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Le management paysager comme finalité pour l’amélioration urbaine. Lors de la célébration de la journée Arabe de l’architecture en 2006, une émission de la télévision algérienne a fait l’éloge de la réussite du programme d’amélioration du cadre de vie des citadins lors de reconstruction d’urgence de la zone sinistrée de la ville de Ain Témouchent. Car il y’a eu lieu de construire 3400 habitations sociales, des écoles, des bâtiments publics et un hôpital, que pour la réalisation des aménagements paysagers avec leurs espaces verts urbains, la Banque Mondiale avait exigé de faire intégrer au sein de l’équipe de la maîtrise d’œuvre, un architecte paysagiste algérien afin que la nouvelle ville « Akid Othmane » de Ain Temouchent soit une réussite exemplaire pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens au sein des milieux urbains algériens. Parce que l’aspect des aménagements paysagers de cette nouvelle ville ont obtenu des félicitations de la part des hautes autorités de l’Etat ainsi que de la Banque Mondiale, que suite à cette expérience exceptionnelle, en 2005 un projet pilote de huit parcs récréatifs était à l’étude pour en doter chacun des chefs-lieux de daïras de la wilaya de Ain Témouchent dans un but d’en ouvrir la voie vers la généralisation de ce nouveau concept paysager à tous les chefs-lieux des communes de la wilaya et même pour l’ensemble des communes du pays par la suite comme le souhaitait le présent wali. 1

Le management paysager comme finalité pour l’amélioration urbaine

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Le management paysager comme finalité pour l’amélioration urbaine.

Lors de la célébration de la journée Arabe de l’architecture en 2006, une émission de la télévision algérienne a fait l’éloge de la réussite du programme d’amélioration du cadre de vie des citadins lors de reconstruction d’urgence de la zone sinistrée de la ville de Ain Témouchent.

Car il y’a eu lieu de construire 3400 habitations sociales, des écoles, des bâtiments publics et un hôpital, que pour la réalisation des aménagements paysagers avec leurs espaces verts urbains, la Banque Mondiale avait exigé de faire intégrer au sein de l’équipe de la maîtrise d’œuvre, un architecte paysagiste algérien afin que la nouvelle ville « Akid Othmane » de Ain Temouchent soit une réussite exemplaire pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens au sein des milieux urbains algériens. Parce que l’aspect des aménagements paysagers de cette nouvelle ville ont obtenu des félicitations de la part des hautes autorités de l’Etat ainsi que de la Banque Mondiale, que suite à cette expérience exceptionnelle, en 2005 un projet pilote de huit parcs récréatifs était à l’étude pour en doter chacun des chefs-lieux de daïras de la wilaya de Ain Témouchent dans un but d’en ouvrir la voie vers la généralisation de ce nouveau concept paysager à tous les chefs-lieux des communes de la wilaya et même pour l’ensemble des communes du pays par la suite comme le souhaitait le présent wali.Cette première action, qui a eu le privilège d’être inscrite dans le cadre de la relance économique du programme présidentiel, a été même débattue au siège de la wilaya de Ain Témouchent sur la base d’une étude préliminaire réalisée par un bureau spécialisé dans la réalisation des centres d’enfouissements des déchets urbains (CET) et qui s’est avéré être à son premier coup d’essai dans le domaine des aménagements paysagers car de multiples remarques lui ont été suggérées de prendre en considération par le premier responsable de la wilaya, qui avait déjà acquis une bonne expérience en travaillant avec l’architecte paysagiste diplômé de Versailles que la Banque Mondiale avait exigé pour la réalisation de la nouvelle ville « Akid Othmane ». Cette opération,

