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Des nouvelles de la paroisse Saint Paul Coeur d'Hérault
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Paroisse St Paul - Cœur d’Hérault - Trimestriel GRATUIT
« Vous êtes tous fils de Dieu, par la foi dans Jésus-Christ. Baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. » (St Paul - Gal.3-26)
1er trimestre2012
n°1
Aspiran, Brignac, Cabrières, Cambous, Canet, Celles, Ceyras, Clermont l’Hérault, Lacoste, Lieuran-Cabrières, Liausson, Mérifons, Mourèze, Nébian, Octon, Paulhan, Péret, Salasc, St. Guiraud, St. Félix de Lodez, Usclas d’Hérault, Valmascle, Villeneuvette.
C’était, Ce Sera
rePortage
CCfd terre Solidaire
Charlemagne sacré empereur
Années de sacerdoce au Mali
Face au G20
PomPes funèbres Paulhanaises
marbrerie
Gérant Didier Maffre
8, rue Victorien Négrou34230 PAULHAN
Tél : 04 67 25 18 11Fax : 04 67 25 23 94
email : [email protected]
3Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
« Il » , c’est ce magazine trimestriel
que vous tenez entre les mains. Il
est la prolongation de ce bulletin
paroissial qui donne les informa-
tions mensuelles. Mais « Parois’Info
le Mag » a la volonté d’être un lien
encore plus fort, entre tous les clo-
chers de cette paroisse Saint Paul
Coeur d’Hérault. Il est là pour dire ce que nous faisons mais aussi
être un message entre toute les générations de notre paroisse. Il
est en réflexion depuis plus de 6 mois. Sans doute il ne sera pas
parfait. Quoiqu’il en soit je remercie celles et ceux qui ont oeuvré
pour la réalisation de ce magazine gratuit. Je remercie aussi nos
annonceurs et nos différents soutiens. « Parois’Info le Mag » se
veut être aussi un moyen pour la nouvelle évangélisation et an-
noncer cette bonne nouvelle qui est Jésus-Christ. Lui aussi « Il est
né » et cette naissance que l’on fête à travers la grande solennité
de Noël, elle est venue bouleverser le monde, et l’humanité, « car
Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a donné son Fils bien
aimé » Cette naissance de l’Enfant-Dieu, elle vient nous dire et
nous redire combien nous avons du prix aux yeux de Dieu.
J’espère que ce trimestriel trouvera grâce à vos yeux et qu’il devien-
dra une lecture attendue. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos
remarques, vos suggestions, mais aussi vos joies à la rédaction, cela
nous permettra, sans aucun doute, d’améliorer votre magazine.
Que le Seigneur dans ce temps de Noël soit avec vous et que cet
esprit de paix et de joie rayonne sur chacun de vous.
Abbé Hervé Dussel +
LE MAG’ – Trimestriel de la paroisse Saint-Paul Cœur d’Hérault – 8, rue Louis BLANC – 34800 Clermont l’Hérault – Tél. 04 67 96 15 20 – Directeur de Publication et Rédacteur en chef : Père Hervé DUSSEL – Comité de rédaction : C. CASSULY, G. CATUOGNO, J. DUVOCHEL, C. MONTANGE, L. PREUDHOM, R. PRUM, B. VAYRE. Coordination : G. JURQUET. Publicité au journal – Conception & réalisation : Eric ALAIN (www.euromedit.com) Imprimerie : JF Impression Montpellier – Imprim’vert – Site de la paroisse : www.saintpaulcoeurdherault.com
Edito. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3
Charlemagne sacré empereur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.4
Minuit chrétien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5
La chandeleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6
Billet d’humeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.7
Reportage au Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.8
Le CCFD face au G20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12
Petits propos sur le bonheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13
Cathéchisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13
Les histoires de Mamé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
Recette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
Si vous passez par là . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14
Visage, vie consacrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15
Edito : Il est né !
Au sommaire Le saviez-vous ?
Benoit XViNotre Saint Père, le Pape Benoit XVI a choisi d’être intronisé, en 2005, sous ce nom en hommage à Benoit XV « qui a guidé l’Église dans la période difficile de la Première Guerre mondiale »
Bethléem Il est de tradition que Belth-el, la maison de Dieu qui est la pierre dressée de Jacob, soit devenue Belth-lehem, la maison du pain. La maison de pierre est transformée en pain, c’est-à-dire la présence symbolique de Dieu en nourriture spirituelle et non point matérielle. Bethlehem est aussi une ville des États-Unis, dans l’état de Pennsylvanie, centre de sidérurgie et d’industries chimiques. Et Bayt Lahm, c’est Bethléem en arabe…
a propos du Collège des Bernardins…C’est grâce à un comité de parrainage et à la participation de généreux mécènes, connus pour leurs engagements catholiques, que l’ancien bâtiment cistercien du XIIIe siècle a pu être restauré et, désormais, ouvert au public, peut être considéré comme le haut-lieu culturel parisien. Il a été cédé au Diocèse de Paris (à la demande du Cardinal J.M. Lustiger, alors archevêque de Paris) par la Ville de Paris et la région Ile-de-France pour 1,67 million d’euros. Le coût total de la restauration peut être chiffré à 50 millions d’euros.
4 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
R Rome, le 1er. décem-
bre de l’an 800 :une
assemblée de prélats,
de simples clercs, de digni-
taires laïcs, sont réunis à St.
Pierre, sous la présidence de
Charles lui-même. Rome, le
23 du même mois, Léon III,
se soumettant à la rude obli-
gation que lui imposait son
protecteur, dut prêter serment
qu’il n’avait « ni perpétré,
ni ordonné les choses crim-
inelles et scélérates qu’on lui
reprochait ». C’était ce qu’on
appelait alors dans les cou-
tumes du temps un « serment
purgatoire ». Par une ironie
pénible, la formule complète
contenait ces mots « sans être
jugé ni contraint par personne
et dans un acte de volonté
spontanée, je jure… ». Comme
écrit, alors, par un poète pour
la circonstance, le Roi Franc
apparaissait comme guidant
le chef de l’ Église, lui-même
étant « guidé par la main puis-
sante du Seigneur », cepen-
dant que Léon III proclamait
que « conscient des bienfaits
reçus, rien, sinon la mort, ne
pourrait le séparer de l’amour
qu’il portait à Charles ».
Cet amour n’allait pas tar-
der à se manifester de façon
éclatante, le surlendemain ;
Rome le 25 décembre…
Charlemagne se rend alors à
St. Pierre, au milieu des hurle-
ments de triomphe, pour y
assister à la messe de Noël.
Dans une basilique comble
où étaient mêlés Francs et
Romains, il s’agenouille sur
la « confession » de l’apôtre
et se mit à prier. Au moment
où il allait se relever, le Pape
s’approcha de lui et posa
sur son front une couronne,
cependant que la foule criait,
à trois reprises, l’acclamation
: « a Charles très pieux, Au-
guste, couronné par Dieu,
grand et pacifique Empereur
C’était, ce sera…
Après 32 ans de règne, Charlemagne méritait une gloire que depuis bien des siècles, aucun homme n’avait égalée…
Pendant la nuit de Noël, en l’an 800 Charlemagne fut sacré empereur
des Romains, vie et victoire !
» Après quoi, le souverain
pontife oignit d’huile sainte le
front du « nouveau David » et
mêlant à la fois le rite biblique
et le cérémonial des empere-
urs de Rome, depuis Dioclé-
tien, il se prosterna devant lui
et « l’adora ».
