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FANTASTIQUE ET B D FANTASTIQUE ET LITTÉRATURE DE JEUNESSE FANTASTIQUE ET MERVEILLEUX LE PHÉNOMÈNE STEPHEN KING e Tei Jeun 13-19 ans revue de réflexion d'information et de choix de livres

Le fantastique

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Page 1: Le fantastique

FANTASTIQUE ET B D

FANTASTIQUE ET LITTÉRATURE DE JEUNESSE

FANTASTIQUE ET MERVEILLEUX

LE PHÉNOMÈNE STEPHEN K I N G

e Tei Jeun

13-19 ans revue de réflexion d'information et de choix de livres

Page 2: Le fantastique

SOMMAIRE

Editorial \

Fantastique et Bande Dessinée 2

Vous avez dit fantastique ? ... g

D u merveilleux au fantastique j 3

Stephen King ou le pouvoir du romancier qui croit aux histoires

Sélection de récits fantastiques 20

Analyse de nouveautés 28

Informations 63

Index

Couverture : Tiré de l'ouvrage, Contes étranges, Guy de Maupassant, illustrés par Kelek, Hatier.

Publiée avec le concours de :

MAIRIE DE PARIS '-'M ., - 9 »

I.S.S.N 1163-4987 C.P.P.P. n° 59511 Revue éditée par L'association Lecture-Jeunesse (Loi 1901)

36, rue Emeriau - 75015 Paris Tél. : (1) 45.78.13.89 Directeur de la publication : Joëlle TURIN

Composition-Réalisation : t e x t e & & r - a ] p h . i s m e - Paris Imprimerie de Pithiviers 45300 Pithiviers

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Editorial

La prise en compte des goûts et des habitudes des jeunes, le déploiement d'initiatives de médiation autour des livres et de stratégies éditoriales apparaissent aujourd'hui comme des facteurs indispensables pour le développement du goût et du plaisir de la lecture. Le succès inattendu (en raison de la morosité économique) du Neuvième Salon du livre de jeunesse à Montreuil qui affichait cette année une volonté "d'interacti-vité" témoigne à lui seul du bien-fondé de cette orientation. L 'affluence des jeunes autour des auteurs et leur participation quasi-générale à l'élaboration de tel ou tel produit (fresque collective sous la direction de Pef journal du lendemain en présence de journalistes confirmés, émis-sions de radio etc.) ont mis en éclairage cette vérité que pour faire, il faut donner l'occasion et le pouvoir de faire. Pour lire aussi. Les édi-teurs font encore preuve d'innovation et d'imagination en sollicitant l'intervention des lecteurs dans le domaine des livres-objets et des docu-mentaires. Plus que jamais, découpages, collages, languettes et tirettes, mises en page étonnantes, informations volontairement éclatées, multi-plicité d'entrées dans les textes, couvertures esthétiques et soignées font œuvre d'invitation et d'incitation à la lecture. Les auteurs, en rencon-trant leurs lecteurs, participent également à ce courant d'échanges et d'ouverture sur le monde. Ainsi a-t'-on pu apercevoir, un après-midi, Marie Aude Murailparlant de "Dinky Rouge Sang" à une classe de LEP médusée... Combien d'autres parcourent des kilomètres à la rencontre de leurs lecteurs ? Tout le monde se mobilise. Ce n 'est pas un hasard si Lecture-Jeune a choisi de faire ce numéro sur le thème du fantastique dont on connaît la force d'attraction sur les jeunes.

Joëlle Turin

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Fantastique et Bande Dessinée

Définir le fantastique, c 'est reconnaître, dans la dimension du merveilleux, le caractère original des récits où se conjuguent

représentation "réaliste" de l'univers et intervention des données échappant aux lois traditionnelles de celui-ci. On imagine aisément que la Bande Dessinée - ou figuration narrative soit apte à mettre en place des "narrations" de toutes sortes, y compris celles qui font intervenir le "déréel"(1>, en donnant l'illusion,

parla technique graphique, du réalisme le plus absolu. Si fantastique soit-elle, une idée peut être exprimée par un dessin "traditionnellement" réaliste.

Ainsi ne s'étonnera t-on pas de pouvoir reconnaître un champ de la bande dessinée fantastique, aux diverses tendances, nourrie parfois d'adaptations de

textes littéraires, issus de ce grand mouvement né à la fin du XVIIIe siècle.

A NT ASTIQUE EN LITTÉRATURE

Se distinguant du conte féerique et du conte philosophique, en jouant sur le réalisme de la présentation, le récit f an t a s t i que , à t ravers Cazotte, en France, Walter Scott,

en Grande Bretagne, E.T.A. Hoffmann en Allemagne, va s'affirmer dans la continuité du "gothic romance" anglais et la réinter-prétation des légendes traditionnelles®. Connaissant une première apogée avec la période romantique où s'illustrent dans ce domaine, pour ne citer que notre pays, des talents aussi divers que ceux de Nodier,

1) Notion critique récente qui permet de définir tout ce qui s'écarte des lois traditionnelles de la réalité, quelle que soit l'importance ou la qualité de l'écart. 2) Cf. Le Conte fantastique en France, de Nodier à Mau-passant, P.G. Castex, Ed. Corti, 1951.

Balzac, Mérimée, Nerval et bien d'autres, le récit fantastique, grâce à l'américain Edgar Poe, découvrira les fascinations du délire psychologique : Maupassant, Lautréamont, aussi bien que Sheridan Le Fanu et Bram Sto-ker, Outre-Manche, ou Nathaniel Hawthorne et Ambrose Bierce aux Etats-Unis, manifeste-ront les facettes diverses du récit fantastique. Notre siècle verra se poursuivre cette veine avec les belges Jean Ray, Thomas Owen, le français Claude Seignolle, l'anglais Alger-non Blackwood, les américains Lovecraft, pour la première moitié du siècle, puis Bradbury et Matheson -ces derniers se consacrant parallèlement à la science-fic-tion-. Une autre coloration du fantastique, à tendance symbolique et/ou mystique, se manifestera dans ce qu'on pourrait appeler "l'Ecole de Prague", à travers Kafka, Mey-rinck, Perutz, Schultz. Dans "Les Boutiques de Cannelle" de ce dernier s'exprime éga-

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lement une dimension surréaliste sensible, par exemple, chez un Ghelderode en Bel-gique, ou, en France, chez Brion, Gracq, Schneider, Mandiargues. A ces que lques grands auteurs, choisis parmi bien d'autres, il faudrait ajouter tout un couran t popu la i r e de la l i t térature contemporaine où fantastique et horreur macabre ou angoisse se conjuguent, ce "genre" étant fréquemment relayé par les revues de B.D. de petit format, d'une quali-té souvent médiocre. Heureusement , la Bande Dessinée de qualité sera nourrie, de la façon la plus significative, par un fantas-tique plus "classique".

LITTÉRATURE FANTASTIQUE ET B . D .

On peut effectivement parler d 'une con-jonction entre littérature fantast ique et Bande Dessinée, grâce, en particulier, au regain de la technique des adaptations de textes littéraires en B.D. Dans les quinze d e r n i è r e s années , le f a n t a s t i q u e va connaître, dans ce domaine particulier, une prolifération significative^). Des revues comme Eerie, Creepy, Vampirella, puis Fantastik, Vampire, Dracula, voire Cauchemar et Psycho, vont multiplier, au milieu de récits originaux, des adapta-tions d'Edgar Poet1®, de Stoker, de Steven-son, etc.... Même des mensuels de B.D. non spécialisés dans le fantastique, tels que Charlie, Métal Hurlant (plus orienté, lui, habituellement, vers la S.F.) ouvriront leurs pages à des mises en images d'Hawthorne, Lovecraft, Meyrinck et encore Poe et Ste-venson. L'inconvénient de ces productions est que, publiées dans des revues, elles sont condamnées sinon à disparaître, du moins à devenir difficilement accessibles si

3) Cf. mon article sur Les Adaptations de Textes litté-raires en B.D., in revue Europe, n° 720, Avril 1989. 4) Cf. mon article sur Edgard Poe et la Bande dessinée, in revue Métaphores. n° 15-16, Janvier 1988.

elles ne conna i s sen t pas le relais de l'album qui, même édité il y a plusieurs années, peut être réédité et, de plus, se retrouve facilement dans les bibliothèques. Ainsi, on pourra lire le déjà ancien Edgar Poe, aux éditions Neptune, illustré, entre autres, par Corben, Crandall, Mones ou admirer La Chute de la Maison Usher, due au seul Corben, aux éditions Albin Michel/ spécial U.S.A. ; on pourra sourire à l 'adaptation parodique de Dracula, par Oki et Pablo, chez Monnet, ou admirer la superbe réalisation graphique qu'en propo-se Fernandez aux Editions Campus. Les amateurs de Lovecraft seront impres-sionnés par le Cthulu. en noir et blanc, de Breccia, aux Humanoïdes. Réservé à un public plus adulte, le Docteur Jekyll et Mister Hyde, de Guido Crepax, chez Albin Michel, joue, lui aussi, d'un style en noir et blanc, décidément propre aux récits inquiétants.

Avec Dracurella. de Ribera, chez Dargaud puis M.C. Productions, ce sont trois volumes a imablement i roniques - et pour tous publics - d'une variante imaginaire de Dra-cula. devenu le père adoptif d'une "ravis-sante idiote" qui fréquente, le plus naturelle-ment du monde, les monstrueux amis de son "père" et est amoureuse d'un gentil dra-gon vert. Les adolescents, amateurs de Loi-sel, découvr i ron t , aux édi t ions Vents d 'Ouest , que Peter Pan. en s 'écartant quelque peu du féerique original de Barrie, peut devenir un récit fantastique. Mais, ici, nous sommes presque dans une production "originale". Et certes, la B.D. sait, même sans s'inspirer de la littérature, créer des oeuvres authentiquement fantastiques.

FANTASTIQUE EN B . D .

Aux origines de notre siècle, l'américain Winsor Mac Kay a créé l'un des plus beaux livres d ' images de fantastique onirique,

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avec Little Nerno, a isément accessible grâce aux rééd i t ions d 'Horay et, p lus récemment, de Milan. Dans ce même uni-vers on i r ique , on n ' oub l i e r a pas ces séquences de Tintin, (Les Sept Boules de cristal), ou d'Alix, (entre autres, dans La Griffe noire). C'est le même fantastique onirique qu 'on pourrait déceler dans le premier volume de Gaspard de la Nuit, de Joan de Moor et Desberg, chez Caster-man, même si les albums suivants sont davantage féeriques. Entre insolite et fantastique expliqué, se manifeste la série de Rie Hochet, dont une quarantaine des cinquante titres de Tibet et Duchateau joue sur une intrigue, semblant mettre en œuvre des données déréelles, mais dont l'astucieux détective dévoile le caractère de supercheries crimi-nelles ; on retrouve ce même schéma dans plusieurs aventures du Privé d'Holly-wood. de Berthet, sur scenarii de Bocquet et Rivière. Mais c'est du fantastique véritable que l'on rencontre dans le classique Mystère de la Grande Pyramide, la seconde aventure de Blake et Mortimer, due à E. P. Jacobs, maintes fois rééditée. Pour rester dans l'univers égyptien, il faut signaler la série, jeune public, chez Dupuis, de de Gieter, Papyrus, où les mythes religieux devien-nent prétexte à des interventions dans le monde des humains ; pour un public plus âgé, et aimant le mélange du fantastique et de la science-fiction, on n 'oubliera pas cette autre série faisant appel aux divinités égyptiennes qu'est la trilogie de "Niko-pol", de Bilal, aux éditions Dargaud®. S'adressant au même public, du même Bilal, mais avec la complicité de Christin, Le Vaisseau de Pierre, encore chez Dar-gaud, mêle écologie et fantastique, avec ce château breton devenu vaisseau-fantôme

5) La Foire aux Immortels, La Femme-Piège, et Froid Equateur.

pour éperonner le yatch des promoteurs qui ont défiguré la côte armoricaine. De Floch' et François Rivière, Le Rendez-Vous de Sevenoaks, publié chez Dargaud en 1977, reste un classique du thème fan-tastique de la conjonction entre les person-nages d 'une fiction littéraire et des êtres présentés comme issus de la réalité, dans la tradition de la Gravida de Jensen. Dans l 'exploitation de thèmes classiques, on signalera aussi les fantômes fréquents dans les aventures de Mic Mac Adam. de Benn et Desberg, chez Dupuis puis Fleurus, ou les récits diaboliques de Convard, aux édi-tions du Lombard, Les Huit Jours du Diable, suivi de Le Neuvième Jour du Diable. On pourrait aussi évoquer tous ces récits fondés sur les légendes indiennes, mais traitées dans le registre fantastique, L'Homme-Médecine, de Serpieri, ou, plus anc i ennemen t , la p remiè re des Chro-niques de l'Innomé. de Garcia et Mora -les autres récits, également fantastiques, des deux albums de la série traitant de matières diverses-, tous ces ouvrages chez Dargaud.

Dans un style plus moderne, on appréciera des récits de Gir-Moebius, c o m m e La Déviation ou Cauchemar Blanc, repris dans le 30/40 de Futuropolis ; surtout, on s 'at tachera à la remarquable série, Les Cités Obscures, où Schuiten et Peeters créent un univers angoissant , né de la dénaturation du quotidien urbain, aux édi-tions Casterman. Dargaud avait vu Caza, à la fin des années 70, proposer un autre type de variations sur le même thème, mais en hésitant entre S. F. et fantastique, dans Accroche-toi au Balai et L'Hachélème que j'aime. Hésitant, lui, entre fantastique et insolite, Foerster, tant dans la revue Fluide glacial que dans les albums qui regroupent ses récits, aux éditions Fluide glacial/Albin Michel ou Audie, L'Appel du

fossoyeur, Hantons sous la pluie, etc...., joue avec l'humour noir. Créant des

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univers fantastiques par une remarquable exploitation de la couleur, Thierry Robin, dans Rouge de Chine, et sa suite, entraîne ses lecteurs dans une Chine où le rêve finit par l'emporter sur le cauchemar. Mais la caractéristique la plus frappante du nouveau fantastique en B.D. est que le public ciblé est de plus en plus fréquem-ment celui des grands adolescents et des adultes : ceci s'inscrit, d'ailleurs, dans l'évo-lution de la B.D. en général depuis les années 70. Caractérisé par le traitement érotique du thème du loup-garou, dans le Rolf de Corben, aux éditions Humanoïdes, ou dans Wolf et la Reine des Loups, de Maroto, chez Dargaud, ce nouveau fantas-tique se manifeste davantage dans le goût pour des intrigues complexes, souvent à co lo ra t ion morb ide , te l les q u ' o n les découvre dans la série de Hulet, L'Etat morbide, chez Glénat, ou dans celle de Sorel et Mosdi, fo r tement marquée de l'empreinte de Lovecraft, L'Ile des Morts. En fait, ce n'est pas seulement le fantas-tique, c'est l'ensemble de l'univers du mer-veilleux, sous ses aspects également fée-riques, science-fictionnels et d'heroic fanta-sy, qui connaît, depuis le début des années 80, une audience particulièrement large. Ceci s'explique à la fois par le fait que le public s'est diversifié, tant au niveau des

âges que des caractéristiques culturelles depuis près de vingt ans. Le merveilleux a particulièrement bénéficié, d'autre part, de l 'engouement nouveau de l'ensemble du public, grâce au cinéma, au dessin animé et aux séries télévisées, pour ces genres qui, il y a encore que lques décennies , étaient considérés comme n' intéressant qu'une frange d'amateurs. La Bande dess inée fantast ique s'inscrit donc naturellement, à la fois par sa tradi-tion et dans ses manifestations les plus récentes, dans le mouvement de l'évolution qualitative qui caractérise la B.D. toute en t iè re : sans dou te , un moins g rand nombre s 'adresse au plus jeune public, mais ces quelques bandes sont caractéri-sées par l'intérêt du dessin et du scénario. Par contre, la tranche des pré-adolescents et des adolescents bénéficie à la fois de la qualité et de la quantité cependant que, pour les plus mûrs des jeunes lecteurs, l'élaboration nouvelle des scénarii conduit à des approches d'une complexité et d'un enrichissement comparables à ceux de la littérature la plus reconnue.

Jacques TRAMSON. Maître de Conférences en Littérature française.

Université Paris Nord

Lecture-Jeunesse organise un stage sur la lecture et les adoles-cents, avec comme thèmes principaux "les romans d'appren-tissage", les "documentaires-amorces" et une réflexion sur les méthodes pour faciliter l'entrée en lecture.

les 28 février, 1 et 2 mars 1994. Pour tous renseignements, téléphoner au 45 78 13 89

ou écrire au : 36, rue Emeriau. 75015 Paris.

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Vous avez dit Fantastique ?... par Robert Boudet

Pour aborder le fantastique et faire passer ses idées, Robert Boudet, auteur et enseignant, n 'a pas pu s'empêcher d'utiliser la fiction. Il précise bien

qu 'il n 'est pas un pédagogue, même si... Le jeu n 'est-il pas la meilleure façon d'enseigner ?

L ' ΠI L DU CHAT

Lecture-Jeune m'ayant demandé un article sur cet ardu sujet, j'ai déci-dé de m'y attaquer sans attendre. Fantas t ique ? Mervei l leux ? La science-fiction est-elle du ressort

du fantastique ? Le conte tire t-il exclusive-ment vers le fantastique ? Et qu'en est-il de la science- fantasy dont raffolent les Anglo-Saxons ? Cette mitraille de questions me met mal à l'aise. Pourtant je me suis entou-ré de d i c t ionna i re s , d ' e n c y c l o p é d i e s , d'études savantes. Propp, Greimas, Todo-rov, Bettelheim veillent sur moi de leurs ombres bienveillantes. Rien à faire. Un mur. Un mur, tiens ? Ça me fait penser à 'The Wall", les Pink Floyd, l'émotion électrique, ce cinéma d'où j'étais sorti, vacillant. Avec l'impression de ne pas avoir tout compris. Et puis, ce groupe de jeunes, bouleversés sûrement, comme moi. Mais eux, ils étaient hilares. Merde ! Hilares ! Pourquoi ? Pas de quoi rire là-dedans, pourtant. J'ai eu envie de leur gueuler : vous avez rien compris ! Je me suis retenu. Et s'ils avaient compris autre chose, justement ! D'ailleurs, j'ai vite vu que leurs rires sonnaient faux. Comme ceux qu'on entend pendant une projection

de film d'horreur. Pudeur ? Catharsis ? Est-ce que je toucherais du doigt une des fonc-tions du fantastique ? Son rôle social et psychologique ? Tiens, ma chatte est là. Pas étonnant. Elle est souvent là quand j'écris. Le mouvement du stylo ? Le grattement sur la feuille ? Ou tout simplement pour ne pas faire mentir le cliché ? Bon. Elle est là. Elle me regarde. Curieux, cette lueur au fond de son oeil. C'est pourtant pas la première fois qu'elle vient bousculer mes papiers, faire ses griffes sur mes bouqu ins , me pousser la main avec sa tête têtue comme pour dire : occupe-toi de moi au lieu d'ali-gner tes petites bestioles incompréhen-sibles. Seulement voilà, aujourd'hui, il y a autre chose. Comme une tristesse dorée au fond de sa pupille (j'ai mis "dorée" pour faire joli). Elle m'agace. - Ben quoi, qu'est-ce que t'as ? dis-je brus-quement . Elle ouvre sa bouche délicate aux peti tes quenot tes cruelles (j'ai mis "cruelles" pour faire philosophique) et elle me lance très calmement : - Y'a que tu vas écrire des conneries et j'aime pas quand tu écris des conneries. Alors là, mais là, elle est gonflée ! C'est ce que j'ai envie de lui crier. Mais je me tais, encore une fois, comme pour le groupe de jeunes hilares. Après tout, elle a peut-être

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raison, elle aussi. Pourquoi est-ce que je m'interroge sur le fantastique alors qu'il y a plein de bou-quins et d'articles qui l'ont fait avant moi ? Je lui dis : - Et si je t'expliquais des choses sur mes livres ? - Bof ! - "Les Mille vies de Léon Camet"^1). Son œil s'allume. - Cette histoire de chat-sorcier ? Je ne peux m'empêcher de lui jeter cette remarque perfide : - Tu ne t ' intéresses qu 'à ce qui te res-semble. Elle se redresse. - Eh, doucement, moi je suis une chatte. Et ton chat... - Mon chat, oui... Il n'est pas entier... C'est bien ça le problème. D'où son idée de vengeance... Mais revenons au début, sans ça, les lecteurs ne vont rien comprendre. ... Donc : "les Mille vies de Léon Carnet"... Léon Carnet est peintre de son état. Mais il est dans tous ses états parce qu'il lui arrive quelque chose d'extraordinaire. Chaque fois qu'il regarde quelqu'un dans les yeux, ce quelqu'un L'ENVAHIT. Il se met à pen-ser comme lui, à parler comme lui, à agir comme lui. C'est le syndrome du Horla... multiplié par dix, vingt, cent... - Houlà ! - Quoi, houlà ? - Le Horla, je ne connais pas. - Ca n'a pas d'importance.. Arrête de m'in-terrompre, sans ça, ils vont décrocher. . D'où vient le fantastique dans cette histoire ? De l'intrusion du paranormal dans le quoti-dien. Du bascu lement de l 'ordinaire à l'extraordinaire. Et ça se fait par crises de plus en plus fréquentes. Comme si Léon se rapprochait de la folie. C'est ainsi qu'un psychiatre interpréterait sa conduite s'il la confrontait au reste du récit qui, lui, continue à se référer à un réel

1) Zanzibar (Milan).

bien tangible. Léon prépare une expo. Sa petite nièce vient souvent le voir. Elle va l'aider à s'en sortir. Il rencontre - grâce à cette "faculté" étrange - une jeune femme dont il tombe amoureux. Voyage à Venise ! Eh ! oui... Mais, ici, retournement du cliché car il revient de Venise avec une nouvelle crise, extrême celle- là, puisqu'il est envahi par une comtesse du siècle dernier dont il a acheté le masque. On voit que je déroule le fil de mon obsession jusqu'à l'absurde.

- C'est ce que j'allais dire... Ma chatte s'est couchée tout contre ma feuille et elle bâille. - En réalité, dis-je, légèrement irrité, cette utilisation du fantastique est pour moi un prétexte : mon problème profond, c'est celui de l'identité. Sans doute parce que j'ai été abandonné tout petit, comme me l'a gentiment expliqué une amie psy, j'ai tou-jours voulu qu'on reconnaisse MON NOM. Mais je l'ai fait dans des domaines très divers : théâtre, presse, éducation, écriture p o u r en fan t s etc. Et j 'avais t ou jou r s l ' impression de me disperser. Je devais donc écrire Léon Camet. Je ne pouvais pas dire ÇA en direct : montrer un ado aux prises avec son ego fuyant et multiforme. Non, je suis passé par le fantasme...

- Fantasme, fantastique ? - Si tu veux. D'ailleurs, les jeunes qui ont lu ce livre ont parfois ressenti comme un malaise. - La peur du chat sorcier ? C'est normal. Il y a plein de chats dans la littérature fantas-tique. Ne sommes-nous pas le mystère incarné ?... - Désolé de te décevoir. Ce n'est pas le chat qui les a intrigués. C'est plutôt ces pe r t es de soi, c o m m e des pe r t e s de connaissance. Un jeune m'a dit : "Moi aussi, des fois, je crois que je suis un autre.."

- Il s'appelait Arthur, celui-là ? - C'est malin.. Ce qu'il voulait sûrement me montrer, cet ado, c'était sa personnalité fra-

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gile en train de se construire, soumise aux aléas des variations physio- psychologiques de sa personne, aux pressions du monde extérieur liées à son image, à ce qu'il est, à ce qu'il essaie d'être, à ce qu'il devient, MALGRE lui. Du coup, je me suis dit, c'est peut-être pour ça que les ados aiment le fantastique. A cause justement de ces mou-vances, de ces fuites, de ces autres mondes dans lesquels ils peuvent se reconnaître comme dans un miroir déformé. La chatte dresse l'oreille.

- Qu'est-ce que t'en sais, si les ados aiment le fantastique ? - Je les ai interrogés, pardi... Une trentaine entre treize et seize ans. La grande majorité aime ce genre, mais peu en ont lu. Un titre revient : ' Les Chroniques martiennes ". Ils ont dû l'étudier en classe. J'ai eu un Vicomte pourfendu" et des contes, en

vrac. Quelques-uns ont parlé de Tintin ou de Jules Verne. Une seule m'a parlé du ' Horla" et de "La Vénus d'Ille" Je leur ai alors demandé à quoi leur faisait penser le mot FANTASTIQUE. - A moi ! - Quoi, à toi ? - Ça me fait penser à moi, insiste l'incorri-gible parce que tu dis souvent : ma chatte est fantastique... Je souris. - Si tu te reconnais dans les mots choisis par les ados, tu me fais signe. Beau, im-mense, merveilleux, extraordinaire, bizar-re, surnaturel, horreur, imaginaire, magique, illusion, incroyable, impossible, au-delà, aventure, inexplicable, irréel, tout ce qui n 'estpas vrai...

- Les yeux de ma chatte s'agrandissent. - Tout ça ? C'est de la bouillie pour chats... - Si on veut. Cela montre bien que, pour eux, tout se mélange. La SF et le conte, l'horreur, le fantasme, le rêve. En tout cas (et les autres réponses le confirment) "ce qui n'est pas de notre monde". - Comme toi et moi, en quelque sorte...

Son regard pétille. Est-ce qu'elle se fout de moi ? Devant mon air probablement hébé-té, elle précise : - Ben oui, toi qui écris et moi qui te parle, ne sommes- nous pas dans le monde de l 'imaginaire puisque dans le monde de l'écrit ? Tu me l'as dit toi-même un jour : écrire, c'est d'abord l'art de l'artifice. Je siffle d'admiration. - Tu es bien la première chatte intello que je rencontre... Seulement, tu omets un élément essentiel à ce que j'ai dit : l'artifice de l'art, c'est aussi donner la vie, la voler si tu veux, par petits bouts soigneusement choisis pour faire croire que c'est un TOUT et d'ainsi la resti-tuer chaude, palpitante, émouvante, char-nelle, au lecteur.

C'est là que le fantastique joue un autre rôle. Il est probablement plus un révélateur qu'un miroir contrairement à ce que je disais tout à l'heure et il va plus loin dans notre incons-cient parce qu'il s'avance masqué. - Oui, continuai-je sans me troubler. C'est peut-être aussi pour ça que les ados qui sont en pleine métamorphose s'y retrou-vent. Le problème, c'est qu'ils se retrouvent plus dans l'image que dans l'écrit. Ils m'ont tous cité "La Guerre des étoiles"; "Le S i l e n c e d e s agneaux", "Prédator" et autre "Terminator". Quant aux Game Boys, Nintendo et Donjons et Dragons, les garçons en raffolent.

