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Jeudi 26 juillet 2018 - 1,10 € Édition Creusot-Autun 71A En vente chez votre marchand de journaux NUMÉRO SPÉCIAL - 48 PAGES UN NUMÉRO UNIQUE POUR UN MOMENT UNIQUE ! 899955600 PAGE 5 En route pour son entraînement mercredi matin, un jeune cycliste creusotin est venu percuter un camion de la communauté urbaine Creusot-Montceau. L’enquête devra déterminer les circonstances du drame. Photo Julie GARNIER PAGES 16-17 LE CREUSOT - AUTUN Sécheresse : les agriculteurs puisent dans leurs réserves PAGE 23 AUTUN Le centre nautique visité et dégradé

LE CREUSOT - AUTUNSécheresse : les agriculteurs puisent ... · chael Nguyen Huu, responsable santé ... enfants Frety de Saint-Vincent-en-Bresse. Romane, 9 ans, et Maxence, 12 ans,

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Jeudi 26 juillet 2018 - 1,10 ۃdition Creusot-Autun 71A

En vente chez votremarchandde journaux

NUMÉRO SPÉCIAL - 48 PAGES

UN NUMÉRO UNIQUEPOUR UN MOMENT UNIQUE !

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PAGE 5■ En route pour son entraînement mercredi matin, un jeune cycliste creusotin est venu percuter un camion de la communauté urbaine Creusot-Montceau. L’enquête devra déterminer les circonstances du drame. Photo Julie GARNIER

PAGES 16-17LE CREUSOT - AUTUN

Sécheresse : les agriculteurs puisent dans leurs réserves

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AUTUN

Le centre nautique visité et dégradé

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RÉGI

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JEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

Agence de LyonRédaction de Saône-et-Loire 9 rue des Tonneliers, 71100 Chalon-sur-Saône

TéléphoneStandard : 03.85.90.68.00Rédaction : 03.85.90.68.02 Pub : 03.85.90.68.98

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Relation abonnés

1 Début juillet, tous les plans d’eau naturels et artificiels étaient au vert pour la baignade. Que s’est-il passé en à peine un mois pour que des sites ferment déjà ?

« Entre le 18 juin et le 31 août, les servicesde l’ARS – Agence régionale de santé – effectuent cinq prélèvements sur chaque plan d’eau afin de contrôler les risques sanitaires. La carte des baignades éditée montre la qualité globale de la baignade mais sans les paramètres bactériologi-ques qui peuvent être ponctuels. Ce phé-nomène est intervenu plus tôt cette an-née. La stagnation de l’eau, les fortes chaleurs favorisent l’apparition de micro-algues (cyanobactéries, comme Escheri-chia coli et les entérocoques intestinaux) qui sont aussi accentuées par l’apport hu-main et les activités. Certaines peuvent produire des toxines. Ce sont elles que l’on surveille. »

2 Quelle est la situation de l’étang de Bondilly à Écuisses ?

« L’étang de Bondilly a été fermé à la bai-gnade sur décision de la municipalité car il y avait une diminution de la transparen-ce de l’eau mais les relevés de l’ARS étaient conformes à la réglementation : sur les 100 000 cellules prélevées par mil-lilitre (ml), moins de 50 000 étaient toxi-cogènes. Les arguments de la mairie sont précautionneux car le risque pour la san-té est très faible. »

3 Celle de l’étang du Rousset au Rousset - Marizy ?

« Les analyses étaient sans appel. Il y avait657 000 cellules toxicogènes par ml. La mairie a pris un arrêté en juillet pour inter-dire la baignade sur le plan d’eau. Tant quecette concentration n’est pas redescen-due, il y aura des risques pour la santé. »

4 Vous préconisez la fermeture du plan d’eau de Louvarel à Champagnat, en Bresse, mais il reste ouvert aux baigneurs. Pourquoi ?

« Louvarel est un plan d’eau artificiel qui ne bénéficie pas d’une réglementation na-tionale. L’ARS ne peut que faire des pré-conisations. Il revient ensuite au maire deprendre la décision d’interdire ou non. Laconcentration de bactéries toxiques y était trop importante. Normalement, pour 90 unités pour 100 ml, le seuil de bactéries toxiques doit être de 10 unités. À

Louvarel, il était de 50 la semaine derniè-re. Le maire a choisi d’attendre les nou-veaux résultats de fin juillet (lire ci-con-tre). L’eau de Louvarel n’est pas assez renouvelée – la nappe est séparée de la source – surtout avec ces fortes chaleurs et s’il y a trop de baigneurs, cela accélère lacontamination bactérienne. »

5 Avec ces fortes chaleurs, certaines personnes peuvent être tentées de se baigner dans la Saône. Que leur conseillez-vous ?

« S’y baigner n’est pas recommandé, sur-tout qu’il y a aussi un risque de noyade avec les courants qui sont plus forts. La Saône draine toutes les pollutions notam-ment avec des eaux usées et des problè-mes phytosanitaires. »

6 Quels sont les risques encourus en se baignant quand le nombre de bactéries toxiques est supérieur au seuil ?

« Des rougeurs et démangeaisons sur la peau. Une irritation de la gorge, du nez et des yeux. Si on en ingère, on peut avoir des maux de ventre, des diarrhées et des vomissements. Il faut alors consulter. Les enfants en bas âge, les personnes âgées et les femmes enceintes sont les plus vulné-rables. »

Propos recueillis par Catherine ZAHRA

S A Ô N E - E T- LO I R E S A N T É

Chaleur : déjà des plans d’eau fermés à la baignadeDeux sites de baignade (étangs du Rousset et Bondilly à Écuisses) sont fermés à la baignade tandis que l’Agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté préco-nise la fermeture du plan d’eau artificielle de Louvarel à Champa-gnat pour « raison de santé de publique ». Explications.

■ Le sort de la baignade à Louvarel à Champagnat dans la Bresse sera fixé aujourd’hui ou demain par de nouvelles analyses de l’ARS. Photo archives JSL/Gaëtan BOLTOT

RÉACTION

« Selon les résultats des nouveaux prélèvements, nous fermerons ou pas »Daniel Putin, maire de Champagnat« Les résultats des prélèvements au plan d’eau de Louvarel n’étaient pas très bons la semaine dernière. Avec l’accord du président de l’intercom-munalité qui gère le plan d’eau, nous avons décidé de ne pas le fermer à la baignade et d’attendre les résultats des nouveaux prélèvements qui doivent se faire ce jeudi (aujourd’hui) ou vendredi. Il serait dommage de priver les gens de baignades. Louva-rel est très apprécié surtout pendant ces fortes chaleurs. »

■ Daniel Putin. Photo d’archives JSLLA RÉPONSE WEB

Pour lutter contre les fortes chaleurs, vous préférez…

1 231 personnes ont voté sur notre site www.lejsl.com

39 % ALLER VOUS BAIGNER 26 % INVESTIR DANS UNECLIM OU UN VENTILO35 % NE RIEN FAIRE

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ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

S A Ô N E - E T- LO I R E S A N T É

Chaleur : déjà des plans d’eau fermés à la baignade

■ Le sort de la baignade à Louvarel à Champagnat dans la Bresse sera fixé aujourd’hui ou demain par de nouvelles analyses de l’ARS. Photo archives JSL/Gaëtan BOLTOT

ZOOM

Jusqu’à vendredi27 juillet 7 heu-res, la Saône-et-

Loire a été placéeen alerte météorologique vigi-lance orange, comme 17 autres départements français. Des valeurs maximales sous abri de 32 à 34 °C ont été enregistrées ce mercredi après-midi. Cette période de chaleur atteindra son apogée jeudi et vendredi avec des maximales qui pour-ront atteindre 34 à 37 °C sous abri. Une dégradation pluvio-orageuse est attendue par l’ouest à partir de la nuit de vendredi à samedi, entraînant une baisse assez sensible des températures.La préfecture de Saône-et-Loire « n’activera pas le niveau 3 du plan canicule car il n’y a pas trois jours consécutifs où les températures de nuit excèdent 20 °C et les températures de jour dépassent 34 °C à Mâ-con ».

Météo : vigilanceorange

« La noyade demeure le principal danger de la baignade », rappelle Mi-chael Nguyen Huu, responsable santéenvironnement à l’Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Com-té par rapport aux risques de contami-nation avec des bactéries toxiques (li-re page 2). Aussi recommande-t-il « dene pas se baigner après un gros repas, après avoir bu de l’alcool, entre 11 h et 16 h afin d’éviter l’insolation, de bien se protéger du soleil avec des vêtements et de la crème solaire. »En ce qui concerne la prolifération des bactéries toxiques dans les micro-algues dans certains plans d’eau de baignade, Michael Nguyen Huu souli-gne que celles-ci ne sont pas forcé-

ment visibles : « L’écume, une couleurrouge ou verte à la surface peut être un symptôme de bactéries » mais en cas de doute, il préconise de se rensei-gner à la mairie où est localisé le plan d’eau car « celle-ci a l’obligation d’affi-cher les résultats des analyses effec-tués par l’ARS », souligne-t-il. On peutaussi appeler l’ARS Bourgogne Fran-che-Comté au 0808.807.107 (numéro non surtaxé) ou sur le site internet du ministère de la santé (mais celui-ci n’est pas bien mis à jour).Quoi qu’il en soit, en cas de suspicion,le spécialiste préconise de ne pas ingé-rer l’eau, de bien se doucher après la baignade et de bien laver ses équipe-ments et d’éviter une baignade prolon-gée. Enfin, la propreté des plans d’eau « estl’affaire de tous », rappelle-t-il. « Car les baigneurs apportent aussi leur sa-leté comme des déchets alimentaires qui attirent les insectes ». Il y a aussi ceux qui n’utilisent pas les sanitaires appropriés comme il est indiqué sur lesite du ministère de la Santé.

« La noyade reste le principal danger de la baignade »

Michael Nguyen Huu, responsable santé environnement à l’ARS

■ Illustration Michele POINCIN

41,3 C’est la température, hors abri, relevée mercredi vers 12 h 45, par un de nos correspondants du secteur de la Côte chalonnaise, Emmanuel Mère. Ce n’est pas la première fois que la sonde météo de cet habitant de Saint-Mard-de-Vaux enregistre une si forte température. Il y a deux ans, le thermomètre était monté jusqu’à 45 °C.

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ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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«Moi, à mon âge, en tant que papa, jen’ai pas prévu l’enterrement de

mes enfants… » C’est cette brutale ré-flexion qui a conduit Frédéric Clain et sonépouse Frédérique, de Baudrières, et Na-tacha Pernot et Romain Felix, de Loisy, à lancer une cagnotte via un site internet pour aider à financer l’enterrement des enfants Frety de Saint-Vincent-en-Bresse. Romane, 9 ans, et Maxence, 12 ans, sont décédés tragiquement dans un accident sur l’autoroute A9 dans la nuit de samedi à dimanche dernier, alors qu’ils rentraientde vacances avec leurs parents Élodie et Alexandre (voir nos éditions de mardi et mercredi). Face au drame, les amis des Frety se sont retrouvés désemparés. « On ne connaissait pas leur famille : ils sont dela région de Moulins… J’ai fait tous les hôpitaux du Sud avant de tomber sur le bon, à Avignon. Et quand j’ai demandé des nouvelles, au bout d’un moment, on afini par me demander qui j’étais. J’ai ré-pondu “on est leurs meilleurs amis”, mais

ça n’est rien pour eux…, confie Frédéric Clain. J’ai trouvé ça triste qu’on soit juste réduit à ça », poursuit-il. Naît alors chez les deux couples l’envie d’agir, de faire quelque chose pour leurs amis. « C’est comme ça qu’on a eu cette idée de cagnot-te », poursuit Frédéric Clain. Lundi soir, à22 heures, ils la lançaient, sur le site leet-

chi.com où chacun peut participer du montant qu’il souhaite. « On s’est dit qu’on voulait les aider, parce que c’est jus-te horrible », résume Frédérique. « Si au moins, on peut faire en sorte qu’ils n’aientpas à penser à l’aspect financier pour les obsèques… », conclut son époux.

Aurélie BIDAUT

CAGNOTTE Le lien internet vers la cagnotte pour Maxence et Romane : https ://www.leetchi.com/c/maxence-et-romane

B R E SS E DR A M E DA NS LE G A R D

Une cagnotte pour les obsèques des enfants de Saint-Vincent-en-BresseQuatre amis d’Élodie et Alexandre Frety lancent une cagnotte en ligne pour financer les obsèques de leurs deux enfants, Romane et Maxence, décédés dans le drama-tique accident sur l’autoroute A9.

■ Léane Clain et Romane Frety, Matisse Clain et Maxence Frety : c’est notamment via leurs enfants que les Frety et les Clain sont devenus amis. Photo Aurélie BIDAUT

Les habitants de Pierre-de-Bresse ne s’intéresseraient pas à l’affaireBenalla, selon la secrétaire d’Étatchargée de l’Égalité entre les fem-mes et les hommes, MarlèneSchiappa (voir par ailleurs). LesPierrois lui répondent.« Elle dit qu’elle n’en a pas entenduparler à Pierre-de-Bresse parcequ’elle ne traîne pas au bon endroit.Elle est peut-être restée au bord desa piscine tout le week-end », plai-sante un jeune homme originaire dePierre-de-Bresse. « Je pense que lesPierrois, comme tous les Français,ont des choses à dire sur l’affaireBenalla. Ce n’est pas normal. Il y adéjà eu des licenciements pour moins que ça et à des niveaux infé-rieurs », lâche Sophie Buatois, infir-mière à Torpes. Elle, s’intéresse àl’affaire Benalla. Pour preuve, lamaman « attend les suites de l’en-quête ».

« Marre d’entendre ça 24 heures sur 24 »Pour autant, un couple du villagedit : « L’affaire Benalla fait parlerchez nous comme partout, mais ellefait moins causer que les actualités

de la commune, plus importantespour nous. » Même constat pourSandrine Gallet, remplaçante à laMaison de la presse de Pierre-de-Bresse depuis mardi. Elle qui tra-vaille habituellement à Seurre noteque « les gens en parlent moins àPierre-de-Bresse. Ce ne sont pas lesmêmes réactions. » Peut-être parceque les Pierrois sont désabusés par

les scandales politiques à répétition.D’après notre correspondant local,Didier Poirot, les conversations aubar PMU du village, hier matin,tournaient encore autour de cetteaffaire Benalla. Mais pour un autremotif. « Ils ont en marre d’entendreça à la télévision 24 heures sur 24. »

Andy MILLETLIRE aussi en page 27.

PIERRE-DE-BRE SSE POLITIQUE

■ Même si la rue principale de Pierre-de-Bresse était bien loin d’être bondée hier après-midi, dans certains cafés, les conversations tournaient encore autour de l’affaire Benalla. Photo Andy MILLET

Affaire Benalla : les Pierrois répondent à Marlène SchiappaRAPPEL DES FAITS

Sur France Info, hier matin, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a affirmé qu’elle était ce week-end à Pierre-de-Bresse, chez sa sœur directrice de l’école communale. « Ce que je peux vous confirmer, […] c’est que les gens, que ce soit au marché, dans les parcs pour enfants, dans la rue, dans la forêt au cours des promenades, dans les barbecues avec les voisins, ce n’est pas un sujet qui les intéresse », a-t-elle indiqué au sujet de l’affaire Benalla.

■ Marlène Schiappa. Photo AFP

« Ce n’est pas un sujetqui intéresse »

Élodie Frety est toujours hospi-talisée à l’hôpital d’Avignon. Sielle s’est réveillée, les équipesmédicales ont préféré la replon-ger dans le coma. Ses jours sonttoujours en danger. Quant à sonépoux Alexandre, son états’étant aggravé la nuit de l’acci-dent, il a été transféré à l’hôpitalde Marseille, où il s’est depuisréveillé.

Les parents toujours hospitalisés

1470€ C’est ce qu’avait déjà récolté les amis de la famille Frety, via la cagnotte, ce mercredi soir à 22 heures. 74 personnes y ont déjà participé.

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ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

www.lejsl.com

Il était vers 9 heures mercredi lors-que l’accident s’est produit. Équipé

d’un casque et de lunettes de soleil, lejeune cycliste, Antonin Landré, origi-naire du Breuil, partait, comme cha-que mercredi, à son entraînement devélo. Mais pour des raisons que l’en-quête de police devra s’efforcer dedéterminer, alors qu’il traversait l’in-tersection entre la rue du Maréchal-Foch et l’avenue de Montvaltin, dansle sens du Breuil vers Le Creusot, lejeune homme a quitté sa trajectoire eta percuté un camion qui se trouvaitsur la voie de droite dans le sensinverse. Le poids lourd, un engin dela Communauté urbaine (CUCM),presque à l’arrêt, au feu tricolore, n’apas pu éviter le jeune homme.Appelés sur les lieux, les onze sa-peurs-pompiers du Creusot, placéssous les ordres de l’adjudant-chef Pas-cal Pousset, renforcés par une équipedu Smur, n’ont malheureusement paspu sauver la vie de l’adolescent.Pour rajouter à ce drame effroyable,la mère de la victime se trouvait surles lieux lorsque le drame est arrivé.Extrêmement choquée, elle a été pri-se en charge très rapidement par lessecours qui l’ont conduite à l’Hôtel-Dieu.

Plusieurs cellules psychologiques mises en place

À bord du camion, les deux agents dela CUCM, très choqués, ont été prisen charge par les pompiers du Creu-

sot afin d’être transportés à l’hôpital.Au cours de l’après-midi, un suivipsychologique a été mis en place parla Communauté urbaine à destina-tion de l’ensemble des agents. Toutcomme à l’hôpital du Creusot, au seindu bloc opératoire, où travaille lepère de la victime.Sur les lieux, l’équipe de police con-duite par le commandant de policeDidier Thibaudin, la capitaine Valé-

rie Chabanis et le commandant Lio-nel Monaco ont procédé aux premiè-res investigations de l’enquête. Cettedernière est toujours en cours. Le président de la CUCM, David Marti, était également sur les lieux.La circulation a été complètementcoupée sur la rue Foch, entre l’ave-nue de Montvaltin et l’impasse duBreuil, le temps de l’intervention.Afin de tenter d’expliquer au mieux

ce qui s’est passé, le conducteur ducamion devait être entendu hieraprès-midi au commissariat.

Julie GARNIER

NOTE Un appel à témoin a été lancé. Toute personne qui serait en capacité de fournir des renseignements sur ce drame est priée de contacter la brigade accident du commissariat du Creusot au 03.85.77.05.25.

L E C R E U S OT FA I T S DI V E R S

Un jeune de 15 ans perd la vie dans un accident de véloIl s’appelait Antonin Landré, le vélo était tout pour lui. Mercredi matin, le jeune coureur cadet âgé de 15 ans a trouvé la mort sur la route.

■ La police scientifique était également présente sur les lieux de l’accident afin de récupérer un maximum d’éléments pour tenter de connaître les raisons de ce drame. Photo Julie GARNIER

Très connu dans le milieu du cyclismecreusotin, Antonin Landré aurait eu16 ans au mois de septembre. « C’étaitun jeune passionné par le vélo et le sporten général, explique-t-on dans son club,Creusot cyclisme. C’était vraiment ungarçon qui se faisait plaisir en faisant dusport. »Issu d’une famille d’amoureux de la peti-te reine, Antonin avait rejoint le clubcreusotin dès l’école de vélo, suivant unparcours similaire à celui des autres pe-tits cyclistes. Mais cette année, il avaitfranchi un palier en commençant à ob-tenir des résultats probants comme letitre de champion de Saône-et-Loire ca-det. « Il avait vraiment compris qu’en sedonnant les moyens, il obtiendrait desrésultats, poursuit-on. C’est sans douteun jeune qui aurait pu avoir un avenirnational. »

« C’était un garçon sur lequel on pouvait compter »Parallèlement, Antonin était licencié du clubde triathlon creusotin où il a décroché quel-ques belles places lors des dernières compéti-tions. Il participait également au champion-nat cycliste FSGT où il courait en compagniede son père. Tous les deux avaient d’ailleurspartagé le même podium il y a quelques semai-nes.Le jeune garçon n’en négligeait pas pourautant les études et devait entrer en premièreS-SVT à la rentrée au lycée Blum. « C’est unénorme drame, déplore-t-on au club. C’étaitun garçon sur lequel on pouvait compter, quiétait toujours à l’écoute et qui était très trèsheureux de vivre. » Plusieurs hommagesétaient visibles hier sur les réseaux sociauxdont celui du Comité de Bourgogne Franche-Comté de cyclisme.

Yves GAUTHIER

Antonin Landré était un passionné de cyclisme

■ Antonin Landré était à l’aube d’une carrière sportive prometteuse. Photo DR

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06 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

SAO - 2www.lejsl.com

« En été, notre mission ne se résumepas aux vendanges et aux rem-

placements, assure Linda Khenniche, di-rectrice territoriale 71 de Pôle emploi. Beaucoup de personnes s’imaginent qu’il y a une décrue des offres, alors que pas du tout ! Il se passe plein de choses et d’ailleurs c’est la période idéale pour les demandeurs d’emploi pour préparer et anticiper la rentrée. »« C’est le moment d’être plus actif, car il y aplus de travail, d’opportunités, notam-ment dans la restauration », estime Mic-kaël, au chômage depuis quelques mois. « C’est bien pour les remplacements d’été,les emplois saisonniers, c’est toujours ça de pris, mais ce sont rarement des offres pour des CDI », déclare de son côté Eric, la quarantaine.

Gros recrutements et emplois saisonniersUne idée fausse d’après Linda Khenni-che. « Il y a toujours de gros recrutements en CDI comme à Framatome, Daunat et B2S, les secrétaires comptables sont aussi très recherchées, précise-t-elle. L’été nous avons une grosse activité car les entrepri-ses nous appellent pour préparer la ren-trée. Nous gérons aussi l’organisation de toutes les formations, une vingtaine, qui commencent pour la plupart en septem-bre. C’est important donc que les deman-deurs d’emploi profitent de l’été pour se manifester, faire des ateliers CV… »Sofiane et Adil, par exemple, participent àune formation transports cette semaine au Pôle emploi de Chalon-sur-Saône en attendant de décrocher un poste. « C’est

évident qu’en été ça bouge plus avec les vendanges, les missions dans le bâtiment, même si la région en termes d’emploi n’estpas facile, je mise beaucoup sur cette pé-riode », explique Sofiane, 37 ans. « Excep-té pour le tourisme, je ne trouve pas que l’été soit une bonne période dans la régionpour trouver un emploi », estime pour sa part Abdel, 58 ans.D’autres demandeurs d’emploi confient lever un peu le pied sur les recherches en cette période pour rattaquer à la rentrée ou tout simplement poser quelques jours de vacances en ayant prévenu Pôle em-ploi en amont. « Mais c’est maintenant que ça se joue », assure Linda Khenniche.

Vannick BERTONLIRE aussi en page 27.

S A Ô N E - E T- LO I R E EMPLOI

L’été, période propice et active pour les demandeurs d’emploiLa période estivale n’est pas forcé-ment synonyme d’activité au ralenti à Pôle emploi. Au contraire, c’est un moment propice pour les chômeurs pour trouver un emploi et préparer la rentrée riche en formations.

