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Volume 49, numéro 4 19 septembre 2013 Une exposition sur le célèbre cartographe du 16 e siècle Mercator au cœur de la toute première édition de la Semaine de la culture UL p8 et p9 Plus d’une soixantaine d’activités durant la Semaine de la culture ! La folie du risque p11 Visionnaire du Nord

Le Fil 19 septembre 2013

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Le journal institutionnel de l'Université Laval

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Page 1: Le Fil 19 septembre 2013

Volume 49, numéro 4 19 septembre 2013

Une exposition sur le célèbre cartographe du 16e siècle Mercator au cœur de la toute première édition de la Semaine de la culture UL p8 et p9

Plus d’une soixantaine d’activités durant la Semaine de la culture ! La folie du risque p11

Visionnaire du Nord

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2 semaine de la cultureen bref

Transports actifs et collectifs et nouveaux ateliers DdLa Semaine des transports collectifs et actifs bat son plein jusqu’au 22 septembre. Aujourd’hui, vous pourrez assister à un atelier de mise au point de votre vélo donné par la Coop Roue-Libre de 13 h à 17 h et, demain vendredi, cette dernière ouvrira tout grand ses portes au public. Dans un autre ordre d’idée, quatre ateliers portant sur le développement durable auront lieu cet automne.Ils vous don-neront l’occasion d’en apprendre davantage sur des thèmes entourant le développement durable à l’Université et d’échanger sur le sujet. Le tout premier se déroulera le 25 septembre et portera sur « Le développement durable à l’Université Laval » et sera animé par Pierre Lemay (Vice-rectorat exécutif et au dévelop-pement durable). Le deuxième, intitulé « Notre formation en développement durable », sera donné par Daniel Forget (Direction générale des programme de premier cycle) et Koassi D’Almeida (Faculté des études supérieures et postdoctorales) le 8 octobre.

Ateliers-midis en développement durable : 25 septembre et 8 octobre, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 1239 du pavillon Charles-De Koninck.

Facturation écolo !Veuillez noter qu’à compter du 26 septembre, l’Université Laval passe à la facturation élec-tronique des droits de scolarité. Dorénavant, aucun envoi ne sera effectué par la poste. Vous recevrez un courriel à votre adresse @ulaval.ca confirmant le dépôt de la facture électro-nique dans votre dossier Capsule. Nous vous rappelons que la date limite de paiement est le 15 octobre 2013.

Remise de la médaille Georges-Henri-LévesqueÀ l’occasion du 75e anniversaire de la Faculté des sciences sociales, cette dernière décer-nera aujourd’hui la médaille Georges-Henri-Lévesque à Patrick Fougeyrollas, diplômé du Département d’anthropologie et directeur de l’enseignement et du soutien scienti- fique à l’Institut universitaire de réadaptation (IRDPQ). Cette médaille rend hommage à des diplômés qui ont apporté une contribu-tion remarquable à la société. Or, Patrick Fougeyrollas a innové en créant la notion de construction sociale du handicap qui permet d’aborder, de manière critique, l’idée de handi-cap. Cette approche est aujourd’hui largement utilisée de par le monde. Le chercheur a éga-lement mis au point, avec l’aide de son équipe, des instruments de mesure de la qualité de la participation sociale et des déterminants envi-ronnementaux, physiques et sociaux. La céré-monie est sur invitation seulement.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef  par intérim: Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Mathieu Tanguay, Brigitte TrudelRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Des marionnettes géantes qui déambulent dans la cité universitaire. Une confé-rence sur les jeux vidéo. Une heure de poésie et de musi-que offerte par deux facultés. Une pièce de théâtre qui met une planète en vedette. Une projection-débat sur les soins infirmiers. Des kiosques sur des initiatives étudiantes. Ces activités et une soixantaine d’autres se tiendront du 23 au 29 septembre sur le campus et hors les murs à l’occasion de la première édition de la Semaine de la culture (www.culture.ulaval.ca).

« Nous voulons faire écho aux Journées de la culture, une initiative citoyenne très large », explique Thierry Belleguic. Ancien doyen de la Faculté des lettres, ce dernier occupe depuis le 1er juillet 2012 le poste de conseiller spécial à la culture auprès du recteur Denis Brière. L’appuie dans sa tâche un groupe-conseil constitué de tous les corps d’emploi de l’Université.

La Semaine de la culture est le premier grand évé- nement rassembleur du man-dat du professeur Belleguic. « Ce sera l’occasion, dit-il, de faire connaître le talent des étudiants, des professeurs-chercheurs, des employés et des retraités de l’Université. » Selon lui, ces activités variées mettront en valeur la richesse culturelle de l’Université. Elles reflèteront aussi l’atta-chement collectif à la promo-tion de la culture sous toutes ses formes.

Il y a un an, dans son dis-cours de la rentrée, le rec-teur annonçait son intention de doter l’Université d’un Agenda de la culture qui soit propre à l’identité institution-nelle et qui reflète l’étendue de sa diversité culturelle.

Vers une politique culturelle

Le conseiller spécial auprès du recteur croit que la culture doit « irriguer » tous les secteurs d’activité du campuspar Yvon Larose

« Cette initiative s’inscrit dans le prolongement lo- gique de la démarche de déve-loppement durable mise de l’avant depuis 2007 à l’Uni-versité Laval, affirme Thierry Belleguic. Faisant écho à la position de l’UNESCO, nous proposons de penser la culture comme une dimen-sion structurante et trans-versale du développement durable qui irrigue les enjeux économique, environne-mental et social. » Selon lui, la culture doit être intégrée dans tous les secteurs de vie et d’activité de l’Université, notamment en formation et en recherche. « Nous voulons faire en sorte, dit-il, que cha-cun soit porteur de ce projet. C’est le projet de tous. »

Depuis sa nomination, le professeur Belleguic a mené une cinquantaine de ren-contres, avec les doyens, les directeurs de service, les res-ponsables des syndicats et des associations étudiantes, mais aussi avec l’Associa-tion des retraités, et celle des diplômés. Il leur a expliqué le

projet d’Agenda de la culture pour l’Université, ses enjeux, ses objectifs et son calendrier.

« La culture d’une commu-nauté, indique-t-il, ce sont un certain nombre de pratiques, d’usages, de croyances dans lesquels les personnes vont se retrouver. Notre travail va consister à les déterminer, à les faire connaître et à les mobiliser pour la réalisation de notre mission. »

Après une série de confé-rences sur le thème de la culture, une participation au colloque organisé par les gouvernements québécois et français sur le thème de « Culture et développement durable », et enfin l’organisa-tion d’un colloque tenu lors du congrès de l’Acfas 2013, Thierry Belleguic entamera bientôt la seconde phase de sa démarche par la tenue des Dialogues sur la culture. Dans ce but, il a demandé à tous les représentants ren-contrés depuis un an de constituer, chacun dans son milieu, un groupe qu’il vien-dra écouter avec son équipe, ceci en prévision d’un Forum sur la culture qui doit avoir lieu en décembre prochain.

Les résultats du Forum permettront d’élaborer une proposition de politique culturelle, un Agenda 21C, qui sera remise au recteur à la fin de l’hiver. « Ce cadre de

référence, souligne-t-il, met-tra en évidence les valeurs et les principes qui sous-tendent la culture de notre université, et donnera les moyens aux instances com-pétentes de mettre en œuvre les actions nécessaires à la réalisation des objectifs que nous auront déterminés. » Dans une perspective locale, régionale et même au-delà, le projet s’inscrit dans une ouverture de l’Université à la société civile la plus large possible.

Selon Thierry Belleguic, la vision de la culture qui est envisagée dans cette dé- marche vise à faire connaître et à valoriser la diversité des cultures du campus, leur spé-cificité au sein des groupes qui les constituent, leur rôle majeur dans l’affirmation du sentiment d’appartenance de la communauté univer- sitaire et leur influence sur les façons collectives d’être et d’agir. « Notre conception de la culture est ouverte, inclu-sive, ancrée dans la notion d’engagement, explique-t-il. L’étudiant vient pour acqué-rir un savoir. Il va également acquérir un savoir-être. Pour l’ensemble de la commu-nauté, l’Université n’est pas seulement un lieu de travail ou d’apprentissage, c’est aussi un lieu de vie et d’ac-tion citoyenne. »

Thierry Belleguic photo Marc Robitaille

«Notre conception de la culture est ouverte, inclusive, ancrée dans la notion d’engagement

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3semaine de la culture

Des émissions culinaires télé-visées qui font fureur. Des livres de recettes de cuisine qui se vendent autant que des dictionnaires. La proliféra-tion de jardins communau- taires, sans oublier l’expan-s ion du phénomène de l’agriculture urbaine. Jamais, pourrait-on dire, on n’a autant parlé d’alimentation au Québec qu’aujourd’hui !

Dans ce contexte, le lance-ment de l’exposition Manger ensemble!, qui avait lieu le 17 septembre au Musée de la civi-lisation de Québec, ne pou-vait mieux tomber. Cette réa-lisation dynamique et inter- active, qui n’existe qu’en réa-lité virtuelle, est hébergée par

Une exposition virtuelle originale propose un fascinant survol du patrimoine alimentaire québécoispar Yvon Larose

De la tourtière au sushi

le site Web du Musée (www.mcq.org/mangerensemble).

Manger ensemble! est le fruit d’un partenariat entre la Chaire de recherche du Canada en patrimoine eth-nologique de l’Université Laval, du Musée virtuel du Canada, du Musée de la civili-sation et de la firme de haute technologie IdéeClic. Le pro-jet a nécessité un investisse-ment de près de 350 000 $. « La Chaire a proposé le con-cept de l’exposition et réalisé les contenus textuels et audio-visuels, explique le professeur d’ethnologie et d’histoire Laurier Turgeon, titulaire de la chaire. Le Musée a fait la coordination et la réalisation

du projet et IdéeClic, la production technologique de l’exposition. »

L’exposition présente des éléments matériels et imma-tériels du patrimoine ali-mentaire du Québec tel qu’il s’est développé au fil des siècles. Selon le professeur, le patrimoine alimentaire se construit par la transmission, de génération en génération, de produits et de recettes de sa propre culture ainsi que par des emprunts faits à d’autres cultures. « Il permet aussi de forger un sentiment d’appartenance fort à un groupe ou à un territoire », indique-t-il.

Les tex tes s ’ appuient sur quelque 300 photos. Certaines, récentes, montrent environ 70 objets provenant de la collection du Musée de la civilisation. La vidéo occupe une place prépon-dérante dans cette exposition.

Chaque clip dure deux mi- nutes, afin de respecter la dynamique de la navigation Web. Cinq experts de divers domaines interprètent à leur manière l’alimentation et le patrimoine alimentaire. Et neuf familles québécoises, la plupart issues des com-munautés culturelles, de même qu’une famille franco-manitobaine, sont en vedette dans des fêtes culturelles où la nourriture joue un rôle central.

Une vidéo montre notam-ment une famille musulmane de Montréal, les Bouidi, après le jeûne quotidien du ramadan. À Saint-Boniface-de-Shawinigan, les Dufour, famille québécoise de souche, font les choses en grand à Noël : quatre générations préparent un repas grandiose comprenant jusqu’à 30 des-serts ! La fête de Pâques, elle, est célébrée par une famille

anglophone de Québec, les Meredith. On assiste à la pré-paration collective de la tarte au mincemeat.

