29
Le Costume au théâtre et à la ville. Revue de la mise en scène Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Le Costume au theatre

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Arquivo com crítica teatral e desenho de figurinos

Citation preview

  • Le Costume au thtreet la ville. Revue de la

    mise en scne

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Le Costume au thtre et la ville. Revue de la mise en scne. 1886.

    1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitslabors ou de fourniture de service.

    Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

    2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques.

    3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit :

    *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sansl'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

    4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle.

    5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateurde vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays.

    6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978.

    7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

  • LE COSTUMEAU THTRE ET A LA VILLE

    Publication bimensuelle.

    M. MESPLES, directeur de la publication artistique le Costume auThtre el la Ville , a l'honneur d'informer les abonns qu' partir dun 5, M. JULES HA.UTEGOEUR' devient l'diteur de cette publicationet qu'il est seul charg de l'administration ; en consquence, toutesnouvelles demandes d'abonnements devront lui tre adresses, 172, ruede Rivoli.

    M. MESPLS conserve la direction artistique et, avec le n h quilui appartient encore, il donne en chromolithographie la suite descostumes 'Hamlet excuts pour la Comdie-Franaise par M. BIANGHINI.

    A l'avenir toutes les planches seront faites par le procd aquarelle,ce procd tant de beaucoup plus artistique, le tirage sera fait surtrs beau japon, chaque dessin portera le titre de la pice el ladsignation du rle.

    Il sera tir pour les amateurs un nombre restreint d'exemplairesavant la lettre, le prix de chacune de ces livraisons de luxe sera de10 francs.

    crti rapide d'uneoeuvre aussi dlicate.

  • 3-t (tymtumU THTRE.ET A LA VILLE

    Publication artistique bimensuelle

    I-/2, Rue lie Rivoli.

    Jamais le thtre n'a t plus ingnieux que de nos ijours, au point de vue dela vrit et de la science de la mise en scne.Aujourd'hui, l'art de la dcoration accomplit des prodiges.Celui du costume touche la perfection.Et pourtant, ds qu'une pice a disparu de l'affiche, que reste-t-il de tantd'efforts ? A peine quelques numros pars de journaux illustrs, o se trouvent

    reproduites plus ou moins exactement les principales scnes sensation, croques la hte, presque au hasard, pendant un entr'acte de la rptition gnrale ou de lapremire reprsentation.

    Puis les dcors disparaissent, les costumes s'empilent au magasin, les dessinss'garent souvent, et bientt ces documents prcieux, reconstitution phmre demaintes poques curieuses, deviennent peu prs introuvables pour les amateurs, etmme pour les gens de thtre, directeurs, artistes, costumiers, etc.

    N'est-ce pas vraiment dplorable?Il semble donc qu'un journal,

    ou plutt une sorte de recueil artistique,

    reproduisant fidlement, jusque dans leurs moindres dtails, tous les costumes,accessoires, armes, bijoux, broderies, etc., qui apparatront dsormais sur nos grandesscnes, rponde un rel besoin et ait toutes chances d'tre bien accueilli.

    Voil pourquoi nous faisons paratre LE COSTUME AU THTRE ET A LA VILLE,publicationbimensuelle, que nous avons l'ambition de voir devenir, en quelque sorte,comme les archives illustres du thtre contemporain.

    Mais pour cela, le soin a d en tre confi des artistes possdant non seule-ment la comptence et le talent ncessaires, mais aussi des lments exceptionnels

    pour puiser aux sources mmes, et avant tous, les documents indispensables lacration rapide d'une oeuvre aussi dlicate.

  • C'est donc M. Charles Bianchini, le savant chef de l'habillement l'Opra et la Comdie-Franaise, qui nous donne les maquettes de tous les costumes, avecle rigoureux dtail des toffes et accessoires.

    C'est M. Eugne Mespls qui, d'aprs ces maquettes, dessine et grave lesplanches, en y ajoutant les brillantes ressources de la composition et de la couleur.

    LE COSTUME AU THTRE ET A LA VILLE, imprim avec le plus grand luxe,parat deux fois par mois.

    Chaque numro contient cinq planches.Ces planches, tires en couleur par un procd spcial et sur trs beau papier

    Japon, sont indpendantes les unes des autres, afin de pouvoir s'encarter faci-lement, au gr des collectionneurs, et, au besoin, se runir par catgories, soit parpoques, pour les costumes historiques, militaires, religieux, etc., soit par toilettesdu matin ou du soir, pour les costumes de ville des pices modernes, que nousn'aurons garde de ngliger. Chacune d'elles mentionne les noms du personnagereprsent et de la pice o il figure.

    Il y a quatre pages de texte : une critique dramatique, par M. Ren-Benoist,et une explication rsume des costumes, par M. Charles Bianchini.

    Il. est tir de chaque numro un petit nombre d'exemplaires numrots, surpapier de luxe. Les planches de ces exemplaires sont avant la lettre.

    JULES HAUTECOEUR, diteur,

    i-/i, rue de Rivoli.

  • LE COSTUME AL) THTRE ET A LA VILLEParat deux fois par Mois

    Pi-i.v du numro i S fr. 50 c,

    ABONNEMENT

    Un an. Six mois. Trois mois.

    PARIS 60 fr. 30 fr. 15 fr.DPARTEMENTS 64 fr. 32 fr. 16 fr.UNION POSTALE 68 fr. 34 fr. 17 fr.Pays ne faisant par partie de l'Union postale.

    .

    72 fr. 36 fr. 18 fr.

    Prix du numro de luxe avec planches avant la lettre : iO francs

    Eo vente chez M. Jules HAUTECOEUR, Administrateur-Editeur,

    A Paris. 172, rue de Rivoli,

    Et otez tous les LiTtu^aires.

  • i5 DCEMBRE 1886.'

    NUMRO 1.

    LE COSTUMEAU THTRE ET A LA VILLE

    HAMLET

    INous avons tenu commencerpar une pice s'adressant tous les publics, tous les

    pays. Hamlet est le type de ce thtre immortel qui ne saurait tre trop reproduit,soit par les traductions, les adaptations, soit mme par la reproduction ide'ale despersonnages et les recherches historiques de leurs costumes.

    L'crivain qui a le mieux compris et traduit Shakespeare est, sans contredit,Franois-Victor Hugo, le fils an de

    .notre national pote. Il nous a appris, par seslongs'et patients travaux sur le gnie de l'Angleterre, quelle poque le grand

    William Shakespeare, devenu auteur dramatique, excuta l'oeuvre dont la chroniquede Belleforest lui donna le sujet; quel moment il ralisa en drame le scnario qu'ilvenait de rver; celui o il crivit Hamlet.

    Malone, qui a fait une classification chronologique des pices de Shakespeare,

    gnralement adopte, fixe la premire reprsentation 'Hamlet 1600. En adoptantcette date, qu'une allusion lui paraissait dsigner, Malone ne tenait pas compte d'unfait important : c'est que la pice d'Hamlet est mentionne trois fois dans des docu-ments antrieurs l'anne 1600 : la premire fois, en i5g6, dans un conte de ThomasLodge, intitul Misre de l'Esprit, o l'auteur parle du fantme qui criait si misra-blement sur le thtre: Hamlet, venge-moi!; la seconde fois, en 1594, sur lesregistres du chef de troupe Henslowe, o il est pris note d'une somme de huit schillingsreue par lui comme sa part dans la recette d'une reprsentation dHamlet donne Newington ; la troisime fois, en i58g, dans une ptre adresse aux tudiants de l'Uni-versit par le satiriste Thomas Nash, o l'on trouve cette phrase : Si vous savez bienpresser Snque par une froide matine, il vous fournira des Hamlet entiers, je veuxdire des tirades tragiques. Malone ne contestait pas l'authenticit de tous ces docu-ments : il se bornait affirmer que ce n'tait pas de ['Hamlet de Shakespeare qu'ils'agissait, mais d'un Hamlet antrieur, crit probablement par un certain Kid et qu'onn'a jamais pu retrouver.