■ La période estivale n’est pas forcément synonyme de vacances du côté de Pôle emploi. Photo archives JSL

La situation de l’emploi en Saône-et-Loire continue de s’améliorer cetteannée. Après les bons chiffres du premier trimestre 2018, ceux du deuxiè-me viennent de tomber et annoncent une baisse des demandeurs d’emploide 0,7 %, soit 160 chômeurs de moins (catégorie A). En BourgogneFranche-Comté, cette baisse est de 0,3 %, alors qu’au niveau national leschiffres sont à la hausse (+0,1 %).Par rapport au trimestre précédent en Saône-et-Loire, on constate uneamélioration du côté des demandeurs d’emploi (catégorie A) de plus de50 ans, avec une baisse de 1,5 %, qui profite surtout aux hommes (- 2,5 % et- 0,5 % pour les femmes). Par contre, le chômage des hommes de moins de25 ans repart à la hausse par rapport au trimestre précédent (+ 2,9 %). Leschômeurs de “courte durée” (moins un an) profitent de cette embellie(- 1,9 %), notamment ceux qui recherchent un emploi depuis trois à sixmois (- 4,9 %). On note par contre une augmentation pour ceux qui sont auchômage depuis plus d’un an (+ 0,5 % et + 6,1 % sur un an).Le “meilleur” élève de la Région pour ce deuxième trimestre est ledépartement de l’Yonne, qui enregistre une baisse de 1,6 % des deman-deurs d’emploi (- 250 personnes). Le nombre de chômeur sur le territoire deBelfort est par contre monté en flèche (+3,4 %, soit 250 personnes de plus).

160 demandeurs d’emploi en moins sur le département en un trimestre

} Je mise beaucoup sur cette période. ~

Sofiane, 37 ans, demandeur d’emploi

CLUNISOIS

Il y a une quinzaine de jours, alors qu’il circulait entre Salornay-sur-Guye et Saint-André-le-Désert, dans le Clunisois, Romuald Feburie est persuadé d’avoir vu un lynx traverser la route devant lui. « L’animal devait mesurer entre 40 et 50 cm de hauteur », relate ce pompier volontaire, qui dit « n’avoir pas eu le temps de prendre une photo de l’animal ». Pour les chasseurs de Salornay-sur-Guye, la présence d’un lynx dans le Clunisois est possible. Certains disent en avoir déjà vu un. « Ce n’est pas impossible qu’un mâle isolé soit passé parlà, juge Eric Pernin, président de la société de chasse de Salornay-sur-Guye. Nous avons bien eu un chamois il y a deux ans ! » Quant à la Fédérationdépartementale de chasse, elle reconnaît avoir reçu « des témoignages de chasseurs pensant avoir aperçu un lynx ». « Toutefois, toutes ces observations n’ont pas été confirmées par les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, contrairement au Jura et au Rhône », indique Vincent Augagneur, technicien à la fédération.NOTE Cet article est développé dans l’édition Mâcon et sur www.lejsl.com

■ Photo d’illustration Lionel Vadam

Un habitant du Clunisois persuadé d’avoir vu un lynx

La compagnie aérienne low cost Ryanair fait face à trois journées de grève depuis mar-di jusqu’à jeudi. Ce sont d’abord les pilotes en Irlande qui ont commencé le mouvement, puismercredi et jeudi, les hôtesses de l’air et stewards sont en grève avec un impact plus important sur les vols.Ainsi, à l’aéroport de Dole Jura, les vols pour etdepuis Porto sont annulés ce jeudi. 189 passa-gers qui avaient pris un billet pour partir au Portugal voient leur voyage reporté.En tout, 600 vols de la compagnie sont annu-lés mercredi et jeudi sur un total de 4 800. Selon Ryanair, jusqu’à 200 vols seront annuléschaque jour dont cinquante depuis et vers le Portugal (27 %).Les vols au départ et au retour de Marrakech assurés par Ryanair sont en revanche mainte-nus ce jeudi depuis l’aéroport de Dole Jura.

D O L E ( J U R A )Grève chez Ryanair : les vols vers Porto annulés ce jeudi

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ACTU FORUMJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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MÂCON

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À propos de l’article « L’affaire Benalla ? Personne n’en parle à Pierre-de-Bresse selon Marlène Schiappa »Beautempsfixe« Ce n’est que son avis de Parisienne vouée à la secte LREM. Enfermés dans leur tour d’ivoire, les politiques prennent vraiment les provinciaux pour des de-meurés et de simples serfs imposables à volonté. »Dostoii« Puisque le chef a dit que ce sujet n’intéresse pas les Français… Cette dame l’a répété dès qu’elle en a eu l’occasion. Je me demande siles députés et les ministres ont encore le droit de penser seuls… Inquiétant, non ? »Jeansaitrien« Les Bressans sont, comme 75 % des Français, outrés par l’attitude de ce triste individu. Les commissions parlementaires sont très intéressantes et montrent la complexité de l’individu fautif qui a bien caché son jeu. »

1L’affaire Benalla ? Personne n’en parle à Pierre-de-Bresse selon Marlène Schiappa

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2Mâcon envisage une fresque « Antoine Griezmann » en ville

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3L’influence de Benalla dans le retour raté des Bleus à Paris

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Bientôt une fresque Grizou à Mâcon ?À l’image de Zinédine Zidane à Marseille et de Kylian Mbappé à Bondy, Antoine Griezman pourrait bientôt avoir sa fresque à Mâcon dans sa ville natale. « La Ville cherche à faire quelque chose à l’effigie du champion du monde venu sur ses terres mâconnaises vendredi, confie Jean Payebien, adjoints aux sports. Nous souhaitons avoir une trace visuelle qui lie Antoine à Mâcon. L’idée d’une fresque a donc été retenue. » Les touristes pourraient se prendre en photo devant son image. Les élus souhaitent que la fresque voie rapidement le jour pour profiter de l’effet d’aubaine provoqué par l’enfant du pays. « Pour l’heure, nous cherchons le bâtiment le mieux adapté visuellement. »NOTE Cette information est développée dans l’édition Mâcon et sur www.lejsl.com

■ Antoine Griezmann est le nouvel ambassadeurde la ville de Mâcon. Photo Gilles DUFOUR

L’ŒIL DE L’INTERNAUTE

En voulant passer par un jardin de Paray-le-Monial, cehérisson s’est retrouvé coincé dans le grillage. Il a finale-ment été libéré par Éliane Boudot, qui nous a fait parvenir laphoto. Comme elle, vous pouvez nous envoyer vos photos insolites ou d’événements pour la rubrique l’Œil de l’inter-naute à [email protected] (en n’oubliant pas de mention-ner le lieu de la prise de vue).

■ Photo Éliane BOUDOT

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JEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

Agence de LyonRédaction Loisirs de Saône-et-Loire 9, rue des Tonneliers, 71100 Chalon-sur-Saône

TéléphoneRédaction : 03.85.90.68.69Pub : 03.85.90.68.98

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Relation abonnés

On n’aura pas la douce sensationde fendre l’onde avec un kayak,

un bateau-promenade ou une bar-que de pêche. Mais pour mesurertoute la saveur environnementalede la Seille à Louhans, la randon-née est tout de même bien outillée.C’est grâce à elle qu’on peut jeterun œil (et même deux, les jumellesétant bienvenues) sur les “coupu-res”, petits trésors de vie animaleintense dans et au bord de l’eau.Ailleurs en France, les bras mortssont souvent naturels : un lit derivière surcreusé, les charrois ducourant qui isolent une boucle. Surla Seille, c’est pour rendre la navi-gation plus facile qu’à la fin duXVIIIe siècle des travaux ont sépa-ré les méandres de la Grande Seu-gnière, puis vers 1830 ceux du Préaux Fleurs et de la Nuzière. Cescoupures, devenues des lacs enépingle à cheveux, sont bordées deprairies naturelles. L’idéal serait des’y pointer à l’aube pour témoignerdu va-et-vient des passereaux et échassiers, de l’agitation des batra-ciens et des poissons. Les insectes,papillons agrions et libellules circu-lent, eux toute la journée.À sa source au pied des falaises dela reculée de Ladoye-sur-Seille (Ju-ra), la rivière n’avait pas de quoiprendre ses aises. Ici elle s’étale,tranquille. Roselières, nénuphars,vieux et jeunes arbres de berge : lavégétation en profite. La Seille estdevenue une zone naturelle proté-gée, tant mieux. Après une petitedizaine de kilomètres, quand notrechemin quitte la rive pour monterdans les terres arables en traver-sant des peupleraies, les chasseurset louvetiers reprennent la main :postes de chasse surélevés à gogo,panneaux mettant en garde contreles pièges.

Bresse de toujoursAlors le paysage, purement agrico-le, se banalise en ce règne du maïset de la céréale à paille. C’est aussila Bresse typique des maisons dis-persées, des toits de ferme à ruptu-re de pente, du puits dans la cour,du petit verger dans le jardin et ducrib qui attend ses panouilles à sé-cher dans le champ à côté. Quandle propriétaire a veillé aux petitesmerveilles d’ici bas, la demeure agardé ses briques, ses colombagescomme à la Grange Rouge (devantlaquelle passe notre boucle) et sestuiles plates traditionnelles.

Il est fortement question d’eaudans cette randonnée puisqu’ellefricote avec la Sâne Morte (qui por-te trop bien son nom, l’Agence del’eau souligne parfois sa pollutionagricole…) puis le Solnan qui do-deline dans sa vallée et les étangsMeunier où se pêchent le sandre, lebrochet et le black-bass. Ne resteplus qu’à traverser les faubourgs deSaint-Claude et Bram à Louhanspour regagner le port et ses pê-cheurs dont on ne sait plus s’ilslaissent filer le courant ou passer letemps.

Thierry DROMARD

LO U H A N S [ LE S R A N DOS DE T HIE R RY ]

À Louhans, sentir la Seille avec les semelles…Notre randonnée du jour part du port de Louhans et longe la Seille et ses “coupures”, petits sanctuai-res écologiques. Puis migre dans la campagne bressane agricole.

■ La Seille à hauteur de Sornay, un milieu écologiquement riche et adorable à regarder. Photo Thierry DROMARD

REPÈRES

nGrange rouge, le cœur de la BresseLa rando du jour passe devant la Grange rouge à La Chapelle-Naude, une ancienne ferme du XVIIe d’archi-tecture traditionnelle reconvertie en centre culturel à 5 km de Louhans. Site hyperconnu des Bressans, c’est un haut-lieu dédié à la valorisation du territoire et du patrimoine bressan immatériel (musique, danses, chants, contes, gastronomie, savoir-faire…), bâti, et naturel.nSornay pas privée de dessertesParfois on se perd en ville parce qu’il manque de panneaux de rue. À Sor-

nay, mêmes les dessertes rurales – et il y en a beaucoup – sont remarquable-ment signalées par leurs noms sur fond vert de panonceaux disposés au début de chaque chemin. Une initiati-

ve (vue à La Chapelle-Naude aussi) assez rare pour être applaudie !n “Seille” vient de selLe nom latin de la Seille était Flu-vium Salliae ou Salicia, qui provien-drait du fait que la rivière servait au transport du sel jurassien (Salins, Lons-le-Saunier, Arc-et-Senans…). Elle est devenue Soille au XIIe siècle, puis Seille. Entre sa source à Ladoy/Seille (39) et La Truchère (71) où elle se jette dans la Saône, la Seille par-court 100 km au cours desquels elle est grossie par les cours d’eau du Revermont et de la Bresse.

■ La Grange rouge, la beauté de la Bresse traditionnelle. Photo Th. D.

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À Louhans, sentir la Seille avec les semelles…

■ La Seille à hauteur de Sornay, un milieu écologiquement riche et adorable à regarder. Photo Thierry DROMARD

À VOIR, À FAIRE

nLe marché du lundi aux volailles vivantesQui n’a pas vu le marché du lundi matin de Louhans a raté quelque chose ! Son originali-té se trouve sur les places de la Charité et du Champ-de-Foire avec le marché aux volailles vivantes. Les enfants adorent ! L’usage est de termi-ner par une tête de veau dans un restaurant local, ou par une corniottes, spécialité locale.

nL’Hôtel-DieuL’hôpital de Louhans-Châ-teaurenaud présente un ensemble mobilier et architec-tural d’une qualité exception-nelle. Une cour d’honneur permet d’accéder aux salles des malades dont le mobilier a été conservé. Ce lieu a fonctionné en l’état jusqu’à 1977. L’apothicairerie consti-tue le joyau de l’Hôtel-Dieu.VISITES guidées à 10 h 30, 14 h 30 et 16 h, sauf le mardi.

nVerger-conservatoireEn 2009, la mairie de Lou-hans-Châteaurenaud a im-planté près du port de la Seille un verger conservatoire de 50 fruitiers de variétés locales et anciennes de pommiers, pruniers, cerisiers, poiriers et cognassiers, et arbustes à fruits rouges (cassis, groseilles, myrtilles etc.). Juste à côté, un « hôtel à insectes » pour la pollinisation et des nichoirs contre les ravageurs.

■ La salle des malades de l’Hôtel-Dieu. Jérôme MANGENEY

■ Le marché aux volailles. Photo Marie PROTET

■ Le panneau du verger-conservatoire. Photo Th. D.

Départ du port de Louhans sur la rive gauche de la Seille.Balisage jaune, parfois très parcimonieux. Cette balade estdécrite sur le topo-guide La Saône-et-Loire… à pied, éditionsFFRP.

1 Emprunter le chemin de halage le long de la Seille, passerl’écluse de Branges et continuer le long de la rivière

jusqu’à la barrière de Lusigny (ne pas oublier de la refermer).

2 S’engager sur la petite route à droite, laisser le château deLusigny à droite. Poursuivre toujours sur la droite pour

retrouver la Seille. Emprunter le chemin de halage à gauchejusqu’à Varin.

3 Partir à gauche, couper la D971 et monter en face.Tourner à gauche pour traverser Grannod.

4 À la sortie du hameau, bifurquer sur la route à droite etpoursuivre vers l’est. Emprunter la D167 à droite sur

100 m, puis partir à gauche et gagner Gruyères. Continuerpar la route à droite, la route à gauche puis aller tout droit.Passer le Mont et gagner la Grange-des-Pêles.

5 Après les maisons, bifurquer à droite (desserte desErtons), arriver près de la Sâne morte. Continuer tout

droit par la route. Puis atteindre la grange Rouge (maisonbressane typique). Emprunter la D12 à droite sur 100 m.

6 Juste avant d’entrer dans La Chapelle-Naude, suivre laroute à gauche vers Promby. Traverser Promby. 400 mè-

tres après le hameau, au croisement en T, tourner à gauche(desserte Le Devant).

7 Peu après, bifurquer à droite et entrer dans la forêt deMontbrillant. Au Devant, traverser la clairière à gauche,

puis virer à droite en lisière et descendre tout droit. Dans lavallée, tourner à gauche, puis continuer à droite vers le nordet poursuivre par la route jusqu’au quartier St-Claude deLouhans. Prendre la D12 à droite, la 3e rue à droite, la D12 àdroite et la D970. Avant le pont sur la Seille, se diriger àgauche pour rejoindre le port.

La Seille depuis Louhans, 22 km, 5 h 30

D 971

D 175

D 978 D 678

D12

L a Seille

leSolna

n

MorteLa Sane

les Renouillères

Gruyères

la Croix PetitRédy

Mogny

Grannod

les Dallemands

les Chavanettes

St-Claude

Stadede Bram

SornaySornay

BrangesBranges

La Chapelle-La Chapelle-NaudeNaude

Sornay

Branges

La Chapelle-Naude

12

3

4

5

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5h30 22 km balisage

■ Le long de la Seille rive gaucheà Sornay. Photo T. D.

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C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Chaque jour durant l’été, Le Journal de Saône-et-Loire vous propose ses idées de sorties à travers le département.

S A Ô N E - E T- LO I R E [ LOISIRS ]

Les idées de sorties de ce jeudi

ÉTOILES Le parc parcours d'aventu-re en forêt “Blanzy Aventu-

re” organise certains jeudis et vendredis pendant l’été desnocturnes. Il a invité en parallèle Franck Boyat à installerces soirs-là son planétarium mobile à l’école Lucie-Aubrac toute proche. Une promenade à 360° pendantplus d’une heure à travers l’espace interstellaire est propo-sée sur réservation. Moment magique à travers les nébu-leuses, les constellations et les planètes, sous la voûtecéleste, avec les explications de Franck Boyat.PRATIQUE Planétarium gymnase de l’école élémentaire Lucie-Aubrac, jeudi 26 juillet 21 h et 22 h 30, vendredi 10 août 18 h, 19 h, 21 h et 22 h 30 et vendredi 24 août à 18 h, 19 h, 20 h 30, 21 h 30 et 22 h 30. Tarif adulte 8 €, enfant moins de 12 ans 5 €. Réservations conseillées au 06.44.04.33.51.

À Blanzy, un planétarium pour se balader sous la voûte céleste

■ Franck Boyat propose des balades étoiles sous son planétarium mobile. Photo Patrick MARCHAND

DANSECe jeudi, se tient à Sainte-Croix en Bresse, la deuxiè-me guinguette de l’été, or-ganisée par l’associationAmitié récréative. La soiréesera tournée vers le rock, leswing et la musique latino.PRATIQUE Ce jeudi 26 juillet de 18 h 30 à 23 h, au lieu-dit La Culée, route de Châtenay à Sainte-Croix. Entrée libre. Contact : 06.83.78.61.88.

De quoi guincher à la guinguette de Sainte-Croix

■ Quatre guinguettes sont programmées à Ste-Croix. Photo Patrick DUBOIS

VIN L’office du tourisme duGrand Chalon propose

une rencontre avec les viticulteurs de laCôte chalonnaise. Après une dégusta-tion de vins, les participants pourrontéchanger avec les viticulteurs sur lesavoir-faire et la passion de l’œnologie.D’autres rencontres auront lieu les jeu-dis 2 août, 9 août, 16 août et 23 août.PRATIQUE Rencontre à l’office de tourisme, 4 place du Port-Villiers. Gratuit.

Une rencontre avec les viticulteurs à Chalon

■ La rencontre sera ponctuée d’une dégustation. Photo Emmanuel MÈRE

ARCHÉO Une visite guidée vousplonge dans une car-

rière datant de l’époque gallo-romaine. Au programme :la formation de la roche, les techniques d’extraction, les outils selon les époques, la destination de la pierre (sarcophages, construction…).PRATIQUE Tous les jeudis et dimanche à 16 h, les samedis à 15 h, sans réservation. Tarifs : adulte : 4 € et 3 € par pers./groupe de 10 personnes. Scolaire et étudiant : 2,50 €. Gratuit pour les moins de 12 ans. Durée moyenne de la visite : 1 h 15.

Un saut dans le temps à La Roche-Vineuse

■ La voûte du foyer de la tuilerie en cours de construction. Photo Gérard COULON

FESTIFCycle de cinq soirées festives danscinq villages différents du Sud Mor-van, les Jeudis de Pays démarrentaujourd’hui dans le bourg de Saint-Didier-sur-Arroux. Ce concept simpleet convivial allie repas dansant (an-douillette gratin dauphinois ou émin-cé de volaille pour 9 €), brocante,artisanat et marché de producteurs.PRATIQUE A partir de 18 heures. Entrée gratuite.

■ Lors d’un Jeudi de Pays en 2017 à Saint-Didier-sur-Arroux. Photo d’archives Guy LHENRY

CONCERT Dans le cadre des Jeudis enfête à La Clayette, le groupe

“Trio+” va investir la place Rambuteau ce soir à 21 h. Cetensemble violon, harpe, accordéon et guitare est formé par troisamis issus du conservatoire de Dijon. Ils jouent un répertoire trèséclectique : musiques irlandaise, tzigane, classique, tango, varié-té française et internationale… Gratuit.

Un quatuor en concert gratuit et en plein air à La Clayette

■ Le "trio+" joue ce soir à La Clayette gratuitement. Photo DR

C’est parti pour les Jeudis de Pays à St-Didier-sur-Arroux

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l’arbre de la connaissance du bien etdu mal. Le fleuve de la Loire appa-raît plusieurs fois sur le fronton et enpartie supérieure au-dessus de laporte. Une allégorie de la Loire estreprésentée avec une scène qui res-semble au fauchage de roseaux. Lesquais de la Loire au XVIIe siècle sontaussi visibles sur ce paysage d’autre-fois. Les dix têtes sur les panneauxsupérieurs de la porte représente-raient des proches du sculpteur.

Corinne BERNARD (CLP)

Tout près de la Loire au centre-villede Digoin, et plus précisément aun° 6 de la rue du Centre, une porteen bois sculpté s’offre à la vue despassants. Dans les années 1920, cet-te œuvre a été réalisée par l’ancienpropriétaire des lieux, M. Robin,dont on aperçoit d’ailleurs la signa-ture sous le pseudonyme « Ro-bino ». La fresque représente en par-tie Adam et Ève sur quatre grandspanneaux situés sur la porte. Ils sontreprésentés notamment autour de

DIGOIN [ MON PETIT TRÉSOR DÉNICHÉ ]

Une curieuse porte en bois sculpté à Digoin

■ Dans les années 1920, cette œuvre a été réalisée par l’ancien propriétaire des lieux. Photo Corinne BERNARD

LES RENCONTRES DE L’ÉTÉ

■ Parmi les rencontres de Gilles Dufour, notre reporter photographe, sur les routes de Saône-et-Loire cet été : Philippe Mancini. Le jeune homme travaille depuis 10 ans Chez Thomasset (maçonnerie-couverture à Mary). Photo Gilles DUFOUR

ENCYCLOPÉDIEDE LA NATUREDE BOURGOGNERetrouvez toute la nature de Bourgogne dans la revue Bourgogne-Nature n° 7 “Les Myxomycètes : un monde à part” !

L’ŒIL DE LA NATURE

Avec son plumage totale-ment noir et son bec blanc se prolongeant sur le front, la foulque macroule figure parmi les oiseaux d’eau les plus simples à identifier. Néanmoins, elle est souvent appelée à tort “poule d’eau”. La foulque macroule fré-quente les plans d’eau ouverts, le plus souvent de grande taille, comme les étangs, les gravières ou les réservoirs, où abonde la végétation. Les oiseaux se réunissent dans ces espaces tranquilles et riches en nourriture en hiver, où auront lieu les nidifications. Lors de ses amours, début mars, la foulque macroule adopte un comportement territorial et agressif. Le couple de cette espèce est réputé monogame et se forme dès la sortie de la saison froide. La construc-tion du nid est aisément visible : ce dernier forme, en effet, une plateforme de végétaux divers, amarrée à la végétation de la berge ou ancrée à une touffe de ro-seaux. Souvent à découvert,

le nid est facilement obser-vable. Déposées dès fin mars, les premières pontes donnent naissance à des jeunes un mois plus tard.Si l’espèce est principale-ment herbivore, il lui arrive également de consommer quelques mollusques ou des œufs d’autres oiseaux aqua-tiques dérobés directement dans leurs nids.À la fin du mois d’octobre, ces oiseaux redeviennent beaucoup plus sociables avec leurs pairs.L’espèce est présente au sein des plans d’eau de toute la région. Chassable, son faible intérêt gastronomique n’en-traîne que très peu de cas de mortalité dus à la chasse.

SOURCES La Faune sauvage de Côte-d’Or, Bourgogne-Nature HS 14 (2016). Oiseaux nicheurs de Bourgogne, Bourgogne-Nature HS 15 (2017). Extrait du site www.bourgogne-nature.fr – l’encyclopédie de la nature –, partie “oiseaux” réalisée en partenariat avec la LPO 21 (Ligue pour la protection des oiseaux de la Côte-d’Or).

