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MIDI-PYRÉNÉES Ils sont luthiers, ébénistes, couteliers ou gantiers et réalisent des pièces uniques qui s’arrachent à prix d’or. Rencontre avec ces artisans qui ne jurent que par la qualité et le haut de gamme. p.3 à 10. LE LUXE est leur métier OLIVIER SAILLANT / CAUSSE - FORT ROYAL - COUSTILLèRES - ACJC - DR

Le Luxe - Greschny

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Page 1: Le Luxe - Greschny

MIDI-PYRÉNÉES

Ils sont luthiers, ébénistes, couteliers ou gantiers et réalisent des pièces uniques qui s’arrachent à prix d’or. Rencontre avec ces artisans qui ne jurent que par la qualité et le haut de gamme. p.3 à 10.

Le Luxe est leur métier

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29 novembre 2013 - Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS • 3

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Le gant Causse, bijou de main

L ’histoire du gant de Millau est révé-latrice de la situation de l’artisanat d’art en Midi-Pyrénées. Au Moyen

Âge, la cité aveyronnaise se spécialise dans le travail des peaux d’agneaux jusqu’à devenir la capitale du gant au XIXe siècle. Les gantiers emploient alors plus de 7 000 personnes ! Mais à la fin des an-nées 1960, l’activité s’effondre. Fondée en plein âge d’or, en 1892, la manufacture Causse est l’une des dernières de la ville en activité. Pour résister, elle s’est tournée vers le marché du luxe tout en s’appuyant sur des techniques ancestrales. Un pari ga-gnant. À son image, des savoir-faire ayant fait la renommée de la région, tel le travail du bois, connaissent une nouvelle période faste, en misant sur le haut de gamme.

« En 2003, j’ai eu un véritable coup de cœur pour la Maison Causse, ses gants et son his-toire. Trois générations s’y sont succédé ! », raconte le directeur général, Manuel Rubio. Depuis, la manufacture a fait sa

révolution. « Nous avons développé des colla-borations avec des grandes marques comme Hermès, Vuitton ou le graffeur André. Nous réalisons de véritables bijoux de main. » L’ambition de Manuel Rubio, faire du gant un accessoire de mode indispensable. Que ce soit lors d’un tournage de clip de Beyoncé, comme ce fut le cas en octobre dernier. Ou bien encore à l’occasion d’un défilé de Karl Lagarfeld. Propriété de Chanel, la Maison Causse vend 75 % de sa production à l’étranger. Mais elle reste an-crée dans son territoire. Ouverte à la vi-site, la nouvelle manufacture, dessinée par Jean-Michel Wilmotte, accueille 30 000 personnes par an. On y découvre le savoir-faire millénaire des artisans gantiers, capables de créer des gants se-conde peau à l’élasticité exceptionnelle. n Maylis Jean-Préau

Manufacture et boutique : 5, boulevard des Gantières, Millau. Visite libre des ateliers toutes l’année (www. causse-gantier.fr).

Marie-Antoinette les adorait. Les gants de la cité aveyronnaise font désormais rêver les élégantes du XXIe siècle à travers le monde. Millau

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La maison Causse fournit de grandes marques du luxe, comme Hermès et Vuitton.

La nouvelle manufacture, dessinée par Jean-Michel Wilmotte, se visite toute l'année.

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4 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

MIDI-PYRÉNÉES

MiChaëL gresChny, l’artiste aux doigts d’or

Entrer dans le hameau de La Maurinié, perché au-dessus du Tarn, à côté d’Albi, c’est comme pénétrer dans un autre monde. Celui des iconographes de l’ancien empire des

Tsars, des artisans du Moyen Âge et de la Renaissance ou encore des grands joailliers de notre époque. Artiste hors-norme, Michaël Greschny est tout cela à la fois. Il faut dire que sa carrière artistique a commencé très tôt. Enfant, il s’initie à la préparation des couleurs dans l’atelier de son père, Nicolaï Gres-chny, fresquiste d’origine estonienne à l’incroyable parcours. Fuyant le régime communiste puis les nazis, Nicolaï, lui-même fils d’un peintre d’icône, a été caché par les jésuites de Toulouse sous l’Occupation. Il s’est ainsi retrouvé dans le petit hameau de La Maurinié. Il y a passé le reste de sa vie, réalisant de somptueuses fresques d’inspiration byzantine dans plus d’une centaine d’églises, en particulier dans la région.

