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le journal de Saint-Ouen n°7
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du jeudi 8au mercredi 21 avril 2010
N°7
Faites vos jeux!Souffler n’est pas jouer, mais jouer, c’est souffler un peu. D’où la place incontournable prisedepuis vingt ans par le Festival du jeu qui offre des plaisirs inédits aux petits comme aux grands. Pour ce cru exceptionnel, une semaine de découvertes dans toute la ville est organisée jusqu’au 11 avril, puis la nef de l’Ile-des-Vannes accueille 280 jeux du 12 au 25 avril. Avec, en apothéose, 20 heures non stop proposéesà tous les publics. Même les noctambules sont les bienvenus… > p.8
explora jeunes
Découvrir l’emploiTrop souvent éloignés du monde du travail, les 16-25 ans ont du mal à choisir une orientation. Pour lesaider, la municipalité a mis en placeune semaine de visites et de débatsdurant laquelle jeunes et employeursvont pouvoir se rencontrer.Plus de 700 jeunes et 93 entreprisesparticipent à cette initiative inédite.
> p.5
arago-payret-zola
Une rénovation bienvenueElus et urbanistes ont dévoilé aux représentants des locataires et des associations les projetsd’embellissement du quartier.Pour vivre mieux, les habitants ont droit à l’environnement le plusagréable possible. Prochain rendez-vous le 5 mai.
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désarmement
Se battre pour la paix Une délégation départementaled’élus et de représentantsd’organisations pacifistes part enmai au siège de l’ONU à New York.Le but : faire entendre la voix des peuples épris de paix lors de la révision du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.Un combat qui reste d’actualité.
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« Les citoyens doivent pouvoir exprimer leur point de vue sur l’épi-neuse question du désarmement nucléaire. » C’est en substancece que déclarent urbi et orbi les associations pacifistes deFrance et d’ailleurs. Ces hérauts de l’opinion publique qui récla-ment depuis plusieurs décennies l’abolition de l’arme
nucléaire ont décidé de sedéplacer en masse à New Yorken mai pour donner de la voixlors de la révision du Traitésur la non-prolifération desarmes nucléaires (TNP). Saint-Ouen sera représentépar trois militants des comitéslocaux du Mouvement de laPaix et de l’association pourl’emploi, l’information et lasolidarité (APEIS), qui dénon-cent la gabegie des dépensesmilitaires, en augmentation
constante, au détriment du peuple – notamment les chômeurs.«Les partisans du démantèlement des arsenaux nucléaires sont deplus en plus nombreux», assure Bernard Capron, président du comitéaudonien du MDP. Pour lui, seule une action de grande ampleurmenée par les citoyens est à même d’infléchir la position desgouvernements qui « aujourd’hui se servent uniquement de cesarmes comme moyen de domination et d’oppression».
« Les choses bougent »Le désarmement, Lydia Texier, assistante sociale et secrétaireuu Mouvement de la Paix de Saint-Ouen qui sera du voyageà New York, y croit plus que jamais. « Les choses bougent »,constate-t-elle, faisant référence au Traité bilatéral de désar-mement récemment signé par les Etats-Unis et la Russie, quiprévoit une réduction conséquente des arsenaux nucléairesde ces deux pays à l’horizon 2020. L’an passé, Barack Obamaavait même déclaré rêver voir de son vivant, sans trop ycroire, un monde débarrassé des armes nucléaires. « En tantque seule puissance nucléaire à avoir utilisé une arme nucléaire,
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Paix
ROGER GUÉRINConseiller
municipal déléguéà la culture de paix
Saint-Ouen a toujours défendu
les causes de la paix, tant au
niveau du désarmement que
des règlements de conflits. Dans
cette ville, le discours pacifiste
est très ancré et nous comp-
tons le perpétuer. Aujourd’hui,
de nombreuses voix s’élèvent
contre la prolifération des armes
nucléaires, notamment celles
de personnalités comme
Mikhaïl Gorbatchev, Henry
Kissinger ou Michel Rocard.
L’argument qui consistait à dire
que les armes nucléaires ont
assuré notre sécurité pendant
la Guerre froide n’est désor-
mais plus valable. Nous ne som-
mes plus sous une menace
militaire. Mais nos autorités
politiques ont du mal à s’en
apercevoir. La France semble
dans une position d’immobi-
lisme. C’est pourquoi, à New
York, les associations qui incar-
nent notre lutte vont faire enten-
dre ceux qui, en France, ne
partagent pas les convictions de
notre gouvernement.
Vivicittà, course pour la paixSigne de son engagement en faveur de la paix, la Villede Saint-Ouen accueille dimanche 11 avril la 9e éditionde la Vivicittà, une course pédestre «en faveur de lapaix et de la solidarité» organisée au même momentaux quatre coins du globe (voir page 14).
Une délégation départementale composée de dizaines d’élus et de représentantsd’associations pacifistes –dont trois Audoniens– se rend à New York pourassister à la prochaine «conférence d’examen» du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, qui se tiendra du 3 au 28 mai au siège de l’Organisation des nations unies (ONU). Objectif affiché: appuyer les effortsde désarmement avec le concours des ONG et la mobilisation des citoyens.
Saint-Ouen dans le comba
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3du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Traité sur la non-profilération des armes nucléairesLe Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est un accord international conclu en 1968 et signé
par un grand nombre d’Etats*. Il vise à réduire le risque que l’arme nucléaire se répande à travers le monde,
et son application est garantie par l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il est obligatoirement
révisé tous les cinq ans par des « conférences d’examen ». L’article VI du TNP stipule que le désarmement
nucléaire est une obligation du droit international.
*Mais pas l’Inde, le Pakistan ou Israël, qui disposent de l’arme atomique.
les Etats-Unis ont un devoir moral d'agir. » Puis d’appeler de sesvœux la tenue d’un sommet mondial sur la sécurité nucléairepour empêcher la prolifération des matériaux sensibles etdétailler sa stratégie de maîtrise de l’atome militaire pourles années à venir.« Mais il faut faire plus, poursuit Lydia Texier. Si l’ensemble de lasociété civile prend conscience de la stupidité et de la gravité dunucléaire militaire, cela contraindra peut-être ceux qui nous gou-vernent à revoir leur stratégie. » Les associations comptent pro-fiter de leur séjour américain pour rencontrer des ambassadeurs,qui leur prêtent « une oreille attentive », indique la secrétairedu MDP, et servent souvent de trait d’union entre les mou-vements contestataires et les chefs d’Etat. « Avec les autresONG, il s’agira d’adopter une ligne de conduite commune, déve-loppe Lydia. Quelques jours avant le coup d’envoi de la conférence,un défilé pour la paix est prévu entre Time Square et le siège del’ONU. Manifester, élever la voix… nous en avons le pouvoir. » •
Textes : Grégoire Remund
Photos : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi
_Jacques, médecin
« Je ne crois pas que le désarmement nucléaire soit
une vue de l’esprit. Les chefs d’Etat vont parvenir
un jour à trouver un accord. Reste à savoir quand…
Il fut un temps où la chute du Mur de Berlin paraissait
illusoire, et pourtant c’est arrivé. En ce qui me concerne,
je suis contre la prolifération des armes nucléaires,
mais en posséder permet à un pays d’assurer sa sécurité
et de dissuader les éventuels agresseurs. »
_Jimmy, fonctionnaire
« Derrière les bonnes intentions se cache une froide
réalité qui veut qu’aucun pays détenteur de l’arme
nucléaire ne s’affaiblisse sur le plan militaire.
Les Etats sont trop méfiants, ils ne fléchiront pas
leur position. Nous n’arrivons déjà pas à nous entendre
sur la question du réchauffement climatique, alors sur
le nucléaire… »
_Charline, étudiante
« C’est une utopie car l’arme nucléaire constitue
un moyen de pression et de défense évident. Si envoyer
à l’ONU des délégations qui militent pour l’abolition
des arsenaux nucléaires, comme le fait Saint-Ouen,
ne va pas changer grand-chose sur le fond, cela aura
au moins le mérite de marquer l’opinion publique, de
montrer que cette problématique nous concerne tous. »
_Serge, employé
« Il ne faut pas rêver. Des nations signent des accords
pour réduire leurs arsenaux nucléaires et fabriquent
en parallèle des armes de plus en plus perfectionnées.
Selon moi, on se dirige vers une course effrénée
à l’armement. D’autant que ces dernières années,
d’autres pays comme l’Iran sont soupçonnés de vouloir
développer un programme nucléaire militaire.
Il y a beaucoup de milliards en jeu et j’imagine difficilement la France
et les autres nations concernées casser des contrats au profit de la paix.
Qu’une délégation composée pour partie d’Audoniens se rende au siège
de l’ONU pour se faire entendre, pourquoi pas ? Mais cela restera un grain
de sable. »
paroles d’Audoniens sur le désarmement nucléaire
Débat
Dans le cadre du « tour de France de laFlamme pour l’abolition des armesnucléaires » organisé par le collectif I CanFrance, un débat est prévu à Saint-Ouen, salleBarbara, le mercredi 14 avril à 18 h 30.
bat du désarmement nucléaire
_Au bureau national du Mouvement de la Paix, situé 9 rue Dulcie-September,
on milite activement à une application rigoureuse du TNP afin d’aboutir à un monde
sans armes nuclèaires.