L ' É C A R T

Ce qui m'intéresse d'abord, lorsque mon écriture flirte avec le fantast ique, c'est l'écart. J'aime bien embarquer mes lecteurs dans un monde familier et puis introduire, à doses homéopathiques, l'insolite, ce petit frère du fantastique. C'est dans cet état d'esprit que j'ai écrit "Les Voyages fous d'Alexis " ^ . J'avais envie de parler de la bagnole criminogène, de la peur sécuritai-

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re, de l'hygiénisme moralisateur, bref de nos travers contemporains. Pour chacun de ces domaines, j'ai inventé une ville-carica-ture et j'y ai fait errer le jeune Alexis et son chien Zoom entre sourire acide et angois-se. Les jeunes ne s'y sont pas trompés. Derrière les maisons- coffres-forts, ils ont reconnu les "alarmes" et les "bavures", dans Kino-Ville, ils ont repéré les fondus de "Consoles de jeux". Ils m'ont même proposé d'autres "villes-symptômes". Mon livre s'ouvrait alors à leurs délires et c'était tellement mieux qu'une discussion plate et "réaliste" sur le racisme, la délinquance ou la drogue.

"OBJECTIF TERRE"® est construit sur le même canevas. Comment parler de la différence, aujour-d'hui, autrement qu'en mettant en scène le Beur de service aux prises avec l'hostilité des bons blancs pure souche ? J'ai choisi l 'ailleurs : un extra-terrestre venu nous observer pour passer un examen d'Explo-rateur Inter-Galactique et qui rencontre ... des marginaux et des monstres (Franken-stein et les Freaks). Là aussi, pas besoin de discours. La SF dé tournée ne les a pas détournés du discours de fond. Après ça, on peut leur donner à lire "Les Le t tres p e r s a n e s " et des extrai ts de "L'Esprit des Lois". Pardon Montesquieu, mais c'est pour mieux te mettre en valeur !

H Y P O T H È S E

Pour résumer ma façon de concevoir le f a n t a s t i q u e d a n s mes p roduc t ions , je m'aperçois que tout fonctionne à partir d'une hypothèse : Que se passerait-il si ? Que se passerait-il si un naïf venait obser-ver notre monde sans a priori mais avec ses références ? Que se passerait-il si nos

2) Castor-poche (Flammarion). 3) Zanzibar (Milan).

perversions sociales devenaient obsession-nelles et concrètes ? Un chauffard (ZOM-ZAUTO dans "Alexis ") fait tellement corps avec sa machine qu'il est devenu homme-machine. Ce recours à l'hypothèse dont on déroule tous les paramètres jusqu'à l'absur-de, je l'utilise parfois dans mes ateliers d'écriture. Que se passerait-il si... le soleil disparais-sait ? ... Les hommes mettaient les bébés au monde ? ... Vous vous retrouviez un matin transformé en crabe ou en insecte (allusion directe à Kafka)... ? L'argent était remplacé par le troc ? Le fantastique peut prendre place dans ce léger décalage On peut l'agrandir encore en y introduisant des facteurs propres à ce genre. Par exemple, j'ai demandé à des jeunes de réfléchir à la figure de "l'ogre". Après les premières rigolades, ils sont allés plus loin. Et a surgi la figure du dictateur sanguinaire aux appétits démesurés. Ceaucescu s'est "invité" à ce festin cruel. (Nous étions en "pleine révolution roumaine"). L'image du vampire a remplacé celle de l'ogre. (Proba-blement que dans le second cycle j'aurais proposé la lecture du "Roi des Aulnes" de Tournier). Ce qui m'intéresse aussi, dans le fantas-tique, c'est l ' approche de notre monde actuel par le biais des grandes figures de la mythologie. A propos du "Royaume des ogres"(4) Olivier Barrot, dans son émission "Un Livre, un jour" sur FR3 a bien mis le doigt sur l ' essent ie l en par lant de "monstres familiers". J'ai besoin du mer-veilleux pour m'interroger et si je n'ai pas toutes les réponses, j'espère que mes ques-tions restent dérangeantes. Je trouve qu'aujourd'hui on ne laisse plus assez de place à cette "distanciation" du réel. Le nombre de bouquins qui traitent de divorces, de délinquance, de guerre, de

4) Histoires à raconter (Nathan).

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problèmes sociaux est impressionnant . Assisterait-on à une épidémie galopante du "reality-show" dans l'écriture pour la jeu-nesse. En collant de si près au quotidien, ne risque t-on pas de s'y brûler les ailes, d'y vendre son âme ? Je n'ai rien contre le "réalisme" quand il t ranscende l ' image complaisante et morbide du "vécu". Mais combien y a t'il de Jack London ou de Le Clézio ?... La nécessité de l'identification du jeune lecteur à ses héros passe t elle néces-sairement par l 'emprunt démagogique et forcé à la sacro-sainte actualité ? J'écris aussi des textes réalistes. Je suis en admira-tion devant certains textes pour la jeunesse, je ne fais donc pas le procès de ce "genre" (de cette mode) d'écriture. Je voudrais d é f e n d r e le f an tas t ique p o u r les ados comme... une "exception culturelle". Mais aussi comme "une autre façon de voir le monde".

LETTRES D'AILLEURS

J'ai voulu inviter quelques-un(e)s de mes confrères à donner leurs points de vue sur ce sujet. Je vous livre, sans commentaire, quelques-unes de leurs réflexions. René Escudié : C'est une réalité qui a le goût de la réalité, la couleur de la réalité, mais qui, décalée de la réalité, devient une autre réalité". Yves Pinguilly : "Quand, dans mes textes, il y a éloignement du réel, c'est sans aucun doute, et je me retrouve du côté du mentir-vrai tel que l'a défini ce sacré menteur d'Aragon.

Michel Cosem : "Pour moi, le fantastique en se mêlant au quotidien par le biais du rêve ou de la légende se trouve au cœur de mes préoccupations d'écrivain. C'est lui qui donne couleur et singularité aux récits et surtout, il est, dans la littérature de jeunesse en particulier, une des voies royales de l'imaginaire. C'est grâce à lui qu'on entre

dans une aventure, dans l'inconnu, que l'on rencontre des êtres hors du commun. Le fantastique n'est pas pour autant coupé de la réalité. C'est même une façon de mieux la comprendre, de mieux la maîtriser. P h i l i p p e Barbeau : "Je pense que les jeunes, peut-être plus particulièrement les garçons, aiment le fantastique qui leur per-met d'aborder les difficultés d 'un monde moderne qu'ils ne comprennent pas tou-jours. A l'âge où la révolte est au moins latente, le fantastique est une sorte d'exu-toire, un indispensable laboratoire d'expé-riences symboliques".

Marie-Aude Murail : Distingue les subdi-visions suivantes: "Le fantasticologique" : le maître du genre serait Marcel Aymé. Partant de données absurdes : une queue de boulangerie qui se prend d'amitié et ne se sépare plus, une femme qui a le don de se démultiplier, "la bonne peinture" qui nourrit pour de vrai son homme etc., l'auteur se contente de développer logiquement la situation et d'en examiner par le récit les conséquences . Yak Rivais, avec "enfantastiques" a exploité le f i lon. P e r s o n n e l l e m e n t , je lui dois "L'Oncle Giorgio" (Ecole des loisirs), soit un homme allergique aux enfants (allergie cutanée et respiratoire). Comment va-t'il s'y p rendre pour recevoir en pens ion son neveu et sa nièce sans les voir ni les respi-rer ? Le fantasticologique a souvent des implications morales, voire métaphysiques. Le fantasticopolicier . L'exemple le plus frappant est "Le Chien des Baskerville". Le récit s'engage sur le chemin du surnatu-rel : malédiction qui f rappe une famille, apparitions infernales, morts inexplicables. Mais surgit Sherlock Holmes et le rationnel reprend ses droits. Tout ceci n'était qu'une mise en scène criminelle -que je vais vous expliquer, mon cher Watson-, On se sent dé f r i s é ou rassuré c o m m e a p r è s u n e démonstration de Majax à la télé. Plus subtilement (..) certains auteurs nous

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laissent la responsabilité de l'interprétation, surnaturelle ou rationnelle. Ce type de fan-tas t ique a inspi ré cer ta ines scènes de "Dinky Rouge Sang'' (Ecole des loisirs). Le fantasticofantasy flirte avec les légendes et les sorcelleries, mais se distingue de l'héroïc-fantasy en ce qu'il se situe hic et nunc, et non pas dans un ailleurs à la Tol-kien. Les druides et les crucifixions bar-bares de "L'Ile aux trente cercueils" de Maurice Leblanc sont c o n t e m p o r a i n e s d'Arsène Lupin.

Le fantastique dans la littérature de jeunes-se française est un gisement d'imaginaire insuffisamment exploité. Je crois que les esprits les plus imaginatifs sont aussi les moins crédules à l'âge adulte et que ce sont les enfants sevrés d'imaginaire, de fan-taisie, de fantasme, de fantasque et de fan-tastique qui fourniront les bataillons des sectes et grossiront les rangs des gogos." Nicole Vidal. Elle m'a téléphoné, très intri-guée car elle n'écrit pas de fantastique. Pourquoi ? Elle m'a parlé de cette copine qui avait vécu une expérience quasi para-normale. "Une voiture d'enfant qui filait à cent à l'heure sur l'autoroute". Il lui a fallu un certain temps pour se rendre compte qu'il lui manquait l'essentiel de l'informa-tion : le landau était sur le toit d'une voitu-re et on n'apercevait que lui, la voiture étant cachée par un mur de séparation. Dans le fantastique, quand ça arrive, c'est là qu 'on a l ' impression de basculer, de perdre sa logique.

Claude Clément : "Personnellement, c'est justement parce qu'on peut décrocher de la réalité, en traitant tous les sujets issus de cette réalité, que je me sens plus libre dans le conte que dans n ' importe quel autre genre littéraire. J'ai pu aborder des sujets très graves, très complexes, voire métaphy-siques, à travers le conte. Plus je le pratique, plus le conte m'apparait comme la (seule) littérature commune aux enfants et aux adultes, sans considérat ion d'âge ni de

milieu. Ce sont nos racines éternel les , quelque chose comme un langage commun qui traverse le temps, souvent l'espace". Claude Clément écrit des albums (voir le numéro 68 de Lecture Jeune). Je recom-mande "Le Peintre et l es c y g n e s sau-vages", "Le Luthier de Venise" pour lequel Claude Clément ajoute : "Les gens viennent me voir pour me dire la similitude de leur démarche intime qui, dans le fond, est la même chez chacun d'entre nous. En cela la littérature fantastique permet d'aller à l'essentiel, mais avec pudeur, en faisant sans doute référence à un vécu, mais de manière voilée, sans trop de particularité anecdotique et en faisant donc appel au vécu plus large de tous".

L A LANGUE DU CHAT

Les oreilles de ma chatte frémissent, elle a poussé un petit miaulement. Où en est-elle en ce moment ? Sur quelle planète ? A pro-pos de planète, pourquoi n'ai-je pas parlé de science-fiction ? Parce qu'on la distingue du fantastique, parce qu'elle a ses propres règles, son propre territoire ? En fin de compte, la SF ne serait-elle pas le surgisse-men t m o d e r n e du f an t a s t i que qu 'e l l e n'aurait pas vraiment quitté mais ... trans-posé. Une autre dimension du fantastique, en somme. Ne soyez donc pas surpris si dans les titres conseillés, vous trouvez aussi de la Science-Fiction. Excusez-moi, j'ai un petit coup de pompe, je vais rendre visite à Morphée quelques minutes...

Tiens ! il dort ! Je ne vais pas le réveiller : il a eu du mal avec le fantastique ! Si seule-ment il m'avait demandé ! C'est vrai, quoi, le fantastique n'est-il pas le royaume des chats ? Je vais vous faire une confidence. En réalité, si je puis dire, c'est moi qui lui ai tout dicté ! Il ne voudra pas l'avouer. Bien trop orgueilleux, comme tous les hommes !

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Je vais lui laisser mettre sa signature au bas de l'article. Je veux pas le vexer. Mais si vous êtes perspicaces, ô hypocrites lecteurs, mes semblables, euh ! mes frères, vous lirez tous MINETTE à la place de Robert Boudet. Pourtant, je vous demande une faveur : ne le lui dites pas. Il n'est pas toujours drôle, mais je l'aime bien quand même.

Robert Boudet Auteur et enseignant

BIBLIOGRAPHIE

ASIMOV : Le Robot qui rêvait (J'ai Lu) AYME M. : Le Passe-Muraille ; Le Nain (Folio)

ANDREVON J.P. : Le Chevalier, l'autobus et la licorne (Magnard) BARJAVF.L R. : Ravage (Livre de poche) BOULLF. P. : La Planète des Singes (Presses-Pocket) BOULGAKOV M. : Cœur de chien (Folio) BRADBURY R. : Chroniques martiennes (Denoël), Fahrenheit 4SI (Folio), Le Pays d'octobre BRADBURY R. : Les Pommes d'or du soleil (Denoël)

BUZATTI D. : Le K (Livre de poche) CALVINO I. : Les Villes invisibles (Points-Roman Seuil), Le Baron perché, Le Vicomte pourfendu, Le Chevalier inexistant, Marco-valdo ou les saisons en ville (Ecole des loi-sirs) CASSABOIS J. : L'Homme de pierre, Le Choucas (Messidor la Farandole) CHAILLOU M. : La Vindicte du sourd (Folio Junior) CLARKE A. : Deux Mille Un, l'odyssée de l'espace (J'ai Lu) COUFFON C. : Histoires étranges et fantas-tiques d'Amérique Latine (Métaillé). DOYLE A. C. : Le Monde perdu (Livre de poche) F.SCARPIT R. : L'Enfant qui venait de l'espace (Livre de poche) ESCUDIE R. : L'Inventeur (Arc en poche.

Nathan), Mais où est donc passé le pulpul ? (Magnard) FREMION Y. : Tongre (Folio Junior) GOLDING W. : Sa Majesté des mouches (Livre de poche) GRENIER C. : La Machination (Livre de poche), Futurs antérieurs (Milan) HELDJ. : L 'Imaginaire au pouvoir (Les Edi-t i ons o u v r i è r e s ) , Des Pucerons et des hommes (Syros), Piège sur Orlanda (Milan), Eve, le brontosaure et le diplodocus (Magnard)

HERBERT : Dune (Presses-Pocket) HOFFMANN : Contes fantastiques (Flamma-rion) HUXLEY A. : Le Meilleur des mondes ( Presses-Pocket) JEURY M. : Le Sablier vert (Presses-Pocket) KING S. : Cujo (J'ai Lu) , Simetierre (J'ai Lu) LEOURIER C. : L Arbre-miroir (Livre de poche), Le Chemin de Rungis (Folio Junior) MATHESON : Je suis une légende (Denoël), I. Homme qui rétrécit (Denoël) MAUPASSANT : Contes fantastiques (Mara-bout) PELOT P. : Le Sommeil du chien (Presses-Pocket) POSLANIEC C. : Le Train perdu et autres histoires mystérieuses (Ecole des loisirs) RIVAIS Y. : Lumières noires (Ecole des loi-sirs) SIMAK C. -.Demain les chiens (J'ai Lu) SHELLF.Y M. : Frankenstein (Folio Junior) STEVENSON R. L. : Le Cas étrange du Doc-teur Jekyll et de Mister Hyde (Folio Junior) TOLKIEN : Bilbo le hobbit (Livre de poche) VILLIERS DE L'ISLE ADAM : Treize contes maléfiques (Livre de poche) WINTREBERT J. : La Fille de Terre Deux (Bordas)

Enfin, dans les parutions récentes, j'ai rele-vé : SANG POUR SANG (Le Réveil des vam-pires. Découvertes Gallimard), TLM (Henry Thiel. Milan), LES DERNIERS GEANTS (Fran-çois Place. Casterman), JOUEUR DE PLUIE (D. Wisniewski. Ecole des loisirs)

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Du merveilleux au fantastique par Edith Vuarnesson

Si le fantastique est généralement défini comme l'irruption, dans le monde quotidien et rationnel, d'un élément "surnaturel" qui installe la perturbation, cet élément peut relever ou bien de l'ordre du merveilleux, ou bien de l'effrayant et de l'obscur. C'est pourquoi il nous a paru intéressant de faire parler en même temps, puisqu 'Edith Vuarnesson a les deux casquettes,

une conteuse bien au fait des contes merveilleux et une bibliothécaire, en prise avec les adolescents, dévoreuse de litres et passionnée de

fantastique qui nous livre ici sa lecture du "K" de Buzzati et ses réflexions sur le sujet.

Il y a quelques années, lorsqu'un pro-fesseur de français m'a proposé de venir raconter des contes aux élèves de C.P.A. d'un collège (classes prépa-ratoires à l'apprentissage), je me suis

v ra iment q u e s t i o n n é e sur ce q u e des jeunes, déjà en partie dans la vie active, ayant une maturité au-dessus de la moyen-ne de leur âge, pouva ien t avoir envie d'entendre. J'ai donc voulu les rencontrer avant. Ils m'ont dit : "Nous, on veut du fan-tastique!". Mais qu'est-ce que c'est pour vous le fantastique ? -"des histoires qui font peur" -"des histoires qui nous dépassent" -"des histoires de monstres, d'horreur" -"le fantastique, c'est le rêve, le cauchemar" -"c'est le divin, l'infernal" -"c'est la science-fiction" a dit l'un -"non, a répondu un autre, la science-fic-tion, ça peut arriver, le fantastique, ça n'arrive jamais".

J'ai cherché à définir le genre. La meilleure définition que j'ai pu trouver n'en était pas une, mais c'était du moins une réponse

satisfaisante. Je la trouvai en quatrième de couverture d'un livre de Marcel Schneider intitulé La Littérature fantas t ique e n France : le fantast ique reste un secret, quelque chose que l'on devine, mais que l 'on ne pénè t r e jamais. C'est t ou jour s ailleurs qu'il se trouve". Si le fantastique reste impénétrable, peut-être pouvons nous alors le contourner, le comparer, l'opposer à ce qu'il n'est pas, au conte dit "mer-veilleux" tel que nous l'a transmis la tradi-tion à travers les frères Grimm, Afanassiev, Perrault et les autres.

C O N T E MERVEILLEUX

"Il était une fois..." : ainsi commence le conte merveilleux, par cette formule fami-lière qui annonce un récit intemporel : il n'a ni lieu, ni date, il nous vient de la nuit des temps. Rien ne nous é tonne, ni la citrouille changée en carrosse, ni la gre-nouille en prince charmant, nous savons que tout est imaginaire. Le récit se veut

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dépouillé et ne s'attarde pas à nommer les personnages, ne s'encombre ni de psycho-logie, ni de descriptions. Le dénouement et la finalité du conte consistent à faire triom-pher le héros. Le conteur sait que son auditoire n'est pas dupe et lui-même ne c h e r c h e pas à ê t re c réd ib le . Il ne s'implique pas personnellement dans l'his-toire, il ne dit pas "je".

C O N T E FANTASTIQUE

Sans doute "merveilleux" et fantastique illustrent-ils, chacun à leur manière, la dua-lité qui est en nous : d'une part notre désir de bonheur, le rêve d'un monde meilleur ; d'autre part, notre goût de la peur, du mor-bide, de ce qui se trouve bien refoulé en nous, de nos fantasmes, mot contenu fina-lement dans fantastique.

L I S LIMITES DU FANTASTIQUE

OU LA LECTURE DU " K "

Le conte fantastique, lui, ne commence pas par "il était une fois". Parce que le fan-tastique se trouve partout, peut-être même ici et maintenant, pour qui sait le recon-naître. L'histoire part d 'un monde réel, familier, et se situe dans une époque et dans un lieu précis. Au départ, rien de particulier. Mais soudain surgit une "ano-malie", "un décalage". Le fantastique parti-cipe de "cette irruption du mystère dans le monde réel" (Castex), de "cette rupture" (Caillois), de "cette déchirure" (Schnei-der)... un peu comme si un grain de sable venait gripper une machine bien huilée, provoquant chez le lecteur une interroga-tion, un doute, voire un malaise. Ce déca-lage peut-être brusque. Alice lisait tout s i m p l e m e n t au b o r d de la r iv ière lorsqu'elle aperçut un lapin blanc avec gants et gilet, sortant sa montre de son gousset et s ' inquiétant d 'être en retard (Alice au pays des Merveilles). Il peut être aussi progressif, insidieux, à la maniè-re de lézardes qui se formeraient dans un univers connu et le "K" de Buzzati n'a pas d'égal en ce domaine. L'auteur cherche à convaincre le lecteur, à être crédible. Il parle en général à la première personne, il est lui-même le héros de l'histoire, sinon un témoin qui affirme avoir vu ce qu'il raconte. Le dénouement entraîne souvent la mort du héros, toujours une situation tragique.

Un jeu amusant consiste à chercher, à par-tir d'un exemple précis, comment l'auteur appâ te son lecteur, le ferre comme un poisson qui mord à l'hameçon, pour pou-voir ensuite le conduire où bon lui semble. Voyons ce que Buzzati nous raconte : Le jeune Stéphane vient d'avoir douze ans et demande à son père, capitaine d'un beau voilier, de l ' emmener à bord . Le pè re accepte et l'enfant, ravi, visite le bateau de fond en comble, tandis que le lecteur s'ins-talle dans cette situation relativement bana-le et confor t ab le . Seu lement vient un moment où Stephane, parvenu à la poupe du bateau, découvre dans son sillage une chose indéfinissable qui émerge par inter-mittence à deux ou trois-cents mètres. Intri-gué, fasciné, l'enfant ne peut en détacher les yeux tandis que le lecteur, lui, ne peut les lever de la page. Quand le père arrive et r egarde , il comprend . . . Le mons t r e s'appelle le "K", c'est un squale effrayant qui terrifie les navigateurs. Chaque fois qu'il a besoin d'une victime, il la choisit et la suit, des années durant s'il le faut, pour finir toujours par la dévorer. Personne ne le voit jamais, sauf la victime et, éventuelle-ment, un membre de sa famille. Le lecteur s'interroge. Le récit prend une tournure inattendue. Il ne s'agit pas d'un banal monstre marin. Est-il réel ? Est-il ima-ginaire ? L'hésitation et le doute s'insinuent. Stephane refuse un moment d'accréditer

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les révélations de son père mais trop de précisions, trop d'insistance de la part de ce dernier commencent à le faire douter, puis à le terrifier. La victime choisie ne peut être que lui, il faut retourner à terre, renoncer à ê t re un mar in , ce q u e con f i rme à ce moment-là le regard obstiné que le "K" porte sur sa prochaine victime. Chaque ten-tative d'éloignement se révélera vaine. Sauf à l'intérieur des terres, le "K" est toujours sur la plage, au bout de la digue du port où Stephane apparaît. A ce point de l'histoire, héros et lecteur ont définitivement basculé "de l'autre côté du miroir". L'un se croit maudit à jamais et n'arrive pas à sortir de l'engrenage dans lequel l'a enfermé le dis-cours du père. L'autre, le lecteur, participe à ses angoisses et va suivre les méandres de ses états d'âme. Pour faciliter l'identifica-tion du lecteur au héros, l'auteur du récit s'attache plus à décrire les réactions de Ste-phane devant les événements que les évé-nements eux-mêmes. Et voilà que se noue un destin entièrement dépendant du "K". Stephane grandit, termine ses études, trou-ve un travail, quand meurt son père, sorte de protection jusque là. Obsédé par le "K", S tephane a toute l iberté p o u r deveni r marin. Dans une sorte de défi, qu'il se lance à lui-même et au monstre, il quitte tout et navigue avec l ' acharnement du désespoir sur toutes les mers du monde, pour fuir cette fatalité qui le suit. Un soir, bien des années plus tard, alors qu'il se sent vieux et proche de la mort, désespéré de n'avoir pas vécu, il demande à son lieu-tenant de descendre une chaloupe à la mer. Muni d ' un ha rpon , il veut ma in tenan t affronter le "K", comme il se doit. .. Ce serait chose faite, si le monstre n'avait alors parlé pour lui confier que le roi de la mer l'avait chargé d'un cadeau pour lui, la Perle de la mer, bijou qui donne à son détenteur fortune, puissance, mais aussi paix à l'âme. Stephane mesure alors le terrible gâchis de ces deux vies.

Qu'en est-il pour le lecteur ? Soulagement ou déception ? Il n'est plus dupe. Ses hési-ta t ions et ses d o u t e s se son t e n v o l é s comme un ballon qui se dégonfle. Il ne s'agit, finalement, que d'une histoire mer-veilleuse ou surnaturelle, prétexte à une allégorie sur la chimère que l'on fuit et le bonheur que l'on atteint trop tard. Mais à peine a-t'il le temps de se sentir floué, que l'histoire rebondit. Deux mois plus tard, des p ê c h e u r s d é c o u v r e n t u n e b a r q u e échouée sur une plage. S'y trouve un sque-lette tout blanchi qui tient entre deux pha-langes de ses doigts, un petit galet arron-di... Cette fois, le lecteur ne sait plus où il en est, d'autant que la conclusion de l'his-toire ne lui appor te aucun élément de réponse. "Le K est un poisson de très gran-de taille, affreux à voir et extrêmement rare. Selon les mers et les rivières, on l'appelle Kolomber, Kalonga, Kalu ou K. Les naturalistes, fait étrange, l 'ignorent. Que lques -uns sou t i ennen t même qu' i l n'existe pas".

A chacun, sans doute, d 'en décider. Et voilà comment un auteur, en quelques pages, nous installe dans son histoire, nous fait passer de l'étonnement au doute, nous ramène au charme t ranqui l le du mer-veilleux, nous bouscule de nouveau avec la découverte du squelette et du galet, pour nous dire finalement, en filigrane, que c'est à chacun d'entre nous de trouver sa réponse.

Et le fantastique ? Il ne dure que le temps du doute du lecteur, il disparaît dès que la clef du mystère nous est donnée. Tout l'art de l'auteur est précisément de nous faire miroiter ces clefs sans jamais les donner. Cette histoire a été, pour moi, la "clef' qui m'a permis de gagner la complicité des classes de C.P.A pour lesquelles j'ai mené cette réflexion.

Edith Vuamesson, bibliothécaire et conteuse.

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Stephen King

ou le pouvoir du romancier

qui croit aux histoires

Alice Ferney qui enseigne l'économie à l'Université, a accepté de parler de l'auteur que ses étudiants lui avaient fait découvrir. Elle analyse, pour nous,

les mécanismes narratifs, l'économie stylistique, l'efficacité émotionnelle et la pertinence thématique qui font de Stephen King l'auteur-vedette des adoles-

cents et de bien d'autres. Alice Ferney a publié un premier roman, très apprécié, très littéraire, chez Actes-Sud : "Le Ventre de la fée".