    ,,,-, Les choses en seraient restes l, et, sur l'affirmation solennelle de Malone.

    Shakespeare aurait pass indfiniment pour avoir plagi Kid, si un fait nouveau n'taitvenu le justifier. On dcouvrit en 182b un exemplaire in-quarto, dat de i6o3, d'uneoeuvre ayant pour titre: La tragique Histoire d'Hamlet, prince de Danemark, par

  • William Shahe-Speare. Aprs un court examen, on reconnut vite que cet Hamlet-\*tait beaucoup plus court que l'autre. Il contenait plusieurs scnes, ou nouvelles oudiffremment disposes ; le rle de la reine s'y trouvait compltement modifie. Enfinles noms d'un certain nombre de personnages y taient changs : Laertes s'y appelaitLartes; Rosencrantz s'y appelait Rossencraft; Guildensterns'y nommait Gilderstne ;Polonius s'y nommait Corambis. Dsormais, le mystre tait expliqu. videmment,cet Hamlet primitif tait celui que Lodge avait mentionn en i5g6, Henslowe en i5o,4et Nash en i58g. Mais cet HamletAk n'tait pas de Kid : il taitde Shakespeare. Et,ense servant du premier Hamlet pour faire le second, Shakespeare n'avait plagi quelui-mme.

    Ainsi, le premier Hamlet, bien qu'imprim seulement en i6o3, tait dj connu

    en 1589. Pour tre dj clbre en 1589, la piece a ^u tre Joue'e au PIus tarc* eni588 ; mais il faut supposer qu'elle a t au moins crite avant cette dernire date, etvoici pourquoi : dans une des scnes de ce drame primitif, Gilderstne explique Hamlet que les comdiens qui arrivent ont t obligs de quitter la Cit, parce que lanouveaut l'emporte, et que leur public habituel les a abandonns pour aller voir jouerdes enfants. Tous les commentateurs ont vu l une allusion au thtre ouvert, en1584, Par les enfants de choeur de la chapelle de Saint-Paul pour faire concurrence la troupe de Blackfriars. Selon toute vraisemblance, les paroles de Gilderstne ontdonc t dites l'poque o le jeu de ces enfants tait une nouveaut, c'est--dire vers1584. 5> (Notes sur Hamlet, tome V, Lemerre, dit.)

    Shakespeare avait alors vingt ans !La traduction de Ducis, qui date du commencementdu sicle, mauvaise adapta-

    tion cVHamlet, n'est pas reste au rpertoire. Celle que la Comdie-Franaise a donnedernirement est d'Alexandre Dumas et M. Paul Meurice. Les vers, sans tre d'uneforme originale ni d'une posie complte, donnent, nanmoins, une ide du sublimedrame de Shakespeare, grce au merveilleux talent qu^ dploient MM. Got, dans lerle de Polonius; Mounet-Sully, en Hamlet; Raphal Duflos, en Laertes; Coquelincadet, Truffier, Leloir, Gravollet et Mm" Reichemberg, touchante en Ophlie, et Agar,en reine de Danemark.

    Les costumes que nous montrons ici ont t dessins pour la Comdie-Franaisepar M. Bianchini, dessinateur officiel de la Comdie-Franaiseet de l'Opra.

    LE SOUFFLEURSouffleur! cher aux comdiens,Dans la cahute o tu te tiens,Tes deux yeux au niveau des planchesNe peuvent voir que des souliers,Des bouts de jupons dplis,Les trames noires et des blanches.'

    A ta droite, les lourds talons peronnsDu tnor; les chaussons menus, devant ton ne\.De la belle hrone ; gauche, les chevillesDu choeur des jeunes gens et de celui desfilles

  • Aux pieds carrs, pointus, longs, courts et de tout tempsEt de tout ge, aux pieds grossiers, aux pieds tentants.Adresse-toi, souffleur! va! souffle! et ne les laisseJamais coi, souffle! souffle la moindre faiblesse!

