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Résumés des communications S361 liste et éviter le linézolide au profit de la vancomycine ou de la daptomycine. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.217 296 Le dosage de la C-reactive protein (CRP) articulaire : un nouveau marqueur de l’infection ostéoarticulaire ? Guillaume Bressy , Jean-Baptiste Oudart , Bertrand Leroux , Saïdou Diallo , Xavier Ohl , Fanc ¸ois-Xavier Maquart , Karim Madi , Laurent Ramont , Emile Dehoux 45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, France Auteur correspondant. Introduction.— Le diagnostic biologique de l’infection ostéoarti- culaire repose actuellement sur les seuls prélèvements microbio- logiques. Néanmoins malgré des fortes suspicions cliniques ces prélèvements peuvent s’avérer négatifs. Un marqueur biologique tel que la CRP prélevée en intra-articulaire pourrait alors être utile. Cette étude a pour but de valider ce dosage dans le liquide arti- culaire et d’établir des valeurs de référence selon les situations cliniques rencontrées. Patients.— Il s’agit d’une étude prospective de 108 prélèvements articulaires réalisés chez 105 patients. Les prélèvements ont été réalisés au bloc opératoire, soit par ponction, soit par arthrotomie, sur les articulations de la hanche, du genou ou de l’épaule. Méthodes.— Les patients étaient inclus de manière aléatoire, ils présentaient soit une arthrose relevant du traitement prothétique, soit une arthrite sur articulation native ou prothésée ou nécessi- taient une révision prothétique. Le critère de jugement principal était composite regroupant des données cliniques et microbiolo- giques. En parallèle les dosages de la CRP articulaire étaient réalisés au laboratoire, par une technique automatisée, compatible avec un rendu en urgence (délai inférieur à 30 minutes), sans connaissance des données cliniques, réalisant ainsi une étude en double insu. Résultats.— Dans le groupe articulation saine (67 malades) les dosages de la CRP étaient en moyenne de 2 mg/L ; alors que dans le groupe articulation infectée (19 malades) la moyenne est de 42 mg/L. Enfin, pour les 19 patients restants, dits « douteux », car le recul n’était pas suffisant pour les classer dans l’un des deux groupes précédents, la moyenne de CRP était de 15 mg/L. Discussion.— Le dosage de la CRP articulaire est donc en moyenne 20 fois plus élevé dans le groupe infecté que dans le groupe sain (p inférieur à 0,01). Ces résultats sont également concordant avec le groupe douteux, la moyenne des CRP étant comprise entre celle des autres groupes. Ce groupe est en fait le plus intéressant sur les perspectives puisque l’on pourrait se servir du dosage de la CRP pour trancher plus précocement entre infection ou non. Conclusion.— Cette étude retrouve donc une CRP dans les arti- culations infectées, significativement plus élevée que dans les articulations saines. Ce marqueur biologique serait donc utile dans les situations cliniques douteuses à la prise en charge thérapeu- tique, d’autant plus qu’il pourrait être réaliser, éventuellement, en urgence au cours de l’intervention. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.218 297 Comparaison des associations clindamycine—rifampicine et clindamycine—lévofloxacine dans le traitement des infections ostéoarticulaires staphylococciques : étude pharmacologique et clinique Christophe Nich , Aurélie Bernard , Perrine Parize , Anaïs Bouvet , Marie Lavollay , Marie-Dominique Kitzis de Saint-Jo , Jean-Luc Mainardi , Bernard Augereau , Florence Gillaizeau , Brigitte Sabatier , Thibaut Caruba Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital européen Georges-Pompidou, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— La majorité des infections ostéoarticulaires (IOA) périopératoires est d’origine staphylococcique. Leur traitement combine généralement un temps chirurgical et une bithérapie anti- biotique. L’association clindamycine-rifampicine est recommandée, mais il existe un risque d’antagonisme pharmacocinétique de la clindamycine. Notre objectif était d’évaluer l’influence de la rifam- picine sur la pharmacocinétique de la clindamycine et l’efficacité de cette association, comparativement à l’association clindamycine- lévofloxacine, dans une série d’IOA. Patients et méthodes.— Vingt-trois patients ont été répartis dans le bras « clindamycine-rifampicine » ou le bras « clindamycine- lévofloxacine » par tirage au sort. Il s’agissait de 16 hommes et sept femmes, d’âge moyen 52 ans (27—81 ans). Les IOA consistaient en 16 infections postopératoires liées à un implant (14 ostéosynthèses, deux arthroplasties), trois infections postopératoires sans implant, et quatre infections primitives. Dans 95 % des cas, le germe était un Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM). Les deux groupes étaient comparables sur les critères épidémiologiques et sur la nature des IOA. Après un débridement chirurgical, éven- tuellement associé à l’ablation du matériel, les patients ont été traités 14 jours par un traitement antibiotique IV, puis 43 jours par l’association antibiotique tirée au sort, sans adaptation de dose. Les concentrations sériques de clindamycine ont été évaluées à j1, j15 et j30 du traitement oral. La compliance a été vérifiée sur les mesures de concentrations sériques de l’antibiotique associé. Résultat.— À tous les intervalles, les concentrations moyennes de clindamycine (au pic et en résiduelle) étaient inférieures dans le bras « rifampicine » (p < 0,0001, et p < 0,001, respectivement). Elles étaient infra-thérapeutiques dans la presque totalité des mesures, contrairement à celles du bras « lévofloxacine ». La divergence entre les groupes s’accentuait avec le temps, suggérant un effet cumula- tif. Une rechute infectieuse au même germe a été constatée dans un cas dans chaque groupe, indépendamment des concentrations de clindamycine. Au terme de la période d’étude de sept mois (4—11 mois), tous les bilans inflammatoires étaient normalisés. Discussion et conclusion.— Cette étude confirme l’existence d’un effet inducteur de la rifampicine sur le métabolisme de la clin- damycine au cours du traitement des IOA, conduisant à des concentrations sériques infra-thérapeutiques quasi-constantes. À court terme, le risque de récidive infectieuse au même germe était similaire dans les deux groupes. Compte tenu du risque d’apparition de mutants résistants à la rifampicine et à la clindamycine, et en attendant des informations avec un plus long recul, nous favorisons l’association clindamycine-lévofloxacine dans le traitement des IOA à SASM. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.219 298 Infections des prothèses totales de hanche et de genou. Étude comparative Bertille Charruau , Pierre De Sainte Hermine , Florian Ducellier , Pascal Bizot Service DCO, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des infections prothétiques est diffi- cile et les facteurs de risque sont nombreux L’objectif de l’étude était de comparer la prise en charge des infections de prothèses totales de hanche (PTH) et de genou (PTG).

