Le maraîchage bio :

Introduction   :

Définition du bio      :  

Le bio est un principe de production qui n’a pas recours aux produits chimiques de synthèse (pesticides de synthèse, fongicides, herbicides ou encore engrais chimiques).La production se fait de la manière la plus naturelle possible. L’utilisation des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) est proscrite.La réglementation européenne est claire en la matière : elle interdit l’utilisation de semences obtenues à partir d’OGM, ainsi que les produits qui en contiennent. A contrario, un seuil de 0.9% de contamination OGM dans les produits bios sera accepté pour autant que celle-ci soit accidentelle, c’est-dire non volontaire. Sinon le produit ne pourra pas être vendu sous un label bio car il ne respecte pas les critères en vigueur.

En Bref : Un produit pourra être étiqueté bio s’il contient au minimum 95% d’ingrédients dits bios.

Il est important de signaler que la réglementation sur le sujet a été modifiée au cours de l’année 2009, pour entrer en vigueur dès le 1er janvier de l’année suivante.

Le bio est donc une démarche en tant que telle.Le cycle des saisons est respecté pour la récolte des différents légumes par exemple. Un des principes utilisés dans le bio est la rotation des cultures, la polyculture ou encore la culture en serres. On utilise le fumier naturel, compost pour nourrir le sol avant la plante. En ce qui concerne le désherbage, on peut privilégier le désherbage mécanique ou thermique. On utilise donc des produits et techniques naturels à la place des pesticides ou herbicides. Dans la culture du bio, il est primordial de connaître la nature du sol, notamment le ph qui permet de connaître l’acidité ou la basicité d’un sol. L’échelle comporte des valeurs de 1 à 14. Les valeurs proches de 7 sont dites neutres. Tandis que celles en-dessous de cette valeur correspondent à un sol acide. Celles situées au-dessus de 7 indiquent que l’on est en présence d’un sol calcaire (autrement dit, alcalin ou basique).

Pour veiller à la protection et à la fertilisation des cultures, l’agriculture biologique va se tourner vers le compost, l’engrais vert également appelé engrais biologique, ou encore les algues. Pour lutter contre les parasites ou les insectes, pucerons, on utilise la lutte biologique, par exemple des décoctions. On peut notamment citer le purin d’ortie.

Il s’agit d’un mode de production durable qui préserve l’environnement, mais aussi respectueux en terme humain car il n’utilise pas de produits néfastes. Le bio permet de conserver la saveur d’origine, est meilleur pour la santé. On met l’accent sur l’authenticité du produit. La prise de conscience est un élément essentiel dans une stratégie visant à développer ce type d’agriculture. On n’a donc plus recours à des molécules de synthèse pour nourrir les sols.

Ce mode d’agriculture repose sur 5 principes clés (selon Nature et Progrès, fédération internationale d'agriculture biologique) :

- « Le respect du sol,- Le sol nourrit la plante,- La plante nourrit l’animal,

1

- La ferme est autonome en engrais et aliments du bétail,- Le lien entre les producteurs et les consommateurs »1.

Une étude allemande2 a démontré que les produits issus de l’agriculture bio sont environ 30% plus coûteux que les produits traditionnels, alors que le budget alimentation des personnes interrogées est 8% moins élevé. La raison principale se situe dans le fait que les produits bios sont plus riches en nutriments et que leur poids en matière sèche est supérieur à ceux des produits issus de l’agriculture traditionnelle pour une proportion qui s’échelonne de 20 à 25%. Soit une teneur en vitamines, protéines, sels minéraux et oligo-éléments allant de 25 à 75% suivant le type d’aliments.

Une autre source de cette différence de prix est que les rendements propres aux bios sont inférieurs à ceux des produits traditionnels car ils n’ont pas accès à tous ces produits qui permettent d’accélérer la croissance. Les équipements pour cultiver bio sont également plus onéreux. De plus ce type de culture nécessite plus d’attention et donc de soins, de manière plus régulière. Pour être étiqueté bio, un produit doit respecter différents critères au point de vue de la production, de la transformation, de la distribution et de la commercialisation. Un cahier des charges européen est à respecter.

