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Le temps des excuses boiteuses est révolu. L’enjeu : non pas les géné- rations futures, mais les gens qui vivent aujourd’hui. Il ne s’agit pas de prévisions incertaines, mais de réalités. Le désastre climatique a déjà frappé à nos portes. Si la si- tuation s’aggrave, et si la planète se réchauffe de plus d’un degré et demi, les catastrophes naturelles vont augmenter. Elles ne seront ni modélisables ni assurables, et elles voueront les infrastructures et les moyens de subsistance du monde entier à la destruction. Ceux qui veulent éviter la catas- trophe climatique par la politique ne doivent plus se contenter de faire appel à la morale de la po- pulation. Nous avons plutôt be- soin de propositions politiques qui conduisent aux résultats dési- rés. Depuis 40 ans, la majorité de droite du Parlement explique les problèmes environnementaux par le comportement des consomma- teurs, en rejetant poliment la res- ponsabilité sur les ménages. Ça suffit comme ça ! La Suisse peut faire mieux que cela. Fixer et chercher à aeindre des objectifs Les objectifs sont clairs. Ils sont énoncés dans l’Accord de Paris sur le climat. La Suisse s’est enga- gée à être climatiquement neutre d’ici à la seconde moitié du siècle et à subordonner en conséquence les flux financiers à cet objec- tif. La Suisse doit renoncer aux énergies fossiles d’ici à 2050 et faire baisser leur utilisation d’au moins 50 % d’ici à 2030. Il n’y a vraiment pas à épiloguer là-des- sus ! Un engagement clair en fa- veur de la réalisation de ces ob- jectifs en Suisse est une condi- tion préalable à la résolution de ce problème. Voilà pourquoi ces objectifs doivent maintenant fi- gurer dans la loi. L’économie a be- soin de suffisamment de temps et de conditions-cadres claires pour LES ÉTUDIANTES ET LES ÉTUDIANTS QUI MANIFESTENT ONT RAISON. Le rejet de la loi sur le CO2 au Conseil national est l’un des (grands) échecs de la politique fédérale. L’incapacité du Parlement d’agir sur la question la plus urgente de notre époque est une déclaration de capitula- tion. Il n’est pas étonnant que cela pousse les jeunes dans la rue. La protection climatique suisse a besoin d’un nouveau départ. Protéger le climat sans plus aendre Beat Jans, Conseiller national (BS) LE MAGAZINE DES DONATRICES ET DONATEURS DU PS SUISSE • N O 17 • MARS 2019 SOLIDAIRES

LE MAGAZINE DES DONATRICES ET DONATEURS DU PS SUISSE • … · rants, des normes d’émission éle-vées pour les importateurs de voi - tures et l’expansion rapide des stations-service

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Page 1: LE MAGAZINE DES DONATRICES ET DONATEURS DU PS SUISSE • … · rants, des normes d’émission éle-vées pour les importateurs de voi - tures et l’expansion rapide des stations-service

Le temps des excuses boiteuses est révolu. L’enjeu : non pas les géné-rations futures, mais les gens qui vivent aujourd’hui. Il ne s’agit pas de prévisions incertaines, mais de réalités. Le désastre climatique a déjà frappé à nos portes. Si la si-tuation s’aggrave, et si la planète se réchauffe de plus d’un degré et demi, les catastrophes naturelles vont augmenter. Elles ne seront ni modélisables ni assurables, et elles voueront les infrastructures et les moyens de subsistance du monde entier à la destruction. Ceux qui veulent éviter la catas-trophe climatique par la politique ne doivent plus se contenter de faire appel à la morale de la po-pulation. Nous avons plutôt be-soin de propositions politiques qui conduisent aux résultats dési-rés. Depuis 40 ans, la majorité de droite du Parlement explique les problèmes environnementaux par le comportement des consomma-teurs, en rejetant poliment la res-

ponsabilité sur les ménages. Ça suffit comme ça ! La Suisse peut faire mieux que cela.