Au temps de la Nouvelle-France, les colons intègrent à leur alimentation certains des aliments consommés par les Amérindiens. On peut penser au maïs, à la courge et au sirop d’érable, qui sont encore consommés aujourd’hui. Pour leur part, les Français introduisent, entre autres, le jambon et le lait, le blé et l’orge, le pois et la carotte. Sous le Régime anglais, les desserts devien-nent populaires, ainsi que la pomme de terre et le fromage cheddar. Un changement majeur : le repas du midi devient plus léger. Il est sou-vent composé de soupes et de sandwiches. En revanche, les œufs, bacon et gruau font leur apparition au déjeuner. Au 19e siècle, l’industrialisation

offre des aliments prêts-à-manger, comme les soupes en conserve et les pâtes ali-mentaires sèches. Après la Seconde Guerre mondiale, on assiste à l’apparition du surgelé, des plats préparés et de la restauration rapide. Aujourd’hui, les habitudes alimentaires des Québécois font une place importante à la cuisine internationale.

Manger ensemble! rappelle que le journal Le Devoir avait tenté, il y a quelques années, d’identifier le plat national des Québécois. Le pâté chinois avait remporté la mise, devant le ragoût de pattes, la tourtière et le bouilli. Une section de l’ex-position aborde la question des spécialités régionales. La journaliste Hélène Raymond souligne, dans une vidéo, que la création de telles spéciali-tés ne date pas d’hier. Selon elle, savoir d’où vient ce qu’on mange ajoute au plaisir de manger. « Devant une alimen-tation industrialisée et mon-dialisée, poursuit-elle, de plus en plus de gens cherchent des aliments qui expriment la nature, les savoir-faire et les paysages d’ici. On cherche alors ce qui pousse ou grandit dans nos champs, rivières ou forêts : bleuets du Lac-Saint-Jean, homard de la Gaspésie, agneau de Charlevoix. »

Pour enrichir le contenu de l’exposition, les visiteurs ont la possibilité de sou- mettre des témoignages écrits, des photos et des vidéos. Un programme édu-catif complémentaire est éga-lement offert aux enseignants du primaire et du secondaire.

Selon Laurier Turgeon, on observe, chez les Québécois, une volonté assez forte de manger local et en même temps de manger exotique. « Les gens d’aujourd’hui veu-lent être citoyens du monde et aussi avoir des racines, dit-il. Par exemple, ils peuvent être attirés par les fromages artisanaux de Portneuf et les kiwis de Nouvelle-Zélande. D’une part, le sushi et le couscous. D’autre part, le cidre de glace et les bières de microbrasseries. »

Neuf familles québécoises sont notamment en vedette dans des fêtes culturelles où la nourriture joue un rôle central

1 Photographie anonyme, 1939 Musée de la civilisation, fonds d’archives du Séminaire de Québec 2 Service de vaisselle en terre cuite fine blanche, 1880-1910, Bri-tannia Pottery, Royaume-Uni photo Amélie Breton/Perspective 3 Vidéoclips de familles en fête photo Renaud Philippe 4 La cuisinière bourgeoise, 1802 Musée de la civilisation, bibliothèque de livres rares et anciens du Séminaire de Québec photo Amélie Breton/Perspective

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4le fil | le 19 septembre 2013actualités UL

en brefContact HD

Il n’y a pas que nos écrans de télé et d’ordinateur qui transmettent des images sans cesse améliorées : le papier écolo aussi ! Tout lecteur en aura la preuve en ouvrant le dernier numéro du magazine Contact. Toujours 100 % recyclées et

100 % recyclables, en plus d’être produites au Québec, nos pages sont désormais plus lisses et absorbent moins l’encre. Photos et illustrations s’en trouvent améliorées. Tout en beauté, mais aussi en information, ce numéro. D’abord un regard d’expert sur la famille recomposée, assorti de pistes pour mieux relever les défis que pose cette formule trop souvent vouée à l’échec. Le numéro d’automne propose aussi un portrait de Marie-Huguette Cormier, diplômée, ex-athlète olym-pique et actuelle tête dirigeante des communi-cations du Mouvement Desjardins. Également au menu : les rapports changeants entre méde-cins de famille et patients, les dessous des bre-vets sur invention et les œuvres d’art public qui parsèment le campus.

Publié par la Direction des communications, Contact paraît deux fois par année, à l’atten-tion des donateurs (www.ful.ulaval.ca), des détenteurs de la carte partenaire de l’Associa-tion des diplômés (www.adul.ulaval.ca) et des employés de l’Université.

Une histoire de la politesseÀ quoi sert la politesse et d’où vient-elle ? Y a-t-il des règles universelles à suivre ? Qui doit inculquer des règles à la jeune génération? Autant de questions passionnantes à laquelle répondra Laurent Turcot, professeur d’histoire à l’UQTR, lors de la conférence qu’il donnera sur la question le jeudi 26 septembre. Durant sa communication, intitulée « Une histoire de la politesse dans la longue durée : modèles, approches, objets », le professeur Turcot par-lera de cette construction historique qu’est la politesse. Il détaillera également les modèles théoriques qui ont permis de penser la poli-tesse et donnera des balises afin que l’on puisse comprendre cette histoire dans la durée. Cette activité est organisée par le Centre interuniver-sitaire d’études québécoises (CIEQ).

Jeudi 26 septembre, à 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck

Plusieurs membres du réseau de recherche ArcticNet vont mettre leur expertise et les équipements du navire NGCC Amundsen au ser-vice du sauvetage de l’héli- coptère qui repose actuelle-ment par 420 mètres de fond dans le détroit de McClure, non loin de la mer de Beaufort, au nord des Territoires du Nord-Ouest. Le 9 septembre dernier, l’appareil s’est abîmé en mer lors d’une mission d’exploration, un accident qui a coûté la vie au comman-dant Marc Thibault, au pilote Daniel Dubé et au chercheur de l’Université du Manitoba Klaus Hochheim. « Il faut absolument qu’on puisse récupérer l’appareil avant que la glace ne se forme à nouveau et que le sel marin ne corrode certains de ses allia-ges, explique Martin Fortier, directeur exécutif d’Arctic-Net. L’étude de l’hélicoptère ou de ses morceaux peut don-ner de précieux indices sur les causes de l’accident. »

Sous la direction de la Garde côtière et du Bureau de la sécurité des transports, l’Amundsen va patrouiller dans la zone correspondant à la dernière communication captée depuis l’hélicoptère. Le 9 septembre, le pilote a informé le navire qu’il ren-trerait à bord. Inquiet de ne pas les voir arriver, le bateau a fait route vers eux. Et, fina-lement, on a retrouvé les trois corps sans vie. Selon la coro-ner en chef des Territoires du Nord-Ouest, Cathy Ménard, les occupants de l’hélicoptère ont survécu à l’écrasement,

Tragédie de l’Amundsen : mission écourtée

Le navire écourte sa mission scientifique et joint la mission de sauvetagepar Pascale Guéricolas

mais ils sont ensuite décé-dés d’hypothermie, selon une information fournie par les conclusions de l’autop-sie pratiquée à Edmonton, en Alberta.

De leur côté, les respon-sables d’ArcticNet veulent participer aux efforts mis en branle pour découvrir les restes de l’hélicoptère qui se trouveraient dans une zone située entre un et trois miles marins du lieu de la dernière transmission. Le signal émis par une balise à bord de l’appareil accidenté pourrait aider à le localiser. D’autant plus que les courants marins très forts dans ce secteur ont pu faire dériver l’épave très loin du point de chute. Une fois déterminé le lieu où se trouve l’hélicoptère, les res-ponsables du sauvetage vont mettre à profit le puits de lancement sur l’Amundsen. Il s’agit d’une ouverture sur le navire facilitant l’envoi en mer du sous-marin téléguidé, le ROV. But de l’opération : explorer les fonds marins afin de repérer l’épave et de pouvoir la filmer. Dans un deuxième temps, il s’agirait d’y accrocher un câble avec le bras téléguidé pour pouvoir la remonter.

« Nous envoyons sur place les deux meilleurs pilotes spécialisés avec ce type d’équipement téléguidé, ainsi que des pièces de rechange pour s’assurer du succès de cette opération », complète Martin Fortier. Un deuxième brise-glace de la Garde côtière canadienne sera éga-lement présent sur les lieux.

Le NGCC Henry Larsen va notamment écarter les gla-ces devant l’Amundsen pour éviter que le navire ne dérive. Il faut savoir en effet que les glaces de l’océan Arctique se retrouvent souvent dans le détroit McClure et que le niveau du couvert glacé varie particulièrement dans cette zone.

Il a fallu très peu de temps pour convaincre la direc-tion du navire, la trentaine de scientifiques à bord et les membres du réseau ArcticNet de transformer cet outil d’exploration scien- tifique en engin de sauvetage. Tous espèrent comprendre les causes d’un accident qui a causé la disparition de trois hommes très appréciés de leurs collègues et amis. Il est également primordial pour le réseau de recherche de vérifier la fiabilité de l’hélicoptère Messerschmitt Bölkow-Blohm Bo 105 utilisé par la Garde côtière pour ses missions dans le Grand Nord. « J’ai volé plus de 100 heures dans cet appareil que nous util isons depuis 15 ans, témoigne le directeur exécutif d’ArcticNet. Avant d’envoyer à nouveau des scientifiques à bord, il faut absolument s’assurer qu’ils se trouvent en sécurité. »

Se lon Mart in Fort ier, l’Amundsen a effectué plus de la moitié de sa mission scientifique de 82 jours cette année. Reste la question de cinq mouillages océano- graphiques encore à récu-pérer, soit des équipements scientifiques qu’il faut remon-ter avant que la glace ne les recouvre pour de longs mois. Il semble qu’un autre navire de la Garde côtière pourrait se charger de cette mission dans quelques semaines. Sinon, le réseau risque de

perdre une année de don-nées, ce qui peut affecter les travaux de certains étudiants aux cycles supérieurs.

Pour l’instant, les respon- sables d’ArcticNet se concen-trent sur des questions logis-tiques très complexes concer-nant la nouvelle mission de l’Amundsen. Il faut prévoir la location d’un avion pour aller chercher la trentaine de scien-tifiques qui vont descendre du navire à Resolute Bay. Pendant ce temps, d’autres personnes doivent rallier la zone pour monter à bord

photo ArcticNet

Il a fallu très peu de temps pour convaincre l’équipage de transformer cet outil d’exploration scientifique en engin de sauvetage

du navire. La question de la coordination des funérailles des trois personnes décé-dées mobilise aussi le réseau scientifique, car les membres de la grande famille arctique veulent pouvoir se rendre à Winnipeg, d’où était ori-ginaire le chercheur Klaus Hochheim, ainsi qu’à Québec pour rendre hommage au commandant Thibault et au pilote Dubé. Plusieurs na- vires croisant dans l’océan Arctique et un institut de recherche du Groëndland ont d’ailleurs mis leur drapeau en berne, comme celui de l’Uni-versité Laval, en hommage à ces trois disparus.

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5le fil | le 19 septembre 2013 actualités

Le jus d’orange frais, c’est délicieux, mais c’est diffi-cile à conserver. La raison ? L’orange contient naturelle-ment une microflore compo-sée de bactéries et de levures qui en gâche rapidement le goût. Pour ralentir ce proces-sus, les fabricants soumettent le jus à un traitement thermi-que. Le hic : la chaleur altère la saveur du produit et elle détruit une partie de sa vita-mine C. Il existe pourtant une solution simple, verte et efficace pour conserver toute la fraîcheur, la saveur et la valeur nutritive du jus d’orange fraîchement pressé, viennent de démontrer des chercheurs du Collège uni-versitaire de Saint-Boniface et de l’Université Laval. Il s’agit de placer le jus d’orange dans un réacteur et de l’expo-ser à du dioxyde de carbone sous pression.

