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la transmission sexuelle du VlH
N on, la repression penale de la transmis-
sion du sida par ,, tromperie deliberee, dis-
simulation, transmission volontaJre ,, ne represente
pas une protection efficace contre la contami-
nation par le VIH. Ce n'est pas une boutade
(qui serait malvenue). C'est ce que dit en sub-
stance le Conseil national du sida (0, evoquant
dans un communique la penalisation de la trans-
mission sexuelle du virus. Ce qui alarme le CNS,
c'est que plusieurs procedures judiciaires ont ces derniers temps evoque la question.
,, Si le droit individuel & reparation est une
liberte fondamentale, pouvant conduire & une
sanction legitime par I'intermediaire de pro-
ces, son efficacite dans le cadre de la trans-
mission sexuelle du VlH trouve des limitations plus importantes et pourrait meme avoir un
impact negatif en terme de sante publique.
Par ailleurs, la stigmatisation pourrait ~tre ren-
forcee ,, : il y aurait risque que les seropositifs
n'osent plus se declarer. Quid alors de la poli- tique de prevention ?
Si le sujet seropositif a le devoir de ,, veiller &
sa propre sante et & celle d'autrui ,, et ,, la
responsabilite de ne pas transmettre le virus ,,,
le sujet seronegatif a celle ,, de se proteger
du VIH et des autres infections sexuellement
transmissibles ,,. La reflexion du CNS se situe
dans un concept de ,, couple ,, et reconnaft
que ce concept ne constitue plus ,, une pre-
vention objective et efficace (...) et ne pro-
tege pas en sol de I'infection & VIH. C'est pourquoi, pour celui ou celle qui a des rela-
tions sexuelles extraconjugales, I'exercice de
la responsabilite consiste & se proteger Iors
de ces relations pour proteger le partenaire
regulier. En cas de non-respect de ce contrat
tacite par I'un des partenaires, I'autre perd
toute possibilite de se proteger, sauf revela-
tion par le premier d'une eventuelle contami- nation ,,.
II faut comprendre par ailleurs la crainte ,, encore
pregnante ,, de I'exclusion sociale (travail, famille,
communaute), qui expliquerait encore, ,, au-
del& de la sexualite ,,, que ]a possibilite d'oser
dire son statut se restreint, comme de nom-
breuses enquetes te demontrent clairement.
Dans certains cas de transmission, la respon-
sabilite penale d'une personne transmettant
le VlH semble clairement engagee. Pour autant,
il serait catastrophique que ces cas individuels
conduisent & considerer que le seul fait de
vivre avec le VlH fasse de la personne un cri-
minel potentiel et renforce une stigmatisation
existante. En dehors du domaine penal, le
CNS affirme le principe d'une double respon-
sabilite : responsabilite des personnes conta-
minees de ne pas t ransmet t re le VlH et
responsabilite de toute personne de se pro-
teger pour ne pas 6tre contaminee.
(1) 25-27, rue d'Astorg, 75008 Pads. Information : www.cns.sante.fr
J.-M. M,
Les Franqais ont une bonne opinion du service hospitalier public L a Federation hospitaliere de France, qui
represente les h6pitaux publics et les struc-
tures medico-sociales publiques, a reexamine,
deux ans apres sa premiere enqu~te, la per-
ception de I'hepital par les Frangais. Ce son-
dage TNS/Sofres (1) confirme la bonne image
d'un service public qui donne le plus de satis-
faction pour 43 % des Frangais, devant EDF,
les mairies et I'Assurance maladie. Et 82 % en ont toujours une bonne opinion.
La reconnaissance de la qualite des soins (83 %)
reste le point fort de rhepital, notamment pour: maternite (72 O/o), accueil (71%), prise en charge
de la douleur (68 %), prise en charge des plus
demunis (67 %). Et prise en charge des sujets
&ges : 62 0/o, soit 9 points de plus qu'en 2004
(les Fran~ais avaient juge severement les conse-
quences de la canicule de 2003).
Par ailleurs, 42 % des Frangais admettent I'a-
melioration de la lutte contre les infections
nosocomiales avec 18 points de plus qu'en
2004. Le fait que I'h6pital soit accessible &
tousles niveaux de revenu est place par 48 %
des Fran(~ais en t~te des valeurs caracterisant le mieux le systeme hospitalier. Si 77 % des
Frangais refusent I'idee d'une privatisation des
h6pitaux, 85 % jugent insuffisants les moyens
humains et financiers des hepitaux publics.
Enfin, le type d'hepital prefere est pour 49 %
des Frangais le grand hepital equipe, m~me
eloigne de leur domicile, mais 45 O/o optent
pe¢ marer pour I'h6pital de proximit& Exception : pour le
choix d'une maternite, la securite prime sur
proximite et confort.
(1) Sondage par entretiens a domicile sur un ~chantillon national de 1000 personnes de 18 ans et plus repr~sentatif de la population fran¢aise les 12 et13 avri12006.
1 2 Revue Francophone des Laboratoires, juin 2006, N ° 383