Dans le descendant des
Maires d’Austrasie, l’Occident
avait désormais un nouvel
Empereur.
reVeNoNS 6 aNS eN arriÈre
Lors de l’élection du nouveau
Pape, Hadrien 1er, Charle-
magne trouva un allié dans
sa lutte contre les Lombards.
L’armée du roi franc, concen-
trée à Genève, passa le Mont-
Cenis et le Saint-Bernard,
tomba sur les arrières des
troupes lombardes, prit Vé-
rone et enfin Pavie, capitale
du royaume. … suite p.5
Mais pour quelles raisons le Pape Léon iii dut-il se soumettre à Charlemagne par ce « serment purgatoire » ?
EcouterPUSH - Ze BibleUne musique aux mélodies et aux arrangements qui décoiffent, dont nos jeunes raffolent. Dix textes de la Bible pour leur permettre d’ouvrir une brèche afin de la découvrir avec plus de joie. Les textes choisis pour leur pertinence, ont été mis en musique par le groupe Push. ADF/SM - Prix 15 euros
5Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
Le Saint-Siège ne tombe sous le jugement de personne mais le
souverain laïc s’érigeait non pas en juge,
du moins en appréciateur de la conduite du
Souverain Pontife, en examinant les crimes
dont Léon III était accusé…
Pour la Pâque de 774 à Rome,
une cérémonie grandiose
montra le roi Franc victo-
rieux et reçu triomphalement
à Saint-Pierre : les trois portes
de la basilique ouvertes en son
honneur, il baisa, pieusement,
un à un les degrés du parvis,
se prosterna sur la « confes-
sion » de l’apôtre, tandis que
les chœurs chantaient : « Béni
soit celui qui vient au nom
du Seigneur ». L’alliance avec
la papauté était scellée et al-
lait mener Charlemagne à la
couronne impériale et devenir
ainsi le vrai maître de l’Italie.
Le Souverain Pontife, conforté
par le soutien de l’homme qui
dominait l’Europe, se trouvait
aussi dans une situation déli-
cate, dépendant qu’il était, des
armées franques pour lutter
contre le conflit ouvert avec
Byzance, qui, en sous-main,
soutenait les Lombards…
Hadrien 1er décéda en 795. Le
futur empereur ne manqua ja-
mais de rendre hommage à sa
mémoire.
Ce fut Léon III qui lui suc-
céda. Contrairement à son
prédécesseur, il n’était pas issu
de la haute société romaine
et dès le début, il eut contre
lui, une « camarilla » con-
duite par les propres neveux
de son prédécesseur. Un coup
d’État fut fomenté : lors des
Litanies majeures de 799,
Léon III chevauchant en tête
de la procession, fut assailli,
D ans la diligence qui re-
vient d’Avignon, à cha-
que arrêt, les voyageurs des-
cendent un à un. Le dernier
passager, sensible à la beauté
de cette nuit de Noël, s’installe
à côté du cocher pour mieux
contempler les étoiles. Placide
Cappeau, car c’est de lui dont
il s’agit, aime exprimer ses
émotions en poèmes lyriques
qui lui valent l’admiration de
ses concitoyens.
Ce soir, un étrange boulever-
sement croît en lui : sont-ce
les sonnailles des chevaux que
l’écho renvoie sur la campa-
gne gelée ou les ombres des
villageois qui se hâtent vers la
messe de Minuit ?
Soudain le carillon de milliers
de cloches jaillit, effaçant toute
distance, de clocher à clocher,
de nation à nation, célébrant
la naissance de l’Enfant-Dieu.
Ainsi naquit le minuit chrétiensLa Providence entr’ouvre parfois à la grâce les âmes les plus fermées. Les clés dont elle se sert sont sou-vent inattendues, telle celle qui saisit Placide Cappeau, maire de Roquelaure, en la Noël 1846 !
Placide Cappeau resserre sa
houppelande, sentant monter
un immense « alleluia » du fond
de son cœur. Presque malgré
lui, il se prend à murmurer :
roué de coup , jeté à bas de
sa monture, dépouillé de ses
vêtements pontificaux. Accusé
de toutes sortes de vices et de
crimes, il fut enfermé dans un
couvent en attendant d’être «
jugé ». Fort heureusement, il
réussit à s’évader et à rejoin-
dre Charles pour lui implorer
son aide. Ce dernier lui donna
une solide escorte pour lui
permettre de rejoindre l’état
pontifical. Cela n’empêcha
pas le roi franc d’arriver à
Rome, peu après, pour pour-
« Minuit, chrétiens, c’est l’heure solennelle, Où l’Homme–Dieu descendit jusqu’à nous… »
Ainsi naquit le cantique im-
mortel que Lamartine a nommé
« La Marseillaise religieuse »,
qui, depuis cent soixante cinq
ans, tient une place privilégiée
dans les cantiques de Noël. En
nous restituant son émotion
profonde, ce brave homme qui
le composa, n’a-t-il pas décou-
vert à ce moment le visage de
l’Enfant comme le firent les
bergers, le soir de la Nativité ?
suivre l’examen des crimes
dont le pontife était accusé…
« Le Saint-Siège ne tombe sous
le jugement de personne », le
souverain laïc s’érigeait, non
pas en juge, mais en appré-
ciateur de la conduite du sou-
verain pontife…
6 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
S elon le rite hébraïque,
c’est 40 jours après la
Nativité qu’est fêtée la
Chandeleur, liée à la purifica-
tion mais aussi à la fécondité
et la prospérité toujours étroi-
tement liées dans les croyan-
ces et traditions populaires.
« Festa candelarum », la fête
des chandelles, était déjà fêtée
à l’époque romaine. A partir
du 15 février de leur calen-
drier, début de la saison des
amours chez les oiseaux…, le
dieu de la fécondité, Lupercus,
était honoré au cours des Lu-
percalla, jours de la fécondité.
Chez les Celtes, c’était à peu
près à la même époque qu’était
célébré un rite lié à la purifi-
cation, l’hiver tire à sa fin, les
jours allongent : la crainte du
froid et de la nuit s’estompait.
Le 1er février, la fête d’Imbolc
était celle de la purification de
l’eau, pour s’assurer fertilité et
fécondité avec le retour vers la
vie et la lumière, en fin d’hi-
ver. A la naissance de Jésus, la
« Purification de la Vierge » de-
ChandeleurA la Chandeleur, le 2 février, l’hiver s’apaise ou reprend vigueur
Chandeleur, fête de la lumière ! Pourquoi la tradition des crêpes ?
M ême si parfois le rond est imparfait, la vieille tradition de nos crêpes peut être assimilée à cette recherche
de la lumière par le soleil. Pour compléter la célébration, on avait coutume de placer un louis d’or dans la première crêpe confectionnée et de la pla-cer sur le haut de l’armoire d’une chambre ; le louis de l’année précédente était alors récupéré et offert au premier mendiant rencontré en allant à la messe.
venue obsolète, puisque Marie
était Immaculée, la Mère du
Divin Enfant se conforme à
la loi de Moïse et se présente
au temple, avec son enfant
nouveau-né.
Saint-Syméon lui prophéti-
sera le destin tragique de son
Fils, tout en Le saluant de ces
paroles :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole.Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël ».(Cantique de Syméon)
A la fin de l’empire romain,
l’Église avait entrepris le rem-
placement des rites païens par
des fêtes religieuses. Au Vème
.siècle, le Pape Gélase 1er. rem-
plaça la Lupercalla romaine,
par la fête de la Chandeleur.