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Quelle perception les habitants et les salariés ont-ils de Saint-Ouen ? Une vaste question sur laquelle une poignée d’élèvesdu lycée Auguste-Blanqui « planche » depuis septembre.Entourés d’enseignants et de professionnels, ils se sont lancésdans un véritable travail d’enquête et d’écriture auprès de lapopulation, toutes générations confondues. De cette démar-che est née une pièce de théâtre, Quand on arrive en ville. Salariésde longue date, Audoniens tout juste installés, retraités ouchômeurs, tous ont livré aux sociologues en herbe leur repré-sentation de la ville, entre anecdotes cocasses, souvenirs émou-vants et circonstances tragiques. En filigrane, la pièce revientsur la mort de John Gomis, qui fut élève à Blanqui. Le drameest très vite apparu dans les écrits des lycéens, mais égale-ment dans les réponses des interviewés.Loin des clichés sur la banlieue, la pièce invite à regarder laville de manière poétique. Jouée par une quinzaine de lycéensaccompagnés de comédiens et de danseurs professionnels,elle sera donnée les 20, 21 et 22 mai dans la salle Cipriani.
::16 avril::::::::::::::::::::::::Slam en VOTous les 3es vendredis du mois, le café Le Basilic, situé àl’angle de l’avenue Gabriel-Péri et de la rue des Rosiers,accueille une scène slam. Un rendez-vous fidèle aux prin-cipes de l’exercice – un texte dit : un verre offert – et ouvertà tous. Le thème de la prochaine session, vendredi 16 avrilà partir de 20 heures, est « en version originale » ; il donneradroit aux slameurs de déclamer leurs textes dans la languede leur choix.
::29 mai:::::::::::::Debain : les habitants font le murLe 29 mai, les Audoniens verront les mursdu quartier Debain se transformer en objetsartistiques. A la genèse du projet de l’asso-ciation Amarrage, Sophie Cabaille et AntoineBéchara (photo), photographes plasticiens,entendent explorer l’identité des habitants.Qui sont-ils? Quel est leur univers? La formeempruntée pour répondre à ces questions estde photographier des personnes, des objetsde leur quotidien, etc. Les clichés serontaffichés à très grande échelle sur les faça-des de quelques immeubles.en savoir plus
www.amarrage.org
en bref
17 avrilL’art dans la ville à véloL’office de tourisme propose
un circuit à vélo autour d’œu-
vres contemporaines implan-
tées dans l’espace public
audonien – sculptures d’Hervé
Di Rosa, néons de Patrice
Hamel, colonne de Florent
Chopin… – le samedi 17 avril
à 14 heures. Durée : 1 h 30.
Tarifs : 5€ / 4€ (adhérents).
Inscription obligatoire.
Et n’oubliez pas votre vélo !
en savoir plus
Office de tourisme,
30 avenue Gabriel-Péri
Tél. : 01 40 11 77 36
23 avrilCirque aérien pourles seniorsLa compagnie Lunatic pro-
pose un spectacle de cirque
aérien sur des airs de tango,
le vendredi 23 avril à 14 h 30
à l'Espace 1789.
Participations : 5 €.
Inscriptions à l’espace Valérie-
Geoffroy.
29 avrilComposition floraleLe service des retraités
organise un atelier de com-
position florale autour du
muguet, le jeudi 29 avril à
partir de 14h30, avec des
agents du service des parcs
et jardins. Atelier ouvert à
10 participants.
Tarif :5 €.
Inscription obligatoire auprès
du Point accueil retraités.
Rendez-vous devant le
service des parcs et jardins,
42 quai de Seine.
en savoir plus
Point accueil retraités
Espace Valérie-Geoffroy,
41 rue Albert-Dhalenne
Tél. : 01 49 45 77 01
6 maiConseil municipalextraordinaireLe jeudi 6 mai, en soirée,
doit avoir lieu un conseil
municipal extraordinaire
consacré à la sécurité.
Parents, éducateurs, res-
ponsables d’associations
et tous les citoyens qui se
sentent concernés par
ces questions sont invités
à assister à ce conseil.
::26 mai::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::Saint-Ouen sur scène
Five quixotic televisions comfortably untangles cats. Dan cle-verly bought one putrid ticket, even though schizophrenic
::8 avril::::::::::::::::::::::::::::::::Assemblée générale du Comité d’usagers de la ligne 13Très échaudé par les conclusions du Syndicat des transports d’Ile-de-France(Stif) sur la concertation au sujet du désengorgement de la ligne 13 enjanvier et février, le comité organise son assemblée générale. Compterendu de la synthèse du Stif, bilan d’activités, sketches, slams, pot et col-lation sont à l’ordre du jour à la Maison de la vie associative, 19 rue de laBoulangerie à Saint-Denis, jeudi 8 avril à 18 h 30.en savoir plus
Sonia Gomar au 01 41 42 43 18 02 – www.ligne13-asnieres-gennevilliers.org/
::16 avril::::::::::::::::::::::::::::::Soirée de soutien pour Haïti
Le « groupe de solidarité avec Haïti » propose le vendredi 16 avril une soi-rée culturelle de soutien à ce pays des Caraïbes dévasté en janvier par untremblement de terre. Les associations AASC 93, MHCN, ASCEDFH,Femmes solidaires, Action santé éducation, Afidec, ES Antilles, ORDH,Africa ont concocté un programme généreux : spécialités culinaires, dan-ses avec Blanche, chant avec les chorales Arc-en-ciel et O’Puces 93, Priscilla,défilé de mode, gymnastique rythmique et sportive avec le club de GRSA.L’argent récolté aidera à reconstruire un village. Gilbert Haustant, conseil-ler municipal, signale que le groupe collecte aussi des dons (vêtements,matériel scolaire…), dont le besoin se fait toujours sentir. Car, comme lesignale Etienna Etienne, de MHCN, « la saison des pluies arrive : les gens ontfaim et ont besoin de vêtements ». Entrée : 10 € (adultes)/ 5 € (enfants).en savoir plus
Salle Barbara, de 18 h 30 à 1 heure du matin.
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Les décors de la pièce s’inspirent de l’univers des mots fléchés.
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5du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Du 12 au 16 avril
La semaine d’actions Explora Jeunes, desti-née à favoriser les rencontres entre lesemployeurs et les 16-25 ans par le biais d’ateliers, de visites et de débats, démarrele 12 avril. Depuis plusieurs semaines, les différents services de la Ville et leurs par-tenaires sont dans les starting-blocks.Récemment, les entreprises qui participentà l’opération ont été conviées à un petit-déjeuner en mairie. La Ville entendait ainsiles remercier de leur implication et leurprésenter une version détaillée du pro-gramme d’Explora Jeunes.« Le rapport des jeunes avec le monde du travailest complexe, entre leurs attentes et l’idée qu’ils s’enfont, a souligné Jacqueline Rouillon lors decette réunion. L’objectif est de réduire la frac-ture qui existe entre cette jeunesse et les métiers. »Et l’édile d’appeler de ses vœux l’implicationdes acteurs associatifs et des parents, «engagésen faveur de la jeunesse et porteurs de valeurs col-lectives. Ils sont, eux aussi, en mesure d’assurerun rôle majeur dans la diffusion de l’informationauprès des jeunes ».Même son de cloche chez Hakim Hallouch,conseiller municipal délégué à la réussite dela jeunesse. « Il faut en finir avec les imagespréconçues que les uns ont sur les autres. ExploraJeunes va permettre aux moins de 25 ans dechoisir et non plus de subir leur orientation. »Rappelons que 93 entreprises sont partiesprenantes de l’événement qui constitue unepremière à Saint-Ouen. •
Gwénaël le Morzellec
en savoir plus
www.explorajeunes.fr
« Cette année, rien qu’à Saint-Ouen, les
Restos du cœur ont connu une affluence
record avec 15 % de demandes sup-
plémentaires. Une situation préoccupante
contre laquelle il faut se mobiliser en
récoltant des fonds. » Et des fonds,
Freddy Meyer, président des Restos du
cœur de Saint-Ouen, compte en recueillir
le samedi 17 avril salle Barbara, lors du
concert organisé en faveur des plus
démunis. Prévu à 15 heures, il permettra à
des familles audoniennes de partir cet été
en vacances, puisque l’argent récolté grâce
à la vente des tickets – huit euros – sera
versé intégralement aux Restos.
En première partie, six élèves de l’atelier
« rock et chanson » du conservatoire de
Saint-Ouen chaufferont la salle sur des
reprises de Téléphone, ACDC ou Muse.
« Pour nous, il s’agit d’un événement car on
va pouvoir se frotter à un vrai public tout en
menant une action sociale que nous
soutenons et approuvons », commente un
enseignant de l’atelier. Puis ce sera au tour
du groupe Dsir Rock Band de donner de la
voix sur un répertoire tout aussi éclectique,
qui va des Beatles à James Brown en
passant par les Rolling Stones. •G.R.
en savoir plus
Restos du cœur, 115 boulevard Victor-Hugo
Tél. : 06 11 11 05 69
17 avril
Forum le 14 avrilLe mercredi de 9 h 30 à 12 heures se
tient un forum –ouvert à tous les 16-
25 ans– sur les besoins et les moda-
lités de recrutement des entreprises.
Douze d’entre elles seront présentes.
Concert des Restos du cœur
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Explora Jeunes, c’est parti !
Jacqueline Rouillon, entouré des élus Paul Planque et Hakim Hallouch, a remercié les chefs d’entreprise
qui ont décidé de participer à Explora Jeunes.
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6du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
::école de danse::::::::::::::::::::::La grâce des petitsArabesques, entrechats, sauts de biche… Mercredi 31 mars, dans le cadre dela présentation publique des classes d’« éveil pluriel » de l’école municipalede musique, de danse et de théâtre, les enfants de 4 et 5 ans ont offert un showprometteur à leurs parents attendris.