Fixer et chercher à atteindre des objectifs Les objectifs sont clairs. Ils sont énoncés dans l’Accord de Paris sur le climat. La Suisse s’est enga-gée à être climatiquement neutre d’ici à la seconde moitié du siècle et à subordonner en conséquence les flux financiers à cet objec-tif. La Suisse doit renoncer aux énergies fossiles d’ici à 2050 et faire baisser leur utilisation d’au moins 50 % d’ici à 2030. Il n’y a vraiment pas à épiloguer là-des-sus ! Un engagement clair en fa-veur de la réalisation de ces ob-jectifs en Suisse est une condi-tion préalable à la résolution de ce problème. Voilà pourquoi ces objectifs doivent maintenant fi-gurer dans la loi. L’économie a be-soin de suffisamment de temps et de conditions-cadres claires pour

LES ÉTUDIANTES ET LES ÉTUDIANTS QUI MANIFESTENT ONT RAISON. Le rejet de la loi sur le CO2 au Conseil national est l’un des (grands) échecs de la politique fédérale. L’incapacité du Parlement d’agir sur la question la plus urgente de notre époque est une déclaration de capitula-tion. Il n’est pas étonnant que cela pousse les jeunes dans la rue. La protection climatique suisse a besoin d’un nouveau départ.

Protéger le climat sans plus attendre

Beat Jans, Conseiller national (BS)

LE MAGAZINE DES DONATRICES ET DONATEURS DU PS SUISSE • NO 17 • MARS 2019

SOLIDAIRES

Page 2: LE MAGAZINE DES DONATRICES ET DONATEURS DU PS SUISSE • … · rants, des normes d’émission éle-vées pour les importateurs de voi - tures et l’expansion rapide des stations-service

tion technologique et sociale crée des gagnants et des perdants. Cela vaut également pour la transition énergétique, dont l’urgence saute aux yeux. La Suisse, en tant que pays qui n’a pas de ressources fos-siles mais un grand savoir-faire technologique, ne peut que bé-néficier de cette révolution. Sauf si elle rate le train en marche. La Suisse a tous les moyens et toutes les raisons d’aller de l’avant dans ce domaine.

Plus un centime pour le pétroleC’est en tant que place finan-cière que la Suisse dispose du plus grand levier en matière de tran-sition énergétique. Malheureuse-ment, les banques, les assurances et les caisses de pension suisses sont les plus grands acteurs du ré-chauffement climatique du pays. Elles sont responsables d’envi-ron vingt fois plus d’émissions de CO2 que l’ensemble des mé-nages et des sites de production sur le sol suisse. Un objectif mi-

pouvoir opérer ce changement et pour que tous ces acteurs tirent à la même corde.

Le tournant énergétique : une occasion à saisirLa loi sur le CO2 a échoué au Conseil national, notamment à cause du travail de lobbying d’economiesuisse. Main dans la main avec le PLR, l’organisation faîtière de l’économie a, de fa-çon irresponsable, entravé la ré-alisation de l’objectif national in-térieur. La sortie progressive des énergies fossiles à l’échelle mon-diale ne peut réussir que si tous les pays s’acquittent de leurs de-voirs. En tant qu’économie qui importe du pétrole et du gaz pour environ 10 milliards de francs par an, nous sommes tout sim-plement stupides si nous inves-tissons principalement dans des certificats étrangers douteux et si nous renforçons ainsi notre dé-pendance à l’égard du pétrole et du gaz étrangers. Chaque révolu-

grande part du travail domestique et familial alors que les hommes exercent principalement du tra-vail rémunéré. De plus, les profes-sions exercées principalement par des femmes, telles que la garde d'enfants, les soins infirmiers ou la vente, sont sous-payées. Ces éléments devraient faire partie du passé.

Le constat n’est pas plus en-courageant dans le domaine des violences faites aux femmes. La violence domestique tue une per-sonne toutes les deux semaines en Suisse, le plus souvent une femme et un meurtre de femme sur deux est commis par son conjoint. A quoi s’ajoutent les violences que subissent les femmes également sur leur lieu de travail ou dans l’espace public. Des violences dont nous ne voulons plus !

