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Le journal du lycée Paul-Louis Courier fondé en 2006 Janvier 2015 Hors-série Gratuit POPOLYPTIC’ «Parler est bien, écrire est mieux; imprimer est excellente chose. Car si votre pensée est bonne, on en profite ; mauvaise, on la corrige et l’on profite encore.» Paul-Louis Courier Editorial M ercredi 7 et vendredi 9 janvier 2015, 17 personnes ont trouvé la mort sous les balles de terroristes. Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Elsa Cayat, Michel Renaud, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, dans les locaux de Charlie Hebdo. Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge. Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François- Michel Saada, Porte de Vincennes. D’autres ont été blessés ou otages. Des dessinateurs, des journalistes, des policiers, des employés, des citoyens ont été assassinés dans leur vie ordinaire. Exécutés pour leurs opinions, parce qu’ils représentaient l’ordre républicain, parce qu’ils étaient juifs. Bien sûr, le Popolyptic’ n’a pas été, n’est pas et ne sera jamais Charlie-Hebdo puisque c’est un journal lycéen neutre. Pourtant, à sa façon, aujourd’hui, le Popolyptic’ est Charlie. Le Popolyptic’ est Charlie parce qu’un journal, Char - lie Hebdo, a été décapité. Peu importe qu’on en ait été lecteur ou pas, qu’on en ait partagé les opinions ou pas, qu’on en ait aimé le ton ou pas, qu’on ait été amusé ou heurté par sa ligne éditoriale. Charlie Hebdo était un journal indépendant, si peu consensuel qu’il manquait de lecteurs (il n’en a jamais autant eu que ces jours-ci !) dans la longue tradition française de la presse satirique qui secoue, dérange, raille, amuse, agace… Avec cet attentat, Charlie Hebdo est devenu bien mal- gré lui un symbole. Le symbole d’un esprit critique libre, pluraliste et laïc qui est inscrit dans les origines mêmes de notre République. Le Popolyptic’ est Charlie parce qu’il veut rappeler que les motifs pour lesquels ces femmes et ces hommes ont été tués touchent directement aux valeurs et aux fon- dements de la République : liberté, égalité, fraternité ; laïcité et raison. Des libertés fondamentales, et la loi qui les définit, ont été attaquées : la liberté de la presse, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de conscience qui s’accom- pagne de la liberté de culte et permet à chacun de vivre selon ses convictions Ces principes qui permettent de construire la démo- cratie, de vivre ensemble, de faire société, ne doivent pas être seulement des mots. Faites-les vivre, cultivez la rai- son, soyez libres, et œuvrez pour que chacun puisse l’être – ne serait-ce qu’en lisant la presse… et en écrivant ! Pour la liberté, nous sommes Charlie – et nous sommes aussi Ahmed, Clarissa, Yoav, Frédéric… Caroline Gaume, pour l’équipe du journal

Le journal du lycée Paul-Louis Courier POPOLYPTIC’lyc-paul-louis-courier-tours.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/IMG/pdf/... · Gratuit. POPOLYPTIC’ ... tout, de tout le monde et

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Le journal du lycée Paul-Louis Courierfondé en 2006

Janvier 2015Hors-série

Gratuit

POPOLYPTIC’«Parler est bien, écrire est mieux; imprimer est excellente chose. Car si votre pensée est bonne, on

en profite ; mauvaise, on la corrige et l’on profite encore.» Paul-Louis Courier

EditorialMercredi 7 et vendredi 9 janvier 2015, 17 personnes

ont trouvé la mort sous les balles de terroristes.Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Elsa Cayat, Michel Renaud, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, dans les locaux de Charlie Hebdo. Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge.Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen, François-Michel Saada, Porte de Vincennes.D’autres ont été blessés ou otages.

Des dessinateurs, des journalistes, des policiers, des employés, des citoyens ont été assassinés dans leur vie ordinaire. Exécutés pour leurs opinions, parce qu’ils représentaient l’ordre républicain, parce qu’ils étaient juifs.