::rectificatif:::::::::::::::::::::::::::Un raccourci malencontreuxUne erreur s’est glissée dans le numéro 6 du Journal de Saint-Ouen, page 2 : le service «prévention des expulsions locatives» est malencontreusement devenule «service des expulsions locatives». Un comble! Toutes nos excuses aux agentsdu service qui luttent contre les expulsions…
Pédagogie
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« Ici Radio vibrations Vallès, émission fantaisiste des petits historiens.Aujourd’hui, nous sommes dans la basilique de Saint-Denis où nous interviewe-rons peut-être saint Louis… » Dans le magnifique édifice gothique où les roisde France ont leur sépulture, Nadjir, Sam et Chaïna commentent, Nouhoumprend le son pour composer une partie de la future émission de la classe deCE2-CM1 de l’école Vallès, hébergée par le site internet de l’Atlas. « Ce pro-jet pédagogique en histoire rend les cours sur le Moyen Age passionnant », appré-cie Sophie Salon, leur institutrice. « Maintenant, j’adore cette matière toutautant que les arts plastiques », confie Cynthia, conquise.Pour écouter la première émission: www.atlas93.com, puis cliquer sur «actionéducative ».•
Radio Vallès fait vivrel’histoire
Conférence
Ecoles
Une activité physique adaptée aux capaci-tés et aux besoins de chacun, une alimenta-tion équilibrée et variée, un bien-être à cultiver.Tels sont les thèmes qui ont été abordés lorsde la conférence organisée le 26 mars au foyerrestaurant Dhalenne par le comité départe-mental d’éducation pour la santé (Codes), lecomité régional EPMM Sports pour tous etle CLIC de Clichy/Saint-Ouen. Un rendez-vous qui entre dans le cadre d’un programmede trois mois de prévention contre la dépen-dance de la personne âgée. •
Le 1er avril, les parents d’élèves du groupe scolaire Paul-Langevin ontbloqué une demi-heure l’accès aux classes pour protester contre le manquepermanent de remplaçants des profes-seurs absents. « L’inspecteur académiquenous avait certifié le 22 mars [photo] que98% des absences allaient être remplacées,explique le communiqué des parents,mais ce matin-là, nous avons constaté troisnouvelles absences !» Une manifestationdépartementale est prévue le 10 avrilà 10 heures à l’inspection académiquede Bobigny ainsi qu’une assembléeparents-enseignants à la Bourse dutravail de la préfecture à 13 heures.A Saint-Ouen se tiendra aussi une réu-nion sur le même sujet, mardi 13 avrilà 17 h 30 à l’école Langevin. •en savoir plus
http://ecolesendanger.free.fr
Les recettes du bien vieillir
Toujours pas de remplaçants
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Emile-Zola
Retrouvailles sur les bancs de l’école
du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Les uns y furent élèves, les autres enseignants. Plus de trois centsanciens de l’établissement se sont réunis le 27 mars. Souvenirs,souvenirs.
cons
eil
mun
icip
al les principales délibérations du 29 mars
_Habitat indigne. Le conseil adopte un vœu
sur le maintien à Saint-Ouen de la cellule de
lutte contre l'habitat indigne de la
Gendarmerie nationale: «Il est indispensable
de poursuivre et de renforcer la lutte contre les
marchands de sommeil. Par conséquent, la
commune de Saint-Ouen s’oppose à la
suppression annoncée de la cellule d’enquête
habitat indigne de la gendarmerie de la Seine-
Saint-Denis».
_L’OPH change de nom. Le conseil donne
son avis sur le changement de nom de
l’office public de l’habitat qui devient Saint-
Ouen habitat public. La Ville donne ensuite
sa garantie communale pour l’emprunt
contracté par la Semiso afin d’édifier
15 logements sociaux au 35 rue Pasteur.
Cet immeuble comportera 4 étages.
_Aménagement de Payret-Zola. La Ville désigne un
concessionnaire pour aménager le secteur Pasteur-
Zola. Le programme de construction sera accompagné
d’un travail de requalification des voies et des espaces
publics. Sont concernés par les travaux : la place
Payret, l’espace vert attenant, la création de 1 600 m2
de venelles, le réaménagement du terrain de sport.
Un espace vert sera créé pour la maison de quartier.
_Délégation sur le désarmement nucléaire. La Ville
s’associe à l’envoi, en mai, d’une délégation à New York
à l’occasion de la conférence sur le désarmement
nucléaire organisée par l’ONU (voir page 2). Le conseil
désigne Roger Guérin, élu délégué à l’histoire locale,
la mémoire et la culture de paix, pour accompagner
la délégation audonienne.
_Subventions. Les élus attribuent 388000 euros à plus
d’une centaine d’associations. Ils octroient aussi une
subvention à la Bourse du travail et aux syndicats CGT et
CFDT. L’association L’orchestre à l’école reçoit également une
subvention pour initier les élèves. Ce dispositif concernera
deux classes de CE2 sur trois ans. Sont concernées
les écoles Anatole-France et Frédéric-Joliot-Curie.
_La crèche Bourdarias devient communale. Au terme
d’une convention de partenariat, la crèche sera transférée
à la commune.
_Vie associative. Les principes du programme de
construction de haute qualité environnementale de la
Maison de la vie associative et du citoyen (27 avenue
Gabriel-Péri), l'enveloppe financière prévisionnelle de
3 210 472 euros et la procédure de concours de maîtrise
d'œuvre sont approuvés et validés. Le chantier devrait
s’achever à la mi-2013.
_IME. Par convention de trois ans entre la commune et
l'association de gestion de l'Institut médico-éducatif
(IME), la Ville va mettre un agent à disposition de l’équipe.
Retrouver l’intégralité des débats et des décisions du conseil municipalsur
prochaine séance
Lundi 3 mai à 20 heures en mairie
Retrouvez toute l’actualitéculturelle et cinématographiquede la ville dans le supplément mensuel
Eh oui ! Les élèves d’Emile-Zola reviennent avec grand plaisir dans leur école primaire. Leur sourire laisse imaginerque, peut-être, certains reprendraient bien quelques heures de classe…
Dans la « cour de récré », Katy, ancienne élève devenue ins-titutrice dans l’établissement, raconte : « A la fin de chaquetrimestre, Monsieur Ringaut nous donnait nos bulletins de note.Il entrait dans la classe. Tous les élèves se mettaient debout dansun silence total. »Pour Zola Souvenirs, une partie de l’école s’est transfor-mée en lieu d’exposition. Au milieu de décennies entièresde photos de classe, les réactions ne se font pas attendre :« Tu te souviens de Jean-Pierre ? » ; « Ce jour-là, j’avais reçu unepunition à cause de toi ! ». Tous, sans exception, se rappellentleurs jeunes années à l’école, à l’image de Pierre Dusseau,doyen du jour et élève de 1927 à 1933. Peu avare en anec-dotes, il se souvient volontiers de la fantaisie du directeurde l’époque, qui déambulait dans l’école en queue-de-pie.Idem pour Benjamin, 24 ans, dont la famille fréquente l’éta-blissement depuis trois générations : « Mon grand-père étaitélève, comme mon frère et moi. Ma mère aussi, avant d’y êtreinstitutrice. » Alors, rendez-vous en 2012 ? •
Géraldine Bouton
Photo : Julien Millet
en savoir plus
www.zolasouvenirs-saintouen.org
«Sévère? Non, je ne crois pas. Demandez donc à une ancienne élève»,conseille Jean Ringaut, directeur de l’école Emile-Zola de 1972à 1986. Le 27 mars, il est venu comme plus de 300 autresanciens témoigner de son attachement à l’établissement.« Zola Souvenirs » a connu sa première édition – son pre-mier succès – en 2008. « A l’origine, il y a les livrets scolairesque l’école stocke depuis des décennies, explique Valérie Renault,actuelle directrice. Nous nous sommes dit que leurs propriétai-res seraient heureux de les avoir et de partager leurs souvenirs. »Ainsi naquit Zola Souvenirs.
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8du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Festival du jeu
Le Festival du jeu conçu par la Ville s’est agrandi tout en conservant son espla découverte, la pratique et le plaisir, il attire de plus en plus de curieux : prpressées dans la nef de l’Ile-des-Vannes en 2009. Sa popularité dépasse largemet atteint les sphères nationales de connaisseurs.
La posture tendue et le silence sont d’un coup fracassés parune explosion de hurlements, de rires, de gestes d’agace-ment et de grimaces. Autour du cercle, les animateurs qui sui-vent au centre de loisirs Ampère leur troisième matinée deformation afin d’accompagner les visiteurs du Festival du jeune se retiennent pas devant Stupides Vautours… malgré leurâge ( entre 20 et 30 ans) ! Ce matin, ils testent sept ou huit
jeux; ils finiront par en connaî-tre quarante sur le bout desdoigts. Et c’est avec un éclatdans les yeux qu’ils parlentde leur favori, dédié à la rapi-dité ou la stratégie, commeLinq, Jamaïca, Cœur de dragon,Fast Food, Tapette, Hamburger,Louisiane… « Les adultes ontparfois du mal à démarrer un jeu,confie Lahoussine, anima-teur qui pense au week-enddu festival ouvert à tous [les24 et 25 avril]. Pour eux, oncompliquera les jeux pour enfants
en utilisant les variantes ». Najette, elle, n’hésite pas à « allerchercher les visiteurs âgés ».
