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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Mohamed Kheider – Biskra Faculté des Lettres et des Langues Département des langues étrangères Filière de Français Système L.M.D Mémoire élaboré en vue de l’obtention du diplôme de Master 2 Option : Didactique des Langues-Cultures Année universitaire : 2012 - 2013 Encadré par : Présenté par : M. Zerari Siham TINA Asma Le conte pédagogique « déclencheur » de l’expression orale. Cas des apprenants de 2 ème année moyenne.

Le conte pédagogique « déclencheur » de l’expression …dspace.univ-biskra.dz:8080/jspui/bitstream/123456789/5294/1/sf270.pdf · LE CHAMP CONCEPTUEL DU CONTE. I.1.1 DEFINITIONS

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  • Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique Universit Mohamed Kheider Biskra

    Facult des Lettres et des Langues

    Dpartement des langues trangres Filire de Franais

    Systme L.M.D

    Mmoire labor en vue de lobtention du diplme de

    Master 2

    Option : Didactique des Langues-Cultures

    Anne universitaire :

    2012 - 2013

    Encadr par : Prsent par :

    M. Zerari Siham

    TINA Asma

    Le conte pdagogique dclencheur de lexpression orale.

    Cas des apprenants de 2me anne moyenne.

  • Remerciements

    Ce travail est laboutissement dun long cheminement au cours duquel nous

    avons bnfici de

    lencadrement, des encouragements et du soutien de plusieurs personnes, qui

    nous tenons dire profondment et sincrement merci. Nous tenons en tout

    premier lieu remercier ALLAH le tout puissant de nous avoir donn la foi, et

    de nous avoir permis den arriver l.

    Nous remercions infiniment notre professeur et notre encadreur de mmoire

    Madame Zerari Siham pour son aide tout au long de ce travail

    Nous adressons galement de sincres remerciements notre professeur Djoudi

    Mohamed qui nous ont toujours soutenues et encourages.

    Nous remercions la fin tous ceux qui nous ont aids raliser ce travail de prs

    ou de loin.

  • Le conte reprsente traditionnellement une des premires rencontre entre

    lenfant et la langue, et par consquent, entre un apprenant et la langue en classe,

    qui est pour lui trangre, comme le conte est llment central de notre

    recherche, lapprenant est en perptuel recherche a la solution qui aide enrichir

    son esprit intellectuel ainsi que sa formation dans une langue trangre.

    A ce propos, lapprentissage du conte a t prvu dans divers

    programmes des langues trangre, nous raliserons une tude envisageant un

    parcourt didactique sur le conte.

    Ce parcourt didactique nous permettra donc de parler du conte en fonction

    de leurs dimensions et enjeux didactique et des sujets relatifs ce support

    pdagogique et genre littraire.

    I.1. LE CHAMP CONCEPTUEL DU CONTE.

    I.1.1 DEFINITIONS.

    Aujourdhui, Dans son ouvrage Le conte populaire, Michle Simonsen

    cite le Dictionnaire Le Petit Robert qui dfinit le conte comme : tout rcit

    constitu de faits et daventures imaginaires, destin distraire les enfants 1.

    Elle prcise cependant que cette dfinition correspond au sens moderne du mot,

    qui dsigne le conte comme un rcit purement fictif, mais que celui-ci a

    longtemps eu un double sens, soit la fois celui de rcit de choses vraies et

    de rcit de choses inventes 2.

    1 Michle Simonsen, Le Conte populaire, Paris, PUF, Littratures Modernes , 1984, p. 9.

    2Quentin-Maurer. N. Comptine. In Michel, Dictionnaire des genres et notions littraires. Paris : Encyclopaedia Universalis. 1997. p. 142-143.

    13

  • En parallle le Dictionnaire de lacadmie franaise le dfinit autant

    quune narration, [un] rcit de quelque aventure, soit vraie, soit fabuleuse,

    soit srieuse, soit plaisante. Il est plus ordinaire pour les fabuleuses et les

    plaisantes. 3.

    En sinspirant de la littrature franaise, le conte se rapporte une srie

    dvnements intgrs dans lunit dune mme action, ou une succession

    dvnements faisant partie dune mme action4.Cette dfinition englobe donc

    aussi bien la littrature de jeunesse sous toutes ses formes que les dessins anims

    ou les contes oraux que lon peut aussi appeler contes populaires ou

    traditionnels.

    Cest ce type de contes qui a t utilis dans les sances et qui sapplique

    dabord et essentiellement dsigner un rcit en prose dvnements fictifs

    transmis oralement. Cest donc avant tout une production verbale lie lacte de

    conter.

    Le caractre purement fictif du conte le distingue donc des autres genres

    narratifs comme le mythe, qui symbolise les croyances d'une communaut 5,

    et la lgende, qui est le rcit d'vnements considrs par le locuteur et les

    auditeurs comme vridiques 6.

    Par ses origines, le conte fait partie intgrante de la tradition orale car il

    est n de l'oralit, ceci est affirm par Franoise Tsougnui le conte, est avant

    tout un texte oral, manant non pas dun crateur unique, mais dune

    collectivit 7. Daprs l'ouvrage de Bettelheim, Psychanalyse des contes de

    3 Dictionnaire de lacadmie franaise, 1694 4 Demortier et Plazanet, 1980, 36) 5 Michle Simonsen, opcit . p. 10 . 6 Ibid. p 10. 7 TSOUNGUI Franoise, Le conte de la tradition africaine dans la classe du Franais, CIFL-

    Edicef, Paris, 1986, p. 125.

    14

  • fes Le conte s'est trouv maintenant de nouveaux lieux coles, hpitaux,

    bibliothques, cafs, parcs, salons de particuliers... 8.

    Au XXme sicle, paralllement l'explosion de la littrature de jeunesse,

    l'avnement du conte pour enfants comme produit commercial s'est caractris

    par la multiplication des collections de contes et la modernisation des

    illustrations afin de les rendre plus attrayantes pour le jeune public. Dominique

    Demers crit ce sujet qu' en littrature de jeunesse, le dfi consiste trouver

    une histoire intressante pour les jeunes mais aussi une faon de raconter cette

    histoire qui les touchera, les captivera, les tonnera... 9.

    I.1.2 CARACTERISTIQUES DU CONTE Le conte fait partie de la grande famille du rcit. Comme le souligne Jean

    Michel Adam : Le conte est tout d'abord une narration brve. (...) Mais la

    narration aussi courte soit-elle est rigoureusement construite 10. Ainsi, d'un

    point de vue linguistique, le conte est un type d'nonc relatant des faits

    prsents comme " passs ", et marqu par l'effacement du sujet qui parle,

    l'emploi de la troisime personne, ainsi que celui du pass simple et de

    l'imparfait.

    Pour Marc Soriano, les contes sont des rcits de voie orale, dont l'origine

    est vraisemblablement antrieure aux civilisations historiques et qui, d'une

    poque l'autre, se manifestent parfois dans la littrature crite sous forme

    8 BETTELHEIM, Bruno Psychanalyse des contes de fes , Robert Laffont, franais, Paris,

    1976, p 120 . 9 Dominique Demers, Du Petit Poucet au Dernier des Raisins: introduction la littrature

    jeunesse, Boucherville-Sainte-Foy, Qubec/Amrique Jeunesse-Tl-Universit, 1994, p. 98. 10 ADAM, Jean Michelle, linguistique textuelle, Armand Colin, Paris, 2005, p73.

    15

    http://www.contemania.com/comprendre/Marc_Soriano.htm

  • d'adaptation11. En effet, on constate que son origine est en ralit orale qui

    appartient au patrimoine oral universel. Il se transmet de bouche oreille par des

    gnrations de conteurs lors de veilles populaires et familiales.

    IL se situe dans l'intemporel, Alors que la majorit des rcits se situent

    dans un pass dat, le conte appartient un pass indtermin, et en gnral

    lointain. Les contes commencent en effet par des expressions telles que " Il tait

    une fois... ", " Il y a bien longtemps... ", Ou encore " En ce temps-l..". De

    mme, la narration se termine trs explicitement par une phrase de clture du

    type suivant, Ils se marirent et eurent beaucoup d'enfants 12parfois suivie de

    quelques lignes nonant la morale du rcit. Ces tournures d'introduction et de

    conclusion permettent de situer le conte un autre niveau du discours.

    Le conte se situe dans un monde sans cadres gographiques prcis. En

    gnral, les faits se situent soit dans des paysages typiques tels que la fort, la

    montagne, la savane etc, soit dans un lieu de fantaisie une ferme, un chteau,

    une grotte merveilleuse etc.

    lorigine, le conte est une histoire orale. En prsentant un monde

    peupl de personnages merveilleux, invraisemblables, surnaturels, loppos

    total du rel. Ce nest qu partir de la Renaissance que ces histoires

    extraordinaires sont retranscrites par crit.

    Toutefois, les tudes effectues sur la structure de ces rcits montrent

    qu'elle s'appuie sur un canevas incontournable que les apprenants pourront

    apprendre reprer dans les diffrents contes que vous leur prsenterez : une

    situation initiale ngative, une situation finale en gnral positive, l'une relie

    l'autre par une action centrale ouverte par un lment perturbateur

    11SORIANO Marc, Guide de littrature pour la jeunesse, Flammarion, 1975.p 96. 12 ESCARPIT, Denise, Littrature d'enfance et de jeunesse, P.U.F., Paris, 1981, p.38.

    16

  • (dclenchement de l'histoire) suivi par une srie de pripties (preuves) pour

    atteindre le rsultat espr (clture).

    Les contes comportent galement des lments (espace et temps, objets

    magiques, preuves, bestiaires, morale, etc.) et des lments linguistiques

    (formules introductives, emploi de l'indfini, temps du pass, actes de parole,

    refrains et formules magiques) qui forment une grille d'analyse pour tous les

    contes.

    I.2 LES FONCTIONS DU CONTE La littrature orale remplit de nombreuses fonctions dans la socit :

    initiation, ducation, distraction... Le conte, est plus particulirement le miroir

    de la socit, il souligne les mentalits, rvle les croyances et valorise certaines

    conduites. Les spcialistes exposent plusieurs fonctions dues grce ses

    vritables cours dducation morale, sociale, intellectuelle .Pour lintrt de

    notre recherche, nous aborderons dans ce qui suit trois fonctions dun point de

    vue didactique :

    I.2.1. LA FONCTION PEDAGOGIQUE Les contes vhiculent un savoir qui se transmet de gnration en

    gnration. Dans certaines socits africaines, on ne communique aucun lment

    de connaissance un enfant avant de lui avoir raconter un conte ou lui poser une

    devinette ; ses ractions et aux questions qu'il pose, nous jugeons s'il a le

    niveau d'intelligence et de curiosit suffisante pour recevoir un enseignement.