■ Avec son plumage noir et son bec blanc, la foulque macroule est très simple à identifier. Photo Ludovic JOUVE

La foulque macroule est présentedans les plans d’eau de toute la région

■ Les jeunes naissent fin avril. Photo François GRAF

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guenard, son entourage se rend bientôt à l’évidence et sera rapide-ment convaincu que cette femmedistinguée, au langage châtié et auxélégantes manières, est une aristo-crate. Dix-huit mois plus tard, Adé-laïde finit par sortir de la Salpêtrière.Notamment grâce à l’appui d’une deses influentes amies, la duchesse dePolignac, elle retrouve les amis et lesrelations de son milieu d’origine.Aussi mystérieuse que soit cette af-faire, nombreux sont les aristocratesqui reconnaissent en l’ancienne pri-sonnière de la Salpêtrière celle qui aété donnée pour morte et enterrée.D’ailleurs, les cicatrices caractéristi-ques dont son corps est couvertjouent en sa faveur. Mais son frère,être cupide, dépourvu de scrupules,et qui mène grande vie, la traite enusurpatrice. Et quand, à bout deressources, elle se rend chez lui, c’estsans ménagements qu’il la fait écon-duire par ses laquais. S’ensuit alorsun procès.

ment qui sert alors à la foisd’hospice, d’asile et de pri-

son pour les femmes quela société cherche àmettre à l’écart pourdiverses raisons – onaccueille une certai-ne Blainville. Ils ’ a g i r a i t d’ uneprostituée. Ellevient de Fontaine-bleau. Au momentde son arrestation,el le se trouvaitdans un état d’hé-

bétude assez inex-plicable. Mais el-

le finit par reprendreses esprits dans sa

geôle et affirmequ’elle est la mar-qu i se de Dou -

hault. D’abordsceptique et go-

l’empêcheront d’être pré-sente lors de sonagonie. La miseen bière de la dé-funte va égalementêtre effectuée dansde mystérieusescirconstances :aucun prochen’y assiste. Offi-ciellement, lamarquise est doncdécédée le 18 jan-vier 1788, à l’âgede 46 ans. Ses obsè-q u e s s e dérou-lent à Saint-Fargeau, enprésence d’une assem-blée émue. Adélaïde était eneffet fort aimée de la popula-tion, autant que son frè-re en était détesté.

nLa marquise est-elle ressuscitée ? Le 28 janvier,à Paris, à laSalpêtrière –établ i sse -

nMauvais départ

Adélaïde-Marie Rogres de Lusi-gnan de Champignelles naît le

14 octobre 1741 au château deChampignelles, dans l’Yonne. Sonpère est lieutenant des armées duroi. Elle a une sœur qui deviendrareligieuse à Montargis et pour sonplus grand malheur, elle a aussi unfrère. Boiteuse de naissance et mar-quée au cou par d’indélébiles piqû-res d’abeilles, elle doit se résoudre àfaire un mariage de raison avec lemarquis de Douhault, un veuf de45 ans qui possède de nombreuxfiefs dans le Berry. En 1766, elle a lastupeur de découvrir son mari entrain d’étrangler son valet. En por-tant secours au malheureux, elle re-çoit un coup de sabre (dont elleconservera sa vie durant une cicatri-ce). On enferme le marquis à Cha-renton. Son père décède en 1784.Son frère s’attribue aussitôt tous lesbiens de la famille. Elle décide alorsde gagner la capitale pour tenter derécupérer une partie des biens quilui reviennent.

nDrôle de voyageVoyageant par étapes, Adélaïde esthébergée en janvier 1788 à Orléanspar de vagues parents, les La Ron-cière. Lors d’une étrange soirée,après avoir aspiré, un peu malgréelle, une pincée d’une poudre bizar-re, elle sombre dans un coma desplus profonds. Elle meurt trois joursplus tard. Curieusement, sa fidèlefemme de chambre, Françoise Péris-se, est tenue à l’écart. Ces dames deLa Roncière, la jugeant trop boule-versée par les événements, lui inter-disent de la soigner. De même, elles

Y O N N E [ HIS TOIR E S M Y S T É RIEUS E S ]

Qui est la femme sans nomdu cimetièrebourguignon ?

Pourquoi Adélaïde repose-t-elle pour l’éternité dans une tombe sur laquelle – contrairement à l’usage et à la loi en vigueur – aucun nom n’est inscrit ?

■ Adélaïde-Marie Rogres de Lusignan de Champignelles, femme distinguée et aux élégantes manières, sera pourtant enterrée sans nom. Illustration ZZIIGG

Adélaïde de Douhault, qui estdécidément née sous une mau-vaise étoile, va continuer à jouerde malchance jusqu’à son der-nier souffle. En 1790, la nobles-se est décimée par la Révolution,Adélaïde perd ses appuis… etses procès. Sans identité, sansressources, elle finit par tomberdans tous les pièges que lui tendun frère acharné à sa perte. Il luienvoie une femme de chambrequi la manipule, des conseillersqui lui font commettre bévue surbévue. Au terme de son procès,elle est déboutée de sa plainte,son frère aussi. Elle fait appel.En 1807, après des cascades d’incidents de procédures, lacour de cassation confirme quela plaignante n’est ni la femmeBlainville, ni la marquise deDouhault. Comme elle n’a pasd’identité, elle sera enterrée sansnom…

Imbroglio juridique pour la marquise

DEMAINMarguerite de Bourgogne a-t-elle finises jours au château de Couches ?

L’AUTEUR

L’auteur publie Un siècle de faits divers en Saône- et- Loire, aux édi-tions De Borée Centre France Livres.CONTACT www.albinenovarino-pothier.fr

Albine Novarino-Pothier

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p o s é e s : d é m o n s t r a t i o n s d e fauconnerie, espace de tir à l’arc, ball-trap ou encore initiation au tir au san-glier mécanique. Les enfants ne sontpas oubliés avec un univers qui leursera entièrement dédié, avec des struc-tures gonflables, des toboggans, ou en-core des balades à poney.Tout est prévu pour se distraire, maisaussi mieux connaître et apprécierl’univers de la chasse.

Jean-Yves ROUILLÉ

PRATIQUE Samedi 28 juillet,de 10 à 23 heures, et dimanche 29 juillet,de 9 à 19 heures, dans le parc thermalde Saint-Honoré-les-Bains, dans la Nièvre.Tarif : 7 €. Pass 10 € pour les deux jours. Gratuit pour les moins de 12 ans. Restauration sur place. Le programme complet est à retrouver sur www.salonchasseetnature.fr.INFO Cette année, l’organisation a prévu une vaste zone de parking avec des navettes pour se rendre sur les lieux du salon.

l’engouement pour ce salon, qui seveut convivial et familial. Comme leconfie encore Yannis Lemaître, « lesgens n’auront pas le temps de s’en-nuyer ». D’abord, en déambulant dansle parc où les exposants sont regrou-pés. Ensuite, en assistant et en partici-pant aux différentes animations pro-

le terrain 365 jours par an », commen-te Yannis Lemaître, organisateur del’événement avec l’Association des loi-sirs cynégétiques, dont il est le prési-dent. « La chasse est le deuxième loisirde plein air, avec plus d’un milliond’adhérents. »On comprend ainsi beaucoup mieux

Ils sont entre 13 000 et 15 000, cha-que année, à la fin du mois de juillet,

à se déplacer dans la commune deSaint-Honoré-les-Bains, dans la Niè-vre, au cœur du Parc naturel du Mor-van. Pendant deux jours, sur 6 hecta-res, à deux pas des thermes, l’endroitdevient le paradis des amoureux de lachasse, de la pêche et de la nature.Cette édition du salon Chasse et natu-re en Bourgogne ne déroge pas auxprincipes de ses devancières. Il y aura150 exposants sur les différents stands,installés par la centaine de bénévoles.Des exposants qui se répartissent en

deux catégories. D’une part, les expo-sants professionnels. En provenancede toute la France, mais aussi de Belgi-que et de Suisse, ils sont au nombre de100. D’autre part, les exposants parti-culiers spécialisés dans l’élevage dechiens, qui sont donc au nombre de 50.

« Les journées portes ouvertesde la chasse »« Le but de [ce week-end] est un peu defaire les journées portes ouvertes de lachasse. L’idée est […] de montrer quenous n’avons rien à cacher. Nous fai-sons énormément d’actions pour lanature et l’environnement en étant sur

➤ Samedi soir, le public pourra admirer, à partir de 20 h 30, lesarabesques de la troupe Caval production, lors d’un grand show éques-tre, avec voltige ou encore cracheurs de feu à cheval.➤ Ensuite, aura lieu le feu d’artifice, avec la participation de Jean-Jac-ques Delaunay. Le chanteur se produira avant et pendant le tir du feud’artifice.➤ Dimanche, à 11 heures, on retrouvera cet artiste aux multiples talentsinterpréter l’Ave Maria lors de la messe de la Saint-Hubert, un événe-ment qui devrait drainer près de 600 personnes. Deux cents sonneurs detrompe de chasse seront également présents lors de la cérémonie. Cesderniers participeront, durant ces deux jours, au championnat detrompe : par groupe, samedi, et en trio, duo et solo, dimanche.

Feu d’artifice et messe de la Saint-Hubert

} La chasse est une culture et son image est en train de changer. ~

Yannis Lemaître, présidentde l’Association des loisirs

cynégétiques et organisateurde l’événement

S A I N T- H O N O R É - L E S - B A I N S ( 5 8 ) É V É N E M E N T

Deux jours au royaume de la chasse et de la natureLa ville de Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre) accueille samedi et dimanche la 17e édition du salon Chasse et nature en Bourgogne. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs du genre.

■ Le salon Chasse et nature en Bourgogne, qui a lieu à Saint-Honoré-les-Bains, dans la Nièvre,est un grand rendez-vous populaire. Photo Gérard CHANGEUX

Ces Actes des journées de Castello-logie de Bourgogne sont très atten-dus des historiens des châteaux mais aussi du public des archivistes et des historiens en général, car c’est l’occasion pour le Centre de castellologie de Bourgogne, instal-lé à Chagny, de faire le point sur de nouvelles recherches. Et à voir la taille du corpus représentant les an-nées 2015 à 2017, ils n’ont pas chô-mé. L’ouvrage commence d’ailleurs par un retour sur les dé-couvertes archéologiques faites au château de Brancion de 2012 à 2016. Des travaux de mise en sécu-rité ont permis aux archéologues

d’intervenir et de proposer une nouvelle lecture du site, connu et reconnu mais qui n’a pas encore li-vré tous ses secrets mais présente des signes d’occupation dès le IXe siècle.Le Centre de castellologie mène depuis longtemps un travail d’in-ventaire et de prospection, ils se sont attachés à un château de La Grande-Verrière. Il a également travaillé sur un site fortifié en Côte-d’Or. On trouve également dans ce numéro une étude des églises forti-fiées de Bourgogne du Sud, car il n’y a pas que les châteaux qui rece-vaient des éléments défensifs au

Moyen Âge. Les églises de Bissy-la-Mâconnaise, Bergesserin, Chapai-ze, Chasselas ou Saint-Désert figu-rent dans cet inventaire.Cette publication est une mine pour qui aime l’architecture et l’his-toire de ces édifices féodaux sou-vent très mal documentés.

Meriem SOUISSI

PRATIQUE L’ouvrage vendu 25 € est disponible à Autun à la Promesse de l’aube, à la Mandragore à Chalon, à la Maison de la presse de Buxy, à l’espace Leclerc de Montceau et de Paray, à l’Échappée belle à Cluny, à la librairie Avonture de Saint-Gengoux et à celle du château de Brancion.

S AÔNE-E T-LOIRE AR CHÉOLOGIE

Les Actes des journées de castellologie

■ On en sait désormais un peu plus sur le château de Brancion. Photo Gilles DUFOUR

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JEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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« Il n’y a qu’à voir le spectacle de désolation dans les prés, les animaux sont dans la poussière, il n’y a plus rien. C’est un très gros problème pour nous », témoigne Frédéric Borne, éleveur à Écuisses et à la tête d’un cheptel de 350 bovins et de 285 hec-tares de terre. « Pour nourrir les animaux, on est obligés de puiser dans les stocks de l’hiver prochain. D’habitude, on a toujours une vague de sec mais cela ne dure pas comme ça. Cela fait 20 ans que je suis installé et je trouve que chaque année, on monte d’un cran dans la chaleur. On a un vent chauden permanence que l’on n’avait pas avant. Cela devient vrai-ment inquiétant, car il y a aussi ce qu’on ne voit pas : certaines sources sont complètement épuisées. » L’éleveur compte les jours sans pluie. Il le sait, son stock n’est pas infini. « On peut tenir trois semaines, voire un mois, mais s’il ne pleut pas d’ici là,on devra trouver une solution : acheter de la paille ou trouver une autre nourriture. » Mathieu Seguin, éleveur de vaches charolaises allaitantes à Saint-Sernin-du-Plain, partage cette inquiétude. « On a pu compter sur la pluie au printemps pour

les nourrir, ce qui a permis de nous faire de l’avance dans notrestock de fourrage, mais si dans 15 ou 20 jours il ne pleut pas onsera très inquiets. » À quelques pas, Jean-Louis Brazey, éleveurde vaches Salers et exploitant céréalier, est davantage confiant.« Jusqu’à présent, pour nous, il n’y a rien d’anormal. » Pour lui,cela est dû à ses prés, en buttes, sur lesquels il y a beaucoup d’air.« C’est donc tout à fait supportable pour le moment. » Avec son exploitation céréalière, il arrive à stocker suffisamment et ne puise pas dans ses réserves. « De l’herbe verte, on en a suffisamment », souligne-t-il. Avec ses 18 vaches, qui se parta-gent près de 45 hectares, Jean-Louis poursuit : « Il faut savoir être prévoyant et ne pas avoir plus de bêtes que ce que l’on peutnourrir. Une vache avec son veau ont besoin de deux hectares d’herbes en été. » L’agriculteur vient également de terminer sa récolte d’avoine : « Je n’ai vu aucune fente sur mes sols, ce qui signifie que mon terrain n’est pas sec. » Avec de la pluie jus-qu’au 15 juin, pour lui, le stress hydrique ne se fait pas sentir. C’est davantage l’hiver, plus long, qui a impacté le rendement.

Dans la région creusotine, on puise dans les stocks de l’hiver

Quel est le secteur concerné ?« Les zones concernées aujourd’hui sontles hauteurs des communes de Laizy, La Comelle, Saint-Léger-sous-Beuvray jus-qu’au Mont Beuvray, La Grande-Verriè-re et Monthelon. Sur cette partie, il y a eutrès peu de pluie depuis le mois de mai, sil’on excepte quelques averses orageuses rapidement réduites à néant par la cha-leur et le vent. »

Quels sont les dommages ?« Les pâtures ont été complètement des-séchées avec pour conséquences, une récolte de foin moindre (N.D.L.R. : Un éleveur indique un écart négatif de 200 bottes par rapport à 2017) et prati-quement pas de repousse d’herbe. C’étaitgrillé derrière la faucheuse. Autre phéno-mène, on avait remarqué énormément de sauterelles dès le printemps qui ont fait disparaître la moindre pousse d’her-

be. Pour la moisson, elle a mûri trop vite,entraînant une moins bonne qualité. Quant au maïs, après avoir bien démarré,actuellement il manque d’eau et s’il ne pleut pas rapidement, il n’y aura pas de panouilles. Pour les pâtures, si on avait une semaine de pluie en août, l’herbe pourrait pousser un peu, mais il faudrait de la bonne pluie et pas de l’orage qui ruisselle sans pénétrer dans la terre. »

Quelles conséquences pour les éle-veurs ?« Depuis une quinzaine de jours, cer-tains éleveurs sont obligés de donner du foin ou de l’enrubannage aux troupeaux,en prélevant sur le stock pour l’hiver prochain. Quelques-uns ont même déjà acheté du fourrage. Sans compter que plusieurs sources ont déjà tari et qu’il fautégalement distribuer de l’eau. Tout cela représente du travail et des dépenses sup-plémentaires, dans un contexte où les trésoreries des exploitations ne sont déjàpas au mieux. Certains ne pouvant pas acheter de foin seront contraints de ven-dre du bétail. Pour le cheptel, les consé-quences se feront sentir dans quelque temps sur la croissance, le développe-ment et aussi sur la reproduction. »

Que comptez-vous faire ?« Aujourd’hui, le secteur concerné par lemanque d’eau est relativement réduit, mais il va rapidement s’étendre avec la canicule annoncée et le manque de pré-cipitations. Je pense que d’ici trois semai-nes, il y aura davantage de gens concer-nés sur le département et on pourra alorsmonter un dossier de demande d’aide pour faire face à cette sécheresse. »Propos recueillis par Guy LHENRY (CLP)

NOTE La Saône-et-Loire a été depuis ce mercredi placée en vigilance orange canicule.

L E C R E U S OT - A U T U N AGRICULTURE

Depuis plusieurs semaines, tout un secteur du sud-Morvan est touché par la sécheresse. Didier Talpin, président de la communauté de syndicats des exploitants agricoles (CSEA) du grand Autunois-Morvan a répondu à nos questions sur la situation.

■ Dès qu’elles entendent le tracteur, les vaches convergent vers la botte de foin posée dans la mangeoire. Photo Guy LHENRY.

} Quelques-uns ont même déjà acheté du fourrage. ~Didier Talpin, président de la CSEA

du Grand Autunois Morvan

Sécheresse : prés arides et vendanges précoces

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ACTU LE CREUSOT ET RÉGION

belle année qui s’annonce,mais s’il ne pleut pas, le rai-sin va sécher et n’arriverajamais à maturité. On estsur un terrain granitiqueavec peu de terre et beau-coup de cailloux alors lesol est très sec. » Alors onattend la pluie, mais atten-tion. « Pas une pluie tropforte car il ne faut pas queça moisisse. » Globale-ment donc, les viticulteursdu Couchois sont plutôtconfiants et voient un mil-lésime 2018 prometteur,avec une récolte qui s’an-nonce belle et en quantité.Côté vendanges, là non

plus, pas de discordance. Ce sera pour début septembre, entre le 5 et le 8 et même avant pour les crémants, qui nécessitent moins de mûrissement. Comme en témoigne Mathieu Seguin : « D’habitude, on vendange vers le 20 septembre, cette année on va commencer la dernière semaine d’août. La dernière fois qu’on a vendangé à ces dates, c’était lors de la canicule de 2003. »

Michel JUGGERY (CLP)et Julie GARNIER

Que ce soit à Couches, à Saint-Maurice, Dracy ou Saint-Sernin-du-Plain, le dis-cours ne varie pas beaucoup pour les viticulteurs. Avec la chaleur de ces derniers mois, l’état de la vigne est sain, le rai-sin est en avance mais le stresshydrique menace. C’est le cas pour Gilles Gaudet, viticul-teur à Saint-Sernin-du-Plain : « La vendange est belle, mais le manque d’eau va bientôt se faire sentir. Heureusement, les pluies abondantes de ce printemps ont permis aux nappes de se reconstituer, mais il faudrait de l’eau pour gonfler les grappes de raisin. »Même son de cloche chez Jean-Claude Dessendre, viticulteurà Saint-Maurice-lès-Couches : « La récolte sera belle quoi qu’il en soit, mais si la vigne ne souffre pas encore du point de vue végétatif, en raison des pluies abondantes de ce prin-temps, le raisin, lui, est proche du stress hydrique. De l’eau serait la bienvenue pour le raisin lui-même, actuellement à la limite du flétrissement pour certaines parcelles. »Au domaine Seguin à Couches, où l’on fait beaucoup de cré-mant, Mathieu l’affirme : « Il faut qu’il pleuve. C’est une très

Couchois : surveillance accrue cet été

■ Véronique et Gilles Gaudet, viticulteurs à Saint-Sernin-du-Plain. Photo Michel JUGGERY

L E C R E U S OT - A U T U N AGRICULTURE

Comment expliquer de telles diffé-rences sur une même localité ? « Nous avons une situation très hété-rogène sur le territoire. C’est notam-ment dû au nombre de millimètres depluie. Par exemple lors d’un orage, sur une même commune, il peut tom-ber 80 mm et à côté seulement 2 ou 3.Cette différence est au cœur du ques-tionnement. De plus, il ne faut pasoublier que chaque exploitation estdifférente. Tout dépend de la nature du terrain. Dans les contre-fonds du Morvan, les sols sont plutôt grani-tiques, à tendance séchante. Mais,ailleurs sur le territoire, il y a des sols plus humides. Tous les terrains ontleurs avantages et leurs inconvé-nients, c’est aussi cette hétérogénéité qui fait notre force. » Faut-il s’inquiéter des fortes cha-leurs à répétition ? « À ce jour, il n’y a rien d’alarmant.Nous sommes tout de même dans une situation de sécheresse préco-ce. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu les champs aussi secs pour unefin juillet. Ce sont les vents chauds etforts qui ont fait mal. Le prochainmois sera déterminant. En agricultu-re, nous avons besoin de cycles alter-nants courts, c’est-à-dire, un peu depluie, puis du soleil, ainsi de suite. Le

problème ces derniers mois c’est que ces cycles sont de plus en plus longs et cela ne correspond pas au besoin de l’agriculture. Pour l’instant, peu d’agriculteurs touchent à leurs stocksde paille d’hiver pour nourrir leurs bêtes. Nous nous en sortons bien. Ce n’est pas le cas dans d’autres régions françaises. L’impact commence à se faire sentir au niveau du prix de la paille, il y a une pression sur le mar-ché. »Quel est le discours du côté des viticulteurs ? « Pour eux, c’est une année promet-teuse : les pieds sont chargés ce quiannonce une récolte abondante. Ce-pendant, ils restent très vigilants. Unepluie serait la bienvenue pour eux aussi, afin que les grappes puissent gonfler. »

Propos recueillis par M-S C-P.

« Le mois prochain sera déterminant »Bernard Lacour, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles 71

■ Bernard Lacour. Photo Le JSL

Installé à la ferme de La Plante, sur la commune de Laizy, Christophe élève 400têtes de bétail sur 240 hectares. Actuelle-ment, il estime que 200 ha sont concernéspar le manque d’eau. « Je nourris mes va-ches depuis trois semaines maintenant dans des prés qui ne sont pas classés “zo-ne de montagne”. Je distribue quatre à cinq bottes par jour et ça va s’amplifier, débute l’agriculteur. Pour l’eau, le débit des sources est au plus bas et je suis dans l’obligation de remplir les abreuvoirs à rai-son d’environ cinq m³ par jour. Je suis con-traint d’utiliser le réseau de distribution communal pour faire le complément. C’est un travail usant, une perte de temps.

Cela nous met dans un climat malsain. Je cogite sans arrêt et je suis dans l’incertitu-de du lendemain. Vue l’état de ma trésore-rie, je n’avais pas besoin de ça en ce mo-ment. » Une action qu’il juge nécessaire mais qui a cependant ses limites.« Les animaux ont faim, même en leur donnant du foin, cela ne permet pas qu’ilssoient en meilleur état. Et puis il y a les conséquences à retardement dues aux problèmes de croissance. Elles se verront dans quelques mois sur la reproduction, au moment de faire les veaux que ce soit àla conception ou à la naissance. Le foin estprofitable aux vaches en septembre, mais pas avant », conclut Christophe Gauthy.

À Laizy, la sécheresse menace les 200 hectares de Christophe Gauthy

■ Christophe Gauthy nous montre une source dont le débit est quasi nul. Photo G. L.

