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Le FINANCEMENT INTEGRE pour le système de commercialisation du Riz de la Vallée C GERV Centre de Gestion et dÉconomie Rurale de la Vallée du Fleuve Sénégal Un siècle après l’introduction du riz importé venu d’Indochine, 26 ans après le plan céréalier qui visait à atteindre un taux d’autosuffisance céréalier de 80% avant l’année 2000, 17 ans après la libéralisation de la filière rizicole, le riz local sénégalais souffre toujours d’un manque de compétitivité. Pourtant les projets et programmes pour la filière riz se succèdent, avec des résultats plus ou moins mitigés et sans réels impacts. Avec des objectifs fixés à 1 600 000 Tonnes de Paddy soit 1 080 000 Tonnes de riz blanc pour, le Sénégal s’est lancé un immense défi pour 2018, celui d’atteindre l’au- tosuffisance en riz. Mais cela suppose des efforts à faire dans beaucoup de domaines surtout dans le domaine de la maitrise de l’eau à travers l’aménagement du potentiel en terre irrigable de la VFS situé pour la plupart dans le département de Podor. L’équipement de la VFS en matériels agricoles suit son cours avec la ligne de crédit BOAD logée au niveau de la CNCAS et destiné à cet effet. Les pouvoirs publics ont eu aussi réitérer leur intention de doter la VFS d’investissements structurants et de matériels agricoles suffisants. Mais le nerf de la guerre c’est le financement de la cam- pagne agricole qui est en bonne voie mais reste quand même assez faible. Pour la chaine de valeur riz l’enjeu est de taille, car au- delà de la problématique de la distribution équitable de la plus value le long de la chaine, il se pose le problème de l’accès au marché pour la commercialisation et du marketing du riz local. Pour cela, il faut une offre diversifiée d’un riz local de qualité pour construire un avantage concurrentiel sûr, en investissant tous les anneaux de la chaine allant de la définition du produit, la phase de production, la phase de distribution et enfin la mise en marché. La conjoncture mondiale rendant difficile l’orientation stratégique qui conduirait à cet avantage par la maîtrise des coûts de production, les acteurs de la chaîne ont la possibilité de l’orienter vers la satisfaction des besoins du consommateur (compétitivité structurelle). Le modèle de financement intégré initié par l’USAID/ PCE vient renforcer l’idée selon laquelle un engagement financier de la part des établissements de crédit est in- discutable, de même qu’une spécialisation des acteurs intervenant dans la chaine de valeur riz. Ceci est d’au- tant important qu’il préfigure une agriculture contrac- tuelle à forte valeur ajoutée et équitable.

Le financement intégré pour le système de commercialisation du riz de la Vallée

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Page 1: Le financement intégré pour le système de commercialisation du riz de la Vallée

Le FINANCEMENT INTEGRE pour le système de commercialisation

du Riz de la Vallée

C GERV

Centre de Gestion et d’Économie Rurale

de la Vallée du Fleuve Sénégal

Un siècle après l’introduction du riz importé venu d’Indochine, 26 ans après le plan céréalier qui visait à atteindre un taux d’autosuffisance céréalier de 80% avant l’année 2000, 17 ans après la libéralisation de la filière rizicole, le riz local sénégalais souffre toujours d’un manque de compétitivité. Pourtant les projets et programmes pour la filière riz se succèdent, avec des résultats plus ou moins mitigés et sans réels impacts. Avec des objectifs fixés à 1 600 000 Tonnes de Paddy soit 1 080 000 Tonnes de riz blanc pour, le Sénégal s’est lancé un immense défi pour 2018, celui d’atteindre l’au-tosuffisance en riz. Mais cela suppose des efforts à faire dans beaucoup de domaines surtout dans le domaine de la maitrise de l’eau à travers l’aménagement du potentiel en terre irrigable de la VFS situé pour la plupart dans le département de Podor. L’équipement de la VFS en matériels agricoles suit son cours avec la ligne de crédit BOAD logée au niveau de la CNCAS et destiné à cet effet. Les pouvoirs publics ont eu aussi réitérer leur intention de doter la VFS d’investissements structurants et de matériels agricoles suffisants. Mais le nerf de la guerre c’est le financement de la cam-pagne agricole qui est en bonne voie mais reste quand même assez faible.