On portait alors des torches
bénies en procession dans
toute la Ville Éternelle. De
nos jours, il existe encore des
De l’or dans les crêpes
processions, dans certaines ré-
gions: les fidèles se rendent à
l’église paroissiale, retirent un
cierge béni qu’ils conserveront
allumé afin de le ramener chez
eux : Jésus est la lumière du
monde, Il nous aime et nous
protège….
reCHerCHe de La LUMiÈre VerS Le SoLeiL ?
Selon des textes de philoso-
phes et de théologiens, le cer-
cle peut symboliser la divinité
considérée dans sa bonté dif-
fuse, souffle divin, sans com-
mencement ni fin. Le chrisme,
monogramme du Christ, rap-
pelle une roue solaire ; chez
les Hébreux, les Grands Prê-
tres portait sur la poitrine un
disque d’or, symbole du soleil
divin ; Râ, le grand dieu solaire
des égyptiens, est une repré-
sentation d’homme portant
un disque sur la tête. Dans
toutes les civilisations, sans
exception et depuis la plus
haute antiquité, le symbole de
la lumière liée au soleil peut
être retrouvé.
RegarderLe neuvième jour
Pendant la seconde guerre mondiale, l’abbé Henri Kremer est mystérieusement libéré du camp de Dachau. Il apprend qu’il peut à nouveau se rendre chez lui, au Luxembourg, pour une durée de neuf jours durant lesquels il devra faire face à un persuasif chef de la Gestapo qui mettra sa foi à l’épreuve.Prix : 18,90 euros - 115 minutes Commander réf :62806www.librairiecatholique.com
7Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
LES RELAIS DE L’ÉGLISE DANS UN MONDE POLITIQUE QUI SEMBLE AVOIR PERDU LE NORD ET LA FOI. L’Église permet aujourd’hui, concrètement, à une majorité de chrétiens de rester debout dans la tourmente car la foi donne le courage et l’obligation de garder le cap. Être utile pour un chrétien c’est avoir d’abord le sens du partage et du sacrifice.
CONFRONTER LES MOUVEMENTS CATHOLIQUES AU MONDE POLITIQUE, c’est créer un amortisseur social et peut-être faire renaître un idéal où le savoir prendra le pas sur le monopole des pouvoirs de l’argent. Ce sont des milliers de petites choses utiles qui, chaque jour, quotidiennement, organise notre vie : pas obligatoirement de grands projets qui n’aboutissent que très rarement et trop souvent au bénéfice des plus grands.
RAPIDEMENT, L’ÉGLISE POURRAIT FAVORISER UNE SOLIDARITÉ RÉELLE DE TERRAIN, en usant de tous ses réseaux, mouvements, associations, coopératives, patronages… et jouer le rôle de modérateur afin d’éviter des drames qui seront lourds de conséquences pour les familles et surtout les plus démunis.
NE PLUS RÉPONDRE SANS RÉFLÉCHIR AUX
Billet d’humeurRésister et combattre la crise par une réponse généreuse des croyants
La vraie question : quel avenir pour nos enfants ? Quelle éducation ? Pour quoi faire ? Pour quelle raison d’être ?
MARCHANDS, notamment en matière immobilière, qui proposent des prêts, soi-disant adaptés aux revenus, alors que le surendettement des ménages est devenu intolérable en période de crise et en est de même des équipements ménagers, réglés par mensualités.
DANS UNE CRISE MORALE, SOCIALE, ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, sous la menace d’une récession où l’économie mondiale se met à tousser, nous devons changer de comportement, de mode de vie, ne plus gaspiller pour ceux qui le pourraient encore, mais pour les autres, il faut inventer des solidarités, mieux se connaître pour se rendre service, en bref écouter pour faire renaître une véritable cohésion sociale.
LE MONDE DU DÉVELOPPEMENT EST EN PANNE, PRENONS LE TEMPS DE RÉFLÉCHIR SUR LA RÉPARTITION DU
TRAVAIL, comment former nos jeunes. La crise ne fait que continuer, salariés, épargnants, consommateurs et bientôt contribuables, vont en faire les frais.
L’ENVIRONNEMENT EST DEVENU « LA TARTE À LA CRÈME », chacun se justifiant au nom d’une planète en danger, mais on n’a jamais consommé autant d’emballages, la publicité représentant souvent plus du tiers du prix de vente… Prenons donc un sac ou un panier ! Produisons moins de gadgets inutiles et plus de services à la personne.
Donnons à chacun la place qui lui revient dans la société, au travail et dans un environnement adapté au développement de sa famille.Évitons les modèles fondés sur la folie immobilière, l’hyperconsommation, le surendettement, et nous aurons déjà fait un grand pas vers le raisonnable. Ne laissons pas notre pays à la botte des grands argentiers,
la sortie de la crise, sera ce que les peuples en ferons, la résistance des états ne sera pas suffisante, la confiance devra revenir, mais certainement pas avec ceux qui nous ont fait rêver l’impossible et ont pris les « enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ».Croyons, grâce à Dieu, en un avenir meilleur.
Henry Jurquet
Chapelle de l’Hortus à Ceyras
VoirLa Savonnerie, 50 ans de création
En hommage au savoir-faire des liciers de cet atelier créé dans les années 60, présentation de tapis réalisés d’après des cartons d’artistes contemporains reconnus. La réplique d’un tapis d’époque Louis XIV sera également offerte aux regards du public qui pourra apprécier la technicité acquise par ces liciers. Exposition au musée de Lodève, du 28 janvier au 29 avril 2012, en collaboration avec le Mobilier National.
8 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
L E MAG : En arrivant sur cette paroisse, St. Paul
Cœur d’Hérault, au retour de votre mission au Mali, vous retrouvez un des « pionniers » de ce jumelage, le Père Hec-tor Bonnafé. Il nous a paru intéressant de comparer les expériences respectives que vous y avez vécues. Pourquoi le Mali ?Père Lionel ROBIN : Avant
même mon entrée au sémi-
naire, pendant mes études
scientifiques, je voulais ac-
complir mon service national
dans le cadre de la coopéra-
tion. Séminariste à Montpel-
lier, c’est tout naturellement
que j’ai été influencé pour
partir au Mali ; d’autant plus
qu’il m’a été donné de rencon-
trer l’un des « pionniers » de
ce jumelage, le Père Bonnafé,
parti en 1964 comme ensei-
gnant, suite à l’Appel de Pie
XII en 1957 (Encyclique Fidei
Donum)*.
LE MAG : En quelle année êtes-vous parti et pour com-bien de temps ?Père L.R. : En 1995, pour deux
ans. L’évêque du diocèse de
Montpellier était alors Mgr.
BOFFET et celui de Sikasso,
Mgr. CISSÉ, Président de la
conférence des évêques.
LE MAG : Contrairement au Père Bonnafé, prêtre à la cathédrale de Bamako, vous étiez, vous, en pleine brousse ? Quelle langue pouviez-vous parler avec la population locale ?Père L. R. – Dès mon arrivée,
je me suis plongé dans l’étude
du « bambara », qui est la plus
répandue et permet de se faire
comprendre, de l’est à l’ouest
du Mali, et même d’une partie
de ce qu’on appelait l’Afrique
Noire.