Sécheresse : prés arides et vendanges précoces

ST-LÉGER-SOUS-BEUVRAY

Jérôme Mariller est installé à la ferme du bourg à Saint-Léger. Il élève 220 bêtes sur 135 hecta-res. Il n’a pas encore commencé à donner du fourrage en complément à son cheptel, mais il va entrer en action dès le début de la semaine prochaine.« En ce qui me concerne, la totalité de mes prés est concernée par la sécheresse. Les parcelles sont jaunes et la terre est quasiment à nu, comme brûlée par le soleil et le vent. Je suis dans un cas similaire à mon collègue et je vais non seulement entamer le stock de fourrage de l’hiver prochain, mais je vais également devoir compenser le manque d’eau pour remédier au déficit des sources. Dans un contexte déjà défavorable, il est difficile de garder le moral. J’espère que la pluie reviendra à temps d’ici quelques semaines. »

■ Jérôme Mariller. Photo Guy LHENRY

Jérôme Mariller a encore quelques jours de répit

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ACTU LE CREUSOT ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Jean-Jacques Labourier est unamoureux des fleurs. Son regard

s’illumine dès qu’il parle de sa pas-sion : « Nous avons emménagé icien 2002. Dès 2003, j’ai planté unmassif dans la cour. C’était modes-te mais j’ai amélioré mes techni-ques, et c’est allé crescendo. J’adoreassocier de nombreuses espèces defleurs, harmoniser les couleurs, va-rier les hauteurs et les volumespour que la composition soit agréa-ble pour l’oeil. »

Des idées de décor toujours plus surprenantesJean-Jacques est employé aux espa-ces verts de la Ville. Quand il rentrechez lui pour se détendre, il s’occu-pe… de fleurs. « Ce n’est pas pareil,ici, je fais ce que je veux avec ce queje veux. Je cherche des idées de

décor pour mettre en valeur mesmassifs et je les réalise avec lesmoyens du bord. Je change tous lesans. Une année, j’ai choisi le thèmede la musique. J’ai réalisé une guita-re, un saxophone et un tambourin

bricolé à partir d’un tambour demachine à laver. Quand j’ai étéopéré de l’épaule, j’avais plus detemps. J’ai fabriqué un poulailler,des poules et des poussins en con-treplaqué et en polystyrène. Il y a

eu aussi les abeilles, la fontaine enbambou, les miroirs et bien d’autres. Depuis une dizaine d’an-nées, je participe au concours desmaisons fleuries. »

« S’ils le veulent, les gens peuvent entrer pour regarder »Nathalie, son épouse, sourit :« J’adore m’asseoir sur les marchesde l’escalier pour boire mon café.C’est mon endroit, ma place, je m’ysens bien. En plus, c’est Jean-Jac-ques qui plante et c’est moi quirécolte les compliments. Souvent,les passants me disent : “commevous avez de la chance, c’est telle-ment joli”. On laisse le portailouvert, s’ils le veulent, les gens peu-vent entrer pour mieux regarder. »Valentin, le fils de la maison resteun peu en retrait : « J’aime bien ceque fait mon père mais je trouveque ça lui prend beaucoup detemps », explique-t-il. Son père sou-rit mais, malgré ce petit bémol, il estfort à parier que la petite maison dela rue de la Barre ravira ses proprié-taires et les passants pendant enco-re de très longues années.

Élisabeth GUINOT (CLP)

L E C R E U S OT LOISIRS

Jean-Jacques Labourier associe passion florale et minutie du décorRue de la Barre, Jean-Jacques La-bourier entretien ses massifs de fleurs depuis près de 15 ans. Cha-que année, il se renouvelle et parti-cipe au concours des maisons fleuries. Rencontre avec ce pas-sionné.

■ Nathalie et Jean-Jacques Labourier devant leur maison fleurie. Photo Élisabeth GUINOT

TORCY

Depuis le printemps, petits et grands ont adhéré au projet mis en place parla Ville. L’objectif est de favoriser des rencontres entre habitants, departiciper à des loisirs créatifs, de partager des moments de convivialité et,surtout, de jardiner dans le potager installé dans l’aire extérieure de laMaison des Familles.Encadrés par les animatrices du Centre communal d’action sociale et enpartenariat avec l’artiste Jean-Jacques Beresina et Adrien Laporte, jardinierde l’association Alosnys, les activités et ateliers ponctuels ont donné leurs premiers résultats. Le potager regorge entre autres de tomates, betteraves,choux, salades et courges cueillis ce mardi matin. Un repas sera concoctédans la cuisine de la Maison des familles. Le projet consiste, pour Adrien Laporte, à proposer des semis et des plantations sans ajouts d’engrais, et« laisser la plante vivre sa vie ». Tous les sens sont en éveil : odorat, toucher, goût pour la reconnaissance des herbes aromatiques et la saveur des légumes. Ce projet pédagogique a suscité un réel intérêt. L’après-midi, d’autres enfants sont venus en famille pour finaliser la construction de rouesà la façon loterie de fête foraine. Elles seront installées aux côtés de l’hôtel àinsectes.

■ Les enfants et les animateurs dans la cuisine de la Maison des familles. Photo Antoinette RUPO

Du jardinage pour rassembler les habitantsLouisa, 5 ans, estheureuse de l’arrivéede son petit frère,Léo, né le 21 juillet à9 h 07. Léo pèse3,290 kg et mesure49,5 cm. Son papa,Joël Roef, est res-ponsable de maga-sin et sa maman, Ma-n o n H u g o n ,s ’occupe de sonfoyer à Perreuil oùréside la famille.

PERREUIL NAISSANCE

Bienvenue à Léo

■ Photo Anne-Marie JONDEAU

Le journal du jourde ma naissance

Le journal du jourde parution de ma photo

Le certificat de ma1re apparition dans la presse

L’agrandissement couleur dema photo parue dans le journal

Mon autocollant «Bébé à bord»

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Bienvenueaux Bébés !

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ACTU LE CREUSOT ET RÉGIONJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Ce mardi ont débuté les tra-vaux d’enfouissement à La

Varenne. Il s’agit de la premièretranche de travaux (sur troisprévues) qui constitueront à en-fouir les réseaux d’eau, électri-cité, télécommunication fibre.Le maire avait, pour le début deces travaux, convoqué un con-seil municipal informel pourcontrôler les marquages au solet dialoguer avec les riverainsconcernés.

La circulation en alternatif

Le conseil était assisté de repré-sentants du cabinet de géomè-tres et de la direction des routeset des infrastructures pour cha-cun en leur domaine, s’assurerque tout était en place. Cettepremière tranche d’un groschantier va s’étaler sur plu-

sieurs années et va perturberun peu la vie des riverains etaussi celle des automobilistes.Durant toute la durée des tra-

vaux, la circulation se fera enalternatif, des feux ont été ins-tallés.C’est la Société bressanne de

travaux publics, en charge dece chantier, qui devrait à termefaciliter la vie des usagers.

Michel JUGGERY (CLP)

C O U C H E S TRAVAUX

L’enfouissement des réseaux a débutéLes travaux d’enfouissement des réseaux à La Varenne ont commencé mardi. Ils devraient durer jusqu’en octobre, voire jusqu’au printemps pour le passage des câbles.

■ Les ouvriers de la Société bressanne de travaux publics ont entamé les travaux mardi matin. Photo Michel JUGGERY

Les activités sont nombreuses au centre aéré de la Communauté de communes du Grand Autunois Morvan. Ce mercredi, les grands se sont lancés dansles déguisements de pirates alors que les plus petits s’essayaient à la création de masques ou de bandeaux. Certains ont pu s’adonner à des activitéssportives avec différents parcours mis en place et ce malgré une chaleur écrasante.

COUCHE S ENFANCE

Centre aéré : les pirates au programme

■ Du poisson au menu de midi ? Photo Michel JUGGERY

■ Les enfants fiers de leurs réalisations. Photo Michel JUGGERY

■ Une petite pause bien méritée. Photo Michel JUGGERY

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ACTU MONTCHANIN ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Avant d’aller présenter ses ma-quettes du côté d’Orléans,

puis à Chartres courant septem-bre, Ludovic Laumain a tenu àpartager son univers de chemi-not et de passionné de modélis-me ferroviaire, dans son pavillonsitué rue du pont Jeanne-Rose.« Avec cette exposition, j’ai vou-lu montrer le côté positif du mon-de des trains et de tout ce quigravite autour, bien loin des polé-miques de ces derniers temps à laSNCF », explique-t-il. Ludovic aréalisé un rêve de gosse, il côtoiele monde du rail dans le cadre deson travail à la SNCF et réalise, àtravers sa passion pour le modé-lisme ferroviaire, réseaux, ma-quettes et panneaux anciens.

Une autoentreprise pleine de succèsCe jeune Écuissois de 24 ans a unemploi du temps très chargé. Il a

créé en 2014 son autoentrepriseen ligne, qui porte sur la fabrica-tion d’objets ferroviaires en im-pression 3D, afin de les commer-cialiser. « J’arrive à vendre desobjets dans toute la France, par-fois même à l’étranger. Cela mepermet de financer ma passionpour le modélisme qui demande

un budget relativement élevé. »Les visiteurs de l’exposition ontpu découvrir sur place trois ré-seaux, une cabine de conduite,des démonstrations de patine dematériel roulant et une grandepartie du musée du chemin defer.« Je suis très satisfait, le public est

encore venu nombreux cette an-née pour découvrir le monde duchemin de fer, en réel et en minia-ture. Je tiens à remercier les nom-breux bénévoles et mes parentspour l’aide apportée tout au longdu week-end », conclut ce jeunepassionné.

Marino GOMEZ (CLP)

É C U I SS E S EXPOSITION

Ludovic partage ses passionsavec le grand publicLudovic Laumain, passionné de modélisme ferroviaire, aime faire découvrir son univers au public. Aussi, depuis quelques années, en partenariat avec l’Association des chemins de fer du Creusot, il présente en juillet une magnifi-que exposition reproduisant di-verses scènes du chemin de fer.

■ Patricia et Serge, les parents de Ludovic, posent devant la cabine de la “7 200”, la plus puissante locomotive des années 70-80. Photo Marino GOMEZ

Ce samedi en fin de jour-née, Sylvie Patenet, adjoin-te au maire, a célébré unbaptême républ ica in .Thierry et Sandrine Vas-seur, qui venaient de scellerleur amour par les liens dumariage, ont présenté leurfille Jade afin de la placersous la protection républi-caine.Sylvie Patenet a affirmédans son mot de bienve-nue : « Dans la continuitéd’une pratique très ancien-ne et rajeunie par la Répu-blique française, la commu-n a u t é r é p u b l i c a i n e ,représentée par le conseilmunicipal, a la joie et l’hon-neur d’accueillir la jeuneJade Vasseur pour son par-rainage républicain. » Aus-si, elle a expliqué que lebaptême civil avait pourbut de « faire adhérer l’en-fant aux valeurs républicai-nes ».

Elle a également précisé :« La loi m’oblige à vous si-gnaler que le baptême civilrépublicain n’apparaît plusaujourd’hui dans les texteslégislatifs. S’il s’avère queles parents manquent àl’éducation de leur enfant,

le code civil ne reconnaîtaucun statut particulier auparrain et à la marraine.Ceux-ci ne seront pas forcé-ment, même s’ils le dési-rent, tuteur ou tutrice lé-gaux de leur filleule. »

Thérèse VERDREAU (CLP)

S AINT-EUSÈBE BAPTÊME

Jade placée sous protection républicaine

■ Jade a reçu son baptême civil samedi, en présence ses parents. Photo Thérèse VERDREAU

SAINT-EUSÈBE

Ce mardi après-midi, David Marti, présidentde la Communauté urbaine Le Creusot-Montceau (CUCM), accompagné d’un tech-nicien et d’un responsable de l’entreprise chargée des travaux, a convié Alain Ballot, maire, et des adjoints à la visite destravaux de rénovation sur la commune.Actuellement, la CUCM entreprend la réno-vation du réservoir d’eau potable. Ces tra-vaux portent plus particulièrement surl’étanchéité de la coupole et sur la toiture de la chambre de vannes. Le montant de ces travaux est estimé à 16 900 €.

■ Les travaux portent particulièrement sur l’étanchéité de la coupole du réservoir d’eau potable. Photo Thérèse VERDREAU

16 900 € pour la rénovation du réservoir d’eau potable

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« J’ai besoin de place alors il fautbrader, explique Corinne

Guillot, responsable du magasin dechaussures Cococinelle, rue aux Cor-diers, à Autun. Ce n’est pas vraimentsur cet événement qu’on fait de la mar-ge mais cela nous arrange bien et c’estune bonne opportunité égalementpour les clients. » Pour la premièrefois, la braderie annuelle des commer-çants d’Autun se déroulera sur quatrejours, du jeudi 26 juillet au diman-che 29. L’occasion pour de nombreuxcommerçants de sortir leurs articles enpromotion dans les rues du centre-villeet de terminer en beauté la période dessoldes.

Une belle vitrine pour Autun et ses commerces

Quatre jours qui se présentent sous debons auspices du côté de la météo.Chez Mise au green, Sonia BernardSenati et Claudine Berthier sont prê-tes: « Pour nous, ces quelques jourssont un rendez-vous incontournable.Cela nous permet de faire découvrir lamarque, c’est un bon procédé pour lescommerçants autunois. Toute manifes-tation est bonne pour le rayonnementdu commerce et de la ville. » Un avisque partage David Gérard, gérant dumagasin Numéro 9 : « C’est intéres-sant, le fait de disposer la marchandiseà l’extérieur crée un autre rapport avecle client. Certains découvrent la bouti-

que, il y a vrai un échange. »

Touristes et locauxLa braderie attire à la fois les touristeset les locaux d’Autun et des alentours.« Il y a en général beaucoup de passa-ge, poursuit Corinne chez Cococinelle.Les Autunois et les locaux se déplacentvraiment pour l’événement, même ve-nant du Creusot et environs. Nous bra-

dons ce qu’il reste de l’été et les collec-tions automnes des années passées,c’est très intéressant comme tarifs. »Les commerçants s’accordent sur l’im-portance de cet événement pour leurtrésorerie. « Personnellement, j’ai faitun bon début de soldes, confie David,mais la braderie me permet en générald’ajouter deux bonnes journées de ven-te. Comme celles que l’on peut faire

avant Noël ou les premiers jours dessoldes. Certains clients ont repéré cequi les intéressait et attendent pourvenir faire la meilleure affaire. Noussommes sur la fin des soldes, un peudans le creux, c’est le moment parfaitpour nous. »Ces quelques jours permettent doncaux commerçants de faire de la placedans les stocks et aux chalands detrouver l’affaire idéale pour l’été ou larentrée. La plupart des magasins sontouverts sans interruption et certainscumulent la braderie avec des offresexceptionnelles sur leur nouvelle col-lection.

Alice ÉMORINE

A U T U N COMMERCE

Nouveauté : quatre jours pour profiter de la braderie des commerçantsAujourd’hui débute la tradition-nelle braderie des commerçants d’Autun. Pour la première fois cette année, elle se déroulera sur quatre jours. Une journée de plus pour trouver la bonne affai-re.

■ Les commerçants vident leurs stocks, une bonne affaire pour les clients. Photo Alice ÉMORINE

En plus de la braderie, le mar-ché hebdomadaire du vendredise prolongera exceptionnelle-ment dans l’après-midi du 27 juillet. Comme à son habitu-de, il se tiendra dans les hallessous l’Hôtel de ville, sur le par-vis de la mairie et sur la place duChamp-de-Mars. L’ouvertureest prévue à partir de 7 h. Pro-duits locaux, alimentation et bi-belots en tout genre seront envente.Demain, sur la terrasse de l’Eu-rope, comme tous les vendredisjusqu’au 31 août, sera organiséun marché artisanal et de pro-ducteurs. Des animations musi-cales sont également prévues de15 à 21 h.

Vendredi, le marché hebdomadaire joue les prolongations

■ Le marché sera prolongé vendredi sur l’après-midi. Photo d’archives le JSL

PRATIQUE

nBraderieLes bonnes affaires dans les rues du centre-ville auront lieu de l’ouverture des maga-sins jusqu’à 19 h environ les jeudi 26, vendredi 27 et le week-end du 28 au 29 juillet.nStationnementLe marché occupe une par-tie de la place du Champ-de-mars, Sur l’autre se situent 170 places payantes (3 h pour 7,50 €). Pour ceux qui préfèrent marcher, les par-kings situés devant l’Hexa-gone ou rue de l’Arquebuse sont gratuits.

} Pour nous, la braderie est un rendez-vous incontournable de l’année. ~

Sonia Bernard Senati, commerçante autunoise

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À Anost lors de la traditionnelle fête du livre ce week-end, le public a eu le plaisirde pouvoir échanger avec Pancho et Elsa Oriol. Respectivement dessinateur de presse et illustratrice, ils ont apporté une vision plus “imagée” de ce qui se voithabituellement dans le monde littéraire.« Depuis les attentats de Charlie Hebdo,je n’ai pas réellement vu de changement dans la façon dont les dessinateurs abor-dent l’information ou l’humour. En re-vanche, il est vrai que nous essayons malgré tout de ne pas laisser nos dessinsêtre mal interprétés ou détournés de leursens premier. C’est souvent de là que naissent les problèmes », explique

Pancho (de son vrai nom FranciscoGraells), célèbre dessinateur aujour-d’hui connu pour ses œuvres publiées dans le Canard enchaîné.Quant à Elsa Oriol, bien que connais-sant parfaitement le travail d’illustration de presse pour le pratiquer dans des titres prestigieux, elle avoue bien volon-tiers préférer l’illustration d’ouvrages jeunesse.« Je suis peintre avant tout. L’illustrationest donc une continuité de cette forme d’art pour moi. L’illustration de presse demande un autre travail de réflexion. Même si je la pratique aussi, je me sens plus à l’aise lorsque j’illustre une histoirecomplète. Je trouve que cela laisse plus de possibilité à la créativité », confie l’ar-tiste.Une façon de rappeler que littérature, dessin et presse sont des disciplines qui ont toujours été très proches et qu’elles contribuent, chacune à leur façon, au rayonnement du savoir et de la culture.

Norbert ESTIENNE (CLP)

A N O S T É V È N E M E N T

Un salon qui fait la part belle aux dessinateurs

■ Pancho, dessinateur de presse, et Elsa Oriol, illustratrice, ont été présents à Anost lors de cette 22e fête du livre. Photo Norbert ESTIENNE

Le week-end dernier, le village d’Anost a accueilli la 22e édition de sa fête du livre. Organisé par l’as-sociation Livres en pâture, l’événe-ment a accueilli cette année, en plus des auteurs, de nombreux dessinateurs et illustrateurs.

Certaines stations vendent du sans-plomb 95-E10 moinscher que le sans-plomb 95. Mais ce carburant n’est pasaccepté par toutes les motorisations, notamment les véhi-cules anciens.

AUTUNOIS [ PRIX DES C ARBURANTS ]

Notre baromètre des stations

11,,445555AAuuttuunn -- TToottaall AAcccceessss15, avenue de la République 44AAuuttuunn -- TToottaall AAcccceessss25, avenue du 2e-Dragon 11,,445522

11,,44009911,,440044

AAuuttuunn -- IInntteerrmmaarrcchhééBellevue 11,,447799 11,,443399AAuuttuunn -- LLeecclleerrccRue Nicéphore-Niépce 11,,445500 11,,440011AAuuttuunn -- AAvviiaa2, route de Beaune 11,,662299 11,,552299BBrrooyyee -- ÉÉllaannRue du Morvan 11,,662299 11,,551199ÉÉttaanngg--ssuurr--AArrrroouuxx -- CCaarrrreeffoouurr CCoonnttaacctt

11,,551155 11,,442299

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11,,556600LLuuzzyy -- BBII11Rue Ledru-Rollin 22LLuuzzyy -- GGaarraaggee RenaultPlace du Champ-de-Foire NNCC

11,,445544NNCC

ÉÉppiinnaacc -- CCoollrruuyyttRue du 19-Mars-1962 11,,552299 11,,441199AAnnoosstt -- AAvviiaaLe bourg 11,,558888 11,,449999IIggoorrnnaayy -- HHuuiitt àà hhuuiittLe bourg 11,,559900 11,,445500SSaaiinntt--LLééggeerr--ssoouuss--BBeeuuvvrraayy -- AAvviiaaLe bourg 11,,664400 11,,553300

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AUTUN

Il était 12 h 04, mercredi, lorsque les sapeurs-pompiers d’Autun sontintervenus sur une fuite de gaz avec une procédure de gaz renforcée, rue duFaubourg Saint-André, sur la commune d’Autun. Une intervention au niveaudes travaux qui ont débuté sur le réseau de chauffage urbain. Selon lespremières informations, un engin de chantier aurait endommagé une conduite de gaz qui se trouvait sous terre. Les agents de Grdf sont intervenus pour réparer le tuyau endommagé.

■ Les pompiers ont sécurisé les lieux. Photo David PIPPONIAU

Les pompiers interviennent sur une fuite de gaz

« Chalonnais il y a 15 ans,nous avions choisi mon com-pagnon et moi de passer quel-ques jours de nos congés d’hi-ver à faire du tourismehistorique à Autun. Manièrede nous imprégner de l’âmed’un lieu ayant accueilli Napo-léon et Georges Sand, nousavions réservé une table pourle réveillon dans un établisse-ment mythique de l’époque.Nous nous en réjouissions paravance, à tort rétrospective-ment. Accueillis par le maîtredes lieux au flegme et à l’ac-cent britanniques, ce derniernous a conduits à une tablepour huit, nous précisant qu’iln’avait plus de table pourdeux. Notre confort n’en se-

rait qu’accru selon lui. Unfroid glacial régnait dans lasalle, et pour cause, la chau-dière venait de tomber en pan-ne. Des huîtres sèches au foiegras non pas poêlé mais brûlé,les déconvenues n’ont fait ques’enchaîner au point que lacuisine a été investie par desclients protestataires. Impuis-sant à résoudre le malaise qu’ilavait lui-même provoqué, lemaître des lieux disparut. Auxdires des serveurs, il était partise coucher. La quasi-totalitédes convives avait déserté lerestaurant avant le dessert. Ilse dit que Georges Sand avaitpeu apprécié l’établissement.L’honneur était sauf. »

Gabriel PERFILOW (CLP)

A U T U N [ MON PIR E S OU V E NIR DE VAC A NC E S ]

Chaudière en panne, huîtres sèches et foie gras brûlé

■ Pour Maryline, une déconvenue qui s’est transformée en souvenir inoubliable. Photo Gabriel PERFILOW

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S’ils ont réussi à s’introduire dis-crètement dans le bâtiment et à

prendre la fuite, les auteurs de l’effrac-tion sont repartis sans aucun butin, lacaisse du centre nautique étant bienévidemment vidée chaque jour pourdes raisons de sécurité. Pour autant,leur passage de la nuit de mardi àmercredi n’est pas passé inaperçu.

Trois portes casséesDerrière eux, ces individus ont laisséla loge d’accueil complètement sacca-gée et surtout trois portes cassées.D’où l’impossibilité pour les servicesdu Grand Autunois Morvan, gérantla structure, d’ouvrir les portes del’établissement à 10 heures mercredi.Pour les besoins de l’enquête de gen-darmerie et pour permettre la remiseen état de l’accueil, le centre nautiquedevait rester fermé toute la journée.Mais le public a finalement pu retrou-ver les joies de la baignade vers13 heures. En début d’après-midi, des

agents des services techniques duGrand Autunois Morvan et lesouvriers d’entreprises privées effec-tuaient encore des travaux de sécuri-sation des lieux.

Une plainte déposéeC’est au niveau du grand bassin, à

côté du toboggan extérieur, à l’abrides regards, que le petit groupe ad’abord brisé une porte vitrée pourentrer dans le bâtiment. Les auteursont ensuite forcé la porte de l’accueilpour accéder à la caisse. Ils se sontégalement introduits dans l’espace détente, où ils ont brisé la porte sépa-

rant la zone jacuzzi-hamman-saunadu solarium. « Une plainte a été dé-posée », a informé dans l’après-midiMarie-Claude Barnay, présidente duGrand Autunois Morvan. D’après nos informations, les auteurs n’ontpour l’instant pas été identifiés.

Nicolas MANZANO

A U T U N FA I T S DI V E R S

La piscine visitée durant la nuitMercredi matin, les baigneurs n’ont pas eu accès au centre nau-tique du Grand Autunois Morvan, où des individus se sont intro-duits par effraction dans la nuit pour tenter de dérober la caisse.