Pour la chaine de valeur riz l’enjeu est de taille, car au-delà de la problématique de la distribution équitable de la plus value le long de la chaine, il se pose le problème de l’accès au marché pour la commercialisation et du marketing du riz local. Pour cela, il faut une offre diversifiée d’un riz local de qualité pour construire un avantage concurrentiel sûr, en investissant tous les anneaux de la chaine allant de la définition du produit, la phase de production, la phase de distribution et enfin la mise en marché. La conjoncture mondiale rendant difficile l’orientation stratégique qui conduirait à cet avantage par la maîtrise des coûts de production, les acteurs de la chaîne ont la possibilité de l’orienter vers la satisfaction des besoins du consommateur (compétitivité structurelle). Le modèle de financement intégré initié par l’USAID/PCE vient renforcer l’idée selon laquelle un engagement financier de la part des établissements de crédit est in-discutable, de même qu’une spécialisation des acteurs intervenant dans la chaine de valeur riz. Ceci est d’au-tant important qu’il préfigure une agriculture contrac-tuelle à forte valeur ajoutée et équitable.

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Situation de la filière riz en 2012

Une pluviométrie satisfaisante Il a plu suffisamment en 2012 dans les trois grandes régions productrices de riz au Sénégal que sont: Saint-Louis, Kolda et Ziguinchor. Par rapport à 2011 on a relevé des volumes de précipitations en hausse de 40% à Saint-Louis, de 46% à Kolda et de 27% à Ziguinchor.

Des superficies emblavées en hausse D’après les statistiques de l’ANSD, 135 129 Ha ont été em-blavée en 2012-2013 sur l’ensemble du territoire sénégalais, soit une hausse de 24% par rapport à 2011. Une hausse no-toire de 50% a été constaté à Saint louis, portant les superfi-cies à 73 000 Ha.

Les rendements ont augmenté Les rendements aussi sont en hausses, ils sont passés de 4,02 T/Ha en 2011 à 4,6 T/Ha en 2012 soit une augmenta-tion de 16%. La baisse la plus remarquable a été constatée à Kolda où les rendements sont passés de 6,1 T/Ha en 2011 à 2,6 T/Ha en 2012.

Une production record La production nationale suit aussi la même logique de hausse, en 2012 630 654 Tonnes de riz ont été produites, soit 43,5% de plus par rapport à l’année 2011 où elle se situait à 439 332 Tonnes. A Sédhiou et à Ziguinchor la production de riz à pratiquement doublée, alors qu’à Saint-Louis elle a augmentée de moitié.

Des importations en hausse Les importations en 2012 avoisinent les 1 Mt en poids net, soit près de 200 000 millions de Fcfa en valeur CAF ( en 2011, on a relevé 0,8 Mt en poids net pour 175 664 millions de Fcfa en valeur CAF).

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Situation des prix du riz en 2012

Sur le marché mondial Selon le rapport mensuel du marché mondial du riz (Osiriz), « en avril les cours mondiaux du riz sont en baisse dans un marché stable », soutenus par une baisse des prix à l’exportation au Vietnam (le Viet 25% cotait en moyenne à 397 $ E.U./tonne, f.o.b contre 368 entre janvier et avril 2013), et au Pakistan (le Pak 25% cotait à 396 $ E.U./tonne, f.o.b contre 375 entre janvier et avril 2013). En Inde, l’Inde 25% a subi une légère hausse de 20 $ E.U./tonne entre janvier et avril 2013; il cotait en moyenne à 391 $ en 2012 contre 418 en avril 2013. En Thaïlande les cours restent toujours à des niveaux élevés, en référence à ceux qui ont prévalus en 2012 : le Thai A1 Super cotait en moyenne à 540 $ en 2012 contre 511 en avril 2013 (ayant faibli de 7$ entre janvier et avril 2013).

Au Sénégal Sur le plan national, le Système d’Information sur les Marchés du Commissariat à la Sécurité Alimentaire don-ne pour le mois de mars 2013, un prix mensuel de: - 291 Fcfa/Kg pour le riz local décortiqué, de 2% supé-rieure à la moyenne des 5 dernières années (286 Fcfa/Kg) - 294 Fcfa/Kg pour le riz importé brisé ordinaire, soit 8% de moins que la moyenne des 5 dernières années (318 Fcfa/Kg); - 452 Fcfa/Kg pour le riz importé parfumé de 17% plus élevé que la moyenne des 5 dernières années (375 Fcfa/Kg).