LE MAG : Qu’avez-vous fait à la fin de votre période de sé-minariste coopérant ?Père L.R. – Retour à Montpel-
lier, à Avignon et également à
Lyon pour y finir mes études
de séminariste, je fus ordonné
prêtre à Montpellier, en 2001,
la même année que le Père
Hervé Dussel ; j’y ai officié
dans la paroisse Saint-Jean du
Lez et j’ai surtout été aumônier
de collèges et de lycées dans
cette ville. Mais j’étais dispo-
nible pour repartir au Mali si
l’occasion se présentait.
LE MAG : Quand êtes-vous reparti ?Père L.R. – En 2007, mon
ReportagePère Bonnafé et Père Robin : nos années de sacerdoce ministériel au Mali
Au revoir au Conseil Paroissial de Kati
LireDieu est humour
Des histoires savoureuses sur dieu de A comme administration à V comme visite du Paradis, en passant par la politique, les mots d’enfants et les belles mères… Un condensé de bonne humeur !Par Bernard Peyrous 176 pages - Prix : 14 euros Commander : réf. 66192 www.librairiecatholique.com
9Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
prédécesseur au Mali, Gérard
Blayac, actuellement prêtre à
Béziers, terminait son contrat
et je me suis immédiatement
porté volontaire.
LE MAG : Vous sentiez-vous attiré par ce pays ?Père L.R. – Les deux années
que j’y avais déjà passé, ont
été un « temps fort » dans mon
parcours. J’y ai rencontré une
population très attachante.
J’étais heureux d’y repartir
pour six ans, mais des problè-
mes liés au climat – vent, so-
leil, poussière -m’ont empêché
de terminer mon contrat et je
suis de retour depuis septem-
bre 2011. Ici aussi, nous avons
vent et soleil, mais au Mali, les
tempêtes de sable sont redou-
tables, elles pénètrent dans
les maisons, dans les voitures,
dans les montres et surtout
dans les yeux…En partant
j’ai été attristé en voyant les
eaux du Niger si basses qu’el-
les laissent émerger des ilots
de terre, ce qui laisse présager
une nouvelle période de sé-
cheresse. Ces gens tellement
attachants risquent encore
d’endurer la famine.
LE MAG : Pour la célébration des offices, avez-vous dû faire cohabiter les coutumes loca-les avec la liturgie officielle ?Père L.R. : Toute la liturgie est
célébrée en « bambara » il y a
donc interaction entre le mes-
sage à faire passer, la langue
par laquelle il passe et du coup
la culture de ceux qui le reçoi-
vent. Par ailleurs, pendant les
offices, les fidèles chantent et
dansent, se manifestant assez
bruyamment, mais ils parta-
gent et font ainsi partager leur
joie mais aussi leur tristesse.
LE MAG : Les sacrifices rituels sont-ils toujours pratiqués ?Père L.R. : Oui, bien sûr, la
tradition animiste perdure. Ils
égorgent une bête, cela peut
être un agneau ou une chèvre,
mais plus généralement un
poulet. Le sang en est versé sur
« la pierre du sacrifice ». Les
demandes à exaucer, sont très
variées, cela peut-être pour ob-
tenir, la réussite à un examen,
le succès en amour, trouver du
travail, que sais-je encore…
Pour obtenir une bonne ré-
colte, ils versent le sang de
l’animal dans la terre. Il arrive
aussi qu’ils offrent un produit
agricole tel que le mil.
LE MAG : Quel est actuelle-ment le pourcentage de chré-tiens ? Père L.R. : On peut dire qu’ils
représentent 2 à 3% de la
population, les musulmans
représentant plus de 90%.
Dans cette minorité chré-
tienne, il faut inclure les pro-
testants, pasteurs américains
arrivés essentiellement de
l’ouest des États-Unis, incluant
les baptistes, évangélistes et
autres. Eux aussi sont en nom-
bre restreint, mais on peut
constater l’existence réelle de
leur Église..
LE MAG : Y avez-vous ren-contré des congrégations re-ligieuses ?Père L.R. : Oui, en particulier,
la congrégation autochtone
des Filles du Cœur Immaculé
de Marie, fondée en 1934, qui
sont les plus nombreuses sur
place où elles sont toujours
très présentes.
LE MAG : Dans quels domai-nes se sont-elles investies?Père L.R. : La catéchèse (bien
qu’il y ait aussi des laïques ca-
téchistes ), la scolarité, certai-
nes sont infirmières et même
médecins et prodiguent des
soins ; elles s’appliquent à la
promotion féminine entre
autre par l’alphabétisation
et l’enseignement de la cou-
ture ; elles leur font découvrir
les règles d’hygiène les plus
élémentaires.
LE MAG : Quelles sont les in-terférences que vous avez pu constater entre l’animisme et les baptisés ?Père L.R. : Entre autres la po-
lygamie qui existe à la fois
dans la culture traditionnelle
et dans l’Islam…
Il y a trois cas :
1) Les nouveaux chrétiens,
auparavant polygames, qui
ont fait leur choix, non sans
difficultés.
2) Le chrétien monogame et
souhaitant le rester, mais, qui
selon la coutume ancestrale
du « lévirat » se devra d’épou-
ser la veuve d’un frère décédé,
d’en assumer la vie matérielle
et la protection ainsi que celle
des orphelins. Il pourra conti-
nuer à suivre les offices, mais
ne pourra plus recevoir les
sacrements du vivant de cette
deuxième épouse.
3) Le chrétien baptisé, qui
décide de son propre gré de
prendre une deuxième épouse,
pour faire comme ou mieux
que les « autres » ; n’oublions
pas que le nombre d’épou-
ses est signe de richesse et de
puissance ! Comme dans le
cas précédent, sa démarche le
prive des sacrements.
LE MAG : Le Mali connaît-il la famine ?Père L.R. : De manière géné-
rale, non, mais les redoutables
sécheresses des années 1974 et
1984 sont restées dans toutes
les mémoires. Je crains qu’il
en soit de même pour cet hi-
vernage 2011 : les terres ma-
liennes n’ont reçu que 70%
des eaux nécessaires à la ferti-
lisation. Comme je l’ai dit pré-
cédemment, les eaux du Niger,
en octobre, avant mon retour,
étaient extrêmement basses.
LE MAG : Pendant votre mis-sion, vous avez dû vivre des fêtes de Noël ? Comment les avez-vous ressenties ?Père L.R. : Ce furent des mo-
ments inoubliables. Toutes
religions confondues, la fête
est partagée par tous. Les
chrétiens préparent cet évène-
ment : d’abord par leurs « ha-
bits de fête », souvent prépa-
rés au dernier moment, chez
des tailleurs travaillant nuit et
jour ( ce n’est souvent qu’au
dernier moment qu’ils ont
l’argent nécessaire ) ; ensuite,
les préparatifs du « repas »
véritable festin exception-
nel préparé par tous et pour
tous, famille, voisins proches
Messe de Noël un 29 décembre dans un petit village sans chapelle
10 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
ou éloignés. Personne n’est
oublié : le couscous transporté
sur la tête du cycliste ! Ceux
qui connaissent l’état des pis-
tes apprécieront….