Les chercheurs manito-bains Mathias Oulé et Mark Dickman, et Joseph Arul, du Département des sciences de l’alimentation et de la nutri-tion de l’Université Laval, en font la démonstration dans un récent numéro de l’Inter-national Journal of Food Properties. Les chercheurs ont comparé la concentration en bactéries, le contenu en vitamine C, la saveur, l’odeur et l’apparence du jus d’orange soumis à un traitement ther-mique (pasteurisation) ou à un traitement au CO2 sous pression. Verdict ? Le dioxyde de carbone l’emporte sur tous les tableaux.

Les chiffres sont particu-lièrement éloquents en ce qui concerne la concentration

Du jus d’orange pressé au CO2

Ce gaz honni permet de préserver la saveur et la valeur nutritive du jus d’orange fraîchement pressé pendant des semainespar Jean Hamann

BDV. L’orange contient naturellement une microflore composée de bactéries et de levures qui limite sa durée de conservation. photo Scott Bauer/USDA

en bactéries. Après huit semaines d’entreposage au froid, la charge bactérienne a augmenté de 6000 fois dans le jus pasteurisé (atteignant 7,2 X 105 bactéries/ml) alors qu’elle est demeurée cons- tante , sous l e seu i l de 100 bactéries/ml, dans le jus traité au CO2. Côté vita-mine C, le traitement au dioxyde de carbone per-met de conserver 88 % de la concentration ini-t ia le contre 57 % pour la pasteurisation.

« Le secret du procédé est que le CO2 sous pression altère les lipides et les pro- téines qui se trouvent dans les membranes cellulaires, ce qui entraîne la destruction des microorganismes, explique Joseph Arul. Le traitement thermique, lui, ne détruit qu’une partie des bactéries et il dénature la vitamine C. » Selon le chercheur, le CO2 sous pression devrait donner des résultats tout aussi pro-bants pour les autres jus de fruits et même pour le lait.

Malgré les avantages du traitement au dioxyde de carbone sous pression, il ne faut pas s’attendre à ce que les multinationales de l’ali-mentation embrassent cette technologie demain matin. « L’industrie a toujours des réticences à adopter de nou-veaux procédés, constate le professeur Arul. Ça exige des investissements qui risquent de réduire les profits à court terme. Il faudrait qu’il y ait une demande pour des jus de meilleure qualité de la part des consommateurs pour que l’industrie réagisse ».

« Prévoyez le coup ! Lorsqu’on boit, on ne conduit pas. » « La vitesse peut vous ralentir la vie. » « On est tous responsables de notre conduite. Pensez-y. Vous conduisez. » Autant de slogans lancés par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) dans ses campagnes publi-citaires durant les années 2000. Du piéton heurté par une voiture dont le corps rebondit sur le pare-brise sous le regard horrifié de l’automobiliste en passant par la caméra qui filme au ralenti les lieux d’un accident mortel, la société d’État n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde pour faire passer son message. D’autres publicités sont en revanche beaucoup plus « douces ». C’est le cas de la pub montrant des parents réveillés au milieu de la nuit à la fois par le son de la sirène de police et de la sonnette de la porte d’entrée, et qui s’imaginent le pire parce que leur ado n’est pas rentré. À leur grand soulagement, le jeune, un peu éméché, a pris un taxi mais oublié ses clés. Son père le félicite.

Le choix des publicités de la SAAQ, qu’elles soient spectacu- laires ou moins frappantes, est loin d’être innocent, soutient Christian Desîlets, professeur au Département d’information et de communication. « Quand la SAAQ s’apprête à mettre en place des mesures répressives, comme des sanctions plus sévères pour vitesse excessive ou encore des projets pilotes de radars pho-tographiques, elle compte sur ces publicités-chocs pour mieux faire

Dissuader pour prévenirLe choix des publicités de la SAAQ, qu’elles soient spectaculaires ou moins frappantes, est loin d’être innocentpar Renée Larochelle

accepter ces mêmes mesures par la population », dit Christian Desîlets, dont la thèse de doctorat a porté sur la publicité et la mise en marché de la sécurité routière au Québec.

Par exemple, en 2007, décrétée Année de la sécurité routière, la société d’État a voulu créer un consensus social contre l’alcool au volant. L’une des pubs diffusées cette année-là montre une jeune fille morte, le corps désarticulé, encore retenu par sa ceinture de sécurité. Auparavant, à la sortie du bar, la jeune avait demandé au conduc-teur : es-tu correct pour conduire ? » Parallèlement à cette opération, les barrages routiers se sont intensifiés. Au final, le bilan routier s’est amé-lioré, du moins pour cette période.

Cela dit, Christian Desîlets ne croit pas que la publicité a le pouvoir

de changer les comportements en matière de sécurité routière. « Même si la SAAQ a réussi à modifier les attitudes, il a été démontré que la pu- blicité dans ce domaine ne change pas les comportements, martèle le chercheur. Par exemple, tout le monde s’entend pour dire qu’on ne doit pas prendre le volant quand on a bu. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’on s’abstiendra de le faire. »

Est-ce à dire que la SAAQ fait fausse route avec ses publicités, qu’elles ne servent à rien, en somme ? « Bien sûr que non, répond Christian Desîlets. La publicité en matière de sécurité routière a un rôle indispen- sable. Elle contribue à faire accepter à la population la nécessité d’une intensification des contraintes. Et, en bout de piste, c’est la dissuasion – l’imposition de contraintes – qui sera responsable de l’amélioration du bilan routier. En l’absence de nouvelles mesures répressives à faire accepter par la population, la SAAQ produit ainsi des pubs beaucoup plus « douces ».

Au risque de déboulonner cer-tains mythes, le chercheur estime que le fou au volant n’est pas tou-jours celui qu’on croit. À cet égard, l’image du jeune gars démarrant en trombe, la casquette à l’envers et le pied au plancher, le cliché par excel-lence de l’irresponsable lâché sur les routes, est à revoir. En réalité, estime Christian Desîlets, la majorité de la population est délinquante. Qui peut se vanter de toujours respecter les limites de vitesse ou de ne jamais prendre le volant losqu’il a un peu trop bu ? « La SAAQ s’obstine à dire que tout le monde est délinquant, dit-il. Son objectif ultime est que chacun de nous se reconnaisse dans ses publicités. »

Au final, c’est la dissuasion qui sera responsable de l’amélioration du bilan routier

Au risque de déboulonner certains mythes, le chercheur estime que le fou au volant n’est pas toujours celui qu’on croit.

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Sur l’accès aux soins de première ligne

Le Dr Rénald Bergeron est bien au fait du pro-blème relatif à l’accès aux soins de première ligne. Et, en amont de cet enjeu, qui concerne tous les Québécois, figure la for-mation des médecins de famille. « Il faut continuer à travailler afin de rendre attrayante cette profession. Et, pour ce faire, on se doit de travailler conjointement avec les instances concer-nées, telles que le ministère de la Santé, les fédérations des résidents et des étu-diants et les fédérations de médecins. »

Sur l’utilisation des portables en classe

Est-ce que chaque élève dans la province devrait avoir un ordinateur por- table en classe? Oui, répondent les experts qui ont constaté que son utili-sation favorisait la motiva-tion à l’école. Mais il faut aussi investir énormément dans la formation aux pro-fesseurs, estime Thérèse Laferrière, directrice du Centre de recherche et d’intervention sur la réus-site scolaire. « Ça demande une gestion de classe plus complexe et une pédagogie beaucoup plus diversifiée que ce qu’on connaît dans la majorité des écoles. Sinon, c’est payé cher pour ce que ça donne », laisse tomber celle qui estime qu’une « infrastructure sociale » doit accompa-gner l’« infrastructure technologique ».

Sur la profession d’actuaireOutre les employeurs tradi-tionnels comme les compa-gnies d’assurance, les orga-nismes gouvernementaux et paragouvernementaux ainsi que les entreprises d’actuaires-conseils, de plus en plus de types d’entreprise constatent que les actuaires peuvent leur être très utiles. « Nous sommes près du plein emploi, et les diplômés qui ne travaillent pas en actua-riat l’ont souvent choisi », affirme Isabelle Larouche. « Les étudiants et les nouveaux diplômés n’ont pas à chercher de stage ni d’emploi: les entreprises viennent à leur rencontre », ajoute-t-elle.

scienceils ont dit...

Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine

Le Devoir, 14 septembre

Thérèse Laferrière, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation

Le Soleil, 15 septembre

Isabelle Larouche, professeure à l’École d’actuariat

La Presse, 14 septembre

Le virus du sida (VIH) est un petit futé. Il utiliserait la machi-nerie cellulaire de son hôte pour fabriquer des molécules empêchant les cellules infec-tées de se faire hara-kiri. Ce faisant, il achèterait du temps pour boucler son cycle de réplication. Voilà ce que sug-gère une étude que des cher-cheurs de la Faculté de méde-cine de l’Université Laval et du Beckman Research Institute de Californie publient dans un récent numéro de la revue scientifique Retrovirology.

Les molécules en question sont des microARN. « Il s’agit de courts segments d’ARN qui interfèrent avec la synthèse protéique en bloquant la tra-duction des ARN messagers, explique l’un des auteurs de l’étude, Patrick Provost. Dans le cas du VIH, les microARN

Une autre ruse du VIHCe virus contournerait un mécanisme de défense cellulaire en modulant l’expression des gènes de son hôtepar Jean Hamann

Les virus du sida, en vert sur cette photo, utiliseraient des microARN pour prendre le contrôle de gènes impliqués dans la survie des cellules de leur hôte. Leur but : acheter du temps afin de boucler leur cycle de réplication. photo C. Goldsmith/CDC

«En modulant l’expression de ces quatre gènes, le VIH maintient un équilibre entre sa prolifération et la mort cellulaire

viraux seraient fabriqués par les mêmes enzymes qui produisent les microARN de leur hôte. » Les travaux qu’il vient de publier avec son équipe montrent que les microARN du VIH modulent la synthèse de quatre pro- téines qui jouent un rôle dans l’apoptose et dans la survie de la cellule.

« L’apoptose est un méca-nisme de défense qui permet à un organisme de se débar-rasser de cellules malades ou infectées. Normalement, ces cellules infectées sont sacri-fiées rapidement afin d’assu-rer la survie de l’organisme », explique le chercheur. On devine facilement que cette éventualité ne fait pas l’affaire du VIH qui a besoin de cellu-les vivantes et de temps pour mener à bien sa réplication.

« En modulant l’expression de ces quatre gènes, le VIH maintient un équilibre entre sa prolifération et la mort cel-lulaire », avance la première auteure de l’étude, Dominique Ouellet.

Les chercheurs envisagent la possibilité de recourir à ce mécanisme pour entra-ver la multiplication du VIH. « Il s’agirait de neutraliser les microARN du virus en livrant dans les cellules de l’hôte des molécules qui leur sont complémentaires, pro-pose le professeur Provost. L’apoptose pourrait alors avoir lieu et les cellules de l ’hôte mourraient avant que le virus ait le temps de se répliquer. »

L ’ é t u d e p a r u e d a n s Retrovirology est signée par Dominique Ouellet, Jimmy Vigneault-Edwards, K e v i n L é t o u r n e a u , L i s e - A n d r é e G o b e i l , Isabelle Plante et Patrick Provost (Faculté de mé- decine, Centre de recherche du CHUQ au CHUL) et par les chercheurs américains John Burnett et John Rossi.

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7le fil | le 19 septembre 2013 société

Q3Marie-Hélène Vandersmissen sur les transports collectifs à Québec

Les récentes déclarations du maire Régis Labeaume en faveur de l’élargis-sement des autoroutes Laurentienne et Henri-IV sans voies réservées ont étonné ceux et celles qui pensaient que Québec misait sur les transports collec-tifs. D’autant plus que le maire affirmait également qu’un éventuel tramway devait être entièrement financé par les gouvernements provincial et fédé-ral. Le sujet a de nouveau été débattu en conseil municipal le 16 septembre. La professeure de géographie et spé-cialiste des transports Marie-Hélène Vandersmissen évalue les conséquences possibles de telles déclarations.