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qui est avant tout engagée afin de rattraper le retard accusé en matière d’amélioration du cadre de vie des citoyens, a comme principal objectif non seulement de réaliser des lieux de convivialité pour les citoyens mais surtout d’en assurer leurs pérennités puisque l’expérience algérienne nous enseigne que dans ce type de projet, aussitôt édifié, les espaces verts sont livrés à l’abandon par faute de moyens de gestion et de ressources humains pour leurs entretiens. Afin de faire une expérience nouvelle en Algérie, avec ses projets, il a été prévu d’intégrer au sein même de chacun de ces différents espaces verts des pépinières avec des serres, de façon à leur assurer leurs autofinancements et leurs autosuffisances en matière végétale et de main d’œuvre, puisque les futurs jardiniers paysagistes qui y travailleront seront formés au cours même de la réalisation de ces différents parcs urbains, grâce à une formation spécialisée en aménagement et entretien des espaces verts, que devrait programmer à leur intention le secteur de la formation professionnelle de la wilaya. Malgré que l’Etat algérien avait débloqué un montant de 200 Millions de Dinars pour la concrétisation de ce projet unique en Algérie, comme l’étude présentée par ce bureau d’études a été critiquée et que l’architecte paysagiste de Versailles, après avoir donné tout les honneurs en matière d’aménagements paysagers à la wilaya de Ain Témouchent, avait rebroussé chemin vers les bases de son parcours professionnel, puisque même le présent chef de l’exécutif de la wilaya est parti vers une autre wilaya pour réaliser avant la fin de 2008 la réhabilitation de son chef lieu tout en la transformant en une ville qui n’aura rien à envier aux villes modèles d’Europe, alors aujourd’hui, ce projet pilote n’arrive toujours pas à se concrétiser puisqu’il est toujours en instance au stade d’une idée à 200 Millions de Dinars, au sein de la direction d’administration local de wilaya et cela malgré que l’Algérie s’est dotée de lois dans le domaine d’orientation de la ville ainsi que dans la gestion des espaces verts et que depuis 2007, l’Etat ne ménage plus aucun effort pour débloquer chaque année plus de 100 milliards de Dinars afin de rehausser l’image des villes et villages algériens et de créer une vision paysagère nouvelle au sein des milieux urbains pour un avenir proche.  Parce que dans la pratique des réalisations chaque nouvelle théorie doit être testée afin qu’il en reste sur le terrain de la maîtrise que les bonnes solutions qui ont su donner leurs preuves d’application, que la réussite de la théorie du concept paysager à Ain Témouchent devrait devenir la base pratique des

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managements paysagers au sein des milieux urbains afin qu’en Algérie, la politique d’amélioration urbaine soit une réussite tout en organisant les domaines d’intervention de l’amélioration urbaine dans un management de matrice au lieu de continuer dans les pratiques actuelles par fonction, puisque aujourd’hui ce type de management est devenu la clé primordiale pour concrétiser les objectifs de la politique d’amélioration du cadre de vie des citoyens au sein des milieux urbains. Si l’Etat algérien dispose actuellement de toutes les volontés et les moyens financiers pour réussir son programme d’amélioration urbaine, sans une organisation de management de la base dans les rangs de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre des projets d’amélioration urbaine, les objectifs de cette politique sectorielle ne peuvent qu’être décevant et n’atteindront jamais leurs objectifs dans l’efficacité car sans des institutions spécialisées et compétentes, aucun organisme sous qualifié ou qui s’estime surqualifié ne peut rendre à « la ville » ce qui appartient à « la ville », parce que pour cela il est devenu primordiale et nécessaire de faire promouvoir au sein de ces institution locales, les bases de l’architecture du paysage tout en créant une culture et des pratiques de management à haut niveau afin d’atteindre la perfection dans le domaine des aménagements paysagers et de l’amélioration du cadre de vie des citoyens.Puisque le paysage végétal est une composante majeure de l’ambiance, de la qualité et de l’identité d’un lieu que la gestion des espaces verts en milieu urbain s’inscrit de plus en plus dans une politique globale de développement durable et prend en compte le respect des ressources naturelles et le souci de l’enrichissement de l’agglomération car les espaces naturels contribuent largement au renforcement de la participation des habitants mais aussi à l’amélioration du contexte social puisqu’un milieu urbain plus nature est compatible avec les exigences esthétiques, économiques et écologiques ; de plus que la qualité de vie est meilleure dans les espaces urbanisés dotés de parcs et d’espaces verts. Comme chaque décision d'aménagement entraîne une mise en valeur d'un paysage initial «  Paysage-jardin, paysage-urbain, grand paysage… » où chacun est le fruit de l'association complexe et subtile de multiples éléments, que l'architecte paysagiste intervient en metteur en scène de l'espace pour orchestrer leur homogénéité car du stade de la conception à la réalisation des travaux, il est présent tel un médiateur entre l'Homme et la Nature afin d’établir entre eux un échange et des équilibres vitaux. Qu'il s'agisse de créer, de réhabiliter ou de promouvoir un paysage