« le haut de gamme, c’est la qualité du travail »Aux côtés de son père, Michaël Greschny apprend l’art de la fresque. Puis il commence à travailler avec un bijoutier allemand dans les années 70, avant d’ouvrir son propre atelier à Paris. « J’étais intéressé par la peinture, le métal, mais aussi l’émail. Or, à cette époque, il fallait faire un choix : être soit sertisseur, soit joaillier...

Ma conception du métier c’est de savoir tout faire. Dessiner un bijou comme utiliser le chalumeau. Je me suis formé sur le tas. » Pendant dix ans, cet autodidacte travaille en indépendant pour la maison Fabergé-Joaillerie à Paris. Avant de retourner sur les rives du Tarn où il porte avec aisance les casquettes d’iconographe, de fresquiste, d’orfèvre et de joaillier. Attiré par l’art sacré, Michaël Greschny crée des croix pectorales, des reliures d’évangéliaires ou encore des vases de saint-chrême. Côté profane, il réalise des fibules, des bagues ou encore de superbes œuf-breloques inspi-rés des techniques russes d’émaillage. Travaillant uniquement à la commande, Michaël Greschny ne recule devant aucun défi artistique. Il a ainsi imaginé le fourreau en or et pierres pré-cieuses d’un fabuleux poignard commandé par un particulier. L’artiste a beau travailler avec des pierres de choix, il aime aussi ramasser des cailloux originaux au bord du Tarn et les intégrer à ses créations. « Pour moi le haut de gamme ce n’est pas seulement les matériaux précieux, c’est la qualité du travail, l’harmonie, la créa-tion », assène-t-il. Poursuivant le travail de son père dans la région, il a réalisé plusieurs fresques monumentales dans des églises et donne des cours de peinture d’icône. La transmission n’est pas prête de s’interrompre. n M. J.-P.

La Maurinié, Marsal. (Tél. : 05.63.45.40.69 ; www.greschny.com).

Après avoir travaillé pour un grand joaillier parisien, ce surdoué a retrouvé les rives du Tarn, où il crée des trésors sacrés et profanes. Tarn

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Le joaillier crée des croix pectorales, des reliures d'évangéliaires, mais aussi des bagues.

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6 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

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CraMan-Lagarde, le meuble fait luxe

Les frères duffau cultivent l’artde l’alambic

Revel, la cité du bois, peut s’enor-gueillir de compter parmi les siens l’un des ébénistes les plus en vue du moment.

HauTe-Garonne

Depuis plusieurs générations, le domaine de Juglaron dans le Bas-Armagnac produit des millésimes d’exception. Gers

La sublime table du sultan d’Oman, c’est eux. Le mobilier de l’hôtel Prince de Galles, c’est encore eux.

Sans parler des pièces de style réalisées pour de grands musées ou châteaux. Ces

trésors ont été fabriqués à Revel, dans les ateliers Craman-Lagarde. Alors que les autres ébénisteries fermaient leurs portes, Jean-Paul Craman a fait le pari du haut de gamme en reprenant l’entreprise de son père, fondée en 1947. « Je suis passé par le lycée professionnel du bois, puis j’ai été employé dans l’atelier avant de devenir com-mercial et d’en prendre la direction en 1989 », raconte-t-il. Aujourd’hui, Craman- Lagarde conçoit des meubles sur mesure pour des clients prestigieux. Connu pour ses reproductions de meubles anciens, l’atelier a su se tourner vers l’avenir. « Nous faisons des pièces très contemporaines