Dans la Vallée du Fleuve Sénégal Pour l’hivernage 2012-2013, l’ensemble des acteurs de la filière riz se sont accordés sur un prix de collecte pour le paddy de 127,5 Fcfa/Kg, soit 2 Fcfa de plus par rapport à l’hivernage 2011. Ainsi pour un coefficient de transformation de 66%, le prix de revient rendu Dakar est de 243 Fcfa/Kg et le prix de cession du riz blanc en gros de 248 Fcfa/Kg (Source SAED). On observe cependant une relative stabilité des coûts de production du paddy qui ont fluctué entre 86 Fcfa/Kg et 107 Fcfa/Kg de 2007 à 2012.

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Dans la Vallée du Fleuve Sénégal la CNCAS a financé pour le compte de la campagne d’hivernage de riz 2012-2013 près de 15 159 Ha pour un montant de 3 658 817 250 Fcfa, un peu moins que pour l’hivernage 2011-2012 où les superficies financées s’élevaient à 16 159 Ha (sur 32 623 Ha cultivées) et pour 3 900 199 118 Fcfa. En effet le financement de la campagne agricole reste toujours un problème majeur, malgré les efforts loua-bles qui sont faits par la CNCAS et malgré les timides entreprises des IMF à l’image du CMS, du PAMECAS, et de la FEPRODES. Le risque de défaut de paiement élevé qui colle à l’acti-vité agricole vue son caractère spéculatif et l’absence de garanties bancaires (sûretés réelles) qui doit sous tendre tout octroi de crédit, rendent les établissements de cré-dit moins enclin à financer le secteur agricole afin d’évi-ter le non-respect des ratios prudentiels. Pourtant en matière de gestion de risque de crédit, plusieurs instruments ou mécanismes visant la sécurisa-tion du crédit et de son souscripteur existent, on peut citer : l’assurance agricole, le warrantage, les fonds de garanties, etc. Une autre difficulté et non des moindres, c’est le carac-tère insuffisant du crédit de campagne qui ne permet pas le plus souvent de couvrir les frais de récolte et de post-récolte ainsi que la phase critique qu’est la période de commercialisation de la production. Dans ce cadre précis des expériences comme celles du projet Bey Dunde qui a permis la mise en place d’un fonds de relance (Financement des intrants, des frais de récolte et post-récolte) sont à encourager.

Modèle de financement intégré sur la chai-ne de valeur riz A la poursuite de la même logique de financement et d’appui du secteur agricole et celle de la chaine de valeur riz en particulier, l’USAID/PCE a appuyé tech-niquement les acteurs industriels, les producteurs et distributeurs de la VFS afin de promouvoir des modèles de financement intégré qui visent à développer une offre de riz local de qualité qui répond aux exigences du consommateur sénégalais et qui peut à terme concur-rencer le riz importé.

En effet à travers des contrats tripartites entre les pro-ducteurs de riz regroupés au sein d’OPB ou d’Unions hydrauliques, des structures qui peuvent jouer le rôle de collecteur et de consolidateur de la production et d’un industriel qui va ainsi faciliter cette contractualisation. Cette contractualisation tripartite expérimentée dans la phase pilote des différents modèles identifiés, visent avant tout à sécuriser le crédit et à permettre aux pro-ducteurs de réaliser la double culture à travers un systè-me de financement sur nantissement de stock. Cette contractualisation permettra également de garantir pour l’industriel un approvisionnement régulier et suffi-sant en riz de qualité.

L’analyse des données issus du suivi de la campagne hi-vernale riz, mous a permis de nous faire à l’idée qu’il existe des problèmes à résoudre et des difficultés à sur-monter pour une meilleure efficacité et efficience du modèle de financé intégré, garant d’un bon système de commercialisation.

Producteurs sur financement PAMECAS (Zone de Diama)

Les 30 producteurs de l’é-chantillon d’étude financé par le PAMECAS, ont ob-tenu leur crédit dans l’in-tervalle du 14 Juin au 25 Juin 2012 et ont étalé leur semis du 1 Juin au 5 Juil-let 2012.

Ils ont emblavé pour 159,88 Ha soit une moyenne de 5,32 Ha par producteur. Les variétés de semence les plus prisées ont été le Sahel 201 et le Sahel 202. Pour les modalités du financement la PAMECAS a pro-cédé à un versement en espèce de 75% du montant au moment de l’accord, les 15% sont survenus durant la campagne et le reste en fin de campagne pour faire face aux frais de récolte et de post-récolte. Le crédit de campagne accordé par la PAMECAS, n’a couvert que 47 % des besoins en intrants, bien entendu certains grands producteurs ont émis le souhait d’autofi-nancer une partie de leurs besoins.