Q Les récents plans d’urbanisme de Saint-Roch et de Sainte-Foy reposaient en partie sur l’implantation d’un tram-way. Faut-il envisager un changement du développement de la ville si les transports collectifs y occupent une moindre place ?

R Il faut savoir s’il s’agit d’une véritable remise en cause des orientations prises depuis quelques années par la ville de Québec, ou un simple lapin que le maire Régis Labeaume sort de son chapeau. J’avoue que les bras m’en tombent ! Il semble difficile d’aller à l’encontre de travaux entrepris par des professionnels et approuvés par des élus sur la planifi-cation urbaine en lien avec le transport collectif. On attend aussi les résultats de l’étude sur la faisabilité du tramway, prévus l’an prochain. J’espère juste qu’il s’agit d’une simple lubie du maire car dans le cas contraire, cela annulerait tout ce qui a été accompli ces dernières années. On a pourtant réalisé qu’en élar-gissant une autoroute comme Henri-IV, le nombre de voitures augmentait et que cela ne réglait pas les difficultés de cir-culation. Pour les gens qui habitent en banlieue, cela contribue encore un peu plus à accroître les goulots d’étrangle-ment, car ils continuent à travailler sur la colline parlementaire ou sur le plateau de Sainte-Foy.

Q De quelle façon un éventuel tram-way pourrait rendre la circulation plus fluide à Québec ?

R L’avantage de ce mode de trans-port, c’est sa capacité à transporter un très grand nombre de personnes, bien

d’avantage que l’autobus. Il jouit aussi d’une intéressante capacité d’attraction au sein des transports collectifs, même si cela ne transforme par radicalement la proportion de gens qui optent pour les transports collectifs. C’est considéré bien plus glamour, moderne, confor- table de prendre le tramway pour aller travailler plutôt que de monter dans le 7 ou le Métrobus. Par contre, il faut prendre en compte son coût qui est très élevé. Ce n’est pas sûr que l’état des finances publiques au Québec nous permette d’opter pour ce moyen de transport, d’autant plus si la municipalité refuse de participer à son financement. De toute façon, au-delà du choix du tramway ou non, l’idée c’est de miser sur le transport collectif pour accéder à différents pôles d’activités de la ville. Certaines villes, par exemple, choisissent de mettre en place des autobus en site propre, autre-ment dit des voies qui leur sont réser-vées de façon permanente. Cela permet de modifier les tracés plus facilement qu’avec un tramway, tout en bénéficiant d’une circulation hors congestion.

Q Quelles sont les villes nord- américaines de taille comparable à Québec qui ont misé sur les trans-ports en commun pour se développer récemment ?

R Dans les années 1980, Ottawa a amélioré son système de transports en commun en mettant en place un réseau de bus avec des voies exclusives, le Transitway. Cela leur a permis d’aug-menter la proportion de personnes uti-lisant ce moyen de locomotion à 21 % à l’heure de pointe, un taux deux fois plus élevé que celui de Québec. En plus, Ottawa dispose depuis quelques années d’un train léger sur rail, le O-Train, qui transporte les voyageurs sur un trajet de 8 kilomètres. San Francisco consti-tue aussi un exemple intéressant, car le tiers des gens opte pour le transport en commun quand ils se déplacent durant les heures de pointe. Beaucoup utilisent le BART, un train léger sur rail autour de la baie. Comme modèle d’avenir, on parle de plus en plus aussi de quar-tiers organisés autour de stations de métro, de bus ou de tramways, comme à Vancouver, à Portland en Oregon et à Denver au Colorado. Les TOD, les Transit-Oriented Development, sem-blent fonctionner à petite échelle lors-que les aménagements permettent aux piétons de faire leurs courses à pied, pour se déplacer ensuite en transport en commun vers le reste de la ville. Le développement autour du Campanile à Sainte-Foy, desservi par le Métrobus, s’approche de ce modèle. Et, d’ailleurs, on observe que selon l’enquête de 2006, 16 % des déplacements à l’heure de pointe s’effectuent en transports en commun à Pointe-Sainte-Foy contre 7 % à Lebourgneuf. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Pour la plupart des filles, le passage à l’adolescence se déroule sans trop de heurts. D’autres vivent tou-tefois très mal cette transi-tion, en raison de facteurs parfois très complexes. Certa ines adolescentes sont ainsi touchées par l’ano-rexie mentale, ce trouble alimentaire qui les amène à ne plus s’alimenter norma- lement. Très souvent, elles ont tendance à se couper de leur réseau social. Pour les sortir de leur isolement et les aider à guérir, des spécia- listes de la question ont mis sur pied une intervention visant à réactiver leur réseau d’amies et d’amis. Cette inter-vention donne d’excellents résultats : après quelques mois, les jeunes filles repren-nent non seulement du poids, mais elles gagnent en assu-rance sur le plan social.

« Durant l’année précédant l’apparition de la maladie, les jeunes anorexiques sont portées à s’isoler, dit Robert Pauzé, intervenant, psycho-logue et professeur à l’École de service social. Le midi, à l’école, elle ne mange pas avec les autres à la cafétéria, pré-férant se retirer aux toilettes ou faire de grandes marches

L’une mange, l’autre pas

Guérir l’anorexie mentale chez les adolescentes passe par le rétablissement du réseau d’amiespar Renée Larochelle

en solitaire. Elles ne sont en relation avec personne. En consultation, quand on leur demande si elles ont des amis, elles répondent souvent par la négative. » De leur côté, les parents, eux-mêmes démunis face à cette maladie, semblent trouver peu important que leur fille entretienne des rela-tions amicales avec les autres, note encore Robert Pauzé.

C e t t e « r e n c o n t r e d e réseau » où l’intervenant va tenter de réactiver le réseau social de l’adolescente a lieu après l’établissement d’un bilan familial. La rencontre se tient généralement le samedi matin, où quelques amies, choisies par la jeune fille, sont invitées. Les pa- rents, à qui on a demandé de préparer un goûter, quittent la maison. « L’idée est de bri-ser le malaise qui s’est ins-tallé entre l’ado et les autres filles, affirme Robert Pauzé. Il y a toutes sortes de non-dits qui vont s’exprimer au grand jour, en quelque sorte. Je trouve une fille qui a de la facilité à s’exprimer et je lui demande de parler de la dif-ficulté de prendre sa place dans un groupe et à l’école. Les filles discutent aussi de la façon dont elles s’arrangent

pour faire face à l’échec. » La principale intéressée est évidemment invitée à parler de ce qu’elle ressent. Cette opération consiste à lui permettre de renouer avec ses pairs.

Après cette rencontre desti-née à briser la glace, les filles se reparlent et les relations recommencent tout dou-cement, dit Robert Pauzé. « Globalement, elles se disent soulagées de mieux com- prendre la conduite de leur amie. Elles se montrent aussi plus réceptives et plus accueillantes envers elle. »«Durant l’année précédant l’apparition de la maladie, les jeunes anorexiques sont portées à s’isoler

Une autre ruse du VIH

illustration Société Radio-Canada

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« Gérard Mercator. Une vision du Nord ». C’est le nom de la toute nouvelle exposi-tion que la Bibliothèque de l’Université consacre à une carte géographique majeure du grand cartographe fla-mand du 16e siècle. Datée de 1595, Septentrionalium Terrarum descriptio est consi-dérée comme un document

Mercator et le fascinant pôle NordUne exposition démontre la précision parfois étonnante d’une carte polaire vieille de plus de 400 anspar Yvon Larose

fondateur pour les études nord iques . En 2010 , la Bibliothèque acquiert un exemplaire original de cette carte parue dans l ’atlas mondial de Mercator. En 2013, un livre paraît sur elle aux éditions Septentrion sous la signature de Stéfano Biondo, cartothécaire, Joë Bouchard, bibliothécaire, et

Louis-Edmond Hamelin, pro-fesseur retraité et fondateur du Centre d’études nordiques.

L’exposition débutera le mardi 24 septembre, à l’oc-casion de la Semaine de la culture de l’Université Laval. Elle prendra fin le 7 mars 2014. Une superficie d’une centaine de mètres carrés y est consacrée au quatrième étage de la Bibliothèque.

« On est frappé dès le départ par la vue circulaire sur les régions polaires, explique Stéfano Biondo. Habituellement, le nord est représenté en haut d’une carte géographique. Ce qui frappe aussi est la banquise

polaire au centre. » Selon lui, cette figure relève du mythe. La banquise est constituée d’un rocher central entouré de quatre îles séparées par quatre bras évacuateurs. « On croyait à l’époque que le surplus d’eau provenant des mers s’engouffrait dans les bras, comme un delta inversé, poursuit-il. L’eau remontait jusqu’au rocher central, tour-billonnait autour avant de s’engouffrer en-dessous pour se rendre au noyau de la Terre où elle s’évaporait au contact du feu. »

Stéfano Biondo et Joë Bouchard sont les deux com-missaires de l’exposition.

Stéphanie Bois-Houde et Madeleine Robin ont assuré la réalisation et la coordina-tion du projet. Le concept mis de l’avant s’articule au- tour de comparaisons carto-graphiques régionales. Il s’agit de comparer des extraits de la carte de Mercator aux régions géographiques équivalen-tes sur une carte datant de 2012. Les cinq régions ciblées sont, dans la terminologie d’aujourd’hui, le détroit de Béring, la mer de Beaufort, le bassin du fleuve Mackenzie, la baie d’Hudson et un en- semble de trois pays scandi-naves. Un transparent, placé devant chacun des extraits de

la carte de Mercator, montre les principaux éléments géo-graphiques d’aujourd’hui. Il permet de distinguer ce qui est semblable de ce qui ne l’est pas sur la carte ancienne.

« La représentation de la Norvège, de la Suède et de la Finlande est précise, affirme Stéfano Biondo. Les contours se ressemblent vraiment. On s’y attend, car la connais-sance du monde européen est beaucoup plus grande à cette époque que celle de l’Améri-que du Nord. »

C’est effectivement une autre histoire en ce qui concerne l’extrême nord du Canada du 16e siècle.

1 2 et 3 La mer de Beaufort, le détroit de Béring et le bassin du fleuve Mackenzie de nos jours.4 Le cartothécaire Stéfano Biondo et le bibliothécaire Joë Bouchard, les deux commissaires de l’exposition. photo Marc Robitaille 5 La carte polaire Septentrionalium Terrarum descriptio du cartographe flamand Gérard Mercator, 1595 6 Superposition de la cartographie d’aujourd’hui à celle de Mercator en 1595.7 La carte polaire telle qu’elle apparaît dans l’exposition avec cinq régions mises en valeur : le détroit de Béring (1), la mer de Beaufort (2), le bassin du fleuve Mackenzie (3), la baie d’Hudson (4) et la Scandinavie (5).

