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Saison 2011 2012 janvier février 2012 Allemagne, nouvelle vague Volker Schlöndorff Ciné-concert Étoiles Filantes Zoom Nuit horrible Courts métrages Vacances au cinéma au Kursaal et au théâtre de l’Espace l’Espace cinéma

Le livret cinéma

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Le livret cinéma janvier / février 2012 L'Espace cinéma est une programmation du théatre de l'Espace, scène nationale de Besançon

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Page 1: Le livret cinéma

Saison 20

1120

12

janvier février 2012Allemagne, nouvelle vague

Volker SchlöndorffCiné-concert

Étoiles FilantesZoom

Nuit horribleCourts métrages

Vacances au cinéma

au Kursaal et au théâtre de l’Espace

l’Espacecinéma

Page 2: Le livret cinéma

JANVIER 2012— du 9 au 18 janvier

Allemagne, nouvelle vagueScènes de chasse en BavièreAlice dans les villesJe veux seulement que vous m'aimiezAllemagne, mère blafarde

Volker Schlöndorffen sa présence mardi 17 janvier Les Désarrois de l'élève TörlessLe TambourLe FaussaireLes Trois Vies de Rita Vogt

Zoom Donomarencontre avec l'équipe du filmjeudi 12 janvier

AU THÉÂTRE DE L’ESPACE

FÉVRIER / MARS

Ciné-concert— du 7 au 9 févrierMécanic(s)

LES INVITÉS DE L’ESPACE CINÉMA

L'équipe du film Donoma.— jeudi 12 janvier à 20h30

Volker Schlöndorff—mardi 17 janvier à 20h30 (Le Tambour)

Association ChiFouMi— vendredi 10 février à 20h30 (Peur(s) du Noir – Nuit horrible)

Christophe Loizillon— mardi 14 février à 18h30 et 21h (Courts métrages)

Pierre-Luc Granjon— jeudi 1er et vendredi 2 mars (Vacances au cinéma)

Renseignements :

théâtre de l’Espace

scène nationale

03 81 51 03 12

www.theatre-espace.fr

[email protected]

FÉVRIER 2012— du 9 au 19 février

Étoiles filantesPortrait d'une enfant déchueLe Démon des femmesLa Comtesse aux pieds nusÈve

ZoomTahrir, place de la LibérationSur la Planche

Courts métragesrencontre avec Christophe Loizillonmardi 14 février

Nuit horribleFrankenstein JuniorPeur(s) du NoirLa Mouche

Séances spécialesLes Misérables au cinéma— du 20 au 22 février

Vacances au cinéma— du 28 février au 8 marsen présence de Pierre-Luc Granjonle 1er et 2 marsGros-Pois et Petit-PointLéon, Mélie et compagnie7,8,9... BonifacePierre et le LoupLe Tableau

l’Espacecinéma

L’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL

Page 3: Le livret cinéma

Un nouveau cinéma allemand naît

dans les années 1960 avec l'apparition

de jeunes cinéastes phares comme

Volker Schlöndorff, Alexander Kluge,

Werner Herzog, Peter Fleischmann,

Rainer Werner Fassbinder et, un peu

plus tard, Werner Schroeter et Wim

Wenders. Ils dynamitent la bonne

conscience du cinéma allemand

de l'après-guerre en revendiquant

un cinéma d'auteur, critique et engagé.

Ces quelques films, aux côtés du pro-

gramme consacré à Volker Schlöndorff,

sont autant de jalons incontournables

mais trop rarement projetés sur

grand écran.

Scènes de chasse en BavièrePeter Fleischmann – 1h20, Allemagne

(RFA), 1969, avec Martin Sperr, Angela Win-

kler, Else Quecke

Quand le film survient, en 1969, c’est

comme un coup de tonnerre au sein d’un

cinéma allemand dont on ignorait qu’il

pouvait à nouveau être capable de telles

œuvres. Nous sommes dans une localité de

Bavière et la chasse du titre a comme

gibier un homme en fuite, soupçonné de

pédérastie et qui a été interné quelques

jours à la prison de la ville voisine pour

un motif peu défini. Est-il coupable? Là

n’est pas le propos. Ce qui intéresse Peter

Fleischmann n’est pas d’instruire le procès

de ce gaillard sauvage aux manières5

Allemagne, mère blafarde

Allemagnenouvelle vague – années 70

L’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL— du 9 au 18 janvier

Page 4: Le livret cinéma

économique allemand s’est fait au prix des

sentiments. S’il s’inspire des grands mélo-

drames conjugaux à la Douglas Sirk, ce

chef-d'œuvre romanesque est aussi une

étude sur les origines quotidiennes de la

folie, construite comme un puzzle affectif et

traversée de flashbacks troublants. L’inter-

prétation déchirante de Vitus Zeplichal,

héros tragique inadapté socialement, ren-

voie à la personnalité complexe du cinéaste

lui-même. Inédit en France, Je veux seule-

ment que vous m’aimiez est un drame

bouleversant sur les séquelles affectives de

la croissance occidentale et l’une des pièces

essentielles de l’œuvre de R.W. Fassbinder.

—mercredi 11 janvier à 18h30

—vendredi 13 janvier à 21h

—samedi 14 janvier à 16h30

Allemagne, mère blafardeHelma Sanders-Brahms – 1h50, Allemagne

(RFA), 1979 avec Eva Mattes, Ernst Jacobi,

Elisabeth Stepanek

Dans l'Allemagne des années 30, Hans et

Lene se marient. Très vite, la guerre éclate.

Hans est mobilisé et envoyé en Pologne.

En l'absence de son époux, Lene met au

monde une petite fille, Anna. Au moment

de la débâcle, Lene est obligée de quitter

sa maison détruite et de fuir avec sa fille.

Toutes les deux doivent affronter la peur,

les violences, les privations...

Ce film provoque, aujourd'hui encore, un

choc insensé. Non qu'on y apprenne quoi

que ce soit de nouveau sur la seconde

guerre mondiale, ou sur l'Allemagne. Ce

qui saisit, c'est la frontalité et l'audace

avec laquelle la cinéaste aborde, d'une

manière éminemment subjective, la

période la plus noire de l'histoire de son

pays, qui est aussi celle qui l'a vue naître.

