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PHOTO : AFP PUBLICITÉ MICHEL HIDALGO Je parie sur l'Algérie P 7 Ce que Buchwalter a vraiment dit Les partis toujours aussi machos Tous les élèves passeront au dépistage P 2 LIRE EN PAGES 22, 23 & 24 P 9 P 3 MOINES DE TIBHIRINE AN I DE LA NOUVELLE CONSTITUTION GRIPPE PORCINE N°35 - Prix : 10 DA - France : 1 € www.elwatan.com Vendredi 13 novembre 2009 Demandez le poster Gratuit de l'équipe nationale à votre buraliste Dem G G G Gra nat bur Le ton monte entre Le ton monte entre Alger et Le Caire Alger et Le Caire PHOTO : H. LYES APRÈS LE GUET-APENS CONTRE LES VERTS

le buteu 27/12/2009

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MICHEL HIDALGO

Je parie sur l'Algérie

P 7

Ce que Buchwalter a

vraiment dit

Les partis toujours

aussi machos

Tous les élèves

passeront au dépistage

P 2

LIRE EN PAGES 22, 23 & 24

P 9

P 3

MOINES DE TIBHIRINE

AN I DE LA NOUVELLE

CONSTITUTION

GRIPPE PORCINE

N°35 - Prix : 10 DA - France : 1 € www.elwatan.com Vendredi 13 novembre 2009

Demandez le poster Gratuit de l'équipe nationale à votre buraliste

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 7 JOURS2 El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 7 JOURS 3

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L’Algérien Elias Zerhouni a été désigné par la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, parmi les envoyés scientifiques des Etats-Unis d’Amérique, dans le cadre de nouvelles initiatives visant à renforcer la coopération avec le monde musulman. Le Dr Zerhouni a déjà dirigé l’Institut national de la santé (NIH) des Etats-Unis de 2002 à 2008. Il est actuellement conseiller principal de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins et a été l’un des créateurs de l’Institut de l’ingénierie cellulaire de cet établissement.

Un hommage a été rendu mardi soir au réalisateur algérien Ahmed Rachedi, au Caire, lors de la cérémonie d’ouverture de la 33e édition du Festival international du cinéma du Caire. Pour Ahmed Rachedi, le festival constitue une occasion de faire connaître notre cinéma qui est à l’honneur à cette manifestation à travers une rétrospective de films algériens et la présence de cinéastes algériens dans le jury.

Pour des opérations financières au niveau des différents bureaux de poste, plusieurs citoyens ont dû prendre leur mal en patience pendant plusieurs jours. Ils pointent quotidiennement aux bureaux d’Algérie Poste pour retirer, envoyer de l’argent ou payer leur crédit bancaire, mais sans succès. Il n’y a pas de connexion ! C’est donc tout le réseau informatique qui est bloqué. Le hic est que les agents n’avisent les citoyens de ce dysfonctionnement qu’après plusieurs minutes d’attente.

Etre en 3e année de sciences de gestion, puis se retrouver un jour, par négligence de l’administration, en 1re année, rien n’est exclu à cause de la mauvaise gestion des transferts dans nos facultés. C’est de l’inédit ce qui se passe dans les facultés en matière de transfert. Un étudiant, résidant à Béjaïa, a vu son transfert vers l’université de Abderahmane Mira refusé. Il est sommé de poursuivre ses études à Alger. Harraoubia n’encourageait-il pas les étudiants à étudier dans leur région ?

ELIAS ZERHOUNI

Médecin algérien

AHMED RACHEDI

Réalisateur algérien

MOHAMED HAMMADI

DG d’Algérie Poste

RACHID HARRAOUBIA

Ministre de l’Enseignement supérieur

l’essentiel de la semaineUn logement pour les universitaires ?

Un hebdo interdit de parution La tripartite, le 3 décembre… jusqu’à nouvel ordre

Les manifestants de l’éducation tabassés

Les émeutiers d’El Ançor condamnés Une bombe tue deux militaires

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a adressé une instruction aux 48 directeurs des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) afin d’entamer la procédure d’acquisition des logements sociaux au profit des enseignants universitaires. Certains de ces derniers souffrent du problème de location et d’expulsion des logements sociaux relevant de la propriété de l’OPGI.

L’hebdomadaire Seri Lilghaya (top secret) a été interdit de parution par le procureur de la République près la cour de Sidi M’hamed (Alger). Il a justifié sa décision en prétextant que ce journal «n’a pas d’agrément». Comment peut-on expliquer l’impression de 19 numéros sans que personne ne se soit rendu compte ?

La 13e tripartite qui doit réunir le gouvernement, les organisations patronales et le partenaire social officiel UGTA, est programmée pour le 3 décembre prochain, selon le calendrier arrêté par les services du Premier ministère.

Les membres des six syndicats autonomes de la Fonction publique de l’éducation nationale ayant observé une large grève paralysant les établissements scolaires, ont été violemment tabassés par les services de sécurité lors d’un sit-in devant leur ministère de tutelle.

Le verdict du procès des 24 personnes accusées de destruction de biens d’autrui, vol et attroupement durant les émeutes d’El Ançor (Oran), a été prononcé, lundi, par le tribunal correctionnel de Aïn El Türk. 14 personnes ont été condamnées à 6 mois de prison avec sursis, 4 autres à 2 mois de prison ferme et 6 accusés ont été relaxés. 6 autres personnes sont en fuite.

est le nombre de victimes d’un accident d’autocar de transport de voyageurs survenu vendredi sur la route

nationale N° 6, dans la commune de Namma (w. Naâma)

Une bombe de fabrication artisanale a explosé, lundi, vers 18h, au lieu-dit Tararah, à 10 km au nord-ouest de la commune de Guerrouma, à la frontière des wilayas de Bouira et de Médéa, blessant cinq militaires et tuant sur le coup deux autres.

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Ordre des médecins : revoir la loi

sur l’avortement

Dépistage massif

dans toutes écoles

du pays«Les femmes victimes de viol devraient avoir le choix d’interrompre la grossesse ou non afin d’éviter des conséquences plus périlleuses à la mère et à l’enfant», estime le président du conseil national de l’Ordre des médecins, le docteur Mohamed Berkani Bekkat, dans une déclaration à El Watan Week-end. L’avortement en Algérie est strictement interdit : l’article 304 du code pénal stipule «Quiconque par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violence ou par tout autre moyen, a provoqué ou tenté de provoquer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte qu’elle y ait consenti ou non est puni d’un emprisonnement de un an à cinq ans et d’une amende de 500 à 10 000 DA. Si la mort en résulte, la peine est la réclusion de dix à vingt ans.» Ainsi, chaque femme enceinte n’a pas le droit de mettre un terme à sa grossesse, excepté dans quelques cas comme l’ITG (interruption thérapeutique de grossesse) afin de sauver la vie de la femme (article 308) et sur un avis médical selon lequel le fœtus présente des risques de malformation graves. Dans le cas où il s’agit d’un viol commis dans le cadre d’un acte terroriste, outre l’autorisation des autorités publiques dans ce cas-là, une fatwa a également consenti à l’avortement dans cette situation. Or, aujourd’hui, «nombre de femmes subissent des viols par des ‘’non-terroristes’’ et sont contraintes de recourir à des solutions souvent néfastes pour leur santé et celle du bébé pour interrompre la grossesse dans la clandestinité où la mère n’est pas médicalement et psychologiquement prise en charge», déplore docteur Bekkat. L’interdiction de l’avortement en Algérie est basée sur la charia. Pourtant, pour cette dernière, l’avortement n’est considéré comme illicite qu’à partir du quatrième mois de la grossesse, période à laquelle le fœtus prend la forme humaine. «La religion tolère l’interruption de la grossesse avant le quatrième mois, alors pourquoi s’entête-t-on à contraindre la femme violée à porter un enfant dont l’avenir est incertain. Ce qui engendre des fléaux qui prennent racines dans notre société tels que l’infanticide et le suicide. La loi de l’avortement doit être révisée pour les femmes violées en dehors du cadre du terrorisme», insiste-t-il. Par ailleurs, le président du CNOM a soulevé le vide juridique autour de l’article 308, autorisant l’G dans le cas où le fœtus menace la vie de la mère. «La loi ne précise pas le genre et le degré des déformations nécessitant interruption de la grossesse, afin de juger de la viabilité de l’enfant et ceci crée une certaine confusion dans le corps médical», précise-t-il. Lamia Tagzout

A partir de la semaine prochaine, une opération de dépistage massif de la grippe A/N1H1 de l’ensemble des élèves des trois paliers d’enseignement, primaire, moyen et secondaire et du personnel de l’établissement sera lancée à travers tout le pays. C’est ce qui ressort d’une instruction adressée par le secrétaire général du ministère de la Santé datée du 8 novembre aux différentes directions de la santé des 48 wilayas dont l’objet est la prévention. «Devant l’apparition de plusieurs cas confirmés de grippe A/N1H1parmi les enfants scolarisés, je vous demande de mobiliser les équipes de santé scolaire à l’effet d’un dépistage massif de l’ensemble des élèves des trois paliers et du personnel de l’établissement selon un programme préétabli et communiqué aux directions de l’éducation de wilayas. Et d’une intensification de la sensibilisation sur cette maladie contagieuse», a instruit le docteur Abdessalem Chakou, secrétaire général du ministère de la Santé ses représentants dans les différentes wilayas. L’action s’étalera dans le temps et sera relancée de manière cyclique. Elle prévoit également, selon le même document dont nous détenons une copie, l’organisation de séances d’éducation sanitaire pour attirer l’attention de la population scolaire sur les règles d’hygiène et le comportement à moindre risque pour la prévention de la grippe A/H1N1, le contrôle de l’hygiène des locaux et la disponibilité d’eau et de savon liquide. Cependant, les écoles implantées dans les zones rurales ne disposent pas en majorité de l’eau, encore moins de savon liquide. Par ailleurs, les grèves répétitives dans le secteur de l’éducation pourraient être un facteur de blocage à cette action. D’autant que les syndicats autonomes menacent de récidiver à chaque fois que la situation l’impose. M.-F.-Gaidi

Bouteflika à Sétif : les sujets de l’heure occultés

Moines de Tibhirine : ce que Buchwalter a vraiment dit…

Ayant l’habitude de mettre de temps à autre de côté le discours officiel, le Président qui parais-sait fatigué, a, cette fois-ci, dé-rogé à la règle. Avec une voix aphone, Bouteflika s’est, dans une certaine mesure, contenté du texte officiel ayant, le moins qu’on puisse dire, occulté les sujets de l’heure. La grève des enseignants de l’éducation na-tionale et des praticiens de la santé n’a pas été abordée par le chef de l’Etat, qui n’a soufflé mot sur les remous provoqués par la loi de finances complé-mentaire 2009, ni un mot sur le projet de l’aministie générale. La revalorisation du SNMG de-vant être discutée par la triparti-te, reportée à plusieurs reprises,

n’a pas été traitée par le Prési-dent qui a axé le gros de son dis-cours sur l’enseignement supé-rieur. «Les progrès réalisés par l’université algérienne, dont le produit est courtisé par les plus grandes écoles américaines, me réjouissent et me réconfortent. Avec le lancement des pôles d’excellence, l’université doit accéder à un palier supérieur», souligne en préambule le chef de l’Etat qui s’est, par la suite, longuement étalé sur la situation du chercheur à valoriser. «Le temps du socialisme est révolu. Il est inconcevable de mettre sur le même pied d’égalité un ensei-gnant et un chercheur de renom. Pour non seulement mettre un terme à la fuite de nos cerveaux mais encourager davantage nos éminences grises exerçant à l’étranger à renter, nous som-mes dans l’obligation de revoir

notre système de rémunération. S’il faut leur octroyer 1000 dol-lars, nous devons nous aligner», précise le Président qui ne rate pas l’occasion d’attaquer les boursiers qui choisissent de s’installer ailleurs qu’en Algé-rie. «Ambitieux, les Algériens veulent tout et vite. Tout le mon-de, c’est-à-dire du planton jusqu’au président de la Répu-blique, revendique à tout bout de champ une révision des sa-laires. Ce qui est impossible. Cela dit, je suis désolé de constater que l’université est parfois victime des maux de la société…», martèle Bouteflika qui préside les cérémonies d’inauguration avec la célérité d’un train à grande vitesse, au point que plusieurs escales ont été rayées du programme de cette visite éclair… ■

L’affaire des moines trappistes du mo-nastère de Tibhirine, enlevés en mars 1996 et officiellement assassinés par le GIA en mai, entre désormais dans le vif du sujet. Suite de l’avis favorable rendu le 5 novem-bre dernier par la commission consultative du secret-défense, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé avoir com-muniqué des documents internet au juge d’instruction, Marc Trévidic. Chargé de l’enquête, ce dernier avait transmis, en août dernier, trois demandes aux ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Affaires étran-gères afin d’obtenir toutes les pièces et tous les documents dont ces trois institutions avaient été destinataires au moment des faits. C’est déjà fait pour le département des AE. En attendant le reste. Mise en veilleuse pendant de longues années, l’affaire a été relancée le 25 juin 2009 suite à la déposition faite devant le même juge par le général François Buchwalter, attaché de défense à l’ambassade de France à Alger entre 1995 et 1998. Astreint à un devoir de réserve, cet

ancien officier de la DGSE (Direction géné-rale de la surveillance extérieure), le contre-espionnage français, a finalement accepté de soulager sa conscience. El Watan Week-end a pu consulter cette déposition. Voici ce qu’il en ressort *

◗ OPÉRATIONS DE RECHERCHES POUR RETROUVER LES MOINES

«Oui. Dans ce sens, j’ai souvent demandé et obtenu des entrevues dans le but de faire passer le message que, de notre point de vue, rien ne devrait être entrepris sur le plan militaire qui puisse mettre en danger la vie des moins. J’ai fait passer ce message avec insistance. Mes entrevues ont eu lieu avec le Général Saci et dans un cas avec le Général Fodhil Cherif. Je voyais ce dernier à titre privé, mais j’ai eu aussi une entrevue à titre officiel avec lui.»

◗ RONDOT ET SMAÏN LAMARI «Pendant la période de recherche des

moines, pas grand-chose (Buchwalter ex-plique qu’il n’a pas obtenu d’information sur les trappistes, ndlr). C’est la période où Rondot est effectivement arrivé. Il passait ses journées chez Smaïn Lamari, numéro

deux des services algériens, qu’on avait connu par le passé.»

◗ L’ANNONCE DE LA MORT DES MOINES

«Par le communiqué du GIA, je crois le 21 mai. En fait, il y a eu deux versions de ce communiqué 44. J’ai eu la première version je crois par un journaliste. J’ai donné cet exemplaire à un islamologue, M. Ferrandji. Il m’a dit que mes islamistes n’étaient pas doués, car il y avait une erreur dans le verset cité du Coran. Puis, une deuxième version de ce communiqué, corrigé, sans l’erreur de référence du verset du Coran, est arrivée par le canal habituel. C’est-à-dire qu’il a été en-voyé à la station Medi-1 à Tanger, qui rece-vait habituellement les communiqués et les répercutait sur la presse.»

◗ LA MORT DES MOINES «Je pense que l’on arrive à la raison de ma

demande d’audition. C’est difficile pour moi, car c’est une chose dont on m’a de-mandé de ne pas parler. J’en ai parlé avec père Veilleux, à Msg Teissier et à l’ambas-sadeur. Pour que vous compreniez, j’ai eu des liens d’amitié avec divers officiers algé-

riens qui avaient fait leur formation à Saint-Cyr et c’est ainsi que j’ai connu une person-ne dont je préfère ne pas vous dire le nom, car il est possible que son frère soit encore en Algérie. Cette personne avait donc fait une carrière d’officier puis il était devenu chef d’entreprise en Algérie. Il exploitait une maison de cars et je le voyais souvent. C’est un ami. Quelques jours après les obsè-ques des moines, il m’a fait part d’une confidence de son frère. Son frère comman-dait l’une des deux escadrilles d’hélicoptè-res affectées à la 1er Région militaire dont le siège est à Blida. Son frère pilotait l’un des deux hélicoptères lors d’une mission dans l’Atlas blidéen, entre Blida et Médéa. C’était une zone vidée et les hélicoptères ont donc tiré sur un bivouac. Comme cette zone était vidée, ça ne pouvait être qu’un groupe armé. Ils ont donc tiré sur le bivouac. Ils se sont ensuite posés, ce qui était assez courageux car il y aurait pu avoir des survi-vants. Ils ont pris des risques. Une fois posé, ils ont découvert qu’ils avaient tiré notam-ment sur les moines. Les corps des moines étaient criblés de balles. Ils ont prévenu par radio le CTRI de Blida.»

* Les intertitres sont de la rédaction

Paris. Samy Ousy Ali [email protected]

Sétif. Kamel Beniaïche [email protected]

Reconduction et maintien de la grève de l’éducation à partir de cette semaine. Sauf surprise, les écoles seront pour une autre se-maine encore paralysées et les élèves devront rebrousser che-min. Le CLA qui s’est lancé de-puis lundi dernier dans une grève ouverte affirme : «Le maintien du mot d’ordre jusqu’à ce que les revendications soient complète-ment satisfaites.» «Notre grève est maintenue. Elle est ouverte et nous ne pouvons pas faire marche arrière», assure Idir Achour, por-te-parole du CLA à El Watan Week-end. Il affirme que même les «intimidations» du ministère de l’Education ne font plus peur à la corporation. «Nous avons l’ha-bitude de ces réactions de la tu-

telle. Concernant les ponctions sur salaire décidées par le minis-tère, il faudrait d’abord avoir un salaire pour pouvoir le ponction-ner. Nous nous battons justement pour ce salaire… et ainsi nous n’avons rien à perdre», ajoute le même syndicaliste. Idir Achour explique également que le CLA est là juste pour médiatiser et cer-ner cette démarche, mais c’est particulièrement la base qui a dé-cidé de cette grève. Les ensei-gnants contractuels, soutenus également par le CLA et dont le rassemblement a été réprimé mardi dernier, décident de conti-nuer leur mouvement de grève. Même décision pour le Satef, l’Unpef. Pour le Snapest, c’est aujourd’hui qu’il prendra sa déci-sion de reconduire ou non son mouvement. Il faut dire que la grève a été largement suivie dans sa première semaine, en dépit de

la «campagne de déstabilisation» menée par le ministère de l’Edu-cation. Le ministère qui a l’habi-tude de minimiser les mouve-ments de grève n’a pas pu le faire cette fois-ci pour le palier secon-daire où ce dernier affiche un taux de suivi dépassant les 33%, même si le suivi annoncé par les syndi-cats atteint les 90%. Le ministère de l’Education, rappelons-le, avait au deuxième jour de dé-brayage affirmé que le mouve-ment «aura des incidences sur l’évaluation des enseignants». Les enseignants grévistes ont été sommés par le ministère de «de ne pas suivre une minorité qui veut imposer son point de vue à la majorité». Boubekeur Benbouzid considérait «la grève injustifiée», puisqu’elle a été déclarée illégale par la justice. Un fait qui n’a pas fait reculer les enseignants… A suivre. ■

C’est la grande révolte dans le milieu estudiantin. A peine les cours ont-ils commencé que les étudiants de plusieurs facultés du pays, et notamment celles d’Al-ger, observent des mouvements de protestation. Les plus révoltés ce sont ceux de l’Ecole nationale polytechnique à El Harrach (est d’Alger) en grève depuis 18 jours. Ces étudiants exigent le départ de la directrice. Certains étudiants nous affirment qu’ils ne comptent pas reprendre leurs cours tant que leurs revendica-tions ne sont pas prises en charge. Dans l’immédiat, ils demandent le règlement de la question des emplois du temps de Polytechni-que. Ils jugent inacceptable d’avoir des séances programmées jusqu’à 18 heures. Ils déplorent l’état des salles qu’ils considèrent comme dangereuses, insalubres,

pas ou mal équipées et insuffisan-tes au vu du nombre d’étudiants qu’elles doivent accueillir. Dans l’immédiat, les étudiants exigent aussi l’installation immédiate de salles préfabriquées et la fourni-ture de l’ensemble des documents administratifs non-encore déli-vrés. Les étudiants veulent la ré-solution du problème de leurs collègues exclus du département des sciences fondamentales ainsi que la résolution du problème du manque d’encadrement, notam-ment en langue étrangère. A moyen terme, ils soulèvent plu-sieurs revendications, notamment la résolution du problème des stages afin de rétablir l’équité en-tre les étudiants en matière d’étu-des. Ailleurs, dans les autres fa-cultés, mardi dernier, des centaines d’étudiants de la faculté de Dély Ibrahim ont observé une

journée de protestation pour la non-reconnaissance de leurs di-plômes obtenus après les trois années d’études dans le cadre du nouveau système LMD. Même revendication soulevée par une centaine d’étudiants de l’USTHB de Bab Ezzouar qui menacent de bloquer la route. Ces derniers dé-plorent le fait qu’ils ne peuvent pas accéder à l’examen du master par manque d’enseignants. A Bouzaréah, pendant plusieurs jours, les étudiants du départe-ment de français avaient bloqué l’accès aux salles pour avoir été réorientés vers d’autres filières après un cursus de quatre ans, mais qui n’a pas été soldé avec une moyenne égale à 10/20. Ces étudiants, à l’instar de leurs ca-marades des sciences politiques à Ben Aknoun, exigent un rachat. N. O.

