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Paroisse St Paul - Cœur d’Hérault - Trimestriel GRATUIT « Vous êtes tous fils de Dieu, par la foi dans Jésus-Christ. Baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. » (St Paul - Gal.3-26) 1 er trimestre 2012 n°1 Aspiran, Brignac, Cabrières, Cambous, Canet, Celles, Ceyras, Clermont l’Hérault, Lacoste, Lieuran-Cabrières, Liausson, Mérifons, Mourèze, Nébian, Octon, Paulhan, Péret, Salasc, St. Guiraud, St. Félix de Lodez, Usclas d’Hérault, Valmascle, Villeneuvette. C’ÉTAIT, CE SERA REPORTAGE CCFD Terre Solidaire Charlemagne sacré empereur Années de sacerdoce au Mali Face au G20

Le Mag de Parois'Infos

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Des nouvelles de la paroisse Saint Paul Coeur d'Hérault

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Page 1: Le Mag de Parois'Infos

Paroisse St Paul - Cœur d’Hérault - Trimestriel GRATUIT

« Vous êtes tous fils de Dieu, par la foi dans Jésus-Christ. Baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. » (St Paul - Gal.3-26)

1er trimestre2012

n°1

Aspiran, Brignac, Cabrières, Cambous, Canet, Celles, Ceyras, Clermont l’Hérault, Lacoste, Lieuran-Cabrières, Liausson, Mérifons, Mourèze, Nébian, Octon, Paulhan, Péret, Salasc, St. Guiraud, St. Félix de Lodez, Usclas d’Hérault, Valmascle, Villeneuvette.

C’était, Ce Sera

rePortage

CCfd terre Solidaire

Charlemagne sacré empereur

Années de sacerdoce au Mali

Face au G20

Page 2: Le Mag de Parois'Infos

PomPes funèbres Paulhanaises

marbrerie

Gérant Didier Maffre

8, rue Victorien Négrou34230 PAULHAN

Tél : 04 67 25 18 11Fax : 04 67 25 23 94

email : [email protected]

Page 3: Le Mag de Parois'Infos

3Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

« Il » , c’est ce magazine trimestriel

que vous tenez entre les mains. Il

est la prolongation de ce bulletin

paroissial qui donne les informa-

tions mensuelles. Mais « Parois’Info

le Mag » a la volonté d’être un lien

encore plus fort, entre tous les clo-

chers de cette paroisse Saint Paul

Coeur d’Hérault. Il est là pour dire ce que nous faisons mais aussi

être un message entre toute les générations de notre paroisse. Il

est en réflexion depuis plus de 6 mois. Sans doute il ne sera pas

parfait. Quoiqu’il en soit je remercie celles et ceux qui ont oeuvré

pour la réalisation de ce magazine gratuit. Je remercie aussi nos

annonceurs et nos différents soutiens. « Parois’Info le Mag » se

veut être aussi un moyen pour la nouvelle évangélisation et an-

noncer cette bonne nouvelle qui est Jésus-Christ. Lui aussi « Il est

né » et cette naissance que l’on fête à travers la grande solennité

de Noël, elle est venue bouleverser le monde, et l’humanité, « car

Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a donné son Fils bien

aimé » Cette naissance de l’Enfant-Dieu, elle vient nous dire et

nous redire combien nous avons du prix aux yeux de Dieu.

J’espère que ce trimestriel trouvera grâce à vos yeux et qu’il devien-

dra une lecture attendue. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos

remarques, vos suggestions, mais aussi vos joies à la rédaction, cela

nous permettra, sans aucun doute, d’améliorer votre magazine.

Que le Seigneur dans ce temps de Noël soit avec vous et que cet

esprit de paix et de joie rayonne sur chacun de vous.

Abbé Hervé Dussel +

LE MAG’ – Trimestriel de la paroisse Saint-Paul Cœur d’Hérault – 8, rue Louis BLANC – 34800 Clermont l’Hérault – Tél. 04 67 96 15 20 – Directeur de Publication et Rédacteur en chef : Père Hervé DUSSEL – Comité de rédaction : C. CASSULY, G. CATUOGNO, J. DUVOCHEL, C. MONTANGE, L. PREUDHOM, R. PRUM, B. VAYRE. Coordination : G. JURQUET. Publicité au journal – Conception & réalisation : Eric ALAIN (www.euromedit.com) Imprimerie : JF Impression Montpellier – Imprim’vert – Site de la paroisse : www.saintpaulcoeurdherault.com

Edito. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3

Charlemagne sacré empereur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.4

Minuit chrétien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5

La chandeleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6

Billet d’humeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.7

Reportage au Mali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.8

Le CCFD face au G20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.12

Petits propos sur le bonheur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13

Cathéchisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13

Les histoires de Mamé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14

Recette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14

Si vous passez par là . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14

Visage, vie consacrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15

Edito : Il est né !

Au sommaire Le saviez-vous ?

Benoit XViNotre Saint Père, le Pape Benoit XVI a choisi d’être intronisé, en 2005, sous ce nom en hommage à Benoit XV « qui a guidé l’Église dans la période difficile de la Première Guerre mondiale »

Bethléem Il est de tradition que Belth-el, la maison de Dieu qui est la pierre dressée de Jacob, soit devenue Belth-lehem, la maison du pain. La maison de pierre est transformée en pain, c’est-à-dire la présence symbolique de Dieu en nourriture spirituelle et non point matérielle. Bethlehem est aussi une ville des États-Unis, dans l’état de Pennsylvanie, centre de sidérurgie et d’industries chimiques. Et Bayt Lahm, c’est Bethléem en arabe…

a propos du Collège des Bernardins…C’est grâce à un comité de parrainage et à la participation de généreux mécènes, connus pour leurs engagements catholiques, que l’ancien bâtiment cistercien du XIIIe siècle a pu être restauré et, désormais, ouvert au public, peut être considéré comme le haut-lieu culturel parisien. Il a été cédé au Diocèse de Paris (à la demande du Cardinal J.M. Lustiger, alors archevêque de Paris) par la Ville de Paris et la région Ile-de-France pour 1,67 million d’euros. Le coût total de la restauration peut être chiffré à 50 millions d’euros.

Page 4: Le Mag de Parois'Infos

4 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

R Rome, le 1er. décem-

bre de l’an 800 :une

assemblée de prélats,

de simples clercs, de digni-

taires laïcs, sont réunis à St.

Pierre, sous la présidence de

Charles lui-même. Rome, le

23 du même mois, Léon III,

se soumettant à la rude obli-

gation que lui imposait son

protecteur, dut prêter serment

qu’il n’avait « ni perpétré,

ni ordonné les choses crim-

inelles et scélérates qu’on lui

reprochait ». C’était ce qu’on

appelait alors dans les cou-

tumes du temps un « serment

purgatoire ». Par une ironie

pénible, la formule complète

contenait ces mots « sans être

jugé ni contraint par personne

et dans un acte de volonté

spontanée, je jure… ». Comme

écrit, alors, par un poète pour

la circonstance, le Roi Franc

apparaissait comme guidant

le chef de l’ Église, lui-même

étant « guidé par la main puis-

sante du Seigneur », cepen-

dant que Léon III proclamait

que « conscient des bienfaits

reçus, rien, sinon la mort, ne

pourrait le séparer de l’amour

qu’il portait à Charles ».

Cet amour n’allait pas tar-

der à se manifester de façon

éclatante, le surlendemain ;

Rome le 25 décembre…

Charlemagne se rend alors à

St. Pierre, au milieu des hurle-

ments de triomphe, pour y

assister à la messe de Noël.

