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#117AVRIL2018
LE GUIDE DES MEILLEURS PLANS LATINOS
PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO
SAN SEBASTIÁNFESTIVAL INTERNATIONAL
2017
BÁRBARA LENNIE
AU CINÉMA LE 18 AVRIL
Sortons latino ! 04RDV musique 06Coin culture 14Évasion 24Bonnes adresses 26
Edito-rial
www.quetalparis.com > Des idées, des envies, des commentaires... écrivez-nous à [email protected]. Suivez-nous sur...
n° #117 - Avril 2018 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours
QUE TAL PARIS? magazine mensuel, fait partie de la coopérative d’activités et d’emploi Coopaname (SCOP SA à capital variable - RSC Paris B 448 762 526 - SIRET 448 762 526 000 60 - Siège au 3-7, rue Albert Marquet - 75020 Paris)
DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Noémie de Grenier · RÉDACTRICE EN CHEF : Elena Paz PérezCHEFS DE RUBRIQUE : Elena Paz Pérez (culture), Didier Delarue (musique) · CORRECTION : Alain Kontzler, Nicolas Ruellet.ONT COLLABORÉ À CE N° : Sébastien Camps, Isabel Calvo, Sophie Francisque, Hug Garcia, Florent Jarosz, Jérôme Le Saux, Cintia Piña, Mireia Pou, Esther Sànchez Auladell, Thierry Teodoro, Elisabeth Jousselme, Sabine Vaillant.
CONCEPTION GRAPHIQUE : Raquel Muñoz · RÉALISATION : Corinne Leconte PeñaherreraPHOTOS : Ambassade de Guatemala, Isabelle Ferreira, Laddie John Dill, Mathieu Pernot, Brazio, Rafael Valiente, Leila Penteado, Jeanne Abrahams, Dadophoto, JM Lubrano, Cyril Fussien, Shawn Brackbill, Aurore Vinot, Ana Migliari.
PUBLICITÉ : [email protected] : L’ Artésienne - 62800 Liévin · DISTRIBUTION : Street Dispatch, Philippe AhondNous déclinons toute responsabilité en cas de changement de programmation/horaires/prix... des informations fournies dans notre revue. Nous nous excusons, par avance, de tout désagrément.
À TOUT JUSTE 41 ANS, DIEGO LERMAN EST L’UN DES PLUS TALENTUEUX REPRÉSENTANTS DE LA MOUVANCE DU NOUVEAU CINÉMA ARGENTIN. SES FILMS L’ŒIL INVISIBLE, SUR LA DICTATURE MILITAIRE, MAIS AUSSI REFUGIADO, QUI ABORDAIT LA DOULOUREUSE THÉMATIQUE DE LA VIOLENCE CONJUGALE L’ONT DÉJÀ PROUVÉ. DANS SON NOUVEAU LONG MÉTRAGE, LE JEUNE RÉALISATEUR BONARENSE S’INTÉRESSE AU DÉSIR DE MATERNITÉ D’UNE FEMME STÉRILE QUI SE TOURNE ALORS VERS L’ADOPTION. NOTRE ENFANT EST UN TRÈS BEAU FILM OÙ L’ACTRICE ESPAGNOLE BARBARA LENNIE NOUS SUBJUGUE DANS LE RÔLE DE CETTE FEMME DÉSESPÉRÉE, PRÊTE À TOUT POUR DEVENIR MÈRE DANS UN PAYS FORTEMENT MARQUÉ PAR LES INÉGALITÉS SOCIALES ET LA CORRUPTION.
CÔTÉ MUSIQUE, CAP SUR L’ÎLE SEGUIN À LA RENCONTRE DE LA SEINE MUSICALE ! INAUGURÉ LE 21 AVRIL 2017, CET IMPRESSIONNANT COMPLEXE CULTUREL SOUFFLERA BIENTÔT SA PREMIÈRE BOUGIE. ÉCLECTIQUE ET DE GRANDE QUALITÉ, LA PROGRAMMATION DU LIEU A ÉTÉ LA CLEF DE VOÛTE DE SON SUCCÈS. DANS CE CONTEXTE, LES MUSIQUES LATINES ONT ÉTÉ PARTICULIÈREMENT CHOYÉES AVEC LA VENUE DE CHUCHO VALDÉS, DE GILBERTO GIL ET ENCORE CE MOIS-CI DE RODRIGO LEÃO ET DE RICHARD BONA & MANDEKAN CUBANO. NOTEZ QUE CE DERNIER SE PRODUIRA DANS SON PROPRE CLUB, LE NUBIA, OUVERT IL Y A TOUT JUSTE QUELQUES SEMAINES AU PIED DE LA SEINE MUSICALE. AVEC MAINTENANT TROIS SALLES À SON ACTIF, L’ÎLE SEGUIN N’A PAS FINI DE RAYONNER SUR LE SUD-OUEST PARISIEN !
L’ÉQUIPE DE QUE TAL PARIS ?
GÉRARD DROUOT PRODUCTIONS PRÉSENTE
INFOS & RÉSERVATIONS SUR GDP.FR 0 892 392 192 (0,45€/MIN) - POINTS DE VENTE HABITUELS
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EN TOURNÉE EN 2018
20 SEPTEMBRE 25 SEPTEMBRETOULOUSE
ZÉNITH MÉTROPOLE
SORTONS LATINO ! 0405
Dim 8 CINÉMA
« ABRACADABRA »« MAIKEL DINZA »Le Hangar94200 Ivry-sur-Saine
« RODRIGO LEÃO »La Scène Musicale
Ven 13 CONCERT
Ven 20 CINÉMA
« ESCOBAR »
Mer 18 CINÉMA
« NOTRE ENFANT »
Sam 14 CONCERT
« QUARTETO GARDEL »New Morning
« CANDELARIA »
Dim 1 SOIRÉE
« PARIS CUMBIA FESTIVAL »La Bellevilloise
« LINIKER E OS CARAMELOWS »Banlieues BleuesLa Marbrerie93100 Montreuil
Ven 6 CONCERTMer 4 CINÉMA Sam 7 CONCERT
Sam 21 EXPO Mer 25 CINÉMA
« NOBODY’S WATCHING »
Sam 28 EXPO
« TSIGANES »Musée de l’Histoire de l’Immigration
« TALISMANS »Fondation Calouste Gulbenkian
LE CHOIX DE LA RÉDACTION
Avril2018
Rodrigo LeãoÀ tout juste 53 ans, Rodrigo Leão a déjà profondément marqué l’histoire
musicale du Portugal. Son talent à la basse et aux claviers s’exprime dès le début des années 80 au sein du groupe Sétima Legião avec lequel il définira pour longtemps les jalons de la musique pop lusitaine. Puis, quelques années plus tard, viendra l’aventure Madredeus. Et quelle aventure ! Un succès public et critique immense, des millions de disques vendus, des tournées à guichet fermé à travers toute l’Europe... Lorsque Wim Wenders fait appel au groupe en 1994 pour composer la bande originale de Lisbonne Story, Rodrigo Leão s’investit corps et âme. Le cinéma ne le quittera plus et deviendra le fil rouge d’une carrière solo qui dure depuis maintenant 25 ans. Une carrière qui l’aura notamment vu collaborer avec Beth Gibbons, Divine Comedy, Tindersticks, Ryuichi Sakamoto, Ludovico Einaudi mais aussi avec Pedro Almodóvar dont il est devenu l’un des compositeurs favoris. Volontiers nostalgiques et introspectives, ses compositions sont de véritables trésors d’orfèvrerie pop magnifiés par de somptueux arrangements classiques comme en témoigne Life is song, son dernier album en date enregistré avec le talentueux chanteur new-yorkais Scott Matthew. C’est sur la scène du grand auditorium de La Seine Musicale que Rodrigo Leão nous donne rendez-vous pour célébrer le 25e anniversaire de cette magnifique carrière ! Frissons garantis.