Mercator ne fait qu’esquisser le Haut-Arctique canadien. Le cartographe situe une masse d’eau arrondie à l’intérieur du continent qui peut s’appa-renter à la baie d’Hudson. Mais la superficie occupée par la masse d’eau est deux fois plus petite que celle de la baie d’Hudson. Et la direc-tion de l’évacuation des eaux diffère. « Ce qui étonne, est le positionnement en terme de latitude, dit-il. Officiellement, ladite baie n’a été découverte qu’en 1609. »

L e b a s s i n d u f l e u v e Mackenzie est traversé par trois cours d’eau parallèles qui coulent vers le nord-ouest. Ce

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9semaine de la culture

L’exposition débutera le mardi 24 septembre, à l’occasion de la Semaine de la culture de l’Université Laval

1 2 et 3 La mer de Beaufort, le détroit de Béring et le bassin du fleuve Mackenzie de nos jours.4 Le cartothécaire Stéfano Biondo et le bibliothécaire Joë Bouchard, les deux commissaires de l’exposition. photo Marc Robitaille 5 La carte polaire Septentrionalium Terrarum descriptio du cartographe flamand Gérard Mercator, 1595 6 Superposition de la cartographie d’aujourd’hui à celle de Mercator en 1595.7 La carte polaire telle qu’elle apparaît dans l’exposition avec cinq régions mises en valeur : le détroit de Béring (1), la mer de Beaufort (2), le bassin du fleuve Mackenzie (3), la baie d’Hudson (4) et la Scandinavie (5).

Mercator ne fait qu’esquisser le Haut-Arctique canadien. Le cartographe situe une masse d’eau arrondie à l’intérieur du continent qui peut s’appa-renter à la baie d’Hudson. Mais la superficie occupée par la masse d’eau est deux fois plus petite que celle de la baie d’Hudson. Et la direc-tion de l’évacuation des eaux diffère. « Ce qui étonne, est le positionnement en terme de latitude, dit-il. Officiellement, ladite baie n’a été découverte qu’en 1609. »

L e b a s s i n d u f l e u v e Mackenzie est traversé par trois cours d’eau parallèles qui coulent vers le nord-ouest. Ce

système hydrographique com-plexe s’avère d’une précision étonnante chez Mercator. « Cette précision est difficile à comprendre, indique-t-il. Le bassin est pratiquement au même endroit. Comment a-t-il fait? D’où venait l’informa-tion? Nous sommes environ 200 ans avant la découverte officielle du Mackenzie. »

Autre surprise: dans sa représentation de la mer de Beaufort, Mercator semble situer le détroit de McClure au 76e degré de latitude nord, à peine un degré de plus que son positionnement réel. « C’est très impressionnant », affirme Stéfano Biondo.

La représentat ion que fait Mercator du détroit de Béring, entre la Sibérie et l’Alaska, a ceci de particulier que son existence n’était pas reconnue par tous à l’épo-que. Plusieurs cartographes croyaient que l’Amérique était un appendice de l’Asie. « Chez Mercator, la distance entre les deux côtes est pas mal la même que sur la carte de 2012 », soutient-il.

L’exposition comprend un site Web sur la carte Septentrionalium Terrarum descriptio, dont une section mettant en valeur d’autres cartes géographiques du 16e siècle. On peut également

y voir des reproductions de deux globes, un terrestre l’autre céleste, réalisés par Mercator.

Un e c o n f é r e n c e - m i d i sur l’exposition « Gérard Mercator. Une vision du Nord » aura lieu le 24 sep- tembre, de 12 h 30 à 13 h 30, au local 4229 de la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant . Seront pré-sents Stéfano Biondo, Joë Bouchard et Louis-Edmond Hamelin, les coauteurs du livre L’Apparition du Nord selon Gérard Mercator.

Pour en savoir plus : mercator.bibl.ulaval.ca

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en bref

Un meilleur savoir pour une meilleure santéLa Faculté de médecine accueille, du 19 au 23 septembre, le 21e Colloque Cochrane. Cet événement international porte sur les bonnes pratiques en santé fondées sur les données probantes. Professeurs, enseignants, étudiants, professionnels de la santé et citoyens préoccu-pés par ces questions sont invités à participer à la rencontre qui se déroulera au Centre des congrès de Québec. Les professeurs France Légaré et François Rousseau agissent à titre de coprésidents du colloque.

Pour plus de détails : www.fmed.ulaval.ca/site_fac/faculte/vie-facultaire/nos-activites/colloque-cochrane/

Médecin de famille, pourquoi pas ?Le 5e Symposium étudiant de médecine fami-liale aura lieu au pavillon Ferdinand-Vandry le samedi 21 septembre. Cet événement vise à mieux faire connaître et à valoriser la médecine familiale aux yeux des étudiants inscrits au doctorat en médecine. Conférences, ateliers et périodes d’échanges sont au programme de la journée. La rencontre s’adresse aux étudiants des quatre facultés de médecine du Québec. Rappelons que le symposium a vu le jour en 2009 à l’initiative de deux étudiants de l’Université Laval, Èvelyne Bourdua-Roy et Louis-Philippe Gagnon, appuyés par la Faculté et le Département de médecine familiale et de médecine d’urgence.

Pour information: symposium.gimf.ca/

Faire parler les images

Les images obtenues par tomodensito-métrie (TACO) sont utiles pour détec-ter à un stade précoce des anomalies présentes dans les poumons, mais leur interprétation pose souvent problème. Ainsi, chez 20 % des patients, ces ima-ges montrent des nodules pulmonai-res; des examens invasifs doivent être pratiqués dans 1 à 4 % des cas afin d’en établir la malignité. Le quart des interventions chirurgicales qui s’ensui-vent servent à retirer des nodules qui s’avèrent bénins. Une équipe cana-dienne, dont font partie Simon Martel, Francis Laberge et Michel Gingras,

Des chercheurs en médecine ont créé un outil pour déterminer si les anomalies présentes sur des images de poumon obtenues par TACO deviendront des tumeurs malignespar Jean Hamann

trois professeurs de la Faculté de méde-cine associés à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, annonce dans l’édition du 5 septembre du New England Journal of Medicine avoir résolu en bonne partie ce problème.

La trentaine de chercheurs qui ont participé au projet ont inventé une méthode qui permet d’établir si des nodules présents dans les poumons deviendront ou non malins. Pour y arriver, ils ont étudié par tomodensito-métrie plus de 12 000 nodules trouvés dans les poumons de 2961 fumeurs et

ex-fumeurs. Tous ces nodules ont fait l’objet d’un réexamen périodique pen-dant deux ans. Du nombre, 144 se sont révélés cancéreux. Les chercheurs sont parvenus à construire un outil qui prédit correctement la nature bénigne ou ma- ligne d’une anomalie pulmonaire à partir des caractéristiques des nodules (nombre, taille, localisation, densité) et des renseignements personnels du patient (âge, sexe, antécédents médicaux familiaux). L’efficacité de cette approche atteint 90 %.

Les médecins pourront utiliser cet outil pour déterminer quelles ano- malies détectées par tomodensitométrie nécessitent un suivi particulièrement étroit, qu’il s’agisse d’images périodi-ques obtenues par tomodensitométrie, d’une biopsie ou d’une chirurgie. En théorie, cela permettra d’éviter des pro-cédures médicales inutiles, d’épargner des complications aux patients et de réduire les coûts du système de santé.«Plus de 12 000 nodules trouvés dans les poumons de 2961 fumeurs et ex-fumeurs ont été analysés par tomodensitométrie

Cette image obtenue par tomodensitométrie révèle la présence de nombreux nodules pulmonaires. La difficulté consiste à savoir s’ils deviendront des tumeurs malignes.photo Hospital General Universitario Gregorio Maranon

FAIS DÉCOLLER

TON IDÉE !

Date limite de participation

Vendredi 25 octobre | 16H30

Séance d’information

Jeudi 26 septembre | 11H30

CONCOURS D’IDÉES D’ENTREPRISES 2013

PAVILLON MAURICE-POLLACK2305, RUE DE L’UNIVERSITÉ

BUREAU 3122UNIVERSITÉ LAVAL (QUÉBEC) G1V 0A6

TÉL : 418 656-5883FAX : 418 656-3337

COURRIEL : [email protected]

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11le fil | le 19 septembre 2013 arts

en bref

Histoires à faire pleurerChargée d’enseignement à l’École des arts visuels, Paryse Martin peuple ses univers merveilleux et fantastiques de personnages de contes de fées. Loin de nous tirer les larmes, ses « histoires lacrymogènes », titre de cette exposition, nous font plutôt sourire. Elles nous rappellent les récits peuplés de bêtes étran-ges qui frappaient nos imaginaires d’enfant. Délicatement posées sur leur socle, les scul- ptures de cette artiste accomplie font songer à des œufs de Fabergé revisités. Sur ces dou-ces rondeurs se profile un dialogue entre les « bons » et les « méchants », qui ne sont pas tou-jours ceux qu’on pense.

Jusqu’au 6 octobre, à l’Œil de poisson, 580 côte d’Abraham.

« Intouchables » ou les soins infirmiers revisités Ce film français a fait un malheur au box-office français lors de sa sortie à l’automne 2011. L’histoire ? Un riche aristocrate handicapé à la suite d’un accident engage un aide à domicile disons… particulier. Un film touchant et drôle, où la rencontre entre deux hommes issus de milieux bien différents fait des flammèches… Cette relation atypique donne un véritable coup de jeune à la représentation des soins infirmiers.

Mardi 24 septembre, à 18 h 30, à la salle 2298 A du pavillon Ferdinand-Vandry. La projec-tion sera suivie d’une discussion animée par Nicolas Vonarx, professeur à la Faculté des sciences infirmières

Jeudis musico-poétiquesLes amateurs de musique et de poésie trou-veront sûrement plaisir à assister à une soi-rée conjuguant ces deux arts. Organisée par Chantal Masson-Bourque de la Faculté de musique et Denyse Noreau du Département des littératures, l’activité propose une heure de poèmes et de pièces musicales jouées, dits ou chantés par des étudiants et des professeurs. Un doux rendez-vous à ne pas manquer en ce début d’automne.

Jeudi 26 septembre, à 16 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les joueurs de la Ligue universitaire d’improvisation (LUI) n’ont pas peur de grand-chose. Demandez-leur de s’ex-primer sur ce qui les incite à se jeter en pâture devant le public chaque semaine et ils vous répondront que c’est d’abord et avant tout par pur plaisir et parce que l’exercice les oblige à sortir de leur zone de confort.

« Je fais de l’improvisation parce que j’aime le risque », affirme Julie Côté-Cyr, qui s’adonne à l’impro depuis sa première secondaire. Même si elle cumule 11 ans d’expérience dans le domaine, cette étudiante en adminis-tration dit avoir encore des papillons dans l’estomac au moment de sauter dans l’arène. Même son de cloche de la part de Tommy Girard, qui a débuté dans la LUI il y a 5 ans. « La pression est forte et on a souvent de bonnes pous-sées d’adrénaline, explique l’étudiant à la maîtrise en service social. C’est important de ne pas décevoir les gens qui ont payé pour assister au spectacle. Le public s’attend à voir du beau jeu, avec raison. »

Les qualités que doivent posséder les joueurs ? La capacité d’écoute et le sens de la répartie, soutiennent en chœur ces pros de l’impro. Le mot d’ordre étant qu’on ne joue pas pour soi, mais bien

Jeu, risque et rigoladeLes joueurs de la Ligue universitaire d’improvisation commencent leur nouvelle saison en lion !par Renée Larochelle

pour faire avancer l’impro : les têtes enflées n’ont pas leur place à la LUI. « La complicité entre nous, c’est cru-cial, constate Fanny Lepage, qui entre-prend sa troisième année dans la ligue. Plus le défi est grand et plus le public rit. Les gens se rendent compte quand on pédale et qu’on essaie de se dépêtrer d’une impro qui va mal. Et c’est encore plus drôle ! »

Car il arrive parfois que les joueurs ratent carrément leur coup, par exemple quand ils tardent à trouver un fil conduc-teur. Julie Côté-Cyr se souviendra tou-jours d’une impro ayant pour thème « À la manière des années 1970 » où la panne d’inspiration lui a fait toucher le fond du baril. « J’ai passé les trois premières mi- nutes – sur les sept que durait l’impro – à tenter désespérément de trouver une idée, dit-elle. Pendant ce temps, le joueur de l’équipe adverse débordait d’imagina-tion. » Qu’arrive-t-il quand plus rien ne va et que la menace de se planter devant 300 spectateurs se profile lentement mais sûrement à l’horizon ?