    Le chef d'orchestre donne un tas de nerveux coupsD'archet sur ton dos rond, avec des gestesfous.Pauvre tre! et le public, de mauvais caractre,Quand tu souffles trop fort, fordonne de te taire!

    Souffleur! cher aux comdiens,Dans la cahute o tu te tiens,Tes deuxyeux au niveau des planchesNe peuvent voir que des souliers,Des bouts de jupons dplis,Des traines noires et des blanches!

    MAURICE VAUCAIRE.

    EXPLICATION DES DESSINS

    HORATIO :Pourpoint peluche bleu myrthe; culotte et manches en velours bleu; crevs en

    satin merveilleux chaudron; les grands crevs des mancherons sont attachs par descbls chaudron et or; cape velours cisel, fond chaudron, dessin noir.

    Bas soie chaudron ; chaussures allemandes en velours bleu myrthe.Col chaudron brod or, en losange.Chapeau velours myrthe, brod petit gris et orn biais de satin merveilleux

    chaudron.pe poigne vieil argent, tenue par une chanette motif vieil argent.Gants daim gris crevs chaudron.

    ROSENGRANTZ:Pourpoint velours vert russe garni ottoman brique.Jupe du pourpoint tu}rau d'orgue bandes de velours mousse et de velours vert

    russe alternes. Acanthes or montant en broderies sur la bande mousse.Manches en peluche mousse dessins brique et gros vert.Chemisette en grosse guipure.Maillot soie brique ; chaussures daim blanc et daim noir.Chapeau velours vert russe garni or, perles acier et autruche blanche.

    GUILDENSTERN :.

    Pourpoint velours marron, crevs sicilienne grise ; cape et trousse peluche gris fermarbr.

    Crevs de la trousse en taffetas marron.Bas rays marron et gris en soie.

    'Chapeau velours marron, doubl velours rouge, bord faille blanche et veloursnoir.

    Chemisette en mousseline fine fronce.

  • Page :Pourpoint soie bleue gros grains, manches velours ciel crevs blancs.Cape peluche bleu fonc, double hermine et garnie or.Bonnet de loutre orn motif en bijouterie.Armes de Danemark sur la poitrine.Poignard fourreau rubis, poigne ivoire garnie d'un long gland de soie floche

    blanche.Maillot soie blanche.

    OPHLIE:

    Jupe de dessous et pice de poitrineen damass de plusieurs tons de lumire.Robe de dessus en crpe de Chine, velours rose violac garni en cygne blanc.Aumnire en velours blanc monte argent cisel.glantines blanches en diadme. C. B.

    BIBLIOGRAPHIENous ne saurions trop recommander nos lecteurs le nouveau livre de vers intitul : Effets de ThtrequeM. Maurice Vaucaire vient de publier chez ALPHONSE LEMERRE.Dou d'une grande finesse d'observation et d'une verve toute parisienne, o la note comique clate

    tout instant, M. VAUCAIRE nous dpeint sur le vif tous ces personnages curieux et bizarres qui s'agitent dans unthtre et dont la plupart sont ignors du public.Parmi les morceaux les plus russis, nous citerons la hte : Le Souffleur.

    Le Pompier.L'Ouvreuse.

    Le Vieux Cabotin.

    Le Machiniste.

    Le Chef d'Orchestre.

    La Contrebasse

    LesDanseuses... etc.

    Le dernier Livre paru : URRACA, Roman ParisienPAR MM. CH. AUBERT ET SIDNEY

    Cette oeuvre remplie d'intrt, de passion et d'originalit, est appele faire une grande sensation.

    Paris.-

    Socit anonyme de Publications priodiques, ,3, quai Voltaire.-

    P. MoUILLOT,imprimeur. 756