[ LE 13 AVRIL 20H30 ]> Entrée 22.50 - 136 €
Composé de quatre musiciens particulièrement aguerris, Lionel Suárez au bandonéon, Minino Garay aux percussions, Vincent Ségal au violoncelle et Airelle Besson à la trompette, le Quarteto Gardel vous fera voyager loin, très loin, à la rencontre du plus emblématique chanteur et compositeur tanguero de la première moitié du XXe siècle. C’est sur la scène du New Morning que le groupe vous invite à revivre l’ambiance des cafés et des cabarets porteños de l’Entre-deux-guerres. Auteur d’un premier album convaincant, le Quarteto Gardel se distingue avant tout par une approche minimaliste de l’œuvre du maestro. Des pièces musicales en clair-obscur, mises à nu et qui traduisent une volonté d’inscrire le répertoire du célèbre compositeur argentin dans une dynamique contemporaine. Un beau concert pour les amoureux de tango !
[ LE 14 AVRIL 21H ]> Entrée 28 € New Morning7-9, rue des Petites Écuries75010 Paris M° Château d’Eaunewmorning.com
Quarteto Gardel
Considéré par nombre d’observa- teurs comme l’un des plus grands espoirs de la música cubana contem-poraine, le sonero Maikel Dinza est de passage en région parisienne. En jouant pendant de nombreuses années dans des formations aussi cotées que Manolito Simonet y su trabuco et Maikel Blanco y salsa mayor, ce jeune trentenaire pétri de talent affiche déjà un CV très impressionnant ! Son second album studio paru l’an passé, Regalando corazones, butine allègrement les styles, de la salsa à la timba tout en passant par le plus classique son montuno. Un album qui impressionne autant par ses talents de sonero que par le foison- nement créatif de ses arrangements. C’est sur la scène du Hangar que Maikel Dinza vous donne rendez-vous aux côtés de ses Soneros de la Juventud pour un concert muy caliente ! Amateurs de salsa cubana, à vos agendas !
[ LE 7 AVRIL 20H30 ]> Entrée 13 € Le Hangar3-5, rue Raspail 94200 Ivry sur SeineM° Mairie d’Ivry01 72 04 64 25www.ivry94.fr
Maikel Dinza
0607
À la croisée du chant lyrique, du gospel et du répertoire afro-brésilien, Virgínia Rodrigues est unique. Décou- verte il y a une vingtaine d’années par Caetano Veloso, qui mettra les bouchées doubles pour l’aider à décrocher son premier contrat disco- graphique, sa voix ne laisse personne indifférent : « elle transcende la distinction entre érudit et populaire. J’ai été profondément impressionné par son timbre unique et sa grande sensibilité » confiait à l’époque le grand architecte du tropicalisme. C’est à un retour aux sources même de la samba, dans toute son africanité, que la diva bahianaise nous convie. Un concert sur lequel planera l’ombre des orixás, ces divinités afro-brésiliennes de la religion candomblé, mais égale- ment celle des plus grands auteurs et compositeurs afro-brésiliens d’hier et d’aujourd’hui, d’Abigail Moura à Geraldo Filme, de Baden Powell à Tiganá Santana.
[ LE 7 AVRIL 19H ]> Entrée 7 - 10 € Musée du Quai Branly37, quai Branly 75007 ParisM° Alma Marceau01 56 61 71 72www.quaibranly.fr
Virgínia Rodrigues Con-certs
RDV MUSIQUE
La Seine Musicale1, cours de l’île Seguin92100 Boulogne-Billancourt M° Pont de Sèvres 01 74 34 54 00www.laseinemusicale.com
Banlieues BleuesAprès une première quinzaine riche en émotions, le festival entre dans
sa dernière ligne droite. Et quelle ligne droite ! Rendez-vous dès le 30 mars pour savourer le blues créole de Delgres et le spoken word teinté de jazz et de soul du trinidadien Anthony Joseph. Une soirée libertaire et engagée sous le signe de la Great Black Music ! Le 31 mars, les amateurs de blues seront aux anges avec la venue de Lucky Peterson, qui rendra hommage à un autre titan de l’orgue Hammond, le regretté Jimmy Smith, auteur d’une myriade d’albums essentiels pour les labels Verve et Blue Note. Cap ensuite sur le Maghreb avec Sofiane Saidi & Mazalda, le 5 avril à Epinay-Sur-Seine. Dépositaires d’un néo-raï parfaitement ancré dans ce XXIe siècle, ils feront le bonheur des amateurs de sonorités orientales débridées, de 47 Soul à Transglobal Undeground en passant par Acid Arab. Amateurs de soul à la sauce auriverde ? Foncez le 6 avril à Montreuil pour découvrir Liniker e Os Caramelows, les dignes successeurs et d’Ed Motta et de Tim Maia ! Le 7 avril, ne manquez pas non plus les danseurs sud-africains de Via Katlehong et la grande révélation du jazz anglais Sons of Kemet ainsi que la soul engagée du combo sud-africain BCUC. Enfin, rendez-vous le 13 avril à la MC 93 pour une soirée de clôture exceptionnelle ! Pour fêter les 20 ans du label Éthiopiques, le festival convie sur scène trois légendes de l’éthio-jazz, Mahmoud Ahmed, Girma Bèyènè et Eténesh Wassié accompagnées par le brillant combo parisien Akalé Wubé. Merci Banlieues Bleues !
[ JUSQU'AU 13.04 ]> Entrée 10 - 20 € / Formules Pass
0809
Tout comme 2013 fut l’année de La Yegros, 2018 sera l’année de La Dame Blanche. On prend les paris ? Avec un troisième album incendiaire à paraître ces prochaines semaines, la jeune rapeuse cubaine a toutes les cartes en main pour affoler le buzzomètre : des productions hybrides et acérées, à la croisée du hip-hop, du dance-hall et de la nueva cumbia mais aussi des prestations live de haute volée servies par un flow incisif et une scénographie aussi charismatique qu’envoûtante. C’ est dans le cadre du Paris Cumbia Festival, aux côtés d’une flopée de groupes et de DJ’s très remuants (Los Huracanes, Cumbia y Cardon, DJ Dany Romero, Captain Cumbia...) que vous pourrez juger de l’incroyable force de frappe de cette étoile montante des nouvelles sonorités urbano latino ! Un concert et une soirée qui s’annoncent d’ores et déjà épiques !