■ Les auteurs ont cassé une porte vitrée située sur le côté du grand bassin. Photo Nicolas MANZANO

■ En début d’après-midi, alors que les baigneurs avaient retrouvé les bassins, les travaux de sécurisation continuaient au niveau de la loge d’accueil. Photo NM

BROYE

Jusqu’au 10 août, l’accueil de loisirs accueille les 3-12 ans. Ce mardi,46 enfants étaient présents pour participer au programme d’animation. Un programme que les responsables ont d’ailleurs adapté en raison de la fortechaleur. En milieu d’après-midi, l’ombre du préau de l’école a été très appréciée.

■ L’accueil de loisirs accueille les 3-12 ans jusqu’au 10 août. Photo Guy LHENRY

On recherche l’ombre à l’accueil de loisirs

Du 25 juillet à 17 h au 28 juillet à 22 h 30, aura lieu le festivald’art choral autunois, Cantagora, en divers lieux d’Autun et dansl’Autunois. Chant choral, concerts, déambulations dans lesrues, randonnées musicales, répétitions ouvertes et conféren-ces seront au programme de ces quatre jours. Mercredi, en fin d’après-midi, les choristes ont répété sur le parvis de l’Hôtel deville, suivis, à 20 h 30, d’une présentation publique et duconcert d’ouverture. Ce jeune festival a l’ambition d’investir unterritoire régional et patrimonial et de mêler le chant et la fête durant cinq jours.

■ Cantagora en répétition sur le parvis de l’Hôtel de ville. Photo Jean-François ROBERT

A U T U NLe festival Cantagora est lancé

■ Des visages réjouis dans la perspective du goûter. Photo Guy LHENRY

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La voiture individuelle reste de loin lemode de transport préféré des Fran-

çais pour leurs départs en vacances. En 2016, les trois quarts des vacanciers ont pris le volant ou leur deux-roues pour serendre sur leur lieu de villégiature, alors que 12,7 % ont choisi le train, 8,6 % l’avion et 1,9 % l’autocar, selon le Mé-mento du tourisme du ministère de l’Économie et des finances.Cet été, un tiers des automobilistes en vacances vont parcourir moins de 500 kilomètres. Un peu plus d’un tiers rouleront entre 500 et 1 000 kilomètres,tandis que 13,4 % effectueront en-tre 1 000 et 1 500 kilomètres et 17,2 % plus de 1 500 kilomètres, selon une étude du cabinet Toluna pour le site eplaque.fr.Les vacanciers qui partent à l’étranger privilégient le transport aérien. Ils sont seulement 26,4 % à partir en voiture, contre 58,8 % qui prennent l’avion, 6,6 % le train et 5 % l’autocar.

Un quart du budget vacances

La hausse du prix des carburants, obser-vée depuis un an à la suite de la flambéedes cours du pétrole et des taxes, aura-t-elle un impact sur l’utilisation de la voi-ture pour partir cet été ? Selon une en-quête du magazine Auto Plus, le litre degazole est environ 30 centimes plus cherque l’été dernier et l’essence environ 20 centimes plus cher que lors des vacan-ces 2017. Chaque plein coûte donc en-tre 10 et 15 euros de plus qu’il y a un an.Les transports représentent près d’un quart du budget vacances des Français, selon le Credoc (Centre de recherche

pour l’étude et l’observation des condi-tions de vie). C’est aussi le premier postede dépenses devant l’hébergement.Alors pour faire des économies, de nom-breux Français se tournent vers les nou-veaux modes de transport alternatifs ap-parus ces dernières années. Le covoiturage est très prisé par les conduc-teurs qui veulent rentabiliser leur trajet et les passagers qui n’ont pas de voiture ou qui préfèrent la laisser au garage.En juillet, le nombre de covoitureurs estmultiplié par deux par rapport à un moisordinaire, en dehors de la saison estiva-le. Blablacar, leader français et euro-péen du covoiturage, prévoit de faire voyager sept millions de personnes cet été.

Les autocars ont le vent en poupeLes autocars longue distance, libéraliséspar Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie et des finances, ont également le vent en poupe. Ils ont transporté 2,16 millions de voyageurs pendant la saison estivale 2017, soit unehausse de 8 % par rapport à l’été 2016.Malgré des temps de trajet plus longs qu’en TGV, les autocars jouent la carte des prix bas, comme les plateformes de covoiturage. « Pour optimiser leur bud-get, les voyageurs sont prêts à sacrifier leconfort dans les transports et le temps de transport », observe le cabinet Next Content qui a interrogé les Français sur leurs modes de transport pour les vacan-ces d’été. C’est le cas notamment des plus jeunes : 60 % des 18-24 ans sont prêts à accepter moins de confort dans les transports pour faire des économies et 47 % n’hésitent pas à allonger leur temps de parcours.Le train, qui perdait des parts de marchénotamment à cause du prix très élevé des billets, fait des efforts pour tenter de regagner les clients perdus au profit des autocars et du covoiturage. De nom-breux vacanciers partiront cet été grâce à l’offre low-cost Ouigo et aux trois mil-

lions de billets TGV à prix réduits ven-dus par la SNCF pour se faire « par-donner » après les trois mois de grève en pointillé d’avril à juin.

Luc CHAILLOT

É T É 2018 LE M ATC H V OI T U R E- TR A IN- AV ION- CO V OI T U R A GE- A U TO C A R

Les trois quarts des Français par-tent en vacances avec leur voiture mais le covoiturage et l’autocar ont de plus en plus la cote, alors que le train fait des efforts tarifaires face à ces nouveaux concurrents.

■ En 2016, les trois quarts des vacanciers ont pris le volant ou leur deux-roues pour se rendre sur leur lieu de villégiature, alors que 12,7 % ont choisi le train, 8,6 % l’avion et 1,9 % l’autocar. Photo Pierre ANDRIEU/AFP

REPÈRES

nLe transport premier poste de dépense■ 23 % du budget vacances en moyenne, selon le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).nLes modes de déplacement pour les vacances■ 74,5 % en voiture personnelle■ 12,7 % en train■ 8,6 % en avion■ 1,9 % en autocar■ 1,4 % en camping-car■ 0,5 % en bateaunLes modes de transport vers l’étranger et les DOM■ 58,8 % en avion■ 26,4 % en voiture■ 6,6 % en train■ 5 % en autocarSOURCE Mémento du tourisme 2017

27,7 C’est, en milliards d’euros, ce que les vacanciers fran-çais et étrangers ont dépensé en transport collectif non urbain en 2016, selon le Mémento du tourisme du ministère de l’Économie.

} Nous nous attendons cet été à une hausse significative des trajets en covoiturage. Les Français font de plus en plus le choix de partager la route. Ils plébiscitent une solution de déplacement qui permet de voyager à des prix qui restent abordables, même en dernière minute. ~

Nicolas Brusson, PDG de Blablacar

Péronnas-Ploëmerl (Breta-gne) sans voiture ? « C’estpossible ! », s’amuse Ray-mond Moya. Cela fait dixans que ce jeune retraité avendu sa vieille voiture200 euros à un collection-neur. Depuis, le sexagénai-re et son épouse Solange, résidant à côté de Bourg-en-Bresse (Ain), pédalent au quotidien. Pour leurs sortiesplus lointaines et leurs vacances, ils voyagent en trans-ports en commun et choisissent des « destinations vélo-compatibles ». Mi-juin, ils sont partis deux semaines enBretage avec valises, sacs à dos et… leurs billets SNCF.« Ça tombait bien parce que ce n’était pas des jours degrève ! Nous avons pris le TER Bourg-Lyon à 10 h 45,puis le TGV à 13 h 30 pour Rennes avec une arrivée à17 h 17. Le lendemain, un car TER nous a acheminés enmilieu de journée jusqu’à Ploëmerl. La propriétaire denotre gîte est venue nous chercher à l’arrêt de bus. Ànotre arrivée, le loueur nous livrait nos vélos à assistanceélectrique (VAE). C’était parfait. Nous aurions pu faire letrajet en une seule journée mais cela nous faisait arriververs 20 heures. C’était trop tard. Nous avons préférépasser la nuit à Rennes et se faire un bon petit resto. Auretour, nous sommes partis à 10 heures. Nous étions à lagare de Bourg-en-Bresse à 19 h 17. Nous sommes rentréschez nous par le bus local comme au départ. » Coût decet aller-retour ? Un peu plus de 140 euros par personneavec des billets Prem’s et une réservation trois mois àl’avance. Sans compter, l’étape à Rennes et la locationdes bicyclettes (400 euros). « Les vélos électriques, c’estnotre luxe ! Nous avons des sacoches pliables dans nosbagages pour être complètement autonomes. »

« Jusqu’à Ploërmel sans voiture, c’est possible ! »Raymond Moya, vacancier sans voiture

■ Photo DR

Des milliers de personnes qui disposent de l’applica-tion Uber sur leur smartphone ont l’habitude de l’utili-ser et ne peuvent le faire pendant leurs vacances. Voilaune situation commerciale curieuse à laquelle l’entre-prise américaine de VTC a décidé, en partie, de remé-dier.Depuis le 2 juillet et jusqu’au 31 août, Uber propose eneffet ses services à Aix-en-Provence, Arcachon, Argelès-sur-Mer, Avignon, Bayonne, Biarritz, Deauville, Juan-les-Pins, La Baule, La Grande-Motte, Perpignan, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Tropez et Toulon. L’initiative neplaît pas à tout le monde. Refroidis par l’arrivée de cettenouvelle concurrence en période faste, à Bayonne etAvignon, les chauffeurs de taxi ont protesté contre cetteinstallation temporaire auprès des autorités. En tempsnormal, l’entreprise américaine est présente dans dou-ze grandes agglomérations françaises. Les chauffeursUber estivaux pourraient être eux-mêmes des vacan-ciers, bien décidés à allier plaisirs de l’été et maintienpartiel de leurs revenus.

Uber suit ses clients en vacances

S’offrir une respiration, un petit coinde paradis, oui, mais en respectant laplanète. Tel est le souhait de plus enplus de vacanciers. Pour aider les con-sommateurs soucieux d’écologie,l’Agence de l’environnement et de lamaîtrise de l’énergie (Ademe) délivreplusieurs recommandations. D’abord,réduire les distances de ces déplace-ments. Plutôt que l’Australie, optezpour le lac de Salagou dans l’Héraultqui présente des qualités similaires,explique l’agence.

Éviter les escales en avionPour l’hébergement, il est conseillé dese référer aux 30 labels qui garantis-sent des modes d’hébergement respec-tant l’environnement. Une applica-tion, SumWhere, facilite la recherche.Encore mieux, les séjours chez l’habi-tant ou les échanges d’appartement,qui permettent d’optimiser les infras-tructures existantes.Côté transport, l’Ademe encourage bien sûr à prendre le train et à adopter

le covoiturage. Ce dernier mode detransport permet de réduire de 12 %les émissions de gaz à effet de serre,rappelle l’agence. Cette dernière met,par ailleurs, à disposition des internau-tes un éco-comparateur pour connaî-tre l’impact environnemental et mieuxchoisir son moyen de transport (1).Pour les déplacements particulière-ment polluants, l’agence donne quel-

ques astuces. Ainsi, éviter les escalesen avion pour ne pas abuser des décol-lages, source importante de gaz à effetde serre. Ou encore, accélérer progres-sivement durant ses cinq premiers ki-lomètres de voiture. Pour une meilleu-re éco-conduite, l’Ademe conseille uneautre application, GECO. Et promet10 à 15 % d’économies.NOTE (1) www3.ademe.fr/eco-comparateur

Comment voyager plus proprement

■ L’Ademe propose un éco-comparateur permettant de calculer l’impact environnemental de ses déplacements. Photo d’illustration Julio PELAEZ

Vacances : les Français restent accros à leur voiture

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25ACTU LE FAIT DU JOUR

SAO - 1

La voiture individuelle reste de loin lemode de transport préféré des Fran-

çais pour leurs départs en vacances. En 2016, les trois quarts des vacanciers ont pris le volant ou leur deux-roues pour serendre sur leur lieu de villégiature, alors que 12,7 % ont choisi le train, 8,6 % l’avion et 1,9 % l’autocar, selon le Mé-mento du tourisme du ministère de l’Économie et des finances.Cet été, un tiers des automobilistes en vacances vont parcourir moins de 500 kilomètres. Un peu plus d’un tiers rouleront entre 500 et 1 000 kilomètres,tandis que 13,4 % effectueront en-tre 1 000 et 1 500 kilomètres et 17,2 % plus de 1 500 kilomètres, selon une étude du cabinet Toluna pour le site eplaque.fr.Les vacanciers qui partent à l’étranger privilégient le transport aérien. Ils sont seulement 26,4 % à partir en voiture, contre 58,8 % qui prennent l’avion, 6,6 % le train et 5 % l’autocar.

Un quart du budget vacances

La hausse du prix des carburants, obser-vée depuis un an à la suite de la flambéedes cours du pétrole et des taxes, aura-t-elle un impact sur l’utilisation de la voi-ture pour partir cet été ? Selon une en-quête du magazine Auto Plus, le litre degazole est environ 30 centimes plus cherque l’été dernier et l’essence environ 20 centimes plus cher que lors des vacan-ces 2017. Chaque plein coûte donc en-tre 10 et 15 euros de plus qu’il y a un an.Les transports représentent près d’un quart du budget vacances des Français, selon le Credoc (Centre de recherche

pour l’étude et l’observation des condi-tions de vie). C’est aussi le premier postede dépenses devant l’hébergement.Alors pour faire des économies, de nom-breux Français se tournent vers les nou-veaux modes de transport alternatifs ap-parus ces dernières années. Le covoiturage est très prisé par les conduc-teurs qui veulent rentabiliser leur trajet et les passagers qui n’ont pas de voiture ou qui préfèrent la laisser au garage.En juillet, le nombre de covoitureurs estmultiplié par deux par rapport à un moisordinaire, en dehors de la saison estiva-le. Blablacar, leader français et euro-péen du covoiturage, prévoit de faire voyager sept millions de personnes cet été.

Les autocars ont le vent en poupeLes autocars longue distance, libéraliséspar Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie et des finances, ont également le vent en poupe. Ils ont transporté 2,16 millions de voyageurs pendant la saison estivale 2017, soit unehausse de 8 % par rapport à l’été 2016.Malgré des temps de trajet plus longs qu’en TGV, les autocars jouent la carte des prix bas, comme les plateformes de covoiturage. « Pour optimiser leur bud-get, les voyageurs sont prêts à sacrifier leconfort dans les transports et le temps de transport », observe le cabinet Next Content qui a interrogé les Français sur leurs modes de transport pour les vacan-ces d’été. C’est le cas notamment des plus jeunes : 60 % des 18-24 ans sont prêts à accepter moins de confort dans les transports pour faire des économies et 47 % n’hésitent pas à allonger leur temps de parcours.Le train, qui perdait des parts de marchénotamment à cause du prix très élevé des billets, fait des efforts pour tenter de regagner les clients perdus au profit des autocars et du covoiturage. De nom-breux vacanciers partiront cet été grâce à l’offre low-cost Ouigo et aux trois mil-

lions de billets TGV à prix réduits ven-dus par la SNCF pour se faire « par-donner » après les trois mois de grève en pointillé d’avril à juin.

Luc CHAILLOT

É T É 2018 LE M ATC H V OI T U R E- TR A IN- AV ION- CO V OI T U R A GE- A U TO C A R

Les trois quarts des Français par-tent en vacances avec leur voiture mais le covoiturage et l’autocar ont de plus en plus la cote, alors que le train fait des efforts tarifaires face à ces nouveaux concurrents.

■ En 2016, les trois quarts des vacanciers ont pris le volant ou leur deux-roues pour se rendre sur leur lieu de villégiature, alors que 12,7 % ont choisi le train, 8,6 % l’avion et 1,9 % l’autocar. Photo Pierre ANDRIEU/AFP

REPÈRES

nLe transport premier poste de dépense■ 23 % du budget vacances en moyenne, selon le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).nLes modes de déplacement pour les vacances■ 74,5 % en voiture personnelle■ 12,7 % en train■ 8,6 % en avion■ 1,9 % en autocar■ 1,4 % en camping-car■ 0,5 % en bateaunLes modes de transport vers l’étranger et les DOM■ 58,8 % en avion■ 26,4 % en voiture■ 6,6 % en train■ 5 % en autocarSOURCE Mémento du tourisme 2017

27,7 C’est, en milliards d’euros, ce que les vacanciers fran-çais et étrangers ont dépensé en transport collectif non urbain en 2016, selon le Mémento du tourisme du ministère de l’Économie.

} Nous nous attendons cet été à une hausse significative des trajets en covoiturage. Les Français font de plus en plus le choix de partager la route. Ils plébiscitent une solution de déplacement qui permet de voyager à des prix qui restent abordables, même en dernière minute. ~

Nicolas Brusson, PDG de Blablacar

Péronnas-Ploëmerl (Breta-gne) sans voiture ? « C’estpossible ! », s’amuse Ray-mond Moya. Cela fait dixans que ce jeune retraité avendu sa vieille voiture200 euros à un collection-neur. Depuis, le sexagénai-re et son épouse Solange, résidant à côté de Bourg-en-Bresse (Ain), pédalent au quotidien. Pour leurs sortiesplus lointaines et leurs vacances, ils voyagent en trans-ports en commun et choisissent des « destinations vélo-compatibles ». Mi-juin, ils sont partis deux semaines enBretage avec valises, sacs à dos et… leurs billets SNCF.« Ça tombait bien parce que ce n’était pas des jours degrève ! Nous avons pris le TER Bourg-Lyon à 10 h 45,puis le TGV à 13 h 30 pour Rennes avec une arrivée à17 h 17. Le lendemain, un car TER nous a acheminés enmilieu de journée jusqu’à Ploëmerl. La propriétaire denotre gîte est venue nous chercher à l’arrêt de bus. Ànotre arrivée, le loueur nous livrait nos vélos à assistanceélectrique (VAE). C’était parfait. Nous aurions pu faire letrajet en une seule journée mais cela nous faisait arriververs 20 heures. C’était trop tard. Nous avons préférépasser la nuit à Rennes et se faire un bon petit resto. Auretour, nous sommes partis à 10 heures. Nous étions à lagare de Bourg-en-Bresse à 19 h 17. Nous sommes rentréschez nous par le bus local comme au départ. » Coût decet aller-retour ? Un peu plus de 140 euros par personneavec des billets Prem’s et une réservation trois mois àl’avance. Sans compter, l’étape à Rennes et la locationdes bicyclettes (400 euros). « Les vélos électriques, c’estnotre luxe ! Nous avons des sacoches pliables dans nosbagages pour être complètement autonomes. »

« Jusqu’à Ploërmel sans voiture, c’est possible ! »Raymond Moya, vacancier sans voiture

■ Photo DR

Des milliers de personnes qui disposent de l’applica-tion Uber sur leur smartphone ont l’habitude de l’utili-ser et ne peuvent le faire pendant leurs vacances. Voilaune situation commerciale curieuse à laquelle l’entre-prise américaine de VTC a décidé, en partie, de remé-dier.Depuis le 2 juillet et jusqu’au 31 août, Uber propose eneffet ses services à Aix-en-Provence, Arcachon, Argelès-sur-Mer, Avignon, Bayonne, Biarritz, Deauville, Juan-les-Pins, La Baule, La Grande-Motte, Perpignan, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Tropez et Toulon. L’initiative neplaît pas à tout le monde. Refroidis par l’arrivée de cettenouvelle concurrence en période faste, à Bayonne etAvignon, les chauffeurs de taxi ont protesté contre cetteinstallation temporaire auprès des autorités. En tempsnormal, l’entreprise américaine est présente dans dou-ze grandes agglomérations françaises. Les chauffeursUber estivaux pourraient être eux-mêmes des vacan-ciers, bien décidés à allier plaisirs de l’été et maintienpartiel de leurs revenus.

Uber suit ses clients en vacances

S’offrir une respiration, un petit coinde paradis, oui, mais en respectant laplanète. Tel est le souhait de plus enplus de vacanciers. Pour aider les con-sommateurs soucieux d’écologie,l’Agence de l’environnement et de lamaîtrise de l’énergie (Ademe) délivreplusieurs recommandations. D’abord,réduire les distances de ces déplace-ments. Plutôt que l’Australie, optezpour le lac de Salagou dans l’Héraultqui présente des qualités similaires,explique l’agence.

Éviter les escales en avionPour l’hébergement, il est conseillé dese référer aux 30 labels qui garantis-sent des modes d’hébergement respec-tant l’environnement. Une applica-tion, SumWhere, facilite la recherche.Encore mieux, les séjours chez l’habi-tant ou les échanges d’appartement,qui permettent d’optimiser les infras-tructures existantes.Côté transport, l’Ademe encourage bien sûr à prendre le train et à adopter

le covoiturage. Ce dernier mode detransport permet de réduire de 12 %les émissions de gaz à effet de serre,rappelle l’agence. Cette dernière met,par ailleurs, à disposition des internau-tes un éco-comparateur pour connaî-tre l’impact environnemental et mieuxchoisir son moyen de transport (1).Pour les déplacements particulière-ment polluants, l’agence donne quel-

ques astuces. Ainsi, éviter les escalesen avion pour ne pas abuser des décol-lages, source importante de gaz à effetde serre. Ou encore, accélérer progres-sivement durant ses cinq premiers ki-lomètres de voiture. Pour une meilleu-re éco-conduite, l’Ademe conseille uneautre application, GECO. Et promet10 à 15 % d’économies.NOTE (1) www3.ademe.fr/eco-comparateur

Comment voyager plus proprement

■ L’Ademe propose un éco-comparateur permettant de calculer l’impact environnemental de ses déplacements. Photo d’illustration Julio PELAEZ

Vacances : les Français restent accros à leur voiture

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ACTU MONDELE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Emmanuel Macron va pren-dre un peu de distance avec

l’affaire Benalla. Le chef de l’Étatse rend aujourd’hui et demain enEspagne et au Portugal. Sa pre-mière visite officielle dans la pé-ninsule ibérique sera dominée par les questions européennes, en particulier la crise de l’accueil des migrants.Le gouvernement populiste ita-lien a précipité la crise, mais c’est maintenant l’Espagne qui est en première ligne dans les arrivées de migrants en Méditerranée. Leur nombre a été divisé par deux depuis début 2018, mais l’afflux en Espagne dépasse dé-sormais celui en Italie et en Grè-ce . En s ix mois , près de 19 000 migrants ont débarqué en Espagne, contre moins de 18 000 en Italie. C’est trois fois plus qu’en 2017, alors que la bais-se en Italie est de 80 %.

La France préoccupée par l’afflux de migrants en Espagne

L’Élysée suit cette évolution avecune certaine inquiétude. « Il s’agit d’une migration davantage issue de l’Afrique francophone, donc avec un lien plus fort avec la France », observe-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Ma-cron. Une partie des migrants francophones qui débarquent en Espagne poursuivent leur

route vers la France. La commis-sion européenne a proposé, mar-di, d’accélérer le contrôle des mi-g rant s en ins t a l l an t des plateformes de débarquement dans les pays de première arri-vée. Les migrants économiques feront l’objet de retours forcés ouvolontaires, tandis que les de-mandeurs d’asile éligibles à une protection internationale seront transférés dans des « centres contrôlés » le temps d’examiner leur demande.

