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SOCIETARIAT LE MAGAZINE DU CLUB DES SOCIéTAIRES DE LA CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-FRANCE MAGAZINE #20 www.societaires-ceidf.fr éTé 2015 Le prix de l’Excellence Économique parrainé par la Caisse d'Epargne Ile-de-France a été remis à Jean Peyrelevade par Didier Patault éVéNEMENT éCONOMIE La Môme Piaf éternelle... à la BNF Nouveau Club Nouvelle formule ! Jean Peyrelevade et Didier Patault, président du directoire © DR Embellie annoncée sur la France Les 10 points positifs par Yves de Kerdrel

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SocietariatLe magazine du cLub des sociétaires de La caisse d'epargne iLe-de-France

magazine #20www.societaires-ceidf.fr

été 2015

Le prix de l’Excellence Économique parrainé par la Caisse d'Epargne Ile-de-France

a été remis à Jean Peyrelevadepar Didier Patault

événement

économie

La Môme Piaféternelle... à la BNF

Nouveau ClubNouvelle formule !

Jean Peyrelevade et Didier Patault,

président du directoire

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Embellie annoncée sur la FranceLes 10 points positifspar Yves de Kerdrel

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

*Carte permettant de payer soit au comptant comme une carte de paiement classique, soit à crédit par l’utilisation du crédit renouvelable associé. Le choix du mode de règlement à crédit est un service disponible en France uniquement, hors vente à distance (Internet, courrier, téléphone). Vous exprimez votre choix lors du règlement de votre achat ou du retrait au distributeur à billets. Conformément à la loi, à défaut de choix, l’opération sera effectuée comptant. Ce crédit renouvelable peut être souscrit sans la carte bancaire Izicarte. Il peut également être utilisé par virement sur votre compte de dépôt ou par émission de chèques. Pour plus d’information, reportez-vous à la brochure commerciale de votre agence Caisse d’Épargne.**Bouquet Liberté est une offre groupée de services composée d’une carte de paiement internationale accompagnée d’un socle de services, et de services complémentaires au choix. La gratuité de 6 mois sera accordée sur le socle et la carte tel que défini dans la brochure Tarification, pour toute demande d’un premier Bouquet Liberté. Au-delà des 6 mois, coût selon la tarification en vigueur. Offre réservée aux sociétaires CEIDF et à leur conjoint (époux, concubin ou personne liée par un pacte civil de solidarité) non détenteurs d’une offre groupée de services à la CEIDF. Offre valable jusqu’au 31 décembre 2015. Sous réserve d’acceptation par la CEIDF. *** Coût selon votre fournisseur d’accès Internet.

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 3

editoLe printemps du Sociétariat

Au cœur de l’hiver, dans un de nos précédents numéros, nous vous annoncions un Sociétariat Magazine printanier avant l’heure. Avec ce numéro vous le verrez, le printemps se confirme, il est même bel et bien là et ce grâce au moins à trois nouvelles concrètes :

D’abord notre banque affiche des résultats financiers en amé-lioration et nous sommes fiers et heureux de vous les présenter (p. 9). Avec 154,2 millions d'euros de résultat net réalisé en 2014, ceci est un premier marqueur de l'évolution positive attendue du projet stratégique.

Autre signe du printemps, le Club des Sociétaires nouvelle for-mule voit le jour dès ce mois-ci (p. 10). Treize ans après sa créa-tion, fort de son succès et attentif aux nouveaux besoins des Sociétaires, le Club, "votre" Club, se devait de vous proposer la panoplie d’offres la plus vaste possible en couvrant tous les univers de la consommation. Désormais ce sont plus de 80 000 avantages exclusifs que vous y trouverez ainsi qu’une utilisation ultra-simplifiée du site qui s’adapte à tous les formats mobiles (smartphone, tablette et ordinateur).

Troisième bonne nouvelle : la rémunération des parts sociales reste compétitive au regard du niveau général des taux. Celle-ci est rendue possible par les bons résultats de notre banque et par les choix de gestion et d'investissement réalisés.

Espérant vous retrouver nombreux pour les assemblées géné-rales de vos Sociétés Locales d'Epargne, nous vous souhaitons un très bel été.

— thomas Levet

Magazine réalisé par :La Caisse d'Epargne Ile-de-France,Direction Communication et Vie Coopérative

Directeur de la publication :Thomas LevetResponsable éditorial :Franck Michaut, Caisse d'Epargne Ile-de-FranceRédactrice en chef :Valérie Roques, Caisse d'Epargne Ile-de-FranceCoordination éditoriale :Agence KyraMedias Ont collaboré à la rédaction de ce numéro :Fréderic Brillet, Bertrand Candelon, Yves de Kerdrel, Arielle Dufour, Alizé Le Maoult, Cécile Nlend, Charles Pépin, Max Rivière, Caroline Tancrède, Sandrine Tournigand.Création, conception, réalisation :Agence Orbe.Fabrication :Imprimerie Sprenger, en collaboration avec le service impression de la Caisse d'Epargne Ile-de-France

N°ISSN : 1966 - 5369. Caisse d'Epargne et de Prévoyance Ile-de-France Banque Coopérative régie par les articles L 512-85 et suivants du Code Monétaire et Financier - Société anonyme à Directoire et à Conseil d'Orientation et de Surveillance - Capital : 1 476 294 680 euros - Caisse d'Epargne Ile-de-France CS 91344 - 75633 Paris Cedex 13 - 382 900 942 RCS Paris. Intermédiaire d'assurance immatriculé à l'Orias sous le numéro 07005200.

#20 été 2015

Societariatmagazine

retrouvez toute l'actualité du sociétariat et l'intégralité

de ce numéro surwww.societaires-ceidf.fr

DisParition De Jean castarèDe Alors que nous bouclons ces pages, c’est avec une grande tristesse que nous apprenons la disparition de Jean Castarède, l’un des membres les plus actifs du prestigieux cercle MBC dont la Caisse d’Epargne Ile-de-France a parrainé cette année le prix de l’Excellence économique. Diplômé de HEC et de l’ENA, Jean Castarède, avant tout homme de culture, avait décliné ses talents à travers l’écriture de plus de quarante ouvrages et la maison d’édition France Empire qu’il présidait depuis les années 1990. économiste, conseiller de quatre ministres, il était aussi un grand serviteur de l’état. très attaché à son terroir gascon, il en défendait les couleurs et le pres-tige dans le monde entier notamment à travers les Armagnacs Castarède. L’intérêt général primait sur chacun de ses choix. Nous garderons intact dans nos mémoires le panache et l’humour dont fit preuve ce grand humaniste, ami de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, lors de son discours pour la remise du Prix de l’Excellence économique. Nos pensées et nos condoléances les plus sincères vont à son épouse, ses enfants et ses proches.

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 5

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE / GROUPE06/ La Caisse d’Epargne Ile-de-France parraine le prix de l’Excellence économique 09/ Résultats 2014 de la Caisse d’Epargne Ile-de-France : embellie10/ Un nouveau Club pour les Sociétaires12/ La Caisse d’Epargne Ile-de-France roule en Autolib'13/ La vie des entreprises 14/ Actus Groupe - Brèves

ÉCONOMIE / INTERNATIONAL / EMPLOI16/ Dix nuances de bleu pour la France par Yves de Kedrel18/ Baisse de l’euro, ses conséquences pour nous tous par Bertrand Candelon22/ Un service civique "universel" accessible à tous les jeunes avec l’avis du coach Max Rivière24/ La location saisonnière en 10 points

DOSSIER26/ En Ile-de-France, on mange local pour manger mieux

ENvIRONNEMENT / SOCIÉTÉ30/ Volet 2 de notre enquête sur la pollution de l'air en Ile-de-France, quelles conséquences sur la santé ?34/ Oui, l’audace s’apprend ! par Charles Pépin

MÉCÉNAT / PARTENARIAT36/ La Môme Piaf éternelle... à la BNF39/ Tous à l’opéra !40/ Rêves de gosse, une fois encore déploie ses ailes41/ Les coulisses de la Nuit des Molières42/ La vie très aristocratique du château de La Roche-Guyon 44/ Ryder Cup 2018 - La Caisse d’Epargne Ile-de-France rejoint le club des entreprises partenaires45/ Les Chatons d’Or, les trophées des nouveaux créatifs de tout poil...46/ Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, la piste des records

LE MAG'47/ Agenda - Les événements à ne pas manquer48/ Santé - Connaissez-vous votre taux de Cholestérol ?49/ Bricolage - Protéger et peindre ses bois et fers extérieurs 50/ Jeux - Mots fléchés51/ Grand Jeu des Sociétaires

41 Les coulisses

de la Nuit des Molières

30 La pollution

de l'air en Ile-de-France,

quelles conséquences sur la santé ?

18 Baisse

de l’euro, ses consé-

quences pour nous

tous par Bertrand

Candelon

Sommaire06 La Caisse

d’Epargne Ile-de-France

parraine le prix de

l’Excellence économique

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

La Caisse d’Epargne Ile-de-France parraine le prix de l’Excellence Économique,

remis à Jean PeyrelevadeLE 23 MArs DErNIEr, JEAN PEyrELEvADE rECEvAIt CEttE PrEstIgIEusE

réCoMPENsE Pour soN réCENt ouvrAgE sur LA FrANCE Et soN éCoNoMIE. uN évéNEMENt PArrAINé PAr LA CAIssE D’EPArgNE ILE-DE-FrANCE

Et rEMIs PAr LE MINIstrE DE L’éCoNoMIE EMMANuEL MACroN EN PrésENCE DE DIDIEr PAtAuLt Et DE NoMBrEux INvItés.

Les invités de la cérémonie (de gauche à droite) : Jean Castarède, Jean Poniatowski, François de Witt, Philippe Lefournier, Sébastien Veil, Emmanuel Macron, Michel Turin, Jean Peyrelevade, Didier Adès, Philippe Sassier et Didier Patault.

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 7

*créé par le cercle mbc qui regroupe 700 hommes et femmes d’entreprises tous secteurs confondus, le prix de l’excellence économique compte parmi ses lauréats des personnalités de tous horizons. au fil des ans, le prix a récompensé des chefs d’entreprise (Xavier Fontanet, edouard michelin, Jean-Louis beffa), des universitaires (l’économiste esther duflo, le philosophe Frédéric Lenoir), des économistes (robert roche-fort, Jean-Hervé Lorenzi), des journalistes (Jean-michel Quatrepoint, François de closets, philippe manière).

Emmanuel Macron, de la banque à Bercy

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Né le 21 décembre 1977 à Amiens (Somme), ce brillant élève commence par accumuler les diplômes : docteur en philosophie, Sciences-Po Paris et l’ENA d’où il sort dans le corps de l’inspec-tion des Finances. Durant ses études, il trouve le temps de devenir l’assistant du philosophe Paul Ricœur pour la rédaction de son livre La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli. Inspecteur des finances, il devient en parallèle conseiller de François Hollande puis rapporteur adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française sous l’égide de Jacques Attali. En 2008, ce jeune homme pressé se fait débaucher par Rothschild et Compagnie où il grimpe les échelons jusqu’à devenir associé-gérant. François Hollande le recrute en 2012 comme secrétaire général adjoint de l'Elysée, poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination à la tête du ministère de l’économie.

Pour la première fois cette année, la Caisse d’Epargne d’Ile-de-France parrainait

le prix de l’Excellence écono-mique. Décernée chaque année par le Cercle MBC*, cette récom-pense distingue des personnalités qui, par leur œuvre ou leur action, agissent en faveur de l’esprit d’en-treprise. "Ce partenariat avec le Cercle MBC sonnait pour nous comme une évidence", soulignait Didier Patault, Président du direc-toire de la Caisse d'Epargne Ile-de-

France, à l’occasion de la cérémo-nie de remise du Prix. Alors que la France se trouve plus que jamais exposée à la concurrence interna-tionale, le dynamisme de nos entre-prises demeure en effet "le premier facteur de croissance économique". C’est pourquoi la Caisse tient à leur apporter un soutien indéfectible, n’en déplaise aux médias qui ac-cusent souvent les banques d’être "frileuses". La Caisse Régionale ne saurait en effet être concernée par cette critique pour deux raisons, rappelait Didier Patault : malgré la morosité de la conjoncture, elle a augmenté depuis 2010 "de 10 % par an ses crédits aux PME fran-ciliennes". Et CEIDF Capital Inves-tissement, un fonds dédié lancé en octobre dernier par la Caisse d’Epargne francilienne, les soutient en prenant des participations mi-noritaires dans leur capital.

Le rapport compliqué des Français à l’entrepriseAncien directeur adjoint du cabi-net de Pierre Mauroy et ancien pré-sident de Suez, UAP, Crédit Lyon-nais, Jean Peyrelevade qui recevait le prix de l’Excellence économique met aussi les entreprises au centre de ses préoccupations. Publié en septembre 2014 aux éditions Al-bin Michel, son ouvrage, intitulé Histoire d'une névrose, la France et son économie, part d’une série d’interrogations qui renvoient au rapport compliqué des Français à l’entreprise (voir interview). Pre-nant la parole au cours de la soirée, Jean Peyrelevade s’est posé comme un homme de gauche, heureux d’être entouré de gens qui par-tagent son souci de "redressement du pays". Pour cela, les politiques doivent non seulement affirmer leur amour des entreprises mais aussi leur considération R R R

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

Pourquoi l’entreprise, la liberté d’entreprendre et l’enrichisse-ment qui peut en découler sont-ils aussi mal perçus en France ? Jean Peyrelevade : Cela tient à nos racines historiques. La Révo-lution française de 1789 rejette violemment l’Ancien Régime, fondé sur l’inégalité des statuts et des conditions. Elle fait voter en 1791 la loi Le Chapelier qui inter-dit les corps intermédiaires pour laisser le citoyen seul face à l’état. Et elle sanctifie l’égalité bien plus que la liberté. Ainsi la Déclara-tion des Droits de l’Homme de 1789 affirme l’égalité comme premier principe. Tout le monde se souvient de l’article 1 qui pro-clame que "Les hommes naissent libres et égaux en droits" mais on oublie souvent la phrase sui-vante tout aussi révélatrice : "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité com-mune". Pour les révolutionnaires de 1789, les inégalités sociales, qui découlent généralement de la li-berté d’entreprendre, ne peuvent donc se justifier que par l’intérêt général, défini par la puissance publique. Cette conception res-trictive et dirigiste transparaît

aussi à travers les Constitutions françaises successives. En 1946, la Constitution de la IVe Répu-blique finit par évoquer l’entre-prise mais il s’agit de l’encadrer et non de reconnaître son rôle : inspiré du Conseil National de la Résistance, ce texte garantit les droits des travailleurs et syndicats à participer à la gestion des entre-prises et donne à la collectivité le droit de les nationaliser.

Quelles sont les conséquences de cet état de fait ? JP : De siècle en siècle, la France va persister dans l’idée que l’économie doit être soumise en toutes circonstances à la poli-tique, que le dirigisme est tou-jours légitime et utile puisque l’état incarne l’intérêt général. Cela se traduit par une hyper-in-flation de lois et de normes qui s’appliquent sur tout le territoire. On connaît l’épaisseur et la com-plexité du Code du Travail mais cet interventionnisme affecte tous les secteurs. Il a fallu tout de même attendre cette année pour que les autocaristes obtiennent le droit d’ouvrir des lignes interré-gionales... En France, on oublie

pour les entrepreneurs, estimait l’ancien Président du Cré-dit Lyonnais qui se félicite du tour-nant "pro-business" incarné par Emmanuel Macron.

La théorie du refoulé par Emmanuel MacronLe ministre de l’économie lui a succédé à la tribune pour com-menter cet essai en filant la mé-taphore. La névrose décrite par l’auteur renvoie selon le ministre

trop souvent que pour redistri-buer les richesses, il faut d’abord les produire. Or si vous bridez la liberté d’entreprendre par un excès de règlementation, vous aurez moins à redistribuer.

Qu’est-ce qui pourrait changer la donne ? JP : Le patronat aurait intérêt à demander à ce que les libertés contractuelles et d’entreprendre soient inscrites dans la Constitu-tion, afin qu’elles soient mieux protégées contre les interven-tions du législateur. Surtout les bouleversements économiques vont amener la France à chan-ger ses pratiques. La verticale du pouvoir de l’état se trouve mise à mal par le développement de transversalités : Internet, la mondialisation contournent les règlementations nationales. Il va falloir revoir notre manière de réguler l’économie. •Propos recueillis par FB.

à un refoulé, en l’occurrence "la place de l’entreprise" dans la so-ciété. Longtemps repoussée aux "marges du système politique", elle a su retrouver une place dans la pensée politique de ces dernières décennies, y compris à gauche, avec notamment le rocardisme. On assiste donc aujourd’hui au retour du refoulé, ce qui oblige à regarder cette réalité économique que trop de gouvernants français ont ignoré ou méprisé dans le

passé... Et à guérir de la névrose. Puis Emmanuel Macron a effec-tué une transition pour justifier sa politique économique. Des droits formels concernant le travail ou le logement, des surprotections dans certains métiers nourrissent en fait l’exclusion des plus faibles et créent des barrières insurmon-tables. Et le ministre de l’écono-mie d’en appeler à distribuer des droits réels individuels ou collec-tifs plutôt que virtuels. • FB

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Pour redistri-buer les richesses, il faut d’abord les pro-duire

Entretien avec Jean Peyrelevade

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 9

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CHIFFRES CLÉS(référentiel IFrs, y compris sLE et hors BCP, M€)

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RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION

COÛT DU RISQUE

RÉSULTAT NET

COEffICIENT D’EXPLOITATION

COEffICIENT EMPLOIS / RESSOURCES CLIENTÈLE

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2013 2014 variation

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

Résultats 2014 :embellieLA CAIssE D’EPArgNE ILE-DE-FrANCE A réALIsé EN 2014 uNE ACtIvIté CoMMErCIALE soutENuE quI s’Est trADuItE PAr DEs résuLtAts FINANCIErs EN NEttE AMéLIorAtIoN.

la caisse d'epargne ile-de-France en 2014

3 millions de clients, dont 1 million actifs

455 agences

29 centres d’affaires

4 839 collaborateurs

La Caisse d’Epargne Ile-de-France a conti-nué à financer les particuliers et les acteurs de l’économie

francilienne en 2014.

Activité soutenue sur tous les marchésLa Caisse d'Epargne Ile-de-France a poursuivi ses actions de conquête et de fidélisation sur tous les segments de clientèle : particuliers, jeunes, profession-nels, entreprises, associations. Avec 8 000 clients actifs supplé-mentaires, le nombre total de clients actifs s’élève à plus d’un million. Côté épargne, la Caisse d’Epargne Ile-de-France réa-lise une collecte globale de 1,1 milliard d'euros, en nette pro-gression par rapport à 2013. La baisse des taux, notamment ce-lui du Livret A, quoiqu’il ait été maintenu à un niveau supérieur à celui prévu, a généré d’impor-tants retraits chez les particuliers distanciés. Cette décollecte a été compensée par une croissance de l’épargne de placement du côté des entreprises, en raison d’une rémunération plus attrac-tive que celle proposée sur les marchés financiers européens.Côté crédit, la Caisse d’Epargne

Ile-de-France enregistre une pro-duction globale de 6 milliards d'euros, représentant un encours de 31,9 milliards d'euros, en pro-gression de 264 millions d'euros, avec une part significative pour le crédit immobilier. La production de crédits à la consommation pour les particuliers continue à progresser (+ 29 % par rapport à 2013 ) de même que les cré-dits d’équipement destinés aux entreprises (+ 6 % par rapport à 2013 ).

Résultats en progressionLe PNB s’élève à 988 millions d'euros (contre 903 millions d'euros), en croissance de 9,4 %. Le niveau des taux, historique-ment faibles, a eu un impact sur la marge nette d’intermé-diation*. Les frais de gestion se montent à 685 millions d'euros en très faible hausse par rapport à l’année précédente ; en effet, la banque a poursuivi ses inves-tissements dans le domaine du digital, des services à distance (signature électronique) ou de la plateforme de paiements des professionnels tout en conser-vant son maillage unique du territoire, véritable atout pour conserver la proximité avec ses clients. Il en ressort un résultat net de 154,2 millions d'euros *Différence entre les taux de crédit et d’épargne.

contre 105,7 millions d'euros en 2013.

Rémunération des parts socialesLe directoire propose aux assem-blées générales des Sociétaires une rémunération des parts sociales au taux de 1,89 %, taux maximum autorisé, en remerciement de leur confiance. • AD

Avec 8 000 clients actifs supplémen-taires, le nombre total de clients actifs s’élève à plus d’un million

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

Sociétaires,découvrez votre nouveau Club !

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Créé en avril 2002, le Club des Sociétaires compte aujourd’hui plus de 103 000 membres. Au fil des

années, la Caisse d’Epargne Ile-de-France a intégré toutes les évo-lutions technologiques pour ré-pondre au mieux aux attentes des membres du Club, toujours plus connectés. En voici les principaux changements.

Plus de 80 000 offres etjusqu'à 83 % de réductionsLa Caisse d’Epargne Ile-de-France offre aux membres du Club l’accès exclusif à une plateforme Internet d’e-commerce regroupant plus de 500 fournisseurs. Premier avan-tage, vous pouvez choisir parmi plus de 80 000 offres nationales

et régionales – contre une soixan-taine auparavant – qui couvrent tous les univers de consomma-tion : culture, parcs de loisirs, sports, cuisine, maison, automo-bile, mode, beauté, voyages et vacances... Deuxième avantage, vous pouvez bénéficier de réduc-tions intéressantes sur ces offres, allant jusqu’à 83% par rapport aux prix publics. De plus, le catalogue des offres est actualisé et renou-velé régulièrement.

Directement en ligneDorénavant, tout se passe sur Internet : vous accédez au Club via le site des Sociétaires, sélec-tionnez l’offre ou les offres que vous avez retenues dans l’univers de consommation de votre choix, validez le panier d’achat, effectuez

le paiement par carte bancaire en toute sécurité. Vous recevez la confirmation de votre commande par e-mail et pouvez suivre votre commande jusqu’à la livraison. Autre changement important, il n’est plus nécessaire de rechercher le code promotionnel d’une offre

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

Tout se passe dorénavant sur Internet

La carte de membre 2015 entièrement relookée.

Nombre de membres du Club 1 500 26 00020 000 30 000

2002Création du Club Nombre d’offres : 11un catalogue papier, une carte de membre

2003Création d'iTunes Nombre d’offres : 21

En noir : les nouveautés technologiques dans le mondeEn rouge : les informations relatives au Club des Sociétaires

2004Création de Facebook et de SkypeNombre d’offres : 34

2005Création de YouTube Nombre d’offres : 47

2006Lancement du web 2.0et création de Twitter Lancement du Club des Sociétaires sur www.societaires-ceidf.comNombre d’offres : 52

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 11

Que deviennent les membres de l’ancien Club ?

Les membres de l’ancien Club ont automatiquement accès au nouveau Club.

Comment devenir membre ? Uniquement en ligne, en remplissant

le formulaire d’inscription, sur le site des sociétaires.

www.societaires-ceidf.fr

avant de le présenter à la caisse en magasin pour obtenir la réduction, comme cela était le cas auparavant. En cliquant sur l’offre sélectionnée, vous bénéficiez automatiquement de la promotion en ligne, tout sim-plement. Enfin, certaines offres permettent de recevoir un e-ticket (comme des places de cinéma) directement sur votre smartphone.

Nouveau Club, nouveau siteL’accès au nouveau Club reste identique, il s’effectue toujours via le site des sociétaires dont l’en-vironnement - simple, pratique et intuitif - a été repensé pour être en harmonie avec le nouveau Club. Le graphisme du site a été harmonisé aux couleurs et à la structure du

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Côté techniqueL’ensemble du site est conçu en "Responsive Design", c’est-à-dire avec une mise en page qui s’adapte automatiquement aux différents formats d’écran, que ce soit un téléphone mobile, une tablette ou un ordinateur.

portail bancaire : fond blanc, in-formations principales accessibles depuis le carrousel, par quatre ru-briques et six points d’entrée.Sur ce site, vous retrouvez toute l’actualité de la vie coopérative, les actions de mécénat et la newslet-ter du Club à laquelle vous pouvez vous abonner. Vous pouvez égale-ment consulter le dernier Sociéta-riat Magazine : grande nouveauté, tous les précédents numéros de Sociétariat Magazine sont en accès libre, ils peuvent être feuilletés en mode "flipbook". • AD

35 000 66 000 85 000 103 000

2007Création de l'IPhone et lancement des applications Nombre d’offres : 55

2008Création de l'Appstore avec 500 applications Modernisation du site des sociétaires et du Club et nouvelle carte membreNombre d’offres : 60

2012Lancement de l’application mobile gratuite Club

2014Apparition des objets connectés, Apple WatchNombre d’offres : > 60

2015nouveau club, nouvelle carte

nombre d’offres : 80 000

2010Création de l'IPad

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

razeL-BecL’excellence françaiserazel-Bec, filiale du groupe Fayat, est un acteur majeur du développement des infrastructures régionales, avec environ 20 % de son chiffre d’affaires réalisé en Ile-de-France. Mais razel et ses 6 000 salariés, ce sont

aussi des décennies de présence en Afrique avec des ou-vrages prestigieux, dont le barrage de tabellout en Algérie. C’est encore un savoir-faire technologique tel que le béton compacté au rouleau. Avec un marché français en panne, l’export est une stratégie payante. grâce à des moyens financiers et de solides garanties bancaires, l’entreprise est confiante. son expertise technique et ses 300 chantiers annuels sont sa plus belle carte de visite. • CT

showroomPrivé.com

La success-story qui dureTout a démarré en 2006 par l’association de David Dayan et Thierry Petit. Le premier est spécia-liste du déstockage ; le second, créateur d’un comparateur de prix sur le Web. Ensemble, ils décident de transposer le métier de déstockage... sur la toile. Leur stratégie est basée sur trois axes : la focalisation "sur le créneau des femmes 25-49 ans à qui nous proposons 3 000 marques par an, explique Thierry Petit. Avec jusqu’à - 70 % sur des produits grand public comme Nike ou Desigual ou de créateurs comme Tara Jarmon ou Comptoir des Cotonniers". Ensuite Demain chez vous permet une livraison en 24h pour une grande partie des ventes tandis qu’une appli permet d’acheter n’importe quand, n’importe où. Plus de la moitié des ventes sont déjà réalisées par cette voie. Enfin l’entreprise a fait entrer un fonds d’investissement américain, Accel Partners, dans son capi-tal... et s’installe dans sept pays. Showroomprivé, c’est aujourd’hui 600 salariés pour un chiffre d’affaires de 380 M€ en 2013, en croissance d’environ 40 % par an. Avec des pics de 2,5 millions de visites par jour ! • CT

Dans chaque numéro,

retrouvez le portrait

d'entreprises franciliennes qui

font confiance à la Caisse d'Epargne

Ile-de-France

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Pour prospecter de futurs clients mais surtout pour dénicher de nouveaux four-

nisseurs de matières premières, celles qui entreront dans la com-position des engrais organiques et biologiques qu’il vend, Ludovic Bossé, le P.-D.G. d’Interfert, sillonne le monde. Pulpe de rai-sin, vinasse de betterave, tour-teaux végétaux, coques de cacao, mais aussi poudre de cornes et de sabots... autant de matières d’origine végétales, animales ou même minérales utilisées en agriculture bio qui n’ont plus de secret pour lui. "Ces produits sont

très convoités et coûtent de plus en plus cher car ils sont soumis à des normes draconiennes de traçabilité", explique Ludovic Bossé. Résultat, si les engrais bio et organiques représentent encore 40 % de son activité, Interfert s’est diversifiée. Le patron de cette entreprise familiale, créée par son père en 1983, a ouvert son négoce à la valorisation de tous les déchets de l’industrie alimentaire, vendus ensuite pour la production de biomasse ou l’alimentation animale dans le monde entier. Interfert ne connaît pas les frontières. • CT

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Des engrais qui vaLent De L’or

Barrage de Tabellout en Algérie.

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ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 13

La Caisse d’Epargne Ile-de-Franceroule en Autolib'

PArCE qu'ELLE A CoNquIs LEs FrANCILIENs, uN CoNtrAt vIENt D'êtrE sIgNé AvEC AutoLIB' Pour

LEs DéPLACEMENts ProFEssIoNNELs DE CErtAINs CoLLABorAtEurs.

La Caisse d’Epargne Ile-de-France a signé un contrat avec Autolib' destiné à une soixan-taine de collaborateurs,

amenés à se déplacer dans le cadre de leur activité professionnelle. En région, le parc automobile de la banque compte 110 véhicules de service essentiellement à la dis-position des commerciaux. Mais dans Paris intra muros, en raison de la densité du réseau de trans-port, la banque ne leur propose aucune voiture de service.

Déplacements propresGrâce à Autolib', les collabora-teurs ont le choix d’un nouveau moyen de déplacement, facile d’utilisation et propre, une al-ternative aux transports publics ou aux taxis. Directeurs de sec-teur de Paris, commerciaux des centres d’affaires de Paris et de la petite couronne et collaborateurs de la Banque de Développement Régional vont donc se déplacer en Bluecar.

Souplesse d’utilisationà l’aide de l’application sur leur téléphone mobile, les collabora-teurs vont pouvoir réserver l’une des 2 500 Bluecar réparties sur l’une des 873 stations proches de leur point de départ et aussi réserver l’emplacement pour se garer à l’arrivée. Et ce, presque à chaque coin de rue. équipés d’un badge nominatif, ils sont autonomes pour prendre la voi-

l'engouement pour autolib' en 2015, c’est :

2 500 bluecar

873 stations et espaces

5 000 bornes de recharges et places de stationnement

64 communes(paris + villes de la petite couronne)

ture qu’ils ont louée. Pas besoin de faire le plein, pas de parking à payer, il leur suffit de rouler. Même si le réseau Autolib', lancé il y a déjà trois ans, s’est intensi-fié en Ile-de-France, il reste limi-té à Paris et aux villes de la petite couronne et ne couvre qu’une partie du territoire sur lequel la banque est implantée.

Empreinte carbone réduitePour la Caisse d’Epargne, le recours à Autolib' présente plu-sieurs avantages. Les Bluecar sont plus économiques que les taxis, le coût facturé est calculé selon la durée d’utilisation ; elles relèguent les voitures classiques au garage, ce qui contribue à réduire la circulation dans Paris ; électriques et silencieuses, elles ne rejettent aucune particule,

aucun gaz à effet de serre dans l’atmosphère, favorisant ainsi l’allègement du bilan carbone de la Caisse d’Epargne francilienne.

Après un test sur quelques mois, un bilan sera établi pour étudier l’éventuelle poursuite de cette expérience et son extension à d’autres collaborateurs. • AD

Les Bluecar sont plus économiques que les taxis

ACTU CAISSE D'EPARGNE ILE-DE-fRANCE

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

Et selon les conclusions de l’enquête sur la croissance des PME menée par BPCE L’Observatoire, 46 % des dirigeants de PME estiment que leur entreprise est en phase de croissance. La conjoncture économique explique en partie ce diagnostic ainsi que le vieillissement des dirigeants, davantage tournés vers un objectif de cession que de développement. Les chefs d’entreprise restent prudents et préfèrent renforcer leur compétitivité sans développer leurs capacités. L’innovation représente un objectif prioritaire pour 68 % des entrepreneurs, l’internationalisation pour seulement 21 %. • AD

62%des PMe françaises Pensent

qu'avoir son activité en france est un atout

ACTU GROUPE - BRÈvES

Créée fin 2013 conjointement

par Telecom ParisTech et Tele-

com Ecole de Management, la

chaire de recherche Big Data

& Market Insights réunit les

expertises dans le traitement

des données massives et du

marketing digital.

En rejoignant son comité de

pilotage, aux côtés du Groupe

Yves Rocher, Voyages-sncf.com

et Deloitte, le Groupe BPCE

devient partenaire de cette

chaire. L’objectif ? Dévelop-

per la connaissance du client,

personnaliser les offres et

prévenir les fraudes, grâce aux

travaux sur l’analyse

des données. • AD

Big Data & Market Insights

howizi, une application innovante pour les 16-25 ans

P remière application bancaire mobile, Howizi s’adresse aux jeunes de

16 à 25 ans, clients ou non de la Caisse d’Epargne. La Caisse d’Epargne a réuni un groupe d’étudiants d’HEC et de l’Ecole de design Strate pour les faire plancher sur une application sur mesure, adaptée aux nouveaux usages attendus par cette géné-ration. Appli sous Android ou iOS, Howizi propose des services

malins pour aider les jeunes au quotidien : transfert d’argent entre personnes via un texto, création d’une cagnotte pour un événement grâce au service SMoney, consultation de check-lists (déménagement, déclaration de revenus...), bons plans. à partir de cette application, on peut devenir client par simple envoi des différentes pièces justificatives scannées depuis son smartphone. • AD

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 15

une chaire de recherche financée par la BPceLe Groupe BPCE, la Fédéra-

tion Nationale des Banques

Populaires et la Fédération

Nationale des Caisses

d’Epargne ont signé fin 2014

une convention de mécénat

avec l’Institut d’Administra-

tion des Entreprises (IAE de

Paris) de l’Université Paris 1

Panthéon-Sorbonne afin

de financer une chaire de

recherche intitulée Manage-

ment et gouvernance des

coopératives financières.

Les travaux seront menés

autour de trois axes : la gou-

vernance, la mesure de la

performance et le pilotage

du risque, avec un compara-

tif des modèles existants à

l’étranger. • AD

Le Groupe BPCE a signé

en décembre un proto-

cole d’accord avec la

Banque Européenne d’Investis-

sement relatif au financement

de réseaux, dans le cadre du

Plan France Très Haut Débit

visant à couvrir l’intégralité des

territoires d’ici à 2022. La BEI

alloue au Groupe une enve-

loppe de 200 millions d’euros

pour financer les investisse-

ments nécessaires à l’accès au

très haut débit dans des zones

rurales ou faiblement peuplées.

Devenant acteur de la transfor-

mation numérique de la société,

le Groupe BPCE pourra ainsi

accompagner ses clients du

secteur public territorial. • AD

Le groupe soutient le déploiement du très haut débit en france

capital Koala, pour l’épargne des enfants

Capital Koala permet d’accu-

muler un capital pour des

enfants qui pourront en pro-

fiter à leur majorité. à chaque achat

effectué en ligne chez les 1 500

partenaires (Amazon, La Redoute,

Fnac, Booking, Carrefour...), Capital

Koala rembourse jusqu’à 20 % de

son montant, directement versés sur

un livret d’épargne ouvert au nom du

ou des enfants. Par exemple, l’achat

d’un appareil photo à 500 euros sur

fnac.com donne lieu à un rembour-

sement de 5 %, soit 25 euros crédi-

tés sur le livret d’épargne du ou des

bénéficiaires. Il suffit de s’inscrire sur

le site capitalkoala.com, de désigner

le ou les enfants qui vont bénéficier

du remboursement des achats faits

en ligne, et s’ils n’ont pas de livret

d’épargne, Capital Koala se charge

de son ouverture. • AD

⊲ www.capitalkoala.com

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RYO

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

ÉCONOMIE

Dix nuances de bleu pour la France

tErMINé LE FrENCH BAsHINg ! NotrE PAys CoMMENCE à sENtIr souFFLEr LE vENt

DE LA CroIssANCE. grâCE à LA BAIssE DE L’Euro, à CELLE Du PétroLE Et à L’ArgENt PAs CHEr.

C ’est le plus beau cadeau que la conjoncture pouvait faire à François Hollande à l’occasion

du troisième anniversaire de son élection. Car depuis le temps que le Chef de l’état annonce des fré-missements, entrevoit la reprise et prédit le retour à des jours meil-leurs, le voilà qui semble enfin entendu par les dieux de l’éco-nomie mondiale. Même le Fonds Monétaire International que dirige Christine Lagarde vient de réviser en hausse à 1,2 %, la croissance at-tendue pour la France cette année. Et elle n’est pas la seule, l’OCDE comme Bruxelles et l’Insee ont tous trois fait part de leur opti-misme. Bien sûr, ce chiffre reste très inférieur à la croissance atten-due en Allemagne, en Grande-Bretagne ou même en Espagne. Mais c’est la première et belle nuance de bleu.

Un cours de l’euro favorable à l’exportCette croissance meilleure que prévu est d’abord due à un euro qui a enfin retrouvé un plus juste niveau face au dollar. Ce qui re-donne une grande bouffée d’oxy-gène à nos entreprises exporta-trices. On l’a vu avec le Rafale qui a signé coup sur coup trois gros contrats. On l’a vu avec Airbus qui a vendu il y a quelques semaines

314 hélicoptères à la Corée du Sud. Et même les plus petites entre-prises profitent de cette baisse de 25 % de la valeur de l’euro en un an. Voilà pour la deuxième nuance de bleu.

La facture pétrolière divisée par deuxLa troisième, c’est la baisse des prix du pétrole. Au cours des douze derniers mois, le prix du baril a été divisé par deux. Et notre facture pétrolière aussi. Se-lon plusieurs cabinets d’études, cet écroulement du prix de l’or noir représente une manne de vingt milliards d’euros, dont une partie est répercutée sur le pou-voir d’achat des ménages et l’autre permet aux entreprises d’accroître leurs marges.

La baisse des tauxLa baisse des taux d’intérêt consti-tue naturellement cette qua-trième nuance de bleu dans le ciel de la conjoncture économique. Désormais l’Allemagne emprunte à 0 %, la Suisse à taux négatif, et la France à 0,25 %, soit dix fois moins qu’en mai 2012 lorsque François Hollande a franchi la porte de l’Elysée. Pour l’heure, cette baisse du loyer de l’argent ne se traduit pas encore par une reprise des investissements des entreprises ou des emprunts faits

Par Yves de KerdrelDirecteur général

de Valeurs actuelles, éditorialiste au Figaro et à Radio Classique

par les ménages. C’est pourquoi Manuel Valls a récemment accor-dé un bonus fiscal aux entreprises qui s’engageaient à investir d’ici avril 2016.

La marge des entreprises en progressionTout cela commence à participer à une remontée des marges des en-treprises ; cinquième nuance de bleu. Ce taux surveillé de très près par les économistes était tombé en 2012 à 28,4 %, son plus bas ni-veau depuis trente ans. De toutes récentes statistiques portant sur 2014 font état d’un taux de marge de 34,8 % au troisième trimestre. S’il se maintient, cela facilitera la reprise de l’investissement, et donc de l’emploi.

Vers une reprise de la consommationEt les ménages, direz-vous ? Leur pouvoir d’achat devrait augmen-ter de 1 % au cours de ce premier semestre de 2015 selon les der-niers calculs de l’Insee. Cela est lié à l’absence de mesures d’aus-térité qui n’ont donc pas pesé sur les salaires ou sur les allocations et à la baisse très nette de cer-tains prix de vente de produits de grande consommation. Si cette tendance se poursuit, cela devrait notamment se traduire – et c’est la sixième de nuance de bleu –

Le pouvoir d’achat des ménages devrait augmenter de 1 % au cours de ce premier semestre de 2015

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 1717SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

par une reprise progressive de la consommation des ménages et même une baisse de l’épargne de précaution.

De belles plus-values boursièresCela d’autant plus que tous ceux qui ont quelques économies pla-cées en bourse ou sur des produits financiers évoluant en fonction des indices ont réalisé de belles plus-values ces derniers mois. Le CAC 40 est installé au-dessus du seuil fatidique des 5 000 points. En l’espace de six mois il a enre-gistré une progression de 30 %. Et si seulement trois millions de Français sont actionnaires de manière directe, et neuf millions grâce aux SICAV, cela va se tra-duire par un effet de richesse favo-rable à l’économie. Voilà pour la septième nuance de bleu.

La France à nouveau attractiveAutre indicateur favorable : la hausse des investissements étrangers en France qui at-teint 8 % en 2014 après trois années blanches. Cela signifie que l’Hexagone redevient une terre de conquête. Comme l’ont montré aussi les rachats spec-taculaires du Club Med par le chinois Fosun, de Lafarge par le suisse Holcim et tout récemment d’Alcatel-Lucent par Nokia. Cette huitième nuance de bleu montre bien que le french bashing est terminé et que notre pays est de nouveau attractif.

Moins de déficit que prévuLa neuvième nuance de bleu est liée à l’amélioration des comptes publics. C’est quelque chose de plus abstrait, mais de tout aussi important. Le déficit budgétaire de la France qui devait atteindre 4,4 % en 2014 n’a été finalement que de 4 %. Cela signifie qu’il devrait être plus facile pour le gouvernement de tenir ses enga-

gements européens d’un déficit inférieur à 3 % en 2017.

Pas de hausse d’impôts supplémentairesEt le corollaire, qui constitue la dixième nuance de bleu, c’est que cette remise en ordre des comptes publics va se faire sans hausse d’impôt supplémentaire. Puisque la seule amélioration

de la conjoncture devrait y suf-fire. Bien sûr, comme disait Mark Twain, il existe trois sortes de mensonges : "les mensonges, les sacrés mensonges et les statis-tiques". Il faut donc attendre que tous ces chiffres confirment les prémices de cette embellie. Mais rarement l’alignement des pla-nètes n’a été aussi favorable pour l’économie française. •

Croissance du PIBVariation trimestrielle, en %

Emploi salariéCréation ou suppression,en milliers

Pouvoir d’achatVariation trimestrielle, en %

ChômageEn % de la population active

I II

IIIIIIIIII IIIV IV

I IIIII IV I IIIII IV I II

-0,1

0,7

0,3 0,30,4

0,3 9,9 9,9

9,69,7

10 1010,1

10,2

0,1

-0,12013 2014

Prévisions

2013 :2014 :2015* :

+ 0,4 %+ 0,4 %+ 0,8 %

2015

2013 2014 2015

2013 :2014 :2015* :

+ 0 %+ 1,1 %+ 1,4 %

II

IIIIII

IIIIII

IIII

I II I II I II

I IIIVIV

IVIV

-20-28

-41 -0,2 -0,2-0,3

2523 27

0 1

1

1,2

0,3

0,7

0,50,6

0,1

19

78

2013

2013

2014

2014

2015

2015

Source : Insee

Les prévisions de l'Insee pour 2015

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

INTERNATIONAL

Par BertrandCandelon

Professeur à l'IPAG Business School

Baisse de l’euro, ses conséquences pour nous tous

DEPuIs sA CréAtIoN EN 1999, oN PENsAIt LA DEvIsE EuroPéENNE D’uNE stABILIté à toutE éPrEuvE. DEPuIs sIx MoIs PourtANt, sA vALEur PAr rAPPort Au DoLLAr Est EN BAIssE CoNstANtE. quELLEs EN soNt LEs CAusEs ? quELLEs CoNséquENCEs Pour LEs PAys Et DoNC Pour NotrE vIE quotIDIENNE ?

Le 30 janvier 2015, le taux de

change de l'euro ne vaut plus que

1,12 dollar, une chute réelle. ©

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 1919SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

L e 30 juin 2008 un euro valait 1,57 dollar amé-ricain, alors que le 15 avril 2015, son taux de

change ne s'évalue plus qu'à 1,06. Retour sur quelques notions in-dispensables pour comprendre cette chute.

La signification du taux de change Celui-ci représente la valeur rela-tive d’une monnaie par rapport à une autre. Par exemple, quand un euro vaut 1,06 dollar US, chaque Européen peut se rendre dans un bureau de change avec un euro et recevoir en échange 1,06 dollar US. Le taux de change est alors de 1,06. Si ce taux augmente, on parle alors d’appréciation ou de réévaluation, le client européen pourra obtenir plus de dollars en échange de son euro. Ce qui lui confère, dans le cas où il se rend aux états-Unis, une augmentation de pouvoir d’achat. Dans le cas contraire, suite à une déprécia-tion ou dévaluation, il obtiendra moins de dollar et verra son pou-voir d’achat réduit aux états-Unis. La baisse de taux de change euro/dollar observée depuis plusieurs semaines correspond donc à une dépréciation et donc une perte de pouvoir d’achat hors zone euro.

Ce qui détermine letaux de change entre l’euro et le dollar La valeur de l’euro par rapport au dollar se détermine par la confron-tation de la demande et de l’offre sur le marché des changes. Les gouvernements n’ont pas la pos-sibilité d’intervenir et de contrô-ler la valeur de la devise. On parle alors de taux de change flexible. Il faut savoir que ce mécanisme de détermination des taux de change

par les marchés est relativement récent puisqu’il a commencé en 1976 (voir encadré).

Certains pays ont des taux de change fixes, d’autres flexiblesCertains pays refusent de suivre cette évolution vers la flexibilité. Ils estiment que la fluctuation des taux de change est une source d’incertitude pour les investis-seurs, qui ne savent jamais à coup sûr quelle va être la valeur future d’une devise. Un système de taux de change flexible va donc réduire les investissements étrangers ainsi que les échanges commerciaux et

?Les anticipations des marchés, le modèle de Dornbusch et FisherLes deux économistes ont démontré dans les années 1970, qu’en plus des déterminants macroéconomiques tels que croissance et politique monétaire, un autre facteur crucial intervenait dans la détermination des taux de change sur les marchés : les anticipations. un bon trader sur le marché des taux de change (mais aussi sur les autres marchés financiers) doit savoir anticiper les futures variations des actifs pour engranger le maximum de bénéfices. Il est donc très sensible aux annonces et aux rumeurs. Les menaces de faillite de la grèce et les conséquences potentielles d’éclatement de la zone euro ont des conséquences négatives sur la valeur de la devise européenne. C’est pour cette raison que l’euro a commencé à baisser quand les marchés ont anticipé la poli-tique d’assouplissement quantitatif de la BCE et au moment où les élections grecques ont accru les tensions sur le paiement de la dette et le maintien de la grèce dans la zone euro. Dornbusch et Fisher montrent aussi que, de par sa dépendance forte aux anticipations le taux de change est très volatile (ils parlent d’overshooting) donc très difficile à prévoir, ce qui rend les anticipations ardues et incertaines, créant de forts mouvements sur les marchés.

48 % des pays ont un régime de taux de change fixe et 52 % a un taux de change flexible

est donc potentiellement source d’instabilité financière. Ces pays souvent regroupés par des accords régionaux vont donc décider de fixer plus ou moins leur taux de change. Par exemple, les pays européens, anticipant la chute future et inexorable du système de Bretton-Woods, prennent la décision en 1972 de créer un Sys-tème Monétaire Européen (SME), qui aboutira à la création de l’euro vingt-sept ans plus tard. De même, certains pays africains optent pour un ancrage de leurs devises par rapport au franc fran-çais (les deux zones CFA) ou à la livre sterling. Un demi-siècle plus tard, la situation est très contras-tée puisque le FMI classe, en 2012, 48 % des pays dans un régime de taux de change fixe et 52 % en taux de change flexible. Par exemple, le dollar fluctue avec l’euro, mais le renminbi (ou yuan), la devise chinoise, n’est pas convertible et donc son taux de change est fixe.

Les raisons d’une déprécia-tion de l’euro qui dureDans un système de change flexible, les marchés déterminent la valeur du taux de change en fonction de l’offre et de la de-mande de devises. Celles-ci vont varier selon plusieurs facteurs : - Tout d’abord, la croissance éco-nomique américaine est plus soutenue que celle de l’Europe. Les opportunités de bénéfice sont donc plus intéressantes outre- Atlantique que sur notre conti-nent. Les investisseurs vont donc orienter leurs capitaux vers les états-Unis et demander plus de dollars que d’euros, entraînant ainsi une baisse de la valeur de la devise européenne. R R R

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

0,70000,80000,90001,00001,10001,20001,30001,40001,50001,60001,7000

2000 2005 2010 2015

Taux de change euro/dollar

Pour que l’effet positif de la baisse de l’euro [...] gomme l’impact négatif [...], l’économie doit avoir la capacité de substituer une bonne partie de ses importations par sa propre production

- Seuls quatre pays eu-ropéens (l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas) ont des balances commerciales excéden-taires (c’est-à-dire qu’ils exportent plus qu’ils n'importent) alors que les autres pays (en particulier la France) doivent faire face à des déficits et importent plus de biens et services qu’ils n’en exportent. La zone euro dans son ensemble a donc besoin de plus de dollars pour payer ses importations, ce qui entraîne une tension sur la demande de devise américaine et donc sa réévaluation.- La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé des opérations de rachat de dettes publiques aussi appelées assouplissement quantitatif (quantitative easing) jusqu’à la fin 2016 dans le but de détendre la contrainte de la dette pour les pays et pour stimuler l’activité économique. Cette me-sure va se traduire par une aug-mentation constante de l’offre de monnaie européenne. Dans le même temps, la Banque Fédérale Américaine (FED) prévoit la fin d’un programme similaire d’ici la mi-2015* et annonce un dur-cissement des conditions de cré-dit conduisant à une raréfaction de l’offre de monnaie dollar. Ces différentes politiques monétaires signalent clairement que l’offre de monnaie va être plus rare aux

états-Unis qu’en Europe, ce qui implique que le dollar sera plus cher que l’euro soit une déprécia-tion de l’euro par rapport au dollar (voir encadré ci-dessous).Il est donc probable que la baisse de l’euro se poursuive dans les semaines à venir jusqu’à l’amélio-ration économique en Europe et le règlement de la crise de la dette souveraine.

Des exportations plus compétitives, des importations plus chèresComme l’euro se déprécie, les biens produits en Europe vont être meilleur marché pour les ci-toyens américains. Les entreprises européennes vont bénéficier d’un avantage tarifaire et pouvoir espé-rer une augmentation de leur part d’exportation améliorant de fait la balance commerciale et stimu-lant la production européenne. Malheureusement, cet effet posi-tif n’est pas immédiat et requiert un certain temps. Les entreprises européennes doivent d’abord convaincre les acheteurs améri-cains, leur faire signer les contrats avant d’observer une augmenta-tion du volume des exports et une diminution du volume des im-ports. à l’inverse, la dépréciation de la devise européenne va aug-menter immédiatement le prix des importations (à volume constant)

qui sont généralement conclues en devises étrangères. Donc, dans un premier temps, la déprécia-tion d’une devise va détériorer la balance commerciale pour ensuite l’améliorer dans le long terme (mécanisme appelé la courbe en J).

Un effet négatif sur la balance commercialeIl est donc illusoire de penser qu’une dépréciation va immédia-tement améliorer la position exté-rieure de la zone euro. Pour que l’effet positif de long terme domine l’impact négatif de court terme, il faut que l’économie ait la capacité de substituer une bonne partie de ses importations par sa propre pro-duction (condition dite de Mars-hall-Lerner). Or dans le cas de petites économies ouvertes et très spécialisées, évolution favorisée par la construction européenne, cette condition n’est pas satis-faite. La Grèce, par exemple, devra continuer à importer des biens manufacturés ainsi que son pétrole quelle que soit la dépréciation de l’euro. Le prix de ses biens deve-nant plus élevé, la dépréciation de l’euro aura un effet négatif sur son solde commercial. L’histoire

R R R

INTERNATIONAL

La baisse de l'euro signifie des produits moins chers à l'export.

*La date précise n'a toujours pas été décidée par Janet Yellen (présidente du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des états-Unis).

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 2121SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

temps

effet-prix effet-volume

dévaluation

solde deséchangesextérieurs

La courbe en J

récente nous a aussi enseigné l’ef-fet dévastateur des dévaluations en France au début des années 1980 sous le gouvernement Mau-roy. Pour qu’une dépréciation soit favorable, elle doit s’accompagner de reformes structurelles pour ac-croître l’offre européenne (inno-vations pour améliorer la qualité de la production, baisse du coût du travail...). Ce n’est que sous cette condition que les exporta-tions européennes seront stimu-lées dans le long terme suite à la dépréciation de l’euro. Une baisse qui va durer.De même, la dépréciation de l’euro,

va automatiquement augmenter la partie de la dette publique et extérieure exprimée en devises étrangères. Pour cette raison, l’argument selon lequel un retour à la drachme favoriserait le paie-ment de dette publique grecque est complètement erroné sachant que la majeure partie de la dette est exprimée en euro. Dans le cas d’une sortie de la zone euro, la drachme perdrait de sa crédibilité et se déprécierait fortement. La dette publique exprimée en mon-naie locale augmenterait alors for-tement, rendant son rembourse-ment encore plus difficile.

L'impact sur les particuliers- Dans un premier temps, la dé-préciation de l’euro favorise les Européens travaillant hors zone euro (Suisse ou Royaume-Uni) ainsi que les détenteurs d’actifs en devise américaine, qui voient leur richesse augmenter. Les autres Eu-ropéens ne voient pas leur revenu affecté, mais leur capacité d’achat en biens étrangers est réduite. Ils peuvent partiellement compen-ser cette perte de pouvoir d’achat en achetant des biens équivalents mais produits en Europe (on parle alors d’effet de substitution), ce qui stimule l’activité et donc l’emploi. - Les consommateurs peuvent aussi bénéficier de l’augmenta-tion des revenus boursiers, dopés temporairement par la politique

d’assouplissement quantitatif de la BCE. La dépréciation de l’euro a des impacts immédiats différents et accroît les inégalités entre les citoyens européens.Cette dépréciation semble donc être une évolution durable. Elle sti-mulera la croissance européenne si elle est accompagnée de mesures stimulant la production. Dans tous les cas, elle aura un impact sur le revenu et la richesse des citoyens européens, qui ne manqueront pas de suivre attentivement les évolu-tions des taux de change. •

La dépréciation d’une devise va détériorer la balance commerciale pour ensuite l’améliorer dans le long terme.

Un peu d'histoireJusqu’en 1977, date du passage à un taux de change flexible, les taux de change étaient fixes et régis par des accords signés en 1944 à Bretton-Woods, ville du New Hampshire, entre les pays en passe de gagner la seconde guerre mondiale. Les alliés s’accordent pour adopter l’or et le dollar comme monnaies de réserve internationale et à fixer la valeur de toutes les autres devises par rapport à ces deux ancrages. Le gouvernement américain s’engage à mainte-nir la parité de 35$ par once d’or, c’est-à-dire de pouvoir délivrer à chaque possesseur de dollar le montant équivalent en or.à partir de 1944, pour assurer le bon fonctionne-ment de ce nouveau système monétaire inter-national (smi), plusieurs institutions sont créées telles que la Banque mondiale, la Banque des règlements internationaux mais aussi le fonds monétaire international (fmi) dont l’objectif est d’ajuster les parités à la hausse (on parle de réévaluation) ou à la baisse (on parle alors de dévaluation) en cas de nécessité. Ce sMI va perdurer jusqu’au milieu des années 1970. Il s’effondre avec l’impossibilité pour les états-unis d’avoir une réserve d’or suffisante pour convertir tous les dollars à un taux de 35$ par once d’or. richard nixon dévaluera une pre-mière fois le dollar à 41$ par once le 15 août 1971, puis plusieurs fois ensuite pour le laisser flotter, c’est-à-dire laisser les marchés fixer la valeur de l’once d’or en dollar à partir de 1976.

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EMPLOI

Un service civique "universel" accessible à tous les jeunes

I nstauré en mars 2010 sous l’impulsion de Martin Hirsch et dans l’idée de remplacer le service militaire, le service

civique permet à des jeunes entre 16 et 25 ans de s'engager dans des missions d’intérêt général. Des missions d’une durée de six à douze mois ( huit en moyenne) et effectuées auprès d'associa-tions, collectivités territoriales ou services publics. De la préven-tion santé avec des brigades anti-chikungunya à du soutien scolaire dans des quartiers défavorisés en passant par des visites chez des personnes âgées, les domaines d’intervention sont variés et mul-tiples. Si le dispositif est plébis-cité, il est toutefois victime de son succès. Dans le rapport remis à la ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem en juillet der-

nier, François Chérèque, président de l’Agence nationale du service civique, faisait état "de trois à quatre fois plus de demandes que de missions disponibles". L’enjeu aujourd’hui pour les pouvoirs publics est donc d’améliorer son accessibilité.

Un levier pour la citoyennetéà compter du 1er juin, le service civique devient "universel", c'est-à-dire ouvert à tous les jeunes qui se porteront candidat, a promis François Hollande. Cela représente l’accueil de "150 000 à 160 000 jeunes par an d’ici à 2016", soit cinq fois plus qu’au-jourd’hui. Une mesure "em-blème", après les attentats contre Charlie Hebdo. "Il est urgent de rendre le service civique univer-

EN CINq ANs, 85 000 JEuNEs oNt EFFECtué uN sErvICE CIvIquE. LE gouvErNEMENt vEut PortEr LE NoMBrE DE voLoNtAIrEs à 150 000 PAr AN D’ICI à 2016. quELs soNt LEs BéNéFICEs D’uN tEL voLoNtArIAt ?

sel. Il en va de notre cohésion nationale et de notre capacité à vivre ensemble dans le respect de nos valeurs et de nos diffé-rences", soulignait Marie Trellu-Kane, cofondatrice d’Unis-Cité, association pionnière du service civique. Car l’intérêt du dispositif est bel et bien de favoriser l’inté-gration des jeunes, de renforcer la mixité et le lien social. "Tous les jeunes doivent pouvoir consacrer une étape de leur vie à servir la collectivité et à se confronter à d’autres milieux grâce à l’action citoyenne", insiste Marie Trellu-Kane.

75 % des anciens volontaires décrochent un emploiMême si le service civique n'est pas un emploi, mais bien une mission d'engagement volontaire indemnisée par l'état, précise l’Agence nationale du service civique, il est un moyen de s'in-sérer dans la vie professionnelle. 75 % des anciens volontaires dé-crochent un travail ou une for-mation six mois après la fin de leur mission, selon un sondage TNS Sofres. La formule combi-nant service civique et formation se révèle aussi un outil de lutte contre le décrochage scolaire, qui touche 140 000 jeunes par an, chaque volontaire étant accom-pagné d’un tuteur de l’éducation nationale. En attendant, l’objectif de géné-ralisation à tous les jeunes en

L’intérêt du dispositif est bel et bien de favoriser l’intégration des jeunes

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"une aubaine que ce service à la rentabilité assurée"

L à où leurs parents étaient volontiers romantiques, filles et garçons au-

jourd'hui sont résolument entreprenants, voire huma-nitaires, et particulièrement dans les branches scienti-fiques et d'ingénierie....Reste à savoir combien passent à l'acte. Car rêver n'est pas jouer.Le service civique universel est pourtant une aubaine.Muni de ses diplômes, de son amour de la planète, de son aspiration pour les grands espaces à sauvegar-der, pour les gens à rencon-trer et les projets fous à ten-ter, quel coup d’essai à peu de frais que ce service à la rentabilité assurée !Tous les ingrédients sont réunis sans risque : être in-tégré à une équipe, se frotter

à des grandeurs et des peti-tesses d’âmes qui font le sel de la vie, basculer pourquoi pas dans l’aventure d’un tout autre monde social... Ne loupez pas cette période infime de votre vie et vivez-la intensément.

La carte n’est jamais le territoireNe faites pas comme ces braves gens qui ne voyagent jamais, car on le voit aussi bien à la télé... Vous le sa-vez, au-delà du cadre, en live, ça n’a plus rien à voir. Ce monde a d’abord, et en urgence, besoin d’action, d’engagement.L’environnement vous tente, l’écologie vous passionne, l’humanitaire vous attire, les causes vous électrisent, ou plus simplement vous êtes plutôt suiveur, voire

même vous vous cherchez, vous doutez, vous vous dites que peut-être... Stop.Comme dit le philosophe Alexandre Jollien, pour être heureux il faudra "vivre sans pourquoi". Offrez-vous six à douze mois d’action, d’immersion, d’observation, de partage, de rencontres, d’accepta-tion, d’enthousiasme, de déceptions, d’avancées tan-tôt fulgurantes tantôt horri-blement lentes. Mais faites de ce temps infime dans une vie un parcours réussi. La République ne sait plus changer ses vieux mots, soulevez les pierres Ser-vice et Civique, les grandes valeurs y sont enfouies, intactes.Un dernier mot : malgré les annonces, il risque de ne pas y en avoir pour tous... •

Max Rivière, consultant en management et communication

juin n’est pas sans poser des dif-ficultés et sera nécessairement progressif. Selon François Ché-rèque, "il est impératif de porter le budget annuel de 173 millions d’euros à 600 millions d’euros." Alors qu’en 2014, près de 5 000 organismes demandeurs étaient agréés, principalement des asso-ciations, toutes n’ont pu l’être faute de crédits suffisants. En mars, l’Agence du service civique recevait une rallonge de 61 mil-lions d'euros de crédits. "De quoi permettre l’accueil de 70 000 jeunes", s’enthousiasme Anne-Claire Dhennin, responsable de

la Communication de l’Agence nationale du service civique.

Santé, culture... d’autres secteurs seront concernésAu-delà des questions de finan-cement, reste aussi à préserver ce qui fait le succès du service civique : la qualité et la diversité des missions. "Cet accroissement des volontaires ne doit pas se faire au détriment du contenu des mis-sions et notamment de leur ca-ractère d’utilité publique", estime le Génépi, association étudiante qui milite sur les thématiques car-cérales. à ce titre, l’autre priorité

Source : "Liberté, égalité, citoyenneté : un service civique pour tous "

L'AvIs Du CoACHPAr Max RIvIèRE

du gouvernement vise également à déployer le service civique dans l’environnement, l’éducation, la citoyenneté, la santé, la culture et la sécurité. Ségolène Royal, mi-nistre de l’écologie et Patrick Kan-ner, ministre de la Ville, de la Jeu-nesse et des Sports, annonçaient en février un grand programme national de service civique cou-vrant trois secteurs : la transition énergétique, le climat et la bio-diversité. Objectif affiché : créer 15 000 missions en deux ans, dont 5 000 immédiatement. • ST

En mars, l’Agence du service civique recevait une rallonge de 61 millions d'euros de crédits

www.service-civique.gouv.fr

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

ÉCONOMIE IMMOBILIER

En partenariat avec

1L’autorisationDans la quasi-totalité des cas,

il n’y a aucune démarche à faire pour louer en saisonnier. Toute-fois à Paris, dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, dans les communes de plus de deux cent mille habitants et les communes qui en font le choix, une autorisation préalable à la mairie est nécessaire. Le pro-priétaire devra toujours se ren-seigner auprès de sa mairie pour savoir s’il a ou non besoin d’une autorisation.

2Le contratUn contrat écrit est indispen-

sable en location saisonnière. Il doit faire apparaître le type de bien et sa composition, la durée et le montant du séjour, le mon-tant du dépôt de garantie. Il doit préciser si le locataire doit verser des sommes lors de la réservation et définir s’il s’agit d’arrhes ou d’acompte.

3Le descriptifL’état descriptif des lieux est

obligatoire, il doit préciser, le type de construction, la localisation, la description intérieure du loge-ment, son état général, le nombre de pièces et leur confort, les équi-pements, le montant du loyer, la période de location en précisant les horaires de départ et d’arrivée,

La location saisonnière en 10 points

LEs LoCAtIoNs sAIsoNNIèrEs NE soNt souMIsEs à AuCuNE régLEMENtAtIoN PréCIsE. C’Est LE CoNtrAt quI étABLIt LEs DroIts

Et LEs oBLIgAtIoNs Du LoCAtAIrE Et Du ProPrIétAIrE L’uN à L’égArD DE L’AutrE. DIx PoINts EssENtIELs soNt à PrENDrE EN CoMPtE.

Quelques clés indispensables...• La location saisonnière est une loca-tion de courte durée qui ne doit pas excéder une saison soit trois mois.• Les arrhes représentent une somme d’argent versée au moment de la réservation. Cette somme s’impute sur le loyer lorsque le can-didat locataire confirme son choix ou elle est perdue s’il change d’avis. Le propriétaire qui se désiste devra reverser le double de ce qu’il a perçu.

• L’acompte constitue le premier versement du loyer. Il engage défi-nitivement le locataire qui pourra être contraint au paiement du solde du séjour même s’il change d’avis.• Le dépôt de garantie est indépendant du loyer. Il peut être exigé à l’entrée dans les lieux, il permet de garantir le propriétaire contre d’éventuels dégâts qui pourraient être constatés à la fin de la période de location.

etc. Pour les logements équipés d’une piscine privée, la nature du dispositif devra être précisée.

4Le loyer et ses accessoires

Le loyer est librement fixé en loca-tion saisonnière. Les charges sont l’accessoire du loyer, elles peuvent être incluses dans le montant glo-bal du loyer, être forfaitaires ou au réel. Leurs montants et leurs modalités de paiement doivent apparaître dans le contrat et le descriptif.

5Le dépôt de garantie Le dépôt de garantie est géné-

ralement fixé entre 20 et 30 % du loyer bien que la loi ne prévoie pas

de limite spécifique. Son montant, les modalités de son paiement et de sa restitution à la fin du séjour doivent être écrits dans le contrat. En pratique, il est restitué immé-diatement si l’état des lieux ne constate aucun problème, et au maximum deux mois après la res-titution des clés.

6L’état des lieux d’entréeIl est indispensable d’établir

un état des lieux, de même qu’un inventaire, au début de la location

Il est indispensable d’établir un état des lieux de même qu’un inventaire au début de la location saisonnière

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 2525SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

saisonnière. L’état des lieux éta-blit l’état dans lequel le locataire a pris le logement. Il doit être signé par les deux parties. Il garantit la conformité du logement au des-criptif. En l’absence d’état des lieux d’entrée, le locataire est présumé avoir reçu les lieux en bon état.

7L’assurance du logementLe locataire n’est pas obligé de

s’assurer. Toutefois, il est respon-sable des dégradations et pertes pouvant intervenir pendant son séjour. Dès lors, il lui est recom-mandé de s’assurer. Si le locataire dispose d’une garantie "villégia-ture" dans la multirisque habita-

tion de sa résidence principale, il n’a aucune démarche à faire. Si ce n’est pas le cas, il devra souscrire une assurance spéciale pour la période louée. Le propriétaire peut assurer le loge-ment pour le compte des locataires successifs, c’est une assurance "pour le compte de qui il appar-tiendra" avec abandon de recours. Le coût de l’assurance est alors répercuté sur le prix de la location.

8Le désistementLe locataire qui a payé des

arrhes perd les sommes versées en cas de désistement. Lorsqu’il a ré-glé un acompte, le locataire perdra

la somme versée, mais il pourra lui être réclamé la totalité du séjour. Si certains impératifs obligent le propriétaire à se désister, il devra indemniser le locataire : pour des arrhes, il devra restituer le double de la somme, tandis que pour un acompte, il devra non seulement restituer la somme mais également indemniser le locataire pour le pré-judice subi. Une solution amiable est toujours possible ; à défaut il appartiendra au juge du tribunal d’instance du lieu de situation du logement de fixer le montant des dommages et intérêts.

9Le défaut de conformitéOn parle de défaut de confor-

mité lorsque le logement ne cor-respond pas à la description don-née. Par exemple, le descriptif plaçait le logement à cinq minutes de la plage alors qu’en réalité il faut compter une demi-heure ; il était question d’une piscine privée alors qu’en réalité elle est com-mune à plusieurs villas, etc. Dans ce cas, le locataire peut deman-der une diminution du prix du séjour ou un remboursement de la location. En l’absence de solu-tion amiable, il devra dans un pre-mier temps établir la preuve de la non-conformité par tout moyen (constat d’huissier, témoignages, photos, films, etc.). Il pourra en-suite engager une action juridique contre le propriétaire auprès du tribunal d’instance du lieu de si-tuation du logement.

10L’état des lieux de sortie

Les dégradations constatées par un état des lieux de sortie seront imputables au locataire. En l’ab-sence d’état des lieux de sortie, le locataire est présumé avoir resti-tué les lieux en bon état et aucune dégradation ne pourra être impu-tée sur le dépôt de garantie. •

Par cécile nlend, juriste pour pap.fr.

Le locataire qui a versé des arrhes perd les sommes versées en cas de désistement

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DOSSIER RÉGION IDf

CuEILLEttEs EN LIBrE-sErvICE, grouPEMENts D’ACHAts FAçoN AMAP ou MArCHés sur L’EAu... DE PLus EN PLus DE FrANCILIENs rEMPLIssENt

LEur CABAs DE FruIts Et LéguMEs CuLtIvés à ProxIMIté. uNE MANIèrE DE CréEr Du LIEN soCIAL Et DE soutENIr uNE AgrICuLturE

LoCALE PLus rEsPECtuEusE DE soN ENvIroNNEMENt.

En Ile-de-France,on mange local

pour manger mieux

Avec Les Cueillettes Chapeau de Paille, les enfants font eux-mêmes l'expérience de la récolte.

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Cherchant à réduire leur empreinte car-bone, les locavores apparus à San Fran-cisco en 2005, exigent

des denrées cultivées à 160 kilo-mètres maximum autour de leur domicile. Dans l’Hexagone, le "locavorisme" fait également des adeptes. 65% des Français privi-légient les produits alimentaires locaux et bio, relève une récente étude Opinion Way. Et pour 30 % des interrogés, gérer son budget de manière res-ponsable, c’est avant tout ache-ter local. Dans le même temps, de plus en plus d’agriculteurs pri-vilégient la vente directe. En 2010, déjà un exploitant sur cinq ven-dait ses produits en circuit court en France. Une manière pour lui de réduire les intermédiaires, de proposer son propre prix, et sur-tout de s’affranchir d’une grande distribution trop contraignante. Selon Pascale Hébel, directrice du Département Consommation du Crédoc, le souhait de consommer local est d’autant plus exacerbé en période de fort chômage : "Man-ger des produits régionaux ou

made in France est une manière de préserver l’emploi". Mais aussi de lutter contre l’étalement ur-bain. Rien qu’en Ile-de-France, 2 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année selon la Chambre d’agriculture franci-lienne. Pour y remédier, ces nou-veaux circuits de proximité, nés de partenariats entre agriculteurs et consommateurs aident à l’ins-tallation d’exploitations agricoles. Par le biais du pôle Abiosol - ini-tié par le réseau des Associations

pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) en Ile-de-France - en partenariat avec trois autres a s s o c i a t i o n s locales, Terre de liens Ile-de-

France, Les Champs des possibles et le Groupement des agriculteurs biologiques IDF, une cinquan-taine d’agriculteurs biologiques bénéficient déjà d’un accompa-gnement pour leur projet d’ins-tallation dans la région. La Ruche qui dit oui se fait, quant à elle, financeur. Grâce au système des prêts collaboratifs Hellomerci, une dizaine de producteurs ont investi dans des équipements ou du nouveau matériel.

Par voie fluviale ou ferréeOutre le fait de favoriser une agri-culture de proximité, l’ambition affichée est de contribuer à la réduction d’émissions de gaz car-bonique en ville. Quitte à ce que les paniers légumes soient ache-minés par voie fluviale, comme l’a imaginé l’association Marché sur l’eau qui s’approvisionne en Seine-et-Marne. "Une fois par mois, notre barge d’ostréiculteur, chargée de légumes et de poulets, remonte le canal de l’Ourcq pour faire escale à la Rotonde de La Villette et à Pantin", explique Vé-ronique Usdin, récemment inves-tie auprès de l’association. Tout aussi intéressante comme initia-tive : Les Paniers fraîcheurs de la SNCF. Le concept : une quaran-taine de gares de banlieue du ré-seau Transilien ouvrent

9 115 kmc'est la distance parcourue

par les ingrédients d'un yaourt industriel avant de se retrouver

dans notre frigo

Afin de remédier aux émissions de polluants en ville, l'association Marché sur l'eau achemine ses fruits et légumes par bateau.

Lors de la distribution des paniers légumes, les membres de la Ruche qui dit oui échangent avec les produc-teurs franciliens.

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leurs portes aux maraî-chers et permettent aux voyageurs de retirer leurs paniers légumes à la descente du train.

60 000 familles et 185 exploitations franciliennesSi les modèles sont nombreux et multiples, les Amap (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) font figure de pion-nières en matière de distribution en circuit court. Pour elles, il s’agit d’abord de sauvegarder une agri-culture locale et respectueuse de son environnement par un enga-gement réciproque du producteur et des consommateurs. Concrè-tement, les adhérents financent à l’avance la récolte d’un maraî-cher, éleveur ou aviculteur, etc. En retour, celui-ci s’engage à leur livrer chaque semaine ses pro-duits de saison. "Une démarche qui s’apparente à de la coproduc-tion", précise Véronique Usdin, anciennement responsable d’une Amap et fondatrice de l’associa-tion Bio75. En Ile-de-France, les premiers "Amapiens" se sont constitués à Pantin en 2003. Depuis, près de 300 Amap ont été créées, soit environ 60 000 fa-milles en partenariat avec 185 paysans de la région. Dans le même esprit, le succès du réseau de La Ruche qui dit oui n’est plus à démontrer. Le prin-cipe : un particulier motivé décide de devenir respon-sable d'une "ruche". Il contacte les producteurs travaillant dans un rayon de 250 kilomètres et recrute des membres. Chaque semaine, les producteurs proposent leurs produits à majorité bio sur Inter-net. Les consommateurs com-mandent et paient en ligne puis la distribution a lieu dans le quartier.

l’agricultureen ile-de-France48 % du territoire

francilien est consacré à des activités agricoles

450 000 emplois franciliens dépendent de la filière

agroalimentaire

5 300 exploitations agricoles sont recensées

en ile-de-france dont 76 % se consacrent

aux grandes cultures(blé tendre, colza, orge, maïs)

48 % du persil français est francilien, tout comme

44 % du cresson

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2  000 passent commandent régulièrement auprès d’une trentaine de producteurs, franciliens pour beaucoup. "À la différence des Amap où l’on préfinance une récolte, il n’y a pas d’abonnement ni d’engagement, précise Hé-lène Binet. On choisit parmi 600 produits et la vente ne se fait que lorsqu’elle a atteint un montant minimum et que la livraison est rentable pour le producteur."

Restaurer un lien entre paysan et consommateur"Derrière ces systèmes de consom-mation collaboratifs, l’enjeu est aussi de créer du lien social", ob-serve Pascale Hébel. Adhérer à une Ruche ou une Amap est l’occasion d’échanger avec l’agriculteur, mais aussi de rencontrer ses voi-sins. "La Ruche est un formidable outil de vie locale, estime Hélène

Avec 700 ruches actives en France, l’Ile-de-France est la région qui en compte le plus : 97 ruches à ce jour et bientôt 114. Le premier essaim s’est formé en 2011, dans le 10e arrondissement de Paris, sous l’impulsion de la journaliste Hélène Binet. Quatre ans plus tard, la Ruche du Comptoir Géné-ral regroupe 6  000 membres dont

La Ruche du Comptoir Général, dans le 10e arron-

dissement de Paris, est l’une des premières et des

plus grandes de France.

à la différence des Amap, les Ruches permettent à leur membres de choisir la composition de leur panier : légumes, produits laitiers, pain...

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Les adresses utiLes

Mon marché.fr : le site dispose de 800 m2 d’entrepôts et de laboratoires à Rungis et propose à la livraison près de 3 000 produits dont un tiers de bio. Les produits franciliens sont regroupés sous le volet "marché locavore".www.mon-marche.fr

au bout du champ : à l’instar des distributeurs de sucreries et de sodas, les boutiques Au bout du champ (à Paris 17e et Levallois-Perret), mettent à la vente des paniers de primeurs venus de cinq petits producteurs situés dans les Yvelines et le Val-d’Oise dans des casiers automatiques. www.auboutduchamp.com

Les Cueillettes Chapeau de Paille : "À la Cueillette, on ne se fait pas servir, on récolte soi-même. Le prix dépend des kilos ramassés." Initié il y a trente ans, ce réseau pionnier de la cueillette en libre-service regroupe vingt-neuf agriculteurs dont 10 en Ile-de-France ( 300 hectares). Chaque année, 2,5 millions de visiteurs viennent remplir leur panier de fruits, légumes ou fleurs. www.chapeaudepaille.fr

Les Jardins de Cocagne : "Votre panier local, bio et solidaire", tel est le slogan de l’association. Les Jardins de Cocagne allient insertion professionnelle et vente de paniers de fruits et légumes. L’Ile-de-France compte cinq jardins de ce genre dans les Yvelines, l’Essonne, la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise. Celui de Saint-Quentin-en-Yvelines, en partenariat avec la RATP et le parc de la Vallée de Chevreuse a mis en place une distribution de paniers de légumes devant la gare de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, tous les vendredis de 16h30 à 19h30.www.reseaucocagne.asso.fr

des amap dans les universités : sur le Campus de l'université Paris Ouest Nanterre La Défense, 38 "Amapiens" ont ainsi accès à des paniers de fruits et légumes provenant d’un producteur installé à Beauvais. amapetal.blogspot.fr

et aussi...www.amap-idf.orglaruchequiditoui.frwww.transilien.com/static/panier-fraicheurwww.marchesurleau.comwww.mangeonslocal-en-idf.com

Binet. Chaque semaine, une dizaine de volontaires donnent un coup de main aux produc-teurs pour la distribution du sa-medi." D’autant plus qu’Internet donne un bel élan à ces systèmes de circuit court 2.0. Au-delà de l’organisation de ventes en ligne, les responsables de ruches ont parmi leur mission, l’animation de leur communauté. Que ce soit sur les réseaux sociaux avec la mise en place de groupes sur Facebook réservés aux membres, ou à travers l’organisation d’évé-nements. De la visite à la ferme, au repas de quartier en passant par une journée dégustation ou à planter des pieds de vigne chez un producteur, Hélène Binet ne lésine pas sur les propositions.

Supermarchés et restau-rateurs prennent le pliAu regard de cet engouement, les enseignes de supermarchés

développent des concepts qui valorisent la production locale. C’est ainsi que Monoprix a lançé le collectif Petit Producteur avec photo et nom de l’agriculteur sur les barquettes. De son côté, Ca-sino a installé dans 50 magasins franciliens un espace permanent dédié aux produits locaux fabri-qués à moins de 80 kilomètres du lieu de vente, sous la signa-ture Le Meilleur d’ici. Un moyen de soutenir 38 producteurs en Ile-de-France qui fournissent 400 produits.La restauration francilienne suit aussi le mouvement par le biais d’un label Des produits d’ici cuisinés ici. Instauré par le Centre Régional de Valorisa-tion et d’Innovation Agricole et Alimentaire (Cervia). Sous cette appellation, une cinquantaine de chefs s'engagent à utiliser des produits made in Ile-de-France. • ST

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ENvIRONNEMENT IDf

Pollution de l’air,quelles conséquences sur la santé ?

DEPuIs LE DéBut DE L’ANNéE, LEs sEuILs D’ALErtE à LA PoLLutIoN EN ILE-DE-FrANCE oNt été DéCLENCHés quAtrE FoIs.

Et LE 20 MArs, toutE LA FrANCE rEsPIrAIt uN AIr PoLLué. sI L’IMPACt DE LA PoLLutIoN Est IMPortANt sur NotrE sANté,

y A-t-IL DEs MoyENs DE s’EN ProtégEr ?

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Dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, ozone, particules fines... Pendant et après les pics de

pollution, les professionnels de la santé observent une aggravation de l’état de santé des personnes déjà atteintes par des maladies respiratoires et cardiovasculaires. Les premiers touchés ? Principale-ment les sujets fragiles, les enfants et les personnes âgées.

Un mal invisibleIrritation du nez et de la gorge, dé-but de toux, picotement des yeux, impression de suffocation... Ce sont les premiers effets ressentis par un individu lorsqu’il se trouve dans un environnement pollué : il n’a pas d’autre choix que de res-pirer l’air dans lequel il se trouve. à court terme, un pic de pollution peut déclencher crises d’asthme, bronchites, accidents cardiaques. Mais c’est l’exposition perma-nente, même à faible concentra-tion, qui pourrait être responsable de l’apparition de maladies plus graves, comme des broncho-pneumopathies obstructives chroniques (BPCO) ou des cancers des voies respiratoires. Des études menées dans plusieurs pays étran-gers démontrent que la pollution a un impact négatif sur la diminu-tion de la capacité respiratoire et l’espérance de vie.

Particules fines et nanoparticulesLes particules fines et les nano-particules, polluants provenant principalement du trafic routier et du chauffage résidentiel, sont particulièrement toxiques pour l’organisme : elles pénètrent dans les voies respiratoires profondes, créant une inflammation, avant de

90 % des pathologies respiratoires sont dues

à l’environnement

1 personne sur 10a une maladie

respiratoire chronique

entre 0 et 4 ansla croissance alvéolaire d’un enFant est multipliée

par 10

Le smog londonien meurtrierEn décembre 1952, pendant neuf jours, Londres connaît la pire pollution atmosphérique de toute l'histoire du Royaume-Uni. Un smog (contraction de smoke, fumée, et fog, brouillard) particulièrement dense et noir recouvre la ville, pourtant habituée aux brouillards épais ; la visibilité est réduite à quelques mètres, les transports sont immobilisés, il devient impossible de circuler. Ce smog s’infiltre également dans les habitations et les locaux de grande taille. Ce qui a déclenché cette pollution ? Un anticyclone, une température très froide qui a poussé les Londoniens à brûler davantage de charbon pour se chauffer, augmentant ainsi la quantité de dioxyde de soufre rejetée dans l’air. Et au final, un bilan très lourd : plus de 4 000 décès dès les quatre premiers jours, 12 000 au total et près de 100 000 malades.

*étude publiée par le Commissariat général au Développement durable, avril 2015.

passer dans le sang au travers de la paroi des alvéoles. Elles pour-raient se fixer sur les plaquettes et provoquer un épaississement du sang, à l’origine des accidents cardiovasculaires. Quant aux par-ticules rejetées par les moteurs diesel, elles peuvent servir de vec-teur aux allergènes, notamment les pollens.

Un coût élevé pour la collectivité Selon une étude parue en avril 2015, le coût supporté par le sys-tème de santé – et par la collec-tivité – atteindrait entre un et deux milliards d’euros par an*. Ce chiffre englobe les consultations, les examens, les traitements, les hospitalisations, les arrêts de tra-vail... Ce chiffre doit être manié avec précaution car il comprend les principales maladies respira-toires, certaines maladies cardio-vasculaires mais exclut rhinites, sinusites ou encore conjoncti-vites ; fondé sur des évaluations anciennes, il ne prend pas en compte le coût des examens et des traitements complémentaires.Toutes ces pathologies ne sont pas attribuables uniquement à la pollution atmosphérique, elles peuvent être provoquées par une succession de facteurs : exposition professionnelle à des polluants, air intérieur, sans oublier taba-gisme actif ou passif.

Il faut des années La pollution atmosphérique ne disparaît pas d’un coup de ba-guette magique, malheureuse-ment. Les villes ou les pays qui ont pris des mesures radicales en ont mesuré l’impact positif plusieurs années après : péage d’accès en ville, voire centre-ville interdit aux voitures, R R R

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ENvIRONNEMENT IDf

promotion des déplace-ments propres, mise en place de la circulation alternée, covoiturage. à Paris, les effets de la circula-tion alternée ont été mesurés en mars 2014 ; si la circulation a été réduite de 18 %, la concentration des PM10 a diminué de 6 %, celle du dioxyde d’azote de 10 %.Si chacun peut agir à son niveau, par exemple en abandonnant son véhicule pour se déplacer ou en privilégiant les moteurs propres, il faut que des mesures collectives soient prises. Rapidement. Pour la santé de tous. • AD

Pollution et maladies respiratoires sont liées, y a-t-il des solutions pour y échapper ?Nous ne sommes nulle part à l’abri de la pol-lution. Dans une même ville, il y a des endroits plus ou moins pollués. En 2007, à Londres, deux groupes d’asthmatiques ont passé deux heures à marcher, l’un dans oxford street, rue où la circulation est dense, l’autre dans Hyde Park, endroit préservé des véhicules. Le déve-loppement pulmonaire du premier groupe était plus diminuée que celle du deuxième. une autre étude (menée en Italie en 2009 auprès d’un groupe d’enfants) montre une corrélation entre la toux et la densité du trafic.

Aller à la campagne ou à la montagne, est-ce indiqué pour se « nettoyer » les poumons ? vous pouvez vous trouver dans un endroit où l’air extérieur est sain mais où l’air intérieur est particulièrement pollué. Premier exemple :

l’intérieur de votre maison, si vous n’aérez pas régulièrement, concentre les composés orga-niques volatils comme les produits d’entre-tien, les colles murales, les solvants. sans parler du tabac. Deuxième exemple  qui regorge de composés organiques volatils, c’est l’habitacle d’une voiture : plastique, cuir, colle ou peinture... Et ces polluants provoquent des allergies.

Il existe quand même un espoir ?La fonction respiratoire peut s’améliorer avec une meilleure qualité de l’air. C’est le constat dressé par une étude californienne qui a mesuré la capacité respiratoire de plusieurs groupes d’enfants dans des villes de la côte ouest où la pollution a été fortement réduite. Dans ces villes, l’amélioration de la qualité de l’air entre 1994 et 2011 a eu un impact signi-ficatif sur le développement pulmonaire des enfants et sur leur santé. •

La dose de polluant reçue par l’organisme dépend de la concentration du polluant, de la durée d’exposition de l’organisme

et de l’activité physique.

L’ozone (o3 ) irrite les yeux, provoque des migraines, des allergies et de l’asthme.

Les composés organiques volatils

(Cov) ont des ef-fets cancérigènes,

notamment sur les poumons ; ce sont des irritants pour

les yeux et la toux.

Les PoLLuants DANS LE CORPSR R R

Les particules (PM10, PM2,5 et nanopar-ticules) jouent le rôle de vecteur d’autres polluants et pénètrent en profondeur dans les bronches.

Le dioxyde de soufre (so2 ) attaque le nez, la gorge et les bronches.

Le dioxyde d’azote (No2 ) attaque certaines cellules immunitaires et favorise les agressions bactériennes et virales ; il provoque somnolence, vertiges et vomissements.

Pr Bruno HoussetPneumologue,

CHI de Créteil, faculté de médecine de Créteil,

président de la Fédération française de pneumologie.

trois questions... au Pr Bruno housset

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

SOCIÉTÉ L'œIL DU PhILOSOPhE

Oui, l'audace s'apprend !

Regardez Picasso : il commence par apprendre, imiter, faire "à la manière de" et puis, un jour,

il devient Picasso. Il faut d’abord maîtriser une zone de compétence pour oser ensuite aller au-delà. L’audace est ce saut dans l’incon-nu, dans l’incertain. Mais il faut pour cela qu’il y ait une limite au connu ; il faut une compétence, une expérience. Il faut même une grande expérience.

Celui qui n’a qu’une petite expé-rience est tenté de s’y référer sans cesse : voilà qui risque de bri-der son audace au présent. Celui qui a une grande expérience ne peut, par définition, s’y référer entièrement : le voilà invité à se faire confiance, à s’écouter. Mais il n’ose s’écouter que parce qu’il a cette expérience. C’est la prin-cipale vertu de l’expérience : elle donne la confiance en soi, la force d’oser écouter son intuition. C’est-à-dire aussi la force d’oser se pas-

rIEN NE M’AgACE PLus quE L’IDéE D’uNE AuDACE INNéE, géNétIquE, ANCréE DANs LE CArACtèrE ou LE DEstIN.

oN NE NAît PAs AuDACIEux, oN LE DEvIENt.

C’est à se demander s’il n’y a pas, chez tous ceux qui manquent d’audace, un déficit d’admiration

Seul celui qui a une très grande expérience ose se passer de la référence précise au passé pour trancher avec audace.

ser de la référence précise à telles expériences passées ! Bref : seul celui qui a une très grande expé-rience ose se passer de la référence précise au passé pour trancher avec audace. Au fond, la véritable expérience est une expérience de soi, et c’est à ce titre qu’elle est peut-être la première condition de l’audace. Lorsque Federer ose le coup de génie, c’est parce qu’il a répété et répété des gestes moins géniaux. Comme si cette répéti-tion avait en fait préparé le terrain

Par Charles PépinPhilosophe

et romancier.Dernier ouvrage

paru : La Joie, roman, Allary

Éditions.

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 35

de l’événement qu’est la prise de risque.Mais il y a, je crois, une deuxième condition à l’audace, c’est d’admi-rer l’audace des autres. Se nourrir de l’audace de ceux qui ont osé. "Deviens ce que tu es", nous pro-posait déjà Nietzsche. Mais voilà qui est difficile : tout nous pro-pose de rentrer dans le rang, c’est même à ce prix qu’il y a société. L’angoisse nous saisit : "Deviens ce que tu es" mais y arriverai-je ? Ce qu’il me faut alors, c’est un exemple. L’exemple de quelqu’un qui a osé. C’est Vélasquez pour Picasso. Soudain Picasso se dit : "Si Vélasquez a réussi à devenir Vélasquez, c’est que c’est pos-sible, c’est possible de devenir soi". Et Picasso devient Picasso. Parce qu’il admire Vélasquez. On admire toujours une singularité : on ne l’imite donc jamais. On l’ad-

mire précisément parce qu’elle est inimitable. Et c’est pourquoi elle donne des ailes. On s’en ins-pire, on ne la copie pas. Admi-rer la singularité de l’autre, c’est alors admirer sa propre capacité à devenir singulier. Admirer est intéressé, et tant mieux car la vie est courte : admirer, c’est se nour-rir. C’est à se demander s’il n’y a pas, chez tous ceux qui manquent d’audace, un déficit d’admiration : ne manquent-ils pas d’abord de figures inspirantes ? Sans cette admiration, peut-être que l’expé-rience et la compétence pourraient écraser la singularité au lieu de la nourrir. Osons même une thèse : et si c’était l’admiration qui chan-geait ma compétence en énergie créative, qui métamorphosait un savoir possiblement étouffant en une force libératrice ?

Symbole du XXe siècle, immense

artiste, Pablo Picasso est à

la fois peintre, sculpteur, graveur

et céramiste. Au début du siècle, il deviendra le chef

de file du mou-vement cubiste

et un des maîtres incontestés de l'art moderne.

Rater quelque chose [...] ce peut être l’occasion d’un rebond, d’une sa-gesse, voire un terreau fertile pour l’audace de demain

Mais il n’y a pas que cela : oser, c’est aussi oser l’échec, et d’une certaine manière en aimer la pos-sibilité même. La peur de l’échec et, pire, l’absence de foi en la vertu de l’échec sont les princi-paux freins à l’audace créative. Pourtant, une grande réussite doit souvent au moins autant aux échecs qu’aux succès. L’échec m’en apprend sur moi-même et sur le monde. Seul celui qui n’ose rien ne connaîtra jamais l’échec. La France est probablement un pays où l’échec n’est pas assez valorisé, où il n’est pas facilement assimilé au courage d’une prise de risque. Pire même : il est souvent disqualifiant, à l’école autant que dans la vie économique. Pourtant, rater quelque chose, ce n’est pas être un raté. Ce peut être l’occa-sion d’un rebond, d’une sagesse, voire un terreau fertile pour l’au-dace de demain. Non seulement on peut apprendre à oser, mais il faut aussi comprendre que c’est en osant qu’on apprend ! On ap-prend qu’on est capable d’oser, on apprend aussi qu’il y a des choses qui ne dépendent pas de nous ; on guérit peu à peu de ce fantasme de toute-puissance qui interdit les réussites sur le long terme. Mieux : on apprend sur soi. On se rapproche de projets qui nous ressemblent plus. Il faut oser, oser l’échec, oser entendre aussi ce que l’échec a à nous dire : souvent c’est lui qui nous indique la voie où notre audace, demain, sera payante. Voilà le secret de l’audace : le sens du risque plutôt que l’amour du risque. L’amour du risque est folie de tête brûlée : le réel ne compte plus. Le sens du risque, c’est la capacité à oser prendre le risque qui reste une fois qu’on a tout fait, avec intelligence et compétence, pour le réduire. L’intelligence a toujours permis de minimiser le risque d’échec. Mais le réel est incertain et le monde changeant. L’audace, c’est de sa-voir prendre le risque qui reste. •©

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MÉCÉNAT

commémorationsnationales

Réservations FNAC 0892 684 694 (0,34 € TTC/mn)www.fnac.com

En partenariat avecAvec le mécénat de

Édith Piaf sur la scène de l’Olympia à Paris, 1959© Georges Dudognon / AdocPhotos. BnF, délégation à la Communication.Impression Stipa 2015

EXPOSITION

François-Mitterrand Paris 13e

14 avril 23 août 2015 bnf.fr

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 37

La Môme Piaf, éternelle à la BNF

à L’oCCAsIoN Du CENtENAIrE DE LA NAIssANCE D’éDItH PIAF, NéE éDItH gAssIoN LE 19 DéCEMBrE 1915 à PArIs, LA BNF, AvEC LE soutIEN

DE LA CAIssE D’EPArgNE ILE-DE-FrANCE, CoNsACrE uNE grANDE ExPosItIoN à LA CHANtEusE DEvENuE uNE ICôNE INtErNAtIoNALE.

Piaf, tant adulée, repré-sente encore aujourd’hui aux yeux du monde le Paris éternel et popu-

laire, la signature musicale légen-daire de la capitale, comme en témoigne sa page Facebook avec plus de 791 000 fans. L’audioguide fourni à l’entrée de l’exposition, nous permet de vivre une réelle expérience musicale à travers cin-quante chansons et témoignages sonores, qui nous emportent au plus près de Piaf. Une scéno-graphie sublime, ambitieuse et originale nous plonge au cœur de la vie publique et intime de la chanteuse, autour de quatre thèmes imaginés, avec finesse par le commissaire d’exposition, Joël Huthwohl : "La femme du peuple", "La voix", "L’amoureuse" et "La légende". Chacun illustre les différentes facettes de ce person-nage hors du commun.

Une légende faite de volonté et de talentQui n’a pas fredonné quelques pa-roles des chansons de Piaf ? Der-rière le rideau rouge d’un karaoké, on pourra même "chanter Piaf" comme Marion Cotillard, invitée d’honneur de la BNF lors du ver-nissage le 14 avril dernier, qui s’est aussi prise au jeu avec quelques amis, ou comme cette maman fre-donnant "Allez, venez, Milord..." avec sa fille d’une dizaine d’années.Fille de saltimbanques, Edith Piaf est un phénomène vocal

personnage avec une vie démente, elle vous don-nait rendez-vous chez elle à 2 heures du matin, elle se mettait au piano et pouvait répéter des heures...". Son accor-déoniste, Marc Borel, confirme : "en tournée, elle répétait deux fois par jour son tour de chant".Ta voix, c’est un peu de ton cœur, disait-on de Piaf qui avait le plaisir de donner aussi grand que

celui de recevoir. De chanteuse des rues, elle est devenue une immense vedette de music-hall au succès international. Elle compo-sera quatre-vingt-sept chansons pour elle et d’autres interprètes, et dénichera de jeunes talents comme Yves Montand, Georges Moustaki ou Charles Aznavour. Plus tard nombre de ses chansons ont été reprises par des artistes comme Gainsbourg ou Grace Jones.

Des objets rares et inédits...L’exposition a puisé principalement dans les collections de la BNF. Envi-ron 400 pièces retracent le parcours exceptionnel d’édith Piaf, dont des objets personnels, des lettres, des photographies, des manuscrits, des disques, des témoignages audiovi-suels, des interviews de personnali-tés, des extraits de films... de nom-breux documents inédits, retracent la vie mouvementée,

dès l’âge de dix ans. Avec son amie d’enfance "Momone", sa première scène, c’est la rue. Sa voix puissante et claire interpelle Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny’s, dans le quartier des Champs-Elysées, qui la repère au coin de l'avenue Mac-Mahon et de la rue Troyon en 1935. Piaf saisit sa chance lors de l’audition et décroche un premier contrat. Leplée devient son mentor et son père adoptif et lui choisit un nom : "La Môme Piaf". Après son assassinat, Piaf devient la proté-gée de Raymond Asso qui lui écrit des chansons sur mesure qu’elle refuse d’abord, telles que "Mon légionnaire"... Deux ans plus tard, Piaf décroche l’ABC, un célèbre music-hall. Sa carrière est lancée.Bruno Coquatrix rappelle dans une interview que "c’était un

Piaf est un phénomène vocal dès l’âge de dix ans

De gauche à droite, le jour de l’inauguration : Alain David, membre du directoire en charge du pôle Finances, Bruno Racine, président de la BNF, Marion Cotillard, Didier Patault, président du directoire.

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engagée et passionnée de la chanteuse. Marion Cotillard, qui a magnifiquement incarné Piaf dans le film d’Olivier Dahan La Môme, a prêté son oscar et son césar pour l’occasion. Quant à "La petite robe noire", qui trône suspendue au milieu de l’exposi-tion, elle fait planer l’âme de Piaf. Cette tenue de scène a habillé une légende... Est-ce Bruno Coquatrix, qui lui fit faire cette première robe chez une styliste en vogue, Louis Leplée ou encore "Momone" avec laquelle elle partageait tout ?

Des thèmes universels et populairesPiaf était un symbole vibrant de détermination face au malheur. Les gens se livraient à elle facile-ment, car ils se reconnaissaient en elle. Son origine modeste et les thèmes de ses chansons - amour, chagrin, amitié, accidents de la vie... - les touchaient directement. On peut lire des lettres d’admira-teurs, parmi les milliers qu’elle reçut. Ils pensaient qu’elle pouvait tout comprendre, elle qui avait si bien réussi... Piaf a sillonné le monde pendant vingt-cinq ans, avec son célèbre vanity-case noir qui contenait deux statuettes, celle de la Vierge et celle de sainte Rita, ainsi qu’une photo d’elle avec Marcel Cerdan au Versailles à New York. Elle était très croyante et avait promis à Dieu qu’elle Lui "amènerait" Cerdan à Lisieux s’il

gagnait son titre de champion du monde... édith Piaf dira souvent : "Ma vie a commencé par un mi-racle".

Des chansons, des amants et des amis...C’est l’émotion qui prime, sa voix unique nous transperce. Mon-tand témoigne : "Elle chantait divinement bien quand elle était amoureuse et quand elle était malheureuse..." La chaleur des voix de ceux qui ont connu Piaf la rend presque vivante. La voix de Marlene Dietrich, qui parle de son amie avec tendresse, nous saisit.Piaf était une femme libre en quête perpétuelle de l’homme idéal, tantôt soumise, tantôt tyran... elle n’a vécu que pour les chansons et l’amour... Protégée par sa tribu, entourée par ses amis, Piaf disait "Je suis toujours amoureuse, je ne connais pas de moments où je ne le suis pas". En 1948, en tournée à New York, Piaf s’éprend de Mar-cel Cerdan. Il meurt accidentel-lement le 28 octobre 1949, en ve-nant la retrouver. "À quoi ça sert, l’amour... ?" Cocteau ne survivra pas plus de six heures à la mort de son amie. Le 14 octobre 1963, un demi-million de personnes suivent son cercueil jusqu’au Père-Lachaise. • aLM

Piaf en quelques dates1915 Naissance d’édith Piaf à Paris1935 Louis Leplée la découvre au coin d’une rue1936 Premier 78 tours, Les Mômes de la cloche1937 Raymond Asso devient son mentor1944 Idylle avec Yves Montand1945 La Vie en rose1946 Sortie du film Étoile sans lumière1947 Première tournée aux états-Unis1949 Accident mortel de Marcel Cerdan1952 Mariage avec le chanteur Jacques Pills1955 Premier Olympia1956 Concert au Carnegie Hall de New York1959 Milord1960 Non, je ne regrette rien1963 Mariage avec Théo Sarapo Tour de chant à Bobino en février-mars Piaf meurt le 10 octobre à Grasse

C’est l’émotion qui prime, sa voix unique nous transperce

exposition du 14 avril au 23 août 2015www.bnf.frF du mardi au samedi de 10h à 19hF Le dimanche de 13h à 19h (fermeture des caisses à 18h)F fermé le lundi et les jours fériés

spécial Offre Club : 7 € * - Tarif plein : 9 € (billet couplé 2 expositions : 11 €)- Tarif réduit : 7 € (billet couplé 2 expositions : 9 €)

édith Piaf et son premier accordéoniste, Juel.

Affiche de Gaston Girbal : édith Piaf disques Columbia, 1951.

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commémorationsnationales

Réservations FNAC 0892 684 694 (0,34 € TTC/mn)www.fnac.com

En partenariat avecAvec le mécénat de

Édith Piaf sur la scène de l’Olympia à Paris, 1959© Georges Dudognon / AdocPhotos. BnF, délégation à la Communication.Impression Stipa 2015

EXPOSITION

François-Mitterrand Paris 13e

14 avril 23 août 2015 bnf.fr

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*Offre non cumulable avec toute autre offre tarifaire promotionnelle de la BNF, valable jusqu’au 23/08/2015,

sur présentation de la carte de membre du Club des Sociétaires de la Caisse d’Epargne Ile-de-France et d’une pièce d’identité.

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Tous à l'opéra !Pour LA NEuvIèME ANNéE CoNséCutIvE, L’oPérAtIoN s’Est DérouLéE LEs 9 Et 10 MAI DErNIErs. soutENuE PAr LA CEIDF, ELLE A AttIré PLus DE DEux MILLIoNs DE PErsoNNEs DANs LA trENtAINE DE sALLEs HExAgoNALEs, DoNt CINq FrANCILIENNEs, quI oNt ouvErt LEurs PortEs grAtuItEMENt.vIsItE guIDéE AvEC LAurENCE DEssErtINE.

F Opéra natiOnal de paris(Garnier et Bastille)répétition et séances de travail Sous la baguette de Philippe Jordan, le public a pu assister à la répétition du Roi Arthus de Chausson, à la master class des jeunes solistes de l’Atelier lyrique, en présence de la soprano guatémaltèque Adriana González, du baryton polonais Tomasz Kumiega et le ténor chinois Yu Shao. Autre séance de travail qui a attiré du monde, celle des solistes du Ballet de l’Opéra.

F athénée théâtre lOuis-JOuvet à parisrépétition d’un opéra contemporainUne des plus belles salles à l’ita-lienne de la capitale (9e arron-dissement) a accueilli des mélo-manes venus pour la répétition publique de l’opéra Avenida de los Incas, du compositeur argentin Fernando Fiszbein. Cette œuvre est interprétée par l’ensemble Le Balcon, dirigé par Maxime Pascal.

F Opéra de Massy dans l’essOnnerécital des élèves du conservatoire Importante fréquentation pour le seul opéra situé en banlieue : le public a été séduit par le récital lyrique des élèves de la classe de chant du conservatoire de Massy et par la visite des coulisses de l’opéra, dans une ambiance musicale des grands airs classiques interprétés par les pianistes du conservatoire. Et de nom-breuses personnes ont rejoint la compagnie Chœur en Scène pour chanter le chœur des esclaves de Nabucco. • AD

F Opéra COMique de parisateliers de chant et de maquillage Très visité également, l’Opéra Comique de Paris (2e arrondisse-ment) était habillé aux couleurs du Japon en l’honneur de sa prochaine création lyrique, Contes de la lune vague après la pluie, composée par Xavier Dayer. Une maquilleuse du spectacle a réalisé des tatouages temporaires pour les enfants pendant que petits et grands se sont initiés aux origamis. Les visiteurs ont pu également jouer les techniciens aux côtés d’un éclairagiste qui leur a fait découvrir les secrets des couleurs et des intensités de la lumière. Grand succès pour les ateliers de chant choral, très plébiscités.

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Philippe Jordan, directeur musical de l’Opéra national

de Paris, est le parrain de cette édition. Son souhait ? "Que cha-cun puisse approcher l’art le plus génial qui soit. Si l’on se donne la possibilité d’écouter une fois Les Noces de Figaro, La Traviata ou La Bohême, il y a 80 % de chances que l’on soit conquis."

Laurence dessertineprésidente de la Réunion des opéras de france, pré-sidente de l’opéra national de Bordeaux et adjointe au maire de Bordeaux

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Rêves de gosseune fois encore déploie ses ailes

Pour LA DIx-NEuvIèME éDItIoN quI s’Est DérouLéE Du 15 Au 23 MAI 2015, LA CAIssE D’EPArgNE Est FIèrE DE soutENIr L’oPérAtIoN rêvEs DE gossE

Et D’ACCoMPAgNEr, DEPuIs DIx ANs, L’AssoCIAtIoN LEs CHEvALIErs Du CIEL.

à l’origine de cette initia-tive, le président de l’as-sociation Jean-Yves Gle-mée, qui à la suite d’un

voyage au Sénégal pour transporter des médicaments et des fourni-tures scolaires, a eu envie d’agir en France pour les enfants défavorisés par la vie et la maladie. En 1996, il crée Les Chevaliers du ciel avec cinq pilotes professionnels, et dans la foulée l’opération Rêves de gosse. Selon lui, "cette grande aventure est fondée sur l’acceptation de la différence en faisant se rencontrer des enfants « ordinaires » et des enfants « extraordinaires »".Pour s’accepter les uns les autres, les enfants des différents établisse-ments se rencontrent autour d’un thème, et font un travail pédago-gique sur l’année. Par exemple, le projet éducatif proposé aux enfants franciliens était sur le thème "De

Les parents se confient sur le terrain d’aviation, ils voient leurs enfants heureux, c’est un moment fort

l’abeille à l’avion et du miel au ciel" avec la collaboration du musée de l’Air et de l’Espace et de l’Asso-ciation des pilotes apiculteurs de France (APAF).

Baptême de l’air pour tous...Cette année, 1 600 enfants ont participé à cette opération grâce à 120 bénévoles sur 7 trajets à travers toute la France, dont 170 enfants pour l’étape en Ile-de-France à Melun. Partis de Narbonne, dont est originaire le président de l’association, 27 avions mono-moteurs, des Cessna, des Robin DR-400, ont sillonné la France de Narbonne à Pau, en passant par Cazaux, Rochefort, Caen, Melun, Mâcon, Feurs-Chambéon et Aix-en-Provence.Des enfants extraordinaires qui ont à surmonter toutes sortes de han-dicaps, participent à cette journée

de découverte. Pour la première fois cette année, des "enfants lune" ont pu faire leur baptême de l’air grâce à un dispositif adapté. Le soutien de l’actrice Véronique Jan-not, marraine de l’association, et des parrains "pilotes" est précieux. José Garcia est très impliqué dans cette opération, ainsi que Michel Drucker et Laurent Cabrol, qui participent autant que leur emploi du temps le leur permet. Le bap-tême de l’air est l’aboutissement de cette année d’échange entre les enfants, qui vivent un moment unique ensemble. Rendue pos-sible grâce aux partenaires, la fête se poursuit sur le tarmac avec des clowns et des animations. Sur le terrain d’aviation, les parents se confient, ils voient leurs enfants heureux, et "pour nous, le plus beau cadeau, ce sont leurs sou-rires". • aLM

L'équipage et les

enfants avec l'avion de Dassault

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20 41

Les coulissesde la Nuit des MolièresALors quE LE rIDEAu vIENt DE toMBEr sur LA 27E NuIt DEs MoLIèrEs, LA ProCHAINE éDItIoN Est DéJà ENCLENCHéE. rEvuE DE DétAIL sur LEs DouzE MoIs DE PréPArAtIoN quI PréCèDENt L’évéNEMENt, AvEC stéPHANIE BAtAILLE, CoorDINAtrICE.

L e lundi 27 avril, ce sont à nouveau les Folies Bergère qui ont accueilli la Nuit des Molières, retransmise

sur France 2. Celle-ci est le résultat, durant l’année qui précède, d'un travail de fourmi pour recenser les spectacles, organiser les deux tours de vote à bulletin secret avant de découvrir les lauréats au cours de la Nuit des Molières.

Comment sont choisis les spectacles ?Pour être éligible, un spectacle doit remplir plusieurs conditions : être produit sur une période de référence comprise entre le 1er septembre et le 31 mars, avoir donné lieu à 25 repré-sentations pour le théâtre public ou 40 pour le théâtre privé. Pour éviter toute erreur sur le nom des artistes ou sur le titre des spectacles, une fiche technique est adressée aux directeurs de théâtre et aux produc-teurs pour validation ou correction. Une fois le recensement fait, deux

catalogues, l’un pour le théâtre privé et l’autre pour le public, sont édités et envoyés aux membres du jury. En 2015, 313 spectacles ont ainsi été recensés et soumis à leur vote.

Qui vote ?Le jury est composé de 50 directeurs de théâtres privés, 200 directeurs de théâtre public, 140 directeurs de théâtres municipaux et 10 tour-neurs (organisateurs de tournées), soit 400 personnes. Parmi les 313 spectacles éligibles, les membres du jury sont chargés de décerner les nominations dans leur catégorie, à l’exception des di-recteurs de théâtre municipaux qui peuvent voter pour les spectacles privés et publics. Une fois les nominations décernées, ce sont les 2 000 membres de l’Aca-démie des Molières qui se pronon-cent pour désigner les lauréats des 17 catégories. Qui sont ces membres ? Tous les artistes ayant une acti-vité théâtrale récente et régulière :

flashez pour découvrir

les lauréats 2015

comédiens, metteurs en scène, di-recteurs de théâtre, producteurs et diffuseurs, auteurs et traducteurs, critiques, créateurs son lumières et costumes... Le dépouillement des votes a lieu chez un huissier qui garde les résultats secrets jusqu’à la cérémonie où ils sont enfin dévoilés.

Un moment clé pour la professionSuivie par près de 1,5 million de téléspectateurs, soit 350 000 de plus qu’en 2014, la Nuit des Molières est le point d’orgue d’une année de travail, qui salue le meilleur des pièces et des comédiens du monde du théâtre, un moment clé pour la profession. C’est surtout un vrai spectacle animé par l’irrévérencieux et talentueux Nicolas Bedos, maître de cérémonie et auteur de tous les sketches. Rappelons que cet événe-ment a repris vie en 2014, sous l’im-pulsion de Jean-Marc Dumontet, président de l’association des Mo-lières et grâce au soutien de la Caisse d’Epargne Ile-de-France. • AD

CalendrierF Envoi fiches techniques : 15 févrierF retour fiches techniques : 1er marsF édition catalogues : 15 marsF vote 1er tour : 30 marsF vote 2e tour : 22 avrilF résultats conservés chez l’huissier jusqu’à la cérémonie du 27 avril

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Les trophées des Molières sont les reproductions d'un buste du dramaturge réalisé par Houdon.

stéphanie Bataille, coordinatrice de la nuit des Molières

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SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

MÉCÉNAT

La vie très aristocratiquedu château de La Roche-Guyon

à uNE HEurE DE PArIs, sous LEs suBLIMEs LAMBrIs DE CE CHâtEAu Du vAL-D’oIsE quI Fut LE BErCEAu Du FoNDAtEur DE LA CAIssE

D’EPArgNE Et DE PrévoyANCE DE PArIs, L’ExPosItIoN "êtrE Et PArAîtrE" PrésENtE 85 oBJEts D’uN rAFFINEMENt ExCEPtIoNNEL

Pour rEvIvrE LE quotIDIEN DEs ArIstoCrAtEs DE L’éPoquE.

L ongtemps gardés dans les réserves des collections léguées par Cluny au Musée national de la Re-

naissance d’écouen, ces objets ne pouvaient trouver meilleur écrin que ce château emblématique du XVIIIe siècle, qui a vu se succéder de grandes lignées aristocratiques telles que les Silly, du Plessis-Liancourt et La Rochefoucauld, à laquelle le château appartient de-puis 1659. Un lieu rendu célèbre au siècle des Lumières par la du-chesse d’Enville, née Marie-Louise élisabeth de La Rochefoucauld.

Dans l’intimité des châtelainsL’exposition, articulée en neuf séquences - imaginées par la pé-tillante commissaire d’exposition Muriel Barbier - qui scandent les temps de la journée, met en lumière les activités ou les savoir-faire des hommes et des femmes au XVIIIe siècle. "Paraître, rece-voir, penser, jouer, chasser..." invite à déambuler dans les magnifiques pièces du château, pour découvrir les objets dédiés aux arts de la table comme ces calices en verre gravé à la roue, ces centres de table qui évoquent

la vie galante ou ce nécessaire de table pliable. Puis "la parure et l’élégance" nous incite à admirer la finesse des objets féminins, tel ce pend-à-col en or ciselé orné de grenats ou ce précieux étui à bro-der en cristal de roche, ainsi que ces élégantes navettes à faire des nœuds en fil de soie qui permet-taient aux femmes de se donner une contenance en société. Dans le grand salon, deux vitrines sont réservées aux armes : d’un côté, les armes civiles et militaires avec des pistolets d’apparat ou des sabres, de l’autre, les armes utili-

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Manufacture de Hoescht, Allemagne, milieu du XVIIIe siècle, porcelaine dure, legs baronne Salomon de Rothschild, 1922.

Le château de La Roche-Guyon est

adossé à la falaise crayeuse d’un plateau

verdoyant et sur-plombe la Seine.

L’exposition met en lumière les activités ou les savoir-faire des hommes et des femmes au XVIIIe siècle

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sées pour la chasse : arquebuses de chasse à tire ou dagues de chasse à courre. Plus loin, les ob-jets pour "la toilette et les soins", comme les flacons de parfum et les boîtes à mouches, sont ras-semblés dans la chambre de Zé-naïde. Dans la salle de billard, les objets liés au jeu nous indiquent que le temps consacré au diver-tissement dans les maisons aris-tocratiques était incontournable. Des râpes et des boîtes à tabac d’une extrême préciosité nous instruisent sur les coutumes liées à la prise du tabac. Enfin dans la bibliothèque vert amande, vidée de ses 12 000 ouvrages en 1987 lors des ventes aux enchères à Monaco et Rouen, sont exposés des bésicles ou des étuis à cache-ter ciselés, qui illustrent le thème "la lecture et l’écriture". On pour-ra louer l’exigence de la présenta-tion de ces précieux objets, posés sur des socles si aériens qu’ils permettent au visiteur de se les approprier.

Un lien historique pour la Caisse d’Epargne...La période des Lumières a promu les concepts d’épargne et de pré-voyance et François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, duc de Liancourt, homme poli-tique, scientifique et philanth-rope très épris de progrès, fonda en 1818 la Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Paris, la première caisse d’épargne en France.Cette exposition est un événe-ment départemental, rendu pos-sible grâce au soutien de la Caisse d’Epargne, mais surtout à la pas-sion de la commissaire d’expo-sition, à l’engagement d’Yves Chevallier, conservateur du châ-teau de La Roche-Guyon, et de Thierry Crépin-Leblond, directeur du Musée national de la Renais-sance d’Ecouen, tous très attachés à remplir la mission de service public en proposant aux visiteurs des collections jamais exposées.

Château de La Roche-Guyon1, rue de l’audience95780 La Roche-Guyontél. 01 34 79 74 42F du lundi au vendredi : 10 h à 18 hF week-ends et jours fériés : 10 h à 19 hchateaudelarocheguyon.fr

Ce pont lancé entre l’est et l’ouest du Val-d’Oise a pour objectif com-mun de faire partager le patri-moine du Vexin, qui recèle des sites remarquables et une culture d’une grande richesse mais par-fois méconnue.

Un monument millénaire niché dans un méandre de la SeineEn arrivant par la route, au détour d’un virage, on est époustouflé par la majesté du site. Le château de La Roche-Guyon, où les rois jadis aimaient venir chasser, est adossé à la falaise crayeuse d’un plateau verdoyant et surplombe la Seine. Sur cet emplacement stra-tégique, l’édifice s’impose par un entrelacs architectural qui retrace

mille ans d’histoire. Du portique monumental de la cour d’hon-neur au donjon médiéval, des habitations troglodytiques creu-sées dans la craie aux casemates de Rommel de la Seconde Guerre mondiale, de l’escalier souter-rain taillé dans la roche qui relie château et donjon au pigeonnier dominant la vallée ou au potager bordé de fruitiers, jardin d’expé-rimentation cher aux Lumières qui descend jusqu’à la Seine, le château offre un riche parcours historique et architectural. Ce site géographique exceptionnel inspira d’ailleurs les impression-nistes comme Cézanne et Renoir, Monet et Braque, qui proposa sa vision du château en neuf vues cubistes. • aLM

Nécessaire de poche, 1768-1774, or émaillé, acier et ivoire, legs baronne Salomon de Rothschild, 1922.©

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Les objets liés au jeu nous indiquent que le temps consacré au divertisse-ment dans les maisons aristocra-tiques était incontour-nable

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Grande première, en septembre 2018, la Ryder Cup se dérou-lera sur le sol fran-çais. C’est également

la première fois qu’une fédéra-tion de golf, française, en l’occur-rence, se voit confier l’accueil de la compétition où s’affronteront les meilleurs golfeurs américains et européens. En termes d’audience, il s’agit du troisième événement médiatique mondial après les jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football.

Un parcours de référenceSi la candidature de la France a été retenue, c’est en raison d’atouts indéniables : l’Albatros, le 18 trous du Golf national, parcours de référence qui accueille l’Open de France ; l’attractivité de Paris et de l’Ile-de-France ; la capacité d’ac-cueil et la facilité d’accès pour les étrangers, notamment les Améri-cains, amateurs de cette compéti-

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Ryder Cup 2018La Caisse d’Epargne Ile-de-France

rejoint le club des entreprises partenairesLE goLF NAtIoNAL DE sAINt-quENtIN-EN-yvELINEs ACCuEILLErA

L’éDItIoN 2018 DE LA ryDEr CuP. uNE BELLE oCCAsIoN Pour LA CAIssE D’EPArgNE ILE-DE-FrANCE DE soutENIr LA FéDérAtIoN FrANçAIsE DE goLF

DANs LE CADrE D’uN évéNEMENt Au rAyoNNEMENt INtErNAtIoNAL.

PARTENARIAT

tion. Trois jours pendant lesquels seront attendues plus de 50 000 personnes en septembre 2018.

Développer le golfLa Fédération française de golf a noué des partenariats avec les en-treprises grâce aux Club des par-tenaires et le Club 2018. L’objec-tif ? Attirer de nouveaux joueurs - et par conséquent augmenter le nombre de licenciés - et étendre la pratique du golf, de la même façon que la Coupe du Monde 1998 avait permis de développer le football en France (aujourd’hui près de deux millions de licenciés). Et qui sait ? Il y aura peut-être un Français dans l’équipe euro-péenne en 2018... Victor Dubuisson a déjà été sélec-tionné pour jouer dans l’équipe eu-

ropéenne, vainqueur de la Ryder Cup 2014, à Gleneagles en écosse.La Caisse d’Epargne Ile-de-France a voulu soutenir la Fédération française de golf dans le cadre de l’accueil de la Ryder Cup en rejoi-gnant le Club 2018, qui fédère des entreprises de toute taille autour de l’accueil de cette très presti-gieuse compétition. La banque affirme sa volonté d’être présente dans les événements sportifs et culturels, porteurs d’avenir pour la région. • AD

La Ryder Cup en brefà l’origine de la Ryder Cup, des golfeurs professionnels britanniques et américains qui s’affrontent de manière informelle dès 1921 sur les greens anglais. La première édition se déroule en 1927 dans le Massachusetts, elle est soutenue par l’Anglais Samuel Ryder, marchand de graines et joueur passionné, qui offre le

trophée à l’équipe américaine vainqueur de la compétition. Organisée tous les deux ans, la Ryder Cup a vu s’affronter dans les premières années les équipes américaines et britanniques ; depuis 1979, ce sont les 12 meilleurs joueurs européens qui disputent le trophée aux 12 meilleurs joueurs américains.

Il s’agit du troisième événement médiatique mondial

L’Albatros, le 18 trous du Golf national acceuillera la Ryder Cup 2018.

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PARTENARIAT

Laurent Allias, fondateur du concours Les Chatons d'Or.

Campagne Chatons d’Or Caisse d'Epargne Ile-de-France pour les réseaux sociaux.

Des visuels qui donnent le ton pour l'édition 2015.

Les Chatons d’Or, les trophées des nouveaux créatifs de tout poil…

uN vENt FrAIs souFFLE sur LE MoNDE DE LA PuBLICIté. LA CAIssE D’EPArgNE ILE-DE-FrANCE soutIENt LA quAtrIèME éDItIoN DEs CHAtoNs D’or, "le festival ouvert aux idées qui font avancer les idées", Créé PAr LAurENt ALLIAs, CoFoNDAtEur DE L’AgENCE DE PuBLICIté JosIANE.

Ce concours d’idées donne l’opportunité à tous les créatifs de s’ex-primer aussi librement

qu’ils le désirent, sans aucune contrainte d’âge, de parcours ou de diplôme. Le seul impératif, prendre du plaisir. "Let’s ron-ron", comme le souligne le slogan engageant de l’édition 2015. Les visuels de leur propre campagne de publicité aux accroches drôles et radicales donnent le ton et l’es-prit de la compétition :"Ouvert à tous (ou presque)", "Devenez un futur grand" ou "Pour des créas au poil". En effet, Laurent Allias a une seule idée en tête : "être im-pertinent en étant pertinent".

Créons, innovons, faisons avancer les idées...Le fondateur de Josiane est parti d’un constat : "Le milieu publi-citaire est un monde régi par des acteurs traditionnels" et il avait envie de faire quelque chose "d’un peu irrévérencieux et frais", mais surtout de récompenser les hommes et non les agences.Les Chatons d’Or, dont Jacques Séguéla fut le premier président, sont donc nés il y a quatre ans, juste avant les Lions, les trophées de la publicité remis tous les ans en juin à Cannes. Chaque année, la participation a augmenté pour atteindre plus de 1 000 créations en 2015, mais c’est surtout la qua-lité des propositions qui est très enthousiasmante.

Les Lions ont-ils peur des Cha-tons ? "Non, ils nous regardent d’un œil sympathique... Les Lions et les Chatons sont complémentaires !", Laurent Allias espère d’ailleurs que des créatifs en agence dépo-seront aussi leurs idées à l’avenir. "L’objectif, c’est de grandir, mais surtout de se faire plaisir".Les candidats ont donc livré toutes leurs idées du 8 avril au 22 mai dans quatorze catégories "ins-pirées et inspirantes", telle que faire la campagne électorale de Louis XVI. Le publicitaire Andrea Stillacci présidait le jury profes-sionnel, dont faisait partie Tho-mas Levet, de la Caisse d’Epargne

Ile-de-France, qui a remis le prix de l’idée lors de la soirée le 3 juin 2015. Laurent Allias, qui se réjouit de ce nouveau partenariat avec la Caisse d’Epargne Ile-de-France, "car nous venons de deux mondes différents, mais on se bat pour les mêmes valeurs", pense qu’il y a une nouvelle économie créative et un vrai message positif à délivrer : "Partageons, avançons !" • aLM

"Let’s ronron" :le slogan engageant de l’édition 2015

L’objectif, c’est de grandir, mais

surtout de se faire plaisir

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Le football a son Claire-fontaine, le rugby a son Marcoussis, le cyclisme aura aussi son Saint-Quentin-en-Yvelines",

assurait David Lappartient, prési-dent de la Fédération française de cyclisme en 2012. Promesse tenue. Seul rescapé de la candidature de la Ville de Paris pour la réception des jeux Olympiques de 2012, le flambant neuf vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines pou-vant accueillir jusqu’à 5  000 spec-tateurs était inauguré le 30 janvier 2014. Conçue par l’architecte Ralph Schürmann, à qui l’on doit déjà le vélodrome des JO de Pékin, la piste intégralement fabriquée en pin de Sibérie est au format des grands rendez-vous : 250 mètres de long sur 8 mètres de large avec un angle

d’inclinaison maximal de 43°. La première de ce type au monde alors que celle de l’Institut Natio-nal du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep) ne mesure que 160 mètres. Les athlètes béné-ficient également d’équipements d’hydrorécupération, d’une salle de musculation, etc. Outre la piste olympique intérieure, le complexe abrite un stadium de BMX, le seul couvert en Europe.

Les mondiaux du cyclisme sur piste en février 2015Après six mois d’existence, en guise de cadeau de bienvenue, le comité directeur de l’Union cycliste internationale décidait d’attribuer à la France l’organisa-tion des championnats du monde sur piste 2015 dans ce tout nou-

Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines,

la piste des recordsLE FLAMBANt NEuF BâtIMENt Et sA PIstE

Aux DIMENsIoNs oLyMPIquEs, Est DEvENu LE tHéâtrE DE CoMPétItIoNs NAtIoNALEs Et INtErNAtIoNALEs.

vel écrin. L’événement phare du cyclisme sur piste retournait ainsi dans l’Hexagone neuf ans après les mondiaux de Bordeaux. Devenu le centre d’entraînement des athlètes français avec le siège de la Fédéra-tion française de cyclisme en son sein, le cyclisme tricolore illumi-nait le vélodrome en terminant à la première place du tableau des médailles ( 5 titres et 2 médailles de bronze) devant l’Australie et l’Alle-magne. C’est aussi au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines qu’un certain Robert Marchand, cycliste de 102 ans, parcourait 26, 927 kilomètres en une heure. Un record de distance.

Une large palette d’activités sportivesBien que réservé à l’élite sportive, le vélodrome ouvre également ses portes au grand public et aux en-treprises, grâce à la présence d’un "cœur de piste" de 2 800 m2 ( 2  700 places). "Modulable à souhait, il est possible d’y pratiquer de mul-tiples activités sportives : badmin-ton, cross fit, boxe, self-défense, etc. Des baptêmes de piste sont organisés pour les néophytes", explique Thomas Boudeville, res-ponsable commercial, hospitalités et sponsoring. L’enceinte a déjà réceptionné plus de vingt sémi-naires pour l’année 2014. Parmi ses clients, le vélodrome compte notamment Mercedes, Culligan, Nissan, Bouygues, Look, etc. à ce titre, la Caisse d’Epargne signait en début d’année un accord com-mercial pour l’accueil d’événe-ments. • ST

La piste [...] est au format des grands rendez-vous : 250 m de long sur 8 m de large avec un angle d’inclinaison maximal de 43°

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Le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines peut accueillir jusqu'à 5 000 spectateurs.

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La mise en scène est signée Dan Jemmett qui revisite le grand classique de shake-speare. Il transpose l’œuvre dans les années 1970, dans un club-house d’une salle d’escrime, avec bar, juke-box et piste de danse.Avec Alain Lenglet, Denis Podalydès, Clotilde de Bayser, Jérôme Pouly, Laurent Natrella, Hervé Pierre,

Artiste plasticienne, susanna Fritscher va investir la villa savoye en reprenant les cinq points de la théorie contemporaine de l’archi-tecture élaborée par Le Corbusier. Blanc, trans-parence, lumière... ses œuvres minimalistes se feront écho des espaces de la villa.www.villa-savoye.monuments-nationaux.fr

L’influence de la guerre sur la musique, sur le destin des musiciens des différents pays engagés dans le conflit. Parmi les hommes envoyés au front, Lucien Durosoir (1878-1955) est un des plus grands violonistes français du début du xxe siècle. Mobilisé en 1914, il sera successivement fantassin, brancardier et colombophile avant de rejoindre, grâce à son

à faiRe - à visiteR - à voiR - à ne pas ManqUeR - à paRtaGeR - à vivRe - à éCoUteR - à appLaUdiR

à faiRe - à visiteR - à voiR - à ne pas ManqUeR - à paRtaGeR - à vivRe - à éCoUteR - à appLaUdiR

c o m é d i e F r a n ç a i s e - p a r i s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La tragédie d’hamletjusqu'au 26 juillet 2015

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v i L L a s a v o y e - p o i s s y. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

susanna fritscher Points de vue sur la promenade architecturale de Le corbusier

juin > septembre 2015. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

m u s é e d e L a g r a n d e g u e r r e - m e a u X. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

mon violon m’a sauvé la vie 20 juin > 31 décembre 2015

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gilles David, Jennifer Decker, Elliot Jenicot, Benjamin Lavernhe et sébastien Pouderoux. Durée : 3h10 avec entracte.www.comedie-francaise.fr

talent, un ensemble de musique de chambre constitué par le général Mangin.www.museedelagrandeguerre.eu

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L'entrée : 6 € au lieu de 7,50 €

SOCIÉTARIAT MAGAZINE #20

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Q u'est-ce que le cho-lestérol ? Cette graisse naturelle est indispen-sable à l’organisme.

Elle est un constituant de la paroi de nos cellules. Les trois quarts du cholestérol sont produits par le foie et un quart provient de l’ali-mentation. Le "bon" cholestérol (ou HDL) est celui qui va des cel-lules vers le foie, et est ensuite éli-miné de l’organisme par la bile ; le "mauvais" cholestérol (ou LDL) est celui qui va du foie vers les cellules, ne s’élimine pas mais se dépose progressivement dans les parois des artères qui s’obstruent, jusqu’à brutalement déclencher un acci-dent cardiovasculaire : infarctus, AVC, artérite des jambes.

Comment connaître son taux de cholestérol ?Par une simple prise de sang qui va mesurer le taux de cholestérol total, les fractions LDL (mauvais cholestérol) et HDL (bon cholesté-rol), les triglycérides.

Connaissez-vous votre taux de cholestérol ?

Les statines en questionsi le taux de cholestérol est toujours élevé malgré les mesures diététiques, un traitement médicamenteux peut être envisagé ; il est généralement toujours recommandé en prévention secondaire (après un accident cardiovasculaire), même si les taux sont normaux. si les statines abaissent le LDL, le choix du médicament et de l’objectif thérapeutique dépend du niveau de risque du patient (présence ou non d’autres facteurs de risque associés). Les statines forment aujourd’hui la première classe de médicaments prescrits dans le monde, un marché énorme, trois fois plus gros que les antibiotiques. Administrées à 6 millions de patients, elles ne devraient être prescrites qu’à 500 000 personnes qui en auraient réellement besoin. Cette molécule aurait comme effet secondaire de favoriser l’apparition d’un diabète.

D’où provient l’excès de cholestérol ?Principalement d’une alimen-tation trop riche en graisses saturées, composée d’aliments d’origine animale : viande, œuf, produits laitiers...Il existe des facteurs génétiques qui exposent certaines personnes plus que d’autres ; certaines mala-dies du foie, des reins ou de la thy-roïde peuvent être responsables d’un hypercholestérolémie ; enfin certains médicaments, comme les contraceptifs oraux, les pro-duits contre l’acné ou la cortisone, peuvent augmenter ponctuelle-ment le taux de cholestérol qui revient à la normale après l’arrêt du traitement.

Comment réduire l’excès de cholestérol ?L’alimentation doit donc être modifiée en respectant une règle, celle de manger de tout mais sans excès : réduire les mauvaises graisses (celles qui sont solides

à température ambiante comme le beurre) et privilégier les ma-tières grasses végétales (huile d’olive), les matières grasses allégées (margarines, lait demi-écrémé...). éviter de consommer des plats cuisinés industriels qui peuvent contenir des graisses ca-chées. Bannir grignotages répétés et excès de sucre. Et pour mieux combattre le cholestérol, prati-quer un exercice physique régu-lier : trente minutes de marche par jour permet d’augmenter le "bon" cholestérol. •

Par le Pr hervé DouarD

Cardiologue à l’hôpital

Haut-Lévêque de Bordeaux

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LE grAND NEttoyAgE DE PrINtEMPs DE NotrE HABItAt PAssE AussI PAr L’ENtrEtIEN Du BoIs DEs FENêtrEs Et DEs PortEs sANs ouBLIEr LEs PArtIEs MétALLIquEs DEs BALCoNs Et PortAILs.

Protéger et peindreses bois et fers extérieurs

A vant de vous lancer, vérifiez que vous avez les outils et produits indispensables : gants,

brosse métallique, rouleau et mini-rouleau, papier de verre et cale à poncer ainsi que pinceaux et brosses, bien sûr.

LE BoISPréparer avant d’appliquer- Selon le support, la préparation sera différente : sur du bois neuf ou décapé, il faut d’abord trai-ter avec un produit fongicide et insecticide, puis appliquer une sous-couche spéciale bois (il doit être propre, exempt de moisis-sure ou de graisse), ensuite poncer légèrement au papier de verre fin avant de dépoussiérer. Sur du bois peint, lasuré ou verni, commen-

cez par nettoyer et gratter les par-ties non adhérentes et les écailles ; puis poncez légèrement au papier de verre fin et enfin dépoussiérez.- Pour réussir l’application du produit, quelques règles élémen-taires sont à respecter : peindre au pinceau ou au rouleau en croisant toujours les couches ; appliquer la première couche en insistant sur les champs et les bords ; laisser sé-cher le temps stipulé sur le pot de peinture. Ce n’est qu’ensuite que l’on applique la seconde couche.

LE FERTrois couches si nécessaire- Là encore, selon la vétusté du matériau à entretenir, la prépa-ration diffère : sur du fer neuf, vous devez d’abord dépoussiérer et dégraisser à l’aide d’un produit

adapté (essence F) ; puis appliquer une sous-couche pour métaux ferreux en insistant sur les angles. Sur du fer ancien ou peint, il faut d’abord éliminer les anciennes peintures non adhérentes à la brosse métallique. Afin de faciliter le travail, le mieux est d’utiliser un destructeur ou un transformateur de rouille ; puis appliquer une sous-couche pour métaux ferreux en insistant sur les angles.- La qualité de cette remise à neuf nécessite quelques règles simples à respecter : il faut, là encore, appliquer la première couche de peinture antirouille en insistant sur les angles. Si vous souhai-tez une finition soignée et du-rable, mieux vaut appliquer deux couches. Et si vous souhaitez une protection optimale, n’hésitez pas à appliquer une troisième couche sur les parties sensibles (angles et raccords) ; en milieu marin, cette troisième couche est toujours pré-férable.Enfin, pensez à notre astuce : appliquez une couche supplé-mentaire pour une meilleure pro-tection sur les parties sensibles, angles et bordures. •

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conditions générales : la caisse d’epargne ile-de-france organise du 15/06/15 au 30/08/15 un jeu concours gratuit (hors coût fournisseur d’accès internet) et sans obligation d’achat ouvert à tout membre du club des sociétaires de la caisse d’epargne ile-de-france. un seul questionnaire par participant sera accepté. aucune participation papier ne sera prise en compte. un tirage au sort sera effectué le 04/09/15 au sein de l’etude brisse et bouvet, huissiers de Justice associés, 354 rue saint honoré 75001 paris, où le règlement a été déposé (possibilité d’en obtenir gratuitement un exemplaire sur simple demande). le traitement automatisé de ces données nominatives, a donné lieu à une déclaration auprès de la commission nationale de l’informatique et des libertés, conformément à la loi 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. conformément à cette même loi, les participants disposent à tout moment d’un droit d’accès aux données les concernant et un droit de rectification ou de radiation des informations nominatives les concernant, qu’ils peuvent exercer auprès de la caisse d’epargne ile-de-france, organisatrice du présent jeu. caisse d’epargne et de prévoyance ile-de- france – banque coopérative régie par les articles l512-85 à l 512-105 du code monétaire et financier – société anonyme à directoire et à conseil d’orientation et de surveillance – cs 60012 – 75036 paris cedex 01. 382 900 942 rcs paris.

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du musée nat ional

de la Renaissance

ÊTRE ET PARAÎTRE,L A V I E A R I S TO C R AT I Q U EA U X V I I I e S I È C L E

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établissement public de coopération culturellecréé et soutenu par le Conseil Général du Val d’Oise

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