Campagne hivernale riz 2012-13 dans la VFS

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Campagne hivernale riz 2012-13 dans la VFS

Encadré: Fonds de relance de la produc-tion rizicole du projet Bey Dunde

La mise en place d’un fonds de relance de la production rizicole par le projet Bey Dunde vise princi-palement à contribuer à la mise en valeur du plein potentiel des périmètres autogérés et à l’améliora-tion des rendements par l’accès aux facteurs de pro-duction (semences, engrais, produits phytosanitaires, façons culturales, services post-récolte) de qualité et en conformité au calendrier cultural. Spécifiquement, le Fonds cherche à : - Servir de levier à la FPA et à ses Unions membres afin de pouvoir négocier avec efficacité le finance-ment par une institution financière de la totalité de ses besoins de production y compris les frais de récolte et de post-récolte; - Permettre à la FPA et à ses Unions membres de se mettre dans des conditions optimales de production d’un riz de qualité en renforçant leurs capacités d’achat groupés d’intrants et en leur facilitant l’accès aux servi-ces de récolte et de post-récolte ; - Permettre aux producteurs/trices des périmètres au-togérés qui en sont les réels bénéficiaires d’avoir à leurs dispositions les intrants de bonne qualité nécessaires à la conduite de la culture du riz, au bon moment, en quantités suffisantes et à un prix compétitif ; - Permettre l’exploitation du plein potentiel des Péri-mètres autogérés dans la Vallée du Fleuve. Ndiankou Guèye

Bey Dunde

Les charges de campagne des producteurs s’élèvent en moyenne à 240 000 Fcfa/Ha pour des frais de récolte de l’ordre de 92 000 Fcfa/Ha. Soulignons qu’on est dans une zone où les aménagements sont sommaires, située en bordure du fleuve, ansi les producteurs bénéficient d’un cout hydraulique moindre de l’ordre de 10 000 Fcfa/Ha. Le rendement moyen tourne autour de 4 Tonnes/Ha (avec un pic de 6 Tonnes/Ha) et la marge brute moyen-ne s’élève à 190 000 Fcfa/Ha (pic de 470 000 Fcfa/Ha). Les producteurs ont pu rembourser à 100% le prêt oc-troyé par la PAMECAS.

OPB sur financement CNCAS

Les 76 OPB (29 à Dagana et 47 à Podor) sélectionnés ont emblavé l’équivalent de 2409,98 Ha de riz et ont obtenu leur crédit de campagne entre le 26 Juin et le 16 Août 2012. Les semis ont été effectués pour les OPB de Podor entre le 26 Juin et le 16 Août 2012 avec les variétés Sahel 108 et Sahel 202. Pour ceux de Dagana les semis se sont déroulés entre le 17 Juillet et le 24 Août 2012 avec des variétés telles que le Sahel 201, le Sahel 134 et le Sahel 209.

La presque totalité des besoins en intrants ont été finan-cés hormis les frais de récolte et post-récolte, exception faite d’ OPB membres de la FPA ( les sections villageoi-ses de Dagana) qui ont eu à bénéficier du fonds de relance de la production rizicole du projet Bey Dunde. 81% du crédit de campagne a pu être remboursé (65% à Dagana et 91% à Podor). On remarque cependant un taux de remboursement en nature élevé pour les OPB de Dagana (88% du crédit recouvré) et faible pour Po-dor avec 37% du crédit recouvré.

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Une meilleure organisation en interne des OPB est primordiale, en parlant surtout de la ges-

tion du crédit de campagne, qui va de la préparation de la campagne, au suivi de la distribution des intrants sans oublier de veiller à l’application de ces intrants en res-pectant les normes culturaux issues de l’encadrement technique. La mise à la disposition des exigibles de campagne à temps découle évidement de l’amélioration de l’organi-sation en interne et permettra de faciliter la collecte bord champ et surtout de sécuriser le crédit de campa-gne par la consolidation du stock de remboursement correspondant. La situation de remboursement des OPB (réduction des arriérés de campagne) sera ainsi améliorée, ce qui retar-dera moins la réception du crédit de campagne accordé sous condition.