« On continue en se disant que ça ira mieux la prochaine fois ! », philosophe Tommy Girard. D’ailleurs, notez que le fameux lancer de la « gougoune », par lequel le public manifeste son méconten-tement lors d’une partie, ne s’adresse qu’à l’arbitre lorsqu’on juge qu’il a pris une mauvaise décision.

Le mot de la fin appartient à la recrue Marie-Pier Mc Leod. « La formule de l’impro ne se compare à rien d’autre. On raconte une histoire au public et il faut donner le maximum dans une très courte période de temps. C’est stressant, oui, mais c’est magique. »

Fondée il y a 32 ans par Réjean Labrie, un étudiant de l’Université Laval, la LUI compte quatre équipes : les Carreaux, les Piques, les Cœurs et les Trèfles. Les spectacles ont lieu au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack tous les ven-dredis soir à 20 h et on y assiste au coût de 6 $ (étudiant) ou de 7 $ (grand public). [email protected]

Œuvre de Paryse Martin photo Renée Méthot

Les qualités que doivent posséder les joueurs ? La capacité d’écoute et le sens de la répartie

Fondée il y a 32 ans par Réjean Labrie, un étudiant de l’Université Laval, la LUI compte quatre équipes : les Carreaux, les Piques, les Cœurs et les Trèfles photo Marc Robitaille

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le fil | le 19 septembre 2013semaine de la culture12

Avis officielCONSEIL D’ADMINISTRATION Séance ordinaire du 25 septembre 2013

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance2. Adoption de l’ordre du jour3. Adoption du procès-verbal de la séance extraordinaire du 11 juin 20134. Communications du président et du recteur5. Questions des membresSur consentement des membres : 6. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 avril 2013-Recommandation du Comité exécutif7. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 31 mai 2013-Recommandation du Comité exécutif8. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil d’administration pour la période du 1er au 30 juin 2013-Recommandation du Comité exécutif9. Évolution de la réserve pour perte sur les activités de recherche : rapport annuel au 30 avril 2013 10. Politique de création et d’administration des fonds issus de dotations ou de partena-riats et de fonds d’investissement étudiant à l’Université Laval : rapport annuel de la situa-tion des fonds et chaires 2012-201311. Rapports annuels 2012-2013 des comités sectoriels d’éthique de la recherche pour la période du 1er avril 2013 au 31 mars 2013-Comité plurifacultaire d’éthique de la recherche-Comité d’éthique de la recherche en psycho-logie et en sciences de l’éducation-Comité d’éthique de la recherche en sciences de la santé12. Comités d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval (CERUL) : rapport d’activités 2011-2012 Amendement no 25 au Règlement du Régime de retraite du personnel professionnel de l’Uni-versité Laval (RRPePUL)13. Convention collective 2008-2013 des membres de l’Association des dentistes clini-ciens enseignants de la Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval (ADCEFMDUL) : prolongation14. Contrats d’assurances collectives au 1er juin 2013 : renouvellement15. Fonds commun de placement des Régimes de retraite de l’Université Laval : rap-port annuel 201216. Rapport concernant les agrégations et les titularisations au 1er juin 201317. Calendrier des séances du Conseil d’ad-ministration pour l’année 2016 : adoptionAssemblée générale annuelle des membres de l’Université Laval : date

Huis clos (points 20 à 24)ORDRE DU JOUR cOURant18. Lots 2 013 386 ptie et 2 172 154 ptie du Cadastre du Québec de la circonscription foncière de Québec : demande d’échange de terrains-Recommandations du Comité exécutif19. Ombudsman-Rapport des activités pour l’année 2012-2013 et suivi des recommandations pour l’année 2011-201220. Auditeurs indépendants : désignation21. Rapport des emprunts à court terme effec-tués sur le marché monétaire du 1er mai 2012 au 31 mai 2013 : réception22. Évolution et rendement des placements : rapport 2012-201323. Institution d’un régime d’emprunts à long terme auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) : autorisation24. Vice-rectorat aux ressources humaines – Réorganisation du Vice-rectorat aux ressources humaines (analyse et plan d’action) : acceptationclôture de la séance

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 24 septembre 2013

ORDRE DU JOUR 1. Ouverture de l’assemblée2. Adoption de l’ordre du jour3. Adoption du procès-verbal de la séance ordi-naire du 11 juin 20134. Communications du président5. Questions des membres6. Discours de la rentrée7. Programme de maîtrise en santé communau-taire : évaluation périodique -Rapport du vice-recteur aux études et aux acti-vités internationales -Plan d’action du doyen de la Faculté de méde-cine et de la doyenne de la Faculté des sciences infirmières8. Programmes de baccalauréat et de certificat en études anglaises : changement d’appellation-Présentation par le doyen de la Faculté des let-tres et des sciences humaines-Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales9. Profil coopératif : abolition-Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales10. Déclaration des droits des étudiants et des étudiantes de l’Université Laval-Rapport 2012-2013 de la secrétaire générale11. Commission des études : rapport des activi-tés pour l’année 2012-201312. Commission des affaires étudiantes : rapport des activités pour l’année 2012-201313. Commission de la recherche de l’Université Laval : rapport des activités pour l’année 2012-201314. Critères de promotion : Département de fi-nance, assurance et immobilier de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval15. Rapport concernant les agrégations et les titularisations au 1er juin 201316. Calendrier des séances du Conseil universi-taire pour l’année 2016Huis closclôture de l’assemblée

Thé, biscuits et bonbons du Maroc Une foule d’activités toutes plus uniques les unes que les autres vous attendent lors de la Semaine de la culture de l’Université Laval. Parmi celles-ci, un café du monde sur le thème du Maroc. Les pas-sionnés de voyage, gourmands ou simples curieux, seront servis : une dégustation de thé, de biscuits et de bonbons du Maroc (un feuillet de recettes typiques du pays sera d’ailleurs remis aux parti-cipants), ainsi qu’une présentation de la musique, de la danse et des vêtements traditionnels du pays sont prévues.

Samedi 28 septembre, au Grand Salon du pavillon Alphonse-Marie-Parent à 18 h.

À la découverte de l’art public Ce rallye pédestre vous mène à la rencontre de 24 œuvres d’art public de l’Université Laval qui sauront vous surprendre par leur valeur artistique, culturelle et patrimoniale. Tout au long du circuit, vous serez séduit par les sculptures, les mosaïques et les peintu-res créées par de nombreux artistes québécois depuis 1948, date à laquelle l’Université Laval a commencé à quitter le Vieux-Québec pour migrer vers le campus actuel. Ornant les murs, embellissant les places et les jardins, animant le campus, ces œuvres s’associent aux lieux qu’elles occupent.

Du 27 au 29 septembre, de 11 h à 17 h, à l’entrée principale du pavillon Alphonse-Desjardins.

Le Canada et la gouvernance démocratique régionale Marc Lortie, récemment été ambassadeur du Canada en France (2007-2012), nous entretiendra, le 9 octobre, des leçons que l’on peut tirer des transitions qui ont eu lieu en Amérique latine à la fin du siècle dernier. Il parlera également des répercussions de ces tran-sitions sur les relations diplomatiques dans les Amériques. Il fera des liens avec les tensions actuelles au Moyen-Orient depuis le début du Printemps arabe et mettra à profit sa grande expérience pour répondre aux questions des étudiants sur la carrière diplomatique. Le lendemain, 10 octobre, Marc Lortie recevra la médaille Georges-Henri-Lévesque, décernée par la Faculté des sciences sociales.

Mercredi 9 octobre, de 11 h 30 à 13 h. Entrée libre, mais inscription obligatoire avant le 4 octobre : [email protected].

Forces et fragilité, œuvre de Helga Schlittger

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le fil | le 19 septembre 2013 société 13

Après plusieurs aménagements paysagers et artistiques, dont les Jardins et potagers urbains, c’est au tour du projet de Carolyne Bolduc d’avoir été choisi pour mettre en valeur les terrasses qui surplombent le Musée de la civilisation. L’exposition « Géométrie des espaces » se tiendra jusqu’au 29 sep-tembre à l’occasion du 25e anniversaire de l’institution.

« Les toits du Musée m’inspiraient depuis longtemps, raconte Carolyne qui travaille aussi comme guide-animatrice pour l’établis-sement. À partir d’un recueil de poésie que

Le projet artistique d’une étudiante à la maîtrise en anthropologie se retrouve sur les toits du Musée de la civilisationpar Brigitte Trudel

Géométrie sur le toit

j’ai achevé au printemps 2012, j’ai eu envie de mettre en valeur ce lieu hors du commun en y intégrant mes poèmes. » Pour mieux se rapprocher de la mission du musée, l’artiste a greffé à son projet des documents d’archives sur l’histoire de l’architecture au Québec. Mis en forme au cours de l’été 2013 sous le men-torat de l’auteure Isabelle Forest, il en résulte un parcours de découvertes où dialoguent histoire, poésie, architecture et espace.

Un espoir sur l’épaule et l’élan du premier pas : c’est le poème qui accueille le visiteur au pied de l’escalier, côté rue Dalhousie,

et l’incite à grimper vers les installations. Là-haut, poèmes et textes se succèdent sur divers supports : murs, tables, bancs, contre-marches. On peut également les trouver sur des structures ajoutées au toit et imaginées par Carolyne Bolduc dans lesquels le visiteur doit entrer pour les lire. « C’est un peu comme une métaphore de l’intériorité humaine. Je souhaitais que les gens puissent entrer en contact avec leur propre architecture en vi- sitant l’exposition. »

Pour mener à bien son projet, Carolyne Bolduc s’est assuré l’appui de complices dans divers domaines, dont celui d’un autre membre de la communauté universitaire, Alexandre Hamlyn, étudiant à la maîtrise en architecture. Une collaboration qui s’est établie au moyen de Skype puisque ce der-nier travaillait tout l’été à New York dans un bureau d’architectes.

Alexandre Hamlyn avait pour mandat de matérialiser les structures dans lesquelles le visiteur entre pour lire les poèmes. « La prio-rité de Carolyne avec ces constructions était de mettre en valeur l’architecture du musée, celle de son campanile en particulier, explique- t-il. C’est à partir de ses dimensions et de ses formes que j’ai entrepris ma démarche. » Résultat ? On dirait que des pièces du cam-panile se sont détachées pour venir se poser sur ses toits.

Le futur architecte a apprécié l’expérience : « Les commandes en architecture sont sou-vent pragmatiques, explique-t-il. Collaborer à un projet dont le but est d’abord artistique était une belle occasion. Tout comme celle de partager mes réflexions avec quelqu’un issu d’un autre domaine. C’est plus riche que le travail en vase clos ». « Alexandre avait bien saisi ce qui m’émouvait dans l’architecture des toits. Ce fut une belle une collaboration », se réjouit pour sa part Carolyne Bolduc.

Titulaire d’un baccalauréat multidiscipli-naire de l’Université avec une concentration en arts visuels et en création littéraire, l’étu-diante présente une démarche artistique à l’avenant. Son fil conducteur : sa passion pour l’espace physique. « Je suis fascinée par l’uti-lisation des lieux publics et par la façon dont les gens entrent en contact avec eux », dit-elle. S’il est vrai, admet l’artiste, qu’on se sou-cie désormais davantage de la place des arts dans l’espace public, on s’interroge toutefois peu sur la manière dont les passants s’appro-prient les projets mis de l’avant. « Comment les gens occupent-ils ces espaces par la suite? Comment les rendent-ils vivants? », s’inter-roge l’artiste. Ce sont d’ailleurs ces questions qu’elle entend explorer au cours de ses études.