Bien sûr, le Popolyptic’ n’a pas été, n’est pas et ne sera jamais Charlie-Hebdo puisque c’est un journal lycéen neutre. Pourtant, à sa façon, aujourd’hui, le Popolyptic’ est Charlie.

Le Popolyptic’ est Charlie parce qu’un journal, Char-lie Hebdo, a été décapité. Peu importe qu’on en ait été lecteur ou pas, qu’on en ait partagé les opinions ou pas, qu’on en ait aimé le ton ou pas, qu’on ait été amusé ou heurté par sa ligne éditoriale. Charlie Hebdo était un journal indépendant, si peu consensuel qu’il manquait de lecteurs (il n’en a jamais autant eu que ces jours-ci !) dans la longue tradition française de la presse satirique qui secoue, dérange, raille, amuse, agace…Avec cet attentat, Charlie Hebdo est devenu bien mal-gré lui un symbole. Le symbole d’un esprit critique libre, pluraliste et laïc qui est inscrit dans les origines mêmes de notre République.

Le Popolyptic’ est Charlie parce qu’il veut rappeler que les motifs pour lesquels ces femmes et ces hommes ont été tués touchent directement aux valeurs et aux fon-dements de la République : liberté, égalité, fraternité ; laïcité et raison.

Des libertés fondamentales, et la loi qui les définit, ont été attaquées : la liberté de la presse, la liberté d’opinion

et d’expression, la liberté de conscience qui s’accom-pagne de la liberté de culte et permet à chacun de vivre selon ses convictions

Ces principes qui permettent de construire la démo-cratie, de vivre ensemble, de faire société, ne doivent pas être seulement des mots. Faites-les vivre, cultivez la rai-son, soyez libres, et œuvrez pour que chacun puisse l’être – ne serait-ce qu’en lisant la presse… et en écrivant !

Pour la liberté, nous sommes Charlie – et nous sommes aussi Ahmed, Clarissa, Yoav, Frédéric…

Caroline Gaume, pour l’équipe du journal

POPOLYPTIC’2

Art.1 : L’imprimerie et la librairie sont libres.Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse

POPOLYPTIC’3

Je ne suis pas que Charlie.Je suis les enfants qui meurent de faim, victimes de la pau-

vreté de leur pays.Je suis ces femmes qui se font violer partout dans ce monde.Je suis ce vieillard qui pleure sur la tombe de son ami mort de la maladie.Je suis le peuple congolais qui se fait massacrer par des armes vendues par l’Amérique.Je suis ce gosse de banlieue incompris.Je suis les 132 élèves morts dans cette école au fin fond du Pakistan.Je suis ces Indiens parqués comme des bêtes dans des réserves.Je suis ce moine qui pleure..Je suis les Palestiniens innocents décédés.Je suis ces peuples autrefois nomades et aujourd’hui apatrides.Je suis ces milliards d’animaux massacrés pour le plaisir gastro-nomique de certains.Je suis ces mers polluées, je suis ces forêts rasées, le sable des déserts souillé par le sang des guerres.Je suis cette mère qui regarde son enfant mourir dans ses bras, qui l’embrasse et qui pleure.Je suis tous ces grands pacifistes philosophes qui sont partis.Je suis le grand requin blanc tué par ceux qui ont volé mon ter-ritoireJe suis la fonte des glaces, la fleur piétinée par les hommes, l’oiseau dans la marée noire.Je suis L’Etranger de Camus, l’Antigone d’Anouilh.Je suis la mémoire de Gandhi.Je suis ces hommes exploités par les actionnaires, je suis ces hommes dégoûtés de la connerie humaine.Je suis les hommes engagés, par l’écriture, les dessins, la mu-sique.Je suis tous ces morts dont personne ne parle.Ne soyons pas QUE Charlie…« C’est un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère crever debout que vivre à genoux. » Charb.

Julie E.

Art. 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, impri-

mer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 26 août 1789

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Art. 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun

culte […].Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des

Églises et de l’État

Pour la loi républicaine, rien que la loi et toute la loi

La France est un état de droit, républicain et laïc.

