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Le Capital Investissement au Maroc : Activité, Croissance et Performance - 1993 à 2008

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Première étude statistique sur l'industrie du Capital Investissement au Maroc publiée par l'Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC) couvrant la période 1993 à 2008

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Le Capital Investissement au Maroc :Activité, Croissance et Performance

Cette étude a été réalisée avec l’appui financier de l’Union Européenne dans le cadre du Programme d’Appui aux Associations Professionnelles PAAP

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MOT DU PRESIDENT

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Le Capital Investissement au Maroc – Janvier 20103

Depuis dix ans, le Capital Investissement apporte aux entreprises marocaines, les capitaux nécessaires à leur démarrage, à leur développement et à leur transmission.

Avec environ 100 entreprises qui ont bénéficié du financement des investisseurs en capital pour un montant d’environ 2 milliards de dirhams en 2008, le Capital Investissement joue manifestement un rôle considérable dans le développement de nouvelles industries, la création d’emplois, la croissance économique et surtout l’émergence d’entrepreneurs.

Cette étude, première du genre, nous permet grâce à sa méthodologie de mieux connaître notre profession et de mettre en évidence sa contribution à un moment où notre pays a besoin que l’on soutienne le développement de son tissu de PME et de PMI.

Retenons l’essentiel, les entreprises détenues et/ou financées aujourd’hui par le Capital Investissement ont augmenté leur chiffre d’affaires de près de 30%. Et leurs effectifs de 17%.

Les chiffres de cette étude confirment désormais ce que l’on percevait déjà : c’est sur son tissu de PME et sur le développement de l’entreprenariat que le pays doit s’appuyer pour améliorer sa situation économique. Le développement du Capital Investissement apporte une contribution déterminante à cet édifice.

Au-delà de ces réalisations positives, c’est le rôle moteur du Capital Investissement dans l’économie marocaine qui est désormais reconnu : création d’entreprises pour le capital risque, croissance et emploi pour le capital développement, renouvellement du tissu économique pour le capital transmission et promotion des entrepreneurs pour l’ensemble de la profession.

Ce rôle dans l’économie place désormais notre métier devant de nouvelles responsabilités.

Cette étude devrait également permettre d’alimenter la réflexion des Pouvoirs publics sur le financement des sociétés non cotées.

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SOMMAIRE

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Avant propos 03

Contexte de l’étude 05

Notion de Capital Investissement 07

Historique du Capital Investissement au Maroc 09

Acteurs du Capital Investissement 10

Périmètre et Méthodologie 11

Résultats de l’étude 16

Conclusion 42

Glossaire 43

Le Capital Investissement au Maroc – Janvier 20105

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AvANT-PROPOS

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Présentation des commanditaires de l’étude

ASSOCIATION MAROCAINE DES INVESTISSEURS EN CAPITAL (AMIC)

Créée en 2000, l’AMIC a pour vocation de fédérer, représenter et promouvoir la profession du Capital Investissement auprès des investisseurs institutionnels, des entrepreneurs et des pouvoirs publics. La loi 41-05 de février 2006 (décret d’application du 28 mai 2009) a rendu l’adhésion à l’AMIC obligatoire pour toute société de Capital Investissement.

L’AMIC s’est donnée comme mission principale le renforcement de la compétitivité de l’industrie du Capital Investissement au Maroc à travers :

• Lacommunicationsurl’industrieduCapitalInvestissementtantauniveaunationalqu’international• Laréalisationd’étudesetenquêtessurl’étatduCapitalInvestissementauMaroc• Laparticipationactiveauxdébatsrelatifsàtoutprojetdetexteréglementantl’activité• Lamiseenplaced’unecharterégissantl’activitédeCapitalInvestissementveillantaurespectdeladéontologie• L’apportd’unserviced’appuiauxmembressurlesaspectsréglementairesrelatifsàlaloi41-05

PROGRAMME D’APPUI AUX ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES (PAAP)

Dans la perspective d’une zone de libre échange euro-maghrébine, une ouverture aux prestataires de service de l’ensemble de la zone de libre échange est d’actualité pour le Maroc. C’est dans ce contexte que le PAAP a été créé, le but étant de permettre aux entreprises marocaines de réussir la transition vers le marché international.

Le programme PAAP s’est donné pour objectif l’accroissement de la compétitivité des entreprises et le renforcement de leur capacité de mise à niveau à travers l’appui aux associations professionnelles.

Le renforcement des capacités opérationnelles des associations professionnelles se passe à travers les mesures suivantes :

• Développementdesservicesàoffriràleursmembres• Améliorationdeleurreprésentativité• Mutualisationdesactions• Renforcementdesinstrumentsdepromotionetdecommunication• Intégrationdanslecontexteinternational• IncitationduGouvernementàlamiseenoeuvred’unepolitiquepluspropiceàleurdéveloppement

Présentation du cabinet

FIDAROC GRANT THORNTON

Fidaroc Grant Thornton appartient au réseau Grant Thornton International :

• Undesleadersmondiauxduconseiletdel’audit• GrantThorntonInternationalrassembleplusde27 000 collaborateurs répartis dans près de 120 pays• GrantThorntonFranceestlepartenaire officiel de l’AFIC pour l’étude d’activité des acteurs français du Capital Investissement. Dans ce cadre, il a assuré le traitement et la communication des données collectées par l’AFICauprèsde232fondsen2008.

L’appartenance au réseau Grant Thornton International est fondée sur un engagement continu d’indépendance, d’intégrité, d’excellence professionnelle et de transparence.