En partant de cette analyse, le 14 juin dernier, le PSS, les Femmes* socialistes suisses et la JSS ont lancé l’année féministe. Année fé-ministe qui s’inscrit dans le plan d’action voulu par les Femmes* so-cialistes suisses par le biais de leur

Le risque de tomber dans la pré-carité est toujours et encore ma-joritairement un problème fémi-nin. Un risque qui guette un grand nombre de femmes lorsqu’elles élèvent seules leurs enfants ou lors du passage à la retraite. Un constat peu étonnant lorsqu’on analyse les faits : les femmes dis-posent de moins d’un 10ème de la fortune globale, perçoivent moins d’un quart du revenu to-tal, elles touchent 40 % de rentes en moins à la retraite, gagnent en-core 20 % de salaire en moins que les hommes et pour 40 % d’entre elles, la différence salariale ne s’explique qu’en raison du genre. La situation n’est pas meilleure lorsque l’on se penche sur les don-nées du travail non rémunéré. Les femmes effectuent encore la plus

manifeste « Pour un socialisme pleinement féministe » élaboré en 2017, année de leurs cent ans. Plu-sieurs actions ont été et seront en-core organisées au cours de cette année pour dénoncer toutes les discriminations et maintenir la pression en vue d’une grève des femmes, une grève féministe le 14 juin 2019.

Une grève qui, sous l’impul-sion des Femmes* socialistes suisses, a été soutenue par le PSS, décision prise à l’unanimité lors du dernier congrès en décembre 2018. Un acte fort pour une mo-bilisation active des femmes et des hommes solidaires du parti. Le collectif de la grève féministe, consti-tué de représentantes de partis, de syndicats, d’as-sociations et de mi-litantes, a élabo-ré un manifeste avec toute une série de reven-dications qui vont de la valorisation du travail de soin à une

meilleure conciliation entre vies familiale et professionnelle, en passant par le respect des sexua-lités et une protection accrue des femmes migrantes. Une diversité de revendications qui est à l’image des femmes qui habitent la Suisse.

Pour préparer cette grève, les Femmes* socialistes suisses or-ganisent leur prochaine assem-blée sur ce thème. Une occasion pour nous d’échanger sur les re-vendications que nous voulons soutenir en priorité et promou-voir en tant que Femmes* socia-listes. Dans le même élan, nous

encourageons toutes et tous les camarades et sympa-

thisant-e-s à inscrire de manière indélébile dans leur agenda la date du 14 juin prochain. Plus

notre mobilisation sera forte, plus

nos chances se-ront grandes de faire avancer la

cause de l’égalité. Pour toutes et tous

sans privilèges !

nimal à atteindre rapidement est que la place financière suisse ne finance plus de projets d’extrac-tion de combustibles fossiles. Au-jourd’hui déjà, les réserves de car-bone des gisements mondiaux de pétrole, de gaz et de charbon sont cinq fois supérieures à la quanti-té que l’humanité est autorisée à brûler. Les investissements, qui accentuent le problème, n’ont pas du sens, aussi bien en termes éco-logiques qu’économiques.

Remplacer l’essenceLe deuxième levier le plus impor-tant est le trafic. Aujourd’hui, en Suisse, le trafic individuel moto-risé réchauffe le climat plus que nos maisons et nos usines. Le moyen le plus efficace de rendre les transports climatiquement neutres est de les éviter. L’ur-gence climatique nous oblige à électrifier le trafic le plus rapide-ment possible et à développer les énergies renouvelables. Parmi les autres mesures nécessaires fi-

gurent une taxe d’incitation so-cialement viable sur les carbu-rants, des normes d’émission éle-vées pour les importateurs de voi-tures et l’expansion rapide des stations-service électriques.

En marche !Le débat au Conseil national l’a clairement montré : la majori-té actuelle au Conseil national, composée de l’UDC et du PLR, n’a pas pour souci premier de proté-ger l’équilibre climatique. Deux conséquences peuvent en être ti-rées. Premièrement, le PS doit sortir renforcé des élections. Ce sont des élections « pour le cli-mat ». L’enjeu est la préservation de notre planète. Deuxièmement, la population doit faire pression. Il est de bonne courage que toutes les manifestations actuelles pour le climat aient bien. Mais l’initia-tive pour les glaciers, soutenue par le PS, est tout aussi impor-tante. La récolte des signatures va bientôt commencer.