Nous é t ions q u e l q u e s amis réunis un soir pour dîner . Savez-vous qui est l 'auteur vivant le plus payé au monde ? demanda l'un des convives

qui me savait férue de littérature. Je ne connaissais pas la réponse et entendis pour la première fois parler de Stephen King. Cela pourtant ne suffit pas ce jour-là à me faire venir jusqu'à ses livres. Quelques mois p lus tard, à la facul té , je cherchais à connaître quels livres aimaient mes étudiants qui, me semblait-il, ne lisaient pas beau-coup. A nouveau, j'entendis le nom de Ste-phen King, il était évoqué de surcroît avec un enthousiasme qui n'était pas coutumier. J'achetai le jour même le premier titre dispo-nible, cela s'appelait "L'accident". Je le lus d'une traite le soir et le matin du lendemain. Il faut convenir que je n'ai pas eu ce jour-là le sentiment de lire un de ces livres qui parfois perceptiblement vous changent , et

la vision que vous avez des choses avec vous. Mais tout de même, j'avais été prise dans un mécanisme d'attisement, d'attise-ment de la curiosité, de l'émotion parfois, et aussi de l'identification (certains détails étaient parfois si vrais que l'on y retrouvait des choses de la vie telle que nous l'appré-hendons tous). Comment était-ce fait ? Cela me rappelait un peu Lapierre et Collins, dans l'articulation des mécanismes narra-tifs, mais sans la préoccupation historique. C'était un récit linéaire (car la linéarité a le mérite de la simplicité), mais découpé de telle sorte que chaque chapitre saute sur un autre ton et un autre personnage, et se distingue ainsi du précédent afin finale-ment de ne pas rendre la lecture monoto-ne. (Plus tard je découvrai dans un texte plus récent de King, "Jessie", que ce procé-dé ne fonctionnait d'ailleurs pas forcé-ment). J'avais surtout le sentiment que Ste-phen King se préoccupait de son lecteur

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STEPHEN K I N G OU LE POUVOIR DU ROMANCIER QUI CROIT AUX HISTOIRES

plus que de lu i -même, d ' u n e cer ta ine façon, qu'il le dorlotait. Il lui racontait une histoire et il ne cherchait pas à faire autre c h o s e en m ê m e t emps , c o m m e pa r exemple se faire plaisir avec des effets de style. Cette histoire était par moments tris-te, par m o m e n t s impre s s ionnan t e , ou même eff rayante (plus tard je lus "Les Tommyknockers"), mais toujours il s'appli-quait à ne pas être ennuyeux, à faire vibrer l'ensemble des cordes, la peur et le soula-gement, la fascination, la raison et la dérai-son, la bonté ou l'ensemble de nos bons sentiments, le désir de justice, tout cela participait à la lecture... Et la lecture deve-nait une aventure, elle contenait une vie ent ière en maquet te , une maquet te où serait reproduite la palette de tout ce qui pouvait se ressentir. On devinait aussi, à remarquer les thèmes favoris de ses textes (la violence, la mort, le sexe, après la mort, la magie et les événements surnaturels ..) que King cherchait à rester dans l'air du temps. Il y a toujours des problèmes à la mode et qui ne sont pas forcément ininté-ressants, c'était de ces problèmes-là qu'il traitait. Aussi, assez naturellement, je me suis mise à penser : ça fonctionne très bien et ce n'est pas étonnant !

Mais je me disais que tout cela pourtant n'était pas propre à cet auteur, que d'autres livres employaient les mêmes techniques sans parvenir au même succès. Après plu-sieurs lectures (un étudiant me prêta toute la collection et je me sentais engagée à lire avant de lui rendre), j'en vins à penser que Stephen King avait cette suprême qualité des auteurs classiques : il avait foi dans ses histoires, une foi incroyable, et c'était le pouvoir de sa croyance qui s'imposait à nous. Oui Stephen King croyait que ses histoires, inventées par lui tout seul, ne décrivaient pas seulement les passions les craintes et les sentiments de ses héros, ou de lu i -même, mais ceux de tous les

hommes. Cela supposait, puisqu'il ne pou-vait pas tout connaître de tous les hommes, qu'il croyait, avec la ferveur qu'il faut pour l'écrire, que son âme de romancier repro-duisait les âmes des autres, en tout point certes pas, mais en partie suffisante pour qu'il puisse les comprendre. Alors il croyait que raconter des histoires a un sens : parce que la vérité d'un temps et d'un espace, la manière dont ils fonctionnent et se pen-sent, peuvent se loger dans des histoires, parce que cette vérité y est peut-être mieux cernée là que dans l'analyse pure (qu'elle soit sociologique économique historique etc....). Peut-être savait-il simplement Ste-phen King, qu'il reflétait malgré lui son époque, par son discours - les mots qu'il emploie, les sujets qu'il choisit-, par ses fantasmes, par ce qu'il choisit de dire et de taire, et que les c o n t e m p o r a i n s d ' u n e époque aiment à la retrouver dans les his-toires qu'ils lisent en prenant, si on les aide, beaucoup de plaisir à cela.

Et ses lecteurs il les aidait d'autant mieux qu'en plus de tout cela, il se montrait un romancier qui croit que l'histoire suffit. Que l'écriture n'est pas une fin en soi mais au service de l'histoire. On dirait facilement que Stephen King n'a pas de style, ce serait trop rapide. Il faudrait dire que ce style est neutre, très à la page (parfois un peu trop), sans cabotinage, absolument assujetti à l'événementiel, et finalement plein d'allant. La phrase est nerveuse, la syntaxe simple, le vocabulaire sans préciosité. On y trouve beaucoup de locutions narratives, "plus tard", "par la suite", etc..., qui témoignent encore de la suprématie de l'histoire. A la relecture, lorsque l'on est soi-même moins captivé et libre de s'attacher aux détails de l'écriture, on ne peut qu'être frappé par l 'efficacité de chaque phrase : peu de métaphores, simplement de l'information, mais pas emberlificotée dans la langue, lancée au contraire avec une sorte de recti-

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STEPHEN KING OU LE POUVOIR DU ROMANCIER QUI CROIT AUX HISTOIRES

t u d e , c o m m e un espr i t irait d ro i t aux chose s . On pour ra i t r e p r o c h e r pa r fo i s l 'usage de clichés, des adjectifs attendus, mais il y va de la cohérence avec le soin qui est pris du lecteur : les mots ne doivent pas le désarçonner. Cette ambition exclue évidemment toute forme de recherche trop ésotérique dans la forme, tout narcissisme qui ne serait pas d'essence universelle, tout ralentissement sur un fait ou un objet, et tout décalage avec le langage du moment : le spectacle doit être enlevé, c'est pourquoi sans doute les livres de Stephen King sont facilement adaptables (et souvent adaptés) au cinéma, ils sont tenus par un véritable scénario, par lui seulement.

Reste à parler de l 'horreur qui emplit les livres de King, souvent présenté depuis ses premiers romans comme un maître de la littérature d 'épouvante. Est-ce que je n'ai pas aimé ? Je pourrais dire : même pas. "Simetierre" ou encore "Ca", ce sont tous n o s démons , - n o s t e r r e u r s c a c h é e s , et lorsque c'est trop, lorsqu'on est au bord de t r o u v e r ce la i g n o b l e ( i m a g i n e z - v o u s menotté (e) à un lit tandis que le cadavre de votre conjoint, que vous auriez tué, se fait doucement dévorer à vos pieds par un chien errant !), Stephen King allège mysté-

r i eusement les choses, a t taque sous un angle plus facile, nous laisse un moment d e répit . L'écriture y est b i en sûr p o u r quelque chose : écrites comme il le faut certaines scènes peuvent être lues qui ne p o u r r a i e n t ê t re v u e s , o u v é c u e s . Par ailleurs il y a souvent chez King un person-nage lumineux, un enfant ou un adul te doué des qualités enfantines, qui a un don d e vis ion et qui incarne le b ien . Dans l ' obscur i t é qu ' i l décri t il y a ainsi u n e trouée de lumière, et le plus souvent c'est elle qui gagne. On reste donc à lire, on finit pa r c o m p r e n d r e l 'art qu ' i l y a là-dedans. Mais il reste évidemment que l'on peut aimer autre chose, attendre plus enco-re d 'un livre : une forme de poésie, une esthétique plus élaborée, ce qui manque à Stephen King.

Alice Femey

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE : Carrie (1974), Salem (1975), L'enfant-lumière (The Shining)(l911), L'Accident (1979), Fire-Starter (1980), Ça (1986), Les Tommyknockers (1987), Jessie (1992) et encore sous le nom de Richard Bachman : La Peau sur les os, Chantier., Running Man, Rage. (La liste n'est pas exhaustive tant elle est longue.)

Une lecture de Stephen King par Thomas Rosso

(classe de seconde, Les Ulis).

Cent millions de livres de Stephen King sont vendus dans le monde, une bonne douzaine de films sont tirés de son œuvre, et nous savons combien les adolescents apprécient ce champion de la chair de poule et des sueurs froides. Nous avons demandé à Thomas, grand amateur et fin analyste, de partager avec nous ses impres-sions de lecture.

St e p h e n King est un au teur fascinant .

Ainsi, les quelques livres que j'ai lus de lui é ta ien t tous i m p r é g n é s d ' u n e sor te "d'aura" insolite et mystérieuse, d 'un je ne sais quo i qui me prenai t à la go rge et accrochait mon regard et ma pensée toute entière au récit que j'avais devant les yeux. Ce qui produisait cet effet, je ne sais pas, mais il me semble à p r é s e n t q u e c 'es t l 'ensemble de l 'oeuvre qui est étonnante. Et l 'atmosphère, cette atmosphère pesante, oppressante , comme celle d ' u n e chaude journée d 'é té où l 'orage se p répare , est

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STEPHEN KLNG OU LE POUVOIR DU ROMANCIER QUI CROIT AUX HISTOIRES

tout à fait spécifique à Stephen King. On la retrouve dans chacun de ses ouvrages : le b o n h e u r n 'es t jamais p résen t , et m ê m e quand le calme (apparent) règne, on sent une certaine tension chez les personnages, un sent iment de malaise qui gagne très r a p i d e m e n t le l e c t e u r . Et la p r e s s i o n monte, petit à petit, et presque impercepti-blement, le rythme de la lecture s'accélè-re... Q u a n d enf in la press ion est à son paroxysme, le livre et le lecteur ne font qu'un, et ce dernier est totalement coupé du monde réel.

Une autre caractéristique des oeuvres de Stephen King est sa volonté de faire passer certaines idées, essentiellement dans ses romans futuristes. Parallèlement à la dimen-sion fantastique de l'histoire, il décrit avec cynisme la vie et la mentalité de certains Américains moyens, bernés, manipulés et asservis par les télévisions et les dirigeants. A la vue de ce futur hyper-pessimiste, on se dit que c'est du fantastique, que cela n'arri-vera jamais, et puis, au fur et à mesure de la lecture, certaines similitudes avec notre société apparaissent plus nettement, et alors on en vient à se poser des questions. Mais malheureusement, et inévitablement, l 'oeuvre de Stephen King ne comporte pas uniquement des points positifs. On assiste

de temps à autre à ce que j'appellerai des "petits dérapages", où la vulgarité altère sensiblement le suspense : ainsi chacun de ses romans déverse son flot d'yeux, d'intes-tins et d ' hémoglob ine devant le lecteur ahuri. D'autre part, Stephen King a une imagination débordante, généralement sa principale qualité, mais il a parfois tendan-ce à la faire déborder au-dessus de la ligne de flottaison du ra isonnable , et le récit sombre alors dans l'absurdité et le délire. Il résulte de tout cela un agacement qui gêne un peu (si peu) le plaisir de la lecture. Une dernière erreur, à mon avis, a été de vouloir adapter ses livres à l'écran car, à part "Misery", Stephen King n'a participé qu 'à des navets finis : acteurs mauvais, décors accablants, suspense inexistant. On ne retrouve dans ces films aucune qualité de l ' oeuvre écri te. Mais, et malgré ces défauts, Stephen King reste à mon sens le plus grand représentant du roman contem-porain. Son immense talent ainsi que la qualité, l'originalité et la diversité de son oeuvre font de lui un auteur digne d'entrer dans notre littérature.

Un portrait bien complet et bienvenu de Ste-phen King vient de paraître dans le numéro 155 de Phosphore. (Décembre 1993)-

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SÉLECTION de RÉCITS

FRNTfiSTIQUES

Nous avons voulu sélectionner quelques titres de récits fantastiques, en laissant libre choix aux membres de nos comités de lecture.

Forcément subjectifs mais d'auteurs, de styles et de thèmes variés, ces choix donneront sans doute des idées de lectures, aussi bien que

des idées de recherche ou des points de comparaison.

Babbitt (Nathalie). - Les Y e u x de l ' A m a r y l l i s ; trad. de l'américain par Claire Devarrieux. _ Gal-limard, 1987. - 139 p. -(Page Blanche). - 56 F.

Les Yeux de l'Amaryllis Et si notre monde n'était qu'une puissance dérisoire aux côtés d'autres mondes ?... Des années après leur naufrage, les marins de l'"Amaryllis", guidés par les yeux de sa figure de proue, poursuivent leur route au fond des océans. Avec obstination, la femme du capi-taine refuse que la vie se soit arrêtée un jour d'oura-gan ; les grandes eaux n'ont pu éteindre leur amour. Son mari va lui envoyer un signe, elle l'attend, elle le cherche sur la plage. Au cours de ses promenades solitaires, Geneviève rencontre le fantôme d'un noyé. Elle apprend l'exis-tence d'un monde caché aux yeux de la plupart des hommes. Sewart a vu et peut témoigner de la voix que lui prête le vent... il a accepté de devenir gardien de la mer... gare à celui qui dérobera un objet indis-pensable à l'autre monde ! Histoire fantastique, rigou-reuse et inventive. Guidé par sa curiosité, le lecteur p é n é t r e r a d a n s u n r o m a n i n i t i a t i que ( p e n d a n t que lques semaines, Geneviève partage son secret avec sa petite fille) et une parabole faisant apparaître que rien ne s'arrête avec la mort. (Catherine Bertrand)

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Ende (Michaël). - Momo ; trad de l ' a l l e m a n d . -Hachette Jeunesse, 1980. - 318 p. - (Livre de poche jeunesse).

Momo Parmi tous les biens, il en est un -le temps- qui habite le coeur de l ' homme. Maître Hora est maître du temps, il distribue à chaque homme son capital de vie : les fleurs éphémères qui poussent dans la Maison de Nulle Part. Libre à chacun d'utiliser ces fleurs comme bon lui semble. Or voilà qu 'un jour, de mystérieux Messieurs en gris, voleurs de temps, envahissent la ville dans laquelle habite Momo, une petite fille aban-donnée. Elle seule, choisie par Maître Hora pour ses qualités de coeur, semble pouvoir débarrasser la ville du fléau. Le monde s'arrêtera t'il pour toujours ou Momo réussira t'elle à sauver ses amis ?... Ce conte fan tas t ique , aler te et dense , est r i g o u r e u s e m e n t construit. Par-delà l'aventure à suspens qui accroche le lecteur (dès 14 ans), il parle - sans moraliser -d'attention aux petits... du goût du travail bien fait... de la vanité du pouvoir et de l'argent. On pense à Marcel Aymé (Le Décret) et à la bande dessinée de Fred (Le Château suspendu), deux récits délectables sur le même thème. (Catherine Bertrand)

C o h e n ( O l i v i e r ) . - Je m ' a p p e l l e Dracu la . -Bayard éditions, 1993. -75 p. ; i l l . - (Bayard Poche, coll. Je Bouqui-ne). - 29,50 F.

Je m'appelle Dracula Le comte Dracula, en cet hiver parisien de 1897, se met à sa table de travail. Il écrit ses Mémoires dans le but de déjouer une conjuration fomentée contre lui. Un livre vient de paraître, qui l'accuse d'être un vam-pire, comme tous ceux de sa lignée depuis le XVe

siècle. Il est dit que le comte aurait rencontré Lucy, une jeune fille avec qui il aurait échangé son sang en gage de leur amour réciproque. La mort prématurée de Lucy, peu de t e m p s après , cons t i tue le chef d ' accusa t ion et p rouve bien, p o u r les rivaux du comte, sa "qualité" de vampire assoiffé de sang. Une histoire ingénieuse, un thème littéraire très prisé des jeunes lecteurs, un style d'illustration proche de la bande dessinée. Dès 12 ans. (Béatrice Charignon)

Garnett (David). - La Fem-me changée en renard ; trad. de l'anglais par J. S. Bussy et A. Maurois . -10/18, 1984. - (Domaine étranger). - 25 F.

La Femme changée e n renard En 1880, un honorable gentleman anglais voit soudai-nement sa femme se changer en renard au cours d'une promenade. Son nom de jeune fille était Fox et sa chevelure très rousse ... mais cela reste tout de même très étrange. Au début, Mr Tebrick ramène sa

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femme à la maison et la cache dans sa chambre. Il renvoie tous ses domestiques et s'occupe d'elle avec dévouement, mais peu à peu il constate avec effroi que la nature animale prend le dessus... Ce conte fan-tast ique est la plus merveilleuse histoire d ' amour qu'on puisse rêver. C'est également un texte facile, unique en son genre et inoubliable pour tous ceux qui acceptent de se laisser conduire hors des sentiers battus. A partir de 13 ans. (Suzanne Chabot)

G r a i n v i l l e (Pa tr i ck ) . -L'Arbre-piège . - Seui l , 1 9 9 3 . - 6 0 p. - (Pe t i t -Point). - 29 F.

L'Arbre-piège Au cours d 'une expédition, des savants découvrent au détour d'une forêt un arbre colossal "extraordinaire". Ils s'en approchent, l'escaladent, arrivent au pied d'un miroir qui les absorbe et les engloutit. Ils découvrent alors un monde d'éternité, avec toutes les facettes du monde réel. Cet univers appartient à deux monstres hideux aux yeux d'une beauté et d'une douceur fasci-nantes. Ils permettront à deux membres de l'expédi-tion de regagner le monde des mortels. D'imaginaire en fantastique, on éprouve un véritable vertige à lire cette courte histoire, admirablement écrite pour de jeunes lecteurs. A l'heure où le monde des dinosaures fait fureur, on peut s'attendre à ce que l'éternité pro-mise dans le meilleur des mondes, fût-ce au prix de son identité, fascine les lecteurs, à partir de 13 ans. (Geneviève Mazel)

Honaker (Michel) . - Le Prince d'ébène. - Rageot, 1992. - 150 p. - (Cascade aventure). - 43 F.

Le Prince d'ébène Hors du temps, hors du monde, dans le décor inquié-tant d'un vieux manoir, un étrange maître de musique terrorise les élèves et en particulier un adolescent paysan, pauvre mais extrêmement doué, déjà livré au mépris et à l'hostilité des autres apprentis-musiciens. Un mystérieux violon chante dans la nuit, une légen-de circule dans les couloirs et voilà le héros parti à la recherche de l'instrument dans un dédale de souter-rains et de catacombes habités par des rats sympa-thiques à vous d o n n e r des frissons. Un c o u p de théâtre sauve la morale de l'histoire en donnant rai-son aux héros positifs. Rocambolesque à souhait mais captivant. (Colette Tapia)

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Horowitz ( A n t h o n y ) . -L'Ile du Crâne ; trad, de l'anglais. - Hachette jeu-nesse, 1991. - 156 p. ; ill. - (Verte Aventure fantas-tique). - 25 F.

L'Ile du Crâne Sur le thème de la sorcellerie, l'Ile du Crâne raconte comment David, sept ième fils du sept ième fils, donc dest iné à devenir sorcier, c o m p r e n d et accepte son destin. Il ira faire ses é tudes à Goosham Grange, sur l'île du Crâne, célèbre école de magie noire où les professeurs sont tous diables, vampires, morts-vivants ou loup-garous. Bien q u e le suspense soit haletant, l 'humour (noir) fabuleux tempère l 'angoisse. A dévo-rer d è s 12 ans, avant le coucher du soleil. (Sylv ie Barau)

Horowitz (Anthony) . -Les Portes du diable ; La Nuit du s c o r p i o n ; La Citadelle d'argent ; Le Jour du dragon ; trad, de l'anglais. - Hachette jeu-n e s s e . - i l l . - (Verte Aventure fantast ique) , e n t r e 25 F et 2 8 , 5 0 F chaque vol.

Les Portes du diable ; La Nuit du s c o r p i o n ; La Citadelle d'argent ; Le Jour du d r a g o n

Le monde , selon Horowitz, était, aux origines, domi-né par les terribles Anciens. Vaincus par les forces du Bien et refoulés derrière les P o r t e s du Diable , les Anciens a t t enden t l 'occas ion de revenir g o u v e r n e r l 'univers. Pour lutter contre cette invasion possible, cinq adolescents doivent se retrouver, former le cercle et, par leurs pouvoirs bienfaisants, sauver le Monde. Mart in H o p k i n s , le p r e m i e r d e s c inq , est c h a r g é d ' empêcher l 'ouverture d 'une des "Portes d u diable" dans le Yorkshire grâce à son pouvoir télépathique. Assisté de Pedro, é tonnant guérisseur, il refoule les Anciens au-delà de la deux ième porte, au Pérou, au cours de "La Nuit du scorpion". Les tribulations des jumeaux télépathes Jérémy et Nicholas, chargés d'évi-ter la mainmise, par l ' intermédiaire de la drogue, des Anciens sur New-York, font l'objet de "La Citadelle d'argent". C'est en f in à H o n g - K o n g q u e le cercle peut se former, grâce à Will, à ses é tonnants pouvoirs sur la méteo qui permet tent à la ville d ' échapper à une terrible tornade. "Le J o u r du dragon", la légion des morts pensait justement envahir le monde ! Ces récits ont en c o m m u n d'illustrer les valeurs de l 'union de la jeunesse contre les idées diaboliques des Anciens. Entraide, en thous i a sme , cou rage et espri t ouvert qualifient ces adolescents. Les rebondissements multiples servent le texte qui ne tombe jamais dans la mièvrerie d 'une "chevalerie adolescente au regard clair et pur". Quelques touches d 'humour sont les bienve-nues : Horowitz a l'art de plonger le lecteur dans un malaise parfois pesant. A partir de 12 ans. (S. Barau)

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J u d e n n e ( R o g e r ) . - Le Propr i é ta i re de cathé-d r a l e . - F l a m m a r i o n , 1988. - 136 p. ; ilL - (Cas-tor poche senior). - 24 F.

Le Propr ié ta i re d e c a t h é d r a l e Roger Judenne, un chartrain amoureux de sa ville, conte aux enfants une histoire terrible. La cathédrale de Chartres est devenue le bien d'un propriétaire au nom équivoque : Jean-Baptiste Dieu. Depuis, ses portes restent closes, les touristes ne viennent plus, la ville meurt. Seul un chat noir règne en maître sur les lieux tandis qu'une phrase ponctue sans cesse le récit aux moments les plus inquiétants : "un coup unique sourd et puissant, sorti du ventre de la grosse cloche, tomba sur la ville". Un livre "fantastique" qui ironise sur la fragilité des comportements humains. A partir de 12 ans. (France Passini)

Lee (Tanith). - La Licor-ne noire ; trad. de l'an-g l a i s p a r M a r i a n n e Costa. - Hachette jeunes-se , 1993 . - 250 p. ; 111. (Verte Aventure fantas-tique). - 31 F.

La L i c o r n e n o i r e La fille de la sorcière Jaive, Tanaquil, vit cloîtrée dans une forteresse, au milieu du désert. Elle s'ennuie. Sa mère s'occupe très peu d'elle, consacrant la majeure partie de son temps à mettre au point des tours de sorcellerie. Tanaquil a le don de réparer tous les objets brisés. Un jour, elle fait connaissance d 'un grinche, animal velu et gourmand, doué de parole. Celui-ci va lui rapporter du désert un os scintillant d'un étrange éclat qui se révélera faire partie du sque-lette d 'une licorne. Reconstitué, l'animal mythique prend vie et Tanaquil entreprend avec elle un long voyage vers une cité maritime qui lui réserve une sur-prise de taille... Un bon livre dès 12 ans, d'autant que les illustrations de Kelek, noires, grises et angois-santes accentuent le caractère fantastique du récit. (Michèle Giroux)

Lessing (Doris). - Le Cin-quième enfant ; trad. de l 'anglais par Marianne Véron. - Librairie géné-rale f r a n ç a i s e , 1993- -1 8 7 p . (Le Livre d e poche) . - 26 F.

Le C i n q u i è m e e n f a n t A Londres, dans les années soixante, Harriet et David se marient, achètent une grande maison et voient tranquillement naître un, deux, trois, puis quatre enfants "normaux". Quelques années plus tard, l'arri-vée du cinquième, anormalement grand, criard, tou-jours affamé et qui, en grandissant, devient agressif et brutal, plonge la famille dans un profond malaise. Les uns désertent, les autres essaient d'aimer cet enfant, peut-être venu d'une autre planète et qui se lie d'ami-tié avec de jeunes marginaux. Récit sévère qui met en

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év idence l ' immatur i té d ' u n coup le , le déséqu i l ib re d 'une famille et la difficulté d'acceuillir un enfant dif-férent , ici p r é sen té c o m m e u n g n o m e m o n s t r u e u x venu du fond des âges, mais dont on ne sait vérita-blement s'il l'est réellement ou seulement vécu par les siens. Une puissance d 'évocation é tonnante qui laisse le lecteur, volontairement, dans le doute. A partir de 16 ans. (Jacqueline Brisset).

Matheson (Richard). -L'Homme qui rétrécit ; trad. de l 'américain. -Denoël , 1991. - 201 p. -(Présence du futur). - 29 F.

Oberto (Varinia). - L'Eté fantôme. - Hachette jeu-nesse, 1993. - 185 p. ; ill. - (Verte Aventure fantas-tique). - 25 F.

P e r r i n ( M i c h e l ) . - Le Pet i t Albert e t au tres c o n t e s à d é c o u d r e . -Milan, 1993- - 151 p. ; ill. - (Zanzibar). - 23 F.

L ' H o m m e qui rétrécit Un h o m m e jeune victime d 'un p h é n o m è n e inexpli-cable voit sa taille d iminuer de jour en jour et son univers familier lui devenir hostile et terrifiant. Réfu-gié au f o n d d ' u n e cave, oub l i é d e tous , celui qui vivait heureux avec sa f emme et sa petite fille conti-nue pourtant à essayer de survivre. Il tente désespéré-ment de lutter contre des é léments aux allures mons-trueuses, telle cette araignée qui le poursuit inlassa-blement et menace son existence précaire. Le combat m e n é par le héros fait de ce récit u n e aventure hale-tante pour le lecteur. L'auteur analyse remarquable-ment le décalage existant entre la déchéance progres-sive et inexorable du héros et son intelligence de plus e n p l u s v ive et luc ide . Récit t rès v i sue l d o n t o n conçoit bien qu 'un film ait été tiré en 1957. Un régal d è s 15 ans . (Françoise Hedde)

L'Eté f a n t ô m e Lottie découvre sur le port un a lbum de photos aban-d o n n é par un marin chinois. A l'intérieur, un enfant noir apparaît et disparaît sans explication mais il sem-blerait qu'il appelle à chaque fois au secours. Aidée de ses amis, Lottie s 'arrangera pour le sauver du mau-vais pas dans lequel le maintenaient des flibustiers fantômes. Rêve et réalité se mêlent constamment dans ce récit où le suspense rejoint le fantastique. (Fran-çoise Bourdier)

Le Petit Albert et autres c o n t e s à d é c o u d r e Sept courtes nouvelles, certaines traitées avec humour , d 'autres qui provoquent la peur et abordent , à travers différents thèmes, l 'existence des monstres. Le "petit Albert", j eune g a r ç o n d ' a p p a r e n c e sage et ra i son-nab le , p o s s è d e en fait d e s ca rac té r i s t iques m o n s -

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trueuses. Par magie, grâce à la formule du Grand Livre Noir, il fait disparaître à son gré tout ce qui dérange sa vie quotidienne : une branche sur son chemin, un chien terrifiant, des voisins grincheux, un médecin venu pour l'examiner et, pour finir, la ville entière... Formidable petit recueil qui, par une lecture facile, permet une bonne approche des thèmes fan-tastiques. Dès 12 ans. (Françoise Hedde).