[ LE 1ER AVRIL 20H ]> Entrée 13 € La Bellevilloise19-21, rue Boyer75020 Paris M° Ménilmontant01 46 36 07 07www.labellevilloise.com
La Dame Blanche
RDV MUSIQUE
Con-certs
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RodrigoLeão
STS Évenements présente
13.04.2018Réservations sur :laseinemusicale.com, fnac.com
Entouré de ses musiciens,il présentera son album-anniversaire « O Aniversario » retraçantles univers qui ont jalonné sa carrière solo !
Seine-Saint-Denis01 49 22 10 10www.banlieuesbleues.org
Au sommet du rap game brésilien depuis plusieurs années, Criolo nous surprend avec un album entièrement dévolu à un genre qu’il affectionne tout particulièrement, la samba. « J’ai toujours eu une très grande affection pour la samba et le très grand désir, un jour, d’enregistrer un disque de samba » confesse-t-il. Une surprise, vraiment ? Disons plutôt une demie surprise car déjà dans ses albums précédents, le rappeur paulista s’était confronté sporadiquement à ce style avec succès. Si les amateurs de flows et de beats urbains en seront pour leurs frais, les amoureux de samba seront aux anges au fil des douze titres composant ce nouvel opus. Roots en diable, Espiral de Ilusão respecte à la lettre le cahier des charges sambista grâce à ses compositions accrocheuses, tantôt enjouées, tantôt nostalgiques, toujours voluptueuses. Une parenthèse musicale sympathique.
[ ESPIRAL DE ILUSÃO ]Sterns Music / PIAS
Criolo
Une fine silhouette s’empare d’une guitare, joue, chante... La magie opère instantanément. Il y a quelques semaines, la chanteuse mexicaine Natalia Lafourcade choisit d’entamer son premier concert parisien en reprenant de grands classiques du répertoire latino- américain, dont une interprétation stratosphérique de cucurrucucú paloma qui mettra tout son auditoire en émois. Amorcée en 2016 avec Musas, cette plongée au cœur de la musique populaire latino-américaine se poursuit avec un second volume de chansons à nouveau enregistrées aux côtés de Los Macorinos, d’anciens compagnons de route de Chavela Vargas. Du haut de ses 30 ans, Natalia Lafourcade s’empare à bras le corps de ces airs populaires. Un simple hommage ? Pas seulement. Plusieurs compositions personnelles dont l’irrésistible Danza de gardénias, qui résonne déjà comme un classique, ponctuent cet album de toute beauté.
[ MUSAS VOL. 2 ]Sony Music
Natalia Lafourcade
Ils viennent de Valparaiso, de Roubaix, de Lima, de Barbès, chantent aussi bien en espagnol, en arabe qu’en français et se sont affirmés avec Libre (2016) comme l’un des combos alterlatinos les plus incisifs de l’hexagone. À l’heure du second album, force est de constater que Sidi Wacho a des choses à dire et qu’il les énonce parfaitement. Musicalement, leurs brûlots cumbieros dézingués à grand renfort de hip-hop et d’éclats cuivrés font mouche, parfois magnifiés comme sur les tonitruants Bordeliko et Grita justicia par des jeux de samples ou des basses électro hyper efficaces. Du côté des textes, c’est un sans faute. Toujours populaire, jamais populiste, la verve gouailleuse et acérée du collectif se fait le porte voix de tous les damnés de la terre et t’invite à monter des barricades dans ta tête pour commencer, dans la rue pour continuer. Poing levé, cœur avec les doigts !
[ BORDELIKO ]Blueline / PIAS
Sidi Wacho
1011
Lindigo« Quand tu sais d’où tu viens, tu sais où tu vas ». Cette très belle maxime
formulée par Olivier Araste, le charismatique et sémillant leader de Lindigo, définit à merveille l’approche de ce collectif réunionnais qui n’a eu de cesse ces dernières années d’emmener son maloya 2.0 vers des hauteurs insoupçonnées. Après l’excellent Maloya Power (2012), le groupe est de retour avec Komsa Gayar et nous délivre l’un des albums les plus excitants de ces derniers mois. De l’Océan Indien à la mer des Caraïbes, Komsa Gayar a été enregistré à Cuba. La transe ternaire extatique du maloya flirte avec délice avec les tambours bâtas de la rumba cubana, comme sur les festifs et bouil- lonnants Sezons et Komsa gayar, enregistrés aux côtés de la mythique formation Los Muñequitos de Matanzas. Au détour de l’une des plages ensoleillées de cet album d’une rare générosité, on croisera également le chemin d’anciens compagnons de route comme celle du claviériste et accordéoniste Fixi ou encore celle du flamboyant chanteur et écrivain
Danyèl Waro, grand ambassadeur des musiques réunionnaises depuis plus de 30 ans. Superbement produit par le duo sud-africain Skip & Die, ce nouvel album s’offre même le luxe d’inclure quelques imparables digressions électros comme sur Souvnans ou Somin ton kaz, où le blues de l’océan indien se consume sur un brasier de sonorités dub et de basses analogiques. Impressionnant.
[ KOMSA GAYAR ]Helico / L’Autre Distribution
Bien connu des amateurs de sonorités soul et vintage, le label new-yorkais Daptone Records, maison mère d’Antibalas, du Budos Band et des regrettés Sharon Jones et Charles Bradley fait sa première incursion dans le monde des musiques latines. Fondé par le chanteur cubain José « Pepito » Gómez et armé d’une section de cuivres venue d’Irakere, du pianiste César « pupy » Pedroso de Los Van Van et de percussionnistes chipés à NG La Banda, l’Orquesta Akokán a de sérieux arguments à faire valoir. Résolument tourné vers les sonorités cubaines des années 50, mambo, guajira et cha cha cha en tête, ce premier album s’imposera d’emblée aux inconditionnels de Pérez Prado, d’Arsenio Rodríguez et de Jack Costanzo. Ecoutez mambo rapidito. Avec sa clave pied au plancher et son chant à la limite du scat, cette chanson bat plus vite que le cœur d’un lapin traqué par un renard. Explosif !
[ ORQUESTA AKOKÁN ]Daptone Records / Differ-ant
Orquesta Akokán
RDV MUSIQUE
Al-bums
1213
Agen-da
> Frapadingos [world percussions]Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 12-15 €
> A Trip do Brazil [DJ Brésil] Les Petites Gouttes 7501821H ·Gratuit
VENDREDI 20> La Milonga Flor Nocturna
[milonga] Le Dorothy 75020 · 19H · 8-10 €
> Samuelito & Friends [flamenco] Chapelle des Lombards 7501119H30 · 8-10 €
> Cotonete [world groove] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13 €
> La Cubanerie [salsa] L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
SAMEDI 21> A Banda [bossa nova]
Le 38 Riv’ 75004 · 21H · 22 €> La Cubanerie [salsa]
L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €> Muévelo ! [dj tropical beats]
Alimentation Générale 7501123H30 · 10 €
DIMANCHE 22> Osvaldo Valdés [m. cubaine]
L’Entrepôt 75014 · 18H · 10 €
MARDI 24> Richard Bona & Mandekan Cubano
[m. afro-cubaine]Le Nubia 9200019H30 & 22H30 · 35 €
> The Mauskovic Dance Band[cumbia no-wave]Supersonic 75012 · 20H · 10 €
MERCREDI 25> Richard Bona & Mandekan Cubano
[m. afro-cubaine]Le Nubia 92000 · 19H30 & 22H30 · 35 €
> La Sevillane [m. & danse Espagne]Rosa Bonheur sur Seine 7500720H · GratuitJEUDI 26
> Teacher Jekyll [m. urban world]Le Hasard Ludique 75018 · 20H · 10 €
> La Yegros [cumbia new roots]Les Cuizines 77500 · 20H30 · 19 €
> Del Sasso Big Band[salsa]Baiser Salé 75001 · 21H30 · 24.20 €
VENDREDI 27> Tito Paris [m. Cap-Vert]
La Cigale 75018 · 20H · 35.20 €> Big Fiesta de Cumbia
[m. & dj’s tropical] La Java 75010 · 22H-6H · 10 €
> SabroSalsa [salsa dura] Auberge de Jeunesse d’Artagnan 75020 · 21H · Gratuit
SAMEDI 28> Baptiste Trotignon & Minino Garay
[latin jazz]Philharmonie de Paris 7501918H · 30 €
> Clube Dos Democraticos[roda de samba]Les Disquaires 75011 · 20H · Gratuit
> Fiesta Latinarab [m. & dj world]FGO Barbara 7501820H · 10-13 €
> La Marcha [salsa]Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13-15 €
> Brasil, bossa & friends[bossa nova & MPB] Le 38Riv 75004 · 21H · 17-22 €
DIMANCHE 29> Baptiste Trotignon & Minino Garay
[latin jazz] Philharmonie de Paris 7501916H · 30 €
> El Elegante y su 9x3 Rumba[rumba]FGO-Barbara 75018 · 17H · Gratuit
> Aurélie & Verioca[chanson franco-brésilienne]59 Rivoli 75001 · 18H · Gratuit
> Roda do Cavaco [samba pagode] Studio de l’Ermitage 7502019H30 · 10 €
LUNDI 30> Pedro Abrunhosa [jazz Portugal]
L’Olympia 75009 · 20H30 · 31.50 €
DIMANCHE 1> Raúl Barboza Trio & Norberto
Pedreira Trio [chamamé argentino]Péniche Anako 75019 · 17H · 12 €
> La Milonga du LMP[milonga] Lavoir Moderne Parisien 7501819H · 8-10 €
> Becots da Lappa & Nicolas Krassik[m. Brésil] Studio de l’Ermitage 7502019H30 · 12-15 €
> Felipe Cabrera & Cuban Descargas[m. cubaine] Duc des Lombards 7500119H30 & 21H30 · 28 €
> Paris Cumbia Festival ft. La DameBlanche [m. & dj’s tropical]La Bellevilloise 7502020H-6H · 13 €
MARDI 3> Victor Villena [bandonéon solo]
T. La Vieille Grille 7500520H30 · 20 €
> Sylvain Daniel & Theo Parrish[f. Banlieues Bleues] La Marbrerie 9310020H30 · 12-16 €
MERCREDI 4> Nina Garcia + Xavier Charles &
Jacques Di Donato[f. Banlieues Bleues]La Dynamo 93500 · 20H30 · 10-16 €
> The Limboos[exotic rhythm and blues]Olympic Café 75018 · 21H · 8 €
> Zuco 103 [m. électro Brésil]Mob Hôtel 93400 · 21H30 · Gratuit
JEUDI 5> Celia & Vitor do Carmo [fado]
Chapelle des Lombards 7501120H · 8-10 €
> Sofiane Saidi & Mazalda[f. Banlieues Bleues] Pôle Musical d’Orgemont 9380020H30 · 10-16 €
VENDREDI 6> Setenta [latin soul]
Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13 €
> Liniker & Os Caramelows[f. Banlieues Bleues] La Marbrerie 9310020H30 · 10-16 €
> Sol de Cuba [m. & dj Cuba] L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
SAMEDI 7> Virgínia Rodrigues
[m. afro-brésilienne] Musée du Quai Branly 7500719H · 10 €
> La Milonga du LMP [milonga] Lavoir Moderne Parisien 7501819H · 8-10 €
> 14e Concours de Batucadas de Paris [m. Brésil] Cabaret Sauvage 7501919H30 · 15 €
> Nilda Fernandez chante Lorca[chanson espagnole] Cirque Romanès 7501620H · 28.80 €
> Cumbia Ya ! [bal colombien] Studio de l’Ermitage 7502020H30 · 13-15 €
> Maikel Dinza [salsa] Le Hangar 94200 ·20H30 · 13 €
> Sons of Kemet & BCUC[f. Banlieues Bleues] Centre Culturel Jean Houdremont 93120 · 20H30 · 10-16 €
DIMANCHE 8> Contradanza XXL ft. Octaedre
[milongua] La Bellevilloise 75020 · 19H · 12-15 €
LUNDI 9> Sirom & Natural Information
Society [f. Banlieues Bleues] La Dynamo 93500 · 20H30 · 6-18 €
MARDI 10> Quarteto Gardel [tango]
Le Prisme 78990 · 20H30 · 10-16 €> Orchestre Tout Puissant Marcel
Duchamp [f. Banlieues Bleues] La Dynamo 93500 · 20H30 · 10-16 €
MERCREDI 11> Papanosh ft. Roy Nathanson &
Napoleon Maddox[f. Banlieues Bleues] Espace 93 Victor Hugo 9339020H30 · 10-16 €
JEUDI 12> Anarchist Republic of Bzzz &
The Ex [f. Banlieues Bleues] La Dynamo 93100 · 20H30 · 10-16 €
> Paloma Pradal [flamenco] Le Triton 93260 · 20H30 · 22 €
VENDREDI 13> Villette Tropicale
[m. & dj’s latin-world]La Petite Halle 75019 · 20H · Gratuit
> Rodrigo Leão[pop symphonique portugaise] La Petite Halle 75019 · 20H · Gratuit
> Mahmoud Ahmed, Girma Bèyènè,Éténèsh Wassié & Akalé Wubé[f. Banlieues Bleues] MC 93 93000 · 20H30 · 10-16 €
> Orquesta Chilaquiles [cumbia] L’Entrepôt 75014 · 21H30 · 10 €
SAMEDI 14> La Milonga du LMP [milonga]
Lavoir Moderne Parisien 7501819H · 8-10 €
> Niño de Gambetta [flamenco]Le Chat Noir 75011 · 20H30 · Gratuit
DIMANCHE 15> Rumbabierta [rumba cubana]
La Petite Halle 75019 · 18H · Gratuit
MARDI 17> Lalo Zanelli [piano tango]
Péniche Le Marcounet 7500420H · 10 €
MERCREDI 18> Carla Pires [fado]
Pan Piper 75011 ·20H · 20 €
JEUDI 19> La Pegatina [rumba catalane]
La Bellevilloise 7502020H · 19.80 €
> Liliana Luz [fado]Chapelle des Lombards 7501120H · 8-10 €
RDV MUSIQUE
Présenté hors compétition au dernier festival de Venise, Escobar est un biopic sur le plus célèbre narcotrafiquant de l’Histoire, le colombien Pablo Escobar. Penélope Cruz et Javier Bardem se retrouvent au cinéma, neuf ans après Vicky, Cristina Barcelona de Woody Allen, pour incarner le couple formé par la journaliste Virginia Vallejo et le capo de Medellín. Inspiré du roman Loving Pablo, Hating Escobar, le film retrace le parcours sanguinaire d’un homme qui, avec le trafic de cocaïne, est devenu l’un des personnages les plus riches au monde, envoyant dans les cordes à plusieurs reprises l’administration Reagan et le gouver- nement colombien. Vous retrouverez un Javier Bardem en état de grâce, complètement méconnaissable dans le rôle de cet ogre dégoulinant d’or, à la fois cruel et fascinant et qui utilise son argent pour acheter et corrompre police, médias et hommes politiques.
[ SORTIE LE 18 AVRIL ]Escobar,de Fernando León de Aranoa(Espagne, France, États-Unis 2016 · 1H46)
Escobar
Le dernier film de la réalisatrice argentine Julia Solomonoff est un film très personnel largement inspiré de son propre parcours de vie. Avec Nobody’s watching, Julia Solomonoff s’immisce dans le quotidien de Nico, un jeune acteur bonarense qui s’installe à New York avec en tête l’idée de poursuivre sa carrière de comédien. Si au départ, il est prêt à enchaîner les petits boulots pour s’en sortir et vivre son rêve américain, le temps passe et il réalise que finalemenent, rien ne change vérita- blement. Des questions s’imposent alors... Nobody’s watching nous parle du désir de se réinventer ailleurs, de l’envie de liberté, mais nous dévoile également la face plus sombre de cette réalité : la perte d’identité, la solitude et la précarité dans une ville de New York qui, dans le film, devient un personnage à part entière. Jusqu’où ira Nico dans son rêve américain ?
[ SORTIE LE 25 AVRIL ]Nobody’s watching,de Julia Solomonoff(Argentine 2017 · 1H41)
Nobody’s watching
Après Refugiado, son dernier film racontant l’histoire d’une mère et de son fils cherchant à fuir un père violent, le réalisateur Diego Lerman explore le sujet de l’adoption chez une femme qui veux à tout prix devenir mère. En effet, Notre enfant nous dévoile le parcours du combattant d’une mère qui s’apprête à adopter un enfant pour combler son désir de maternité. Malena, médecin à Buenos Aires, est sur le point d’arriver au bout du processus d’adoption d’un nouveau-né. La date de naissance étant proche, elle parcourt les 800 km qui la séparent de la mère biologique pour assister à l’accouchement et faire la connaissance de son futur enfant. Si dans un premier temps, tout semble bien se passer, la situation se dégrade rapidement dès la naissance de l'enfant car sa famille lui impose de nouvelles conditions. Le réalisateur argentin a choisi l’actrice espagnole Bárbara Lennie pour incarner le rôle de la mère adoptive, un personnage ambivalent, tout en clair-obscur, qu’elle campe avec brio. Omniprésente, elle porte littéralement le film. Notre enfant nous plonge dans un univers où la frontière entre légalité et illégalité devient floue. Diego Lerman nous éclaire avec talent sur les rapports difficiles entre deux classes sociales antagonistes incarnées par ces deux mères issues de mondes radicalement différents.
[ SORTIE LE 18 AVRIL ]Notre enfant,de Diego Lerman (Argentina 2017 · 1H35)
Notre enfant
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Le troisième long métrage de Pablo Berger est une comédie hypnotique et totalement déjantée dans une ville de Madrid haute en couleurs. Carmen et Carlos forment un couple de banlieusards madrilènes. Elle, une femme au foyer dédiée corps et âme à sa famille. Lui, un conducteur de grue très macho, fanatique du Real Madrid qui ne prête guère attention à son épouse. Leur morne quotidien bascule lors d’un mariage, suite à une séance d’hypnose pour laquelle Carlos se porte volontaire. Le réalisateur Carlos Berger nous livre avec Abracadabra un tour de magie dans une Madrid fantasmago-rique où les choses les plus folles et inattendues peuvent arriver ! À noter, la superbe interprétation de Maribel Verdú qui incarne à merveille la pétillante Carmen et le fascinant Antonio de la Torre dans le rôle d’un mari à la double personnalité, un genre de docteur Jekyll et Mister Hyde à la sauce ibérique.
[ SORTIE LE 4 AVRIL ]Abracadabra,de Pablo Berger(Espagne 2017 · 1H33)
Abracadabra
Ciné-ma
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Les années 90 à Cuba marquent le début d’une crise économique sans précédent dans l’histoire de l’île. Le réalisateur Jhonny Hendrix Hinestroza a choisi cette époque connue comme « la période spéciale » pour ancrer l’histoire de son nouveau film. À plus de 70 ans, Candelaria et Víctor Hugo forment un couple très complice qui lutte pour survivre dans une Havane dévastée par l’embargo. Leur quotidien est fait de petits boulots et de combines variées, jusqu’au jour où Candelaria arrive à la maison avec une nouvelle trouvaille... Le film, primé au festival de Venise, nous livre une histoire d’amour des plus belles qu’on puisse imaginer, celle d’un couple qui s’admire mutuellement et prend soin l’un de l’autre comme au premier jour. Candelaria est un film tendre et lumineux, une piqûre d’amour en plein cœur de La Havane. À voir sans hésitation !
[ SORTIE LE 4 AVRIL ]Candelaria,de Jhonny Hendrix Hinestroza(Cuba, 2016 · 1H27)
Candelaria
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QTP – Après Torremolinos 73, l’histoire d’un vendeur d’encyclo- pédies qui devient réalisateur de cinéma érotique, le muet et taurino Blancanieves, tu reviens avec Abracadabra, une comédie déjantée dans un Madrid hyper kitch et fantasmagorique...
PB – L’idée du film m’est venue lors d’une expérience que j’ai vécu avec un très bon ami. Nous étions dans une boîte de nuit, tout à coup, le DJ a mis Tubular bells de Mike Olfield et un hypnotiseur a surgi sur scène en demandant des volontaires pour une séance d’hypnose. Rapidement, mon ami s’est porté volontaire mais dans une attitude de méfiance et avec l’intention de ruiner le spectacle. À la surprise générale, il s'est presque immédiatement endormi quand l’hypnotiseur a prononcé le mot Abracadabra. Cette expérience m’a profondément marqué. Après Blancanieves, j’avais besoin de me lancer dans un projet très différent, alors j’ai foncé.
Tes films sont toujours déroutants, en tant que réalisateur tu aimes les challenges ?
J’aime bien surprendre le spectateur. Dans mes films, si différents soient-ils, il y a trois ingrédients communs, les sentiments, l’humour et la surprise. Ah oui ! Et j’oublie la musique, c’est un élément clé dans tous mes films. J’aime beaucoup ce que dit Jean-Claude Carrière : « L’ unique
règle lors de l’écriture d’un scénario est de surprendre le spectateur ». En tant que spectateur, Abracadabra est le film que je voulais voir.
Dans Abracadabra, tu as fait le pari de mélanger les genres, tu commences par une comédie qui glisse progressivement vers le fantastique et même le thriller.
Pour moi, ce mélange a un rapport clair avec la vie. La vie est une tragi-comédie. Souvent, pour décrire Abracadabra, j’utilise l’image des poupées russe. Le film est une comédie à l’intérieur d’un drame, à l’intérieur d’un film fantastique, à l’intérieur d'un thriller, à l’intérieur d’un film social, à l’intérieur d’un film musical...
Antonio de la Torre incarne Carlos, un macho récalcitrant et tyrannique qui a un double visage...
Le rôle d’Antonio est très complexe, c’est un Dr. Jekyll et Mr. Hyde, donc deux personnages en un seul, avec des compétences diverses et variées. Il a dû par exemple apprendre à diriger une grue ou à danser à la manière de John Travolta.
Et Maribel Verdú, qui interprète la formidable Carmen dans le film ?
Avec Maribel, c’est très facile, elle est ma complice, ma muse et mon amie. Ça a été un vrai plaisir de travailler de nouveau avec elle.
Quels sont tes références cinématographiques ?
Le cinéma de Woody Allen. D’ailleurs, je me suis un peu inspiré de son film Le sortilège du scorpion de Jade,
notamment pour la séquence d’hypnose. Après, les deux films ont des histoires très différentes. J’aime bien son idée de faire vivre aux gens tout à fait normaux des histoires extraordinaires. L'autre film d’Allen qui me fascine, c’est la Rose pourpre du Caire, sur un amour impossible. Il y a également un amour impossible dans Abracadabra. Et bien sûr Berlanga, mon film favori étant El verdugo, une comédie sur la peine de mort. Dans Abracadabra, on parle sur le ton de l’humour de choses très sérieuses comme le machisme ou la violence.
Le film fonctionne comme un miroir déformé de la société espagnole avec ses défauts et ses vertus ?
Oui, le miroir d’une Espagne anesthésiée par le football, la télé-réalité... et le personnage de Carlos incarne ce macho ibérico qu’il faut « éliminer » de notre société. Ce n’est pas un film féministe, mais le rôle principal est tenu par une femme, Carmen, qui est curieusement hypnotisée au sens figuré par son mari.
Tu as reçu 10 prix Goya pour Blanca- nieves dont celui du meilleur film. Qu’est-ce que cela a signifié pour toi ?
C’était un moment très spécial dans mon parcours de réalisateur. Ces prix, plus qu'une récompense pour moi, ont largement contribué à la distribution du film, à le faire connaître du public et également à l’étranger.
Tes prochains projets ?J’ai trois ou quatre projets en tête
mais je n’ai pas encore pris de décision. Ça sera un film surprenant !
PABLO BERGER[ RÉALISATEUR ESPAGNOL ]
RENCONTRE AVEC...
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Teresa, qui a toujours travaillé au service de la même famille, est contrainte à 54 ans d’accepter une place loin de Buenos Aires. Un coup dur pour cette femme laborieuse et taciturne qui a consacré sa vie au travail domestique et à élever le fils d’une famille dont elle croyait faire partie. Son long voyage vers San Juan se complique lorsqu’une panne de bus l’oblige à rester sur place et que, lors de cette escale, elle perd son unique bagage. Partant à la recherche de sa valise, elle recroise le chemin de Gringo, un vendeur ambulant qui l’aide alors dans ses recherches. Avec ce film, Celia Atán et Valeria Pivato signent l’histoire touchante d’un nouveau départ, d’une rencontre amoureuse qui survient au moment où l’on pensait avoir tout perdu. Un film coup de cœur.
La fiancée du désert
[ EN VENTE LE 3 AVRIL ]L’école de la vie,de Maite Alberdi (Chili, Pays-Bas,France 2016 · 1H22)
Voici l’occasion de voir ou de revoir L’école de la vie, dernier film de Maite Alberdi qui sort ce mois-ci en DVD et en VOD. La jeune réalisatrice chilienne nous plonge dans le quotidien d’une bande de copains trisomiques qui partagent les bancs de la même école depuis 40 ans. La caméra se pose et dessine le portrait intime d'Anita, de Rita, de Ricardo et d'Andrés, qui voudraient tous mener une vie comme les autres : être autonome, avoir un travail rémunéré, se marier ou fonder une famille. L’école de la vie est un film touchant qui s’interroge sur l’avenir des personnes en situation de handicap et sur leur place dans la société. Maite Alberdi conquiert le spectateur dès les premières séquences où l’on s’identifie aux rêves et aux inquiétudes de ces êtres hors norme. Un petit bijou !
L’école de la vie
[ EN VENTE LE 13 AVRIL ]de Cecilia Atán et Valeria Pivato(Argentine, Chile 2017 · 1H18)
Le festival de cinéma péruvien de Paris est de retour ! Voilà une occasion en or de découvrir la production cinématographique du pays de Vargas Llosa ! Un cinéma qui reste largement méconnu en France, malgré sa qualité et sa diversité. À l’affiche de cette 9e édition, La luz en el cerro, un thriller haletant, pre- mier long métrage de Ricardo Velarde dont l’action se situe dans une petite bourgade andine ou La última tarde de Ricardo Calero, l'histoire intimiste de deux ex-guerrilleros avec en toile de fond le présent et le passé sociopolitique du pays. Côté courts métrages, le remarquable Las Moscas de Bruno Alvarado nous relate le dilemme auquel sont confrontés trois personnes perdues dans le désert. Enfin, dans la section documentaire, Rodar contra todo de la jeune réalisatrice péruvienne Marianela Vega nous dévoile l’histoire de la première équipe de rugby en chaise roulante du Pérou.