Dans une basilique comble

où étaient mêlés Francs et

Romains, il s’agenouille sur

la « confession » de l’apôtre

et se mit à prier. Au moment

où il allait se relever, le Pape

s’approcha de lui et posa

sur son front une couronne,

cependant que la foule criait,

à trois reprises, l’acclamation

: « a Charles très pieux, Au-

guste, couronné par Dieu,

grand et pacifique Empereur

C’était, ce sera…

Après 32 ans de règne, Charlemagne méritait une gloire que depuis bien des siècles, aucun homme n’avait égalée…

Pendant la nuit de Noël, en l’an 800 Charlemagne fut sacré empereur

des Romains, vie et victoire !

» Après quoi, le souverain

pontife oignit d’huile sainte le

front du « nouveau David » et

mêlant à la fois le rite biblique

et le cérémonial des empere-

urs de Rome, depuis Dioclé-

tien, il se prosterna devant lui

et « l’adora ».

Dans le descendant des

Maires d’Austrasie, l’Occident

avait désormais un nouvel

Empereur.

reVeNoNS 6 aNS eN arriÈre

Lors de l’élection du nouveau

Pape, Hadrien 1er, Charle-

magne trouva un allié dans

sa lutte contre les Lombards.

L’armée du roi franc, concen-

trée à Genève, passa le Mont-

Cenis et le Saint-Bernard,

tomba sur les arrières des

troupes lombardes, prit Vé-

rone et enfin Pavie, capitale

du royaume. … suite p.5

Mais pour quelles raisons le Pape Léon iii dut-il se soumettre à Charlemagne par ce « serment purgatoire » ?

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Page 5: Le Mag de Parois'Infos

5Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

Le Saint-Siège ne tombe sous le jugement de personne mais le

souverain laïc s’érigeait non pas en juge,

du moins en appréciateur de la conduite du

Souverain Pontife, en examinant les crimes

dont Léon III était accusé…

Pour la Pâque de 774 à Rome,

une cérémonie grandiose

montra le roi Franc victo-

rieux et reçu triomphalement

à Saint-Pierre : les trois portes

de la basilique ouvertes en son

honneur, il baisa, pieusement,

un à un les degrés du parvis,

se prosterna sur la « confes-

sion » de l’apôtre, tandis que

les chœurs chantaient : « Béni

soit celui qui vient au nom

du Seigneur ». L’alliance avec

la papauté était scellée et al-

lait mener Charlemagne à la

couronne impériale et devenir

ainsi le vrai maître de l’Italie.

Le Souverain Pontife, conforté

par le soutien de l’homme qui

dominait l’Europe, se trouvait

aussi dans une situation déli-

cate, dépendant qu’il était, des

armées franques pour lutter

contre le conflit ouvert avec

Byzance, qui, en sous-main,

soutenait les Lombards…

Hadrien 1er décéda en 795. Le

futur empereur ne manqua ja-

mais de rendre hommage à sa

mémoire.

Ce fut Léon III qui lui suc-

céda. Contrairement à son

prédécesseur, il n’était pas issu

de la haute société romaine

et dès le début, il eut contre

lui, une « camarilla » con-

duite par les propres neveux

de son prédécesseur. Un coup

d’État fut fomenté : lors des

Litanies majeures de 799,

Léon III chevauchant en tête

de la procession, fut assailli,

D ans la diligence qui re-

vient d’Avignon, à cha-

que arrêt, les voyageurs des-

cendent un à un. Le dernier

passager, sensible à la beauté

de cette nuit de Noël, s’installe

à côté du cocher pour mieux

contempler les étoiles. Placide

Cappeau, car c’est de lui dont

il s’agit, aime exprimer ses

émotions en poèmes lyriques

qui lui valent l’admiration de

ses concitoyens.

Ce soir, un étrange boulever-

sement croît en lui : sont-ce

les sonnailles des chevaux que

l’écho renvoie sur la campa-

gne gelée ou les ombres des

villageois qui se hâtent vers la

messe de Minuit ?

Soudain le carillon de milliers

de cloches jaillit, effaçant toute

distance, de clocher à clocher,

de nation à nation, célébrant

la naissance de l’Enfant-Dieu.

Ainsi naquit le minuit chrétiensLa Providence entr’ouvre parfois à la grâce les âmes les plus fermées. Les clés dont elle se sert sont sou-vent inattendues, telle celle qui saisit Placide Cappeau, maire de Roquelaure, en la Noël 1846 !

Placide Cappeau resserre sa

houppelande, sentant monter

un immense « alleluia » du fond

de son cœur. Presque malgré

lui, il se prend à murmurer :

roué de coup , jeté à bas de

sa monture, dépouillé de ses

vêtements pontificaux. Accusé

de toutes sortes de vices et de

crimes, il fut enfermé dans un

couvent en attendant d’être «

jugé ». Fort heureusement, il

réussit à s’évader et à rejoin-

dre Charles pour lui implorer

son aide. Ce dernier lui donna

une solide escorte pour lui

permettre de rejoindre l’état

pontifical. Cela n’empêcha

pas le roi franc d’arriver à

Rome, peu après, pour pour-

« Minuit, chrétiens, c’est l’heure solennelle, Où l’Homme–Dieu descendit jusqu’à nous… »

Ainsi naquit le cantique im-

mortel que Lamartine a nommé

« La Marseillaise religieuse »,

qui, depuis cent soixante cinq

ans, tient une place privilégiée

dans les cantiques de Noël. En

nous restituant son émotion

profonde, ce brave homme qui

le composa, n’a-t-il pas décou-

vert à ce moment le visage de

l’Enfant comme le firent les

bergers, le soir de la Nativité ?

suivre l’examen des crimes

dont le pontife était accusé…

« Le Saint-Siège ne tombe sous

le jugement de personne », le

souverain laïc s’érigeait, non

pas en juge, mais en appré-

ciateur de la conduite du sou-

verain pontife…

Page 6: Le Mag de Parois'Infos

6 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

S elon le rite hébraïque,

c’est 40 jours après la

Nativité qu’est fêtée la

Chandeleur, liée à la purifica-

tion mais aussi à la fécondité

et la prospérité toujours étroi-

tement liées dans les croyan-

ces et traditions populaires.

« Festa candelarum », la fête

des chandelles, était déjà fêtée

à l’époque romaine. A partir

du 15 février de leur calen-

drier, début de la saison des

amours chez les oiseaux…, le

dieu de la fécondité, Lupercus,

était honoré au cours des Lu-

percalla, jours de la fécondité.

Chez les Celtes, c’était à peu

près à la même époque qu’était

célébré un rite lié à la purifi-

cation, l’hiver tire à sa fin, les

jours allongent : la crainte du

froid et de la nuit s’estompait.

Le 1er février, la fête d’Imbolc

était celle de la purification de

l’eau, pour s’assurer fertilité et

fécondité avec le retour vers la

vie et la lumière, en fin d’hi-

ver. A la naissance de Jésus, la

« Purification de la Vierge » de-

ChandeleurA la Chandeleur, le 2 février, l’hiver s’apaise ou reprend vigueur

Chandeleur, fête de la lumière ! Pourquoi la tradition des crêpes ?

M ême si parfois le rond est imparfait, la vieille tradition de nos crêpes peut être assimilée à cette recherche

de la lumière par le soleil. Pour compléter la célébration, on avait coutume de placer un louis d’or dans la première crêpe confectionnée et de la pla-cer sur le haut de l’armoire d’une chambre ; le louis de l’année précédente était alors récupéré et offert au premier mendiant rencontré en allant à la messe.

venue obsolète, puisque Marie

était Immaculée, la Mère du

Divin Enfant se conforme à

la loi de Moïse et se présente

au temple, avec son enfant

nouveau-né.