avec le designer Jean-Marc Gady. Nous venons d’ailleurs d’être sélectionnés pour une vente d’art moderne et contemporain au Bristol. C’est une consécration ! ». Désormais propriété du groupe d’artisanat haut de gamme Fort Royal, l’atelier revélois tisse sa toile à l’étranger. Son principal atout, les 18 artisans qui perpétuent des tech-niques datant des XVIIIe et XIXe siècles. « Nous avons notre propre atelier de marque-terie et de bronze, un artisan spécialisé dans la ciselure à la main, d’autres dans le travail de la nacre... C’est exceptionnel ! ». n M. J.-P.

9, rue Jacquemin, Revel. (www.craman-lagarde.com).

C’est l’eau-de-vie sacrée de la Gascogne. Ses premières traces remontent au Moyen Âge et à l’invasion de la péninsule ibérique par les Arabes, qui véhiculèrent l’uti-

lisation de l’alambic ! Depuis, les vignerons ont réussi à trans-mettre les secrets de la distillation à leur descendance. Comme dans la famille Duffau. À la suite de leurs parents, les deux frères, Roland et Gérard, ont voué leur vie au domaine de Juglaron. Ils assurent l’ensemble du processus de fabrication : les vendanges, la distillation et le vieillissement en fut de chêne qui doit durer au moins dix ans. « Nous utilisons la même méthode que nos ancêtres : une fois la fermentation effectuée, on allume l’alambic

à simple chauffe. Le vin utilisé pour fabriquer l’armagnac doit avoir une bonne acidité, ce n’est pas un mauvais vin comme on pouvait le voir autrefois, bien au contraire ! », expliquent-ils. Car les frères Duffau ont choisi l’excellence. Les amateurs viennent de toute la France et de l’étranger pour acquérir leurs vieilles bouteilles aux saveurs inestimables. « Chaque millésime à sa particularité ! ». Pour s’en rendre compte, il faut visiter le chai et, profitant de la période de distillation, admirer l’alambic en activité. Un véri-table patrimoine vivant ! n M. J.-P.

À Eauze. Visite des chais tous les jours. (Tél. : 05.62.09.88.42 ; www.armagnac-duffau.com).

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L'ébéniste Jean-Paul Craman.

Les chais d'armagnac des frères Duffau.

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8 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

Christian Moretti, l’homme de fer

xavier WaLger, le violondans tous ses états

Ce créateur d’armes japonaises hors du commun et sa compagne, fabriquent leur propre métal.

Depuis l’âge de 15 ans, le luthier apprivoise les instruments à corde pour livrer le meilleur d’eux-mêmes.

Tarn

Toulouse

Le Tarn détient une ri-chesse naturelle oubliée et pourtant exception-

nelle : son minerai ! « Il s’agit d’un minerai au manganèse idéal pour les outils, les Romains l’envoyaient par barges en Italie pour la production de l’acier », raconte avec passion Mayn Sérig, fondatrice de l’atelier Métallica, aux côtés du coute-lier Christian Moretti. En-semble, ils œuvrent pour re-valoriser les métiers de la forge et transmettre la technique de fabrication du fer. « On a du mal à imaginer qu’un homme seul puisse fabriquer du fer et pourtant c’est possible ! Mais depuis l’émer-gence des haut-fourneaux, ce sa-voir-faire a disparu », poursuit Mayn Sérig. Pourtant, dans ses bas-fourneaux situés dans un hameau du Tarn, Christian Moretti fabrique du fer ou du cuivre à partir d’un minerai

récolté dans la région, comme il y a des millénaires. Avec, le maître-artisan crée de su-perbes couteaux, des épées celtes et des sabres japonais très recherchés par les prati-quants d’arts martiaux et les grands collectionneurs. En 2005, sa canne épée lui a d’ailleurs valu le prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main (créé en 1999 ce prix, ouvert à tous les métiers d’art, distingue l’excellence des savoir-faire). Christian Moretti est aujourd’hui l’un des seuls en Europe à maîtri-ser la technique de fabrication du fer. Pour transmettre à son tour ce savoir-faire que lui a enseigné un maître japonais, il forme dans ses forges les métallurgistes de demain. n M. J.-P.