Perutz (Léo). - Le Cava-lier suédois ; trad. de l 'a l lemand. - 10 /18 , 1988. - 274 p. - 42 F.

Le Cavalier suédois L'effroyable partie que conte Perutz engage Piège à Poules, bandit et p rofana teur d 'églises, contre le diable, ici fantôme du meunier pendu. En Silésie, par une journée d'hiver glaciale, à l'heure où Charles XII guerroie pour son royaume, Piège à Poules, voleur de grand-chemin, joueur invétéré, maître en superstition, coureur de jupons, aperçoit les immenses cheminées des forges de l 'évêque de ce pays sauvage. Quand il rencontre le Malin, il se sait promis à cette véritable antichambre de la géhenne.

Il va pourtant échapper à Satan. Repentant, il renonce à ses forfaits. Le diable envoie un malheureux rempla-çant rôtir chez l 'évêque despote. Mais pour l 'amour d'une femme. Piège à Poules trahit un serment d'ami-tié : il usurpe le nom et la situation de son compa-gnon d'infortune et devient le "Cavalier suédois", heu-reux en famille, célèbre sur les champs de bataille. Les jeux sont faits : devant l'ange des élus impuissant, Satan fait signer le pacte qui lui livre l 'âme qu'il convoitait depuis neuf ans. Un livre fascinant, savam-ment é l aboré , d ' u n e i nqu ié t an t e é t r ange té . D è s 14 ans. (Catherine Bertrand).

Pratchett (Terry). - Les Annales du disque-monde . - Tome 1 : La Huitième couleur ; trad. de l'anglais. - 283 p. -Tome 2 : Le Huitième sortilège ; trad. de l'an-glais par Patrick Cou-ton. - 270 p. - L'Atalante, 1993. - (Bibliothèque de l'évasion). - 77 F (cha-que volume).

Les Annales du Disque-monde : La Huitième couleur, Le Huitième sortilège

La Grande Tortue A'Tuin traverse l 'espace avec ses quatre éléphants titanesques portant sur leurs dos le Disque-monde, dont voici les Annales. Dans cet uni-vers où la magie est la norme, rempli de sorciers et de héros, débarque soudain un petit bonhomme pai-sible et pourtant redoutable : un touriste ! Le dénom-mé Deux-fleurs va déclencher de nombreuses catas-trophes et entraîner le minable sorcier Rincevent dans des aventures dont il se serait bien passé.

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Deux romans qui parodient l 'Heroïc Fantasy tout e n conservant les lois du genre . Romans jubilatoires et fort drôles pour les amateurs, p o u r les fans de Mor-cook et de Corum, p o u r tous. Fantastiques et fantai-sistes, saugrenus et passionnants , o n n e les lâche pas. Ils défient également cette loi du deux ième roman for-cément décevant par rappor t au premier : le deux ième est ici plus achevé, peut-être en raison d ' une nouvel le traduction. Ils peuvent se lire de façon indépendante . En ces t emps de romans noirs et réalistes, à conseiller de toute urgence. (Valérie Mantoux)

Thiès (Paul). - Le Sorcier aux loups. Rageot, 1991, rééd. - 151 p.- (Cascade Aventure). - 40 F.

Le Sorc ier a u x l o u p s Saint-Roch, 15 ans, p o s s è d e l 'é trange pouvoi r de fas-ciner les an imaux sauvages et d e les apprivoiser. C'est p o u r avoir mis son talent au service d e que lques mal-faiteurs qu'il est e m p r i s o n n é et maltraité. Lorsque le juge d 'Argonne é tudie son dossier, ce n'est pas sans arr ière-pensée qu'il obtient la liberté de Saint-Roch : ce garçon dangereux pourrai t bien devenir un adver-saire de po ids contre un voisin rival, d 'autant q u e le juge p o s s è d e u n e m e u t e d e loups. . . En suivant son n o u v e a u maître au Manoir de s Qua t re Lunes, Saint-Roch subit sa c ruauté et son mépris . Jusqu 'à q u a n d acceptera- t - i l d e se s o u m e t t r e à la ty rann ie d e cet h o m m e dont il entrevoit souda in qu'il pourrai t faire l 'otage idéal ? Un roman d 'aventures fantast iques où un enfan t devient , à cause d e son talent, la victime d ' a d u l t e s qu i l ' exp lo i t en t . A p a r t i r d e 1 3 - 1 4 a n s . (Béatrice Doin)

Bibliographie sur la littérature fantastique

CAILLOIS (Roger) : Anthologie du fantas-tique (2 tomes). - Gallimard CASTEX (Pierre) : Anthologie du conte fan-tastique français. - José Corti EHRSAM (Véronique et Jean) : La Littératu-re fantastique en France. - Hatier (Profil Formation) SCHNEIDER (Marcel) : Histoire de la litté-rature fantastique en France. - Fayard

STEINMETZ (Jean-Luc) : La Littérature fan-tastique. - Puf, 1990. - (Que sais-je ?) TODOROV (Tzvetan) : Introduction à la littérature fantastique. - Seuil (Points) RAYMOND (F.) ; COMPERE (D.) : Les Maîtres du fantastique dans la littérature. -Bordas, 1994. - (Les compacts) T.D.C. (Textes et documents pour la clas-se). - N° 156 : La Littérature fantastique BT2. N° 61 : Le Fantastique en littérature.

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ANALYSE de

NOUVEAUTÉS

Romans

Allende (Isabelle) . - Le P lan i n f i n i ; trad. de l ' e s p a g n o l par Claude Fel l . - Fayard, 1993- -447 p. - 140 F.

Le Plan i n f i n i Un roman fort intéressant, qui nous fait parcourir n o n seulement de vastes espaces terrestres, mais aussi de vastes e spaces soc iaux et psycho log iques . Gregory Reevers se souvient. . . Il se souvient d ' u n e e n f a n c e dans u n e famille très originale, pauvre d 'argent mais riche de créativité, des "vendeurs d'espoirs" qui trans-p o r t e n t tou t l eu r avoi r d a n s u n e i n v r a i s e m b l a b l e camionnette . A travers ces pérégrinations, le lecteur vit que lques -unes des mutat ions qui ont t ransformé u n e soc ié té t r ad i t ionne l l e r ep l i ée sur e l l e - m ê m e : l 'explosion urbaine, le féminisme, l 'éclatement de la morale, la drogue, la puissance de l 'argent. Un cha-pitre important est consacré à l ' engagement des Amé-ricains dans la guerre du Vietnam.... Tandis q u e le héros, qui conte aussi sa vie sentimentale fort mouve-mentée , devient un éminent avocat. L'humanité q u e présente l 'auteur est vraie, elle nous sort du confor-misme et nous fait réfléchir sur bien des problèmes importants de la vie. Reste à savoir si les jeunes trou-v e r o n t le t e m p s d ' e n t r e p r e n d r e u n e l ec tu re auss i dense, un si long voyage. A partir de 17 ans . (Emi-lienne Vallet).

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Balzac (Honoré de). - La Grande Bretèche ; illus-tré par E t i e n n e de l e s -ser t . - La J o i e de l i re , 1993. - 64 F.

La Grande Bretèche C'est l'histoire qui aurait pu être banale d 'un mari trompé, d'une femme parjure et d'un amant emmuré par un mari jaloux. Tout l'art de Balzac est de créer un climat et une mise en scène qui ménagent le sus-pens et le mystère. La lecture est facile malgré les méandres du récit et des descriptions assez longues. Ce texte littéraire et vivant peut constituer une bonne initiation à l 'œuvre du grand romancier. A partir de 14 - 1 5 ans. (Francine Barbier).

Barrault (Jean Michel). -Mer misère. - Gallimard, 1993. - 246 p . - ( F o l i o junior). - 48,50 F.

Mer misère Adolescent mal aimé, Erwan choisit tôt sa vie : il sera marin-pêcheur. Embarqué comme mousse, il quitte Saint-Malo pour aller pêcher la morue au large de Terre-Neuve. Corvéable à merci, Erwan passe des journées harassantes, combattant sans cesse contre le sommeil, l'humidité, les plaies rongées par le sel... Méchanceté du capitaine, hostilité du novice, indiffé-rence des marins : ce lourd tribut ne révolte pourtant pas Erwan qui endure vaillamment les brimades. Roman d'apprentissage et roman de la mer, les deux genres sont étroitement liés. Dépassant sans cesse ses sentiments et son infériorité physique, Erwan met toute sa passion et sa volonté à égaler les autres marins. Parti enfant, il revient forci et durci, presque un homme. La grande adversité reste malgré tout la mer dont il faut sans cesse s 'accommoder. L'auteur note soigneusement les détails de cete vie rude. Un plais ir de lec ture d è s 11 a n s . (Marie-Christine Hémar).

Bataille (Chris tophe) . -Annam. - Arléa, 1993. -93 p. - 70 F.

Annam A la fin du XVIIIe siècle, quelques mois avant la fin de la Révolution française, des religieux français s'embarquent pour le Vietnam dans le but d'enseigner les Evangiles. Soumis à de rudes épreuves dans un climat hostile, livrés à eux-mêmes, sans connaissance des événements qui secouent leur pays, ils mourront quelques années plus tard, oubliés de tous. Ce court récit maîtrisé et remarquablement écrit, se présente à la fois comme un récit de voyage, u n e aventure humaine exceptionnelle, mais surtout comme une réflexion sur la vocation missionnaire. Arrivés au Viet-

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n a m avec leurs ce r t i tudes d ' o c c i d e n t a u x pét r is de croyances chrét iennes, Dominique et Catherine, reli-gieux dominicains, perdent peu à p e u leurs convic-tions face aux paysans dont ils partagent la rude exis-t ence . Ils a p p r e n n e n t la d i f f é r ence , le r e s p e c t d e l 'autre dans sa façon de vivre, ils perdent l 'habitude de la prière, se sentent oubliés de Dieu. Peu à peu, ils se découvrent eux-mêmes et, à leur façon, dans leur vie courageuse et digne, sans prosélytisme aucun, ils témoignent de leur foi auprès de la popula t ion . Ce livre aborde d ' une façon très intéressante le p rob lème de la mission, de la transmission des croyances, face à l ' i s o l e m e n t , à la s o l i t u d e , à l ' oub l i . A p a r t i r d e 17 ans. (Françoise Hedcle)

Blanc ( J e a n - N o ë l ) , langue de chat. - Scané-d i t i ons . La Farandole , 1993. - 138 p. (Accents). - 52 F.

Langue d e cha t Moustache est le chat de Jérémie, son ami, le frère qu ' i l n 'a pas , s o n c o n f i d e n t , un cha t c o m m e les autres . . . quo i ! p a s tout à fait... Il par le . . . et p o u r annoncer une catastrophe ! Jérémie se doit d'avertir q u e l q u ' u n d e hau t placé , mais qui voudra b ien le croire ? Au terme d 'aventures pit toresques et de ren-contres imprévisibles, Jérémie et son chat atteindront leur but, mais t rop tard hélas ! et Moustache r isque d'y laisser sa santé et m ê m e sa vie. Imag ina t i on , h u m o u r et t e n d r e s s e c o n s t i t u e n t les ingrédients de ce roman facile à lire. Jean-Noël Blanc réussit parfai tement à identifier tout ce qui peut pas-ser dans la tête d 'un garçon de sixième : ses joies, ses chagrins, son sens d e l'injustice. Malgré u n e fin un peu triste, c'est un livre qui doit ravir tous les jeunes lecteurs. (GenevièveMazel).

Brisou-Pellen (Evelyne) . - La D e r n i è r e é t o i l e ; illustré par M. Boucher. -Nathan, 1993. - 214 p. (Arc en poche). - 29,50 F.

La D e r n i è r e é to i l e Dans un avenir indéfini, u n e petite t roupe d 'adoles-cents tente de survivre sur u n e p lanète ( laquelle ?) brûlée de chaleur, baignant dans une lumière unifor-mémen t jaune. Ayant perdu la notion du temps, ils cherchent à recréer un univers plus humain. Tous les jours, ils aff rontent des dangers mortels (la lave, la déshydra ta t ion . . . ) Des "autres", petits h o m m e s aux yeux mauves, semblent les menacer . Récit de science-fiction construit où alternent souve-nirs dou loureux du passé et péripéties sur la "derniè-

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re étoile", qui dévoi le progress ivement ses clés. Le tout peut paraître un peu naïf, mais les récits de fin du m o n d e peuvent-ils être autrement ? Pas de mélo-drame pour autant, mais b e a u c o u p d'amitié, de soli-darité, d ' éne rg i e et u n e p u d i q u e his toire d ' a m o u r . L'illustration reste par contre bien peu convaincante. (Marie Françoise Brihaye).

Burnett (Frances H.). -Le Jardin secret. - Galli-mard jeunesse , 1992 ; illustré par Rozier-Gau-driault . - 317 p. ; i l l . (Folio junior).- 48,50 F.

Le Jardin secre t Mary, dix ans, est u n e petite fille plutôt vilaine et très autoritaire. A la mort de ses parents, elle quitte l 'Inde pour la Grande Bretagne où elle est recueillie par un oncle b ien sombre et toujours absent . Elle s ' ennuie dans l ' immense manoir aussi, pour rompre sa solitu-de, va t'elle partir à la découver te du domaine . Quel est ce jardin secret ? Quels sont les pleurs en tendus la nuit dans les couloirs ? Autant de mystères qui, u n e fois éclaircis, vont changer la vie de la petite fille. Un c h a r m a n t récit d e l ' e n f a n c e , d a n s la t rad i t ion anglaise. De jeunes héros d 'une grande candeur, en étroite c o m m u n i o n avec la na ture dans laquelle ils puisent force et plénitude. A lire et relire à partir d e 11-12 ans. (Edith Hironde).

Deniau (Jean- François). - Le Secret du roi d e s serpents. - Pion, 1993- -205 p. - 89 F.

Le Secret du ro i d e s s e r p e n t s Suite de sept contes dont le premier d o n n e son titre au recueil. Quelques thèmes nous sont familiers : le bébé enlevé par des gitans, les an imaux qui parlent, le joueur qui joue contre le diable, le roi très riche qui v e u t m a r i e r sa f i l le . O n t r o u v e a u s s i b e a u c o u p d ' imprévu et d 'originalité, c o m m e le loup qui veut d e v e n i r b l a n c p o u r ê t r e " c o n n u c o m m e le l o u p blanc", le canard qui cherche à se distinguer en étant "le canard boiteux", des allusions à la vie contempo-raine, aux rappor t s familiaux, et tout cela dans un esprit très sain, avec u n e dominan te de b o n h e u r et d 'amour. Ce sont des contes joyeux d 'où sont absents le drame et la méchanceté . Le style très parlé, de nom-breuses pointes d ' h u m o u r et remarques pert inentes, des mots inventés, pimentent le texte et rendent la lec-ture très vivante. Le ton général est un peu celui du maître à ses élèves, du grand-père à ses petits enfants. Pour tous les âges. (Jacqueline Brisset).

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D e s v i g n e s (Lucette) . -Vent Debout. - Librairie g é n é r a l e f r a n ç a i s e , 1992. - 403 p. - (Le Livre de poche). - 35 F.

Vent D e b o u t La vie est dure p o u r les paysans du Luxembourg dans les années 1830. Il faut vivre et se nourrir sur la terre alors q u e les familles sont nombreuses . Mais Wollef va r e n c o n t r e r Léni, d e u x a î n é s d e d e u x g r a n d e s famil les , et t o u t e leur vie va se t r o u v e r c h a n g é e . Familles et village se liguent contre eux au point q u e l ' intolérance et la méchance té les conduisent à choisir l'exil. Un livre passionnant à partir d e 16 ans . (Clau-de Imbert).

D u y e n ( A n h ) . - Les Enfants de Thai Binh ; trad. du v i e t n a m i e n . -Fayard, 1993- - 306 p. -(Les Enfants du fleuve). - 120F.

Les Enfants d e Thai B i n h Voici le récit de la vie d 'une bande d 'enfants dans une petite ville du Nord du Vietnam, au bord du fleuve Rouge. Une vie d ' en fan t s d ' u n e d o u z a i n e d ' a n n é e s gais, vivants, prêts à affronter tous les dangers, insou-ciants... avant q u e 1945 arrive, avec son cortège de bouleversements. Très vite, les jeunes héros insouciants deviennent des adolescents responsables, désireux de jouer leur rôle dans les affrontements des adultes, puis des adolescents trop tôt grandis, marqués, angoissés et désespérés devant les cruautés et les incohérences des combats qui se livrent. En parallèle et sans doute pour confirmer ce passage à une maturité presque adulte, la relation du chef de la bande - Vu - avec la jeune Thuy évo lue en p r o f o n d e u r , en impor tance , et n o n p lus c o m m e une s imple aventure a m o u r e u s e où chacun voudrait seulement briller au regard de l 'autre. Leur séparation sera vécue comme une déchirure. Raconté au présent , le récit a le mérite d 'offrir u n style très s i m p l e , d e s d i a l o g u e s v ivan ts , d e s c o m m e n t a i r e s ramassés, des notations laconiques et des touches poé-tiques. En raison de la tristesse sans espoir qui s 'en d é g a g e et de la nécess i té d ' u n e cer ta ine r eche rche pour comprendre les allusions à toutes les forces qui s 'affrontent dans les années quarante, la lecture exige une réelle maturité. (Françoise Sassier)

F o r r e s t e r (Cec i l S.) . -Corsa ire ma lgré lui . -Phébus, 1993 ; trad. de l'anglais par W. P. Broo-ke. 243 p. - (Etranger aujourd'hui). - 128 F.

Corsaire m a l g r é lui Par une nuit d ' épouvan te de décembre 1814, le capi-taine Josiah Peabody parvient - à la barre de sa goé-lette- à forcer le blocus bri tannique au large des Etats Unis. Il va mene r la vie dure aux bât iments anglais près de la Martinique. Cousin très p roche du capitaine

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Hornblower, Josiah Peabody est de caractère moins introverti, mais tout aussi fin manoeuvrier, fidèle à sa patrie et fin politique. Aventure, amour, humour, un bon roman facile à lire dès 14 ans. (Sylvie Barau).

Francheschi (Patrice). -Q u e l q u e c h o s e q u i p r e n d l e s h o m m e s . -Laffont, 1993. - 110 F.

G a r d a m ( J A N E ) - - U n e Educat ion s e n t i m e n t a -le ; trad, de l 'anglais . -G a l l i m a r d j e u n e s s e , 1 9 9 3 . - 2 9 9 p. ( P a g e Blanche). - 89 F.

Quelque chose qui prend les h o m m e s Un astronome âgé a sacrifié quarante ans de sa vie à la recherche d'une constellation qu'il a vue une seule fois. Il tente, en dernier espoir, d'installer un observa-toire sur le haut d 'un piton qui domine un village corse. Les habitants du village sont incrédules, intri-gués, et de plus en plus hostiles au projet jusqu'au drame final, l 'incendie de l'observatoire. Une fable dont la philosophie assez floue a un relent d'ésotéris-me. Le "bandit" révolté contre l'injustice officielle a choisi la vie solitaire et c'est pour l'auteur la seule vraie liberté. Par contre, l 'incompréhension et la haine des hommes pour ce qu'ils ne comprennent pas sont montrées de façon très convaincante. Pour les plus grands. (Gilberte Mantoux).

Une Education sentimentale Si l'on devait donner un sous-titre à ce roman, ce pourrait-être : comment une petite fille laide et débile devient une jeune fille brillante et, par la même occa-sion, désirable. De fait, Marigold Green, surnommée Deb, est un être un peu à part, vivant, aux frontières du temps et du monde, dans un internat de garçons dont son père est le surveillant-chef. Enfant "attardée", elle a un parcours scolaire plus que médiocre. Pour-tant, Marigold est un être doué d'une intelligence peu ordinaire qui se surprendra en même temps qu'elle surprendra ses proches en entrant à Cambridge. On peut se demander ce qui transforme Marigold à ce point : l'amour, bien sûr! Il apparaît à Marigold au cours d'une sorte de voyage initiatique, moment fort du livre qui empre in t celui-ci d ' u n e a t m o s p h è r e romantique. Mais Marigold est un personnage éner-gique qui ne fait pas de concess ions , qui refuse l'hypocrisie et les compromis. C'est un personnage tout entier guidé par la lucidité, une trop grande luci-dité qui contraste étonnamment avec la crédulité de l'adolescence. Un vrai voyage initiatique. A partir de 15 ans. (Maria Mallet).

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Herzhraft (Gérard). -Thorvald, v ik ing des Orcades. - Casterman jeunesse, 1993. - 110 p. -(Passé composé). - 45 F.

Thorvald, viking des Orcades. Au IXe siècle, les îles Orcades, au nord de l'Angleter-re, servent de base aux Vikings pour leurs pillages en territoire br i tannique. Thorvald, héros du roman, "otage" d 'un chef cupide, félon et sanguinaire, ne croit pas à la trahison de son père, chef protégé des dieux. L' arrivée d'un nouveau prisonnier, le moine Seamus, lui fournit l'occasion de s'évader, en quête de son père. Ils affrontent les dangers de la mer, les mêmes poursuivants. Une simple communauté d'inté-rêts se mue en amitié profonde. Thorvald s'interroge sur le message et la foi des chrétiens. Récit haletant, baigné de surnaturel, plein de suspense, proche du conte par l'opposition des bons et des méchants, le rôle de la sorcellerie et le happy end. Un bon roman d'initiation pour les 12-13 ans. (Marie Françoise Bri-haye).

Hustvedt (Siri) . - Les Yeux bandés ; trad. de l'américain par Christi-ne le Boeuf.- Actes Sud, 1993. - 215 p. - 120 F.

Les Yeux bandés Une jeune étudiante en littérature, Iris Végan, raconte en quatre chapitres les rencontres étranges qu'elle fait dans New york, rencontres qui sous un abord anodin constituent parfois une menace pour sa vie ou son équilibre psychique et modifient chaque fois l 'idée qu'elle se fait de sa propre identité. Chaque rencontre se clôt sur une séparation, les quatre chapitres peu-vent se lire comme des nouvelles séparées. Cepen-dant, au gré de rencontres, de réminiscences, de hasards, se tisse entre les personnages tout un réseau de relations qui donne son unité à cette oeuvre. Une écriture rapide, d'une apparente simplicité, dessine par touches précises un univers d'ombres et de lumières. Le lecteur suit avec délectation le personnage-narra-teur dans un monde complexe, t rouble et parfois pathétique. A partir de 16 ans. (Florence Benoît).

Lawrence (D. H.) - La Vierge et le gitan, tra-duit de l'anglais. - Galli-mard, 1993. - 318 p. -(Folio bilingue). - 53 F.

La Vierge et le gitan Yvette, l'héroïne du roman, est une jeune fille de la bourgeoisie anglaise du début du siècle. Entre son père pasteur, traumatisé par l 'abandon de sa femme et une grand-mère despotique, Yvette étouffe . Elle subit l'attrait d'un gitan sensuel et mystérieux rencon-tré au cours d'une promenade et se lie d'amitié avec un couple illégitime que son père lui interdit de voir.

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Mark (Jan) . - Un Sac d'embrouilles ; trad. de l 'anglais par Claudine W e l l h o f f . - Gal l imard, 1992 . - 238 p. - (Page Blanche). - 78 F.

Marsden (John) . - J'ai tant de choses à te dire. - F l a m m a r i o n , 1993 . -194 p. - (Castor p o c h e junior). - 28 F.

En elle se livre quot id iennement un combat entre son dés i r d ' é p a n o u i s s e m e n t a f fec t i f et s e n s u e l et les contraintes sociales p rônées par sa famille. Cette gran-de thèse de Lawrence est ici remarquablement illus-trée. Pour sa grande qualité littéraire, pour l 'analyse et l 'évolution des sentiments remarquablement menées , pour la fougue et la chaleur qui en émanent , pour le plaisir qu ' i l p rocu re , ce livre est à conse i l l e r d è s 14 ans. La présentat ion bil ingue appor te un intérêt supplémentaire. (Micheline Fargues).

U n Sac d 'embroui l l e s Voici un recueil de nouvelles savoureuses qui met le lecteur en présence de personnages à la fois terrible-m e n t h u m a i n s et p o u r t a n t f a n t a s t i q u e s . L ' a u t e u r dévo i le leurs secre ts avec b e a u c o u p d e tact, à la manière d 'un Magritte, pa r un clin d'oeil . Ainsi cet écrivain, qui dit ne pas en être un, mais qui nous livre peut-être le secret de toute écriture. Ainsi cette vieille dame passionnée, à sa manière, de gin et de livres. Et ce jeune h o m m e qui, en voyeur, observe l 'évolution de la relation de deux étudiants qui ne s 'aiment pas ; ou cette jeune fille qui découvre avec effroi la pauvre-té jusque là i n s o u p ç o n n é e de sa voisine de classe. Autant de portraits, autant de vies, autant de secrets. Pour tout ama teur de nouvel les , quel qu'i l soit, et quel q u e soit son âge. (Maria Mallet).

J'ai tant d e c h o s e s à te dire Lorsque Marina arrive à l 'internat, elle n'a plus pro-noncé un mot depuis qu 'un d rame a bouleversé sa vie. Les m é d e c i n s c o m p t e n t sur ses c a m a r a d e s de classe pour la guérir. De jour en jour, l'écriture de son journa l i n t ime va l ' a ide r à se r éconc i l i e r a v e c le m o n d e e x t é r i e u r et avec e l l e - m ê m e . L ' amour d e s autres et de son père lui redonnent l 'espoir en m ê m e temps q u e sa voix. L'auteur doit b ien connaître les adolescents pour mettre ainsi à jour leurs tourments, leur chagrin, leur m a n q u e de confiance, leurs espoirs aussi. La forme du journal est tout à fait appropr iée à la réflexion m e n é e par l 'adolescente et, malgré u n e souffrance évidente, l 'humour et la clairvoyance ren-dent le récit authentique. A partir de 13 ans . (Gene-viève Mazel).

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Maupassant (Guy de). -Fort c o m m e la mort. -Presses-pocket, 1993. -330 p. - (Lire et voir les classiques). - 36 F.

Fort c o m m e la m o r t Olivier Bertin est un peintre r enommé, reçu clans les meil leurs salons de l 'aristocratie. Sa liaison avec la comtesse de Guilleroy est ancienne, et m ê m e s'ils ne sont plus tout jeunes, leur amour aurait pu connaître de belles années encore.. . Mais apparaît Mademoiselle de Guilleroy fille, âgée de 17 ans et vivante image de sa mère. Cette ressemblance suscite chez Bertin une grande confusion de sentiments... D'autant plus trou-blante qu'au lieu de l ' impression d 'un dédoub lemen t ( f r é q u e n t s d a n s l ' œ u v r e d e Maupas san t ) , surgit la vision d 'un être unique, réunissant les deux femmes en u n e seule. Jamais Bertin ne se remettra de ce choc ni ne fera le deuil de cet amour impossible. Le titre du roman, qui reprend quelques versets du Cantique des Cantiques, laisse entrevoir toutes sortes d ' interpré-tations. Dans une collection de poche documen tée et agréable, avec un cahier iconographique, un dossier h i s to r ique et littéraire, des no te s b i o g r a p h i q u e s et b i b l i o g r a p h i q u e s , vo i là u n e œ u v r e l i t t é r a i r e q u i s 'adresse aux p lus d e 16 ans . (Régine Baja).

Mingarelli (Hubert). - La Lumière vo lée . - Galli-mard, 1993. - 121 p. -(Page Blanche). - 59 F.

La Lumière v o l é e Elie, onze ans, s'est réfugié dans le cimetière du ghet-to de Varsovie p o u r fuir la police al lemande. Il c ampe là avec une couver tu re et un peu de nourr i ture , à côté de Joseph , l ' inconnu dont il s 'est app rop r i é la pierre tombale et à qui il confie ses pensées . Surgit un jour Gad, un aut re j eune ga rçon é g a l e m e n t en fuite. Très différents l'un de l'autre, ils vont pourtant peu à peu tisser une amitié autour des rêves d'Elie. L'unité d e lieu, le c imetière , et l ' ab sence d 'ac t ion , d o n n e n t à ce roman austérité et lenteur mais aussi force et intemporalité. L'auteur ne s ' intéresse pas ici à u n e g u e r r e par t icu l iè re , mais à la surv ie d e d e u x enfants que l 'amour de la vie et le besoin de rêves vont r approcher malgré leurs d i f férences et les cir-constances pourtant peu propices aux projets d 'ave-nir. Un beau livre, fort et sobre, où l'amitié s ' oppose à la v io lence , mais d o n t l ' évolu t ion t ou t e in té r ieure d e m a n d e une certaine maturité de lecture. A partir de 15 ans. (Béatrice Doin).

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Moka. - Un Phare dans le ciel . - Ecole des loi-s i r s , 1 9 9 3 . - 2 2 4 p.-(Medium). - 92 F.

U n Phare d a n s le c i e l Batiste, handicapé par u n e surdité pathologique, vit en faisant de petits travaux manuels dans u n e charcu-terie, puis devient livreur et p ropose ses services à la librairie du village. C'est ainsi qu'il fera la connaissan-ce de Monsieur Nathan, un très vieil h o m m e qui vit dans un observatoire. C'est un être farfelu et bougon , mais plein d 'enthousiasme et de tendresse. Très vite, Batiste a b a n d o n n e tout pour vivre chez lui et l 'aider à réaliser son rêve : un immense radiotélescope. Une très belle histoire entre un vieux monsieur de 98 ans et un jeune h o m m e de 18 ans qui n'a pas tout à fait la m ê m e percept ion du m o n d e q u e les autres. Autour de leur passion se fera l'unité de tout le village. Livre tendre, émouvant , quelquefois dramatique, très beau p o u r les 14-15 ans. (Anne-Marie Gallet).

Ndebele (Njabulo S.). -Mon O n c l e ; trad. de l 'angla is . - C o m p l e x e , 1992. - 94 p. - (L'Heure furtive). - 99 F.

M o n O n c l e Dans u n e ban l i eue de J o h a n n e s b u r g , au t e m p s de l 'apartheid, un enfant de onze ans orphelin de père et dont la mère est sage-femme, reçoit la visite de son o n c l e , j o u e u r d e t r o m p e t t e . U n e o c c a s i o n p o u r l 'auteur de raconter la vie des habitants de ce ghet to noir, leurs misères et leurs joies, leurs croyances et leurs chants. Atmosphère de chaleur humaine mêlée à un certain humour . A partir d e 13-14 ans. (Françoise Bourdier).

N o z i è r e (Jean-Paul ) . -Soir d'été, Appartement 3 B. - Scandéditions/La Farandole, 1993. - 163 p. - (Accents). - 60 F.

Soir d'été, A p p a r t e m e n t 3 B. Après avoir c o n n u la gloire d ' u n prix, un écrivain déchu trouve refuge dans un village isolé, habité par quelques cinglés, tenu par un nabot qui se dit des-cendant de Saint-Louis et a t tend une fin du m o n d e prochaine . . . Frollo espérai t écrire le r oman qui lui rendrait la notoriété. Il se trouve mêlé à des histoires d 'ésotér isme et d e sorcellerie qui in ter rompent son travail et malmènent son inspiration. Tel serait le sujet du roman si Nozière, en romancier facétieux, n 'enchâssai t dans son récit l ' ébauche des chapi t res réd igés par Frollo : d o u b l e d e l 'écrivain, Javert est atteint de paranoïa. Malgré les soins du psy-chiatre , son éta t e m p i r e . Par m o m e n t s , il p e r d la conscience du réel, demeure hébé té et se livre à de graves délits.

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Et voilà que Nozière, tout en envoyant de savoureux clins d'oeil au lecteur, brasse avec jubilation les faits, accroît à plaisir Pambiguité de son récit. Tout s'inverse : l ' incroyable histoire devient réalité, la vie, "Apparte-ment 3 B, un soir d'été" glisse dans l 'ombre. Ce soir-là, Frollo est-il lui-même ? Un plaisir à goûter d è s 14 ans. On dirait un scénario d 'Orson Welles... (Catheri-ne Bertrand).

Orta ( M a r c e l l o d') . -J 'espèrons que je m'en sortira : soixante rédac-t ions d'enfants napoli-tains ; trad. de l'italien par François Aynard. -Seui l , 1993 . - 123 p. (Point Virgule).

J ' e s p è r o n s q u e je m ' e n sort ira Connaissez-vous les recueils de perles ? Ce livre pour-rait y faire penser. Heureusement , il va bien plus loin. A travers ces naïves rédactions, c'est toute la pauvreté du Risorgimento qui vous saute au visage. Vous vous to rdez de rire b ien souven t mais en m ê m e temps , vous êtes proche des larmes devant ce qui transpa-raît de leurs condit ions d'existence. Les textes ne sont pas difficiles. Il faut néanmoins savoir lire entre les lignes pour les apprécier à leur juste valeur. Je ne sais à partir de quel âge on est capable de voir plus loin q u e l 'humour involontaire de ces enfants. Mais peut-être q u e ce n'est pas une quest ion d 'âge. . . (Valérie Ma n toux)

Pallister (Charles). - Le Q u i n c o n c e ; trad. de l'anglais. - Phébus, 1993. - (d'aujourd'hui étran-ger). - 5 vol. entre 118 F et 148 F chaque.

Le Q u i n c o n c e "Le Quinconce" raconte en cinq volumes u n e querel le familiale ext rêmement embrouil lée pour la possession d 'un fructueux domaine , Hougham, en Angleterre au débu t du XIX° siècle. Les intérêts de c inq familles d ivergent de telle sorte qu 'un des p ré t endan t s à la s u c c e s s i o n , J o h n H u f f a m , va d e v o i r f a i r e f a c e à maintes embûches pour faire valoir ses droits malgré l'hostilité des siens. Roman d 'aventures réaliste dans la mesure où les tribulations de John l 'entraînent dans le Londres des miséreux, mais aussi roman psycholo-g ique plein d'attraits. L'évolution du jeune h o m m e , qui app rend à nuancer ses sentiments, le conduit à renoncer à la totalité qui lui revient en toute logique afin de réparer le mal commis par les géné ra t ions antérieures. C'est un roman haletant, qui décrit avec pass ion l ' a t m o s p h è r e d e Londres d a n s les a n n é e s 1800 : une spéculation immobilière f rauduleuse, la vie quot id ienne du petit personnel dans une maison de

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maître, le système de secours aux indigents, les nom-breux moyens de survivre à l ' époque des débuts de la société industrielle, la vie oisive de la haute société. Cependant , le tissu touffu des coïncidences, des ren-cont res fortui tes et des al l iances conc lues ou rom-pues, a jouté à des problèmes juridiques ardus en font u n livre à r é s e r v e r a u x p l u s d e 1 7 a n s . (Sylvie Barau).

Poniatowska (Elena). -Cher D i e g o , Quie la t ' e m b r a s s e ; trad. de l 'espagnol. - Actes sud, 1993- - 78 p. - (Babel). -33 F.

Cher Diego , Quiela t 'embrasse Entre 1911 et 1927 un peintre mexicain, Diego Rivera, ( d o n t pa r l e le d e r n i e r r o m a n d e J .M.G. le Clézio "Diego et Frida") s é jou rna en France où il s 'épri t d 'une jeune artiste russe dont il partagea la vie et eut un enfant. Ce dernier ne résista pas aux misères de la G r a n d e G u e r r e et m o u r u t c e p e n d a n t q u e Diego , d 'abord infidèle, finit un jour par repartir au Mexique sans jamais plus donner d 'autres nouvelles. Telle est la trame véridique sur laquelle Elena Poniatowska a bâti ce petit roman. Le livre est composé des lettres q u e la jeune f e m m e aurait envoyées à Diego après son dépar t . A travers sa c o r r e s p o n d a n c e , la j eune f e m m e livre son expér ience de l 'absence, l 'absence de celui qu'elle continue d 'aimer envers et contre tout et dont elle entretient le souvenir en faisant revivre les scènes du passé.

Il y a que lque chose de très émouvant dans ce petit texte où la complexi té des sent iments ép rouvés est très bien analysée mais où sobriété et pudeur restent toujours de rigueur. La solitude et le désespoir sont là avec tous leurs retentissements dans le domaine de la création artistique, mais l 'amour l 'emporte sur l 'amer-t u m e et s eu le reste u n e i r réduct ib le t endresse . Le texte est littéraire, mais son intensité et sa brièveté le rendent sans doute accessible à b e a u c o u p de jeunes à partir de 15 ans. (Armelle Flichy).

Rabelais (Franço i s ) . -Gargantua et Pantagruel ; trad. a b r é g é e de G. Demerson. - Casterman, 1993 . - 189 p. - (Epo-pées). - 45 F.

Gargantua et Pantagruel "Traduction abrégée en français contemporain", extra-ite de la traduction intégrale réalisée par Demerson et pa rue au Seuil. Quo ique réduite au minimum les jeunes en retireront une juste idée de l 'œuvre. On y trouve les pages les plus connues et, surtout, la tra-duction, quoique parfaitement compréhensible, garde

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la truculence, la richesse, la drôlerie et l'entrain de l'original. La présentation de la collection est attirante : typographie claire, petites illustrations garées en tête de chapitres, glossaire suffisant, quelques mots sur Rabelais. Il n'en reste pas moins que le texte de Rabe-lais ne se réduit pas aux aventures rocambolesques de pe r sonnages de contes et que les idées sous-jacentes ne peuvent être saisies très jeunes. A partir de 14-15 ans. (Gilberte Mantoux).

S c h u l l e r ( M i c h e l l e ) . Ciel bleu, terre noire. Beifond, 1993. - 124 p. 79 F.

Ciel bleu, terre no ire Récit de la vie ordinaire de Pablito, sept ans, petit mineur de fond dans un pays d 'Amérique latine. Terre noire, c'est la journée de Pablito au fond de la mine, dans le ventre de la terre. Ciel bleu, c'est, par opposition, l'au-dessus, la lumière, le soleil, l'insou-ciance des touristes en vacances et aussi le quotidien des hommes à l'extérieur. Avec des mots très simples, des phrases sobres, courtes et percutantes, l 'auteur alterne les séquences de façon très visuelle. Cela donne au roman une intensité bouleversante. Michel-le Schuller a su traiter ce sujet délicat d'un enfant au travail en évitant sensiblerie et misérabil isme. Ce roman attachant est à recommander vivement dè s 15 ans. (Françoise HeddeJ.

Silver (Norman). - Un Doute sur la couleur ; trad, de l'anglais. - Ecole des loisirs, 1993. - 257 p. - (Medium). - 110 F.

Un Doute sur la couleur Dans ce recueil de douze nouvelles, Basil Kusheno-vitz, le narrateur, raconte des souvenirs de son enfan-ce au Cap. Le lecteur comprend que la couleur de la peau est la difficulté première de la vie dans cette société d'Afrique du Sud. Certaines nouvelles sont plus fortes que d'autres : le jeune garçon de "Une glace au chocolat" est témoin du passage à tabac de deux Noirs par une bande de jeunes Blancs ivres ; la jeune fille de "L'Avenir nous appartient"est "reclassée" dans une famille blanche.

Le style est alerte, le livre agréable, facile à lire malgré un sujet peu évident. Il apporte un éclairage particu-lier sur le racisme en Afrique du Sud : Basil est juif blanc, sa famille fait partie d'un certain type de "petits blancs", société extrêmement compart imentée. Un glossaire au début du livre donne la définition de mots afrikaans, zoulous, yiddish, même si on préfère-

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rait avoir les notes en fin de page. Le découpage du livre pe rmet de le lire e n discont inu sans gêne r la réflexion. A d o n n e r d è s 14 ans .

Vlady ( M a r i n a ) . - Le Voyage de Sergueï Iva-novitch. - Fayard, 1993. -227 p. - 98 F.

Le Voyage d e Sergueï Ivanov i t ch Sergueï a perdu sa mère tout enfant. Il vit dans un petit village russe, seul avec un père attentif et tendu, dans une maison proche de celle de la famille Maka-rov dont les sept filles i l luminent son enfance d 'un joyeux voisinage. Dès l 'adolescence, il sait q u e la der-nière, Vassilissa, sera sa femme. A dix-huit ans, il est mobilisé et envoyé avec tout un contingent en Afgha-nistan. Il apprend là à la fois l'amitié, la cruauté du meurtre souvent gratuit, surtout l 'horreur d 'une guerre qui, pour ces jeunes, n'a pas de sens. Sorti vivant de cet enfer, il é chappe encore de justesse aux consé-quences d 'un trafic de drogue organisé par des supé-rieurs qui ne craignaient pas de le sacrifier pour leur cause. Il rejoint Vassilissa en ayant pe rdu bien des illusions.

Très b o n roman où se mêlent l 'aventure, les é tudes psychologiques et l'histoire contemporaine . On y lit des discussions sur la vanité de la guerre. On y voit se créer des liens d'amitié dans la douleur et la souf-france. A partir de 14 ans. (Jacqueline Brisset).

Policiers

C h a r l e s ( F r a n ç o i s ) . -L'Assassin est un fantô-me. - Rageot Cascade, 1992. - 155 p.- (Cascade policier). - 43 F.

L'Assassin es t u n f a n t ô m e Dans un village de la Creuse, trois crimes sont com-mis sous le signe d 'une malédiction qui pèse sur le village depuis plusieurs siècles. L'inspecteur Mignard et son neveu Nestor mènent l 'enquête et vont trouver la faille de ces crimes p resque parfaits. Imagination, suspense , hor reur et perspicacité, tous les atouts sont là pour q u e la raison du jeune adoles-cent l ' emporte sur le p lan d iabol ique de l 'assassin. Bon policier p o u r j e u n e s i n s p e c t e u r s e n h e r b e d e 12, 13 ans. (Geneviève Mazel).

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Dickson Carr (J°hn)- -Papa là-bas ; trad. de l'américain. - Librairie des Champs Elysées, 1993. - 279 p. - (Le Mas-que). 43 F.

Papa là-bas Pour mener à bien un énième problème de meurtre en univers clos, l'auteur se fait aider du vaudou. A la Nouvelle Orléans, en 1858, la jeune Margot essaie d 'échapper à l'idée d'un mariage mondain ennuyeux. Elle se passionne alors pour le destin tragique de Del-phine Lalaurie, accusée de sorcellerie. Hélas, dispari-tions mystérieuses et meurtre étonnant l 'accompa-gnent.. . On reste béat devant la verve du célèbre romancier, capable à chaque fois de créer du nou-veau. C'est amusant, palpitant, enlevé, mais parfois embrouillé. A partir de 15 ans. (Sylvie Barau).

Guilloré (Jean). - Le Fé-tiche de jade. - Rageot, 1993. - 120 p. - (Cascade Aventure). - 40 F.

Le Fétiche de jade Voilà une intrigue policière qui a le mérite de présen-ter les quartiers populaires et multiraciaux de Paris sous l'angle optimiste de la solidarité. Le héros, che-valier au grand cœur, se trouve "embarqué" avec ses copains dans une histoire compliquée de course au trésor... religieux. L'histoire est assez mince, la psy-chologie sommaire, mais l'auteur ne laisse pas à son lecteur le temps de reprendre son souffle. A partir de 12 ans. (Dominique Viel).

Honaker (Michel) . -Crois ière en meurtre majeur. - Rageot, 1993. -154 p. - (Cascade poli-cier). 43 F.

Croisière e n meurtre majeur Durant la traversée Le Havre-New York, un homme tombe à la mer. Le narrateur, Sylvain d'Entragues, ne croit pas au suicide. Il va mener son enquête, aidé par Monsieur Petrovsky. Ce dernier se révélera être le célèbre Tchaïkovsky. Les personnages ont une psy-chologie intéressante. L'auteur décrit parfaitement le portrait du voyageur à la fin du XIX° siècle ainsi que l'ambiance des paquebots. L'intrigue est bien menée et le mystère levé seulement à la fin du récit. Un bon roman policier à lire à partir de 13 ans, qui vient de recevoir le Totem du Neuvième Salon du livre de jeu-nesse, à Montreuil. (Agnès Brugnel).

Lindor Fall (Eric). - La Fabrique de savon. - Ecole des loisirs, 1993. - 284 p. -(Médium). -104 F.

La Fabrique de savon Deux adolescents attendent, auprès d 'un père qui n'est plus que l'ombre de lui-même et qui dort toute la journée, le retour de leur mère partie quand le plus jeune était tout petit. L'aîné prend en charge

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l 'agence de détective privé familiale et se trouve enfin confronté à une affaire vraiment intéressante : lettre anonyme , conservateur faussaire du Louvre, mysté-rieuse et incompréhensible f e m m e africaine, tableaux maquillés, trafic de chiens et surtout un cadavre. Le récit fait suivre pas à pas au lecteur l 'enquête menée par cet adolescent de seize ans pour qui la valeur n'a pas at tendu le nombre des années. . . Roman tout à fait original, riche en événements , au ton plein d 'humour et au rythme très rapide, chaque chapitre comportant seulement que lques pages. A part ir d e 14-15 ans . (Marie Agnès Luciez).

Oppel (Jean-Hugues). -Ippon. - Syros, 1993- -71 p. ; ill. - (Souris Noire plus). - 32 F.

I p p o n Sébastien se d e m a n d e p o u r q u o i Just ine, censée lui donne r des cours de rattrapage, ne remonte pas ce soir-là de la cuisine Difficile, quand on est mort ! Une folle et épouvantable poursui te entre Sebastien et le tueur fou occupe les trente-cinq pages suivantes du roman. Qui va gagner ? Le récit est une incontestable réussite sur le plan de l 'écri ture : l ' intrigue, la poursu i te , le suspens , tout marche à merveille. Mais le récit est tellement véri-dique, l 'épouvante si présente qu'il est peut-être diffi-cile de prendre u n e totale distance par rapport à la fiction. Intéressant à condition d'utiliser avec pruden-ce. (Francine Barbier).

Bandes Dessinées

Tardi, d'après le roman de Geo-Charles Véran. -Jeux pour mourir. - Cas-terman, 1992. - 238 p. -145 F.

J e u x p o u r m o u r i r Ce roman en bande dessinée se situe dans les années cinquante. Il raconte un drame se déroulant sur trois jours et mettant en scène une bande de quatre adoles-cents de la zone qui étranglent une vieille dame pour lui voler ses bijoux. Le commissaire chargé de l 'enquê-

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Corbeyran, Berlion. - La Louche. - Dargaud, 1993. - Série Le Cadet des Sou-petard, T. 1. - 56 p. -(Génération Dargaud). -53 F.

te est le père du chef de la bande... Histoire policière aux multiples rebondissements, à l'intérêt psycholo-gique important. C'est le monde de la débrouille, où chacun essaie de s'en sortir à sa façon. L'atmosphère est pesante, violente, très bien rendue par le dessin en couleurs de Tardi. Rendons hommage au découpage, très structuré, qui permettrait une adaptation cinéma-tographique de l'œuvre. Pour les plus de 14 ans.

La Louche Chronique d'une enfance paisible dans un petit villa-ge de Provence, sans doute dans les années cinquan-te. Le petit Soupetard, ami d'Elodie, la fille des châte-lains, rêve en écoutant les histoires de sa soeur aînée, observe le monde autour de lui et imagine que "La Louche", une vieille dame qui vend des marrons dans la rue, est une sorcière. Une histoire sans prétention qui fait penser aux livres de Pagnol et qui a la saveur des récits d'enfance, pleins d'émotion. Un dessin très coloré, efficace et agréable. Pour tous.

Kraehn et Jusseaume. -Le Piège. - Dargaud, 1993. - Série Tramp, T. 1. - 61 p. - 72 F.

Le Piège A Rouen, dans les années cinquante, un capitaine de navire au chômage, Yann Calec, se fait engager par un armateur pour commander un cargo, dont les avaries ont été maquillées à son insu. L'éventuel naufrage per-mettrait à l'armateur de toucher une belle prime d'assu-rance... Un suspense bien maintenu qui nous plonge dans les recoins sombres des ports et des magouilles humaines. Cette histoire assez noire est bien soutenue par un dessin de qualité. A partir de 14 ans.

Bati et Bellamy. - Les Cinq mondes de Sylfeline. -Dargaud, 1993. - 59 p. -(Génération Dargaud). -53 F.

Les Cinq m o n d e s de Sylfeline Sur la planète Dounia, Sylfeline apprend le jour de ses seize ans qu'el le est investie d 'une mission. Pour découvrir laquelle, elle part à l'aventure et visite suc-cessivement les quatre planètes qui croisent la trajec-toire de Dounia. Elle rencontre sur chacune d'elles des sociétés aux moeurs très différentes et, sur la dernière, la réponse à sa question. Un album original, à l'uni-vers fantastique proche de Willow, de Tolkien. Tous les personnages sont sympathiques et le côté un peu vamp de Sylfeline assez amusant. Le dessin est très agréable, coloré et colle bien au scénario. Pour tous.

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D u b o i s ( P i e r r e ) et Rivard (Robert). - Le Cer-cle des caraquins (T.l) ; Le Roi des ombres (T.2). - Glénat, 1991 et 1993- -47 p. - Série Pixies. - 55 F.

Les Frères Stalner. - Le Cavalier noir. - Dargaud, 1993 . - 60 p. - Sér ie Fabien M. - 72 F.

Dethorey, Le Tendre. -L'Oiseau noir. - Dupuis, 1992 . - 62 p. - (Aire Libre). - 66 F.

Margerin. - Lucien, le r e t o u r . - Les Huma-noïdes associés, 1993. -s é r i e Luc ien . (Humour). - 56 F.

Fauche et Léturge, Morris et Janvier. - Bêtisier 1 ; Bêtisier 2. - Lucky Pro-duct ions , 1993. - Série Rantanplan. - 46 p. - 49 F.

Le Cercle d e s caraquins ( T . l ) Le Roi d e s o m b r e s (T.2)

Une bande d 'enfants s 'évadent de leur quotidien en créant u n e "confrérie" secrète v o u é e à la magie. La réali té d é p a s s e la f ict ion et les e n f a n t s se s en t en t investis de pouvoirs tout en restant conscients de la présence des forces du mal. Ils découvrent dans u n e cave l'intérieur d 'une porte labourée par u n e éno rme griffe. Leur imagination s 'enf lamme, mais est-ce leur imagination, quand on sait q u e deux cadavres s 'ajou-tent à la première macabre découver t e ? Une série intéressante, mêlant fantastique, violence et un p e u d 'humour . Le dessin enfantin confirme le réalisme de l'histoire. A partir de 13 ans .

Le Cavalier n o i r A Paris, au début du siècle, un jeune garçon échappé de l 'orphelinat veut venger la mort de son père. Il est obligé de voler pour survivre... Retrouvera t'il l'assas-sin de son père ? Un intérêt psychologique certain, u n e b o n n e reconstitution du Paris du début du siècle. Un dessin très réaliste et lisible. A partir de 14 ans .

L'Oiseau n o i r Cet a lbum nous fait voir la dou leu r d 'un Allemand marqué par la guerre. Il arrive bien après le conflit mondial dans un petit village de Provence et surprend tout le m o n d e par son compor tement étrange et son désir de solitude. Il sert de b o u c émissaire aux gens du village et cristallise sur lui tous leurs fantasmes et l eu r r ac i sme . O n a p p r e n d pe t i t à pe t i t le d r a m e ancien qui cause les peu r s d e Manfred, peurs qu'il parviendra à exorciser en sauvant un enfant du villa-ge . B e a u c o u p d ' é m o t i o n d a n s ce t a l b u m tou t e n nuances. A partir d e 14 ans .

Lucien, le re tour Cinq nouve l l e s h is to i res d e la vie q u o t i d i e n n e de Lucien, sympathique rocker paumé . De l 'humour. Les dessins caricaturaux de Margerin font de cet album un appréciable divertissement. Pour tous .

Bêtis ier 1, Bêtis ier 2 D e u x a l b u m s d e g a g s d ' u n e d e m i - p a g e s u r l e s "exploits" de Rantanplan , le ch ien le plus bê t e d e l 'Ouest. Pour tous.

(Annie Boyer-Hervé Chamoreau)

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Documentaires

m Architecture

Erlande- Brandenburg (Alain). - Quand les cathé-drales étaient peintes. -Gallimard, 1993. - 176 p. ; ill. - (Découvertes Archi-tecture). - 78 F.

Q u a n d les ca thédra les é ta ient p e i n t e s L'auteur analyse ici le rôle de l 'architecture dans la société médiévale à l 'ère des cathédrales gothiques. Il n o u s fait revivre ces chant iers qui se sont é t e n d u s tout au long des XIIe et XIIIe siècles dont nous avons gardé la trace grâce aux maquet tes , aux plans, aux dessins, aux enluminures . Ces précieux témoignages d o n n e n t u n e idée b i en p réc i se du rôle du maî t re d 'ouvrage et de l 'organisation des différents corps de métiers. Ils nous informent également sur l 'évolution des t echn iques , l 'util isation des ma té r i aux et leurs moyens de transport. Historique et technique, l 'ouvra-ge permet de mieux mesurer le génie et les perfor-mances des artistes, artisans et archi tectes de cette époque . L'iconographie, abondante , en offre la preu-ve à chaque page. D è s 15 ans . (Edith Hironde)

Jenger (Jean). - Le Cor-b u s i e r , l ' a r c h i t e c t u r e pour émouvoir. - Galli-mard, 1993. - 160 p. ; ill. - (Découvertes architec-ture). - 78F.

Le Corbusier , l 'architecture p o u r é m o u v o i r Excellente b iographie de Charles-Edouard Jeanneret , dit "Le Corbusier", qui aura d o n n é au bé ton armé ses lettres de noblesse. Sa croisade a consisté à faire de l 'habitation des particuliers un outil "à taille humaine , où l 'extérieur est déjà un intérieur", tout en visant l 'esthétique, l 'harmonie, la sobriété et une utilisation prat ique. Peut-être t rop en avance sur les idées d e son t emps , Le Corbus i e r ne sera q u e t a rd ivemen t reconnu en France, par Malraux au n o m du gouver-nement français, deux ans avant sa mort, alors q u e le Japon, l 'Inde, les U.S.A avaient déjà vu depuis long-temps quel architecte il était. Bien construit , acces-sible, ce documenta i re est illustré q u e par les œ u v r e s de l'artiste (peinture, sculpture, tapisserie et construc-tions), ce qui permet de bien comprendre son messa-ge et d ' a p p r é h e n d e r l 'architecture contempora ine . A partir de 17 ans. (Anne Marie Gallet).

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Musique

F o n t a n e l ( B é a t r i c e ) ; Harcourt (Claire d'). - La Musique d e s instru-ments. - Gallimard, 1993. - 46 p. ; ill. - (Les Racines du savoir). - 110 F.

La Musique d e s i n s t r u m e n t s Superbe présentat ion pour ce documenta i re original sur la musique et ses instruments. Très complet mal-gré la concision des textes, il reflète bien les diffé-rentes facettes des instruments, de leurs origines aux nouvel les machines du XXe siècle. L 'ensemble four-mille d ' informations et permet d ' en varier l 'exploita-tion, large ou spécifique. Un excellent outil pour le pédagogue et un objet attrayant et ludique pour les jeunes lecteurs. D è s 12 ans . (Francine Barbier)

Coffrant (Christophe). -Le Piano au bonheur des gammes . - Casterman, 1993. - 45 p. ; ill. - (Des objets f o n t l 'h i s to ire) . 45 F.

Le P i a n o au b o n h e u r d e s g a m m e s Voilà u n d o c u m e n t a i r e b i e n réuss i : d ' a b o r d d e s expl icat ions claires sur la mécan ique de cet instru-ment, puis un bref historique, des grands noms de la mus ique associés à d 'aut res formes d'art (Debussy-Monet etc.), que lques lignes sur le jazz et pour finir, sur le piano-coktai l de Boris Vian. Les illustrations variées ne manquen t ni d'attrait, ni d'utilité. Un régal à c o n s e i l l e r à t o u s l e s a m a t e u r s d e m u s i q u e , d'autant qu'il existe peu de documen t s sur le sujet. (Denise Tisseyre)

L'Invention de la peintu-re. - Gallimard, 1993. -47 p. ; ill. - (Les Racines du Savoir). - 110 F.

Peinture L'Invent ion d e la pe in ture

Un livre fantastique qui permet d 'entrer complètement dans le m o n d e de la peinture. Les auteurs s'attachent à éveiller la curiosité des jeunes, à susciter des ques-tions. Un ense ignement assez comple t sur les tech-niques mais qui apprend incidemment à connaître les peintres, les époques , les tendances. Une porte intelli-gemment ouverte qui permet à chacun de puiser les informations qu'il souhaite. Les informations, claires en elles-mêmes, s 'agrémentent encore d 'une mise en page astucieuse, aux couleurs gaies et marquantes . Les feuilles plast if iées facilitent la manipu la t ion de l 'ouvrage et des jeux de superpos i t ions . Un plaisir pour l'oeil et l'esprit à p r o p o s e r à tout âge. (Marie Françoise Lemasson) Prix Totem du documentai re au Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil, 1993-

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Distel (Anne). - Renoir "il faut embellir". - Galli-mard, 1993. - 175 p. ; ill. - (Découver tes peintu-re). - 83 F.

Reno ir "il faut embel l i r" N o u s d é c o u v r o n s Reno i r à t r ave r s l ' u n i v e r s d a n s lequel il évolue : ses amis, Cézanne, Manet, Monet..., les collectionneurs et les mécènes qui découvrent en dépit des critiques son immense talent. L' iconographie superbe illustre bien le propos. Une app roche de la vie du pe in t re , u n e p r o m e n a d e d a n s s o n o e u v r e , b e a u c o u p plus q u ' u n e é tude de sa technique , juste effleurée. D è s 14 ans. (Edith Hironde)

T e r r a s s e ( A n t o i n e ) . -Pont-Aven, l'école buis-s o n n i è r e . - Gallimard, 1993 . - 160 p. ; i l l . -(Découvertes peinture). - 7 8 F.

Pont -Aven : l ' éco le b u i s s o n n i è r e Dans ce vo lume très réussi, on découvre c o m m e à travers un r o m a n la vie des pe in t res en t ra înés par Gauguin à Pont-Aven, puis au Pouldu. L'auteur met en évidence le charme et le mystère de la Bretagne qui ont pu attirer les peintres, et insiste sur cet aspect en p r é s e n t a n t d e s p h o t o g r a p h i e s d e l ' é p o q u e . Il expl ique la place de l 'école de Pont-Aven dans l'his-toire de la peinture , ses posi t ions théor iques et les mouvements qui en découlent , en particulier l ' impres-sionnisme. Il évoque les différents peintres du courant t an t d a n s l e u r s v i e s p e r s o n n e l l e s q u e d a n s l e u r oeuvre ou leurs relations avec Gauguin. Les illustra-t ions, les l égendes , les t é m o i g n a g e s et d o c u m e n t s complè t en t admi rab l emen t un texte qu i se lit avec plaisir et intérêt. A partir de 14 ans .

Biographies-Témoignages

Bisson (David) ; Scho-nen (Evangéline).- L'En-fant derrière la porte. -Grasset, 1993- - 135 p. -80 F.

L'Enfant derr ière la p o r t e Par ce récit a u t o b i o g r a p h i q u e , le lecteur d é c o u v r e l 'enfance de David Bisson qui passa les douze pre-mières années de sa vie enfe rmé par sa mère dans un placard. Le procès de cette mère et de son mari com-plice, le compor tement de David à cette é p o q u e ont fait couler b e a u c o u p d 'encre. Le récit, écrit par David avec l 'aide d ' u n e p sycho té r apeu te , t émo igne de sa v o l o n t é d e p a r d o n n e r à sa f a m i l l e et m ê m e d e renouer avec elle. La prise en charge psychologique de David par le docteur Tony Lainé au moment de sa libération a sans doute contr ibué pour u n e large part au sauvetage et au rétabl issement de l 'enfant . Bien q u e très impressionnant, ce récit, qui témoigne d 'un

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Charpak (Georges); Sau-dinos (Dominique). - La Vie à fil tendu. - Ed. Odi-le Jacob, 1993. - 230 p. -130 F.

courage et d 'une vitalité étonnantes, peut être lu par des jeunes à partir d e 15 ans. (Micheline Fargues).

La Vie à f i l t e n d u Dans ce récit à la fois p a s s i o n n a n t et exempla i re , Georges Charpak, qui reçut en 1992 le prix Nobel de phys ique p o u r ses t ravaux sur les accélérateurs d e pa r t i cu les , r e s t i tue avec D o m i n i q u e S a u d i n o s les étapes-clés de sa vie. Juif d'origine polonaise, il quitte l 'Ukraine (polonaise à l ' époque) et émigré définitive-ment à Paris en 1932 avec ses parents et son frère. Attaché à l'idéal laïc et républicain, il désire fortement s ' intégrer en France et c 'est au sein des J e u n e s s e s c o m m u n i s t e s qu ' i l d é c o u v r e c h a l e u r et f ra te rn i té . Dépor té c o m m e résistant à l 'âge de dix-neuf ans, il tient à retenir et à montrer, de cette période, l'esprit de solidarité qui régnait entre ses camarades et qui permit leur survie dans la dignité. Rejetant toute sorte de fanat isme, il se dé tou rne de l 'idéal communi s t e dont il exècre le culte de la personnali té rendu à Stali-ne. Le livre témoigne du parcours hors du commun d 'un grand scientifique. A noter q u e la deuxième par-tie, scientifique, est forcément plus ardue. A partir d e 15 ans. (Martine Tonnerre).

Feron Romano (José). -Martin Luther King, la f o r c e d e s m o t s . Hachette, 1993. - 285 p., îll. - (Livre de poche jeu-nesse). - 31 F.

N in i ( S o r a y a ) . - I ls d i sent que je suis u n e beurette. - Fixot, 1993. -258 p. - 99 F.

Martin Luther King, la force d e s m o t s Mort assassiné le 4 avril 1968, Martin Luther King, u n e des grandes figures du XXe siècle, consacra sa vie à lutter contre la ségrégat ion et à p rône r l ' amour du prochain. Depuis le boycott des bus de Montgomery, la m a r c h e d e B i r m i n g h a m , le d i s c o u r s d e v a n t le mémorial de Lincoln, Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964, incarna l 'espoir pour la popula-tion noire américaine. Il fut jeté plusieurs fois en pri-son et victime de plusieurs attentats. Cette biographie, qui contient de larges extraits de ses discours les plus cé lèbres , rest i tue le climat d e v io lence qui régnait dans le sud des Etats-Unis. Une lecture intéressante et utile à partir de 14 ans. (Michèle Giroux).

Ils d i s en t que je suis u n e beurette Ecrite à la première personne, cette histoire de la vie d 'enfants émigrés en France, a presque la forme d 'un journal. Sonia est une jeune beuret te de douze ans,

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qu'on voit vivre jusqu'à dix-sept ans. Elle cherche par ses revendications à se faire reconnaître comme une pe r sonne à part entière, à échapper aux interdits sociaux, culturels et religieux, comme à ses échecs scolaires. C'est un récit captivant, largement inspiré de faits réels et de souveni rs au tob iog raph iques de l'auteur. Le ton se fait vivant et alerte grâce à une a b o n d a n c e de d i a l o g u e s et de p a s s a g e s p l e i n s d 'humour . LJne b o n n e approche du p rob lème de l'intégration. A partir de 14 ans. (Brigitte Cosset).

Sciences sociales

Chevallier (Dr. Eric). -Le Préservatif , trois mille ans d'amour pro-tégé. - Casterman, 1993. - 45 p. ; ili. par Pef. -(Des objets font l'histoi-re). - 45 F.

Le Préservatif, trois mille ans d'amour protégé Après une introduction présentant le préservatif et les organes de reproduction, ce livre retrace l'historique du préservatif depu i s la Préhistoire et l 'Antiquité jusqu'à nos jours. Une fois précisés l'utilité contracep-tive et le mode d'emploi, l'auteur rappelle l'enjeu face au Sida et présente les campagnes de prévent ion faites actuellement dans le monde entier. L'illustration, faite de dessins et photos, complète parfaitement le texte clair et précis. A partir de 12-13 ans. (Micheli-ne Fargues).

Grillot (Marie Françoi-se). - La Pilule, trente ans de liberté au fémi-nin. - Casterman, 1993. -45 p. ; ill. - (Des objets font l'histoire). 45 F.

La Pilule, trente ans de liberté au f é m i n i n L'auteur passe assez vite sur les aspects biologiques et médicaux de la pilule pour s'étendre sur ce qu'elle a représenté dans le combat féministe. Il aborde rapide-ment les prises de positions religieuses et philoso-phiques sur la contraception, le problème de la natali-té dans les pays en voie de développement, celui du Sida. Bien illustré, très lisible, il intéressera les lec-teurs de 12 à 15 ans. Comme le titre précédent, il a vraiment sa place en bibliothèque et en C.D.I. de col-lège. (Micheline Fargues).

Les Droits des jeunes de moins de dix-huit ans. -Milan, 1993. - 96 p. ; ill. -(Hors série des Clés de l'Actualité). - 30 F.

Les Droits des jeunes de moins de dix-huit ans Ce guide pratique aborde de façon très complète les droits et les devoirs des mineurs. Il répond aux nom-breuses questions que les jeunes peuvent se poser dans les domaines de leur vie privée ou en société. Famille, études, travail, voyages, sexualité : tous les

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sujets qui les préoccupent sont abordés les incitant à se responsabiliser dans leur vie quot idienne. Le som-maire et l ' index permettent u n e information ponctuel-le et la mise en page agréable d o n n e envie de feuille-ter le guide page après page. Une très b o n n e initiati-ve. A p r o p o s e r d è s 14 ans . Une erreur cependant , la carte "Jeunes" n 'existe plus depu i s l ' au tomne 1993-(Françoise Hedde).

Lebigre (Ariet te) . - La Police, une histoire sous inf luence . - Gallimard, 1993. - 160 p. - (Décou-vertes Histoire). - 75 F.

La Pol ice , u n e h i s to i re s o u s i n f l u e n c e Une histoire de la police en quatre périodes : avant la séparat ion justice-police ; de la création par La Reynie jusqu 'à la Révolution ; la pol ice liée à la pol i t ique (Révolution, Empire, Révolution industrielle, Napo-léon III) ; IIIe République, Vichy, maintenant . C'est obligatoirement en m ê m e temps u n e histoire brève de la société française et un exposé des difficultés inhé-rentes au rôle de la pol ice (au tonomie , guerre des polices, équilibre entre la prévent ion et la répression etc.) Une iconographie intéressante. A partir d e 14-15 ans. (Gilberte Mantoux).

Religion

Abbé Pierre. - Entretiens avec Hélène Amblard.-A m o u r t o u j o u r s ! -Le Seui l , 1992 . - 115 p. -(Point Virgule). - 23 F.

A m o u r toujours ! L'Abécédaire de l 'abbé Pierre... "choix... erreur... infi-ni... juges... honnêteté" est un appel à l 'amour pour "que la terre soit peup lée d ' hommes heureux". Avec son franc-parler habituel et sans prétendre faire acte d ' é c r i t u r e , il r e n v e r s e un ce r t a in n o m b r e d ' i d é e s reçues pour confier à son interlocutrice ses clés pour le bonheur . Ce livre d 'un h o m m e de foi que lque peu iconoclaste est vivant, émaillé de souvenirs person-nels. Il agace parfois mais chacun sait que l 'abbé Pier-re "aime gratter c o m m e u n e puce" pour faire réagir ceux qui l 'écoutent . Nul ne restera insensible à ces appe l s vibrants : appe l à sortir de nos égoïsmes, à baisser nos masques , à faire b o n usage de notre liber-té, à mettre nos compétences au service de tous. Le seul interdit pour lui : ne pas aimer. A partir d e 12-14 ans. (Catherine Bertrand).

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Gilbert (Guy). - Jusqu'au b o u t ! - Stock, 1993 . -319 p. - 98 F.

Rogerson (John) . - Les Pays de la Bible ; trad, et adapt, de l'anglais. - Cas-terman, 1993. - 96 p. ; ill. - (Atlas historique). -105 F.

Smedt (Marc de) ; pho-t o s d e N o u (J.L.). -Paro le s du Bouddha . -Albin Michel j eunesse , 1993. - 53 p. ; Ul. - (Car nets de sagesse). - 59 F.

Jusqu'au bout ! Une nouvelle fois, avec sa verve coutumière, Guy Gil-bert nous fait part de ses réflexions. Loin de se répé-ter, il génère un souffle de vie extraordinaire. Il parle dévénements actuels, du sida, de la drogue, de l'avor-tement, de l'enfance martyrisée, des innocents incarcé-rés mais surtout de l'amour vis à vis des parents, des enfants. Il nous invite au respect des autres et de leurs différences. En ce qui le concerne, c'est la prière et la place de Dieu dans sa vie qui lui donnent cette force d ' amour et cette disponibili té. Un témoignage de prêtre-éducateur sans exhortation ni leçon de morale qui peut toucher les jeunes et les aider à réfléchir. Dès 15 ans. (Marie Françoise Lemasson).

Les Pays de la Bible L'auteur cherche à donner tous les éléments permet-tant d'entrer dans la lecture de la Bible, grâce à une documentation précise, historique et géographique : repères chronologiques, présentation de la Bible, his-toire du peuple hébreu, géographie des pays de la Bible. Tout le livre est conçu dans l'idée de rendre la lecture de la Bible accessible et vivante : pap ie r agréable, illustrations superbes et soigneusement com-mentées, des cartes claires à chaque double page. Le souci d'exactitude de l'auteur l'a conduit à donner, sur les cartes, les divers noms d'un même lieu à travers l 'histoire. Un glossaire, deux index - l 'un général , l'autre géographique- finissent de contribuer à la gran-de lisibilité de ce texte sacré. Pour les jeunes dès 14 ans. A conseiller vivement. (Françoise Sassier).

Paroles du Bouddha Une vingtaine de textes choisis parmi les plus signifi-catifs d o n n e n t un éclairage sur la sagesse b o u d -dhique. De magnifiques photos soulignent en images la sérénité et l'intériorité du Bouddha. En tête de la plaquette, un texte de l'auteur retrace rapidement l'iti-néraire du jeune prince Siddhârta, le futur Bouddha. En dernière page, une courte bibliographie propose des livres pour aller plus loin sur l 'étude du boud-dhisme. On peut se poser une question, par rapport à notre civilisation : les textes choisis peuvent-ils appor-ter au lecteur des éléments suffisants pour lui per-

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mettre, s'il le souhaite, de percevoir et d 'entrer dans ce "chemin de sagesse" si peu accordé aux rythmes de notre é p o q u e et d 'en mesurer la richesse ? (Emi-Henne Vallei).

Averous (Pierre) . - Au b o u t du m o n d e , l'Antarctique. - Nathan, 1993. - 73 p. ; ili. - (Mon-de en poche). - 38 F.

Géographie Récits de voyage

D a v i d s o n ( S a n d r a ) ; Saint-Chamas (Elsie de). - Tibet, les exilés. - Albin Michel jeunesse, 1993. -64 p. ; 111. - (Carnets du monde). - 69 F.

Au Bout du m o n d e , l 'Antarctique Ce con t inen t du "bout du m o n d e " , g r a n d c o m m e vingt-cinq fois la France, au climat impitoyable, attire depuis le XVe siècle la curiosité des savants et des marins. L'ouvrage retrace la conquê te du Pôle Sud par des explorateurs célèbres et les expédi t ions m e n é e s par divers pays. La faune et la flore de ce désert glacé a p p a r a i s s e n t à t ravers d ' e x c e l l e n t e s d e s c r i p t i o n s . L 'auteur e x p o s e é g a l e m e n t les r e c h e r c h e s scienti-fiques actuelles et l 'avenir de l'Antarctique. Un livre e x t r ê m e m e n t b ien d o c u m e n t é , d ' u n g rand intérêt , access ib le à tous. (Jacqueline Peillon).

Dans la même collection, "La Grande dérive des conti-nents" de Didier Gille et Jean-Marie Poissenot. - 73 p- ; ill. - 38 F. Un livre très clair pour les jeunes intéressés par la géographie physique. A partir de 15 ans.

Tibet, les e x i l é s Les auteurs partent ici sur la trace des exilés tibétains qui, pe r sécu tés pa r le rég ime chinois , ont fui leur pays. Accueillies dans une famille tibétaine au Népal, elles racontent la vie quot id ienne des exilés et expli-quent l ' importance primordiale de la religion boud-dhiste dans la vie des Tibétains. Leur reportage les entraîne en Inde où vit le Dalaï-lama et le gouverne-ment en exil. Ce récit très intéressant vaut également par sa grande clarté et par des illustrations très lumi-neuses qui complè tent bien le texte. En annexe, le lecteur trouvera des informations essentielles concer-nant l 'histoire, la po l i t ique et l ' é conomie du Tibet sous le joug des Chinois. Véritable cri d 'alarme pour un peup le victime d 'un génocide et voué, dans l'état actuel des choses, à une disparition pure et simple, ce

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De Bruycker (Danie l ) ; Dauber (Maximi l ien) . -L'Afrique Noire. - Caster-man, 1992. - 75 p. ; ill. -(Les carnets de route de Tintin). - 95 F.

Dyja (Marina) ; Herren-schmidt (Noëlle). - Dans le s i l l a g e d e s boat -p e o p l e . - Albin Michel jeunesse, 1993. - 60 p. ; ill. - (Carnets du monde). - 6 9 F.

récit tombe à point nommé en raison de la visite récente du Dalaï-Lama à Paris et de la sortie du film de Bertolucci "Little Buddha". D'un grand intérêt p o u r tous . (Véronique Gelot).

L' Afr ique N o i r e L'idée originale que propose l'auteur pour découvrir L'Afrique Noire consiste, une fois qu'on s'est muni d'un carnet de route imaginaire, à suivre Tintin à tra-vers les pays de ses aventures. Ici, bien sûr, l'Afrique Noire en trente questions et autant de chapitres. Une première réponse, succinte et transcrite en très gros caractères, éclaire la page de gauche en même temps qu'une illustration d'un album de Hergé. Des docu-ments d 'époque ou des photographies illustrent la page de droite où un carnet de notes à spirale donne des informations plus complètes. Le lecteur circule avec enthousiasme à travers les paysages, les civilisa-tions passées ou la vie quotidienne dans l'Afrique contemporaine. Un glossaire, une chronologie, une carte et une bibliographie complètent utilement les sujets abordés . A l ire tôt e t l o n g t e m p s . (RégineBaja)

Des mêmes auteurs, paru en 1993 dans la même col-lection : L'Egypte et le Moyen-Orient. Les auteurs répondent de manière parcellaire et souvent confuse (sauf en ce qui concerne le problème palestinien clai-rement traité) aux questions proposées, qui n'ont pas toujours un lien entre elles. Mais la mise en page parti-culièrement réussie, les illustrations bien claires et sur-tout les merveilleux dessins d Hergé rendent ce docu-mentaire sur l'Egypte très attrayant. Pour les plus

jeunes. (Françoise Baudier).

D a n s l e s i l l age d e s b o a t - p e o p l e Deux journalistes partent dans le sillage "des boat-people", d'abord à Hong-Kong, puis au Vietnam à la rencontre des populations marquées par cinquante années de guerre. A Hong-Kong, les réfugiés vietma-miens sont tassés, parqués derrière les grillages du camp de Taï A Chau. A Hanoï, ville paisible aux ves-tiges coloniaux et dans le port de Haïphong, les rapa-triés vivent misérablement, comme à Saigon, ville grouillante où se côtoient bidonvilles et magnéto-

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scopes . Partout, dans les regards et les paroles , se lisent la m ê m e blessure de la guerre, la douleur des enfants d isparus et des familles s épa rées et malgré tout, l 'espoir. . . Des croquis sur le vif aux cou leurs pastel évoquent la détresse avec douceur , en harmo-nie avec le texte. Cartes, repères et p ro longemen t s élargissent encore la conna issance du pays. Un bel a lbum riche dans sa sobriété. P o u r tous . (Béatrice Doin)

Hervé-Gruyer (Charles). - I m r a g u e n , l e s pê-cheurs du désert. _ Gal-limard, 1993. - 79 p. ; 111. et photos de l'équipage. - (Fleur de Lampaul, les peuples de l'eau). - 88 F.

Imraguen , l e s p ê c h e u r s du désert Huit enfants eu ropéens embarquen t pour u n e année sur le voilier océanographique "Fleur de Lampaul" en d i r e c t i o n d e la c ô t e m a u r i t a n i e n n e . Leur objec t i f consiste à partager l 'existence des Imraguen, tribu de pêcheurs et d ' apprendre à mieux connaître la nature pour la respecter. La forme du reportage à plusieurs voix, celle du narrateur en al ternance avec les témoi-gnages personnalisés des enfants, fait de cette aventu-re un récit vivant et coloré. De belles et nombreuses p h o t o s et d e s dess ins var iés me t t en t en s c è n e les en fan t s et a p p o r t e n t force et véraci té au texte. En marge de chaque page, u n e documenta t ion sérieuse complè t e l ' informat ion. Les au teurs se souc ien t de donne r aux lecteurs des é léments de réflexion et de compréhens ion pour aborder des problèmes précis : le p h é n o m è n e de désertification du Sahara, la fragilité du milieu marin, la chaîne alimentaire etc. qui per-mettent de prendre conscience du rôle primordial de l ' équ i l i b r e n a t u r e l d a n s la su rv i e d e s p e u p l e s . A conseil ler dès 12 ans. (Béatrice Doin).

Lorra ine ( B e r n a r d ) . -Les A m é r i q u e s racon-tées , le Nord. - Ed. de l'Atelier, 1993. - 190 p. -( E n f a n c e H e u r e u s e ) . -190 p.- 98 f.

Les A m é r i q u e s racontées , le Nord. Histoire et état actuel des trois pays de l 'Amérique du Nord. Plutôt qu 'un résumé t rop dense de l'histoire des USA, du Canada et du Mexique, l 'auteur a choisi de traiter quelques points forts, importants pour l 'évolu-tion du pays en quest ion et où peuvent s 'accrocher les connaissances du lecteur. Il p rocède de la m ê m e façon p o u r d o n n e r u n e idée actuelle du pays sans tomber dans des généralisations fausses, ni des lieux-communs . De nombreux encadrés contenant des cita-tions d 'auteurs nationaux, des exemples linguistiques,

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des textes jur idiques, que lques statist iques et de cour tes b ib l iographies complè tent intel l igemment l'information. Un style simple, très clair, assez person-nel pour éviter l 'ennui. D è s 14-15 ans. (Gilberte Mantoux).

Puytorac ( J e a n de) . -M a k a m b o , u n e v i e au C o n g o , T . l . - Z u l m a , 1 9 9 2 ( - 3 2 3 8 0 Cade i l -h a n ) . - 359 p . - ( H o r s Barrière). - 1 3 9 F.

Makambo, u n e vie au Congo Un livre passionnant de bout en bout d'autant plus qu'il s'agit d 'une autobiographie. Jean de Puytorac raconte ses premières années en Afrique après la Grande Guerre : une histoire tellement riche et extra-ordinaire qu'il est impossible de la résumer. On sort de cette lecture éberlué, abasourdi: dans cette Afrique qui reste secrète, tout se côtoie, le pire et le meilleur. L'auteur dénonce avec violence la bêtise et la cruauté, voire la corrupt ion des institutions en place. Son humanité et son désir de comprendre ce continent s 'opposent à la mentalité des autres colons, bien que son récit ne soit pas dénué de colonialisme, ceci n 'é tant pas le seul pa radoxe de ce documen t . A conseiller vivement aux professeurs d'histoire et de géographie ainsi qu'aux jeunes dès 16 ans. On attend le second tome avec impatience. (Dominique Viel).

Richer ( D e n i s ) . - Pays perdu. - Phebus, 1993. -159 p.- (D'ailleurs). - 98 F.

Pays perdu Ce t émoignage pourra i t être le s imple récit d ' un homme parti à la recherche des "Maïa", au cœur de l 'Amazonie , si le na r r a t eu r étai t un e x p l o r a t e u r comme les autres. En raison de problèmes de vue -une vision extrêmement réduite- le voyageur n'aborde pas les choses comme tout le monde. Sa modestie et le besoin qu'il a des autres le conduisent à des rap-ports d'égal à égal, à des échanges cordiaux avec les populations. Son "regard" est plutôt une vision inté-rieure. Pas de photos dans le livre, mais un récit sobre et fort qui laisse transparaître la préoccupation essentielle de ce drôle d'explorateur : l 'expérience humaine. En ce sens, ce livre est plus que recomman-dable dès 14 ans. (Francine Barbier).