Saint-Syméon lui prophéti-

sera le destin tragique de son

Fils, tout en Le saluant de ces

paroles :

« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole.Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël ».(Cantique de Syméon)

A la fin de l’empire romain,

l’Église avait entrepris le rem-

placement des rites païens par

des fêtes religieuses. Au Vème

.siècle, le Pape Gélase 1er. rem-

plaça la Lupercalla romaine,

par la fête de la Chandeleur.

On portait alors des torches

bénies en procession dans

toute la Ville Éternelle. De

nos jours, il existe encore des

De l’or dans les crêpes

processions, dans certaines ré-

gions: les fidèles se rendent à

l’église paroissiale, retirent un

cierge béni qu’ils conserveront

allumé afin de le ramener chez

eux : Jésus est la lumière du

monde, Il nous aime et nous

protège….

reCHerCHe de La LUMiÈre VerS Le SoLeiL ?

Selon des textes de philoso-

phes et de théologiens, le cer-

cle peut symboliser la divinité

considérée dans sa bonté dif-

fuse, souffle divin, sans com-

mencement ni fin. Le chrisme,

monogramme du Christ, rap-

pelle une roue solaire ; chez

les Hébreux, les Grands Prê-

tres portait sur la poitrine un

disque d’or, symbole du soleil

divin ; Râ, le grand dieu solaire

des égyptiens, est une repré-

sentation d’homme portant

un disque sur la tête. Dans

toutes les civilisations, sans

exception et depuis la plus

haute antiquité, le symbole de

la lumière liée au soleil peut

être retrouvé.

RegarderLe neuvième jour

Pendant la seconde guerre mondiale, l’abbé Henri Kremer est mystérieusement libéré du camp de Dachau. Il apprend qu’il peut à nouveau se rendre chez lui, au Luxembourg, pour une durée de neuf jours durant lesquels il devra faire face à un persuasif chef de la Gestapo qui mettra sa foi à l’épreuve.Prix : 18,90 euros - 115 minutes Commander réf :62806www.librairiecatholique.com

Page 7: Le Mag de Parois'Infos

7Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

LES RELAIS DE L’ÉGLISE DANS UN MONDE POLITIQUE QUI SEMBLE AVOIR PERDU LE NORD ET LA FOI. L’Église permet aujourd’hui, concrètement, à une majorité de chrétiens de rester debout dans la tourmente car la foi donne le courage et l’obligation de garder le cap. Être utile pour un chrétien c’est avoir d’abord le sens du partage et du sacrifice.

CONFRONTER LES MOUVEMENTS CATHOLIQUES AU MONDE POLITIQUE, c’est créer un amortisseur social et peut-être faire renaître un idéal où le savoir prendra le pas sur le monopole des pouvoirs de l’argent. Ce sont des milliers de petites choses utiles qui, chaque jour, quotidiennement, organise notre vie : pas obligatoirement de grands projets qui n’aboutissent que très rarement et trop souvent au bénéfice des plus grands.

RAPIDEMENT, L’ÉGLISE POURRAIT FAVORISER UNE SOLIDARITÉ RÉELLE DE TERRAIN, en usant de tous ses réseaux, mouvements, associations, coopératives, patronages… et jouer le rôle de modérateur afin d’éviter des drames qui seront lourds de conséquences pour les familles et surtout les plus démunis.

NE PLUS RÉPONDRE SANS RÉFLÉCHIR AUX

Billet d’humeurRésister et combattre la crise par une réponse généreuse des croyants

La vraie question : quel avenir pour nos enfants ? Quelle éducation ? Pour quoi faire ? Pour quelle raison d’être ?

MARCHANDS, notamment en matière immobilière, qui proposent des prêts, soi-disant adaptés aux revenus, alors que le surendettement des ménages est devenu intolérable en période de crise et en est de même des équipements ménagers, réglés par mensualités.

DANS UNE CRISE MORALE, SOCIALE, ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, sous la menace d’une récession où l’économie mondiale se met à tousser, nous devons changer de comportement, de mode de vie, ne plus gaspiller pour ceux qui le pourraient encore, mais pour les autres, il faut inventer des solidarités, mieux se connaître pour se rendre service, en bref écouter pour faire renaître une véritable cohésion sociale.

LE MONDE DU DÉVELOPPEMENT EST EN PANNE, PRENONS LE TEMPS DE RÉFLÉCHIR SUR LA RÉPARTITION DU

TRAVAIL, comment former nos jeunes. La crise ne fait que continuer, salariés, épargnants, consommateurs et bientôt contribuables, vont en faire les frais.

L’ENVIRONNEMENT EST DEVENU « LA TARTE À LA CRÈME », chacun se justifiant au nom d’une planète en danger, mais on n’a jamais consommé autant d’emballages, la publicité représentant souvent plus du tiers du prix de vente… Prenons donc un sac ou un panier ! Produisons moins de gadgets inutiles et plus de services à la personne.

Donnons à chacun la place qui lui revient dans la société, au travail et dans un environnement adapté au développement de sa famille.Évitons les modèles fondés sur la folie immobilière, l’hyperconsommation, le surendettement, et nous aurons déjà fait un grand pas vers le raisonnable. Ne laissons pas notre pays à la botte des grands argentiers,

la sortie de la crise, sera ce que les peuples en ferons, la résistance des états ne sera pas suffisante, la confiance devra revenir, mais certainement pas avec ceux qui nous ont fait rêver l’impossible et ont pris les « enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ».Croyons, grâce à Dieu, en un avenir meilleur.

Henry Jurquet

Chapelle de l’Hortus à Ceyras

VoirLa Savonnerie, 50 ans de création

En hommage au savoir-faire des liciers de cet atelier créé dans les années 60, présentation de tapis réalisés d’après des cartons d’artistes contemporains reconnus. La réplique d’un tapis d’époque Louis XIV sera également offerte aux regards du public qui pourra apprécier la technicité acquise par ces liciers. Exposition au musée de Lodève, du 28 janvier au 29 avril 2012, en collaboration avec le Mobilier National.

Page 8: Le Mag de Parois'Infos

8 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

L E MAG : En arrivant sur cette paroisse, St. Paul

Cœur d’Hérault, au retour de votre mission au Mali, vous retrouvez un des « pionniers » de ce jumelage, le Père Hec-tor Bonnafé. Il nous a paru intéressant de comparer les expériences respectives que vous y avez vécues. Pourquoi le Mali ?Père Lionel ROBIN : Avant

même mon entrée au sémi-

naire, pendant mes études

scientifiques, je voulais ac-

complir mon service national

dans le cadre de la coopéra-

tion. Séminariste à Montpel-

lier, c’est tout naturellement

que j’ai été influencé pour

partir au Mali ; d’autant plus

qu’il m’a été donné de rencon-

trer l’un des « pionniers » de

ce jumelage, le Père Bonnafé,

parti en 1964 comme ensei-

gnant, suite à l’Appel de Pie

XII en 1957 (Encyclique Fidei

Donum)*.

LE MAG : En quelle année êtes-vous parti et pour com-bien de temps ?Père L.R. : En 1995, pour deux

ans. L’évêque du diocèse de

Montpellier était alors Mgr.

BOFFET et celui de Sikasso,

Mgr. CISSÉ, Président de la

conférence des évêques.