Un axe Paris-Madrid ?« Ces centres contrôlés, c’était une proposition conjointe de la France et de l’Espagne », souli-gne-t-on à l’Élysée. Mi-juin, la France a été la première à appor-ter son aide à l’Espagne, en ac-cueillant 78 des 630 passagers del’Aquarius. La France a ensuite accueilli 52 des 233 migrants du Lifeline. Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre es-pagnol, Pedro Sanchez, vont à nouveau défendre ce modèle de répartition entre pays qui soula-ge les États de première arrivée.Les deux hommes affichent une

proximité sur d’autres dossiers européens, comme le renforce-ment de la zone euro. Un axe Pa-ris-Madrid se dessine face à une Italie eurosceptique et une Alle-magne timorée. Mais l’état de grâce du chef du gouvernement espagnol, minoritaire au parle-ment, touche à sa fin, alors qu’il se heurte à la question catalane et à des difficultés budgétaires.À Lisbonne, Emmanuel Macronparticipera avec le Premier mi-nistre portugais, Antonio Costa, à un sommet sur les intercon-nexions électriques. « L’idée, c’est un marché intégré de l’éner-gie, essentiel pour la transition énergétique », explique-t-on à l’Élysée. Les échanges permet-tent d’absorber les pics et creux et donc de favoriser le dévelop-pement des énergies renouvela-bles. Bruxelles va financer à hau-teur de 600 millions d’euros le projet de câbles sous-marins dans le golfe de Gascogne. Ce sommet sur l’électricité sera aus-si l’occasion pour Emmanuel Macron de s’éloigner un peu de l’ambiance électrique en France.

Luc CHAILLOT

E S P A G N E / F R A N C E DIPLOMAT IE

Migrants : Madrid en première ligneLe président français affiche sa proximité avec le nouveau Premier ministre socialiste espagnol sur les dossiers européens, notamment la crise de l’accueil des migrantset l’interconnexion électrique du continent, deux des princi-paux thèmes de son voyage.

■ Le 23 juin à l’Élysée, Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, avaient proposé des « centres contrôlés » pour faire un tri entre migrants économiques et demandeurs d’asile. Photo Thibault CAMUS/AFP

Le bilan s’alourdit en Grèce. Les incendies ont fait au moins 80 morts dans les environs d’Athènes, faisant de ces feux les plus meurtriers du XXIe siècle après ceux ayant tué 173 person-nes en Australie en 2009. Cinq nouveaux corps ont été dé-couverts dans la nuit de mardi à mercredi, tandis que 71 person-nes restaient hospitalisées. Et la mairie de Rafina, à l’est d’Athè-nes, craint que le nombre des vic-times augmente encore, attei-gnant une centaine de morts.Le feu a pris lundi après-midi sur le mont Penteli, puis a été attisé par des vents soufflant à

100 km/heure. Les flammes se sont alors très rapidement pro-pagées aux habitations, dont beaucoup de résidences secon-daires. Certains ont été brûlés vifs dans leurs voitures en ten-tant de fuir, d’autant qu’un gros embouteillage s’était formé sur lapetite route côtière. D’autres ont cherché à gagner la mer mais ontété arrêtés par la falaise qui bordeles lieux à certains endroits.

À la recherche de responsablesDans ce climat extrêmement lourd, une polémique sur la ges-tion de cette catastrophe a com-mencé à émerger. Le gouverne-

ment, après avoir déclaré un deuil de trois jours, a rapidementassuré que toutes les familles se-raient indemnisées, qu’il pren-drait en charge les obsèques, et exonérerait les rescapés de la taxe foncière et du paiement de l’électricité pour 2018. Titrant « le pays est nu », le grand quoti-dien d’opposition Ta Nea criti-quait néanmoins « l’incapacité […] et l’échec du gouvernement àprotéger ses citoyens ». Le site in-ternet BankingNews dénonçait aussi « un mécanisme gouverne-mental inexistant, au niveau de la coordination et de l’action pour échapper au drame ».

GRÈCE INCENDIES

Au moins 80 morts : le bilan s’alourdit

Plus de 220 personnes ont péri, mercredi, dans unesérie d’attaques revendiquées par Daech dans le sud de la Syrie, l’un des bilans les plus lourds depuisle début de la guerre en 2011. Il s’agit en outre des premières attaques de cette ampleur menées par Daech depuis des mois dans le pays. L’assaut con-tre plusieurs villages couplés à des attentats a eu lieu dans la province de Soueida, contrôlée totale-ment par le régime de Bachar al-Assad. Les djiha-distes sont présents dans une zone désertique au nord-est de cette région.

Une contre-attaque a été lancéeSelon les médias officiels syriens, les forces du régi-me ont lancé une contre-attaque pour repousser les djihadistes. Des raids aériens ont, dans le mêmetemps, ciblé le groupe extrémiste qui s’est emparé de trois villages dans la matinée, a indiqué l’Obser-vatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).Au moins 221 personnes, dont 127 civils, ont été tuées et des dizaines blessées, selon un nouveau bilan de l’OSDH qui ne cesse de s’alourdir. Les Nations Unies ont fermement condamné « les at-taques contre les civiles », tandis qu’en Russie, le ministère des Affaires étrangères y a vu « la nécessi-té d’une coordination des efforts de la communau-té internationale pour éradiquer ce mal universel sur le sol syrien ».

S YRIE ATTAQUES

Daech fait 220 morts

JÉRUSALEM

Une pierre de 100 kg se décroche du Mur des LamentationsLa mairie de Jérusalem a annoncé avoir fermé une partie du Mur des Lamentations, lundi, après qu’une pierre du mur est tombée sur l’esplanade, sans faire de blessé. C’est un « grand miracle » pour le maire de la ville, Nir Barkat, qui précise que la pierre « est tombée près d’une fidèle sans la toucher ». Le rocher pourrait avoir été délogé par l’érosion causée par la végétation ou l’humidité dans le mur.

■ Photo A. GHARABLI/AFP

ESPAGNECarles Puigdemont retourne en BelgiqueL’ex-président de la Catalogne, Carles Puigde-mont, en Allemagne depuis quatre mois, a annoncé mercredi qu’il rentrerait « ce week-end » en Belgique après le retrait par la justiceespagnole du mandat d’arrêt européen contre lui, ajoutant que son « activité politique se basera en Belgique ».

DIPLOMATIERencontre entre Trump et Juncker à la Maison BlancheLe président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président américainDonald Trump ont donné des signes d’apaise-ment mercredi, avant leur tête-à-tête dans leBureau ovale de la Maison Blanche pour tenterde désamorcer la guerre commerciale. « Noussommes des partenaires proches, des alliés, pas des ennemis », a déclaré Jean-ClaudeJuncker, tandis que Donald Trump a dit s’atten-dre à quelque chose de « très positif » de la rencontre. L’Union européenne est sous le coup de taxes punitives américaines de 25 %sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium.

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ACTU FRANCEJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Ces actes sont « une trahison », et « leseul responsable de cette affaire, c’est

moi », a lancé le président mardi soir à ses fidèles. « S’ils veulent un responsa-ble, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher. » Il a ainsi tenté de mettre fin àla tempête qui s’abat sur l’Élysée, après une semaine de silence incompris.

nMacron rassemble… les siensCe faisant, Emmanuel Macron a rassuréet revigoré sa majorité et ses fidèles aprèsune semaine de tempête. Mais ses oppo-sants ne sont pas de cet avis : le patron du PS, Olivier Faure, juge qu’au contrai-re, Emmanuel Macron « est un prési-dent acculé », obligé d’admettre « que tout remonte à l’Élysée » dans cette affai-re. Toujours à gauche, le député LFI Alexis Corbière accuse le président de laRépublique d’avoir fait « le matamore, bien protégé au milieu de ses amis ». À droite, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, réclame que le chef de l’État s’exprime « devant les Français, pas dansl’entre-soi » de son parti.Toujours à droite, le corapporteur de la commission d’enquête de l’Assemblée, Guillaume Larrivé (LR), juge qu’il y a « une affaire Macron-Benalla parce que l’Élysée est partout dans ce dossier. Il y aeu aussi beaucoup de mensonges, beau-coup de contradictions. Plus on avance, plus on voit qu’il y a des volontés de dissimulation. […] Manifestement, Em-

manuel Macron donne des ordres dans ce dossier pour essayer d’étouffer la véri-té et de cacher la vérité ».

nDes changements de versionHier, l’une de ces contradictions a d’ailleurs fait l’effet d’une bombe : « On aentendu [mardi] le directeur de cabinet de l’Élysée nous dire que M. Benalla avait été mis à pied avec suspension de salaire et il vient de dire le contraire au Sénat devant une autre commission d’enquête », souligne Guillaume Larri-vé. En effet, Patrick Strzoda a finalementconvenu qu’Alexandre Benalla a touché l’intégralité de son salaire de mai. Et de juin. En réalité, la « sanction » n’en était pas une : suspendu à titre conservatoire,

Alexandre Benalla avait droit à son salai-re. Et, jusqu’à son licenciement, après lesrévélations du Monde, il n’a jamais été sanctionné : seulement suspendu quinzejours… avec maintien du salaire. La veille, Patrick Strzoda avait dit le contrai-re.

nL’enquête judiciaire avanceSur le plan judiciaire, une perquisition du bureau d’Alexandre Benalla à l’Élyséea eu lieu hier après-midi, en présence de l’intéressé. L’ex-collaborateur d’Emma-nuel Macron, Alexandre Benalla, de mê-me qu’un employé de La République en marche (LREM), Vincent Crase, avaientété mis en examen dimanche, notam-ment pour « violences en réunion ».

E N Q U Ê T E P OL É MIQU E

Affaire Benalla : pas de répitLe chef de l’État a réussi à rassurer et rassembler son camp en s’exprimant mardi soir. Mais pas au-delà, alors queles auditions et les enquêtes livrent, chaque jour, leur lot de révélations.

■ Le bureau d’Alexandre Benalla a été perquisitionné hier après-midi, au palais de l’Élysée. Photo Bertrand GUAY/AFP

La baisse du chômage se fait toujours at-tendre. Selon les derniers chiffres publiés hier par le ministère du Travail, le nombrede chômeurs a augmenté au deuxième trimestre (+0,2 %) après deux derniers trimestres de baisse, soit 6 700 deman-deurs d’emploi en plus, pour s’établir à 3,7 millions de personnes en France.Dans le même temps, le nombre de de-mandeurs d’emploi exerçant une activité,en hausse ininterrompue depuis la crise de 2008, a lui aussi augmenté de 0,2 %, pour atteindre 2,24 millions. Au total, avec ou sans activité, il y avait 5,94 mil-lions de demandeurs d’emploi en moyen-ne sur cette période (+0,2 %). Sur un an, ce chiffre est en nette augmentation (+1,5 %), malgré une baisse du nombre de chômeurs (sans activité, -1,1 %).Après une année 2017 exceptionnelle, cette publication souligne le ralentisse-ment de la reprise économique dans le pays. La croissance a marqué le pas au 1er

trimestre (+0,2 %), après cinq trimestres autour de +0,7 %, et l’Insee table sur +0,3 % au 2e trimestre. Même les embau-

ches, qui ont bondi à la fin de l’année 2017, ont stagné depuis.Ces mauvais chiffres tombent mal pour legouvernement, qui tente de mettre en pla-ce une réforme du service public, avec notamment des baisses d’effectifs. D’autant plus qu’au niveau européen, le taux d’emploi n’a jamais été aussi élevé. D’après le rapport annuel de la Commis-sion européenne, 238 millions de person-nes étaient occupées en 2017, soit plus detrois millions et demi de plus qu’en 2016.

Une concertation sur Pôle emploi ?Une concertation devrait également être lancée à la rentrée pour favoriser les mu-tualisations entre Pôle emploi, les « satel-lites » comme Cap emploi, qui accompa-gnent les personnes handicapées, et des missions locales, qui accompagnent les jeunes. Le but est de faire des économies pour maintenir le cap budgétaire fixé à l’automne dernier, qui prévoit une enve-loppe ramenée à 12,9 milliards d’euros pour 2019.

F. L.

SOCIAL EMPLOI

Pas d’amélioration du chômageLe juge des référés du Conseil d’État a rejeté hier la suspension du décret réduisant la vitesse à 80 km/h. Cette suspension était réclamée par une cinquantaine de députés, au motif que les con-ditions d’urgence avancées par les requérants n’étaient pas éta-blies.Dès son annonce le 9 janvier, la mesure de limitation de vitesse a déclenché une levée de boucliersdes associations d’automobilis-tes et de motards, rejoints par desélus et même certains ministres.Cinquante-sept députés, mem-bres notamment des groupes UDI et LR ont alors déposé des recours au Conseil d’État contre le décret. Deux en référé (procé-dure d’urgence) pour obtenir la suspension de son application etla délivrance par l’État des docu-ments administratifs qui ont ser-

vi à son élaboration. Et un au fond, pour excès de pouvoir, afind’obtenir son annulation, mais il ne devrait pas être examiné avant l’automne.

Le décret reste applicable« Pour justifier de l’urgence à suspendre l’exécution du décret, les requérants se (sont bornés) à faire valoir des considérations générales, notamment le fait quele décret pourrait être à l’origine, pour les automobilistes, de per-tes de points ou d’un accroisse-ment de leurs frais de carbu-rant », constate le Conseil d’État dans un communiqué. En con-séquence, « le décret du 15 juin 2018 demeure applicable jus-qu’à ce que le Conseil d’État se prononce définitivement sur sa légalité », indique la plus haute assemblée.

SOCIÉTÉ JUSTICE

80 km/h : le Conseil d’État refuse de suspendre le décret

Les deux personnes malmenées par Alexandre Benalla le 1er mai ne porte-ront pas plainte : l’enquête prélimi-naire étant déjà ouverte, « elles se sont constituées parties civiles pour avoir accès au dossier de la procédu-re. Ils veulent être entendus par le juged’instruction et donner leur version des faits », selon leur avocat, Me Sa-ber. Au départ, le couple (une Franco-Grecque et un Grec), qui vit à Paris depuis quatre ans, n’avait pas porté plainte « parce qu’ils avaient décidé de laisser ça derrière eux ». L’ultramé-diatisation de l’affaire et les vidéos quiles montrent, malmenés voire frap-pés, ont évidemment tout changé. Leur avocat insiste : non, ils n’ont pas décliné une fausse identité face aux forces de l’ordre. Et il contredit les responsables auditionnées à l’Assem-blée nationale et au Sénat : le jeune homme a bien été blessé. Un certificatmédical établi plusieurs jours après les faits montre « des traces de coup sur la poitrine et une raideur cervica-le ». Le 1er mai, simples passants, ils seseraient retrouvés coincés, trop près d’une charge de CRS, et auraient réa-gi de façon « peu convenable », en jetant deux objets sur les policiers – cequ’ils regrettent, selon leur avocat. Et d’insister : « Mes clients ne sont pas bagarreurs, à l’inverse de monsieur Benalla qui lui, manifestement, est ve-nu commettre des violences. »

L’avocat des victimes de Benalla s’exprime

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ACTU FRANCELE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Il a échappé de peu à la police :trois semaines après son éva-

sion spectaculaire d’une prison de Seine-et-Marne, le braqueur Redoine Faïd a été repéré, mardi,à bord d’une voiture transpor-tant des explosifs à Sarcelles, dans le Val-d’Oise.« Un important dispositif de re-cherche » a été mis en place mer-credi, a affirmé une source pro-che de l’enquête, selon laquelle lefugitif de 46 ans aurait été identi-fié sur la base « d’images et de témoignages ».

Course-poursuite

Mardi, peu après 16 h 30, des gendarmes repèrent un véhicule à proximité d’une station-service de la commune de Piscop, à quel-ques kilomètres de Sarcelles. Quand ils veulent contrôler ses deux occupants, ces derniers prennent la fuite. S’engage alors une course-poursuite avec les gendarmes, bientôt rejoints par une équipe de policiers, qui se termine dans le parking couvert d’un centre commercial de Sar-celles, où les deux hommes aban-donnent la voiture. « Ils leur ont échappé de peu. Ça s’est joué à quelques secondes », selon une source policière. Six pains de plastic ont été retrouvés dans le

coffre, ainsi qu’un jeu de fausses plaques d’immatriculation, a in-diqué cette source. Le centre commercial a été évacué afin de permettre des opérations de dé-minage.La voiture a été retirée de ce par-king couvert de 100 places, où des pancartes indiquent une sur-veillance vidéo. Il compte une seule sortie piéton, qui débouchesur le parking en plein air d’un magasin d’électronique.

Analyses ADNHabitué à la cavale, Redoine Faïd est présenté par la police comme un individu dangereux. Depuis son évasion, une centai-ne de spécialistes de la police ju-diciaire se concentrent sur la tra-que de ce multirécidiviste, qui s’était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant d’être repris, six semaines plus

tard, en banlieue parisienne. Desanalyses d’empreintes et d’ADN trouvés dans la voiture étaient encours, mercredi, afin d’identifier formellement le braqueur.Redoine Faïd a été condamné enavril à 25 ans de prison pour son rôle « d’organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière muni-cipale. Le 1er juillet, en quelques minutes à peine, le braqueur multirécidiviste s’était une nou-velle fois fait la belle, aidé par un commando armé qui avait aupa-ravant pris en otage un pilote d’hélicoptère.Par ailleurs, le 10 juillet, dans l’Oise, les enquêteurs ont mis la main sur un sac contenant no-tamment des armes longues, des cagoules et une disqueuse, et soupçonné d’avoir appartenu aucommando ayant participé à sonévasion.

VA L - D ’ O I S E C AVA LE

Le braqueur évadé d’une prison de Seine-et-Marne a été vu, mardi, dans une voiture retrouvée à Sarcelleset contenant des explosifs.

■ La voiture a été abandonnée, mardi, par deux hommes dans ce parking d’un centre commercial de Sarcelles. Photo Jacques DEMARTHON/AFP

Un drone qui survolait l’ancienne maison des Villemin, à Lépanges-sur-Vologne (Vosges), dansle cadre d’un documentaire sur l’affaire Grégoryqui sera diffusé sur Netflix, a été visé par un tir decarabine, dans la nuit de mardi à mercredi. Le drone a été détruit, vers 23 h 30, par l’actuel propriétaire de la maison.La société de production, qui réalise une série documentaire pour le service de vidéo en ligne Netflix, bénéficiait d’une autorisation de la pré-fecture des Vosges pour filmer de nuit la commu-ne. Le propriétaire de l’ancienne maison des époux Villemin n’avait cependant pas donné son accord pour le survol de son habitation.

VOSGE S AFFAIRE GRÉGORY

Un drone abattu au-dessus de la maison des Villemin

ÉCONOMIEToys’R’Us placé en redressement judiciaireLa filiale française du géant américainde la distribution de jouets Toys’R’Us aété placée mercredi en redressementjudiciaire le temps d’une période« d’observation » de six mois. Une nouvelle audience pour faire un pointde situation est prévue le 21 septem-bre. Numéro 1 de la vente de jouets enFrance, Toys’R’Us avait annoncé mi-mars qu’il cherchait un repreneur,après l’annonce de la mise en liquida-tion des 735 magasins de l’enseigneaux États-Unis.CORSEDes ferries trop polluants ?L’association France Nature Environ-nement (FNE) tire la sonnette d’alar-me : elle dénonce la pollution causée en Corse par le « ballet incessant deferries et navires de croisières ». L’as-sociation a effectué des relevés à Bastia et Ajaccio. Elle a notammentenregistré jusqu’à 100 fois plus departicules ultrafines sur un ferry Bas-tia-Livourne. FNE réclame le classe-ment de la mer Méditerranée en zone d’émissions contrôlées – ce qui inter-dirait l’usage de fioul lourd. FNE sou-

haite aussi que les navires, à quai,soient alimentés à l’électricité.INDRELa clé de la prison retrouvée dans une celluleUne clé de sécurité de la prison de Saint-Maur, près de Châteauroux (In-dre), a été retrouvée dans la cellule d’un détenu lors d’une fouille, ontindiqué mercredi le parquet et l’admi-nistration pénitentiaire. La clé, qui per-met d’ouvrir les portes des cellulesdes bâtiments d’hébergement, hormiscelles des quartiers spécifiques, a étéretrouvée à l’occasion d’une fouille le11 juillet. Un pic artisanal en bois aaussi été retrouvé dans cette cellu-

le. Le détenu, qui purge une peine de23 ans de réclusion pour meurtre, aété placé au quartier d’isolement lejour de la découverte.ARDÈCHEUne fillette de 3 ans meurt dans un accident de quadOn ne connaît pas encore les circons-tances qui ont coûté la vie à une enfant de trois ans, mardi soir, à proxi-mité du village de Saint-Basile en Ardèche. Selon les informations de nos confrères du Dauphiné libéré, la petite fille aurait été écrasée par le quad qui circulait sur un terrain privé.Les secours, arrivés sur place en héli-coptère, n’ont pas pu la réanimer.

ENQUÊTETribunal de Paris : un policier en garde à vueUn policier travaillant au tribunal de Paris a été placé en garde à vue mercredi soir, au lendemain d’accusa-tions portées contre lui par un détenuqui affirme avoir été frappé dans l’en-ceinte du palais de justice. Ce prévenuen détention provisoire, qui était jugé ce jour-là en comparution immédiat, aporté plainte dans la foulée contre ce policier chargé de son escorte. Leparquet a ouvert une enquête.ENVIRONNEMENTLa dune du Pilat a perdu 3,9 mètres de hauteurCette année, le sommet de la dune duPilat culmine à 106,6 mètres. La dune,située à l’entrée du bassin d’Arcachon,a perdu 3,9 mètres par rapport à 2017.« Les mesures, réalisées cette année,permettent de constater un déplace-ment de la crête vers l’est. […] Lesmauvaises conditions météorologi-ques de l’hiver, l’exposition au vent peuvent expliquer cette perte d’altitu-de au sommet de la dune », expli-quent les experts de l’Observatoire dela côte aquitaine.

L’ESSENTIEL

NUCLÉAIRE

EPR de Flamanville : nouveau retard d’un anEDF a annoncé mercredi de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) à la suite des problèmes de soudures rencontrés sur le chantier. « Le chargement du combustible est désormais prévu au 4e trimestre 2019 et l’objectif de coût de construction est porté de 10,5 à 10,9 milliards d’euros », note l’électricien. Le groupe indique avoir contrôlé 148 des 150 soudures. Parmi elles, 33 « vont faire l’objet d’une réparation », tandis que 20 autres vont être refaites. Dix autres soudures nécessiteront une « justification spécifique » auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

On a retrouvé la trace de Redoine Faïd

L’Île-de-France et dix départements situés sur uneligne allant du Nord à l’Ardèche vont souffrir de lachaleur jusqu’à vendredi, avant une accalmie ce week-end et un nouvel épisode de canicule plus marqué la semaine prochaine. Mercredi après-midi, les températures maximales allaient de 32 à35 degrés, voire « 35 à 38 degrés dans l’intérieur des départements provençaux et languedociens, et dans la moyenne vallée du Rhône ».Vendredi, le thermomètre va grimper jusqu’à 34 à37 degrés, avec des pointes « localement (à) 38 degrés en moyenne et basse vallée du Rhône ».Les températures nocturnes vont continuer de monter par rapport aux nuits précédentes.Météo France prévoit « une baisse sensible des températures » ce week-end, surtout sur l’ouest etle nord de l’Hexagone. Mais en début de semaineprochaine, « les températures sur l’ensemble de laFrance remontent », indique Météo France.

MÉTÉO CHALEUR

Canicule : une partie de l’Hexagone suffoque

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ACTU FRANCEJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Une révélation spectaculaire. Un vaste lac souterrain a été découvert pour la première foissur Mars, où jamais un tel volu-me d’eau liquide, condition in-dispensable au développement de la vie, n’avait encore été trouvé, a annoncé mercredi une équipe internationale d’as-tronomes.Situé sous une couche de glace martienne, le lac fait environ 20 km de largeur et laisse envi-sager la présence de davantage d’eau, voire de vie, sur la planè-te rouge, selon un article publiédans la revue américaine Science.