Le règlement sur le bio datant de 2009 autorise les Etats membres à prendre des mesures encore plus strictes vis-à-vis du bio mais celles-ci devront aussi s’appliquer aux cultures traditionnelles c’est-à-dire non bio. Ce type d’autorisation mené par l’UE sur le fait que les membres puissent légiférer à ce sujet n’aura qu’un caractère provisoire, le temps que l’UE puisse mettre en place une réglementation communautaire sur la problématique.

La filière bio dans l’UE reprend 4 caractéristiques fondamentales, à savoir,

- « la protection de l’environnement,- Le bien-être animal,- La confiance des consommateurs, - La société et l’économie »3.

BioForum Wallonie, situé à Namur, a été reconnu durant l’année 2004 comme « Conseil de Filière représentant l'Agriculture Biologique ». Cet organisme est soutenu par la Région Wallonne.

Différentes valeurs sont rattachées au bio, selon l’organisme BioForum :

- « La santé,- L’écologie,- L’équité,- La précaution »4.

1http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf2Etude réalisée en 2009 par le groupe GfK qui est un bureau d’études de marché dont le siège social est situé à Nuremberg.

3http://ec.europa.eu/agriculture/organic/organic-farming/what-organic_fr4http://www.bioforum.be/fr/index.php?Section=Consommateurs&SousSection=Actualites&titre=Bio__vous_avez_dit_bio___Oui__nous_disons_BIO__&id=54

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Le bio met l’accent sur le contact avec producteur et les circuits-courts. Il s’agit donc d’une production locale, ayant un impact positif sur le développement durable.

Pourtant, en réalité, on trouve plusieurs logos affichant bio sur les produits. Ce type de pratique est autorisé pour autant que la législation européenne soit appliquée au minimum.

Les différentes crises alimentaires que l’on a connues en Belgique confortent les personnes adeptes du bio dans ce mode de production plus sain.

BioForum Wallonie est un acteur incontournable dans le domaine du bio en Belgique. Il s’agit d’une Asbl qui se présente sous la forme d’une coupole pour tous les acteurs actifs dans le bio en Belgique. Ces différentes missions sont :

« Aider à la concertation et unifier la voix du secteur Mener des actions pour développer la filière Promouvoir le bio auprès du grand public et des professionnels de l’agriculture Représenter le secteur Gérer et faire évoluer les labels Biogarantieet Ecogarantie»5.

Biogarantie est destiné aux produits alimentaires végétaux et animaux ainsi que pour les produits non alimentaires comme les huiles essentielles, teintures et textiles, tandis qu’Ecogarantie est réservé aux produits cosmétiques, de nettoyage naturels, les lessives et le sel marin.

BioForum Wallonie mène aussi ses activités dans la restauration collective, les écoles, les homes, les hôpitaux et les entreprises. Différentes filières sont prises en compte, à savoir, notamment les fruits, la viande bovine, le lait, les céréales et le maraîchage. Les différents moyens de vente sont également soutenus.

En Flandre, il existe BioForumVlanderen.

Le marché du bio paraît être un marché prometteur car la croissance tourne autour des 10 à 15% par an et ce grâce à la prise de conscience des consommateurs et producteurs pour une agriculture plus durable et en accord avec son environnement.

Stratégie de développement du bio      en Région Wallonne      :  

Différents acteurs      du bio en Wallonie selon Nature et Progrès Belgique :   

« Formation : Nature et Progrès, CRABE (Coopération, Recherche et Animation du Brabant wallon de l’Est), EPI (Ecole Paysanne Indépendante), FJA (Fédération des jeunes agriculteurs), EFTs (Entreprises de Formation par le Travail).

Recherche : CEB (Comité d'Essais Bio), FSAGx (Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux), CRA-W (Centre Wallon de Recherches Agronomiques), CARAH (Centre Agronomique de Recherches Appliquées de la Province de Hainaut), ISIL (Institut Supérieur des Ingénieurs Liégeois).