Isabelle Regnier, Le Monde

—mercredi 11 janvier à 21h

—dimanche 15 janvier à 20h

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frustes mais de montrer la société qui le

traque, véritable ventre fécond capable

d’engendrer les bêtes les plus immondes.

Jean Roy, L’Humanité

—lundi 9 janvier à 21h

—vendredi 13 janvier à 18h30

Alice dans les villesWim Wenders – 1h50, Allemagne (RFA),

1973, avec Rüdiger Vogler, Yella Rottlander,

Lisa Kreuzer

Un jeune journaliste allemand en repor-

tage aux États-Unis est bloqué dans un

aéroport en grève. Une femme dans la

même situation lui confie sa fillette, Alice.

Elle doit les rejoindre à Amsterdam. Au

lieu de rendez-vous, aucune trace de la

jeune femme...

Win Wenders développe dans ce film les

aspects qui deviendront les lignes de force

de son œuvre : l’errance physique et psy-

chique, le road-movie, les dialogues entre-

coupés de silences, un regard neuf sur la

ville moderne. La quête de Philippe et

d’Alice les emmène dans différentes par-

ties de d’Allemagne. L’occasion pour

Wenders de trouver une poésie inattendue

aux grands ensembles urbains, sublimés

par la photographie de Robbie Muller. Film

décisif, Alice dans les villes donnera nais-

sance à une trilogie du voyage – suivi par

Faux mouvement et Au fil du temps et fera

de Wenders l’un des chefs de file du renou-

veau du cinéma allemand.

Arte.tv

—lundi 9 janvier à 18h30

—samedi 14 janvier à 21h

Je veux seulementque vous m'aimiezRainer Werner Fassbinder – 1h50, Alle-

magne (RFA), 1976, avec Vitus Zeplichal,

Elke Aberle

Adapté d’un fait réel, Je veux seulement

que vous m’aimiez est le portrait d’un

homme mal aimé qui remplace le vide

affectif par les preuves d’amour et les rap-

ports d’argent. En filmant cette quête de la

tendresse à une époque où les contacts

humains sont corrompus, Fassbinder

constate avec amertume que le miracle6

Allemagne, nouvelle vague—au Kursaal, du 9 au 18 janvier

Page 5: Le livret cinéma

Conférence de Volker Schlondörff :

une identité, pour quoi faire?

—mardi 17 janvier à 18h30 à l’université,

faculté des Lettres (UFR SLHS),

rue Mégevand, amphithéâtre Lévêque.

Volker Schlondörff rencontrera

le public à l’issue de la projection

de son film Le Tambour

—mardi 17 janvier à 20h30 au Kursaal.

Les Trois Vies de Rita Vogt(Die Stille nach dem Schuß)

Volker Schlöndorff – 1h37, Allemagne,

2000, avec Alexander Beyer, Bibiana Beglau,

Franca Kastein

Au nom de leur lutte contre le capitalisme,

Andi, Rita et leur bande attaquent à main

armée une banque d’Allemagne de l’Ouest.

Andi est arrêté. Rita, Friederike et Klatte

organisent son évasion mais l’opération

tourne mal. Aidés par la Stasi, les quatre

terroristes se réfugient à Beyrouth puis à

Paris. Quelques années plus tard, Rita

quitte le mouvement et finit par accepter

l’asile qui lui est offert à l'Est...

Lorsque je suis revenu en Allemagne à la

suite de la chute du mur, la première chose

que j’ai lue dans un journal, c’est que onze

terroristes de l’Ouest avaient été arrêtés

derrière le mur dans ce qui était encore la

RDA après être restés planqués là-bas.

Pourquoi un État aussi bureaucratique et

stalino-correct que la RDA avait accueilli

ces anarchistes? Et comment ces derniers

avaient-ils pu supporter de vivre dans une

société que l’on imagine aussi policée et

petite-bourgeoise que celle de l’Est? J’ai

alors eu envie de faire un film à la fois sur

la chute du mur, sur les deux Allemagnes

mais aussi sur ces personnages de terro-

ristes qui m’ont toujours fasciné.

Volker Schlöndorff

—mardi 10 janvier à 21h

—jeudi 12 janvier à 18h30

Volker SchlöndorffL’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL—du 9 au 18 janvier

9

Volker Schlöndorff, cinéaste franco-

allemand (qui a aussi vécu aux

États-Unis) s'est imposé comme chef

de file du nouveau cinéma allemand

dès son premier film Les Désarrois

de l'élève Törless, sorti en 1966. Palme

d’or en 1979 avec Le Tambour, il a

réalisé une trentaine de longs métrages,

pour le cinéma ou la télévision.

Cinéaste des adaptations littéraires

(de Musil à Proust en passant par

Marguerite Yourcenar, Gunter Grass,

Heinrich Böll, Arthur Miller ou Max

Frisch), ses films impressionnent

pour leur force subversive et le regard

unique qu’il porte sur sa société

en s’interrogeant plus largement sur

la capacité de l’homme à s’opposer aux

fanatismes et aux dérives idéologiques.

En collaboration avec l’Université

de Franche-Comté

Filmographie sélective

—2011 La Mer à l'aube—2007 Ulzhan—2003 Le Neuvième Jour—2000 Les Trois Vies de Rita Vogt—1996 Le Roi des Aulnes —1991 Homo Faber—1989 La Servante écarlate—1987 Colère en Louisiane—1985 Mort d'un commis voyageur—1983 Un Amour de Swann —1981 Le Faussaire—1980 Le Candidat—1979 Le Tambour—1978 L’Allemagne en automne

(collectif) —1976 Le Coup de grâce—1975 L’Honneur perdu

de Katarina Blum—1970 La Soudaine richesse

des gens de Krombach—1966 Vivre à tout prix—1965 Les Désarrois de l'élève Törless

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Page 6: Le livret cinéma

les bras d'Hitler. Pour Volker Schlöndorff

« Ce qu’il y a de plus important et de déci-

sif, c’est d’abord le personnage principal,

Oskar, un petit garçon qui ne veut pas deve-

nir adulte, qui en reste à son rêve de

l’enfance, qui ne voudrait aucune responsa-

bilité, qui se refuse à la société - et c’est un

thème qui me paraît très actuel justement

aujourd’hui. Ce garçon refuse tout, jusqu’à

la croissance mais en même temps, il pro-

teste si fort et d’une manière si aiguë que

le verre se brise. En ce sens cet Oskar est

comme une excroissance de notre siècle et

peut-être de notre histoire allemande ».