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urbain, l'architecte paysagiste apporte les solutions qui renforceront la spécificité de chaque site du milieu urbain car son rôle est de composer un paysage moderne en intégrant le bâti et le végétal et en organisant entre eux dialogue et complémentarité, comme sa responsabilité est de préparer l'évolution d'un milieu vivant et d'y inscrire une nouveauté dans l'harmonie, tout en s'adaptant à l'ensemble des facteurs qui régissent le lieu parce que sa création, dans sa finalité tient compte de la mémoire du paysage et la préserve. Afin que l’Algérie indépendante puisse réussir l’amélioration du cadre de vie de ses citoyens tout en intégrant le domaine de l’architecture du paysage comme une spécificité dans son management urbain, il est primordial de commencer par définir ce qu’est vraiment le paysage dans la politique d’amélioration urbaine actuelle, car si le paysage est beaucoup plus que les caractéristiques visibles d’un territoire et que la définition du paysage doit être élargie afin d’englober l’interaction entre l’activité humaine et l’environnement, des éléments biophysiques, socioculturels, visuels et économiques s’inscrivent ainsi dans la notion du paysage car si le paysage désigne ainsi le résultat des interactions entre les populations, leurs activités quotidiennes et les lieux qui les accueillent, alors avec les progrès de l’écologie et de la géographie historique, le mot du paysage a évolué vers la notion riche et englobante de l’ensemble dynamique des relations entre les êtres vivants occupant un espace donné parce que aujourd’hui le paysage désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations et dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels ou humains et de leurs interrelations.Selon Gérard François Dumont, l’aménagement est l’organisation globale et concertée de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des populations en réalisant des équipements adaptés et en valorisant les ressources naturelles et le patrimoine historique puisque la notion d’aménagements paysagers en milieux urbains, instaure un dialogue entre les autorités centrales et locales, tout en intégrant la société civile. Jusqu’au début de la pensé de la gestion de l’enfermement idéologique, l’Algérie avait su perpétué la tradition de faire du milieu urbain un paysage adéquat avec son environnement mais au vu des transformations que subissent nos milieux urbains aujourd’hui et malgré tout le savoir-faire acquis, durant les années quatre-vingt, par la présence de certains spécialistes étrangers en Algérie. En ce début du XXI eme siècle, le doute n’est plus permis car le paysage de nos milieux urbains se dégrade à une vitesse incontrôlable puisque la verdure urbaine disparaît à vue d’œil,

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laissant le champs libre à des architectes destructeurs élaborant des plans d’aménagements urbains déments et disparates, dés lors que les normes de l’urbanisme, des espaces verts et des aménagements paysagers, n’ont plus personne pour les faire respecter malgré l’adoption de la loi d’orientation des milieux urbains ainsi que celle de la gestion des espaces verts. Si aujourd’hui, en matière d’aménagement paysager et de création des espaces verts au sein de nos milieux urbains, nos collectivités locales n’arrivent plus à renouer avec la tradition et de rattraper le retard accumulé aux cours des deux dernières décennies, ce n’est que parce que nos responsables locaux en matière d’amélioration urbaine sont loin de savoir intégrer les pratiques modernes du management paysager au sein de leurs projets d’aménagement pour la réussite de la politique d’amélioration urbaine locale. Introduire plus efficacement le management urbain au sein des projets d’amélioration urbaine ne peut venir que suite à une volonté des hautes autorités de l’Etat de mettre en place un plan d’urgence pour le management des milieux urbains, à l’instar de celui que notre pays a pu déjà mettre en œuvre pour faire avancer les infrastructures du pays parce que savoir mettre en place les jalons d’un bon plan de management au sein des collectivités locales, permettra de faire évoluer vers le bon sens les pratiques du management urbain et cela grâce à une formation spécifique qui donnera aux autorités locales la capacité de mesurer les performances de chacun des responsables d’amélioration urbaine, ainsi que de maîtriser la qualité et l’efficacité de chaque projet d’aménagement paysager à réaliser ou réalisé, en collaboration avec une maîtrise d’œuvre spécialisée en aménagement urbain.L’Algérie qui saura mettre ce plan d’urgence, permettra à nos milieux urbains de se moderniser au même rythme que les autres infrastructures et d’atteindre la perfection afin que nos milieux urbains puissent enfin devenir des agglomérations modernes au sein de la civilisation urbaine car avec la modernisation de notre système de formation pour les cadres des collectivités locales et la création de cursus spécialisés pour la formation des architectes paysagistes, la diffusion du management paysager deviendra une réalité pour l’ensemble des communes de notre pays car en ce moment là il y aura vraiment de vrais spécialistes en matière d’aménagement urbain en Algérie pour la gouvernance des projets d’amélioration urbaine et des aménagements paysagers au niveau national et même pour répondre à la concurrence internationale, parce que ces formations sauront amener les responsables

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d’aménagement au sein des milieux urbain à atteindre des compétences et des savoir-faire accrus en aménagement des projets urbains puisqu’elles cherchent, au-delà d'une connaissance du milieu et de l'appropriation des techniques du secteur de l'aménagement paysager, à donner pour ces acteurs de la politique d’amélioration urbaine, une réelle qualification en matière de capacité d'autonomie, de conduite et de gestion de projets urbains ainsi que de la gestion des ressources humaines dans les collectivités locales. L’introduction du management paysager au sein du processus actuel de la politique d’amélioration urbaine permettra au secteur public de travailler en adéquation avec le secteur privé, tout en s’orientant vers un même but, qui est de donner aux milieux urbains algériens les résultats recherchés car les qualités d’un bon management au sein d’une collectivité locale est avant tout de travailler avec une bonne coordination entre tout les secteur au sein de toutes les étapes d’un projet urbain et de s’avoir atteindre les objectifs tracés, tout en mesurant les phases importantes pour la réussite du paysage urbain.Une bonne entreprise est celle qui a su former ses cadres dans le domaine du management et comme aucune entreprise n’a fait faillite à travers le monde parce qu’elle a fait suffisamment de formations pour le perfectionnement de ses cadres, alors notre pays doit savoir cadrer son projet urbain avec des formations spécialisées dans le cadre de la politique d’amélioration urbaine, tout en sachant faire évoluer le domaine de l’architecture du paysage dans le management urbain afin de faire advenir réellement le future de l’amélioration du paysage urbain dans notre pays. En plus de l’exigence de l’introduction du management paysager dans le processus de la politique d’amélioration urbaine, il est aussi indispensable aujourd’hui d’instaurer un plan d’action paysager pour nos milieux urbains, afin de déterminer ce qui doit être fait au niveau de chaque zone urbaine pour réussir sa restauration, sa conservation ou son aménagement urbain car qu’il s’agisse d’une ville ou d’un village, la charte du paysage en milieu urbain doit être établie pour devenir la version contractuelle entre les élus et les différents opérateurs des aménagements urbains, afin de mobiliser les compétences tels que les architectes, les urbanistes et les architectes paysagistes, sous la houlette des collectivités locales et de l’Etat, garant de l’amélioration de notre paysage urbain, dans le cadre de la politique d’aménagement du territoire et de l’amélioration urbaine. La charte du paysage urbain, qui est un cadre d’orientation pour la réussite des aménagements paysagers au sein des milieux urbains, intervient comme

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un outil privilégié car, à la fois, elle propose une démarche d’action et elle formule des principes d’intervention qui sert d’appui aux engagements des intervenants gouvernementaux, municipaux, associatifs et privés, dont les actions ont des impacts sur le paysage urbain parce que, en s’inspirant des principes de la Charte du paysage, ces acteurs peuvent contribuer au développement durable des milieux urbains, tout en assurant la protection des paysages de nos milieux urbains. La Charte paysagère, constitue un contrat dont les signataires s’engagent à respecter les principes et à adopter des pratiques d’intervention assurant la protection et la mise en valeur du paysage partout au sein de nos milieux urbains puisque les signataires seront les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les entreprises de réalisation, les organismes professionnels et associatifs de tous les paliers. Dire qu’en Algérie, les responsables pensent à faire accompagner les équipements de grandes envergures avec des espaces verts de bonne qualité et adaptés au projet en milieu urbain est devenu presque une chimère, qu’il est aussi primordial de mettre en place le plan d’action paysager, qui est un projet fédérateur de l’urbanisme, de l’architecture du paysage car il permettra d’apporter quelque cohérence aux paysages urbains algériens désarticulés, constitués par des aménagements non maîtrisés durant plus de 45 ans d’indépendance.

La Charte du paysage urbain qui doit être arbitrée pour qu’elle soit compatible avec d’autres plans d’action d’amélioration urbaine viendra, par ses décisions et sa législation, donner au milieu urbain son harmonie, tout en lui permettant de s’adapter à toutes formes de projets parce que c’est on associant les aménagements paysagers à l’architecte paysagiste, que l’on trouve les clés de la compréhension de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain car pour réussir l’urbanisme végétal d’un milieu urbain, il n’existe pas en la matière de solutions définitives mais une compréhension qui permettra de concevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée puisqu’il s’agit essentiellement d’attitudes de bon sens et de sagesse de l’architecte paysagiste qui s’attache à recevoir un patrimoine et le transmettre, tout en l’améliorant de façon à ce qu’il bénéficie aux citoyens d’aujourd’hui et de demain. L’objectif de l’instauration de la Charte du paysage urbain pour nos milieux urbains, est aussi de faire reconnaître l’identité et la place de « l’architecte paysagiste » dans le processus des aménagements en milieux

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urbains en Algérie, tout en clarifiant sa fonction et sa place dans la politique d’amélioration urbaine auprès de la maîtrise d’ouvrage et en ouvrant un dialogue avec d’autres disciplines qui interviennent dans l’édification de notre paysage urbain.

Il serait nécessaire que cette Charte du paysage urbain, ne se fasse pas uniquement sous l’égide d’une seule haute autorité, mais qu’elle soit une collaboration entre les différents organismes concernés  par la politique d’amélioration du cadre de vie de nos citoyens au sein de nos milieux urbains, puisque même si la plupart des collectivités locales auront la volonté stratégique de se donner une image capable de fédérer dans les bases du développement durable de l’amélioration urbaine en Algérie, pour favoriser cet objectif primordial de l’Etat algérien, les hautes autorités doivent mettre réellement à la disposition de chaque responsable de wilaya, en plus des moyens financiers, les outils nécessaires pour la réussite d’un management paysager adéquat afin que chaque autorité locale puisse savoir contrôler avec compétence le résultat et la qualité de chaque projet urbain au sein de sa commune et de garantir la réussite du projet urbain, qui sera visible par l’ensemble de ses citoyens comme prévu dans la charte du paysage urbain.

Cette charte qui sera le nouveau code de l’urbanisation végétale et des aménagements paysagers au sein de nos milieux urbains garantira de meilleurs résultats dans les managements des projets d’amélioration du cadre de vie des citoyens et du paysage urbain car sans une initiative de cette grandeur dans le domaine des projets urbains et sans que les moyens nécessaires ne soient donnés à chacune de nos collectivités locales, l’Algérie ne pourra que s’attendre à ce que les problèmes actuels au sein de nos milieux urbains, ne feront qu’accentuer au point qu’en 2025, ses milieux urbains ne seront jamais disposés à donner un meilleur cadre de vie aux 80% des 42 millions d’habitants, qui deviendront citadins et que le doute subsistera sur la réussite du programme de développement durable du tourisme et de l’aménagement du territoire en Algérie, tout en enterrant à jamais la chance de voir revivre le renouveau de l’architecture du paysage et le retour du métier de l’ambulancier de l’urbanisme moderne, pour s’installer à jamais comme « architecte paysagiste » dans le processus de l’amélioration urbaine et des projets d’aménagements paysagers, loin de la notion actuelle du jardinier

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« tout court » et des « jardins disparates », sans oublier que tout un combat plein de débats et d’initiatives deviendra caduc en ce moment, mais comme « dans ces temps de la tremperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire » (1) et que pour « Transformer la société, c’est savoir la bousculer par tout les moyens nécessaires » (2), aujourd’hui certes « les souffrance ont donné vie aux plus grands âmes des personnages les plus imminents portant des cicatrices » (3) mais « bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoire» (4) car l’Algérie de demain saura gagner le pari de donner un meilleur cadre de vie à ses enfant et de réussir sa politique d’amélioration urbaine, tout en sachant remettre à sa juste valeur « l’architecte paysagiste » pour venir guider les objectifs du management paysager au sein de chaque milieu urbain algérien.

Meziane Abdellah : Architecte paysagiste diplômé de Versailles, membre de l’A.S.L.A,

de la C.S.L.A et de la A.A.P.Q, Lakhdaria, Algérie.

Sources des citations   :

(1) : George Orwell,

(2)  : Malcolm X,

(3)  : Djibrane Khalil Djibrane,

(4) : Hélène Keller.

Publié sur « Le Quotidien d’Oran » : Débat du 31 Août et du 02 Septembre 2008.

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