Le dosage de la C-reactive protein (CRP) articulaire : un nouveau marqueur de l’infection ostéoarticulaire ?

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liste et éviter le linézolide au profit de la vancomycine ou de ladaptomycine.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.217

296Le dosage de la C-reactive protein (CRP)articulaire : un nouveau marqueur de l’infectionostéoarticulaire ?Guillaume Bressy ∗, Jean-Baptiste Oudart , Bertrand Leroux ,Saïdou Diallo , Xavier Ohl , Fancois-Xavier Maquart , Karim Madi ,Laurent Ramont , Emile Dehoux45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le diagnostic biologique de l’infection ostéoarti-culaire repose actuellement sur les seuls prélèvements microbio-logiques. Néanmoins malgré des fortes suspicions cliniques cesprélèvements peuvent s’avérer négatifs. Un marqueur biologiquetel que la CRP prélevée en intra-articulaire pourrait alors être utile.Cette étude a pour but de valider ce dosage dans le liquide arti-culaire et d’établir des valeurs de référence selon les situationscliniques rencontrées.Patients.— Il s’agit d’une étude prospective de 108 prélèvementsarticulaires réalisés chez 105 patients. Les prélèvements ont étéréalisés au bloc opératoire, soit par ponction, soit par arthrotomie,sur les articulations de la hanche, du genou ou de l’épaule.Méthodes.— Les patients étaient inclus de manière aléatoire, ilsprésentaient soit une arthrose relevant du traitement prothétique,soit une arthrite sur articulation native ou prothésée ou nécessi-taient une révision prothétique. Le critère de jugement principalétait composite regroupant des données cliniques et microbiolo-giques. En parallèle les dosages de la CRP articulaire étaient réalisésau laboratoire, par une technique automatisée, compatible avec unrendu en urgence (délai inférieur à 30 minutes), sans connaissancedes données cliniques, réalisant ainsi une étude en double insu.Résultats.— Dans le groupe articulation saine (67 malades) lesdosages de la CRP étaient en moyenne de 2 mg/L ; alors que dansle groupe articulation infectée (19 malades) la moyenne est de42 mg/L. Enfin, pour les 19 patients restants, dits « douteux », carle recul n’était pas suffisant pour les classer dans l’un des deuxgroupes précédents, la moyenne de CRP était de 15 mg/L.Discussion.— Le dosage de la CRP articulaire est donc en moyenne20 fois plus élevé dans le groupe infecté que dans le groupe sain(p inférieur à 0,01). Ces résultats sont également concordant avecle groupe douteux, la moyenne des CRP étant comprise entre celledes autres groupes. Ce groupe est en fait le plus intéressant surles perspectives puisque l’on pourrait se servir du dosage de la CRPpour trancher plus précocement entre infection ou non.Conclusion.— Cette étude retrouve donc une CRP dans les arti-culations infectées, significativement plus élevée que dans lesarticulations saines. Ce marqueur biologique serait donc utile dansles situations cliniques douteuses à la prise en charge thérapeu-tique, d’autant plus qu’il pourrait être réaliser, éventuellement, enurgence au cours de l’intervention.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.218