—mardi 17 janvier à 20h30 en présence

de Volker Schlöndorff

—mercredi 18 janvier à 18h30

Les Désarroisde l'élève Törless(Der junge Törless)

Volker Schlöndorff – 1h24, Allemagne/

France, 1966 avec Mathieu Carrière, Marian

Seidovski

Autriche, début du XXe siècle. Élève d'une

académie militaire réservée à l’aristocra-

tie, Törless, garçon intelligent et discret, se

lie d’amitié avec deux fortes têtes qui

tyrannisent un de leurs camarades. Törless

reste impassible...

Troublant, fort, intelligent, dérangeant...

Volker Schlöndorff réalise ce premier long

métrage à l’âge de 26 ans et sonne le

renouveau du cinéma allemand. Acclamée

par la critique et récompensé à Cannes,

cette adaptation du roman prophétique de

Robert Musil devient une fable cruelle,

annonciatrice du cauchemar nazi, dont le

cinéaste a su recréer l’atmosphère étouf-

fante notamment grâce à un usage subtil du

noir et blanc. Le film révèle aussi un acteur

de 15 ans : dans le rôle du héros éternel

Törless, incarnation de la passivité devant

le mal et l’injustice, Mathieu Carrière est

tout bonnement stupéfiant.Arte

—mardi 17 janvier à 18h30

—mercredi 18 janvier à 21h 11

Le Faussaire(Die Fälschung)

Volker Schlöndorff – 1h35, Allemagne,

1981 avec Bruno Ganz, Hanna Schygulla, Jerzy

Skolimowski

Un reporter allemand, en mission à Bey-

routh, découvre la confusion de la guerre

du Liban et refuse à son retour en Europe

de remettre quelque article que ce soit à

son rédacteur en chef.

Le superbe film de Volker Schlöndorff

démêle les origines du conflit et montre

brillamment le quotidien de la guerre, cet

état étrange de vie hors la vie, où l’amour

même prend un goût différent. Bruno Ganz,

magistral, est notre complice dans cette

expérience inquiétante.

Télérama

—mardi 10 janvier à 18h30

—lundi 16 janvier à 21h

Le Tambour(Die Blechtrommel)

Volker Schlöndorff – 2h15, Allemagne,

1979 avec David Bennent, Mario Adorf, Angela

Winkler

À la fin des années 1920, dans la région de

Dantzig, Oskar, refusant le monde cruel et

surfait des adultes, décide à l'âge de trois

ans de ne plus grandir.

Palme d'or légendaire à Cannes, ex aequo

avec Apocalypse Now, Le Tambour a aussi

obtenu l'Oscar du meilleur film étranger.

Adaptation du grand roman de Günter

Grass, le film est le symbole de la mauvaise

conscience de l’Allemagne qui se jeta dans10

Volker Schlöndorff—au Kursaal du 9 au 18 janvier

Page 7: Le livret cinéma

ZOOML’ESPACE CINÉMA AUKURSAAL—du 12 au 16 janvier 2012

Avec un budget affiché de 150 euros,

réalisé sans technicien, sans subvention,

avec du matériel prêté et des acteurs

bénévoles, le premier long métrage

de Djinn Carrénard fait figure de

manifeste pour une nouvelle manière

de faire du cinéma par temps de crise.

Rencontre incontournable avec

des membres de l’équipe du film,

jeudi 12 janvier.

DonomaDjinn Carrénard – 2h13, France, 2010, avec

Emilia Derou-Bernal, Vincent Pérez, Salomé

Blechmans

Ils s’appellent Analia, Dacio, Salma, Dama,

Chris et Rai�ne� . Ils sont jeunes, de tous les

milieux, aux prises avec des problèmes

d’adultes, en quête d’aide, de contact, de

réponses... Il y a beaucoup d’ombres, beau-

coup de nuits dans ces questions, mais

Donoma nous le dit en langage sioux : le

jour est là. À travers cette jeunesse fran-

çaise d'aujourd'hui et les questions d'amour,

d'identité, de langue, d'inégalités sociales

et culturelles, de transmission, de loge-

ment, de religion, c'est tout une tranche de

vie moderne que filme Djinn Carrénard.

Donoma, « film-guérilla », qui buzze sur

internet et remplit les salles en dehors des

circuits traditionnels, brise les normes for-

melles et repense la façon de faire du

cinéma en mêlant éthique économique, pro-

pos politique et renouvellement esthétique

du cinéma. Alternant des séquences hyper-

réalistes quasi-documentaires, caméra

nerveuse au poing, et des scènes à l'humour

ou à l'onirisme extravagant, Donoma est un

film multiple : à la fois drôle et irrévéren-

cieux, sensuel et bavard, intello et vulgaire.

Il capte l'air du temps, les tourments et les

précarités d'une époque et d'une génération

à travers cette jeune classe moyenne

urbaine qui aura rarement été filmée aussi

intimement. En faisant se télescoper les

genres et les tons, Donoma aborde sous dif-

férents angles cette question simple :

pourquoi aime-t-on quelqu'un?Sophie Walon, Le Monde

—jeudi 12 janvier à 20h30 rencontre

avec l’équipe du film

—samedi 14 janvier à 18h30

—lundi 16 janvier à 18h3012 13

Page 8: Le livret cinéma

Mécanic(s)Avec une quarantaine d'instruments

pour la plupart fabriqués à partir

de jouets d'enfants ou d'objets

du quotidien détournés, nos deux

hommes-orchestres réussissent à créer

un univers insolite et merveilleux qui

donne un relief inattendu à ces quatre

petits chefs-d’œuvre du cinéma muet

réalisés par des génies du dessin animé

et du film de marionnettes.

LES MUSICIENS

Éric Philippon accompagne Loïc Antoine,

Pierre Payan a travaillé avec Olivia Ruiz et

joue avec Les � pis Noirs ou encore Arnaud

Méthivier. Ensemble, ils ont produit cinq

albums de l'ex-groupe La Tordue.

Production : Label Caravan.

