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Betteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265 Éditorial par Mathieu Vrancken, Président de la CBB Le Betteravier 04/2014 — 1 AVRIL 2014 N° 510 - 48 ième année Betteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265 Editeur responsable: Mathieu VRANCKEN, Président de la CBB Directeur de la publication: Valerie VERCAMMEN Edition et publicité: Bernadette Bické - Martine Moyart Responsable de la technique betteravière: IRBAB Tienen Imprimerie: Corelio Printing Abonnement annuel: Belgique: 12,00 € UE: 22,00 € - Hors UE: 27,00 € IBAN: BE 70 1031 0384 3925 TVA BE 0445.069.157 Tél. 02 513 68 98 - Fax 02 512 19 88 E-mail: [email protected] www.cbb.be Merci pour votre confiance! WWW.SESVANDERHAVE.COM M�� - L�n� - F�iLes tout premiers semis de betteraves auraient débuté le vendredi 7 mars, dans la région de Hannut. Dans le cadre des négociations des accords de libre-échange en l’UE et le Mercosur, les betteraviers européens craignent les discussions à propos d’une ouverture supplémentaire aux importa- tions de sucre en provenance de l’Équa- teur et la Bolivie. Pour rappel, le Brésil représente environ 25 % des importations de sucre de l’UE. Et l’année dernière, des contingents d’importations ont déjà été accordés au Pérou et à la Colombie. Allemagne: 280 millions € d’amende pour entente dans le secteur sucre. Trois fabricants allemands de sucre, Pfei- fer & Langen, Südzucker et Nordzucker, ont écopé d’une amende d’un montant total d’environ 280 millions € pour s’être répartis des années les zones de vente au cours des années ‘90, a annoncé l’Of- fice allemand anti-cartel., Dans le monde, le soja transgénique reste la principale culture OGM avec 84,5 Mha suivi par le maïs (57,4 Mha), le coton (24 Mha) et le canola (8,2 Mha). Les variétés à double ou triple caractère (résistance aux herbicides et à des in- sectes) continuent à progresser et cou- vrent environ 47 millions d’hectares soit 27% des 175 millions d’hectares cultivés. Les cours mondiaux du sucre se sont légèrement redressés le mois dernier pour atteindre environ 360 €/t de sucre blanc fin mars. L’annonce d’une récolte moins importante que prévu au brésil suite à la sécheresse et la révision à la baisse des stocks de sucre mondiaux par les experts internationaux, ont fait remon- ter les cours. D’après certains opérateurs, la sécheresse au Brésil pourrait aussi af- fecter la récolte 2015. L’Organisation In- ternationale du Sucre (l’ISO) projette d’ailleurs un déficit de l’offre pour la pro- chaine campagne. Le prix du sucre sur le marché européen continue à baisser. Photo IRS Je trouve que l’Union Européenne s’est engagée de façon excessive dans le dos- sier ukrainien au cours de ces dernières semaines. Il y a peu de temps, j’assistais à un symposium d’Herman Van Rompuy sur la « nouvelle Europe ». Les mots clefs étaient : paix, prospérité et démocratie. Herman Van Rompuy trouve que l’Union Européenne a pour mission de soutenir l’Ukraine de façon inconditionnelle. Bien entendu, ce soutien va de pair avec l’ou- verture de notre marché. Et bien entendu, les différents accords bi- et multilatéraux que notre Commissaire De Gucht va s’empresser de conclure sont un bienfait pour l’Europe… J’en ai assez que l’agriculture soit presque toujours utilisée comme monnaie d’échange. Une fois de plus, notre « che- valier bleu », le Commissaire De Gucht, va ouvrir toutes grandes nos frontières et ce sera l’agriculteur européen qui, à nou- veau, devra payer l’addition. Il faut se rap- peler que l’Ukraine a un potentiel agricole énorme. Elle risque, à très brève échéance, d’avoir le libre accès au mar- ché européen et donc, d’y proposer ses produits à un consommateur européen qui attache pourtant une grande impor- tance à la sécurité alimentaire. Ainsi, les œufs et les poulets mais aussi le sucre, le blé et le maïs risquent de venir concurren- cer nos produits de façon déloyale. Au cours des dix dernières années, on a rempli chez nous une montagne de pa- pier à propos des règles de conditionnali- té pour la PAC, pour les bonnes pratiques agricoles, pour la traçabilité, pour Vega- plan, pour la durabilité… Les mêmes règles pour tous. Voilà ce qui est indispensable pour produire avec les mêmes conditions et pour garantir une concurrence équitable. Tant que l’Union Européenne ne procèdera pas aux mêmes contrôles dans tous les Etats membres pour les agriculteurs, un com- merce libre et équitable ne sera qu’une utopie. Cela fait des mois que nous n’arrivons pas exporter nos pommes de terre en Russie. Pourtant, le prix européen oscille autour des 100 € alors que le prix russe est trois fois plus élevé. Une conséquence de l’attitude de l’UE dans le dossier ukrai- nien? La Russie achète maintenant des pommes de terre égyptiennes à 500 € ! A présent, c’est au tour de notre viande de porc pourtant réputée d’être rejetée par la Russie pour des raisons sanitaires de peste porcine africaine alors que la Russie et l’Ukraine elles-mêmes ont tout sauf un casier judiciaire vierge dans ce domaine. La même chose ne risque-t-elle pas de se produire demain peut-être pour nos pommes et nos poires ? Ne doit-on pas d’abord mettre de l’ordre dans nos affaires au sein de l’Europe à 28 avant de penser à un élargissement sup- plémentaire? Les « bonnes pratiques agricoles » sont encore bien loin d’être identiques dans tous les Etats membres de l’Union et le concept de « sécurité ali- mentaire » recouvre, malheureusement, de nombreuses interprétations. Il y a donc encore suffisamment de travail pour har- moniser les conditions de production dans l’UE. Je souhaite à l’Ukraine la paix, la démo- cratie et la prospérité mais pourquoi faut-il que cela se réalise une fois de plus aux dépens de nos agriculteurs. Il est trop fa- cile d’ouvrir immédiatement les portes toutes grandes. Devons-nous nous laisser faire de cette manière une fois de plus? Le chevalier bleu Coco Hesbaye - RT Les représentants du CoCo HSB-RT ont rencontré les fabricants le 13 mars dernier pour négocier le prix des bette- raves hors quota livrées en 2013. Ce prix s’élèvera à 19,05 €/t à 16°Z. Le niveau de prix plus bas que les an- nées précédentes s’explique par la baisse du prix du sucre sur le marché mondial ainsi que la baisse récente du prix du bioéthanol en Europe.

Le chevalier bleu

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Page 1: Le chevalier bleu

BetteravierLeo r g a n e m e n s u e L d e L a c o n f é d é r a t i o n d e s B e t t e r a v i e r s B e L g e s

asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles

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éditorial par Mathieu Vrancken, Président de la CBB

Le Betteravier 04/2014 — 1

avriL 2014N° 510 - 48 ième année

BetteravierLeo r g a n e m e n s u e L d e L a c o n f é d é r a t i o n d e s B e t t e r a v i e r s B e L g e s

asbl CBB – Bd. Anspach 111 Bte 10 – 1000 Bruxelles

T. 02 513 68 98 – F. 02 512 19 88 – P 806265

Editeur responsable: Mathieu Vrancken, Président de la cBB

Directeur de la publication: Valerie VercaMMenEdition et publicité:

Bernadette Bické - Martine MoyartResponsable de la

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Les tout premiers semis de betteraves auraient débuté le vendredi 7 mars, dans la région de Hannut.

Dans le cadre des négociations des accords de libre-échange en l’UE et le Mercosur, les betteraviers européens craignent les discussions à propos d’une ouverture supplémentaire aux importa-tions de sucre en provenance de l’Équa-teur et la Bolivie. Pour rappel, le Brésil représente environ 25 % des importations de sucre de l’Ue. et l’année dernière, des contingents d’importations ont déjà été accordés au Pérou et à la colombie.

Allemagne: 280 millions € d’amende pour entente dans le secteur sucre.Trois fabricants allemands de sucre, Pfei-fer & Langen, Südzucker et nordzucker, ont écopé d’une amende d’un montant total d’environ 280 millions € pour s’être répartis des années les zones de vente au cours des années ‘90, a annoncé l’Of-fice allemand anti-cartel.,

Dans le monde, le soja transgénique reste la principale culture OGM avec 84,5 Mha suivi par le maïs (57,4 Mha), le coton (24 Mha) et le canola (8,2 Mha). Les variétés à double ou triple caractère (résistance aux herbicides et à des in-sectes) continuent à progresser et cou-vrent environ 47 millions d’hectares soit 27% des 175 millions d’hectares cultivés.

Les cours mondiaux du sucre se sont légèrement redressés le mois dernier pour atteindre environ 360 €/t de sucre blanc fin mars. L’annonce d’une récolte moins importante que prévu au brésil suite à la sécheresse et la révision à la baisse des stocks de sucre mondiaux par les experts internationaux, ont fait remon-ter les cours. D’après certains opérateurs, la sécheresse au Brésil pourrait aussi af-fecter la récolte 2015. L’Organisation In-ternationale du Sucre (l’ISO) projette d’ailleurs un déficit de l’offre pour la pro-chaine campagne. Le prix du sucre sur le marché européen continue à baisser.

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Je trouve que l’Union européenne s’est engagée de façon excessive dans le dos-sier ukrainien au cours de ces dernières semaines. Il y a peu de temps, j’assistais à un symposium d’Herman Van rompuy sur la « nouvelle europe ». Les mots clefs étaient  : paix, prospérité et démocratie. Herman Van rompuy trouve que l’Union européenne a pour mission de soutenir l’Ukraine de façon inconditionnelle. Bien entendu, ce soutien va de pair avec l’ou-verture de notre marché. et bien entendu, les différents accords bi- et multilatéraux que notre commissaire De Gucht va s’empresser de conclure sont un bienfait pour l’europe…

J’en ai assez que l’agriculture soit presque toujours utilisée comme monnaie d’échange. Une fois de plus, notre « che-valier bleu  », le commissaire De Gucht, va ouvrir toutes grandes nos frontières et ce sera l’agriculteur européen qui, à nou-veau, devra payer l’addition. Il faut se rap-peler que l’Ukraine a un potentiel agricole énorme. elle risque, à très brève échéance, d’avoir le libre accès au mar-ché européen et donc, d’y proposer ses produits à un consommateur européen qui attache pourtant une grande impor-tance à la sécurité alimentaire. ainsi, les

œufs et les poulets mais aussi le sucre, le blé et le maïs risquent de venir concurren-cer nos produits de façon déloyale.

au cours des dix dernières années, on a rempli chez nous une montagne de pa-pier à propos des règles de conditionnali-té pour la Pac, pour les bonnes pratiques agricoles, pour la traçabilité, pour Vega-plan, pour la durabilité…

Les mêmes règles pour tous. Voilà ce qui est indispensable pour produire avec les mêmes conditions et pour garantir une concurrence équitable. Tant que l’Union européenne ne procèdera pas aux mêmes contrôles dans tous les etats membres pour les agriculteurs, un com-merce libre et équitable ne sera qu’une utopie.

cela fait des mois que nous n’arrivons pas exporter nos pommes de terre en russie. Pourtant, le prix européen oscille autour des 100 € alors que le prix russe est trois fois plus élevé. Une conséquence de l’attitude de l’Ue dans le dossier ukrai-nien? La russie achète maintenant des pommes de terre égyptiennes à 500 € !

a présent, c’est au tour de notre viande

de porc pourtant réputée d’être rejetée par la russie pour des raisons sanitaires de peste porcine africaine alors que la russie et l’Ukraine elles-mêmes ont tout sauf un casier judiciaire vierge dans ce domaine. La même chose ne risque-t-elle pas de se produire demain peut-être pour nos pommes et nos poires ?

ne doit-on pas d’abord mettre de l’ordre dans nos affaires au sein de l’europe à 28 avant de penser à un élargissement sup-plémentaire? Les «  bonnes pratiques agricoles  » sont encore bien loin d’être identiques dans tous les etats membres de l’Union et le concept de « sécurité ali-mentaire  » recouvre, malheureusement, de nombreuses interprétations. Il y a donc encore suffisamment de travail pour har-moniser les conditions de production dans l’Ue.