LE MAG : Contrairement au Père Bonnafé, prêtre à la cathédrale de Bamako, vous étiez, vous, en pleine brousse ? Quelle langue pouviez-vous parler avec la population locale ?Père L. R. – Dès mon arrivée,

je me suis plongé dans l’étude

du « bambara », qui est la plus

répandue et permet de se faire

comprendre, de l’est à l’ouest

du Mali, et même d’une partie

de ce qu’on appelait l’Afrique

Noire.

LE MAG : Qu’avez-vous fait à la fin de votre période de sé-minariste coopérant ?Père L.R. – Retour à Montpel-

lier, à Avignon et également à

Lyon pour y finir mes études

de séminariste, je fus ordonné

prêtre à Montpellier, en 2001,

la même année que le Père

Hervé Dussel ; j’y ai officié

dans la paroisse Saint-Jean du

Lez et j’ai surtout été aumônier

de collèges et de lycées dans

cette ville. Mais j’étais dispo-

nible pour repartir au Mali si

l’occasion se présentait.

LE MAG : Quand êtes-vous reparti ?Père L.R. – En 2007, mon

ReportagePère Bonnafé et Père Robin : nos années de sacerdoce ministériel au Mali

Au revoir au Conseil Paroissial de Kati

LireDieu est humour

Des histoires savoureuses sur dieu de A comme administration à V comme visite du Paradis, en passant par la politique, les mots d’enfants et les belles mères… Un condensé de bonne humeur !Par Bernard Peyrous 176 pages - Prix : 14 euros Commander : réf. 66192 www.librairiecatholique.com

Page 9: Le Mag de Parois'Infos

9Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

prédécesseur au Mali, Gérard

Blayac, actuellement prêtre à

Béziers, terminait son contrat

et je me suis immédiatement

porté volontaire.

LE MAG : Vous sentiez-vous attiré par ce pays ?Père L.R. – Les deux années

que j’y avais déjà passé, ont

été un « temps fort » dans mon

parcours. J’y ai rencontré une

population très attachante.

J’étais heureux d’y repartir

pour six ans, mais des problè-

mes liés au climat – vent, so-

leil, poussière -m’ont empêché

de terminer mon contrat et je

suis de retour depuis septem-

bre 2011. Ici aussi, nous avons

vent et soleil, mais au Mali, les

tempêtes de sable sont redou-

tables, elles pénètrent dans

les maisons, dans les voitures,

dans les montres et surtout

dans les yeux…En partant

j’ai été attristé en voyant les

eaux du Niger si basses qu’el-

les laissent émerger des ilots

de terre, ce qui laisse présager

une nouvelle période de sé-

cheresse. Ces gens tellement

attachants risquent encore

d’endurer la famine.

LE MAG : Pour la célébration des offices, avez-vous dû faire cohabiter les coutumes loca-les avec la liturgie officielle ?Père L.R. : Toute la liturgie est

célébrée en « bambara » il y a

donc interaction entre le mes-

sage à faire passer, la langue

par laquelle il passe et du coup

la culture de ceux qui le reçoi-

vent. Par ailleurs, pendant les

offices, les fidèles chantent et

dansent, se manifestant assez

bruyamment, mais ils parta-

gent et font ainsi partager leur

joie mais aussi leur tristesse.

LE MAG : Les sacrifices rituels sont-ils toujours pratiqués ?Père L.R. : Oui, bien sûr, la

tradition animiste perdure. Ils

égorgent une bête, cela peut

être un agneau ou une chèvre,

mais plus généralement un

poulet. Le sang en est versé sur

« la pierre du sacrifice ». Les

demandes à exaucer, sont très

variées, cela peut-être pour ob-

tenir, la réussite à un examen,

le succès en amour, trouver du

travail, que sais-je encore…

Pour obtenir une bonne ré-

colte, ils versent le sang de

l’animal dans la terre. Il arrive

aussi qu’ils offrent un produit

agricole tel que le mil.

LE MAG : Quel est actuelle-ment le pourcentage de chré-tiens ? Père L.R. : On peut dire qu’ils

représentent 2 à 3% de la

population, les musulmans

représentant plus de 90%.

Dans cette minorité chré-

tienne, il faut inclure les pro-

testants, pasteurs américains

arrivés essentiellement de

l’ouest des États-Unis, incluant

les baptistes, évangélistes et

autres. Eux aussi sont en nom-

bre restreint, mais on peut

constater l’existence réelle de

leur Église..

LE MAG : Y avez-vous ren-contré des congrégations re-ligieuses ?Père L.R. : Oui, en particulier,

la congrégation autochtone

des Filles du Cœur Immaculé

de Marie, fondée en 1934, qui

sont les plus nombreuses sur

place où elles sont toujours

très présentes.

LE MAG : Dans quels domai-nes se sont-elles investies?Père L.R. : La catéchèse (bien

qu’il y ait aussi des laïques ca-

téchistes ), la scolarité, certai-

nes sont infirmières et même

médecins et prodiguent des

soins ; elles s’appliquent à la

promotion féminine entre

autre par l’alphabétisation

et l’enseignement de la cou-

ture ; elles leur font découvrir

les règles d’hygiène les plus

élémentaires.

LE MAG : Quelles sont les in-terférences que vous avez pu constater entre l’animisme et les baptisés ?Père L.R. : Entre autres la po-

lygamie qui existe à la fois

dans la culture traditionnelle

et dans l’Islam…

Il y a trois cas :

1) Les nouveaux chrétiens,

auparavant polygames, qui

ont fait leur choix, non sans

difficultés.

2) Le chrétien monogame et

souhaitant le rester, mais, qui

selon la coutume ancestrale

du « lévirat » se devra d’épou-

ser la veuve d’un frère décédé,

d’en assumer la vie matérielle

et la protection ainsi que celle

des orphelins. Il pourra conti-

nuer à suivre les offices, mais

ne pourra plus recevoir les

sacrements du vivant de cette

deuxième épouse.

3) Le chrétien baptisé, qui

décide de son propre gré de

prendre une deuxième épouse,

pour faire comme ou mieux

que les « autres » ; n’oublions

pas que le nombre d’épou-

ses est signe de richesse et de

puissance ! Comme dans le

cas précédent, sa démarche le

prive des sacrements.

LE MAG : Le Mali connaît-il la famine ?Père L.R. : De manière géné-

rale, non, mais les redoutables

sécheresses des années 1974 et

1984 sont restées dans toutes

les mémoires. Je crains qu’il

en soit de même pour cet hi-

vernage 2011 : les terres ma-

liennes n’ont reçu que 70%

des eaux nécessaires à la ferti-

lisation. Comme je l’ai dit pré-

cédemment, les eaux du Niger,

en octobre, avant mon retour,

étaient extrêmement basses.

LE MAG : Pendant votre mis-sion, vous avez dû vivre des fêtes de Noël ? Comment les avez-vous ressenties ?Père L.R. : Ce furent des mo-

ments inoubliables. Toutes

religions confondues, la fête

est partagée par tous. Les

chrétiens préparent cet évène-

ment : d’abord par leurs « ha-

bits de fête », souvent prépa-

rés au dernier moment, chez

des tailleurs travaillant nuit et

jour ( ce n’est souvent qu’au

dernier moment qu’ils ont

l’argent nécessaire ) ; ensuite,

les préparatifs du « repas »

véritable festin exception-

nel préparé par tous et pour

tous, famille, voisins proches

Messe de Noël un 29 décembre dans un petit village sans chapelle

Page 10: Le Mag de Parois'Infos

10 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

ou éloignés. Personne n’est

oublié : le couscous transporté

sur la tête du cycliste ! Ceux

qui connaissent l’état des pis-

tes apprécieront….