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FidarocGrantThorntonopèredanslesactivitéssuivantes:

• Audit-Commissariatauxcomptes• Evaluationdessociétésetauditsd’acquisitionetdecession(duediligence)• Conseilenperformance,organisationetsystèmed’information• Réalisationd’étudessectorielles• Accompagnementdeprojetsdelabellisation(catégorisationdouaneetlabelResponsabilitéSocialedel’Entreprise)• Formationenmanagementetgestionfinancière• BusinessRiskServices(managementdesrisques,cartographiedesrisques)• Accompagnementdessociétésenmatièred’adoptiondesnormesIFRS

Il est à noter que le rôle du cabinet Fidaroc Grant Thornton dans le cadre de cette étude ne revêt ni un caractère d’audit ni un caractère de conseil. Ainsi, nous ne certifions pas les données communiquées par les fonds.

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CONTExTE DE L’éTUDE

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Afin de financer sa création ou son développement, une entreprise a besoin de capitaux tout au long de sa vie et peut faire appel pour cela à diverses sources de financement dites traditionnelles ou alternatives.

Les sources traditionnelles de financement comprennent les fonds propres, le financement bancaire et l’appel public à l’épargne.

Cesdifférentessourcesdefinancementpeuventêtrecomplémentaireslesunesdesautrescarellesprésententchacuneleurs avantages et inconvénients.Ainsi, les apports en fonds propres et en quasi-fonds propres qui constituent un moyen simple de financement de l’entre-prise sont par nature limités par la capacité de financement des associés. Ceci s’avère d’autant plus vrai quand les associés sont des personnes physiques.L’emprunt bancaire est également structurellement limité. En effet, les banques estiment le montant maximal de la dette financière qu’une entreprise peut supporter en fonction de son résultat d’exploitation. Au-delà de ce plafond, l’entreprise ne peut plus avoir recours au crédit.En ce qui concerne le recours à l’appel public à l’épargne, la limite est liée aux performances des marchés financiers. Or, celles-ci peuvent, comme nous avons pu l’observer au cours des dernières années, rendre très difficile le financement par l’appel public à l’épargne.

Lorsqu’elle se trouve confrontée aux contraintes et aux limites posées par les sources traditionnelles de financement, une entreprise peut trouver une alternative de financement par voie de Capital Investissement.

Il s’agit d’un investissement en fonds propres ou quasi-fonds propres dans des sociétés en général non cotées, pour le compte d’institutions qui attendent une forte rentabilité en contrepartie du risque encouru et, pour une durée limitée dans le temps.

Le Capital Investissement, par ailleurs, n’est pas seulement un moyen de procurer du capital aux entreprises, il s’agit surtout d’un excellent levier d’amélioration, de développement d’une comptabilité et d’un reporting transparent ainsi que de transfert de savoir faire.L’intervention de l’investisseur en capital aux côtés de l’entrepreneur crée ainsi une réelle dynamique pour l’entreprise qui bénéficie non seulement de ressources mais aussi de compétences complémentaires ainsi que de modes de gestion et de gouvernance modernes et efficaces.

Pour les PME en particulier, le Capital Investissement constitue une réponse à des besoins réels de financement et d’accompagnement de leurs projets à moyen et long terme. Le Capital Investissement se présente ainsi comme un soutien fondamental de la PME tout au long de son existence.

En effet, l’intervention de l’investisseur en capital aux côtés du management engendre une réelle dynamique pour la PME par l’apport de compétences complémentaires en terme de management et d’expertise financière.

La création de l’AMIC est venue fédérer et promouvoir cette activité émergente et prometteuse de croissance appuyée par les lois et dispositifs en cours.

Au Maroc, la part du Capital Investissement dans l’économie est encore marginale et s’établit autour de 0,9% du PIB contre1,5%enEuropeet1,7%enAfriqueduSud.

L’économie marocaine étant en plein développement (infrastructure, tourisme, etc.), la marge de progression est encore trèsimportante.L’objectifàatteindreestde1,5%duPIBen2015soit10à15milliardsdeMADcontre6,2 milliards de MAD en 2008.

Dans ce contexte et afin de contribuer au renforcement du Capital Investissement au Maroc, l’AMIC a décidé en 2009 de lanceruneenquêteapprofondiesurcetteactivité.

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L’objectif de la présente étude est de communiquer et de promouvoir l’activité aussi bien auprès des entrepreneurs qu’auprès des pouvoir publics.

Notre objectif, à travers cette étude, a été de mettre en relief les opportunités de développement et de croissance dont le Capital Investissement est moteur via une analyse aussi bien de l’évolution des fonds que de leur impact économique et social.

Il ressort de l’étude que le Capital Investissement contribue à la création d’entreprises, à la promotion de l’innovation et de nouvelles technologies, à la croissance du chiffre d’affaires des entreprises accompagnées, à l’emploi et au renouvellement du tissu économique.

A travers cette étude, la visée de l’AMIC est donc de :

• FédérerlanotionduCapitalInvestissementauprèsdesentrepreneurspourencouragerlesouverturesdecapitaux• Mettreenavantl’impactéconomiqueetsocialetlerôleduCapitalInvestissementdansl’économie• InciterlesautoritésgouvernementalesàpromouvoircetteactivitéauMarocvialamiseenplaced’unnouveau cadre réglementaire et fiscal plus incitatif

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On utilise parfois indifféremment les mots « Capital Risque » (traduction de l’anglais « venture capital ») et « Capital Inves-tissement».Mêmesitoutinvestissementencapitaldansuneentreprisecomporteunrisqueimportant,nouspréféronsles distinguer : nous utiliserons l’expression « Capital Investissement » comme terme générique, réservant le mot « Capital Risque », qui est un des métiers du Capital Investissement, pour désigner le financement des créations d’entreprises.