LES FILMS

Cartoon Factoryde Dave et Max Fleischer, 8 min, USA, 1924.

Tout juste sorti de l’encrier, Koko est

confronté à une machine fabriquant des

soldats à la pelle.

Un dimanche à Gazouillide Ladislas et Irène Starewitch, 12 min,

France, 1955.

Gazouilli et son frère partent à� la cam-

pagne en voiture un dimanche. C’est

l’occasion de se faire de nouveaux amis.

Les AcrobatesAnonyme, 54 sec.

Des acrobates défient l'apesanteur.

Carrousel boréalde Ladislas et Ire�ne Starewitch, 12 min,

France, 1958.

La troïka qui descend de l’aurore boréale

amène Neigette auprès de Brun et de Lapin

sous l’œil débonnaire de Bonhomme de

Neige.

—mardi 7 février à 10h, 14h30 et 18h

—mercredi 8 février à 10h30, 15h et 18h

—jeudi 9 février à 10h et 14h301514

Ciné-concertAU THÉÂTRE DE L’ESPACE

—du 7 au 9 février

Tout public, dès 2 ans

Durée : 45 min

Tarif de 4 ¤ à 10 ¤

Réservation : 03 81 51 13 13

Page 9: Le livret cinéma

Portrait d’une enfant déchue(Puzzle of a Downfall Child)

Jerry Schatzberg – 1h34, États-Unis, 1970

avec Faye Dunaway, Barry Primus

Ancienne égérie de la mode, Lou Andreas

Sand s’est isolée dans une maison au bord

de l’océan où elle tente de vivre autrement,

en se consacrant à la poésie et à la sculp-

ture...

Fascinant portrait de femme en forme de

puzzle, Portrait d’une enfant déchue est

le premier film de Jerry Schatzberg et son

premier chef-d'œuvre. Le réalisateur new-

yorkais de Panique à Needle Park et de

L’Épouvantail (Palme d’or en 1973) s’ins-

pire ici de la vie tourmentée du top-modèle

Ann Saint Marie pour y associer ses souve-

nirs personnels de photographe de mode à

travers une construction narrative morcelée.

En filmant la fabrication des images en

même temps qu’il montre leur envers,

Schatzberg saisit le tournant des années

60-70 avec tout ce que l’époque comporte

de fraîcheur, d’excitation, mais aussi de

vacuité. Faye Dunaway, qui était déjà une

icône depuis le succès de Bonnie and Clyde

et de L’Affaire Thomas Crown, trouve ici l’un

de ses rôles les plus marquants : en incar-

nant une cover-girl déchue à deux âges de

son existence, elle mêle à la sophistication

une fragilité bouleversante. Resté invisible

depuis longtemps, Portrait d’une enfant

déchue est, au-delà de son audace artistique,

une sublime tragédie de la perdition.

—jeudi 9 février à 21h

—samedi 11 février à 14h30

—lundi 13 février à 18h301716

Étoiles filantesL’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL

—du 9 au 19 février

La comtesse aux pieds nus

Page 10: Le livret cinéma

de fées, semble inaltérable. Ava Gardner

resplendit et Humphrey Bogart, tout en

retenue, dégage une force rare. La

construction du film est superbe, sorte d'en-

quête qui n'est pas sans rappeler Citizen

Kane. C'est l'un des films les plus aboutis,

les plus parfaits de Mankiewicz. La Com-

tesse aux pieds nus est un film qui mérite

bien son aura; il est à classer parmi les plus

grands films de toute l'histoire du cinéma.

L’œil sur l’écran

—jeudi 16 février à 18h30

—vendredi 17 février à 18h30

—dimanche 19 février à 20h

Ève(All About Eve)

Joseph L. Mankiewicz – 2h10, États-Unis,

1950, avec Bette Davis, Anne Baxter, George

Sanders

Jeune comédienne de théâtre, Ève Har-

rington reçoit le Prix Sarah Siddons.

L'entourage de celle-ci se souvient de son

ascension vertigineuse.

Toute la force de Mankiewicz est là : dans

une maîtrise totale de la mise en scène,

dans des dialogues incisifs, dans cet art du

retour en arrière. Il y a cette séquence

magistrale où Ève raconte son enfance et

son histoire. Le flashback n’apparaît pas à

l’écran, mais il est déjà dans nos têtes.

Entrelacement des récits, multiplicité des

points de vue des personnages… Dans Ève,

tout se mélange sans jamais se confondre.

Véritable sommet dans la carrière de Man-

kiewicz, le film rapportera six Oscars, un

Grand Prix du jury et le Prix d’interpréta-

tion féminine pour Bette Davis à Cannes.

Kub3

—mercredi 15 février à 18h30

—jeudi 16 février à 21h

—samedi 18 février à 18h30

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Le Démon des femmes(The Legend of Lylah Clare)

Robert Aldrich – 2h10, États-Unis, 1968

avec Kim Novak, Peter Finch, Ernest Borgnine

Le Démon des femmes est une fiction sur

Hollywood et sa capacité à se nourrir de

ses propres mythologies : le producteur

avide, le démiurge sadique, la jeune actrice

vampirisée…

À cause de sa ressemblance avec la star

Lylah Clare, morte dans des circonstances

étranges, Elsa Brinkman, une aspirante

comédienne, obtient le rôle de l’actrice

dans une biographie filmée dont le metteur

en scène n’est autre que le Pygmalion et

l’amant de Lylah. Il va se comporter avec

Elsa de la même façon qu’avec la star

défunte, tandis que la jeune femme se

trouve littéralement possédée par l’esprit

de celle qu’elle incarne devant et derrière

la caméra.

On aura reconnu dans cette trame vertigi-

neuse un remake de Sueurs froides dans

les coulisses du cinéma. Si le film d’Hitch-

cock parlait déjà de mise en scène et

d’amour morbide, celui d’Aldrich y ajoute

une trivialité et une perversité beaucoup

plus explicites. [...] Le Démon des femmes

est l’œuvre la plus dérangeante d’Aldrich

et se hisse au rang des quelques films

monstres de l’histoire du cinéma.