Je souhaite à l’Ukraine la paix, la démo-cratie et la prospérité mais pourquoi faut-il que cela se réalise une fois de plus aux dépens de nos agriculteurs. Il est trop fa-cile d’ouvrir immédiatement les portes toutes grandes. Devons-nous nous laisser faire de cette manière une fois de plus?

Le chevalier bleu

Coco Hesbaye  - RTLes représentants du coco HSB-rT ont rencontré les fabricants le 13 mars dernier pour négocier le prix des bette-raves hors quota livrées en 2013.ce prix s’élèvera à 19,05 €/t à 16°Z. Le niveau de prix plus bas que les an-nées précédentes s’explique par la baisse du prix du sucre sur le marché mondial ainsi que la baisse récente du prix du bioéthanol en europe.

Page 2: Le chevalier bleu

Le Betteravier2 — 04/2014

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BH: Suite à l’allongement des cam-pagnes résultant de la réforme de l’OCM sucre de 2006, est arrivé le bâchage Toptex, qui a été difficile à ac-cepter pour les betteraviers. Après 4 ans d’application, le voyez-vous aujourd’hui comme une contrainte?JJR: La pause et le retrait du Toptex sont des travaux supplémentaires à réaliser, qui peuvent être plus ou moins contrai-gnants selon les conditions. On a vu les difficultés de débâcher des tas couverts de neige en 2010 … Heureusement, ce travail est amorti par l’indemnité d’1,1 €/t négociée en interprofession. Au-delà de ça, je vois plutôt le Toptex comme un outil permettant de livrer des betteraves saines après plusieurs semaines de stockage au bord du champ. Mais le Toptex nous (les betteraviers) a fort déçu comme protection contre le gel: au départ on nous l’a vendu comme protégeant les betteraves jusqu’à -10°C! Aujourd’hui on parle prudemment de -3°C, et une deuxième protection s’im-pose donc en cas de gel important. L’IR-BAB a mis au point les «jupettes», plus pratiques à utiliser que le plastique noir, et réutilisables. C’est une solution à laquelle

je crois pour l’avenir, et dont nous allons discuter en interprofession.BH: En 2017, les quotas betteraviers disparaissent… cela implique-t-il à nouveau plus de risques pour les bette-raviers?JJR: La nouvelle PAC aura deux grandes conséquences pour les betteraviers. La première est la perte d’une bonne partie de leurs DPUs, et donc de leur revenu. La seconde, c’est 2017, qui sera avant tout une révolution sucrière et pas une révolu-tion betteravière. En tant qu’agriculteur, si la RT ne me propose pas de contrat bette-raves assurant un revenu qui concurrence celui des autres cultures, je peux planter autre chose. La RT, elle, peut difficilement arrêter la betterave sans mettre la clé sous le paillasson… Je pense donc avant tout que le plus gros défi est chez les sucriers, qui devront s’organiser pour assurer l’ap-provisionnement de leurs usines.BH: La RT, contrairement à ISCAL, parle justement de pousser la durée de cam-pagne à 130 jours …JJR: C’est une manière d’augmenter la rentabilité des usines, mais qui augmente aussi les risques pour les betteraviers. Si

financièrement j’y retrouve mon compte, je ne suis pas contre. Mais la rentabilité d’une betterave livrée en septembre, no-vembre ou janvier doit être la même. On a vu cette année une perte de rendement en septembre qui n’a pas été compensée par les primes hâtives. Il faudra repenser ce système. Il serait illogique de devoir em-blaver plus pour pouvoir livrer une quantité suffisante à moindre rendement en début de campagne. Et en fin de campagne, que se passera-t-il une année où les bette-raves seront détériorées après un coup de gel? Les risques du début et de fin de campagne doivent être couverts.BH: A côté du cadre interprofessionnel, les choix agronomiques faits par les planteurs jouent un rôle important dans le rendement financier de la bette-rave. Prônez-vous un choix en particu-lier qui permettent de l’optimiser?JJR: Le choix du type de variétés. J’ac-corde peu d’importance à la variété en elle-même, mais par contre je suis très attentif à choisir des variétés qui vont opti-miser mon rendement financier. Il ressort par exemple depuis plusieurs années que les variétés lourdes sont en moyenne plus payantes que les variétés riches: l’IRBAB a encore montré récemment que l’aug-mentation annuelle de rendement est due bien plus au gain de tonnes par ha qu’à celui de la teneur en sucre. Peu m’importe par ailleurs qu’une variété dont le résultat financier est à 108% dans les essais IR-BAB ait une tare terre plus élevée que la

moyenne, pour autant qu’elle me permette de maximiser mon revenu par rapport à une autre, vu que la tare terre est déjà in-tégrée dans le calcul financier de l’IRBAB!BH: Pour terminer: d’après vous quels devront être les priorités de l’améliora-tion en betteraves dans les prochaines années?JJR: Si on veut parvenir à produire 20 tonnes de sucre par hectare en 2020, il faut commencer par éviter toutes les pertes de production. En livrant des bette-raves «chauves» à la sucrerie, nous évite-rons déjà de laisser du sucre au champ. Ce n’est bien sûr pas le seul élément, mais je pense vraiment qu’on doit évoluer vers la récolte et la livraison de betteraves entières, sans pétioles mais non-décolle-tées. Cette année encore, l’IRBAB, qui récolte dans ses essais des betteraves chauves, a obtenu dans certaines par-celles plus de 21 tonnes de sucre par hectare. C’est donc déjà possible!

Benoît Haag, Secrétaire ABW

«Optimiser mon revenu financier»«Optimiser mon rendement financier». tel est le leitmotiv répété par Jean-Joseph rigo, betteravier à Opprebais (incourt), Président du Comité de Coor-dination des betteraviers livrant à la rt et vice-président de l’institut royal belge pour l’amélioration de la betterave (irbab), dans une interview donnée récemment pour le betteravier. a mes cinq questions, voici ses cinq répon-ses…

Pour Jean-Joseph Rigo, «2017 sera avant tout une révolution sucrière  et non pas une révolution betteravière».

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Le Betteravier 04/2014 — 3

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en 2013, la production mondiale d’isoglucose a reculé de 3% par rapport à 2012, à 13,2 mt (base sèche) alors que la consommation totale des édul-corants augmente de 1,6% et celle de sucre aug-mente de 2% par an. ce recul s’explique en partie par la baisse du prix du sucre qui rend moins at-tractif l’isoglucose traditionnellement moins cher.

en 2013, les prix du sucre ont baissé de 36 % tandis que le prix de l’isoglucose a augmenté de 3 % avec pour conséquence un prix identique pour l‘isoglucose et le sucre. a l’échelle mondiale, il se consomme en moyenne une tonne d’isoglucose pour environ 12 tonnes de sucre. Les etats-Unis, le canada et le Mexique représentent 65% de la production et de la consommation mondiales d’isoglucose.

Recul de la consommation d’isoglucose aux Etats-Unis

L’industrie des etats-Unis domine le marché avec 50 % de la production mondiale. c’est également aux etats-Unis que la consommation d’isoglucose est la plus éle-vée: plus de 40 % de la consommation totale de sucre et d’isoglucose contre à peine 3% dans l’Ue.

Pourtant, ces dernières années, la consommation d’iso-glucose décline aux etats-Unis. en cause, l’augmenta-tion du prix de l’isoglucose suite à la forte hausse du prix du maïs mais aussi la baisse de la consommation de boissons gazeuses, sodas,… dits «caloriques» qui perdent du terrain au profit des boissons qui utilisent des ingrédients dits «plus naturels» comme les jus de fruits et les édulcorants à base de stevia ou qui contiennent moins de calories. Il y a aussi diverses études mettant en

cause l’isoglucose dans les maladies cardio-vasculaires, l’obésité, le diabète,… Même s’il n’y a actuellement pas de consensus pour affirmer que l’isoglucose présente plus de danger que le sucre pour la santé, les consom-mateurs sont inquiets.

La baisse de la demande en isoglucose aux etats-Unis a été partiellement compensée au cours des dernières années par une augmentation des exportations vers le Mexique. Dans le cadre d’accords de libre-échange, le Mexique importe l’isoglucose des etats-Unis tandis que les etats-Unis importent du Mexique près de 1 Mt de sucre. en quelques années, la consommation d’isoglu-cose au Mexique a plus que doublé: de 0,7 Mt en 2009 à 1,6 Mt actuellement.

Les fabricants d’isoglucose essaient de développer d’autres marchés, notamment au Moyen-Orient et en afrique du nord où la consommation de boissons su-crées est en forte croissance. Début 2013, cargill, pre-mier producteur américain d’isoglucose, a annoncé la création d’une joint-venture avec le groupe saoudien aramco.

Les principales sociétés de production d’isoglucose aux etats-Unis sont aDM (archer Daniels Midland compa-ny), cargill, Ingredion (anciennement corn Products), national Starch LLc, Penford Products, roquette ameri-ca et Tate & Lyle americas.

Europe: explosion de la production après 2017?

en europe, la consommation d’isoglucose représente moins de 3 % du volume des consommations de sucre et d’isoglucose combinées. Une des raisons de cette faible

Recul du marché mondial de l’isoglucose en 2013

Suite à la p4

Après-quota

La production européenne d’isoglucose pourrait tripler à partir de 2017La consommation d’isoglucose pourrait plus que tripler dans l’Union européenne après la fin des quotas selon l’association des amidonniers et Féculiers européens.Dans le régime sucre actuel, la production d›isoglucose dans l’Ue est soumise comme le sucre à un quota. Le quota isoglucose est de 690.000 tonnes, soit moins de 5% du sucre total produit dans l›Ue. après 2017, les quotas de sucre et d’isoglucose seront supprimés.Selon l›association des amidonniers et Féculiers (aaF), la production d›isoglucose pourrait alors être multipliée par 3 ou par 4 pour atteindre entre 2 et 3 Mt. La part de l’isoglucose passerait à 20% du marché eu-ropéen des édulcorants soit un niveau d›utilisation de l›isoglucose équivalent à celui du Japon, mais bien plus

faible que le niveau de pénétration de 40% aux etats-Unis. Théoriquement, l’isoglucose pourrait donc remplacer jusqu’à 3-4 M t de la demande de sucre. Un tel essor nécessiterait des investissements de l’industrie de l’amidon pour accroître la capacité de production ac-tuelle. ces investissements dépendront du développe-ment de la demande. Difficile de prévoir le comporte-ment des consommateurs et des industries utilisatrices de l’Ue. Les secteurs des boissons gazeuses et des crèmes glacées semblent intéressées. Mais en défini-tive, l’adoption de l’isoglucose par les industriels dé-pendra aussi des prix relatifs du sucre et des céréales.

