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M.E.M L’ACTU LE CIRQUE DE LA BUREAUCRATIE Si vous êtes passée du côté d’El Hank à Casablanca au cours du mois dernier, vous avez probablement remarqué une tente avec quatre éléphants à côté. La première réaction pourrait être « Oh, qu’ils sont mignons ! », mais quand on sait ce qui les a amenés là, on trouve soudain la situation moins mignonne. Ces éléphantes, Vicky, Diana, Pira et Belinda, sont les victimes d’un cirque… la bureaucratie de l’Union Européenne! En effet, ces pachydermes de cirque sont nées en France, qu’elles ont quittée en 2005 pour partir en tournée. Aujourd’hui, leur propriétaire, Joy Gartner, veut les ra- mener dans leur pays d’origine où elles devraient être embauchées par le cirque Pinder. Mais voilà, pour l’Union Euro- péenne, si un animal sauvage passe plus de six mois en dehors des frontières européennes, il acquiert la nationalité de son pays d’accueil. Ces éléphantes d’Asie de nationalité française se retrouvent donc aujourd’hui africaines! Et les animaux sauvages en provenance d’Afrique n’ont pas, pour des raisons sanitaires, le droit de rentrer en Europe. La seule solution alternative que l’Union Européenne a proposé est de faire transiter les éléphantes par la Croatie pour une période de quarantaine de six mois, mais c’est une solution qui, en plus d’être hors de prix, est dangereuse car cela reviendrait à traverser des pays qui sont actuellement instables. M. Gartner a épuisé tous ses recours adminis- tratifs auprès de l’Union Européenne, il a même écrit à l’Elysée, mais sans résultat positif. Les éléphantes coûtant très cher à nourrir, leur propriétaire dit s’être endetté à hauteur de 1.200.000 dirhams, et envisagerait de les euthanasier car il ne peut plus les entretenir. Notons que certaines initiatives ont été prises pour aider les éléphantes, notamment par les élèves du Lycée Lyautey et par la boulangerie Antouki qui a apporté plus de cent kilos de pain à Vicky, Diana, Pira et Belinda. Si vous souhaitez apporter votre aide à ces gentilles géantes, vous pouvez amener du pain sec, des légumes ou épluchures de légumes, du foin ou encore des fruits, toute aide est la bienvenue. Ça vous donnera aussi l’occasion de voir des animaux qu’on ne croise pas à tous les coins de rue, une vraie situation gagnant gagnant. tendances & shopping /// 27

Le cirque de la bureaucratie

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Des éléphants de cirque français sont bloqués au Maroc pendant plusieurs mois à cause d'un changement de législature en Union Européenne

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Page 1: Le cirque de la bureaucratie

M.E.M

L’ACTULE CIRQUE DE LA BUREAUCRATIE Si vous êtes passée du côté d’El Hank à Casablanca au cours du mois dernier, vous avez probablement remarqué une tente avec quatre éléphants à côté. La première réaction pourrait être « Oh, qu’ils sont mignons ! », mais quand on sait ce qui les a amenés là, on trouve soudain la situation moins mignonne. Ces éléphantes, Vicky, Diana, Pira et Belinda, sont les victimes d’un cirque… la bureaucratie de l’Union Européenne! En effet, ces pachydermes de cirque sont nées en France, qu’elles ont quittée en 2005 pour partir en tournée. Aujourd’hui, leur propriétaire, Joy Gartner, veut les ra-mener dans leur pays d’origine où elles devraient être embauchées par le cirque Pinder. Mais voilà, pour l’Union Euro-péenne, si un animal sauvage passe plus de six mois en dehors des frontières européennes, il acquiert la nationalité de son pays d’accueil. Ces éléphantes d’Asie de nationalité française se retrouvent donc aujourd’hui africaines! Et les animaux sauvages en provenance d’Afrique n’ont pas, pour des raisons sanitaires, le droit de rentrer en Europe. La seule solution alternative que l’Union Européenne a proposé est de faire transiter les éléphantes par la Croatie pour une période de quarantaine de six mois, mais c’est une solution qui, en plus d’être hors de prix, est dangereuse car cela reviendrait à traverser des pays qui sont actuellement instables. M. Gartner a épuisé tous ses recours adminis-tratifs auprès de l’Union Européenne, il a même écrit à l’Elysée, mais sans résultat positif. Les éléphantes coûtant très cher à nourrir, leur propriétaire dit s’être endetté à hauteur de 1.200.000 dirhams, et envisagerait de les euthanasier car il ne peut plus les entretenir. Notons que certaines initiatives ont été prises pour aider les éléphantes, notamment par les élèves du Lycée Lyautey et par la boulangerie Antouki qui a apporté plus de cent kilos de pain à Vicky, Diana, Pira et Belinda. Si vous souhaitez apporter votre aide à ces gentilles géantes, vous pouvez amener du pain sec, des légumes ou épluchures de légumes, du foin ou encore des fruits, toute aide est la bienvenue. Ça vous donnera aussi l’occasion de voir des animaux qu’on ne croise pas à tous les coins de rue, une vraie situation gagnant gagnant.

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