Olivier Père, Les Inrockuptibles

—jeudi 9 février à 18h30

—dimanche 12 février à 20h

La Comtesse aux pieds nus(The Barefoot Contessa)

Joseph L. Mankiewicz – 2h08, États-Unis,

1954, avec Ava Gardner, Humphrey Bogart

À l'enterrement de Maria Vargas, sous la

pluie, Harry Dawes se souvient de cette

danseuse rencontrée un soir dans un caba-

ret de Madrid avant qu’elle ne devienne

une star hollywoodienne adulée...

Le regard mordant que porte Mankiewicz

sur le monde du cinéma et sur une certaine

aristocratie n’a rien perdu de son actualité.

D'autre part, la magie qui se dégage de son

œuvre, cette ambiance à la limite du conte18

Étoiles filantes —au Kursaal du 9 au 19 février

Page 11: Le livret cinéma

symboliques, comment ils imaginaient leur

futur. Sur la place Tahrir, toute la société

égyptienne était représentée ; c’était une

occasion unique pour filmer des gens de

toute provenance et de tout milieu, réunis

ensemble pour la première fois dans le but

d’abattre la dictature, barricadés à l’inté-

rieur d’une énorme place où les policiers et

les mercenaires du régime n’ont pas pu

pénétrer pendant deux semaines.

Stefano Savona

Si nous avons en général des archives fil-

mées ou des enregistrements vidéos des

grands événements du siècle, bien peu

d’œuvres de cinéma sont élaborées dans le

temps même de leur survenue. C’est là

qu’il faut mesurer l’importance du geste de

Stefano Savona.Jean-Michel Frodon

—samedi 11 février à 16h30

—lundi 13 février à 21h

—samedi 18 février à 14h30

Sur la PlancheLeïla Kilani – 1h30, Maroc, 2011

avec Soufia Issami, Mouna Bahmad, Nouzha Akel

Tanger. Aujourd’hui, quatre jeunes femmes

de vingt ans travaillent pour survivre le

jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières

réparties en deux castes : les textiles et les

crevettes. Leur obsession : bouger...

C’est le film dont on rêve: surgi de nulle

part, tout en tension, capable d’imposer sa

règle du jeu et de nous y plier. Kilani cadre

serré sur son héroïne, comme si elle avait

peur que cette petite actrice, trouvée dans

la rue, lui échappe au moment de la filmer.

Ce petit bloc de réalité immédiate et

indomptable s’exprime comme personne:

« Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne

cambriole pas, je récupère. Je ne trafique

pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je

m’invite. Je suis déjà ce que je serai. Je suis

juste en avance sur la vérité, la mienne. »

Un uppercut par phrase. Et frappe, et

frappe. Derrière elle, un monde flou, insai-

sissable. Tanger en sera quitte pour sa carte

postale. Et s’invente sous nos yeux un drôle

de combat: la résistance de la filmeuse

contre la résistance que Badia oppose à

toute chose en ce bas monde. Le portrait de

cette fille va nous hanter longtemps.

Philippe Azoury, Libération

—samedi 11 février à 18h30

—mercredi 15 février à 21h

—samedi 18 février à 16h30

21

ZOOML’ESPACE CINÉMA AUKURSAAL—du 9 au 18 février

Tahrir, Place de la LibérationStefano Savona – 1h30, France/Italie, 2011

Hypnotisé par la chronique en ligne des

premières journées de la Révolution avec

ses vidéos fragmentaires et à basse résolu-

tion - j’ai décidé de partir pour voir de près

qui étaient les milliers de personnes qui

occupaient la place Tahrir et qui, pour la

première fois en trente ans, défiaient l’état

d’urgence et les interdits du régime. Je

voulais comprendre ce qu’ils voulaient

exactement, quelles étaient leurs orienta-

tions politiques et leurs références20

Sur la planche

Page 12: Le livret cinéma

Peur(s) du NoirFrance, 1h25, 2008, film d’animation des-

siné par Blutch, Charles Burns, Marie

Caillou, Pierre di Sciullo, Jerry Kramsky,

Lorenzo Mattotti, Richard McGuire,

Michel Pirus, Romain Slocombe

Six grands auteurs graphiques et créateurs

de bande dessinée ont animé leurs cauche-

mars, griffant le papier de leurs crayons

affûtés comme des scalpels, gommant les

couleurs pour ne garder que l’âpreté de la

lumière et le noir d’encre de l’ombre.

Leurs récits entrelacés composent une

fresque unique, où phobies, répulsions et

rêves prennent vie, montrant la Peur sous

son visage le plus noir…

—vendredi 10 février à 20h30 présenté

par l’association ChiFouMi.

L'association ChiFouMi, qui organise entre autres

l’événement Pierre Feuille Ciseaux, défend une

bande dessinée inventive et ambitieuse. Alors de

la BD à l’image animée? Un film présenté par

Julien Misserey.

La MoucheDavid Cronenberg – 1h35, États-Unis,

1987, avec Jeff Goldblum, Geena Davis

La Mouche n’est pas un film d’épouvante

comme les autres : pendant plus d’une

heure, on n’y voit pas une goutte de sang.

On suit une étrange histoire dans une

ambiance d’angoisse latente, que Cronen-

berg crée habilement grâce à la couleur

(de sombres pastels à dominante pourpre)

et à l’utilisation d’un décor bizarre.

Puis la métamorphose commence, en dou-

ceur, jusqu’aux scènes finales franchement

cauchemardesques ! Pourtant, l’histoire

d’amour entre Brundle et Véronica les fait

échapper à la gratuité. Et dans la dernière

séquence, quand la métamorphose est ter-

minée, alors que ce n’est plus un acteur qui

joue mais un automate à effets spéciaux,

l’émotion passe encore ! La Mouche

devient alors le plus délirant et le plus

pathétique des films d’amour.

Bernard Genin, Télérama

—vendredi 10 février à 23h23

Enfin une soirée frissonnante à souhait,

de quoi nourrir ou diversifier vos

cauchemars pour les nuits à venir.

Pour l'apéro, nous vous invitons à venir

trembler (de rire) en famille grâce à

l'attendrissant «Dr Fronkensteen»

qui n'avait pas fait d'apparition au

cinéma depuis trop longtemps.

Peur(s) du Noir est une pure merveille

qui nous sera présentée par un

passionné de la BD et du film.