Pour définir le Capital Investissement ou Private Equity en anglais, nous avons retenu la définition ci-dessous, qui s’ap-proche de celle couramment utilisée en Europe : « Le Capital Investissement est une activité financière consistant à effectuer une prise de participation pour une durée déterminée sous forme de capital, de titres de créances convertibles ou non ainsi qu’en avances en comptes courants d’associés dans des entreprises non cotées. Le Capital Investissement est un soutien fondamental de l’entreprise non cotée tout au long de son existence. Il finance le démarrage, le développement, la transmission ou l’acquisition de cette entreprise. »

Formes du Capital Investissement :

Le Capital Investissement se décline sous plusieurs formes à savoir :

• Capital Amorçage :

Les investisseurs en Capital Amorçage apportent du capital ainsi que leurs réseaux et expériences à des projets entrepre-neuriaux qui n’en sont encore qu’au stade de projet et de Recherche & Développement.

• Capital Risque (ou Venture Capital) :

Les investisseurs apportent un financement en fonds propres ou quasi fonds propres dans des entreprises en création ouenphasededémarragedel’activité.Selonlamaturitéduprojetàfinancer,leCapitalRisquesesubdivisecommesuit:

•laCréationfinanceledémarragedel’activitédel’entreprise•laPost-Créationintervientlorsquel’entrepriseadéjàachevéledéveloppementd’unproduitetabesoinde capitaux pour démarrer la production et la commercialisation • Capital Développement :

Les investisseurs apportent un financement en fonds propres ou quasi-fonds propres, en général minoritaire, destiné à financer le développement d’une entreprise ou le rachat de positions d’actionnaires. A ce stade, l’entreprise partenaire est généralement une société établie sur ses marchés, qui a atteint son seuil de rentabilité et présente des perspectives de croissance importantes.Cette opération vise à accompagner le dirigeant dans le financement de la croissance organique et externe de l’entreprise avec un objectif de création de valeur et de liquidité à moyen terme.

• Capital Transmission :

LesopérationsdeCapitalTransmissionconsistentàacquérirlamajoritéducapitald’unesociétérentable,évoluantgénéralement sur un marché mûr, grâce à une combinaison de capitaux et de financements bancaires (dette structurée). LesopérationslesplusconnuessontcellesaveceffetdelevierouLBO(Leveragedbuy-out).Ellespermettentàundirigeant, associé à un fonds de Capital Investissement, de transmettre son entreprise ou plus généralement de préparer sa succession en cédant son entreprise en plusieurs étapes.

• Capital Retournement (Turnaround) :

Lesinvestisseursapportentunfinancementenfondspropresàdesentreprisesayanteudesdifficultés.Grâceàcemodede financement, l’investisseur donne aux dirigeants l’opportunité et les moyens de mettre en place des mesures de re-dressement de l’activité permettant le retour aux bénéfices.

NOTION DE CAPITAL INvESTISSEMENT

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L’activité de Capital Investissement a connu un essor depuis une dizaine d’années. La première société de gestion de fonds d’investissement (Moussahama) a été créée en 1993 par plusieurs intervenants du monde financier dont La BanquePopulaire.

Ledébutdesannées2000aétémarquéparl’apparitiondefondsdepremièregénérationpuis,àpartir2005,ontétécréésles fonds de deuxième génération. Enfin, ces trois dernières années, le secteur a connu l’émergence de nouveaux fonds d’envergure internationale.

Afin2008,leMaroccompte17sociétésdegestionopérationnelles,l’évolutiondepuis1995peutêtreschématiséecommesuit :

Au Maroc, les chiffres montrent que ce marché s’est considérablement développé depuis le début des années 2000. Il estpasséde400millionsdeDHàplusde6milliardsdeDHactuellement.Cettetendancedevraitseconfirmerdanslesannées à venir compte tenu de la multiplication des fonds d’investissement durant les cinq dernières années, de la crois-sance économique du pays et de la participation des professionnels du secteur aux différents stades de développement de l’entreprise.

Mise en place desociétés de capital

risque dans uncontexte économique

réglementaire peufavorable

Apparition despremiers fonds

spécialisés

Apparition despremiers fonds

dans le secteur del’infrastructureLancementde5

fondsd’investissement

totalisant1 Milliard de MAD

Lancement de ladeuxième génération de fonds portant les fondssousgestionà4Milliards

Apparition despremiers fondsinternationaux

Apparitiondes premiers

fonds immobiliers

HISTORIqUE DU CAPITAL INvESTISSEMENT AU MAROC

1995 2000 2003 2006 2007 2008

De1995-1999Les fonds sous gestion étaient de l’ordre

de400MillonsMAD... Ils atteignent 1 Milliard MAD en 2000

... et continuent leur progression pours’établir à près de 6,2 Milliards MAD en

2008

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Les principaux acteurs constituant la boucle d’investissement sont les suivants :

• Les apporteurs de capitaux : ce sont les investisseurs qui détiennent des ressources à long terme, gérant des actifs et devant les faire fructifier, ce sont principalement les institutionnels, les compagnies d’assurances, les caisses de retraites, les banques et grands groupes industriels. Il est à noter la présence importante d’organismes dedéveloppementinternationauxtelsqueBEI,PROPARCO,SFI,FMO,etc.• Les capital investisseurs : ce sont les sociétés de gestion. Ils exercent l’intermédiation en prospectant les sociétés cibles et étudiant leurs projets d’une part, et en investissant les capitaux confiés par les apporteurs d’autre part. Leurprésenceestindispensabledufaitduniveauderisqueélevéquerevêtcetypedefinancement,cequinécessitedes études approfondies et un niveau de compétence élevé des gérants.Au Maroc, ils sont au nombre de 17, regroupant des experts en Capital Investissement.