LE MAG : Noël est-il égale-ment fêté dans les villages les plus éloignés de la brousse ?Père L.R. : Les célébrations

de la Nativité duraient une

quinzaine de jours bien sûr,

car je partais au fin fond de la

brousse, et vu les difficultés de

déplacement, je passais la nuit

sur place après avoir célébré

une messe où parfois, je ne

pouvais donner la Commu-

nion que seulement à trois

ou quatre personnes, vu les

situations de polygamie déjà

évoquées et le nombre de ca-

téchumènes pas encore bap-

tisés. Je restais donc toute la

nuit suivante avec eux, nous

parlions, nous partagions nos

points de vue, autour de plats

préparés par tous. Je ne pou-

vais m’empêcher de penser à

l’Enfant Jésus, né au milieu

des bergers, au milieu des plus

pauvres et des plus déshérités.

Oui, dans ces moments-là,

Dieu était là, présent parmi

nous. Les parents, les cousins,

les voisins, d’abord se deman-

dent pardon, pour des blessu-

res ou des humiliations qu’ils

regrettent d’avoir commises,

ensuite ils se bénissent entre

eux, et vient enfin le temps du

partage convivial autour de ce

qu’ils ont préparé de meilleur,

comme une offrande, pour

la fêter dans leurs plus beaux

atours. N’est-ce pas là, l’exem-

ple d’une parfaite commu-

nion ?

L E MAG : Père Bonnafé, pourquoi l’Afrique et le

Mali en particulier ?Père Hector Bonnafé : Alors

vicaire à Béziers, je souhaitais

faire rencontrer des jeunes

avec d’autres jeunes euro-

péens. Grâce en particulier,

au Mouvement Chrétien pour

la Paix, qui organisait alors

des chantiers internationaux

pour eux, j’ai pu en accom-

pagner, pendant les vacances,

sur des chantiers européens

mais également en Afrique du

Nord et au Cameroun. J’avais

également lu différents ouvra-

ges, entre autres « Aujourd’hui

l’Afrique » du Dr. Louis-Paul

Aujoulat.

LE MAG : Qui fut l’initiateur de ce jumelage ?Père H.B. : Mgr. Cyprien Tou-

rel, alors évêque du diocèse,

parfaitement au courant de

mes activités, mettait alors

sur pied le jumelage Église de

Montpellier – Église du Mali

au début des années 60, et me

proposa tout naturellement un

engagement ; j’acceptai et c’est

ainsi que mon départ avec le

Père Ivan Dokitch, eu lieu en

septembre 1964, à destination

du petit séminaire Pie XII de

Bamako, où nous rencon-

trions une équipe de prêtres.

Le Père Dokitch et moi-même,

fûmes logés à « la concession

», enclos où les Pères Blancs

avaient bâti petit séminaire et

lycée. Je résidais trois ans au

Petit Séminaire Pie XII et trois

ans, à cent mètres au lycée

Prosper Kamara à cinq kms.

de la cathédrale.

LE MAG : Pourquoi le Mali fut-il particulièrement choisi par l’évêque de Montpellier ?Père H.B. : Parce qu’en 1940,

au moment de la débâcle, le

Père Cyprien Tourel avait été

fait prisonnier des allemands

avec des Pères Blancs venus du

Mali.

LE MAG : Quand et par qui a été évangélisé le Soudan, de-

venu Mali par la suite ?Père H.B. :Les Pères Blancs ar-

rivèrent au Soudan en 1888.

L’Église au Mali date de la

même année. Les Pères Blancs

agirent, à l’époque, en véri-

tables « défricheurs » et dans

le contexte d’une expansion

coloniale ». L’expansion mis-

sionnaire était contemporaine

de l’expansion dominatrice

de l’Europe… Au Soudan,

alors, les rapports de l’Église

avec les autorités coloniales,

ont souvent été difficiles »,

pouvait-on lire en 1988 dans

« Trait d’Union », à l’occa-

sion du centenaire de l’Église

malienne.

LE MAG : Pourquoi ces diffi-cultés ?Père H.B. : A cause des atta-

ches politiques de la mission.

Les administrateurs européens

trouvaient avantage à des mis-

sionnaires de leur nation. En

retour, ceux-ci se jugeaient

mieux compris ou protégés

en cas de besoin. Ni les uns,

Une partie des servants d’autel de Kati

Reportage (suite)

Page 11: Le Mag de Parois'Infos

11Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

ni les autres ne réalisaient ce

qu’impliquait la demande de

l’Église : « Rien d’autre que le

droit commun, la sécurité et

la liberté. Après la première

guerre mondiale, pendant la-

quelle de nombreux africains

avaient été enrôlés auprès de

nos combattants, le Pape Pie

XI avait alors compris qu’un

changement devait s’opérer

vis-à-vis de ces populations. Le

premier évêque noir au Mali

fut nommé en 1963 cela ne

plaisait pas à tout le monde…

LE MAG : Pour quelles raisons ?Père H.B. : Des colonisateurs,

imbus de leur supériorité

(race blanche et cultures iden-

tiques) voulaient rester entre

dirigeants « blancs », tant sur

le plan laïque que religieux. Ils

supportaient mal l’idée d’une

africanisation de l’Église. Diffi-

cultés réelles : un évêque noir

dont presque tous les prêtres

sont blancs !

LE MAG : Comment s’est passé votre première année dans ce pays. Parliez-vous leur dialecte ?Père H.B. : Il faut dire que je

suis resté « citadin » dans la

« capitale » et le pays où le

français était langue officielle.

J’étais parti en tant que licen-

cié de lettres classiques, et

j’enseignais donc le français,

le grec et le latin dans un pays

socialiste qui préconisait éga-

lement la connaissance du…

russe ! Tout à fait normal pour

ces pays devenus indépendants

et soucieux de manifester leur

liberté à l’égard de l’Ouest.

LE MAG : Nous sommes loin d’un Léopold Sédar Senghor !Père H.B. : En effet, en com-

pagnie d’ Aimé Césaire et de

Georges Pompidou, il suivit

les cours de l’École Normale

Supérieure. Premier africain

agrégé de grammaire française,

il fut même élu à l’Académie

Française.

LE MAG : Pour revenir à votre enseignement…Père H.B. : Lors de cette pre-

mière année, nous étions, au

séminaire, cinq prêtres, un

africain, directeur, deux Pères

Blancs et deux fidei donum*,

chargés de l’éducation et de

l’enseignement ordinaire des

séminaristes dans un inter-

nat. En 1960, le Mali devenu

pleinement indépendant

sous la présidence de Modibo

Keita, les idées socialistes pour

ne pas dire complètement

marxistes influèrent sur l’en-

seignement scolaire : le coef-

ficient de l’idéologie marxiste

était aussi élevé que celui de

la matière la plus importante.

En terminale, la philo était

une « philo marxiste » : l’en-

seignant, un Père Blanc, es-

sayait, comme faire se peut, de

désamorcer ce courant. Pour

compléter mon enseignement

des lettres, je leur faisais écou-

ter des microsillons apportés

dans mes bagages et davan-

tage provenant du Centre

Culturel de Bamako : Lulli en

accompagnement du « Bour-

geois Gentilhomme », Berlioz

pour les « romantiques » ou

encore Mozart pour le théâ-

tre du 18e siècle. La littérature

africaine leur était également

enseignée.