Un formidable vecteur d’éducationEtonner son public avec des nouveautés et une présenta-tion renouvelée est le souci de Taoufik Ben Abdessatar,directeur adjoint du Festival du jeu. Il se souvient de lacréation de ce dernier lorsqu’il était animateur. « La directiondes centres de loisirs, tout comme les élus, avait remarqué à quelpoint le jeu était un formidable vecteur d’éducation », se rap-pelle-t-il. En 1989, le premier rendez-vous expose quelquesjeux et fait jouer les enfants ; il se trouve immédiatementà l’étroit. Il déménage donc dans le gymnase Ampère où lamise en scène se sophistique. Certains se souviennent du«troc de jeu» ou encore «du thème du cirque et des roulottes, relateTaoufik. Mais avec des animations prévues pour 50 enfants, quien attiraient dix fois plus ! On a vite été débordé ».Le Festival du jeu acquiert ses lettres de noblesse en 1996-1997. Il investit la gigantesque nef Belloni sur l’Ile-des-Vannes, avec l’ambition de devenir un salon de découvertepiloté par la direction de l’enfance. « Car le ludique, c’est aussi du sérieux », affirme encore le directeur adjoint.
NICOLE AMÉDRO
Maire adjointe à l’enfance
Les enfants méritent le meil-
leur et nous continuons de met-
tre la barre haut. Le Festival du
jeu est un projet phare de notre
ville. Il a été porté par plusieurs
équipes municipales. Le jeu est
un moment d’éveil, une forme
d’apprentissage ludique qui
crée du lien social. Il permet
de développer les rapports
parents-enfants, de donner
confiance aux uns et aux autres.
C'est aussi une occasion de véri-
fier qu'une fille est l'égal d'un
garçon. Nous souhaitons que
cet événement continue d’ir-
riguer notre commune et qu’il
nous permette d’approfondir
le questionnement sur la place
des enfants dans la ville. Ainsi,
les lieux et les occasions de
jouer se multiplient : la ludothè-
que Le Chat perché, les endroits
dédiés dans les espaces enfants,
les soirées familles consacrées
aux jeux, etc.
Une vingtième éditi
Une popularité grandissantePour ses 20 ans, le festival présente 280 jeux. En 2009,sur les 12667 visiteurs, près de 6000 étaient des élèves(maternelle, primaire, centres de loisirs) provenant deSaint-Ouen et de 50 villes des départements alentour.Le week-end ouvert à tous a attiré 2538 personnes.
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A l’occasion du déménagement dans l’Ile-des-Vannes, les élus rappellent d’ailleurs la fonction du festival : rester unlieu de découvertes et de tests pour les familles, sans devenirun temple de la consommation. Face au nombre grandis-sant de jeux à présenter, la scénographie devient plus ambi-tieuse. «Le jeu doit être présenté dans un écrin», analyse Taoufik;il s’accommode donc d’une déco « cosy ». La moquette quiimpose aux petits de retirer leurs chaussures et aux grandsd’enfiler des surchaussures devient ainsi une constante du festival.Aujourd’hui, l’aventure implique de plus en plus de mondeet « le meilleur sera toujours le prochain », lance en riant ledirecteur adjoint. En tout cas, les médias professionnelset grand public en parlent. Quant à Laura, animatrice de 23 ans, elle en soupèse les bienfaits : « Les parents apprécientque leur enfant joue à la maison, délaisse les écrans et passe à des jeux de grands. ». Elle qui a connu le festival petite ena tiré un précieux enseignement : « Voyant des adultes jouer,j’en ai conclu que le jeu n’est pas réservé qu’aux enfants ! » •
Dossier réalisé par Gwénaël Le Morzellec
Photos : Jérôme Panconi
Au programme, du samedi 24 avril à 20 heures
au dimanche 25 à 17 heures :
_ à partir de 20 heures : Les loups-garous
de Thercillieux ; jeux pour toute la famille,
tournois de dames et échecs.
_ à partir de 22 heures : tarot et bridge ;
_ à partir de 0 h 30 : Just Dance sur consoles,
jeux d’adultes, initiation au poker ;
_ à partir 5 heures : sport sur consoles vidéo,
puis Tomobile, Lego, Tubulo et Kapla, jeux
de plateau ;
_ de 11 heures à 16 heures : tournois
d’Abalone, Carrom, exposition sur les 20 ans
du festival, puis, jusqu’à 17 heures, animation
à l’extérieur de la nef Belloni de l’Île-des-Vannes.
A la nef de l’Île-des-Vannes, accessible par navette
gratuite
20 heures tout public
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n esprit amateur. Tourné vers x : près de 13 000 personnes se sontargement les limites de la commune
« Depuis la naissance du festival, j’avais l’habitude d’y passer le week-end avec mon fils, se souvient
Ghislaine Belloni. Et aujourd’hui, à 21 ans, il aime toujours les jeux ! » La directrice de l’école Anatole-
France a volontiers joué en famille. « Cela fait partie de l’éducation que peuvent apporter les parents :
apprendre à respecter son tour, développer le langage, réfléchir, choisir, découvrir le monde et créer.
De plus, en famille, il développe la confiance. Et il n’y a pas de stress lié au résultat : on a simplement
envie de gagner. » Elle-même prend du plaisir à jouer seule et avoue pratiquer le Boogle en ligne pour
composer des mots. Pour jouer avec les élèves de son école, elle se déplace encore au Festival du jeu.
Ce dernier lui permet aussi de tester de nouveaux jeux, de les acheter et de les utiliser en classe pour
améliorer les acquisitions : « Outre le langage, l’objectif, les règles, les jeux de stratégie par exemple
permettent de pratiquer le classement, le tri, le comptage. »
ition qui en jette !
du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
La carriole du festival, qui parcourt la ville jusqu’au dimanche 11 avril, s’est arrêtée le 6 avril au square Les Z’Arts où un nombreux public l’attendait.
Toutes générations confondues
Vingt jours avant le festival, c’est déjà le festival ! Une vingtaine de rendez-
vous ludiques sont proposés dans la ville, notamment lors de la « folle
semaine » du jeu, du 6 au 11 avril : ateliers de livres jeux dans
les médiathèques (sur inscription) et animations dans les restaurants
(à l’Elissar, au Saint-Georges, Chez Marilou et Jeannot, au restaurant
municipal et au restaurant d’entreprised’ Alstom, dans les établissements
scolaires). Ou encore à domicile, dans les rues à bord d’une carriole
ou sur les panneaux d’affichage, dans des « cafés jeux » à Mains d’Œuvres,
au SMJ et à à l’Espace 1789…
Pour le gâteau d’anniversaire du festival, la Ville a mis les petits plats
dans les grands. Le week-end des samedi 24 et dimanche 25 avril,
qui clôturera une semaine de découverte réservée aux enfants, annonce
ainsi 20 heures de jeux non-stop entrecoupées de pique-niques et d’un
petit-déjeuner (voir encadré).
en savoir plus
Tél.: 01 49 18 96 96 – www.ville-saintouen.fr
La « folle semaine » du jeu du 6 au 11 avril
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10du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Développement durable
Jardins ouvriers
Les Puces
Rendez-vous sur ArteLe jeudi 15 avril à 19 h 30, Arte consacre une émission aux jardins
ouvriers de Saint-Ouen. A ne pas manquer…•
Parc paysager
Expo à la Maison des projetsLes cinq projets d’aménagement du parc paysager des Docks
sont exposés à la Maison des projets du 12 au 26 avril. Le cabinet
d’architectes chargé de réaliser les travaux sera désigné le 3 mai.•
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dock
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Les habitants du quartier sont excédés parl’installation chaque week-end de vendeursà la sauvette qui sont à l’origine de nuisan-ces inacceptables.Une pétition a même été lancée par des com-merçants de la rue Lecuyer et des puciers pourprotester contre cette situation. A l’origine,la Ville de Paris a travaillé avec les biffins* àune réglementation, ce qui a abouti au traçaged’une centaine d’emplacements sous le péri-phérique, porte Montmartre. Mais, la criseet la misère s’accentuant, ce sont dix fois plusde personnes qui sont venues s’installer en
débordant sur les rues de Saint-Ouen. Aupoint que, chaque semaine, près de cinq tonnes de vêtements et d’objets divers sontramassées par les services de la Ville. La mairiea fait disposer des barrières pour dissuader cespersonnes de mettre en place leurs étalages.La police nationale a aussi été sollicitée. Le week-end de Pâques, les interventionsconjointes de nombreux services munici-paux et de la police ont permis un premierpas vers le retour à la tranquillité.•* Chiffonniers.
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Intolérable vente à la sauvette
Vieux Saint-Ouen
_Rencontre entre habitants
La maison de quartier invite les habitants à venir débattre des actions
à mener dans les mois à venir, jeudi 15 avril à 15 h 30.
_Soirée jeux de société
Le collectif «le temps des parents 3 ans et +» organise une soirée jeux de
société le vendredi 16 avril de 18 heures à 22 heures à la maison de quartier.
Chacun peut apporter un ou plusieurs jeux à partager ainsi qu’une collation.
_Parcours pédestre à Montmartre
Mercredi 21 avril à 10 h 30, devant la mairie, rendez-vous pour arpenter
les pentes de Montmartre. Pensez à apporter votre pique-nique et un
titre de transport. Inscription à partir du mardi 13 avril.
_Le printemps en cuisine
Atelier culinaire sur le thème du printemps, le vendredi 30 avril à 9 h 30
à la maison de quartier.Inscription à compter du mardi 20 avril.Tarif:1€.
en savoir plus
Maison de quartier du Landy
37/39 rue du Landy – Tél. : 01 49 45 77 73
Au programme du Landy
Arago-Payret-Zola
L'espace enfants prend forme
Une charte penséeensemble
La réalisation du futur quartier
des Docks est un formidable
pari. Pour le réussir, la Ville
s’est engagée dans un travail
concerté avec différents
partenaires : citoyens, services
de la Ville, l’aménageur
(Sequano Environnement)…
« A l’issue de ce travail qui n’est
pas encore achevé, explique
Morgane Garnier, adjointe
à l’environnement,
nous formaliserons à travers
une charte les principes
de développement durable mis
en œuvre dans le quartier.