LE MAG : Noël est-il égale-ment fêté dans les villages les plus éloignés de la brousse ?Père L.R. : Les célébrations
de la Nativité duraient une
quinzaine de jours bien sûr,
car je partais au fin fond de la
brousse, et vu les difficultés de
déplacement, je passais la nuit
sur place après avoir célébré
une messe où parfois, je ne
pouvais donner la Commu-
nion que seulement à trois
ou quatre personnes, vu les
situations de polygamie déjà
évoquées et le nombre de ca-
téchumènes pas encore bap-
tisés. Je restais donc toute la
nuit suivante avec eux, nous
parlions, nous partagions nos
points de vue, autour de plats
préparés par tous. Je ne pou-
vais m’empêcher de penser à
l’Enfant Jésus, né au milieu
des bergers, au milieu des plus
pauvres et des plus déshérités.
Oui, dans ces moments-là,
Dieu était là, présent parmi
nous. Les parents, les cousins,
les voisins, d’abord se deman-
dent pardon, pour des blessu-
res ou des humiliations qu’ils
regrettent d’avoir commises,
ensuite ils se bénissent entre
eux, et vient enfin le temps du
partage convivial autour de ce
qu’ils ont préparé de meilleur,
comme une offrande, pour
la fêter dans leurs plus beaux
atours. N’est-ce pas là, l’exem-
ple d’une parfaite commu-
nion ?
L E MAG : Père Bonnafé, pourquoi l’Afrique et le
Mali en particulier ?Père Hector Bonnafé : Alors
vicaire à Béziers, je souhaitais
faire rencontrer des jeunes
avec d’autres jeunes euro-
péens. Grâce en particulier,
au Mouvement Chrétien pour
la Paix, qui organisait alors
des chantiers internationaux
pour eux, j’ai pu en accom-
pagner, pendant les vacances,
sur des chantiers européens
mais également en Afrique du
Nord et au Cameroun. J’avais
également lu différents ouvra-
ges, entre autres « Aujourd’hui
l’Afrique » du Dr. Louis-Paul
Aujoulat.
LE MAG : Qui fut l’initiateur de ce jumelage ?Père H.B. : Mgr. Cyprien Tou-
rel, alors évêque du diocèse,
parfaitement au courant de
mes activités, mettait alors
sur pied le jumelage Église de
Montpellier – Église du Mali
au début des années 60, et me
proposa tout naturellement un
engagement ; j’acceptai et c’est
ainsi que mon départ avec le
Père Ivan Dokitch, eu lieu en
septembre 1964, à destination
du petit séminaire Pie XII de
Bamako, où nous rencon-
trions une équipe de prêtres.
Le Père Dokitch et moi-même,
fûmes logés à « la concession
», enclos où les Pères Blancs
avaient bâti petit séminaire et
lycée. Je résidais trois ans au
Petit Séminaire Pie XII et trois
ans, à cent mètres au lycée
Prosper Kamara à cinq kms.
de la cathédrale.
LE MAG : Pourquoi le Mali fut-il particulièrement choisi par l’évêque de Montpellier ?Père H.B. : Parce qu’en 1940,
au moment de la débâcle, le
Père Cyprien Tourel avait été
fait prisonnier des allemands
avec des Pères Blancs venus du
Mali.
LE MAG : Quand et par qui a été évangélisé le Soudan, de-
venu Mali par la suite ?Père H.B. :Les Pères Blancs ar-
rivèrent au Soudan en 1888.
L’Église au Mali date de la
même année. Les Pères Blancs
agirent, à l’époque, en véri-
tables « défricheurs » et dans
le contexte d’une expansion
coloniale ». L’expansion mis-
sionnaire était contemporaine
de l’expansion dominatrice
de l’Europe… Au Soudan,
alors, les rapports de l’Église
avec les autorités coloniales,
ont souvent été difficiles »,
pouvait-on lire en 1988 dans
« Trait d’Union », à l’occa-
sion du centenaire de l’Église
malienne.
LE MAG : Pourquoi ces diffi-cultés ?Père H.B. : A cause des atta-
ches politiques de la mission.
Les administrateurs européens
trouvaient avantage à des mis-
sionnaires de leur nation. En
retour, ceux-ci se jugeaient
mieux compris ou protégés
en cas de besoin. Ni les uns,
Une partie des servants d’autel de Kati
Reportage (suite)
11Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
ni les autres ne réalisaient ce
qu’impliquait la demande de
l’Église : « Rien d’autre que le
droit commun, la sécurité et
la liberté. Après la première
guerre mondiale, pendant la-
quelle de nombreux africains
avaient été enrôlés auprès de
nos combattants, le Pape Pie
XI avait alors compris qu’un
changement devait s’opérer
vis-à-vis de ces populations. Le
premier évêque noir au Mali
fut nommé en 1963 cela ne
plaisait pas à tout le monde…
LE MAG : Pour quelles raisons ?Père H.B. : Des colonisateurs,
imbus de leur supériorité
(race blanche et cultures iden-
tiques) voulaient rester entre
dirigeants « blancs », tant sur
le plan laïque que religieux. Ils
supportaient mal l’idée d’une
africanisation de l’Église. Diffi-
cultés réelles : un évêque noir
dont presque tous les prêtres
sont blancs !
LE MAG : Comment s’est passé votre première année dans ce pays. Parliez-vous leur dialecte ?Père H.B. : Il faut dire que je
suis resté « citadin » dans la
« capitale » et le pays où le
français était langue officielle.
J’étais parti en tant que licen-
cié de lettres classiques, et
j’enseignais donc le français,
le grec et le latin dans un pays
socialiste qui préconisait éga-
lement la connaissance du…
russe ! Tout à fait normal pour
ces pays devenus indépendants
et soucieux de manifester leur
liberté à l’égard de l’Ouest.
LE MAG : Nous sommes loin d’un Léopold Sédar Senghor !Père H.B. : En effet, en com-
pagnie d’ Aimé Césaire et de
Georges Pompidou, il suivit
les cours de l’École Normale
Supérieure. Premier africain
agrégé de grammaire française,
il fut même élu à l’Académie
Française.
LE MAG : Pour revenir à votre enseignement…Père H.B. : Lors de cette pre-
mière année, nous étions, au
séminaire, cinq prêtres, un
africain, directeur, deux Pères
Blancs et deux fidei donum*,
chargés de l’éducation et de
l’enseignement ordinaire des
séminaristes dans un inter-
nat. En 1960, le Mali devenu
pleinement indépendant
sous la présidence de Modibo
Keita, les idées socialistes pour
ne pas dire complètement
marxistes influèrent sur l’en-
seignement scolaire : le coef-
ficient de l’idéologie marxiste
était aussi élevé que celui de
la matière la plus importante.
En terminale, la philo était
une « philo marxiste » : l’en-
seignant, un Père Blanc, es-
sayait, comme faire se peut, de
désamorcer ce courant. Pour
compléter mon enseignement
des lettres, je leur faisais écou-
ter des microsillons apportés
dans mes bagages et davan-
tage provenant du Centre
Culturel de Bamako : Lulli en
accompagnement du « Bour-
geois Gentilhomme », Berlioz
pour les « romantiques » ou
encore Mozart pour le théâ-
tre du 18e siècle. La littérature
africaine leur était également
enseignée.
LE MAG : En dehors des pé-riodes scolaires, comment se déroulait votre mission ? Père H.B. :Pendant les vacan-
ces de Noël et de Pâques, les
séminaristes restant présents,
nous partions camper, sans
problèmes de météo, mais au
bout de six mois, ma montre
était hors d’usage : le vent et
la poussière pénètrent par-
tout et n’épargnent rien, ni
personne…
LE MAG : Comment s’est passé leur « indépendance » ?Père H.B. : Après de brefs es-
sais de république et de fédé-
ration, le Mali devint pleine-
ment indépendant en 1960
sous la présidence de Modibo
Keita.