LE MAG : En dehors des pé-riodes scolaires, comment se déroulait votre mission ? Père H.B. :Pendant les vacan-

ces de Noël et de Pâques, les

séminaristes restant présents,

nous partions camper, sans

problèmes de météo, mais au

bout de six mois, ma montre

était hors d’usage : le vent et

la poussière pénètrent par-

tout et n’épargnent rien, ni

personne…

LE MAG : Comment s’est passé leur « indépendance » ?Père H.B. : Après de brefs es-

sais de république et de fédé-

ration, le Mali devint pleine-

ment indépendant en 1960

sous la présidence de Modibo

Keita.

LE MAG : Et après le coup d’État qui destitua Modibo Keita ?Père H.B. : C’est le général

Moussa Traoré qui le destitua.

Il resta au pouvoir jusqu’en

1991. Il est toujours difficile

d’organiser la liberté ! Ma-

liens et français en prenaient

conscience chaque jour. Ils

étaient libres mais pourquoi

faire ? Au lycée, comme à Pie

XII, il y avait des frictions,

attisées par les remous de

1968, dans les équipes d’en-

seignants, entre vétérans de

la mission et fidei donum *,

entre prêtres et laïcs de la coo-

pération. Le refus de l’africa-

nisation de l’Église en excitait

d’autres, les africains, chré-

tiens ou non, aspiraient à être

eux-mêmes, serait-ce à travers

des coups d’État comme ce-

lui qui chassa Modibo Keita.

Mais comment ?

LE MAG : A propos de l’ani-misme ? du « vaudou » ? Sont-ils présents ?Père H.B. : Il s’agissait ici du «

vaudou » ou autres phénomè-

nes moins « surnaturels » ou

moins paranormaux qu’on ne

l’a cru parfois.

* Fidei Donum : Don de la foi.

Quelques chiffresSitué au sud de l’Algérie, le Mali enclavé entre la Mauritanie, le Niger et la Haute-Volta, s’étend sur un territoire de 1.204.000 km2 pour une population de 5.260.000 habitants.

Quelques datesLe Soudan conquis de 1890 à 1895 par Gallieni, devenu république en 1958, forma ensuite avec le Sénégal, en 1959, la fédération du Mali, fédération qui éclata l’année suivante. Seul l’ancien Soudan français conservera le nom de Mali. devenu pleinement indépendant en 1960, l’établissement d’un nouveau régime à tendance socialiste, pour ne pas dire marxiste, fut mis en place sous la présidence de Modibo Keita.

Le MaliMonseigneur Cyprien Tourel

Page 12: Le Mag de Parois'Infos

12 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

L e Comité catholique

contre la faim et pour

le développement

(CCFD - Terre Solidaire), fort

de plus de 250 personnes

venues de toute la France,

était présent à Nice du 1er

au 4 novembre dernier pour

l’altersommet du G20.

Le CCFD-Terre Solidaire a par-

ticipé à la manifestation du 1er

novembre (10 000 personnes)

organisé par un collectif dont

l’interpellation principale en-

vers les dirigeants était « Les

peuples d’abord, pas la fi-

nance !». Mais le CCFD - Terre

Solidaire a également animé

des ateliers avec ses 9 parte-

naires venus d’Asie, d’Afrique

et d’Amérique latine dont

certains participaient au G20

officiel à Cannes le 3 et 4 no-

vembre, et a organisé deux

évènements sur une place de

Nice :

• « se faire photographier dans

un paradis fiscal » : un petit

ilot paradisiaque avait été in-

stallé avec parasol, palmier,

transat… le public était invité

à prendre place dans cette

scène le temps d’une photo

avec un message de protesta-

tion contre les paradis fiscaux

• « le tir à la corde » : la so-

ciété civile composée de

quidams masqués de blanc

pouvait montrer sa force face

au groupe représentant les di-

rigeants des pays participants

au G20. Ces animations origi-

nales ont eu un bon retentisse-

ment médiatique.

Pour le CCFD - Terre Solid-

aire, la participation à cet

altersommet était un engage-

ment cohérent. Depuis 50

années de partenariat et sou-

tien auprès d’acteurs locaux

de développement, le CCFD-

Terre Solidaire a constaté qu’il

fallait aussi agir sur la scène

internationale pour s’attaquer

aux origines des pauvretés.

Cet altersommet a permis :

• à côté de la voix officielle

des gouvernements, de faire

entendre les voix alternatives

de la société civile mobilisée

pour un monde plus juste,

plus solidaire, plus durable,

• de rappeler au grand pub-

lic l’illégitimité de tels som-

mets (G7, G8, G20…) sans

mandat,

• de sensibiliser la popula-

tion aux problématiques du

développement,

• de partager, d’échanger entre

membres de différentes struc-

tures de la société civile.

Parmi les revendications

que le CCFD-Terre Solidaire

adresse aux États, la principale

abordait le sujet de la justice

fiscale* et du scandale des

paradis fiscaux. Voici quelques

propositions qui ont été trans-

mises :

• exiger des multinationales

de rendre des comptes dans

chaque pays où elles travail-

lent. Pour les pays en voie de

développement, l’évasion de

capitaux génère un manque à

gagner en recettes fiscales de

125 milliards d’euros par an,

autant d’argent qui n’ira donc

pas à l’éducation, à la santé ou

la sécurité alimentaire... En ef-

fet, les multinationales jouent

aisément avec les mécanismes

comptables et l’absence de

transparence pour échapper

à l’impôt, et cacher dans les

paradis fiscaux les bénéfices

qu’elles font.

• soutenir l’instauration de

taxes sur les transactions fi-

nancières afin de lutter contre

la spéculation et de mobiliser

des ressources pour la soli-

darité internationale.

Laurence Preudhomme, bénévole à

l’équipe locale Lergue-Hérault du

CCFD-Terre Solidaire. Participante

à l’altersommet du G20 à Nice

CCFD

Interview d’une passante se faisant photographier dans un paradis fiscal….

Face au G20, le CCFD Terre Solidairea fait entendre la voix des peuples

Nous y étions… Laurence Preudhomme et Claude Montange

Pour en savoir plusVous pouvez consulter le site aidonslargent.org. Pour vous informer, demander des animations ou pour agir, vous pouvez contactez le responsable de l’équipe locale : Alain Chaze au 04 67 88 03 36.

* quatre organismes de l’Eglise catholique de France - Ie CCFD - Terre Solidaire, Justice et Paix France, le CERAS et le Secours Catholique Caritas France viennent d’éditer en commun une plaquette intitulée « Au service du bien commun - Au nom de leur foi, les chrétiens s’engagent pour plus de justice fiscale ».

VoyagerAller à Rome en familledu 30/10/12 au 4/11/2012 (6 jours-5 nuits) – 995 euros, 895 euros enfants de – 12 ans, pension complète. Ce voyage est l’occasion donnée aux grands-parents de faire découvrir à leurs petits-enfants la Rome antique et chrétienne, en les accompagnant aux sources de la chrétienté. www.routesdeshommes.com

Nager et s’amuserCentre aquatique du ClermontaisMaman, quand est-ce qu’ on va à la piscine ? C’est gratuit pour les scolaires et toi, tu pourras aller y faire de l’aquagym, en semaine. Appelle au 04 99 91 49 39, ils te diront tout et tu pourras nous inscrire… O.K. ?

Page 13: Le Mag de Parois'Infos

13Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

C onnais-tu ces paroles

de Jésus : « Deman-

dez et vous recevrez,

cherchez et vous trouverez,

frappez et on vous ouvrira »

(Luc 11,9). Jésus nous encour-

age sans cesse à demander à

son Père. Nous aurions plutôt

tendance à lui forcer la main,

mais n’oublions pas de lui

ouvrir notre cœur pour rece-

voir ce qu’il veut bien nous

donner.