2 • SOLIDAIRES

Le 14 juin 2019 : grève des femmes !Martine Docourt Ducommun, coprésidente Femmes* socialistes suisses

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Tout aussi glacial que le climat politique au Conseil national a été celui du jour du lancement de notre campagne électorale. En prenant un café bien chaud et en discutant avec les passant-e-s sur la Waisenhausplatz de Berne, le 22 janvier, nous avons malgré tout pu présenter pour la première fois notre conception de la campagne que nous allons mener en vue des élections d’automne : nous – les candidat-e-s ainsi que les sec-tions cantonales et locales – al-lons chercher à dialoguer avec les habitant-e-s de notre pays. Nous mettrons l’accent sur le dialogue et non sur la communication à sens unique (avec des annonces

et des affiches). En clair : nous n’avons pas besoin de grands dis-cours pour nous faire entendre, notre action a une portée dans la vie quotidienne. Parce que nous avons les gens, dont des milliers sont impliqués dans notre cam-pagne électorale. Notre mode opé-ratoire consiste à nous appuyer en premier lieu et une nouvelle fois sur la campagne de base (cam-pagne de mobilisation), qui a fait ses preuves. En plus d’actions té-léphoniques, celle-ci inclut désor-mais les dialogues rythmant notre porte-à-porte dans les divers quartiers. À cela s’ajoutent des ac-tions dans la rue et, bien sûr, une présence sur les réseaux sociaux.

Ensemble contre la loi du plus fortTout l’inverse des représentants du camp bourgeois : eux ont l’argent. De plus, ils ont le pouvoir. Depuis 2015, ils mènent une politique défavorable à la majorité des ci-

vécu ici ou que nous venions de nous y installer : nous voulons vivre ensemble. Et nos enfants et petits-enfants devraient un jour pouvoir grandir dans un environ-nement aussi intact que possible.

Beaucoup de gens appellent de leurs vœux davantage de jus-tice, de cogestion (codétermina-tion) et de solidarité, exprimant ainsi des préoccupations tout à fait classiques. Les personnes aux prises avec l’augmentation des primes d’assurance-maladie, les loyers élevés et l’inégalité sala-riale peuvent compter sur nous.

Justice sociale et protection du climatNotre leitmotiv de campagne électorale – « Discuter, c’est bien. Dialoguer, c’est mieux » – se reflète non seulement dans notre campagne, mais aussi dans nos quatre thèmes de cam-pagne : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, une

L’OBJECTIF POUR LE 20 OCTOBRE EST CLAIR : nous voulons briser la majorité bourgeoise de droite au Conseil national. Au cours des quatre dernières années, celle-ci a orienté la politique dans une direction favorable à une petite minorité de privilégiés, mais néfaste pour la population et l’environnement. Notre promesse : nous nous engageons pour toutes et tous et pour une politique climatique responsable. Et pour que le progrès puisse redevenir possible !

Discuter, c’est bien. Dialoguer, c’est mieux toyennes et citoyens. C’est contre cela que nous luttons. Par exemple, la majorité de droite de la Berne fé-dérale veut exporter du matériel de guerre dans les zones de conflit et en même temps économiser de l’argent sur le dos des plus faibles. Le PLR et l’UDC s’opposent à la ré-volution énergétique et à la protec-tion du climat. Dernier épisode ré-vélateur en date : le débat sur la loi CO2. Et la même majorité ne veut rien faire contre l’augmentation des primes d’assurance-maladie ou l’inégalité entre les genres.

Pour tous, sans privilègesSur le plan du contenu, le PS mise, dans sa campagne électorale éga-lement, sur une politique sou-cieuse de défendre les intérêts de chacune et de chacun. C’est ain-si que nous voulons renforcer la démocratie et l’état de droit. Peu importe où nous travaillons et comment nous vivons, et peu im-porte que nous ayons toujours

Les bourgeois ont les millions, nous avons les militant-e-s – les membres du PS au Congrès à Brugg en décembre 2018.

