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Le Haut Moyen-Age

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Bordeaux, l'autre port de la Lune

Le Haut Moyen-âge : l'olifant fendu et les Portes

vers le ciel

Une légende du Limousin raconte com-ment Bénédicte, une hérétique, partit cher-cher un remède pour soigner un prêtre deGironde, nommé Fort, qui était paralytique.En réalité, il s'agissait d'une possessiond'un myste du septentrion par un puissanthydrim. Le myste n'avait réussi qu'à resteren ombre, paralysé. À Noviomagus, unenouvelle religion gagnait ses habitants, etson prêtre était prêt à aider Bénédicte.Saint Martial partit pour Rome, afin dechercher un remède qui soignerait le vieilhomme. Il revint avec un bâton miraculeux,et le guérit. Il baptisa Fort Sigebert. Ce der-nier était débarrassé du néphilim, maisaussi totalement amnésique. L'église deNotre Dame de la Fin des Terres à Soulaccommémore encore l'évènement. SaintMartial, qui est sensé avoir évangéliséBordeaux, détruisit le temple de Sirona,pour le remplacer par l'église de Saint-Etienne, la cathédrale. Il nomma ensuiteSigebert évêque de Bordeaux. La légendecache l’exorcisme d’un myste, réalisé parun templier grâce à une relique pleine d'ori-chalque. Mais cette vérité n’est-elle pas ellemême une légende, visant à assurer la

supériorité des frères du Temple de la Viesur les Mystères ? Ce bâton se trouvetoujours à l'église Sainte Eulalie. Toutnéphilim qui s'en approche se sent mal, etfinit par tomber en ombre.

En 333, l'Itinerarium Burdigalense, plusancien témoignage connu d'un chrétiend'Occident en Terre sainte, fut rédigé parun pèlerin parti de Burdigala pourJérusalem. Le christianisme se répandit,la conversion de grands personnagescomme Ausone, Paulin de Nole et SulpiceSévère en témoigne. L'église-cathédraledédiée à Saint-Etienne est édifiée aucours du IVe siècle.

De 406 à 475, les barbares envahirentl'empire romain qui s'écroulait. En 410,Bordeaux fut envahie par le seigneur wisi-goth Ataulf, successeur d'Alaric. Ataulfétait aussi le simulacre d'un adopté de laLune, mâle, et donc ayant choisi la voiedu Dévoreur, de la perversion. Alaricvenait d'amasser un butin considérable enpillant Rome, mais Ataulf désirait se taillerun domaine en pays d'Oc. Il prit Bordeauxet s'y installa, le temps qu'un généralromain, Titus, ne vienne en 415 l'en délo-ger. Guidé par un vol d'aigle, l'armée deTitus parvint sans peine à esquiver l'em-buscade tendue par Ataulf, et à l'élimineravec ses troupes. Cependant, Titus ne putmettre la main sur le trésor d'Alaric. Ataulfl'avait-il donné à Wallia, son successeur,qui fut repoussé vers l'Espagne ? Ou bienl'avait-il enterré hâtivement dans l'enceintedu castrum ?

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Pendant plusieurs siècles, les envahis-seurs se succédèrent. Vers la fin duVIème siècle, les vascons, sans doutepoussés par les prêtres d'Ibarrolla, cher-chèrent à envahir l'Aquitaine. Ils rasèrentle temple de Divona pendant le pillage dela ville. Sirona, mécontente, envoya sur larégion un raz-de-marée qui engloutit plu-sieurs cités, dont Noviomagus, en 580.

L'Aquitaine entrait et sortait du giron desfrancs. Cela n'empêcha pas l'Eglise depasser sans heurt visible des prélatsgallo-romains aux évêques francs. Lestempliers établirent la Cathédrale Saint-André juste à côté de l'ancien temple deDivona. Plusieurs congrégations s'établi-rent à Bordeaux au cours des siècles. Unmonastère bénédictin denonnes se construisit àSainte Croix, à l'emplace-ment du marais de l'Eau-Bourde, dont les enseigne-ments étaient très prochesdes rose+croix de la bran-che de l'esprit, le Collègede Sainte-Croix. Jusqu'à lafin du septième siècle, 9édifices de culte voient lejour dans l'enceinte de laville ou à proximité.