Imaginées par Carolyne Bolduc et conceptualisées par Alexandre Hamlyn, des structures d’acier ont été ajoutées sur les toits du Musée. photo Nicolas-Frank Vachon/Perspective

Il en résulte un parcours de découvertes où dialoguent histoire, poésie, architecture et espace

À de rares exceptions près, tous les Big Mac de la pla-nète sont fabriqués de la même façon. Le hamburger-vedette de cette chaîne de restaurants répond en effet à des standards qui ne déro-gent à aucune règle. Cette uniformisation ne s’applique pas seulement à la nourri-ture, mais aussi aux relations de travail en vigueur dans les restaurants Mc Donald. Opposition à toute forme de syndicalisation, organisation

Du fast food plus zen ?

Les relations de travail ne répondent pas toujours à la règle de l’uniformisation propre à l’industrie de la restauration rapidepar Renée Larochelle

du travail axée sur la pro-ductivité, peu de flexibilité pour les employés : tels sont les principes « classiques » auxquels adhèrent générale-ment les gérants de ces res-taurants. S’ils s’y conforment dans les faits, leur opinion en la matière est toutefois plus nuancée, selon une enquête réalisée par Anthony Gould, professeur au Département des relations industrielles.

Aux fins de ce sondage mené dans plusieurs Mc Donald

s i t u é s e n A u s t r a l i e , Anthony Gould a interrogé 100 gérants : 75 % avaient entre 18 et 25 ans et 55 % étaient des femmes. À peu près la moitié détenait un diplôme d’études secondai-res, tandis que 25 % avaient à leur feuille de route au moins trois ans d’études supérieures.

Parmi les faits saillants de cette recherche, on note que plus de 30 % des répondants ont affirmé être en accord avec l’énoncé suivant : « les gérants devraient négocier les conditions d’emploi et le salaire individuellement avec l’employé plutôt que globalement ». Concernant l’organisation du travail, les gérants étaient en majorité d’accord (62 %) pour dire que

le dialogue et les échanges entre les équipes de travail étaient essentiels au bon accomplissement des tâches. Enfin, près de 40 % des

participants à l’enquête ont dit être favorables à l’idée que les personnes devraient être payées en fonction de leur performance, et ce, même si

elles effectuaient le même travail. La majorité était aussi d’accord pour offrir aux indi-vidus plus efficaces la pos-sibilité de faire des heures supplémentaires.

Selon Anthony Gould, cette étude remet en question plu-sieurs croyances, dont celle que le manque de souplesse et l’absence d’empathie régi-raient les relations de travail entre gérants et employés dans l’industrie de la restaura-tion rapide. « Cela prouve qu’il est plus difficile de standar-diser les relations de travail que de standardiser un Big Mac », rapporte avec humour Anthony Gould. Les résultats complets de cette recherche ont paru dans le numéro de janvier 2013 du Asia Pacific Journal of Human Resources.

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le fil | le 19 septembre 2013livres14

Au début de l ’été, un roman au charme suranné est paru aux éditions du Quartanier : Chanson française. Acclamé par certains critiques littérai-res, l’ouvrage a été sélectionné comme l’un des meilleurs romans de l’année par RueDesLibraires.com. Cette his-toire toute légère d’un amour France-Québec a conquis grâce à la plume de sa jeune auteure : rythmée, délicate et enveloppante, qui sait traduire l’instant et l’émotion.

Cette écrivaine s’appelle Sophie Létourneau, elle vient à peine de fêter ses 33 ans et elle occupe, depuis à peine plus d’un an, un poste de professeure de création littéraire chez nous à la suite d’un parcours en littérature française à l’Université de Montréal. Après un pre-mier récit d’enfance paru en 2006 chez Québec Amérique, Polaroïds, la jeune femme s’est attelée à l’écriture d’une fic-tion au cours de ses séjours d’études en France pour mener à bien sa thèse sur Roland Barthes. Bien vite, son récit a été teinté par les chansons qu’elle écoutait.

« En France, je m’ennuyais du Québec, alors j’écoutais Charlebois, Malajube, Ariane Moffat, explique-t-elle de sa voix

Douce ritournelleChanson française, le roman de Sophie Létourneau, séduit par sa prose mélodieuse et son romantisme d’un autre temps par Anne-Marie Lapointe

chaude. Au Québec, je préférais écouter de la chanson française. À un moment, poursuit-elle, je me suis aperçue que les chansons québécoises que je faisais jouer étaient des chansons de départ, et les françaises, des chansons de rupture. » Ce constat lui a permis de structurer son récit et de lui donner son rythme quasi sautillant. « J’ai écrit ce livre avec l’imagi-naire du Québec au sujet de la France », confie-t-elle en précisant que son roman baigne tout entier dans l’univers du rêve. « Il s’agit d’un roman d’amour complè-tement anachronique. J’avais des images de Doisneau en tête et l’univers de Prévert n’est pas loin. »

Ce livre raconte l’histoire d’une ensei-gnante au primaire, Béatrice, 26 ans, qui n’en peut plus d’attendre son prince charmant. Il surgira en début d’été sous les traits de Christophe, un Français immigré bien ancré à Montréal. Tandis qu’il rêve de fonder une famille et de s’établir, elle souhaite plutôt aimer et voyager. Ce malentendu mettra un terme à leur trop brève histoire et Béatrice, le cœur en miette, suivra ses plans d’ori-gine, un échange d’enseignants qui la mènera sous les toits de Paris. Elle n’y

manquera pas de courtisans, dont un plus empressé à qui elle cèdera « comme on cède un baiser ». Ces jeux d’amour pas si innocents la feront bientôt bascu-ler dans l’âge adulte.

Ce scénario un peu banal laisserait de glace si ce n’était la fraîcheur du récit qui nous attache aux pas de l’héroïne. Tout comme cette narration à la deuxième personne du singulier qui nous inter-pelle comme une voix surgie d’on ne sait où. Interrogée sur cet aspect, elle répond avec un rire qu’elle n’avait pas réalisé l’anticonformisme de ce choix jusqu’à ce que certains lecteurs, des hommes en particulier, avouent leur inconfort à se voir interpeller sous les traits d’une jeune fille. « Au début, Béatrice racon-tait l’histoire au je, relate-t-elle. Mais ça ne marchait pas puisqu’elle est naïve et qu’elle a de la difficulté à interpréter le réel. J’ai donc entrepris de réécrire l’his-toire au tu, celui qu’on emploie pour créer une distance lorsqu’on se parle à soi-même. Et puis, bien des chansons sont écrites au tu, celles de Barbara, par exemple. »

Outre le leurre amoureux, l’imaginaire des lieux et la mélancolie, un des thèmes de recherche de prédilection de Sophie Létourneau est le processus créateur. Elle qui s’est inscrite à un cours de créa-tion littéraire avec Catherine Mavrikakis lorsqu’elle étudiait à Montréal se dit très contente de pouvoir prendre par la main

parutionsArtistes au travail

L’art en pensée et en actes met en lumière le travail de sept artistes ayant participé, en 2011, au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Chaque texte présente un entre-

tien avec l’artiste qui explique, en ses propres mots, son intérêt pour sa pratique : tatouage, techniques mixtes, bande dessinée numérique animée, calligraphie, peinture, sculpture, vidéo, etc. S’identifiant à une visiteuse qui déambule dans l’atelier où travaillent ces artistes, Anne Beauchemin signe cet ouvrage publié aux Éditions GID. Chargée de cours en histoire de l’art et docteure en histoire de l’art moderne européen, l’auteure propose un regard original sur le Symposium qui réunit chaque année, dans Charlevoix, des centaines d’amateurs d’art actuel.

De si bonnes nouvellesPrivilégiée par nombre d’écrivains du Québec, la nouvelle vivrait une période faste. Après avoir connu son âge d’or entre 1985-1995, elle se renou-velle et se démocratise de 1995 à 2010. Au moment où plusieurs nouvelles mai-sons d’édition lui font la part belle, certains recueils connaissent un véritable

succès populaire, dont les Aurores montréales (1996) de Monique Proulx et Arvida (2011) de Samuel Archibald. C’est là le constat optimiste que dressent René Audet, professeur de litté-rature à l’UL, et Philippe Motet, professeur au cégep Garneau, dans l’ouvrage collectif Portrait d’une pratique vive. La nouvelle au Québec, publié aux éditions Nota bene. Quinze études sur des œuvres diverses illustrent la richesse des productions que ce genre a données. Parmi ces contributions, Aleksandra Grzyboswka (UL) analyse finement deux recueils de Suzanne Jacob alors que Cassie Bérard et David Bélanger (UL) s’attardent à L’art de la fugue (2008) de Guillaume Corbeil.

Une enfance standardiséeEn Occident, notre concep-tion de l’enfance a été transformée par l’obser-vation scientifique au 19e siècle et par la psychologie (Piaget, Erikson) au 20e siè-cle. Ce parti pris dévelop-pementaliste, qui s’appuie sur les lois statistiques et les probabilités, a mené au concept d’enfant normal et

à une régulation devenue standardisation. Le professeur de sociologie André Turmel remet en question cette approche de l’enfance dans l’ouvrage Une sociologie historique de l’enfance paru au printemps dernier aux Presses de l’Université Laval. Il plaide pour une concep-tion moins linéaire du temps qui prendrait en compte la construction et la diversification des relations créées par l’enfant. En fait, l’auteur soulève ici une question fondamentale : peut-on penser l’enfant sans lui assigner l’âge comme paramètre central ?

Sophie Létourneau est une jeune auteure qui, depuis un an à peine, enseigne la créa-tion littéraire au Département des littératures. photo ©Le Quartanier/Julie Artacho

Ce scénario un peu banal laisserait de glace si ce n’était la fraîcheur du récit qui nous attache aux pas de l’héroïne

des étudiants qui ont la chance de suivre « un vrai programme de création litté-raire ». « Je dis souvent à mes étudiants que les bons livres sont ceux dont nous nous souvenons, dont les images nous restent en tête. » Dans son cas, le pro-cessus d’écriture s’inscrit dans la durée. « Je laisse mijoter les choses lentement, révèle-t-elle, et je fais un long travail de réécriture. »

Est-ce à dire que nous devrons atten-dre sept ans avant de la lire de nouveau, soit l’intervalle qui sépare ses deux livres ? « Je souhaite écrire de façon plus intensive. D’ailleurs, mon prochain ouvrage est une novella – une nouvelle d’une soixantaine de pages – qui m’a été commandée par Le Quartanier pour ses 10 ans d’existence. Il s’agit d’une ami-tié d’adolescence, d’un passage à l’âge adulte. » Nous pourrons d’ailleurs bien vite nous régaler, car ce recueil, com-prenant neuf autres nouvelles, sortira fin octobre.

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15le fil | le 19 septembre 2013 sports

en bref

Un duel au sommet en football au stade TELUS-ULLe stade vibrera au rythme du football di- manche alors que les éternels rivaux du Rouge et Or, les Carabins de Montréal, sont en visite à compter de 13 h 30. Les deux équipes ont une fiche parfaite de 3-0 depuis le début de la saison. Ce duel au sommet risque donc d’avoir une incidence importante sur le clas-sement final du RSEQ. Laval sera en quête d’une 60e victoire consécutive à la maison, n’y ayant pas subi la défaite depuis 2004, juste-ment contre les Carabins. Samedi dernier, la troupe de Glen Constantin l’a emporté 26-14 contre les Axemen d’Acadia à Wolfville, en Nouvelle-Écosse.

Pour réserver vos places : 418 656-FOOT, ou présentez-vous à la billetterie du Rouge et Or au PEPS.