297Comparaison des associationsclindamycine—rifampicine etclindamycine—lévofloxacine dans le traitement desinfections ostéoarticulaires staphylococciques :

étude pharmacologique et cliniqueChristophe Nich ∗, Aurélie Bernard , Perrine Parize , Anaïs Bouvet ,Marie Lavollay , Marie-Dominique Kitzis de Saint-Jo ,

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S361

ean-Luc Mainardi , Bernard Augereau , Florence Gillaizeau ,rigitte Sabatier , Thibaut Caruba

Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpitaluropéen Georges-Pompidou, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris,ranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La majorité des infections ostéoarticulaires (IOA)ériopératoires est d’origine staphylococcique. Leur traitementombine généralement un temps chirurgical et une bithérapie anti-iotique. L’association clindamycine-rifampicine est recommandée,ais il existe un risque d’antagonisme pharmacocinétique de la

lindamycine. Notre objectif était d’évaluer l’influence de la rifam-icine sur la pharmacocinétique de la clindamycine et l’efficacité deette association, comparativement à l’association clindamycine-évofloxacine, dans une série d’IOA.atients et méthodes.— Vingt-trois patients ont été répartis danse bras « clindamycine-rifampicine » ou le bras « clindamycine-évofloxacine » par tirage au sort. Il s’agissait de 16 hommes et septemmes, d’âge moyen 52 ans (27—81 ans). Les IOA consistaient en6 infections postopératoires liées à un implant (14 ostéosynthèses,eux arthroplasties), trois infections postopératoires sans implant,t quatre infections primitives. Dans 95 % des cas, le germe étaitn Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM). Les deuxroupes étaient comparables sur les critères épidémiologiques etur la nature des IOA. Après un débridement chirurgical, éven-uellement associé à l’ablation du matériel, les patients ont étéraités 14 jours par un traitement antibiotique IV, puis 43 jours par’association antibiotique tirée au sort, sans adaptation de dose.es concentrations sériques de clindamycine ont été évaluées à j1,15 et j30 du traitement oral. La compliance a été vérifiée sur lesesures de concentrations sériques de l’antibiotique associé.ésultat.— À tous les intervalles, les concentrations moyennes delindamycine (au pic et en résiduelle) étaient inférieures dans leras « rifampicine » (p < 0,0001, et p < 0,001, respectivement). Ellestaient infra-thérapeutiques dans la presque totalité des mesures,ontrairement à celles du bras « lévofloxacine ». La divergence entrees groupes s’accentuait avec le temps, suggérant un effet cumula-if. Une rechute infectieuse au même germe a été constatée dansn cas dans chaque groupe, indépendamment des concentrationse clindamycine. Au terme de la période d’étude de sept mois4—11 mois), tous les bilans inflammatoires étaient normalisés.iscussion et conclusion.— Cette étude confirme l’existence d’unffet inducteur de la rifampicine sur le métabolisme de la clin-amycine au cours du traitement des IOA, conduisant à desoncentrations sériques infra-thérapeutiques quasi-constantes. Àourt terme, le risque de récidive infectieuse au même germe étaitimilaire dans les deux groupes. Compte tenu du risque d’apparitione mutants résistants à la rifampicine et à la clindamycine, et enttendant des informations avec un plus long recul, nous favorisons’association clindamycine-lévofloxacine dans le traitement des IOASASM.

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98nfections des prothèses totales de hanche et deenou. Étude comparativeertille Charruau ∗, Pierre De Sainte Hermine , Florian Ducellier ,ascal Bizot

Service DCO, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le traitement des infections prothétiques est diffi-

ile et les facteurs de risque sont nombreux L’objectif de l’étudetait de comparer la prise en charge des infections de prothèsesotales de hanche (PTH) et de genou (PTG).