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Mardi 6 janvier 2009 1,80 Mail : [email protected] N°233 Le Mahorais N° 233 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 SANTÉ : L’HÔPITAL À PAMANDZI www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien... Abonnez-vous ! Page 7

Le Mahorais n°233

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Edition du mardi 6 décembre 2009

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Page 1: Le Mahorais n°233

Mardi 6 janvier 2009 1,80 € Mail : [email protected]°233

Le Mahorais N° 233 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

SANTÉ :

L’HÔPITAL ÀPAMANDZI

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N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Le Mahorais N° 233 Mardi 6 janvier 20092

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C’était attendu, tout le mondeaux Comores sentait que celaallait arriver : le présidentSambi dont le mandat s’arrêteraen 2010 ne veut pas lâcher lemorceau et vient d’annoncerqu’il souhaite prolonger sacharge d’une année. Pour quelmotif ? Pour lui laisser le tempsde réformer les institutions.Déjà, les voix s’élèvent en RDC,du côté de Mohéli mais pas seule-ment, également en Grande-Comore et à Anjouan oùl’Ayatollah n’est plus aussi popu-laire qu’avant. La colère grondedonc et certains parlent dès àprésent d’un coup d’Etatmaquillé qui s’opérera par voieinstitutionnelle et réforme de laConstitution.

En 2010, le président de l’Uniondes Comores, Sambi, doit

selon la constitution qui aura mistant de temps à accoucher, passerla main au profit de Mohéli, la plus

petite des îles de l’archipel. Eneffet, la Grande Comore a assuréson premier tour de table, ou deprésidence tournante avec le colo-nel Azali. Ce fut ensuite au tourd’Anjouan de gagner les responsa-bilités avec Sambi.Dans cette optique, Mohéli doitcomme convenu tirer le drapeaujusqu’à elle pour prendre en mainle pays. Et cela n’enchante visiblement pasl’Ayatollah qui depuis des mois,annonce sans s’en cacher, qu’ilsouhaite prolonger d'un an sonmandat de quatre ans qui arrive àéchéance en 2010, afin de regrou-per toutes les élections en 2011."Si ma proposition est adoptée,alors (...) tous les autres présidentsqui vont me succéder auront droit àun mandat de cinq ans (...) ce nesera pas une exception pour moi",a-t-il affirmé au cours d'uneadresse radio-télévisée à l'occasiondu nouvel an musulman.M. Sambi a indiqué qu'il soumet-

trait “prochainement cette proposi-tion à un référendum de révision dela Constitution, qui accorde unelarge autonomie aux îles, mais serévèle complexe dans sa mise enœuvre”.Pour étayer ses ambitions, le prési-dent comorien explique qu’ilestime “le calendrier électoral del'Union des Comores trop chargéalors que ses moyens financiers nele permettent pas”, tout enappuyant sur le fait que son “pré-décesseur Azali Assoumani avaittotalisé 7 ans au pouvoir”.Bref, il scande des bonnes inten-tions qui apparemment ne sont pasdu goût de tout le monde auxComores, notamment à Mohéli quise considère spoliée et évincée dupouvoir.D’autres, qui se méfient de plus enplus des ambitions non dissimuléesdu président, voient dans l’an-nonce un coup d’Etat par voie deréforme constitutionnelle. Avecl’adoption aux forceps il y a quel-

ques jours de la citoyenneté écono-mique qui doit permettre à 4 000familles de pays arabes d’obtenirmoyennant finances la nationalitécomorienne et que la majoritépopulaire semblait rejeter en bloc,Sambi ne vient donc pas avec cetteidée de se faire que des amis.

La tension monte sur fonds de trèsgrave crise économique que legouvernement ne parvient pas àendiguer. Bref, l’instabilité prévauttoujours sur l’esprit d’Union desComores… À suivre…

Samuel Boscher

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Sambi veut tirer un an de plus

Avant de tirer sa révérence,puisqu'il est annoncé partant parles rumeurs de remaniement, leministre de l'Immigration , del'Identité nationale et duCodéveloppement va pouvoirféliciter son bon élève. Si la find'année a été quelque peu chahu-tée autour du Centre deRétention Administrative, lesconditions de vie à l'intérieurétant remises en cause suite à lapublication d'une vidéo embar-rassante, le rythme des interpel-lations et de reconduites n'a pasfaibli. Les objectifs sont atteintspour 2008 à hauteur de ceux de2007, la petite île coincée entrel'Afrique et Madagascar repré-sentant à elle seule plus de lamoitié des “quotats” nationaux.L'élève Hortefeux doit êtrerécompensé très prochainementpar la formation d'un duo dechoc avec Xavier Bertrand à latête du parti présidentiel, EricBesson le remplaçant. Il aura, luiaussi, à s'appuyer sur le travaildes équipes en charge de la miseen œuvre d'une politique au ser-vice de l'Etat. 2009 sera l'annéedu vœu départemental, elle seraune année de plus de lutte contrel'immigration clandestine àMayotte…

Les chiffres donnent le tournis,ces chiffres auxquels Brice

Hortefeux s'est maintes foisdéfendu de penser le matin en serasant sont là, et bien là !Au fil des mois, l'année 2008 a faitdu côte à côte avec 2007. 1316reconduites fin janvier, 3969 finmars, 7355 trois mois plus tard,12337 fin septembre, pour en arri-ver au chiffre officiel fin décembrede 16040 pour un total de 13329Arrêtés Préfectoraux de

Reconduites à la Frontière. Autrechiffre “intéressant”, un total d'in-terceptions de kwassa tous servicesconfondus de 256 sur l'année. YvonCarratero, patron de la PAF qui, sielle n'est pas seule à mettre enœuvre la politique du ministère,aidée en cela par les forces depolice et de gendarmerie, elle cen-tralise tout de même la manœuvre,rend une copie à hauteur des atten-tes parisiennes. L'attirance de cette immigration,venue en majeure partie des îles dela lune, faiblit guère après desannées de lutte, les interceptions dekwassa à intervalles réguliersn'étant que l'arbre qui cache lesmilliers qui parviennent à passerentre les mailles du filet. En 2007, sur les 23 à 24000 “éloi-gnements d'étrangers en situationirrégulière”, puisque dans le voca-bulaire ministériel “reconduite à lafrontière” semble déplaisant,16174 avaient été comptabilisésici. Autant dire qu'avec 16040 pourl'année qui vient de se terminer, leprétendant département a une nou-velle fois assuré sa part du travail.Et encore, qui sait… ? Le ministretapera peut-être sur les doigts pourles 134 d'écart !!! Il faut cependanttenir compte d’une année de trou-bles aux Comores durant laquelle àplusieurs reprises l’Union a obligéla France à suspendre temporaire-ment ses reconduites. Mais déjà, un autre exercice se pré-sente devant Hippocampe, et lequotidien reprend le dessus aprèsun très court break pour les fêtes defin d'année. Tandis que le CRA dePetite Terre a montré ses limites,provoquant l'emballement médiati-que autour de conditions de réten-tion “indignes de la France” etobligeant Yves Jégo à confirmer

qu'il veillerait personnellement à laconstruction aussi rapide que pos-sible du CRA Bis, les contrôles sepoursuivent, les camions grillagéscontinuent d'emprunter la barge,bref, la solution de la France dansce recoin du Monde continue d'êtrela répression. Les beaux discoursont laissé croire que la coopérationrégionale allait être un remède, unepilule contre l'attirance des popula-tions voisines, il faut se rendre àl'évidence : Mayotte est une île quine cesse d'attirer. Le visa Balladur, mis en place en1995, croyait lui aussi régler unepartie de la question, il n'a fait quel'aggraver. Aujourd'hui, Maorépaye les pots cassés d'une politiquequi n'a pas fonctionné, et elle n'apas le choix, elle doit supportercette charge. Tout le dispositif delutte doit la supporter, et ça coûte !Les dépenses ne prévoient pasd'être revues à la baisse d'ailleurs,la mise en service de nouveauxradars de détection, l'arrivée àposte d'un hélicoptère dédié à lasurveillance des eaux territoriales,la mise à flot en 2008 de vedettesflambant neuves le montrent. Ledéfilé des ministres n'y changerien, Maoré est condamnée à occu-per ce sombre rôle dans un scéna-rio que les milliers de kwassa ren-versés depuis toutes ces années nesauraient perturber. Si le destinpolitique du caillou du canal duMozambique se confirme après laconsultation du mois de mars, bienembarrassant sera à l'instar de laGuyane ce département pas tout àfait comme les autres…

Laurent Millet

CHIFFRES DES RECONDUITES À LA FRONTIÈRE

L'effort mahoraisENCORE UN COQUETEL

Hier, à 15h30, le président duconseil général recevait une nou-velle fois en grandes pompes auconseil général afin de présenter sesvœux à la population. Une interven-tion télévisée ou dans la presseécrite dans cet esprit aurait coûtémoins cher à une heure où lescoquetels s'enchaînent chaquesemaine à la maison décentraliséequi croule pourtant sous les dettes etn'a de cesse de dire que ses caissessont vides. Mais bon, ceci est unecérémonie traditionnelle.

COUPURE GÉNÉRALE

D'ÉLECTRICITÉ

Le 2 janvier au petit matin, une cou-pure générale d'électricité est venuebousculer le début de l'année 2009sur Hippocampe. La directiond'EDM s'en explique : “une coupuregénérale d'électricité est survenuevendredi 2 janvier vers 5H00 dumatin.Les opérations de réalimenta-tion ont été entravées par un débutd'incendie sur une partie des équipe-ments de la Centrale des Badamiers,incendie rapidement maîtrisé parnos équipes, mais qui a immobiliséune partie de la centrale de Petite-Terre. La Centrale de Longoni quiest actuellement encore en phase deréception, n'a pas été en mesure dereprendre immédiatement l'alimen-tation. Nos équipes sont totalementmobilisées pour faire face à cettesituation exceptionnelle et à cetteheure 80% de nos clients sont réali-mentés. Les opérations se poursui-vent pour un retour à la normaledans les meilleurs délais. Electricitéde Mayotte présente ses excuses àsa clientèle pour la gêne occasion-née”. Plus de peur que de mal, tout estrentré dans l'ordre depuis et le jusest rapidement revenu.

MILLAN S'EXCUSE

L'animateur vedette de l'émission

100 % Mayotte s'excuse à travers uncourrier transmis à la presse, pouravoir diffusé le 31 décembre au soirune séquence qui a choqué certainespersonnes. En effet, des musulmansen train de prier dans une mosquéeétaient présentés sur un fond sonoresynchronisé plutôt comique et bienréalisé de Macarena. Les biens pen-sants ont trouvé la scène injurieuse,imposant à Patrick Millan de pré-senter des excuses. Excuses que lejournal Le Mahorais n'accepte pas,car elles n'ont pas lieu d'être.L'humour fait partie intégrante del'Islam et la dérision constitue uneforme d'humour. Mais pour que celapasse mieux, il aurait sans doutefallu diffuser également le pèreAndré dansant pendant la messeavec “viens boire un p'tit coup à lamaison” en toile de fonds, ou bienencore un rabbin gesticulant sur “ladanse des canards”.Dommage, car à l'heure où les mos-quées se vident, montrer un visagejoyeux et ouvert faisait le plus grandbien, d'autant plus que les personnesfilmées ont été ravies d'être présen-tées de la sorte. Donc, Patrick, nousne publions pas tes excuses dans cescolonnes, elles n'y ont pas leurplace.

FINIES LES PAUSES PIPI !

Dans le cadre de la loi sur l'audiovi-suel public, à compter de 20h lundi5 janvier, les chaînes de FranceTélévisions diffuseront leurs pro-grammes sans publicité. Unemesure accueillie au niveau nationalpar un appel à la grève sur France 3,auquel risque de venir se grefferd'autres mouvements de protesta-tion. Les téléspectateurs sont censésy gagner en trouvant des program-mes en constante recherche d'amé-lioration à vocation culturelle, pourl'heure c'est du côté des chaînes pri-vées que se tournent les copieuxbudgets de l'économie de marché.

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Le secrétaire d’État à l’outre-mer, Yves Jégo, sera à Mayotteen fin de semaine, entre le 7 et le9 janvier, le calendrier de savisite n’étant pas encore totale-ment officialisé, tout comme sonobjet d’ailleurs.Départementalisation et safeuille de route, centre de réten-tion administrative pour 2010,hélicoptère à poste, nouvel hôpi-tal, piste longue, second quai duport de Longoni, rattrapage desminimas sociaux, éducation,remboursement de la dette del’État qui était promise pour lafin de l’année 2008, coopérationrégionale, mise en place du plande sauvetage des PME-PMI pen-dant la crise économique, lance-ment enfin des grands chantiersdu contrat de projet, immigra-tion clandestine ? Tous ces sujets seraient suscepti-bles d’être abordés et la listepourrait être encore et encoreallongée. En attendant, le mem-bre du gouvernement aura uncomité d’accueil à travers lespiquets de grèves annoncés parles syndicats depuis quelquesjours maintenant. Il lui faudradonc gaver ses poches de bonnesnouvelles pour dégonfler unebaudruche sociale qui ne cessed’enfler sur un fonds de criseéconomique catastrophique.

L'hebdomaire « Le Point » apublié il y a quelques jours un

classement jugeant les actions desministres du gouvernement. LeSecrétaire d'Etat à l'Outre-mer aperdu une place et occupe désor-mais la 34e position.Le jury en charge de ce classementétait composé de politologues,d'historiens, d'économistes, de réa-lisateurs ou encore de journalistes.Le premier de la classe est XavierBertrand, le Ministre du Travail,des Relations sociales, de laFamille et de la Solidarité, avec un13,73/20. L'un des plus mal notésest donc Yves Jégo, le Secrétaired'Etat à l'Outre-Mer. Il occupe la34e place (sur 37). Tout en restanten dessous de la moyenne, ilobtient ses meilleures notes en «courage et en volonté de réformer». Le Point a également présenté unsondage effectué auprès du public.Bernard Kouchner, Ministre desAffaires Etrangères, reste le pluspopulaire. Et à la question « quepensez-vous du travail effectué »par Yves Jégo, trois quarts des per-sonnes interrogées ne se pronon-cent pas. Le 7 janvier prochain, legouvernement présentera son plande relance pour l'économie. Un

remaniement ministériel est égale-ment annoncé. Yves Jégo sera-t-ilreconduit dans ses fonctions ? Laquestion est posée.Il faut espérer que oui car le secré-taire d’État est justement attendu àMayotte les 8 et 9 janvier. Unevisite une nouvelle fois avortéeavec un changement de tête pardessus le marché n’arrangeraientpas les affaires d’Hippocampe quia grand besoin que l’on s’occuped’elle à la veille de son référendum(29 mars prochain) et en plein cœurd’une crise économique faisant deplus en plus sentir ses effets.Les chantiers capitaux sont tropnombreux sur l’île au lagon pouressuyer un remaniement dont leprincipal interlocuteur aurait la têtecoupée. A moins que la nouvelletête soit bien faite à l’instar d’uneBrigitte Girardin qui serait deretour aux affaires. Bref, des nomscirculent, tout autant que lesrumeurs du côté de la capitale et lesrécents mouvements sociaux quiont secoué ces derniers mois l’en-semble de l’outre-mer pourraientbien avoir des conséquences. Àsuivre sur ce point, nous serons vitefixés, mercredi prochain avantl’heure du thé.En attendant, en comptant sur lefait qu’Yves Jégo ne soit pasdéplacé, il est permis de se deman-der quel est ou plutôt quels sont lesvéritables objets de sa visite. De la piste longue au CRA de2010, de l’intégration des agents dela collectivité aux trois fonctionspubliques, de l’éducation, de ladépartementalisation, du trèsattendu lancement du contrat deprojet 2008-2014 qui n’a toujourspas débuté alors qu’il est signédepuis juillet dernier, les thèmes nemanquent pas. En effet, si l’annonce de la date duréférendum a pu mettre du baumeau cœur de l’ensemble desMahorais, il n’en demeure pasmoins que les évolutions stagnentet que la grande campagne demodernisation d’Hippocampe a desratées et semble mise au rencard àune heure d’extrême morosité éco-nomique mondiale, européenne,régionale, locale. L’austérité, larécession ne doivent pas être mas-quées par des promesses gouverne-mentales non suivies d’action pourMayotte qui souffre de retardsconsidérables à tous les niveaux.L’île est la moins habillée de laRépublique, elle doit changer degarde robe.Yves Jégo ne doit donc pas venirles poches vides et la bouchepleine, il a l’obligation d’amenerpour les Mahorais du concret, du

sonnant et du trébuchant, bref, dequoi mettre du beurre aux maba-was qui sont de plus en plus secs.Dans cet esprit, la visite s’annoncedure, et une nouvelle fois, le minis-tre sera accueilli, comme en

Guadeloupe, comme à La Réunion,comme en Guyane, comme enNouvelle-Calédonie, comme àWallis et Futuna, par des mouve-ments sociaux lourds et des piquetsde grève. Les syndicats locaux ont

prévenu : il faut que ça bouge. Àsuivre…

Samuel Boscher

N°233 du Mardi 6 janvier 2009LOCALE

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VISITE DU SECRÉTAIRE D’ÉTAT À L’OUTRE-MER

Yves Jégo à Mayotte en fin de semaine

“SE CGT Mayotte, CISMACFDT Conseil GénéralFédération Santé et ActionSociale CGT Mayotte

Objet : Préavis de grève

Messieurs,

Les syndicats SE CGT Mayotte,CISMA CFDT Conseil Général etla Fédération Santé et ActionSociale CGT Mayotte déposentauprès de vous, conformément à lalégislation en vigueur, un préavisde grève reconductible, couvrantles enseignants du 1er degré, lespersonnels du conseil général etles personnels du CHM titulaireset précaires pour la période du: 6janvier au 9 janvier 2009.

CE PRÉAVIS COUVRE LES

PERSONNELS AMENÉS À

PROTESTER CONTRE :

une intégration dans des corps etcadres d’emploi dérogatoires ;une période transitoire dans lescorps et cadres d’emploi déroga-toires de 7 ans ; Les syndicats signataires du pré-sent courrier sont totalementopposés aux corps et cadres d’em-ploi dérogatoires et rejettent laproposition concernant la périodetransitoire. Ils revendiquent :

l’intégration immédiate et sanscondition dans les corps et cadresd’emploi de droit commun avecprise en compte de l’anciennetégénérale de service la titularisation de tous les agentsnon titulaires recrutés après juillet2003une retraite de droit communla généralisation de l’’indexationdes salaires à 25%

Fait à Mamoudzou, 31 déc. 2008Pour l'intersyndicale

RAKOTONDRAVELORivomalala

Secrétaire Général SE CGTMayotte”

COMMUNIQUÉ

Demande d’audience

“Monsieur le Secrétaire d’Etatchargé de l’outre mer

Dans le cadre de votre prochainevisite ministérielle, prévue entre le7 et 9 janvier 2009, le SE CGTMayotte sollicite auprès de votrebienveillance une audience. Lors de vos précédentes visites àMayotte, vous vous êtes engagé ànous recevoir personnellement, si nous en fai-

sions la demande. Cet engagementn’a, jusqu’à présent, pas été res-pecté.A la veille du référendum pour ladépartementalisation de Mayotte,il est inconcevable que l’éducationne soit pas la priorité des prioritésou bien que l’égalité des chancestelle que prônée par le Présidentde la République soit pourMayotte un voeu pieux. En effet, il est plus qu’urgent pournous d’obtenir des garanties de lapart du gouvernement sur l’appli-cation à Mayotte, sans délai niadaptation, du code del’Education. Ce qui impliqueentres autres : - Un plan d’urgence de construc-tion, de rénovation et d’équipe-ment des Ecoles - Un rythme scolaire et des horai-res conformes au décret de 2008 - Des recrutements, des forma-tions et une prise en charge desenfants en difficultés alignés sur la métropole - L’intégration instituteurs titulai-res et la titularisation des institu-teurs contractuels dans le corpsdes Professeurs des Ecoles - l’indexation des salaires

Fait à Mamoudzou, le 31 déc. 08 Le Secrétaire Général

SE CGT Mayotte RAKOTONDRAVELO R. ”

COMMUNIQUÉS

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DÉPARTEMENTALISATION DE MAYOTTE

Néma et S2O font leurs propositionsd'amendementsLe 16 décembre dernier, unedélégation mahoraise était reçuepar le président Sarkozy à l'Ély-sée, afin de finaliser le calendrierréférendaire visant à mettre enplace la départementalisation deMayotte. Un texte a à cette occa-sion été soumis aux élus du cruet il leur fut demandé de propo-ser des amendements. Ce dontne se priva pas le président duparti Néma (Nouvel ÉlanMahorais), Saïd Omar Oili quicomme à son habitude, ne mâchepas ses mots et décortique lamouture qui lui a été livrée avecprécision et pragmatisme.Social, emploi, financements del'État qui ne sont pas mention-nés, flou sur les dates de mise enplace des réformes et de l'appli-cation globale du droit commun,l'ancien président du conseilgénéral a visiblement bien pré-paré sa copie et ne compte pasjouer un second rôle dans ce quiconstitue l'avenir institutionnel,social, politique et économiquede Mayotte. “Il nous a étèdemandé par l'État que nousfassions des amendements et despropositions sur le pacte de ladépartementalisation de l'ile etcomme je déteste d'avoir desregrets, j 'ai travaillé et fait cesquelques propositions.Après tout la politique c'est " tobe or not to be", tant pis si je vaisencore me faire flinguer parceux qui ne proposent jamaisrien” explique S2O qui au pas-sage en profite pour présenterses meilleurs vœux à l'ensemblede la population mahoraise pourune année qui s'avère décisive.

“Propositions d'amendements dudocument portant « pacte sur la

départementalisation de Mayotte

LE 26 DÉCEMBRE 2008PRÉAMBULE

Le Nouvel Elan pour MAyotte(NEMA) tient d'abord à réitérerses sincères remerciements àMonsieur Nicolas SARKOZY,Président de la République, del'accueil qu'il a bien voulu offrir le16 décembre dernier à la déléga-tion d'élus et responsables politi-ques de Mayotte, parmi lesquelsNEMA. Ce fut un moment trèsémouvant et solennel qui sera àjamais marqué dans la mémoire detous les Mahorais puisqu'il s'agitde l'avenir institutionnel deMayotte. Le Nouvel Elan pour MAyotte sedit satisfait de la confirmation parle Chef de l'Etat d'organiser laconsultation des Mahorais au moisde mars prochain sur l'évolutionstatutaire de notre île pour sonaccès au statut de département etrégion d'outre-mer, conformémentà l'article 73 de la Constitution. Cependant, le document appelé «pacte pour la départementalisationde Mayotte » ressemble beaucoup

plus à une « feuille de route del'Etat devant la départementalisa-tion ». Sur le fond, il ne porteaucun engagement financier del'Etat. Sur la forme, ce pacte ressembleplutôt fort à un texte de discours decampagne. Il ne ressort rien deconcret du travail de mobilisationdes services de l'Etat commencé enavril dernier. De part la lecture de ce document,ce texte est distant des Mahorais.En effet, le rédacteur de ce docu-ment s'adresse aux Mahoraiscomme s'ils étaient des étrangers «nous » et « vous ». C'est très infan-tilisant par moment à la limite dumépris.Sur le fond, c'est un pas en avant(la loi DSIOM) et trois pas enarrière, le calendrier repousse auprochain quinquennat les avan-cées, soit après 2012, condition-nées par la mise à niveau d'un cer-tain nombre de domaines, notam-ment l'éducation, l'immigration,l'état civil, et sans le dire vraiment,après un accord avec les Comores.Toute la partie fait le constat desobstacles au processus de départe-mentalisation en imputant auxMahorais la responsabilité sans enaucune manière mettre en causeles insuffisances de l'Etat ; le dos-sier de la CREC en est l'archétype.Sur le calendrier proposé, onrepousse tout ce qui coûte et onnous met des conditions dont lesmoyens dépendent de l'Etat. Compte tenu de ces éléments, et dupiège politique tendu dans ce texte,il nous semble nécessaire quecelui-ci soit amendé avant laconsultation, ou qu'une négocia-tion soit programmée et entaméejuste après celle-ci. Nous rappe-lons à juste titre que le processusde départementalisation deMayotte est une démarche politi-que qui doit être fondée non seule-ment sur le consensus et le respectdes engagements respectifs del'Etat et des élus locaux, mais aussisur la volonté de réussir un objec-tif commun. De ce fait, l'absencetotale de négociations de la part del'Etat dans ce processus, est encontradiction totale, tout commeelle peut l'être avec la précédenteréforme qui a débouché sur la loide 2001 relative à Mayotte. Ilappartient à l'Etat d'assumer cetteméthode pour un réel consensus.

Cependant, nous nous interro-geons sur :* le montant des dotations quiseront octroyées à cette nouvelleassemblée unique qui aura descompétences à la fois départemen-tales et régionales ;* la provenance des ressourcesréelles du fonds de développementéconomique, social et culturel ;* la non-extension à Mayotte decertains dispositifs économiquesimportants, telles les zones fran-ches globales d'activités, ou les

mesures d'exonérations fiscales etsociales pour les PME avec lavolonté de promouvoir l'excel-lence de nos territoires pour assu-rer un réel développement écono-mique endogène, * le paradoxe qui subsiste sur lastabilisation du SMIG telle quepréconisée dans le pacte pour ladépartementalisation de Mayottealors que le niveau de vie àMayotte ne cesse et ne cesserad'augmenter annuellement. Deplus, il est un des plus élevé du ter-ritoire national ;* les conditions et le calendrierd'extension des minima sociaux àMayotte prévus à compter de2012. Nous demandons un aligne-ment au moins égal à 50 % duniveau de la métropole ou desDOM à compter de 2012 et uneréduction du calendrier fixé,* la solvabilité des Mahorais faceaux nouvelles taxes et impôts quivont s'appliquer sur l'île à partir de2014 alors que la majeure partie dela population vit en dessous duseuil de pauvreté et nécessiteraitpar conséquent un revenu mini-mum ; * la définition d'une véritable poli-tique de l'emploi à Mayotte dontplus du quart de la population estau chômage ;* les conditions et les modalités deprise en charge des chômeurs(indemnisation, etc.).

PROPOSITIONS D'AMENDEMENTS

SUR LE DOCUMENT«PACTE POUR LA DEPAR-

TEMENTALISATION DEMAYOTTE»

Page 4 : le projet de loi organiqueest présenté avant la fin de l'annéeet dans le calendrier en annexe,c'est à l'été 2009. Il faut donc met-tre en page 4 « été 2009 pour laprésentation de la loi organique ».

Page 5 : il conviendrait de rajouterà la fin du 4ème paragraphe après« doivent être plus nombreux », «tout en gardant une représentationcantonale, à scrutin uninominal».

Page 7 : au 2ème paragraphe, ilfaudrait rajouter à la suite de la

première phrase : « après uneremise à niveau des investisse-ments nécessaires au développe-ment de l'île ».

Page 9 : nous proposons de suppri-mer le 4ème paragraphe et de leremplacer par « Modifier dès ledébut 2009 l'ordonnance du 8 mars2000, et transformer la CREC enune commission administrativeavec des moyens supplémentairesafin de finaliser l'état civil desMahorais pour début 2010 ».

Page 10 : Nous suggérons la sup-pression des 3 premiers paragra-phes.

Page 11 : Nous proposons la sup-pression du dernier paragrapheainsi que le premier paragraphe dela page 12 et de le remplacer par «Il faut garantir les droits des per-sonnes relevant de l'article 75 de laConstitution en adaptant la justicecadiale de Mayotte dont les servi-ces seront transférés auprès de lajuridiction de droit commun. Lafonction de médiation sociale de lajustice cadiale devra être préciséepar ordonnance ».

Page 12 : A la suite du dernierparagraphe, nous proposons derajouter « Pour montrer cettevolonté de promouvoir l'améliora-tion de la formation des Mahorais,l'Etat mettra en œuvre un plantriennal de remise à niveau desconstructions scolaires dans le pri-maire et le secondaire pour tenircompte des évolutions démogra-phiques. De surcroît, dès 2009, unemission de préfiguration d'un pôleuniversitaire de Mayotte doit semettre en place sous la responsabi-lité de la Préfecture, du ViceRectorat avec la participation duConseil Général ».

Page 19 : Après la fin du premierparagraphe, nous suggérons lasuppression de la dernière phrase «Nous voulons…sociales » et laremplacer par « Afin de mettre enplace dès début 2010, les nouvellesprestations sociales, les fichiersdes organismes sociaux deMayotte seront utilisés et modifiés

en fonction des résultats des tra-vaux de la CREC réformée et doncplus efficace ».Page 20 : Nous proposons la sup-pression du dernier paragraphe par« Dès le début 2010, une revalori-sation des prestations existantessera mise en œuvre, et les nouvel-les prestations seront mises enplace avec les institutions socialesde Mayotte ».

Page 21 : Dans le premier paragra-phe, il nous paraît nécessaire deremplacer « en 2012 » par « en2010 ». Nous proposons égale-ment le remplacement du secondparagraphe par « Tous les ans, unbilan de la mise en place des pres-tations sociales sera présenté auParlement et aux acteurs locaux.Cette présentation se fera au coursd'une conférence sociale à mettreen place sur Mayotte avec tous lesreprésentants des partenairessociaux et les élus locaux co-prési-dée par le Préfet de Mayotte et lePrésident du Conseil Général afinde faire des propositions au gou-vernement et au Parlement sur lerythme de la mise en place de cesprestations et sur la montée encharge du montant ».

Page 25 : Nous suggérons derajouter un chapitre ainsi rédigé :« f) Les engagements de l'Etat et lesuiviDans ces domaines de compéten-ces, les services de l'Etat présente-ront en fin du premier semestre2009, un plan triennal afin demobiliser les crédits et les moyenshumains nécessaires à la mise enplace de ces reformes. Ce plantriennal s'accompagnera d'un chif-frage précis des orientations rete-nues et tous les ans, une présenta-tion de la mise en œuvre de cesorientations sera effectuée par lePréfet aux élus et aux représen-tants de la société civile ».

Enfin, de surcroît, le calendrier enannexe du document portant pactepour la départementalisation deMayotte devra nécessairement êtremodifié en fonction de ces amen-dements.

Page 6: Le Mahorais n°233

Élus locaux comme représenta-tion de l'Etat ont brillé en cettefin d'année 2008 par leur inca-pacité à prendre le zébu par lescornes à quelques encablures dela consultation du peuple maho-rais, invité à s'exprimer le 29mars prochain sur l'avenir sou-haité. Ce qui leur est reprochéaujourd'hui, et qui ressortira cedernier dimanche de mars auxportes des bureaux de vote, c'estce cruel manque de communica-tion pour préparer un terraindésormais miné… En ne pre-nant pas d'assaut les supportsde communication à leur dispo-sition, pour commencer par lecommencement en invitant lapopulation à faire cette essen-tielle démarche d'inscription, ilsont d'ores et déjà contribué àfausser le principe démocrati-que. Les mairies ont constatédans l'ensemble un taux d'ins-criptions constant avec les der-niers scrutins, autant dire qu'ilsseront nombreux dans moins detrois mois à se planter lamâchoire supérieure dans uneurne dont l'entrée leur serainterdite par ce “petit détail”administratif qu'ils aurontoublié de satisfaire.

Pour se gratter le nombril enattendant les repas de fêtes de

fin d'année, se dandiner en réu-nion à l'écoute de la dernière bla-gue à la mode, faire et défaire lesvalises à force de se rendre à Parisou encore en Guyane, il y a eu dumonde sur le second semestre2008. Pour voir arriver le boutd'un long tunnel, revendiquer lapaternité de ce virage institution-nel que des générations deMahorais ont défendu, ceux que lepeuple a pour représentants, lesélus du conseil général, le député,les parlementaires, les municipali-tés, aidés en cela par une préfec-ture décidément au diapason de cemanque d'implication, auraient puchoisir d'imprimer la cadencequand il en était temps.Aujourd'hui, tous les beaux dis-cours pour expliquer le pourquoidu comment, les bons et les moinsbons côtés d'une départementali-sation annoncée séquencée par lesecrétaire d'Etat Yves Jégo, ne ser-viront pas les intérêts des “privésde vote”. Ceux-là, ce sont ceux àqui les fautifs ont décidé de ne pasmarteler un message pourtant tra-ditionnel avant une année dédiée àdes élections. Les quelques mes-sages d'incitation à s'inscrire surles listes électorales avant le 31décembre 2008 se sont perdusdans les bourrasques du kaskazi,ce vent venu du large que redou-tent les pêcheurs. Ils n'ont pas étésuffisamment martelés pour s'an-crer dans les consciences, ainsi ilest désormais trop tard…La démocratie veut que chaqueélecteur soit libre de son vote,qu'il jouisse le 29 mars de dire sioui ou non il souhaite que Maorésoit érigé en 101e départementfrançais. La démocratie, s'est éga-

lement que cette consultationpopulaire soit ouverte à tous. Lerôle des institutions, c'est juste-ment de veiller à ce que ce prin-cipe fondamental soit respecté.Sur ce coup-ci, il y a maldonne.En effet, si une part de la popula-tion sait, par habitude, qu'il estessentiel de s'inscrire au préalable.Une autre, et notamment les jeu-nes électeurs qui prévoientd'étrenner leur nouveau statutd'électeur, risque d'être fortdépourvue quand le vote seravenu. Rien, ou si peu de choses,n'a été pensé pour cette partie depopulation. Le vote a lieu danstrois mois, mais c'est avant la finde l'année qui vient de s'écoulerqu'il fallait prévoir pour bénéficierdu droit de s'exprimer. Un tour depiste des services concernés dansles mairies de l'île montre que leschiffres d'inscriptions sontconstants avec les années précé-dentes, aucun emballement à l'ho-rizon. Et pour cause, puisqued'emballement ceux censés com-muniquer sur la question n'enn'ont pas fait preuve. Et c'estaujourd'hui trop tard, pas de droitd'effacer l'ardoise pour revoir sacopie. Avant même que ce voteattendu ait lieu, les dés de ladémocratie sont pipés. Car oui,rabâcher que s'inscrire sur les lis-tes électorales pour pouvoir parti-ciper en mars prochain à la grandmesse, c'eut été un préalable nor-mal. Mais pas à Mayotte ! Ilspourront beugler aux portes desbureaux de vote ceux qui ne serontpas munis du précieux sésame, lacarte d'électeur, le vote aura lieusans eux. Car oui, rabâcher ce message étaitun préalable aux discours qui vontoccuper ce début d'année, dans

lesquels il va être expliqué dans ledétail ce qu'apportera la départe-mentalisation proposée au vote.S'il est apparu important pour lesreprésentants du peuple et de l'Etatd'apporter un maximum d'éclair-cissements sur cette question, c'estque le constat a été fait que lesMahorais méritaient que les moinsbons côtés de cette évolution sta-tutaire leur soient présentés au lieude les cacher derrière le baobab.Pourquoi alors celui de cette pre-mière étape qui conditionne lasuite, cette fameuse inscriptionobligatoire avant la fin de l'annéecivile précédant le vote, a-t-ilmanqué de clairvoyance ? Cettequestion restera en travers de lagorge des citoyens privés d'urnedans quelques semaines. Les cais-ses vides ne peuvent suffire àexpliquer cet impressionnant man-que de communication.Aujourd'hui, quoi qu'il en soit, lesfautifs méritent de recevoir lecoup de bâton sur les doigts qu'ilsont tendu, c'est chose faite !

Laurent Millet

Le Mahorais N° 233 Mardi 6 janvier 20096

LOCALE N°233 du Mardi 6 janvier 2009

INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ÉLECTORALES EN PRÉVISION DE LA CONSULTATION

“Voter tu ne pourras pas !”

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Après concertation avec les éluset les services concernés, le pré-fet de Mayotte a arrêté sa déci-sion relative à l'implantation dunouvel hôpital de Petite Terre,sur la commune de Pamandzi. Ilmotive de manière très précisedans un courrier adressé auxélus le 5 janvier dernier, publiéen intégralité ci-dessous, les rai-sons pour lesquelles il a pris sadécision. La nouvelle est bonne,Mayotte aura son second centrehospitalier, mais cependant, pasavant 4 ou 5 ans. Voilà pourtantquelques années que le projet estannoncé : 2006 avec la visite offi-cielle du premier ministred'alors, Dominique De Villepin.En attendant, l'hôpital quitteradonc Dzaoudzi pour Pamandziet l'ancien bâtiment, “histori-que” devra trouver une autredestination. Une page se tournedonc, celle du passé filant vers lamodernité…

“OBJET : reconstruction deI'hôpital de petite terre.

La reconstruction de l'hôpital depetite terre est un projet nécessaireet attendu. Premier établissement édifié àMayotte, dans un bâtiment histori-que, il est aujourd'hui incompati-ble avec les missions d'un établis-sement hospitalier moderne. AI'issue des premiers travaux menéssur ce projet de reconstruction, etaprès la consultation de plusieurspartenaires, dont le conseil généralqui a déjà délibéré à ce sujet, mon

prédécesseur avait arrêté la déci-sion d'implanter le nouvel établis-sement sur un terrain situé sur lacommune de PAMANDZI. A I'occasion de ma prise de fonc-tions, début septembre 2008, lesélus de DZAOUDZ I- LABAT-TOIR ont appelé mon attention surune proposition alternative decette commune et ont sollicité unréexamen de ce dossier. Compte tenu de I'importance decette infrastructure et des missionsde service public de santé enPetite-Terre, j'ai accepté d'ouvrir ànouveau la discussion et j'aiengagé une nouvelle concertation. J'ai ainsi rencontré et consulté: lesélus de chaque commune, la direc-trice de I'action sanitaire et sociale,le directeur du centre hospitalier,le Président du Conseil général, ladirectrice de I'agence régionale deI'hospitalisation, la commissionmédicale du CHM et les déléguésdu personnel du CHM. Dés I'ouverture de cette concerta-tion, j'avais précisé qu'elle nepourrait se dérouler que sur descritères objectifs : -proximité de la population sus-ceptible de bénéficier de l'établis-sement; ce critère est vite apparu secon-daire car les distances ne sontjamais longues en petite terre -adaptation de I'implantation auxmissions confiées à cet hôpital deréférence : ce critère donnecompte tenu de la proximité deI'aéroport un avantage au terrainde PAMANDZI, qui facilitera

I'organisation des évacuationssanitaires.- accessibilité et équipement de laparcelle, notamment en desserte deréseaux, car ce sont des élémentsimportants des délais de réalisa-tion. Sur ce point encore, le terrainde Pamandzi présente un avantagecar il est déjà parfaitement accessi-ble et desservi en réseaux, ce quin'est pas le cas de celui deDzaoudzi-Labattoir.- disponibilité immédiate du ter-rain, pour ne pas prendre de retarddans le lancement de I'opération.C'est sur ce critère que la proposi-tion de DZAOUDZI-LABAT-TOIR est la plus fragile. La par-celle proposée est en effet occupéepar un agriculteur, qu'il faudraitreloger. Or, à ce jour, il n'existeaucune solution concrète de relo-gement de cet exploitant.

Conformément à mes engage-ments, je n'ai pas arrêté brutale-ment ma décision, mais j'aiaccepté de prendre le temps pourque des propositions alternativesme soient proposées. Je n'en aireçu aucune. Je n'ai désormais plusle temps de repousser I'arbitrage,car I'agence régionale deI'hospitalisation m'a demandé unedécision au plus tard avant la finde I'année. Constatant que le terrain dePAMANDZI présente plusieursavantages objectifs, que celui deDZA OUDZI - LABATTOIR n'estpas disponible et qu'aucune propo-sition alternative ne m'a été pré-

sentée, j'ai donc décidé de confir-mer la décision de mon prédéces-seur en faveur d'une implantation àPAMANDZI. S'agissant de DZAOUDZI -LABATTOIR, je demande auxautorités hospitalîères de poursui-vre, en étroite liaison avec vous etavec la direction de I'action sani-taire et sociale, les investigations

pour rechercher les meilleuressolutions de reconversion deI'actuel établissement d'ici la réali-sation du transfert, c'est-à-diredans 4 ou 5 ans. Le préfet de Mayotte

Denis Robin”

RECONSTRUCTION DE L'HÔPITAL DE PETITE-TERRE :

Le préfet tranche et choisit Pamandzi

INTERROGATION CHEZ LES TRANSPORTEURS MAHORAIS

La Guerre des transports aura-t-elle lieu ?Les conseillers généraux ont votéle lundi 22 Décembre uneDélégation de Service Public afinde relancer les appels d'offres enmatière de transport scolaire. Apartir de la rentrée prochaine,une seule compagnie ne sera plusen charge du ramassage scolairede tous les élèves de l'île, mais unpartage sectoriel en 10 lots seraorganisé. De quoi attiser lesconvoitises, et faire naître desrevendications.

D'ici la fin de l'année scolaire, laCMTS, en charge du transport

des élèves actuellement, continuerad'assurer le service. Ensuite, cha-que société de transport sera ame-née à monter un dossier afin derépondre à l'appel d'offre et repren-dre ce marché tant convoité. Etc'est bien là que le bât blesse pourla plupart des transporteurs et destaximen mahorais qui vont êtreamenés à répondre à l'appel d'offrepuisque très rares sont ceux quipeuvent prétendre correspondreaux critères exigibles afin de raflerla mise. Pour Mohamed Houlame,président du syndicat des transpor-teurs interurbains de Mayotte, lestransporteurs ne sont pas prêts àrépondre correctement à cet appel

d'offres, et il faudra que les élussoient compréhensifs.« Actuellement, on fait tout ce qu'ilfaut pour figurer au registre dutransport. Pour passer l'examen etobtenir l'attestation de capacité detransport il faut un Bac+2, et on n'apas ce niveau. Mais notre expé-rience peut nous permettre d'obte-nir des attestations équivalentes.De plus il faut avoir la capacitéfinancière de se lancer dans unetelle opération ». Même son de clo-

che du côté de Madi Baco,Président du syndicat des taxis deMayotte. « Que la CMTS n'ait plusle monopole pour le transport sco-laire est une bonne chose. Mais lesouci c'est qu'on nous demande unniveau bac+2, or on ne l'a pas.Nous ne pouvons donc pas répon-dre à cet appel d'offre en l'étatactuel des choses ». Les transpor-teurs regrettent donc que le conseilgénéral les ait pris de court, etauraient souhaité avoir plus de

temps pour se préparer. « Noussommes en train d'effectuer toutesles démarches, et on apprend que leconseil général lance un appel d'of-fre sans nous prévenir, et alors quenous ne sommes pas du tout prêts !», ajoute Mohamed Houlame. Lesprofessionnels du transport crai-gnent de ne pas être en mesure derépondre aux marchés, et pourl'heure, les deux seules sociétés quipeuvent prétendre répondre à l'ap-pel d'offre et empocher quelques

uns des 10 lots en jeu sont CarlaMayotte Transport et la CMTS.Pourtant, les représentants destransporteurs mahorais ont étéreçus le 29 Décembre par le prési-dent du conseil général, AhamedAttoumani Douchina, afin d'évo-quer ce dossier. Celui-ci les a ras-suré, et a promis la mise en placed'une commission d'élus devantétudier la meilleure manière deprocéder pour que tout le monde aitsa chance. « Le conseil généralnous donne un délai de 6 mois afinde nous préparer. D'ici là, pourMadi Baco, il faut que les artisanstaxis se regroupent afin d'avoir plusde poids au moment de présenternos dossier ». Le président du syn-dicat des taxis s'inquiète en effetégalement sur la capacité des arti-sans travaillant individuellementde pouvoir rivaliser équitablementavec les sociétés bien structuréescomme Carla Mayotte Transportou la CMTS. Tout son travailconsistera donc à informer sesconfrères sur l'intérêt de se regrou-per, et de travailler en collabora-tion, ce qui peut en effrayer cer-tains.

Nassabia Djanfar

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Le Groupe d'Information et deSoutien des Immigrés, autrementdit le Gisti, vient d'intervenir dansle cadre d'un appel contre un juge-ment du tribunal administratif deMamoudzou. L'affaire remonte unpeu, mais elle avait fait grandbruit à l'époque, l'exemple stigma-tisant des pratiques courantes lorsdes reconduites à la frontière. Lerythme imprimé ici par la politi-que nationale conduit en effet parmoments à composer avec lesmoyens du bord. A l'embarque-ment en Petite Terre une fois lesformalités administratives, unmineur qui pourtant ne devraitpas se trouver là tout seul peut êtrearbitrairement confié à un adulteque bien souvent il ne connaîtmême pas. C'est ce qui est arrivéen 2007 à un jeune homme dont lecas a été porté en justice, sa mèredénonçant des pratiques qui ontmis un frein irrémédiable à ses

études.

En septembre 2007 un jeune dequinze ans scolarisé à Mayotte

et y vivant avec sa mère était inter-pellé et éloigné vers l'île d'Anjouan,arbitrairement rattaché à un adulteinconnu. En montant à bord duMaria Galanta, il avait en effet étésommé "d'accepter" ce nouveaututeur comme cela est fréquemmentle cas quand un mineur est pris par lapatrouille. Le tribunal administratif deMamoudzou, saisi par la mère avecle soutien du Gisti, avait reconnu l'il-légalité de la procédure sans injonc-tion à l'Etat de faire revenir l'élève àMayotte. Celui-ci reste séparé dessiens, sa scolarité interrompue. Lejugement rendu est ainsi purementvirtuel. Le Gisti intervient donc égalementdevant la Cour administrative d'ap-pel dans ce dossier emblématique.Le Gisti a dénoncé de longue date les

dérives des pratiques administrativesen Outre-mer, et spécifiquement àMayotte où les années de recondui-tes n'ont, jusqu'à présent, jamaisréussi à fixer les populations concer-nées, voeu pourtant martelé depuisdes lustres par la France dans cette

région du Monde.Environ 2000 mineurs font chaqueannée partie des 16000 reconduites àla frontière sur l'île française ducanal du Mozambique. Ce casmédiatisé est un exemple parmi d'au-tres. La complexité de l'application

locale de la politique nationale d'im-migration trouve ses limites. LaFrance, pays des droits de l'Homme,refuse l'accès à la connaissance, lapossibilité de s'en sortir pour unjeune sans papiers qui pourtant,après des années d'étude dans lesécoles de la République, serait enretournant avec ses diplômes dansson pays un des piliers de la coopé-ration régionale.L'année 2008 vient de s'achever, leschiffres de reconduites sont sensible-ment les mêmes que l'an passé, la find'année a été marquée par l'affaire dela vidéo tournée dans le Centre deRétention Administrative dePamandzi, et si du mouvement estannoncé au ministère avec un proba-ble départ de Brice Hortefeux, pourl'heure le cap reste inchangé pour cequi est de la lutte contre l'immigra-tion clandestine à Mayotte.

Laurent Millet

TRIBUNAL ADMINISTRATIF : AFFAIRE DE MINEUR RECONDUIT À LA FRONTIÈRE

“D'études tu ne feras point !”

FAITS-DIVERS

Un nouvel an particulièrement calmeContrairement à ce à quoi s'atten-

daient les forces de l'ordre, leréveillon du nouvel an aura été parti-culièrement calme. Toutefois, cesdernières avaient mobilisé de nom-breux hommes sur le terrain et desavaient fait diffuser des messagespour rappeler les dangers de l'alcoolet de la conduite en état d'ébriété. «Le nouvel an a été assez calme » pou-vait-on entendre du côté de la Police,tout comme du côté de la gendarme-rie. Une bonne nouvelle donc, pourcette nouvelle année qui commenceainsi plutôt bien.

GRAVE ACCIDENT

À DEMBÉNI

Un accident de la route a toutefois eulieu le 31 décembre à 23h40 sur laroute nationale n°3 en direction de

Dembéni. Un scooter qui zigzaguaitsur la route a heurté un véhicule arri-vant en sens inverse. Le motard, quiroulait sans phare et sans casque, aachevé un vol plané sur le bitume eta été grièvement blessé. Transportéau CHM, il est à l'heure actuelleencore plongé dans un coma artifi-ciel, un prélèvement a révélé un tauxd'alcool de 1,5g par litre de sang,alors que l'automobiliste s'est révélénégatif à l'alcooltest.

PAS DE TRÊVE

DES CONFISEURS

POUR LES KWASSAS

Le soir du 31 décembre, cinq kwas-sas ont été interceptés par les hom-mes de la gendarmerie et de la policeaux frontières.Un premier kwassa a été repéré à 19heures par le radar, mais le temps quele Kondzo, qui se trouvait au nord del'île, arrive jusqu'à Kani-Kéli, l'em-barcation a eu le temps de « beacher» sur la plage et décharger ses passa-gers. Seuls la barque et les moteursont pu être récupérés par les gendar-mes.Plus tard, vers 20 heures, un kwassaa été intercepté à l'intérieur du lagon,à la passe Bouéni. Ce dernier trans-portait 43 passagers et un passeur.

L'homme a été présenté à la justice eta écopé d'une peine de 12 mois deprison ferme et 10 ans d'Interdictiondu Territoire Français.Concernant les embarcations inter-ceptées par la Police aux Frontières,la Préfecture a choisi de stopper toutecommunication avec la presse nenous permettant pas d'obtenir de plusamples informations sur le sujet.

“BUG”DE DÉBUT D'ANNÉE

POUR EDM

Le réveil aura été difficile et en cha-leur pour les fêtards qui avaient pro-longé leur réveillon jusqu'au 1er jan-vier. En effet, vendredi matin, vers 5heures, une panne générale d'électri-cité a concerné l'ensemble de l'île. Undébut d'incendie s'était déclaré dans

la centrale des Badamiers, heureuse-ment maîtrisé par les agents d'EDMet les pompiers. Il semblerait qu'unedurite se soit rompue, provoquantainsi un jet d'huile qui aurait pris feusur l'un des moteurs.Par mesure de précaution, à 9h30, laproduction d'électricité a été basculéesur la centrale de Kawéni qui s'estrapidement retrouvé débordée. Lacentrale de Longoni, bien que nonencore réceptionnée a donc été miseen route pour venir au secours desdeux autres centrales. La centrale des Badamiers 2 a étéremise en route dans l'après-midiquant à Badamiers 1, elle devait êtreisolée jusqu'à nouvel ordre.

Marion Châteauneuf

Le Mahorais s'en était fait l'écho enseptembre dernier, lorsque le potaux roses avait été découvert. Unebelle Mahoraise, de son vrai nomSiti Soumaïla, avait réussi à escro-quer plusieurs dizaines de person-nes à La Réunion, en plus d'échap-per de peu à une arrestation le 17septembre dernier. Depuis, beau-coup pensait qu'elle s'était fait lamalle vers son île natale, ou àMadagascar, elle s'est pourtantfaite arrêter le 24 décembre à Saint-Pierre et ses révélations laissentprésager des préjudices dépassantsle million d'euros, avoisinant mêmeles 2 millions... Tout simplementbluffant !

Les médias réunionnais ne cessentde vanter le charme et l'assurance

désarmante dont fait preuve la jeunefemme, armes dont elle a usé pendantprès de dix années, pour escroquer

plusieurs dizaines de personnes, prin-cipalement des hommes évidemment.Elle a démarré sa "carrière" en 1999avec une agence de mannequins, puisune deuxième où elle demandait uneparticipation des candidates de 500francs (76 Û) comme droit d'entrée.La belle mahoraise se faisait appeler àl'époque Madame Salim et faisaitmiroiter aux jeunes-filles des voyagesen Europe, réussissant ainsi à soutireraux familles plus de 200 000 francs(30 000 Û). Rattrapée par la justice,elle effectue une courte peine de pri-son et se relance dans les affaires enusant, cette fois-ci des petites annon-

ces. Elle choisit des hommes seuls, lacinquantaine et bien évidemment for-tunés. Elle les charme et leur proposed'investir à Mayotte. Ces derniers sefont plumer comme des bleus et l'es-croqueuse récolte plus de 2 millionsde francs (305 000 Û).Quelques années plus tard, en 2005,après avoir effectué deux séjours enprison, Siti reprend du service, sous lepseudonyme de Sophie Bakari. Ellemonte une agence immobilière bapti-sée "Sophie" et oeuvre dans l'ouest etle sud de l'île de La Réunion. Le modeopératoire est simple, la jeune femmefait visiter des maisons à vendre à desprix forcément alléchants. Elle soutirealors à ses "clients" entre 5 000 et 10000 Û sous prétexte de réservation.Enfin, la dernière affaire en date,concerne l'un des clients de l'agenceimmobilière tombée dans le panneaud'un complexe hôtelier à La Saline.Cette dernière escroquerie a rapporté

pas moins de 278 000 Û.Le 17 septembre dernier, alors quel'affaire venait d'éclater au grand jouret que les médias étalaient dans leurspages les frasques de cette escro-queuse de charme, Siti Soumaïlaéchappait de peu à la gendarmerie.Les supputations de l'opinion publi-que optaient pour une fuite versMayotte, Madagascar ou laMétropole, mais la veille de Noël, lajeune femme a été interpellée à Saint-Pierre.

48 HEURES DE GARDE-À-VUE

Au terme de 48 heures dans lesbureaux de la gendarmerie, les révéla-tions de la jeune femme commencentà filtrer et il semblerait d'ores et déjàque le préjudice soit revu à la haussepuisque qu'on ne parle plus d'un mil-lion mais bien de deux millions d'eu-ros !

Le travail des enquêteurs consistedonc désormais à évaluer avec exacti-tude le montant des sommes soutiréesaux victimes, qui, pour certaines,n'osent pas porter plainte. Ces der-niers se pencheront également surl'utilisation de ces sommes - certainsjournaux parlent de placements àMaurice ou Madagascar, où la justicefrançaise n'a aucun pouvoir...Suite à sa garde-à-vue, Siti Soumaïlaa été présentée devant le juge d'ins-truction qui lui a signifié sa mise enexamen pour escroquerie. La bellemahoraise a été placée en détentionprovisoire en attendant les conclu-sions de l'enquête. Cette dernièreretrouvera sa présumée compliceFatima Karima, incarcérée le 18 sep-tembre et maintenue elle aussi endétention provisoire.

Marion Châteauneufavec le JIR

ÎLE DE LA RÉUNION

Fin de cavale pour la Mahoraise reine de l'arnaque

Page 9: Le Mahorais n°233

La gestion des déchets dange-reux n'est pas encore au point àMayotte. Un plan d'éliminationest prévu, mais pas encore mis enplace. Pour l'instant, chaqueentreprise est responsable de sesdéchets et a en charge de lesexpédier vers la métropole, si lacompagnie est d'accord et si lespays de transit ne s'y opposentpas. Beaucoup de « si » pour desdéchets qui n'ont pas besoin d'in-certitude.

«Le traitement des déchets dan-gereux est un vaste problème à

régler car il n'y a pas d'organisationstructurée pour les traiter. Noustravaillons actuellement avec leconseil général à l'élaboration d'unplan d'élimination des déchets.Après avoir conclu celui desdéchets hospitaliers, celui desdéchets ménagers est en cours, etnous nous attaquerons ensuite àcelui des déchets dangereux »explique Monsieur Jean-PaulGuernier, directeur de la DRIRE(Direction Régionale de l'Industrie,de la Recherche et del'Environnement). Il faut dire quele code sur l'environnement estadaptable à Mayotte depuis un anseulement, mais les batteries etautres dangerosités mériteraientque des décideurs se penchent unpeu plus vite sur ce problème. « Ence qui concerne la collecte des hui-les usagées (de vidange), elles sontcollectées par la STAR ( la Sociétéde Transport et d'Assainissementde La Réunion) et envoyées parcontainer à La Réunion et inciné-rées là-bas », poursuit Jean-Paul

Guernier, « leur transport dépendde la compagnie qui accepte de lesprendre en charge et si les ports detransit de ce bateau sont d'accordpour le recevoir, ce qui compliquela tâche d'élimination. Pendant untemps, le gouvernement mauricienrefusait le transit de ces déchetsdangereux dans leurs eaux territo-riales. Nous appliquons la règle-mentation européenne sur le trans-fert des déchets transfrontaliers. Ence qui concerne les autres déchetsdangereux, tel que l'amiante, lepyralène ou les résidus de produitschimiques ou de produits pétro-liers, Mayotte les envoie en métro-pole car cela nécessite des centres

d'élimination que ni notre île ni LaRéunion ne possèdent ». Le man-que d'installations pour traiter cesdéchets à Mayotte s'explique parleur quantité insuffisante pourl'instant pour rentabiliser uneusine. Chaque société stocke doncses déchets en attendant de les fairepartir par voie maritime. « Il faudraqu'au 31 décembre 2010 tous lestransformateurs pyralène aient dis-paru de l'île. Nous effectuons uninventaire avec EDM notamment,de tous les transformateurs poly-chlorobiphényles (PCB) qu'il fautretirer du service et que nousenverrons, en les groupant avec lesRéunionnais, pour faire un envoi

commun pour la métropole.Parallèlement, nous surveillonsl'évolution des technologies desentreprises sur place pour qu'il n'yait pas de nouveaux produits dan-gereux comme les solvants, lesrésines en fibre de verre ou autre ».La société EDM a recensé pourl'instant 10 transformateurs PCBincriminés et « quinze autres fabri-qués avant 1987 sont actuellementtestés et seront sortis du lot si l'ana-lyse est négative» rassure EricCambusse du pôle réseau EDM. Leproducteur du déchet est responsa-ble de lui jusqu'à son éliminationcomplète et, cette responsabilitéest maintenant contrôlée par le pré-fet pour éviter les abus d'annéesprécédentes avec des déchets quipartaient pour enfouissement versl'Afrique. Enfin, les douanes assu-rent le contrôle de la cargaison dedéchets. Le problème est loin d'êtrerésolu pour Monsieur Hélary, leprésident de l'Association deTraitement des BatteriesMahoraises (ATBM) qui attenddepuis un an et demi (les batteriessont stockées chez lui) que le pro-blème soit réglé : « Nous regrou-pons vingt importateurs de piles etbatteries et nous avons signé uneconvention avec Veolia afin deprésenter un dossier sur la collecte,le tri, le stockage et l'envoi versl'Europe. Veolia se charge desdémarches : demandes d'autorisa-tions aux ports que traversent lesnavires qui ne sont valables qu'untemps, assurances etc. Nous avonsprésenté trois fois le dossier à laDRIRE et nous attendons une

réponse. Pendant ce temps, desbruits courent sur des expéditeurspeu scrupuleux de batteries vers lePakistan ou autre… et les batteriestrainent dans els ravines ou lesdécharges mahoraises ». Il suffiteffectivement de se promener àpied ou à vélo sur les routes pourtrouver ça et là une batterie ou despiles dont la nocivité est bienconnue. Côté Veolia, Monsieur LeTaillenter se veut rassurant et opti-miste : « les démarches que nousentreprenons sont très complexes :il faut identifier les déchets, faireles demandes d'autorisation detransporter des déchets dangereuxdans l'ensemble des eaux territoria-les concernées (Maurice,Singapour, le Portugal, Le Havreentre autre) à qui nous avons pro-mis aucun transbordement (lescontainers resteront très peu detemps sur terre-plein). Il nous estdemandé jusqu'au siège social desarmements concernés. Tout cela esttrès complexe et la DRIRE a main-tenant un dossier complet quidevrait aboutir ».Au niveau des conditions de trans-port, Jean-Paul Guernier se veutrassurant, «s'il arrive qu'un navireperde une partie de sa cargaison, leconditionnement à l'intérieur descontainers doit permettre d'évitertout risque pour l'environnement»… De toute manière, Mayotte n'apas le choix et, sans centre dedéchets, au moins l'espoir de vidernos poubelles toxiques en métro-pole est bientôt concrétisé.

Annette Lafond

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

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POLLUANTS

Déchets dangereux : une gestion pas encore planifiée

Quel piéton ne s'est jamais faitaborder sur les routes deMamoudzou par un inconnuproposant de l'accompagner àdestination ? Il n'est en effet pasrare de rencontrer des faux taxisqui malgré le risque de se fairearrêter, continuent de travaillerdans l'illégalité. Et en ces tempsde crise, beaucoup sont ceux quisautent le pas afin d'arrondirleur fin de mois.

Roulant à petite vitesse et ralen-tissant à l'approche de pié-

tons, les automobilistes se faisantpasser pour des taxis sont nom-breux à sillonner les routes duchef-lieu. Leur nombre est difficileà déterminer mais Madi Baco, pré-sident du syndicat des taxis,constate qu'ils sont de plus en plusnombreux depuis quelques temps.« Les forces de l'ordre doivent sur-veiller ce phénomène mais ondirait qu'ils se sont un peu relâchésdepuis quelques temps ». Or le

problème que posent ces taxisclandestins est celui de la respon-sabilité car ces automobilistestransportent des personnes alorsqu'ils ne sont pas habilités à lefaire. « Nous les taxis, payons chernos assurances car elles doiventcouvrir tous les passagers du taxi.J'en appelle donc à la vigilance despassagers afin qu'ils se rendentcompte qu'ils ne sont pas couvertspour les risques encourus ».D'autant plus que certains n'ontmême pas de papiers ou de permisde conduire et sont sur le territoiremahorais en toute illégalité. « Ilexiste des Mahorais qui font celapour arrondir leur fin de mois,mais il y a également des immi-grés clandestins qui sont prêts àtout pour gagner de l'argent. Ets'ils se font repérer par les forcesde l'ordre, Dieu seul sait ce qu'ilssont capables de faire pour leuréchapper ». En plus de faire courirdes risques aux passagers, ils

volent surtout un marché pour lesvrais taxis qui souhaitent mettre enplace des actions afin de limiter cephénomène. « Nous avons fait unedemande auprès de la préfectureafin d'obtenir des signes distinc-tifs, qui permettront aux passagers

de nous reconnaître. Par exempledes plaques scellées ou des pan-neaux taxis unifiés ». Ces signesseront certes une avancée pour lestaximen, mais est ce que celachangera réellement grand-chosepour les passagers qui souvent

cherchent avant tout à arriver àdestination ? C'est le cas de cejeune homme qui finit souvent tardle soir, et qui habite dans le centrede l'île. « Je finis à 19H00, et letemps d'arriver à l'arrêt des taxis, ilest souvent 19H30. A ces heureslà, très rares sont les taxis. Je suisdonc obligé de monter dans la pre-mière voiture qui arrive, peuimporte que ce soit un taxi clan-destin ou pas. Ça m'arrive d'atten-dre pendant 1 heure de temps,alors vous imaginez quand je voisun taxi clandestin, je suis bien sou-lagé. Et le pire c'est pour les per-sonnes qui vont encore plus loinque moi ». La solution ne seraitdonc pas de créer des signes dis-tinctifs, mais plutôt de mieux orga-niser la rotation des taxis, en toutcas le soir, au moment où ceux-cisont plus rares, et où les passagersen ont le plus besoin.

Nassabia Djanfar

TRANSPORTS

De plus en plus de taxis clandestins

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LES CHIFFRES TOMBENT

Chaque début d'année est l'occasionde faire le bilan pour les différentsservices, et comme chacun le sait, lesujet de l'immigration clandestinedéfraie régulièrement la chronique àMayotte. En 2007, ce sont 16 174personnes qui auront été éloignées,preuve que les services de l'État ontmis le paquet, ce chiffre n'avaitjamais été atteint auparavant.

DÉBUT DE LA GRÈVE

DES POSTIERS

À peine le nouvel an fêté, le 2 janviercommençait la grève des agents deLa Poste avec pour slogan « pas d'in-tégration au rabais ». Les Mahoraisse préparaient donc à subir plusieursmois de blocage du courrier, occa-sionnant bon nombre d'inconvé-nients, notamment la non-réceptionde factures.

NAISSANCE D'UN NOUVEAU PARTI

En ce début d'année électorale, laForce Progressiste Mahoraise (FPM)faisait son apparition sur la scènepolitique locale. Défense des droits,des acquis sociaux, rattrapage duretard économique… autant de bellesidées qui étaient annoncées pourremporter les élections municipaleset cantonales de cette année 2008.Malheureusement, le parti ne fit pasde grands scores lors des échéancesélectorales…

PLUS DE CIGARETTES

DANS LES RESTOS

Depuis le 1er janvier, l'interdictionde fumer dans les bars, discothèqueset restaurants était appliquée àMayotte, droit commun oblige. Sicertains fumeurs invétérés voyaientd'un mauvais œil cette loi, la plupartdes professionnels mais aussi desclients se sont pliés plutôt bien à cettenouvelle règle, dans un intérêt com-mun de santé publique.

UN NOUVEAU DIRECTEUR À LA

TÊTE DU SERVICE CULTUREL

Alain Kamal Martial, connu surMaoré pour ses talents de dramaturgeet metteur en scène, prenait les rênesdu branlant service culturel, laissé enpiteux état par son prédécesseurIsmaël Kordjee. AKM présentaittrois mesures phares à réaliser entrois ans : création de salles de spec-tacles, formation des artistes et pro-pulser ces derniers hors des frontiè-res de Mayotte.

FAME ET SES PLUIES RECORDS

Les 25, 26 et 27 janvier, la tempêtetropicale Fame aura isoléHippocampe et déversé des trombesd'eau, battant des records vieux de 22ans. Aéroport fermé, trafic des bargesinterrompu, routes barrées, planta-tions ravagées, maisons emportées…244mm d'eau sont tombés en moinsde 24 heures sur certaines zones. Fortheureusement, aucune victime n'étaità déplorer.

UN SCANDALE ÉCLATAIT AU

CONSEIL GÉNÉRAL

À quelques semaines des électionscantonales, une nouvelle affaire écla-boussait la classe politique maho-raise, il s'agissait de suspicion de des-sous de table. En effet, le marchéconcernant la future gare maritimeayant fait l'objet d'une plainte, uneenquête a été diligentée par la justice: élus et agents étant suspectésd'avoir favorisé une offre qui n'étaitpas la plus intéressante.

UNE PREMIÈRE

CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE

La toute première installation solaire- hormis la centrale pilote d'EDM -était inaugurée le 7 février, sur le toitde la société Mayotte équipement.244 panneaux solaires devant pro-duire 80 520 kwh par an, permettantainsi d'alimenter 44 foyers et d'éviterle rejet de 60,4 tonnes de CO2 dansl'atmosphère. Cette centrale installéepar SCEM fut la première d'une séried'installations de ce type mises enservice courant 2008.

6 MILLIONS D'EUROS

POUR LE TOURISME

Vendre Mayotte aux touristes, c'estainsi que le directeur du développe-ment économique et touristique duConseil Général et le président duComité départemental du Tourisme,Philippe Coat et Mustoihi Mari, pré-sentaient leur plan d'actions tourismepour 2008. Ces derniers présentaientun nombre faramineux d'opérationsdont très peu ont vu le jour cetteannée-là en raison de l'ampleur decelles-ci. Ceci dit, 6 millions d'eurosde budget en comparaison au 1,7 mil-lion de l'année précédente, la volontéde développer le secteur était claire.

UNE NOUVELLE MAIRIE

POUR MAMOUDZOU

Hassani Abdallah, alors maire duchef-lieu avait plus de 300 person-nes, dont le préfet Bouvier, pourinaugurer les nouveaux locaux.Pourvue de panneaux photovoltaï-ques et remplissant les normes d'hy-giène et de sécurité, cette mairie seplaçait ainsi à la pointe de la moder-nité et du respect de l'environnement.Un exemple à suivre pour les autrescommunes.

LE LION EST MORT

Le 13 février, à l'âge de 90 ans, HenriSalvador, l'un des chanteurs préférésdes Français, succombait à une rup-ture d'anévrisme à son domicile.« Syracuse », « Une chanson douce», « Le travail c'est la santé » ouencore « Jardin d'hiver » resteront àjamais dans les mémoires. Le chan-teur repose désormais au célèbrecimetière du Père-Lachaise.

PÉNURIE EN CARBURANT

Pendant près de 15 jours, Mayotte aété prise en otage en raison d'une dis-continuité dans l'approvisionnementen carburant. L'économie a été mise àmal et le quotidien des Mahoraisbouleversé. Des files interminablesde véhicules paralysaient les axesroutiers, un vrai cauchemar. La causede cette crise ? Un manque decamions-citernes !

FIN DE LA GRÈVE À LA POSTE

Pendant près de deux mois, les servi-ces de La Poste auront été perturbéspar un mouvement social des salariésréclamant une intégration juste et uneprime ultramarine. Si certainesrevendications n'ont pu être satisfai-tes par la direction, un protocole d'ac-cord était signé mettant fin à unegrève qui aura elle aussi paralysé unepartie de la population de l'île et pro-voqué de graves perturbations dansle monde économique.

ÉLECTIONS CANTONALES : LE

NOUVEAU VISAGE DE MAYOTTE

Sur les 10 cantons qui étaient renou-velés, seuls deux conseillers ontréussi l'exploit de sauver leurs têtes :Saïd Omar Oili et Soiderdine Madi.Du côté des ténors les têtes sont tom-bées : Bacar Ali Boto, MaoulidaSoula, Mansour Kamardine ouencore Chihaboudine Ben Youssoufse sont pris une belle claque. Par ailleurs, pour la première fois,une femme était élue au poste deconseiller général, il s'agit de SarahMouhoussoune à Dembéni.

ÉLECTIONS MUNICIPALES : LE

GRAND CHAMBARDEMENT

13 communes sur 17 ont choisi dechanger de premier magistrat, et cer-tains semblaient pourtant indébou-lonnables comme le maire deDembéni, élu depuis 1983. Mayottepeut, pour la première fois de sonhistoire se targuer d'avoir élu deux

femmes, à Pamandzi et à Chirongui.Ce ne sont plus les familles influen-tes qui font la loi mais bien le travail.

DÉBARQUEMENT À ANJOUAN

Depuis le début de l'année, l'affairecouvait, c'est le 24 mars que le gou-vernement de l'Archipel desComores a autorisé le débarquementde 1 850 soldats comoriens, tanza-niens et soudanais pour renverser legouvernement dissident de l'îled'Anjouan. De son côté, le colonelBacar, alors président de l'île rebellese déclarait prêt à résister. Pourtantlors de l'arrivée des soldats africainsdevant le palais présidentiel, ils n'ytrouvèrent personne…

LE TRAUMATISME DU 27 MARS

Alors que le colonel Bacar, ancienprésident d'Anjouan, prenait la fuitevers Mayotte, la belle île aux par-fums s'est embrasée en l'espace dequelques heures. Les ressortissantsde l'île étoile ont voulu démontrerleur désaccord face à la protectionaccordée à leur ancien président,mais les manifestations ont rapide-ment tourné en émeutes et plusieursmétropolitains et mahorais ont étépris à partie, violentés, molestés. Ilaura fallu plus d'une journée com-plète aux forces de l'ordre pour maî-triser les émeutiers. Le 27 mars res-tera certainement gravé dans lesmémoires pour bon nombre d'habi-tants d'Hippocampe.

JÉGO À MAYOTTE : LE CONTRAT

DE PROJET EST OFFICIALISÉ

Arrivé le lendemain des émeutes du27 mars, Yves Jégo, secrétaire d'Étatà l'Outre-Mer depuis à peine unesemaine, est venu tel un messieapportant dans ses valises des bonnesnouvelles : officialisation du 12ècontrat de projet et préparation de laconsultation populaire sur la départe-mentalisation.

2AD, NOUVEAU PRÉSIDENT

DU CONSEIL GÉNÉRAL

Le 4 avril, lors d'une cérémonie tradi-tionnelle nommée « Manzaraka »,Ahamed Attoumani Douchina a prisplace au poste de nouveau présidentde la Collectivité. Chants et prièresse sont mêlés aux discours officiels,un fameux mélange entre coutumestraditionnelles et exigences républi-caines, deux principes chers au nou-veau président.

APRÈS ANJOUAN,SAMBI RÉCLAMAIT MAYOTTE

Au lendemain du débarquement àAnjouan, le président de l'Union desComores faisait des déclarationsexplosives sur l'appartenance deMayotte aux Comores et accusait laFrance d'avoir aidé le colonel Bacar às'enfuir d'Anjouan. Sambi trouvait làun excellent prétexte pour fermer lesfrontières de l'Union, empêchantainsi les expulsions de Mayotte versles Comores et déclarait : «lesComoriens sont chez eux à Mayotteet ne peuvent donc pas être expul-sés».

LA PATATE CHAUDE BACAR

Réfugié le 27 mars à Mayotte etconduit le soir même à La Réunion,le colonel Bacar embarrasse laFrance qui dément une quelconqueimplication dans sa fuite versHippocampe. Ce dernier, maintenudans une zone militaire non loin duchef-lieu réunionnais avec quelqueshommes de sa garde rapprochée, for-mulait une demande d'asile politique.

18 AVRIL : UN VOTE HISTORIQUE

Lors de la première session duConseil Général renouvelé, les 19conseillers généraux ont voté à l'una-nimité la résolution visant à deman-der au gouvernement l'organisationd'une consultation populaire sur ladépartementalisation. Pour l'occa-sion, l'hémicycle YounoussaBamana, était comble et nombreusesétaient les personnalités présentes.Le vote a été accueilli par une ova-tion, une salve d'applaudissements etquelques larmes pour les combattantsde la première heure.

KY-MANI MARLEY ET MORGANE

HÉRITAGE SUR SCÈNE

À l'occasion du festival organisé enhommage à Bob Marley, ce n'estautre que son fils qui s'est rendu àMayotte pour assurer un concert uni-que, aux côtés du groupe MorganeHéritage. Mais si les artistes ontassuré, l'organisation a été pointée dudoigt pour une « première sortie lou-pée du service culturel d'AlainKamal Martial ». Dommage…

LE CRA DÉFRAYAIT LA CHRONIQUE

La Commission Nationale deDéontologie de la Sécurité publiaitun rapport accablant sur le Centre deRétention Administrative (CRA) par-lant de conditions de détention desétrangers « indignes de laRépublique ». En effet, le CRA a été

RÉTROSPECTIVE 2008

L'année des tournants historiques2008 aura été sans conteste uneannée historique sur bien desplans et notamment la départe-mentalisation. Les élections can-tonales et municipales, l'acces-sion d'Ahamed AttoumaniDouchina à la tête du ConseilGénéral, le vote historique des

conseillers généraux pourdemander la consultation popu-laire au gouvernement, l'annoncede la date du référendum et larencontre d'une délégation d'élusmahorais avec le présidentSarkozy… Autant de faits mar-quants qui ont animé les pages

du Mahorais.Le débarquement de l'UnionAfricaine à Anjouan, la fuite ducolonel Bacar vers Mayotte et lesémeutes qui ont secoué l'île le 27mars ont aussi défrayé la chroni-que pendant cette année 2008.Hippocampe aura aussi été vic-

time des aléas climatiques endébut et en fin d'année, avec lepassage de la tempête tropicaleFame et les fortes pluies dedécembre, tous les records ontété battus.Mais si 2008 aura été l'année dela pré-départementalisation,

2009 s'annonce sous de biensbeaux auspices avec une date his-torique elle aussi : le 29 mars,date de la consultation populaireattendue par le peuple mahoraiset qui marquera l'aboutissementd'un combat vieux de 50 ans.2008 n'est plus, vive 2009 !

Mars 2008

Avril 2008

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conçu pour accueillir 60 personnesau maximum, mais ce chiffre estrégulièrement dépassé ; Mayottereprésentant à elle seule plus de lamoitié du nombre global de recon-duites à la frontière.

DOUCHINA ET SES COLLÈGUES

À PARIS

Jamais la métropole n'aura autantentendu parler de Mayotte. En effet,suite au vote historique, le présidentdu Conseil Général s'est envolé avecune délégation réunissant conseillersgénéraux, sénateurs, député et autres,afin de remettre en main propre auprésident de l'Assemblée Nationale,du Sénat et au gouvernement, la réso-lution visant à programmer le réfé-rendum sur Maoré. À leur retour, lesélus ont été accueillis en héros et ungrand rassemblement était organisé àMamoudzou.

LES EXPULSIONS REPRENNAIENT

La France ayant lâché du lest etnotamment mis en place certainesmesures pour faciliter la libre circu-lation des Comoriens dans l'archipelet vers Mayotte, Sambi acceptait derouvrir les frontières pour que lesreconduites reprennent, un soulage-ment pour les autorités françaises quivoyaient le Centre de RétentionAdministrative de Pamandzi une foisde plus au bord de l'explosion…

YVES JÉGO À MAYOTTE ET…AUX COMORES !

Le 14 mai, Yves Jégo venait faire unsaut à Mayotte pour mieux repartirvers Moroni, pour une visite excep-tionnelle. Il fut question de coopéra-tion régionale à travers la création duGTHN (Groupe de Travail de HautNiveau). À son retour des Comores,le secrétaire d'État à l'Outre-Merannonçait une aide de 89 millionsd'euros pour l'archipel. Il effectuaitégalement une visite du CRA et enprofitait pour annoncer 18 millionsd'euros pour le nouveau centre derétention qui devrait compter 140places et voir le jour en 2010.

LE PRÉFET SORTAIT

DE SON SILENCE

La gestion des évènements du 27mars avait largement été critiquée etl'attitude de la Préfecture avait étépointée du doigt dans les médias.Deux mois après, le préfet Bouvierrevenait sur le déroulement de cettesombre journée dans une interviewexclusive. Il reconnaissait la mau-vaise gestion des priorités d'interven-tion et une mauvaise communicationenvers la population prise en otage.

QUAND LE BÂTIMENT SOUFFRE

Alors que la crise économique mon-diale n'était pas encore déclarée, laFédération Mahoraise du Bâtiment etdes Travaux Publics (FMBTP) tiraitdéjà la sonnette d'alarme. Les com-mandes publiques étant presque nul-les, les retards de paiements et leshausses des matières premières com-mençaient déjà à ébranler le secteur.« Si le bâtiment éternue, Mayottepourrait bien s'enrhumer… » Une

phrase d'accroche qui au regard desévènements qui suivirent fait l'effetd'une prédiction.

OPÉRATION COUP DE POING

Une importante opération de saisiede BLU (Bande Latérale Unique) aété réussie par le Grouped'Intervention de Mayotte. Huit sitesont été perquisitionnés, permettant demettre la main sur 6 BLU - qui per-mettaient d'émettre des ondes lon-gues distances entre Anjouan etMayotte pour l'organisation de tra-versées de kwassas. 5 000 euros ontété saisis et huit personnes interpel-lées. Le business représentait plus de3 millions d'euros par an !

LE GTHN COMMENÇAIT

SES TRAVAUX

Le 3 juin, à Paris, se déroulait la pre-mière réunion du Groupe de Travailde Haut Niveau (GTHN) entre lesComores, la France et Mayotte. Pourla première fois, les représentants destrois délégations se sont retrouvésautour d'une table pour discuter coo-pération régionale et circulation entreles Comores et Mayotte.

LE COLONEL BACAR

ACCUEILLI AU BÉNIN

Après des mois de discussions et derebondissements, après que l'OfficeFrançais de Protection des Réfugiéset Apatrides (OFPRA) ait rendu unverdict défavorable à la demanded'asile de Mohamed Bacar, maisaussi déconseillé son renvoi vers lesComores, c'est le président béninoisThomas Boni Yayi qui a donné sonaccord pour accueillir l'ancien prési-dent d'Anjouan.

UN NOUVEAU PRÉSIDENT

POUR LE TOURISME

C'est à l'unanimité mais après unreport de séance suite à cafouillagedans les textes officiels que MadiAhamada Chanfi fut élu à la tête duComité Départemental du Tourisme(CDTM). Le nouveau bureau fut parla suite officialisé avec comme vice-président Attoumani Ben Harouna,Ousséni Ahamada et AbdouYoussouf furent nommés aux postesde secrétaire et trésorier. En paral-lèle, le dossier des croisières battaitde l'aile en raison de la possiblevenue du géant Costa Europa (1 700passagers) et des conditions d'accueilparticulièrement délicates.

S2O DANS LA TOURMENTE

L'ancien président du ConseilGénéral, Saïd Omar Oili était convo-qué par un juge d'instruction réunion-nais pour une affaire de malversa-tions présumées et notamment desdétournements de fonds publics.L'affaire fit l'effet d'une bombe surl'île, mais S2O refusa de répondre àla presse. L'affaire concernait uneprise illégale d'intérêt concernant lejournal Mawana.

UNE NOUVELLE PRÉSIDENTE

À LA TÊTE DU TRIBUNAL

Laissé vacant pendant 4 mois aprèsle départ de Gwenola Joly-Coz, le

siège de président du Tribunal dePremière Instance fut de nouveaupris par une femme, en la personnede Marie-Thérèse Rix-Geay, fièred'une expérience de 25 ans dans lamagistrature qui l'a mené en régionparisienne mais aussi à Tahiti.

CRÉATION DE LA CHAMBRE

TERRITORIALE DES COMPTES

La création de cette entité juridiquemarquait là aussi un tournant dansl'avenir de Mayotte. Cet événementannonçait donc un pas de plus dans ledroit commun et surtout la mise enplace de règles strictes et cadréespour la gestion des comptes publics.Le président, Jacques Brana annon-çait la couleur lors de l'installation dela chambre, il s'agit pour lui de «rétablir l'ordre dans la lumière ».

LE SMIG À 927.81 € BRUTS

D'ici 2010, le SMIG mahorais devraatteindre 85% du SMIC métropoli-tain et le 1er juillet marquait unebelle avancée sur ce plan. En effet, ilétait jusqu'alors de 826.41 Û men-suels bruts soit 4.89 Û de l'heuremais à compter de cette date, lesalaire minimum à Mayotte est passéà 5.49 Û de l'heure, soit une augmen-tation de 12.27% pour atteindre les927.81 Û bruts mensuels. Si les sala-riés se félicitaient de cette augmenta-tion, le patronat quant à lui faisaitgrise mine se plaignant du manquede soutien à l'économie.

UN NOUVEAU PRÉSIDENT

POUR ANJOUAN

Moussa Toybou, poulain du prési-dent Ahmed Abdallah Sambi, a étéélu dans des conditions troubles à latête de l'île étoile. Après le renverse-ment du colonel Bacar en mars, cettevictoire signe un changement radicalpour les anjouanais. En effet, MoussaToybou proche du président Sambicompte bien replacer Anjouan dansle giron comorien.

JEAN-FRANÇOIS HORY

NOMMÉ CONSEILLER D'ETAT

Cette figure éminente de la politiquelocale et ancien député, a été nommépar décision du Conseil d'Etat auposte de conseiller d'Etat ordinaire.Jean-François Hory a donc du quitterson cabinet d'avocat pour s'envolervers Paris où, pendant deux ans iloeuvrera au Palais Royal, dans lasection contentieux. Quelques joursavant son départ, ce fervent militantde la cause départementaliste décla-rait : « les Mahorais doivent inventerune nouvelle manière d'être Français! »

L'ARGENT, MOTEUR

DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE

L'Inserm (Institut national de la santéet de la recherche médicale) publiaitune étude démontrant les principalesmotivations des immigrants clandes-tins. Aucune confusion possible,pour 49.4% d'entre eux, ce sont pourdes raisons économiques qu'ils serendent sur l'île aux parfums.

140 MENTIONS

AU BACCALAURÉAT

En 1984, ils étaient 14 à passer leurbac à Mayotte, en 2008, ils étaient2093 lycéens à passer cette épreuve.Parmi ces candidats au bac généralou technologique, 140 ont décrochéune mention, soit 5 de plus que l'an-née précédente.

NAISSANCE DU SITE

WWW.MAHORAIS.COM

Le 21 juillet, le journal annonçait fiè-rement la naissance de son site, pre-mier sur l'île à dispenser des informa-tions en temps réel. Vidéos, banquephotos, fil info en continu, en bref unVRAI site internet comme jamais lesinternautes mahorais n'avaient pubénéficier.

LES MAHORAIS BRILLENT AU

CHAMPIONNAT DE FRANCE

Lors des championnats de FranceJeunes à Lyon, les jeunes athlètesmahorais ont su montrer le potentielde la jeune garde de l'île aux par-fums. Hafidhou Attoumani et JannotBacar, du Racing Club deMamoudzou signaient un doublé en400 mètres, en faisant du premier lechampion de France de cette disci-pline. Par ailleurs, en javelot, AbdouFahdedine est devenu champion deFrance au lancer du 800 grammes.

NAUFRAGE DE KWASSA

Alors que les alizés soufflaient et lamer était particulièrement agitée, uneembarcation fit naufrage au large dela plage de Papani, en Petite-Terre, le23 juillet. Dès 5 heures, les secoursétaient sur le qui-vive, mais sur latrentaine de passagers que comp-taient l'embarcation, seuls 6 ont puêtre secourus et 6 corps ont étéretrouvés.

LA VALSE DES DÉPARTS

Comme chaque année, l'hiver australannonce son lot de départ dans lesadministrations. Ainsi, cette année, lepréfet Bouvier s'est envolé pourl'Aveyron après un an et demi passésur l'île aux parfums. André Dorso,directeur général des services duConseil Général a gentiment étéremercié par la nouvelle équipe etremplacé par Jean-Paul Louchet. Lecommissaire Gauthey, a été nomméen Guyane et remplacé par LaurentKlimt, tout droit venu des Côtesd'Armor. Le directeur du travail et dela formation professionnel, DidierPerino a rejoint la direction de LaPoste en île de France, remplacé parJean-Paul Aygalent. Enfin, le direc-teur de l'agriculture et de la forêt,Wilfrid Fousse a fait ses adieux àMayotte pour rejoindre l'Ambassadede France au Cameroun.

GRAVE CRISE AUX COMORES

Alors que l'Union des Comores tra-versait une grave crise économique,le président Sambi a choisi de ne pasrenouveler le contrat avec Total, pro-voquant ainsi une pénurie de carbu-rant, qui paralysa l'économie du paysentier.

JÉGO SE PRENAIT LES PIEDS

DANS LE TAPIS

Lors d'une rencontre avec des repré-sentants du syndicat Unaf, Yves Jégoavait déclaré : « La départementalisa-tion n'est pas une bonne chose pourles Mahorais ». Les quelques motsont déclenché un tollé surHippocampe, forçant le secrétaire

d'Etat à l'Outre-Mer à faire un pasvers l'arrière et atténuer ses propos endémentant « formellement » êtreopposé à la départementalisation.

UNE MAISON S'EFFONDRE À

KAWÉNI FAISANT UNE VICTIME

Fléau pour bon nombre de commu-nes, l'urbanisation galopante et anar-chique a démontré sa dangerosité ence mois d'août. En effet, dans les hau-teurs de Kawéni, une maison en durs'est effondrée sur son occupante. Lefaits-divers ébranla l'opinion publi-que qui pourtant est tout à faitconsciente du danger que représen-tent ces constructions faites à la hâte,en dehors de toute norme d'hygièneet de sécurité.

UNE HONTE POUR L'AGRICULTURE

Alors que le secteur rencontrait déjàbon nombre de difficultés, le prési-dent et le vice-président de laCAPAM (Chambre de l'Agriculture,de la Pêche et de l'Aquaculture) sesont fait épinglés par les inspecteursdu travail pour travail dissimulé,concernant même parfois des étran-gers en situation irrégulière. Uneaffaire qui fit tâche dans le secteurmais qui ne força pas du tout les deuxreprésentants à démissionner…

ESTHEL, MISS MAYOTTE 2008

La jolie métisse née en Tunisie, d'unpère métropolitain et d'une mèremahoraise a remporté haut la mainl'élection, en présence de MissFrance 2007. L'élection, traditionnel-lement organisée au Koropa, étaitanimée par Jean-Pierre Foucault.

UNE BRIGADE QUI A DU CHIEN

Pour lutter de manière plus efficacecontre les trafics de stupéfiants, lagendarmerie de Mayotte s'est dotéed'une brigade cynophile. Le gen-darme Patrick Soulié, Bill et Ulysseont pour mission de repérer toutes lesdrogues illégales : cocaïne, héroïne,cannabis… et bien sûr bangué…

UN SOLDAT MAHORAIS BLESSÉ

EN AFGHANISTAN

Lors d'une fusillade entre forces fran-çaises en Afghanistan et talibans,plusieurs soldats ultramarins ontperdu la vie et un soldat mahorais,Hamada Mahamoudou, a été blessé.L'affaire a fait grand bruit puisque lafamille du militaire, originaire deChiconi, a eu énormément de diffi-cultés à obtenir des nouvelles surl'état de santé de leur enfant.

UN CORBEAU SÉVISSAIT AU

CONSEIL GÉNÉRAL

Des écrits circulaient dans les cou-loirs de la maison décentralisée,visant directement deux membres ducabinet du président. Ces tracts nefaisaient que refléter l'ambiance mal-saine qui régnait au Conseil Généralalors qu'Ahamed AttoumaniDouchina déclarait vouloir faire legrand ménage dans ses services. Unélu témoignait même anonymementde la peur de dénoncer les abus, souspeine de se retrouver dans les cour-riers du corbeau.

Mai 2008

Juin 2008

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Le Mahorais N° 23312

RÉTRO

Mardi 6 janvier 2009

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LE COMITÉ RENDAIT

SON RAPPORT SUR LA

DÉPARTEMENTALISATION

Le comité de travail pour la départe-mentalisation rendait son rapportpublic au travers de l'exposé du rap-porteur Ibrahim Aboubacar, conseil-ler général P.S. de Sada. L'allocution,riche de part son orateur mais aussila construction du rapport fit réaliserà l'assistance présente dans l'hémicy-cle Younoussa Bamana la détermina-tion sans faille des élus. Le rapport apar la suite était transmis au gouver-nement.

UNE SAISIE RECORD DE COCAÏNE

Le Groupe d'Intervention de Mayottesaisissait 4.4 kg de poudre blanche àbord d'un kwassa sur la plage deTrévani. Une saisie record quiinquiétait les autorités, craignant queMayotte ne devienne une nouvelleplaque tournante de la drogue entrel'Afrique et l'Europe.

UNE MISSION SÉNATORIALE SE

RENDAIT SUR HIPPOCAMPE

Pendant six jours, une délégation desénateurs a mené une mission sur ladépartementalisation de Mayotte.Elus, acteurs économiques et asso-ciatifs et fonctionnaires, les membresde la mission ont pu se rendrecompte de la volonté profonde desMahorais à aspirer au département.Ils ont d'ailleurs reconnu l'ancrage deMayotte et ses habitants dans LaRépublique. Ces derniers ont pupointer les dossiers à traiter d'ur-gence tels que la justice, l'état civil,le cadastre…

LA CENTRALE DE LONGONI

AVANÇAIT

Après plus d'un an de travaux, le pre-mier moteur de la centrale EDM deLongoni était lancé. Le site a voca-tion à devenir la centrale de réfé-rence et celui des Badamiers deve-nant ainsi la centrale d'appoint.

DENIS ROBIN, NOUVEAU PRÉFET

Ancien directeur des ressourceshumaines de la Préfecture de Police,Denis Robin est arrivé à Mayotte le12 septembre. Dès sa prise decontact, le nouveau préfet a déclaréêtre conscient que l'évolution statu-taire de l'île, serait le sujet numéro deson séjour sur l'île.

LE GTHN SE RÉUNISSAIT

À DZAOUDZI

Réussir à mettre autour d'une tabledes métropolitains, des Mahorais etdes Comoriens, voilà qui n'était paschose facile, surtout à Mayotte.Pourtant la deuxième réunion duGroupe de Travail de Haut NiveauFrance-Comores a permis des avan-cées sur les sujets délicats de la cir-culation des personnes, du dévelop-pement de la coopération régionaleou encore du développement écono-mique. Un calendrier pour la mise enplace des actions a été défini.

JÉGO DE RETOUR SUR L'ÎLE

Pour la troisième fois Yves Jégo serendait sur l'île aux parfums pour unevisite qui se voulait quasi-exhaus-tive. Certes la départementalisation aoccupé une large place - le ministre

était venu pour montrer sa volonté devoir Mayotte département et annonçale référendum pour mars 2009 - maisil est également venu pour voir lessecteurs économiques, avec l'inaugu-ration de la centrale EDM et sani-taire, avec la visite du dispensaire deBandraboua et de l'hôpital du Nord.Il en profita même pour aborder lesujet du transport aérien.

LE CONSEIL GÉNÉRAL

CRIE FAMINE

En raison de l'état catastrophique desfinances de la Collectivité, lesconseillers généraux ont voté à l'una-nimité un emprunt s'élevant à 70 mil-lions d'euros. Ahamed AttoumaniDouchina dénonçait dans les colon-nes du Mahorais les abus constatés etannonçait qu'un plan de redresse-ment s'imposait.

« HIPO », LA BIÈRE MAHORAISE

La société Aqua Service investissait2 millions d'euros pour le lancementde la toute première bière mahoraise,baptisée « Hipo ». Si les dirigeantsannonçaient vouloir faire de cettebière le leader du marché local, lesuccès de cette belle blonde a étéconfirmé dès sa sortie.

VISITE DE LA DÉFENSEURE

DES ENFANTS

Dominique Versini s'est rendue àMayotte pour deux jours seulement,mais elle a enchaîné les rencontres etles visites pour se rendre compte dela situation des mineurs à Mayotte.Son constat à quelques heures dudépart était plutôt affolant, notam-ment en ce qui concerne les droitsdes enfants issus de l'immigrationclandestine. Elle en profita pournommer son correspondant territorialen la personne d'Achiraf Bacar.

UN PROCÈS RETENTISSANT

Attendu depuis des mois et des mois,le procès de Pierre Cataldo, ayantescroqué plus d'une dizaine de victi-mes avait lieu au sein du tribunalcorrectionnel. Cet homme à qui onaurait donné le bon dieu sans confes-sion répondait pourtant de détourne-ment de fonds et d'altération fraudu-leuse d'écrits.

LA CASE SIM REVUE

ET CORRIGÉE

Le tout premier Logement àAccession Très Sociale (LATS) étaitinauguré par le préfet et bon nombrede personnalités locales à Hajangua.Ce logement remplace désormais lacélèbre case SIM et devrait êtreaccessible à 50% de la populationmahoraise.

LA CRISE ÉCONOMIQUE

EST BIEN LÀ

Si la crise économique est mondiale,Mayotte ne connaît pas les mêmesmaux. Depuis plusieurs mois la son-nette d'alarme est tirée mais aucuneréponse n'était donnée avant que nese déclare la crise internationale. Lesadministrations mahoraises ont lescaisses vides et la mise sous tutellede l'Etat était envisagée.

UNE RENTRÉE

PAS COMME LES AUTRES

Après deux semaines de vacances,les enseignants du primaire repar-taient battre le pavé devant le vice-rectorat et la Préfecture pour récla-mer l'indexation des salaires, lamajoration de la DSI (dotation spé-ciale instituteurs), l’intégration dansle corps des professeurs des écoles,un plan d'urgence de construction etla titularisation des contractuels.C'était reparti pour deux semaines degrève… encore !

L'ESSENCE AU RABAIS

Contrairement à d'autres DOM,Mayotte a pu bénéficier d'une baissespectaculaire du prix des carburants.De mémoire d'automobiliste, jamaisla préfecture n'avait annoncé unetelle baisse des prix des carburantsmais ce n'est pas pour autant que cesderniers vont se plaindre, bien aucontraire. Avec -23 centimes sur l'es-sence et -30 centimes pour le gasoilet -14 centimes pour le pétrole lam-pant, c'est le pouvoir d'achat quiretrouve un peu de son sourire.

BAYROU EN VISITE POUR LES 50ANS DU PROJET DÉPARTEMENT

C'est suite à l'invitation du députéAbdoulatifou Aly, que le présidentdu Modem, François Bayrou a renduvisite aux Mahorais pour participerau congrès des élus de Mayotte.Cette manifestation était organiséepour célébrer les cinquante ans duprojet de départementalisation deMayotte. Programmé sur deux jours,ce congrès n'aura pas mobilisé lesfoules, au grand dam du député quiavait réussi à réunir les élus locaux età leur faire mettre de côté les querel-les partisanes.

LANCEMENT D'UNE NOUVELLE

LIGNE MARITIME

La « Mascareignes Express » voyaitle jour, permettant ainsi d'assurer àMaoré un service régulier et donc unapprovisionnement sans rupture. Audépart de Djibouti, quatre naviresporte-containers plus gros desserventle sud ouest de l'Océan Indien, unsoulagement pour les entreprisesimportatrices…

SUSPENSION DE LA GRÈVE

DES INSTITS

Après deux semaines de grève, lesinstituteurs suspendaient leur mou-vement sans pour autant être satis-faits, bien au contraire. Pourtant lesconséquences au sein des établisse-ments étaient quant à elles fâcheuses,une fois de plus, ce sont les écoliersqui ont pâtis de cette grève. Si lesrevendications sont toujours d'actua-lité, les instituteurs n'ont pas souhaitéque le mouvement s'envenime et ce,malgré des négociations infructueu-ses avec le préfet, le président duconseil général et le vice-recteur.

MAYOTTE À L'HEURE

INTERNATIONALE

Cette manifestation organisée danstous les Doms l'était pour la premièrefois à Mayotte. Une délégationd'Ubifrance et deux missions économi-ques, de Dubaï et de Belgique, se sontrendues sur l'île pour rencontrer desentrepreneurs mahorais dont la produc-tion pourrait bien intéresser ces deuxpays. Les épices mahoraises avaientdéjà remporté un fier succès au Québecquelques semaines auparavant.

UN RWANDAIS ACCUSÉ

DE GÉNOCIDE ARRÊTÉ

Dans le cadre d'une enquête sur untrafic de faux papiers, un rwandaisrecherché par Interpol était interpellépar la gendarmerie. David Safari-Senymuara alias PascalSimbikangwa comparaissait devantla chambre d'instruction pour savoirsi oui ou non il serait extradé. La jus-tice française a préféré émettre unavis défavorable. L'homme compa-raîtra devant la justice uniquementdans une affaire de faux papiers où ilrisque une peine maximale de dixans d'emprisonnement.

NAUFRAGE D'UN KWASSA :14 MORTS

C'est au large de Ngouja, à unedizaine de kilomètres de la côte quel'embarcation s'est retournée, enpleine nuit. Un pêcheur a pu venir enaide à 8 personnes avant de donnerl'alerte. Les sauveteurs parlaient devision cauchemardesque en raison del'arrivée rapide de requins dans lazone du drame. Le bilan faisait étatde 12 rescapés, 14 morts et 7 dispa-rus.

LES LÉGUMES ANJOUANAIS

ARRIVAIENT

Dans le cadre des travaux du GTHN,une première réalisation concrète enmatière de coopération régionalevoyait le jour avec l'arrivée de pom-mes de terre, tomates et oignonsanjouanais. La première livraison delégumes était accueillie en grandepompe par le directeur des magasinsSodifram et le préfet Robin, en pré-sence du directeur de l'agence fran-çaise de développement, ThierryBeltrand.

UN PROJET ACADÉMIQUE

AMBITIEUX

Le vice-recteur présentait aux chefsd'établissement le projet académique2008-2011. Un projet qualifié d'am-bitieux puisque les quatre objectifsaffichés ne sont pas des moindres :élever les résultats, préparer les élè-ves à leur citoyenneté, améliorerl'orientation et enfin développer lessystèmes de pilotage.

MISS MAYOTTE 3ÈME DAUPHINE

DE MISS FRANCE

Pour la première fois une représen-tante de l'île aux parfums atteint un sihaut niveau dans ce concours debeauté. Esthel Née devra donc jouerson rôle en accompagnant MissFrance, une belle occasion de mettreen valeur les charmes de Maoré.

MAYOTTE PRISE

DANS LA TEMPÊTE

Des pluies diluviennes se sont abat-tues les 14 et 15 décembre sur l'île,tous les records ont été battus. AMamoudzou, ce sont 85.8 mm d'eauqui sont tombés en une heure… Il esttombé en douze heures sur le cheflieu, ce qui tombe habituellement enun mois. Si aucune victime n'a fortheureusement pas été recensée, lesdégâts matériels pour les entreprises

et les communes étaient importants.Ces dernières devront attendre avantd'être indemnisées.

RÉFÉRENDUM LE 29 MARS !!

Seulement quelques jours avant lafin de l'année, la date a enfin étéfixée, la consultation populaire sefera le 29 mars 2009. Cette annoncefaisait suite à la rencontre entre unedélégation d'élus mahorais et le pré-sident Sarkozy. À cette occasion, lesprincipales étapes de marche vers ladépartementalisation ont été présen-tées par le président, Yves Jégodevant officialiser la feuille de routelors de sa venue en janvier 2009.C'est parti !

LA FRANCE SE RÉVEILLE,MAYOTTE À LA UNE DE

LIBÉRATION

Alors que l'annonce du référendumvenait tout juste d'être officialisée,Libération jetait un pavé dans lamarre en publiant sur son siteInternet une vidéo tournée dans leCentre de Rétention Administrative(CRA) de Pamandzi. Le très sérieuxjournal en profitait pour en faire saUne avec un titre explosif « LaRépublique indigne ». La Frances'émouvant alors des conditions dedétention des étrangers en attented'expulsion, chose que les médias deMaoré dénonçaient pourtant depuisdes années… Forcé à s'exprimer,Yves Jégo confirma l'octroi de 18millions d'euros pour la création d'unnouveau CRA en 2010, comptant140 places, et non plus 60.

DE NOUVELLES URGENCES

AU CHM

Le service des Urgences qui laissaitparfois sans mot de par sa vétusté,ses odeurs ou encore l'ancienneté dumatériel a fait peau neuve en cette find'année. Le changement est impres-sionnant et les locaux méconnaissa-bles. Le nouveau service se situe dés-ormais en face du dispensaireJacaranda.

LE GTHN À MORONI,AMBIANCE TENDUE

Après avoir été reportée en raisond'un climat tendu à Anjouan, la der-nière réunion du GTHN a pu avoirlieu dans une meilleure ambiance.Une antenne du consulat français, unprotocole sur les évacuations sanitai-res et une coopération entre Mayotteet Anjouan en matière d'éducation,quoi qu'en disent certains pessimis-tes, le GTHN progresse.

JEUNESSE CANON

EN COUPE DE FRANCE

Le club de basket de Petite-Terreaura réussi l'exploit de se qualifierpour représenter l'Océan Indien surla scène nationale de la Coupe deFrance. C'est lors d'un match oppo-sant les baskets mahorais aux réu-nionnais du Tampon que les sportifsde Petite-Terre se sont illustrés parune tactique et une qualité de jeu quiont cloué le bec à leurs adversaires.

Octobre 2008

Novembre 2008

Décembre 2008

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L'AVIS DE LA RUE

Le 29 mars en ligne de mireLe Mahorais a tendu l'oreillepour venir en aide aux élusmahorais. La fameuse question,qui sera posée au peuple fin mars2009, afin de définir une bonnefois pour toutes la destinée del'île au lagon sur le plan institu-tionnel, fait en effet se gratter latête les élus du conseil général etla préfecture: ne pas faire long,bien peser les mots utilisés, créerune question qui ne demandequ'une réponse "oui" ou"non"... Autant de questionspour justement une question. LeMahorais est allé demander à larue qu'elle dise elle-même laquestion qu'elle voudrait qu'onlui pose.

AHAMADA SALIM,65 ANS, COMBANI :

"Des combats ont été menés par lesgens de mon âge pour que Mayottesoit une île française. Le jour tantattendu s'approche, je souhaite unequesion qui fasse comprendre l'en-jeu aux gens qui iront voter.Je suis heureux de pouvoir vivrecet instant, des générations sontmortes trop tôt, et c'est en pensantà beaucoup d'amis rappelés parDieu que j'irai voter.Je vous dis que le jour du vote,beaucoup de figures hitoriques del'histoire mahoraise seront dansl'esprit des gens, ça va être unmoment très fort."

AÏKA, 23 ANS,CHIRONGUI :

"Je dois si tout se passe comme jel'ai prévu partir l'année prochaineen métropole pour suivre une for-mation professionnelle, mais j'es-père être là, ne pas être partie, lejour où cette question sera posée.Ce sera un grand jour pour tout lemonde. Mes parents me parlentdepuis que je suis petite de ce jour,alors je l'attends avec impatience ;c'est le rôle des élus de trouver laquestion, ils doivent juste tenircompte des personnes âgées quiont besoin que les choses ne soitpas trop compliquées. Quelle quesoit la question, je voterai pourfaire de Mayotte un départementfrançais bien entendu."

FREDY, 35 ANS, SADA :

"Je n'aimerai même pas qu’il y aitune question alors que ça fait plusde 40 ans que les Mahorais disentqu'ils veulent rester Français.Pourquoi nous poser la questioncette année, pour moi c'est toutsimplement une perte de temps. Jesuis à fond pour la départementali-sation, mais j'en ai marre de voirque la France ait mis autant detemps, à en arriver là. Nous som-mes nombreux à nous dire que toutça n'est pas involontaire, la Francen'a pas voulu se mouiller depuistoutes ces années car elle a peur dela réaction de nos voisins, mais lesMahorais ont pourtant besoindepuis longtemps que la situationsoit clarifiée. Donc, que les élus continuent detranquillement se torturer l'espritavec cette question à nous poser,c'est la métropole qui tire les ficel-les !"

ISSOUFI, 34 ANS,M'TSAMBORO :

"J'ai entendu parler de ce problèmequ'ont les élus pour former cettequestion. C'est une bonne idée quevous avez de demander aux gensdans la rue de la trouver pour eux.Qu'ils me demandent si "oui", ou"non" je veux que Mayotte soit undépartement français, ils auront maréponse...C'est à croire que les gens doutentencore, moi mon idée est faitedepuis longtemps, je me sens fran-çais, mais c'est vrai que c'estimportant de passer par le référen-dum."

MADI ALI, 67 ANS,ACOUA :

"C'est un débat très important quiest en train de préparer cette ques-tion. Mais je ne vois pas pourquoiles élus se compliquent la tâche.Voulez-vous que Mayotte deviennedépartement d'outre-mer ? et bass !C'est tout de même étrange quechaque fois qu'il est question deMayotte française, il faille compli-quer les choses. Les Mahoraisattendent d'être reconnus par laFrance, un point c'est tout."

MOHAMED SALIM,53 ANS, MAMOUDZOU :

"S'ils veulent qu'on les aide à trou-ver la question, c'est alors qu'ils nesavent pas ce que veulent lesMahorais. Peu importe la question,les gens comprendront bien pour-quoi elle leur est posée. Ils verrontalors ce qu'on appelle "le bout dutunnel", car Mayotte attend depuislongtemps de connaître son avenir.Enfin, le jour de se prononcerapproche, quelle bonne nouvellepour Mayotte.Et puis, il y a des avancées socialesqui accompagneront le passage audépartement, car il ne faut pas dou-ter, les Mahorais vont dire qu'ilsveulent le département, c'est sûr."

MOUHIDINE, ALIAS

RENÉ, 28 ANS,LABATTOIR :

"J'ai de la famille comorienne,pourtant, je suis persuadé queMayotte doit faire le pas vers ladépartementalisation. Il faudraveiller au positionnement politiquede l'Union des Comores, j'espèreque les choses ne tourneront pasmal, et que si ça doit être le cas, laFrance ne laissera pas les Mahoraisrégler tout seuls les conséquences.Je ne suis pas craintif, j'attendsjuste de voir...La question doit apporter uneréponse simple, "oui", ou "non",car sinon le vote embrouillera lesgens. Son intitulé demande ausside la clarté."

SAÏDA, 33 ANS, ST

DENIS DE LA RÉUNION :

"Je suis une Mahoraise, mais jesuis installée à La Réunion depuisde nombreuses années. Je revienschaque année en vacances ici, maisj'avoue ne pas me sentir très inté-ressée par cette question.Bien sûr, en tant que Mahoraise, leréférendum me concerne, mais ledébat autour ne m'intéresse pastrop. Je vote quand j'en ai l'occa-sion à La Réunion, je me sensinvestie dans le quotidien là-bas,un peu moins sur celui qui se passeici."

SALIM, 43 ANS,M'TSAMOUDOU :

"Pour moi, la question que le réfé-rendum doit poser, elle est simple :êtes-vous pour ou contre la dépar-tementalisation ? Tout simplement.Pour pouvoir s'adresser à tout lemonde, et être comprise par l'en-semble de la population, la ques-tion ne doit pas aller par quatrechemins.Il est temps que cette date arrive,pour que Mayotte montre aumonde entier de quoi elle est capa-ble. Et enfin, un message fort seraadressé aux Comores."

Page 14: Le Mahorais n°233

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N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Mardi 6 janvier 2009

LOCALE

Un aller simple pour Maoré, c'estle titre d'un film documentairequi sortira dans les salles le 4février. 75 minutes consacrées àce qui se passe par ici au quoti-dien. Une production qui n'estpas toute récente, mais qui s'étaitjusque-là contentée de "rester"au rang de documentaire, diffu-sée à petite échelle. C'est aucinéma que le grand publicpourra donc dans quelquessemaines découvrir ce film. Lamontée en puissance de la média-tisation de l'île au lagon au plannational, à l'heure où le processusde départementalisation est sur lepoint de franchir des étapes déci-sives, tombe à point nommé pourla sortie en salles de ce documen-taire. Si certains commentent un"parti pris" de la réalisatrice, sontravail d'enquête ne peut êtreremis en cause et ces images ontle mérite de croiser aujourd'huila reconnaissance nationale.

Les projections réservées à lapresse ont débuté en décembre

à Paris, et déjà la critique parle decette production sur internet alorsque la sortie officielle est prévuepour début février. Agnès Fouilleux a choisi de souhai-ter "la bienvenue en Françafrique"

au public de l'hexagone, à qui elle décide après un travail d'enquête de

montrer une réalité encore insoup-çonnée de beaucoup.La réalisatrice parle des originespolitico-économiques de la situa-tion actuelle, de cette attirance per-manente pour les voisins de l'Uniondes Comores, et tente d'apporterdes réponses qui se basent sur desavis "des deux camps". Agnès Fouilleux est journaliste,photographe et réalisatrice. Aucours de sa carrière, elle s'est spé-cialisée dans l'image de sports demontagne. Elle a réalisé notam-ment des travaux de photographietechnique verticale en hélicoptère.À partir de 2004, la journalistetourne des documentaires pourFrance 3. Agnès Fouilleux réalisedes sujets pour l'émission«Chroniques d'en haut». Elle réa-lise en 2005 Tibet clandestin, et en2006, elle tourne Himalaya, Troisgénérations en exil puis Un allersimple pour Maoré plus récem-ment.Alors que l'île au lagon fait cestemps-ci parler d'elle pour autrechose que son beau ciel bleu, quel'hexagone découvre au fil desdépêches une actualité marquéechaque jour par l'application de lapolitique d'immigration entrel'Afrique et Madagascar, le bras de

mer de 70 km entre Mayotte etAnjouan devient le personnageprincipal d'une production qui,comme par hasard, arrive dans lessalles quelques semaines avant laconsultation du peuple mahorais,prévu pour rappel le 29 mars pro-chain...

SYNOPSIS

Le film revient sur un épisoderécent de l'Histoire. Il décrit l'ingé-rence du gouvernement françaisaux Comores depuis la décolonisa-tion et parallèlement son corollaire: l'immigration clandestine massiveà Mayotte.C'est à la suite de la décolonisation,alors que l'archipel des Comoresaccède à l'indépendance, amputé duterritoire de Mayotte, que l'écart vase creuser entre les îles. La raisond'Etat française, violant la loi inter-nationale, va orienter le destin desquelques dizaines de milliers d'ha-bitants que comptent Mohéli,Grande Comore, Anjouan etMayotte. Cette dernière se trouveaujourd'hui inscrite dans deuxconstitutions : celle des Comores etcelle de la France…

Laurent Millet

MAORÉ SUR GRAND ÉCRAN

Pour que tout le monde sache

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Pour ses 10 ans, le VOS, le clubde volley de Sada a organisé unejournée d'initiation au volley,vendredi 2 janvier, au plateaupolyvalent de Sada. Ce fut unbon moyen pour occuper les jeu-nes pendant ses périodes devacances scolaires.

Malgré une finale pour les fil-les pour la coupe de la Ligue

l'an dernier, le volley reste un sport

plutôt méconnu du côté de Sada carcelui-ci passe derrière le foot, lehand et le basket. D'où cette jour-née d'initiation pour faire découvrirle volley. Ainsi, pour donner goût àce sport, des éducateurs se sontprêtés au jeu en sensibilisant lesplus jeunes. Le bilan a d'ailleurs étéplutôt positif puisqu' « il y a eu unetrentaine d'enfants de 5 à 13 ans, cequi est très encourageant » d'aprèsFaïd Souhaili, le secrétaire du club.

Les jeunes de la commune ont ainsidécouvert une autre activité spor-tive en plus du foot, du taekwondo,du basket… Ce genre d'initiativepermet non seulement d'occuperles jeunes mais c'est également unmoyen de lutter contre la délin-quance juvénile qui s'accroît deplus en plus sur Hippocampe.

N.D

SPORT

Initiation au Volley à Sada

Depuis trois ans, grâce à l'asso-ciation Hadi's Salama, certainsjeunes mahorais peuvent prati-quer le skateboard, sport encoreanonyme à Mayotte, mais quipourtant est très apprécié desjeunes adolescents en baggys etsweatshirts. A tel point que laplace et les moyens manquentpour accueillir tout le monde.

Après trois années d'existence,l'association Hadi's Salama

compte déjà 80 inscrits pour sonactivité skateboard, et toutes lessemaines, de nouvelles personnesintéressées se font connaître.Preuve du succès de cette jeuneassociation qui a du déménagerpour s'installer à la MJC deMgombani, leurs anciens locauxétant devenus trop étroits, lesquinze skates de l'association sont

pris d'assaut tous les mardis, et lesmembres de l'association ne peu-vent évidemment pas accueillir toutle monde en même temps. Maisl'essentiel est ailleurs pour Fabien,président de l'association : « Il fautoccuper ces jeunes en faisant desactivités, sinon ils risquent d'êtrelivrer à eux-mêmes, et de mal tour-ner ».Et les jeunes adorent ça maisle bémol est le manque de moyen.L'association doit se débrouillertoute seule pour mener à bien sesactivités. En plus d'acheter les plan-ches, ils font fabriquer égalementles modules qui permettent aux jeu-nes de rouler, et de s'amuser, maisils n'en ont pas assez pour accueillirtous ces jeunes, dont le nombre necesse d'augmenter. Il manque éga-lement du matériel de protectionessentiel comme les casques par

exemple. Au départ, le président del'association voulait juste faire par-tager sa passion, et la faire décou-vrir aux Mahorais. Mais face à cemanque de moyens et aux fraisgrandissants, et malgré les subven-tions de la direction de la jeunesseet des sports, Hadi's Salama a pro-posé aux inscrits de payer 15Ûl'inscription à l'année, ce qui n'a pasrebuté la plupart des jeunes, quivoient en ce sport une nouvelle pas-sion. Mais pour pouvoir permettreaux jeunes de pratiquer cette nou-velle passion comme il le faut, leprésident a effectué une demanded'aide auprès du Conseil général,afin de pouvoir se doter d'une vraierampe de skate en dehors de laMJC. Mais Fabien constate pourl'instant qu'il est difficile d'obtenirquoi que ce soit à Mayotte, et qu'il

ne faut jamais baisser les bras. Maisle président qui a réellement besoinde cette rampe qui serait à l'exté-rieur de la MJC, et qui règlerait enpartie les problèmes de place ne selaisse pas abattre, et il insiste sur lefait qu'un tel matériel en extérieurserait bénéfique pour tous les jeu-nes de la ville puisque chacun pour-rait venir y jouer à toute heure, et larampe n'appartiendrait pas à l'asso-ciation, mais aux habitants de la

ville de Mamoudzou, car si Hadi'ssalama venait à disparaître, larampe serait toujours utilisable parla population, ce qui ne serait pas lecas pour une rampe achetée eninterne. Hadi's Salama est donc vic-time de son succès, et a besoin demoyens financiers afin de continuerà mettre de la joie sur les visages dejeunes de Mgombani.

Nassabia Djanfar

SKATEBOARD

Mgombani urban style

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Mardi 6 janvier 2009 Le Mahorais N° 233 15

N°233 du Mardi 6 janvier 2009 LOCALE

MAYOTTE À TABLE

Coupez le poulet en mor-ceauxDans une casserole, faitesbouillir le poulet avec dupoivre, du sel, et 2 CS dequatre épices pendant 5 à 10minutesEcrasez l’ail, le gingembre,le safran vert.Epluchez les pommes deterre et coupez-les en 4 mor-ceaux. Lavez les feuilles deCannelle et coupez-les enpetits morceaux. Retirez lepoulet et placez-le dans unecocotte avec 2 CS d’huile

d’olive.Ajoutez les épices écrasées(ail, gingembre, safran),feuilles de cannelle et 2 CSde curry.Tournez pendant 5 minutesà feu bas, et couvrez-le toutjusqu’à ce qu’il séche.Ajoutez la tasse de lait decoco et les pommes de terrecoupées, et laissez mijoter.Tournez, de temps en temps,pendant 5 à 20 minutesGoutez pour l’assaisonne-ment et bon appetit !!

Curry de poulet seychelloisau lait de coco

1 poulet moyen 3 gousses d’ail 2 CS de quatreépices 1 CS de safranvert

2 CS de poudrede curry Poivre, Sel 200g de pom-mes de terre Feuilles de

Cannelle

1 tasse de lait

de coco

2 CS d’huile

gingembre

INGRÉDIENTS

RECETTE

Pour manger à Bandrélé, il y a leZamzam, la pizzeria Jembé (…)mais il y a aussi le M'chakiki, petitrestaurant local aux airs marocainsgisant là au bord de la route, entrel'école primaire et la Poste.M'chakiki ? Cela signifie brochetteen shimaoré mais aussi en soihili.Appellation née d'un fort « désir derester local tout en faisant africainavec une intention de retour auxsources ».

Ancien professeur de français,Bouchta, d'origine marocaine

ainsi que Mahamoud, grand como-rien, sont les deux gérants de cettepetite structure, qui en 2008 n'étaitencore qu'à ses prémices. A ce jour, lecadre en perpétuel changement abeaucoup évolué. Tout est fait à lamain, mains de Mahamoud notam-ment qui, peu importe l'heure et lejour ne cesse de bricoler (tables etchaises en fer, clôture en bamboumêlée de feuilles de cocotier tressées,porte en bois …). Aujourd'hui, fleurs,plantes ainsi que des fruits, résultatsde son travail de la terre ont pousséun peu partout couvrant presque l'in-térieur du lieu. Sur le toit, des grena-dines pendantes se confondent auxmultiples ampoules colorées poséesici et là. Des sculptures en bois instal-lées de côté et d'autres (œuvres de

deux de leurs amis) participent égale-ment à la beauté de ce décor. Le soir,c'est un véritable délice visuel qui vaavec les plats proposés.

FUSION

D'UNE NOURRITURE

MAGHRÉBINE ET LOCALE

L'ambition de ces deux compères qui« ont toujours rêvé de tenir un restau-rant » est de valoriser quelque chosequi existe déjà. Il s'agit donc de créerune Brochetterie améliorée en intro-

duisant des petits mets agréables,fusion d'une nourriture d'ici et d'ail-leurs. Repas qui peut plaire aussi bienà la population autochtone qu'auxgens venus de l'extérieur. D'habitude,le M'chakiki offre brochettes deviande, poisson, poulet, riz aux ver-micelles, salades… Mais depuis peu,et ce, tout en maintenant le menuexistant, les responsables ont rajoutécouscous et tajines, spécialités centpour cent marocaines (voir encadré).Les clients peuvent également profi-ter d'autres produits exotiques : thé à

la menthe servi dans des théièresvenues du pays natal de Bouchta etfumer la chicha, pipe typiquementorientale (cf. encadré)

PROJETS

Toujours dans cette optique d'amélio-rer quelque chose qui existe déjà, lesdeux associés envisagent non seule-ment de construire un grand four quisera destiné à confectionner gâteaux,viandes fumées, grand plat à base depoissons mêlés de légumes, poivrons,pommes de terre (etc.), mais aussi detransformer progressivement une par-tie de cet endroit en un salon maghré-bin où, les consommateurs qui lesouhaitent pourront manger et boire(thé, café et jus naturels) assis sur desbanquettes marocaines entourées decoussins et de tapis multicolores,garantissant un réel plaisir pour lessens. Mahamoud et Bouchta désirentégalement avoir la possibilité d'expo-ser des objets d'arts (photos, sculptu-res, tableaux…), histoire de flatter leregard des clients. A retenir que cesdeux passionnés de l'art culinaireeffectuent ce métier par amour de larestauration mais aussi de la convi-vialité. Alors, celui qui veut vraimentse régaler peut y aller…

Faou Antoissi

SORTIE RESTAURANT À BANDRÉLÉ

Le M'chakiki, mélange d'ici et du MarocTajineLe nom du platappelé « tajine», vient de celuide la marmitetradi t ionnel lemarocaine, enterre vernissée résistante aux hautestempératures de cuisson et à couver-cle conique dans lequel cuisent àl'étouffée ainsi qu'à la vapeur les ali-ments : viandes, poissons, légumes,fruits, épices etc. Par conséquent letajine désigne à la fois le récipient etson contenu. Ce met très familial etconvivial au Maroc, peut se déclinerà l'infini selon le choix des viandes etdes légumes : poulet, saucisses,bœuf, agneaux, pruneaux, merguez,veau, sardines, thons, oranges, man-darines….

ChichaLa chicha également appelée narguiléest une sorte de grande pipe au tabacaromatisé comprenant un réservoird'eau que la fumée traverse avantd'arriver à la bouche du fumeur.Chicha viendrait du mot persan shi-she qui signifie « verre ». Elle secompose de plusieurs parties : la che-minée, le bol supérieur dans lequelest posé le tabac ainsi que le charbon(mais sur papier aluminium), le réser-voir (ou le corps), la pipe immergéeet le tuyau.

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Le Mahorais N° 23316

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Mardi 6 janvier 2009

DÉTENTE

Week-end du 10 et 11 Jan. 2009 - PHARMACIE PASSAMAINTY- Tel : 0269 61 39 47

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.256 janvier MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.057 janvier UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.458 janvier UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.259 janvier UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10

UU2251 16.10 17.15SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2510 janvier UU2261 11.00 12.05DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2511 janvier UU2271 09.40

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.156 janvier UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.007 janvier UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.10JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.108 janvier UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.109 janvier UU2252 18.05 21.10SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1010 janvier UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

UU2262 12.55 16.00DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1011 janvier

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 05 Anjouan KMZ110 11.20

Mercredi 07 Anjouan KMZ310 10.20

Vendredi 09 Anjouan KMZ510 10.20Mohéli KMZ512 12.30

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 05 Anjouan KMZ111 12.15

Mercredi 07 Anjouan KMZ311 11.15

Vendredi 09 Mohéli KMZ511 11.00Anjouan KMZ513 13.15

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 5 au 10 janvier 2009

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

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mardis votre journal d’information

locale et internationale.

COMORES AVIATION SOUHAITE

DE BONNES FÊTES DE FIN D'ANNÉE À TOUS !

Page 17: Le Mahorais n°233

Le Mahorais N° 233 17Mardi 6 janvier 2009

VENDREDI 9 JANVIER

- Sound system vol.2 (ragga, reggae,dancehall) avec Atomix dès 21h30 auJungle Café.

- Soirée Boogaloo (funky) au SafariClub de Pamandzi. Entrée gratuite pourles filles avant minuit.

SAMEDI 10 JANVIER

- Soirée Dj, Ambiance Tropicale dès22h00 au Jungle Café.

VENDREDI 16 JANVIER

Election de Miss Despé organisée parle Déspérados Rugby Club à Koropaavec le groupe FBI en début de soirée.Entrée 10 euros + conso. Soirée chaude

à ne pas manquer...

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardin deshistoires » pour les jeunes enfants.-Chaque dernier vendredi du moisde 9h30 à 10h30 : « Owa zaza »pour les bébés lecteurs en SectionJeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donnedes cours de dessin (fusain) et pein-ture à l'huile dans son atelier àCavani M'Tsapéré, les samedis etlundis, par demi-journées.Renseignements et inscriptions :06-39-67-68-75- Cours de dessin et de peinture àl'aquarelle toute l'année avec Gil àl'Arabesque, près de la mosquée duvendredi à M'Tsapéré. Rens. 0639

23 12 44. Stage adultes et enfantspendants les vacances.

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toute l'équipedu club équestre Sainte Armellesera heureuse de vous accueillir de14h00 à 17h00. Le centre équestred'Hajangua vous propose des sta-ges "Baby Poney" pour les enfantsâgés de 3 à 5 ans. Des "baladespetits cow-boy" pour enfants âgésde 5 à 9 ans et des "cours d'équita-tion" pour tous ceux âgés de 10 à99 ans. Ce centre équestre organisedes stages pendant les vacancesscolaires (à la semaine, ou bien à lajournée ou demi-journée) : stagesponeys dès deux ans et chevauxpour tous niveaux. Renseignementset réservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS- Cours de Kempo (Boxe japo-naise) tous les lundis et mercredissoir à partir de 20h00 au Dojo deCavani. Infos : 0639 25 29 51.

- Association de danses africaines «Zina na wassi » rencontre tous lesmardis à la MJC de M'Tsapéré de18h à 20h, percussionnistes, dan-seurs et danseuses (débutants ouconfirmés). Venez nous rejoindrepour partager le plaisir de jouer etde danser. Contact : Nolwenn 06 3967 99 10 ou Sandrine 06 39 28 9814

-Parole aux images « Atelier Vidéomarmailles » propose des cours devidéo pour enfants à partir de 4 ansjusqu'à 13 ans, pour la réalisationde courts-métrages, écriture du scé-nario, jeu d'acteur, décor, son, mon-tage… Alors viens faire ton film toiaussi. Places limitées. Inscriptions :06 39 23 63 20 ou 02 69 64 59 58.

- Les cours de dessin et d'aquarellesont repris à l'atelier de GIL, à lagalerie d'Art l'Arabesque près de lagrande mosquée de vendredi àM'Tsapéré. Inscriptions et rensei-gnements au : 06 39 23 12 44.

AGENDANOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

LE MONDE DE NARNIA 2 -PRINCE CASPIAN

Un an après les incroyablesévénements du Monde deNarnia - Chapitre 1, les nou-veaux rois et reines de Narniasont de retour dans ce royaumemagique. Mais à Narnia, plusde 1000 années se sont écou-lées, l’âge d'Or du royaume estdepuis longtemps révolu. Lesanimaux parlants et les créatu-res mythiques ont disparu, ilsne sont plus évoqués quecomme les héros d'un folkloreque l'on perpétue chez lesTelmarins, une race d'humainsdirigée par le maléfique roiMiraz, qui règne sans pitié surNarnia...

BONS BAISERS DE BRUGES

Après un contrat qui a maltourné à Londres, deux tueurs àgages reçoivent l'ordre d'allerse faire oublier quelque temps àBruges. Ray est rongé par sonéchec et déteste la ville, sescanaux, ses rues pavées et sestouristes. Ken, tout en gardantun oeil paternaliste sur sonjeune collègue, se laisse gagnerpar le calme et la beauté de lacité. Alors qu'ils attendent dés-espérément l'appel de leuremployeur, leur séjour forcé lesconduit à faire d'étranges ren-contres avec des habitants, destouristes, un acteur américainnain...

SEULS TWO

Gervais, policier à Paris, mala-droit et entêté, est la risée deson commissariat. Depuis desannées, il file sans relâche, unesthète de la cambriole, drôle etnarquois, Curtis qui, chaquefois, lui échappe et le ridiculise.Un beau matin, après unecourse poursuite manquée,Gervais se réveille dans unecapitale vidée de tous ses habi-tants. Tous ? Pas tout à fait. Unsecond individu fonce dans lesrues désertes au volant d'uneFormule 1 : Curtis ! Voilà nosdeux héros seuls au monde,peut-être l'occasion d'enterrer lahache de guerre et de profiterde la situation...

CHAQUE SEMAINE, RETROUVEZ LES NOUVEAUTÉS

VIDÉO PILOTE

Vous désirez annoncerune manifestation ?

[email protected]

Page 18: Le Mahorais n°233

AVIS DE TRANSFERT DE SIEGE

GREEN YELLOW JUMBO MAMOUDZOUSociété en Nom Collectif de 1 000 Û

Siège social : Kawéni - ZI de Kawéni - 97600 MAMOUDZOU508 138 484 R.C.S. MAMOUDZOU

Aux termes d'une décision du Gérant en date du 16 décembre 2008, il a été décidé : - de transférer le siège social.

A compter du 16 décembre 2008, le siège social qui était à MAMOUDZOU (97600) - Kawéni - ZI deKawéni est désormais à SAINTE MARIE (97438) - 5, Impasse du Grand Prado - ZAE La Mare.

En conséquence, la société quiest identifiée au Registre duCommerce et des Sociétés deMAMOUDZOU sous le numéro508 138 484 fera l'objet d'unenouvelle identification auprès duRegistre du Commerce et desSociétés de SAINT DENIS dés-ormais compétent à son égard.

Pour avis

ANNONCES

Le Mahorais N° 23318

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

Mardi 6 janvier 2009

RECEVEZ VOS ANNONCES

PAR INTERNET

[email protected]

Avis est donné de la constitution de la Société présentant les caractéristiques suivantes :FORME : Société Anonyme A Responsabilité Limitée DENOMINATION SOCIALE : TROPICAL TRADINGOBJET SOCIAL : import export , distribution prêt a porter et accessoires de mode SIEGE SOCIAL : Rue du commerce , immeuble Boccador , Mamoudzou - 97600 ( MAYOTTE)DUREE : ..99 . ans à compter de l'immatriculation de la société au Registre du commerce et des SociétésCAPITAL SOCIAL : 5000 EUROSIMMATRICULATION : RCS de MAMOUDZOU (MAYOTTE)

Pour avisLe Gérant

AVIS RECTIFICATIF

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

COMMUNIQUE DE VŒUX RECTIFIE

"La nouvelle direction et le personnel de la Banque Française Commerciale Océan Indien "BFC"Mayotte présentent ses meilleurs voeux pour l'année 2009."

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Le Mahorais N° 233 19Mardi 6 janvier 2009

N°233 du Mardi 6 janvier 2009

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera par-ticulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il(elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation,et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

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Mardi 6 janvier 2009