LE MAG : Et après le coup d’État qui destitua Modibo Keita ?Père H.B. : C’est le général
Moussa Traoré qui le destitua.
Il resta au pouvoir jusqu’en
1991. Il est toujours difficile
d’organiser la liberté ! Ma-
liens et français en prenaient
conscience chaque jour. Ils
étaient libres mais pourquoi
faire ? Au lycée, comme à Pie
XII, il y avait des frictions,
attisées par les remous de
1968, dans les équipes d’en-
seignants, entre vétérans de
la mission et fidei donum *,
entre prêtres et laïcs de la coo-
pération. Le refus de l’africa-
nisation de l’Église en excitait
d’autres, les africains, chré-
tiens ou non, aspiraient à être
eux-mêmes, serait-ce à travers
des coups d’État comme ce-
lui qui chassa Modibo Keita.
Mais comment ?
LE MAG : A propos de l’ani-misme ? du « vaudou » ? Sont-ils présents ?Père H.B. : Il s’agissait ici du «
vaudou » ou autres phénomè-
nes moins « surnaturels » ou
moins paranormaux qu’on ne
l’a cru parfois.
* Fidei Donum : Don de la foi.
Quelques chiffresSitué au sud de l’Algérie, le Mali enclavé entre la Mauritanie, le Niger et la Haute-Volta, s’étend sur un territoire de 1.204.000 km2 pour une population de 5.260.000 habitants.
Quelques datesLe Soudan conquis de 1890 à 1895 par Gallieni, devenu république en 1958, forma ensuite avec le Sénégal, en 1959, la fédération du Mali, fédération qui éclata l’année suivante. Seul l’ancien Soudan français conservera le nom de Mali. devenu pleinement indépendant en 1960, l’établissement d’un nouveau régime à tendance socialiste, pour ne pas dire marxiste, fut mis en place sous la présidence de Modibo Keita.
Le MaliMonseigneur Cyprien Tourel
12 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
L e Comité catholique
contre la faim et pour
le développement
(CCFD - Terre Solidaire), fort
de plus de 250 personnes
venues de toute la France,
était présent à Nice du 1er
au 4 novembre dernier pour
l’altersommet du G20.
Le CCFD-Terre Solidaire a par-
ticipé à la manifestation du 1er
novembre (10 000 personnes)
organisé par un collectif dont
l’interpellation principale en-
vers les dirigeants était « Les
peuples d’abord, pas la fi-
nance !». Mais le CCFD - Terre
Solidaire a également animé
des ateliers avec ses 9 parte-
naires venus d’Asie, d’Afrique
et d’Amérique latine dont
certains participaient au G20
officiel à Cannes le 3 et 4 no-
vembre, et a organisé deux
évènements sur une place de
Nice :
• « se faire photographier dans
un paradis fiscal » : un petit
ilot paradisiaque avait été in-
stallé avec parasol, palmier,
transat… le public était invité
à prendre place dans cette
scène le temps d’une photo
avec un message de protesta-
tion contre les paradis fiscaux
• « le tir à la corde » : la so-
ciété civile composée de
quidams masqués de blanc
pouvait montrer sa force face
au groupe représentant les di-
rigeants des pays participants
au G20. Ces animations origi-
nales ont eu un bon retentisse-
ment médiatique.
Pour le CCFD - Terre Solid-
aire, la participation à cet
altersommet était un engage-
ment cohérent. Depuis 50
années de partenariat et sou-
tien auprès d’acteurs locaux
de développement, le CCFD-
Terre Solidaire a constaté qu’il
fallait aussi agir sur la scène
internationale pour s’attaquer
aux origines des pauvretés.
Cet altersommet a permis :
• à côté de la voix officielle
des gouvernements, de faire
entendre les voix alternatives
de la société civile mobilisée
pour un monde plus juste,
plus solidaire, plus durable,
• de rappeler au grand pub-
lic l’illégitimité de tels som-
mets (G7, G8, G20…) sans
mandat,
• de sensibiliser la popula-
tion aux problématiques du
développement,
• de partager, d’échanger entre
membres de différentes struc-
tures de la société civile.
Parmi les revendications
que le CCFD-Terre Solidaire
adresse aux États, la principale
abordait le sujet de la justice
fiscale* et du scandale des
paradis fiscaux. Voici quelques
propositions qui ont été trans-
mises :
• exiger des multinationales
de rendre des comptes dans
chaque pays où elles travail-
lent. Pour les pays en voie de
développement, l’évasion de
capitaux génère un manque à
gagner en recettes fiscales de
125 milliards d’euros par an,
autant d’argent qui n’ira donc
pas à l’éducation, à la santé ou
la sécurité alimentaire... En ef-
fet, les multinationales jouent
aisément avec les mécanismes
comptables et l’absence de
transparence pour échapper
à l’impôt, et cacher dans les
paradis fiscaux les bénéfices
qu’elles font.
• soutenir l’instauration de
taxes sur les transactions fi-
nancières afin de lutter contre
la spéculation et de mobiliser
des ressources pour la soli-
darité internationale.
Laurence Preudhomme, bénévole à
l’équipe locale Lergue-Hérault du
CCFD-Terre Solidaire. Participante
à l’altersommet du G20 à Nice
CCFD
Interview d’une passante se faisant photographier dans un paradis fiscal….
Face au G20, le CCFD Terre Solidairea fait entendre la voix des peuples
Nous y étions… Laurence Preudhomme et Claude Montange
Pour en savoir plusVous pouvez consulter le site aidonslargent.org. Pour vous informer, demander des animations ou pour agir, vous pouvez contactez le responsable de l’équipe locale : Alain Chaze au 04 67 88 03 36.
* quatre organismes de l’Eglise catholique de France - Ie CCFD - Terre Solidaire, Justice et Paix France, le CERAS et le Secours Catholique Caritas France viennent d’éditer en commun une plaquette intitulée « Au service du bien commun - Au nom de leur foi, les chrétiens s’engagent pour plus de justice fiscale ».
VoyagerAller à Rome en familledu 30/10/12 au 4/11/2012 (6 jours-5 nuits) – 995 euros, 895 euros enfants de – 12 ans, pension complète. Ce voyage est l’occasion donnée aux grands-parents de faire découvrir à leurs petits-enfants la Rome antique et chrétienne, en les accompagnant aux sources de la chrétienté. www.routesdeshommes.com
Nager et s’amuserCentre aquatique du ClermontaisMaman, quand est-ce qu’ on va à la piscine ? C’est gratuit pour les scolaires et toi, tu pourras aller y faire de l’aquagym, en semaine. Appelle au 04 99 91 49 39, ils te diront tout et tu pourras nous inscrire… O.K. ?
13Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
C onnais-tu ces paroles
de Jésus : « Deman-
dez et vous recevrez,
cherchez et vous trouverez,
frappez et on vous ouvrira »
(Luc 11,9). Jésus nous encour-
age sans cesse à demander à
son Père. Nous aurions plutôt
tendance à lui forcer la main,
mais n’oublions pas de lui
ouvrir notre cœur pour rece-
voir ce qu’il veut bien nous
donner.