La Guiraudié, Roumégoux. (www.metallurgie-forge-coutellerie.fr).

Toulouse, atelier de Xavier Walger. Autour des établis, on croise des violonistes de l’orchestre du Capitole faisant ajuster leur instrument, de jeunes mélomanes à la

recherche du violon de leur vie ou des amateurs désireux de connaître la valeur d’un vieil alto trouvé au fond d’un grenier. Pour répondre à toutes ces demandes, le luthier peut compter sur sa longue expérience. « Petit, j’étais attiré par le travail du bois et par la musique. Je suis entré à 15 ans à l’école nationale de lutherie de Mirecourt », raconte Xavier Walger. Sa rencontre avec le luthier toulousain Jean-Luc Siret a été déterminante. Depuis, il n’a plus quitté Toulouse. En 2000, Xavier Walger monte l’atelier Arezzo. Comme un médecin, il suit la vie des instruments. Mais ce qu’il préfère, c’est s’enfermer dans son atelier au Lherm et donner naissance à ses propres violons. Sans schéma préalable et selon son inspiration. « Je ne travaille pas à la commande ! Je crée pour moi, ensuite c’est une alchimie entre un musicien et un violon. » Un mois et demi sont nécessaires pour fabriquer un superbe vio-lon coûtant près de 12 000 €. En fin connaisseur, Xavier Walger aime aussi dénicher des violons d’auteurs et les restau-rer. S’il ne tombe pas tous les matins sur un Stradivarius oublié, il reconnaît avoir parfois de très bonnes surprises et redonner vie à des petits trésors de la lutherie. n M. J.-P.

11, rue des Bûchers, Toulouse. (www.arezzo.fr).DR

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Christian Moretti dans son atelier, baptisé Métallica.

Le luthierXavier Walger.

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10 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

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Ces paLaCes qui volent

La fabrique CoustiLLères coiffe la mode

Airbus Corporation Jet Center réalise des cabines de haute couture. Toulouse

À Septfonds, le chapeau est une histoire de famille qui a su séduire les maisons de haute couture et les meilleurs costumiers d’opéra. Tarn-eT-Garonne

Ce n’est pas un Airbus A 320 comme les autres. Un grand lounge, des suites privatives et même une salle de bain avec lavabo en marbre digne d’un hôtel cinq étoiles. Ce palace volant, créé sur-mesure pour un client privé

du Moyen-Orient, est la 24e cabine livrée par Airbus Corporation Jet Center (ACJC), une filiale 100 % Airbus fondée à Toulouse en 2007. « Le savoir-faire ré-gional en matière d’ébénisterie et de travail du cuir a été un élément clé de l’implantation d’ACJC à Toulouse, reconnaît Benoît Defforge, le PDG. Nous nous appuyons beaucoup sur des entreprises locales, comme la sellerie PMV à Montauban, et nous faisons travailler 500 personnes dans la région. » Une manne pour l’économie régionale. En matière de luxe, les demandes des clients qu’ils soient chefs d’états, milliardaires ou chefs d’entreprise, sont sans limite. On peut ainsi trouver dans les cabines, un fauteuil à 30 000 €, un aquarium, un plafond incrusté de fibres optiques laissant appa-raître le ciel étoilé, des lampes signées Baccarat ou un vitrage diffusant de la mu-sique. Malgré les nombreuses demandes, i l reste impossible de réaliser un jacuzzi dans une cabine, car les équipements doivent passer des tests de sécurité pour pouvoir voler ! n M. J.-P.