Et pour finir, La Mouche, un grand

classique réalisé par Cronenberg,

le cinéaste des métamorphoses

et de l'ambivalence.

Effrayant comme on aime.

—18h30 Frankenstein junior

—20h30 Peur(s) du Noir

—22h30 Pot offert

—23h La Mouche

Frankenstein JuniorMel Brooks – 1h45, États-Unis, 1974, avec

Gene Wilder, Peter Boyle

Le Dr Frankenstein (il préfère que l’on pro-

nonce «Fronkonsteen»), petit-fils du célèbre

savant fou, hérite du château familial en

Transylvanie et décide de reprendre les tra-

vaux de son aïeul… Comique de répétition,

gags burlesques (inénarrable duo de cla-

quettes entre le savant et sa créature),

anachronismes, etc., Frankenstein Junior de

Mel Brooks est à la fois une parodie et un

hommage: un cocktail peu commun, l’une

des rares réussites du genre. Les prestations

de Gene Wilder (également scénariste) et

de Marty Feldman dont la bosse (« Bosse?

Quelle bosse? ») se balade indifféremment

à gauche ou à droite, sont exceptionnelles.

Plus culte, tu meurs!

Virginie Gaucher, Pariscope

—vendredi 10 février à 18h3022

Nuit horribleL’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL—vendredi 10 février

Page 13: Le livret cinéma

1ER PROGRAMME:

PORTRAITS D’ARTISTES

Georges Rousse1985, 9 min

Georges Rousse déambule dans des lieux

désaffectés voués à l'abandon ou à la des-

truction et peint ensuite, pendant plusieurs

jours, une fresque qu'il photographie, puis

abandonne le lieu qui sera bientôt détruit

et garde la photographie.

Détail - Roman Opalka1986, 24 min

Il y a 21 ans, Roman Opalka, peintre d’ori-

gine polonaise, décidait pour toute sa vie de

peindre exclusivement la suite des nombres

de zéro à l’infini, sur des toiles dont il

éclaircit régulièrement le fond. Aujourd’hui,

il va inscrire le nombre quatre millions.

François Morellet1990, 26 min

Son œuvre n'est pas, comme on pourrait le

croire, une réflexion abstraite, géomé-

trique et froide. Elle serait plutôt, en fait,

une rêverie sur l'angle droit, non dénuée

d'humour.

Eugène Leroy1995, 27 min

Eugène Leroy est peintre. Marina Bour-

doncle, son modèle et photographe. Deux

regards croisés.

2E PROGRAMME:

Les MainsFrance, 26 min, 1996

Cinq personnes se racontent à travers leurs

mains.

Corpus/corpusFrance, 26 min, 2008

Six plans séquences. Un « corps » prend

soin d’un autre « corps ».

Homo/animalFrance, 29 min, 2009

À quoi pensent une vache, un cochon, un

ours, un chien et deux escargots quand ils

sont face à l'homme?25

RENCONTRE avec Christophe Loizillon

—18h30 : Portraits d’artistes

—PAUSE (il y aura à boire et à manger)

—21h : Les Mains, Corpus/Corpus,

Homo/Animal

Depuis plus de 25 ans, Christophe

Loizillon réalise des courts métrages

comme d'autres peignent ou sculptent.

De film en film, sa démarche s’affirme

comme une évidence. Il met en scène

des moments de vie simples et

parfaitement inattendus qu’il filme en

plan séquence, caméra souvent fixe.

Avec ces haikus filmiques, lumineux,

nous sommes embarqués, captés, émus,

dérangés par cette relation qui se crée

entre nous et eux, pourtant morcelés

à l’écran. C'est toute la puissance du

cinéma qui éclate dans chacun de ses

plans, un cinéma comme un art capable

de rendre perceptible à l'image quelque

chose du mystère de notre humanité.24

Courts métragesL’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL—mardi 14 février

Page 14: Le livret cinéma

2726

Les Misérablesau cinémaLa Ville de Besançon fête Victor Hugo

en 1802... à Besançon. Soixante ans

plus tard, ce dernier publie Les Misérables,

immense succès populaire. Au fil des

époques, des cinéastes ont régulièrement

tenté des adaptations du célèbre

roman avec, en toile de fond, la question

suivante : comment faire preuve

d'originalité, mais aussi de fidélité

à cette œuvre romanesque?

Nous vous proposons trois de ces

tentatives dont le film mythique

de Jean-Paul Le Chanois, avec Bourvil

et Gabin, à redécouvrir sur grand écran.

Séances spécialesL’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL—du 20 au 22 février

Les MisérablesClaude Lelouch – 3h, France, 1998, avec

Jean-Paul Belmondo, Annie Girardot, Michel

Boujenah

Tournée en partie en Franche-Comté, por-

tée par des acteurs magnifiques et inspirés,

cette adaptation très libre du roman trans-

posé au XXe siècle par Lelouch est une

réussite incontestable.

Le film impose une vision originale et sin-

cère. Et finalement, ce glissement de tous

les personnages au sein de quelques mythes

intemporels demeure fidèle à Hugo. L'hu-

manité tout entière ne vient-elle pas à cir-

culer dans le corps épique de Jean Valjean?

Pierre Berthomieu

—mardi 21 février à 20h

Les MisérablesBille August – 2h40, États-Unis, 1998,

Liam Neeson, Geoffrey Rush, Uma Thurman

On tremblait pour Victor Hugo. On craignait

la fresque hollywoodienne nourrie de bons

sentiments, de manichéisme et d'artifices

romantiques. Heureuse surprise: l'adapta-

tion de Bille August (Pelle le conquérant, La

Maison des esprits) centrée sur la relation

Valjean-Javert, magistralement interprétée

par Liam Neeson (La Liste de Schindler,

Michael Collins) et l'oscarisé Geoffrey Rush

(Shine), est sobre, juste et intelligente.

L’Express

—mercredi 22 février à 20h

Les MisérablesJean-Paul Le Chanois – 3h, France/Italie/

Allemagne, 1958, avec Jean Gabin, Danièle

Delorme, Bernard Blier, Bourvil

En 1818, un paysan, Jean Valjean parvient

à s'évader du bagne de Toulon après vingt

ans de travaux forcés (après avoir été

injustement condamné). Jean Valjean

revient en France où il aspire enfin à la

tranquillité et au bonheur. Son destin bas-

cule avec la rencontre de l'évêque de

Digne, Mgr Myriel.