    Grce au conte, les apprenants apprennent la concentration, travaillent

    leur mmoire, leur imaginaire et se familiarisent avec la langue franaise, son

    vocabulaire, ses tournures de phrases Autre aspect souvent mconnu, ces

    histoires aident lenfant mettre de lordre dans ce quil ressent ou peroit.

    17

    http://www.apple-paille.com/formulettes/formulettesaccueilnew.htm

  • Le bien, le mal, lamour, la haine, la mort, la vie, lindividu et la famille, le

    conte apprend aux enfants faire la part des choses.

    En effet, selon louvrage le conte au service de la langue : le conte

    a de nombreuses vertus pdagogiques. Il contribue dvelopper les facults

    d'coute active, de concentration, de mmorisation ; les capacits d'expression

    orale travers l'appropriation des structures de la langue 13. De ce fait, le

    conte joue un rle primordial dans lenseignement-apprentissage. Il facilite

    Le passage une oralit efficace. Nous comprenons, alors, que l'apport majeur

    et premier du conte la pdagogie est lappropriation de la langue orale.

    I.2.2. La fonction psychologique Le conte a un statut psychologique trs particulier comme le montre

    Vladimir Propp dans son ouvrage (Les racines historiques des contes

    merveilleux) il faut rechercher les racines des contes merveilleux les plus

    anciens dans les rites dinitiation en usage dans les socits primitives 14 . De

    ce fait, le conte ne laisse personne indiffrent, exerce une telle emprise sur les

    enfants et veille ce point leur imaginaire. Il leur permet de trouver des

    solutions leur propre difficult grandir et vivre heureux.

    Cette fonction psychologique s'exerce au niveau de linconscient, les

    contes posent en effet, sous forme d'images symboliques dont le systme est

    propre chaque culture, les problmes inconscients auxquels sont confronts les

    individus et qui touchent aux rapports des membres du groupe entre eux :

    relations l'intrieur de la famille, entre les sexes, conflits de gnrations.

    13 POPET, Anne. ROQUES, Evelyne, Op.cit , p. 56. 14 Vladimir Propp, Les racines historiques des contes merveilleux, Bibliothques des sciences

    humaines, Gallimard, 1983, p.45.

    18

  • Par le biais des contes, les enfants tentent aussi, leur manire, de

    proposer des solutions leurs problmes, par la dramatisation des fantasmes, ils

    aident certainement les surmonter et jouent donc un rle important dans la

    formation de la personnalit .

    I.2.3. LA FONCTION INTERCULTURELLE

    Linterculturel dans lenseignement des langues a occup lesprit pendant

    des annes. Le terme interculturel fait son apparition en France en 1975 dans

    le cadre scolaire 15.Il tait un besoin vital pour le bon fonctionnement du

    systme ducatif franais en raison des vagues dimmigrations dans la deuxime

    moiti du vingtime sicle.

    Par ailleurs, cette ide est dveloppe par F. Clment et A. Girardin sil

    est important de connatre et de respecter leur culture tout en continuant, bien

    videmment, les ouvrir la ntre, en vitant de les y enfermer , il est

    primordial daider les enfants issus de limmigration, par tous les moyens,

    progresser dans la connaissance et la matrise du franais, langue scolaire,

    indispensable tout colier. 16

    En effet, ltude des contes est un moyen de mettre en vidence les points

    communs et les divergences entre les cultures dorigine et la culture de lcole.

    15 ABDELLAH.Pretceille, M., Lducation interculturelle, PUF, Paris, 1999, p.44. 16 CLEMENT. Francine, GIRARDIN. Andre, Enseigner aux lves issus de limmigration, Paris, Nathan pdagogie, 1997, p 45 .

    19

  • De plus, le conte qui vhicule un patrimoine culturel considrable peut tre

    utilis dans des quartiers dducation prioritaire des fins dpassant le cadre de

    la matrise de la langue et visant, grce linterculturalit, lintgration scolaire

    et sociale des enfants en difficult. Nous ajoutons : une histoire humaine est

    toujours un rcit : la parole de quelquun lui-mme et dautre 17

    On peut rsumer, que le conte a permis dinstaurer dans la classe un

    climat de travail qui a contribu faciliter les apprentissages, tout en

    enrichissant lunivers culturel des lves et a engendr des relations de

    confiance entre enseignants et apprenants, lment important dans une classe

    juge difficile.

    I.3. LES ENJEUX DU CONTE A LECOLE

    Le conte permet une ouverture sur plusieurs disciplines autres que

    lapprentissage des langues. De plus, ltude de contes de diverses origines a

    favoris laspect intertextuel et laspect interculturel, face un public de

    multiples cultures. De ce fait, ils jouent des rles majeurs dun point de vue

    didactique : apprenant, enseignant et ducation en gnral :

    I.3.1 SUR LAPPRENANT

    A ce stade on cite la psychanalyse des contes de fes de

    Bettelheim, " les contes de fes ont pour caractristique de poser des problmes

    existentiels en termes brefs et prcis "18 et " tout en divertissant lenfant, il

    17 Claude Lagarde, Pour une pdagogie de la parole: de la culture l'thique, ESF Editeur, paris, collection Pdagogies, 1995, p 23. 18 BETTELHEIM, Bruno, Op.cit, p .38

    20

  • lclaire sur lui-mme et favorise le dveloppement de sa personnalit "19.Alors,

    le conte veille la curiosit de lapprenant en stimulant son imagination, ce qui

    en fait un outil pdagogique intressant.

    Les relations affectives que lenfant tablit avec des tres imaginaires le

    Captivent. Ainsi que, la rencontre avec le conte demeure toujours source de joie,

    elle donne lapprenant le got de lire et le rend capable de partager ses

    motions de lecteur Pour les enfants, le conte sassimile la dcouverte et

    laventure 20, souligne Agns Chavanon, conteuse et prsidente de lAntenne

    mobile daction culturelle.

    Les contes, alors, sont des supports d'une grande richesse pdagogique,

    sils favorisent le dveloppement des comptences langagires et linguistiques

    des apprenants, sensibilisent les jeunes et moins jeunes au "plaisir de l'histoire",

    ils offrent aussi des clefs pour mieux apprhender le monde.

    I.3.2 SUR LENSEIGNANT

    Aujourdhui lutilisation du conte devient trs utile dans la situation de

    lenseignement apprentissage des langues trangres, les apprenants ont

    toujours apprcient les contes, pour lenseignant, le conte est un support

    pdagogique indniable 21 . A ce stade, le dfi que rvle la pratique des contes

    sur lenseignant sera donc de faire participer lapprenant dans une situation de

    communication dtermine. Dans cette situation lapprenant pourra sapproprier

    un discours.

    Lenseignant oriente lapprenant se sentir la diffrence importante entre

    la communication orale et la communication crite. De plus, les contes lus

    19 Ibid. p 121. 20 www.bebezine.fr/les-bienfaits-du-conte-4-1-7-11428-v.html 21 www.roland.kara.chez-alice.fr/cw/contes.htm

    21

  • antrieurement avec lenseignant servent de supports pour ltude de

    (vocabulaire, grammaire, phontique et la civilisation trangre).

    De mme , le conte aidera lenseignant prparer des exercices ou des

    activits langagires varies ,o les apprenants seront obligs parler la langue

    cible. Par lintermdiaire de ce genre narratif, quatre comptences seront

    utilises dune manire efficace (comprhension orale et crite, expression orale

    et crite).

    I.3.3 SUR LEDUCATION

    En se basant sur le nouveau dictionnaire de pdagogie et dinstruction qui

    souligne que Lducation est laction exerce par les gnration adultes sur

    celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale. Elle a pour objet de

    susciter et de dvelopper chez lenfant un certains nombres dtats physique,

    intellectuels et montaux. 22 Il rsulte de la dfinition qui prcde que

    lducation consiste suivre tout un systme dides et des valeurs.

    De ce fait, Le conte est primordial dans lducation de lenfant. En effet,

    lenfant sidentifie dans la plupart des cas au hro de lhistoire quelque soit sa

    reprsentation. Cette identification de lenfant est rendu plus facile, par le fait

    que le hros du conte ne porte pas de prnom rel, mais il joue, dans la plupart

    des temps, des rles positifs qui pourraient construire une certaine moralit chez

    les enfants.

    Une utilisation du conte lcole vise faire prendre conscience aux

    apprenants en difficults de leurs potentialits cratrices. Pour Malherbe le

    conte modifie lattitude des lves grce quatre effets : les effets de prise de

    paroles, de projection, dinsertion dinstruction et de valorisation. 23.Cest--

    22 Nouveau dictionnaire de pdagogie et dinstruction primaire.f.buisson.op.cit.p.532. 23 Malherbe, Gonzague, Du silence la cration de contes," Cahiers pdagogiques n309, dcembre 1992, P. 32-33.

    22

  • dire La dimension ducative des contes sexprime dans lapprentissage du

    vivre ensemble 24

    Alors, le travail sur le conte aide les apprenants comprendre les rituels

    des diffrentes cultures. Il contribue construire la culture commune scolaire

    indispensable tous les apprenants afin dentrer dans les apprentissages et les

    former sur le plan affectif et intellectuel. I.4. LES TEMPS NARRATIFS DU CONTE :

    Le conte est un rcit qui sorganise en plusieurs tapes Un conte

    prsente un dbut, un droulement et une fin. Pour signaler cette progression

    temporelle, le narrateur recours des indicateurs qui marquent la

    chronologie 25. Ces indicateurs appartiennent diverses catgories des:

    - Adverbes : tout coup, maintenant, puis, soudain

    - Marques chronologiques : trois jours plus tard, le lendemain, peu aprs,

    six ans aprs.

    Gnralement le rcit se fait au pass. Alternant les deux temps principaux :

    imparfait et passer simple.

    ces temps simples sajoutent des temps composs tels que, le pass

    antrieur qui exprime une action acheve et envisage celle-ci dans sa

    ponctualit. Ce temps fait parti essentiellement de la langue crite. Sil est en

    prsence avec le passer simple, il exprime lantriorit.

    Pour le plus-que-parfait, il exprime une action acheve mais envisage

    dans sa dure , comme il marque lantriorit sil est en relation avec limparfait

    ou le pass simple.

    24 Site CONTE SOUDANAIS http://membres.lycos.fr/contesouda 25BLANC-RAVOTTO, Mireille, Lexpression crite et lexpression orale en franais,

    ellipses, Paris, 2005.p.76

    23

  • Au cours dun rcit au pass, nous pouvons parfois utiliser le prsent,

    cest ce que nous appelons le prsent de la narration qui offre de la vie au rcit et

    actualise laction.