Une planète autrefois chaude et humide, devenue froide et aride

« C’est un résultat stupéfiant qui laisse penser que la présen-ce d’eau sur Mars n’est pas seu-lement un ruissellement tem-p o r a i r e r é v é l é p a r d e précédentes découvertes, mais une masse d’eau permanente qui crée les conditions pour de la vie sur une période de temps prolongée », a commenté Alan Duffy, professeur associé à

l’université de Swinburne (Aus-tralie), qui n’a pas participé à l’étude.La planète Mars est désormais froide, désertique et aride, maisétait auparavant chaude et hu-mide, et abritait une grandequantité d’eau liquide et de lacsil y a au moins 3,6 milliards d’années.

Les scientifiques cherchent à trouver des traces contempo-raines d’eau liquide, de telles découvertes étant essentielles pour percer le mystère d’une éventuelle forme de vie sur Mars dans un passé lointain, voire même de sa persistance jusqu’à nos jours.Être en mesure d’accéder à des

sources d’eau pourrait égale-ment aider les humains à survi-vre lors de futures missions d’exploration de la planète rou-ge, voisine de la Terre.L’eau du lac qui vient d’être dé-couvert pourrait cependant ne pas être potable. Elle se trouve par ailleurs à 1,5 km de profon-deur sous la surface, dans un

environnement rude et glacial.La présence d’une éventuelle forme de vie microbienne au sein du lac est sujette à débat.Certains experts se montrent sceptiques sur ce point, esti-mant que le lac est trop froid et saumâtre, et contient une forte dose de sels et de minéraux martiens dissous.

« Rester prudent »La température est probable-ment en dessous du point de congélation de l’eau pure, mais le lac peut rester à l’état liquide en raison de la présence de ma-gnésium, de calcium et de so-dium.« C’est une découverte d’une portée extraordinaire, suscepti-ble de renforcer les hypothèses quant à la présence d’organis-mes vivants sur la planète rou-ge », estime Fred Watson, de l’Observatoire astronomique australien, non impliqué dans l’étude. « Il faut néanmoins res-ter prudent car la concentra-tion de sels nécessaire au main-tien de l’eau à l’état liquidepourrait être fatale à toute vie microbienne similaire à celle de la Terre », a-t-il ajouté.

SCIENCE S PLANÈTE

Un vaste lac d’eau liquide découvert sur Mars

■ Un immense lac souterrain a été détecté pour la première fois sur Mars. C’est la plus grande masse d’eau liquide jamais découverte sur la planète rouge. Photo HO/NASA/AFP

L’IMAGE

Une fusée Ariane 5 a décollé avec quatre satellites GalileoDes curieux sont venus photographier le décollage de la fusée Ariane 5, au Centre spatial européen, mercredi à Kourou, en Guyane. À son bord, quatre satellites qui vont venir compléter le système de navigation Galileo. Le tir a eu lieu à 8 h 25, heure de Kourou (13 h 25, heure de Paris). La mission, qui doit durer 3 heures 56 minutes et 54 secondes, consiste à placer ces satellites, d’une masse de 718 kilos chacun, sur une orbite circulaire à près de 23 000 km d’altitude. En cas de réussite de ce vol, le premier cycle de lancements sera achevé avec vingt-six satellites mis en orbite. Photo AFP

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SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONLE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Relation abonnés

LE GROUPE

Kevin Carvalho, Bastien Eloy, Baptiste Paron, Alexis Vuillau-me, Maverick Carvalho, Loren-zo Pambianchi, Dorian Ber-nard, Pablo Ayuso, Mattéo Cartier, Karim Ma, gala Bima.

« On s’adapte, » sourit DanielPeraud. Le responsable du

Pôle montcellien, l’encadrement et les dix athlètes, ont quitté le gymnaseCrépin, en réfection, pour le gymnaseJean Bouveri où a été basculé unéquipement minimum. Plus qu’unchangement de nom et de lieux, l’obli-

gation de composer avec un nouvelenvironnement. « On prend nos mar-ques. On ne peut pas par exempletravailler dans les fosses ou sur letrampoline. »Mais pas question de repousser larentrée. « Ce serait trop compliquéensuite. On va gérer des phases derécupération dans le travail hebdo-madaire et on aura une coupure d’unesemaine à la mi-août pour recharger

les accus. » Sachant que la premièreéchéance interviendra à Montceaudès le 19 octobre avec la revue d’effec-tif nationale. « C’est le passage obligépour intégrer les stages et gagner saplace dans les collectifs France. »

Bastien Eloy, la confirmationCe cheminement, classique, est exac-tement celui suivi par Bastien Eloy.« Tout est parti de la revue d’effectifs2017 à Sarreguemines. » Sur sa pres-tation, le jeune Gym de La Beaunoisea rejoint le collectif France junior,enchaînant ensuite stages et rencon-tres officielles. « À chaque fois, il a étéconstant, présent. » Bastien Eloy anotamment participé à la victoire del’équipe tricolore aux Gymnasiadesavant de décrocher l’argent auxchampionnats de France.« C’est quelqu’un de précieux dansune équipe car il peut apporter debonnes notes sur quatre agrès, » en-chaîne Daniel Peraud. Qui va doncparticulièrement cibler barre fixe etarçons pour accroître encore le po-tentiel de son protégé. « On l’a décou-vert lors d’un regroupement régional.Il s’engageait à fond, était à l’écouteavec une authentique envie d‘avan-cer. Aujourd’hui, il a gardé cette déter-mination mais il a gagné en maturitéet travaille sur la réflexion. »Début août, Bastien Eloy abattradonc une carte importante à Glas-gow. Mais dès la semaine prochaine,Kevin Carvalho, autre titulaire du Pô-le, sera à l’INSEP pour des tests envue du mondial de Doha en octobre.

Claude [email protected]

■ Les titulaires du pôle en compagnie de leur encadrement technique Photo Claude CASSEVILLE

Reprise en plein chantier mais déjà une satisfaction

G Y M N A S T I Q U E P Ô LE E S P OIR S DE MON TC E A U

Leur salle habituelle étant en totale rénovation, les titulaires du Pôle Espoir Gymnastique de Montceau ont repris le chemin de l’entraînement au gymnase voi-sin. En revanche, pour Bastien Eloy, en partance pour les Euro juniors, il n’est déjà plus question d’adaptation.

RÉACTIONS

« Je n’aimerais pas décevoir les autres »Bastien Eloy« Je suis à la fois très fier de cette sélection et un peu tendu aussi par rapport aux responsa-bilités. Je n’ai pas envie de déce-voir les autres. Je sais que je suis prêt mais à ce niveau-là, on n’a pas le droit à l’erreur. Sincère-ment, je n’aurais pas misé un centime sur moi en début de saison pour une place à l’Euro mais physiquement, je pense que j’ai passé un cap. Le déclic vient de là. »

■ Bastien Eloy Photo jsl

} Kevin a gardé sa détermination mais il a gagné en maturité et puissance physique. ~

Daniel Peraud, responsable duPôle

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SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Comme tous les ans, le TennisClub de Chagny organise son

traditionnel tournoi. Ayant dé-buté le 16 juillet, il se finira ce di-manche avec les finales hommeset dames.

Un tournoi emblématiqueComme chaque année, l’Open de tennis de Chagny attire des compétiteurs de tous les hori-zons. 134 inscrits tous tableaux confondus, dont 26 du TC Cha-gny. Alors que le niveau reste le même, le tableau est plus dense

pour cette 31e édition. Jonathan Dodet, juge arbitre du TC Cha-gny, espère voir du monde di-manche : « Le tournoi est connu et on espère ramener, comme tous les ans, entre 100 et 150 spectateurs pour les finales. »

Des tableaux alléchantsCette année, Stéphane Neveu (0) ne sera pas la tête de série n°1 puisque Chagny accueillera le colombien Samuel Serrano (-2/6). L’espoir français de 19 ansMayeul Darras (0) sera égale-ment de la partie. Dans le tableaudes dames, c’est Mégane Cour-tois (2/6) qui se présentera en tant que tête de série n°1 après une finale perdue l’an passé, faceà Élodie Lorillard, en trois sets (3/6 7/6 6/3). Comme une odeur

de revanche pour la jeune licen-ciée de l’ASPTT Dijon. Mais elle devra faire attention à la mâcon-naise Tatiana Bornarel (3/6) qui fait partie des principales aspi-rantes à la victoire finale.

Amaury LEBEAULT

T E N NI S OP E N DE C H A GN Y

Stéphane Neveu en quête d’un quatorzième titre à Chagny !

■ Stéphane Neveu tentera de décrocher un quatorzième titre à Chagny. Photo Xavier Collin

Les choses sérieuses commencent ce week-end à Chagny, avec l’entrée en lice des têtes de série pour les quarts de finale.

Après une honorable 7e place pour sa premièresaison en R1, Christophe Pineau a enregistré des renforts de taille, sans perdre aucunjoueur. De quoi marquer le coup pour sa première saison à La Chapelle-de-Guinchay, suite au départ de Jean-Philippe Forêt à Mont-ceau. Après une brillante 7e place, ChristophePineau semble bien armé pour jouer les trou-ble-fête en Régional 1. Les choses sérieuses reprendront le dimanche 26 août, avec un déplacement à Montceau-les-Mines, face à l’équipe B. La liste des recrues est à retrouver ci-dessous.

FO OT B A LL Des renforts de taille pour La Chapelle-de-Guinchay (R1)

Au terme de deux saisons où il s’est imposé comme un pilier de cette équipe chalonnaise, LanceHarris quitte la Bourgogne. Avec une moyenne de 12.7 pts et 28 minutes par match à l’Elan, il était un des principaux artisans du titre de Chalon en 2017. Comme pour boucler la boucle, ilretourne là où tout avait commencé il y a 11 ans, en Slovénie. Du haut de son mètre 98, l’arrièreaméricain s’est engagé avec le KK Primorska. Après une première place en saison régulière, leclub slovène s’est finalement contenté d’une deuxième place aux play-off.

■ Lance Harris sous le maillot de l’Elan Chalon. Photo Michael RIGOLLET

B A S K E T- B A LL Lance Harris quitte l’Elan pour la Slovénie !

LA CHAPELLE DE GUINCHAY (R1)Anthony Lemos, gardien de but, Ain Sud Foot(N3). Samuel Da Costa, milieu de terrain, Belleville (R2). Thomas Saint-Cyr, défenseurcentral, Crêches (D1). Oumar Sow, attaquant,Pescara (Serie B italienne). Dylan Cognat, milieu de terrain, Belleville (R2). Julien Jayet, gardien de but, Saint-Georges-de-Re-neins.

ARRIVÉES

SAMEDI APRÈS-MIDIHOMMES : Quarts de finale

DAMES : Demi-finales

DIMANCHE MATINHOMMES : Demi-finales

DIMANCHE APRÈS-MIDIHOMMES : FinaleDAMES : Finale

PROGRAMME

La délégation chalonnaise a rempli ses cof-fres dès la première journée du CritériumNational d’été à Laval en décrochant labagatelle de trois médailles d’argent. Et unede bronze pour faire bonne mesure.C’est Marie Kuntzmann qui a donné le la decette première journée du Critérium Natio-nal d’été à Laval Avec un chrono de 9’00’’88, la jeune Chalonnaise décroche lamédaille d’argent du 800 libre derrière l’in-ternationale d’Obernai, Adeline Furst. Su-perbe sortie également pour Audrey Robert,qui reste au pied du podium pour deuxdixièmes avec ses 9’05’’20.De quoi idéalement inspirer ses copainsd’entraînement au départ du 40à quatrenages. Bingo effectivement pour JaouadSyoud, deuxième pour une dixième en4’26’’69, et pour Tom Casasreales, troisièmeen 4’30’’52.Et puisque l’argent était la couleur du jourpour le CNC, Alessandra Devillard, AudreyRobert, Valentine Jeanneret et MarieKuntzmann se sont invitées sur la deuxièmedu podium du 4x200 libre.

N ATATION CN CHALON

L’argent fait bien le bonheur du CN Chalon

■ Jaouad Syoud, médaillé d’argent, la couleur du jour pour le CNC Photo JSL

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SPORTS TOUR DE FRANCELE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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107. Clarke S. (AUS/EFD)...............24'43"108. Gaudin D. (FRA/DEN)...........25'22"109. Skujins T. (LAT/TRE)...............25'25"110. Hagen E. B. (NOR/DDT).........25'25"116. De Gendt T. (BEL/LOT)...........25'48"117. De Kort K. (NED/TRE).............25'48"118. Grellier F. (FRA/DEN)............25'48"119. Vanmarcke S. (BEL/EFD).......25'48"120. Degenkolb J. (ALL/TRE).........25'48"121. Hayman M. (AUS/MIT)............25'48"122. Phinney T. (USA/EFD)............25'48"123. Haussler H. (AUS/BAH)..........25'48"124. Scully T. (NZL/EFD)................25'48"125. Craddock L. (USA/EFD).........25'48"134. Sagan P. (SVK/BOR)..............26'29"135. Burghardt M. (ALL/BOR)........26'29"136. Bodnar M. (POL/BOR)...........26'39"137. Ferrari R. (ITA/EAU).................27'18"138. Kristoff A. (NOR/EAU).............27'23"139. Laporte C. (FRA/COF)..........27'36"140. Guarnieri J. (ITA/FDJ).............27'52"141. Richeze M. (ARG/QST)...........28'01"142. Dupont T. (BEL/WGG)............28'26"143. Sinkeldam R. (NED/FDJ).......28'30"145. Démare A. (FRA/FDJ)...........29'16"146. Hepburn M. (AUS/MIT)...........31'30"

82. Cousin J. (FRA/DEN)..............20'41"83. Turgis A. (FRA/COF)...............20'45"84. Marczynski T. (POL/LOT).........20'55"85. Dillier S. (SUI/ALM)...................21'03"86. Thomson J. (RSA/DDT)...........21'44"87. Impey D. (RSA/MIT)...................21'44"88. Pasqualon A. (ITA/WGG).........22'03"89. Slagter T.-J. (NED/DDT)...........22'12"90. Boudat T. (FRA/DEN)..............22'20"91. Vachon F. (FRA/FST)...............23'06"92. Pichon L. (FRA/FST)...............23'06"93. Hardy R. (FRA/FST)................23'08"94. Moinard A. (FRA/FST)............23'08"95. Gesbert E. (FRA/FST).............23'08"96. Claeys D. (BEL/COF)................23'22"97. Gerrans S. (AUS/BMC).............23'28"98. Durbridge L. (AUS/MIT)............23'28"99. Smith D. (NZL/WGG)................23'28"100. Marcato M. (ITA/EAU).............23'28"101. Janse Van Rensburg R. (RSA/DDT)23'28"102. Le Gac O. (FRA/FDJ).............24'09"103. Politt N. (ALL/KAT)..................24'31"104. Nielsen M. (DEN/AST)............24'36"105. Kragh Andersen S. (DEN/SUN)24'36"106. Roosen T. (NED/LNL).............24'39"

55. Calmejane L. (FRA/DEN)........16'16"56. Perez A. (FRA/COF)................16'21"57. Nieve M. (ESP/MIT)...................17'53"58. Ten Dam L. (NED/SUN)............18'50"59. Kwiatkowski M. (POL/SKY)......19'30"60. Soler M. (ESP/MOV).................19'30"61. Bouet M. (FRA/FST).................19'30"62. Ledanois K. (FRA/FST)...........19'30"63. Naesen O. (BEL/ALM)..............19'37"64. Stuyven J. (BEL/TRE)...............19'37"65. Kung S. (SUI/BMC)...................19'37"66. Frank M. (SUI/ALM)..................19'37"67. Vermote J. (BEL/DDT)...............19'37"68. Valgren M. (DEN/AST)..............19'37"69. Haga C. (USA/SUN).................19'37"70. Sutherland R. (AUS/EAU)........19'37"71. Van Avermaet G. (BEL/BMC)...19'37"72. Van Keirsbulck G. (BEL/WGG).19'37"73. Caruso D. (ITA/BMC)................19'37"74. Schär M. (SUI/BMC).................19'37"75. Martens P. (ALL/LNL)................19'37"76. Boswell I. (USA/KAT)................19'37"77. Erviti I. (ESP/MOV)....................19'37"78. Simon J. (FRA/COF)...............19'42"79. Bauer J. (NZL/MIT)....................20'11"80. Theuns E. (BEL/SUN)..............20'37"81. Lampaert Y. (BEL/QST)............20'39"

28. Izagirre G. (ESP/BAH)................9'59"29. Martin G. (FRA/WGG).............10'50"30. Rolland P. (FRA/EFD)..............10'50"31. Mollema B. (NED/TRE).............10'50"32. Vichot A. (FRA/FDJ)................10'50"33. Fraile O. (ESP/AST)..................11'30"34. Geschke S. (ALL/SUN).............11'39"35. Herrada J. (ESP/COF)..............12'22"36. Pozzovivo D. (ITA/BAH)............13'25"37. Degand T. (BEL/WGG)..............13'25"38. Castroviejo J. (ESP/SKY).........13'33"39. Izagirre I. (ESP/BAH)................13'33"40. Navarro D. (ESP/COF).............13'33"41. Mühlberger G. (AUT/BOR)........13'33"42. Yates A. (GBR/MIT)...................13'33"43. Kochetkov P. (RUS/KAT)...........13'33"44. Atapuma D. (COL/EAU)............13'33"45. Sicard R. (FRA/DEN)...............13'33"46. Bernard J. (FRA/TRE).............13'56"47. Alaphilippe J. (FRA/QST)........14'05"48. Ludvigsson T. (SWE/FDJ)........14'43"49. Chavanel S. (FRA/DEN)..........14'51"50. Arndt N. (ALL/SUN)..................15'07"51. Offredo Y. (FRA/WGG)............15'24"52. Minnaard M. (NED/WGG)........16'04"53. Molard R. (FRA/FDJ)...............16'06"54. Gesink R. (NED/LNL)...............16'13"

1. Quintana N. (COL/MOV).........2h21'27"2. Martin D. (IRL/EAU).........................28"3. Thomas G. (GBR/SKY)...................47"4. Roglic P. (SLO/LNL).........................52"5. Dumoulin T. (NED/SUN)..................52"6. Kruijswijk S. (NED/LNL)................1'05"7. Bernal E. (COL/SKY).....................1'33"8. Froome C. (GBR/SKY)..................1'35"9. Landa M. (ESP/MOV)...................1'35"10. Zakarin I. (RUS/KAT)...................2'01"11. Majka R. (POL/BOR)...................2'20"12. Valverde A. (ESP/MOV)..............2'32"13. Bardet R. (FRA/ALM)................2'35"14. Gaudu D. (FRA/FDJ).................3'23"15. Fuglsang J. (DEN/AST)...............4'00"16. Barguil W. (FRA/FST)................4'15"17. Jungels B. (LUX/QST).................5'10"18. Hansen J. (DEN/AST).................5'10"19. Poels W. (NED/SKY)...................5'12"20. Kangert T. (EST/AST).................5'38"21. Tolhoek A. (NED/LNL).................6'00"22. Pellizotti F. (ITA/BAH)...................6'11"23. Latour P. (FRA/ALM).................6'52"24. Edet N. (FRA/COF)....................8'12"25. Martínez D. (COL/EFD)..............9'08"26. Durasek K. (CRO/EAU)..............9'08"27. Van Garderen T. (USA/BMC)......9'08"

CLASSEMENT DE L’ÉTAPE

Sur son visage pâle, l’émo-tion s’est mêlée à un ric-

tus de douleur. Pourtant, Ge-raint Thomas a sans doutescellé lors de la dernière arri-vée au sommet, sa victoirefinale sur le Tour de France.Le très éprouvant col du Portet, à plus de 2000 mètresd’altitude, a entériné la supé-riorité du Gallois, celle del’équipe Sky aussi où le pas-sage de témoin avec Christo-pher Froome, à l’agonie surles deux derniers kilomètres,s’est opéré très naturelle-ment. « Geraint est vraimentexcellent, il mérite d’être enjaune, dira ainsi le vainqueursortant, dont le rêve de dou-blé Giro-Tour s’est évanoui.J’espère maintenant qu’il vaaller au bout. » Et personnen’en doute désormais.Intouchable dans les Alpes,le récent lauréat du Crité-rium du Dauphiné était en-core le plus costaud des fa-voris hier, juste derrière leColombien Quintana qui asu profiter d’un vrai bon desortie au pied de la montée

finale de cette étape courtemenée tambour battant.Pour le reste, il a tout géréavec l’assurance d’un vain-queur en puissance, entouréd’une formation en perpé-tuel surnombre. Et ce n’estpas, a priori, la dernière éta-pe de montagne, demain,pas davantage le chronod’Espelette samedi, quipourrait l’empêcher de dor-mir. « Quand Chris m’a dit àla radio qu’il était mal, j’aipensé que tout le mondeétait mal, racontera, sous unabri de fortune, l’ancien dou-ble champion olympique surpiste. J’ai attaqué pour pren-dre les bonifications (4 se-condes pour la 3e place de

l’étape) et à la fin, cela fait unjoli bonus. »

BoulevardAvec 1’59’’ d’avance sur sonrival le plus direct, le Néer-landais Tom Dumoulin, et2’31’’ sur Froome, GeraintThomas aperçoit déjà Paris,un boulevard devant lui. Etseule une prudence logique,lui interdit de crier victoire.« Je suis en bonne positionmais je ne vais pas me laissergriser, dit-il encore, insensi-ble aux sifflets qui l’escortentparfois. Je vais continuer àbien manger, bien boire et àm’appuyer sur le collectif. C’est notre force, ce qui medonne confiance. »

La formation britannique, en passe de remporter laGrande Boucle pour la sixiè-me fois en sept éditions, avecun troisième coureur diffé-rent, continue de profiterainsi de sa toute puissance.Et aura formidablement géréla concurrence en interne.« C’est une déception pourmoi mais je vais continuer àme battre pour l’équipe, ad-mettra Froome, victimed’une chute sans gravité enredescendant dans la valléepour rallier son bus. La tacti-que va devenir plus simple,Geraint fait une course sans-faute et il faut l’entourer jus-qu’à Paris. » Un témoignagequi n’a pas surpris le Gallois.

« Ça ne pouvait pas se pas-ser comme en 2012 avecWiggins car nous sommes detrès bons amis », glisseraThomas, qui se préserve detoute euphorie. A moinsqu’il ne réalise pas vraimentce qui lui est promis.

De Saint-Lary-Soulan,Philippe COURT

C Y C LI S M E 17 E É TA P E : B A GN È R E S - DE- LUC HON – S A IN T- L A RY- S OU L A N ( 65 K M )

Thomas, une tête de vainqueurRenaissant, Quintana s’est imposé en haut du col du Portet où le Gallois a assis son pouvoir au détriment d’un Froome défaillant. A 32 ans, il devrait remporter son premier Tour de France di-manche à Paris où Bardet nemontera pas sur le podium.

■ Geraint Thomas au sommet du col de Portet, où le Gallois a sans doute assuré sa victoire finale. photo AFP/Marco BERTORELLO

3 En dévissant du grou-pe de tête dans les 1 800 derniers mètres, Froome a été délogé de la 2e place par Tom Dumoulin. L’An-glais est désormais 3e à 32 seconde du Néerlandais.