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Histoire

Dequeker-Fergon (Jean-Michel ) . - Europe , les rendez-vous d'une his-to ire . - Hatier, 1992. -124 p. ; ill. - (Le Grenier des Merveilles). - 144 F.

Europe, les rendez-vous d 'une h i s to i re Les quatorze chapitres de cet ouvrage en tendent don-ne r , e n a u t a n t d e c o u p s d e p r o j e c t e u r , q u e l q u e s grandes images significatives de l'histoire de l 'Europe. Un seul chapitre pour la Grèce et Rome y prévilégie l'arrivée du christianisme. Les quatre chapitres consa-crés au Moyen-Age en mon t r en t a b o n d a m m e n t la dimension spirituelle. L'Europe des lumières du XVIIIe

siècle est bien mise en évidence. Du XIXe siècle il est m o n t r é t an t l ' E u r o p e d e s N a t i o n s q u e ce l l e qu i conqui t la planète . Les t ragédies guerrières du XXe

siècle sont un peu escamotées, mais cela permet un u l t i m e c h a p i t r e su r n o t r e s i èc l e qu i e s q u i s s e d e m a n i è r e à la fois ouve r t e et sans pess imisme, les condi t ions dans lesquel les se pose le p rob lème de l 'unité espérée. La qualité du livre tient à l'effort fait pour mettre en évidence un patrimoine historique et cu l ture l c o m m u n . L'on ne saura i t pa r c o n s é q u e n t regre t te r l ' insuf f i sance de r é fé rences aux his toires nationales et aux spécificités de chaque peuple . Il en résulte que lques inconvénients à mettre, sans précau-tions, cet ouvrage entre les mains de jeunes insuffi-samment informés de l'histoire propre à leur pays et de sa chronologie élémentaire. Les illustrations abon-dantes et d ' une grande qualité sont plus en rapport avec les faits culturels et sociaux qu 'avec l 'histoire événementiel le . (Olivier Lefranc).

Ponthus (René). - L'His-to i re de l 'Europe . -Rouge et Or, 1993. - 53 p. ; ill. - (Explorons) . -80 F.

L'Histoire d e l 'Europe De l 'homme de Néenderthal taillant ses outils et don-nant une sépulture aux morts aux hommes politiques qui, dans les années cinquante, prirent conscience de la nécessi té de construire l 'Europe dans un m o n d e q u e le vieux continent ne dominait plus, u n e civilisa-tion est née. Par delà les différences nationales, les déchirements, les épreuves, une identité eu ropéenne est apparue qui pourrait conduire à l'unité. Vingt cha-pitres en double page racontent cette lente maturation et font la synthèse de connaissances souvent éparses. Analysant causes et conséquences de faits historiques traités succintement, ils dégagent des lignes de force. C h a c u n n o t e les p o i n t s clés, s é l e c t i o n n e trois ou

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quatre idées marquantes , ouvre les perspectives d 'une époque . On pourra regretter q u e l 'Europe dont il est quest ion soit l 'Europe occidentale un iquement et q u e les grandes dates soient placées en fin d 'ouvrage plu-tôt q u e dans le corps du texte. Mais cet ouvrage, de l e c t u r e s u i v i e a g r é a b l e , es t d ' u n e r é e l l e q u a l i t é . L'auteur, e u r o p é e n convaincu, s 'adresse aux jeunes p o s s é d a n t les c o n n a i s s a n c e s e s sen t i e l l e s et ayan t passé l'âge du récit anecdot ique. A partir d e 14 ans . (Catherine Bertrand).

F l a m m a r i o n (Edith) . -Cléopâtre : Vie et mort d'un p h a r a o n . - Galli-mard, 1993. - 160 p. ; ill. - (Découvertes Histoire). - 7 8 F.

Cléopâtre : Vie et m o r t d 'un p h a r a o n Un peu trop brève et allusive sur la présentat ion d 'un contexte his tor ique pour tant fort complexe , l 'auteur d resse ici le portrai t de cet te f e m m e si l égenda i re qu'est Cléopâtre et parvient, par la force de son écri-ture, à nous p longer dans un autre univers. Honnê te et érudit , l ' ouvrage fait le bilan des sou rces histo-riques et des légendes brodées au fil des siècles. Les campagnes et batailles de César et Antoine ponctuent sans cesse le récit de la vie du pharaon, si bien qu 'à la fin de ce recueil, on en sait autant sur ces deux empereurs q u e sur la "Reine des reines". Un outil de travail très p réc ieux p o u r des lycéens et des collé-giens lors de leurs recherches personnelles. Un livre agréable p o u r tous , b i en illustré, b ien d o c u m e n t é . (France Passini).

Gravett (Christopher). -Le T e m p s d e s c h e v a -liers. - Gallimard jeunes-se, 1993. - 64 p. ; ill. (Les Yeux de la découverte). - 9 9 F.

Le T e m p s d e s cheva l i e r s Très r iche e n i n f o r m a t i o n s et en i l lus t ra t ions , cet ouvrage contient une foule de renseignements , géné-ra lement en accord avec la nouve l le a p p r o c h e de l ' é p o q u e m é d i é v a l e . Q u e l q u e s in i ta t ives p é d a g o -giques valent la pe ine d'être notées, c o m m e la pré-sentation de scènes animées : "le chevalier endosse son armure". Adapté au p rogramme de la classe de c inqu ième , cet te e n c y c l o p é d i e peu t cons t i tuer u n e aide précieuse pour les jeunes dans leur préparat ion d ' exposés . Un livre ag réab le à manier . D è s 12 -13 ans. (France Passini).

La Naissance du capitalis-me. - Gallimard-Larous-

La Na i s sance du c a p i t a l i s m e Cet ouvrage fait par t ie d ' u n e collection encyc lopé-d ique retraçant l 'histoire de l 'humani té . Malgré son

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se, 1993. - 95 p. ; i l l . (Découvertes junior). 125 F.

titre restrictif, il présente tous les aspects de la civilisa-tion industrielle du XIXe siècle (histoire, idées, art) et des sujets moins connus (les "libertadores" et l'histoire de l 'Amérique du Sud). Un index e n fin d 'ouvrage permet de retrouver facilement u n e information préci-se. La présen ta t ion at t rayante, la var ié té des suje ts abordés , la r ichesse de l ' i conographie n ' e m p ê c h e n t pas de regretter l 'absence de références des illustra-t ions. Photos , g ravures et t a b l e a u x (seuls les p lus connus sont clairement identifiés) se mêlent aux des-sins des illustrateurs de la collection de façon un peu confuse bien qu 'agréable et parlante. On voit mal le lecteur aller systématiquement consulter la table des illustrations et des crédits pho tograph iques re léguée en dernière page, en tout petits caractères. A partir de 15 ans. (Elizabeth Morel).

Restellini (Patrick). - Les H o m m e s de la Préhis-toire. - Nathan, 1993. -63 p. ; 111. -(Questions/ réponses junior). - 82 F.

Les H o m m e s d e la Préhis to ire Un livre complet sur la Préhistoire qui présente à la fois la vie quot idienne des h o m m e s préhistoriques et le travail des scientifiques avec leurs découvertes les plus récentes. Les renseignements abonden t grâce à une documenta t ion habile sous forme de quest ions/ réponses bien choisies et en rapport avec les préoccu-pations des jeunes sur le sujet. Un système de renvois dans des encadrés gris constitue u n e sorte de guide supplémentaire à travers le livre. Bien illustré de pho-tos-couleur, de dessins et schémas explicatifs, le docu-ment comporte également quelques cartes légendées, malheureusement trop petites et en nombre insuffisant. A proposer e n 6e, 5e. (Nathalie Ruby).

Renaud. - La Petite vague qui avait le mal de mer. -SeuU, 1993. - 37 p. ; 111. -(Petit-Point). - 36 F.

Lectures faciles (et fortes) pour lecteurs en panne

La Petite vague qui avait le m a l d e m e r Une petite vague s'ennuyait au milieu de l'océan... elle voulait voir du pays, vivre des aventures : elle sera ser-vie. Mais que de désillusions et de déceptions ! Conte agréablement rythmé qui joue sur la personnification d 'une vague très naïve et animée des meilleurs senti-ments. Le style est bourré d'images et de fantaisie. Le

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texte aborde des thèmes bien prisés par le public ado-lescent (la mer , la d é f e n s e des an imaux , l ' écologie etc.). La forme du récit, la personnalité de l 'auteur et l'originalité du "héros" peuvent" être des facteurs de séduction pour les réfractaires de la lecture.

Florian Poui l loux (Syl-vie) . - Le Garçon man-qué . - Nathan, 1993. -154 p. ; i l l . - (Arc e n poche).

Le G a r ç o n m a n q u é Sur le t hème de la recherche de la personnali té, ce roman simple -pas simpliste- et facile à lire relate les aventures d e Julia. Pour trouver enfin sa place dans u n e famille de trois filles, cette qua t r ième a adop té des allures d e garçon m a n q u é qui f inissent pa r lui peser. Le regard amical et les conseils chaleureux de Guil laume vont l 'aider à s 'accepter et à créer de nou-velles relations avec les siens. La proximité du contex-te romanesque avec les préoccupat ions adolescentes de construction de la personnali té devrait p rovoquer le désir de lecture.

King Smith (Dick).- As de trèfle ; trad, de l'an-glais. - Gallimard, 1993. - I l l p. ; ill. - (Lecture Junior). 37 F.

As d e trèf le Une s y m p a t h i q u e pe t i te fab le rura le d a n s l aque l le s 'affrontent ou s 'en tendent tour à tour un fermier, u n e chèvre, un chat, u n e chienne et un petit porcelet hors du c o m m u n : As de Trèfle. Ce cochon-là c o m p r e n d et app réc i e le l angage des h o m m e s , sur tout q u a n d il s ' e x p r i m e avec d e s images , pa r l ' i n te rmédia i re d e l ' é c r a n d e t é l é v i s i o n . V e d e t t e l u i - m ê m e d e c e t t e machine efficace à produire des célébrités éphémères , il va p r é f é r e r le s ta tut d ' an ima l d e c o m p a g n i e au vedettariat. Un charmant récit plein d 'humour , de drô-lerie et de fantaisie et un regard truculent por té sur notre société. Une lecture facile p ropre à faire sourire et rire petits et grands. Des illustrations irrésistibles. (Edith Hironde).

Soto (Gary). - Tout pour u n e gu i tare ; trad. de l'anglais. - Flammarion, 1993. - (Cas tor p o c h e senior). - 24 F.

Tout p o u r u n e guitare Ces dix courtes nouvelles toutes situées dans le Sud de la Californie mettent en scène des enfants et ado-lescents de la communau té mexicaine de cette région, aujourd 'hui . Chacun des récits constitue u n e sorte de portrai t d e famil le et me t l 'accent sur le con t ras te entre la vie d e ces familles pauvres et la richesse amé-r i ca ine e n v i r o n n a n t e . T o u s e x p r i m e n t e n p e u d e

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mots, grâce à une écriture concise et claire, les désirs, les scrupules, les erreurs, le courage de ces défavori-sés en m ê m e temps q u e la chaleur humaine , la com-p r é h e n s i o n et la solidari té des relat ions familiales. Chaque situation, vécue par un adolescent, est décrite avec un humour , une sensibilité et une pudeu r excep-tionnels. Courts et facilement lisibles, c e s réci ts s o n t suscept ib l e s d e c h a r m e r e t s t imuler tout lecteur, m ê m e récalcitrant.

Smadja (Br ig i t t e ) . -M a x i m e fai t l ' id io t . -Ecole des loisirs, 1993- -112 p. - (Neuf). - 76 F.

M a x i m e fait l ' idiot Maxime s 'apprête à entrer en cinquième, la peur au ventre, parce qu'il redoute de retrouver un professeur dont il semblerait q u e les principes et les exigences soient incompat ib les avec les siens. Mais, c o u p de théâ t re , c 'es t u n e amie d e sa m è r e qu i o c c u p e la place. Et ce n'est pas forcément plus confortable. Bri-gitte Smadja, qui doit b ien connaî t re Maxime et ce genre de situation... ( rappelons qu'elle est enseignan-te et mère), brosse -en donnan t la parole à Maxime-avec u n e finesse, une vivacité et un humour conta-g i e u x le por t r a i t d ' u n a d o l e s c e n t qu i se c h e r c h e . Max ime a i m e et d é t e s t e en m ê m e t e m p s ê t res et choses, Maxime exige des adultes b e a u c o u p de dis-tance, mais pas trop, b e a u c o u p d'intérêt mais pas trop n o n plus. Facile et drôle à lire, révélateur p o u r les adultes, distrayant et te l lement juste p o u r tous , ce roman-portrait d 'un collégien d 'aujourd 'hui vivant et sensible ne peu t qu 'empor ter l 'adhésion.

Chérer (Sophie) . - Une Br ique sur la t ê te . -Ecole des loisirs, 1992. -97 p. - (Neuf). - 68 F.

U n e Brique sur la tête Son grand-père est mort et Suzanne se souvient. Elle ne supportai t plus, juste avant, la façon qu'il avait de l 'appeler Cocotte, ses manies, ses odeurs, ses bruits, toutes choses anodines qui cadençaient leurs vies et qui laissent désormais place au silence, à l 'absence, à la culpabilité. Faut-il la mort pour mesurer l 'amour ? Comment vivre avec ses regrets ? Le temps d 'un court récit, très direct, en apparence très simple, le lecteur et Suzanne son t con f ron t é s à des ques t ions essen-tielles qui pourraient bien permettre de grandir plus vite. U n b e a u r o m a n d' ini t iat ion.

Page 64: Le fantastique

Vidal ( V i n c e n t ) . - Les Télécartes. - Syros, 1992. - 95 p. ; i l l . - (Col lec -tors^). - 85 F.

S i m o n e t (Gérard) . L'Argent de p o c h e . Nathan, 1991. - 96 p. ill. - (Etats d'âme).

D e m u r e (Jean-Paul) . -Mémé Papouche marche au super. - Syros, 1993. -36 p. ; i l l . - ( S o u r i s noire). - 40 F.

Les Télécartes Pour les co l l ec t ionneur s a c h a r n é s mais aussi p o u r tous ceux qui, à l 'occasion, ont admiré la variété de ces cartes à puces , l 'auteur raconte l'histoire des télé-cartes de leur création aux perspectives qui s 'ouvrent ac tue l lement dans ce doma ine . Le livre se lit avec plaisir, il a p p r e n d des foules de choses grâce à de n o m b r e u s e s p h o t o s et in format ions qu i pou r r a i en t bien rendre contagieux le virus.

L'Argent de p o c h e Un pe t i t g u i d e s y m p a t h i q u e r e m p l i d e c o n s e i l s toniques pour la gestion de son argent de p o c h e et qui aborde , à plus g rande échelle, la circulation de l 'argent dans le monde . Une lecture facile, instructive, un ton direct, b e a u c o u p d ' h u m o u r dans les illustra-tions et, p o u r finir en beauté , tous les termes argo-tiques de ...ces fonds de poches .

M é m é P a p o u c h e m a r c h e au s u p e r Alors qu'ils v iennent d 'acheter un cadeau p o u r leur amie chinoise, les quatre copains du quartier du cas-tor son t a c c u s é s d ' avo i r vo lé le sac à main d ' u n e ménagère , au supermarché . Tout le m o n d e se ligue cont re eux, la pol ice a vite fait de les e m b a r q u e r . H e u r e u s e m e n t , u n e cer ta ine Mémé P a p o u c h e s ' en mêle et mène , à sa façon très personnelle, u n e enquê -te efficace. Un petit policier bien rythmé qui, mine de rien, permet d ' aborder u n e réflexion sur l ' intolérance et le racisme.

M o n o d ( T h e o d o r e ) ; entretiens avec Catheri-n e B é c h a u x . - Vie et mort au désert. - Seuil, 1993. - 94 p. ; ill. - (Petit P o i n t d e s c o n n a i s -sances). - 36 F.

Vie et m o r t au déser t Theodore Monod, explorateur insatiable et généreux, arpente le Sahara depuis soixante-dix ans. En répondant aux ques t ions d ' u n e journaliste d ' Images-Doc, il fait vivre et découvrir la faune, la flore, le climat, la popula-tion de ce désert grand comme la moitié de la France. Quat re-v ingt qua to r ze p a g e s érudi tes , drôles , as tu-cieuses, inventives, vivantes. Bref, ce petit livre est un régal qu 'on peut consommer même sans gourmandise.

Page 65: Le fantastique

INFORMATIONS INFORMATIONS INFORMATIONS INFORMATIONS INFORM

MANIFESTATIONS

Le 21 è m e Salon International de la Bande

Dessinée, qui mettra cette année un point

d 'honneur à la découverte de jeunes talents

par un certain nombre d'exposi t ions consa-

crées aux travaux de jeunes créateurs ayant

concouru aux prix A lph 'Ar t se déroulera du

27 au 30 janvier 1994.

L 'expos i t ion It inéraire de François Place,

a u t e u r - i l l u s t r a t e u r , r é u n i r a ses dess ins

d'enfants, ses carnets de croquis, ses or igi-

naux tout en finesse en février-mars 94 à la

b i b l i o t h è q u e m u n i c i p a l e Eisa T r i o l e t de

Pantin.

Le CRILJ/or léanais o u v r e à O r l é a n s un

"cent re de ressources" dans les domaines

d e la l e c t u r e et de la l i t t é r a t u r e p o u r

l 'enfance et la jeunesse. Centre de Recher-

che et d ' In format ion sur la Littérature pour

la j eunesse , 29 rue d u géné ra l Sar ra i l .

4 5 0 0 0 Orléans. Tel. : 38 53 88 03

Le Salon du Livre d'Auxerre aura l ieu cette

année les 8, 9, 10 avri l 1994 et sera l'occa-

s ion de la remise des p r ix L e c t u r e -

Jeunesse, un prix Années Col lège, un prix

Années lycée.

PRIX

Les Totems du Livre de Jeunesse du Salon

de M o n t r e u i l o n t é té d é c e r n é s - p o u r

l ' a l b u m - à G a b r i e l l e V i n c e n t avec son

remarquab le dern ier -né " A u Bonheur des

ours" (Duculot) , -pour les documentaires- à

l 'ouvrage col lect i f : "L ' lnvent ion de la pein-

ture" . - Ga l l imard (Les Racines du savoir), -

pour les romans- au texte de Miche l Hona-

ke r : " C r o i s i è r e e n m e u r t r e m a j e u r "

(Rageot-Cascade ; pol ic ier), -pour la Bande

Dessinée- "Théodore Poussin" de Le Gal l .

Le prix Nova 93 destiné à récompenser un

auteur de nouvel les a été attr ibué à Geor-

ges-Olivier Chateaureynaud pour l 'ensemble

de son oeuvre de nouvel l iste. Les édit ions

Jui l l iard v iennent de rééditer les nouvel les

de l ' a u t e u r sous le t i t r e de "Nouve l l es

1972-1988".

La Sélection 1 0 0 0 Jeunes Lecteurs 1993

organisée, pour la 2 1 è m e fois par Culture et

Bib l io thèques pour tous, s'est portée pour

les 11 -14 ans sur les t i t res su ivants : Le

Prince d 'ébène de Miche l Honaker (Rageot.

"Cascade Aven tu re " ) ; A n y a de M i c h a e l

M o r p u r g o ( G a l l i m a r d Jeunesse. "Lec tu re

Junior") ; L ' H o m m e des Vagues de Hugo

V e r l h o m m e (Gal l imard Jeunesse. "Lecture

Junior").

PUBLICATIONS

Lecture-Jeunesse p r o p o s e u n e a f f i c h e

inédite de Yan Nascimbene symbolisant la

"nécessité" des livres pour éclairer le che-

min (parfois sombre) de la v ie ,au prix de

25 francs + frais de port.

Lecture-Jeunesse annonce la remise à jour

des trois bibl iographies suivantes : la Bande

Dess inée, La M e r et les î les , A u t o u r de

l 'Histoire.

Page 66: Le fantastique

RMATIONS INFORMATIONS INFORMATIONS INFORMATIONS INFORMATION

La sélection ARPLE, numéro 8, cho ix com-

menté d'ouvrages pour la jeunesse parus en

1993 (albums, premières lectures, romans,

contes, bandes dessinées) pour les enfants

de O à 16 ans vient de paraître. 8, rue de

Lil le. 92000 Nanterre. Tél. : 47 60 25 10

L'association des Libraires spécialisés pour

la jeunesse vient de faire paraître sa sélec-

t i on annue l l e de l ivres pour la jeunesse.

Catalogue d isponib le au siège de l'associa-

t ion : 48, rue Colbert. 37000 Tours. Tél. :

47 66 95 90

Argos, la revue des BCD et CDI , consacre

son n u m é r o d u m o i s d ' o c t o b r e à u n e

réf lexion sur les pol i t iques du l ivre et de la

lecture "En Europe et Ai l leurs" dont la prise

en compte permet de mieux apprécier les

changements et l ' évo lu t ion intervenus, en

France, dans ce domaine. Pour tout rensei-

gnement : CRDP. Académie de Créteil. 20

rue Danie l le Casanova. 94170. Le Perreux.

Tél. : 48 72 70 70

La l ibrair ie Le Grenier, spécialisée jeunes-

se, propose chaque mois une sélection de

l i v r e s p o u r les e n f a n t s de 3 à 14 ans,

consultable gratuitement par Min i te l : com-

poser le 11, Atout l i re. N o m : Grenier. Loc. :

D inan.

Opal ivres-Jeunesse v i e n t de p u b l i e r le

numéro 2 de sa sélection de livres pour la

j eunesse 1 9 9 3 . La s é l e c t i o n est t i r ée à

2 0 0 0 exempla i res, diffusés gratu i tement

sur la v i l le de Boulogne sur mer et le sec-

teur Littoral Pas de Calais aussi b ien qu 'à

tous ceux qu i le demandent (envoi contre

une e n v e l o p p e t i m b r é e ) . 14 b o u l e v a r d

Gambetta. 62200. Boulogne sur mer. Tél. :

21 30 15 89

L'Association Professionnelle des Bibl iothé-

caires et Documental istes a. s. b. I. v ient de

pub l ie r sa sélect ion annue l le de 90 t i tres

choisis dans toute la product ion Jeunesse. Il

est possible d 'obteni r des exemplaires gra-

tuits en écrivant : A.P.B.D. BP 31, B-1070.

Bruxelles.

FORMATION

Lecture-Jeunesse organise un stage sur la

l ec tu re et les ado lescen ts , avec c o m m e

thèmes pr inc ipaux "les romans d'apprent is-

sage", les "documentai res-amorces" et une

ré f l ex ion sur les méthodes pour fac i l i t e r

l 'ent rée en lecture, les 28 févr ier , 1 et 2

mars 1994. Pour tous renseignements, télé-

phoner au 45 78 13 89 ou écrire au : 36,

rue Emeriau. 75015 Paris.

L 'assoc ia t ion Lire pour comprendre, qu i

réuni t régu l ièrement sc ient i f iques, b ib l i o -

thécaires et enseignants autour des livres de

v u l g a r i s a t i o n s c i e n t i f i q u e des t i nés aux

jeunes, propose des journées de format ion

sur le su je t . Pour tous r e n s e i g n e m e n t s ,

contacter l 'association : Cité scient i f ique. 2,

Chemin des femmes. 91300. Massy ou télé-

phoner : 69 32 00 14

La Di rect ion Départementale de la Jeunesse

et des Sports de la Vendée organise, dans le

cadre du festival des arts de la parole "La

Roche aux contes", un stage de format ion à

l'art du conte, qui se déroulera du 21 au 25

mars 1994. Inscriptions et renseignements :

D i rect ion Départementale de la Jeunesse et

des Sports. 53, rue de Verdun . B.P. 765.

85020. La Roche sur Yon.

Page 67: Le fantastique

Liste des livres analysés en 1993

ROMANS :

COLLECTIONS POUR ADOLESCENTS

Adacken (Alain). - Sarah et l 'Ecumeur de Rivages. - Syros 1992 (Les Uns les Autres). - 120 p. n°66 p. 15.

Alain (Jean-Claude). - Shawn la baleine. -Hachette jeunesse, 1993. - 287 p. - (Livre de

poche jeunesse). - n°68 p. 40.

Alessandrini (Jean). - Date limite. - Rageot, 1993.

-120 p. - (Cascade Aventure). - n°68 p. 40.

Balzac (Honoré de). - Ferragus. - 239 p. Seuil,

1993 (L'École des Lettres). - n°67 p. 20.

Balzac (Honoré de). - Le lys dans la vallée. -Seuil, 1993 (L'École des Lettres). - 435 p. - n°67

p. 19.

Bedford (Simi). - La Danse Yoruba : trad. de

l'anglais. - École des Loisirs, 1992. - 257 p.

(Médium). - n°66 p. 16-17.

Begag (Azouz). - L'Illet-aux-vents. - Seuil, 1992.

-157 p. (Point Virgule). n°65 p. 15.

Bertrand (Aloysius). - Gaspard de la nuit. Seuil,

1993 (L'École des Lettres). - 269 p. - n°67 p. 21.

Blanc (Jean -Noël). - Fil de fer, la vie. - Gallimard

Jeunesse, 1992. - 153 p. (Page Blanche). - n°65

p. 15.

Bourguignon Frasseto (Claude). - Le Frère de lait de Napoléon. - Hachette Jeunesse, 1992. -241 p. (Livre de poche Jeunesse). - n°66 p. 17-18.

Brisou-Pellen (Évelyne). - Le Cosaque dans la neige. - Hachette Jeunesse, 1992. - 252 p. ; ¡II. -

(Livre de poche Jeunesse). - n°65 p. 16.

Brisou-Pellen (Évelyne). - Les Cinq écus de Bre-tagne. - Hachette Jeunesse, 1993. - 250 p. ; ¡II. -

(Livre de poche Jeunesse). n°68 p. 42.

Brooks (Bruce). - Le Secret de Dooley ; trad. de

l'anglais. - Gallimard, Jeunesse, 1992. - 85 p. ; III.

- (Lecture Junior). - n°65 p. 16.

Brooks (Polly Schoyer). Au-delà du mythe Jeanne d'Arc ; trad. de l'américain. Hachette Jeu-

nesse, 1992. - 285 p. ; ill. - (Livre de Poche Jeu-nesse). - n°67 p. 27.

Bunting (Eve). - La Chambre T ; trad. de David Stryker. Hachette Jeunesse, 1993. - 188 p. -(Verte Aventure). - n°68 p. 42. Caban (Geva). - La Lettre allemande ; trad. de l'allemand. - Seuil, 1991. - 136 p. (Petit point). -n°66 p. 11.

Causse (Rolande). - La Lettre brûlée. - 110 p.

Syros, 1992 (Les Uns les Autres). - n°66 p. 14-15.

Cazotte (Jacques). Le Diable amoureux. -167 p.

- Seuil, 1993 (l'École des Lettres).n°67 p. 20.