    Le pass compos pourrait galement tre employ dans une narration, le

    temps sera alors plus simple, plus proche de la langue orale ; il se succde

    souvent avec le prsent.

    Nous pouvons enfin opter pour un rcit globalement fait au prsent. Le

    cas est rare dans les romans traditionnels, mais plus frquents chez les

    romanciers du XXme sicle.

    I.5.LA STRUCTURE DU CONTE : En sinspirant des travaux de Propp, Paul riceour, Greimas et surtout

    Todorov dans son ouvrage, Quest ce que le structuralisme, Propp qui s'attache

    dresser la morphologie du conte, c'est--dire l'tude des formes et

    l'tablissement des lois qui (en) rgissent la structure 26, car la structure

    narrative est gnralement considre comme cadre structural qui est la base

    de lordre et de la faon dans lesquels un rcit est prsent un lecteur, ou un

    auditeur.

    Elle peut dsigner aussi lorganisation dun texte comme la lgende, le

    conte, la fable, et le roman. Ces textes racontent une squence dvnement

    qui se rapporte une situation particulire et qui sachvent dans le temps.

    La structure narrative a plusieurs catgories secondaires permettant de

    classer linformation et de comprendre le texte. Selon Propp Il sagit de deux

    types de schma construisant celle-ci, le premier est le schma narratif , le

    second est le schma actantiel .

    26 TODOROV, Tzveton, Quest ce que le structuralisme, Tome II, Potique, Ed de Seuil, Paris, 1968, p.54.

    24

  • I.5.1.LE SCHEMA NARRATIF : Grce nos multiples lectures douvrages et darticles spcialiss, nous

    sommes inspirs de travaux de TODOROV, Tzveton, o la squence narrative

    se forme de cinq tapes et lhistoire dans son ordre chronologique, part du

    principe que dans une histoire un /des personnage(s) cherche (nt) rsoudre

    une difficult, un manque, une portion de rcit qui peut tre analyse travers

    ce schma 27.

    A. LA SITUATION INITIALE :

    Cette situation du texte est le cadre de lhistoire,cest larriere plan ,elle

    fait connatre les circonstances, les personnages, les lieux au lecteur :

    gnralement les personnages sont prsents comme vivant dans une certaine

    stabilit.

    B. UN ELEMENT MODIFICATEUR OU PERTURBATEUR :

    Il provoque une coupure de lquilibre et met en mouvement les actions.

    Cest dans cette partie du texte que dmarre rellement le rcit.

    C. UNE SERIE DACTIONS (LES PERIPETIES) :

    Les personnages tentent de trouver un nouvel quilibre pour vaincre les

    difficults rencontres, provoques par llment modificateur.

    D. LA RESOLUTION :

    Les actions entreprises un nouvel vnement, produisent un rsultat de

    stabilisation.

    E. LA SITUATION FINALE :

    Elle prsente une nouvelle stabilit diffrente de stabilit initiale ; au

    niveau de rcits structure circulaire, la situation finale est un retour la

    situation initiale.

    27 Http//: www. Fifracol.perso.sfr.fr/Go/Synth/Schmas.htm.com consult le: 08/03/2011 10h: 20

    25

  • En sommes, le rcit est structur comme un itinraire dun tat un autre

    par transformation comme souligne T. Todorov : Un rcit idal comme par

    situation stable quune force quelconque vient perturbe. Il en rsulte un tat de

    dsquilibre, par laction dune force dirige en sens inverse. Lquilibre est

    rtabli ; le second quilibre est bien semblable au premier, mais les deux ne

    sont jamais identiques. Il y a par consquent deux types dpisodes dans un

    rcit, ceux qui dcrivent un tat (dquilibre et de dsquilibre), et ceux qui

    dcrivent le passage dun tat un autre .28

    I.5.2. LE SCHEMA ACTANTIEL : Le schma actantiel rassemble l'ensemble des rles (les actants) et des relations qui ont pour fonction la narration d'un rcit, par acte. Il a t labor

    par le smioticien Algirdas Julien Greimas en 1917.

    Le schma narratif pourrait tre complt par la mise jour du schma

    actantiel, ce dernier ne suit pas lhistoire dans lordre chronologique, il

    sintresse aux forces prsentes dans le conte, c'est--dire essentiellement ce

    qui aide, contrarie, et pousse les personnages principaux dans leurs actions.

    Nous distinguons six ensembles de forces, chacun de ceux-ci ne contient

    pas, ou contient un ou plusieurs lments. Ces lments sont souvent les

    personnages, mais peuvent tre aussi des ides poussent quelquun agir, ou des

    sentiments.

    En se basant sur les travaux de Greimas, nous avons tabli cette figure

    schmatique afin de faciliter la comprhension de lorganisation logique du

    schma actantiel :

    28TODOROV, Tzveton, Op.cit , p.82

    26

  • 29 29 39http// :wwwecolejbrenier.fr/IMG/pdf/Structure_du_conte.pdf.consult le : 06/04/2013 22h : 00.

    27

  • Finalement, le conte est un outil pdagogique et didactique

    particulirement performant car il est ludique. Il permet l'apprentissage ou la

    matrise de la langue; l'initiation la lecture et la littrature; la dcouverte du

    patrimoine et de la tradition orale, l'exercice du plurilinguisme et du

    pluriculturalisme; l'veil pour la citoyennet; le dveloppement de l'imaginaire,

    la connaissance de la vie quotidienne; le dveloppement de la fonction affective,

    de l'estime de soi en exploitant l'image de soi et le soi idal.

    Les diverses fonctions qu'il est possible d'attribuer aux contes de chaque

    culture font de ceux-ci un trsor inestimable, qui s'accrot jour aprs jour et que

    nous devons prserver en le vivifiant.

    Pour lenseignant, faire apprendre lapprenant lart de conter est

    difficile. Il demande une grande capacit d'adaptation, tout en suivant une

    dmarche pdagogique bien dfinit.

    28

  • Cest grce a la mise en place des mcanismes complexes que lenfant

    apprend parler peu a peu, quand le langage est acquis, il constitue un outil

    dexpression et de production, il va susciter une influence capitale en liaison

    avec la pense. Pour le jeune, apprendre parler, cest faire la dcouverte dun

    monde nouveau pour communiquer. Lenfant baigne dans le langage et, a

    lordinaire, tous ce qui est autour de lui linvite parler 1.

    Si lenfant cherche parler cest dabord par besoin de communication

    car celle-ci va saffiner de ses apprentissages. Considrant enfin la langue

    comme un instrument pratique de la communication. De ce fait, nous

    tenterons dans ce prsent chapitre danalyser et de prsenter certains aspects

    incontournables de la production orale.

    II.1. LA NOTION DE LORAL :

    Chez lhomme on peut dire que la langue orale repose sur une facult

    inne et instinctive, Saussure dfinit cette facult en lui attribuant une fonction :

    la fonction du langage, telle quelle se manifeste quand nous parlons, soit

    entirement naturellement, c'est--dire notre appareil vocale soit fait pour

    parler comme nos jambes pour marcher 2. O loral est un fait naturel inn

    assur par lappareil phonatoire.

    Loral est un acte naturel dfinit et interprt selon les disciplines o il

    apparait en Didactique des langues trangre comme la chaine parle que

    lon entend a travers ce quon dsigne comme une vritable crible phonologique

    3 . Cela dsigne que loral est un message produit par un enchainement de

    phonmes perus auditivement. Autrement dit, on se sert forcement de loral

    1DELACROIX, Henri, Lenfant et le langage, Electrique complet, Qubec, 2003, p.7 2 SAUSSURE, Ferdinand de, Cours de linguistique gnrale, ENA, Alger, 2004, p.47. 3 MARTINEZ, Pierre, La didactique des langues trangres, 4e dition que Sais-je , Paris,

    1996, p.62.

    30

  • pour communiquer, pour des fonctions vitales. De plus, en philosophie la

    langue est encore comparable a une feuille de papier : la pense est le recto et

    le son le verso 4.

    II.1.1. LORALITE :

    Nous allons tenter de dfinir le concept de loralit tout en le rapprochant

    de loral. En premier lieu, loralit est considre comme une mise en acte dun

    long processus psycho-socio-physio-linguistique accompagnant une

    rception et une mission, faisant usage dorgane vocaux et auditifs. En

    sappuyant sur la voix que tout individu a construite au cours de son

    apprentissage du langage. Le Dictionnaire de la littrature la dfinit comme :

    un mode de communication fond sur la parole et sans autre moyen de

    conservation que la mmoire individuelle 5.

    Toutefois, le phnomne de loralit qui consiste utiliser les proverbes,

    les nigmes, les formules magiques et les mythes qui sont des genres de la

    littrature orale qui peuvent sintgrer dans ceux appartenant la littrature

    crite.

    II.1.2. LART DE LA PAROLE ET LART ORATOIRE :

    A ce stade, Il nous parait intressant de nous rappeler de ces deux

    arts qui se rattachent au fur et mesure, la langue orale travers le temps. En

    premier lieu, dans la Grce antique V e S avant J-C, parait lart de la parole qui

    dsigne un talent de bien dire, dmouvoir ou de persuader 6 dont lorateur

    4 Saussure, Ferdinand De, Op.cit., p.35. 5 Dictionnaire du la littrature p.534. 6 BLANC-RAVOTTO, Mireille, Lexpression crite et lexpression orale en franais,

    ellipses, Paris, 2005, p.56

    31

  • celui qui maitrise lloquence 7 doit possder les rgles de la rhtorique, qui

    lui permettent dorganiser les arguments du discours et de savoir manier ses

    passions afin dmouvoir son auditoire.

    Chez les Romains, lart oratoire parait comme un art de parler en public,

    cet art fait partie de la vie Rpublique Rome et il poursuit son extension

    jusqu' nos jours prenant toujours le sens de parler de manire claire et

    expressive.

    Cest grce ce rattachement au langue parle travers le temps que

    lart oratoire prouve son succs pdagogique dans lenseignement-apprentissage

    des langues trangres.

    II.1.3. LA COMPLEXITE DE LORAL :

    Notre ide maitresse dans ce chapitre est de dresser le plan gnral de

    lexpression orale, de ce fait il nous semble important de mettre la lumire sur

    la complexit de loral, suggrant que la comptence langagire ; la maitrise

    acquis dun systme de rgles sur des units 8 ; est double :

    Dabord, elle se rduit sur une comptence linguistique qui exige des

    connaissances phonologiques, morphologiques, et syntaxiques, afin de produire

    une expression, cette dernire est la manifestation de la pense. Elle concerne,

    un mot, une locution ou une phrase la phrase apparait comme une unit de

    composition syntaxique situe a la frontire des deux domaines : elle relve de

    la langue dans sa dimension syntaxique et de la parole dans sa dimension

    discursive 9 .