Nadine Masshardt, Directrice poli-tique de la cam-pagne électorale, conseillère nationale (BE)

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place financière qui n’investit plus un seul centime dans le pé-trole, une limitation des primes à 10 % du budget du ménage pour amortir l’explosion des primes et une seconde chance pour les per-sonnes qui ne trouvent pas d’em-ploi – qu’elles aient plus de 50 ans, qu’elles aient terminé l’école ou/et qu’elles soient diplômées uni-versitaires, apprenties ou réfu-giées. Chacun-e doit avoir la pos-sibilité d’assurer lui-même sa sub-sistance ! La dernière décision du Tribunal fédéral sur la réduction illégale des aides au paiement des primes dans le canton de Lucerne ou les milliers de jeunes affluant aux manifestations pour le climat nous donnent raison : notre poli-tique commence là où nous pou-vons et devons agir.

Le dialogue au lieu des grands discoursEn tant que directrice de cam-pagne politique du PS en Suisse

alémanique, je tiens vraiment, à titre personnel, à connaître et à adapter au mieux les points de notre programme et le format de la campagne électorale. Dans mon travail quotidien, je suis la personne de contact bénévole de tous les candidats et fonctionne comme lien avec le groupe par-lementaire et les membres du Conseil fédéral, avec la campagne de base et avec le Secrétariat cen-tral. En concertation avec la pré-sidence du parti et du groupe parlementaire, j’assure la com-munication avec les instances et acteurs externes pendant la cam-pagne électorale. Contrairement au chef de la campagne électorale de l’UDC, qui utilise pour cela une nouvelle fois les grand discours, je préfère – comme notre parti – le dialogue avec les citoyennes et les citoyens. Cela aura certaine-ment un effet plus durable. Et je ne crains pas que ce dialogue soit inemdible face aux grands dis-

L’OBJECTIF POUR LE 20 OCTOBRE EST CLAIR : nous voulons briser la majorité bourgeoise de droite au Conseil national. Au cours des quatre dernières années, celle-ci a orienté la politique dans une direction favorable à une petite minorité de privilégiés, mais néfaste pour la population et l’environnement. Notre promesse : nous nous engageons pour toutes et tous et pour une politique climatique responsable. Et pour que le progrès puisse redevenir possible !

Discuter, c’est bien. Dialoguer, c’est mieux

Informations de première mainEn leur proposant le magazine « Solidaires », le PS Suisse donne à ses donatrices et donateurs des informations de première main sur les développements poli tiques actuels. Les élu-e-s socialistes du Conseil national et du Conseil des États rédigent des articles concernant leurs domaines de prédilection respectifs pour informer au sujet de notre travail politique. C’est grâce à votre soutien que notre engagement pour les valeurs socialistes peut continuer et se renforcer.Si vous souhaitez recevoir « Solidaires » régulièrement, sans engagement, veuillez nous faire parvenir votre adres se postale à [email protected].

Avec nos sincères remerciements, le PS Suisse

IMPRESSUM SOLIDAIRES – Le magazine des donateurs du PS Suisse pa-raît quatre fois par année en allemand et en français. L’abonnement annuel pour donatrices et donateurs est inclus dans le montant du don à partir de 5 francs. Dons : compte postal 30-520786-8, PS Suisse, 3011 Berne. Publication : PS Suisse, Theaterplatz 4, 3011 Berne, tél. 031 329 69 69, fax 031 329 69 70, solidaire@ pssuisse.ch. Rédaction : Andrea Bauer. Conception : Atelier Bläuer, Berne. Tirage : 50 000 exemplaires.

Les membres du PS Zurich en action pour les élections cantonales.

PS Z

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PS S

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Lancement de la campagne électorale sur la Waisenhausplatz à Berne.

OLI

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cours des autres partis. Car c’est seulement ensemble que nous pouvons être forts – et seulement ensemble que nous pourrons bri-ser la majorité de droite au sein du Conseil national.