Aider les producteurs à mieux gérer leur trésorerie de campagne, nous parait être un as-

pect primordial sur lequel il faut se pencher. Vue la fai-blesse du pouvoir d’achat, les détournements d’objectifs lié au crédit sont assez fréquents car un arbitrage est vite fait en faveur de la satisfaction des besoins alimentaires du ménage. Un suivi individualisé parait être la meilleure solution où la gestion de la trésorerie pourra se faire à travers la mi-se en place d’un budget de trésorerie.

Une meilleure maitrise des coûts de pro-duction du riz paddy par le producteur aura un

effet indéniable sur les prix à la production, et ceci ne peut se faire qu’à travers un accompagnement technique et en gestion continu.

Garantir au producteur un bon prix par la

multiplicité d’unités industrielles qui peuvent potentiel-lement jouer le rôle de consolidatrices. Ainsi laisser cours au libre jeu de la concurrence qui peut favoriser un lissage des prix au producteur par le haut

Eduquer financièrement les producteurs afin

de faciliter leurs relations avec les banquiers, et surtout de les rendre plus aptes à comprendre et à décrypter l’information financière qui leur est fournie.

Il faudra mieux planifier les campagnes afin de pouvoir faire une double culture. Pour bien planifier, il faut bien entendu des machines agricoles (tracteurs et moissonneuses batteuses), des magasins de stockage aux normes. il faut aussi pour les OP gestionnaires de périmètre pouvoir planifier sur l’année agricole pas sur une seule campagne (à travers un budget prévisionnel des campa-gnes).

Renouer le lien entre les établissements de crédits et les riziers, afin d’améliorer le système de

commercialisation dans son ensemble et fournir un riz de qualité.

Conclusion En somme, tous les intervenants de la chaine de valeur riz doivent être impliqués et doivent s’y retrouver dans ces modèles qui misent sur l’entreprenariat privé com-me levier pour facilité l’accès au marché. Renforcer le conseil technique et en gestion des produc-teurs, parait aussi très important pour sécuriser la chaine d’approvisionnement qui doit être le point de départ de tout système de commercialisation. Et enfin les établissements de crédits doivent davantage s’impliquer dans le financement de l’agriculture en s’ap-puyant davantage sur les structures d’encadrement qui sont à même de leur fournir les conditions pour une sécurisation adéquate des prêts octroyés.

L’amélioration du modèle de financement intégré passe par

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Centre de NDIAYE

BP : 913

Saint-Louis

Sénégal

Tél./ Fax : 962 64 02

NOS OBJECTIFS

Contribuer à la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance au sein des organisations de

producteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal.

CGERV

Pour les adhérents CGER Pour les PP, BDF et partenaires

L’information économique pour les acteurs et décideurs du développement rural

Analyses filières

Analyses cultures

Analyses zones Informations

économiques Évaluation de l’impact des mesures et/ou

financements nationaux et internationaux

Identifier les leviers d’action économi-

ques les plus performants

Connaître précisément la situation écono-

mique des producteurs de la Vallée du

Fleuve

États financiers

Comptabilités

adhérents

Aujourd’hui, les CGER contribuent à la politique de développement agro-sylvo-pastorale en matière de déve-

loppement de l’information agricole. Ils apportent aux Pouvoirs Publics et aux acteurs du développement des

outils complémentaires d’aide à la décision pour les politiques, stratégies et incitations.

L es CGER c’est aussi la production d’une in-

formation économique sur l’agriculture dans la

Vallée du Fleuve. A partir des données comptables

et financières de leurs adhérents, les CGER appor-

tent des éléments fiables et issus de situations réel-

les sur le terrain sur :

- la typologie et le degré de structuration des OP,

-les indicateurs de rentabilité économique des

activités des OP de la Vallée du Fleuve,

- les déterminants économiques par zones, filiè-

res, type d’exploitation, …

- les leviers financiers et économiques du déve-

loppement agricole de la Vallée du Fleuve.

Aujourd’hui les acteurs et décideurs du développe-

ment rural sont à la fois submergés et en panne d’in-

formations parce qu’il y en a trop et qu’elles ne sont

souvent pas fiables ou pertinentes. les CGER ap-

portent de l’information économique fiable sur :

- Les leviers d’action qui ont donné des résultats sur

le plan économique pour tels producteurs ou telle

filière,

- Les potentiels à appuyer, les zones, les filières, …

Tout ceci destiné aux :

- Pouvoirs Publics pour leur pilotage sectoriel

- bailleurs de fonds pour leurs stratégies d’inter-

vention

- acteurs du développement rural régional SAED,

ANCAR, CNCAS, …,