    7 Dictionnaire du littraire, p.535 8 Dictionnaire de la lexicologie, p.69 9 ADAM, Jean Michelle, linguistique textuelle, Armand Colin, Paris, 2005, p.73

    32

  • Ensuite, sajoute la comptence communicationnelle qui se rsume sur

    les rgles discursives, psychologiques et situationnelle qui rgissent la prise de

    la parole en fonction du contexte.

    II.2. LINSTANCE COMMUNICATIVE :

    A ce stade et daprs ce que nous avons dj soulign comme

    comptences, nous pourrons parler de linstance communicative partant de

    lide que la fonction majeure du langage est sa fonction de communication,

    ceci est affirm par Andr Martinez comme le suivant la fonction essentielle

    de cet instrument quest une langue est celle de communication 10 cette

    dernire est considre comme lune des caractristiques de lespce humaine

    qui rside dans sa facult inne de communiquer.

    En se rapportant au Dictionnaire des sciences du langage la

    communication est frquemment dfinit en linguistique comme un vnement du

    langage par lequel un message est transmis par un metteur un rcepteur 11

    c'est--dire que la communication est grave dans un contexte qui implique un

    lieu et une instance, vis--vis une situation et un vnement donn.

    Dans louvrage communiquer pour vivre lauteur nous offre un

    autre constat un communiquant est surtout un passeur dmotion de libert de

    rires et de larmes, un transmetteur dinterrogations 12 . Nous constatons donc

    que la communication cherche faire passer une information et obtenir une

    influence pour susciter lautre agir selon sa volont pour sexprimer. Alors tout

    10 MARTINET, Andr, Elment de la linguistique gnrale, Armand Colin, Paris,

    1998, p.9 11 Dictionnaire de science du langage, p.61 12 SALOME, Jacques, Communiquer pour vivre, Albin Colin, Paris, 1996, p.67

    33

  • cela nous permet de voir clairement limportance de la langue orale dans la

    communication verbale.

    II.3. LA PRODUCTION ORALE:

    Nous considrons lacquisition du langage comme un aspect primordial

    du dveloppement de la cognition humaine caractris par le processus de

    perception-production du langage.

    Dans lacte de communication, que se soit oral ou crit, il comprend

    selon R.Jakobson13lmetteur qui renvoie un message au rcepteur. Pour tre

    compris, le message requiert un contexte linguistique ou une situation

    extralinguistique laquelle il renvoie, et un code (une langue commune entre le

    destinataire et le destinateur).le message requiert un contact, un canal physique

    et une psychologique entre le locuteur et lauditeur. La communication orale,

    cet change dinformation quon peut appeler le message, ncessite la prsence

    dau moins deux interlocuteurs, dont lun est locuteur et lautre est

    rcepteur 14 Il sagit donc, dun change dinformations entre deux

    interlocuteurs.

    Pour lenfant, ce processus commence ds la fin de sa vie ftale au

    cours de laquelle lenfant peroit la parole des autres. A propos de ce sujet,

    beaucoup de recherches montrent que lexprience sensorielle peut modifier les

    rponses comportementales a des stimulations auditives ou chimio-

    sensorielles .Cest pourquoi, nous avions t entrain constater quil existe

    trois tapes possibles de productions orales :

    13 BAYLON Christian, FABRE Paul, Initiation la linguistique, ARMAND COLIN, Paris,

    2005, p.32. 14 El KORSO, KAMEL, Communication orale et crite, dition dar el Gharb, Oran, 2002,

    p.11.

    34

  • II.3.1. LECOUTE :

    Il est vident de mettre en lumire lcoute parfois le mot ecoute

    exprime lattente un peu magique dun changement 15ou la perception au

    dbut de toute rflexion orale loral ce nest pas seulement le temps de parole

    des lves cest aussi lcoute, les attitudes du corps et la gestuelle 16.

    Nous se rapportons Monique LEBRE PEYTARD dans son ouvrage

    situation doral o elle a dit On mne llve couter pour reprer ;

    identifier ; ou rflchir 17, nous comprenons que cette activit fait appel a des

    mcanismes mentaux et cognitifs chez llve. En effet savoir couter, cest

    entendre le sens plus que les mots .cest un art fait de vigilance et

    douverture 18. Nous dirons alors, que lcoute est le premier pat vers la

    comprhension. cest pourquoi au moment ou lenseignant raconte une histoire

    ou un conte, nous remarquons gnralement un silence qui prcde toujours

    lacte de raconter.

    Nous apprenons, alors, parler en coutant et en imitant les personnes

    qui nous entourent, cela explique que lou concerne simultanment cet

    apprentissage et se met au service de la voix qui tente de produire les sons,

    impliquant certainement une mobilisation corporelle. Tout cela sera rduit la

    phrase suivante le corps qui coute, le corps qui produit 19

    15 SCHRODINGER, Bernard. LESIEUR, Josette, Apprendre aux lve :quel espaces

    dcoute, CRDP dalsace,1999,p.9. 16 Boissinot, Alain, La place de loral dans les enseignements : de lcole primaire au lyce.

    N99-023.1999 17 LEBRE-PEYTARD, Monique, Situation doral, CLE International, Paris, 1990, p.32. 18 SALOME, Jacques, Op.Cit, p.20 19 WWW, LEBRETON, Michel, A propos de la tradition orale .27 /03/2011-1952

    35

  • II.3.2. LA COMPREHENSION :

    En linguistique, la comprhension orale est une suite doprations par

    lesquelles linterlocuteur parvient donner une signification aux noncs

    entendus, donc pour comprendre un message oral, lauditeur doit avoir des

    connaissances linguistiques, sociolinguistiques et socioculturelles.

    Alors, la comprhension de loral est un rel progrs qui construit le lien

    entre le systme sensoriel auditif et la facult discursive il sagira ..De

    prendre en considration le fait que la relation entre le langage et les langues

    est un objet qui fonctionne la fois en comprhension et en extension 20.elle

    nous mne donc, faire une rflexion sur le sens de la parole pour pouvoir

    rpondre a une situation donne.

    II.3.3. LEXPRESSION ORALE :

    Lexpression orale ce qui fait ou transmet par la voix 21 , cest certes un outil de communication, mais cest aussi, en contexte scolaire

    particulirement, un outil de pense et dapprentissage, et, plus

    fondamentalement, un vecteur daffirmation de soi. Par lacte de la production,

    lapprenant sintgre activement dans son apprentissage. Plus

    fondamentalement, la communication orale permet lapprenant de se produire,

    de se construire comme sujet parlant et de se dire comme personne.

    Sexprimer cest dire, transmettre changer et expliquer oralement

    quelque chose quelquun. Cest faire part de ses intentions et ses projets

    quelquun. Cest une habilet servant communiquer oralement

    20 CULIOLI, Antoine, Pour une linguistique de lnonciation, Opration et interprtation,

    Ophrys, 1990, p.55. 21 http://.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/oral consult le 15/06/2013 13.20

    36

    http://.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/oral%20consult%C3%A9%20le%2015/06/2013

  • Lexpression orale dsigne la production, lacte de parler de produire

    des noncs qui portent un sens et une forme 22.En outre, elle est une

    comptence que les apprenants acquirent progressivement, il sagit donc, dun

    rapport interactif entre un locuteur et un interlocuteur, qui fait appel galement

    la capacit de comprendre lautre.

    II.4. LES CARACTERISTIQUES DE LORAL SPONTANE :

    Loral spontan est dfinit par plusieurs concepts, titre dexemple,

    nous sitons louvrage le franais populaire de GUIRAUD Pierre o il est

    remplac par le terme de loral spontan par populaire 23, de mme Blanche

    le dfinit par familier ou non standard. Citant ainsi, Jean louis Calvet c'est--dire

    en renvoyant de manire implicite particulier de la parole.

    Selon Jean Louis Calvet pour lui le style oral spontan, constitue donc

    une littrature orale faite de refrains, de proverbes et de rythmisation 24. Cest

    lorsque le locuteur parle, il devise la suite de ses paroles en segments de

    discours car la prosodie de la parole spontan est compos dunits qui marquent

    les groupements prosodiques de discours par des moyens qui sont considrs

    comme dispositif pragmatique, destin le rendre plus intelligible pour

    lauditeur.

    En sinspirant le tableau1 tablit par Lon Pierre. le terme trait a trois

    grands types de matriaux phonostylistique (prosodiques paralinguistiques et

    extralinguistiques :

    22 DARMAWANGSA Dante, aperu de la problmatique dans lacquisition de comptence de la production orale, disponible sur http://file.upi.edu/di rektori/fpbs /jur._pend._bahasa_dans_l%92acquisition_de_com%92tence_de_la_production_orale.pdf,consulte 28/05/2013 11:05. 23 GUIRAUD,Pierre, le franais populaire , Paris, PUF, Que sais je ?, 1965, p 54. 24 CALVET, Louis-Jean, La tradition orale, PUF, Paris, 1984, p.28.

    37

    http://file.upi.edu/DI%20REKTORI/FPBS%20/JUR._PEND._BAHASA_DANS_L%92ACQUISITION_DE_COM%92TENCE_DE_LA_PRODUCTION_ORALE.PDF,CONSULTEhttp://file.upi.edu/DI%20REKTORI/FPBS%20/JUR._PEND._BAHASA_DANS_L%92ACQUISITION_DE_COM%92TENCE_DE_LA_PRODUCTION_ORALE.PDF,CONSULTEhttp://file.upi.edu/DI%20REKTORI/FPBS%20/JUR._PEND._BAHASA_DANS_L%92ACQUISITION_DE_COM%92TENCE_DE_LA_PRODUCTION_ORALE.PDF,CONSULTEhttp://file.upi.edu/DI%20REKTORI/FPBS%20/JUR._PEND._BAHASA_DANS_L%92ACQUISITION_DE_COM%92TENCE_DE_LA_PRODUCTION_ORALE.PDF,CONSULTE

  • prosodique paralinguistique Extralinguistique

    Accentuation

    intonation

    sonorit Articulation

    vocalisation

    Rires, larmes,

    soupirs, toux, etc.

    Tableau n I.1 : Tableau des caractristiques de loral spontan.

    II.5. RACONTER COMME UN FAIT ORAL :

    Selon le dictionnaire Analogique, raconter est faire le rcit de choses

    vraies ou imaginaires 25, cest, exprimer un rcit construit en expliquant, en

    dcrivant, en citant, en donnant une signification des faits, des enjeux, et des

    vnements.

    Lacte de raconter fait partie intgrale de la vie car on est riche dun

    tissu de parole ; on prend le temps de parler, de raconter, dtre

    ensemble.......on se raconte, on change nos expriences de vie. On tente de

    comprendre, de mettre distance, de rcuprer quelques tincelles de

    sagesse 26. Dun autre point de vue, Nous avons tous vcu des expriences

    exceptionnelles elles sont gravs dans notre mmoire, en les faisant revivre,

    elles peuvent influencer les autres. Vous devez revivre lvnement pour en

    recrer latmosphre 27 . Ceci marque la ncessit et la vitalit du fait de

    raconter dans la vie de chaque individu.

    II.5. LE DISCOURS ORAL :

    Le discours oral, occupe une place primordiale dans lappropriation de

    loral qui se caractrise par les segments prosodiques et la nature improvise et

    spontan. De ce fait, Fantanier le dfinit, un discours non pas une suite, un

    25 Dictionnaire analogique p.235. 26 SALOME, Jacques, Op.Cit, p.87. 27CARNEGIE, Dale, Comment parler en public, hachette, Paris, 1990, p.114.

    38

  • enchainement de phrases ou de priodes. Sur un mme sujet, mais une phrase

    ou une priode exprimant une pense 28.

    Dpres ce qui a t dj signaler comme dfinition du discours, il sagit,

    alors plusieurs types discursifs qui ont un objectif ultime, cest faire partager une

    croyance dans le but dinduire certains comportements (rver, rire, raconter,

    pleurer, sindigner se rvolter et agir dans le monde).

    J. M. Adam29 retient cinq types de structures squentielles : narratif, descriptif,

    argumentatif, dialogual et explicatif.. Le discours narratif est le discours le

    plus utilis dans les manuels scolaires destins l'enseignement de la langue

    maternelle et dans la littrature enfantine. En effet, lenseignement des langues

    peut dvelopper, chez llve, par le biais du conte autant que genre narratif,

    plus ou moins oral, plusieurs comptences langagires, transversales et

    culturelles.

    II.7. LES ETAPES PEDAGOGIQUES DU CONTE ORAL :

    Nous pensons que la pratique orale, par le biais du conte en classe du FLE, dveloppe chez lapprenant, plusieurs comptences langagires culturelles

    comportementales et sociales ..

    Dailleurs, en sens pdagogique, le conte doit tre exploiter selon une

    dmarche pdagogique structure en quatre tapes :

    28 FONTANIER, Pierre, Les figures du discours, Flamonaraison, Paris 1964, p.279. 29 ADAM , Jean-Michel,op.cit, p.56.

    39

  • II.7.1. APPRENDRE A ECOUTEER

    La narration s'inscrit dans une dure. Selon N Balmont on peut dire que

    pour bien recevoir un conte il faut avoir le temps 30. Cette notion est trs nette

    dans le dispositif d'nonciation que met en place Shhrazade dans les Mille et

    une nuits. L'auditeur doit baisser la vigilance et la censure dont il fait usage

    dans les activits ordinaires.

    Il convient de mettre en place les conditions matrielles favorables une

    bonne coute mais aussi les rgles de civilit respecter. Par exemple,

    l'interdiction d'interrompre le conteur. Cette rgle peut s'accompagner de la

    possibilit de rpondre un conte par un autre conte..

    Par le biais de l'coute de nombreux contes ainsi que des versions

    diffrentes d'un mme conte, les apprenants constituent pour eux-mmes un

    stock de thmes, de motifs et de structures.

    II.7.2. COMPRENDRE ET MEMORISER :

    Le titre du conte, le thme dvelopp, les motifs spcifiques et leur

    enchanement qui constituent le schma narratif, l'identification du hros, et des

    personnages du conte (adversaires, auxiliaires notamment), les lieux o se

    droule le conte, les preuves subies par le hros.

    II.7.3. ANALYSE DU SCHEMA NARRATIF :

    Dabord dans une phase d'changes au sein de la classe les apprenants

    reprent la situation initiale et la situation finale, ils identifient les pisodes du

    rcit, ils comprennent l'action du hros.

    30 BRUNNER,JERORI , Pourqoui nous racontons des histoires ?,Retz, Bruxelles, 2002,

    p.54.

    40

  • Au cours de cette phase lenseignant explique les mots incompris, il

    procde toutes les explications ncessaires.

    La seconde phase consiste en la reprsentation graphique de l'itinraire du

    hros .Il met en vidence les pisodes du conte et leur enchanement logique. Il

    est un support indispensable pour apprendre raconter.

    II.7.4. PRATIQUER L'ANALYSE LINGUISTIQUE DU RECIT :

    La forme ternaire permet de s'intresser aux formulettes, nigmes ou

    devinettes qui ponctuent le rcit. Elles sont faciles mmoriser et relvent de la

    fonction potique du conte. Leur apprentissage installe une sorte de ligne

    mlodique qui soutient la mmoire au moment de la mise en mots du conte. Il

    sagit donc de retenir que ce sont ces trois phases qui permettent aux apprenants

    de comprendre, de verbaliser et de mmoriser.

    Enfin, Conter, raconter n'est pas lire voix haute, mais vritablement

    s'approprier un texte lu ou entendu, le faire sien. C'est une cration .A ce

    propos, nous pouvons conclure ce chapitre, en citant le rle que joue loral dans

    la narration dpend dune vritable situation dapprentissage en franais

    reprsentant un support de multiples activits, elle constitue un mode

    dacquisition qui exige de lapprenant quil coute, quil visualise, quil

    imagine. Elle pourrait tre aussi loccasion dinitier llve lart de conter, une

    prise en charge pour le conteur et lauditeur de partager tout naturellement une

    exprience et de se comprendre mutuellement titre de la matrise de

    nombreuses comptences communicative.

    41

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE.

    La thorie nourrit la pratique, mais la pratique vient corriger la thorie

    . A ce propos et dans lintrt datteindre les objectifs de notre

    exprimentation, nous avons estim que celle-ci se concentrera essentiellement

    sur ce qui se fait sur le terrain cest -dire lintrieur dune classe de langue.

    Nous avons pens exploiter un point problmatique : lamlioration de loral/

    production narrative des apprenants en prenant le conte comme support

    pdagogique.

    Notre travail consiste, partir d'une srie de cours, amener les

    apprenants reprer certains traits narratifs pour ensuite les verbaliser

    oralement. Ce qui leur permettrait notre sens, d'objectiver leur comptence

    orale et galement leur fera raliser un conte personnel.

    43

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.1. LA MISE EN ROUTE DE LEXPERIMENTATION

    Nous essayerons ici de mettre laccent sur la dfinition de l'objet de

    l'enqute. Nous tenterons par la suite de dcrire la faon la plus prcise qui soit,

    le terrain, la classe avec laquelle nous avons travaill sans oublier pour autant de

    faire rfrence la dmarche suivie. Finalement, nous serons appels, aprs la

    ralisation de l'enqute proprement dite, exploiter les rsultats obtenus.

    III.1.1. LA DESCRIPTION DU TERRAIN : Notre enqute a t mene dans le CEM Hassouni Ramdan nomm Al

    Gharbi 2 . Notre choix sest port sur cette cole car nous avions loccasion de

    faire un stage comme suppliante denseignement du Franais pendant quatre

    mois. Ceci nous a donn la chance de nous impliquer dans cette base ternaire

    relle et authentique denseignement Apprentissage .

    III.1.2. LA DESCRIPTION DU CORPUS : Notre choix s'est port uniquement sur des apprenants de 2e anne

    moyenne qui sont gs de 12 13 ans. Cette classe est compose de 40 lves

    qui ont des niveaux, des cultures et des dsirs diffrents.

    Donc, dans le souci d'assurer la comparabilit des rsultats, nous avons

    considr qu'il tait ncessaire que les apprenants soient d'un niveau

    htrogne. Pour ce fait, nous avons reparti les lves selon leur niveau, en 8

    groupes. Cette rpartition a t raliser en se basant sur les besoins des

    apprenants, que ce soit dans la production orale ou narrative du conte.

    44

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.1.3. LA DESCRIPTION DE LA DEMARCHE :

    Pour cerner lintrt de notre travail nous nous sommes penchs sur

    plusieurs fiches pdagogiques notamment celles qui concernent la pratique orale

    du conte en classe du franais. Pour pouvoir atteindre notre objectif autour le

    conte nous avons tablir un guide pdagogique contenant des squences

    didactique ralises sur des enjeux linguistiques et des enjeux culturels du

    contes sur les apprenants. Pour ce fait nous avons procd a dpartager notre

    enqute en trois parties ncessaires.

    Comme le conte constitue llment central de notre squence

    didactique, les tapes se regroupent, alors en trois temps : la planification et la

    prsentation du conte o nous avons opt une valuation diagnostique et dun

    pr-test.

    La ralisation dactivits pour comprendre et pour apprendre le conte et

    leurs constituants. De ce fait, nous allons raliser des squences didactiques

    base ternaire. En insistant sur la production narrative orale.

    Lintgration, cest--dire des activits de prolongement qui assurent la

    comprhension et la rtention des concepts et du vocabulaire qui assure une

    maitrise de conte. Enfin nous avons tabli une grille dvaluation travers

    laquelle nous analysons linfluence de ces fiches sur les productions narratives

    des lves, en analysant les rsultats obtenus.

    45

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.2. LA PHASE DE PLANIFICATION

    La planification de cette squence didactique comprenait les deux tapes

    suivantes : les objectifs langagiers du conte en classe de FLE et la mise en

    situation de ces objectifs.

    III.2.1. Les objectifs langagiers Pour les activits liees loral:

    1. Ecouter des histoires racontes ou lues par lenseignant.1

    2. Comprendre une histoire courte et simple raconte par lenseignant.

    3. Se familiariser avec la structure du conte,

    4. Lire de manire fluide et expressive un conte,

    5. Rpondre a quelques questions trs simples sur le conte cout ; guid

    par lenseignant ou par des images,

    6. Reformuler quelques lments du conte cout.

    7. Explorer du patrimoine culturel des contes.

    8. produire un conte oralement en utilisant les procds langagiers

    rencontrs lors des lectures.

    Pour les activits lies au conte :

    1. Apprendre les formules douverture. 2

    2. Apprendre les formules structurantes.

    3. Apprendre les formules de clture.

    4. Maitriser le vocabulaire merveilleux.

    5. Situer les lieux du conte.

    6. Connaitre le schma actantiel du conte.

    7. Distinguer les diffrents personnages.

    8. Faire le portait physique et moral des personnages.

    1 Voir annexe 1 2 Voir annexe 2

    46

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.2.2. SEANCE N 1 : PRES-TEST

    La DESCRIPTION DE LACTION : Nous avons mis en place une sance consacre un pr-test ralis auprs

    de tous les lves, il sagit de reproduire une courte histoire propose ou sur une

    exprience vcue, les vacances dt, un jour la plage, le premier jour a

    lcole. etc. .