Je me réjouis de vivre une cam-pagne électorale placée sous le signe de la détermination et de dialoguer avec vous ou de vous rencontrer très prochainement !

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Des primes d’assurance-maladie à un coût abordable

En Suisse, nous avons un bon sys-tème de santé, accessible à toutes et tous, et nous pouvons en être fiers. En revanche, je ne suis pas fier de deux choses. Première-ment, les caisses-maladie sont fi-nancées via des primes par tête. Deuxièmement, ces primes ont pour de nombreux ménages dé-passé le seuil de douleur tolérable depuis longtemps. La tragédie se répète année après année : les primes d’assurance-maladie ne cessent d’augmenter.

26 solutions cantonalesNous, membres du PS, avons déjà abondamment essayé de rendre plus équitables l’organisation et le financement du système. Nous avons échoué avec la caisse unique au niveau fédéral. Le PS a égale-

ment lancé diverses initiatives sur les caisses-maladie au niveau can-tonal. Cette dernière n’a connu le succès que dans le canton de Vaud.

L’accent est souvent mis sur la réduction des primes. Le système de réduction des primes se com-pose actuellement de 26 solutions cantonales. Pour une assurance nationale comme la caisse mala-die, cela est inacceptable. Afin de renforcer l’égalité de traitement des assurés dans tous les can-tons, il est donc nécessaire d’amé-liorer les règles au niveau fédéral, comme le prévoit l’initiative d’al-lègement des primes du PS.

Réduire le fardeau des primesL’initiative d’allègement des primes vise à limiter les primes d’assurance-maladie à 10 % du re-venu des ménages. Il se trouve en effet qu’au cours des 20 dernières années, les primes ont plus que doublé, tandis que les salaires et les rentes n’ont que légèrement augmenté. L’initiative soulage ceux qui souffrent le plus du far-deau des primes : familles, per-

sonnes à revenu faible ou moyen et retraités.

L’accès aux services de san-té doit de nouveau être garanti à toutes et à tous. En Suisse, chaque année, on estime qu’entre 10 % et 20 % des personnes assurées ne vont pas chez le médecin ou vont chez lui trop tard par crainte de frais qu’elles ne peuvent suppor-ter. L’initiative d’allègement des primes garantira l’accès des pa-tient-e-s aux services de santé et soulagera le budget des ménages.

Ces dernières années, la plu-part des cantons ont procédé à des coupes dans les moyens al-loués aux réductions des primes individuelles et de plus en plus de personnes assurées se sont vues privées de cette importante aide financière. L’initiative d’al-lègement des primes donne à ces assurés le droit à des réductions de primes tout en les protégeant contre de futures coupes.

Comment pouvez-vous nous aider ?En tant que médecin de famille, je

constate dans mon cabinet/dans ma pratique quotidienne que les personnes âgées en particulier n’osent plus aller chez le médecin – par crainte des coûts. Cela est inadmissible ! Et c’est une autre raison pour laquelle je m’engage au sein du comité qui a lancé cette initiative.

Le comité ne peut cependant pas assurer à lui tout seul le suc-cès de l’initiative populaire : nous sommes tributaires de la mobili-sation des gens. D’une part, nous devons récolter 100 000 signa-tures. D’autre part, nous avons besoin d’argent pour notre cam-pagne. Avec votre soutien, la phrase suivante pourrait bientôt figurer dans la Constitution fé-dérale : « Les primes à payer par les assurés s’élèvent au maximum à dix pour cent du revenu dispo-nible. »

EN FÉVRIER, LE PS SUISSE A LANCÉ L’INITIATIVE D’ALLÈGEMENT DES PRIMES. Celle-ci vise à plafonner les primes de caisse-maladie à 10 % du revenu des ménages.

5 • SOLIDAIRES

Les primes d’assurance-maladie ont plus que doublé au cours des 20 dernières années.

Sur notre site web, vous pouvez signer l’initiative ou faire un don pour l’initiative : www.primes-reduites.ch

Angelo Barrile, médecin de famille et conseiller national (ZH)