Essayons de prier régulière-
ment, créons une amitié avec
Jésus, avec son Père, nous
pouvons aussi lui faire nos
confidences. Il est toujours
prêt à nous écouter. Faisons
Lui confiance, Il sait ce qui est
bon pour nous, pour nos par-
ents, pour tous ceux que nous
aimons. « Que Ta volonté soit
faite. »
Mot d’enfantLe Père Hervé raconte à des
enfants du primaire, l’histoire
d’Abraham, qui a élevé un
« autel » à Dieu, dans le dé-
sert. Marie, 7 ans, a écouté
très sagement, comme les au-
Petits propos sur le bonheur
Catéchisme
Nous cherchons tous le bonheur,mais qui nous en dira le chemin ?
Peut-on tout demander à Dieu ?Ils se posent des questions, ils en posent à leurs parents et ils en posent à leurs catéchistes.
J’y vais !Il y a des temps forts au catéchisme, je vais y aller avec tous les autres.
Chandeleur à BrignacMercredi 1er février à Brignac, de 10h30 à 12h, nous fêterons tous la Chandeleur, fête de la lumière et fête de la présentation de Jésus au Temple. Après, on mangera des crêpes.
Les enfants au PougetMercredi 28 mars, à la salle des fêtes du Pouget, de 10h à 16h, rencontre de tous les enfants du secteur Lergue-Hérault.
tres. Mais en rentrant, elle en
parle à sa mère : « Il devait être
sacrément riche, cet Abraham
pour construire un « hôtel » en
plein désert » !
remercions dieu, notre sauveurDieu, tu es notre Père et le Père
de Jésus, Tu es le Dieu de la vie.
Tu veux que nous soyons des
vivants. Merci pour ce mes-
sage de bonheur. Merci pour
Jésus le Sauveur des hommes.
Il se tient auprès de nous pour
nous aider et faire de nous des
gardiens de la vie. Merci à tous
les gens qui, à sa suite, se dé-
vouent au service des autres,
notamment les gens qui sau-
« Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, il va filer. » (Paul FORT)
O ui, il va probable-ment filer le bon-heur, si je cherche
la guerre au lieu de faire la
paix, si je suis jaloux de l’autre,
de ce qu’il a, de ce qu’il est, si
je me réjouis de ses malheurs.
Il va vraiment filer le bonheur si je sème la discorde, si je
cherche querelle à mon voisin,
si je favorise les ruptures, si je
veux toujours avoir raison.
Il va certainement filer le bonheur, si j’entretiens « les
histoires », si tous les moyens
sont bons pour arriver, si, à
l’école, au collège, au lycée,
je suis dans le camp de ceux
qui se moquent du « moins
costaud » ou de la « mal frin-
guée ». Ce ne sont là que « voies de malheur ».Nous cherchons pourtant tous
le bonheur, mais qui nous en
dira le chemin ? Des réponses
sont certes données par des
« Sages » (Le Dalaï Lama par
exemple) également par des
philosophes, ceux d’hier et
ceux d’aujourd’hui.
Et si nous cherchions la ré-ponse du Christ dans l’évan-gile ? « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ! » Non pas heureux
ceux qui veulent avoir la paix
ou qu’on leur « fiche la paix »,
qui ne s’occupent de rien
ni de personne pour ne pas
avoir d’ennuis. Au contraire,
heureux les artisans de paix.
Artisans : ceux qui oeuvrent
de leurs mains, chaque jour,
qui créent, fabriquent, répa-
rent. Heureux ceux qui font
tout leur possible pour que
les autres soient heureux entre
eux, qui gomment les diffé-
rences, qui font oublier les dé-
tails, qui suppriment les murs,
les barrières, qui, de plus ima-
ginent des ponts, lancent des
passerelles. Ils font ressortir
l’humain de chaque homme
à travers ce qui rassemble :
l’amour, le respect, la justice.
L’artisan de paix est le contraire
du faible. « Ce n’est pas un es-
prit de timidité que Dieu nous
a donné, écrit St. Paul, mais un
souffle de force, d’amour, de
sagesse. » (2 Tim. , 7) – « Joie
des conciliateurs ! ».
Le mot hébreu « Shalom » veut
dire « Paix », « que la Paix soit
en toi », le mot « Salut » vient
de là. J’y penserai lorsque je te
dirai « Salut ! »
René Prum
vent des vies. Donne-leur, avec
d’autres, la force et le courage
pour continuer de secourir les
personnes. AMEN.
14 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
Les histoires de MaméPourquoi les habitants de Salasc sont-ils appelés « les comédiens ? »
S itué à l’extrême ouest
de notre secteur, Salasc
est un village particu-
lièrement bien irrigué : fontai-
nes ou « griffes », les lavoirs, le
ruisseau qui court au milieu
du village, les « béals », canaux
qui irriguent les potagers, ont
fait la joie de ses habitants à
une époque, pas si lointaine,
où chacun allait chercher
l’eau au griffe pour les besoins
quotidiens.
La Légende. Au sommet du
Mont-Mars, cône verdoyant,
on trouve les ruines de la
Chapelle Sainte-Scholastique
édifiée bien avant l’époque ro-
mane. La légende locale attri-
buait à cette Sainte le pouvoir
de commander les éléments
(elle avait, par ses prières, dé-
tourné un orage pour que ses
frères et ses sœurs ne périssent
pas foudroyés).
ainsi naquit une tradition : monter en procession im-plorer la pluie en cas de sécheresse prolongée. Les
fidèles montaient de Salasc,
Mourèze, et se retrouvaient au
sommet. Pour la descente, il
fallait marcher pieds-nus et si
la Sainte exauçait un peu vite
les prières, les derniers finis-
saient la procession en patau-
geant dans la boue. Cette pro-
cession a perduré jusqu’à la fin
du siècle dernier.
L’église St. Geniez de Salasc
est citée en 884, elle avait été
donnée aux Evêques de Lodève
par les rois carolingiens.
C’est donc depuis le iXe siè-cle qu’existe la paroisse de Salasc. L’édifice actuel comprend deux
parties d’époques différentes :
l’une de style roman date du
XIIe siècle, l’autre de style go-
thique, remonte à la fin du XVe
siècle. C’est une des rares égli-
ses pour lesquelles nous ayons
des documents remontant
au IXe siècle. Il y a quelques
années, des travaux de restau-
ration, ont permis de mettre
à jour, dans la nef, de belles
peintures du XVIIIe siècle.
Pour l’anecdote, Saint-Geniès,
étant le patron des comédiens
et des bateleurs, on surnomme
les habitants de Salasc, « les
comédiens ».
Le clocher possède encore son
horloge mécanique dans un
parfait état de conservation ;
acquise en 1901, elle égrène
toujours les heures et demi-
heures. Il ne reste plus que
trois de ces horloges, encore en
service, dans le clermontais.
Jeanine Duvochel
La Galette des Rois
La recette de MaméRapide, pour 6 personnesIngrédients : 300 grs. de farine – ½ sachet de levure chimique – 3 œufs – 30 grs. de sucre se-moule – 125 grs. de beurre ra-molli – 2 cuillers à soupe d’eau de fleurs d’oranger – 2 cuillers à soupe de lait tiède – une pin-cée de sel.Préchauffez le four à 180° (thermostat 6). Battez les œufs à la fourchette. Mélangez la fa-rine avec le beurre. Ajoutez-y les œufs, le sucre, le beurre coupé en petits morceaux et
le sel. Mélangez avec une cui-lère en bois, puis pétrissez au batteur, muni des fouets à pâte jusqu’à ce que la préparation soit lisse et homogène. Incor-porez le lait, l’eau de fleurs d’oranger. Versez la pâte dans un moule en couronne, beurré et fariné. Dorez le dessus en passant un pinceau trempé dans un peu de jaune d’œuf. Temps de cuisson : 30 mn. en-viron. A la sortie du four, vous pouvez le décorer avec des fruits confits et du sucre en poudre.