Encadrement : UNAB (L'Union Nationale des Agrobiologistes), N&P (Nature et Progrès), FWA (Bienvenue à la Maison de l'Agriculture et de la Ruralité), Agra-Ost (centre de recherche et de formation agricole).

5http://siss.be/repertoire/bioforum-wallonie

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Promotion : N&P, BioForum, APAQ-W(Agence Wallonne pour la Promotion d'une Agriculture de Qualité).

Distribution : APAQ-W (F&L : Programme européen "Fruits & légumes à l'école").

Financement : primes à la reconversion soutien important de la Région Wallonne »6.

Corinne Bodart, porte-parole de la Plateforme de l’agriculture bio en Wallonie, déclarait en 2001, « notre première revendication est un positionnement politique clair de reconnaissance de l'agriculture biologique en tant que secteur agricole crédible et pas uniquement en tant qu'alternative pour quelques-uns ».

Les organismes de certification :

3 organismes se partagent le marché de la certification bio en Belgique : CERTISYS (précédemment Ecocert) situé à Bruxelles et dont les bureaux se trouvent àBolinne, TÜV NORD INTEGRA situé à Berchem et QUALITY PARTNER dont les bureaux sont à Herstal. Chacun d’entre eux possède un numéro de code ; respectivement : BE-BIO-01, BE-BIO-02, BE-BIO-03. Il existe également Blik-Integra, pour la Flandre.L’organisme TÜV NORD INTEGRA réalise des contrôles et délivre des certifications en matière de production bio, que ce soit en Belgique ou bien à l’étranger

Certysis a été le premier organisme à proposer la certification et le contrôle du bio en Belgique. Celui-ci est présent sur la scène internationale et est actif dans le domaine depuis 25 ans.

Les contrôles bios sont réalisés tout au long du processus de production, à savoir, analyses de la terre, des semences utilisées, des produits finis pour vérifier la présence éventuelle de traces de produits phytosanitaires comme les pesticides, fongicides interdits dans les exploitations biologiques. La facturation, les locaux de transformation et de stockage sont également contrôlés.

Il est important de souligner que des contrôles ponctuels traditionnels au niveau de l’hygiène sont également d’application et effectués par l’Afsca.

Au niveau des prix des redevances annuelles, le montant de base est de 228,11€ auquel il faut ajouter pour le maraîchage le tarif de 112,82 € par ha. Ces tarifs HTVA comprennent les coûts de contrôles et proviennent de l’organisme Certysis.

Les labels.

Le logo bio va prendre en compteun certain nombre d’éléments essentiels pour permettre une traçabilité optimale comme le nom, ainsi que le numéro de code de l’organisme en charge de la certification du producteur.

6http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf

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Sur l’étiquette apposée sur le produit commercialisé, plusieurs informations doivent se trouver comme le logo ; l’origine des ingrédients composant le produit, ainsi que le numéro de code de l’organisme certificateur.

Il faut tout d’abord distinguer les mentions telles que « naturels », « fermier », « sans pesticide », « du terroir » qui ne sont pas applicables en matière de bio. Des labels propres sont définis et reconnus. C’est notamment le cas de « biogarantie » pour les produits alimentaires. Seuls certains labels peuvent être apposés sur les

produits bios contrôlés, les autres produits qui ne font pas partie de cette catégorie ne peuvent pas être estampillés de la mention bio.

4 étapes sont requises pour pouvoir vendre des produits bios :

- « La demande- La visite de contrôle- La redevance- La certification »7.

Pour pouvoir apposer sur les produits le logo Biogarantie, il est également nécessaire de se tourner vers BioForum car des conditions supplémentaires sont à respecter.

Différents logos peuvent être utilisés, ainsi que des marques qui permettent aux consommateurs d’identifier plus facilement les produits.