Ils seront suivis et évalués
périodiquement sur la base
d’une démarche d’amélioration
continue du projet. »
La Ville évaluera régulièrement
ses actions et l’aménageur
s’engagera, une fois la charte
adoptée en conseil municipal,
à la faire respecter par les
opérateurs.
Le projet d’écoquartier des Docks
prend en compte l’ensemble des
finalités du développement
durable – mixité sociale, respect
de l’environnement, emplois plus
durables. « Cette charte,
souligne l’élue, imposera
des normes techniques aux
promoteurs en matière
environnementale, mais aussi
aux services de la Ville pour
les espaces publics. Je pense
à la gestion alternative des eaux
pluviales, aux économies
d’énergie, à l’utilisation
des énergies renouvelables. »
La construction de 4000 logements,
de formes et de statuts variés,
contribuera à la mixité sociale,
tout comme la nécessité
de diversifier les commerces.
« La charte s’adressera
à la Ville, à ses services,
à l’aménageur, aux promoteurs
afin que les bâtiments soient
durables et respectueux
des normes environnementales »,
conclut Morgane Garnier.
Chaque Audonien sera, à un titre
ou un autre, concerné par cette
charte. •Claude Bardavid
Les fondations du nouvel espace enfants duquartier Victor-Hugo sont maintenant visi-bles au 50 rue Arago. L’accueil de 823 m2,livré à la fin de l’année et destiné aux enfantsde l’école Victor-Hugo, comportera quatresalles, un hall-espace d’exposition et uneludothèque – qui sera ouverte plus large-ment aux familles. L’étage comprendra un
bureau, des salles de cuisine, de lecture etd’arts plastiques. D’un coût de 2450000 euros,la construction du bâtiment – réalisée parSéquano aménagement – est soumise à diver-ses contraintes environnementales. L’espaceenfants fait partie d’un ensemble de construc-tions et de réhabilitations voué à renouve-ler le quartier.•
Pour Morgane Garnier,adjointe au maire (à d.),« la charte du développementdurable synthétisera les ambitions de la Ville pour les Docks ».
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Arago-Payret-Zola
Le 30 mars, une trentaine de personnes dumonde associatif (parents d’élèves, amicale delocataires, associations de jeunes, de quartier)ont pu découvrir les avant-projets derénovation du quartier. Une invitation audialogue à laquelle ont participé le maire, desreprésentants de la Semiso, de l’office public del’habitat 93 ainsi que le commissaire de police. « Ilfaut que les habitants se réapproprient l’espace public »,a jugé Paul Planque, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. S’appuyant sur « le bon maillage du quartier », l’agence d’architectes chargée de larénovation a imaginé plusieurs scénarios quimisent sur plus de transversalité et de lumière :suppression des passages trop confidentiels et decertaines coursives, aménagement de la placeLevasseur, création de halls, etc.Les propositions ont donné lieu à des échangesnourris. « Cela fait des années que nous attendons ! Les projets qui viennent de nous être présentés me
semblent aller dans le bon sens avec des accès facilités et la nécessité de revoir les coursives », explique AlbertRouge, président de l’amicale CNL de locataires duquartier. Toutefois, certains participants s’interrogent surles répercussions de ces projets d’urbanisme surla réalité sociale du quartier. Jacqueline Rouillon,pour sa part, a souligné qu’elle portait depuis dix ans une attention particulière à ce quartier et à son embellissement. « Le fait que celui-ci connaisseaujourd’hui des problèmes sociaux sérieux ne contreditpas cette volonté. Bien au contraire, embellir lequartier signifie améliorer le vivre-ensemble de tousles habitants. »Prochain rendez-vous le 5 mai avec les habitantsd’Arago-Payret-Zola. « Il nous faut impérativementvérifier que les projets correspondent bien à leursattentes », a conclu le maire.•
Géraldine Bouton
« Se réapproprierl’espace public »
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Rue Saint-Denis Fuite sur réseau : stationnement et
circulation difficiles jusqu’au 16 avril environ.
Parking RER Victor-Hugo Pose d’arceaux.
Stationnement difficile le 19 avril.
Rue Anselme Echafaudage pour réhabilitation, deux
mois de travaux à compter du 1er avril.
Rue Arago Echafaudage pour réhabilitation, cinq mois
de travaux à compter du 30 mars.
Rue Pasteur Réfection de la toiture de la maison
de quartier, du 29 mars au 16 avril.
Plantation d’arbres Rues Auguste-Rodin, Madeleine,
Carnot; avenues Frayce, des Marronniers et du Capitaine-
Glarner; boulevard Biron; impasse Germaine, du 12 au
23 avril.
Passage Marie Démolition d’un bâtiment.
Stationnement délicat en avril.
Avenue Michelet Pour des travaux sur le marché
Vernaison, installation d’un cabanon et de matériels sur
le trottoir, stationnement difficile.
Rue Albert-Dhalenne Marquage ligne blanche
centrale, circulation perturbée en avril.
Rue des Rosiers Travaux d’électricité
en galerie souterraine pour renforcer l’alimentation
de la ligne 13, jusqu’à mi-mai environ.
Ecole Michelet maternelle En raison du carnaval,
circulation interdite dans le quartier le 10 avril au matin.
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La dalle Arago rénovée pour Noël
La réhabilitation de la dalle Arago devrait débuter en mai pour
s’achever en décembre. En plus de la réfection de l’étanchéité, la
rénovation permettra l’embellissement de la dalle, sur laquelle
la végétation sera omniprésente. Une manière concrète de rendre
la vie de tous plus agréable.
du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Le maire en discussion avec des associations à propos de la rénovationdu quartier Arago-Payret-Zola.
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12du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
Groupe citoyen, communiste, républicain
Aider les jeunes à construire leur avenir
Faire de la jeunesse la priorité des priorités,c’est à la fois tenir les engagements pourlesquels nous avons été élus et considérerque cette jeunesse
audonienne est bien une chance pourl’avenir de notre ville, contrairement aupouvoir en place dans le pays qui lastigmatise, surtout lorsque jeunesse rimeavec banlieue.La jeunesse attend autre chose,notamment de son école, de ses lycées, deses facs et de la formation professionnelle.Premiers maillons pour se construirecomme citoyen, critique, responsable, pouraccéder à des emplois épanouissants et bien rémunérés, pas seulement réservés à une petite élite, mais à tous les enfants,à tous les jeunes.Si crise économique il y a, les défiséconomiques, scientifiques, artistiques et environnementaux de ce siècle sont à relever, on doit donner tous les atouts à notre jeunesse pour qu’elle puisse y
prendre toute sa part.Explora Jeunes est né à Saint-Ouen,créé à la suite de nombreuses réflexionsdes jeunes Audoniens qui souhaitaientrencontrer le monde du travail via lesentreprises locales.De leur côté, les entreprises souhaitaients’impliquer davantage dans la vie citoyenne.La Ville a été le liant, l’artisan durapprochement. Ainsi, des centaines de jeunes de 16 à 25 ans, scolarisés ounon, et plus de 90 entreprises diversesvont, durant cinq jours et dans de multiplesinitiatives (visites des entreprises, ateliers,etc.), se rencontrer pour mieux se connaître.Sans démagogie ni illusion démesurée,notre souhait est de permettre aux jeunesde répondre à leur questionnement sur leur avenir professionnel, d’appréhender lemonde du travail autrement. Nous voulonsles accompagner dans leur positionnementdans la société.Hayat Dhalfa _ Jacqueline Rouillon _ Paul Planque _Nicole Amédro _ Nadia Soltani _ François Giunta _Monique Tesseyre _ Hakim Hallouch _ Françoise Arnaud_ Gnamé Bagayoko _ Roger Guérin _ Bruce Clarke _Gilbert Haustant _ Ndeye Fatou Kébé
LES GROUPES DE LA majorité municipaleLES GROUPES DE L’ opposition municipale
Nadia Soltani
Groupe Saint-Ouen en toute liberté
Arrêtez la boucherie…
S’il y a bien un domaineoù la majoritémunicipale excelledans la médiocrité,c’est la politique ducommerce en ville.Après le fiasco du
marché de Noël, nous pensions que Paul Macedo (PS), élu chargé du commerce, avait touché le fond,mais c’était sous-estimer les capacitésd’incompétence de cette équipemunicipale en matière de désertificationdu tissu commercial de notre ville.Après la fin des fromagers, descharcutiers, des poissonniers et descavistes, il ne restait plus qu’un résistant,notre dernier boucher traditionnel,M. Debuly qui, courageusement, aprèsavoir été victime d’une sauvage agressionil y a quelques mois, est revenu parminous pour ne pas laisser tomber sesclients et continuer un métier qu’il aime.Fin de l’histoire pour les Audoniens, notreboucher jette l’éponge après ladésagréable visite de la police municipale
d’Abdelhak Kachouri (PS), maire adjointchargé de la sécurité, et au triste mais réelmotif d’avoir mis une rôtisserie sur la voiepublique, et cela bien avant l’apparition de la police du maire sur notre ville.Après une altercation verbale, notre bouchera été convoqué au tribunal et annonce,depuis, à ses clients être bien décidé à vendre son commerce et à quitter Saint-Ouen.Merci, Madame Rouillon, d’enterrerdéfinitivement le commerce traditionnellocal et de faire le bonheur des bouchersparisiens ! Tout cela parce que vous ne supportez pas quelques poulets sur la voie publique. A croire qu’à Saint-Ouenles seuls commerces autorisés dans nos quartiers sont les points de vente de nos très jeunes commerçants « enherbe »… Mais là, que fait votre policemunicipale ?