    LA DEMARCHE CHOISIE : 2 heures sont la dure donne tous les lves pour raliser leurs productions

    orales.

    DEROULEMENT DE LACTION : a. Le thme : mettant la disposition des apprenants le conte du petit chaperon

    rouge3

    b. Le suivi du travail : le fait que les apprenants font une lecture silencieuse de

    lhistoire. Puis, une lecture magistrale par lenseignant.

    c. Lorganisation du travail : le fait que chaque apprenant reproduire sa faon

    le conte traite dont les apprenants ne pensent pas tablir un Plan de travail.

    BILAN DE PRE-TEST Dans lvaluation nous nous sommes intresss :

    * La langue

    * Lintonation

    * La prsence des connecteurs,

    * La cohrence,

    * Aux temps narratifs

    * A la structure narrative

    * Lattitudeasse.

    3 Voir annexe 1

    47

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE.

    Pour lvaluation du pr-test, nous tablissons cette grille dvaluation

    Nbr Elve

    Les critres de performance note globe

    observa

    langue

    Intonation

    attitude cohrence

    temps

    articula

    structure

    01 1 0 0 1 1 0.5 1 4.5 Rsultat partiel

    02 1 0 1 1 2 0 1 6 Rsultat partiel

    03 2 1 1 2 1 1 1 9 insuffisant

    04 1 1 1 1 2 0 0 6 Rsultat partiel

    05 2 0 0 2 1 1 1 7 Rsultat partiel

    06 2 1 1 1 1 1 1 8 insuffisant

    07 1 0 0 1 2 0.5 1 5.5 mauvais

    08

    3 1 1 2 1 1 2 11 moyen

    Moyenne

    des notes

    obtenues

    La moyenne = 8.12=43.25%

    48

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. BAREME :

    Langue 3 pts

    Attitude 1pts

    Structure du conte 3pts

    Intonation 3pts

    Articulateurs logiques 4pts

    Temps narrative 3pts

    Le vocabulaire merveilleux 3pts

    III.2.3. ANALYSES Aprs valuation, nous avons pu dgager ce qui suit :

    - 01 seul apprenant a pu tablir une production narrative assez cohrentes ;

    - 02 apprenants ont t capables demployer assez darticulateurs dans leurs

    histoires

    - 09 apprenants ne sont pas en mesure dimproviser ces productions oraux ;

    - la majorit des apprenants narrive pas utiliser un temps narratif

    - les 10 apprenants ne peuvent pas utiliser des gestes et des mimiques lors

    limprovisation orale

    - pour lintonation : tous les apprenants nont pas pu entendre ces prises par des

    hsitations.

    - la ponctuation orale chez l apprenants a t soit trop prolong, soit trop courte.

    - Les apprenants ne manquent pas dides et dimagination mais ils manquent,

    ils sexpriment toujours en utilisant le je .

    - Lintroduction se manifeste gnralement par la formule il tait une fois .

    - 10% des apprenants nutilisent pas le temps narratif.

    - 50% des apprenants ne savent mme pas la structure narrative.

    - 10% dveloppent un seul argument en prsentant plusieurs exemples,

    49

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. - 10% des apprenants ne possdent pas assez de bagage linguistique pour

    sexprimer.

    - 20% des apprenants argumentent que dcrivent ou narrent plutt.

    III.2.4 COMMENTAIRE :

    A la fin de ce pr-test, nous pensons que les apprenants doivent tre

    orients par des consignes claires, par exemple commencez vos rcits par il

    tait une fois ; employez le pass simple , ou leur expliquer la procdure

    quils doivent suivre pour raconter une telle histoire: leur ouvrir les pistes pour

    tablir une fin leurs contes. Il nous semble que les lves sont plus ports sur

    lexplicatif et largumentatif que sur le narratif et le descriptif

    Nanmoins, nous constatons quil y a des apprenants qui laissent, malgr

    quelques insuffisances, lombre de leur identit et le profil de leur personnalit

    00.5

    11.5

    22.5

    33.5

    44.5

    Srie 1

    Srie 2

    Srie 3

    50

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. sur leur crit. Dsormais, tous les apprenants ne montrent pas les mmes

    capacits.

    III.3.LA PHASE DE REALISATION:

    III.3.1.LE DEROULEMENT de lexprimentation : A ce stade , nous avons tenter de prsenter une srie de sances qui

    servent a faire maitriser aux apprenants certaines astuces et certaines pistes de la

    narration o nous allons dtailler des cours accompagns par des activits faire

    qui concernent les tapes ncessaires par la production dune telle ou telle

    histoire .

    III.3.1.1.SEANCES N2 : APPRENDRE AUX ELEVES A ECOUTER

    ET A IDENTIFIER UN CONTE :

    LOBJECTIF : bien couter un conte lu a haute voix Se familiariser avec les notions correspondant aux productions

    Narratives.

    DUREE : 2 heures (1 heure pour chaque sance).

    DEROULEMENT : Nous estimons que les apprenants doivent, pour le bon droulement de

    leur apprentissage, connatre les notions inhrentes la production des histoires.

    Cest pour cela quon a voulu tester en mme temps leur pralable connaissance

    propos de ces notions. Nous proposons une liste dexercices4, lactivit

    consiste reprer chaque signe des fameux contes ce quil dsigne. Dans le

    cas o les apprenants nont aucune connaissance pralable, cet exercice sera

    loccasion pour les apprenants dacqurir de nouvelles notions ainsi que leurs

    dfinitions respectives. Les apprenants sexercent trouver des rponses pour

    ensuite faire la correction ensemble. Enfin chaque apprenant value son travail

    seul.

    4Voir annexe 2 ,3,4

    51

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. COMMENTAIRE :

    Ces exercices5 a amen les apprenants rflchir sur lintrt de matriser

    certaines notions. Il leur permet galement de dcouvrir des mots nouveaux

    quils ne connaissaient pas auparavant ou des mots quils entendaient mais dont

    ils ignoraient jusque- l le sens. Au dbut de cet exercice, les lves se sont

    heurts des difficults vues leur mconnaissance de ces notions. Les seuls

    mots que les apprenants ont pu trouver sont : Aladin, Ali baba, blanche neige.

    Sur 17 mots, trois seulement ont t reconnus. Pendant la correction orale les

    apprenants commencent simpliquer en y voyant chaque fois plus claire. Ils

    essaient mme de deviner et de donner une rponse au hasard qui savrera

    parfois juste. Ils sy intressent de plus en plus, cest devenu presque un jeu, les

    apprenants samusent et sauto- valuent.

    III.3.1.2. SEANCE N 3 : Maitriser le vocabulaire merveilleux

    OBJECTIFS : couter pour bien reprer et identifier le vocabulaire du conte

    DUREE : 1 heure.

    DEROULEMENT : Nous invitons les lves lire, haute voix, une histoire de le petit chaperon

    rouge en veillant de lintrt en introduisant lide de celle-ci en rappelant des

    histoires lues ou coutes en classe ou en dehors de lcole. En faisant une

    premire lecture intgrale du lhistoire pour soutenir lattention des apprenants.

    Puis, ils relisent lextrait sans prise de notes. A la troisime lecture chacun deux

    repre les mots quil trouve difficile. Cette fois-ci chacun tour de rle lit une

    phrase en remplaant le ou les mots inconnus par le synonyme. Chaque

    apprenant reformule les ides importantes oralement et son travail est corrig.

    5 Annexe 5

    52

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. COMMENTAIRE :

    A partir du conte6 lu et les activits prpares, les apprenants se rendent

    finalement compte que les mots renferment des images et leur difficult vient de

    l. Ils savent maintenant que le mot na pas uniquement un sens littral mais

    peut comporter un autre sens qui dpend du contexte. Ils prennent conscience

    quils sont capables partir de relecture de comprendre un conte sans connatre

    tous les mots qui le composent, les ides une fois dceles les aident mieux se

    situer par rapport au conte cout.

    III.3.1.3. SEANCES N 4 ET 5: Connaitre les formules du conte

    1-apprendre les formules douvertures7

    2-apprendre les formules structurantes8

    3-apprendre les formules de cltures9

    OBJECTIFS : 1. Travailler sur les liens logiques

    2. Travailler sur les articulateurs de la narration

    3. Travailler sur les formules douverture et de clture dun rcit

    DUREE : 2 heures (1heure par sance)

    DEROULEMENT : Ayant une liste dexercices10 qui prsentent lutilisation des diffrents liens

    logiques qui peuvent situer le sens du conte par les expressions prcises. Les

    apprenants doivent enlever les liens logiques, souligner les ides

    Importantes, faire apparatre les diffrentes tapes du conte. Et finir par le

    rsumer facilement. .

    6 Annexe 1 7 Annexe 2 8 Annexe 3 9 Annexe 4 10 Annexe 5

    53

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. Afin de les orienter, nous demandons aux lves de remettre en ordre les extraits

    selon lordre de ces liens logiques .

    Par la suite, nous demandons aux apprenants de complter des situations

    narratives soit par des formules qui servent ouvrir ou fermer une telle ou telle

    squence.

    COMMENTAIRE : Les apprenants sont motivs par les exercices, ils leur semblent faciles

    pres avoir inform de certains articulateurs et formules des arguments valables

    et mmes quelques exemples. Des liens logiques sont prsents chez 75 % des

    lves tels que : car , parce que , en effet , premirement ,

    deuximement , avant tout . Par contre, chez 95% des apprenants, les

    marques de commencement et douverture sont frquemment prsents : les

    modalisateurs utiliss sont les mmes et reviennent chaque fois tels que :

    Il tait une fois finalement. Seulement 5 % des apprenants ont ajout : un

    jour il ya longtemps heureusement . Le systme dnonciation est

    particulirement caractris, chez la totalit des lves par la premire personne

    je , les phrases sont dclaratives et les verbes sont au prsent

    Intemporel.

    Cette activit a eu de bonnes rpercussions sur lattitude des apprenants et

    a fait remarquer un net progrs chez les apprenants par rapport aux prcdentes

    applications.

    54

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.3.1.4. Sance N6 : Dcouvrir la structure du conte

    LOBJECTIF : faire connaitre les diffrentes situations narratives. Connaitre la structure standard du conte

    DUREE : 2 heures Matriel : voir annexes 11

    DEROULEMENT Proposer les noncs en dsordre qui construisent un petit conte12 .ces

    diffrentes situations est marqus par des indicateurs et des formules les traits

    narratifs qui aident mieux se situer dans la description et dans la prsentation

    des diffrents vnements du conte.