Essayons de prier régulière-

ment, créons une amitié avec

Jésus, avec son Père, nous

pouvons aussi lui faire nos

confidences. Il est toujours

prêt à nous écouter. Faisons

Lui confiance, Il sait ce qui est

bon pour nous, pour nos par-

ents, pour tous ceux que nous

aimons. « Que Ta volonté soit

faite. »

Mot d’enfantLe Père Hervé raconte à des

enfants du primaire, l’histoire

d’Abraham, qui a élevé un

« autel » à Dieu, dans le dé-

sert. Marie, 7 ans, a écouté

très sagement, comme les au-

Petits propos sur le bonheur

Catéchisme

Nous cherchons tous le bonheur,mais qui nous en dira le chemin ?

Peut-on tout demander à Dieu ?Ils se posent des questions, ils en posent à leurs parents et ils en posent à leurs catéchistes.

J’y vais !Il y a des temps forts au catéchisme, je vais y aller avec tous les autres.

Chandeleur à BrignacMercredi 1er février à Brignac, de 10h30 à 12h, nous fêterons tous la Chandeleur, fête de la lumière et fête de la présentation de Jésus au Temple. Après, on mangera des crêpes.

Les enfants au PougetMercredi 28 mars, à la salle des fêtes du Pouget, de 10h à 16h, rencontre de tous les enfants du secteur Lergue-Hérault.

tres. Mais en rentrant, elle en

parle à sa mère : « Il devait être

sacrément riche, cet Abraham

pour construire un « hôtel » en

plein désert » !

remercions dieu, notre sauveurDieu, tu es notre Père et le Père

de Jésus, Tu es le Dieu de la vie.

Tu veux que nous soyons des

vivants. Merci pour ce mes-

sage de bonheur. Merci pour

Jésus le Sauveur des hommes.

Il se tient auprès de nous pour

nous aider et faire de nous des

gardiens de la vie. Merci à tous

les gens qui, à sa suite, se dé-

vouent au service des autres,

notamment les gens qui sau-

« Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite, Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, il va filer. » (Paul FORT)

O ui, il va probable-ment filer le bon-heur, si je cherche

la guerre au lieu de faire la

paix, si je suis jaloux de l’autre,

de ce qu’il a, de ce qu’il est, si

je me réjouis de ses malheurs.

Il va vraiment filer le bonheur si je sème la discorde, si je

cherche querelle à mon voisin,

si je favorise les ruptures, si je

veux toujours avoir raison.

Il va certainement filer le bonheur, si j’entretiens « les

histoires », si tous les moyens

sont bons pour arriver, si, à

l’école, au collège, au lycée,

je suis dans le camp de ceux

qui se moquent du « moins

costaud » ou de la « mal frin-

guée ». Ce ne sont là que « voies de malheur ».Nous cherchons pourtant tous

le bonheur, mais qui nous en

dira le chemin ? Des réponses

sont certes données par des

« Sages » (Le Dalaï Lama par

exemple) également par des

philosophes, ceux d’hier et

ceux d’aujourd’hui.

Et si nous cherchions la ré-ponse du Christ dans l’évan-gile ? « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ! » Non pas heureux

ceux qui veulent avoir la paix

ou qu’on leur « fiche la paix »,

qui ne s’occupent de rien

ni de personne pour ne pas

avoir d’ennuis. Au contraire,

heureux les artisans de paix.

Artisans : ceux qui oeuvrent

de leurs mains, chaque jour,

qui créent, fabriquent, répa-

rent. Heureux ceux qui font

tout leur possible pour que

les autres soient heureux entre

eux, qui gomment les diffé-

rences, qui font oublier les dé-

tails, qui suppriment les murs,

les barrières, qui, de plus ima-

ginent des ponts, lancent des

passerelles. Ils font ressortir

l’humain de chaque homme

à travers ce qui rassemble :

l’amour, le respect, la justice.

L’artisan de paix est le contraire

du faible. « Ce n’est pas un es-

prit de timidité que Dieu nous

a donné, écrit St. Paul, mais un

souffle de force, d’amour, de

sagesse. » (2 Tim. , 7) – « Joie

des conciliateurs ! ».

Le mot hébreu « Shalom » veut

dire « Paix », « que la Paix soit

en toi », le mot « Salut » vient

de là. J’y penserai lorsque je te

dirai « Salut ! »

René Prum

vent des vies. Donne-leur, avec

d’autres, la force et le courage

pour continuer de secourir les

personnes. AMEN.

Page 14: Le Mag de Parois'Infos

14 Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

Les histoires de MaméPourquoi les habitants de Salasc sont-ils appelés « les comédiens ? »

S itué à l’extrême ouest

de notre secteur, Salasc

est un village particu-

lièrement bien irrigué : fontai-

nes ou « griffes », les lavoirs, le

ruisseau qui court au milieu

du village, les « béals », canaux

qui irriguent les potagers, ont

fait la joie de ses habitants à

une époque, pas si lointaine,

où chacun allait chercher

l’eau au griffe pour les besoins

quotidiens.

La Légende. Au sommet du

Mont-Mars, cône verdoyant,

on trouve les ruines de la

Chapelle Sainte-Scholastique

édifiée bien avant l’époque ro-

mane. La légende locale attri-

buait à cette Sainte le pouvoir

de commander les éléments

(elle avait, par ses prières, dé-

tourné un orage pour que ses

frères et ses sœurs ne périssent

pas foudroyés).

ainsi naquit une tradition : monter en procession im-plorer la pluie en cas de sécheresse prolongée. Les

fidèles montaient de Salasc,

Mourèze, et se retrouvaient au

sommet. Pour la descente, il

fallait marcher pieds-nus et si

la Sainte exauçait un peu vite

les prières, les derniers finis-

saient la procession en patau-

geant dans la boue. Cette pro-

cession a perduré jusqu’à la fin

du siècle dernier.

L’église St. Geniez de Salasc

est citée en 884, elle avait été

donnée aux Evêques de Lodève

par les rois carolingiens.

C’est donc depuis le iXe siè-cle qu’existe la paroisse de Salasc. L’édifice actuel comprend deux

parties d’époques différentes :

l’une de style roman date du

XIIe siècle, l’autre de style go-

thique, remonte à la fin du XVe

siècle. C’est une des rares égli-

ses pour lesquelles nous ayons

des documents remontant

au IXe siècle. Il y a quelques

années, des travaux de restau-

ration, ont permis de mettre

à jour, dans la nef, de belles

peintures du XVIIIe siècle.

Pour l’anecdote, Saint-Geniès,

étant le patron des comédiens

et des bateleurs, on surnomme

les habitants de Salasc, « les

comédiens ».

Le clocher possède encore son

horloge mécanique dans un

parfait état de conservation ;

acquise en 1901, elle égrène

toujours les heures et demi-

heures. Il ne reste plus que

trois de ces horloges, encore en

service, dans le clermontais.