La loi républicaine garantit la liberté d’expres-sion depuis la déclaration des droits de 1789.

« Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

La loi sur la presse de 1881, revue plusieurs fois, en fixe les limites : l’injure, la diffamation, l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la na-tion, l’apologie (louange) des crimes de guerre ou contre l’humanité, la provocation à la dis-crimination, la haine, ou la violence envers des personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion et, depuis novembre 2014, l’apologie du terrorisme. Ainsi, appeler à la haine contre les chrétiens, les musulmans, les juifs, etc. est condamnable devant les tribunaux, critiquer ou se moquer du christianisme, du judaïsme ou de l’islam, donc de Dieu ou de Bouddha ne l’est pas. Les tribunaux l’ont plusieurs fois écrit. On peut tout à fait être choqué, outré par certains textes ou caricatures, il n’en demeure pas moins que c’est cela la liberté dans la France républi-caine.

L’école est partie intégrante de cette répu-blique laïque. L’école est neutre, tout comme ses personnels, vis-à-vis des religions qui ne peuvent y être que des « objets d’étude » figu-rant dans les programmes. À l’école républi-caine, étudier une religion, quelle qu’elle soit, n’est pas y adhérer. Par contre, les étudier dans ce cas est obligatoire et l’expert est alors l’ensei-gnant chargé de l’étude de cette religion.

L’application de la loi démocratique est la seule voie possible pour nous permettre à toutes et tous, au-delà de nos différences d’orientation politique, sexuelle, religieuse (y compris le droit d’être athée) de vivre ensemble en paix. C’est pourquoi appliquer, suivre cette loi est notre premier devoir à toutes et tous, dans ce pays où nous oublions parfois la chance qui est la nôtre d’être libre.

Etienne Gaudrat, Proviseur

POPOLYPTIC’5

Art. 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restric-

tions éditées ci-après dans l’intérêt de l’ordre pulic.Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État

Mers chers amis,Ils me l’ont pris. Ils m’ont pris mon

sourire.Nous n’avons pas pu les en empêcher, ces meurtriers se sont échappés.Mes chers amis,ils sont partis, nos Charlies, en laissant les larmes, la tristesse nous envahit.Plus de sourire.Pour eux, résistons, même si nous avons peur.Pour eux, rions, mêmes si nous sommes en pleurs.pour eux, soyons libres, vivons debout, sans jamais nous mettre à genoux.

Marie

«Avant cet attentat, personne ne s’était vraiment rendu

compte de l’importance de cette li-berté, alors qu’elle représente la dé-mocratie. Ils ont tué des personnes qui n’avaient pour seule arme que des crayons, qui ne faisaient que des dessins et qui se moquaient de tout, de tout le monde et de toutes les religions. Tous les rassemblements, toutes les marches et tous les hommages montrent depuis que toutes les gé-nérations, mais aussi tous les pays ont été touchés et choqués par ces événements.»

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Art. 10 : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pour-

vu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 26 août 1789

«Pourquoi ? C’est la seule question qui reste. Une toute petite question qui nous

hante et nous soulève de rage. Des coups de feu qui rivalisent avec d’autres armes, les vraies, celles-là, les armes de la liberté.

Des armes qui se battent contre des crayons. Mais le combat est gagné d’avance, personne ne peut rivaliser contre des idées.

Que sont des armes face à la liberté ? Il n’y a qu’un mot, lâches. Sinon, pourquoi ces misé-rables armes ? Pourquoi ces coups de feu ? La violence ne résoudra rien, la liberté est insou-mise. La violence est l’argument des faibles et des lâches. La liberté ne se soumet pas par la force.

On s’attaque à des hommes, mais au-delà on s’attaque à nos institutions, à nos lois. C’est le message qui nous rassemble et nous indigne. Je ne parle pas d’avoir peur, c’est insensé, il n’y a pas à trembler, céder à la violence est complète-ment absurde.

Alors manifestons, soulevons-nous pour em-plir l’espace de notre juste colère ! […]»

Pauline G.