} Je pense que je suis désormais en bonne position ~

Geraint Thomas (MaillotJaune du Tour de France)

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80. Castroviejo J. (ESP/SKY).....2h12'58"81. Vanendert J. (BEL/LOT)........2h13'24"82. Martens P. (ALL/LNL)...........2h15'09"83. Skujins T. (LAT/TRE).............2h15'49"84. Perez A. (FRA/COF)............2h16'08"85. Dillier S. (SUI/ALM)...............2h16'26"86. Hagen E. B. (NOR/DDT)......2h18'54"87. Gesbert E. (FRA/FST).........2h20'07"88. Theuns E. (BEL/SUN)..........2h20'42"89. Boudat T. (FRA/DEN)..........2h22'24"90. Pasqualon A. (ITA/WGG).....2h23'04"91. Politt N. (ALL/KAT).................2h24'05"92. Offredo Y. (FRA/WGG)........2h25'37"93. Schär M. (SUI/BMC).............2h25'37"94. Poljanski P. (POL/BOR)........2h26'59"95. Burghardt M. (ALL/BOR)......2h28'52"96. Cousin J. (FRA/DEN)..........2h29'11"97. Koren K. (SLO/BAH)..............2h32'50"98. Simon J. (FRA/COF)...........2h33'10"99. Ledanois K. (FRA/FST)......2h34'21"100. Vachon F. (FRA/FST)........2h34'55"101. Smith D. (NZL/WGG)...........2h36'10"102. Clarke S. (AUS/EFD)..........2h36'13"103. Pichon L. (FRA/FST).........2h36'34"104. Sutherland R. (AUS/EAU)..2h37'19"105. Colbrelli S. (ITA/BAH)..........2h38'15"140. Démare A. (FRA/FDJ).......3h22'23"

53. Poels W. (NED/SKY)............1h36'00"54. Bouet M. (FRA/FST)............1h36'36"55. Pellizotti F. (ITA/BAH)............1h38'02"56. Navarro D. (ESP/COF).........1h40'09"57. Ten Dam L. (NED/SUN)........1h40'14"58. Stuyven J. (BEL/TRE)..........1h40'16"59. Kochetkov P. (RUS/KAT)......1h41'19"60. Slagter T.-J. (NED/DDT).......1h41'49"61. Kwiatkowski M. (POL/SKY)..1h43'17"62. Minnaard M. (NED/WGG)....1h43'57"63. Hansen J. (DEN/AST)..........1h47'15"64. De Gendt T. (BEL/LOT)........1h48'09"65. Soler M. (ESP/MOV)............1h52'05"66. Naesen O. (BEL/ALM).........1h52'43"67. Sagan P. (SVK/BOR).............1h53'01"68. Atapuma D. (COL/EAU).......1h54'26"69. Nielsen M. (DEN/AST).........1h54'53"70. Arndt N. (ALL/SUN)..............1h58'33"71. Ludvigsson T. (SWE/FDJ)....2h02'02"72. Sicard R. (FRA/DEN)..........2h03'51"73. Haga C. (USA/SUN).............2h04'48"74. Mühlberger G. (AUT/BOR)...2h04'57"75. Boswell I. (USA/KAT)............2h09'28"76. Lampaert Y. (BEL/QST)........2h09'43"77. Vermote J. (BEL/DDT)...........2h10'29"78. Erviti I. (ESP/MOV)...............2h12'51"79. De Kort K. (NED/TRE)..........2h12'54"

28. Izagirre G. (ESP/BAH)..............43'14"29. Yates A. (GBR/MIT)..................44'05"30. Rolland P. (FRA/EFD).............45'47"31. Alaphilippe J. (FRA/QST)...1h02'49"32. Martínez D. (COL/EFD)........1h02'51"33. Gesink R. (NED/LNL)...........1h05'09"34. Bernard J. (FRA/TRE).........1h07'25"35. Van Garderen T. (USA/BMC)1h08'39"36. Molard R. (FRA/FDJ)...........1h12'06"37. Chavanel S. (FRA/DEN)......1h13'29"38. Gaudu D. (FRA/FDJ)...........1h14'08"39. Vichot A. (FRA/FDJ)...........1h15'37"40. Valgren M. (DEN/AST)..........1h21'01"41. Moinard A. (FRA/FST).........1h21'22"42. Edet N. (FRA/COF)..............1h21'26"43. Herrada J. (ESP/COF).........1h23'48"44. Impey D. (RSA/MIT)..............1h23'54"45. Durasek K. (CRO/EAU)........1h25'42"46. Tolhoek A. (NED/LNL)..........1h26'02"47. Amador A. (CRC/MOV)........1h28'40"48. Frank M. (SUI/ALM)..............1h31'42"49. Fraile O. (ESP/AST)..............1h32'41"50. Kragh Andersen S. (DEN/SUN)1h34'04"51. Kung S. (SUI/BMC)...............1h34'20"52. Degand T. (BEL/WGG).........1h35'24"

1. Thomas G. (GBR/SKY).........70h34’11"2. Dumoulin T. (NED/SUN)...............1'59"3. Froome C. (GBR/SKY)..................2'31"4. Roglic P. (SLO/LNL)......................2'47"5. Quintana N. (COL/MOV)..............3'30"6. Kruijswijk S. (NED/LNL)................4'19"7. Landa M. (ESP/MOV)....................4'34"8. Bardet R. (FRA/ALM)..................5'13"9. Martin D. (IRL/EAU)......................6'33"10. Fuglsang J. (DEN/AST)...............9'31"11. Valverde A. (ESP/MOV).............11'25"12. Zakarin I. (RUS/KAT).................11'31"13. Jungels B. (LUX/QST)..............14'20"14. Latour P. (FRA/ALM)...............16'03"15. Martin G. (FRA/WGG).............22'30"16. Bernal E. (COL/SKY)................24'34"17. Barguil W. (FRA/FST)..............26'54"18. Mollema B. (NED/TRE)............27'22"19. Kangert T. (EST/AST)...............27'35"20. Caruso D. (ITA/BMC)................32'56"21. Pozzovivo D. (ITA/BAH).............33'11"22. Van Avermaet G. (BEL/BMC)...33'47"23. Majka R. (POL/BOR)................35'08"24. Nieve M. (ESP/MIT)..................36'13"25. Izagirre I. (ESP/BAH)................37'24"26. Geschke S. (ALL/SUN)............41'04"27. Calmejane L. (FRA/DEN)........43'03"

CLASSEMENT GÉNÉRAL CLASSEMENTS ANNEXES

nPoints (général) :1. Peter Sagan (SVK/BOR) 452 pts ; 2. Alexan-der Kristoff (NOR/EAU) 170 ; 3. Julian Alaphilip-pe (FRA/QST) 134.nMontagne (général) :1. Julian Alaphilippe (FRA/QST) 140 pts ; 2. Warren Barguil (FRA/FST) 73 ; 3. Geraint Thomas (GBR/SKY) 54.n Jeunes (général) :1. Pierre Latour (FRA/ALM) 70 h 50 : 14 ; 2. Guillaume Martin (FRA/WGG) à 6:27 ; 3. Egan Bernal (COL/SKY) 8:31.

1 Une victoire collective

Cinq ans après son unique vic-toire d’étape sur le Tour de Fran-ce au Semnoz, Nairo Quintana a enfin remis ça, ce mercredi à Saint-Lary-Soulan. Comme un soulagement pour le Colombiende 28 ans, réputé pour son atten-tisme en course : « Cette victoireest méritée, pas seulement pour

moi mais aussi pour mon équi-pe. Nous avons travaillé très durpendant tout le Tour de France et, là, nous avons démontré que nous étions une très grande équipe. On a couru de manière agressive et c’est ainsi que nous avons réussi à gagner l’étape. »

2 Un col pour lui

Inédit sur la carte du Tour de France, le col de Portet, point culminant de l’épreuve cette an-née (2215 m), a servi les desseinsdu grimpeur de poche de la Mo-vistar (1,67 m, 59 kg). Il l’avait reconnu dans la foulée de la pré-sentation du tracé à l’automne dernier et n’a donc pas hésité à passer à l’offensive au pied. « Je

connaissais déjà les autres cols, pour les avoir déjà empruntés encourse. Mais avoir vu cette der-nière ascension m’a donné con-fiance », estime le vainqueur du Giro 2014 et de la Vuelta 2016.

3 Le maillot jaune intouchable

Remonté à la cinquième place du classement général, Nairo Quintana pointe à 3’30’’ de Ge-raint Thomas, le Maillot Jaune. Le podium est à moins d’une minute. Il est déjà monté dessus à trois reprises sur les Champs-Elysées : deuxième en 2013 et 2015, troisième en 2016. Fairemieux lui paraît difficile. « Le général est devenu quelque cho-

se de difficile à viser. Mais cette victoire d’étape m’apporte de la tranquillité et de la sérénité pourles derniers jours », observe le protégé d’Eusebio Unzue, le ma-nager de la formation Movistar.

4 Un homme de défi

Comme Chris Froome cette sai-son, lui aussi avait tenté le dou-blé Giro-Tour en 2017. Un défi qu’il n’a pas relevé (2e du Giro, 12e du Tour). Le challenge est quasiment hors de portée pour Chris Froome, vainqueur du Tour d’Italie au printemps et troisième du Tour à trois jours deParis. Depuis Marco Pantani en 1998, personne ne l’a fait. « Ça reste quelque chose de très dur

quand on est dans la dernière semaine du Tour de France, mais ça reste possible », croit le Colombien qui n’a jamais revêtule maillot jaune.

5 Un grimpeur né

Nairo Quintana s’inscrit dans la lignée des grands grimpeurs co-lombiens (Lucho Herrera, Fa-bio Para). Une qualité qu’il a cultivée très tôt, quand il a reçu son premier vélo à l’âge de 8 ans.Le bus s’avérant trop cher pour son foyer modeste, il effectuait quinze kilomètres pour aller à l’école, avec, en fin de parcours une pente de 8 % à escalader.

À Saint-Lary-Soulan, Maxime RODHAIN

Régulièrement présent sur le podium aux Champs-Ely-sées, le grimpeur colombien a attendu cinq ans pour signer la deuxième victoire d’étape de sa carrière sur le Tour de France au sommet du col de Portet.

■ Le Colombien s’est offert une victoire de prestige lors de cette 17e étape de la Grande Boucle qui récompense le travail de toute l’équipe Movistar. Photo AFP/Jeff PACHOUD

Quintana enfinà l’attaque

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SPORTS FRANCE MONDELE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 26 JUILLET 2018

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Romain Bardet a donnétout ce qu’il avait pour

perdre le moins de temps pos-sible, mais il n’avait plus sesressources habituelles enmontagne, hier dans le col duPortet, final de la 17e étapedu Tour de France. De retourà son bus d’AG2R La Mon-diale, l’Auvergnat a gravi lesmarches en titubant. Avec sa13e place, le Brivadois a per-du bien plus que 2’35’’ sur levainqueur colombien NairoQuintana ou 1’48’’ sur lemaillot jaune Geraint Tho-mas, il a lâché ses derniersespoirs pour la victoire finale.À moins d’un exploit renver-sant dans l’étape reine des Py-rénées de demain entre Lour-des et Laruns.

« Pas de signe avant-coureur »Après sa douche, RomainBardet s’est enfermé dans unmutisme, qui en disait longsur sa déception de voir s’en-voler son objectif. « C’étaitune journée terrible, j’ai subiune énorme défaillance dansle dernier col, c’est dur mais il

faut savoir l’accepter, c’est laloi du sport, avait-il exposé àchaud sur la ligne. Honnête-ment, j’avais de bonnes jam-bes toute l’étape, mais j’ai sen-ti que je manquais de sucredans la dernière montée. J’aieu des maux de tête, j’étaisobligé de monter à mon ryth-me. C’est difficile à accepter,après des mois de travail maisc’est comme ça. Je n’étais pasbien, c’est tout, c’est diffici-le. »

La stratégie de la formationtricolore avait pourtant étéappliquée à la lettre. AprèsSilvan Dillier, le vaillantmaillot blanc Pierre Latour amené le peloton des leadersdans le Val Louron-Azet pourdurcir cette courte étape(65 km). Cette option a repo-sé sur une approche avec tousles voyants au vert. « À aucunmoment, on a eu un signe dequoi que ce soit et quandl’équipe a mis en route dans le

deuxième col, c’était pour fai-re sauter le verrou des Sky etéliminer quelques équipiers,dévoile son manager VincentLavenu. On a fait une actionviolente, on aurait dû faire surle plus long terme, puisque çaa coûté pas mal de choses àPierre Latour (Ndlr : 23e à6’52’’). Mais à aucun mo-ment, Romain a dit tranquil-le ». Plus en amont, rien nelaissait présager non plus derevoir les ambitions à la bais-

se. « Il n’y a pas eu de signeavant-coureur, ça allait plutôtbien, confirme le directeur dela performance Jean-BaptisteQuiclet. On attendait cetteétape avec impatience ».Romain Bardet pointait à uneminute et demie du podium, ila rétrogradé de 5e à la 8e placeau général, à 5’13’’ du leaderGeraint Thomas et désormaisà 2’42’’ de Chris Froome, 3e

aussi en difficulté (8e à 1’35’’).La désillusion est grande. « Romain a tellement investidepuis des mois pour que, lejour J, il se passe quelque cho-se d’extraordinaire, c’est aucontraire une grosse décon-venue, admet Vincent Lave-nu. Il y avait l’objectif de ga-gner le Tour, tout le mondes’était pris à y croire, on a bientravaillé pour ça. Romain ades ressources incroyables, jene doute pas qu’il rebondissetrès rapidement, il y a encoreune étape de montagne ».Pour l’heure, le coup de mas-sue est terrible.

À Saint-Lary-Soulan, GillesLEGEARD

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La désillusion de BardetLe leader d’AG2R La Mondiale avait prévu d’attaquer dans le final de la 17e étape, il a lâché à six kilomètres du sommet du col du Portet. Romain Bardet, 13e, recule au 8e rang du général d’un Tour de Fran-ce qui lui échappe.

■ Romain Bardet n’a pas caché sa déception à l’issue de cette étape périlleuse. Le Brivadois pointe maintenant à 5’13’’ du maillot jaune, Geraint Thomas. Photo AFP/Marco BERTORELLO

23e de l’étape après ungros travail pour son lea-der, Romain Bardet, le Drômois dresse le biland’une journée qui le con-forte en tête du classementdes jeunes.Pierre, quelle est votreanalyse de cette étape siparticulière ?« C’était quand même unejournée un peu spéciale,avec, sur la grille de dé-part , le même stressqu’avant un chrono. Ro-main a voulu qu’on fasse lepied du col de Val-Louronet Silvan (Dillier) a pris unénorme relais. Moi, j’ai en-suite essayé de mettre ungros tempo et on a reprisSoler qui a mis un sérieuxcoup de vis. Là, j’ai un peucoincé là mais il fallait es-sayer aujourd’hui. Après,j’ai essayé de survivre. »

Comment interprétez-vous la défaillance de vo-tre leader, Romain Bar-det ?« Il a fait une fringale.C’était un format spécial,

dur à gérer, il faudra s’enservir pour les prochainesfois. On a brûlé beaucoupde calories avec tout cequ’on s’est mangé en déni-velé et la vitesse où ça a

roulé. On va en parler en-semble mais il reste encoreune grosse étape vendre-di. »

Avec six minutes d’avan-ce sur Guillaume Martin,huit sur Egan Bernal, lemaillot blanc vous paraît-il acquis ?« J’ai encore perdu du temps sur Bernal et mêmesi j ’ai fait l ’écart surGuillaume, il ne faudrapas coincer vendredi.C’est encore une longueétape, 200 bornes et desgros cols, il faudra êtredans une bonne journée.Après, il restera le chrono,ça j’aime bien, mais la dif-ficulté du circuit ne par-donnera pas les faibles-ses. »Propos recueillis à Saint-Lary-Soulan par Philippe

COURT

Pierre Latour : « Il fallait essayer »

■ Le coureur français de 24 ans conserve son maillot blanc de meilleur jeune et détient désormais plus de six minutes d’avance sur son dauphin. Photo AFP/Philippe LOPEZ

TOUR DE FRANCE EXPRESS

nUne contusion mais pas de fracture pour Peter SaganLe Slovaque Peter Sagan, maillot vert du Tour de France, souffre d’une contu-sion à la fesse droite sans fracture après une chute dans la 17e étape, a annon-cé l’équipe médicale ce mercredi dans un commu-niqué.nFroome tombe sur un gendarme après l’étapeLe Britannique Chris Froo-me a buté sur un gendarme qui lui avait demandé en vain de s’arrêter et a chuté sans dommage apparent. Froome descendait en sens inverse de la course alors que l’étape n’était pas terminée. Le quadruple vainqueur du Tour n’a pas été reconnu par les gendar-mes, selon les explications des forces de l’ordre, et s’est montré très enervé.

} C’était une journée terrible, j’ai subi une énorme défaillan-ce ~

Romain Bardet

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SPORTS FRANCE MONDEJEUDI 26 JUILLET 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

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Une menace d’exclusion ac-compagnée d’un premier

match d’Europa Ligue à huitclos partiel et d’une amendede 100 000 euros, a annoncél’UEFA.La commission de disciplinede l’UEFA a décidé « d’exclu-re l’Olympique de Marseillede sa participation à la pro-chaine compétition de l’UE-FA pour laquelle il se qualifie-ra . Ce t te exc lus ion es tsuspendue à une période pro-batoire de deux ans », écritl’UEFA dans un communiqué.L’OM, dont les supporters de-vront tempérer leurs ardeurspendant deux ans sous peinede voir leur club exclu de Li-gue des champions ou d’Euro-pa Ligue pendant une saison,évoluera lors de son prochainmatch de C3 au Vélodrome à« huis clos », sanctionné parl’UEFA pour les incidents ayant eu lieu en marge desmatches contre Leipzig enquart de finale à domicile,Salzbourg en demi-finale (al-

ler et retour), ainsi que lors dela finale perdue contre l’Atlé-tico Madrid en mai dernier auGroupama Stadium de Lyon.

L’UEFA a retenu les chargesde « perturbations dans le pu-blic », « actes de vandalis-me », « allumage de fumigè-nes », « jet d’objets » et « coupd’envoi retardé ». Enfin, Mar-seille est enjoint, dans les 30prochains jours, de « contac-

ter l’Olympique lyonnais,dans le stade duquel a eu lieula finale de l’Europa Ligue,dans le but de payer pour lesdommages causés par ses sup-porters », conclut l’organe su-prême du football européen.L’OL avait porté plainte pourde multiples « dégradations »après la finale, constatant no-tamment que « 105 siègesavaient été dégradés, qu’unecaméra de surveillance, des néons et des distributeurs desavon et de papier dans lestoilettes avaient été arra-chés », selon les explicationsdu responsable de la gestiondu Groupama Stadium.

FO OT B A LL U E FA : DIS CIP LIN E

Marseille menacé d’exclusion

■ Lors de la finale de l’Europa Ligue, au Groupama Stadium de Lyon, des supporters marseillais avaient allumé de nombreux fumigènes. Photo Richard MOUILLAUD

Epinglé pour les incidents survenus lors de sa derniè-re campagne européenne, l’Olympique de Marseille a écopé ce mercredi d’une exclusion d’un an de toute compétition européenne en cas de récidive durant les deux prochaines saisons.

Sébastien Ogier, qui pointe à 27 unités de Thierry Neuville au Championnat du mondedes rallyes (WRC), aborde jeudi la manchefinlandaise, la plus rapide du calendrier, avec l’obligation de devancer son rival dimanche.Battus en Sardaigne en juin par le Belge de Hyundai pour seulement 7/10 de seconde, leFrançais de M-Sport Ford et son copilote JulienIngrassia entament cette huitième épreuve surles treize que compte la saison 2018 avec unegrande soif de revanche, au terme de sixsemaines de hiatus.Ogier fait partie des dix pilotes non-finlandais às’être imposé dans l’ancien rallye des 1.000 lacs. Le natif de Gap compte en partie sur lesefforts consentis par Ford dans le développe-ment de la voiture depuis le début de la saisonpour réduire son retard.

■ Sébastien Ogier. Photo AFP/Andreas SOLARO

R A LLY EOgier toujours à la poursuite de Neuville en Finlande

FOOTBALL

Le but exceptionnel du défenseur de l’équi-pe de France Benjamin Pavard en 8e de finale du Mondial-2018 contre l’Argentine (4-3) a été élu « plus beau but » de lacompétition, a annoncé c mercredi la Fifa. Le joueur de Stuttgart est arrivé en tête des169 réalisations enregistrées en Russiedevant le Colombien Juan Quintero et le Croate Luka Modric.

■ Ce but a fait de Pavard l’une des révélations de la Coupe du monde en Russie. Photo AFP/Jewel SAMAD

La frappe de Pavard élue « plus beau but » du Mondial

21 personnes dont 18 supporters marseillais avaient été interpellées

MERCATO

nJérôme Boateng au PSG ?Le patron du club allemand du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge a indiqué mercredi que l’entourage du défenseur de la Mannschaft Jérôme Boateng travaillait à un possible transfert au Paris Saint-Germain. « Pour l’instant il n’y a pas de contacts directs entre les clubs, mais il y a un contact avec les conseillers » a expliqué le Munichois.nUn espoir franco-turc à LilleLe jeune milieu franco-turc du FC Valence Ferhat Cogalan (16 ans) s’est engagé pour trois saisons avec Lille, a annoncé mer-credi le club nordiste.Le joueur natif de Grande-Synthe (Nord), qui avait rejoint le centre de forma-tion du club espagnol à seulement 11 ans, a impres-sionné cette saison avec les équipes de jeunes de Valen-ce.

Leonardo a été nommé di-recteur sportif de l’AC Mi-lan avec effet immédiat, aannoncé mercredi le clublombard, où le Brésilien vaeffectuer son retour.Lenoardo, 48 ans, a été joueur à l’AC Milan de1997 à 2001 puis en 2003,avant d’y exercer les fonc-tions de directeur techni-que, puis d’entraîneur morsde la saison 2009/10. L’ex-directeur sportif du ParisSG n’exerçait plus aucunefonction depuis décem-

bre 2017, après avoir étéquelques semaines entraî-neur du club turc d’Anta-lyaspor.

Leonardo reprend du service à l’AC Milan

■ Leonardo. Photo AFP/Fabrice COFFRINI

ESCRIMETriste journée pour les Français(es)Les équipes de France d’épée dames et sabremessieurs ont été éliminées, toutes deux parla Corée du Sud, mercredi en quarts de finale des Championnats du Monde à Wuxi, en Chine.Chez les épéistes françaises, la LyonnaiseAuriane Mallo n’a pas été en veine lors du dernier assaut, défaite 16 touches à 7. TENNISHambourg : Monfils éliminé d’entrée, Gasquet déclare forfaitPeu en réussite, Gaël Monfils est tombé dèsson entrée en lice dans ce tournoi allemand deHambourg face à l’Argentin Leonardo Mayer, endeux sets (6-1, 7-5), ce mercredi. Richard Gasquet, dernier espoir français sur l’ocrehambourgeoise a déclaré forfait à cause d’uneblessure aux adducteurs alors qu’il devaitaffronter le Chilien Nicolas Jarry ce jeudi.

Un an après sa désillusion à Videoton en Hongrie, Bordeauxretrouve l’Europa League ce jeudi, cette fois à Ventspils, citéportuaire lettonne, pour le 2e tour préliminaire aller, alorsque l’incertitude entourant la vente du club est dans tous lesesprits. En cas de victoire dans cette double confrontationface aux Lettons, les Girondins affronteront le vainqueur dela confrontation entre Djurgården (Suède) - Mariupol(Ukraine) au troisième et dernier tour des qualifications.

Bordeaux lance sa saison

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AnneDe sainte Anne à saint Laurent, plante des raves en tout tempslune croissante

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Tempête de ciel bleu au lever du jour !

L’astre du jour brillera sans ombre dans une

atmosphère déjà douce à l’aube, se réchau�ant très

rapidement. Quelques nuages se

formeront dans l’après-midi. Ils

n’empêcheront pas le soleil de conserver

l’avantage sous une véritable fournaise.

Ambiance caniculaire

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