Jeanine Duvochel

La Galette des Rois

La recette de MaméRapide, pour 6 personnesIngrédients : 300 grs. de farine – ½ sachet de levure chimique – 3 œufs – 30 grs. de sucre se-moule – 125 grs. de beurre ra-molli – 2 cuillers à soupe d’eau de fleurs d’oranger – 2 cuillers à soupe de lait tiède – une pin-cée de sel.Préchauffez le four à 180° (thermostat 6). Battez les œufs à la fourchette. Mélangez la fa-rine avec le beurre. Ajoutez-y les œufs, le sucre, le beurre coupé en petits morceaux et

le sel. Mélangez avec une cui-lère en bois, puis pétrissez au batteur, muni des fouets à pâte jusqu’à ce que la préparation soit lisse et homogène. Incor-porez le lait, l’eau de fleurs d’oranger. Versez la pâte dans un moule en couronne, beurré et fariné. Dorez le dessus en passant un pinceau trempé dans un peu de jaune d’œuf. Temps de cuisson : 30 mn. en-viron. A la sortie du four, vous pouvez le décorer avec des fruits confits et du sucre en poudre.

F étée douze jours après Noël, traditionnellement le 6 jan-vier, l’épiphanie célèbre l’arrivée des rois Gaspard, Mel-

chior et Balthazar, dits les Rois mages. La tradition de tirer les Rois remonte à l’époque romaine : lors des Saturnales, fêtes du solstice d’hiver il était de coutume de désigner un Roi ou une Reine au moyen d’une fève cachée dans la galette. L’as-tre solaire étant représenté par la galette, le Roi et la Reine symbolisant la fécondité et le renouveau de l’espèce…

Si vous passez par là… Miracle eucharistique à Avignon

L e 30 novembre 1433,

le Saint Sacrement est

exposé pour l’adora-

tion dans la petite chapelle

de la Sainte Croix, siège de la

Confraternité des Pénitents

Gris. Suite aux pluies dilu-

viennes des jours précédents,

les eaux du Rhône ont monté

brusquement, inondant toute

la ville. Deux des membres

de la Confraternité essaient

de rejoindre, en barque, la

petite chapelle pour y sauver

l’ostensoir contenant le Saint-

Sacrement. En entrant dans la

chapelle, stupéfaits, ils virent

que l’eau qui l’avait envahie,

s’était écarté, de chaque côté

de l’ostensoir, le laissant par-

faitement sec. La nouvelle du

miracle s’étant rapidement ré-

pandue, les « Pénitents Gris »

décidèrent de la célébration

du miracle, chaque année, le

30 novembre, jour de la St.

André. Aujourd’hui encore,

on peut assister à cette béné-

diction au début de laquelle

est entonné le « Cantemus

Domino », cantique composé

par Moïse après le passage

de la mer Rouge : « Au souf-

fle de ta colère, les eaux s’ac-

cumulèrent et les vagues se

levèrent comme une digue…

Tu conduisis grâce à ta com-

plaisance ce peuple que tu as

racheté ». (Ex. 15, 1-18)

A l’intérieur de la chapelle, on

peut admirer un vitrail qui re-

présente le miracle et une pla-

que qui le décrit.

Page 15: Le Mag de Parois'Infos

15Le Mag n°1 - Parois ’ info - 1 er tr iMestre 2012

A yant foi en la Ré-

surrection, et m’ap-

puyant sur la parole

de Jésus au bon larron (Lc

23-43) « aujourd’hui même,

tu seras avec moi en Paradis »,

je suis persuadée que mon

époux est vivant auprès du

Seigneur.

Dans mon cœur, j’ai donc dé-

cidé de ne pas me remarier et

de continuer à vivre en com-

munion spirituelle avec mon

époux. Après cinq ans de che-

minement dans une équipe

« Espérance et Vie », je sentais

au fond de moi une autre soif.

Conseillée par le Père Hector,

j’ai lu « Introduction à la vie

dévote » de St. François de Sa-

les. Cela m’a permis de com-

prendre que j’avais soif de me

rapprocher du Seigneur, de

Lui consacrer ma vie, de Lui

appartenir.

Je savais qu’il existait des com-

munautés de veuves consa-

crées et, renseignements pris

auprès du Père Hervé, j’ai

écrit à la responsable de la

« Fraternité Notre-Dame de la

Résurrection » (voir encadré

ci-contre). Après trois ans de

formation et de discernement

de l’appel du Seigneur, j’ai été

admise à prononcer, le 15 sep-

tembre dernier, un premier

engagement d’un an à vivre

dans la chasteté, l’esprit de

pauvreté et d’obéissance aux

règles de la Fraternité.

Cela ne change rien à ma vie

civile ni à ma vie de famille,

mais mon cœur est inondé

d’une joie indicible de pou-

voir servir le Seigneur dans

cette nouvelle mission :

• Être signe de résurrection

auprès des personnes que je

rencontre.

Visage - Vie consacrée

« Au décès d’Hubert, j’ai tout de suite ressenti que notre amour continuait d’exister…»

Quand le seigneur appelle ♥ ♥ ♥. Pensons-y spécialement le jour de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février.

• Témoigner que l’amour est

plus fort que la mort.

• Prier pour mes sœurs veuves

et pour les foyers.

Geneviève

C ette communauté d’Église a été fondée en 1943 par le Père Caffarel, à la demande de veuves qui avaient été membres des Équipes Notre Dame. Approuvée par l’archevêque de

Paris, elle est aujourd’hui de dimension internationale. Elle accueille des femmes touchées par un veuvage prématuré, qui trouvent un sens à leur épreuve dans leur foi en la Résurrection, en la Communion des Saints, en l’Amour plus fort que la mort.• Elles ont ressenti un APPEL à être plus unies au Christ par la prière et les Sacrements, à renon-cer à un nouvel amour humain, à rester unies dans la Foi en leur époux vivant en Dieu, tout en restant dans leur lieu de vie avec toutes leurs responsabilités (familiales, professionnelles…)• Elles ont reçu une MISSION d’ÉGLISE d’être signe de résurrection dans leur vie quotidienne, de témoigner que l’Amour est plus fort que la mort, de prier pour les couples, les foyers, les familles et les blessés de l’amour.• Elles se sont ENGAGÉES POUR TOUJOURS, après un temps de cheminement de plusieurs années, à se donner à Dieu dans un amour sans partage, à vivre dans la chasteté, à vivre en communion avec d’autres dans une Fraternité avec des moyens appropriés (retraite annuelle, récollections trimestrielles, échanges écrits mensuels sur un thème de réflexion et rencontres fraternelles) et une Règle de vie énoncée dans la Charte de la Fraternité.

Contact : Fraternité Notre Dame de la Résurrection – 68, rue des plantes – 75014 PARIS

Fraternité Notre-Dame de la Résurrection

A vous de trouverLe texte qui suit, Confessions négatives, remonte à la plus haute antiquité. De quel Livre est-il extrait ? A quelle célébration était-il destiné ?

« Je n’ai pas commis d’actes arbitraires, « Je n’ai pas fait de passe-droit en faveur de moi-même, « Je n’ai pas inspiré la crainte, « Je n’ai causé de chagrin à personne, « Je n’ai pas fait pleurer, « Je n’ai pas appauvri un pauvre, « Je n’ai pas desservi un esclave auprès de son maître, « Je n’ai pas ôté le lait de la bouche des enfants, « Je n’ai pas maltraité les animaux. « … »

« Le tribunal qui juge le malfaiteur, tu sais qu’il n’est pas indulgent, en ce jour où l’on juge le coupable, à l’heure de rendre la sentence. Malheur si l’accusateur a raison ! Ne sois pas rassuré par l’étendue des années : ils voient une vie en un instant. Celui qu’ils examinent après le trépas, ses actions sont mises auprès de lui, en tas. C’est pour l’éternité qu’on est là-bas. Insensé qui le méprise ! Mais quiconque y parvient sans avoir commis de faute, il est là-bas comme un dieu, libre d’agir comme les Seigneurs de l’Éternité.

(Réponse dans le prochain numéro).

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