Nassima Oulebsir [email protected]

La grève de l’éducation maintenue pour la deuxième semaine

Les enseignants universitaires à l’échelle nationale, à l’exception des vacataires, entameront leur grève de 15 jours renouvelables à partir de ce dimanche, à l’appel du Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES). Toutes les activités pédagogiques, (cours, travaux dirigés, travaux pratiques, conférences, etc.) et scientifiques seront paralysées. « Le mot d’ordre est donc maintenu», a affirmé à El Watan Week-end, le coordonnateur du syndicat, Abdelmalek Rahmani. Le bureau national du CNES s’est réunit hier pour évaluer les préparatifs de ce mouvement semblable à celui observé en 2006, décrétée à l’époque année blanche. Ce matin, le syndicaliste tiendra une conférence de presse où il annoncera les vingt points revendicatifs par détail. Le coordonnateur s’affiche optimiste quant à l’éventuel suivi des enseignants qui ont tenu des assemblées générales mercredi dernier dans l’ensemble des universités du pays. «A l’exception des vacataires qui n’ont pas le droit de faire grève, les 3 500 enseignants sont mobilisés et d’ores et déjà sensibilisés par cette nouvelle grève», explique Rahmani. Le CNES se focalise essentiellement sur le problème du logement.

Il demande la régularisation de la situation des 3000 enseignants qui ont vu le transfert de bail de leur logement conventionné annulé. Il exige également la réalisation des 6 500 logements pour enseignants accordés par le président de la République et s’interroge sur les raisons du retard pour la promulgation du régime indemnitaire. Le syndicat demande la rétroactivité en rétribution du régime indemnitaire à partir du 1er janvier 2008. Le CNES réclame également, sur le volet de gestion universitaire, la promulgation des deux décrets portant création du conseil national d’évaluation de la gestion et un conseil pour la recherche. «Deux décrets promis depuis le mois de mai dernier et depuis nous n’avons rien vu venir», rappelle le syndicaliste. Il demande aussi la réhabilitation de tous les organes de gestion scientifique et pédagogique et de revoir la composante du conseil d’administration pour ouvrir la voie à la participation du CNES, depuis longtemps marginalisé. S’agissant du harcèlement des enseignants, le CNES exige de réhabiliter les organes disciplinaires universitaires et de cesser de saisir automatiquement la justice. N. O.

Les universités bloquées à partir de dimanche

La révolte des étudiants gagne du terrain

GHOUL TACLE BELKHADEMAccosté à propos des dernières déclarations de Belkhadem, qui a parlé du coût de l’autoroute Est-Ouest, dépassant, selon le SG du FLN, les 12 milliards de dollars, le ministre des Travaux publics a, le moins que l’on puisse dire, taclé le représentant du chef de l’Etat. «Avec une telle sortie médiatique, certains tentent de créer la confusion et l’amalgame. Le projet de l’autoroute n’a fait l’objet d’aucune réévaluation, aucun centime n’a été ajouté aux 11 milliards prévus», déclare Ghoul qui n’a pas été par ailleurs prolifique à propos du scandale qui vient de secouer son département. «En ma qualité de ministre de la République, je suis, pour l’heure, tenu par l’obligation de réserve. Avant de porter des jugements de valeur, il faut laisser la justice

faire son travail», dit non sans une certaine gêne le premier responsable des Travaux publics.

BARKAT REVOIT SA COMMANDE À LA BAISSE…Invité à éclairer les journalistes à propos du vaccin antigrippal, le Dr Barkat, ministre de la Santé, pointe du doigt les laboratoires n’ayant pas, selon lui, joué le jeu. «L’Algérie a été la première à faire une commande ferme. Les laboratoires étrangers sollicités donnent la priorité à leurs pays respectifs. En prenant connaissance de la demande de l’Algérie, l’OMS intervient pour réduire notre demande qui passe de 65 millions à 20 millions de vaccins», souligne Barkat qui revient par la suite sur les déficits en praticiens dans certaines spécialités : «Pour combler nos déficits dans de nombreux

domaines, nous comptons solliciter des compétences de Cuba et de Pologne.»

CHAKIB KHELIL : «UNE OPEP DU GAZ N’EST PAS D’ACTUALITÉ»Interrogé sur une éventuelle création d’une OPEP du gaz, Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, lève toute équivoque : «Le forum des producteurs et exportateurs du gaz, créé l’année dernière à Moscou, est pour l’heure un espace de concertation. La nouvelle technologie introduite aux USA a fait mal au GNL qui n’est exporté que vers l’Europe. Cette situation s’est répercutée sur les prix du gaz, très bas depuis quelques mois. Avant de parler d’une OPEP de gaz, les membres du forum ont besoin d’une coordination économique qui puisse affecter positivement les prix du gaz.»K. B.

Djoudi : aucune

décision n’a été

prise pour l’achat

des obligations

du FMI

Bezzzef à l’APN

Aucune décision n’a encore été prise par le gouvernement concernant la demande formulée par le Fonds monétaire international (FMI) quant à l’achat d’obligations que le Fonds doit émettre pour renforcer ses ressources financières, a déclaré, hier à Alger, le ministre des Finances, Karim Djoudi, à la presse en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la nation. «Pour le moment, nous n’avons pas pris de décision », a-t-il répété, en rappelant «la logique» du gouvernement en matière de gestion des réserves de change laquelle «repose sur le placement (des réserves de change) dans des actifs sécurisés et qu’on retire à tout moment ». (APS)

Après sa première action au Salon international du livre contre la censure le 1er novembre, le collectif Bezzzef a manifesté hier devant l’APN à Alger à l’occasion de l’an I de la nouvelle Constitution. Symboliquement, les manifestants ont brandi des gants de vaisselle pour signifier les votes unanimes des députés et ont scandé des slogans tels que « trois (mandats),Bezzef ! 30 melioun (salaire des députés) Bezzzef !», «APN/APOUI, Nouab el oumma bénioui-oui», «Diputi ivoti n’âam/ ou Diar Echems fedhlam», etc. Ad. M.

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 7JOURS 5El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 7JOURS4

Dans les lieux

publicsDes écrans géants sont installés à :Alger. A la Grande Poste et à l’esplanade

de Riadh El Feth.Tizi Ouzou. Au

rond-point central du centre-ville, au niveau du bâtiment de l’ex-commissariat mitoyen à la mouhafadha FLN du quartier El Mouazer (Haute ville) et au niveau du carrefour du fleuriste à la cité 600 Logements Djurdjura (nouvelle ville).Oran. Au Palais des sports de la nouvelle ville. Béjaïa. A la salle bleue Nacéria.Sétif. A différents endroits de la ville (près de la Poste, au stade, sur les placettes…)Bouira. Sur plusieurs places publiques et établissements de jeunes à travers les communes de la wilaya, dont les daïras de Bouira, Sour El Ghozlane, M’chedallah, Lakhdaria, Aïn Bessem, El Hachimia et Kadiria.Annaba. A la direction de la jeunesse et des sports et des data show seront mis en place dans les cinq salles de cinéma pour

la retransmission.

Dans tous les cafés et restos équipés de télé…Au vieux café de Aïn Bénian. Pour l’occasion, le vieux café de la vieille ville installera deux nouvelles télévisions pour les amateurs de football. 5, boulevard central (en face de l’ancien cinéma).Au Senouci café. Le propriétaire de ce café typique de Blida a installé une nouvelle télévision pour le match. 462 Ilots n°5, Diar El Bajri, Blida.Au café El Bahdja. Le plus célèbre des cafés de la capitale s’est déjà décoré aux couleurs de l’Algérie. HYPERLINK „http://www.petitfute.com/guide/294058-cafe-el-bahdja” 1 rue Mohamed-Seghir-Saadaoui, El-Kettani, Alger.Et aussi à Sétif, presque tous les cafés sont équipés de téléviseurs…Au Maharaja. Le resto indien d’Alger (308 Ain Allah, Dely Brahim) et d’Oran (cité Courbet, HaI Saddikia)Au Saloon. Café restaurant, 15 bd de la

Soummam, à Oran.

Chez les sportifsAu club de l’USMA. A proximité du café El Bahdja, le cercle du célèbre et populaire club de football de l’USMA (Union sportive de la médina d’Alger) rassemblera de nombreux fans. Boulevard Abderrahmane Mira.A la salle de sport Djamel. L’espace des bodybuildés réunira tous les amateurs de football.Villa n° 158, Châteauneuf, El Biar.A la salle omnisports à la cité 10006

Logements à Sétif.

Et aussi…Dans toutes les auberges de jeunesse. Les 70 auberges (Blida, Adrar, Biskra, Batna…) disposent de télévisions qui seront toutes allumées sur le match pour que les jeunes puissent échanger leur pronostics sur le match. A la librairie des Tulipes. Cité du 20 Août, Bordj El Bahri.A la librairie Socrate News. 28, rue Ahmed Boualem Khelfi, Alger.Les salles de billard, salle de jeux et cybercafés sont en général des endroits où le match sera visible. Renseignez-vous près des habitants de votre quartier. Au cyber de Baba Hassen, le Lagon dispose d’un écran plasma. 158 Lotissement A extension, à Baba Hassen.

Petits drapeaux, tee-shirts, écharpes… les produits dérivés

made in DZ font fureur à l’approche de la rencontre Algérie-Egypte de

demain. Vous n’avez pas encore votre drapeau ? El Watan Week-end vous donne quelques bonnes adresses…

Plusieurs dizaines d’Algériens, en majorité de jeunes supporters, ont manifesté leur colère et leur frus-tration de ne pas trouver de billets d’entrée pour le match du 14 devant les portes du consulat algérien dans la capitale égyptien-ne durant toute la matinée d’hier. Certains, comme Mabrouk, sont des étudiants vivant en Egypte depuis des années. «Je suis un étudiant algérien au Caire, je pré-pare un magister et j’ai une sou-tenance dans quelques jours, mais je ne peux penser à rien d’autre qu’à ce match !», nous dit-il. Et d’ajouter : «Nous sommes disci-plinés, nous respectons les gens de notre pays d’accueil mais notre ambassade a été injuste envers nous en envoyant tous les billets à Alger, sans rien prévoir pour les Algériens du Caire», regrette-t-il, rageur. Mercredi, ils ont été éga-lement nombreux à manifester devant le siège de l’ambassade et du consulat au point d’obliger l ’ambassadeur, Abdelkader Hadjar, à sortir pour parlementer avec eux. Ce jeudi matin, à mesu-re que le temps passait, ils étaient

de plus en plus n o m -breux à arriver pour s’agglutiner devant les grilles, créant ainsi une ambiance digne du stade avec chants, danses, banderoles et dra-peaux déployés. «One, two, three, viva l’Algérie», «Echebka ya ghazzal», «inchallah qualifiés» et d’autres slogans encore étaient repris à l’unisson sous le regard éberlué des automobilistes égyp-tiens qui n’en croyaient ni leurs yeux ni leurs oreilles. L’arrivée impromptue d’une équipe de la télévision algérienne et de cer-tains confrères de la presse écrite a relancé encore de plus belle la mobilisation des supporters. Au bout de quelques minutes, la pré-sence des forces égyptiennes s’est accrue de manière considérable. Trois camions remplis de poli-ciers stationnaient discrètement dans une rue adjacente, se tenant prêts à intervenir si les choses venaient à dégénérer. Ayant eu de vagues promesses que des billets allaient leur être distribués, les supporters campaient sur le trot-toir sans en démordre. Le drame

des Algériens venus par route est encore plus grand que celui de leurs compatriotes vivant en Egypte. Originaire de Larbaâ, près de Blida, Saddek est un jeune chômeur de 23 ans. Il est arrivé mardi au Caire vers minuit en provenance d’Alger via la Tunisie et la Libye. Près de 75 heures de conduite entrecoupées de quel-ques petits moments de repos pour avaler les 4000 kilomètres qui séparent son pays d’origine de celui du Nil. «En Libye, si t’as pas 700 euros, ils ne te laissent pas passer», raconte-t-il. Lui et ses compagnons de route sont chô-meurs. «Il a fallu verser des bak-chichs à la police des frontières libyenne pour qu’elle ferme les yeux. 50 dinars libyens, l’équiva-lent de 3500 dinars algériens !» Dans la capitale égyptienne, notre routard et ses amis ont loué un appartement pour 120 livres égyptiennes, l’hôtel étant bien au-dessus de leurs moyens. Mercredi, ils se sont présentés devant l’am-bassade d’Algérie pour s’enten-dre dire qu’il n’y avait aucun billet disponible pour eux. Devant

le grand nombre de ces supporters en colè-

re, l’ambassa-deur a fini par sortir pour les r e n c o n t r e r . S e l o n l e u r s

dires, le diplo-mate a eu pour

seule réponse cette phrase cinglante et peu diploma-tique : «Personne ne vous a demandé de venir ici».

Rabah, lui, est venu d’Espagne . I l patiente devant

l ’ a m - bassade, mais il n’a aucun espoir. A l’ambassade d’Algérie en Espagne, on lui dit qu’il pouvait partir en Egypte mais à ses risques et périls puis-que l’obtention d’un billet d’en-trée au stade n’était aucunement garantie. «Les Egyptiens ont été i n j u s t e s a v e c n o u s e n nous octroyant seulement 2000 billets alors qu’ils ont un stade de 80 000 places», renchérit son compagnon. «Nous, on leur a donné 2000 tickets mais pour un stade de 30 000 places», ajoute-t-il, visiblement frustré de ne pas pouvoir assister à la grande confrontation du samedi. A l’heu-re où nous les avions quittés, la plupart d’entre eux caressaient encore l’espoir que les Egyptiens allaient leur accorder quelques strapontins. Ils ignoraient que la veille, ces Egyptiens-là avaient eu un mal de chien à canaliser les dizaines de milliers de personnes qui avaient pris d’assaut les quel-ques points de vente qu’ils avaient ouverts à leur disposition.Le Caire. Djamel Alilat

Il est Algérien, elle, Egyptienne. Ou vice-

versa. Et si chacun soutient les couleurs

de son pays, l’adversité sportive

est souvent l’occasion de s’interroger sur les

excès des médias ou l’impact du foot sur la

société. Et c’est en amoureux que samedi

ils se retrouveront devant la télé…

Après le phénomène Mohanned, le sen-suel héros de la série turque Noor, qui a semé la zizanie dans les couples, une nouvelle menace plane sur le mariage : la rencontre Algérie-Egypte de samedi ! «Il est quand même regrettable d’apprendre dans la presse qu’un couple algéro-égyptien s’est séparé à cause du prochain match !», témoigne Amrou Abdelmajid, 34 ans. Aux Vergers (Birkhadem), dans sa boulangerie égypti-enne, décorée d’un drapeau égyptien et d’un autre algérien, cet Egyptien, installé depuis 1990 en Algérie, préfère adopter l’attitude peace and love. «Pour ma femme, d’origine algérienne et moi, ce match n’a aucun impact sur notre vie de couple, assure-t-il. Ce n’est qu’une rencontre sportive entre deux équipes

professionnelles qui sauront faire preuve de fair-play.» Dans son quartier, ses voisins doivent connaître son sens de la modération... «A part quelques petits jeunes qui passent par la boulangerie avec des drapeaux al-gériens pour crier ‘‘Errebha lina’’ (La vic-toire est à nous), je n’ai subi aucun incident ni forme de discrimination. D’ailleurs, quand l’Algérie a remporté le match face au Rwan-da, j’ai emmené quelques enfants du quartier dans ma voiture pour défiler toute la nuit.» Chez Rachida, Algérienne, et Tameer, Egyp-tien, mariés depuis 19 ans, les trois enfants ne savent plus quelle équipe soutenir, tiraillés d’un côté par leur père qui les incite à sup-porter les Pharaons pendant que leur mère réveille leur fibre algérienne en confection-

nant des drapeaux algériens. Car Rachida suit assidûment les aventures des Fennecs et à la maison, les débats sont parfois très ani-més. En ce moment, elle refuse même de cuisiner la mouloukhiya, une spécialité égyptienne ! «Mais qu’importe puisque samedi, conclut-elle, nous serons tous réu-nis en face de la même télévision.» Chez Yassine, journaliste algérien, et Dina, pro-fesseur égyptienne, si le match est un sujet de plaisanteries, il est aussi le prétexte de discussions plus sérieuses sur des sujets comme le sale rôle d’une certaine presse aussi bien en Egypte qu’en Algérie dans l’aggravation du sentiment patriotique ou bien ce que ce match signifie pour les aristo-craties du football en Algérie et en Egypte,

ou encore comment le football est récupéré par les régimes. «On en rigole beaucoup en faisant mine d’encourager chacun une équipe différente, promet Dina, même si moi-même je ne suis pas très intéressée par le football, je ne suis pas une fan incondi-tionnelle de mon équipe nationale…» Ous-sama Abdelaziz El Achwah de Bordj Bou Arréridj, 28 ans, de père égyptien et de mère algérienne, estime que «ce sont les médias qui enveniment les choses au point de s’insulter mutuellement, alors que le match n’est qu’un épisode qui ne devrait pas pren-dre plus de 90 minutes d’attention !» Yass-ine est du même avis. «La violence verbale de certains médias algériens ou égyptiens, je la ressens comme une agression. Est-ce

que cela ne va pas renforcer les préjugés des uns sur les autres : les Algériens qui pensent que les Egyptiens sont de personnages de films et les Egyptiens qui pensent que les al-gériens sont violents ?» Dina trouve aussi l’ambiance malsaine. «En Egypte, cela per-met au régime de mobiliser tout le monde derrière le drapeau national, et peut-être cette fois-ci de faire oublier le drame du train d’Al Ayyat (récemment, une vingtaine de personnes sont mortes dans cet acci-dent), comme la victoire contre la Côte d’Ivoire pendant la coupe d’Afrique avait été scandaleusement utilisée pour faire ou-blier, le temps d’une soirée, que plus de 1000 personnes venaient de mourir noyées dans le bateau de Mamdouh Ismaïl sans

même mériter une journée de deuil nation-al.» Je me joins pour ma part à l’initiative du journal Al Masri Al Yaom : «Warda li kul jaza’iri» (une fleur pour chaque Algérien) !» Des paroles qui feraient plaisir à Amrou qui, bien sûr dans ce cas, supporte l’Egypte, mais avoue que dans tous les autres «mon cœur est avec El Khadra !» Yassine, lui, est caté-gorique : «Moi, je ne veux pas que l’Algérie perde, comme en 1989 ! L’Egypte peut être redoutable à domicile, mais l’emporter à 3-0 sera difficile pour eux.» La vraie solu-tion, c’est Dina qui l’a. «Il faudrait que l’Algérie perde tout en se qualifiant. L’honneur serait ainsi sauf pour tout le monde…»

L. Tagzout, Ad. M, Z. A. M.

Si vous n’avez pas encore placé de drapeau sur la voi-ture, c’est le moment où jamais d’en acheter un. Vous les trouverez en géné-ral à 100 DA, voire moins cher, à 75 DA au marché d’El Biar. Pour les groupes, la meilleure solution est d’opter pour le grand dra-peau flottant (à porter à plu-

sieurs) : ils sont à 550 DA au magasin de sport For Men, lotissement B exten-sion, n°57, Baba Hacen, Alger. Si vous n’avez pas de voiture, pensez à vos dépla-cements à pied la nuit venue : une écharpe ne sera pas de trop. Comptez de 200 à 400 DA, selon la taille et le quartier. Les enfants ont

aussi droit à leur équipement et là, on trouve vraiment de toutes les qualités. Le cyber des Halles, sous les arcades du 1er Mai, en propose en matière imperméable à 900 DA pour les 6-12 ans. Sinon, prévoyez 600 DA pour un bas et 1200 DA en moyenne pour un haut. Un simple tee-shirt coûte en moyenne 250 DA, comme à la salle de jeu Play, 48, rue Larbi Ben M’hidi, Alger (à proxi-mité de Chesco). Les tee-shirts se

déclinent bien entendu en tailles adultes : à 450 DA (au magasin Sofiane, 26, rue Djenan Mabrouk, à El Harrach) et plus, au moins 600 DA avec un numéro de joueur, jusqu’à 1200 DA pour de la très bonne qualité. N’oubliez pas non plus de consacrer une part de votre budget aux autocollants (le paquet de 10 est à 200 DA au cyber des Halles), 100 DA pour le poster, 500 DA pour le ballon (au cas où le

match éveillerait des vocations dans la famille), voire 700 DA pour le jeté imprimé (au marché d’El Biar) qui habillera votre salon au moins l’espace d’une soirée…Faten Hayed

Les Egyptiens ont été injustes avec nous en

nous octroyant seulement 2000 billets alors qu’ils ont

un stade de 80 000 places. Nous, on leur a donné 2000 tickets mais pour un stade

de 30 000 places

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 AUJOURD’HUI6

Couturiers de quartier

contre

importation chinoise

De mémoire d’artisan algérien, jamais l’emblème national ne s’est aussi bien vendu ! Dans tous les coins de rues, dans les magasins de sports, chez les buralistes, sur les trottoirs… et même dans les épice-ries, drapeaux et fanions se vendent à partir de 100 DA. Un véritable sport national où les grands gros-sistes se disputent le marché avec les petites couturières des cités. «Depuis le début des qualifications pour la Coupe du monde, des com-merçants se sont intéressé au busi-ness du drapeau, des commandes ont été faites en Chine, révèle le patron d’un atelier de confection à Alger, un des rares à résister à la concurrence chinoise. J’ai décidé de mettre en stand-by la «fabrica-tion des hidjabs pour l’hiver, l’ob-jet de mon commerce, pour me consacrer à la confection des dra-peaux algériens», confie-t-il sou-riant. Et il n’est pas le seul à avoir flairé cet engouement pour l’em-blème national. Ammi Belkacem, un couturier qui avait fait le bon-heur des Algéroises dans les années 1970 en lançant la jupe porte-feuille, alors qu’il avait fermé son

atelier situé en pleine Casbah dans les années 1990, vient de rouvrir il y a à peine un mois. Et les affaires marchent très bien. «Le petit dra-peau me coûte 25 DA, je le vends à 80 DA aux grossistes» et de pour-suivre : «Je fais bosser trente jeu-nes filles et nous fabriquons quel-que 300 drapeaux par jour.» Ammi Ali, la soixantaine, a, lui aussi re-pris ses travaux d’aiguille à aiguille pour relancer les activités de son atelier à Soustara. «Pour l’instant, j’ai embauché quinze jeunes filles et je fabrique quelque 200 dra-peaux par jour.» Malgré la concur-rence des drapeaux algériens «made in China», les artisans algériens ré-sistent, même… sans autorisation du ministère du Commerce. Ammi Slimane, couturier à une retraite forcée, installé dans un petit atelier d’El Harrach, est, depuis ces der-niers jours, très sollicité par les jeu-nes qui lui commandent des dra-peaux sur mesure. De préférence de grande format ! Son prix ? 3000 DA pour un «trois mètres sur deux». Un prix imbattable puisque la Broderie Royale, une entreprise spécialisée et agrée dans la fabrica-tion des drapeaux, le cède à… 6000 dinars ! «C’est notre promotion à l’occasion du match», nous a dé-

claré M. Abdellah, le chargé com-mercial de cette entreprise. Mais le porte-parole de la Broderie royale insiste sur la qualité de leurs pro-duits : «Nous confectionnons le drapeau selon les normes officiel-les. Quant au croissant et l’étoile, ils sont brodés et non cousus !». Cette entreprise, qui a été sélection-née dans l’opération «1 million de drapeaux» lancé par la radio algé-rienne l’année dernière, doit aujourd’hui faire face à une grande concurrence informelle de la part des ateliers de confections non

agrées mais aussi par les couturiè-res. Nawel, à Bab Ezzouar, a même été victime de son succès. «J’ai été obligée de baisser le rideau car je ne suis plus en mesure de répondre à la demande. Je le fabriquais pour 100 DA. Quant au tissu, c’était au client de le ramener», confie-t-elle. Son local atelier était devenu en l’espace de quelques temps un lieu de rencontre pour les supporters de Bab Ezzouar. Son voisin, vendeur de tissus, nous parle carrément de «pénurie». Les tissus, de couleur blanche, rouge et verte, sont deve-

nus introuvables. Samira, elle, a monté, il y a deux mois, son atelier de confection du drapeau algérien dans sa chambre. C’est son frère Hafid, qui s’occupe des comman-des auprès des jeunes de son quar-tier. Cette semaine, une commande un peu spéciale est arrivée… Pour samedi, le challenge est de réaliser un drapeau de vingt mètre sur dix. Son coût est estimé à plus de 30 000 dinars. Et pour cela, Nawel touchera 2000 DA.

Ammi Slimane, couturier à la retraite, Samira, installée dans sa chambre ou M. Abdellah, de la Broderie Royale, ont tous un point en commun : face à la déferlante illégale de fanions et drapeaux «made in China», ces Algériens résistent en fabriquant, avec ou sans agrément, l’emblème national sur mesure. Un vrai succès.

Zouheir Aït [email protected]

Selon l’annexe de la loi 63-145 du 25 avril 1963, portant caractéristique de l’emblème national algérien, «Le drapeau de la République algérienne démocratique et populaire est constitué par un rectangle vert et blanc frappé d’une étoile et d’un croissant rouge. Le vert doit être d’une composition à égalité de jaune et de bleu ayant, selon le diagramme de contraste de Rood, une longueur d’onde de 5.411 et la position 600 sur le spectre normal. Le rouge doit être pur, de couleur primaire indécomposable, et exempt de bleu et de jaune ayant selon le diagramme sus-indiqué, une longueur d’onde de 6.562 et la position 285 sur spectre normal. La longueur du rectangle est égale à une fois et demie sa largeur (hauteur du drapeau). Ce rectangle est divisé selon la

petite médiane en deux moitiés. La moitié de couleur verte est placée à l’intérieur contre la hampe. La moitié de couleur blanche est placée à l’extérieur. L’étoile est à cinq branches. Elle est inscrite dans un cercle dont le rayon est égal au huitième de la hauteur du drapeau. Elle se détache entièrement sur le fond blanc du drapeau, deux pointes sont sur la petite médiane du rectangle et une pointe sur la grande médiane. Le rayon du cercle extérieur du croissant est égal au quart de la hauteur du drapeau. Le rayon du cercle intérieur du croissant est égal au cinquième de la hauteur du drapeau. Les deux pointes du croissant délimitent un grand arc égal aux cinq sixièmes de la circonférence du cercle extérieur. Le centre du cercle extérieur du croissant est au centre du rectangle.»

Un vrai problème mathématique

SAISIE AU PORT

Une source douanière révèle que pas moins de dix conteneurs ont été saisis au port d’Alger ces dernières semaines, contenant tous des drapeaux et autres objets aux couleurs de l’emblème national en provenance de chine ou de Dubaï.

1937 OU 1940 ?

C’est pendant les manifestations à Alger, à Belcourt, le 14 juillet 1937, que le drapeau a été vu pour la première fois tel qu’il est actuellement. La femme de Messali El Hadj l’aurait conçu à cet effet. Cependant, et s’appuyant sur des thèses d’autres chercheurs, l’hypothèse selon laquelle l’emblème a été érigé pour la première fois en 1933, à l’intérieur du siège de l’Etoile nord-africaine (ENA), à Paris, pour être porté par des Algériens en 1934 à Alger et Tlemcen n’est pas écartée. Selon l’historien Mohamed Ghnanèche, en 1940, le drapeau algérien, avec l’étoile de couleur rouge et le croissant de couleur blanche situés en haut du rectangle, a été adopté. Il a été par la suite transformé dans sa forme actuelle en 1943 par le Parti du peuple algérien (PPA).

SOLIDARITÉ SUR FACEBOOK

Sur Facebook, un groupe, simplement baptisé Drapeau algérien incite les membres de la plateforme qui supportent l’équipe

d’Algérie –et même ceux qui n’ont pas d’intérêt pour le foot- à télécharger le drapeau sur leur photo de profil. Comme un slogan de solidarité.

Le business des drapeaux

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Je parie sur l’Algérie

El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 EN APARTÉ 7

MICHEL HIDALGO. Ancien sélectionneur de l’équipe de France

● A la veille du match décisif Egypte-Algérie, quels sont vos pronostics ?

Je ne fais généralement pas de pronostics, mais si j’en avais un à faire, je crois en la qualification de l’Algérie pour la coupe du Monde. L’équipe algérienne a les moyens de résister aux Egyptiens qui avaient tendance à dominer le foot-ball africain. L’Algérie dispose d’un matelas épais : il faut deux buts d’écarts pour la battre, ce qui n’est pas évident. Je pense que ce sera une bonne récompense pour l’équipe algérienne et son pays qui aiment le football.

● Vous disiez que l’Egypte do-minait le football africain, est-ce toujours le cas ?

L’Egypte a dominé longtemps le football africain. La preuve, les meilleurs joueurs égyptiens sont toujours restés au pays. C’est moins vrai maintenant, comme au Brésil, les bons joueurs ne se renouvellent pas. L’équipe égyptienne n’est plus ce qu’elle était mais l’Algérie ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Il peut y avoir des surprises, croyez-en mon expérience. Regardez, il y a quelques jours, le match Lyon-

Marseille avec un score de 5 buts à 5 ! Des matchs comme celui-ci, on en voit tous les cinquante ans. Mais je pense tout de même que l’équipe algérienne a assez d’expérience pour revenir avec la qualification .

● Sur qui peut compter l’Algé-rie pour gagner ?

L’entraîneur national algérien est un grand technicien. Il a dû bien préparer son plan de jeu et tout ce que je peux vous dire est que l’Al-gérie doit jouer son jeu sans trop se préoccuper de ce qui se passe autour du match. Je reste convaincu que vous avez le potentiel humain et technique pour revenir avec la qualification du Caire. L’équipe d’Algérie peut compter sur des joueurs d’expérience. Je pense à Ziani que je connais bien, puisqu’il a joué à l’Olympique de Marseille, je pense aussi à Bougherra qui est un défenseur de choix. Il y a aussi Yahia que je suivais aussi à Nice ainsi que Saïfi. Tout cela forge l’os-sature d’une bonne équipe algé-rienne.

● La majorité de ces joueurs ont été formés en France. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

De la fierté. La France est un pays de formation en matière de football. Avec ses centres de forma-tion, le pays a pu former toute une

génération de footballeurs français et si les Algériens ont pu bénéficier de cela c’est très bien. Mais j’ai re-marqué que les Algériens ont le football dans la peau, ils sont tech-niques. Je me souviens de joueurs, comme Mekhloufi, qui ont été jusqu’au niveau mondial. Lui avait des qualités techniques remarqua-bles qui l’ont hissé au top. Je pense que c’était inné. L’Algérie a connu des années creuses en football mais maintenant, le pays revient en force.

● Le pays vous a-t-il manqué sur la scène internationale du football ?

Oui, on avait l’habitude de voir jouer l’équipe algérienne dans les années 1980 et ce, dans les grandes compétitions mondiales, et puis

plus rien.., c’est pour cela que l’Al-gérie ne doit pas rater cette occa-sion d’aller au Mondial. Cela ne va pas être évident. Même si l’Egypte part avec des buts en moins, ça va être un combat. La France est pla-cée dans les m ê m e conditions mais elle a une situa-tion plus confortable. Elle joue contre l’Ir-lande, sa-medi, en même temps que l’Algé-rie, mais quatre jours plus tard, elle reçoit les Irlandais à Paris pour le match retour. L’Algérie, elle, joue au Caire pour son dernier match, mais je suis confiant. Je suis aussi confiant pour la France, si elle ne se qualifie pas face à l’Irlande, il faut arrêter les sélections, et ça, je ne l’imagine même pas.

● L’Algérie joue au Caire. En tant qu’observateur du monde du football ne craignez- vous pas des débordements ?

Il y a des fous partout ! Dans le football, on ne sanctionne pas assez les supporters violents. En Angle-terre, on a trouvé la solution, on a été franc : chaque supporter violent est interdit de stade pendant trois à cinq ans, et il doit pointer à telle heure dans un commissariat pour s’assurer qu’il ne soit pas au stade le jour du match. Mais ces mesures plutôt strictes ont aussi des incon-vénients. Les places au stade, no-tamment, sont plus chères.

● Vous avez un penchant his-torique pour l’Algérie du foot-ball. D’où vient il ?

J’ai surtout de grands souvenirs,

à l’époque où je jouais à Monaco. En 1958, j’avais cinq co-équipiers algériens : Boubekeur aux buts, Mekhloufi, Zitouni, Chabri et Bekhloufi : les cinq nous ont quitté à la dernière minute pour aller re-

joindre l’équipe de football du FLN. Ce fut une grande perte pour nous, surtout que Mustapha Zitouni était sélectionné pour jouer la cou-pe du Monde en Suède. Il a renoncé à cela pour rejoindre l’équipe de la Révolution. Finalement, la France a terminé troisième au classement lors de cette coupe du Monde. Zi-touni nous a gravement manqué, mais il a fait un choix que je res-pecte. Aujourd’hui, j’ai beaucoup de contacts avec l’Algérie, notam-ment avec l’ancien joueur Nacer Bouiche connu pour ses 44 buts en une seule saison. Je pense que cet homme peut apporter beaucoup au football algérien.

● Justement, vous avez aussi des contacts «haut placés» : le président Bouteflika vous avait reçu pour discuter refonte et structuration du football en Al-gérie. Où en sont ces projets aujourd’hui ?

Oui, à l’époque, on devait se re-voir avec le président Abdelaziz Bouteflika, mais l’agenda avait changé. Le président algérien se faisait soigner au Val de Grace à Paris au moment où je devais le re-voir, depuis les contacts ont été rompus. Concernant la Fédération algérienne, nous avons des contacts amicaux, mais pas de projets concrets. Je pense qu’ils sont assez grands, ils l’ont prouvé tous seuls quand on voit leur classement aujourd’hui et ils vont le prouver face à l’Egypte samedi.

● Vous allez voir le match ?Je vais tout faire pour. Pour ga-

gner un match important comme celui-ci, il faut être confiant. L’Al-gérie connaît l’Egypte : elle l’a bat-tue 3 à 1, elle doit faire du football tout simplement, jouer avec de la technique, du physique et du men-tal. Je suis confiant, si j’avais un pari à faire -certes je ne parierais pas de grosse sommes- mais pour ce match je parie sur l’Algérie. Voilà je vous le dis, c’est l’Algérie qui va être qualifiée !

Michel Hidalgo est né le 22 mars 1933 à Leffrinckoucke (nord de la France). Ancien joueur international français de football, il évoluait au poste de milieu récupérateur, avant de se reconvertir comme entraîneur, notamment en tant que sélectionneur de l’équipe de France de football de 1976 à 1985. Ami de l’Algérie, Michel Hidalgo a évolué à Monaco en 1958 aux côtés de cinq co-équipiers algériens : Zitouni, Mekhloufi, Boubekeur, Bekhloufi et Chabri, qui avaient décidé de tout quitter à l’époque pour rejoindre l’équipe du FLN.

bio express

Il connaît bien l’Algérie pour avoir joué, à la fin des années 1950, avec de grands joueurs comme Mekhloufi, Zitouni ou Chabri et pour suivre aujourd’hui les parcours des jeunes comme Bougherra, Ziani ou Saïfi. Et si Michel Hidalgo, ancien sélectionneur de l’équipe de France, devait miser, samedi, sur une équipe… il miserait sur l’Algérie !

Ahmed Tazir [email protected]

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Aujourd’hui, j’ai beaucoup de contacts avec l’Algérie, notamment avec l’ancien joueur Nacer Bouiche connu pour ses 44 buts en une seule saison. Je pense que cet homme

peut apporter beaucoup au football algérien.

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pour aller plus loinL'Agriculture méditerranéenne dans les rapports Nord-SudPréfacé par Samir Amin. Ed. L’Harmattan, collection Forum du Tiers-Monde, 1992

L'Agriculture africaine en crise dans ses rapports avec l'Etat, l'industrialisation et la paysannerieEcrit avec Bernard Founou-Tchuigoua. Ed. L'Harmattan, collection Forum du Tiers-Monde, 2000.

La fondation Gabriel Péri a mis en ligne la vidéo de la conférence de Hamid Aït Amara, lors du séminaire organisé sur les enjeux ruraux et agricoles au Maghreb, en octobre 2007. www.gabrielperi.fr/spip.php?page=video&id_document=364&id_article=795

LE DISCOURS NÉOLIBÉRAL A DÉTRUIT LE SYSTÈME PRODUCTIF ALGÉRIEN

«Le problème de l’importation, c’est la dépendance alimentaire. Les pays excédentaires ont accepté de fournir le marché mondial à des prix inférieurs de 30% aux coûts de production, et ils ont payé de leur poche. Chaque jour, ce sont des centaines de mil l iards d’euros qui sont dé-pensés pour alimen-ter le marché mon-dial à des coûts très bas. A un mo-ment donné, ils ont décidé de ven-dre au prix de revient à la produc-tion. C’est tout à fait légitime. Ces pays ont donc besoin de l’OMC pour dire aux pays ayant de faibles productivités d’arrêter de produire. Et ils ont trouvé des relais dans des pays comme le nôtre pour nous dire qu’il faut adhérer à l’OMC. Et tout ce discours creux, néolibéral a dé-truit tout le système productif algé-rien et nous a rendus dépendants à 100% des hydrocarbures. Mainte-nant, est-ce que nous aurons tou-jours de l’argent pour acheter ? Je dis non. Notre pétrole et notre gaz ont une fin. On sait que dans 30 ou 40 ans, on aura épuisé nos réserves. Et d’ici là, il y aura d’autres phéno-mènes extrêmement importants qui viendront perturber le marché, le changement climatique en particu-lier. Il ne s’agit pas de dramatiser, mais logiquement, nous allons tout droit vers la catastrophe.»

El Watan, mai 2008

L’ALGÉRIE NE PEUT PAS NOURRIR SA POPULATION

«Non, malheureusement, l’Algé-rie n’a pas de vocation agricole. On le dit déjà depuis les années 1930. Pourquoi ? Parce qu’elle fait face à des contraintes naturelles très for-tes. D’une part, un relief assez im-portant de l’est à l’ouest du pays qui laisse peu d’espaces cultiva-bles. Il est difficile de cultiver la montagne à partir d’une certaine pente. Il y a peu de terres, soit 8 millions d’hectares pour 35 mil-lions d’habitants. Donc, c’est 0,20 ha par personne alors que la moyen-ne est de 0,60 ha par habitant. Il y a trois fois moins de terres qu’il en faut pour pouvoir produire ce qui nous est nécessaire. Pour compa-raison, la Tunisie cultive 5,5 mil-lions d’hectares pour une popula-tion de 11 millions, donc un ratio de terre cultivable de 0,5 ha. Pro-

p o r t i o n n e l l e -ment , i l s on t deux fois plus de terres que l’Algérie. De plus, elle n’a pas les handi-caps de l’Algé-rie. Le deuxiè-me handicap est la séche-resse car il ne pleut pas as-s e z

sur le nord de l’Algé-r i e . L e s deux tiers des terres sont sous une pluvio-métrie in-suffisante. Cela déter-m i n e u n système de c u l t u r e a p p e l é «extensif». C’est-à-di-re qu’ on est obligé de laisser la moitié des terres au repos sans les cultiver, donc en terme techni-que «en jachère». En réalité, le ra-tio n’est pas de 0,20 mais de 0,10 ha par habitant. Une autre contrain-te agrologique, l’Algérie n’a pas de terre profonde et pas riche en minéraux puisque la capacité de ré-tention des sols est très faible, donc ne peut retenir l’humidité lorsque la pluie tombe. Ce sont des sols pauvres. Le critère d’évaluation de la richesse ou la pauvreté des sols est le mus, c’est la matière organi-que qui compose ces sols et leur structure et enfin le choc extrême-ment préjudiciable à la production des sols est la désertification et l’érosion des sols. Il faut se départir de l’idée qu’un jour l’Algérie at-teindra l’autosuffisance alimentaire ou même un niveau appréciable de couverture alimentaire. L’Algérie est obligée d’importer toujours en grandes quantités notre nourriture de l’extérieur. L’Algérie ne peut pas nourrir sa population. »

Le Jour d’Algérie, janvier 2009

SUBSTITUER LES ESPACES DU SUD AUX TERRES DU NORD : UNE IDÉE DANGEREUSE

«Selon une étude de la FAO «Terres, vivre et population» qui évalue les risques de pénurie ali-mentaire par pays à partir du pour-centage de la population que le

pays p e u t nourrir avec ses pro-pres terres, l’Algérie est classée dans le groupe de pays à risque éle-vé. Sur une échelle de 0 à 9, elle occupe la position 7 (la plus élevée étant à 9). (…) L’idée que l’on peut substituer les espaces du Sud aux terres du Nord est une idée dange-reuse, fallacieuse ; il faut également recouvrer notre souveraineté ali-mentaire, c’est-à-dire le droit de décider de notre politique agricole alimentaire, droit aujourd’hui me-nacé par l’OMC. L’ouverture agri-cole ruinerait, sans aucun doute, compte tenu du différentiel de pro-ductivité entre notre agriculture et celle des pays développés, le faible potentiel dont nous disposons en-core.»

El Watan, avril 2007

Il était reconnu comme l'un des rares spécialistes de l’agriculture en Algérie et un militant au service de la science. Mardi à Alger, un hommage sera rendu à Hamid Aït Amara, professeur d’économie, décédé mercredi à l’âge de 74 ans. El Watan, avec qui il avait souvent collaboré, lui rend hommage.

Mel. M et L. [email protected]

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 IDEES 8

Algérie, débats pour une issue Etat des lieux, conditions d’un développement global, potentialités de nouveaux types de coopération et de partenariat avec la France. Ed. Publisud. Janvier 2000, juillet 2004.

Quel futur alimentaire pour l’Algérie Ed. Mille-Feuilles, 2009. Analyse de la situation agricole et alimentaire de l’Algérie avec les perspectives à venir. S

UR

FER

En 1996, Hamid Aït Amara avait participé à un ouvrage collectif, Algérie, comprendre la crise, sous la direction de Gilles Manceron. Le livre est consultable en ligne : vous pouvez vous rendre au chapitre «Une société en mouvement» du chercheur. Sur http://books.google.com.

Hamid Aït Amara

de l’AlgérieUne vision

CLAUDINE CHAULET, professeur ensociologie à l’université d’Alger

« Nous nous sommes rencontrés tout de suite après l’Indépendance, persuadés qu’il fallait mettre nos

connaissances au service de la révolution agraire. A l’époque, nous n’étions pas nombreux à expliquer com-

ment les gens vivaient ! Il avait une personnalité origi-nale et posait toujours de nouvelles questions. Il était

aussi très proche des agriculteurs sans trahir son enga-gement auprès de l’establishment et de la science. »

MOHAMED HACHEMAOUI, politologue« En 2006, nous l’avions invité pour les Débats d’El

Watan sur le sujet «Aux sources des contre performan-ces de l’économie algérienne». Je me souviens d’un

homme courtois, ouvert à la contradiction, qui n’hési-tait pas à nous soutenir. Puis l’an dernier, nous avions

réitéré notre invitation. Malheureusement, il devait par-tir à Paris se soigner. Il était un des rares spécialistes

des questions agricoles.

SABIHA OUZIR. Enseignante à l’Institut National du Commerce (INC)

«Hamid Ait Amara était mon professeur d’économie agricole à l’université. Je l’ai connu par la suite comme ami à l’Association algérienne pour le développement, la recherche en sciences sociales. C’est un personnage qui m’a marqué par sa modestie et sa passion pour ses combats et ses idéaux. Je me rappelle que malgré son

charisme et sa voix qui portait fort, il était sociable, ac-cessible. D’ailleurs, je n’arrivais pas à le tutoyer

jusqu’à ce qu’il insiste à plusieurs reprises. Je suis af-fectée et malheureuse depuis que j’ai appris sa mort, car

de nos jour, rares sont ceux qui vont jusqu’au bout de leur combat et leurs idéaux. Le sien était l’Algérie dé-

mocratique.»

OMAR LARDJAM. Enseignant en sociologie à l’université d’Alger

«Ce qui m’a marqué en Hamid Aït Amara, c’est sa fi-délité à ses convictions et à ses idéaux. C’est un homme qui se faisait une idée positive de l’Algérie et croyait en

son développement tout en étant optimiste par volonté mais pessimiste dans l’analyse. Il avait une vision luci-

de sur l’avenir du pays et une forte confiance en la connaissance scientifique, notamment sur la question

de l’agriculture. En outre, il s’est donné à fond dans les activités de l’Association algérienne pour le développe-

ment, la recherche en sciences sociales, colloques et conférences, jusqu’à ce que la maladie l’ait contraint à

se plier au repos éternel. »

Mardi 17 à 17h, Les amis de Hamid Aït Amara organisent une cérémonie commémorative en hommage à l’homme, au moudjahid et à

l’universitaire. Au siège de la Ligue Algérienne des droits de l’homme, 5 rue Larbi Belarbi. Celles et ceux souhaitant participer à cette

cérémonie sont priés d’aviser l’association par email ou par téléphone. Contact : 06 61 50 67 71, 05 52 42 72 20 ou 021 91 99 50.

Page 7: le buteu 27/12/2009

El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 CONTRECHAMPS 9

«Un an après, on ne sait toujours pas sur quoi travaille la commission créée pour met-tre au point une loi. On ne sait même pas de quoi discute cette commission», s'interroge Nassera Merah, chercheur universitaire fé-ministe. L’année dernière, entrait dans la nouvelle Constitution l’article 31bis, stipu-lant que «L’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues». Une conséquence di-recte de la ratification par l’Algérie en 2004 de la Convention internationale sur les droits politiques des femmes (1952) entrée en vi-gueur en 1954. Le projet de loi sur lequel tra-vaille la commission devrait permettre aux femmes de bénéficier de ces droits constitu-tionnels et de se porter candidates en alter-nance aux assemblées avec un taux de 30%. Du côté des partis politiques, les discours di-vergent de par la diversité de leurs proposi-tions et positions, mais se montrent unanimes pour justifier cette disparité frappante par le désintérêt de la femme vis-à-vis de la politi-que. «Si les partis politiques avaient fait des choses concrètes à ce sujet, cela se serait vu. Ils cherchent des formules pour dire qu’ils ne sont pas contre. Certaines formations arri-vent même à trouver des arguments, dans l’histoire, qui nous montrent que les femmes ne sont pas mobilisables», poursuit-elle. Nous avons sondé les partis. Derrière le dis-cours, reste une réalité : sur le terrain, la scè-ne politique n’a enregistré aucun changement concret renforçant la représentation de la femme au sein des assemblées élues. Les chiffres ne peuvent que le corroborer : 30 femmes sur 389 à l’APN, 4 sur 144 au Conseil de la Nation, et 3 sur 46 au gouverne-ment.

◗ SALIHA SASSI DJEFFAL. MEMBRE DE L’INSTANCE EXÉCUTIVE DU FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE (FLN). DÉPUTÉE À L’APN

«Une large consultation couplée à une cam-pagne d’information s’est faite et se poursuit au niveau de toutes les structures de base du FLN (1541 kasmas, 54 mouhafadhas). Une plus large représentativité de la femme au sein de ces structures est non seulement une demande récurrente des militantes, mais aussi une des préoccupations majeures du FLN. Toutes les mesures de discrimination positive sont envisagées : élargissement de la base, meilleur classement sur les listes élec-torales, système des quotas… Une précision concernant le quota : les militantes du FLN n’ont jamais réclamé un quota ''brut'' qui aurait pour conséquence l’émergence de femmes alibis, mais un quota bien encadré, qui tienne compte des critères objectifs de compétence, d’ancienneté, d’expérience et

d’engagement, à l’instar de ce qui se fait pour les militants. Au niveau des structures internes du parti FLN, l’instance exécutive compte 9 femmes en son sein (sur 121) et 96 femmes siègent au conseil national (sur envi-ron 500).»

◗ FAYROUZ BOUAMAMA. SECRÉTAIRE NATIONALE CHARGÉE DE LA CONDITION FÉMININE AU FRONT DES FORCES SOCIALES (FFS)

«Aujourd’hui, la femme n’entre dans le débat politique que pendant les élections. Je cite l’exemple des mères et épouses des disparus qui manifestent chaque semaine et personne n’en parle, bien sûr parce que le pouvoir ne veut que l’on en parle, mais aussi parce que la capitale reste interdite à toute expression politique. Le FFS considère que la question de la femme est indissociable de la revendi-cation démocratique. Des générations de mi-litantes, toutes tendances confondues, toutes classes confondues ont labouré, semé et en-grangé. La mise en place d’une école de for-mation et l’organisation de forums sur les questions politiques ainsi que sur les ques-tions qui touchent particulièrement les fem-mes a provoqué une véritable dynamique d’adhésion, notamment dans la communauté universitaire estudiantine. En plus de cela, le parti mène actuellement une stratégie d’ouverture qui commence sérieusement à donner ses fruits en matière d’adhésion fémi-nine au FFS.»

◗ FETTA SADAT. SECRÉTAIRE NATIONALE AU RASSEMBLEMENT POUR LA CULTURE ET LA DÉMOCRATIE (RCD) CHARGÉE DE LA QUESTION DES DROITS DE L’HOMME

«Comme à l’accoutumée, la femme a fait l’objet d’un alibi. L’article 31 bis porte déjà en son contenu une forme de ségrégation, car limiter les chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues à la femme, sans viser l’Exécutif, réduit la femme à ''un mineur'' qui n’a pas les compétences pour accéder à des postes de responsabilité. Une année après la mise en place de cet article, aucune lo i expl iquant les modal i té

d’appl icat ion n’es t venue soulever l’ambiguïté sur cet article. Le parti du RCD, dont l’impact du pouvoir est réduit à 19 représentants à l’APN, ne peut proposer de projet. En revanche, en sa qualité de parti prônant la laïcité et la parité entre la femme et l’homme, notre formation œuvre à initier la femme à s’intégrer dans le milieu politique. Au sortir de la Révolution algérienne, la participation de la femme algérienne dans la chose politique a connu une nette régression. Cette dernière revient à l’éloignement de la femme algérienne de la politique, le code de la famille consacrant un rôle minoritaire à la femme, la disposition de l’article II de la Constitution écartant la possibilité de séparer la politique du religieux et la régression de l’éducation. Pire encore, l’incohérence des différentes lois algériennes avec les Conventions internationales ratifiées par l’Etat algérien, ne peut témoigner que de la structure totalitaire du régime algérien.» A l’APN, le RCD compte une femme sur 19 députés.

◗ MOUSSA TOUATI. PRÉSIDENT DU FRONT NATIONAL ALGÉRIEN (FNA)

«L’article 31 bis introduit lors de la révision constitutionnelle ne devait pas avoir lieu. Le fait d’établir un article ''protégeant'' les droits politiques de la femme fait d’elle un être tributaire de la bonne volonté de l’homme. Pour permettre à la femme de bénéficier de ses droits politiques, il faut lui offrir une éducation politique, la préparer à affronter la vie politique en la mettant en confiance. Convaincre la femme algérienne à se présenter aux différentes élections n’est pas chose facile. Mettre en place des amendements visant à défendre la place des femmes au sein des partis politiques, sans conditions d’application, ne règle pas pour autant les choses. Le FNA a mis en place une cellule dont le rôle est de prendre contact avec les femmes, les former et les initier à la scène politique.» Le FNA dénombre 17 élues femmes élues sur 1800, aucune femme députée des 15 députés hommes.

◗ DJELLOUL DJOUDI. PORTE- PAROLE DU PARTI DES

TRAVAILLEURS (PT)

«L’article 31bis va dans le même sens que le code de la famille, imposant à la femme des barrières avec des lois souvent contestées par notre formation. Le PT n’a pas attendu les dernières dispositions de la Constitution pour faire valoir ses droits à la femme. L’occupation du poste de secrétaire général du parti par une femme en est la preuve. En outre, le PT se déclare contre le système du quota qui est une forme de ségrégation, la réduisant à une représentation limitée au sein des partis politiques. L’article introduit en 2008 n’a vu aucune précision, ce qui laisse planer une confusion totale en matière des droits politiques de la femme.» 11 femmes sur 26 représentent le PT à l’APN.

◗ NADIA LOUDJERTINI. MEMBRE DU BUREAU NATIONAL CHARGÉE DE LA SECTION DES AFFAIRES DE LA FEMME AU RASSEMBLEMENT NATIONAL DÉMOCRATIQUE (RND)

«Le gouvernement algérien a mis en place une commission de travail sur un projet de loi précisant les modalités d’application de l’article 31 bis. Le travail n’a pas encore été concrétisé sur le terrain, mais nous avons l’espoir que les responsables se penchent sur ce dossier. Ainsi, la femme pourra exercer ses fonctions politiques en étant protégée par des lois. La question de l’adhésion de la femme aux partis politiques est aussi cruciale que sa condition dans la société algérienne. La femme algérienne doit accomplir bon nombre de missions, en plus du poids de la famille et de la société qui la dissuadent d’une façon ou d’une autre de rejoindre le milieu politique. Pour cela, nous veillons à désigner une femme au niveau de chaque bureau communal, nous organisons des conférences régionales afin de les convaincre d’adhérer à notre engagement. 30% comme quota attribué à la représentation de la femme dans les assemblées élues est insuffisant, certes, mais nous estimons que c’est un bon début pour inculquer à la classe politique l’importance de la présence féminine dans les différentes formations.» Le RND compte une député femme sur 62 et 67 femmes sur 290 au Conseil National.

Une année après la révision de la Constitution ayant introduit l’amendement sur «la promotion des droits politiques de la femme», qu’en est-il aujourd’hui ? Nous avons contacté les partis pour faire le point. Mais derrière les discours et malgré la commission mise sur pied, sur le terrain, rien ne bouge.

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Constitution : un an après, rien de concret pour les femmes

Lamia Tagzoutltagzout@elwatan.comccccccccccccomoomomomomomoomomooomomomomoommommomommoooomooommooomoo

A quand une véritable parité

hommes - femmes en

politique ?

Page 8: le buteu 27/12/2009

ANTOINE SFEIR. Directeur des Cahiers de l’Orient

Au Proche-Orient, rien n’est jugé d’avance, rien n’est définitif

en tête

KARL EIKENBERRYL’ambassadeur américain, à Kaboul, a envoyé des notes diplomatiques à Washington pour exprimer sa profonde inquiétude au sujet du possible déploie-ment de milliers de soldats supplémentaires en Af-ghanistan. Ces notes fe-raient état de profondes réserves quant à l’envoi de renforts, tant que le gou-vernement du président Hamid Karzaï n’aura pas montré qu’il peut éliminer la corruption qui fait rage dans le pays et a permis une résurgence des tali-bans. Le nombre de soldats américains actuellement déployés en Afghanistan s’élève à près de 68 000, auxquelles s’ajoutent plus de 40 000 alliés.

BENYAMIN NETANYAHULe Premier ministre israé-lien s’est déclaré prêt à rencontrer le président syrien Bachar Assad, a déclaré un haut respons-able israélien. Netanyahu a tenu ces propos lors d’une rencontre avec Ni-colas Sarkozy, au cours de laquelle le président fran-çais a prôné une reprise des discussions de paix au Proche-Orient. Benjamin Netanyahu a dit qu’il était prêt à rencontrer Assad n’importe où, n’importe quand, pourvu qu’il n’y ait aucune condition préal-able.

JALAL TALABANILe président irakien fait face à un scandale dans son pays. Les parlemen-taires irakiens ont été gé-néreux envers eux-mêmes : ils ont voté un texte, à huis clos, qui prévoit un salaire de 25000 dollars par mois et un passeport diploma-tique pour eux et leur fa-mille. L’affaire fait scan-dale en Irak. Les Irakiens, dont le salaire moyen ne dépasse pas 500 dollars, sont choqués. L’affaire scandalise jusqu’aux min-arets. Dans de nombreus-es mosquées irakiennes, les émoluments votés par les députés font l’objet de prêches virulents.

«Nous ne posons pas de condi-tions pour faire la paix mais nous avons des droits auxquels nous ne renoncerons pas», a affirmé le pré-sident syrien, mercredi, dans une allusion claire au plateau stratégi-que du Golan occupé depuis 1967 et annexé en 1981 par Israël. Le président syrien, Bachar Al Assad, doit s’entretenir aujourd’hui à Paris avec son homologue français Nico-las Sarkozy, qui avait accueilli, mercredi dernier, le Premier minis-tre israélien, Benjamin Netanyahu. Celui-ci s’est déclaré «prêt à ren-contrer le président syrien à tout moment et où que ce soit pour re-prendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable.» Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a déclaré, également, mercredi dernier qu’«il ne faut pas traiter par le mépris les signaux de paix émanant ces derniers temps de Damas». Côté israélien, le préala-ble à la paix est l’abandon par la Syrie de son soutien aux mouve-ments Hezbollah et Hamas, consi-dérés comme des groupes terroris-tes par Israël. «L’occupation et la paix ne peuvent aller ensemble. Les droits, notamment la terre, sont les fondements de la paix», a affirmé Abdel-Latif Omrane, rédacteur en

chef du journal du parti au pouvoir en Syrie, Al-Baas. «La partie israé-lienne s’emploie à saboter tous les efforts de paix internationaux. Nous souhaitons que ceux de l’Union européenne et de la France abou-tissent à une paix véritable au Pro-che-Orient», dit-il. La Syrie et Is-raël sont formellement en état de guerre depuis 1948 mais ont signé des accords d’armistice et de ces-sez-le-feu. Les négociations de paix syro-israéliennes, parrainées par les Etats-Unis avaient été suspendues en 2000 après avoir achoppé sur le Golan. Si pour la Syrie le Golan n’est pas négociable, elle se dit prê-te à négocier avec Israël «d’autres éléments de la paix», comme l’eau, la normalisation des relations et les arrangements de sécurité. En mai 2008, la Syrie et Israël ont repris des négociations indirectes par l’entremise de la Turquie. Mais el-les ont été interrompues lors de l’offensive israélienne contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009, qui a aussi jeté un froid sur les rela-tions avec l’allié turc. Bachar Al Assad a d’ailleurs récemment ex-horté la Turquie à améliorer ses rapports avec Israël pour assurer de nouveau une médiation. «Si la Tur-quie souhaite nous aider au sujet d’Israël, elle doit avoir de bonnes relations avec ce pays», a déclaré le président syrien au journal turc

Hürriyet. Depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy cherche à peser sur la scène diplomatique proche-orientale, aux côtés des Etats-Unis. En juillet 2008, le pré-sident français avait lancé l’Union pour la Méditerranée, en présence d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, notamment le président syrien et le Premier mi-nistre israélien de l’époque, Ehud Olmert. «Avec l’UE et de concert avec la Turquie, nous pouvons pousser à une reprise, sous une

forme ou une autre, des discussions en montrant, avec toute la crédibi-lité requise, aux Israéliens comme aux Syriens, qu’un règlement est à terme dans leur intérêt», a dit M. Sarkozy au quotidien syrien Al-Wa-tan publié hier. La seconde visite du président syrien à Paris s’inscrit donc essentiellement dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient, où la France compte emboî-ter le pas aux Etats-Unis et faire ca-valier seul. ■

● Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pourrait démissionner en cas d’échec des efforts américains pour relancer le processus de paix avec Israël. C’est ce que laisse entendre son entourage. Pensez-vous que ces menaces sont sérieuses ?

Je crois que Mahmoud Abbas est arrivé au bout du rouleau. Sa patience dure depuis 2005, depuis cette date, il essaie de faire aboutir le processus de négociations avec Israël sous la tutelle américaine, mais là, c’est l’impasse. Mahmoud Abbas exigeait le gel des colonisations israéliennes. L’Amérique de Barack Obama a cédé devant les exigences de Tel Aviv commandé par Benyamin Netanyahu. Dans ce cas-là, il est compréhensible que Mah-moud Abbas veuille jeter les gants. Ces menaces sont sérieuses, mais la classe politique palestinien-ne est riche de ses hommes : l’ancien premier mi-nistre Ahmed Korei (alias Abou Alla) peut très bien prendre la relève. La menace concerne plutôt le gouvernement israélien et l’Administration de Ba-rack Obama.

● Justement, est-ce que Barack Obama a lâ-ché Mahmoud Abbas ?

Je ne le pense pas. Les Etats-Unis savent que Ma-hmoud Abbas est leur meilleur allié dans les négo-ciations de paix avec l’Etat hébreu, mais ils sont in-quiets de le voir jeter l’éponge. Washington avait insisté auprès d’Israël pour que le gel des colonisa-

tions soit effectif, mais Obama n’a rien obtenu face à l’intransigeance de Netanyahu dans cette affaire. De là à ce que Mahmoud Abbas mette à exécution ses menaces et démissionne, il y a un pas qu’il n’a pas franchi. Disons que nous sommes dans une éta-pe transitoire.

● L’entourage de Mahmoud Abbas, dont le négociateur Saeb Erekat, parle de la fin de l’Autorité palestinienne en cas de départ de Ma-hmoud Abbas. Partagez-vous ce point de vue ?

Je pense que l’on est dans l’exagération. Le coup serait plus dur pour les Israéliens que pour les Pa-lestiniens. Mahmoud Abbas est un bon négociateur, de bonne foi de surcroît, et s’il était amené à partir, l’Autorité palestinienne pourrait mettre à sa tête un homme plus retord face à Benyamin Netanyahu, peut-être un menteur comme lui. Vous savez, le roi

Hussein de Jordanie racontait à l’époque que Neta-nyahu était un menteur, il lui avait promis le dé-mantèlement de plusieurs colonies sans rien faire ensuite. Quelques temps plus tard, lors d’une visite en Jordanie, le roi Hussein avait rappelé au Premier ministre israélien ses mensonges.

Bachar el Assad et Nicolas Sarkozy

après une conférence de presse en

janvier 2009 à Damas

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Zouheir Aït [email protected]

Ahmed [email protected]

C’est sur fond d’apaisement et de bonne intention que commence la visite de Bachar Al Assad à Paris. La Syrie se dit prête à reprendre les négociations de paix avec Israël. Ce qui arrange le président Sarkozy, désireux de peser sur la scène diplomatique proche-orientale.

El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 MONDE10

Sarkozy compte sur Bachar Al Assad pour peser sur le processus de paix

La commission électorale palestinienne a annon-cé hier le report des élections générales, initiale-ment prévues pour le 24 janvier 2010, expliquant que des «raisons logistiques» étaient à l’origine de cette décision. L’annonce a été faite par le chef de la commission électorale, Hanna Nasser, lors d’une conférence de presse à Ramallah (Cisjor-danie). «J’ai le regret d’annoncer malheureuse-ment que les élections seront reportées», a déclaré M. Nasser. Il a indiqué que la commission électorale avait adressé une lettre au président Mahmoud Abbas l’informant du report des élec-

tions, pour «des raisons techniques». Il a ajouté que la commission avait aussi informé toutes les factions palestiniennes que les élections ne pour-raient se tenir à la date prévue. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait convoqué, le mois dernier, des élections générales pour le mois janvier prochaindans tous les territoires palestiniens. Le mouve-ment palestinen Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Ghaza depuis juin 2007, avait annoncé qu’il interdirait la tenue des élections dans ce territoire. (APS)

Les élections palestiniennes reportées

Page 9: le buteu 27/12/2009

Les Trois Derniers Jours de Camus, par José Lenzini, au CCF d’Alger mardi au CCF d’Alger et jeudi à Oran.

L’opération «Aïn Defla El Khadra» lancée début novembre par la direction de l’environne-ment continue son bonhomme de chemin et s’échelonnera dans le temps, selon Mohamed Sadek Bounebbab, responsable du secteur à Aïn Defla. Cette action d’envergure est destinée en premier lieu à sensibiliser les enfants et tous les citoyens de la wilaya de Aïn Defla à la question de l’environnement afin qu’«ils prennent eux-mêmes en charge la préservation de la nature, facteur indispensable à l’amélioration de leur cadre de vie», a souligné notre interlocuteur. Au total, 44 000 arbres seront plantés aux alentours et au sein des centres administratifs, des établis-sements scolaires, mais pas seulement, puisque l’opération est également destinée aux citoyens

désireux d’embellir leur quartier ou leur jardin. Les espèces végétales retenues pour cette opé-ration sont adaptées au milieu urbain et conviennent notamment aux espaces verts ou aux arbres d’alignement tels que les platanes, le fucus, l’hypicus, les géraniums, le biota… De-puis le début de l’opération, quelque 3000 ar-bres en pots ont été répartis à travers plusieurs communes. Tout citoyen ou entreprise est ap-pelé à faire des dons pour contribuer à l’embel-lissement des villes.

Aziza L.

El Watanà la barre !

Alex Wiens, 28 ans, n’aime pas les femmes musulmanes. Qu’elles soient voilées ou pas, Alex ne les aime pas. Il n’aime pas non plus les non–Européens. Sa haine est telle qu’il n’a pas hésité à poignarder à mort Marwa El Sherbini, 31 ans, une Allemande d’origine égyp-tienne, le 1er juillet 2009 lors du procès que la défunte lui avait intenté pour inju-res raciales. Jugé à partir du 26 oc-tobre dernier pour le meurtre de Marwa, Alex Wiens, un Alle-mand originaire de Russie, risque la réclusion à per-pétuité. Ce meurtre, purement raciste et xénophobe, a provoqué une vive émotion en Allemagne ainsi que dans le monde musulman. L’affaire a suscité un tel tollé que la chancelière allemande, Angela Mer-kel a dû présenter ses excuses au président égyptien Hosni Moubarek lors du sommet du G8 qui s’est dé-roulé le 10 juillet dernier dans la ville d’Aquila en Italie.

L’origine de l’affaire ? Une banale altercation qui survient dans un jar-din public à Dresde, en Allemagne au mois d’août 2008. Ce jour-là, Alex Wiens se dandinait sur une ba-lançoire lorsque Marwa s’approche du jeune homme pour lui demander s’il pouvait céder la balançoire pour que son petit enfant puisse l’utiliser.

La réaction d’Alex est fulgurante. Il traite la jeune maman de «salope», d’«islamiste» et de «terroriste». Dans sa bouche, les mots sortent comme des balles de kalachnikov. Originaire de Russie, Alex est venu s’installer en Allemagne en 2003. Vivant de petits boulots et d’aide sociale, il voue une haine terrible aux non-Européens, pour les musul-

mans. Bref, pour tous ceux qui ne font pas partie de sa race. Ulcérée par l’attitude d’Alex, Marwa porte plainte de-vant la justice al-lemande. L’af-faire est donc enrôlée le 1er juillet 2009. Marwa, enceinte de trois mois, se présente au tri-bunal avec son

fils de 3 ans et demi et son mari. Au cours de l’audience, Alex sort un couteau de cuisine long de 18 centi-mes et porte 18 coups fatals à Marwa. En tentant de s’interposer entre l’assaillant et son épouse, le mari de cette dernière, est également blessé. Marwa succombe à ses bles-sures. Lundi 26 octobre 2009, le procès s’est ouvert au tribunal de Dresde sous haute surveillance poli-cière. Derrière la baie vitrée, Alex, la tête couverte d’un capuchon, les mains sur le visage, portant des lu-nettes de soleil malgré l’amende in-fligée par la juge pour son refus de les enlever, a refusé de s’adresser au tribunal.

Pour sa défense, Alex a expliqué que le mobile de son crime n’est pas «raciste». Mais bien sûr…

Victime du voile

Opération «Aïn Defla El Khadra» :

3000 arbres déjà plantés

Pour avoir poignardé à mort une jeune Allemande d’origine égyptienne, Alex Wiens, 28 ans, risque la prison à perpétuité. L’histoire avait commencé par des injures raciales…

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Samy Ousi [email protected]

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Pour faire un tube,Pour faire un tube, les jeunes misent sur le footAprès le tube déchaîné Maak ya lkhadra (tous avec les Verts) lancé par l’opérateur de téléphonie mobile Nedjma qui a détrôné la célèbre chanson Djibouha ya lawled, voilà que d’autres groupes connus ou moins connus chantent les Verts qui joueront ce samedi leur qualification à la Coupe du monde. Le dernier tube en vogue Viva l’Algérie, celui du groupe Boca junior, a résonné dans presque tous les coins d’Algérie. Hishem, le leader du groupe, n’a que 20 ans. Pâtissier en stage à Soustara, son groupe et lui sont connus des supporters du Mouloudia, club pour lequel ils chantaient au début de leur carrière. Fini donc, les

Driassa, Boudjemaâ, Bahara, Mohamed Lamari, Mazouni… subventionnés par l’ENTV. Les jeunes, leur mal social et les difficultés quotidiennes, sont mêlés avec les sentiments d’amour du pays. Un thème vendeur aujourd’hui, qui intéresse aussi Hichem, du groupe Palermo, un lycéen, qui d’un studio à l’autre peine toujours à trouver une maison d’édition. Mais il est derrière deux succès qui animent les arènes de foot : Djazayar ya ma et Djaw El haramiya. A l’occasion du match, les deux groupes s’unissent et comptent en cas de qualification des Fennecs sortir un album en soutien aux poulains de

Rabah Saâdane. Depuis deux semaines, ils ont intensifié les répétitions, soit à la maison de jeunes de Bab Ezzouar ou bien dans leur maison, à défaut dans les jardins publics. Avec l’aide de Cheikh Kamel connu de la scène folklorique depuis 1977 et qui tente tant bien que mal de les soutenir, la réécriture des textes est sa mission principale. L’enregistrement a pris fin cette semaine, l’album est enfin prêt, la maison d’édition Soli a accepté de les produire. L’album sera dans les bacs la semaine prochaine. Son titre : Lebladna toujours fidèle (nous sommes toujours fidèles pour notre pays). Z. A. M

A NE PAS RATER

La Vie des autres, un film sur la vie dans les années 80 en Allemagne de l’est mercredi à Mohamed Zinet, Alger

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BRUNO BOUDJELAL. Photographe

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HISTOIRE

Dans les coulisses de la bibliothèque de Béjaïa

RETROUVAILLES

Chroniques de jours intranquilles

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THÉÂTRE ET SPECTACLES

Chaque vendredi à partir de 10h. Alger. Spectacles pour enfants à la salle El Mougar, 2, avenue Asselah Hocine.

Vendredi 13 à partir de 10h. Tizi Ouzou. Spectacle de clowns pour enfants avec Anis et Foufou. A la salle des spectacles de la maison de la culture Mouloud Mammeri. Avenue Houari Boumediène. Contact : 026 22 90 80.

Dimanche 15 à 19h et mardi 17 à 18h. Alger. Spectacle artistique chinois par la troupe de l’acrobatie et du wushu de la province du Henan de Chine. A la salle Atlas, Bab El Oued.

Dimanche 15 à 14h. Aïn Témouchent. Spectacle pour enfant Kalaât Ennour du TRO. A la maison de la culture (près de la wilaya). Contact : 043 60 94 77.

Mercredi 18 à partir de 18h30. Oran. Soirée théâtrale présentée par L’association Numidi Arts. Au Centre culturel français, 112, rue Larbi Ben M’hidi. Contact : 041 40 35 41

Mercredi 18 à 18h. Aïn Témouchent. Pièce théâtrale Yamina présentée par la coopérative atelier El Bahia d’Oran. A la maison de la culture (près de la wilaya). Contact : 043 60 94 77.

MUSIQUE

Vendredi 13 à 19h. Alger. Soirée électro avec les frères DJ Teichmann, le VJ (vidéo jockey) Kristian Raue et Madar. A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth.

Lundi 16 et mardi 17 à 18h30. Oran. Concert jazz animé par Géraldine Laurent, Time Out Trio. Au conservatoire municipal Ahmed Wahbi.

Mardi 17 à 15h. Sidi Bel Abbès. Concert World Music animé par le chanteur Boudji. A la grande salle du Théâtre régional. Jusqu’au mercredi 18. Khenchela. 2e Festival local de la musique et de la chanson chaouies à la maison de la culture Ali Souaai.

Jeudi 19 à 19h. Alger. Concert Jazz avec le groupe Géraldine Laurent Time Out Trio. A la salle El Mougar. 2, avenue Asselah Hocine.

Jeudi 19 à 19h. Aïn Témouchent. Soirée artistique animée par l’association El Fedj El Djadid d’El Maleh. A la maison de la culture (près de la wilaya). Contact : 043 60 94 77. Tous les samedis jusqu’au 12 décembre à partir de 16h. Tlemcen. Les samedis Karaoké. Au Centre culturel français, 1, rue commandant Djaber. Contact : 041 40 35 41

CINÉMA

Tous les jours séances de 13h, 15h et

18h. Alger. Projection Mustapha Ben Boulaïd de Ahmed Rachedi. A la salle El Mouggar, 2, avenue Hocine Asselah.

Vendredi 13 séance 13h, 15h et 18h. Alger. Dernières projections du film This is it , le film événement sur Michael Jackson. A la salle Cosmos, Office Riadh El Feth.

Vendredi 13 à partir de 18h. Alger. Dans le cadre du cycle horreur espagnol au cinéma, l’association Chrysalide organise une projection du film L’échine du Diable de Guillermo Del Toro. A la filmathèque Zinet, Office Riadh El Feth.

Vendredi 13 à 17h. Alger. Les vendredis du cinéma au Milles et une news organise une journée court métrage. A la librairie Socrate News, 28, rue Ahmed Khelfi. Contact : 021 63 70 16.

Samedi 14 à partir de 17h30. Tlemcen. Projection du documentaire Home de Yann Arthus-Bertrand. Au Centre culturel français, 1 rue, commandant Djaber. Contact : 041 40 35 41.

Mercredi 18 à 18h. Alger. Projection et séance débat autour du film La vie des autres, une manifestation organisée par Le Goethe Institut en Algérie,à la filmathèque Mohamed Zinet, Office Riadh El Feth. Mercredi 18 15h et 18h30. Alger. Série Alain Resnais, projection du film Mon oncle d’Amérique. Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Contact : 021 73 85 88

Jusqu’au lundi 30, séances 13h, 15h et 18h. Alger. Projection de Mensonges d’Etat et Harry Potter et Le Prince de sang mêlé. A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth.

EXPO

Du dimanche 15 au dimanche 30. Annaba. Exposition photo intitulée Ksar, sur les traces de Fernand Pouillon du photographe El Hadi Hamdikene. Au Centre culturel français. Contact : 0 38 86 35 08 Jusqu’au jeudi 26. Alger. Exposition Lumière sur le noir par le plasticien Pierre Fava, au Centre culturel français, 7 rue Hassani Issad. Contact : 021 73 85 88.

Jusqu’au dimanche 30. Alger. Expo intitulée Focus 5/5 des plasticiens Arezki Larbi, Mustapha Nedjay, Salah Malek, Ammar Bouras et Sadek Rahim. A la galerie Mohamed Racim, 7, avenue Pasteur.

Jusqu’au dimanche 30. Constantine. L’artiste Latifa Boulfoul expose au Centre culturel français, 1, bd de l’Indépendance. Contact : 031 91 25 91. Entrée libre.

Jusqu’au jeudi 14 janvier. Kouba. 2e Salon d’automne, expositions de peinture, sculpture et photographie organisé par le Palais de la culture. Au Palais de la culture Moufdi Zakaria, plateau des Anassers. Contact : 021 29 10 10.

RENCONTRES

Samedi 14 à 18h30. De bonnes adresses pour voir le match Algérie Egypte : voir en page 2.

Samedi 14 à 14h30. Alger. Vente- dédicace de l’auteur Hammou Amirouche pour son livre Un an avec le colonel Amirouche à la Librairie du Tiers-Monde, place L’Emir Abdelkader.

Dimanche 15 à 14h. Aïn Témouchent. Après-midi poétique animée par des poètes locaux. A la maison de la culture (près de la wilaya). Contact : 043 60 94 77.

Jeudi 19 à 14h30. Alger. Conférence intitulée Isabelle Eberhardt une vie hors du commun, par Edmonde Charles-

Roux, écrivaine. Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Contact : 021 73 85 88.

DANSE

Jusqu’au 31 décembre à partir de 15h30. Alger. La salle de sport Yksayas propose des cours mixtes de danse orientale et de salsa.

Résidence Sérapi, Birkhadem. Contact : 05 57 27 24 82.

SALON

Du lundi 16 au jeudi 19. Alger. 7e Salon international des travaux publics. Thème Les travaux publics, la route vers le développement. A la Safex Palais des expositions, Pins Maritimes.

El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 SORTIR 13

Jusqu’au vendredi 13. Kouba. 2e Salon national de la créativité. A l’Auditorium, salle 1 et 2, Palais de la culture Moufdi Zakaria, plateau des Annassers.Contact : 021 29 10 10.

Djelfa. Semaine culturelle de la wilaya de Aïn Témouchent àDjelfa dans le cadre du Festival local des arts populaires. A la maison de la culture, cité Administrative Mohamed Boudiaf.Contact : 027 87 33 05.

Art

s

SALON DE L’IMMOBILIER

Du dimanche 15 au jeudi 19. Alger. 3e salon international

du logement et de l’immobilier «Les villes nouvelles et l’Algérie de demain». Programmes des conférences du 16 au18 : le développement du logement et de

l’immobilier. Les villes nouvelles, maîtrise

urbaine, rééquilibrage spatial, promotion d’une ville durable. Le

marché de l’immobilier,

évolution et perspectives. Le

financement de l’immobilier, du social au promotionnel, éligibilité et

conditions d’accès. La gestion immobilière et les innovations

technologiques. A l’hôtel Hilton, Pins Maritimes.

Contact : 021 69 33 50/ 0770 52 92 72.

A partir du mardi 17 jusqu’au dimanche 28 février 2010. Alger. 1er Festival international de l’Art contemporain d’Alger (fac d’Alger 2009). Plusieurs artistes plasticiens de Belgique, Maroc, Tunisie, Egypte, Cameroun, Afrique du Sud, Chili, Cuba, comme Ammar Bouras, Meriem Aït El Hara Hammou, Rahim Sadek, Zineb Sedira, Kader Attia et Mohamed Bourouissa, prendront part à cette exposition La Terre.

Au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger, 25, rue Larbi Ben M’hidi. Contact : 021 71 72 52. Programme des tables rondes : mercredi 18 à 9h. L’art au cœur des conflits idéologiques. A 15h. L’Art, environnement et flux migratoire. Jeudi 19 à 9h. Le marché de l’art entre le Nord et le Sud. A la salle des conférences de l’hôtel Essafir, avenue Asselah Hocine.

Alger capitale

de l’art contemporain

Mardi 17 à partir de 17h. Alger. Les Trois derniers jours de Camus, par José Lenzini, ancien journaliste et ancien enseignant à l’Ecole de journalisme et communication de Marseille, Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Contact : 021 73 85 88. Et le jeudi 19 à 18h30 au Centre culturel français d’Oran, 112, rue Larbi Ben M’hidi. Contact : 041 40 35 41.

Page réalisée par Fatma Baroudi et les bureaux régionaux [email protected]

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● En 1993, trentenaire et guide de voya-ge en Asie, que saviez-vous de vos origines algériennes ?

Presque rien. Je ne connaissais même pas le vrai prénom de mon père, Lémaouche, qu’il avait changé pour Jean-Claude en arrivant en France. Je sa-vais juste qu’il était né près de Sétif. Et puis, j’ai été élevé par mes grands-parents mater-nels, qui étaient fran-çais.

● En mai 1993, alors que vous n’êtes pas photographe, vous décidez de vous ren-dre en Algé-rie pour y réaliser un reportage d’actualité et retrou-ver une famille que vous n’aviez jamais vue. Connaissiez- vous la situation du pays ?

Oui, mais par bribes télévisuelles. Mon in-conscience était immense : le premier jour, j’ai visité La Casbah en touriste. On commen-çait à me suivre. Deux gosses ont ouvert la porte d’une maison et m’ont fait signe d’entrer. On est passé par le toit, ils m’ont guidé dans le dédale des terras-ses jusqu’à la lisière du quartier et, re-fusant mon argent, ils m’ont dit : «Tu ne peux pas voyager comme ça ici». Je me suis souvenu plus tard que, durant ces premiers jours à Alger, je m’étais installé sur les marches de la mosquée de Belcourt pour prendre des photos très ouvertement. Je n’y connaissais rien. Et je n’avais jamais été confronté à un tel niveau de vio-lence. Une de mes premières nuits, à El Harrach, chez des amis, mon lit bouge, je crois rêver et au matin j’ap-prends qu’un immeuble d’à côté a été détruit à la roquette. Un jour, je vais au café à Alger-centre : plus de café. Et puis je suis parti pour Sétif, tenter de retrouver la famille de mon père. Tout était très irréel. En un mois, je suis allé à Constantine, à Ghardaïa. En stop, en bus. Les gens me disaient «Mais qu’est-ce que tu fous là, toi ?» et prenaient toujours le temps pour m’aider. Un type qui cherche ses raci-nes en pleine guerre, ça résonnait chez eux. Malgré toute cette terreur, l’accueil des Algériens a été excep-tionnel, d’une extrême gentillesse, partout. Ils m’ont porté. J’ai beau-coup voyagé, je n’ai jamais rencontré cette générosité ailleurs.

● De ce premier voyage en guer-re, que ramenez-vous ?

Une famille, avec qui des liens pro-fonds se sont tissés très vite, à qui je téléphonais régulièrement. Et la peur, bien sûr, la peur collective, la rumeur. Rien n’est vérifiable, tout est confus. Plus vous multipliez les liens, moins vous comprenez ce qui se passe. C’est

très perturbant. Traumatisant, en fait. Après ce voyage, je ne suis revenu qu’en 1997, avec mon père. A partir de là, je n’ai pas cessé les allers-retours, et de 2001 à 2003, j’ai traversé l’Algérie d’Est en Ouest, sur plusieurs voya-ges.

● En 2001, vous écrivez dans votre car-net : «En Algérie, les jours sont plus intran-

quilles que jamais et les nuits toujours aussi noires». La situation n’avait-elle pas évolué ?

Quelques jours après mon arrivée, à dix ki-lomètres d’Azzefoun, on tombe, avec des amis, sur un hélicoptère posé à la sortie d’un virage, qui lance des roquettes dans le décor. On était en plein ratissage. La famille à qui on

rendait visite était terrorisée depuis trois jours. La rumeur disait que des barbus étaient passés par les plages, et leur maison donnait sur une crique. Ce n’est qu’une intuition, je ne suis pas un analyste, mais toute cette confusion a, en un sens, perduré et les peurs se sont incrus-tées. Je trouve que les rapports entre les gens restent très violents, très forts et très violents.

Photographier dans l’espace public reste un exercice tendu. Impossible presque, par-fois, comme sur les lieux de massacre. En 2002, quand mon cousin m’emmène sans me préve-nir à Benthala, je reste à peine une heure, avec un petit appa-reil. Et puis un gosse arrive qui nous dit qu’on a été repéré. On ne saitpas si la menace est réelle, d’où elle vient, si on est dans le fantas-me ou pas,

mais du coup on déguerpit. Ça donne quinze photos où cette tension se voit. En 2003, j’ai rencontré à Chlef une femme qui tenait la fer-me de ses parents. Elle me racontait en pleu-rant cette guerre et celle de sa mère, quarante ans avant. Comme si le malheur se répétait, que le travail de mémoire n’avait pas com-

mencé, que quelque chose était bloqué.

● Qualifieriez-vous votre travail photographique en Algérie de travail de mémoi-re, puisqu’il mêle carnet inti-me, archives familiales, ins-tantanés d’un quotidien de guerre ?

Non, je ne suis pas photo-journaliste. Et je me méfie des œuvres qui se veulent emblé-matiques. Humblement, ma pe-tite histoire a été traversée par la grande... Je commence à en-visager de confronter mon tra-vail au regard des Algériens, il m’a fallu du temps pour digérer ce périple. J’ai une piste avec le Centre culturel français, mais on cherche une solution pour exposer hors les murs, pour que cela soit plus accessible.

● Vous avez refusé d’expo-ser votre travail lors de l’An-née de l’Algérie en France en 2003. Pourquoi ?

Je ne me sentais pas à ma place. Il faut montrer le travail des artistes algériens qui prati-quent en Algérie, qui y vivent. Quel sens ça pouvait avoir de participer à ces festivités quand on voit leur extrême difficulté à diffuser leur travail au pays ? J’étais mal à l’aise.

● Vous sillonnez aujourd’hui le continent afri-cain, où vous menez des ate-liers avec des photographes des pays que vous traversez. Que partagez vous avec eux, vous dont le geste photogra-

phique (photos en mouvement, décadrées, discrètes, volées, voilées) s’est élaboré dans une guerre ?

Avoir pratiqué en Algérie, ça aide quand vous photographiez dans les quartiers péri-phériques de Kinshasa. Mais vous photogra-phiez avant tout avec ce que vous êtes. Votre geste vous révèle, et ce n’est pas qu’une ques-tion technique. Vos photos, c’est votre façon de vous mouvoir dans l’espace. Certains cli-chés de mon premier voyage montrent aussi certainement le malaise que je portais en moi. Tout fait sens.

● Comment déclinez-vous votre identité aujourd’hui ?

Algérien, Français issu de l’immigration, Franco-Algérien, peu importe. C’est une ri-chesse et l’enjeu est surtout de réussir à se construire avec ça. Ca demande un effort et ça prend du temps, mais je crois qu’il faut arrêter de se faire expliquer qui on est.

El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 GOSTO 15

BRUNO BOUDJELAL. Photographe

Bruno Boudjelal est devenu photographe en tombant de la lune dans une guerre. A l’occasion de la rétrospective parisienne de son travail en Algérie entre 1993 et 2003, il revient ici sur une quête

identitaire menée en plein chaos, qu’il restitua patiemment par l’image et l’écrit en un road-movie familial inquiétant, où la tendresse se lit et la violence s’entend.

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Chroniques de jours intranquilles

Delphine Gourlay [email protected]

« Alger autrement », le travail en noir et blanc du photographe Bernard Bouyé, réalisé sur Alger entre 2006 et 2009 est à partir de ce dimanche en ligne sur http://www.2visu.org.

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JOURS INTRANQUILLES, chroniques algériennes d’un retourCarré Baudoin, Paris, XXe arrondissementExposition jusqu’au 14 novembre

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Goudron Tanger-Le Cap ou l’impossible voyageRencontres de Bamako, MaliDu 7 novembre au 7 décembre 2009

SUR FACEBOOK. Des paysages, des portraits, des scènes urbaines, en couleur et en noir et blanc… Le groupe du Club algérien de la photographie sur Facebook. Créé par Rachid Merzougui,

Omar Sefouane et Walid Maireche. Le groupe YAS, le coin des talents. Créé par Yasmine Bouchène.

Nous sommes invités à déjeu-ner chez mon cousin Kamel, qui habite avec son frère Réhir dans un village situé sur la route de Constantine. Quand nous arrivons, un vieil homme enturbanné nous attend sur le seuil. Mon père et le vieil homme tombent dans les bras l’un de l’autre, en larmes. Il me confiera plus tard que le vieil homme est un cousin germain de son père et qu’il s’est beaucoup occupé de lui petit. Nous rentrons dans la maison de Kamel. Il y a une multitude de personnes. Je remarque sur l’un des murs une vieille photo encadrée, celle d’un fringant jeune homme en tenue militaire. Je demande de qui il s’agit et le vieil homme me répond que c’est lui pendant la guerre d’Algérie. Son fils Kamel me montre son certificat de grand combattant pour l’indépen-dance de l’Algérie. «Tu sais, me dit-il solennellement, il a été un des grands chefs de la

r é s i s t a n c e d e l a région de Sétif !». Le

vieil homme veut me donner la photo, mais je refuse, gêné,

ne pouvant accepter un tel cadeau. Alors il sort d’un tiroir une autre photo, celle d’un

jeune homme posant avec un matricule. «C’est Hamid, le frère de ton père. Il est mort pendant la guerre.» Etonné, je continue à le ques-tionner sur cet homme dont je n’ai jamais entendu parler. «Les Français sont venus l’ar-rêter un matin, car ils l’ont soupçonné de ravitailler en nourriture des camps de résis-tants. Ils l’ont emmené puis torturé pour qu’il leur indique l’emplacement des camps mais il a refusé de parler et les Français, excédés, ont fini par le jeter vivant au fond du puits d’un village à côté de la caser-ne ». «C’est moi-même qui suis allé remonter du puits son corps inerte», ajoute le vieil homme. Je reste sans voix, ne pouvant rien dire. Je me tour-ne alors vers mon père. Il semble interloqué, désorien-té. Je compris alors qu’il venait, à l’instant, de connaî-tre la fin tragique de son pro-pre frère.

Voyage à Sétif, extraits du journalSétif, dimanche 20 juillet 1997

Lire l'entretien dans son intégralité sur www.elwatan.com

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El Watan Week-end - vendredi 13 novembre 2009 PUBLICITÉ15

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17El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 TENDANCES

Conférences, hommages, lectures poétiques… Tous les bibliophiles se retrouvent à la bibliothèque de Béjaïa. Inauguré en 2005 après des travaux de restauration, cet espace culturel est avant tout un lieu chargé d’histoire. Alors qu’un nouveau décret vient de revoir le statut des

bibliothèques annexes à la bibliothèque municipale, Hala, la responsable, nous fait découvrir les coulisses de cette ancienne mosquée.

«Cette bibliothèque est plus qu’une salle de lecture ordinaire. Nous nous trouvons dans un haut lieu de l’histoire et des sciences hu-maines. Quand je viens ici, je ne peux qu’être émue et fière.» Inspi-rée, Amel Bahi, étudiante à l’Insti-tut international de management (Insim) de Béjaïa ne rate pas une occasion de venir y étudier et profi-ter du lieu. «Pour changer un peu des livres de ma spécialité, je lis des livres de psychologie et de so-ciologie que propose la collection de la bibliothèque.» Située au cœur de la Casbah de Béjaïa, la biblio-thèque est en réalité une mosquée connue pour ses illustres passeurs de cultures, notamment, l’auteur de L’Histoire des Berbères, Ibn Khal-doun qui y donna des cours de ju-risprudence aux tolbas. «La biblio-thèque est le lieu où je me sens le plus en paix pour travailler avec mon amie. Nous sommes lycéennes et nous fréquentons souvent la salle de lecture, surtout à l’approche des examens ou parfois pour lire des livres des spécialités qu’on aime-rait étudier plus tard», explique Lydia, 17 ans. «Le fait de se dire qu’Ibn Khaldoun est passé par là, est impressionnant !» poursuit-elle. Saïd Guedmi, anthropologue ren-contré à la cité universitaire de Bé-jaïa, explique pourquoi il est si im-portant de préserver ce lieu. «Ibn Khaldoun a longuement vécu à Bé-jaïa, où il a eu de nombreux maîtres et élèves, c’est une partie de l’his-toire qui est décisive pour la ville. Ibn Khaldoun a fait connaître l’al-gébriste de Béjaïa Al Qurashi, qui était d’origine andalouse, poursuit-il. Le savant a utilisé dans ses écrits le livre perdu de l’histoire de Béjaïa rédigé par Ibn Hammad, historien descendant des princes ayant régné à Béjaïa, et mort en 1230. Toutes ces informations, que j’ai pu col-lecter auprès de chercheurs de la région, m’aident à me constituer une base de données importante pour mes propres recherches. La bibliothèque de Béjaïa vient appor-ter ce petit plus. A travers les livres, il demeure le lieu de toutes les vo-cations.»

Les rayons de la bibliothèque sont chargés de livres d’histoire,

d’anthropolo-gie, de jurisprudence, de mathéma-tiques, de littérature, de géographie et autres disciplines scientifiques et sociales. Au total, plus de 100 000 ! L’aménagement s’est fait avec beaucoup de respect pour le lieu, et le mobilier est soigneusement ins-tallé pour ne pas altérer le pavé et les murs. La grande porte conduit directement sur une grande salle. Des poutres en bois, rehaussées de lanternes en cuivre sculpté, main-tiennent l’ossature du toit. En lon-geant la partie extérieure, on aper-çoit une petite porte, par laquelle entrait l’imam -et sans doute Ibn Khaldoun…- Elle est restée intacte, ainsi que la voûte où se plaçait l’imam. Sur les murs, on remarque qu’il n’y a pas de climatiseurs, par-ce qu’il est interdit de percer les murs, de ce fait la bibliothèque s’est munie de climatiques mobiles, afin d’assurer une fraîcheur continuelle pour les usagers, surtout en période estivale.

GRATOS

L’ambiance est tout aussi étu-diée, on peut ainsi distinguer deux types d'éclairages : des néons en-castrés dans les poutres pour la par-tie lecture et recherche, et un éclai-rage tamisé pour les espaces de dé-bat. La responsable de la bibliothè-que, Hala Amokran Mahoui, a le souci du détail. «Nous veillons cha-que jour à préserver les lieux pour pérenniser sa vocation d’espace culturel dont Béjaïa a besoin, afin d’établir une vie culturelle digne de ce nom. Nous en avons réellement besoin.»

Pour avoir accès librement aux ouvrages de la bibliothèque, une inscription rapide auprès du récep-tionniste suffit. Le lecteur se verra remettre une carte d’adhérent, qui lui permettra non seulement de se faire prêter des livres, mais aussi d’assister aux conférences-débats, récital de musique…etc. «On trouve dans les rayons toute une collection de beaux livres et d’histoire de l’art. Depuis que je fréquente la bibliothèque, je m’instruis dans ce domaine. Les livres d’art sont les plus coûteux en librairie, à la bibliothèque de Béjaïa on peut y avoir accès li-brement, ce qui n’est pas négli-geable», s’enthousiasme Hoci-ne, 27 ans, peintre en bâtiment

e t fervent lecteur. «Je me forme toutt seul à la peinture et sculpture grâ-ce à ces ouvrages, même si parfois les mots sont com-pliqués, je peux faire ap-pel à un lecteur ou un universitaire pour m’ex-pliquer.» C’est également le cas de Marwa. «Les dictionnaires dont dispose la bibliothèque m’ont aidé a perfectionner mon fran-çais. Ce n’est pas gagné, mais je m’accroche.» Pour Chérifa, une jeune économiste au chômage : «venir à la bibliothèque une fois par semaine, me permet de retrouver un semblant d’acti-vité. Je viens chaque mardi de Sidi Aïch, j’avoue que l’endroit est enchanteur, chargé d’histoire, ça ne me laisse pas indifférente.»

Si la bibliothèque, où tra-vaille une bonne dizaine d’employés, attire les lec-teurs, étudiants ou chercheurs, elle gagne également les faveurs des grands promeneurs. Taibi à 51 ans, boulanger depuis l’âge de 15 ans, vient ainsi régulièrement. «Je n’ai jamais mis les pieds à l’intérieur de la bibliothèque, mais je viens de temps en temps profiter de la vue et du jardin qui fait face à la mer, on peut apercevoir d’ici la porte Sarrasine. Ça me change de la chaleur de mes fourneaux !» ■

BÉJAÏA. Ibn Khaldoun habite encore la bibliothèque

Un café littéraire

par mois

En octobre dernier, la bibliothèque a organisé un café littéraire qui a réuni plusieurs personnalités de la région, mais également d’Oran, notamment Brahim Hadj Slimane, venu exprès pour débattre de la situation du théâtre algérien et de la pénurie en matière de texte théâtral. Une lecture poétique, ayant pour thème le Liban, a également beaucoup plu. «Nous tentons d’organiser au moins un café littéraire par mois. Ce rendez-vous permet aux acteurs de la culture de s’exprimer et de créer un échange tangible», explique la responsable de la bibliothèque.

De nouvelles

bibliothèques

municipales

Un décret du 26 juillet a été envoyé à toutes les annexes de la

Bibliothèque nationale d’Algérie stipulant, que

les douze annexes ne lui seront plus

attachées. Le même décret annonce la création de

bibliothèques municipales

dans les villes suivantes : Béjaïa, Tébessa, Béchar, Mascara, Tizi Ouzou, Tlemcen, Constantine,

Annaba, Tiaret, Aïn Temouchent, et

Djelfa.

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pyramots

sudoku

mots croisés

solutions de la semaine précédentemots croisés pyramots

sudoku

Numéros utiles

APPELER LES SECOURS

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VERTICALEMENT

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MÉTÉO

El Watan Week-end - 13 novembre 2009 RELAX18D

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El Watan Week-end - Vendredi 6 novembre 2009 SPORTS 19

Meilleurs athlètes de l'année

Qui succédera à Bolt

et à Isinbayeva ?

A quelques jours du traditionnel gala mondial de l'athlétisme, qui récompense les meilleurs athlètes de l'année 2009 (hommes et dames) à Monaco le 22 no-vembre, le suspense demeure quant aux candidats finaux. Le scrutin ouvert, il y a trois semaines, à la famille de l'athlétisme a pris fin le 8 novembre dernier. Sur la base de 1799 voix issues des membres du Conseil d'IAAF, fédérations de membre d'IAAF, membres des directeurs de réunion d'IAAF, représentants des athlètes, mem-bres du personnel d'IAAF, membres choisis de la presse internationale etc. L'instance internationale vient d'annoncer les noms des cinq athlètes masculins et cinq athlètes

féminins qui ont été retenus : Kenenisa Be-kele, Usain Bolt, Gay Tyson (sprint), Ste-ven Hooker (perche), et Andreas Thorkild-sen (javelot)), Yelena Isinbayeva (perche), Sanya Richards (400m), Valerie Vili ( poids), Blanka Vlasic (hauteur) et Anita Wlodarczyk (marteau). Parmi ces finalis-tes, il sera très difficile d'élire les deux lau-réats notamment chez les hommes. Toute-fois, le phénomène Bolt, triple champion du monde, crédité d'une saison qui a frappé les esprits pour avoir amélioré ses deux re-cords du monde (100m, 9'58 et 19''19 sur 200m) est mieux placé pour succéder à lui même. Le sympathique athlète éthiopien, Bekele (27 ans), double champion du mon-

de à Berlin sur 5000 m et 10 000 m, qui a réalisé une saison sans faute, a des chances minimes pour être élu devant Bolt. Sauf miracle. Chez les dames, le choix est plus au moins facile dans la mesure où les cinq athlètes ont connu des fortunes diverses. La Russe Yelena Isinbayeva, couronnée meilleure athlète en 2008, risque de céder sa place à d'autres candidates. Car malgré son nouveau record du monde, la Russe, qui a perdu à Berlin devant la Polonaise Anna Rogowska, n'est pas sûre de connaî-tre une autre gloire à Monaco. La Croate Blanka Vlasi, qui a conservé son titre aux derniers mondiaux, reste la favorite pour le sacre à Monaco. Chafik B.

Ce qui devait arriver arriva quant à l’irrégularité de l’homologation des licences décriée par la ligue de volley-ball de Batna et dont nous avons fait l’écho dans notre édition d'El Watan Week-end, il y a une quinzaine de jours.En effet, dans une correspondance adressée à la FAVB en date du 10 novembre, le président de la ligue de Batna, Dr Bounhas, affirme : « Le problème d’homologation des licences qui vous a été soumis le 27 octobre dernier n’a fait l’objet d’aucune suite de votre part et les conséquences sont néfastes.»Il est mentionné dans la correspondance que les clubs affiliés à la ligue de Batna ayant déposé leurs licences au niveau de la ligue régionale Est depuis plus de deux semaines, n’ont pu les récupérer à ce jour. Il est fait mention que ce blocage est dû à la non- transmission des numéros par la FAVB, tel que le prévoit la règlementation.Ainsi, devant un tel mutisme de la part de la FAVB, la ligue de Batna a décidé de suspendre le championnat de la Nationale II seniors hommes, jusqu’à régularisation de la situation. Affaire à suivre. S. R. O.

La jeune joueuse du Mitidja Tennis Club de Boufarik (MTCB), Nihel Adjali, est au Caire (Egypte) pour participer la coupe d’Afrique des nations de la catégorie d’âge des U14. Nihel, accompagné de son en-traîneur, Abdelkader Ghouli, fi-gure dans le tableau des huit meilleures jeunes africaines de sa catégorie. Le juge- arbitre égyptien, Wael Abbas, a réparti les engagées dans deux groupes de 4 ainsi composés :

A: Nihel Adjali (ALG), Mari-na Albert (EGY), Mona Jebri (TUN) et Damaris Musera (KEN).

B: Kay- Leight Nicolas (RSA), Mayar Sherif (EGY), Shannon Wong Hon Chan (MRI) et Intissar Rassif (MAR).

L’Algérienne jouera ses trois matchs dans cet ordre : Mona Jebri (TUN), Damaris Musera(KEN) et Marina Albert (EGY). Au classement mondial des juniors, Nihel est 781e. De

ses trois adversaires, seule l’Egyptienne Albert est classée (734e). Autant dire que notre représentante ne sera pas au Caire en victime consentante. Nihel Adjali, qui a gagné cette année les tournois ITF organisés par la Fédération algérienne de tennis (FAT), a indéniablement des arguments à faire valoir face à des adversaires de son âge. La joueuse du MTCB, récente championne d’Algérie des ju-niors, est, par ailleurs, une mi-nime des plus prometteuses. Nous suivrons avec attention son parcours au Caire. La capi-tale égyptienne est, décidément, devenue le passage obligé de toutes les ambitions algériennes !Si le tennis algérien est présent à la CAN chez les U14 filles, il ne l’est pas, par contre, dans les tableaux des seniors, alors que cette compétition a toujours souri à nos tennismen, dont plu-sieurs d’entre- eux ont atteint la plus haute marche du podium en

simple. On peut citer Lamine Ouahab (2008 et 2005), Slimane Saoudi (2006), Ouassel Hared (2000) et Abdelhak Hameurlaï-ne (1999). En double, des mé-dailles d’or ont été remportées par Lamine Ouahab- Abdelhak Hameurlaïne (2005) et Abdel-hak Hameurlaïne- Ouassel Ha-red (2000).

La décision de faire l’impasse sur la CAN seniors a été prise par la DTN pour des raisons que la Confédération africaine a ac-cepté. Il n’y aura donc pas de sanction. Selon Lamine Bakhti, joint hier au téléphone, «Il n’est plus question de participer pour participer. Nous avons considé-ré que le niveau de préparation de notre élite était insuffisant pour obtenir des résultats posi-tifs au Caire, où il n’était pas question, pour nous, de faire de la figuration et ce, pour les mo-tifs que l’on peut aisément devi-ner à la veille du 14 novem-bre…). L. O. B.

TennisNihel Adjali au Caire pour la CAN U14

Lors de son élection à la présidence du COA, le professeur Hanifi Rachid a bien cité la régularisation des deux fédérations, cyclisme et escrime, dans les trois priorités à élucider ou à résoudre, c’est selon. C’est de bons augures quand la vision de rayonnement du sport passe par le déblayage des tares qui le freinent. Mais faut-il encore posséder tous les atouts ou du moins des cartes de jeu maîtresses pour prétendre à déboucher sur une voie du succès. Toutefois, c’est ce que l’on souhaite au nouveau président du COA, qui compte d’ailleurs se déplacer incessamment à Lausanne pour mettre au clair cette situation qu’il a définie dans son discours d’investiture, de «bicéphalisme».Faut-il, aussi, savoir que cette notion a été rejetée par les deux présidents reconnus par leur Fédération internationale, qui ne demandent qu’à passer par les urnes, conformément aux statuts et règlement de leur instance.D’ailleurs, le 5 novembre, répondant à une correspondance de la FAC, l’UCI indique : «Votre fédération doit modifier ses statuts et ensuite convoquer une AG élective pour procéder à de nouvelles élections, dans les meilleurs délais.» Dans la même missive, il est souligné : «A ce jour, nous ne pouvons que confirmer notre position exposée dans notre courrier du 29 juillet 2009. Vous constatez qu’une réponse vous a été donnée.» En somme, c’est Naïdji Nacer Eddine qui est confirmé au poste de président de la FAC. Ce qui est grave et humiliant, c’est que dans cette correspondance signée par le président de l’UCI, Pat McQuaid, il est écrit : «Nous comptons sur votre bonne volonté pour régler la situation et ainsi arriver à un retour à la normale avec votre fédération, ce qui nous permettra de concentrer notre énergie au service du développement et de la promotion.» En clair, ne nous faites pas perdre notre temps avec vos faux problèmes, semble dire l’UCI. Enfin, il est vrai que le professeur Hanifi Rachid doit trouver une solution tout en restant dans la ligne de mire de la règlementation, ainsi que dans le sillage d’un véritable rassembleur tel qu’il l’a annoncé. S. R. O.

CyclismeL’UCI avertie la FAC

Volley-ballLa ligue de Batna gèle son championnat

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 FOOT20

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Après les rencontres du troisième tour de la coupe d’Algérie dispu-tées mardi dernier, les sociétaires de la superdivision deux repren-dront le chemin des terrains, et ce, à l’occasion du déroulement de la quinzième journée. Ce nou-veau round pourrait apporter des changements sur le haut du tab-leau, surtout que le leader actuel, à savoir le MC Saïda, sera en dé-placement à Sétif pour affronter l’USMS, en difficulté. Une belle opportunité pour les poulains de Latrèche d’améliorer leur classe-ment, bien que les Sétifiens pourraient réagir et arracher un bon résultat. Même cas de figure pour la formation de l’ES Mosta-ganem, qui effectuera un péril-leux déplacement chez le voisin, à savoir le CR Témouchent, dans

un match qui promet beaucoup. Le CRT a réalisé de bons résul-tats en occupant une bonne posi-tion au classement et ne semble pas prêt à céder des points à do-micile. Cela dit, au moment où les gars de l’ESM, qui veulent un ticket pour la division I, feront de leur mieux pour revenir avec le meilleur résultat possible et s’agripper au peloton de tête. Néanmoins, l’équipe des Zibans, l’US Biskra qui vient de réussir une remontée spectaculaire, peut, elle aussi, profiter de cette journée pour remonter encore dans le classement en accueillant l’USM Bel Abbès. D’ailleurs, n’ayant cédé aucun point depuis le début de la saison, les Biskris partent favoris pour arracher les trois points de la victoire et par la

même, rester sur le podium. Idem pour le Paradou AC, qui sera opposé à une équipe de l’OM Arzew, capable de revenir avec un bon résultat. En bas du tableau, le MO Béjaïa qui re-prend peu à peu ses esprits, compte enchaîner par un autre résultat positif, en recevant l’USMM Hadjout dans un match difficile pour les deux équipes. Dans les autres matches, l’AB Merouana accueillera la JSM Skikda au moment où le RC Kouba affrontera le WR Bental-ha dans un match capital pour les deux formations. Enfin, les As-semistes oranais recevront le CS Constantine, alors que le SA Mo-hammadia sera alligné face à l’autre club de la ville de Con-stantine, le MOC. L. H.

CHAMPIONNAT DII (15e J)Vers un chamboulement en tête

almanach du week-end■ DIVISION UNEAujourd’hui (18h)5 Juillet : NAHD - CRB

■ SUPERDIVISIONAujourd’hui (15h)Merouana : ABM - JSMSBiskra : USB - USMBABéjaïa : MOB - USMMHOran : ASMO - CSCConstantine : MOC - SAMKouba : RCK - WRB (18h)Témouchent : CRT - ESMSétif : USMS - MCSBoudouaou : PAC - OMA

■ INTERRÉGIONSAujourd’hui (15h)Groupe EstNRBT - ROC (h-c)ASBG - HAMRA USMAB - NCM ASAM - JSD E Collo - FCB CRBEM - NRBG HBCL - USMK ABS - USC

Groupe CentreJSMC - MBHM MCM - RCBOR IBKEK - OM WRBM - SCD WAR - JSHD WABT - NARBR OMR - ESMK ESG - WAB

Groupe OuestIST - IRBM USR - HBEB SCM - JSMT WAM - IRM IRBS - JSS JSSa – CRBATDemain (14h)SCMO-GCMZSAT-RCR

Sur votre écran Aujourd’hui

en directNAHD - CRB (18h)Demain en direct

EGYPTE - ALGÉRIE (18h30)

MATCH AVANCÉ DE LA 14e JOURNÉE. NAHD – CRB

Le derby des mal classésLe stade du 5 Juillet abritera ce soir à partir de 18h00 l’un des plus vieux derbys algérois, qui mettra aux prises le NAHD au CRB, en match avancé de la 14e journée du championnat, entre deux formations qui se retrou-veront pour le 71e derby de leur his-toire. Un match avancé pour rappel, en raison du prochain déplacement du CRB en Tunisie, pour son match retour dans le cadre de la Coupe de l’UNAF. Un derby, qui intervient à un moment très délicat pour les deux protagonistes, qui peinent cette saison en championnat, avec, d’un côté le NAHD, avant-dernier au classement, qui accueillera le CRB, qui occupe pour sa part la 13e posi-tion. Une confrontation très ap-préhendée par les deux formations rivales, qui restent les deux sur une défaite depuis la précédente journée, où le NAHD s’était incliné à Zaoui face au MCEE, et le CRB, battu en déplacement à Bordj Bou Arréridj par la formation locale. Des résultats mitigés pour les deux formations, qui chercheront à se racheter et à glaner des points précieux à l’occasion de ce derby, mais aussi pour une question de notoriété, au vu de la rivalité lé-gendaire entre les deux clubs. Le NAHD qui reçoit à l’occasion de ce derby, n’aura pas droit à l’erreur après sa défaite face au MCEE. Une formation du Nasria qui sera dirigée à l’occasion par Samir Boudjaârane, qui pourra compter sur le retour des deux blessés, Boussofiane et Chahl-oul, mais aussi celui de Mazari, de retour de suspension, alors qu’il

devra faire l’impasse sur les services de Khelili et Oudni, suspendu pour cumul de cartons. En face, la forma-tion du Chabab, dont la situation est certes inquiétante, mais moins cata-strophique que celle de son voisin du jour, sera avide d’enregistrer un sec-ond succès d’affilée face à son rival, après avoir réussi la saison dernière à mettre un terme à une hégémonie de 14 ans du NAHD, devenu sa bête

noire par excellence, mais aussi afin de bien préparer deux autres impor-tants rendez-vous, dont un derby, prévu mardi prochain face à l’USMH (13e journée) et le match retour face au CS Sfax. Le Chabab, qui sera privé des services de Akniouene, sus-pendu, a de fortes chances de faire l’impasse sur la participation de son buteur attitré, Youcef Saïbi, ce qui ne sera pas pour faciliter la tâche des

poulains de Iaïche. A noter enfin, que ce derby, qui suscitait un engouement particulier ces dernières années, sem-ble relégué au second plan, en raison du fameux Egypte – Algérie de de-main soir, où même les fiefs connus des deux formations, ont abandonné leurs couleurs respectives, pour le vert et le blanc de l’EN, Coupe du monde oblige. T. A. S.

Le transfert

de Lemouchia

au Zamalek se

précise

Le milieu de terrain international de l’ESS, Khaled Lemouchia, devrait rejoindre la formation égyptienne du Zamalek, dès jan-vier 2010. C’est ce que le manag-er du joueur, actuellement en Egypte, a déclaré sur le site offi-ciel de la formation cairote. Mo-hamed Salem, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a annoncé une rencontre pour cet après-midi au Caire, à laquelle il assistera et qui regroupera Abdelhakim Se-rar, vice-président du Zamalek, Raouf Djasser et son directeur fi-nancier, Khaled Rafaât. Il sera question de trouver un accord fi-nancier sur le montant du trans-fert.

JSM BÉJAÏALe mercato

compromis La dernière réunion tenue récemment à Alger par les membres du bureau fédéral pour exami-ner le championnat Nedjma de première division et surtout, la vérification de l’application des dernières directives de la FAF aux clubs en ce qui concerne l’incorporation des jeunes dans les matches officiels du championnat, risque de se répercuter négativement sur le recrutement au cours du prochain mercato pour certaines forma-tions. En effet, alors que la FAF a déjà pris la décision de limiter le nombre des joueurs à re-cruter à deux licences seulement lors de la pro-chaine période des transferts, voilà que certaines équipes risquent d’êtres privées de ce renfort en raison de la non-application de cette directive. Selon le constat établi par les membres du BF lors de sa dernière réunion, il s’est avéré que quelques clubs n’ont pas respecté les dernières directives quant à l’incorporation des jeunes pour une durée minimale de 450 minutes. Il s’agit de la formation de la JSMB, qui vient en dernière position avec un chiffre de 0 minute, suivie du MC Oran avec 48 minutes et du CAB-BA avec 68 minutes. Le NAHD vient en tête du classement avec 1634 mn, suivi du MCA avec 1112 mn et du MSPB avec 787 mn. Parmi les mesures prises par le BF dans sa dernière réu-nion, pénaliser les clubs qui n’ont pas respecté la directive en les privant de recrutement lors du prochain mercato. D’ailleurs, cela n’a pas man-qué de créer des perturbations pour les dirigeants et le staff technique des clubs en question, d’autant plus que les dirigeants comptent renfor-cer leurs équipes par de nouveaux éléments. La JSM Béjaïa, qui n’est pas près d’y arriver, risque d’être pénalisée par la Fédération algérienne, d’autant plus que la FAF, dans son dernier com-muniqué, insiste sur la nécessité de pénaliser les clubs qui n’ont pas respecté cette directive. En attendant, les dirigeants des équipes en question sont en train de faire des mains et des pieds pour échapper à une telle décision de la FAF. L. H.

Le derby algérois éclipsé par le

match de l’Algérie face à l’Egypte

Le Raed à la recherche d’un succès

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El Watan Week-end - Vendredi 6 novembre 2009 PUBLICITÉ 21

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El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 SPORTS 23El Watan Week-end - Vendredi 13 novembre 2009 SPORTS22

contre les VertsGuet-apens au Caire

Ce qui s’est vraiment passé

Les Verts qui sont arrivés hier à l’aéroport international du Caire vers 16h, ont été victimes d’une véritable agression de la part des supporters égyptiens qui se sont faufilés au milieu des supporters algériens entassés à la sortie de l’aéroport pour accueillir leurs idoles avant de rejoindre l’hôtel Liber Hôtel (ex-Moevenpick) se trouvant à environ 200 mètres. Au moment où le bus transportant la délégation algérienne allait amorcer son dernier virage, il a été bombardé par des pierres et des projectiles de toutes sortes qui ont atteint quatre joueurs et l’entraîneur des gardiens de but, provoquant de sérieuses blessures à certains d’entre eux. Il s’agit entre autres de Halliche et Lemouchia qui ont été sérieusement blessés à la tête, Saïfi et Chaouchi qui eux ont été touchés à la main. Le bus transportant la délégation algérienne a été sérieusement endommagé. Aussitôt arrivés à l’hôtel, la délégation algérienne a fait appel au représentant de la FIFA chargé de la sécurité, le Suisse Gagg Walter pour constater les dégâts et les blessures. Les joueurs étaient sous le choc et les présents se demandaient comment des supporters égyptiens se trouvaient sur les lieux après toutes les assurances données par les autorités du pays d’accueil. Y.O

Après l’agression des Verts hier entre l’aéroport du Caire et l’hôtel par des supporters égyptiens, le ton est monté d’un cran entre Alger et Le Caire. Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, a qualifié cette attaque de «grave» et a sommé les Egyptiens de «garantir la sécurité de l’équipe algérienne et de ses supporters». Le gouvernement algérien n’a pas attendu la decision de la FIFA qui doit être annoncée aujourd’hui pour convoquer l’ambassadeur égyptien, Abdelaziz Chouki Sif Nasr. Le secrétaire général du ministère des Affaires é t r a n g è r e s , M a d j i d Bouguerra, lui a fait part de «la consternat ion des au tor i t és a lgér iennes devant cet incident qui a causé des blessures graves à cer ta ins joueurs de l’équipe nationale et de la profonde préoccupation des autorités algériennes à ce sujet .» En guise de réponse, les Egyptiens ont à leur tour appelé Abdelkader Hadjar, l ’ambassadeur algérien. Ce dernier, qui se trouvait dans la voiture qui suivait le bus attaqué, en compagnie d’El Hachemi

Djiar, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a raconté la scène de l’agression par trois groupes de supporters égyptiens et a accusé les responsables de la fédération égyptienne d’être «des menteurs». Mourad Medelci a, de son côté, déclaré «être prêt à toute éventualité.» «Que chacun prenne ses responsabilités. La justice prendra les décisions appropriées», a-t-il ajouté. Vers 22h30, le commissaire au match, le Soudanais Kamel Haddad, le commissaire de la sécurité de la FIFA, Walter Gagg et le contrôleur de la FIFA, le Marocain Mohammed Bahou sont

arrivés à l’hôtel pour discuter avec les joueurs et la délégation algérienne. Si l’annulation du match d’aujourd’hui semble peu probable, la FIFA devrait lancer un avertissement à la fédération égyptienne de football et la sanctionner d’une amende. El Hachemi Djiar a quant à lui voulu rassurer les supporters en déclarant que les joueurs «se portent bien» et que le moral de la sélection est au «beau fixe».

Le Caire. Yazid Ouahib

Réactions

L’établissement hôtelier où les Verts ont pris leurs quartiers, depuis hier soir, abritera ce soir une fête de mariage. Cela risque de provoquer quelques désagréments à la délégation algérienne, et plus particulièrement aux joueurs qui ont besoin de repos tout autant que de calme à la veille d’un si important rendez-vous.Selon une connaissance du citoyen égyptien qui va se marier, ce dernier a promis de faire la fête jusqu’au lever du jour pour perturber la concentration de l’équipe d’Algérie. Pour cela, il compte sur l’orchestre et ses invités pour provoquer un vacarme durant plusieurs heures.Les dirigeants de la FAF chargés de l’intendance avaient pris, pourtant, quelques dispositions dans ce sens, comme signer un contrat d’engagement

avec la direction de l’hôtel afin qu’au-delà de 23 heures, il n’y ait aucun bruit dans l’hôtel. Nul doute que l’engagement (écrit) ne sera pas respecté par la partie égyptienne. Pour rappel, il y a quelques semaines, une délégation de la FAF s’est déplacée au Caire et a tout réglé avec la direction de l’hôtel.Juste après le départ des dirigeants de la FAF, le propriétaire de l’hôtel a fait l’objet de pressions de la part de proches de la Fédération égyptienne pour qu’il «mette la pression sur les Algériens». Chose faite puisque la FAF a été sommée de verser 10 000 dollars dans les 48 heures qui suivent le message transmis à Alger. Le problème a été réglé dans les meilleurs délais. Afin de mettre les joueurs à l’abri de tout ce qui entoure un match

de cette importance, la FAF a réservé tout un étage de l’aile sud de l’hôtel. Des membres de la FAF sont sur place depuis dimanche dernier pour préparer le séjour des Verts avec une réquisition d’une partie de la cuisine, d’une chambre froide, sans oublier l’espace restaurant où aucun membre étranger à la délégation n’aura droit de rentrer. Mieux encore, aucun membre du personnel de l’hôtel ne sera autorisé à se rendre au 4e étage. Chaque joueur algérien occupera une suite.On laisse entendre du côté de la sélection qu’en cas de résultat positif samedi face aux Pharaons, les Verts quitteront le Caire à destination d’Alger quelques heures seulement après la rencontre.Y. O.

Mariage à l’hôtel la veille du match !

L’ambassade d’Egypte sous haute surveillance

Un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place hier soir aux alentours de l’ambassade d’Egypte à Hydra, peu après l’annonce de l’agression de l’équipe nationale par des supporters égyptiens. Toutes les issues menant à l’ambassade ont été bloquées par les forces de l’ordre, et ce, de l’immeuble Shell jusqu’au bout du chemin Gaddouche. Nous avons tenté d’atteindre la chancellerie égyptienne, un des policiers sur place nous a renvoyés : «Nous avons reçu des instructions venues d’en haut». Zouheir Aït Mouhoub

Trois supporters algériens refoulésTrois supporters algériens ayant fait le déplacement au Caire pour assister au match, ont été refoulés par les autorités égyptiennes au motif qu’ils n’étaient pas en règle. Les trois jeunes algériens présentent un problème administratif, nous dit-on auprès des services concernés. C’est avec un pincement au cœur qu’ils ont regagné le pays, faute de ne pouvoir exaucer leur rêve, celui d’assister au match de demain. Une partie des supporters est déjà sur place depuis mercredi. Hier, un deuxième contingent devait arriver et neuf avions étaient attendus à l’aéroport international du Caire (5 avions d’Air Algérie, 2 d’Air Tunis et 2 d’Air Italia). D’autres supporters sont attendus aujourd’hui. On apprend par ailleurs que les supporters des Verts ont bénéficié de 100 billets supplé-mentaires et comptent, par le biais de l’ambassade d’Al-gérie en Egypte, en avoir 200 autres en raison de la forte demande des supporters algériens venus de différents horizons et qui veulent assister au match. Selon notre envoyé spécial au Caire, l’ambiance est timide, du moins jusqu’à hier, comme si le match n’est pas pour une place au Mondial sud-africain. Mais dans les différents points de vente des billets d’entrée, c’est la cacophonie totale. Des milliers d’Egyptiens veulent décrocher le sésame dans le désordre. Espérons que demain l’organisation sera de mise pour permettre à tous les présents de suivre dans le calme et en toute sécurité la rencontre. S. M.

ZINEDINE ZIDANE

De tout cœur avec les Verts

RAPPEL. Le président de la FAF, M. Raouraoua, a indiqué, en début de semaine, avoir examiné avec son homologue égyptien, Samir Zaher et avec le président du Conseil national égyptien du sport, Hassen Saqr, les voies et moyens pour assurer un bon déroulement de cette rencontre qui devrait se dérouler, malgré son importance, dans le meilleur esprit sportif et au-dessus de tout chauvinisme. Le président Bouteflika avait, par le biais de son représentant, Abdelaziz Belkhadem, dépêché à Charm El Cheikh, avait envoyé un message aux Egyptiens : «Les relations entre les deux peuples sont profondes et ne doivent pas être ternies par un match de football». Les faits d’hier soir démontrent que les appels au calme n’ont pas été pris en considération. Les supporters des deux camps ont trouvé sur internet un terrain d’affrontement propice avant un match décisif pour la qualification au Mondial 2010 de football, au point que les autorités à Alger, comme celles du Caire, ont multiplié les appels au calme et à la responsabilité.

Algérie - Egypte

depuis 1963

5 juillet 1963 : Algérie - Egypte (amical) 1-1 7 juillet 1963 :Algérie - Egypte (amical) 2-2 20 mars 1964 : Egypte - Algérie (amical) 1-0 23 mars 1964 : Egypte - Algérie (amical) 2-219 septembre 1969 : Egypte - Algérie (élim.CAN) 1-0 28 septembre 1969 : Algérie - Egypte (élim.CAN) 1-1 9 août 1975 : Algérie - Egypte (JM-75) 1-0 4 janvier 1976 : Algérie - Egypte (amical) 1-0 13 juillet 1978 : Algérie - Egypte (JA-78) 1-1 19 mars 1980 : Algérie - Egypte (1/2 finale CAN) 2-2 ALG aux TAB 6 janvier 1984 : Algérie - Egypte (élim. JO) 1-1 17 février 1984 : Egypte - Algérie (élim. JO) 1-0 17 mars 1984 : Algérie - Egypte (CAN. 3e place) 3-1 8 octobre 1989 : Algérie - Egypte (élim. CM) 0-0 11 novembre 1989 : Egypte - Algérie (élim. CM) 1-0 8 mars 1990 : Algérie - Egypte (CAN-poules) 2-0 8 janvier 1995 : Algérie - Egypte (élim.- CAN) 1-0 14 juillet 1995 : Algérie - Egypte (élim. CAN) 1-1 20 décembre 1997 : Egypte - Algérie (amical) 1-2 23 décembre 1997 : Egypte - Algérie (amical) 1-2 3 janvier 2001 : Egypte - Algérie (élim.- CM) 5-2 21 juillet 2001 : Algérie - Egypte (élim. CM) 1-1 29 janvier 2004 : Algérie - Egypte (CAN-phase finale) 2-1 7 juin 2009 : Algérie - Egypte (élim.CM-CAN) 3-1

Ce que prévoit le code

disciplinaire de la FIFAArticle 65 : Organisation de matchesLes associations qui organisent des matches doivent :a) évaluer le risque que présentent les rencontres et signaler auxorganes de la FIFA celles qui sont particulièrement dangereuses ;b) respecter et mettre en œuvre les règles de sécurité existantes(réglementation de la FIFA, lois nationales, conventionsinternationales) et prendre toutes les autres mesures de sécurité exigées par les circonstances, que ce soit avant, pendant ou après le match, ainsi que lors de la survenance d’incidents ;c) assurer la sécurité des officiels de match, des joueurs et des officiels de l’équipe visiteuse durant tout leur séjour ;d) informer les autorités locales et collaborer activement et efficacementavec elles ;e) assurer la discipline dans les stades et leurs abords immédiats et le bon déroulement des rencontres.Article 66 : Manquements1. Une association qui ne remplit pas les obligations énumérées dans l’article 65 se verra imposer une amende.2. En cas d’infraction grave à l’art. 65, l’autorité pourra prendre d’autres sanctions, notamment prononcer une interdiction de stade (art. 26) obliger une équipe à jouer sur terrain neutre (art. 25).3. La possibilité de prononcer certaines sanctions en l’absence de faute, à titre de mesures de sécurité, est réservée (art. 7, al. 2).

Repère

Algérie -Egypte un match pas du tout comme les autres. Décisif puisque l’enjeu est une qualification pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Cette rencontre au sommet suscite un engouement inhabituel. De nombreux commentaires, virulents parfois, de la part de certains journalistes des deux camps, meublent cette veillée d’armes. Outre les médias, il y a aussi ces fervents du football qui prennent part également aux débats qui entourent cet événement, mais d’une manière différente. C’est une partie indissociable du sujet. Algériens et Egyptiens demeurent incontestablement les plus concernés. Ce qui n’empêche pas d’autres observateurs avertis des autres pays de s’inviter au débat. En effet, les pays du Golfe accordent quotidiennement, et ce, depuis quelques jours une place importante à cette confrontation au sommet. Divers médias accordent un espace non négligeable à ce rendez-vous. Au Qatar par exemple, la presse a su donner à l’événement l’importance qu’il mérite sans pour autant favoriser une équipe au détriment de l’autre. La presse qatarie a mis en exergue la valeur des deux équipes voire celle des deux pays qui sont «deux nations du football qui font partie des fers de lance des pays arabes et des exemples de fierté pour la jeunesse de la nation, notamment à l’occasion des compétitions internationales», lit-on à travers certains articles de presse de Doha. La communauté arabe établie au Qatar demeure elle aussi très attentive et ne parle que de ce match. Les avis concernant le match sont partagés. Il y a également parmi tous ces amoureux de la balle ronde les «neutres» qui souhaitent, quand même, que le meilleur l’emporte et soit un digne représentant lors du rendez-vous planétaire de Johannesburg. Il est clair que la communauté égyptienne est la plus nombreuse au Qatar comparativement

aux autres pays arabes. Ces égyptiens dans leur ensemble que l’on trouve un peu partout à Doha ne versent nullement dans le chauvinisme béat qui pourtant les animait dans le passé en de pareilles circonstances. La plupart d’entre eux prient Dieu pour que l’Egypte se qualifie, mais reconnaissent que la tâche est très difficile, car l’adversaire n’est pas du tout facile à manier. Ali, qui est enseignant depuis quatre ans à Doha, est un fin connaisseur. Il nous dira au cours d’une discussion très intéressante que la balle est dans le camp de l’Egypte et c’est à elle de prouver de quoi elle est capable, avant d’ajouter : «Vous savez, en football tout est possible. Il ne faut surtout pas oublier que l’adversaire est redoutable.» Avant de conclure : «Le match s’annonce difficile pour les deux équipes.» Lors de la même discussion un autre fervent des Pharaons très passionné et un tantinet chauvin nous lancera : «On vous attend de pied ferme pour vous administrer une leçon de football et vous prouver que la défaite de Blida n’était qu’un accident de parcours. Je reconnais que vous avez une bonne équipe, mais nous avons les moyens de faire la différence à domicile », devait-il dire. C’est l’un des rares égyptiens qui affichait clairement son optimisme. Les autres mesuraient l’importance du match et savent que ce ne sera guère une partie de plaisir, tout en priant Dieu pour que la victoire leur sourirait. Le camp algérien demeure prudent, car il sait pertinemment que la partie n’est jamais jouée d’avance. A travers les différentes discussions que nous avons entamées la sentence « qualification certaine» n’est que très peu employée. Tous pensent que le billet pour l’AFSUD se jouera sur le terrain. A. C.

Les Algériens de Doha prient pour les Verts

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les Ver

Zinedine Zidane est «de tout cœur» avec la sélection algérienne de football en prévision de son explosif et très déterminant match face aux Pharaons égyptiens prévu demain soir dans la fournaise du Cairo Stadium pour le compte de l’ultime journée des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010. «Je serai de tout cœur avec l’Algérie et son premier supporter», déclare tout bonnement la star du football mondial d’origine algérienne. Le champion du monde avec les tricolores en 1998 serait présent, selon des informations ébruitées ça et

là, demain soir au stade du Caire pour assister au match et, par la même occasion, soutenir les Verts qui se trouvent à deux doigts du tournoi de Johannesburg. «Zizou» devrait écourter, en effet, son séjour helvétique (Suisse) où est-il en vacances, pour se rendre au pays des Pharaons aider (psychologiquement) les coéquipiers de Ziani dans leur œuvre de (re) propulser l’Algérie sur le concert mondial après 24 longues années de disette, la dernière participation algérienne à la Coupe du monde remonte à 1986 au Mexique. Les Verts, note-t-on, ont besoin d’un nul ou d’une défaite avec moins de deux buts d’écart pour s’assurer le fameux sésame du Mondial sud-africain. Le hasard a voulu aussi que l’équipe de France devra, elle aussi, disputer une rencontre décisive face à l’Irlande. Aux yeux de Zizou, la France a les

moyens de passer avec succès l’écueil des vaillants irlandais. «Sur l’ensemble des deux matches, ça devrait passer», estime l’ancien maître à jouer de la sélection tricolore, avant de poursuivre : «l’Irlande est peut-être la plus difficile des quatre nations possibles, mais ça reste quand même très possible». Fort de son expérience internationale, Zidane insiste sur le «rôle prépondérant de la défense, car l’équipe ne doit pas encaisser de buts» au match aller ce samedi en Irlande. L’absence de Franck Ribéry n’inquiète pas outre mesure Zizou : «Je ne suis pas inquiet. Ils vont relever le défi et être à la hauteur de l’événement». La joie de Zidane serait entière si l’Algérie et la France venaient à se qualifier à la plus grande compétition footballistique de la planète. K. Y.

HACHEMI DJIAR

Je condamne Présent à l’aéroport international du Caire, hier, pour accueillir la délégation des Verts, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a fermement condamné l’agression dont a été victime la délégation algérienne. «Je condamne cet acte commis par une poignée de supporters égyptiens», dira en substance le MJS dans un point de presse improvisé à la sortie de l’aéroport. Il tentera toutefois de minimiser l’incident qu’il a qualifié d’acte «isolé» avant de souligner : «Cela ne doit en aucun cas remettre en cause l’affabilité et l’esprit responsable de la population et des autorités égyptiennes. Nous souhaitons que cet incident ne soit pas dénaturé, il faut le confiner dans son contexte, pas plus.La FAF a fait son rapport. Espérons que cela ne se reproduira pas pour permettre à la rencontre de ce samedi de se dérouler dans un esprit empreint de fair-play. Ce n’est qu’un match de football, il ne doit pas sortir de ce contexte.» Malgré l’agression, les joueurs semblaient de plus en plus motivés pour réaliser le rêve de toute l’Algérie. Y.O.

MOURAD MEDELCIUne agression grave

Dans une déclaration à l’APS, le ministre des Affaires étrangères, qui a fait état d’un «accueil chaleureux» au niveau de l’aéroport, a qualifié de “grave” l’agression perpétrée par certaines personnes contre le bus qui transportait la délégation algérien-ne de l’aéroport vers l’hôtel, causant des blessures à des joueurs. «J’ai demandé à mon homologue, M. Ahmed Abou el-Gheit, de prendre toutes les dispositions néces-saires pour assurer un séjour normal à l’ensemble de la dé-légation algérienne», a indiqué M. Medelci, ajoutant que cet in-cident s’est produit en dépit des mesures prises pour assurer sa protection. (APS)

ANTAR YAHIAIls auront la réponse sur leterrainLe défenseur axial des Verts, Antar Yahia, très choqué par l’accueil hostile réservé à la délégation algérienne par des supporters égyptiens, assure toutefois que cela ne diminue en rien la volonté et la détermina-tion de tous les joueurs à défendre crâne-ment l’acquis de l’équipe nationale pour le Mondial sud-africain. Après ce grave inci-dent, le défenseur de Bochum affirme qu’«il jouera le match et que la réponse sera don-née aux Egyptiens sur le terrain». «Nous avons été agressés à notre arrivée, c’est un grave incident que je n’ai jamais vécu dans ma carrière de joueur. C’est un fait grave pour une partie de football, mais les Egyptiens se trompent énormément s’ils croient nous faire peur avec ces intimida-tions. Ils auront notre réponse sur le ter-rain. Nous allons leur prouver qu’ils auront en face d’eux des hommes près à mourir sur le terrain», a déclaré Antar Yahia pour ras-surer les Algériens que la qualification ne leur échappera pas, tout en affirmant qu’il s’est rétabli et qu’il sera présent sur le ter-rain. «Mais il est important, ajoutera Antar, que ce grave incident doit interpeller les autorités algériennes d’intervenir pour assurer la sécurité de la délégation algé-rienne.» Son équipier Rafik Halliche abonde dans le même sens en assurant les suppor-ters algériens que ce grave dérapage ne les découragera pas et ne les démotivera pas pour exaucer le vœu des millions d’Algé-riens qu’est la qualification au Mondial 2010. Y. O.

Hier, en fin d’après-midi, des supporters

égyptiens ont agressé l’équipe nationale à

son arrivée. Alors que la FIFA doit s’exprimer

aujourd’hui sur les sanctions décidées,

les relations diplomatiques entre

Alger et Le Caire se dégradent. Retour sur une affaire qui pourrit

les qualifications.

Page 21: le buteu 27/12/2009

Après un stage de six jours au centre technique de la Fédération italienne (Co-verciano) à Florence, les Verts, sous la conduite de Raouraoua (président de la FAF) et Saâdane (sélectionneur national), ont rejoint hier dans l'après-midi la capi-tale égyptienne, le Caire. Les coéquipiers de Ziani ont eu droit à un accueil hostile

des Egyptiens qui ont agressé le bus de-vant les transporter à l’hôtel. Des joueurs ont été blessés. Les Egyptiens annoncent la couleur sur ce qui attend les hommes de Saâdane sur le terrain. L’aventure s’an-

nonce très laborieuse, mais les Verts ne vont pas céder. Les Algériens sont animés d’une ferme volonté de réussir leur entre-prise jusque-là superbement menée, à sa-voir la qualification à la phase finale du

Mondial qu’abritera la nation arc-en-ciel l’année prochaine. Ils en ont les moyens physiques, techniques et moraux pour y arriver. S’y ajoutera l’avantage comptable de l’équipe d’Algérie. Celle-ci compte trois précieux points d’avance sur les Pha-raons et un meilleur goal-average (+7 pour l’Algérie, contre +3 pour l’Egypte). L’Egypte se doit de gagner avec deux buts d’écart pour jouer un match d’appui au Soudan mercredi prochain ou avec trois

buts de différence pour se qualifier direc-tement au Mondial. Une mission extrê-mement difficile face à des Verts accro-cheurs à souhait. Côté effectif, Rabah Saâdane aura des soucis dans la mesure où l’indisponibilité de Hassan Yebda, blessé au mollet, vient d'être confirmée. Il peut toutefois se consoler avec le retour en forme, doucement mais sûrement, de Antar Yahia, Madjid Bougherra et Karim Ziani. ■

PUBL

ICIT

É

La sélection algérienne de football entame aujourd’hui sa dernière ligne droite avant son match décisif face à

l’Egypte demain soir (18h30 heure algérienne) au mythi-que stade du Caire.

El WatanVendredi 13 novembre 2009

Les Verts ne céderont pas Kamel Yamine [email protected]

MALGRÉ L’HOSTILITÉ ÉGYPTIENNE

1 Gaouaoui

1 Al Hadari

13 Matmour

11 Shawky

2 Bougherra

2 Fathi

5 Halliche

9 Zidan

6 Mansouri6 Hani Said 15 Ziani

17 Hassan

18 Lemouchia

12 Homas

23 Meghni

5 Aboutrika

9 Ghezzal14 Amr Zaki

4 Yahia

3 Muhamadi3 Belhadj

14 Moawad

+7+3

ÉGYPTEÉGYPTE - ALGÉRIEALGÉRIE

Age : 60 ans Parcours :• Joueur au Zamalek, il a disputé trois phases fi nales de Coupe d’Afrique avec l’équipe d’Egypte en 1974, 1976 et 1980.• Entraîneur du club Arab Contractors.• Vainqueur de la CAN 2006 et de la CAN 2008 avec la sélection égyptienne.

6e journée des éliminatoires jumelées de la CANet du Mondial 2010

Samedi 14 novembre 2009 (18h30, heure algérienne) au Cairo Stadium

Arbitre directeur :Jérôme Damon (Afrique du Sud)

Arbitres assistants :Molefe Tshotleho Enock (Afrique du Sud)

Malebo Toko (Afrique du Sud)

Remplaçants : Bezzaz, Ghiles,Abdoun, Djebbour, Zaoui, Chaouchi (2e gardien)Blessés : Hassan Yebda

Remplaçants : Meteab, Essaka, Abd Rabo, Moawad, Abou Saïd, Moha-med Barakat, Moatassem (2e gar-dien)Blessés : Abd RaboSuspendus : Wael Gomaa

Leurs dernières rencontres :- 6 juin 2009 à Blida : Algérie 3 - Egypte 1

- CAN 2004 en Tunisie : Algérie 2 - Egypte 1- Eliminatoires Mondial 2002 : Algérie 1 - Egypte 1- Eliminatoires Mondial 2002 : Egypte 5 - Algérie 2

Diff érence de buts Diff érence de buts

Age : 63 ans Parcours :• Joueur au MSP Batna, MO Constantine, JS El Biar, USM Blida et en équipe nationale.• Champion d’Afrique des clubs avec le RAJA (Maroc).• Champion d’Algérie et arabe avec l’ES Sétif.• Sélectionneur national en 1982, 1986 et en 2004.• DTN de l’Algérie• Sélectionneur de l’équipe du Yémen 2004-2006.

Hassan SHEHATA Rabah SAÂDANE

Les équipes probables

Pts J Bp Bc Diff

Algérie 13 5 9 2 +7Egypte 10 5 7 4 +3Zambie 4 5 2 5 -3Rwanda 1 5 1 8 -7

Classement du groupe C

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