Nutritionniste à votre serviceLe service de nutritionniste-conseil est de retour cet automne à la salle d’entraînement du PEPS. Vous êtes soucieux de votre alimenta-tion et souhaiteriez obtenir quelques conseils ? Lors de votre prochain entraînement, profitez- en pour venir rencontrer gratuitement la « nutritionniste à votre service ». Vous aurez droit à une évaluation complète et à un suivi personnalisé sur place, moyennant un tarif établi avec la professionnelle. Le mardi de 10 h à 13 h, le mercredi de 16 h à 18 h, ainsi que le jeudi de 16 h à 18 h. Pour faire votre réserva-tion : 418 656-3851. Surveillez également la question de la semaine qui teste vos connais-sances sur différents sujets touchant la nutri-tion et obtenez la réponse auprès de la nutri-tionniste ou sur notre site www.peps.ulaval.ca.

Le KinFit : une méthode différente et efficaceVous désirez repousser vos limites par une méthode d’entraînement différente qui donne des résultats ? Saviez-vous que le PEPS pro-pose pour la première fois cet automne ce type d’entraînement intense ? Ces entraînements se dérouleront dans une toute nouvelle salle équipée pour recevoir des groupes de huit per-sonnes accompagnées par un intervenant che-vronné. Trois types de circuits ont été élaborés : le kin-abdos, le kin-plio et le kin- circuit. L’objectif du KinFit est d’améliorer votre condition physique générale : vous déve-loppez l’endurance musculaire et cardiovas-culaire, la force et l’équilibre. Pour vivre cette expérience, il suffit de vous procurer un billet à la réception principale du PEPS au coût de 5 $ pour les étudiants et les membres du PEPS pour une séance de 30 minutes et de 7 $ pour une séance de 45 minutes. Faites vite, car les places s’envolent rapidement !

De toute évidence, l’année de transition que s’apprête à vivre le club de golf Rouge et Or n’inquiète pas le nouvel instructeur, Élie Anquetil. « Notre équipe masculine a tout ce qu’il faut pour rafler le titre provincial, et la forma-tion féminine s’approche du sommet », dit celui qui a pris la tête du club en mai dernier. « Nos gars sont des valeurs sûres, qui peuvent tous jouer sous la normale. Nos filles se sont grandement amé- liorées », ajoute-t-il.

Les résultats du premier tournoi de la saison sur le circuit du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) semblent ef fect ivement lui donner raison. Lors de l’Omnium de l’Université du Québec à Chicoutimi, à la fin août, l’équipe masculine a décroché le premier rang, devançant ainsi ses plus proches adversaires par huit coups. Les dames ont pour leur part pris le deuxième rang, et ce, à seulement quatre coups de la tête.

L’équipe masculine a un historique de succès : le Rouge et Or a remporté les 11 derniers titres provin-ciaux, en plus de monter sur la plus haute marche du

Golf : l’année des défisMalgré le départ de trois vétérans, le nouvel entraîneur-chef du Rouge et Or se montre très optimiste devant la saison qui s’amorcePar Mathieu Tanguay

podium canadien en 2010 et 2012. Cette saison, trois vétérans font le saut chez les professionnels, soit Frédéric Raymond, Charles Côté et Sonny Michaud, Côté et Michaud ayant largement contribué aux succès récents de l’équipe. Qu’à cela ne tienne, d’autres étudiants-athlètes sont prêts à prendre la relève, tel Julien Marchand, qui a ramené une fiche cumu-lative de -1, à égalité du pre-mier rang du classement individuel, lors de la compé-tition à Chicoutimi. Il s’est ensuite incliné au deuxième trou de prolongation face à Jean-Philip Cornellier de l’Université de Montréal. Ugo Coussaud, qui a pris le deuxième rang du classe-ment cumulatif québécois l’an dernier, Justin Richard, Stanislas Caturla, Christophe Sylvain, Jean-Michel Paré et Samuel Rochette figurent aussi parmi les vétérans.

Chez les recrues, trois noms à retenir : Thomas Frenette Cloutier, Frédéric Matthey et Kevin Lefrançois, qui a par-ticulièrement impressionné le nouvel entraîneur-chef : « Kevin est celui qui possède le plus beau potentiel à déve-lopper à long terme. »

Du côté de l’équipe fémi-nine, Élie Anquetil a l’inten-tion de mettre beaucoup de temps cette année à préparer ses golfeuses, dont le dernier sacre provincial remonte à 2011 : « Je veux vraiment que le programme féminin revienne en force, gagne des championnats provinciaux et peut-être même le cana-dien », affirme l’instructeur- chef. La meilleure perfor-mance au niveau national du club de golf féminin du Rouge et Or est une quatrième posi-tion, acquise en 2006, 2007 et 2011.

Le Rouge et Or doit aussi pallier cette année au départ de Virginie Boulianne et de Véronique Lorquet, qui ont terminé leur stage univer- s i t a i r e . Les A lexandra Pelletier, Vanessa Poisson et Marie-Ève Boulianne devront donc prendre les bouchées doubles. L’entraîneur du Rouge et Or a aussi de bons mots pour l ’ é tudiante- athlète de deuxième année Charlène Villemure-Loignon. « Charlène nous a surpris à Chicoutimi. Elle a joué 76 en première ronde, son meilleur score à vie. Elle a pris beaucoup de confiance et mérité sa place dans l’équipe qui participera au prochain tournoi. »

Trois recrues se greffent au groupe, soit Deborah Ephraim, Marianne Gagnon et Minna Vuorenpää, ori-ginaire de la Finlande, qui risque fort de faire parler d’elle en 2013 : « Minna a

fait l’équipe nationale en Finlande et a déjà participé au British open amateur fémi-nin. Avec l’expérience qu’elle a, elle sera très forte pour nous », croit Élie Anquetil.

Les golfeurs et golfeuses du Rouge et Or reprendront le collier les 22 et 23 septembre prochains lors de l’Omnium Concordia, deuxième étape du championnat RSEQ, qui se tiendra au Club de golf le Blainvillier de Blainville.

Cette saison, trois vétérans masculins font le saut chez les professionnels : Charles Côté, Sonny Michaud et Frédéric Raymond

Minna Vuorenpää photo Yan Doublet

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le fil | le 19 septembre 2013

16 au fil de la semaine

L’échantillonneur numérique a 30 ans

Outil de prédilection de bien des musiciens et pro-ducteurs, l’échantillonneur numérique a révolutionné l’art de faire de la mu- sique en rendant possible la décomposition des sons afin d’en faciliter la recom-position. Le sociologue Éric Boulé viendra faire un bilan des 30 ans de cette invention et de la direction que prend aujourd’hui la création musicale et sonore depuis que le principe du sampling s’est universalisé et depuis ses déclinaisons à même les logiciels de création.

Jeudi 26 septembre, à 14 h, au local 140Z du pavillon Félix-Antoine-Savard.

Qu’est-ce que la littérature aujourd’hui ?

Quel est le statut de la littérature aujourd’hui ? Occupe-t-elle toujours la même place qu’autrefois ? Conserve-t-elle la même valeur et joue-t-elle la même fonction qu’il y a 20, 30, voire 50 ans ? C’est sur ces questions que se penchera Isabelle Daunais, profes-seure au Département de langue et littérature fran- çaises de l’Université McGill, lors de la confé-rence « La littérature aujourd’hui ». Cette activité s’inscrit dans le séminaire du Centre de recherche interuniversitaire de la litté-rature et la culture québé- coises (CRILCQ) qui souli-gne son 10e anniversaire.

Lundi 23 septembre, à 12 h, au local 140Z du pavillon Félix-Antoine-Savard.

L’art militant façon ATSA

L’association étudiante Cinéma Politica présente lundi le film Quand l’art passe à l’action, un essai documentaire de Magnus Isaacsson et Simon Bujold sur les interventions des artistes Annie Roy et Pierre Allard, fondateurs de l’Action terroriste sociale-ment acceptable (ATSA). En s’attachant aux interventions sociales et citoyennes de ces deux militants, ce film montre le travail atypique de ceux qui ont choisi de lutter pour une société plus juste, plus digne et plus humaine. Un échange suivra la projection.

Lundi 23 septembre, à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

Diderot et l’Encyclopédie

Pour découvrir l’exposition en cours à la Bibliothèque des sciences humaines et sociales, il ne faut pas man-quer cette visite guidée de l’œuvre encyclopédique de deux auteurs phares des Lumières : Diderot et d’Alembert. En plus de découvrir plusieurs volu-mes de texte et de planches tirés du premier exem-plaire de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vous pourrez appré-cier des artéfacts mettant en lien les métiers du livre et les recherches scientifiques de l’époque.

Mercredi 25 septembre, de 12 h 15 à 13 h 15, dans la salle d’exposition située au 1er étage de la Bibliothèque, au pavillon Jean-Charles-Bonenfant

Table ronde sur les jeux vidéo

Industrie en effervescence, tout particulièrement au Québec, les jeux vidéo fasci-nent et inquiètent à la fois. Quels en sont les dangers et les utilités ? Comment en devient-on adepte et qu’en retire-t-on ? Quelles sont ses perspectives d’avenir ? Quatre spécialistes abor-deront le sujet sous des angles différents. Il s’agit de Maxime Coulombe, profes-seur au Département des sciences historiques de l’UL, de Magali Dufour, pro-fesseure en toxicomanie à l’Université de Sherbrooke, de Samuelle Ducrocq-Henry, spécialiste du jeu sérieux et des nouveaux médias à l’UQAT, et de Samuel-Alexandre Bourret, directeur de production à Sarbakan.

Mercredi 25 septembre, à 17 h, au local 1289A du pavillon Ferdinand-Vandry.

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Poupées, chiffons et bonbons

La Semaine de la culture se tient du 23 au 29 septembre à l’Université. Toutes les activités de ce calendrier sont d’ailleurs tirées du riche programme offert à la commu-nauté pour l’occasion. En plus de consulter ce calendrier, n’hésitez pas à visiter le blogue de Julie sur le campus (juliesurlecampus.ulaval.ca) qui couvrira de façon origi-nale quelques activités. La pièce de théâtre interactive Poupées, chiffons et bonbons, qui s’adresse aux tout-petits de 3 à 6 ans et à leurs parents, démarre en beauté cette semaine. La petite Élisabelle se demande comment le bébé a fait pour entrer dans le ventre de sa mère. Trouvera-t-elle réponse à sa question ? Cette pièce a été créée par l’étudiante au doc-torat en littérature et arts de la scène et de l’écran Chantal Prud’homme. Elle a connu un succès inattendu lors de ses premières représentations au cours de l’été. Courez voir la version améliorée de ce spectacle !

Dimanche 22, lundi 23 et mardi 24 septembre, à 13 h 30 le dimanche et à 10 h les lundi et mardi, au local 0467 du pavillon Charles-De Koninck. Réservation obligatoire au 418 317-1575 ou au 581 700-8668 ou par courriel à [email protected]

23/09

Langue de publication et performance de recherche

Louis Imbeau, professeur au Département de science politique, viendra donner la conférence « Langue de publication et performance en recherche : publier en français a-t-il des impacts sur les performances biblio-métriques des chercheurs francophones en science politique ? ». Cette com-munication est l’une des quatre conférences sur les indicateurs d’évaluation de la recherche qui auront lieu mercredi prochain, en après-midi, à la Bibliothèque des sciences humaines et socia-les. À l’aide des résultats d’une enquête, le professeur Imbeau sera en mesure de révéler si le fait de publier en français diminue réelle-ment la reconnaissance par les pairs et si la langue de publication a des incidences sur les mesures de perfor-mance des chercheurs.

Mercredi 25 septembre, à 15 h 15, au local 4285 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca