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01 2020 www.egk.ch Le magazine santé d’EGK La beauté à tout prix Quand les opérations de chirurgie esthétique laissent des séquelles 13 Nouvelle construction EGK investit dans son nouveau siège 07 Intelligence artificielle Une app médicale pour évaluer les symptômes 11

Le magazine santé d’EGK 01Prudence est mère de santé Il est important de bien connaître son mo - dèle d’assurance et ses limites et de choi - sir une couverture adaptée pour

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01 2020

www.egk.ch

Le magazine santé d’EGK

La beauté à tout prixQuand les opérations de chirurgie esthétique laissent des séquelles 13

Nouvelle constructionEGK investit dans son nouveau siège 07

Intelligence artificielleUne app médicale pour évaluer les symptômes 11

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Vivere 01/ 2020

Sommaire

Sommaire

L’avis de...Peter Wick, docteur en biologie cellulaire et moléculaire

Mon assuranceLe nouveau siège d’EGK sera écologique

ExcursionMarché de plantons de variétés rares

La vie en direct Le prix de la beauté

Éditorial Chère lectrice, cher lecteur 03Mon assurance La prise en charge des accidents de ski 04Mon assurance News EGK 06Mon assurance Chronique 09Mon assurance Intelligence artificielle 11Mon assurance Promenades à thème 12La vie en direct Portrait 18Médecine conventionnelle et médecine complémentaire Aperçu du programme SNE 24Le mot de la fin Superaliments – l'ail des ours 28

Médecine convention-nelle et médecine com-plémentaireL’effet des contaminants de l’environnement sur la santé

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VituroUn engagement sous le signe du sport

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Vivere 01/ 2020

Éditorial

CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR,

Nous payons parfois tous pour la beauté

pour parer aux éventualités. Or, beaucoup de sportifs ignorent que ce n’est pas pareil si les prestations accidents sont prises en charge par l’assurance-maladie plutôt que par une assurance-accidents selon la loi fédérale sur l’assurance-accidents. Nous vous expliquons à partir de la page 4 les différences et les éléments à prendre en compte pour une bonne couverture.

Bonne lecture!

Amanda BrotschiResponsable Prestations/Administration des contrats EGK-Caisse de Santé

Quel prix payons-nous pour la beauté? Très élevé, si l’on en croît la presse récente. Les in-terventions esthé-tiques ont fortement

augmenté ces dernières années. Une évo-lution qui a un impact toujours plus mar-qué sur les assureurs-maladie. Il est vrai que l’assurance de base ne couvre pas les opérations esthétiques, qui peuvent rele-ver des prestations obligatoires dans de très rares cas. Et si une intervention se passe mal? En cas de complications consécutives à une opération esthétique volontaire, il est fort possible que les suites soient soignées à la charge de l’assurance-maladie, et donc de la collecti-vité. Ce numéro du magazine santé d’EGK Vivere explore à partir de la page 13 les moyens d’atténuer cet effet collatéral du marché de l’esthétique.

La majorité d’entre nous sont loin de ces préoccupations et plutôt tournés vers les loisirs à la neige puisqu’en février la sai-son bat son plein. Nous espérons naturel-lement que vous dévalerez les versants alpins sans pépin cette année aussi. L’as-surance-accidents est heureusement là

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Mon assuranceÀ propos du système

La prise en charge des accidents de ski

Les accidents peuvent générer des coûts en Suisse et à l’étranger. En cette saison des sports de neige et de glace, la question des prestations allouées par votre assurance-accidents est plus que jamais d’actualité!

En cas de mésaventure sur les pistes de ski, les frais de sauvetage et de transport peuvent vite grimper. Si vous êtes assuré contre les accidents par le biais de votre employeur ou à titre privé, c’est simple: ces frais sont intégralement pris en charge. La situation est beaucoup plus complexe si la couverture accidents est incluse dans l’assurance de base, comme c’est en général le cas pour les indépen-dants et les personnes sans activité lucra-tive.

Frais de transport, frais de sauvetagePour pouvoir apprécier correctement la participation aux coûts, il convient tout d’abord de distinguer frais de transport et frais de sauvetage. Le transport désigne l’acheminement vers le lieu de traitement. Lorsque celui-ci s’impose pour des rai-

sons médicales et qu’il ne peut raisonna-blement pas avoir lieu dans un véhicule privé ou par les transports publics, l’assu-rance de base prend en charge la moitié des coûts engendrés jusqu’à concurrence de 500 francs par année. Selon le type d’intervention, un trajet en ambulance peut avoisiner les 1500 francs. Ce montant est soumis à la participation aux coûts, c’est-à-dire que vous êtes redevable de la franchise.

Le sauvetage désigne une opération par laquelle on essaie de tirer une personne d’une situation dans laquelle sa vie est menacée, par exemple après une chute dans une crevasse. De tels événements impliquent en général des dépenses parti-culièrement élevées. Les mêmes condi-tions restreintes s’appliquent pour leur remboursement: la moitié des coûts est prise en charge. Mais l’assurance de base participe dans ces cas aux frais jusqu’à concurrence de 5000 francs par an.

Parfois, les donateurs de la Rega peuvent être déchargés, intégralement ou en par-tie, des frais de sauvetage qui ne sont pas supportés par leur assurance. Cependant, cela relève de la libre appréciation de la Rega. Gardez à l’esprit que le statut de do-nateur ne vous donne pas automatique-ment droit à un remboursement complet des frais.

Accidents à l’étranger et rapatriementSi un accident survient lors d’un séjour à l’étranger, les mêmes conditions s’ap-pliquent pour le remboursement des frais de transport. En revanche, les frais de sau-vetage à l’étranger ne sont pas pris en charge par l’assurance de base. C’est un problème pour de nombreux assurés car ces frais peuvent se chiffrer en milliers de francs. Dans la plupart des cas, l’assu-rance de base ne paie pas non plus le ra-patriement.

La conclusion d’une assurance avec pres-tations étendues apparaît dès lors comme la solution la plus judicieuse en cas de va-cances à l’étranger. Les assurances de la gamme de produits EGK-SUN vous offrent ici une couverture complète. Depuis le 1er janvier 2020, EGK prend en charge dans

Pour pouvoir apprécier cor-rectement la participation aux coûts, il convient tout d’abord de distinguer frais de transport et frais de sau-vetage.

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Mon assuranceÀ propos du système

le cadre de cette assurance complémen-taire les frais de transport d’urgence à concurrence de 100 000 francs et vous fait bénéficier d’une assistance. EGK propose en outre des assurances-voyage qui prennent en charge les situations d’ur-gence et de sauvetage ainsi qu’un éven-tuel rapatriement en Suisse.

Prudence est mère de santéIl est important de bien connaître son mo-dèle d’assurance et ses limites et de choi-sir une couverture adaptée pour passer des vacances d’hiver sans souci. Il est bon aussi de se rappeler que la plupart des ac-cidents qui se produisent sur les pistes de ski sont des accidents sans implication de tiers. La prudence est parfois la meilleure des conseillères. Adaptez votre vitesse

Notre engagement

EGK s’engage avec santésuisse à in-former les patients avec transpa-rence. Vous trouverez des conseils pour faire des économies et gérer les questions de santé de manière responsable ainsi que des informa-tions d’actualité et une foire aux questions sur notre plateforme:www.parlons-assurance-maladie.ch

aux conditions, faites attention aux autres usagers de la piste et portez un casque! Il est également recommandé de faire véri-fier son matériel et ses fixations en début de saison. Si vous préférez le snowboard, pensez à porter des protections pour les poignets afin de prévenir les blessures. La Fédération internationale de ski (FIS) a en outre édicté dix règles d’or à l’intention des usagers des pistes.

Il n’y a jamais de risque zéro, et même les meilleurs skieurs ne sont pas à l’abri des accidents. Il est d’autant plus important d’avoir une bonne assurance! La première question à vous poser au moment d’éva-luer votre couverture concerne le type d’assurance-accidents dont vous bénéfi-ciez. Soyez attentif aux prestations limi-tées de l’assurance de base, qui sont loin de couvrir la totalité des coûts engendrés par un accident. Ceci est particulièrement vrai en cas de séjour à l’étranger. En

Les assurances de la gamme de produits EGK-SUN vous proposent une couverture complète pour vos vacances à l’étranger.

Il est important de bien connaître son modèle d’as-surance et ses limites et de choisir une couverture adaptée pour passer des va-cances d’hiver sans souci.

La plupart des accidents qui se produisent sur les pistes de ski sont des accidents individuels.

somme, s’il fallait vous adresser une re-commandation avant vos vacances d’hiver ou votre escapade, ce serait probablement celle-ci: protégez-vous bien et pas seule-ment contre le froid!

www.egk.ch/fr/sun2020 www.egk.ch/voyages www.swiss-ski-kwo.ch/docs/

Règles FIS.pdf

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Mon assuranceNews

EGK-Caisse de Santé souhaite offrir à ses assurés le plus grand confort possible. Avec l’application «myEGK» et le portail des as-surés EGK, vous pouvez traiter numériquement et sans papier toutes les opérations en lien avec votre assurance-maladie auprès d’EGK-Caisse de Santé, et ce 24 heures sur 24 et sans paperasse-rie. Ainsi, vous conservez constamment une vue d’ensemble de vos couvertures d’assurance, de vos factures transmises et de vos participations aux coûts ainsi que de vos données personnelles. Vous disposez en permanence des principales informations concernant votre assurance et vous pouvez toujours poser des questions à un conseiller à la clientèle de manière simple et ra-pide. Grâce aux prescriptions rigoureuses d’EGK-Caisse de Santé

en matière de protection des données, vous pouvez avoir la certitude que vos informations personnelles seront pro-tégées contre les accès non autorisés par des tiers.

Télécharger, s’inscrire et profiter de tous les services en ligne: www.egk.ch/fr/myEGK

News EGK

Restez au fait de l’actualité! Nous vous communiquons régulièrement les principales nouveautés concernant EGK-Caisse de Santé, le système d’assu-rance-maladie et le domaine de la santé.

Un maximum de confort pour vousUn conseil en ligne au service du client EGK-Caisse de Santé a développé depuis l’été dernier son ser-vice de conseil à la clientèle pour compléter le conseil très personnalisé proposé dans les agences ou par téléphone. Vous pouvez désormais adresser directement vos questions et demandes aux conseillères et conseillers compétents sur www.egk.ch. Ils sont à votre disposition par le «live chat» et vous accompagnent aussi en temps réel dans votre naviga-tion à travers les contenus du site Internet. Vous trouvez ainsi sans hésitation tous les services et produits pertinents. À la fin de la session, vous évaluez la conversation et le contenu du tchat peut vous être transmis par e-mail. Et ce n’est pas tout: le nouvel outil permet également d’échanger des docu-ments de manière simple et rapide, avec des mesures de sé-curité ultramodernes et dans le respect le plus strict de la protection des données. Vous pouvez d’ailleurs réaliser un tchat sans vous identifier. Pour les questions plus complexes, un conseiller à la clientèle vous rappelle par téléphone.

«L’offre est bien accueillie. Nous avons jusqu’à présent réali-sé environ 300 conseils en ligne d’une durée variable», affirme l’air réjoui Patrick Tanner, responsable TIC. La navigation as-sistée fait également ses preuves par rapport au délai d’at-tente, avec une réaction dans les dix secondes en général.

Texte: Güvengül Köz Brown

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Mon assuranceNouvelle construction

Monsieur Flury, le nouveau siège princi-pal sera prêt à être occupé au printemps 2021. Qu’est-ce qui a motivé ce projet? EGK-Caisse de Santé est encore répartie à l’heure actuelle sur quatre sites à Laufon. Il est important qu’une entreprise d’assu-rance de notre taille privilégie les circuits courts et les rencontres régulières entre les collaborateurs. De plus, le bâtiment d’exploitation à proprement parler a plus de 50 ans aujourd’hui, et il n’offre plus des conditions de travail suffisamment mo-dernes. La nouvelle construction était la solution à tous ces problèmes.

Quels critères architecturaux avez-vous mis en avant? Outre la fonctionnalité, nous voulions que la nouvelle construction soit conforme à des normes écologiques élevées et reflète nos valeurs. Nous avons donc invité cinq bureaux d’architectes à nous soumettre leurs idées. C’est l’approche du cabinet Flubacher Nyfeler Partner de Bâle qui nous a le plus convaincus. Qu’a-t-elle de particulier? C’est assurément la construction naturelle et écologique avec une façade et une os-sature en bois, tout comme l’aménage-ment des alentours avec des herbes médi-cinales et autres plantes.

La durabilité est par principe un thème important pour EGK. Se traduit-elle par l'efficacité énergétique et d’autres as-pects écologiques? Oui, la nouvelle construction intègre ces éléments, notamment pour ce qui est du chauffage et du refroidissement ou de la production d’énergie. Que va apporter la nouvelle construction dans le travail quotidien? Une plus grande efficacité des processus, qui se répercutera d’ailleurs à moyen terme notamment sur les frais administra-tifs. La communication interne sera gran-dement simplifiée et la cohésion mieux as-surée. Les assurés en supporteront-ils le coût? Non, c’est notre fondation qui finance la nouvelle construction.

Le nouveau siège d’EGK sera écologique L’automne passé, nous avons donné le premier coup de pioche pour la construction des nouveaux locaux administratifs sur la zone de Nau à Laufon. Reto Flury, le directeur d’EGK, explique les raisons de cet investisse-ment d’avenir.

Un siège résolument vert

Septembre 2019 a marqué le premier coup de pioche pour la construction du nouveau siège principal d’EGK-Caisse de Santé. Ces travaux dure-ront environ un an et demi. Le bâti-ment énergétiquement efficace, qui accueillera environ 160 collabora-teurs, comprend cinq étages pour une surface utile de 4550 mètres carrés.

«La fonctionnalité et les normes écologiques élevées reflètent les valeurs d’EGK-Caisse de Santé.»Dr Reto Flury, directeur d’EGK-Caisse de Santé

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Mon assuranceVituro

Un engagement sous le signe du sport

Ariella Kaeslin est ambassadrice de Vituro depuis trois ans. Nous avons déjà partagé tellement de grands moments de sport et d’émotions avec cette an-cienne sportive d’élite, dont la rencontre d’une fillette de trois ans lors de la journée de découverte de la gymnastique organisée à Aarau.

À quatre ans, Ariella Kaeslin a commencé une carrière de gymnaste artistique jalon-née de succès, couronnée en 2009 par un double titre de championne d’Europe et de vice-championne du monde ainsi qu’une cinquième place aux Jeux olympiques au cheval d’arçons. Elle a également été élue sportive de l’année trois fois de suite. Au-jourd’hui encore, le sport reste en bonne place dans son agenda. Randonnée, ski de

fond, surf ou jogging: elle a déjà presque tout essayé.

A. Kaeslin fait des études de physiothéra-peute à la Haute école spécialisée de Landquart depuis trois ans. «Ce que j’aime par-dessus tout, c’est que je peux appli-quer et étendre mes expériences du sport d’élite et de mes études en sciences du sport et en psychologie. Je m’intéresse à

l’anatomie et à la complexité de l’être hu-main», ajoute-t-elle.

Son programme chargé n’empêche pas A. Kaeslin de s’investir avec enthousiasme pour Vituro et EGK. Un engagement qui la passionne d’autant plus qu’elle est elle-même cliente d’EGK. Dans son blog sur vituro.ch, elle propose des témoignages sur ses expériences du sport d’élite et elle lève le voile sur sa vie personnelle. Ré-jouissez-vous: elle continuera cette année d’écrire pour Vituro, et vous la retrouverez aussi désormais dans chaque numéro de Vivere. Nous sommes heureux qu’elle nous fasse partager ses réflexions de chroniqueuse sur le sport et la santé.

Des moments émouvants Le sport est riche en émotions. Nous en avons fait une nouvelle fois l’expérience en 2019 avec A. Kaeslin, en particulier lors des journées Vituro de découverte de la gymnastique avec les enfants et les ado-lescents. «C’est formidable de voir comme les enfants aiment bouger et apprennent vite les enchaînements de mouvements. Et il y a parfois des moments magiques, comme avec cette petite fille.» Du haut de ses trois ans, elle n’a pas pu vraiment faire les exercices mais elle s’en est donné à cœur joie aux anneaux, sous la surveil-lance de son papa bien entendu. Lorsque

Ariella Kaeslin entourée d’une ribambelle d’enfants aux journées de découverte de la gymnastique Vituro.

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Mon assuranceAmbassadrice EGK

Chronique

A. Kaeslin a pris la parole pour clôturer la journée, la petite s’est blottie sur ses ge-noux. Un moment émouvant, pour l’athlète et pour nous. Douée d’une nature authen-tique et chaleureuse, A. Kaeslin a le don d’entraîner les enfants dans son sillage. Nous nous réjouissons d’ores et déjà d’as-sister à d’autres grands moments!

Restez informé Avons-nous éveillé votre esprit sportif? Suivez-nous sur Facebook (@VituroOffi-cial) et rendez-vous sur notre site Internet pour vous tenir au courant. Nous serons heureux de vous saluer avec vos enfants à l’une des manifestations.

Rea Bannier

par Ariella Kaeslin

Quid du plaisir?

Lorsque nous faisons des sorties à vélo entre collègues et que l’une ou l’autre a oublié sa montre de sport, nous nous exclamons: «Ah zut, tu ne t’es pas entraîné aujourd’hui!»

Derrière cette blague inoffensive se cache comme souvent un fond de vérité: la folie du tracking. Enregistrer, évaluer et poster sur le Net le moindre entraînement est devenu la règle, même chez les sportives et sportifs du dimanche. Comme pour dire: seule la montre fait foi. J’avoue que je porte toujours une montre de sport quand je cours, que je fais du ski de fond ou du vélo. C’est pour connaître la durée de mon parcours, le nombre de kilomètres et la quantité de calories brûlées.

En tant que future physiothérapeute, il m’apparaît extrêmement utile de pouvoir contrôler ses paramètres, surtout quand on manque d’expérience. L’indication du pouls peut par exemple inviter les amateurs qui se lancent avec trop d’intensité à modérer leur effort.

Pour ma part en tout cas, je ne posterais jamais mes kilomètres à vélo sur Strava. Je me sentirais observée, je risquerais même de me laisser influencer bêtement par les commentaires. Je n’évaluerais jamais mes entraînements sur l’ordinateur. Pour moi, le sport est avant tout un plaisir.

Loin de moi l’envie de vous gâcher le plaisir que vous procure votre montre de sport, mais avez-vous déjà observé les photos des arrivées des courses populaires? Per-sonne ne laisse éclater sa joie, et tout le monde a le regard rivé sur sa montre. Et le plaisir dans tout cela? Il est déjà passé.

Ariella Kaeslin

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Mon assuranceEGK-SUN

DACHCOM

Pour vous et votre famille.La vie prend parfois une tournure inat-tendue. C’est pourquoi vous devriez vous prémunir suffisamment tôt contre les conséquences financières d’un accident ou d’une maladie. EGK-Caisse de Santé offre une gamme de produits simples et écono-miques pour vous y aider.

Découvrez EGK-MDI et EGK-ADI.Protection en cas d’invalidité et de décès.

Demandez la brochure d’information ou une offre:

tél. 061 765 51 11 ou www.egk.ch/fr/agences

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Mon assuranceEGK-TelCare

EGK-TelCare simplifié grâce à l’intelligence artificielleLes assurés EGK-TelCare connaissent bien les avantages de leur modèle d’assurance de base: un service de consultation médicale et de traitement 24 heures sur 24, la délivrance d’ordonnances et de certificats médicaux en toute simplicité. S’y ajoute aujourd’hui un nouvel atout: l’évaluation des symp-tômes grâce à l’intelligence artificielle.

Le modèle EGK-TelCare prévoyait jusqu’à présent que l’assuré devait toujours contacter en premier la Medgate Tele Cli-nic en cas de maladie. Le médecin au télé-phone évalue ses symptômes, lui donne des recommandations, prescrit le cas échéant des médicaments et définit conjointement avec lui son parcours thé-rapeutique. Les médecins Medgate peuvent ainsi traiter une fois sur deux leurs patients par téléphone ou vidéo sans consultation médicale supplémentaire. Dans les cas indiqués, les patients sont adressés à un médecin. Ils doivent alors le plus souvent répondre aux mêmes ques-tions que celles du médecin Medgate. Ces doublons mobilisent des ressources et gé-nèrent des coûts.

Évaluation des symptômes via l’applicationMedgate a trouvé une solution dont les as-surés EGK-TelCare peuvent profiter depuis le 1er janvier 2020. Ils ne sont plus obligés

d’appeler en premier la Tele Clinic comme jusqu’à présent. S’ils le souhaitent, la pre-mière évaluation des symptômes peut se faire confortablement via le téléphone por-table grâce à l’intelligence artificielle inté-grée à l’application Medgate. Le patient saisit ses symptômes, puis le système les compare aux cas connus de Medgate.

Sur cette base, l’algorithme émet une re-commandation et le patient est invité soit à consulter directement le médecin de fa-mille, soit à bénéficier d’une téléconsulta-tion avec un médecin Medgate. Les méde-cins de la Tele Clinic peuvent ainsi mieux se consacrer aux patients qu’ils peuvent aider directement par téléphone – autant d’économies de temps et d’argent pour les clients EGK-TelCare puisque l’accès au traitement est gratuit. Si vous recevez un avis vous recommandant une visite chez le médecin, vous pouvez la noter très sim-plement via la Medgate App. Vous pouvez alors vous rendre chez le généraliste sans passer par la Tele Clinic. À moins que vous ne préfériez clarifier certains points avec un médecin Medgate. Car bien entendu, c’est toujours à vous qu’il revient de déci-der d’utiliser l’intelligence artificielle ou de suivre la procédure habituelle.

Tina Widmer

Votre consultation médi-cale numérique

La Medgate App est disponible gra-tuitement pour les assurés du mo-dèle EGK-TelCare dans l’App Store d’Apple et sur Google Play. Vous pro-fitez ainsi de l’évaluation des symp-tômes grâce à l’intelligence artifi-cielle et pouvez aussi consulter votre plan de traitement, définir votre médecin préféré Medgate ou votre réseau de médecins et accé-der à d’autres services.

Télécharger maintenant: www.medgate.ch/fr-ch/app

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Mon assurancePromenades à thème

Sinnieren und Flanieren (seulement en allemand)

Aujourd’hui, le thème du gaspillage ali-mentaire préoccupe un nombre croissant de personnes. Pas seulement pour le porte-monnaie mais aussi et surtout à cause de ses importantes répercussions sur la nature. La production alimentaire est responsable de près de 30 pour cent des atteintes environnementales liées à la consommation. Comment ménager effica-cement les ressources naturelles toujours plus précieuses (l’eau, les sols et les sources d’énergie) en planifiant ses achats intelligemment et en soutenant des pro-jets malins? Lors des promenades à thème passionnantes animées par des personna-lités de premier plan, nos spécialistes

En Suisse, environ 120 kg de denrées alimentaires par personne et par an finissent inutilement à la poubelle. Lors des promenades à thème organi-sées à Olten, Saint-Gall et Zurich, nos spécialistes vous emmènent en docte compagnie à la découverte de projets qui ont déclaré la guerre au gaspillage alimentaire.

À manger, pas à jeter

Thèmes et lieux Les promenades à thème organi-sées dans le cadre de notre série de manifestations «Méditer & flâner» seront cette année consacrées au défi sociétal du gaspillage alimen-taire ainsi qu’aux thèmes prioritaires des superaliments et de l’eau. Elles se dérouleront dans la région d’Olten, d’Aarau et de Soleure ainsi qu’à Saint-Gall et Zurich.

DéroulementLes promenades à thème durent une heure et demie, par tous les temps. Les intervenants spécialisés sont accom-pagnés par une personnalité connue qui anime la promenade. Des écouteurs sans fil vous permettent de suivre leurs échanges quand la taille du groupe est importante. Une petite collation est prévue.

Coûts et inscriptionUne participation aux frais de 15 francs est demandée aux clientes et clients d’EGK (pour les personnes non assu-rées: 20 francs). Pour des raisons d’or-ganisation, l’inscription est obligatoire. Le paiement vaut réservation.

vous transmettent un ensemble d’informa-tions en vous conduisant au cœur de l’ac-tion. Vous découvrirez par exemple l’Äss-Bar à Zurich et Saint-Gall. Une initiative en collaboration avec diverses entreprises qui offre dans des magasins spéciaux des produits de boulangerie-pâtisserie de la veille à un prix fortement réduit. Laissez- vous enthousiasmer par les autres possi-bilités qui fleurissent çà et là.

Texte: Philipp Grünenfelder

Informations et inscription: www.sinnierenundflanieren.ch

Les promenades à thème sur le gaspillage ali-mentaire vous conduisent au cœur de l’action.

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La vie en directThème

Le prix de la beauté

Le traitement des éventuelles complications consécutives à une opération esthétique est remboursé par l’assurance de base. C’est logique – et cette pra-tique pourrait contribuer à maintenir un faible taux de complications.

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Vivere 01/ 2020

La vie en directThème

Zoe Aegerter (le nom est fictif) fait partie de ces nombreuses femmes qui ont re-cours à des actes esthétiques répétés chez un médecin année après année. Se-lon les statistiques publiées par l’Interna-tional Society of Aesthetic Plastic Surgery, le nombre d’interventions esthétiques réa-lisées à l’échelle mondiale a augmenté de cinq pour cent sur la seule période de 2017 à 2018. En Suisse, on estime à 25 000 le nombre d’interventions réalisées à des fins purement esthétiques chaque année. La plupart sont financées par les patientes et patients eux-mêmes, qui ne peuvent compter sur les caisses-maladie que dans un nombre de cas réduit. La prise en charge des traitements à caractère esthé-tique exige en effet que soit reconnue la valeur de maladie, qui est très difficile à prouver.

Il en va autrement des coûts engendrés par la survenue de complications inatten-dues pendant ou après une intervention esthétique. Prenons l’exemple d’un im-plant mammaire: s’il se produit une fibrose capsulaire ou des saignements postopé- ratoires, le traitement consécutif médica-lement nécessaire sera dans bien des cas payé par l’assurance de base, et donc à la

charge de la collectivité. Ce qui heurte de nombreux payeurs et payeuses de primes. La conseillère nationale PDC Ruth Humbel avait d’ailleurs demandé en 2013 la sup-pression de l’obligation de prise en charge par les caisses-maladie des coûts des complications consécutives aux interven-tions de chirurgie esthétique non pres-crites par un médecin. Le montant de deux millions de francs par année avait été évo-qué à l‘époque.

Sa motion avait finalement été rejetée, le Parlement n’ayant pas jugé approprié le principe de la faute pour les opérations es-thétiques. C’est une décision somme toute raisonnable. La levée de ce tabou pourrait avoir un effet domino pour tout le système de santé. «Si l’on commence à introduire le principe de la faute dans un domaine,

d’autres suivront. On pourrait voir ainsi la suppression de la prise en charge des trai-tements de l’obésité par l’assurance-mala-die, puis ce serait peut-être le tour des trai-tements du cancer chez les fumeurs», prévient Urs Bösch, spécialiste en chirur-gie plastique, reconstructrice et esthé-tique. Mieux vaut selon lui déterminer la valeur de maladie d’une complication. «Il y a une valeur de maladie si par exemple une patiente qui a bénéficié d’implants mam-maires a des douleurs dues à une fibrose capsulaire», dit U. Bösch. Il peut donc être justifié que les patients n’aient pas à dé-bourser les frais des traitements consécu-tifs. Absence de visibilitéL’on ignore actuellement à combien se montent les coûts payés par les caisses-

Zoe Aegerter avait 16 ans lorsqu’elle a confié pour la première fois sa beauté à une seringue. Elle rêvait de lèvres pulpeuses et c’est aussi une bonne dose de confiance en elle que lui a injectée l’acide hyaluronique. Depuis, elle pro-gramme des rendez-vous de chirurgie plastique deux fois par an, toujours avant un week-end pour que personne ne remarque les petits hématomes aux points d’injection qui disparaissent en deux à trois jours.

«On pourrait facilement introduire différentes règles du jeu pour augmenter la qualité et éviter les complications.»

Urs Bösch, MEON Clinic für plastische Chirurgie, Lucerne

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La vie en directThème

maladie en raison de l’essor des interventions esthétiques. Les prestations ne font pas l’objet d’une saisie systématique. Le re-gistre des implants mammaires est le seul instrument permettant un suivi national, même s’il fonctionne sur la base d’une autodé-claration, ce qui n’est pas inhabituel en médecine. La saisie cen-tralisée des interventions n’est pas non plus la règle dans d’autres disciplines. La base de données SIRIS qui recense toutes les pro-thèses de hanche et de genou posées en Suisse démontre pour-tant toute l’importance de pouvoir disposer de tels registres. «L’analyse statistique des données de SIRIS révèle ainsi un taux de réopération après la pose d’un implant d’un patient sur 50», in-dique Matthias Müller, responsable du département Politique et communication de santésuisse, l’association faîtière des assu-reurs-maladie suisses.

Il faut mettre fin à cette absence de visibilité. Le Conseil national et le Conseil des États ont adopté à l’été 2019 la révision partielle de la LAMal visant à renforcer la qualité et l’économicité du sys-tème de santé. Celle-ci prévoit que les associations de fournis-seurs de prestations et les assureurs-maladie concluent des conventions de qualité réglementant la mesure et le développe-ment de la qualité. Felix Roth, responsable du projet Qualité chez santésuisse, est justement chargé de négocier ces conventions pour les assureurs-maladie suisses. Aucune discussion n’a en-core eu lieu avec les chirurgiens esthétiques. F. Roth pose la bonne question: «Comment savoir qu’une opération esthétique s’est mal passée?» C’est selon lui extrêmement difficile à établir. «Il faudrait élaborer ensemble des indicateurs de qualité.»

F. Roth est persuadé de l’intérêt de conclure des conventions de qualité avec les chirurgiens plasticiens, enfonçant des portes déjà ouvertes. «Les prescriptions de qualité en vigueur dans notre do-maine portent essentiellement sur l’infrastructure, dit U. Bösch, qui exploite la MEON Clinic für plastische Chirurgie à Lucerne et le MEON Center à Meggen. Selon lui, on pourrait facilement intro-duire différentes règles du jeu pour augmenter la qualité et éviter les complications. Abaisser les limites d’âge des patients pourrait

«Il faudrait enregistrer les opé-rations esthétiques dans une base de données centralisée.» Matthias Müller, responsable du département Politique et communication, santésuisse

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être une possibilité. Ou bien limiter le vo-lume pour les fillers. «La plupart des com-plications surviennent pendant les dé-monstrations d’injections et juste après, quand des confrères non exercés s’es-saient à cette pratique. Les formations doivent être adaptées en conséquence», ajoute le chirurgien. L’éventail des pres-criptions mises en œuvre avec succès par l’UE pour encadrer la qualité pourraient être transposées sans grandes adapta-tions en Suisse. Reste la question de leur contrôle. «Le législateur formule déjà des prescriptions, mais il n’en contrôle guère

la mise en œuvre.» Jusqu’à présent, les violations n’ont pas été sanctionnées, comme l’a montré le contournement de l’interdiction de faire de la publicité pour des prestations médicales par certains de ses confrères qui n’ont pas été inquiétés.

Sans scalpel mais pas sans risqueLes différents acteurs espèrent donc qu’il sera possible de réduire les complications liées aux interventions esthétiques grâce aux conventions de qualité conclues avec les assureurs-maladie. Sauf qu’il y a les sa-lons de beauté. Avec la vogue des interven-tions non chirurgicales parmi une jeune clientèle, comme le lissage des rides au bo-tox ou les injections pour augmenter le vo-lume des lèvres, les médecins qualifiés ne sont plus les seuls à proposer ce type de traitements. On voit fleurir les offres bon marché et surtout sans autorisation. Les esthéticiennes qui ne disposent pas d’une formation supplémentaire assortie d’un di-plôme dans le domaine des soins avec une formation continue ad hoc ne peuvent utili-ser que des produits médicaux injectables qui ne restent pas dans l’organisme plus de 30 jours.

De nombreux patientes et patients sem- blent occulter le fait qu’une intervention esthétique puisse mal se passer. Zoe Ae-gerter ne s'en faisait pas non plus, malgré les entretiens explicatifs semestriels avec son médecin traitant. Pas plus lorsqu’il y a un an, les médias suisses se sont fait de plus en plus souvent l’écho de cas d’aug-mentation des lèvres ratée. «Ce sont des esthéticiennes qui étaient en cause», com-mente la jeune femme de 23 ans. «C’est pour éviter ce genre de problème que je m’adresse à un médecin.»

Souffrance ne veut pas dire valeur de maladie «Le problème peut se résoudre en fait as-sez facilement», dit le chirurgien plasticien U. Bösch quand on lui parle des presta-taires non qualifiés qui proposent des trai-tements par injection. «Si le patient a le moindre doute, il doit demander à consul-ter l’assurance responsabilité civile du praticien.» Si le traitement n’est pas cou-vert, il ne lui reste qu’à prendre ses jambes à son cou. Ce serait encore plus simple d’interdire formellement aux esthéti-ciennes de recourir aux injections, comme le demande la Société suisse de chirurgie esthétique. Car même avec les produits qui sont déjà résorbés après un mois, une injection mal réalisée peut entraîner des lésions cutanées, voire une cécité ou une paralysie du visage.

D’une manière ou d’une autre, les interven-tions esthétiques comportent toujours une part de risque. Pourquoi s’y exposer alors que le traitement n’a pas de nécessi-té médicale? La souffrance est difficile-ment mesurable, estime U. Bösch. Le chirurgien se souvient de sa rencontre avec un ancien patient. «Il m’a dit qu’il pouvait enfin traverser les passages pié-tons comme tout le monde. Autrefois, il se mettait de côté pour que personne ne voie de profil ce nez dont il avait tellement honte.»

Texte: Tina Widmer Photos: Marcel A. Mayer

«Comment savoir qu’une opération esthé-tique s’est mal passée? D’où l’importance d’élaborer ensemble des indicateurs de qualité.»Felix Roth, responsable du projet Qualité chez santésuisse

Ce que prend en charge l’assurance de base

L’assurance de base ne rembourse en principe aucune opération esthé-tique. Dans des cas exceptionnels, l’assurance de base peut prendre en charge une chirurgie esthétique à la condition qu’il s’agisse d’un défaut particulièrement grave ayant valeur de maladie. C’est principalement le cas des conséquences de maladies ou d’accidents. Dans de très rares cas, des pertes de fonctionnalité ou des douleurs peuvent également justifier la prise en charge. Si des in-terventions effectuées pour des rai-sons cosmétiques sont suivies de complications ayant valeur de mala-die qu’on ne pouvait guère prévoir, les mesures de traitement néces-saires doivent être prises en charge par les caisses-maladie dans cer-taines circonstances.

On peut retenir de façon générale que les interventions à caractère es-thétique exigent une évaluation du médecin-conseil et une garantie de prise en charge des coûts préalable de l’assureur-maladie. Elles ne sont supportées par l’assurance de base que dans des cas exceptionnels.

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retrouver dans une classe d’école. «C’est le meilleur moyen de se rendre compte qu’on ne possède pas la science infuse», dit-il tout à la fois taquin et sérieux.

Le sport est également pour lui un moyen salutaire de s’ouvrir à d’autres horizons. «On fréquente trop souvent les mêmes cercles dans le cadre professionnel. Alors qu’au football ou aux courses de ski des parlementaires, on côtoie des gens qui pensent autrement.» Ce sens aigu de la mosaïque des réalités de vie est essentiel dans le nouveau poste qu’il occupe depuis un an et demi. «Les villes constituent peut-être le vivier des membres de l’ATE et du soutien à son engagement, mais notre action s’étend à toute la Suisse», dit-il.

Nous avons aussi pour objectif de rallier les habitants des campagnes à la mobilité respectueuse du climat, en respectant leurs réserves. «Même si nous devons ici ou là, en ville ou à la campagne, aller en justice au nom de l’État de droit», ajoute-t-il.

La durabilité en point de mireLe dénominateur commun de sa trajec-toire, c’est le désir de nouveauté et de sen-sibilisation à la responsabilité sociale et écologique. Qu’il s’agisse de l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes dans les grands groupes, de l’intégration, de l’égalité des chances, des compétences techniques et sociales du temps où il est resté directeur d’école à Wil (SG) ou comme maintenant d’une politique des

Issu d’une famille bourgeoise du pays de Glaris, Ruedi Blumer a vite cherché à se rapprocher des espaces urbains. Le président central de l’Association transports et environnement (ATE) a appris à jongler allègrement avec les contraires et à donner une dimension socio-écologique à l’existence. Avec toujours à l’esprit le développement durable du pays, à petite et grande échelle.

Le contraste ne pourrait être plus saisis-sant: la fascination pour l’animation des grandes villes d’un côté, l’engagement pour la nature de l’autre. Ruedi Blumer est fait de cet assemblage, qu’il nous relate avec passion lors d’une halte à la gare cen-trale de Zurich. Car l’art du paradoxe est son élixir de vie. Cet homme de 62 ans qui a ses racines dans le paisible et rural can-ton de Glaris vit aujourd’hui avec son épouse dans l’agglomération saint-gal-loise. Ce raccourci biographique ne parle pas des décennies de vie professionnelle et privée encore plus contrastée qui sé-parent ces deux pôles: après sa formation d’instituteur à Schaffhouse, il a occupé différents postes d’enseignant à Glaris et Gossau (SG) avant de faire un grand saut vers le secteur privé où il a exercé des fonctions à responsabilités dans un groupe d’assurance à Winterthour puis dans la grande distribution en Suisse orientale. «Je conseille à tout le monde d’oser le grand écart et de se plonger dans un tout autre domaine au moins une fois dans sa vie», explique R. Blumer. Par exemple, être enseignant et aller dans une grande entreprise ou être manager et se

Un besoin profond de faire bouger les choses

«À l'école cantonale déjà, je m'engageais au sein de l’organisation des élèves. Mais nous ne parlions pas aussi fort que la jeunesse qui lutte aujourd’hui pour le climat.»Ruedi Blumer

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transports durable à l’échelle du pays. «À l’école cantonale déjà, je m’engageais sur les problèmes de société au sein de l’organisa-tion des élèves», se rappelle R. Blumer. Il a aussi connu les mouve-ments écologistes des années 70. «Mais nous ne parlions pas aussi fort et n’agissions pas avec autant de ténacité que la jeu-nesse qui lutte aujourd’hui pour le climat. La tranquillité du pays de Glaris ne s’y prêtait sans doute pas», dit-il d’un air malicieux. En tant qu’ancien directeur d’école, n’êtes-vous pas partagé face à la grève des élèves pour le climat? «Pas du tout, je la soutiens depuis le début car ils font la grève pour des raisons totalement justifiées et par clairvoyance face à un constat consternant», répond-il d’un air décidé.

Un politicien qui sait perdreCe père de trois filles adultes est donc dans son élément chaque fois qu’il peut faire bouger les choses. En politique aussi. Il siège au parlement cantonal de Saint-Gall depuis 1996, d’abord sous la bannière de l’Alliance des indépendants et aujourd’hui pour le PS. Que ce soit comme politicien et comme représentant d’une orga-nisation qui s’engage fermement pour une mobilité respectueuse de la qualité de vie et de l’environnement, R. Blumer ne se fait pas que des amis. Mais il a toujours su accepter la critique. «Je sais me montrer objectif et puis il faut beaucoup de patience et de per-sévérance pour avancer.»

Commencer par soi-mêmeL’autocritique n’est pas la dernière de ses qualités. Par exemple lorsqu’on l’interroge sur son propre comportement de mobilité. «Je consomme effectivement beaucoup de mobilité, je traverse la moitié du pays en train deux fois par semaine», fait-il remarquer. Même si le train est un mode de transport nettement plus écolo-gique que la voiture, il cause davantage d’émissions qu’il ne le

Ruedi Blumer se déplace au quotidien en train ou à vélo.

Vous êtes au centre de l’attention

Cette année, nous consacrons cette rubrique au portrait d’assurés d’EGK qui s’engagent en faveur du développe-ment durable dans les domaines les plus divers. Que ce soit à travers leur métier, un hobby ou une organisation d’utilité publique dans le domaine social ou écologique. Si cela vous intéresse que nous réalisions votre portrait, contactez sans engagement la rédaction de Vivere par téléphone ou par e-mail: 061 765 52 13 / [email protected].

voudrait. «C’est pourquoi il est si important que nous puissions autant que possible habiter là où nous travaillons et réfléchir à nos habitudes de mobilité», dit-il. Au quotidien, il se déplace de préférence à vélo ou sinon à pied. «Déplacer un véhicule de deux tonnes pour une personne de 80 kilos n’a pas de sens. Pour pou-voir inciter davantage la population à faire du vélo, nous devons veiller à ce qu’il y ait suffisamment de voies cyclables sûres et ra-pides, ce qui est malheureusement rarement le cas, en ville ou à la campagne.» Au-delà de la contribution individuelle de chacun, R. Blumer aime à rappeler par là que les autorités et les politiques ont aussi leur rôle à jouer. Avec cette ardeur d’entreprendre qui le caractérise, on peut être certain qu’il saura actionner tel ou tel le-vier dans la bonne direction, quel que soit son interlocuteur.

Texte: Philipp Grünenfelder Photos: Pino Covino

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ProSpecieRara met à disposition 4 bons d’achat d’une valeur respective de 50 francs pour votre visite à l’un des douze marchés de plantons organisés dans toute la Suisse (voir les dates sur la page de droite).

Pour participer au tirage au sort, envoyez un e-mail ou une carte postale avec la mention «ProSpecieRara» à: [email protected] ou EGK-Caisse de Santé, Concours, Brislachstrasse 2, 4242 Laufon. Pour les e-mails aussi: n’oubliez pas d’indiquer l’expéditeur! La date limite d’envoi est fixée au 31 mars 2020. Bonne chance!

Le concours ne fera l’objet d’aucune correspondance. Les gagnants seront prévenus directement.

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La vie en directExcursion

Concours

Balade dans le jardin des variétés rares

Bientôt la nature va se réveiller au fur et à mesure que les jours s’allongeront et que les rayons du soleil se réchaufferont. Il est grand temps de réfléchir à vos envies de jardinage. Par son engagement en faveur de la diversité des variétés, ProSpecieRara peut mieux que quiconque vous inspirer, par exemple avec ses marchés de plantons. Une visite en vaut le détour.

Les végétaux que nous mangeons au-jourd’hui sont le résultat d’une sélection qui s’est opérée à partir de plantes sau-vages sur des siècles, voire des millé-naires. Si les tomates, les panais ou les poires sont devenus des plantes de culture, c’est grâce à la main de l’homme. L’Homo sapiens les a cultivées et entrete-nues, a développé de nouvelles variétés et s’est efforcé de les adapter à l’évolution des conditions jusqu’à ce jour. La diversité

ainsi créée est cependant menacée, elle a même déserté en partie nos jardins, nos champs, nos vergers et nos assiettes. Car la poignée de grands groupes semenciers qui contrôlent le marché mondial se concentrent sur les variétés les plus lucra-tives. En Suisse, la fondation ProSpecie-Rara est en première ligne dans la lutte contre cet appauvrissement. Elle se donne comme mission de préserver la diversité génétique et historico-culturelle des plantes cultivées et des animaux de rente.

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Dans toute la SuisseProSpecieRara organise des marchés de plantons dans toutes les régions du pays. Vous trouverez toutes les indications nécessaires sur le site Inter-net www.prospecierara.ch.

Suisse alémanique24 et 25 avril: Tomatensetzlingsmarkt Zurich2 et 3 mai: Setzlingsmarkt Wildegg9 mai: Setzlingsmarkt Wil10 mai: Setzlingsmarkt Weggis16 mai: Setzlingsmarkt Coire 17 mai: Zierpflanzenmarkt Berne

Suisse romande26 avril: Marché de plantons à Tolochenaz/VD3 mai: Marché de plantons à Vevey9 mai: Marché de printemps à Vernier

Tessin25 avril: Mercato di piantine a San Pietro di Stabio26 avril: Mercato di piantine a Cadenazzo2 mai: Mercato di piantine a Lugano

L’engagement de tout un réseau«Nous misons pour réussir sur un réseau constitué de plusieurs centaines de culti-vateurs et d’éleveurs bénévoles», explique la responsable médias Nicole Egloff au siège principal situé dans les jardins Merian à Bâle. Ce qui les unit: leur attache-ment aux quelque 1600 variétés de plantes de jardin, de plein champ et d’ornement de ProSpecieRara. Et surtout l’objectif de contrebalancer quelque peu le pouvoir des groupes agroindustriels et aussi les habi-tudes de consommation parfois déséquili-brées. «Loin de l’esprit du musée, nous nous mobilisons pour la conservation in situ. Le fait d’être régulièrement cultivées et multipliées permet aux variétés de s’adapter aux changements environne-mentaux comme l’augmentation des concentrations d’ozone ou la hausse des températures – et de valoriser leur place au quotidien», dit N. Egloff.

Vive la diversité des variétés Chaque printemps, des dizaines de milliers d’amoureux des plantes et des jardins se laissent enthousiasmer par cet engage-ment vivant et s’en vont visiter l’un des douze marchés de plantons de ProSpecie-Rara. Que ce soit dans la vieille ville ro-mantique de Coire, sur la rive idyllique du lac à Weggis ou un autre lieu plein de

charme: «Des personnes de tous horizons se réunissent autour de pizzas cuites au four en argile, de crêpes ou de glaces faites à la ferme: de la représentante du parti écolo à la manager en passant par le jeune hipster urbain. Ainsi germe l’espoir de voir à nouveau pousser les belles plantes un peu partout», affirme N. Egloff l’air réjoui. Plusieurs possibilités s’offrent à ceux qui veulent s’impliquer concrète-ment en faveur de la plus grande diversité possible de nos menus, par exemple en de-venant cultivatrice ou cultivateur.

Responsabiliser ProSpecieRara propose un set d’essai aux donateurs intéressés. Ils pourront ainsi faire leurs premières expériences de la culture sans crainte de rater puis suivre des cours sur les différents aspects de la multiplication des semences. «On apprend

comment multiplier les variétés ou com-ment fonctionne la pollinisation manuelle. Toutes ces choses qui ont disparu de l’ap-prentissage horticole classique», souligne N. Egloff. Le fruit de ce travail est matéria-lisé dans la séminothèque, la pièce maî-tresse de la fondation. Les surplus sont également offerts aux adhérents par le biais du catalogue des variétés en ligne. Qui sait, peut-être vous laisserez-vous conquérir vous aussi par la conservation de la diversité des espèces. Vous pourriez par exemple commencer par visiter un marché de plantons.

Philipp Grünenfelder

Les douze marchés de plantons de ProSpecieRara accueillent chaque printemps les amoureux des plantes et des jardins. Photos: www.prospecierara.ch

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Médecine conventionnelle et médecine complémentaire

La préservation de l’environnement est indispensable à une vie saine, à court et long terme. Le congrès de la SNE qui se tiendra à Baden cette année sera justement consacré aux effets des contaminants environnementaux, qui peuvent laisser des traces dans le métabolisme. Nous levons d’ores et déjà le voile sur le contenu de certaines conférences.

Effets toxiques de l’environnement sur le métabolisme

La Fondation pour la médecine naturelle et expérimentale SNE organise le 31 mars 2020 aux Trafo Hallen à Baden un congrès de médecine holistique réservé aux pro-fessionnels de la pharmacie et de la dro-guerie. Le thème est on ne peut plus ac-tuel, comme le souligne Sandra Speich, directrice de la SNE et elle-même naturo-pathe: «Les polluants sont partout: dans l’eau, l’air, le sol et la forêt. Avec des conséquences pour l’être humain, l’animal et l’environnement – notre congrès de cette année s’y intéressera de près.» Des intervenants de renom apporteront un pre-mier éclairage sur ce sujet, donneront de précieuses informations pratiques et pro-poseront un concept thérapeutique pour dispenser des conseils au quotidien.

Focus sur le système immunitaire intestinal La conférence du Prof. Dr Claus Muss, qui fait également partie de l’équipe de forma-tion de l’Académie SNE, promet elle aussi d’être passionnante. Il s’interrogera sur la réaction du système immunitaire intesti-nal et du métabolisme à une exposition toxique chronique du fait des interactions

constantes avec l’environnement par les surfaces corporelles. Le risque est de voir des substances nocives qui arrivent à pé-nétrer dans l’organisme par les barrières naturelles. Les muqueuses sont particuliè-rement vulnérables. Autant les muqueuses des voies aériennes supérieures sont do-tées d’un système de défense rapide, au-tant la réponse de la muqueuse intesti-nale, qui couvre une surface d’environ 400 mètres carrés, aux substances toxiques est généralement plus lente.

Une intoxication ou une infection aiguë peut naturellement induire une réaction gastro-intestinale violente comme des vo-missements et des diarrhées. Il se produit aussi très souvent une réaction immuni-taire intestinale subchronique ou retardée faisant intervenir une tolérance immunolo-gique, dont l’importance est sous-esti-mée. Ces réactions prennent alors la forme clinique caractéristique d’un syn-drome de l’intestin irritable. L’exposition chronique de l’intestin à des facteurs environnementaux toxiques tels que des aliments contaminés ou des médi-caments (antalgiques ou antibiotiques)

La majorité des décès liés à la pollution de l’air sont imputables à des maladies non transmissibles comme le cancer du poumon.

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Médecine conventionnelle et médecine complémentaire

peut aussi compromettre l’intégrité du système immunitaire de la muqueuse in-testinale voire affecter le système nerveux global.

Le Prof. Dr Muss vous dira lors du congrès tout ce qu’il faut savoir sur le diagnostic, la prévention et les options thérapeutiques.

Dépister, conseiller, diagnostiquer et soignerSelon l’OMS, la majorité des décès liés à la pollution atmosphérique sont dus à des maladies non transmissibles, à savoir les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer du poumon et les bronchopneumopathies chroniques obs-tructives. Ces données de santé publique à destination de la population sont consternantes.

Le Dr med. Peter Ohnsorge en appellera dans son exposé à un changement de pa-radigme scientifique, du réductionnisme au holisme (système de pensée com-plexe). Cette introduction à la médecine environnementale clinique nous initiera à

Congrès SNE (en allemand)

Vous souhaitez participer au congrès SNE du 31 mars 2020? Vous trouverez toutes les infor-mations détaillées sur notre site Internet: www.fondation-sne.ch/kongress.

Prix140 par participant(e), restauration incluse.

Formation continueLe congrès SNE est reconnu comme formation continue par l’Association Suisse des Droguistes.Les droguistes reçoivent 4 points de formation continue.

Le congrès SNE est reconnu comme formation continue par la FPH.Les pharmaciens obtiennent 50 points.

La Fondation SNE se réjouit de votre participation!

l’anamnèse structurée, au diagnostic com-plexe et au traitement des maladies chro-niques liées à l’environnement à l’appui de cas pratiques. L’approche scientifique mo-derne ouvre dans le même temps de nou-velles perspectives pour le traitement des grandes maladies chroniques non trans-missibles.

Président et conférencierLe Prof. Dr med. Reinhard Saller ne se contentera pas de présider le congrès, il nous fera aussi l’honneur de tenir une conférence. Le professeur émérite de mé-decine naturelle nous parlera de l’emploi d’un certain nombre de plantes médici-nales et médicaments à base de plantes contre les effets des contaminants envi-ronnementaux. La manifestation réunira encore d’autres brillantes personnalités de la médecine naturelle et expérimentale et nourrira des discussions passionnantes. Les pauses seront aussi pour vous l’occa-sion de précieux échanges avec les parte-naires présents à l’exposition.

Rea Bannier

Les substances toxiques présentes dans l’air ou dans l’eau ont un impact sur notre santé.

«Les polluants sont partout. Avec des conséquences pour l’être humain, l’ani-mal et l’environnement – notre congrès de cette année s’y intéressera de près.»Sandra Speich, directrice SNE

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Médecine conventionnelle et médecine complémentaire

17.03.2020 / Soleure Ursula WenkMenopause in Sicht?Ancien hôpital, Soleure

19.03.2020 / St-Gall Dr. med. Ralf OettmeierDie Mikrobe ist nichts, das Terrain ist allesHôtel Einstein, St-Gall

27.03.2020 / Soleure Assoc. Prof. Dr. med. Dr. habil. Claus Muss Ph.D.Umwelt-ToxikologieAncien hôpital, Soleure

30.03.2020 / Thalwil ZH Marlen Schröder et Prof. Dr. Hartmut SchröderAusleitende Verfahren in der NaturheilkundeHôtel Sedartis, Thalwil

Académie SNE: aperçu du programme 2020

Vous trouverez les conditions d’inscription, les tarifs, de plus amples informations ainsi que d’autres séminaires dans le programme «Sémi-naires et ateliers 2020»: www.fondation-sne.ch/fr/sne-akademie.

31.03.2020 / Thalwil Marlen Schröder et Prof. Dr. Hartmut SchröderTod, Sterben und Trauer aus interkultureller SichtHôtel Sedartis, Thalwil

01.04.2020 / Thalwil Marlen Schröder et Prof. Dr. Hartmut SchröderResonanz als Schlüsselbegriff in der TherapieHôtel Sedartis, Thalwil

03.04.2020 / Zurich Gary Bruno Schmid, P.h.D.Psychosen, Neurosen und Persönlich-keitsstörungenAgence EGK, Zurich-Oerlikon

23.04.2020 / Thalwil Dr. sc. med. Urs GruberImmunsystem für die Seele 1Hôtel Sedartis, Thalwil

27.04.2020 / Zurich Prof. Dr. phil. habil. Rosmarie BarwinskiÜbertragung und GegenübertragungAgence EGK, Zurich-Oerlikon

07.05.2020 / Zurich Dr. med. Christian LarsenKörperbewusstsein: Von den Anfängen bis zur MeisterschaftEPI Park, Zurich

08.05.2020 / Soleure Florian SchimmitatGrundregulation der Gesundheit in der KomplementärmedizinAncien hôpital, Soleure

Transfert et contre-transfertchez les clients traumatisés et leur utilité dans le plan de traitement

Que déclenche en moi le patient? Quel est le mécanisme à l’œuvre? Est-ce ma propre réaction ou résulte-t-elle d’un transfert? La gestion du «contre-transfert» (sentiments qu’éveille en nous un client) est une grande difficulté de notre travail de thérapeute pre-nant en charge des patients traumatisés. Mieux le comprendre est une condition essentielle de notre compétence thérapeutique.

Déroulement selon le programme ci-dessous.

Prof. Dr. phil. habil. Rosmarie BarwinskiPsychanalyste, psychothérapeute ASP/FSP; chargée de cours à l’Université de Cologne; habi-litation à l’Université de Cologne en 2005; direc-trice de l’Institut suisse de psychotraumatologie SIPT à Winterthour.

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L’avis de…Peter Wick, docteur en biologie cellulaire et moléculaire

La nanomédecine est vantée comme la technologie phare du XXIe siècle. Elle offre notamment de grands espoirs face au cancer. Il faudra néanmoins attendre encore probablement 20 ans avant l’avènement de ces nouvelles méthodes thérapeutiques. Le Dr Peter Wick, qui dirige le laboratoire Par-ticles-Biology Interactions du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), en connaît les raisons.

Monsieur Wick, le préfixe «nano» vient d’un mot issu du grec ancien qui signifie «nain». Les nanotechnologies exploitent donc les propriétés de minuscules parti-cules. De quelle échelle de dimension parle-t-on? Il est impossible de les voir à l’œil nu, ni même avec un microscope classique. Pour vous donner une idée, je prendrai l’exemple d’un ballon de football que l’on réduit de 1000 fois. Ce qui nous donne la taille d’une fourmi. Si l’on divise encore une fois ce millimètre par 1000, on obtient un micromètre. Ce qui correspond à la taille des bactéries. Le nanomètre, qui est l’unité utilisée dans les nanotechnologies, est encore 1000 fois plus petit que le mi-cromètre. Proportionnellement parlant, un nano ballon est donc à un ballon de foot-ball ce qu’une orange est à la Terre.

En quoi la médecine peut-elle concrète-ment tirer profit de cette technologie? Les nanotechnologies nous permettent de fabriquer des matériaux de la taille d’une enzyme métabolique. Les enzymes jouent un rôle majeur dans les réactions chimiques qui s’opèrent dans l’organisme, de la di-

gestion aux processus du métabolisme en passant par la réplication de l’ADN, notre patrimoine génétique. Or, l’origine de nom-breuses maladies se situe à ce niveau nanométrique. La technologie nous per-met donc d’appréhender la maladie à l’échelle même où elle se développe. Pour soigner le cancer actuellement, nous tra-vaillons encore le plus souvent à l’échelle macroscopique, c’est-à-dire que nous en-levons ou réparons les tissus lésés par voie chirurgicale. Quelles solutions offre en revanche la nanomédecine en oncologie?L’idée est de transporter de manière sûre des principes actifs hautement concen-trés enfermés dans des capsules pour qu’ils agissent précisément sur le site de la tumeur, au lieu de diffuser dans tout l’or-ganisme des médicaments comme jusqu’à présent. Les systèmes d’administration de médicaments (drug delivery systems) ont aussi un grand potentiel. Ils confèrent no-tamment des avantages aux patients at-teints de maladies chroniques.

Que voulez-vous dire? Prenons l’exemple d’une patiente devant se rendre chaque jour chez le médecin pour se faire injecter un médicament. Si, à la place, le principe actif encapsulé peut être absorbé et libéré au moment et à l’en-

Dr Peter Wick

Peter Wick (né en 1971), qui a étudié la biologie cellulaire et moléculaire à l’Université de Fribourg, dirige le laboratoire Particles-Biology Interactions de l’Empa à Saint-Gall depuis 2014. Il supervise dans cette fonction les travaux de recherche d’une équipe interdisciplinaire de 35 personnes dans le domaine de la nanosécurité et de la nanomé-decine. Il est marié et père de deux garçons de neuf et douze ans.

«Nano» – la puissance de l'infiniment petit

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droit où il est nécessaire, cette consulta-tion quotidienne devient inutile et la quali-té de vie s’en trouve considérablement améliorée.

La nanomédecine a également un grand rôle à jouer dans le traitement des mala-dies dégénératives telles que la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Le cerveau n’était-il pas considéré jusqu’à présent comme inaccessible à certains traitements? Le cerveau est en effet protégé du reste du corps par ce qu’on appelle la barrière hé-mato-encéphalique, qui empêche le pas-

«La nanomédecine pourra résoudre plusieurs pro-blèmes médicaux d’ici les 20 prochaines années.» Peter Wick, docteur en biologie cellulaire et moléculaire

sage des agents pathogènes, des toxines et des messagers qui circulent dans le sang. Pour pouvoir traiter ces maladies, il faut donc que les principes actifs adminis-trés par voie orale ou injectés dans la cir-culation sanguine réussissent à passer cette barrière pour atteindre les cellules nerveuses malades. Le problème est qu’actuellement, certaines nanoparticules risquent d’altérer cette barrière vitale entre le sang et le cerveau, qui pourrait alors de-venir perméable aux toxines. L’idée serait de développer un système de navette qui permettrait le passage sélectif des prin-cipes actifs sans entraîner de dégâts.