[ DU 1.03 AU 31.03 ]> Entrée 6 - 8 €Cinéma Lincoln14, rue Lincoln 75008 Paris M° George V 01 42 25 45 80www.festivalcinemaperuvienparis.fr
1819
Festival de cinémapéruvien de Paris
COIN CULTURE
Ciné-ma
Dvd
www.editions-metailie.com
« Le roman de la violence péruvienne des années 80 et 90. Une sorte de J’accuse ! sans complaisance. »Luis Dapelo
« Une prose agile, avec un très bon jeu de jambes et une langue tout droit sortie de la rue et des bureaux. »El Cultural
Ex-pos
2021 COIN CULTURE
C’est la toute première exposition à présenter une histoire photographique concernant à la fois les Roms, les Gitans/Kalé et les Sinti, appelés Manouches en France. Plus de 800 images, stéréotypées ou surprenantes, inédites pour la plupart vous attendent pour vous montrer toute la diversité des regards photographiques possibles, leurs évolutions et la diversité même des communautés dans le monde entier. Deux volets : L’histoire photographique 1860-1980 pour comprendre les origines d’une discrimination. Les regards des éditeurs de cartes postales, éditeurs scientifiques, politiques avec le carnet anthropométrique pour les familles dites « nomades », d’inconnus sur « les Romanichels alsaciens-lorrains » détenus en 1914 au camp de Crest (Drôme), de Friedel Bohny Reider sur l’internement à Rivesaltes 1941-1942 de Manouches d’Alsace Moselle et de Gitans du Sud de la France, de quatre photographes au plus près de leurs modèles. Puis Les Gorgan, 1995-2015 rencontres entre Mathieu Pernot, photographe, et Ninaï la matriarche, Johny son mari et leurs enfants. Mêlant ses photos et celles de cette famille rom, il vous raconte la pluralité des destins, chacun étant présenté séparément, avec son histoire. Au-delà des clichés, découvrez l'immense diversité des mondes romanès, ceux qui parlent le romani.
[ JUSQU'AU 26.08 ]> Entrée 5 €
Mondes TsiganesLa fabrique des images
La Fondation Calouste Gulbenkian de Paris nous invite à travers l’œuvre d’une vingtaine d’artistes à reflechir sur l’experience qui suit un effondrement. Chacun d'entre eux, à sa manière, traite de questionne-ments qui relèvent de la guérison et de la résilience, tout en suggérant par des moyens réels ou imaginés, allégoriques ou poétiques, d’affronter les difficultés que la vie nous réserve parfois. Les talismans, nous disent les anthropologues, sont des objets - mais parfois aussi des textes ou des écrits - aux propriétés ornementales ayant également le pouvoir multiple d’attirer la chance, de nous protéger et d’aider ceux qui les portent. Pierre angulaire de ce projet, il est ici dépourvu de sa charge mystique et devient alors un prétexte pour prendre un concept d’objet comme origine d'une réflexion sur l’art.
[ JUSQU’AU 1ER JUILLET ]> Entrée libreFondation Calouste Gulbenkian39, bd de la Tour Maubourg 75007 Paris M° La Tour Maubourg 01 53 85 93 93www.gulbenkian-paris.org
Talismans
Musée National d’Histoire de l’Immigration293, av. Daumesnil75012 Paris M° Porte Dorée01 53 59 58 60www.histoire-immigration.fr
Location dans les points de vente habituels
Le Bataclan, Paris
[email protected] @FrancoisSaubaduArtistix
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L’ écrivain péruvien Alfredo Pita, auteur du remarquable Le chasseur absent sur les événements de 1968 au Pérou, revient en force avec un nouveau roman consacré à la violence des années 80 et 90 dans la ville d’Ayacucho, lieu de luttes sanguinaires entre le Sentier lumineux et les militaires. Vicente Blanco, reporter espagnol, se rend dans la ville andine pour enquêter sur ce conflit interne qui, jusque-là réduit au silence, se révèle subitement suite au terrible épisode de la mort des journalistes d’Uchuraccay en 1983. Sur place, avec deux journalistes locaux, Vicente découvre l’horreur de cette guerre invisible dont les popula-tions indigènes de la campagne alentour sont les miséreux otages. Dans Ayacucho, l’écrivain de Cajamarca sonde au moyen d'une prose emplie d’images et de lyrisme les méandres culturels et historiques d’une société profondément marquée par la violence. Un roman passionnant !
[ ALFREDO PITA ]Ayachucho (Métailié)Traduit de l’espagnol (Pérou) par René Solis > 384 pages · 22 €
Ayacucho
Véritable phénomène éditorial des lettres hispaniques, le dernier roman de l’auteur porteño Pedro Mairal a réussi le pari de conquérir à part égale le public et la critique littéraire. Dans ce livre magnifique, vous retrouverez pêle-mêle du sexe, de l’argent, de l’amour, de l’humour, de la tristesse... et même du football ! Le quotidien de Lucas Pereyra, jeune écrivain en manque d'inspiration, est loin d’être rose. À court d’argent, il soupçonne sa femme de le tromper et ne supporte plus de s’occuper de son petit garçon. Lors d'un voyage en Uruguay, où il se rend pour des raisons professionnelles, il fait la connaissance d’une belle Uruguayenne avec laquelle il aura une aventure qui changera son quotidien morose. Écrit à la première personne, L’Uruguayenne est un roman sublime sur histoire d’un jeune quadra où frustration et littérature sont au rendez-vous.
[ PEDRO MAIRAL ]L'Uruguayenne (Buchet Chastel)Traduit de l’espagnol (Argentine)par Delphine Valentin> 114 pages · 14 €
L’Uruguayenne
Voici le titre suggestif du dernier roman de l’écrivain d’origine espagnole Ricardo Menéndez Salmón qui nous transporte dans une société futuriste dans laquelle s’ouvre une nouvelle période de l’histoire de l’humanité, la Nouvelle Histoire. Dans cet univers gouverné par le Système, nous retrouvons un ensemble d’îles contrôlées par les Originels qui sont en alerte permanente face aux Étrangers, des barbares qui n’appartient pas au Système. Le personnage principal, nommé le narrateur, fait partie de ce système de vigilance qui commence petit à petit à s’écrouler, annonçant la fin de ce monde. L’île réalité est un roman parsemé de réflexions philosophiques sur le monde actuel, comme la peur de l’autre, l’identité ou la recherche de la vérité. Une séduisante et foison- nante histoire post-apocalyptique auréolée du prix Biblioteca Breve.
[ RICARDO MENÉNDEZ SALMÓN ]L'île réalité (Jacqueline Chambon)Traduit de l'espagnol par J.M Saint-Lu> 272 pages · 22.50 €
L’île réalité
2223 COIN CULTURE
NOBODY’SWATCHING
un film de Julia Solomonoff
Guillermo Pfening Marco Antonio Caponi Elena Roger
AU CINÉMA LE 25 AVRIL
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PAR LA RÉALISATRICE DE « LE DERNIER ÉTÉ DE LA BOYITA »
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Un trafic de valises de Caracas à Praga, Ginebra, Roma ou Madrid sert de fil conducteur au dernier ouvrage de l’écrivain vénézuélien Juan Carlos Méndez Guédez. Le protagoniste de notre histoire est Donizetti, un gris fonctionnaire, employé dans une agence de presse gouvernementale et chargé de transporter les mystérieuses valises. Donizetti ne se pose pas de questions sur le contenu de ces dernières car l’extra d'argent que lui rapporte cet étrange manège l’aide à nourrir sa famille. Caracas est devenue une ville misérable et inhospitalière où survivre est tout un art : la vie et la mort s'y jouent à la roulette russe. Voilà un excellent roman noir plein d’humour et d’aventures extrava- gantes dans un pays au bord du chaos mené d'une main de fer par un Chávez mourant.
[ JUAN CARLOS MÉNDEZ GUÉDEZ ]Les valises (Métailié)Traduit de l’espagnol (Venezuela)par René Solis> 368 pages · 21€
Les valises
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Terre de paysages à couper le souffle, parsemée de lacs, de volcans et de dizaines de sites archéologiques, le Guatemala n’est plus un détour que l’on faisait parfois lorsqu’on visitait le Mexique. C’est une destination unique qui mérite un voyage à part entière ! Commencez votre parcours à Antigua, l’ancienne capitale qui garde toujours, en dépit de ses ruines dues au tremblement de terre de 1773, une beauté indéfinissable. Cette ville coloniale pittoresque, bordée par trois volcans, offre un bel aperçu de l’architecture coloniale espagnole. Promenez-vous dans ses petites ruelles, découvrez ses ruines et ses superbes parcs puis continuez jusqu’à la plaza mayor pour visiter ses superbes jardins, ses palais et sa cathédrale.
Depuis Antigua, vous pourrez également visiter le volcan Pacaya, situé à 2 552 m d’altitude et toujours actif. Vous y verrez sans doute de la lave ou des jets de fumée, ces phénomères étant encore très fréquents.
Dans le centre du pays, la région de Cobán offre aussi beaucoup de possibilités. Après avoir visité les grottes de Lanquín et ses curieuses stalactites, jetez-vous à l’eau et profitez des merveilleuses piscines naturelles des cascades de Semuc Champey. Un vrai plaisir !
S’INFORMER : www.visitguatemala.com À VOIR : Ixcanul, de Jayro BustamanteÀ FAIRE : Laissez-vous tenter par le très bel artisanat local, des objets en bois précieux ou de vannerie comme les chapeaux de Santa Cruz del Quiché, ou encore la céramique de Chinautla.
TIKAL
FICHE PRATIQUEAu centre de la zone tropicale du Petén, au nord du pays, se cache
la plus vaste métropole du monde maya : Uaxactún, Ceibal, Sayaxché, et surtout Tikal, le joyau de la couronne. Le site de Tikal conjugue à la perfection un site archéologique majeur, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et un parc naturel exceptionnel où vous pourrez observez une faune d'une rare diversité (singes hurleurs, coatis, toucans...) ainsi que des arbres très impressionnants comme le ceiba.
La partie historique comprend une centaine d’édifices construits avant 950, les plus hauts de l’ère maya : pyramides, palais, temples du jaguar et du serpent à deux têtes, masques... Une véritable plongée dans la culture maya.
LAC ATITLÁN ET CHICHICASTENANGOÀ une centaine de kilomètres à l’ouest de Guatemala,
la capitale, vous découvrirez l’un des lieux incontournables du pays, le lac Atitlán, décrit par certains comme « le plus beau lac du monde ». Niché à 1 450 m d'altitude, ses magnifiques 130 km2 d’eau bleu indigo s’étalent entre des rives escarpées cernées par les volcans. Tout autour se dressent de petits villages traditionnels. Parmi les plus pittoresques, San Pedro de la Laguna, où de nombreux étrangers décident de suivre des cours d’espagnol, ou le plus paisible Santa Cruz la Laguna.
Au nord du lac Atitlán, le village de Chichicastenango accueille deux fois par semaine l’un de plus grands marchés du pays. Les indiens de toute la région y vendent leurs productions de fruits, de légumes, de poteries, de tissages et d’autres objets d’artisanat. Le marché se trouve sur la grande place du village et offre aux visiteurs un spectacle haut en couleurs ! Époustouflant !
GUATEMALAPLONGEZ AU CŒUR DE LA
CULTURE MAYA DANS CE PAYS D’AMÉRIQUE CENTRALE NICHÉ
ENTRE MONTAGNES ET LAGUNES ET CARESSÉ PAR LES
EAUX DE DEUX OCÉANS.
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SAN SEBASTIÁNFESTIVAL INTERNATIONAL
2017
CAMPO CINE EN COPRODUCTION AVEC BOSSA NOVA BELLOTA FILMS STARON FILM 27 FILMS PRODUCTION MG FILMS TELEFÉ EN ASSOSIATION AVEC FILM FACTORY ACT3 SNOWGLOBE AVEC LE SUPPORT DE INCAA IAAVIM ANCINE AIDE AUX CINÉMAS DU MONDEPOLISH FILM INSTITUTE HESSEN FILM UND MEDIEN PRÉSENTENT “NOTRE ENFANT” UN FILM DE DIEGO LERMAN AVEC BÁRBARA LENNIE DANIEL ARÁOZ CLAUDIO TOLCACHIR PAULA COHEN YANINA ÁVILA CASTING MARÍA LAURA BERCH
COSTUMES VALENTINA BARI DIRECTRICE DE PRODUCTION INÉS VERA POST-PRODUCTION JOSEFINA CASTILLO ET ALEJO SARAVIA ASSISTANT PRODUCTEUR EXÉCUTIF GIORGINA MESIANO ASSISTANT RÉALISATEUR BRUNO ROBERTI DIRECTION ARTISTIQUE MARCOS PEDROSO MUSIQUE ORIGINALE JOSÉ VILLALOBOS DIRECTEUR SON LEANDRO DE LOREDO MONTAGE ALEJANDRO BRODERSOHN (SAE) PHOTOGRAPHIE/CHEF OPÉRATEUR WOJCIECH STARON (PSC) PRODUCTEUR EXÉCUTIF NICOLÁS AVRUJ
COPRODUCTEURS DENISE GOMES PAULA COSENZA DOMINIQUE BARNEAUD ADRIEN OUMHANI MALGORZATA STARON OLIVER DAMIAN MALTE UDSEN GASTÓN GALLO SEBASTIÁN GALLO MARCELO PARGA AXEL KUSCHEVATZKY PRODUCTEURS NICOLÁS AVRUJ / DIEGO LERMAN ÉCRIT PAR DIEGO LERMAN / MARIA MEIRA RÉALISATION DIEGO LERMAN
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