Il n’est pas osé de dire que le Tarn-et-Garonne est le berceau du chapeau de paille. Dès le XVIIIe siècle, des entreprises familiales s’implantent à Caussade, Septfonds et dans les

villages environnants. « Mon grand-père, Marius Coustillères, a créé son entreprise de chapeaux en 1920, mon père a fondé la sienne en 1948. J’ai pris le relais il y a plus de trente ans, avec mon épouse, devenu la styliste de la fabrique, et désormais mon fils ! », lance Jean-Claude Coustillères. Dans ses ateliers, les derniers de la région, douze personnes fabriquent des chapeaux à la main, perpétuant les procédés traditionnels comme le dressage à chaud, la couture des tresses de paille ou la teinture. En plus de ses propres collec-tions et des coiffes folkloriques, la chapellerie réalise des commandes pour des maisons de haute couture séduites par un savoir-faire de plus en plus rare dans l’Hexagone. « Lanvin, Ken-zo ou Agnès B nous font des demandes spécifiques, ils savent que nous avons la capacité de tout réaliser ! Nous travaillons également avec le Théâtre du Capitole et l’Opéra de Paris », reconnaît avec pudeur Jean-Claude Coustillères. Car, si ses chapeaux se retrouvent sur les podiums, l’homme reste avant tout un artisan passionné : « Je suis un manuel, toujours dans l’atelier ! ». n M. J.-P.c

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Un Airbus A 320transformé en palace volant.

Des chapeaux de pailleencore fabriqués à la main.

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12 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

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29 novembre 2013 - Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS • 13

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Ardente

lalique.com

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MIDI-PYRÉNÉES

MIDI-PYRÉNÉES

D É S I R S D É S I R Sr é v e i L L o n o b j e t s

Tarn

Minuit au château de Garrevaques

Toulouse

Création locale au marché de Noël

Passer la nuit de la Saint-Sylvestre dans un domaine construit en 1460, détruit à la Révolution, reconstruit et habité par la

même famille depuis dix-sept générations, c’est faire à la fois un pas dans le passé et vers le futur. Le domaine du château de Garrevaques organise un réveillon peu commun. Dès 15 heures, les portes du Pavillon du château s’ouvrent et les hôtes peuvent profiter du parc aux arbres centenaires et de l’espace spa. Le soir, à la lumière des chandelles, repas gastronomique accompagné au piano. Dans les assiettes, le chef a prévu un rôti de cerf sauce poivrade ou encore une souris d’agneau à l’ancienne. Le matin du 1er janvier, le brunch est servi face à la cheminée avec charcu-teries de Lacaune et fromages du terroir, histoire de commencer l’année en beauté. M. J.-P.

Formule nuit, réveillon et brunch à partir de 395 €, repas seul 95 € par personnes. 81 700 Garrevaques ( Tél. : 05.63.75.04.54 ).

Des créations locales, artisanales et en petites séries, voilà ce que défend l’association Cré’Art 31. Depuis 2009, elle

organise des marchés de créateurs à Toulouse afin de soutenir les artisans talentueux et les faire découvrir au public. C’est à nouveau sur la place des Carmes que se tient ce neuvième salon d’hiver des créateurs. Un marché de Noël bannissant le made in China et les cadeaux passe-partout. Une cinquantaine de créa-teurs ont été sélectionnés parmi les nombreuses candidatures, « ils mettent en avant la diversité et la qualité de la création locale », explique l’association. Vêtements avec les Aiguilleuses, céra-mique, papeterie, mobilier, bijoux signés Gaëlle Quemeneur, produits pour enfant, décoration... De belles idées originales, uniques et réalisées à la main à offrir. M. J.-P.

Place des Carmes, Toulouse. Les 14 et 15 décembre, de 10 à 20 heures.