    COMMENTAIRE :

    Les lves trouvent quelques obstacles reformuler, leur manire, les

    ides principales du rcit. . Ils prennent conscience quils sont capables partir

    de relecture de comprendre un conte sans connatre tous les mots qui le

    composent, les ides une fois dceles les aident mieux se situer par rapport au

    conte.

    III.4. FIN DE LEXPERIMENTATION

    III.4.1. LA PHASE DINTEGRATION

    Lintgration est le moment du retour sur les intentions dcoute et sur les

    objectifs, le rappel, les activits de prolongement et le transfert des

    connaissances langagires vises et appliques durant la phase de ralisation.

    11 Annexe 1.2.3 12 Annexe 5,activit 7

    55

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.4.2. SEANCE N 7 : POST-TEST :

    OBJECTIF: Produire un conte

    DESCRIPTION DE LACTION : Il sagit dune production orale que les apprenants auront raliser suite au thme propos : vous aves peur de

    quelque chose comment cest pass .

    DEMARCHE CHOISIE : 1 heure est la dure consacre ce test.

    REGARD SUR LACTION : 1. LE THEME : il parait tre accessible tous les apprenants. Le thme

    exprime une attitude que les enfants ont au cours de leur vive quotidienne, il

    relve du naturel. Les apprenants trouveront quoi dire.

    2. LE SUIVI DU TRAVAIL : le travail doit se concentrer essentiellement sur

    quelques critres tels : b.1. La prsentation et lexpression orale (larticulation,

    le volume, lattitude, la motivation) ; b.2. Le systme narratif (marques dindices

    temporels et spatiales, marques personnelles, contexte) ; b.3. Le

    Lexique(les a rticulateurs, les formules). Et b.4. La structure logique (stratgie

    narrative, le conte.)

    3. LORGANISATION DU TRAVAIL : le travail est individuel, nous

    remarquons les

    Diffrentes attitudes des lves envers le sujet. Nous coutons les productions

    orales pour les valuer.

    56

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.4.3. GRILLE DEVALUATION

    Pour lvaluation globale des activits dont a bnfici le groupe exprimental,

    nous avons not quil tait ncessaire dtablir une grille dvaluation pour ce

    groupe dont le projet didactique est : construire/ produire un conte.

    Nbr lve

    Les critres de performance note observa

    langue

    intonati

    attitude

    cohren

    temps

    articula

    structur

    01 2 1 1 1 2 3 3 13 A. Bien

    02 2 2 1 2 2 2 3 15 Bien

    03 3 3 0 1 1 3 2 13 A. Bien

    04 1 2 0 2 1 1 1 9 insuffisant

    05 1 1 2 3 3 3 3 16 Trs bien

    06 2 2 1 2 0.5 2 2 11.5 moyen

    07 1 1 1 3 2 3 3 14 bien

    08

    3 2 1 3 1 3 3 16 Trs bien

    Moyenne des notes obtenues ou performance en %

    La moyenne gnrale = 13,01=65.5%

    57

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. III.4.4. ANALYSE : Dans lensemble le niveau est apprciable. Deux apprenants parmi les

    10 ont encore besoin de remdier certains problmes tels

    que : -chercher plus les convenables pour sexprimer,

    -largir lventail de leur vocabulaire,

    -employer des connecteurs plus souvent,

    -faire attention la voix et lintonation

    -amliorer la prise de la parole

    Par contre, 8 des apprenants ont nettement progress.

    ** la reprsentation graphique des performances.

    III.4.5. COMMENTAIRE :

    Nous notons que les apprenants semblent traiter plus ou moins facilement

    ces deux exercices. Les apprenants progressent petit petit. Ils distinguent

    mieux la narration des autres genres ou les formules du connecteur ou la

    Bilan du performances narratives

    structure

    temps

    attitude

    langue

    articulateurs

    58

  • Chapitre III : la mise en pratique du conte en classe de FLE. situation initiale de la situation finale. Nous remarquons quil y a mme des

    apprenants qui progressent assez rapidement par rapport dautres.

    A la fin de ce chapitre, nous pouvons dire que cette exprimentation a

    dmontre le besoin dapprendre sexprimer suivant une dmarche

    systmatique, car la maitrise de loral par le biais du conte exige la connaissance

    dune structure et dun vocabulaire propre ce genre littraire et pdagogique

    la fois.

    De ce fait, nous remarquons que les apprenants ont besoin de sidentifier,

    de sexprimer o le conte met leurs disposition un outil riche dapprentissage.

    En offrant des prdispositions naturelles, sociales, familiales, culturelles, et

    environnementales.

    59

  • Introduction gnrale

  • Chapitre Le conte et son exploitation en classe de

    FLE

  • Chapitre I La place de loral en classe

    de FLE

  • Chapitre II La mise en pratique de conte en classe

    de FLE

  • Conclusion gnrale

  • REFERENCES

    BIBLIOGRAPHIQUES

  • ANNEXES

  • Annex n 1

    70

  • 71

  • 72

  • 73

  • 74

  • Annex n 2 Activit 1 : les formules douverture

    Le matriel : fiche n 1 Complte ces dbuts de conte par la formule douverture qui convient.

    - , un homme qui avait de belles maisons la ville et la campagne, de la vaisselle d'or et d'argent, des meubles en broderie, des carrosses dors. - ..., dans un royaume oubli de tous, vivait un roi juste et bon. -... ,un homme qui avait sept fils et pas de fille. Il aurait pourtant voulu en avoir une - ... , un roi qui aimait tant les habits, tableau 1

    Les formules douverture du conte

    II tait une fois En des temps trs anciens Jadis Autrefois Au temps o toutes les choses parlaient Il ya fort longtemps Dans l'heureux temps o Il y avait une fois En des temps trs lointains Nagure Ctait il ya longtemps

    Le conte est un rcit qui sorganise en plusieurs tapes. Le dbut dun conte est appel, situation initiale. La situation initiale prsente diffrents lments du conte : le personnage principal (le hros), les autres personnages, les lieux, le temps. Elle commence souvent par une formule douverture

    75

  • Annex n 3 ACTIVIT 2 LES FORMULES STRUCTURANTES DU CONTE

    Consigne dans la liste ci-dessous rdigez une suite dvnement du conte chaperon rouge

    1. Souligne les connecteurs utiliss dans le texte.

    Le Petit Chaperon rouge partit aussitt chez sa grand-mre. En passant dans

    un bois, elle rencontra compre le loup qui eut envie de la manger ; mais il

    nosa pas cause de quelques bcherons qui taient dans le bois.

    Tableau 2 :

    Les formules qui structurent un conte Certains jours Parfois Un jour Aussitt Tout coup Un beau matin Soudain Le lendemain Mais

    Quelque temps aprs

    Une anne scoula Chaque matin Une nouvelle fois Petit petit Quelques jours scoulrent

    Donc

    Dans un conte, l'lment perturbateur, modificateur ou dclencheur, est l'vnement qui modifie la situation initiale et qui dclenche les pripties permettant de passer de la situation initiale la situation finale.

    76

  • Annex n 4 ACTIVIT 2 LES FORMULES DE CLOTURES DE CONTE

    Le matriel fiche 3 Droulement Distribuer le matriel fiche 2 Consigne Al aide du tableau de fiche 3 1. Complte les situations finales suivantes en introduisant la formule de clture adquate.

    - , le prince et la princesse vcurent heureux et eurent beaucoup denfants. - , tous les sujets du roi respectaient le chevalier. - Le Roi pousa la fille du charbonnier et, ., tout le village adopta la nouvelle Reine.

    - , le Loup se jeta sur lAgneau et le dvora.

    - , le Roi rendit le pch la fillette qui retrouva ainsi la musique enchante des clochettes dargent de son arbre miraculeux.

    Tableau 3 :

    Les formules de clture

    Finalement Cest ainsi que Depuis ce jour Alors

    A compter de ce jour A dater de ce jour Depuis Ils se marirent et eurent

    beaucoup denfant

    Dans un conte, l'lment perturbateur, modificateur ou dclencheur, est l'vnement qui modifie la situation initiale et qui dclenche les pripties permettant de passer de la situation initiale la situation finale.

    77

  • ANNEXE 5 Activit 1 :

    Parmi les extraits de contes proposs, recopie ceux qui renvoient la situation

    initiale.

    a. Il tait une fois une famille de bcherons qui habitait dans la fort. Il y avait le pre, la mre et leurs sept enfants, tous des garons. b. Un jour, quil chassait dans une grande fort, le roi se mit avec tant dardeur la poursuite du gibier que personne de ses gens ne put le suivre. c. Il y a longtemps, trs longtemps, dans un royaume enchant, vivait un magicien qui sappelait Merlin. Sa maison toute ronde se trouvait au milieu de la fort. d. Il arriva que le fils du roi donne un bal, et qu'il y invite toutes les personnes de qualit : nos deux demoiselles en furent aussi invites.

    Activit 2 :

    2. Complte cet extrait de conte avec les connecteurs suivants : ds que, le

    lendemain, lorsque, aussitt.

    Ils installrent loiseau dor dans le vestibule. les habitants dfilrent devant

    la cage dor. La nouvelle vint aux oreilles du roi qui voulut voir cet trange

    phnomne. , il se rendit la maison des deux jeunes gens. il entra, il fut

    bloui par la beaut dAziza et dcida de semparer de loiseau dor. Mais, au

    grand tonnement de tout le monde, le cortge royal parut, la voix

    mlodieuse se tut.

    Activit 3 :

    Associe ces mots leur dfinition : un elfe un lutin un ogre un gnome

    une licorne. (Aide-toi de ton dictionnaire).

    A - Petit gnie vif et malicieux. .

    B - Cheval qui porte une corne au milieu du front. ... .

    C - Petit gnie ail. ... .

    D - Petit gnie laid et difforme. .

    78

  • E - Un tre immense et souvent plein de poils. .

    Activit 4 :

    Parmi les extraits de contes suivants, relve ceux qui modifient la situation

    initiale (lment perturbateur). Souligne les expressions qui les introduisent.

    - Cependant, un jour d'orage, le roi entra au moulin et demanda aux meuniers si

    ce grand garon tait leur fils.

    - Il tait une fois une veuve qui avait deux filles ; l'ane lui ressemblait si fort et

    d'humeur et de visage que qui la voyait, voyait sa mre.

    - Un jour, le pcheur attrapa une carpe qui lui proposa un march : Si tu me

    laisses repartir, tu auras tout ce que tu voudras.

    - Il y avait une fois une petite colombe toute blanche. Elle se promenait au bord

    dun ruisseau. Leau du ruisseau tait bien propre, bien claire. Quand la colombe

    avait soif, elle se penchait sur leau pour boire.