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Le Betteravier4 — 04/2014

proportion est que le règlement sucre a imposé comme pour le sucre des quotas de production nationaux d’iso-glucose avec un total de 690.441 tonnes pour l’Ue. au-delà du quota, l’isoglucose doit être exporté sur le mar-ché mondial, ce qui pose problème vu les difficultés d’expédition de l’isoglucose sur de longues distances. La production est concentrée dans 9 etats membres. La Hongrie et la Belgique dominent la production avec des quotas de production respectifs de 220.266 t et 114.580 t, soit 50 % du quota total Ue.

en Hongrie, c’est l’entreprise Hungrana, détenue en par-tie par agrana, la filiale «amidon» du groupe sucrier alle-mand Südzucker qui produit l’entièreté  du quota d’iso-glucose hongrois, à partir de maïs exclusivement.Syral Belgium (alost) est le seul producteur d’isoglucose en Belgique à partir de blé. Syral est une filiale du groupe sucrier et amidonnier français Tereos. Parmi les autres producteurs d’isoglucose dans l’Ue, il y a le groupe français roquette, l’américain cargill ou en-core le groupe israëlien Galam présent en allemagne et en espagne.

La Chine, moteur de la croissance asiatique

en asie, la demande d’isoglucose s’est ralentie suite au ralentissement de la demande chinoise. L’avantage «prix» de l’isoglucose joue moins actuellement et les uti-lisateurs se tournent vers le sucre. Le Japon, la corée du Sud et Taiwan sont des consom-mateurs d’isoglucose importants avec un taux de péné-

tration de l’isoglucose d’environ 25 %. au Japon, la pro-duction d’isoglucose (fabriqué essentiellement à partir de maïs importé des etats-Unis) est limitée par le gou-vernement de façon à assurer un certain équilibre entre le sucre et l’isoglucose. La part que représente l’isoglu-cose dans la consommation totale des édulcorants sucre et isoglucose varie de 25-30 %. La consommation d’iso-glucose devrait rester stable suite au ralentissement de la croissance économique.La chine est le pays qui connaît la plus forte croissance de la demande d’isoglucose suite à l’essor de l’industrie des boissons. L’isoglucose ne compte que pour moins de 10 % de la consommation totale de sucre et d’isoglu-cose, mais cette part augmente rapidement car elle était de seulement 1 % il y a 10 ans.La consommation d’isoglucose est la plus élevée aux etats-Unis, avec 25 kg d’isoglucose par an et par habi-tant, suivis par la Hongrie avec une consommation de 16 kg/an/habitant. Le canada, la Slovaquie, la Bulgarie, la Belgique, l’argentine, la corée, le Japon et Mexico sont également de relativement grands consommateurs d’iso-glucose. Les pays où la consommation d’isoglucose est inférieure à 0,5 kg par an et par tête sont l’australie, la chine, le Danemark, la France, l’Inde, l’Irlande, l’Italie, la Suède, le royaume-Uni et l’Uruguay.

Sources: aaF, USDa, ISO: Les édulcorants alternatifs dans un environnement de prix élevé du sucre, 2012.

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Le site d’Hungrana, au centre de la Hongrie transforme près d’1 Mt de maïs en isoglucose (27 % du quota Ue) et en bioéthanol.

chicorées oreye au cours des dernières semaines Orafti a organisé trois réu-nions d’information pour sa clientèle, la première à Gem-bloux, ensuite à Verlaine et Saint-Trond, afin de tirer les en-seignements de la dernière campagne et préparer la nouvelle saison.Les données techniques de la campagne 2013 ont été rap-pelées (durée des livraisons, niveaux des tares, rende-ments, prix du contrat et hors contrat).Pour les semis, l’usine insiste de nouveau sur une correcte profondeur ainsi que la nécessité de disposer d’une tempé-rature suffisante (10 °c) dans le lit de germination.Quelques expérience de bâchage des tas furent menées en 2013 à partir de novembre, elles peuvent être très positives si certaines conditions sont réunies (il faut notamment une durée de placement d’au moins 5 jours). Une structure de fonctionnement serait nécessaire si le système devait être développé. L’usine continuera l’étude de cette technique (validité, possibilités éventuelles de mécanisation, frais de l’opération, …). comme en 2012, l’organisation des chargements a connu une série de difficultés dans le cas de l’avaleuse de tas, et on peut tirer maintenant les conclusions de deux cam-pagnes. Malgré des adaptations de la machine après la campagne 2012, il reste des difficultés dans les cas de tare hors des moyennes (pertes sous le tablier en cas de tare faible, difficulté d’avancement dans le cas de tares plus éle-vées, où la machine a tendance à se soulever et «oublier» une partie de la marchandise).Les responsables de l’usine sont en réflexion approfondie sur le sujet, le but étant de trouver une solution fiable, adap-tée à la chicorée, mais aussi avec un parc de matériel qui sera disponible, un service après-vente assuré et en tout cas la satisfaction des deux parties de l’interprofession.Les perspectives pour le marché de l’inuline restent posi-tives, l’entreprise prévoit un retour progressif à la croissance au cours des prochaines années.Les planteurs d’Orafti ont néanmoins fait remarquer que les conditions de contrats restent toujours sensiblement infé-rieures à celles des deux autres usines.La liste actuelle des délégués est donnée dans le tableau ci-dessous. Si vous estimez que votre région n’est pas suffi-samment représentée, et que vous désirez participer de plus près à la vie de l’Organisation, n’hésitez pas à proposer votre candidature (soit par courrier à OPcO 111 Boulevard anspach, boite 10 1000 Bruxelles, ou par fax au 010 41 08 80, ou par courriel à [email protected]).Structure des délégués (par code postal)alain MOerS  1300 WaVre - Tanguy van OLDeneeL 1350 JaUcHe (nodrenge) - Pol reQUeTTe 1350 OrP-Jan-DraIn - Michel PIerarD 1360 MaLeVeS-Sainte -Marie-Wastines - robert VerMeIren 1495 MeLLerY - Dirk DraeLanTS 3400 LanDen - erwin LIeSenS 3700 TOn-Geren - evarist PaULY 3740 BILZen - karel kerSTen 3770 MILLen - arnaud JackerS 3770 rIeMST - rené MOYaerS 3890 GInGeLOM - Olivier GaTHY 4219 acOSSe - Bernard MeHaUDen 4280 HannUT aVernaSFernand GaLLOY 4460 HOrIOnHOZeMOnT - Louis Ma-THY 4470 ST GeOrGeSSMeUSe - Vincent PeeTerS 4500 HUY - Jacques WarnIer 4530 VILLerS-Le-BOUIL-LeT - Henri LHOeST 4537 VerLaIne - Pierre HaLLeUX 5020 DaUSSOULX - Marcel LaMarcHe 5020 cHaMPIOn - Frédéric GOFFaUX  5140 SOMBreFFe - Bruno PeTIT 5310 LOnGcHaMPS - Jacques rIGO 5310 BrancHOn - Paul-Bernard TaSIaUX 5310 TaVIerS - Jacques De MOnTPeLLIer 5537 Denee - David JOnckHeere 6560 SOLre-SUr-SaMBre

Les quotas d’isoglucose dans l’UE en tonnes

Hongrie 220.266Belgique 114.580Bulgarie 89.198Slovaquie 68.095allemagne 56.638espagne 53.810Pologne 42.861Italie 32.493Portugal 12.500Total 690.441

L’isoglucose peut-il totalement se substituer au sucre?Parmi les édulcorants à base d’amidon tels que le glu-cose, le dextrose, le maltose et les sirops de fructose, seuls les sirops à haute teneur en fructose ou isoglu-cose peuvent se substituer au sucre dans plusieurs catégories d’aliments et de boissons. L’isoglucose se présentant sous forme liquide, c’est dans l’industrie des boissons qu’il connaît le plus de succès. en revanche, l’isoglucose ne convient pas pour l’industrie chocola-tière, la plupart des produits de boulangerie et de confi-serie où les qualités technologiques du sucre (résis-tance à l’humidité, à la cuisson, …) sont indispensables.autre inconvénient, la manutention et le transport de

l’isoglucose plus difficiles (problèmes de cristallisation des sirops durant les transferts prolongés).

L’isoglucose, obtenu par fermentation enzymatique de l’amidon suivie d’une isomérisation, est apparu dans les années 70. Le sirop d’isoglucose est un mélange de glucose et de fructose). L’isoglucose 42 ou 55 (42 % ou 55 % de teneur en fructose) a, par kilo de matière sèche, un pouvoir sucrant et un apport calorique équi-valant celui du sucre. Le sucre blanc (saccharose) est un mélange 50/50 de glucose et de fructose).

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Le Betteravier 04/2014 — 5

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techniques culturalesbetteravières

P v B c – P r o g r a m m e v u L g a r i s at i o n B e t t e r a v e c H i c o r é e , d a n s L e c a d r e d e s c e n t r e s P i L ot e sRubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie

i n s t i t u t r o y a L B e L g e P o u r L’ a m é L i o r a t i o n d e L a B e t t e r a v e a s B LMolenstraat 45, B-3300 Tienen (Tirlemont) – F. +32 16 820468 – [email protected] – www.irbab-kbivb.be

Un coup d'œil rétrospec f sur le désherbage en 2013 Nous nous souvenons du printemps 2012 comme étant très froid et humide, ce qui a été favorable à l’efficacité des herbicides racinaires. En 2013, les condi�ons étaient également très froides, mais dans de nombreuses régions,  le début avril a été très sec et il y a eu un vent desséchant du Nord‐Est. Dans le Centre et l’Est du pays, les premiers traitements de postémergence devaient donc être appliqués en condi�ons sèches. L’efficacité des produits racinaires était donc un peu moindre et l’augmenta‐�on de la dose des produits avec ac�on foliaire (p. ex.: Betanal) était souvent néces‐saire pour obtenir une bonne efficacité. Vers la mi‐avril, il y a eu un passage pluvieux dans le Centre et l’Est du pays. Dans le Ouest du pays, il y a eu plus de pluie, comme c'est souvent le cas ces dernières années, et la période de semis s’est vue prolongée en avril. Les premiers traitements de postémergence y ont eu  lieu dans des condi‐�ons plus humides avec une bonne efficacité des herbicides  racinaires et donc un désherbage généralement plus efficace. 

Les condi�ons froides observées dans toutes les régions du pays ont ralen� le déve‐loppement des be�eraves, tout comme celui des mauvaises herbes. Les premières adven�ces  observées  en  avril  étaient  surtout  des  crucifères.  Les  températures froides ont ralen� ou annihiler l’ac�on des produits tel que le “Matrigon”, qui fonc‐�onne mieux dans des  condi�ons poussantes.  En 2013,  les mauvaises herbes qui aiment la chaleur se sont développées plus tard dans la saison de désherbage. Lors‐que les températures ont augmenté au début juin, on pouvait observer sur des par‐celles qui étaient propres, de nouvelles levées de chénopodes et de mercuriales. Le chénopode connait deux périodes de germina�on. L’une quand  la température du sol est d’environ 8°C et une autre lorsque la température du sol est de 15 à 18°C. Il a donc  fallu poursuivre  le désherbage, ou dans certains cas recommencer  le désher‐bage  sur  des  parcelles  qui  étaient  devenues  propres.  Sur  des  parcelles  où  cela n’avait pas été fait, on pouvait observer, en  juillet‐août, de nouveaux chénopodes. Le désherbage était généralement sa�sfaisant en 2013, sauf dans les parcelles où il avait été arrêté trop tôt. 

Conséquences d'un hiver excep onnel En raison de  l'hiver excep�onnellement doux de 2013‐14,  les engrais verts se sont très  fort développés. Les détruire, de quelque manière que cela a été, n’a pas été simple. La matricaire, le mouron et les repousses de céréales se sont souvent déve‐loppés dans  les engrais verts. Ailleurs,  l’engrais vert était  insuffisamment détruit.  Il en est de même pour les parcelles où il y avait des pommes de terre l’an dernier et qui  seront  semées  en be�eraves.  L’absence de  gel qui détruit  les  tubercules  à  la surface causera également des problèmes dans ce cas. Il est important de s’assurer que  toutes  ces  repoussses  ne  se  trouvent  plus  à  la  surface  du  sol  pour  qu’elles soient moins suscep�bles de repousser. On doit donc commencer propre ! 

Prédire l’évolu�on de ce�e situa�on est très difficile à dire, mais il est clair que dé‐truire  toutes  ces  repousses  de  plantes  n'est  pas  simple  avec  les  ressources  dont nous disposons en culture de be�erave. Il est également vrai qu'on n'a aucune expé‐rience du passé avec une telle situa�on. Un conseil général ne peut donc être don‐né. Il faudra trouver la meilleure solu�on pour chaque champ en par�culier. 

Chénopode résistant : les résultats d’essai de 2013 Comme en 2012,  l’IRBAB a mis un essai en place pour  lu�er contre  le chénopode résistant. La parcelle d’essais (sol limoneux) présentait environ 28% de chénopodes  résistants.  Le  semis a été  réalisé  le 8 avril avec une  variété  rhizoctone qui donne beaucoup de feuilles. Le printemps a été très froid et la be�erave s’est développée 

lentement, mais plus rapidement qu'en 2012. Le premier traitement de postémer‐gence a été effectué 16  jours après  le semis sur des adven�ces au stade cotylédo‐naire avec des buses DG110015 à 1,55 bar et 150 l/ha d’eau. En 2012, on avait u�li‐sé des buses classiques à fente du type XR. 

Les  trois  premiers  traitements  de  postémergence  se  sont  déroulés  en  condi�ons sèches. Dans  la période entre  l’applica�on des traitements de préémergence et  les trois premiers traitements de postémergence (3 semaines),  il est tombé seulement 9 mm de pluie. De  ce  fait,  les herbicides  racinaires ont eu une moindre efficacité qu’en 2012, où il y avait eu beaucoup de pluie pendant toute la période de désher‐bage. Au total, 5 traitements de postémergence ont été effectués (à cause de levées tardives de chénopode et de mercuriale ), puis un traitement avec un herbicide raci‐naire pour assurer l’effet résiduel. 

FAR‐Mémo 2014 Barbara MANDERYCK

IRBAB asbl - KBIVB vzw

Ce FAR‐Mémo con�ent toutes les recommanda�ons nécessaires pour la réussite de votre désherbage en 2014. Le désherbage en culture de be�eraves nécessite beaucoup d’a�en�on et de connaissance, mais  le temps consacré à sa réussite sera très vite amor�. Bien sûr,  les condi�ons météorologiques peuvent rendre notre vie encore plus difficile, mais pour cela, nous sommes à la merci des dieux de la météo. Dans le cadre de la nouvelle législa�on IPM qui est d’applica�on depuis janvier 2014, il n’y a pas de changements dans nos recommanda�ons. Travailler de façon raisonnée, c’est par exemple ne pas effectuer par défaut un traitement de préémergence, c’est reconnaître et traiter les adven�ces au stade cotylédonaire avec les produits et doses adaptés, c’est con�nuer à traiter jusqu’à ce que la parcelle soit propre et faire cela d’une manière qualita�ve. Dans le cadre de l’IPM, il faut aussi envisager un binage juste avant le traitement de rémanence, si les condi�ons sont suffisamment secs. 

LES CLES POUR UN FAR REUSSI Assurer une levée homogène et rapide des be�eraves Grâce à une bonne prépara�on du sol et un bon lit de germina�on + un bon semis avec des graines de qualité. 

Intervenir dès l’appari�on des adven�ces (±10  à 15 jours après le semis) Sans tenir compte du stade de développement des be�eraves, si saines. 

Choisir ses produits en fonc�on de la ore présente sur la parcelle Sur www.irbab‐kbivb.be : consulter ‐ module “iden�ca�on des adven�ces” pour les adven�ces dicotylédones et mo‐dule “iden�ca�on des graminées” pour l’iden�ca�on des graminées à un stade de développement précoce, ... ‐ liste des produits agréés dans la culture be�eravière (mise à jour pour 2014) Voir aussi les pages 3 et 4 de ce FAR‐Mémo. 

U�liser du matériel de pulvérisa�on et des jets appropriés de ma‐nière correcte, avec suffisamment d’eau Entretenir et contrôler le matériel de pulvérisa�on, suivre les no�ces d’u�lisa�on des jets et buses de pulvérisa�on, ne�oyer suffisamment le matériel certainement après u�lisa�on d’herbicides non sélec�fs pour la be�erave. 

Traiter avec de bonnes condi�ons clima�ques Traiter avec une humidité élevée (> 70% HR) et proter du temps poussant, d’un sol humide et éventuellement de la rosée ma�nale. 

Respecter les intervalles de traitement de 6 à 8 jours, en par�culier entre les deux premiers traitements de postémergence 

Con�nuer les traitements jusqu’à ce que le champ soit propre, si néces‐saire jusqu’à la fermeture des lignes 

Adapter la dose FAR au stade des adven�ces Voir pages 3 et 4 de ce FAR‐Mémo. 

Terminer le désherbage avec un herbicide à ac�on racinaire ayant une longue rémanence d’ac�on 

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Le Betteravier6 — 04/2014

Un schéma FAR ordinaire a été comparé avec un schéma FAR à hautes doses, dans les  deux  années  d’essai.  Le  schéma  FAR  ordinaire  se  composait  de  Bsc  0,6/T0,2/G0,5/Huile 0,5 avec 2,5  l “Gol�x” au total. Le schéma à hautes doses se composait de Bsc 1,0/T0,2/G0,75/Huile 0,5 lors du premier traitement. 0,3 l/ha de “Tramat” a été chaque fois u�lisé après. Au total, ce schéma contenait 3,75 l “G”. On a pulvérisé 0,8 l de “Venzar” (500 sc) pour les deux schémas. 

Ces résultats montrent que, dans les condi�ons humides de 2012, un FAR ordinaire fonc�onne bien, même sur les chénopodes résistants. Il est également clair que lors‐que  les  condi�ons  sont plus  sèches  (comme en 2013),  il  vaut mieux appliquer un schéma à doses plus élevées . Le FAR ordinaire a�eint quand même un contrôle de 96%, grâce à une bonne  couverture  foliaire par  la be�erave et  l’effet  résiduel du “Venzar” en août. À ce moment, plus aucun chénopode ne dépassait les be�eraves. 

Un schéma où seul  le “Betanal  ‐ Tramat” ont été augmentés, mais où  le “Gol�x” a été retenu à 0,5 l, a été inclu dans l’essai. Le contrôle du chénopode était de 89% en juin et de 96% en août, et iden�que au FAR ordinaire, ce qui montre l’importance du “Gol�x” pour  lu�er contre  le chénopode. Les différences n'étaient pas sta�s�que‐ment signica�ves. 

En 2012 et 2013, on a également étudié l’effet de doses plus élevées et du mode de frac�onnement  du  “Gol�x”,  jusqu’à  4,5  l. On  a  d’abord  déterminé  l’inuence  du frac�onnement de la dose sur un traitement de préémergence (2 l) et sur les traite‐ments de postémergence (chaque fois 0,5 l, et 2,5 l au total). Ensuite, on a détermi‐né l’inuence d’une première dose élevée de “Gol�x” , puis décroissante (1,75, 1,0, 0,75, 0,5, 0,5 l) et également l’inverse (0,5, 0,75, 0,75, 0,75, 1,75l). 

En  2012,  il  semblait  y  avoir  un meilleur  effet  avec  une  première  dose  élevée  de “Gol�x”. Cet effet n'était pas clairement conrmé en 2013. En ce qui concerne l’ap‐plica�on de 2  l de “Gol�x” en préémergence,  le  résultat en 2012 était de 98% de contrôle en juin. En 2013, il était de 94% en juin et 99% en août. Un résultat légère‐ment meilleur a été réalisé avec le B1,0/T0,2/G0,75 (3,75 l G) en postémergence. Ici aussi, les différences n'étaient pas sta�s�quement signica�ves. La sélec�vité a été bonne pour tous les schémas FAR. 

Tout comme en 2012, l’effet de l’applica�on de Cen�um et la combinaison Cen�um‐Fron�er Elite sur la lu�e contre le chénopode a été examiné. En 2013, le Cen�um a été appliqué à par�r du stade 4‐6 feuilles de la be�erave. Le schéma avec Cen�um était  le suivant : PE1  jusqu’à PE3 avec un FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5 + 0,5l huile, PE4 et PE5: Bsc0,6/T0,2/C0,05 + 0,5l huile et pour clôturer C0,05 l/ha+ 0,5l huile. Le schéma avec Fron�er Elite était : PE1 jusqu’à PE3 avec un FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5 + 0,5l huile, PE4 et PE5: Bsc0,6/T0,2/C0,05/Fr0,3 + 0,5l huile et pour clôturer C0,05/Fr0,4+0,5  l huile. 

Les résultats de ces deux schémas étaient ne�ement meilleurs en 2013 que tous les schémas  FAR,  y  compris  ceux  dans  lesquels  4,5  l  “Gol�x”  ont  été  appliqués.  Ces schémas  sont également  intéressants en  termes de prix,  avec un prix  indica�f de respec�vement138  et  164  euros  pour  le  schéma  Cen�um  et  le  schéma  Cen�um‐Fron�er Elite . Par comparaison, le schéma Bsc1,0/T0,2/G0,75 avait un prix indica�f de 228 euros. Remplacer  le  “Gol�x” par  le Cen�um ou Cen�um‐Fron�re dans  les derniers traitements n’est pas toujours possible. S’il y a également de l’arroche sur la parcelle, le “Gol�x” doit être préservé dans le mélange car l’effet résiduel de Cen‐�um n’est pas aussi bon  sur  ce�e adven�ce.  Lorsque vous u�lisez  le Cen�um, on doit pouvoir supporter  les blanchiments typiques, qui ne causent pas de baisse de rendement si certaines règles sont respectées, telles que: ne pas appliquer  le Cen‐�um avant le stade 4 feuilles de la be�erave et ne pas mélanger avec : a) un grami‐nicide,  le mieux  96  heures  entre  le  traitement  an�‐graminées  et  l’applica�on  du Cen�um, b) “Venzar”, c) “Matrigon”, d) Avadex, e) “Pyramin et Gol�x  liquide”. Ce dernier est une restric�on du cer�cat d’agréa�on. Cen�um peut être mélangé avec Safari,  “Gol�x WG”  (max.  50cc  à  0,3  ‐  0,5  l  “Gol�x”),  Fron�er  Elite  ou Dual Gold (max. 50cc à 0,3‐0,4 l Fr ou DG). 

Importance de l’absorp on foliaire du Gol x pour le contrôle du chéno-pode Deux types de buses ont été comparés pour illustrer ce�e importance (DG et AI), la buse à injec�on d’air AI n’a pas été u�lisée correctement. On a commencé le traite‐ment à par�r du stade 2‐4 feuilles du chénopode. 3 traitements avec seulement du “Gol�x” ont été appliqués (1,5 l, 1,5l et puis 2 l, chaque fois avec 0,5 l huile). La pho‐to ci‐contre montre le résultat de ces deux variantes. La buse DG s’est montrée su‐périeure, de façon clairement visible. Cela montre que si le “Gol�x” est absorbé par 

la feuille, l’ac�on est meilleure que si le “Gol�x” devait être absorbé principalement par la racine. 

Pour avoir un bon fonc�onnement d’une buse en désherbage, on doit obtenir une bonne  imprégna�on des adven�ces au  stade cotylédon avec  les produits qui  sont absorbés par la feuille. Cela peut également se faire avec une buse à injec�on d’air, mais on doit alors u�liser plus d’eau et travailler à une pression plus élevée. On ob‐�ent  ainsi  une  image  de  pulvérisa�on  avec  des  gou�es  plus  grossières, mais  en nombre plus élevé. n’hésitez pas à demander des conseils spéciques à ce propos chez votre fournisseur. 

Gol x Queen Le Gol�x Queen  (525  g/l métamitron  +  40  g/quinmérac)  est  un  nouveau  produit agréé  en  postémergence  en  culture  de  be�erave.  Ce  produit  peut  être  appliqué trois fois en frac�onnement, avec un total de 6 l. Le produit serait miscible avec tous les produits. Ce produit est  très sélec�f. Ce produit sera surtout u�le pour  la  lu�e contre le gaillet et la pe�te ciguë. Il n'existe actuellement aucune agréa�on en préé‐mergence, mais cela pourrait changer dans l'avenir. 

Dans un  essai  IRBAB de  2013,  le Gol�x Queen  (3,35  l)  a  également  été  testé.  La quan�té  de  quinmérac  (134  g)  était  la  seule  chose  qui  différait  du  schéma  FAR Bsc0,6/T0,2/G0,5. L’efficacité de ce schéma sur le chénopode était de 100% en juin et 98% en août. C’était ne�ement meilleur en juin que le Bsc0,6/T0,2/G0,5 qui était de 89% et 96% en août. Un schéma similaire sera testé en 2014 pour conrmer ces résultats. 

Que faire avec la pe te ciguë et la mercuriale ? Du fait qu’il y avait également de la pe�te ciguë et de la mercuriale dans l’essai, un certain nombre de schémas ont pu être comparé pour leur effet sur ces adven�ces. 

On peut observer l’effet de la dose “Gol�x” sur la pe�te ciguë (schéma 2 versus 1 et 3). On observe  l’effet de “Betanal” et “Tramat” pour  la mercuriale  (schéma 2 et 3 versus 1). Le schéma BTGSVsc (4) est également efficace pour les deux adven�ces et était sélec�f dans l’applica�on de Venzar au premier traitement de postémergence. Ce  n'est  pas  toujours  le  cas,  surtout  dans  les  sols  légers  et  dans  des  condi�ons froides et humides. Ce schéma a eu une efficacité de 98% en juin et de 95% en août contre le chénopode. Cependant, le prix indica�f pour ce schéma était de 241 euros.

Les résultats de 3,35 l Gol�x Queen (5) sont décevants sur ces deux adven�ces. Sur‐tout si  l’on compare  l’efficacité de 88% contre  la pe�te ciguë avec  l’applica�on de “Fiesta” en préémergence (8) qui a une efficacité de 97%. Deux remarques sont né‐cessaires  :  la dose de quinmérac était peut‐être  trop  faible dans  le  schéma Go�x Queen  où  134  g  quinmérac  a  été  appliqué  par  rapport  à  180  g  dans  le  schéma “Fiesta”.  D’autre  part,  l’associa�on  choridazon‐quinmérac  (“Fiesta”)  fonc�onnera mieux  pour  la  lu�e  contre  la mercuriale  que  l’associa�on métamitron‐quinmérac (Gol�x Queen). 

Les schémas avec Cen�um et Cen�um‐Fron�er ont une bonne efficacité sur la pe�te ciguë et la mercuriale. Dans les deux schémas, l’ac�on contre la mercuriale pouvait être  améliorée  en  remplaçant  pour  l’applica�on  de  Cen�um  le  “Gol�x”  par  la “Pyramin” ou en augmentant la dose de “Betanal” et “Tramat”. Dans le schéma Cen‐�um,  l’ac�on sur  la pe�te ciguë pouvait être améliorée en appliquant du Safari ou du “Matrigon” dans un traitement de postémergence antérieur. Remplacer une fois le “Gol�x” par un Gol�x Queen aurait pu op�miser l’ac�on sur la pe�te ciguë. 

2012  2013 

Juin  Août  Juin  Août 

FAR Bsc 0,6/T0,2/G0,5  97%  99%  89%  96% 

FAR Bsc 1,0/T0,2/G0,75  99%  100%  97%  99% 

% ac�on contre  le chénopode  

2012  2013 

Juin  Août  Juin  Août 

FAR + Cen�um  98%  100%  100%  99% 

FAR + Cen�um‐Fron�er Elite  98%  100%  100%  100% 

% ac�on contre le chénopode  

AI11002 200 l/ha, 3 bar

DG110015 150 l/ha, 1,55 bar

% ac�on en août essai IRBAB 2013  Pe�te ciguë  mercuriale 

1  FAR Bsc 0.6/T0.2/G0.5  67%  79% 

2  FAR Bsc 1.0/T0.2‐0.3/G0.75  85%  91% 

3  FAR Bsc 1.0/T0.2‐0.3/G0.5  76%  96% 

4  BTGSVsc (5 x 0.15 Vsc et Safari 5 x15g)  100%  98% 

5  Bsc 0.6/T0.2+ Gol�x Queen (3.35 l),   88%  82% 

6  FAR Cen�um  94%  95% 

7  FAR Cen�um‐Fron�er Elite  100%  96% 

8  VO 3 l “Fiesta” + FAR Bsc 0.6/T0.2/G0.5  97%  85% 

86% efficacité 98% efficacité

32% efficacité 79% efficacité

Page 7: Le chevalier bleu

Le Betteravier 04/2014 — 7

PRODUITS DE CONTACT

Composants "F" et "A" Flore classique : 'BETANAL 160' 0,6 (*a) ‐ 1,5 "GOLTIX"  0,5 ‐ 1 kg ou l 

= flore non mentionnée ci‐dessous +'TRAMAT 500' 0,15 ‐ 0,4 (*b)   ou "PYRAMIN WG" 0,5 ‐ 1 kg 

+ huile 0,5 ‐ 1 (*c) ou DUAL Gold (*d)  0,5 ‐ 0,65 l 

ou FRONTIER Elite (*d)  0,4 ‐ 0,6 l 

Chénopode (*2), arroche, renouée des oiseaux (*2), matricaire (*2), fumeterre, pensée des champs

comme ci‐dessus'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l 

Petite ciguë (*2), (*3)  'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l Grande ciguë (*2)(*3)  ou FRONTIER Elite (*d)  0,4 ‐ 0,6 l 

 DUAL Gold (*d)  0,5 ‐ 0,65 l ou 'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l 

ou FRONTIER Elite (*d)  0,4 ‐ 0,6 l 'PYRAMIN WG'  0,5 ‐ 1 kg 

ou FRONTIER Elite (*d)  0,4 ‐ 0,6 l ou CENTIUM(*6) 50‐75 ml

Sené, ravenelle, repousses de colza, renouée faux‐liseron (*2)

“ 'PYRAMIN WG'  0,5 ‐ 1 kg 

Flore mixte : Chénopode, renouée des oiseaux ou petite ciguë      'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l avec mercuriale   + 'VENZAR 500 sc‘ (*5)  + max. 150 mlou avec crucifères ou  FRONTIER Elite (*d)  0,4 ‐ 0,6 l 

comme ci‐dessus+ AVADEX 0,5 ‐ 1 (*4) 

Amarante (*2)                                      Produits à base de desmédiphamei d é d

'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l 

(*4) AVADEX : peut également remplacer le ‘Tramat’ (sauf en présence de mercuriale ou de renouée des  oiseaux).

(*5) Addition de ‘VENZAR 500 sc’ : peut être appliqué dès  le stade 2 feuilles  de la betterave à maximum 150 ml, déconseillé en conditions  froides  et humides  ou sur sols  legers

(*6) Centium peut être  appl iqué  dès  le  s tade  4 feui l les  de  l a  betterave  en mélange  avec 'Betanal ' et 'Tramat' (formulations  SC/SE ). Ne  peut pas  être  mélangé  avec 'Goltix l iquide' ou avec 'Pyramin'. Poss ible  avec fa ible  dose  “Goltix sol ide” (0,3‐0,5 L/ha). Ne  peut pas  être  mélangé  avec “Venzar”,“Matrigon”, Avadex 480 ou graminicides . La  dose  0,1 l /ha  Centium 36CS peut être  appl iquée  comme  tra i tement de  rémanence, mais  appl iqué  seul . Avec l 'appl i cation du Centium des  blanchissements  tempora ires  des  feui l les  de  betteraves  appara isent. 

(*a) En cas  de présence importante de chénopode : augmenter au premier traitement la dose 'Bétanal' de 50 %.(*b) La dose 'TRAMAT 500' ne peut pas  dépasser 0,3l/ha au stade cotylédonaire de la betterave        Le mélange ‘BETANAL’ + ‘TRAMAT’ peut être remplacé par un mélange "prêt‐à‐l 'emploi" (voir encadré « dose FAR »).(*c) voir encadré util isation huile minérale ou végétale(*d) 'DUAL' ou FRONTIER Elite jamais  avant le stade 4 feuilles  de toutes  les  betteraves

(*2) FLORE POUVANT JUSTIFIER L’UTILISATION DE SAFARI (ne pas  appliquer du Safari  avant 70% de levée de la betterave, max. 15 g à ce moment) :‐ Séné, ravenelle, matricaire, renouée des  oiseaux, amarante, repousse de colza et de phacélie, laiteron, bident tripartite et lampourde 15 ‐ 20 g/ha‐ Petite & grande ciguë : 30 g/ha‐ Mercuriale : meilleure efficacité avec 10 g/ha pour mercuriale au stade 2 feuilles, si  la dose ‘Betanal’ est trop faible ou si  le ‘Goltix’ est util isé comme seul  racinaire (sans  p.ex.: 'Pyramin' ou Frontier Elite).(*3) FLORE POUVANT JUSTIFIER L’UTILISATION DE 'MATRIGON‘ (0,5 l/ha) : Petite et grande ciguë, bident tripartite, lampourde et pomme épineuse : Dès  le stade 1‐feuille de l ’adventice et le stade 2‐feuilles  de la betterave et si  conditions  poussantes.

Gaillet (forte présence)                   'GOLTIX'  0,5 ‐ 1 kg ou l 

Mercuriale (*2)                                    “ 

“ 

SYSTÈME FAR en POSTÉMERGENCE - LUTTE CONTRE LES DICOTYLÉESdoses dans ce tableau pour ADVENTICES au STADE COTYLÉDONAIRE jusqu'au stade 2 FEUILLES

APPLIQUER TOUJOURS LA PLUS FAIBLE DOSE (l/ha) POUR ADVENTICES AU STADE COTYLÉDONAIRE

“ 

Morelle noire, panic                                 “ 

Adventices dominantes + RACINAIRE

Composant "R"

Flore dominante prévue ProduitDose/ha en sol normal

(*1)

Gaillet, Petite & Grande ciguë ‘FIESTA’  3 l/ha 

CENTIUM(*2) 0,1‐0,125 l/ha

(+‘GOLTIX WG’)  (+2 kg/ha) 

‘PYRAMIN’(*3)  2,5 l/ha

ou ‘GOLTIX’  2 kg ou l/ha PRE FACULTATIVE  pour Mercuriale, Crucifères, Renouée des  oiseaux

‘PYRAMIN’(*3) 2,5 l/ha 

(*2) Centium : déconsei l lé  en PRE sur sols  légers  ou pauvres  en humus, s i  pluies  importantes ; pas  autorisé  en mélange  avec 'Pyramin' et avec 'Golti x' l iquide  (max. 200 ml  Centium en PRE et POST ensemble)

(*3) Dose  pour 'Pyramin’ SC à  520 g/l  : la  dose  doit être  adaptée  pour les  teneurs  de  430 g/l  ou 65 %. Dose  chloridazon l imi tée  à  2.600 g/ha  s .a . par 3 année  (autres  cultures  de  la  rotation inclues)

REMARQUES :Appl ication de  DUAL GOLD ou FRONTIER ELITE en PRE = INTERDITE (produits  agréés  à  parti r du s tade  4 feui l les  de  la  betterave) peut conduire  à  une  perte  de  plantes  en condi tions  humides(*1) Sols  lourds  : multipl ier l a  dose  par un facteur 1,5

Celle-ci est recommandée (max. 2 à 3 jours après semis) :‐ en présence d'adventices diffici les  à contrôler, selon les espèces  présentes  (voir ci‐dessous) et leur importance

Mercuriale (+ Gail let, Petite & Grande ciguë)

Matricaire (présence importante) 

PRÉÉMERGENCE : ne doit pas nécessairement être un standard !Celle-ci peut :‐ fortement l imiter l 'émergence des  adventices  dicotylées  ou "sensibiliser" les  adventices  pour les  traitements en POST‐ être utile si  la POST doit commencer plus  tard du fait de conditions  humidesCelle-ci peut être bypassée : ‐ lorsque la première POST est effectuée à temps‐ pour un semis  très tardif ‐ pour les champs  ayant peu d'adventices  ou peu d'adventices difficiles  à contrôler‐ dans  des  conditions  très  sèches  = action l imitée de ces herbicides  racinaires  

6 feuil les  et plus Betanal' 3 l  + 'Tramat' 0,4 l  + Frontier Elite 0,5 ‐0,6 l  ou  'Dual' 0,5‐0,65 l  (*5)+ 0,5 l/ha 'Matrigon' en conditions  poussantes  avec forte humidité

(*4) Tra iter les  repousses  de  pommes  de  terre  quand el les  ont 8 à  15 cm de  haut, soit généralement à  parti r du s tade  4 feui l les  de  la  betterave. Si  les  repousses  se  développent plus  tôt, augmenter l a  dose  de  'Betanal '.(*5) Toujours  ajouter 0,5‐1 l /ha  d'hui le.

(cotylédon jusqu'à 2 feuilles) (*4) Betanal' 1l  + 'Tramat' 0,2 l  + 'Goltix' 0,5 l  (*5)

4‐6 feuilles Betanal' 1,5 l  + 'Tramat' 0,3 l  + Frontier Elite 0,4 ‐0,5 l  ou  'Dual' 0,3‐0,5 l  (*5)

Schéma des recommandation pour la lutte contre les repousses de pommes de terre en betteraveStade betterave Bouill ie de traitement (doses  en l/ha)

REPOUSSE DE POMME DE TERRETraitement préventif :‐ l imiter les  pertes  au champ lors  de la récolte des  pommes  de terre‐ labourer après  l 'hiver pour que le gel  détruise les  tubercules  présents  à la surfaceTraitement curatif :‐ traitement localisé avec Roundup (si  peu de repousses)‐ application avec machine à mèches  de Roundup (si  nombreuses  repousses)- avec herbicides sélectifs = coûteux et incomplet = uniquement défanage‐ la sensibilité aux agents  sélectifs  varie selon la variété de pomme de terre :                  * sensibilité satisfaisante : Bintje                  * sensibilité modérée : Felsina,Ramos                 * sensibilité faible : Agria, Innovator, Challenger, Asterix, Charlotte, Saturna, Victoria               

300 à 400 l/ha recommandé par temps  sec et/ou sur des  adventices  endurcies

VOLUME DE PULVÉRISATION

bonne efficacité entre 100 et 300 l/ha

UTILISATION de HUILE minérale ou végétale

REPOUSSES DE CHICORÉES et CHARDONS

'Matrigon' (1,2 à 1,5 l  + huile) sur des  plantes  plus  développées  (pas  en mélange avec FAR)

Utile pour améliorer l 'efficacité d'un mélange FAR (indispensable avec certains  graminicides, voir tableau)

Dose : 0,5-1 l fonction du climat (pas  d'huile avec Betanal  Elite, max. 0,5 l  huile si  conditions  très  sèches)

A éviter par temps chaud (à partir de 22°C à l'ombre)

Page 8: Le chevalier bleu

Le Betteravier8 — 04/2014

LE DESHERBAGE mécanique :

Un complément ou une alternative au système FAR

BINAGE : permet d’éliminer les adventices présentes, d’aérer et de réchauffer le sol.

A réaliser sur un sol suffisamment ressuyé, avant l’application          d’un produit racinaire.

Veiller à ne pas arracher ni déchausser les jeunes betteraves.

Peut être combiné avec une pulvérisation localisée sur la ligne.

HERSAGE : peut s’avérer intéressant en cas de levée tardive de petites adventices dans des betteraves développées (au moins 8 à 10 feuilles)

SUR TERRE PROPRENe pas oublier le TRAITEMENT DE PERSISTANCE D’ACTION

À base de p.ex. 0,8 l 'VENZAR 500 sc' (1 l sur sols lourds), dès le stade 4‐6 feuilles des betteraves Terres à risque de levées tardives de morelle noire ou de graminées estivales (panic‐pied‐de‐coq, sétaire, …) : application séparée de  ‘DUAL Gold’ (max. 1,3 l/ha) ou de FRONTIER Elite (max. 1 l/ha) : 

Pas avant le stade 4‐feuilles de toutes les betteravesUN ATOUT PRIMORDIAL POUR MAINTENIR UNE TERRE PROPRE EN ETE :

= ASSURER UNE BONNE COMPETITIVITE DES BETTERAVES (= aussi lié à la variété de betterave)

Composant FAR Produit et teneur Adventices au stade COTYLEDONS Adventices au stade 2-FEUILLES Adventices au stade 4-6 FEUILLES Dose max.

BETANAL' 160 SC/SE 0,6 ‐ 0,8 l  (*2)  1 (‐1,5) l   2 ‐ 3 l   6 l  (*4) 

ou 'BETANAL' 320 SC  0,3 ‐ 0,4 l  (*2)  0,5 (‐ 0,75) l   1 – 1,5 l   3 l  (*4) 

ou 'BETANAL' 471 SC  0,2 ‐ 0,3 l  (*2)  0,35 (‐0,5) l   0,7 ‐ 1 l   2 l  (*4) 

'TRAMAT' 500 SC  0,15 ‐ 0,25 l  (*2)  0,3 (‐0,4) l   0,6 ‐ 0,8 l   2 l  (*5) 

ou AVADEX 480 EC  0,5 l   0,75 l   1,2 ‐ 1,6 l   1,7 l  

0,7 ‐ 0,8 l(*2)  1 ‐ (1,5) l  2 ‐ 2,5 l  2,5 l (*4) (*5) 

0,9 ‐ 1,2 l (*2)  1,35 (‐1,5) l  1,5 ‐ 2 l  4 l (*4) (*5) 

0,8 ‐ 1,1 l (*2)  1,2 (‐1,4) l  1,4 ‐ 1,8 l  3,2 l (*4) (*5) 

0,7 ‐ 0,9 l (*2)  0,9 (‐1,2) l  0,9 ‐ 1,2 l  3,2 l (*4) (*5) 

'GOLTIX' 70WG/700SC 0,5 l ou kg 0,5-0,75 l ou kg 1 l ou kg 7 l ou kg (*7)

'PYRAMIN' 65WG (*3) 0,5 kg 0,5 - 0,75 kg 1 kg 4 kg (*6)

ou ‘DUAL' 0,5 - 0,65 l 1,3 l

ou FRONTIER Elite 0,4 - 0,6 l 1,4 l

(*7) Dose métamitron l imitée à 4.900 g/ha s.a. par an.

(*4) Dose phenmédiphame l imitée à 960 g/ha s.a. par an.(*5) Dose éthofumésate l imitée à 1.000 g/ha s.a. par 3 années  (donc autres  cultures  de la rotation inclues). Attention les  l imitations  sont divergentes  entre les  produits.(*6) Dose chloridazon l imitée à 2.600 g/ha s.a. par 3 années  (donc autres  cultures  de la rotation inclues).

(*1) Le stade de la betterave importe peu, à condition de ne pas  dépasser la dose ‘Tramat 500’ 0,3 l/ha au stade cotylédonaire. Il  convient d’augmenter les  doses  uniquement si  les  conditions  climatiques  n’ont pas  permis  d’effectuer la PO1 dès la levée des premières adventices et/ou de respecter un intervalle de 6 à 8 jours  maximum entre PO1 & PO2.(*2) Dose la plus  élevée en cas  de forte présence de chénopode, arroche, mercuriale, renouée des  oiseaux ou gail let.(*3) Adapter les  doses  pour les  produits  à teneur différente en substances  actives.

‐ Betanal Elite (pmp+dmp+etho 91+71+112)

R Pas avant le stade 4 feuilles

des betteraves

‐ type ‘Kemicombi’ (pmp+etho 200+190 g/l) (*3)‐ Dynamo SE, Phase (pmp+dmp+etho 75+15+115)‐ Beta‐Team, Betanal Expert (pmp+dmp+etho 75+25+150)

F

A

F + A “Mélanges prêts-à-l’emploi” (plus coûteux, liste non exhaustive) (pmp = phenmédiphame; dmp = desmédiphame; etho = éthofumésate)

DOSE FAR (à adapter au stade des adventices)

STADE DES ADVENTICES (*1)

(selon les  agréations  en mars  2014)

Produit ARAMO en TANAGRA (a) FOCUS Plus(c) ELOGE (e)

Matière active tepraloxydim cycloxydime haloxyfop‐R‐methyldose dose dose dose dose dose dose dose dose dose dose pleine réduite pleine pleine réduite pleine pleine réduite pleine réduite pleine

Vulpin 1 1 2 - 0,75-1 0.5 2 x 0,5 1 2x 0,5 à 0,6 1-1,5Panic 1 2 x 0,5 1 2 - 0,75-1 0.5 2 x 0,5 1 2x 0,5 à 0,6 1-1,5Folle avoine 1 2 x 0,5 1 2 2x 0,4 1-1,2 0.5 - 1.5 2x 0,5 à 0,6 1-1,5Céréales (repousses) 1 2 x 0,5 1 2 - 0,75-1 0.5 - 1.5 - 1-1,5Ray-grass 1 2 x 0,5 1 - - 1-1,2 0.75 - 1.5 - -Jouet du vent 1 2 x 0,5 1 - 0,75-1 0.5 - 1.5 - 1-1,5Pâturin annuel 1-1,5 - - - - - 1 - - - -

Chiendent 2 - 2,5 of 2 x 1,25 4 - 1,5 of 2 x 0,75 1 - 3 of 2x 1,5 - 3 of 2 x1,5

Huile nécessaire (*1) NON NON (*1) NON (*1)

clethodime propaquizafop fluazifop‐P‐butyl quizalofop‐ethyl‐D

GRAMINÉE

LUTTE ANTI-GRAMINÉESRemarques :‐ Pour lutter contre  du vulpin soupçonné  rés is tant, i l  est deconsei l lé  de  fractionner dans  le  système  FAR, appl iquer toujours  la  dose  pleine, en cas  de  rés is tance  les  dim's  sont plus  éfficace  que  les  fop's‐ Le  fractionnement est déconsei l lé  sur des  sols  lourds  ou lorsqu'une  rés is tance  est attendue‐ Tous  les  produi ts  ne  peuvent pas  être  appl iqués  à  dose  pleine  dans  le  mélange  FAR, tous  les  produi ts  ne  nécess i tent pas  d'a jout d'hui le  (voi r tableau), toutes  les  doses  sont exprimées  en l /ha‐ Pour le  chiendent tra i ter au s tade  20 à  30 cm, ne  pas  appl iquer dans  FAR, s i  2 appl ications , réal i ser 2ème  tra i tement sur chiendent ayant récupéré  du tra i tement précédent pour garanti r une  bonne  efficaci té  du produi t‐ Le  Centium ne  peut jamais  être  mélangé  avec des  graminicides , en règle  général  respecter un interva l le  de  96 h entre  un tra i tement graminicide  et l 'appl ication du Centium

SELECT Prim (b) AGIL (d) FUSILADE Max (f) TARGA Prestige en Targa Megamax (g)

NON (*1) OUI NON (*1) OUI(a)‐ à  parti r de  1l  ne  pas  appl iquer avec mélange  FAR / ‐ max. 2l/ha/an/ ‐ pâturin annuel  au stade  1‐5 feui l les  1l/ha , au ta l lage  1,5l/ha(b)‐ dose  2 x 0,5 l  à  parti r du stade  1‐2 feui l les  pour panic, ray‐grass , repousses  de  céréales , fol le  avoine, dose  1 x 1 l  pour stade  2‐4 feui l les  de  ces  graminées  / ‐ a jouter max. 0,5 l  au mélange  FAR(c)‐ jusqu'à  2 l /ha  dans  mélange  FAR(d)‐ à  parti r de  0,75l/ha  ne  pas  appl iquer avec mélange  FAR / ‐ avant ta l lage  0,75l , après  ta l lage  1,0l  /‐2 x 0,4 l  poss ible  s i  s tade  1 à  2 feui l les  de  la  fol le  avoine  (e)‐ pour graminées  vivaces  ne  pas  appl iquer dans  le  mélange  FAR / ‐ max. 1 appl ication par 24 mois  /‐ interva le  de  min. 10 j entre  appl ication  de  Safari  et Eloge, s i  non l 'éffi caci te  de  Eloge  pourra i t être  rédui te(f)‐  à  parti r de  1 l  ne  pas  appl iquer avec mélange  FAR / max. 3l/ha/an/‐ max. 2 appl ications  par an(g)‐ a jouter max. 1l/ha  au mélange  FAR(1*)‐ un additi f (hui le  uniquement) peut être  nécessa ire  s i  le  graminicide  est appl iqué  dans  le  mélange  FAR

Mise en gardeLe suivi des recommandations présentées se fait sous la responsabilité

de l'utilisateur.

L'IRBAB ne peut être tenu responsable pour les dégâts à la culture pour un manque d'efficacité.

LIRE ATTENTIVEMENT LES ETIQUETTES DES PRODUITS AVANT DE LES UTILISER !

TERMINOLOGIE DES PRODUITS (graminicides non compris) et abréviationsProduits hors brevet et produits génériques : Tous les produits hors brevet et pouvant être remplacés par des produits génériques sont mentionnés entre "apostrophes" par leur nom le plus connu : "Betanal" = phenmédiphame (B); "Dual Gold" = s‐métolachlore; "Fiesta" = chloridazon + quinmérac; "Goltix" = métamitron (G);  "Matrigon" = clopyralide; "Pyramin" = chloridazon; "Tramat" = éthofumésate (T); "Venzar"= lénacile

Produits non génériques : Avadex = triallate 480EC; Frontier Elite  = diméthénamide‐p (Fr); Safari = triflusulfuron‐méthyle 50WG; Centium= clomazone; Goltix Queen = métamitron + quinmerac

Post = postémergence; pré = préémergence; SC = Suspension concentrée; SE = Suspo‐émulsion; EC = Concentré émulsionnable; WG = Granulés à disperser dans l'eau

Page 9: Le chevalier bleu

Le Betteravier 04/2014 — 9

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cuba prévoit de moderniser et d’augmenter la capacité des 56 sucreries du pays avec pour objectif d’accroître la production de 15% par an pour atteindre 2,4 mt en 2015.

Selon les médias officiels, la production devrait atteindre 1,8 Mt contre 1,5 Mt de sucre brut l’an dernier. La consommation intérieure absorbe envi-ron 700.000 tonnes de la production de sucrière cubaine tandis que 400.000 t sont destinées à la chine selon un accord d’exportation. Le reste est exporté vers d’autres destinations.cuba a longtemps figuré parmi les grands produc-teurs et exportateurs mondiaux de sucre avec à l’époque, des exportations privilégiées vers les pays de l’ex-UrSS dans le cadre d’échanges «sucre contre pétrole». en 1990, la production an-nuelle de sucre atteignait encore 8 Mt. ensuite, après l’éclatement de l’ex-Union soviétique, la pro-duction a décliné. aujourd’hui, cuba veut revitaliser son secteur sucre. avec l’aide du Brésil, le holding sucrier d’etat azcuba, qui contrôle l’industrie sucrière cubaine, a pour mission de relancer le secteur canne-sucre. Depuis 2012, azcuba exploite conjointement avec le producteur d’éthanol brési-lien Odebrecht une sucrerie pilote, qui sert en quelque sorte de terrain d’essai pour la moderni-sation de l’industrie sucrière. Odebrecht apporte la technologie brésilienne, notamment pour la pro-duction d’éthanol. L’objectif de cette collaboration porte également sur la cogénération d’électricité produite à partir de la bagasse (déchet de la trans-formation de la canne à sucre).Le holding d’etat azcuba est maintenant capable de produire de l’énergie à partir de bagasse. cette énergie permet aux sucreries d’être autosuffi-santes en énergie. L’excédent d’électricité est ven-

du. Le gouvernement vise une cogénération à par-tir de la canne à sucre de plus de 725 MW d’électricité entre 2015 et 2030. Selon les données officielles, le pays produit 4 % de son électricité à partir de sources renouvelables et souhaite porter ce chiffre à 10 % d’ici 2030. Un objectif de 10 % à comparer à l’objectif Ue d’utilisation d’énergie re-nouvelable de 27 % à l’horizon 2030.

Expansion du canal de Panama et nouveau port de Mariel

Le nouveau port de Mariel à quelques kilomètres de La Havane vient d’être inauguré. Le Brésil par-ticipe au financement de l’agrandissement du port de Mariel. 400 entreprises brésiliennes dont le groupe Odebrecht collaborent au projet. Le port de Mariel profitera de l’agrandissement du canal de Panama. en 2014, le canal de Panama ouvrira ses nouvelles écluses aux «post-pana-max», ces immenses bateaux porte-conteneurs qui remplaceront à long terme les anciens pana-max devenus trop petits pour transporter la pro-duction de plus en plus importante des pays émer-gents d’asie vers les etats-Unis, de l’océan pacifique à l’océan atlantique.

Source: F.O. Licht, Bulletin trimestriel OIS

Cuba veut ressusciter son secteur du sucre Le standard giQf change de nom et intègre plus de durabilitéLe cahier des charges ‘Standard GIQF’ change de nom et devient le Standard Vegaplan. en plus des exigences du GIQF, il intégre les exigences européennes et régionales en matière de lutte intégrée (Integrated Pest Management - IPM) ainsi que des mesures liées au développement durable.

Depuis sa création, en 2004, le Standard GIQF a répondu aux défis en matière de sécurité alimentaire, d’environnement et de qualité des produits livrés au sein de la filière végétale.

Ses priorités restent identiques: permettre une certification réali-sable qui couvre toutes les cultures végétales au travers d’un seul contrôle, en visant un maximum d’attentes: celles de l’aFSca, des autorités régionales, des acheteurs du secteur végétal, de la distri-bution et des consommateurs.

Grâce à son approche intégrée, la certification du Standard Vega-plan constitue en outre une réponse face à d’autres systèmes natio-naux ou internationaux analogues avec lesquels une reconnais-sance mutuelle est possible. cette interchangeabilité offre de réelles opportunités aux producteurs certifiés désireux d’accroître leur part de marché.

Le Standard Vegaplan constitue la référence pour les acheteurs belges et étrangers de matières végétales produites en Belgique. La certification pour le Standard Vegaplan offre à l’acheteur la garantie d’un processus de production durable et d’une attention continue concernant la sécurité alimentaire, la qualité et l’environnement.

Le canal de Panama.

Le cahier des charges et la check-liste du nouveau standard Ve-GaPLan sont disponibles sur le site www.vegaplan.be. Ils entre-ront en vigueur à partir du 1er juin 2014.

Pour les agriculteurs qui sont déjà certifiés sur base du standard GIQF, les nouvelles exigences du standard VeGaPLan seront prises en compte lors du renouvellement de leur audit.

Pour plus d’informations: Gisèle Fichefet – conseillère principale de Vegaplan – 02/775.80.63 – [email protected]

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Le Betteravier10 — 04/2014

H o r i z o n 2 0 3 0

L’utilisation des biodéchets et les biopro-cédés font également partie de la bioéco-nomie. La commission européenne sou-haite accélérer le développement de la bioéconomie(cf encadré).L’impact économique de chacun des sec-teurs est très différent. Les produits indus-triels biosourcés sont pour la plupart des produits à forte valeur ajoutée tandis que la bioénergie a généralement une faible valeur ajoutée. Selon leur degré de trans-formation, la valeur ajoutée des produits alimentaires se situent quelque part entre les deux. Des études ont montré que la valeur ajoutée des bioproduits est en moyenne environ cinq fois plus grande que la valeur ajoutée de la bioénergie.

Une biomasse renouvelable mais pas inépuisable

La biomasse est renouvelable mais pas inépuisable c’est pourquoi il est impératif de l’utiliser au mieux. Un premier critère d’appréciation est la valeur ajoutée. Il faut privilégier les utilisations de la biomasse générant les valeurs ajoutées les plus éle-vées. De ce point de vue, les premiers du classement sont les produits pharmaceu-tiques, cosmétiques, … à forte valeur ajoutée mais produits en faibles quantités.

Suivent les produits alimentaires (alimen-tation humaine et animale), puis les pro-duits de la chimie (fermentation, bioplas-tiques, biomatériaux,…) et enfin, tout en bas de l’échelle, les biocarburants et les combustibles, produits en grandes quanti-tés mais avec une faible valeur ajoutée. La figure 1 illustre le classement des utili-sations de la betterave en fonction de leur valeur ajoutée. La bétaïne d’origine naturelle extraite à partir de vinasse de betterave (coproduit de la fabrication d’éthanol) est un additif alimentaire utilisé en alimentation ani-male pour améliorer l’équilibre hydrique du bétail. Ses propriétés sont jugées su-périeures à la bétaïne de synthèse. Le groupe Tereos exploite la première unité mondiale de production de bétaïne à base de betterave à Origny-Sainte-Benoîte en France.L’arabinose et le rutinose sont des subs-tances de la famille des glucides extraites de végétaux comme la betterave. elles entrent dans la composition d’additifs ali-mentaires, dans la fabrication de vita-mines ou comme réactifs pour utilisation en laboratoire. certaines formes de l’ara-binose auraient des propriétés intéres-santes dans la réduction de la glycémie

(traitement du diabète sucré).