—lundi 20 février à 20h

Page 15: Le livret cinéma

À l’occasion de la sortie de L’Été de

Boniface, troisième fabliaux en terre

d’Escampette, après L’Hiver de Léon

et Le Printemps de Mélie, nous vous

proposons une petite escapade dans

l’univers de Pierre-Luc Granjon,

réalisateur talentueux et connu comme

le loup blanc. En effet, vous avez

certainement eu l’occasion de découvrir

l’un ou l’autre de ses films sur nos

écrans, mais en sa compagnie, peut-être

pas... Et, comme il quitte parfois son

château pour aller dans celui des autres,

nous avons le plaisir de l’accueillir deux

jours dans le nôtre et nous vous

promettons des films et des rencontres

à vous laisser sans bouche...

oups, sans voix !

Pierre-Luc Granjon sera présent les 1er et 2

mars, il présentera tous les films de ces deux

jours et dévoilera les secrets de son cinéma

—jeudi 1er mars à 15h30

à l’issue de la projection.29

Les MisérablesBille August – 2h40, États-Unis, 1998, Liam

Neeson, Geoffrey Rush, Uma Thurman

On tremblait pour Victor Hugo. On craignait

la fresque hollywoodienne nourrie de bons

sentiments, de manichéisme et d'artifices

romantiques. Heureuse surprise: l'adaptation

de Bille August (Pelle le conquérant, La Mai-

son des esprits) centrée sur la relation

Valjean-Javert, magistralement interprétée

par Liam Neeson (La Liste de Schindler,

Michael Collins) et l'oscarisé Geoffrey Rush

(Shine), est sobre, juste et intelligente.

L’Express

—mercredi 22 février à 20h

28

Vacances au cinéma

AU THÉÂTRE DE L'ESPACE—du 28 février au 8 mars

Gros-Pois et Petit-Point

Page 16: Le livret cinéma

7,8, 9, Boniface...45 min, dès 4 ans

Le Petit Garçon et le MonstreJohannes Weiland et Uwe Heidschötter –

7 min, Allemagne, 2009, ordinateur 3D

Depuis que les parents de Haro se sont

séparés, ils ne sont plus tout à fait les

mêmes...

MobileVerena Fels – 7 min Allemagne, 2010 -

ordinateur 3D

Une vache qui vit en marge de la société se

rebelle contre son triste sort...

L'Été de BonifacePierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux –

30 min, France, 2011, marionnettes

animées

Au petit royaume d’Escampette, Boniface

le conteur se prépare à demander la main

de la reine Héloïse quand arrive sa fille : la

princesse Mélie. Mélie et ses amis déci-

dent alors en toute naïveté de planter leur

tente sur les rives du lac, au pied même du

Mont sacré...

—mercredi 29 février à 14h30

—jeudi 1er mars à 14h30 avec

Pierre-Luc Granjon

—mardi 6 mars à 14h30

—mercredi 7 mars à 10h30

Pierre et le loup50 min, dès 7 ans

Le Château des autresPierre-Luc Granjon – 6 min, France, 2004

Une visite scolaire a lieu dans un château

immense. L'un des enfants s'attarde

quelques secondes à la contemplation d'une

statue et perd son groupe...

Le Loup blancPierre-Luc Granjon – 8 min, France 2006,

papiers découpés

Dans un village en lisière de la forêt, un

enfant réussit à apprivoiser un loup pour en

faire sa monture. Son petit frère et lui sont

ravis, mais un jour, pour nourrir la famille,

le père ramène de la chasse un gibier plus

gros que d'habitude...

Pierre et le loupSuzie Templeton – 33 min, Grande-Bre-

tagne, Pologne, 2006, marionnettes

animées, d'après l'œuvre de S. Prokofiev.

Bravant l'interdiction de son grand-père,

Pierre s'aventure dans la forêt. Avec l'aide

d'un oiseau farceur et d'un canard rêveur, il

trouve le courage de capturer le loup.

—jeudi 1ermars à 18h avec

Pierre-Luc Granjon

—vendredi 2 mars à 14h30 avec

Pierre-Luc Granjon 31

Gros-PoisetPetit-pointUzi Geffenblad, Lotta Geffenblad – 45 min,

Suède, 2011, marionnettes animées, dès

2 ans

« Voici Gros-Pois et Petit-Point, l'un a des

points, l'autre a des pois. Et ils sont très

heureux comme ça »; jusque-là... tout est

normal. Mais vous n’êtes pas au bout de vos

surprises car les six aventures de Gros- Pois

et Petit-Point riment avec observation et

imagination... Un délice pour les plus petits.

—vendredi 2 mars, le film sera précédé de:

L'Enfant sans bouchePierre-Luc Granjon – 4 min, France, 2004,

papiers découpés

Il était une fois, un enfant qui n'avait pas

de bouche... et un lapin qui avait de bien

grandes oreilles !

—mardi 28 février à 10h30

—mercredi 29 février à 10h30

—vendredi 2 mars à 10h30 avec

Pierre-Luc Granjon

—mardi 6 mars à 10h30

—jeudi 8 mars à 10h30

Léon, Mélie et compagnie1h10, Marionnettes animées, dès 4 ans

Petite EscapadePierre-Luc Granjon – 6 min, France, 2002

Un enfant observe le monde depuis le haut

d'un mur, muni d'un carnet et d'un crayon.

L'Hiver de LéonPierre-Luc Granjon et Pascal Le Nôtre –

30 min, France, 2007

L’ogre des montagnes enlève la belle prin-

cesse Mélie Pain d'Epice. Léon, un jeune

ours courageux, tombe entre les mains de

Boniface, le faiseur d'histoires. Comment

arrivera-t-il à sauver la princesse?

Le Printemps de MéliePierre-Luc Granjon – 30 min, France, 2009

Le royaume d’Escampette est menacé par

une terrible épidémie. La princesse Mélie

mène alors l’enquête en compagnie de

Mélusine la hérissonne, et découvre une

bien étrange histoire...