La basilique Saint-Seurinpossède un patrimoine trèsétendu, mais les ecclésias-tiques s'y trouvant ont tourà tour été infiltrés par tou-tes les sociétés secrètes de Bordeaux.Pendant la période mérovingienne, lacathédrale Saint-Etienne, fondée au qua-trième siècle, a occupé le même empla-cement que l'Eglise Saint-Seurin d'au-jourd'hui, accolée contre les remparts dela ville antique. Le Faubourg Saint-Seurin, en dehors de la ville, était ungrand centre de dévotion populaire, avecses trois grandes basiliques de Saint-Etienne, de Saint-Seurin, et de Saint-Martin, entourant une vaste nécropoledont un certain nombre de sarcophages a

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été préservé. Ce faubourg était comme uneville sainte ; et le cimetière de Saint-Seurinétait plein des tombeaux de la périodemérovingienne.

Charlemagne avait dû son ascension ful-gurante à plusieurs facteurs. Sa premièreconcubine, Galienne, la fille du roi Galafrede Tolède, était une ondine de l'arcane del'empereur. Elle menait des recherches surl'influence du sacré et du pouvoir dans lasociété féodale. Elle cherchait à savoir cequi génère le plus de ka soleil entre le pou-voir spirituel et le pouvoir politique. Elle seservit de Charlemagne pour son ascensionau sein de son arcane. En échange, elle luidévoila des pans entiers de l'histoire ésoté-

rique. Lorsque Pépin le força à épouserHimiltrude, lors d'un mariage politique, ilincarna Galienne dedans. Puis elle chan-gea à nouveau de corps, afin de le débar-rasser des neveux de ses neveux, qui setrouvaient chez Didier, roi des Lombards. Ilépousa ainsi Desiderata, sa fille. Par lasuite, Desiderata changea plusieurs fois decorps, mais s'arrangea toujours pour suivreCharlemagne. Ce dernier conserva toute savie une certaine tolérance envers les êtresésotériques, même s'il eut aussi desconseillers templiers ou rosecroix.

Charlemagne était un homme pratique etfasciné par le pouvoir des hommes de let-

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tres. Il s'est entouré par plusieurs person-nes qui pouvaient lui en apprendre plus surle monde invisible, que ce que lui en disaitDesiderata. Il a fait appel à toutes sortesd'érudits, qui se rassemblaient dans sonpalais à Aix-la-Chapelle. Chacun tentaitd'avoir plus d'influence que son voisin, etnéphilims et sociétés secrètes s'affrontaientde façon docte mais tendue. De manière àpréserver la sensibilité de chacun, et lesecret, tous portaient des surnoms, et per-sonne ne savait qui était néphilim ou pas.Ainsi, l'empire de Charlemagne était sous lacoupe d'une sorte de cabinet ésotérique,regroupant des factions hétéroclites. Il étaitsurnommé l'Académie palatine, et reconnupour la science de ses participants.

Sa soif de conquête l'entraîna enEspagne, en 777, à la demande du gouver-neur de Saragosse, le wali Sulayman ibnal-Arab. Ce dernier se plaignait de l'émir deCordoue, Abd er-Rahman, qui rejetait l'auto-rité du calife de Bagdad. Bien heureux d'ai-der le calife de Bagdad (qui s'opposait àl'empereur de Byzance), Charlemagne sedécida à intervenir. Mais une fois sur place,il dut déchanter : même si les chrétienspayaient de lourdes taxes, leurs seigneursmusulmans étaient très minoritaires. Leschrétiens possédaient un statut de protégé(dhimmi). Dans ces conditions, difficile dese poser en libérateur. Par ailleurs, enmême temps, un seigneur saxon s'appro-chait du Rhin. Charlemagne fit demi-tour encatastrophe.

Un de ses conseillers militaires, Ganelon,son beau frère, était aussi un templier. Ilrecommanda à Charlemagne de laisserderrière lui une arrière garde pour le proté-ger, et lui souffla le nom de celui qui devaitla diriger. Roland, un neveu de

Charlemagne, marquis des Marches deBretagne, fut le simulacre d'un kabbalistepyrim, initié par Alcuin. Ganelon lui fit partde légendes contées par les basques surune porte menant vers un des mondes dekabbale, au cœur des Pyrénées. Rolandfut heureux de rester en arrière pour étu-dier la région.

Quelques jours lui suffirent pour détermi-ner que Ganelon lui avait menti. Hélas,l'arrière garde fut attaquée par des merce-naires basques, dans la vallée deGavarnie, juste après le col. Ils étaientguidés par un phœnix, Baligant, envoyépar Abd er-Rahman, lui aussi trompé parGanelon. Le combat fut aussi épique quedans la chanson de geste, et presquetous moururent. Finalement, Roland miten œuvre tous ses pouvoirs pour invoquerles puissances de Tiphéret, à l'aide d'unpuissant artefact, son oliphant. Cela causasa perte, et fit exploser une partie de lamontagne, mais il détruisit l'armée sarra-sine. Cette fracture, appelée la Brèche deRoland, est sensée avoir été causée parson épée Durandal. C'est en vérité uneentrée vers une marche de kabbale pro-che d'Aresh et de Sohar, nomméeCyncladès. L'entrée peut en être décou-verte en sonnant du cor de Roland, oubien par d'autres rituels kabbalistiquesplus complexes. Une fois sur les lieux,Charlemagne comprit qu'il avait été dupépar les templiers, et que l'équilibre avaitété rompu. Mais le temps pressait. Il repritla route en forçant le pas, et s'arrêta à

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Bordeaux, pendant plusieurs jours.S'estimant en sécurité, il prit le temps decélébrer l'enterrement de ses fidèles guer-riers. " Dessus l'autel de Saint-Seurin le baron, Il

met l'oliphant plein d'or et de mangons "Il fut longtemps la propriété de l'abbaye

de l'île Barbe (St-Rambert, Rhône) et futtransféré à l'archevêché à la suppressionde l'abbaye (1741). En 1791, il fut donné àla famille du Mont-d'Or (qui prétendait des-cendre de Roland) ; elle le donnera en1829 au Comte de Chambord, Henrid'Artois, Duc de Bordeaux, dernier repré-sentant de la monarchie, et Commandeurde la voûte d'Acre, du baillage Francia.

Durandal, dont les pouvoirs sont considé-rables, fut déposée à Notre-Dame-de-Rocamadour par Saint-Michel. Une foisrentré à Aix-la-Chapelle, Charlemagnedonna une parodie de jugement, puis fitexécuter tous les templiers qu'il estimaitresponsable. Ainsi le secret de la porte deCyncladès fut bien gardé. Plus tard, alorsque les pèlerins s'engageaient enEspagne par le col de Boucharo, en pas-sant par le Cirque de Gavarnie, des indi-ces indiquaient le lieu de la bataille, et lespyrénéens se souvenaient. C'est ainsi quefut écrite la Chanson de geste de Roland.

Peu de temps après, Charlemagneenvoya à Bordeaux son représentant, lecomte Seguin. Ce dernier était neutreentre toutes les factions, et parvint à sefaire respecter des bordelais. Cependantles templiers dans son entourage en profi-tèrent pour étudier l'oliphant, sans décou-vrir quoi que ce soit : il était fendu. En 844,les vikings occupèrent la ville, et l'oliphantla quitta. À cette occasion, les mystères dumidi reprirent le dessus sur les templiersdésorganisés, et s'installèrent à nouveaudans la cité. Ils prirent position dans labasilique de Saint-Seurin, et s'allièrentavec les moines de Sainte-Croix.

C'est à l'occasion de la domination vikingqu'un néphilim du nom d'Huon s'incarnadans un de ces guerriers. Les joutes de

cet adopté de la Force furent légendaires.Cependant c'est son voyage à travers lesakashas qui marqua le plus les lettrés. Ildéclara avoir été jusqu'aux Archipels, où ilavait rencontré un sidhe du nom d'Obéron.Grâce à lui, il avait pu séduireEsclarmonde, une chimère issue d'unakasha lié à Charlemagne. Sa quête futreprise par des troubadours picards auXIIIe siècle, et il semblerait queShakespeare fut accidentellement emportéà l'intérieur de cet akasha dans un rêve.C'est à cette occasion qu'Obéron, recon-naissant en lui un déchu lui expliqua savéritable nature. Hélas, William étant unadopté du Pendu, il oublia la quasi-totalitéde ce qu'il lui avait dit.

Dès la fin du neuvième siècle, les tem-pliers revinrent à Bordeaux par l'entremisedes comtes de Poitiers et d'Auvergne, maisle flou sur l'identité du possesseur de lacité, et les querelles avec le comte deToulouse, entretinrent l'ambiguïté et permi-rent aux néphilims de s'y installer. L'arcanedu Jugement, en particulier, intéressé parles effets du vin, traînait autour des installa-tions des mystes, et les récupérait.Cependant, s'agissant de labyrinthes devignes, leur héritage resta éphémère.

Réalisé par Hubert Terrieux (Ouroboros)

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