Substitution ou conflit d’utilisation?

a côté de la valeur ajoutée, il y a aussi des critères environnementaux avec no-tamment, la réduction des émissions de cO2. L’idéal étant de retarder au maxi-mum le retour du cO2 dans l’atmosphère. Sous cet angle, les biocarburants et les combustibles sont également les der-nières utilisations à privilégier. enfin, il y a l’objectif d’atteindre un bilan sociétal et environnemental globalement

favorable. Un bilan com-plexe car d’une part, la quantité de biomasse n’est pas illimitée et d’autre part, il y a des phénomènes de substitution, voire de conflits d’utilisation. Substitution entre biomasse alimentaire et biomasse énergétique. c’est le cas des betteraves ou des cé-réales orientées soit vers la production de sucre/ami-don, soit vers la production de bioéthanol. Substitution entre matériau et énergie. c’est l’exemple du bois. Depuis quelques années, le succès des poêles à pellets a entraîné une utilisation accrue des déchets de bois pour la fa-brication des pellets au dé-triment de la fabrication de

la pâte à papier, ce qui ne fait pas l’affaire de l’industrie papetière, contrainte d’im-porter à des prix forcément plus élevés.compétition, substitution… La difficulté est de trouver un équilibre entre les inté-rêts écologiques, économiques mais aus-si sociétaux comme l’emploi, la qualité de vie, etc. D’où la nécessité d’imposer des critères de durabilité dans tous les do-maines afin d’éviter des distorsions entre les différents marchés de la biomasse (agriculture, foresterie, énergie, alimenta-tion, biomatériaux, chimie).

Destination de la biomasse d’origine agricole en Belgique

en Belgique, les cultures agricoles sont principalement destinées à l’alimentation. Seule une petite partie est utilisée pour la chimie et la production de biocarburants. concernant les betteraves, BioWanze a utilisé en 2013 pour la fabrication de bioé-thanol l’équivalent d’environ 50.000 tonnes de sucre, soit pratiquement le double de la quantité utilisée en 2012. en céréales, des chiffres de 2010 indiquent que 17 % de la quantité totale de céréales (produites en Belgique ou importées) a été utilisée pour des applications non ali-mentaires, dont 14 % pour la production de bioéthanol et 3 % pour des applica-tions en chimie à base d’amidon (bioplas-tiques en particulier). Quant au colza, 2,1 Mt (principalement importées) ont été uti-lisées en alimentation humaine et pour la production de biodiesel en 2010.

Sources: www.valbiom.be, www.vito.be

Développer la bioéconomie européenneen europe, la bioéconomie, l’économie qui utilise les ressources renouvelables de la terre et de la mer, pèse 2.000 milliards d’euros et emploie 22 millions de personnes. La bioéconomie comporte 3 grands secteurs: l’alimentation, l’énergie (biocarburants, pellets,…)et la production industrielle (biomatériaux, bioplastiques, biomolécules telles que les biolubrifiants, biosurfactants...

Une bioéconomie pour l’Europe

En 2012, la commission européenne a approuvé un plan d’action pour accroître l’utilisation des ressources renouvelables dans l’économie et pour les utiliser d’une manière plus durable. En 2013, la commission européenne a institué un observatoire pour mesurer le développement de la bioéconomie dans l’Union européenne. L’observatoire doit recueillir des données permettant de suivre les mar-chés, répertorier les avancées technologiques,... Les données recueillies seront mises à la disposition du public sur un portail Web spécifique en 2014. A l’horizon 2030, la commission européenne vient de proposer que les 28 etats membres se fixent pour objectif de réduire de 40% leurs émis-sions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990 et de porter la part de l’énergie produite à partir d’énergies renouvelables à 27% en 2030. La réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre est sensée permettre à l’Union européenne de réduire ses émissions de 80 % à 95 % d’ici à 2050, ce qui selon les experts du GIec permettrait de contenir la hausse moyenne des températures en deçà de 2°c au niveau mondial d’ici à la fin du siècle. actuellement l’Ue est responsable de 11% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Fin 2012, l’europe avait réduit ses émissions de 18% par rapport à 1990.

Valeur ajoutée

FARMA

Sucre, Bétaïne

Volumes

FUN Arabinose FOOD Sucre, Rutinose FEED Pulpes, Radicelles FERMENTATION Mélasses, Acides,

Bioplastiques FUEL Bioéthanol FERTILIZER Engrais FIRE Biogaz

Utilisations de la biomasse au départ de la betterave

D’après J. rassart, Value added europe.

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Le Betteravier 04/2014 — 11

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Syngenta investit dans la durabilitéLe 20 février dernier, toon musschoot, Head go-vernment & Public affairs Benelux de syngenta, a présenté à la presse agricole les objectifs de dura-bilité de syngenta ainsi que le nouvel insecticide force® 20 cs pour la protection du maïs.

Dans son ‘Good Growth Plan’, Syngenta s’engage à poursuivre six objectifs de durabilité pour relever les grands défis de la planète et de ses populations à l’hori-zon 2020: l augmenter de 20 % la productivité moyenne des prin-

cipales cultures mondiales sans utiliser davantage de terre, d’eau et de ressources;

l réduire l’érosion des terres agricoles et améliorer la fertilité de 10 millions d’ha de terres agricoles en voie de dégradation;

l contribuer au développement de la biodiversité sur 5 millions d’ha de terres agricoles;

l aider les petits exploitants dans les pays en voie de développement afin d’accroître leur productivité de 50 %;

l Maintenir 20 millions de travailleurs agricoles dans l’agriculture en leur donnant une formation adéquate;

l Soutenir chaque travailleur en assurant des conditions de travail équitables.

ces six objectifs seront concrétisés régionalement. ain-si, Syngenta lancera bientôt en Belgique plusieurs pro-jets de durabilité.

Force® 20 CS: un nouvel insecticide en maïs

Force® 20 CS est une nouvelle solution en protection des semences de maïs. La substance active de Force® 20 cS est la téfluthrine. La téfluthrine a une tension de vapeur de sorte que la matière active se partage bien autour de la semence. Lorsque l’insecte (taupin) arrive aux environs de la plantule, il entre en contact avec la téfluthrine et meurt avant d’occasionner des dégâts à la plante. Le micro-encapsulement libère la substance ac-tive très lentement ce qui assure une action prolongée.Syngenta conseille le produit dans les sols infestés pour sécuriser la récolte. Force® 20 cS est très efficace contre taupins,…Une profondeur de semis entre 3 et 5 cm est conseillée pour une protection optimale (pas plus profond que 5 cm). Lors de très forte infestation, il faut assurer une pro-tection supplémentaire en appliquant un granulé.La formulation est une suspense encapsulée (Sc) de 200 g/l.Signalons encore que Force peut irriter l’utilisateur. c’est pourquoi Syngenta s’équipe d’un masque, de gants et de lunettes de protection lors de semences traitées avec Force.

Syngenta annonce également l’agréation sous peu d’un nouveau fongicide en pommes de terre.

Bayer cropscience: conseils pour un désherbage durable en céréalesLors d’une conférence de presse tenue le 7 février, Bayer cropscience a donné ses avis sur un désher-bage durable en céréales sur base des résultats obtenus dans ses deux plates-formes d’essais.

Bayer cropScience a mis en place durant 3 ans deux plates-formes d’essais: l’une dans la région de Waremme à Horion-Hozémont, orientée sur les vulpins «faciles à détruire» et l’autre dans la région de Fosses la Ville, orientée sur les vulpins «difficiles à détruire».

Les paramètres du désherbage pris en compte étaient les suivants:Au niveau agronomique: l’influence de la date de se-mis, du travail du sol et de la rotation sur la quantité de vulpins;Au niveau herbicides: l’influence du choix du produit, de la dose utilisée et du stade des adventices sur l’effica-cité des herbicides.

en général, les tests ont montré que la plupart des échecs de désherbage sont plutôt dus à des utilisations non adéquates des herbicides (adventices trop dévelop-pées, performance trop faible des produits, humidité re-lative trop faible,…) qu’à une évolution de la sensibilité des adventices aux herbicides.

Résultats obtenus à Horion-Hozémont

après 3 années d’expérimentation, on a constaté que les techniques culturales (monoculture, date de semis et dans une moindre mesure, le travail du sol) ont une in-fluence sur la levée des vulpins. La nuisibilité du vulpin était assez comparable et se situait entre 750 et 1.000 kg/ha. Seule la monoculture a entraîné une nuisibilité nettement plus élevée du vulpin.

autre élément important, l’influence de la dose d’herbi-cides sur l’efficacité du désherbage dans le temps. Les essais ont montré que c’est la dose de mésosulfuron qui assure la régularité des résultats anti-graminées. c’est pourquoi, une dose d’atlantis minimum de 500 g/ha d’at-lantisl est préconisée s’il est utilisé seul, et 300 gLha minimum s’il est associé à un autre produit anti-grami-nées.

en termes de rendement, les parcelles ayant obtenu 100 % d’efficacité contre les vulpins avaient en moyenne 300 kg/ha de rendement en plus que les parcelles avec 95 % d’efficacité. chaque point d’efficacité est donc important pour détruire les vulpins.

Résultats obtenus à Le Roux

Sur la plate-forme de Le roux, les actions les plus effi-caces pour réduire la levée des vulpins sont par ordre

d’importance décroissante: l’allongement de la rotation, la date de semis et enfin le labour.L’allongement de la rotation diminue les vulpins de façon significative. en parcelles non désherbées, le semis de mi-novembre est plus productif que le semis d’octobre. Par contre, en parcelles bien désherbées, c’est le semis d’octobre qui s’est montré le plus productif par rapport au semis de mi-novembre.

a titre d’information, il y avait 1.300 kg/ha de différence de rendement entre un désherbage à doses trop basses et un désherbage durable.

Bayer cropScience conseille donc en situation «vulpins difficiles à détruire» d’intégrer au minimum 500 g/ha d’at-lantis et de préférence dans un programme de traite-ment.

Conclusions pour un désherbage durable en céréales

Sur base de ces études, Bayer cropScience conclut que l’utilisation durable des herbicides céréales implique de:

l Tenir compte des itinéraires techniques mis en place (rotation, date de semis, travail du sol,…)

l Utiliser comme base de désherbage une solution anti-graminées forte (solution à base de mésosulfuron) à la bonne dose

l Traiter en conditions favorables (hygrométrie, vent,…)

l Intervenir si possible sur des adventices jeunes

l renforcer les doses de mésosulfuron sur graminées développées

l en situation de vulpins «difficiles à détruire», privilégier les programmes de 2 traitements (passage à l’automne suivi d’un passage au printemps, avec une dose cor-recte de mésosulfuron).

Des 3 années d’expérimentation sur la plate-forme de Horion-Hozémont, il s’avère que la monoculture, la date de semis et en moindre mesure le travail du sol ont une influence sur la levée des vulpins.

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Le Betteravier12 — 04/2014

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