—mardi 28 février à 14h30

—jeudi 1er mars à 10h30 avec

Pierre-Luc Granjon

—lundi 5 mars à 10h30

30

Vacances au cinéma —au théâtre de l'Espace du 28 février au 8 mars

Page 17: Le livret cinéma

l’EspacecinémaTous les films

L’ESPACE CINÉMA AU KURSAAL

lundi 9 janvier

18h30— Alice dans les villes

21h— Scènes de chasse en Bavière

mardi 10 janvier

18h30— Le Faussaire

21h— Les Trois Vies de Rita Vogt

mercredi 11 janvier

18h30— Je veux seulement que vous m'aimiez

21h— Allemagne, mère blafarde

jeudi 12 janvier

18h30— Les Trois Vies de Rita Vogt

20h30— Donoma, rencontre

avec l’équipe du film

vendredi 13 janvier

18h30— Scènes de chasse en Bavière

21h— Je veux seulement que vous m'aimiez

samedi 14 janvier

16h30— Je veux seulement que vous m'aimiez

18h30— Donoma

21h— Alice dans les villes

dimanche 15 janvier

20h— Allemagne, mère blafarde

lundi 16 janvier

18h30— Donoma

21h— Le Faussaire

33

Le TableauJean-François Laguionie – 1h16, France,

2011, dessins animés

Un château, des jardins fleuris, une forêt

menaçante, voilà ce qu’un Peintre, pour des

raisons mystérieuses, a laissé inachevé.

S'estimant supérieurs, les Toupin, entière-

ment peints, prennent le pouvoir, chassent

du château les Pafinis, auxquels il manque

quelques couleurs, et asservissent les reufs

qui ne sont que des esquisses. Persuadés

que seul le Peintre peut ramener l’harmo-

nie en finissant le tableau, Ramo, Lola et

Plume décident de partir à sa recherche.

Métaphore ludique sur les castes et les

préjugés sociaux, dans laquelle les person-

nages peints ont pignon sur rue, méprisant

leurs congénères à moitié terminés et éli-

minant ceux qui ne sont qu’esquissés Le

Tableau offre une belle réflexion sur l’his-

toire de l’art et un jeu passionnant avec les

formes et les couleurs.

Vincent Ostria, L'Humanité

—lundi 5 mars à 14h30

—mardi 6 mars à 18h

—mercredi 7 mars à 14h30

—jeudi 8 mars à 14h30

AtelierVous voulez voyager dans votre tableau

préféré? Apportez une reproduction et,

grâce à la magie des effets spéciaux (et en

particulier l’incrustation), vous verrez que

tout est possible ! (Le jour de l’atelier, évi-

tez de porter des vêtements bleus.)

—mardi 6 mars à 14h30

entrée 2,50 euros – à partir de 7 ans

sur réservation au 03 81 51 03 12

32

Page 18: Le livret cinéma

mardi 17 janvier

18h30— Les Désarrois de l'élève Törless

20h30— Le Tambour, en présence

de Volker Schlöndorff

mercredi 18 janvier

18h30— Le Tambour

21h— Les Désarrois de l'élève Törless

jeudi 9 février

18h30— Le Démon des femmes

21h— Portrait d’une enfant déchue

vendredi 10 février

NUIT HORRIBLE

18h30— Frankenstein junior

20h30— Peur(s) du Noir

23h— La Mouche

samedi 11 février

14h30— Portrait d’une enfant déchue

16h30— Tahrir, Place de la Libération

18h30— Sur la Planche

dimanche 12 février

20h— Le Démon des femmes

lundi 13 février

18h30— Portrait d’une enfant déchue

21h— Tahrir, Place de la Libération

mardi 14 février

Rencontre avec Christophe Loizillon

18h30— Courts métrages : Portraits

d’artistes

21h— Courts métrages : Les Mains,

Corpus/Corpus, Homo/Animal

mercredi 15 février

18h30— Eve

21h— Sur la Planche

jeudi 16 février

18h30— La Comtesse aux pieds nus

21h— Eve

vendredi 17 février

18h30— La Comtesse aux pieds nus

samedi 18 février

14h30— Tahrir, Place de la Libération

16h30— Sur la Planche

18h30— Eve

dimanche 19 février

20h— La Comtesse aux pieds nus

lundi 20 février

20h— Les Misérables

de Jean-Paul Le Chanois

mardi 21 février

20h— Les Misérables

de Claude Lelouch

mercredi 22 février

20h— Les Misérables

de Bille August

35

AU THÉÂTRE DE L'ESPACE

Ciné-concert

Mécanic(s)

mardi 7 février —10h, 14h30, 18h

mercredi 8 février —10h30, 15h, 18h

jeudi 9 février —10h, 14h30

VACANCES AU CINÉMA

mardi 28 février

10h30— Gros-Pois et Petit-point

14h30— Léon, Mélie et compagnie

mercredi 29 février

10h30— Gros-Pois et Petit-point

14h30— 7,8,9... Boniface

jeudi 1er mars

en présence de Pierre-Luc Granjon

10h30— Léon, Mélie et compagnie

14h30— 7,8,9... Boniface

15h30— rencontre avec Pierre-Luc

Granjeon

18h— Pierre et le Loup

vendredi 2 mars

en présence de Pierre-Luc Granjon

10h30— Gros-Pois et Petit-point

14h30— Pierre et le Loup

lundi 5 mars

10h30— Léon, Mélie et compagnie

14h30— Le Tableau

mardi 6 mars

10h30— Gros-Pois et Petit-point

14h30— 7,8,9... Boniface

18h— Le Tableau

mercredi 7 mars

10h30— 7,8,9... Boniface

14h30— Le Tableau

jeudi 8 mars

10h30— Gros-Pois et Petit-point

14h30— Le Tableau

34

Page 19: Le livret cinéma

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4 - M

ise en page Florence Lagadec

L'Espace cinéma est une programmation

du théâtre de l'Espace, scène nationale

qui se décline alternativement

dans deux lieux différents :

au théâtre de l'Espace (Planoise)

et au Kursaal (centre-ville).

au théâtre de l'Espace

place de l'Europe

BP 2033

25050 Besançon Cedex

au Kursaal

place Granvelle

Besançon

Tarifs : 4¤ – 3,50¤ – 2,50¤

0381510312

www.theatre-espace.fr

[email protected]

l’Espacecinéma