F étée douze jours après Noël, traditionnellement le 6 jan-vier, l’épiphanie célèbre l’arrivée des rois Gaspard, Mel-
chior et Balthazar, dits les Rois mages. La tradition de tirer les Rois remonte à l’époque romaine : lors des Saturnales, fêtes du solstice d’hiver il était de coutume de désigner un Roi ou une Reine au moyen d’une fève cachée dans la galette. L’as-tre solaire étant représenté par la galette, le Roi et la Reine symbolisant la fécondité et le renouveau de l’espèce…
Si vous passez par là… Miracle eucharistique à Avignon
L e 30 novembre 1433,
le Saint Sacrement est
exposé pour l’adora-
tion dans la petite chapelle
de la Sainte Croix, siège de la
Confraternité des Pénitents
Gris. Suite aux pluies dilu-
viennes des jours précédents,
les eaux du Rhône ont monté
brusquement, inondant toute
la ville. Deux des membres
de la Confraternité essaient
de rejoindre, en barque, la
petite chapelle pour y sauver
l’ostensoir contenant le Saint-
Sacrement. En entrant dans la
chapelle, stupéfaits, ils virent
que l’eau qui l’avait envahie,
s’était écarté, de chaque côté
de l’ostensoir, le laissant par-
faitement sec. La nouvelle du
miracle s’étant rapidement ré-
pandue, les « Pénitents Gris »
décidèrent de la célébration
du miracle, chaque année, le
30 novembre, jour de la St.
André. Aujourd’hui encore,
on peut assister à cette béné-
diction au début de laquelle
est entonné le « Cantemus
Domino », cantique composé
par Moïse après le passage
de la mer Rouge : « Au souf-
fle de ta colère, les eaux s’ac-
cumulèrent et les vagues se
levèrent comme une digue…
Tu conduisis grâce à ta com-
plaisance ce peuple que tu as
racheté ». (Ex. 15, 1-18)
A l’intérieur de la chapelle, on
peut admirer un vitrail qui re-
présente le miracle et une pla-
que qui le décrit.
15Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012
A yant foi en la Ré-
surrection, et m’ap-
puyant sur la parole
de Jésus au bon larron (Lc
23-43) « aujourd’hui même,
tu seras avec moi en Paradis »,
je suis persuadée que mon
époux est vivant auprès du
Seigneur.
Dans mon cœur, j’ai donc dé-
cidé de ne pas me remarier et
de continuer à vivre en com-
munion spirituelle avec mon
époux. Après cinq ans de che-
minement dans une équipe
« Espérance et Vie », je sentais
au fond de moi une autre soif.
Conseillée par le Père Hector,
j’ai lu « Introduction à la vie
dévote » de St. François de Sa-
les. Cela m’a permis de com-
prendre que j’avais soif de me
rapprocher du Seigneur, de
Lui consacrer ma vie, de Lui
appartenir.
Je savais qu’il existait des com-
munautés de veuves consa-
crées et, renseignements pris
auprès du Père Hervé, j’ai
écrit à la responsable de la
« Fraternité Notre-Dame de la
Résurrection » (voir encadré
ci-contre). Après trois ans de
formation et de discernement
de l’appel du Seigneur, j’ai été
admise à prononcer, le 15 sep-
tembre dernier, un premier
engagement d’un an à vivre
dans la chasteté, l’esprit de
pauvreté et d’obéissance aux
règles de la Fraternité.
Cela ne change rien à ma vie
civile ni à ma vie de famille,
mais mon cœur est inondé
d’une joie indicible de pou-
voir servir le Seigneur dans
cette nouvelle mission :
• Être signe de résurrection
auprès des personnes que je
rencontre.
Visage - Vie consacrée
« Au décès d’Hubert, j’ai tout de suite ressenti que notre amour continuait d’exister…»
Quand le seigneur appelle ♥ ♥ ♥. Pensons-y spécialement le jour de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février.
• Témoigner que l’amour est
plus fort que la mort.
• Prier pour mes sœurs veuves
et pour les foyers.
Geneviève
C ette communauté d’Église a été fondée en 1943 par le Père Caffarel, à la demande de veuves qui avaient été membres des Équipes Notre Dame. Approuvée par l’archevêque de
Paris, elle est aujourd’hui de dimension internationale. Elle accueille des femmes touchées par un veuvage prématuré, qui trouvent un sens à leur épreuve dans leur foi en la Résurrection, en la Communion des Saints, en l’Amour plus fort que la mort.• Elles ont ressenti un APPEL à être plus unies au Christ par la prière et les Sacrements, à renon-cer à un nouvel amour humain, à rester unies dans la Foi en leur époux vivant en Dieu, tout en restant dans leur lieu de vie avec toutes leurs responsabilités (familiales, professionnelles…)• Elles ont reçu une MISSION d’ÉGLISE d’être signe de résurrection dans leur vie quotidienne, de témoigner que l’Amour est plus fort que la mort, de prier pour les couples, les foyers, les familles et les blessés de l’amour.• Elles se sont ENGAGÉES POUR TOUJOURS, après un temps de cheminement de plusieurs années, à se donner à Dieu dans un amour sans partage, à vivre dans la chasteté, à vivre en communion avec d’autres dans une Fraternité avec des moyens appropriés (retraite annuelle, récollections trimestrielles, échanges écrits mensuels sur un thème de réflexion et rencontres fraternelles) et une Règle de vie énoncée dans la Charte de la Fraternité.
Contact : Fraternité Notre Dame de la Résurrection – 68, rue des plantes – 75014 PARIS
Fraternité Notre-Dame de la Résurrection
A vous de trouverLe texte qui suit, Confessions négatives, remonte à la plus haute antiquité. De quel Livre est-il extrait ? A quelle célébration était-il destiné ?
« Je n’ai pas commis d’actes arbitraires, « Je n’ai pas fait de passe-droit en faveur de moi-même, « Je n’ai pas inspiré la crainte, « Je n’ai causé de chagrin à personne, « Je n’ai pas fait pleurer, « Je n’ai pas appauvri un pauvre, « Je n’ai pas desservi un esclave auprès de son maître, « Je n’ai pas ôté le lait de la bouche des enfants, « Je n’ai pas maltraité les animaux. « … »
« Le tribunal qui juge le malfaiteur, tu sais qu’il n’est pas indulgent, en ce jour où l’on juge le coupable, à l’heure de rendre la sentence. Malheur si l’accusateur a raison ! Ne sois pas rassuré par l’étendue des années : ils voient une vie en un instant. Celui qu’ils examinent après le trépas, ses actions sont mises auprès de lui, en tas. C’est pour l’éternité qu’on est là-bas. Insensé qui le méprise ! Mais quiconque y parvient sans avoir commis de faute, il est là-bas comme un dieu, libre d’agir comme les Seigneurs de l’Éternité.
(Réponse dans le prochain numéro).
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