La recherche en nano-oncologie fait-elle face au même type de risque? Oui, il faut s’assurer que les capsules utili-sées pour l’administration des médica-ments ne lèsent pas les tissus sains. Vous travaillez dans la recherche fonda-mentale. Autrement dit, les résultats de vos travaux peuvent encore nécessiter de nombreuses années avant d’être mis en pratique avec succès.En effet. La nanomédecine est un nouveau champ de recherche qui exige du temps pour mettre au point des stratégies théra-peutiques et évaluer leurs risques avec précision. Notre laboratoire a mis en évi-dence que les nanoparticules pourraient notamment combattre le cancer. Ce qui ne signifie pas, loin s’en faut, qu’elles produi-raient le même effet dans un organe tridi-mensionnel complexe où interagissent différents composants cellulaires. D’où la nécessité de rechercher en laboratoire un maximum de données solides pouvant jus-tifier la conduite d’études cliniques. Les différentes phases des études cliniques mobilisent elles aussi beaucoup de res-sources en temps et moyens financiers. Il

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Vivere 01/ 2020

L’avis de…Peter Wick, docteur en biologie cellulaire et moléculaire

Remarque

Les opinions des interlocuteurs de notre rubrique «L’avis de…» ne correspondent pas nécessairement à celles d’EGK-Caisse de Santé.

Peter Wick vit et travaille à Saint-Gall.

«Les nanoparticules ne sont pas visibles au micros-cope classique.» Peter Wick, docteur en biologie cellulaire et moléculaire

peut dès lors facilement s’écouler encore 20 ans avant que de nouveaux systèmes de nanoparticules puissent être utilisés ef-ficacement en médecine.

Certains médicaments ou thérapies re-posant sur les nanoparticules ont-ils déjà été autorisés à l’heure actuelle?Les nanoparticules ont déjà démontré leurs propriétés au Moyen-Âge, où les maîtres verriers introduisaient dans le verre un mélange de poussières de mé-taux, comme l’or, de l’eau et de l’acide tan-nique pour réaliser les vitraux colorés des églises. Aujourd’hui, le mécanisme de co-loration des particules métalliques est par exemple utilisé dans les tests de gros-sesse. Dans l’histoire des nanotechnolo-gies, on peut également citer les prépara-tions contre la carence en fer développées au XIXe siècle par le pharmacien Caspar Friedrich Hausmann établi à Saint-Gall. On doit leur essor actuel au prix Nobel décer-né en 1986 aux physiciens Gerd Binnig et Heinrich Rohrer pour l’invention d’un mi-croscope qui a permis d’observer les nanostructures et les nanoparticules, ou-vrant ainsi un tout nouveau champ d’appli-cations pour la recherche. Aujourd’hui, nous ne faisons pas que voir les nanopar-

ticules: nous comprenons leur arrange-ment atomique et innovons dans la conception des matériaux.

Quelle est la place de la Suisse sur la scène mondiale de la nanomédecine?La Suisse fait certainement partie des pays les plus novateurs. Même s’il n’y a pas de hiérarchie internationale à propre-ment parler, on peut dire que les États-Unis et Israël font progresser la nanomé-decine avec de nombreux programmes de recherche importants.

Les nanoparticules représentent égale-ment un risque potentiel pour les per-sonnes qui y sont professionnellement exposées. Comment la protection au tra-vail est-elle assurée?En Europe, des normes de sécurité très strictes s’appliquent aux entreprises spé-cialisées dans la fabrication de nano-poudres destinées à l’industrie électro-nique, cosmétique ou alimentaire qui, à l’instar des particules fines, peuvent léser les poumons. Le respect de ces prescrip-tions, qui valent également pour l’industrie chimique, permet de prévenir les risques pour la santé humaine.

Dans le cadre d’un consortium interna-tional, les chercheurs de l’Empa ont éla-boré des directives afin de pouvoir déve-lopper des nanoparticules sûres. Pourquoi de telles lignes directrices et sont-elles contraignantes?Elles ne peuvent avoir de caractère contraignant pour la simple raison que nous n’avons pas de légitimité régulatrice, qui échoit aux autorités compétentes.

Elles visent à aider les PME spécialisées dans les polymères désireuses de se tour-ner vers les applications médicales. Ces entreprises, si elles possèdent le sa-voir-faire technique, connaissent mal les exigences réglementaires nécessaires à la commercialisation efficace d’un produit. Notre check-list leur montre le processus à suivre et les risques à analyser pour que leur produit puisse passer à la phase cli-nique.

Projetons-nous dans l’avenir. Où en sera la nanomédecine en 2050?Je pense qu’elle pourra résoudre plusieurs problèmes médicaux et simplifier cer-taines interventions dans les prochaines décennies. C’est dans le traitement du cancer que son potentiel me semble le plus prometteur.

Interview: Güvengül Köz Brown Photos: Pino Covino

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L’ail des ours De la même famille que l’ail et l’oignon, l’ail des ours figure en bonne place dans les recettes printanières. Les Germains et les Celtes savaient apprécier les vertus médicinales de cette herbe sauvage d’un vert intense.

Pauvre en calories, l’ail des ours a un effet purifiant et an-tihypertenseur, il est riche en vitamine C qui renforce no-tamment le système immunitaire. Les huiles essentielles qu’il renferme soulagent en outre les ballonnements et facilitent la digestion.

Comme beaucoup de ses congénères ancestrales, elle est longtemps tombée dans l’oubli. L’ail des ours fait un re-tour d’autant plus remarqué avec son incomparable odeur annonciatrice du printemps. Dans les soupes, les spätzli ou

le pesto, la polyvalence de cette plante bulbeuse fait des merveilles. La référence aux ours ne doit rien au hasard. Symbole de force et de puissance dans de nom-breuses cultures, la tradition veut que l’ours ait donné son nom à de nombreuses plantes aux effets bénéfiques. Les Celtes et les Germains consommaient de l’ail des ours avant les batailles pour qu’il les rende plus vigoureux. Il avait en outre comme vertu de leur éviter un empoisonnement du sang à partir de blessures reçues au combat.

Tableau des valeurs nutritives

Teneur en nutriments pour 100 g d’aliment

Valeur énergétique19 kcal80 kJ

Principaux nutrimentsProtéines 0.9 gLipides 0.3 gEau 92.6 gGlucides 2.9 g

MinérauxSodium 16 mgPotassium 336 mgCalcium 76 mgPhosphore 50 mgMagnésium 22 mg

VitaminesA 200 µgBêtacarotène 1200 µgC 150 000 µgE 250 µgFer 2.870 µg

Source: www.naehrwertrechner.de

Les superaliments sont au sens propre dans toutes les bouches grâce à leur extraordinaire richesse en vita-mines, en minéraux et en antioxydants. Toutefois, ces aliments bourrés de nutriments viennent souvent de loin. Or, les fruits et légumes de saison de la région nous ap-portent eux aussi de précieux nutriments.

Impressum: Vivere 01/2020. Éditeur: EGK-Caisse de Santé, Siège social, Brislachstrasse 2, 4242 Laufon, www.egk.ch. Responsable: Ursula Vogt, division Communication. Tirage: 66 000. Rédaction: Umlaut – Büro für Kommunikation, Bâle. Maquette: Ingold Design, Stephan & Ines Ingold. Photo de la page de couverture: Marcel A. Mayer (Lichtforum Dornbirn). Photos du contenu: Marcel A. Mayer, Pino Covino, Philipp Rohner, ProSpecieRara, Shutterstock. L’éditeur décline toute responsabilité pour les manuscrits, photos ou illustrations envoyés sans qu’ils aient été demandés. EGK-Caisse de Santé regroupe la Fondation EGK-Caisse de Santé et ses sociétés anonymes affiliées: EGK Assurances de Base SA (assureur de l’assurance obligatoire des soins selon la LAMal), EGK Assurances Privées SA (assureur des assurances complémentaires selon la LCA) et EGK Services SA.

N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez apporter un complément d’information ou que vous avez des objections concernant les articles publiés dans Vivere! La rédaction se réjouit de recevoir votre message par e-mail ou par courrier postal. Adresse de la rédaction: EGK-Caisse de Santé, Rédaction Vivere, Tina Widmer, Brislachstrasse 2, 4242 Laufon, [email protected].

Vivere 01 / 2020

Le mot de la fin