Il existe également des organismes auxquels les agriculteurs peuvent faire appel comme GLOBALGAP. Sa mission principale est de rassurer les consommateurs car il est reconnu au niveau mondial. Il est actif dans le domaine de la certification des produits agricoles, cependant il met en place les référentiels sous la forme du volontariat via ce que l’on nomme la Bonne Pratique Agricole (GAP). Son principal objectif est de réduire l’impact des produits nocifs utilisés dans l’agriculture et donc d’avoir une action positive sur la préservation de l’environnement, ainsi que sur la santé des producteurs. Cette aspiration étant portée par les détaillants et producteurs qui souhaitent contribuer à la mise en place de référentiels et des procédures pour des certifications efficaces.

Voici les logos que l’on rencontre le plus souvent en Belgique sur les produits alimentaires biologiques      :  

Il s’agit du logo européen, rendu obligatoire sur tous les produits préemballés au sein de l’UE. L’apposition de ce logo n’est pas obligatoire sur les produits non préemballés dans les Etats membres

7http://www.tuv-nord.com/cps/rde/xbcr/tng_be_fr/bio_wwz_bvw_f_v14.pdf

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ou encore sur les produits importés. Néanmoins, son utilisation pour ces 2 derniers cas pourra se faire mais de manière volontaire, en respectant le cahier des charges en vigueur.

Logo Français relatif à l’agriculture biologique.

Label Belge.

Sa mission d’après le cahier des charges Biogarantie est de :« - permettre au consommateur d’identifier aisément et sans erreur le produit bio.

- développer le secteur bio et surveiller le bon usage de la marque Biogarantie®.- anticiper sur l’évolution de la législation en définissant des normes pour les

domaines non couverts par la réglementation européenne »8.

Quelques statistiques sur le Bio en Belgique, Wallonie, Province de Hainaut, ainsi que pour l’Union Européenne :

Voici quelques données sur la progression du bio en Belgique.

Population Superficie Densité SAU % SAU en BIO

Evolution SAU bio 1987-2007

Région Flamande

6,16 13.522 455 6.237 0,56 Multiplié par 8

Région Wallonne

3,45 16.844 205 7.498 4.3 Multiplié par 55

9SAU : Superficie Agricole Utile/Utilisée

Progression Bio en Wallonie      :  

2007 : 56 exploitations.

8http://www.certisys.eu/doc/RX2056fr04_4598.pdf9http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf

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2008 : La consommation de produits bios tous types confondus a atteint 2 %. Respectivement pour les œufs, 10% ; pour le lait et les produits laitiers, 6% ; pour le pain et les produits contenant des céréales, 4% ; la viande et le poisson bios ne représentaient que moins de 0,5%.

2010 : 91 exploitations, soit une progression de 62%.

En avril 2011, 44.878 ha d’exploitations agricoles bios.

Nombre d’exploitations par Province      :  

Il apparaît sur le graphique suivant, qu’en 2007 c’était le Luxembourg qui comptait le plus d’exploitations biologiques, soit plus de 3 fois plus qu’en Hainaut.

En Wallonie, on observe une évolution positive du bio d’année en année.

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Le nombre de fermes bios a été multiplié par 3 entre 1997 et 2008, soit de 184 à 671. Tandis que la SAU AB (Superficie Agricole Utile/Utilisée en Agriculture Biologique) a quand à elle quadruplé pour la même période (de 5998 à 32330 ha). En 2008, cette superficie représentait 4,3% de la SAU. La progression entre 2007 et 2008 s’est élevée à 10%. Par comparaison, durant les années 2005 à 2008, la progression du bio wallon en terme de superficie avoisinait les 60%. Une telle progression durant chaque année jusque 2020 permettrait alors d’atteindre 13 à 14% de la SAU pour le bio.

En 2009, l’agriculture biologique wallone a été soutenue par des mesures agri-environnementales à concurrence de 7800000 €.En 2011, on a pu remarquer que l’agriculture bio était en nette progression par rapport aux 5 années précédentes avec une augmentation estimée à 80%. Pourtant, si l’on prend en compte la superficie utilisée par le secteur du bio en Wallonie, on remarque qu’elle ne s’élève qu’à 6% de la surface totale des terres cultivées en Région Wallonne avec une augmentation de 100% sur la même période.

Néanmoins, on peut observer qu’en Région Wallonne et à Bruxelles, 80% des produits bios sont encore importés. Un label Bio en Wallonie n’est octroyé qu’après les 2 années qui suivent la reconversion, si les critères sont respectés.

Un plan stratégique a été instauré en Région Wallonne pour dynamiser cette filière et lui permettre de s’étendre pour l’horizon 2020.Une évaluation de ce cadre stratégique aura déjà lieu en 2014. Il s’agit d’une première évaluation. L’objectif est de favoriser la production de produits bios en Wallonie, ainsi que leur consommation.

Les produits bios vendus dans les différents canaux de distribution correspondent aux mêmes critères que ce soit dans les grandes surfaces, ou au niveau des circuits-courts comme la ferme ou encore le magasin de proximité par exemple. Néanmoins, on peut remarquer que la grande

10http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf

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distribution impose des normes supplémentaires aux producteurs pour vendre leurs produits. C’est le cas notamment du calibrage, du prix ou encore de la logistique.

Actuellement, la majorité des ventes des produits bios se déroule dans les grandes surfaces, à concurrence de 60%.

Chaque année, on récence des fraudes dans le domaine du bio. Différentes sanctions sont applicables en fonction de la gravité suivant ce que l’on appelle un barème de sanctions, dont la plus forte est l’interdiction de commercialiser les produits.

En 2010, il y a eu plus de 100 exploitations qui ont franchi le pas et se sont converties au bio en Wallonie. Pourtant, depuis 2006, on assiste à une relative stagnation de ce type de production dans le Nord du pays. La Flandre comptait en 2011 256 exploitations productrices de produits bios.

La Flandre est principalement spécialisée au niveau de la reconversion bio dans les grandes cultures, l’arboriculture, ainsi que l’horticulture. Tandis qu’en Wallonie, elle se concentre plus vers l’élevage. Néanmoins, la Wallonie développe aussi la culture.

Voici un aperçu de ce qui est produit en agriculture biologique en Hainaut :

« Pommes de terre Fraises Salades Framboises Brocolis Betteraves rouges Bettes Haricots bleus Épinards Concombres Cerises Prunes Poires Céleri Potirons Courges Topinambours Pois Choux Asperges Avoine Froment Seigle Epeautre Bovins Caprins Ovins

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Chevaux Porcs Volaille »11.

Selon la directrice de BioForum Wallonie, Sylvie Morcillo, « On est dans une progression lente, mais régulière ». « Au 1er janvier 2011, la Wallonie comptait 884 agriculteurs bios. C’est cent de plus que l’année précédente, soit une hausse de 13,5 %. En termes de superficie agricole, près de 45.000 hectares sont aujourd’hui consacrés au bio, soit 6,02 % de la superficie agricole wallonne. En 2005, elle était d’un peu plus de 20.000 hectares. La superficie agricole consacrée au bio a donc plus que doublé en cinq ans ».« Chacun doit se poser des questions. C’est un changement de mentalité qui n’est pas facile »12. Cespropos ont été recueillis dans une interview réalisée en juin 2011.

En 2010, il apparaît que 9 Belges sur 10 ont acheté un produit bio. On assiste donc à un véritable engouement pour ce mode de production. Le chiffre d’affaires du bio est en progression. En 2010, d’après le cabinet d’étude GfK, il s’élevait à 421 millions d’€.

18% de la population achètent de façon régulière des produits bios. Essentiellement des familles et des personnes plus âgées. Ces personnes représentent 78% des achats bios en Belgique. On a pu observer une augmentation de 4,7% d’achats bios en 2010. Pourtant, le bio ne représentait que 1,8% des dépenses moyennes des ménages en Belgique cette même année et ne comptait en moyenne que pour 38,2€ annuellement par habitant. Ce qui est encore relativement faible.

En ce qui concerne la superficie      :  

11La liste provient de : http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf12http://www.lesoir.be/lifestyle/cuisines/article_843317.php

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13

On remarque que pour 2011, le maraîchage bio ne représente qu’1 % des surfaces bios cultivées en Wallonie.

14

13http://www.bioforum.be/fr/pdf/37-Le_Bio_en_chiffres_2011.pdf

14http://www.bioforum.be/fr/pdf/37-Le_Bio_en_chiffres_2011.pdf

11

La culture maraîchère wallonne en bio représentait en 2010 491 ha contre 422,6 ha en 2009. Soit une augmentation de 16,19%.

15

Entre 2000 et 2010, la superficie wallonne a augmenté de 165,99%.

15http://www.bioforum.be/fr/pdf/37-Le_Bio_en_chiffres_2011.pdf

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16

En Belgique, ce sont les produits végétaux bios qui sont les plus consommés avec 58%, suivis des produits issus d’animaux et des produits laitiers, avec respectivement 27 et 15% (pour l’année 2010).

La marge brute standard moyenne en Hainaut était en 2007 d’environ 90 € pour le Hainaut avec environ 1% d’exploitations actives dans le bio.

16http://www.bioforum.be/fr/pdf/37-Le_Bio_en_chiffres_2011.pdf

13

17

32% des producteurs bios en Hainaut vendent sur le marché. Ils ne sont que 8% à le faire à la ferme.

Les 2 graphiques suivants donnent un aperçu des produits bios les plus consommés en 2006 en Belgique et en Wallonie. Pour la Belgique, la première position revient aux produits laitiers avec 9,3%, tandis qu’en Wallonie, il s’agit des légumes avec 6,3%

17http://www.hainaut-developpement.be/hdtemp/transition/PowerpointColloque140910/HainautenTransition_140910_AgriBioHainaut_MarcFichers.pdf

18http://www.gembloux.ulg.ac.be/eg/publicationsconsommationalimentaire/doc_download/133-la-consommation-de-produits-bio

14

19

En ce qui concerne les dépenses, on observe des tendances différentes en fonction des régions en Belgique.

19http://www.gembloux.ulg.ac.be/eg/publicationsconsommationalimentaire/doc_download/133-la-consommation-de-produits-bio

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20

21

20http://www.gembloux.ulg.ac.be/eg/publicationsconsommationalimentaire/doc_download/133-la-consommation-de-produits-bio21http://www.gembloux.ulg.ac.be/eg/publicationsconsommationalimentaire/doc_download/133-la-consommation-de-produits-bio

16

Il apparaît que le pain était le plus consommé des produits bios en 2006 et ce par toutes les tranches d’âge, avec une dépense annuelle moyenne d’environ 250€ par ménage.

Comme on peut le voir sur ce graphique, l’agriculture bio wallonne ne cesse de progresser d’année en année. Ce qui est positif pour l’environnement.

22http://www.bioforum.be/fr/pdf/37-Le_Bio_en_chiffres_2011.pdf

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Voici 2 tableaux 23 et une carte qui permettre de se représenter les efforts réalisés par les Etats membres durant l’année 2008.

Superficies consacrées à l'agriculture biologique* Accroissement des superficies consacrées à

l'agriculture biologique, en %

Milliers d'ha, 2008

% du total des superficies

consacrées à l'agriculture

biologique dans l’UE27, 2008

% du total des superficies

agricoles utilisées, 2007

2008/2007 2008/2005

UE27 7 765 100,0 4,1 7,4 : UE25 7 608 98,0 : 7,4 20,6 Belgique 36 0,5 2,4 10,8 57,2

Bulgarie 17 0,2 0,4 22,1 :

Rép. tchèque 320 4,1 8,3 9,1 25,6

Danemark 150 1,9 5,1 8,7 11,9

Allemagne 908 11,7 5,1 4,9 12,4

Estonie 87 1,1 8,7 9,8 46,2

Irlande 43 0,6 1,0 4,1 22,6

Grèce 318 4,1 6,9 13,6 10,1

Espagne 1 318 17,0 3,2 33,3 63,2

France 584 7,5 2,0 4,8 6,1

Italie 1 002 12,9 8,9 -12,9 -6,3

Chypre 2 0,0 1,6 : :

Lettonie 162 2,1 8,2 9,1 36,3

Lituanie 122 1,6 4,5 1,5 89,3

Luxembourg 4 0,0 2,6 5,0 11,9

Hongrie 123 1,6 2,5 15,0 -4,5

Malte 0 0,0 0,2 : :

Pays-Bas 50 0,6 2,4 7,3 3,4

Autriche 448 5,8 15,7 0,6 5,4

Pologne 314 4,0 1,9 8,5 94,4

Portugal 233 3,0 6,7 : :

Roumanie 140 1,8 0,9 6,6 :

Slovénie 30 0,4 6,0 1,8 27,0

Slovaquie 141 1,8 6,1 19,4 56,0

Finlande 150 1,9 6,5 1,1 1,9

Suède 336 4,3 9,9 9,1 51,0

Royaume-Uni 726 9,4 4,1 10,0 19,3

Norvège 52 - 4,7 6,9 21,5

* Malte 2006; Chypre, Portugal 2007 : Données non disponibles - Sans objet

23http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/5-01032010-BP/FR/5-01032010-BP-FR.PDF

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Superficiesdes cultures

arables converties

en totalité àl’agriculturebiologique, (1 000 ha)

Dont (%):

Céréales Fourrages verts

Légumes frais

Cultures industrielle

s

Autres Cultures arables

UE27* 2 195,4 44,1 42,1 3,7 3,5 6,6

Belgique 9,8 30,0 54,0 1,0 5,0 10,0

Bulgarie 2,2 8,6 7,0 67,8 10,0 6,6

Rép. tchèque 17,8 57,1 30,6 3,0 1,7 7,7

Danemark 112,7 36,7 56,9 0,4 1,6 4,4

Allemagne : : : : : :

Estonie 29,2 31,7 65,7 1,4 0,2 0,8

Irlande 1,5 72,7 0,0 0,7 26,7 0,0

Grèce 88,0 44,8 47,1 4,8 3,2 0,1

Espagne 230,6 54,6 29,0 3,6 3,2 9,6

France 247,2 33,9 46,9 7,2 3,3 8,7

Italie 430,3 45,8 39,1 3,2 6,2 5,7

Chypre 0,7 41,6 0,0 2,6 1,6 54,2

Lettonie 92,2 29,0 67,2 1,0 0,3 2,5

Lituanie 67,5 79,0 1,0 2,1 0,1 17,7

Luxembourg 1,2 44,2 42,3 0,6 1,0 11,9

Hongrie 41,3 54,0 22,0 16,0 3,2 4,7

Malte 0,0 0,0 25,0 25,0 50,0 0,0

Pays-Bas 11,7 49,8 0,0 2,7 35,2 12,2

Autriche 149,1 55,3 30,4 3,9 1,6 8,9

Pologne 63,9 63,3 24,2 2,3 5,0 5,3

Portugal 51,4 74,7 23,3 0,1 1,9 0,0

Roumanie 37,9 66,8 4,3 26,9 0,4 1,6

Slovénie 2,2 33,4 56,6 2,6 4,1 3,3

Slovaquie 32,5 35,4 54,3 5,9 0,6 3,9

Finlande 114,4 34,8 57,4 1,9 0,3 5,6

Suède 184,7 33,5 57,7 1,5 0,4 6,9

Royaume-Uni 175,4 27,2 56,8 0,4 8,4 7,2

Norvège 31,1 19,9 75,3 0,1 0,8 3,9

* Estimation excluant l’Allemagne Malte 2006; Chypre, Portugal 2007; Irlande, Espagne: total des superficies bios consacrées aux cultures arables. : Données non disponibles

Comme on peut l’observer sur cette carte24, la Belgique compte jusqu’à 10% de cultures biologiques dans la SAU suivant les régions.

24http://ec.europa.eu/agriculture/organic/files/download-information/information-material/leaflet_logo_fr.pdf

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On peut voir qu’il y des disparités au niveau des pays de l’UE.

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