«À quoi bon mentir ? Je ne suis pas Charlie, je suis

toutes les victimes de ces abomi-nables tueries !»

POPOLYPTIC’7

Voltaire a encore quelque chose à nous dire, ou comment les massacres sectaires de notre temps nous en remettent à sa philosophie

Je possède une dignité et une puissance que l’ignorance et la crédulité ont fondé ; je marche

sur les têtes des hommes prosternés à mes pieds ; s’ils se relèvent et me regardent en face, je suis perdu ; il faut donc les tenir attachés à la terre avec des chaînes de fer.

Ainsi ont raisonné des hommes que des siècles de fanatisme ont rendus puissants. Ils ont d’autres puissants sous eux, et ceux-ci en ont d’autres encore, qui tous s’enrichissent des dépouilles du pauvre, s’engraissent de son sang, et rient de son imbécillité. Ils détestent tous la tolérance, comme des partisans enrichis aux dépens du public craignent de rendre leurs comptes, et comme des tyrans redoutent le mot de liberté. Pour comble, enfin, ils soudoient des fanatiques qui crient à haute voix : « Respectez les absurdités de mon maître, tremblez, payez, et taisez-vous. »

Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. [...] Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J’ai vu des convulsionnaires qui, en parlant des miracles de Saint Pâris, s’échauffaient par degrés malgré eux : leurs yeux s’enflammaient, leurs membres tremblaient, la fureur défigurait leur visage, et ils auraient tué quiconque les eût contredits. Il n’y a d’autres remèdes à cette maladie épidémique que l’esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les mœurs des hommes, et qui prévient les accès du mal ; car, dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir, et attendre que l’air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent

pas contre la peste des âmes ; la religion, loin d’être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l’esprit l’exemple d’Aod, qui assassine le roi Églon ; de Judith, qui coupe la tête d’Holopherne en couchant avec lui ; de Samuel, qui hache en morceaux le roi Agag. Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l’antiquité, sont abominables dans le temps présent ; ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne. Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage ; c’est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l’esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu’ils doivent entendre. Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? Ce sont d’ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs

mains ; ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’il leur nommerait. Il n’y a eu qu’une seule religion dans le monde qui n’ait été souillée

par le fanatisme, c’est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède ; car l’effet de la philosophie est de rendre l’âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité.

Ces réflexions, tirées respectivement des articles « Tolérance » et « Fanatisme » du Dictionnaire Philosophique de Voltaire, sont pour le moins troublantes d’actualité. Que penser de leur caractère intemporel ? À moins que les fanatiques contemporains ne nous conduisent à revivre d’antiques malheurs publics ? Dans quel cœur promis au bûcher, dans quel cartable miné, sur le visage de quelle jeune écolière, viendra-t-on ficher encore, en manière d’opprobre, le Livre, la Pensée, la Libre Parole, la fière Insoumission ? Quel sera le prochain chevalier de la Barre ? Mais quoi, ce n’est pas dans le XVIIe ou dans le XVIIIe siècle que cette aventure est arrivée, c’est dans le XXIe…

Florence Doucet

POPOLYPTIC’8

Le Popolyptic’journal du Lycée Paul-Louis Courier,

2 place Grégoire de Tours37 000 Tours

Hors-série réalisé par l’équipe de rédaction du Popolyptic’

Direction de la rédaction :

Agnès DevillardIsabelle KnorCaroline Gaume

Maquette : C. Gaume

Imprimerie spéciale

Merci à tous, élèves et profs, d’avoir contribué par vos dessins, vos textes, l’affichage sau-vage, à faire vivre la liberté d’expression dans le Popolyptic’ et les murs du lycée. Vos

contributions étaient trop nombreuses et nous avons dû choisir (ah, cruels dilemmes !) mais vous pouvez retrouver les originaux des œuvres au CDI, au lycée comme à l’annexe.

Comme toutes les productions n’étaient pas signées, nous avons fait le choix de n’en attribuer aucune : leurs auteurs se reconnaîtront !