Permanence tél. pour rdv : 01 49 45 66 08
www.audonien.comWilliam Delannoy _ Marina Venturini _ Wahiba Zedouti
Groupe Les Verts
La garantie d’un Saint-Ouen écologique et solidaire
Au fil de l’histoire,les luttes collectives ont permis de réduirel’exploitation sans limitedes humains. La nature,
elle, n’a pas de ressources réactives àéchelle humaine pour signaler ou pours’opposer à l’asservissement que nous luifaisons subir. Le seul signal de la natureque l’humanité peut entendre, ce sont lescatastrophes naturelles.La civilisation occidentale domine à cepoint le monde qu’en maintenant son« train de vie » actuel, elle met en périll’ensemble des grands équilibres naturelsde la planète, climatique mais aussihydrique, halieutique, forestier…Ces grands déséquilibres naturelsimpactent sur les équilibres humains,en entraînant des migrations climatiques,des conflits, des pandémies... Pour enrayercette catastrophe, la communautéinternationale a organisé le 1er Sommetplanétaire de l’environnement à Rio en 1992,
suivi de la Conférence mondiale deJohannesburg en 2002.Lors de ces conférences, il a été proposé de définir un calendrier d’actions publiquesen faveur d’un développement soutenablepour le XXIe siècle.Cet Agenda 21 vise notamment à ce quechaque collectivité territoriale mette aupoint une stratégie cohérente et un pland’actions structuré pour « écologiser » son territoire ; il est alors souhaité quetoute décision publique puisse êtrepréalablement passée au crible despréoccupations environnementales,sociales, économiques et démocratiques.Cette dynamique émergente doit êtrerelayée à Saint-Ouen en mettant en placeau plus vite un Agenda 21, comme l’équipemunicipale s’y est engagée dans sonprogramme (proposition n° 67).Tenir cet engagement est pour nous l’un des seuls moyens d’accélérer uneconversion écologique de la ville !
Brigitte Marigault _ Rémi Fargeas
Rémi Fargeas
Groupe socialiste et citoyen
Nous devons tous nous mobiliser pour la sécurité
Depuis des années
la baisse des effectifs de
la police nationale a
montré les contractions
entre les paroles et les
actes de Nicolas Sarkozy.
Face à ce désengagement
de l’Etat, les collectivités
locales agissent.
Elles achètent des véhicules, du mobilier et
subventionnent même la construction des
commissariats. C’est ainsi que la Région a investi
plusieurs millions d’euros dans la construction
du centre départemental de police de Bobigny et
du commissariat de Saint-Ouen.
Mais, ces investissements ne peuvent pas
compenser la disparition de la police de
proximité et les 400 policiers manquants en
Seine-Saint-Denis. Ces désengagements de
l’Etat, depuis 2002, ont entrainé une
augmentation des «phénomènes de bandes» et
ont contribué à l’émergence des lieux d’économie
parallèle. Nous ne pouvons l’accepter.
Nous voulons donc que l’Etat assume ses
responsabilités en mettant à disposition les
effectifs humains nécessaires à la sécurité de
tous les territoires.
Pour le moment, l’Etat nous propose de la vidéo
protection en demandant aux communes de la
financer à hauteur de 75%. La mise en place d’un
tel dispositif sur la seule place du 8-Mai-1945.
couterait 400 000 euros et ne ferait que déplacer
le problème dans un autre quartier, sans le régler.
Il faut une présence humaine sans relâche.
Depuis 2008, la Ville met des moyens pour
renforcer la tranquillité publique avec la création
de postes de policiers municipaux et de
médiateurs. Un contrat local de sécurité a été
signé avec l’Etat, le Département et l’Académie
pour mutualiser nos moyens face à la
délinquance. Pour autant, les résultats sont très
insatisfaisants.
Un débat entre les élus et la population sur ce
sujet doit avoir lieu à Saint-Ouen. C’est pourquoi
le conseil municipal extraordinaire sur la sécurité
sera un moment privilégié pour échanger sur
cette question fondamentale.
http ://saint-ouen-socialiste.frSophie Jacquot-Gautun _ Abdelhak Kachouri _ MorganeGarnier _ Yassir Fichtali _ Karim Bouamrane _ DominiqueGarcia-Durocher _ Mustapha Krimat _ Henri Lelorrain _Paul Macédo _ Jean-Claude Le Ny _ Élisabeth Auerbacher_ Elise Boscherel _ Estelle Villard
AbdelhakKachouri
William Delannoy
Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante
Un tiers des élus de la majorité PS-PCFrégulièrement absent des conseils municipaux !Madame le Maire,après avoir entamé sonnouveau mandat parune belle augmentationde ses émoluments
et refusé, dans le même temps, de doterl’opposition du moindre centime, la voilà quiappelle au maintien de sa présence en finde conseil municipal... afin que le quorumsoit maintenu !
Le nombre important des absents de samajorité, qui pour certains font de leursabsences une habitude inquiétante, sembleà ses yeux justifier cette demande ; sanscompter que cette requête est faite sur unton autoritaire et pour le moins déplacé.Si on ajoute à cela que son premier adjoint,au sens du dialogue très relatif et àl’agressivité mal contenue à l’égard de sesdétracteurs, on ne peut que s'étonner decet empressement courroucé à vouloirretenir ceux-là même qui, quelques
instants avant et tout au long des diversconseils, sont souvent interdits de paroled'une façon arbitraire, par des coupures de micro et traités systématiquement ensous-élus.
Alors, quand les deux élus de l'ASOEA,appelés à des obligations familiales,confient leur mandat électif pour la fin de la séance à deux autres membres d'un autre groupe de l'opposition de gauche, comme le règlement le prévoit,Madame le Maire et son premier adjointexpriment bruyamment leur contrariété.En vérité, leur réaction trahit leur désarroiface à une situation nouvelle du rapport de force qui leur échappe et, qui à cause de leur vision politique dépassée, les exposeà des disconvenues de plus en plusfréquentes et visibles.
Lias Kemache _ Cyrille Plomb
Cyrille Plomb
Groupe Union centriste-UDF-Modem
Une initiative heureuseLe commerce de proximité à Saint-Ouen est à l’agonieet le mot est faible.Le marché du Vieux Saint-Ouen le mercredi et lesamedi se meurt depuis une douzaine d’années :fromages, charcuterie,
boucherie, volaillerie disparaissent. Le marchéOttino du mardi, du vendredi et du dimanche, si on n’y prend garde, va subir le même sort. Et c’est une qualité de vie qui disparait au profit du surgelé,de la pizza toute prête et du hamburger tout fait.Et tout cela sur fond de boutiques de téléphonerie,plus ou moins rapide ou fixe, de sandwicheries à bon marché et d’autres épiceries fourre-tout.Et c’est aussi un peu du Saint-Ouen populaire et ouvrier qui se meurt. Ce lieu de nos parents et de nos grands-parents. Le bon poissonnier fraisdu vendredi, le crémier devenu fromager dans les années 1970 pour sans doute faire plus chic,le tripier délicieux qui vendait sa cervelle ou sonfoie de veau bons pour la santé des petits enfants,le confiseur du « Mistral gagnant » chanté par lepoète. Et les bons fruits frais vendus sous le pontde chemin de fer de l’avenue Gabriel-Péri.En écrivant ces lignes, j’ai l’impression « de parlerd’un temps que les moins de vingt ans ne peuventpas connaitre ». Et pourtant chacun espère que le
petit commerce « un beau matin s’éveilleradifféremment des autres jours », comme l’a aussichanté un autre poète. Dans ces circonstances,Jacqueline Rouillon a pris une initiative heureuseen sauvant de la fermeture la boucherietraditionnelle française de l’avenue Gabriel-Péri,la dernière en centre-ville. A l’heure où ces quelqueslignes sont écrites, les modalités ne sont pasencore finalisées, mais la décision de principe estacquise.Le devoir d’un opposant est de s’opposer, mais pas systématiquement et pas hors de propos.Là, la démarche est positive. Comme positive a été la volonté de la Ville d’aider par le biais d’uneassociation une librairie de qualité dans la mêmeavenue Gabriel-Péri. Car l’esprit a, lui aussi, besoinde nourriture. Et surtout, le maire ne doit pass’arrêter en si bon chemin. Saint-Ouen a besoind’une poissonnerie nouvelle. Et l’interventionnismemunicipal en matière de commerce de proximitéest aujourd’hui une nécessité. Seuls des espritschagrins ou mesquins et gagnés par l’idéologie ducapitalisme ultralibéral ne peuvent le comprendre.Mais il n’y a jamais de cas désespérés. « Avec le temps va, tout s’en va », et cette idéologie avec.
Reçoit sur rdv au 06 77 52 38 [email protected]
Albert Kalaydjian _ Brigitte Zucchiati _ Tiziana Zumbo-Vital
Albert Kalaydjian
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La liberté d’association a connu une histoiremouvementée tout au longdu XIXe siècle, en fonctiondes aléas politiques.Ce qui a entraîné de richesdébats d’idées, nourris parl’émergence depréoccupations sociales
nouvelles (formation des syndicats ouvriers,apparition du mouvement mutualiste, etc.).Grâce à la ténacité d’un illustre homme politique,le président du Conseil de l’époque, Pierre Waldeck-Rouseau, ces débats ont abouti à l’adoption de la loidu 1er juillet 1901 qui régit désormais la libreassociation.Ainsi se sont développées des centaines de milliersd’associations mobilisant près de six millionsd’hommes et de femmes soucieuses desproblématiques de société. Cette réalité dans lepassé est également vraie pour Saint-Ouen quiconnaît un réel développement de la vie associative.Cette volonté pour des citoyens de participer auxactions de développement social dans notre villeest très positive et doit continuer à l’être.Dans mon intervention au conseil municipal sur le sujet de la Maison des associations et de la viedes associations, j’indiquais la réelle nécessitéd’encourager, d’accompagner et de soutenir cettedynamique. Les derniers événements tragiques
dans notre ville démontrent cette nécessité d’aiderau développement des actions de préventionportées par nos concitoyens et par des associationsdans notre ville. Celles et ceux qui sont sur le terrain savent bien que l’implication des associations est déterminante pour la Ville de Saint-Ouen dans tous les domaines dedéveloppement socio-éducatif. Nous devonsgarantir leur indépendance par l’établissementd’un véritable dialogue, entre elles et la Ville. Nousdevons éviter de les instrumentaliser, voire mêmed’en créer avec ses amis politiques pour des finscontraires à l’intérêt général social et culturel.Nous proposons à cet effet l’organisation d’unerencontre des associations audoniennes avecpour objectif de « faire ensemble la vie citoyenneet associative ». Cette démarche municipale,conjuguée à celle des associations et deshabitants, aura donc pour postulat de favoriser et d’encourager à la construction, tous ensemble,d’un nouvel espace social solidaire d’une part,d’impulser un souffle nouveau, de donner et deredonner un sens au développement local socialet culturel. Ceci est bien contraire aux simplesdistributions de subventions parfois dérisoires,de prêts occasionnels de salles ou de locauxd’activités au regard de l’importance des actionsposées quotidiennement par ces responsables et bénévoles associatifs dans notre ville.
Mamadou Keita _ Nour-Eddine Senhadji
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::vaccination::::::::::::::
Semaine de sensibilisationLa Semaine européenne de lavaccination se tient du 23 au 30 avril.Elle vise à sensibiliser le grand publicet les professionnels de santé surl’actualité des vaccinations, enparticulier celles concernant le BCG,l’hépatite B, la coqueluche, la grippeet les infections à papillomavirus(MST, cancer utérin, etc.). Pour rappel,la vaccination est gratuite au CMSBarbusse (62 avenue Gabriel-Péri)chaque premier mercredi du mois, de 13h30 à 15 heures, à partir de 6 ans.en savoir plus
Tél. : 01 49 18 92 10
::pompiers:::::::::::::::::::
Attention auxappels abusifsTout appel d’urgence abusif peut nuiregravement à l’efficacité des secours.Ainsi, dans l’agglomération parisienneen 2008, seul un quart des appels reçus
Usine Tiru
Relevé des rejets de poussières et gazLes relevés atmosphériques dûs à l’incinération des déchets sont mesurés par
trimestre et en continu. Voici le relevé du mois de février pour ces derniers.
6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex tél. : 01 49 45 67 89 fax : 01 49 45 77 08 courriel : [email protected] web : ville-saintouen.fr DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Jacqueline Rouillon DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : MoniqueValageas RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Barbier SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Pierre Desirat RÉDACTION : Géraldine Bouton, Gwénaël Le Morzellec, Grégoire Rémund ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Claude Bardavid, Steeve Fauviau SECRÉTARIAT : Sandra BuissonPHOTOGRAPHES : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Julien Millet DESSINS : Dalaine CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE : Anatome MAQUETTE : DGC 01 48 03 50 30, Bertrand Bourn, Jean-Charles Lardeau IMPRESSION : Public ImprimPUBLICITÉ : Médias et Publicité 01 49 46 29 46 CE NUMÉRO A ÉTÉ IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À 24 000 EXEMPLAIRES.
Produit Seuil réglementaire Moyenne des valeurs journalières
(valeurs journalières) Four 1 Four 2 Four 3
Poussières 10 mg/Nm3 0,4 1,1 1,3Chlorure d'hydrogène 10 mg/Nm3 0,9 1,1 1,1Dioxyde de soufre 50 mg/Nm3 30 24,1 18,5Oxydes d'azote 80 mg/Nm3 47,6 48 48,4Monoxyde de carbone 50 mg/Nm3 15,4 14,4 22,3Carbone organique total 10 mg/Nm3 1,9 1,7 2,9mg : milligramme ; Nm3 : normaux mètre cube.
état civil
Naissances _ Kirupakaran Dinushan _ Gardette Ulysse _ Charles-Abellan
Guillaume _ Kernoug Norane _ Bacha Louise _ Niasse Moustapha _ Ouali Idrissi
Sulayman _ Bouchebah Dorisa _ Séebacher Jean-Alexandre _ Gassama Oumar _
Carcasson Margaux _ Deghine Lina _ Dangin Aurélien _ Cochard Gaston _ Dreyfus Solal
_ El Mejri Manel _ Borges Maria _ Bouri Elissa _ Cherifi Mohammed-Amine _ Philippot
Hector _ Baptiste Maona _ Baptiste Steve _ Girardot Faustine _ Trailovic Tamara _
Mekhnache Adam _ Fennira Souheil _ Fotso Léane _ Cobaleda Loiseau Lenny _ Boutard
Yuzuki _ Melsa Mohamed _ Ternoy Alice _ Sadaoui Kilian _ Patterson Santiesteban Ross
Campo Dylan _ Knis Nourhane _ Carpentier Louise _ Aman Dadie _ Kiautua Mahette
Mariages _ Patricia Ply et Omar Terbeche _ Nassita Marina Diaby et Drau
Maxime Didier Ble _ Karima Bouiry et Karim Ben Mbarek
Les diverses sensibilités du conseil municipal ont toutes la possibi-lité de s’exprimer ici sur les thèmes de leur choix. Les contributionspubliées dans ces colonnes n’engagent pas la rédaction du Journal deSaint-Ouen. Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.
Groupe de gauche Ensemble pour Saint-Ouen & citoyens
Garantir l’indépendance des associations
AUTRE SENSIBILITÉ DU conseil municipal
Nour-EddineSenhadji
vos élus
Madame le maire, conseillère générale
Jacqueline Rouillon
• Les adjoints
Paul Planque, 1er adjoint, finances,
urbanisme, administration générale,
patrimoine et travaux
Abdelhak Kachouri, prévention, sécurité
Morgane Garnier, environnement, cadre
de vie, propreté
Nicole Amédro, ressources humaines,
enfance, enseignement
Nadia Soltani, jeunesse, vacances
Hayat Dhalfa, culture, animation
de la cité
Rémi Fargeas, plan de déplacement
urbain, transports, circulation,
stationnement
Yassir Fichtali, action sociale, politique
d'insertion, CCAS
Karim BouamraneSophie Jacquot-Gautun, petite
enfance, droits des femmes, handicap
François Giunta, logement, cultes
•Les conseillers municipaux délégués
Monique Tesseyre, prévention, santé
Hakim Hallouch, réussite de la jeunesse
Françoise Arnaud, retraités, prévention
des expulsions locatives
Gnamé Bagayoko, relations
internationales, coopération
décentralisée
Dominique Garcia-Durocher, tourisme,
promotion de la ville
Roger Guérin, histoire locale, mémoire,
culture de paix
Mustapha Krimat, vie associative
Henri Lelorrain, politique sportive
Paul Macedo, commerce, artisanat,
développement économique des Puces
Jean-Claude Le Ny, popularisation
du projet de ville
• Les autres conseillers municipaux
de la majorité
Brigitte Marigault, Gilbert Haustant,
Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,
Bruce Clarke, Elise Boscherel, Ndeye
Fatou Kébé
• Les conseillers municipaux
de l’opposition
Vivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert
Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache,
Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb,
Wahiba Zedouti
Ensemble pour Saint-Ouen & citoyensMamadou Keita, Nour-Eddine Senhadji
• Permanences
Madame le maire, conseillère générale,tous les mardis matin sur rendez-vous
uniquement. Prière d’adresser votre
demande exclusivement par
courrier en mairie.
Bruno Le Roux, député, sur
rendez-vous en mairie de 17 h
à 19 h. Tél. : 01 40 63 68 58.
Mathieu Hanotin, conseiller général,
lundi après-midi à partir de 16 h,
sur rendez-vous au 01 43 93 93 30.
Les élus Verts sur rendez-vous en mairie
le mardi de 17 h à 19 h. Tél. : 06 85 27 16 10.
Saint-Ouen ensemble autrementEurope Ecologie audoniennele 3e jeudi de chaque mois de 20 h à 22 h,
salle municipale, 69 rue des Rosiers.
Email : [email protected]
par les pompiers relevait d’une urgence!Le 18 doit être sollicité seulement en casd’incendie, de fuite de gaz, de brûlure,d’accident de la route, de tentative desuicide, d’arrêt cardiaque, d’hémorragiegrave, d’écrasement ou de fracture de membre, d’accouchement immédiat,de noyade, d’électrocution.
::services municipaux::
HorairesOuverts tous les jours (sauf le jeudimatin) de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 heures. Sont ouverts le samediétat civil et affaires générales (carte d’identité, passeport…) de 8 h 30à 12 heures au centre administratifFernand-Lefort.en savoir plus
Tél. : 01 49 45 67 89
::santé::::::::::::::::::::::
Pharmacie de gardeLa pharmacie Bismuth reste ouvertetous les dimanches et jours fériés.en savoir plus
85 avenue Gabriel-Péri – Tél. : 01 40 11 02 52
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balle
t su
r gl
ace
Les Confettistutoient les étoiles
Club dessports de
glace deSaint-Ouen(CSG)
Le ballet sur glace est un art, un loisir ou encore un sport de
glisse pratiqué un peu partout dans le monde, surtout là où
le patinage artistique traditionnel est bien installé.Contrairement
au sport olympique, le ballet sur glace n’est pas centré sur
l'aspect athlétique du patinage, mais sur son potentiel
théâtral et artistique. « Le ballet est une des nombreuses
disciplines existant dans les sports de glace organisés en France,
explique Agnès Oliviero, présidente de la section artistique
du Club des sports de glace de Saint-Ouen (CSG). Le ballet sur
glace est à la fois un sport et un spectacle. Il mêle l'expression
à la performance technique, ce qui en fait une discipline très
complète. »
Un ballet sur glace, c'est en effet une musique, un thème et
une chorégraphie cohérents. Lorsque tout est bien huilé, cela
donne une impression d'harmonie et d'équilibre qui crée
l’émotion. « Le ballet doit s'adapter à la dynamique propre aux
sports de glace, insistent Martine et Patrick,dirigeants très atten-
tionnés. La qualité de la glisse, la sûreté des carres, la vitesse,
l'aisance et la beauté des mouvements,tout compte – et notam-
ment la cohérence du groupe. »
Un collectif très homogèneDepuis plusieurs années déjà, la section ballet du CSG tutoie
les sommets. Les juniors ont été sacrées championnes de
France deux années consécutives ; c'est maintenant au tour
de la catégorie Confettis de glisser sur les traces de ses aînées.
Après leur deuxième place aux Championnats de France 2009,
les élèves de Véronique Capron et Fred Harpagès ont pris
leurs marques au niveau national. Désormais, c'est sur la
scène internationale qu'elles sont attendues. Depuis des
semaines,elles se frottent au gotha mondial dans diverses com-
pétitions à travers la France. L'homogénéité du collectif lui
permet de respecter parfaitement le thème abordé dans sa
chorégraphie : le don d'organe, de la vie. Celui-ci s’exprime
aussi sur les tenues que portent les jeunes danseuses.
résultats
Patinage artistique_ Le CSG artistique
et ballet de Saint-Ouen
a vécu un week-end
historique. Lors de la
27e coupe de l’OMS
Alain-Dauliac organisée
les 3 et 4 avril et qui a
réuni 227 participants
de divers pays d’Europe,
le club audonien
a terminé premier
au classement général.
Une performance qui,
d’après les dirigeants
du CSGA, n’avait pas été
accomplie depuis « une
bonne dizaine d’années ».
La section ballet s’est
elle aussi illustrée en
se hissant samedi 3 avril
sur la troisième marche
du podium à l’occasion
d’une compétition
internationale à Asnières.
Chapeau !
Football_ Fin de série pour le Red
Star, avec la défaite
concédée samedi 3 avril
sur le terrain de Pau (2-1).
Un revers qui n’a pas
d’incidence au
classement de CFA, les
joueurs d’Alain M’Boma
restant accrochés au
milieu du tableau (11e).
Le 10 avril, le Red Star
reçoit l’US Albi.
Rugby_ Exempté de match
le 4 avril, le Red Star
olympique rugby (RSOR)
a gagné contre Houilles
(16-15), dimanche
28 mars, lors
de la 19e journée
du championnat
de Fédérale 3. Le club
conserve donc sa 7e place
au classement (sur 12)
et s’éloigne un peu plus
de la zone rouge.
Prochain déplacement
le 11 avril sur la pelouse
du solide leader, l’ACBB.
Quatorze Audoniennes âgées de 12 à 17 ans se sont qualifiées pour la Coupe du monde deballet sur glace qui aura lieu les 24 et 25 avril à Toulouse. Les « Confettis » ont aiguisé leurspatins et leur chorégraphie pour ne rien regretter le jour J.
::vivicittà::::::::::::::::::::::::::::::::::La course approcheLa 9e édition de la course de la paix et de la solidarité sedéroule dans les rues de la ville dimanche 11 avril à par-tir de 10 h 30. Plusieurs tracés – 12 km course (tarif : 4 €) ;4 km course (2 €) ; 4 km marche (2 €) ; 1 km enfant (gra-tuit) ; relais 3 x 4 km (4 €) ; 12 km rando roller (2 €) – sontprévus afin que chacun puisse trouver parcours à sonpied. Le départ sera donné devant la mairie, l’arrivée se situant dans le « village de la Vivicittà » installé dans le parc Abel-Mézières. Il est possible de s’inscrire sur placele jour de la course.
en savoir plus
www.ville-saintouen.fr
Jé
rôm
e P
an
co
ni
Un cœur rouge sur une combinaison blanche ou un cœur
blanc sur une combinaison rouge, tout a été conçu dans le
même but, jusqu'au décor : conquérir les juges et les specta-
teurs par un numéro d'environ six minutes. « Nous avons
encore quelques semaines pour nous préparer, prévient Inès,
la capitaine de glisse du ballet.Quelques compétitions sont pro-
grammées pour mesurer l'écart qui nous sépare encore de nos
adversaires, mais nous sommes prêtes et déterminées.
On s'est donné les moyens d'être à la hauteur de l'événement,
nous allons à Toulouse pour nous faire plaisir mais aussi pour
bien figurer, histoire de porter haut les couleurs de Saint-Ouen
et de la Seine-Saint-Denis. » Souhaitons donc aux Confettis
de s’envoler pour de bon dans le ciel toulousain… •Steeve Fauviau / Photo : Pascal Raynaud
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Patrick Mons
Le théâtre, passionnément
Avec Hugoffenbach, présenté au Château puis à l’espace Cipriani en avril, le metteur en scèneet comédien Patrick Mons signe un portrait au vitriol de la société. Une habitude pour cetAudonien dont les textes reflètent l’engagement.
la désinvolture d’Offenbach – pour traiter le fond avec plus
d’acuité. Le théâtre, caisse de résonance des colères,
réceptacle des luttes, est le matériau que ce citoyen,
audonien depuis 2001, maîtrise le mieux.
Fils de l’acteur Maurice Mons – Monsieur Groseille dans
La vie est un long fleuve tranquille d’Etienne Chatilliez –
et de Juliette, institutrice et comédienne amateur, Patrick
est un enfant de la balle. Il vit sa première expérience
théâtrale à 11 ans, quand il joue un spectacle avec sa
classe dans une petite salle d’Aurillac (Cantal), sa ville
natale. Les mots soudain prennent chair. Circulent entre
lui et le public. « Quand la salle a été plongée dans le noir,
j’ai ressenti un choc, une vive émotion, la sensation que le
temps était suspendu. » Sur son adolescence, il ne s’attarde
pas trop mais esquisse un sourire quand il évoque le jeune
homme reclus remplissant des cahiers
entiers de chansons, textes et pensées.
Quelques années plus tard, il intègre
la compagnie de l’humoriste Patrick Font.
Il décide d’arrêter l’école, résolument
convaincu que sa place est sur les planches de théâtre.
Et enchaîne les rôles. « Pendant deux ans, j’ai sillonné la
France, une expérience géniale où tout mon apprentissage
s’est fait sur le tas, avec les “vieux”. »
A 23 ans, Patrick prend à nouveau la route. Cette fois.
Il écrit, met en scène et joue son premier spectacle,
Les Maladroits, présenté à Firminy (Loire). Une expérience
dont il tire beaucoup de fierté et qui sera rapidement suivie
d’une autre tout aussi marquante : son accession au statut
d’intermittent du spectacle, « mon entrée officielle dans le
métier », dit-il. Après Firminy, il joue à Saint-Etienne, Lyon,
Marseille, Paris. Et enfin, Saint-Ouen – « un pur hasard au
départ, mais aujourd’hui je suis très attaché à cette ville » –,
où il monte sa propre compagnie, La Lune et l’Océan.
Depuis 2004, il enchaîne les projets soutenus par la Ville
et la Région : Paris-Séville mon amour (à l’Espace 1789),
Le beau temps menace (à l’Atlas) et Les fumées du pape
(à la salle Cipriani).
Acteur, Patrick anime aussi des ateliers théâtre dans
les maisons de quartier audoniennes. Une manière,
pour celui qui ne veut voir personne rester sur le bord de
la route, de démocratiser son art et de créer un véritable
espace de liberté.
Il a des projets et de l’espoir, mais aussi beaucoup
d’inquiétude. La suppression de la taxe professionnelle, qui
figure dans l’agenda 2010 du gouvernement et qui entraîne
de fait la coupe des subventions allouées aux compagnies
de théâtre par les collectivités territoriales, glace d’effroi
le comédien. Qui dézingue : « Cette politique menée
à la hâte sonne l’arrêt de mort du théâtre subventionné,
et plus largement des services publics. C’est un déshabillage
éhonté de la République. » Du Hugo dans le texte.•Grégoire Remund / Photo : Pascal Raynaud
* Le 2 avril à 20 heures au Château et les 3, 8 et 9 avril à 20 h 30 à la
salle Cipriani.
Collier de barbe taillé avec précision et fines lunettes
rondes posées sur le nez, Patrick Mons arbore un look très
Second Empire. Une allure en adéquation parfaite avec les
personnages que l’on retrouve dans son nouveau spectacle,
Hugoffenbach*, qui confronte les œuvres de deux grandes
figures du XIXe siècle, Victor Hugo, et le compositeur
d’opérettes Jacques Offenbach. Pour le comédien et
metteur en scène, l’inspirateur de la pièce est bien Hugo,
auquel il tenait à rendre hommage. « C’était un homme
engagé, magistral et théâtral, n’hésitant pas à dénoncer les
injustices et les misères de son époque. Depuis, personne
n’a pris le relais. Il y a eu Zola, puis plus rien. »
Et Offenbach ? « Intéressant car sa contestation affleure
seulement en filigrane. Il a beaucoup brocardé les puissants
et la bêtise en recourant au burlesque, ce qui lui permettait
de ne pas être censuré. » Patrick Mons aime à jouer
avec les contrastes de style – le lyrisme de Hugo contre
« Le théâtre subventionné est en danger de mort. »
du jeudi 8 au mercredi 21 avril 2010
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