Cette année, l’hôtel quatre étoiles le Palladia se plonge dans l’époque des grandes formations de jazz, dans ces années folles où le charleston envahissait les dancings et où la radio s’immisçait dans les foyers. Qui dit soirée autour des années 1930 dit forcement musique jazz avec l’orchestre Sentimental Trumpet. Menu gastronomique en musique suivi d’une soirée dansante. M. J.- P.

Repas 200 € par personne, formule repas pour deux

personnes et nuit 500 €. 271, avenue de Grande-Bretagne, 31 300 Toulouse (Tél. : 05.62.12.01.20 ).

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Une soirée années folles

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Artisans des métiers de bouche et artisans d’art s’installent pendant deux semaines sous la halle aux grains de Saint-Gaudens. Relancé il y a cinq ans par l’association Art.com, ce marché est devenu un rendez-vous incontournable de la cité du Comminges et marque le renouveau de son artisanat. L’association a d’ailleurs ouvert, l’an dernier, une boutique tenue par huit artisans de la ville.Halle aux grains de Saint-Gaudens. Du 12 au 23 décembre, de 10 à 19 heures.

saint-gaudens Le rendez-vous des artisans du Comminges

Un réveillon peu communattend les curieux au chateau de Garrevaques.

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14 • Le figaro magazine miDi-PYrÉnÉeS - 29 novembre 2013

C u L t u r e

édition : le Figaro Magazine / Partenaire Publyme n édition déLéGUéE : Cécile Masscheleyn (Tél. : 04 72 83 96 91), assistée de Frédérique roche (Tél. : 04 72 83 74 67) n RédACtion : agenCe de Presse objeCTiF une ([email protected]) n RédACtEUR En ChEf : Frédéric Crouzet n ont CoLLAboRé à CE nUméRo : Maylis jean-Préau et nathalie bergue-Mura n misE En pAGE : Presso (www.presso.fr) n pUbLiCité : Partenaire régie - 7, rue alaric-ii - 31000 Toulouse (Tél. : 05 62 27 78 88) n ContACts : estelle Valette-Harize, najette Khlifi et sabine Pécard (www.partenaire.fr).

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CinéMaLa dolce vita à l’écranDepuis neuf ans, le cinéma italien a son

moment de gloire dans les salles obscures toulousaines. « Notre but est de faire découvrir le meilleur de la production cinématographique récente », assure Christine Grèzes, la présidente des Rencontres du cinéma italien de Toulouse. En tout et pour tout, 21 films sont à la fois à l’affiche et en compétition. Au programme, des avant-premières, notamment la comédie poli-

tique Viva la liberta de Roberto Ando, des films de jeunes réalisateurs, des docu-mentaires et des œuvres magistrales à l’image du film fleuve de Marco Tullio Giordana, Nos meilleures années, qui fêtera les 10 ans de sa sortie triomphale en salle. Comme chaque année, on retrouvera un petit bout d’Italie dans le hall du cinéma ABC, avec des expositions, une librairie et espace de restauration. M. J.-P.

Du 29 novembre au 8 décembre. Cinéma ABC, Toulouse(www.cinemaitalientoulouse.com).

Château en pain d’épices, forêts mystérieuses et abominable sorcière. En décembre, l’univers des contes de Grimm s’invite au théâtre du Capitole. L’opéra de Humperdinck n’avait pas été joué depuis plus de cent ans à Toulouse. Justice lui est rendue avec cette création en langue française. Pour comprendre comment le conte des frères Grimm a pu devenir un véritable opéra, dirigé à sa création en 1893 par Richard Strauss, il faut assister à la conférence de la musicologue Corinne Schneider, le 16 décembre. Du 22 au 31 décembre, Théâtre du capitole (www.theatreducapitole.fr).

opéra Hansel et Gretel, conte lyrique

SALVATORE INFANTINO

Vanina Santonni, interprète de Gretel.

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