Chamisso (Aldabert von). La Merveilleuse his-

toire de Peter Schlemihl ; trad. de l'allemand. -

Gallimard Jeunesse, 1991 (rééd.). - 130 p. ; ill. -

(Folio junior ed. spéciale). - n°65 p. 27.

Chapouton (Anne-Marie). - Une Autre vie. - Père

Castor Flammarion, 1992. - - 233 p. - (Castor

Poche Senior). - n°67 p. 27.

Chemorin (Marie). - Tumac, fils du soleil. - Cas-

terman, 1992. - 102 p. ; ill. (Passé Composé). -

n°65 p. 16.

Chevalier (Corinne). - Prisonnier de Barberous-se. - Hatier, 1992. - 168 p. ; ill. (Histoires d'Histoi-re). - n°65 p. 16.

Condé (Maryse). - Haïti chérie. - Bayard poche,

1991. - 83 p. ; ill. - (Je bouquine). - N°66 p. 12.

Conlon-MC Kenna (Marita). - Les Enfants de la

faim ; trad. de l'anglais. - Hachette Jeunesse, 1992. - 181 p. (Verte Aventure humaine). - n°66 p. 21.

Corbière (Tristan). - Les Amours jaunes. 312 p. -

Seuil, 1993 (L'École des Lettres). - n°67 p. 19.

Cormier (Robert). - La Balle est dans ton camp. Trad. de l'américain. - École des loisirs, 1993 -152 p.- (Medium)-n°67 p. 28.

Cormier (Robert). - Quand les cloches ne son-nent plus ; trad. de l'américain. - École des loi-sirs, 1992. - 240 p. (Neuf). - n°66 p. 18.

Coster (Charles de). - Till l'espiègle ; adapté par François Johan. - Casterman, 1992. - 140 p. ; ill. -

Page 68: Le fantastique

(Épopée). n°65 p. 27.

Coué (Jean). Le Dernier rezzou. - Flammarion Père Castor, 1992. - 254 p. (Castor poche Senior). - n°67 p. 28.

Dayre (Valérie) - Les Pas du fantôme. - Rageot,

1992. - 154 p. (Cascade). - n°66 p. 19.

Dickens (Charles). - De Grandes espérances ; trad. de l'anglais. - Seuil (Ecole des lettres) -2 tomes, 428 p. et 385 p. - n°67 p. 22. Doherty (Berlie). - Cher inconnu ; trad. de l 'anglais par A. Krief. - Gall imard Jeunesse, 19993. - 253 p. - (Page blanche). n°68 p. 43. Dumas (Alexandre). - Othon l'archer : chro-nique des bords du Rhin. - Flammarion Père Castor, 1992. - 220 p. ; ¡II. (Castor Poche senior). n°65 p. 28.

Eige (Lillian). - J'ai kidnappé Mister Huey : trad.

de l'anglais. - Hachette Jeunesse, 1992. - 253 p.

(Mon bel oranger). - n°65 p. 18.

Fajardie (Frédéric). - L'homme vêtu de pourpre - La farandole, Scan édit ions, 1992. - 65 p. (Accents). - n°66 p. 19.

Fox (Paula). - Le Voyage du négrier ; trad. de l'américain. - Hachette Jeunesse, 1992. - 216 p. ; ¡II. - (Verte Aventure humaine). - (rééd.). - n°65 p. 19.

Fox (Paula). - L'Ile aux singes ; trad. de l'anglais.

- École des Loisirs, 1992. - 214 p. (Médium). -n°65 p. 18-19.

Garfield P. et Blishen E. - Le Printemps des Dieux. - Trad. de l'anglais - Gallimard Jeunesse, 1993. -230 p. (Folio Junior)). - n°67 p. 31.

Garfield (Léon). - La Montre en or ; trad. de

l'anglais. Gallimard Jeunesse, 1992. - 170 p. ; ¡II.

(Lecture Junior). - n°66 p. 19.

Gauthier (Xavière). - L'Herbe de guerre. - 93 p. -

Syros, 1992 (Les Uns les Autres). - n°66 p. 15.

Giorda. - L'Espion de César. - Hatier, 1992. -

171 p. (Histoires d'Histoire). - n°66 p. 20.

Hadley (Irvin). - Moi, je s'rai quelqu'un. -Hachette Jeunesse. - 285 p. (Mon bel oranger). -

n°68 p. 44.

Hahn (Mary Downing). - Tête de melon ; trad. de l'américain. - École des loisirs, 1992. - 256 p. (Médium). - n°65 p. 19.

Harris (Rosemary). - Zed ; trad. de l'anglais. -

Hachette Jeunesse, 1992. - 319 p. - (Mon bel

oranger). - (rééd.). - n° 65 p. 19-20.

Hendry (Frances Mary). - La Fauconniére ; trad.

de l'anglais. Hachette Jeunesse, 1992. - 476 p.

(Livre de poche jeunesse). - n°66 p. 20.

Herve (Jane), Kervan (Herma). - La Fille des sables. - Syros, 1992 (Les Uns les Autres). -

95 p. - n°66 p. 15.

Hoffmann (Ernst Theodor). - Maître Martin le ton-nelier et ses apprentis ; trad. de l'allemand -Flammarion, 1992. - 139 p. ; ¡II. (Castor Poche senior). - n°65 p. 28.

Hubert-Richou (Gérard). - CES ouvre-toi. -Syros, 1992. - 174 p.- (Les Uns les Autres). - n°66 p. 14.

Hugo (Victor). - Le Dernier jour d'un condamné. - Seuil (L'École des lettres). - 227 p. n°67 p. 21. Karr (Kathleen). - C'est la vie ; trad. de l'améri-cain. - École des loisirs, 1992. - 266p. (Médium). -n°65 p. 20.

Kemp (Gene). - Le Terrible trimestre de Gus Gallimard Jeunesse, 1992. - 165 p. ; ¡II. - (Lecture Junior). - n°66 p. 11.

Kerner (Charlotte). - Qui est ma mère ?. - trad. de l'allemand par G. Granier. - Hachette jeunes-se, 1993. - 315 p. - (Livre de poche jeunesse). n°68 p 44-45.

King Smith (Dick). - Les Souris de Sansonnet. -Gallimard jeunesse, 1992. - 117 p. ¡II. - (Lecture Junior).-n°66 p. 10.

Ladoge (Dominique). - Comme un bateau, la mer en moins. - Gallimard jeunesse, 1992. - 125 p. (Page blanche). - n°65 p. 20. Lawrence (R. D.). - Pour l'amour de Mike ; trad. de l'américain. - École des loisirs, 1992. 267 p. (Médium). - n°65 p. 21.

Lenain (Thierry). - Un Pacte avec le diable Syros, 193. - 75 p. (Les Uns les Autres). - n°67 p. 25.

London (Jack). - L'Amour de la vie ; trad. de l'anglais. - Gallimard jeunesse, 1993. - 128 p. -(Folio-Junior- Édition spéciale). - n°67 p. 32. Lutzeier (Elizabeth). - L'Hiver le plus froid ; trad. de l'anglais. - Hachette Jeunesse, 1992. - 251 p. ; Il (Livre de Poche Jeunesse). - n°65 p. 22.

Mac Caughren (Tom). - Le Jouet interdit ; trad.

Page 69: Le fantastique

de l'anglais. - Hachette Jeunesse, 1993. - 300 p. (Livre de Poche Jeunesse). - n°68 p. 46.

Malot (Hector). - Romain Kalbris. - Hachette Jeunesse, 1992. - 251 p. ; III. (Verte Aventure humaine). - n° 65 p. 23.

Marivaux (Pierre Carlet de). - Le Paysan parve-nu. - Seuil, 1993. - 453 p. (L'École des Lettres). -n°67 p. 20.

Mérimée (Prosper). - La Vénus d'Ille et Carmen -Père Castor Flammarion, 1992. - 180 p. ; ¡II. -(Castor poche senior). - n° 65 p. 29.

Mérimée (Prosper). - Colomba. - Hachette Jeu-nesse, 1992. - 248 p. ; ¡II. - (Livre de Poche jeu-nesse et Gallimard jeunesse), 1992. - 221 p. ; ¡II. - (Folio Junior édition spéciale). n°65 p. 29. Midant-Reynes (Beatrix). - Ouserrê, prince du Nil. - Hatier, 1992. - 155 p. (Histoires d'Histoire). n°66 p. 21.

Miquel (Maryvonne). - Le Sire de Croquemaille. - Hachette Jeunesse, 1992. - 279 p. ; ¡II. - (Livre

de Poche Jeunesse). - n°67 p. 32-33

Morgenstern (Susie). - L'Amerloque. - École des

loisirs, 1992. - 152 p. - (Médium). - n°67 p. 33.

Morpurgo (Michael). - Anya ; trad. de l'anglais. -

Gallimard Jeunesse, 1992. - 195 p. ; ¡II. (Lecture

Junior). n°66 p. 22.

Murail (Marie-Aude). - L'assassin est au collè-ge. - École des Loisirs, 1992. - 174 p. (Médium). n°65 p. 23-24.

Murail (Marie-Aude). - Le défi de Serge T. -Bayard éditions, 1993. - 75 p. ; ¡II. - (Je bouqui-ne). n°67 p. 24.

Murail (Marie-Aude). - Sans sucre, merci. - École

des Loisirs, 1992. - 151 p. (Médium). - n°65 p. 24.

Mwangi (Meja). - Kariuki, aventures avec le petit homme blanc ; trad. de l'anglais. - L'Harmattan,

1992. - 140 p. ; ¡II. - (Jeunesse). - n°66 p. 12.

Naidoo (Beverley). - Nous ne partirons pas ; trad.

de l'anglais. - Hachette Jeunesse, 1992. - 315 p. ;

¡II. - (Livre de Poche Jeunesse). - n°67 p. 33.

Nemirovsky (Irène). - Un enfant prodige. - Galli-

mard Jeunesse, 1992. - 84 p. (Page blanche). -

n°65 p. 24.

Oberski (Jona). - Années d'enfance ; trad. du néerlandais - Gallimard Jeunesse, 1993. - 155 p. - (Page Blanche) - n°67 p. 33-34.

O'Neal (Zibby). - Lumière d'été ; t rad. de l'anglais. - Gallimard Jeunesse, 1991. - 206 p. (Page Blanche). - n°66 p. 12.

Pef. Sans blague. - Seuil, 1993. - 45 p. (Petit point). - n°67 p. 23.

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SCIENCE FICTION

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Horowitz (Anthony). - Le Jour du dragon ; trad. de l'anglais. - Hachette jeunesse, 1992. - 282 p. (Verte Aventure fantastique). - n°66 p. 28.

Leourier (Christian). - Jarvis, le messager de la grande île. - Gallimard, 1992. - 218 p. (Folio Junior). - n°66 p. 28.

McKilllp (Patricia). - Fils de l'Océan ; trad. de l'américain. - Hachette Jeunesse, 1992. - (Aven-ture fantastique). - n°66 p. 28.

ALBUMS

Alexander (Sue) , Lemolne (Georges). - Leïla. -

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Brel (Jacques) ; Vincent (Gabrielle). - Les Vieux.

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Claveloux (Nicole). - Quel genre de bisous ?. -

Le Sourire qui mord. - 48 p. - n°68 p. 31.

Clément (Claude) ; Clement (Frédéric). - La Funambule et l'oiseau de pierre - Milan, 1992. -n°68p. 31.

Clément (Claude) ; Lemoine (Georges). - Le Batelier du Nil. - Atelier Rouge et Or. - n°68 p. 31.

Cox (Paul). - Mon amour. - Le Sourire qui mord, 1993.-80 p . -n°68p . 32.

Daenlnckx (Didier). - Le Chat de Tigali. - Syros, 1992. - 45 p. ; ill. d'André Juillard. - (Souris noire album). n°67 p. 23-24.

Dumas (Philippe). - Victor Hugo s'est égaré. -

Ecole des loisirs. - 48 p. - n°68 p. 32-33.

Dumas (Philippe) ; Clément (J.B.) - Le Temps

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n°68 p. 33. Egeberg (Ingri) - La Dame et la bestiole. - Le Sourire qui mord. - 48 p. ; ill. - n°68 p. 34.

Egeberg. (Ingri). - Pas facile l'amitié. - Le Souri-

re qui mord. - 68 p. - n°68 p. 34.

Escala (Jaume). ; Vendrell (Carme Solé). - Les

Enfants de la mer. - trad. de l'espagnol. - Syros,

1991. -n°68 p. 34.

Glsbert (Jean - Manuel) ; Ruano (Alfonso). - Le Gardien de l'oubli ; trad. de l'espagnol. - Syros, 1991. - 45 p. - n°68 p. 35

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Le Saux (Alain). - Papa m'a dit que son meilleur ami était un homme- grenouille. Maman m'a dit que son amie Yvette était vraiment chouette, etc... - Rivages. - n.p. - n°68 p. 36.

Maupassant (Guy de) ; Kelley (G) - La Parure. -Duculot, 1992. - 47 p. ; (Les authentiques). -n°68 p. 36.

Nadja. - Les Dieux de l'Olympe. - (2 tomes.) -Ecole des loisirs. - 35 p. chacun. - ill. - n°68 p. 36-37.

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Ponti (Claude). - Paris. - Ecole des loisirs, 1992. -

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Stassen, Laplère. - Le Bar du vieux français T. 1. - Dupuis, 1992. - 56 p. (Aire libre). - n°66 p. 32.

Tito. - Le Cadeau. - Casterman, 1992. - 48 p. -(Tendre Banlieue). - n°65 p. 35.

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Kochert (Francis). - L'Ecu, une monnaie pour l'Europe. - Casterman (Des objets font l'histoire), 1992. - n°66 p. 39.

Muller (Claudia). - L'Aventure du costume, de la feuille de vigne au prêt à porter ; trad. de l'Ita-lien. - Casterman, 1992. - 32 p. ; ¡II. - n°66 p. 34.

Perrault (Gilles). - Pourquoi les guerres ?. -Seuil, 1992. - 55 p. ; ¡II. - (Petit point). - n°67 p. 42.

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Turin (Michel). - La Planète Bourse de bas en hauts. - Gallimard, 1993. - 160 p. ; ¡II. - (Décou-vertes Histoire). - n°67 p. 43.

SCIENCES PURES

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Crozon (Michel). - Macro-micro, je mesure l'uni-vers. - Seuil, 1992. - 119 p. ; ill. (Petit point). -n°66 p. 34.

Hare (Tony). - Le Stockage des déchets nucléaires : trad, de l'anglais. - Gamma, 1992. -32 p. ; ill. - (Sauvons notre planète). - n°66 p. 37.

Hare (Tony) Le Danger des déchets toxi-ques ; trad, de l'anglais. - Gamma, 1992. - 32 p. ; ill. - (Sauvons notre planète). - n°66 p. 36-37.

Hare (Tony). - La destruction de l'habitat ; trad, de l'anglais. - Gamma, 1992. - 32 p. ; ill. - (Sau-vons notre planète). - n°66 p. 36.

Harris (Sidney). - Quoi ! C'est ça, le Big Bang ? ;

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Penot (Jean-Pierre). - Un Volcan et des hommes. - Nathan, 1992. - 75 p. ; ill. (Monde en poche). n°66 p. 35.

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Van Rose (Suzanne). - La Colère des volcans. -Gallimard Jeunesse, 1992. - 64 p. ; ill. (Les Yeux de la découverte). - n°66 p. 35.

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1992. - 64 p. ; ¡II. (Carnets du monde). - n°66 p. 41.

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1991. - (Des objets font l'histoire). - n°66 p. 38.

G¡rard (Sylvie). - Les Lunettes, sept siècles pour mieux voir. - Casterman, 1991. - (Des

objets font l'histoire). - n°66 p. 38.

Grosjean (Didier). - La Puce électronique. - Cas-terman, 1991. - (Des objets font l'histoire). - n°66 p. 39.

Joly (Dominique). - L'Ampoule électrique, et la lumière fut. - Casterman, 1992. - (Des objets font l'histoire). - n°66 p. 39.

Platt (Richard). - Voyage à l'intérieur ; trad. de l'anglais. - Larousse, 1992. - 48 p. ; ¡II. n°66 p. 40.

Rozenblat (Anne), Révérend (Alexandre). - Bon-becs. - Syros, 1991. - n. p. ; ¡II. n°67 p. 23.

Torti (Marie-Christine). - Le Violon, âme de l'or-chestre. - Casterman, 1992. - (Des objets font l'histoire). - n°66 p. 39.

Turvey (Peter). - Inventeurs ; trad. de l'anglais. -Hachette, 1992. - 48 p. ; ¡II. (De mémoire de ...). -n°65 p. 36.

Page 76: Le fantastique

BEAUX ARTS

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(Découvertes Cinéma). - n°65 p. 41.

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l'Industrie, 1992. - 60 p. ; ill. - n°65 p. 37.

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la découverte). - n°65 p. 41-42.

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(Un dimanche avec ...). - n°66 p. 48.

Plazy (Gilles). - Le Douanier Rousseau, un naïf

dans la jungle. - Gallimard, 1992. - 144 p. ; ill. -

(Découvertes peinture). - n°66 p. 48.

Préaud (Maxime). - Un Dimanche avec Jacques

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ill. (Un dimanche avec). - n°65 p. 40.

Robinson (Anette). - Matisse au Musée national

d'art moderne, Centre Georges Pompidou. -

Scala/Centre G. Pompidou, 1993. - 126 p. ; ill. -

(Tableaux choisis). - n°66 p. 49.

Rodari (Florian). - Un Dimanche avec Vélas-

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dimanche avec). - n°65 p. 40.

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poche/Pochothèque). - n°65 p. 43.

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de poche Jeunesse). - n°65 p. 43.

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vertes Littérature). - n°65 p. 43-44.

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Miquel (Pierre). - Charles de Gaulle -Fayard/Hachette jeunesse, 1992. - 254 p. ; ill. -n°67 p. 46.

Novae (Anna). - Les Beaux jours de ma jeunes-se ; trad. du hongrois. - Balland, 1992. - 238 p. n°66 p. 45.

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nesse). - n°67 p. 45.

Kaufmann (Jean-Paul). - L'Arche des Kerguelen (Voyage aux îles de la désolation) - Flamma-

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Minele (Françoise). - Représenter le monde. -Presses-pocket/Cité des Sciences et de l'Indus-

trie, 1992. - 127 p. ; ili. (Explora). - n°66 p. 42.

Mosconi (Patrick) ; Caspar (Jacques). - Sur la route de Fort Apache. - Albin Michel jeunesse,

1992. - 64 p. ; ili. - (Carnets du Monde). - n°66

p. 41-42.

Peissel (Michel). - La Route de l'ambre. - Robert Laffont, 1992. - 244 p. ; ili. - (L'Aventure conti-nue). - n°65 p. 47.

Puigaudeau (Odette du). - Pieds nus à travers la Mauritanie : 1933-1934. - Phébus, 1992. -260 p.- n°65 p. 48.

Richards (Mose). - Les Secrets de la Calypso et de l'Alcyone ; trad. de l'anglais. - Hachette jeu-nesse, 1992. - 115 p. ; ili. - (Nature et aventure). -n°66 p. 37.

Rodrigo (Jean-Michel), Perdereau (Hélène). -Pérou, destination bidonvilles. - Albin Michel jeunesse, 1992. - 60 p. ; ili. - (Carnets du monde Société). - n°67 p. 45.

BIOGRAPHIES-TÉMOIGNAGES

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166 p. ; ¡II. (L'Aventure continue). - n°66 p. 46.

Azadi (Sousan). - Fugitive ; trad. de l'anglais. -

Presses-Pocket, 1992. - 321 p. - n°66 p. 46.

Balbont (Luc). - "Sœur Brigitte", la femme qui

soulève des montagnes. - Albin Michel, 1992. -

169 p. - (Paroles vives). - n°66 p. 46-47.

Besslère (Gérard). - Jésus, le Dieu inattendu. -Gallimard, 1993. - 192 p. ; ¡II. - (Découverte Reli-gions). - n°67 p. 47.

Carpenter (Humphrey). - J.R.R. Tolkien, une biographie ; trad. de l'anglais. - Presses-Pocket, 1992.-287p.n°66p. 47.

100 lettres d'adolescent. - L'Harmattan, 1992. -

129 p. - (Vivre et l'Ecrire jeunes). - n°67 p. 48.

Chamoun (Tracy). - Au nom du père. - Librairie-

générale Française, 1993. - 192 p. (Livre de

poche). - n°65 p. 50.

De Duve (Pascal). - Cargo vie. - Lattès, 1993. -192 p. n°67 p. 47-48.

Deniau (Jean-François). - Ce que je crois. -

Grasset, 1992. - 208 p. - n°65 p. 48.

Deniau (Jean-François). - La Mer est ronde. -

Gallimard, 1992. - 300 p. (Folio). - n°65 p. 48.

Eltsine (Boris). - Jusqu'au bout ! ; trad. du russe.

- Presses pocket, 1990. - 281 p. - n°67 p. 46-47.

Fink (Galit), Akran Sha'ban (Mervet). - Si tu veux être mon amie ; trad. de l'arabe et de l'hébreu. -Gallimard, 1992. - 127 p. (Page Blanche). - n°65 p. 49.

Fleouter (Claude). - Johnny, la dernière des

légendes. - Laffont, 1992. - 203 p. n°67 p. 48.

Gllle (Elisabeth). - Le Mirador. - Presses de la

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Labaky (Mansour). Mon pays au passé simple.

- Fayard, 1992. - 187 p. - n°65 p. 50.

Moessinger (Pierre). - Socrate. - La Joie de lire,

1992. - 32 p. ; ¡II. - ("Connus, méconnus"). - n°67 p. 48. Saubin (Béatrice). - L'Epreuve. - Presses Pocket, 1993.-310 p.-n°67 p. 48.

Twain (Mark). - La Vie sur le Mississippi ; trad.

de l'américain. - Payot, 1992 ; 2 vol. - 256 p. (Peti-

te Bibliothèque Payot Voyageurs). - n°66 p. 47.

Vennat (Nicole). - Les Cailloux du chemin ou "l'Intifada, au jour la nuit.". - Syros, 1992. -

45 p. ; iil. - (Droit d'enfance). - n°65 p. 49-50.

Page 79: Le fantastique

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BULLETIN DE COMMANDE 1 9 9 4

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Abonnement 1994 France : 150 F • (n° 69 à 72) Etranger : 170 F • Départ Année Civile Supplément Envoi/Avion : 30 F •

Vente au numéro : 40 F • Bibliographies Presse adolescent (jan./92) ; 10 F •

Policiers 12/18 ans (1989) : 20 F • B.D. 12/18 ans (déc./93) : 30 F • Romans 6<>/5e (juin/90) : 30 F • Romans 4®/3e (jan./92) : 30 F • Romans 1 ère/ter. (nov./87) : 30 F • Autour de l'histoire (déc./93) : 30 F • Le Sport 12/18 ans (déc./90) : 30 F • La Mer et les Iles « Océanes » (Déc./93) : 35 F • Actes « La lecture des adolescents... Un enjeu pour l'an 2 000 » (mars/88) : 60 F • Actes « Rupture ou continuité... Le passage d'une lecture de jeunesse à une lecture d'adulte » (mars 90) : 60 F • Frais d'envoi et de port en sus 1 bibliographie : 10 F 2 ou 3 bibliographies : 30 F 4 et plus : 35 F

• Chèque joint (Lecture-Jeunesse). • • Facture en exemplaires. •

Pour ceux qui désirent adhérer à l'Association année 1994: Je désire adhérer à l'association « Lecture-Jeunesse »> et soutenir son action en qualité de : membre adhérent (1) : 50 F • membre bienfaiteur (1) : 300 F et + •

Date et signature

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Association Loi 1901 déclarée le 4 janvier 1974. Agréée par le Secrétariat d'État Jeunesse et Sport le 27/1/1977 - N° 94.155

Page 80: Le fantastique

K Voici pourquoi ces 2 nouvelles collections de poche

pour enfants ne sont pas juste 2 nouvelles collections de poche pour enfants.

id Pocket et Pocket Junior... Dans un univers où,

bien souvent, les parents c o m m e les enfan ts ont du mal à

se retrouver, Pocket , un grand de l 'édi t ion de poche,

choisit de prendre le parti de la clarté

et de la simplicité.

Devenir un lecteur, apprendre à a imer

les livres, à les a imer de plus en plus,

cela suppose un en t ra înement pro-

gressif que chaque enfant expérimente

Sur choque couverture, à son propre rythme. A 3 ans, on ne un m a r q u a g e c l a i r indique l oge à partir r e g a r d e pas un livre c o m m e à 5 ans, à duque l I en tant se sen- 1

t i ra le plus touché par

l'ouvrage 7 ans, on ne vit

pa s la l ec tu re c o m m e à 14 ans .

De la petite enfance à l ' adoles-

cence, chaque année qui passe

marque une empreinte signifi-

cative sur l ' enfan t et, à chacun

de ces d i f férents paliers, répondent des paysages imagi-

naires propres.

Tout, dans le concept de Kid Pocket et de Pocket Junior est

fait pour tenir compte de

i POCKE

E l

Références cise de la tranche d 'âge visée, l'extrait du

livre placé sur la couverture permettent ,

dès le premier coup d'oeil, d 'apprécier le

contenu et le niveau de chaque ouvrage.

Les auteurs et les illustrateurs, connus ou

moins connus, leurs héros tour à tour

sages, impertinents, révoltés, attachants,

racontent la vie c o m m e les enfan ts la

vivent.

Pour Pocket Junior et ses lecteurs de 11 à 15 ans qui ne

veulent plus être traités c o m m e leurs cadets , qui choisis-

sent eux-mêmes leurs livres, une seg-

mentat ion très s imple en 6 thèmes,

6 univers de lecture, aide chacun

. . à mieux choisir , selon ses pré-

junior férences, selon ses rêves. De la

FRISSONS

c'est ça la vie !

M Y T H O L O G I E S

S.O.S. Planète

Pour a ider à mieux chois i r , chacun des 6 thèmes de Pocket Junior est ind iqué sur la couver ture.

i

19 F à 33 F, avec Kid Poclcet, toutes les g randes histoires de la v ie sont accessibles à tous à un p r i x " t rès poche" I cette réalité et c ' es t cela

qui est nouveau.

Pour les lecteurs de 3 à

11 ans de Kid Pocket (et

leurs paren ts ) , le code

visuel, l ' indicat ion pré-

science-fiction aux grands clas-

siques, des romans réalistes aux récits mythologiques, des

f ic t ions écologiques aux histoires qui donnent le fr isson,

Pocket Junior aborde tous les genres

littéraires.

Avec Kid Pocket et Pocket Junior, à

partir de maintenant , de 3 à 15 ans,

les e n f a n t s von t p o u v o i r v iv re ,

livre en main et livre en poche,

cette grande aventure qui s 'appel le

la vie !

De 23 F à 4 0 F, avec Poclcet Junior et ses p r i x "a rgen t de poche" , de 11 à 15 ans, on peut lout v ivre. . . et tout l i re I 1

30 titres en janvier, 9 0 titres sur toute l 'année, en vente dans toutes les librairies.