    - Un jour, sa mre, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : Va voir comment se

    porte ta mre-grand, car on ma dit quelle tait malade. Porte-lui cette galette et

    ce petit pot de beurre.

    - Hlas leur mre mourut et leur pre se remaria avec une mchante reine qui ne

    les aimait gure. Ils s'en rendirent compte ds le premier jour.

    Activit 5 :

    Observe le portrait de la sorcire. Comment te semble-t-elle ? Justifie ta

    rponse en dcrivant ses traits physiques.

    Tu peux commencer ainsi :

    - La sorcire a des yeux

    - un nez

    - des oreilles

    - un front

    - un teint

    - un regard

    79

  • - des mains

    - Elle porte une cape

    Activit 6 :

    A laide de Dictionnaire. Tu recopieras les dfinitions des mots que tu ne

    connaissais pas. Tu devras tre capable dexpliquer

    Tous les mots de la liste.

    philtre - ensorcellement - sortilge - prsage - malfice - talisman

    1. La fe remit au hros un......pour le protger pendant son aventure.

    2. Un clair violent et un brutal coup de tonnerre furent le ...de larrive du

    dragon.

    3. Lenchanteur versa un ...dans les verres du roi et de la reine pour les

    endormir.

    4. Quand il vit ses mains se transformer en sabots, le hros comprit quil tait

    victime dun...

    5. A cause dun mystrieux...., tous les villageois furent transforms en souris.

    6. Depuis quun trange magicien lui avait lanc un ..., le roi rajeunissait de jour

    en jour.

    Activit 7

    Remets en ordre les conte suivant :

    Le monstre et le roi :

    Et le monstre ouvrit une large bouche.

    Arrte, arrte scria le roi, je connais quelque chose de bien meilleur

    manger.

    Deux longs bras surgirent dun coin sombre pour lattraper.

    Ha, scria la vilaine bte, enfin quelque chose de meilleur manger que

    souris !

    Un jour, un roi chassait dans la fort et il se perdit entre les arbres.

    Il sapprocha par mgarde de la caverne du monstre poilu.

    80

  • Activit n8 :

    Essaie de relier les objets magiques aux personnages qui les utilisent.

    Aladin une pomme empoisonne

    Le petit poucet un fuseau

    Cendrillon une lampe magique

    Peau dAne une robe couleur soleil

    Blanche-neige une pantoufle de verre

    La belle au bois dormant des pierres, de la mie de pain

    Activit n9 :

    Relie les deux parties des titres suivants :

    Ali baba et le haricot vert

    Blanche neige et les sept chevreaux

    Jack et les 40 voleurs

    La chvre et le renard

    Le corbeau et les sept nains

    Activit n 10 : Sparez les bons personnages des mchants : La saucire, le loup, le prince, la fe, le dragon, le roi, le monstre Les bons sont

    1. .

    2. ..

    3.

    Les mchants sont

    1..

    2.

    3..

    81

  • Au terme de travail, nous souhaitons rappeler, brivement, la question

    centrale de cette prsente tude : En quoi la pratique orale du conte peut-elle

    aider les apprenants de 2me anne moyenne structurer leur langage.

    En somme, notre travail a abouti lanalyse dune squence didactique

    centr sur le conte comme un moyen didactique qui aide dclencher

    lexpression orale chez les apprenants .

    Dans cette recherche, notre travail nous a permis de trouver la

    confirmation des hypothses que nous avions formules dans lintroduction, et

    nous sommes tout fait conscientes que notre travail nest quune esquisse de

    recherche pour des raisons multiples que nous reconnaissons. Dune part, parce

    que loral sert surtout communiquer et constitue une comptence transversale

    que chaque apprenant doit sapproprier progressivement. Dune autre part, la

    matrise de la comptence langagire orale est en effet essentiellement pour le

    dveloppement personnel et lamlioration de la comptence

    communicationnelle.

    Si notre travail sest pench sur le lien quentretien lexpression orale et

    le conte, cest parce que du moins pour nous, ils constituent deux piliers

    primordiaux du langage humain. Grce au conte, les apprenants apprennent la

    concentration, travaillent leur mmoire, leur imaginaire et se familiarisent avec

    la langue franaise, son vocabulaire, ses tournures de phrases.de ce fait, les

    contes aident lapprenant comprendre ce quil ressent ou peroit. Le bien, le

    mal, lamour, la haine, la mort, la vie et la famille, le conte apprend, alors aux

    enfants faire la part des choses.

    Le travail que nous avons raliser travers des sances dobservation et

    dexprimentation avec les apprenants , en leur offrant loccasion dcouter des

    60

  • contes en classe , nous a montr que le conte est un moyen didactique par

    excellence et que son utilisation permet de crer un monde merveilleux qui est

    lendroit prfr chez tout les apprenants.

    Daprs notre analyse de recherche et les rsultats obtenus, nous avons pu

    constater que les apprenants ont pu merger leurs potentiels au niveau de loral,

    laide de lacte de bien couter, et la comprhension, qui les amen galement

    raconter une suite dun pisode ou narrer un conte quils ont eux mme

    invente. Sauf quils ont confront une difficult au niveau de limprovisation,

    car ils sintressent beaucoup plus lcrit qu loral en leur impliqueront que

    lart de conter ne sapparente pas la rcitation ou la lecture expressive orale,

    une part de limprovisation tant toujours possible.

    Nous voudrions ainsi reprer par insistance sur certains points qui nous

    paraissent particulirement importants, dans lapprentissage du langage oral.

    Quand les activits sont inscrites dans des situations pourvues de sens, il

    convient de souligner que pour enseigner, il faut dabord connaitre lapprenant

    c'est--dire connaitre son monde imaginaire ce quil coute et ce quil aime.

    A travers le premier chapitre , nous constatons que le conte contribue

    dvelopper les facults d'coute active, de concentration, de mmorisation ; les

    capacits d'expression orale travers l'appropriation des structures de la

    langue .Les contes, alors, sont des supports d'une grande richesse pdagogique,

    car ils favorisent le dveloppement des comptences langagires et linguistiques

    des apprenants, sensibilisent les jeunes et moins jeunes au "plaisir de l'histoire",

    et ils offrent aussi des clefs pour mieux apprhender le monde.

    Dans le deuxime chapitre, nous avons essay de comprendre et de faire

    comprendre loral en tant que moyen de communication et dexpression. O

    61

  • nous constatons quune vritable maitrise de loral par le biais du conte ne

    sacquire pas spontanment c'est--dire que la maitrise de loral est une

    comptence pratique, insistant dabord sur ce qui laime lenfant et ce quil le

    motive aussi nous insistons sur la maitrise linguistique du vocabulaire des

    tournures, dimprovisation

    A travers le troisime chapitre, Nous avons montr que le conte oral

    utilis en groupe classe pouvait tre un outil pdagogique prcieux pour

    l'enseignant soucieux de dvelopper des comptences d'coute et de

    comprhension dans le domaine du langage d'vocation chez les apprenants.

    Cet outil le conte nous a permis de travailler de nombreuses

    comptences avec les apprenants. Il reste un outil trs intressant la

    disposition des enseignants mais ne peut pas suffire travailler l'oral dans toutes

    ses dimensions. Il est donc conseill de varier les situations dans le but de

    structurer au mieux la communication des lves. Il semblerait donc

    ncessaire de varier les situations de communication, leurs objectifs, leurs

    thmes et leurs modes d'organisation 1.

    En somme, nous pouvons dire que le conte prend une place assez

    importante dans lacquisition de la langue franaise, cest surtout quil peut

    offrir une grande spontanit aux diverses formes expressives et discursive o

    lessentiel est de chercher le bonheur de lenfant, de prparer des citoyens

    heureux, libres, forms a la socit future.

    1 Blochet P., Marial C., Bardet G. et al. Matriser l'Oral petite section, Luon, Magnard, 2002, p. 6

    62

  • DEDICACE

    Je ddie ce modeste travail A mon trs cher mari Mohamed, pour son soutien

    moral, sa gentillesse, son profond attachement aux moments difficiles de mon

    travail et surtout pour sa patience,

    celle qui m'a donn la vie, le symbole de tendresse, qui s'est sacrifie pour mon

    bonheur et ma russite, ma chre mre

    A mon pre, cole de mon enfance, qui a veill tout au long de ma vie

    mencourager, me donner l'aide et me protger.

    Que dieu les gardes et les protge.

    A mon beau pre pour les conseils prcieux qui m'ont guid et ma chre belle

    mre

    Que dieu les gardes et les protge.

    A mes adorables surs... les plus proches de moi

    Hana et Farah

    A mes frres Saber Okba et Amin

    A mes beau frre Malik, Wassim et surtout Yousef galement ma belle sur

    Kouka

    A tous ceux qui me sont chres.

    Je ddie ce travail.

  • De nos jours, dans lre des mutations perptuelles partout dans le monde,

    il est ncessaire de communiquer, de partager et dchanger avec lAutre. A

    lheure ou nos classes refltent une socit multiculturelle, lcole doit

    construire une culture commune. Pour ce fait laccs a un

    enseignement /apprentissage efficace de franais langue trangre ne peut se

    raliser que lorsque les apprenants aiment apprendre cette langue et que les

    enseignants laborent une relle ducation culturelle et technique.

    Sinscrivant dans une optique didactique o l'objet de l'enseignement du

    franais [] est l'usage et le dveloppement des moyens linguistiques de la

    communication ; il s'agit de rendre l'enfant capable de s'exprimer oralement et

    par crit. 1 . Lamlioration de lenseignement du FLE ne trouve son succs

    que dans la variation des outils et supports pdagogiques. Pour cette raison, le

    conte fait partie des supports les plus importants qui pourraient largement

    contribuer cette dmarche didactique.

    En effet, on constate quil existe actuellement peu de recherches pour

    guider les enseignants sur les moyens mettre en uvre le dveloppement du

    langage des jeunes apprenants. En ce qui concerne les enfants qui apprennent

    une langue trangre, Il faut noter qu'en dveloppant le langage, les contes sont

    souvent utiliss comme matriel didactique, mais sans vritable approche

    systmatique.

    En se basant sur les travaux de Pernod le pre de la didactique orale, pour

    lui lobjectif de loral, nest pas que les lves sexpriment, mais cest quils

    expriment quelque chose . Ceci rsume lobjectif de notre recherche celui de

    1 DOLZ, J. SCHNEUWLY, B., Plan de rnovation de l'enseignement du franais, Paris,

    L'Harmattan, 1989, p. 14

    7

  • la pratique de lexpression orale pour non seulement parler mais de bien parler

    afin de transmettre un message, une histoire, une argumentation ou une