• Les entrepreneurs:cesontleschefsd’entreprisesenquêtedefinancementpermettantd’assurerlacroissancede leur activité.

• Les acheteurs : ce sont les nouveaux entrants après la sortie du Capital Investissement ; il peut s’agir d’indus-triels,desmanagersdumarchéfinancierencasd’introductionenbourseoumêmed’unautrefondsd’investisse-ment spécialisé dans un autre segment de Capital Investissement.

ACTEURS DU CAPITAL INvESTISSEMENT

Investisseurs Sociétédecapitalinvestissement Entreprise

InvestissementsVersement des fonds

Remboursement des fonds (dont la plus-value)

Dividendes/Intérêts

Désinvestissement ( vente de la participation et/ou

introduction en bourse)

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Périmètre :

La présente étude couvre l’ensemble des fonds opérationnels relevant du droit marocain ou du droit étranger ayant un bureau de représentation au Maroc.

Concernant l’activité, l’étude englobe tous les secteurs à l’exception des fonds dédiés à l’immobilier, l’infrastructure et le tourisme. En effet, nous avons jugé qu’ils ne sont pas assimilables à la définition du Capital Investissement telle que présentée dans le présent rapport.

L’étude concerne l’ensemble des opérations de Capital Investissement réalisées depuis 1993 jusqu’à fin 2008.

Il est à préciser que la présente étude ne se limite pas aux seuls adhérents de l’AMIC.

L’étude a ainsi porté sur les sociétés de gestion et fonds suivants :

Il est à noter que la société de gestion ECP a été prise en considération mais pas les fonds qu’elle gère car ils ne rentrent pas dans le périmètre de l’étude au niveau des secteurs (infrastructure, transport…) et de la période (jusqu’à fin 2008).

PéRIMèTRE ET MéTHODOLOGIE

CAPITAL INVEST

UPLINE INVESTMENTS

CDG CAPITAL PRIVATE EQUITY

MAROC INVEST

ALMAMEDCHAABI MOUSSAHAMACFG GroupeSGAM Alternative InvestmentsATLAMEDDAYAM CAPITAL RISQUEHOLDAGRO SARIVA Y GARCIAATTIJARI PRIVATE EQUITY

FIROGESTVIVERISAUREOS MOROCCO ADVISERS

Capital MoroccoCapital North Africa Venture FundUpline TechnologiesUpline Investment FundAccès Capital AtlantiqueFonds SindibadCap MezzanineMPEF I et IIAfricinvest I et IIMassinissaMoussahama I et IICFG DéveloppementSGAM Al Kantara MoroccoAM Invest MoroccoDayam SATargaMediterraniaAgram InvestIgraneFIROAltermed MaghrebAureos Africa Fund

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Méthodologie

Afin de mener notre étude, nous avons suivi les étapes suivantes :

• Identificationdessociétésdegestionetfondsintervenantdanslepérimètre,validationparlecommanditaire• Prisedecontactavecl’ensembledesgestionnairesdesfonds• Instructiond’unquestionnairedérouléenfaceàfaceavecl’ensembledesacteurs• Diffusiond’unechartedeconfidentialitéàtouteslessociétésdegestionrencontréesdanslecadredel’étude• Traitementdesdonnéesstatistiques• Contrôledecohérenceetvalidationdesrésultats

Le recensement des données a eu pour axes principaux : l’analyse de l’évolution et des stratégies d’investissement des so-ciétés de gestion et de leurs fonds, l’analyse des entreprises en portefeuille, des désinvestissements opérés et l’évaluation de l’impact économique et social du Capital Investissement au Maroc.

Axe 1 : Les sociétés de gestion

L’objectif de cette partie est d’apporter un éclairage sur les sociétés de gestion opérant au Maroc à travers l’analyse de leur évolution dans le temps, leur effectif, l’organisation de leurs comités d’investissement ainsi que leurs structures de capital.

Pour certaines sociétés de gestion, nous avons relevé le cas où les effectifs en charge de l’activité support sont partagés entre la société de gestion et la société mère, dans cas de figure, seuls les effectifs dédiés à l’activité de Capital Investissement ont été pris en compte.

Axe 2 : L’évolution des fonds sous gestion

Nous avons réalisé une étude approfondie de la stratégie et de la taille des fonds à travers l’analyse des types d’opérations visées et les zones d’investissement prioritaires, le montant des capitaux levés et la structure du capital.

Dans ce cadre, il est à préciser ce qui suit :

•Lesfondssousgestionsontprésentésparannéeennombrescumuléspuisencréationnetteparannée.

•Leszonesd’investissementontétérépartiesentre:

• Maroc• RégionsduMaroc• Maghreb• Afrique

•LesmontantsdesfondslevéscomprennentstrictementlapartiedédiéeauMaroc.Nousavonsrencontrélaproblématiquede détermination de la proportion des fonds dédiée au Maroc pour les fonds avec des zones d’investissement plus larges. A cette fin, il a été procédé comme suit :

Pour les fonds n’ayant pas encore tout investi, nous avons considéré la proportion dédiée au Maroc sur une base déclarative des gestionnaires des fonds.

Pour les fonds en phase de désinvestissement, la proportion dédiée au Maroc a été obtenue en divisant les investissements au Maroc par la taille globale du fond.

Ilestànoterquelastructurederépartitionducapitalasuivilemêmeraisonnement.

Pour les fonds émargés en devises, nous avons opté pour la ventilation des capitaux en devises par leur contre-valeur en dirhams selon le barème suivant :

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Axe 3 : Les investissements

Nous avons analysé les entreprises en portefeuille afin de répertorier les secteurs d’activité constituant un attrait pour les capital investisseurs mais aussi de comprendre la stratégie d’investissement (via l’analyse des proportions des prises de participation en capital).

Dans ce cadre, il est à noter ce qui suit :

• Lesinvestissementsauniveaudesentreprisesétrangèresn’ontpasétéretenus.• Nousprésentonslesactesd’investissementsetnonlenombred’entreprisesinvesties(uneentreprisepeuteneffetêtreinvestieparplusieursfonds).• Pourlesentreprisesco-investiesparlesfonds,l’entrepriseenquestionestretenueuneseulefoisauniveaude la présentation des investissements par secteur.• Encasdeco-investissementparplusieursfondsdansunemêmeentreprise,lesinvestissementsdesdifférents fonds ont été agrégés pour le calcul des tranches de capitaux acquis et la taille moyenne des transactions.

Axe 4 : Les désinvestissements

Le traitement des désinvestissements a été effectué selon les règles suivantes :

• Lesmontantsdesdésinvestissementsreprennentlesprixdecession.• LesTRIprésentésreprésententlesTRIdescessionsréaliséesetnonceuxdesfondsd’investissementdont la phase de désinvestissement est toujours en cours.• SeulslesTRIrelatifsauxdésinvestissementsdéfinitifsontétéretenus.• SeulslesTRIconcernantdesprisesdeparticipationsd’unanouplusontétéprisenconsidération.• LesTRIontétépondérésparlemontantdel’investissementinitial.

Axe 5 : Evaluation de l’impact économique et social

Pour évaluer l’impact économique et social du Capital Investissement, nous avons retenu deux critères à savoir :

• Evolutionmoyenneduchiffred’affaires• Evolutionmoyennedeseffectifs

Nous avons retenu toute la période où l’entreprise a été investie par un fonds depuis la date de prise de participation jusqu’à la date de désinvestissement. Pour une entreprise investie par plusieurs fonds, nous avons considéré la période depuis le premier investissement du premier fonds jusqu’à la sortie du dernier ou jusqu’à aujourd’hui si l’entreprise est toujours en portefeuille dans un fonds.Nous avons calculé le taux de croissance moyen annuel du chiffre d’affaires et des effectifs pour chaque entreprise puis ces taux ont été pondérés par le montant initial de l’investissement.

Cas particulier : en cas de fusion de deux sociétés sur la période donnée, nous avons considéré le taux de croissance précédant et succédant à la fusion et exclu l’année de cette dernière de manière à ne pas biaiser le taux de croissance moyen.

Années Contre valeur $ en MAD Contre valeur € en MAD200020012002200320042005200620072008

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RéSULTATS DE L’éTUDE

Caractéristiques des sociétés de gestion

Caractéristiques des fonds sous gestion et évolution des capitaux levés

Investissements

Désinvestissements

La performance du Capital Investissement au Maroc

La croissance des entreprises accompagnées par le Capital Investissement

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Caractéristiques des

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2002 à2004

2002 à2004

1- Evolution du nombre des sociétés de gestion

2- Nombre de sociétés de gestion créées par année

Les sociétés de gestion opérant sur le marché du Capital Investissement ont connu une forte évolution durant les années 2000. On en dénombre 17 en 2008.Onnotedeuxpériodesoùl’activitéaétéralentie(1992-1999et2001-2005)enraisond’uneconjoncturenationaleet boursière peu favorable.

Onconstatedepuis2005lacréationdesociétésdegestionetdefondsdesecondegénération.Parailleurs,laconjoncture macro-économique favorable des années 2007-2008 a favorisé la création de nouvelles sociétés de gestion principalement d’origine étrangère.

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3- Eff ectif des sociétés de gestion

4- Répartition des capitaux des sociétés de gestion

5- Répartition des sociétés de gestion en fonction du niveau de contribution dans les fonds gérés provenant de leurs sociétés mères

L’eff ectif moyen des sociétés de gestion opérant dans le Capital Investissement au Maroc est de 6 personnes dont 4 en moyenne pour les fonctions métier et 2 pour les fonctions de support.

Avec 75% des capitaux apportés, les institutions fi nancières représentent la première catégorie d’actionnaires au niveau des sociétés de gestion, en 2ème position viennent les équipes de gestion avec une proportion de 17%.

43% des sociétés de gestion ont reçu de leur société mère moins de 10% de leurs capitaux.

Institutions fi nancières (banques ou sociétés de gestion d’actifs)

Inférieur à 10%

1%

1%

2%

2%

5%

5%

17%

17%

75%

Equipes de gestion

Entre 10 et 25%

Family offi ces

Plus de 50%

Organismes gouvernementaux locaux

Entre 25 et 50%

Caisses de retraite et de dépôt

7%

21%

29%

43%

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6- Organisation des comités d’investissement

41% des sociétés de gestion organisent des comités d’investissement avec la présence systématique des investisseurs.30% des sociétés de gestion organisent les comités d’investissement avec certains investisseurs (en fonction de leur niveau d’investissement) et la présence d’experts sectoriels également.29% ont mis en place des comités internes ne faisant pas intervenir les investisseurs.

Il est à noter une tendance de plus en plus discrétionnaire qui laisse une plus large autonomie à l’équipe de gestion.

Comités avec la présencesystématique des investisseurs

1%2%5%

17%

Comités avec certainsinvestisseurs

Comités internes uniquement

29%

30%

41%

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Caractéristiques des fonds sous gestion

et évolution des capitaux levés

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4

4

6

2

4

1

3

3

7

1

7

0

8

1

9

5

14

2

16

9

25

25

2000 et antérieures

2000 et antérieures

2002

2002

2001

2001

2003

2003

2005

2005

2006

2006

2007

2007

2008

2008

2004

2004

1- Evolution du nombre des fonds sous gestion

2- Evolution du nombre de fonds créés par an

Les fonds sous gestion ont connu une forte évolution durant les années 2000. Leur nombre a été multiplié par 3depuis2004.

On observe l’arrivée d’une nouvelle vague de fonds depuis 2006 avec la création de 16 fonds sur les 25actuellement en activité.

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3- Formes juridiques des fonds

4- Pays de localisation des fonds

Plus de la moitié des fonds ont choisi le statut de Société Anonyme. Plus de 30% des fonds ont adopté une forme juridique étrangère (Limited Partnership, LLC).

Plus de 30% des fonds exerçant au Maroc sont localisés à l’étranger.

SA

1%2%5%

17%

Etrangère

SAS

SCA

29%

30%

53%

4%

12%

31%

Maroc

Maurice

Jersey

Espagne

France

Chypre

Malte

12%

31%

1%1%4%

4%

8%

14% 68%

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5- Types de fonds :

6- Zone d’investissement prioritaire :

80 % des fonds sont généralistes. Un cinquième des fonds sont dédiés à un secteur précis (technologies et agriculture ou agro-alimentaire principalement).

Plus de 2 tiers des fonds visent le Maroc en priorité. Pour les fonds régionaux, les régions du Maroc visées sont principalement l’Oriental et le Souss Massa Draa.

Maroc

Maghreb

Régions du Maroc

Toute l’Afrique

67%

12%

31%

17%

Généraliste

Sectoriel

80%

20%

8%

12%

13%

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7- Durée de vie des fonds :

8. Montants levés en cumul par années :

9. Répartition des capitaux levés par type d’investisseur :

La durée de vie moyenne des fonds est de 10 ans.

Le montant total des capitaux levés totalise 6,2 milliards de DH en 2008.Depuis 2005, le taux de croissance moyen annuel des montants levés dépasse 60%.

Les 2 premiers apporteurs de capitaux sont les organismes internationaux (BEI, Proparco, SFI, etc.) et les institutions fi nancières avec chacun 28% des fonds levés. Viennent ensuite et les compagnies d’assurance et les caisses de retraite et de dépôt.A titre de comparaison, en France, ce sont les personnes physiques et family offi ce qui représentent la première source de contribution suivis par les banques et les compagnies d’assurance.

2002200120001999De 93 à98

1992

140 140333

8051 035 1 083 1 083 1 040

1 523

2 792

4 092

6 199

2003 2005 2006 2007 20082004

Organismes internationaux

Institutions fi nancières (banques ou sociétésde gestions d’actifs

Compagnies d’assurance

Autres

Caisse de retraite et de dépôt

Fonds de fonds

Family offi ces

Organismes gouvernementaux locaux

Personnes physiques

31%

68%

12%

1%4%4%

8%

14%

2%2%

3%

3%

8%

9%

17%28%

28%

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10- Répartition des capitaux levés par nationalité des investisseurs :

11- Fourchette des tickets unitaires :

12- Taux de rendement moyen :

Plus de la moitié des capitaux levés proviennent de l’étranger.

L’ensemble des fonds vise un taux de rendement cible supérieur à 20%.

Pour les 25 fonds de l’échantillon :

17%

Etranger

Maroc

53%

47%

Le montant du ticket unitaire minimum varie

Le montant du ticket unitaire maximum varie

entre 0,2 et 50 MMAD

entre 1,2 et 165 MMAD

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Investissements

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1- Evolution du nombre d’investissements (en nombre d’actes d’investissement) :

2- Nombre d’actes d’investissement par année :

Le montant cumulé des capitaux investis à fin 2008 s’élève à 1 808 millions de dirhams. Le différentiel entre les montants levés et les montants investis s’expliquent par les principaux éléments suivants :

•deslevéesdefondsrécentes(3,4milliardsen2007et2008)quin’ontpuêtreencoreinvesties.•lemontantdesfraisdegestion•leseffetsdesvariationsdestauxdechange

Le taux de croissance moyen annuel des investissements s’élève à + de 30%. En 2008, un cumul de 98 investissements ont été opérés dans 86 entreprises, certaines entreprises étant investies par plusieurs véhicules.

200220012000199919981997Entre95et96

1994

522 5 612

23

32

4353

60

73

84

98

2003 2005 2006 2007 20082004

200220012000199919981997Entre95et96

1994

3

0

2

0 1

6

11

9

1110

7

13

11

14

2003 2005 2006 2007 20082004

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Au niveau des secteurs d’activité des entreprises investies, nous observons une répartition homogène parmi les principaux secteurs suivants :

• ingénierie et technologie (informatique, monétique, etc.)• services (tourisme, hôtellerie, centre d’appel, conseil, etc.)• industrie

3- Secteurs d’activités des entreprises investies :

• En nombre :

• En montant d’investissement :

17%

17%

Ingénierie et technologie

Ingénierie et technologie

Biens de consommation

Biens de consommation

Industrie

Industrie

BTP /Construction

BTP /Construction

Services

Services

Distribution

Distribution

Agroalimentaire

Agroalimentaire

Industrie/Equipement automobile

Industrie/Equipement automobile

Télécom & communication

Télécom & communication

53%

53%

47%

47%

19%

18%

18%

18%

16%

18%

12%

15%

12%

12%

8%

9%

7%

5%

5%

4%

3%

2%

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Sur 96 investissements :

• 51% des actes ont concerné des entreprises en stade de développement• 27% ont concerné des entreprises en stade de création

Près de 60% des investissements en valeur concernent des entreprises en stade de développement.

4- Stade de développement des entreprises investies :

En nombre :

• En valeur :

17% Développement

Développement

Amorçage

Amorçage

Transmission

Risque

Risque

Transmission

Retournement

Retournement

47%

47%

18%

51%

12%

15%

12%

12%

8%

9%

7%

5%3%2%

3%

9,6%

17%

10,4%

59,4%

27%

20,4%

0,20%

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Les 3/4 des entreprises investies se situent sur l’axe Casablanca-Rabat

On constate que les investissements les plus élevés se font pour des opérations de capital transmission ou retournement.

5- Répartition des entreprises investies par région :

6- Ticket moyen d’investissement par stade de développement :

Région Casablanca

Autres régions

Région de Fes

Région de Rabat

Région du Gharb

Région du Haouz

3%

4%5%

7%

7%

74%

52,3

27,7

20,8

6,82,77

Amorçage Risque Développement Transmission Retournement

En MMAD

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Près de 50% des transactions correspondent à des investissements entre 10 et 50 millions de dh.

57% des investissements se font uniquement en apport de fonds propres. Des apports mixtes fonds propres/quasi fonds propres ont lieu dans 43 % des cas.

8 - Répartition des entreprises par méthode d’investissement :

7- Répartition des entreprises par taille des transactions :

Fonds propres

Fonds propres et quasi fonds propres47%

15%

12%

9%

10,44%

57%

35

18

29

18

15

1

0 A 1 1 A 5 5 A 10 10 A 20 20 A 50 PLUS DE 50 NC

En MMAD

43%

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Dans 60% des entreprises investies, les prises de participation sont inférieures à 34% du capital social.

9 - Répartition des entreprises par tranche de capital acquis :

Entre 50 et 67%

Entre 34 et 50%

Entre 5 et 34%

Inférieur à 5%

Plus de 67%13%

10%

8%

52%

17%

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Désinvestissements

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Surl’ensembledesportefeuillesdesfonds,29actesdedésinvestissementsontétéenregistrésàfin2008.

L’année 2007 a été marquée par des montants de désinvestissements élevés avec des introductions en bourse importantes.

2- Montant des désinvestissements par année :

1 - Nombre des entreprises désinvesties :

2001 2003 2005 2006 2007 2008

11

8

44

11

2003 2005 2006 2007 2008

169

575

68

174

7

En MMAD

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41 % des sorties se font à travers le rachat des participations par le propriétaire. 31% des désinvestissements ont donné lieu à une introduction en bourse.

Elle est de 49 mois soit 4 ans en moyenne

4 – Durée moyenne d’accompagnement des entreprises :

3 - Répartition des désinvestissements par type de sortie :

• En nombre :

• En valeur :

Liquidation

Revente à un autre fonds

IPO

Cession industrielle

Buy back

IPO

Revente à un autre fonds

Cession industrielle

Buy back

13%

13%

10%

10%

8%

8%

41%

64%

17%

17%

3%4%

21%

21%

31%

23%

10%

3%

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La Performance du Capital Investissement

au Maroc

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Nous avons calculé la moyenne de chacun des TRI communiqués par les sociétés de gestion pondérée par le montant global de l’investissement.

IMPORTANT:LesTRIcommuniquéscorrespondentauxTRIdescessionsdéjàréaliséesetnonleTRIfinaldesfonds car aucun fonds n’a encore tout désinvesti.

Le TRI moyen pondéré global s’élève à 26,85% à fin 2008. Il est important de signaler que ce taux correspond à la moyenne issue des actes de désinvestissement à fin 2008 soit 1/4 du portefeuille de l’ensemble des fonds (26 sorties sur 98 actes d’investissements).

CeTRImoyen,mêmes’iln’estpasencoredéfinitifetseraprobablementréviséàlabaisse,resteencourageantdu fait qu’il s’agit des résultats d’une première génération de fonds ayant évolué dans un environnement règlementaire encore peu adapté.

Lenombred’actesdedésinvestissementcouvertspourlecalculduTRIparstadeestde:

•7pourlerisque•16pourledéveloppement•3pourlatransmission

Il n’y a pas eu de désinvestissements à fin 2008 pour les stades amorçage et retournement.

LeTRIde33,3%pour le stadededéveloppements’expliqueenparticulierparquelques introductionsenbourse importantes.

1 – TRI moyen pondéré global :

2 – TRI moyen pondéré par stade de développement :

-17,17%

33,27%

22,08%

TransmissionDéveloppement

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La Croissance des entreprises

accompagnées par leCapital Investissement

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Le chiffre d’affaires des entreprises investies a connu un accroissement global annuel de 29,91%Nous avons calculé la moyenne des variations annuelles du chiffre d’affaires pondérée par le montant de chaque investissement.

Le nombre de données disponibles utilisées par stade est de :

•Développement:113•Transmission:24

Le nombre de données disponibles utilisées par stade est de :

•Développement:66•Transmission:21

Les effectifs des entreprises investies ont connu un accroissement global annuel de 17,35%Nous avons calculé la moyenne des variations annuelles des effectifs pondérée par le montant chaque investissement.

Elle est comme suit :

1– Evolution du chiffre d’affaires des entreprises investies :

2– La croissance du chiffre d’affaires par stade de développement est comme suit :

3 – Evolution des effectifs des entreprises investies :

4 – L’évolution des effectifs par stade de développement :

24,60

17%

TransmissionDéveloppement

10,91%

18,65%

TransmissionDéveloppement

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Le Capital Investissement au Maroc – Janvier 201045

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CONCLUSION

Cette étude dresse un panorama de l’activité de Capital Investissement et de son émergence au Maroc en mettant en avant son mode de fonctionnement et ses mécanismes actuels ainsi que ses principaux impacts sur les entreprises accompagnées.

Il apparaît nettement que le Capital Investissement est un outil d’accompagnement de la PME qui génère création d’emploi(+17%surlapériode)etcroissanceduchiffred’affaireslargementsupérieureàcelleduPIBsurlamêmepériode.

Au-delà du soutien financier, le Capital Investissement apporte sa contribution à la PME de diverses façons : elle lui assure une meilleure adaptation à l’ouverture des marchés mondiaux, un transfert de technologies, il est également un levier de bonne gouvernance qui va permettre la modernisation des méthodes de gestion de la PME ainsi que la normalisation de ses pratiques comptables, sociales et fiscales.

Intervenant à tous les stades de développement de l’entreprise, il joue un rôle actif depuis l’accompagnement de l’entreprenariat jusqu’à la cession et la reprise.

Il est par ailleurs important de souligner que le Capital Investissement constitue à un niveau plus macro-économique une composante essentielle en faveur de la création d’un « hub » financier au Maroc en favorisant l’installation d’équipes professionnelles aux meilleurs standards internationaux, en attirant les talents et en développant des sociétés qui peuvent présenter de nouvelles opportunités pour des introductions en bourse.

Il est cependant nécessaire de rappeler que cette industrie n’en est encore qu’au stade de développement et qu’elle a un fort potentiel de croissance. Toutd’abord,leCapitalInvestissementpeutbénéficierdurôlemoteurqueconstituentlesdifférentsplanssectorielsdans le soutien de l’économie. Par ailleurs, certains segments du Capital Investissement restent à développer et en particulier celui du Capital Transmission.Atitred’exemple,alorsqu’enFrance,celui-cireprésente74%desinvestissements,ilnepèseque20%au Maroc dans un contexte où la problématique de la reprise des entreprises familiales devient de plus en plus présente. Enfin, les possibilités de sorties sont favorisées grâce au développement d’un marché secondaire avec des fonds spécialisés en la matière ainsi que par une liquidité croissante du marché boursier. Reste un cadre réglementaire et fiscal toujours en devenir dont l’évolution est un des facteurs clés de succès de cette industrie dans les années à venir.

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Le Capital Investissement au Maroc – Janvier 201046

GLO

SSA

IRE

GLO

SSA

IRE

Buy backRachat par la société de ses actions au moment de la sortie du fond du capital

Capitaux levés Engagements d’investissements signés par les actionnaires du fonds

Capitaux investis Capitaux mis à la disposition des sociétés en portefeuille

Effet de levier (Leverage)Effet multiplicateur de la rentabilité des capitaux propres résultant du recours au financement externe

Family OfficeStructuregérantdespatrimoinesouholdingsfamiliaux

Fonds de Capital InvestissementVéhicule regroupant des investisseurs en vue de faire des investissements en Capital Investissement et d’en partager les résultats

Fonds de FondsStructuredemutualisationetdeparticipationdansplusieursfondsdeCapitalInvestissement

IPO (Initial Public Offering)Introduction en bourse

LBO (Leverage Buy Out)Acquisition d’une entreprise par des investisseurs en capital, associés aux dirigeants de l’entreprise achetée, dans le cadre d’un montage financier comportant une proportion plus ou moins importante d’emprunts et dont le remboursement est prévu par un prélèvement sur les cash-flows futurs

LP (Limited Partnership) Structure d’investissement, fiscalement transparente, principalement utilisée par les gestionnaires anglo-saxons.LeLPestgéréparunesociétédegestionindépendante,leGeneralPartner(‘GP’)

LLCLimited Liability Company

Montant du désinvestissementSortiesévaluéesauproduitdecessiondelaparticipation

Quasi fonds propresRessources financières regroupant les comptes courant d’associés et les obligations convertibles principalement.

SASSociétéparActionsSimplifiée

SCASociétéenCommanditeparActions

Taille du fondsTaillecible

TRI (Taux de Rendement Interne)Tauxmesurantlarentabilitéannualiséemoyenned’uninvestissementconstituédefluxnégatifs(décaissements)et de flux positifs (encaissements) au moment de la revente de la participation. Il est utilisé pour mesurer et suivre l’évolution de la performance des opérations de Capital Investissement

GLOSSAIRE ET ACRONyMES

Cedocumentaétérédigéavecl’assistancefinancièredel’UnionEuropéenne.Lespointsdevuequiysontexposésreflètentl’opinionduCabinet«FidarocGrantThornton»etdecefaitnereprésententenaucuncaslepointdevueofficieldel’UnionEuropéenne.

Page 47: Le Capital Investissement au Maroc : Activité, Croissance et Performance - 1993 à 2008

Ce document a été rédigé avec l’assistance financière de l’Union Européenne. Les points de vue qui y sont exposés reflètent l’opinion du Cabinet « Fidaroc Grant Thornton » et de ce fait ne représentent en aucun cas le point de vue officiel de l’Union Européenne.

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