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Préparé par: Khamous Hafsa Savadogo Aicha 1929 Zio Yacine 1936                                    Le marché monétaire Le marché monétaire 2008 / 2009

Le marché monétaire · Le marché monétaire compartiments du marché monétaire : −le marché monétaire au sens étroit, ou marché interbancaire, sur lequel les banques échangent

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Préparé par:Khamous HafsaSavadogo Aicha 1929Zio Yacine 1936

                                   Le marché monétaire

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Le marchémonétaire

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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

Le marché financier est le lieu sur lequel sont émis et s’échangent les titres à court et très court

terme. Il s’oppose au marché financier spécialisé dans les capitaux dont la durée estlongue,

supérieure à sept ans. Le marché monétaire est le marché de la liquidité.

Pendant longtemps, le marché monétaire français a été réservé aux banques et à quelques

établissements non bancaires dont les activités les amenaient à disposer de grandes masses de

liquidités et qui étaient de ce fait autorisés à intervenir sur le marché monétaire (lesENBAM qui étaient

essentiellement institutionnels). Depuis le début des années quatre-vingt et la déréglementation

financière, le marché monétaire est ouvert aux agents non financiers qui peuvent y intervenir en

achetant ou en vendant des titres de créances négociables (TCN). Il existe donc désormais deux

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compartiments du marché monétaire :− le marché monétaire au sens étroit, ou marché interbancaire, sur lequel les

banques échangent des liquidités et la banque centrale exerce sa fonction de régulation monétaire ;

− le marché monétaire, au sens large, incluant les transactions sur les TCN avec les agents non

financiers.

Première partie : lemarché monétaire

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I. Définition du marché monétaire et son évolution

1. DEFINITION ET EVOLUTIONLe marché monétaire est un marché de capitaux à court et très court terme. En raison dela présence sur ce marché d’institutions financières, c’est le plus souvent un marché demonnaie centrale. C’est a titre principal le lieu ou les banques qui créent de la monnaiepeuvent se procurer les disponibilités nécessaires pour faire face aux fuites qui découlentde cette fonction ; c’est ensuite un marché de liquidité a court terme pour lesétablissements de crédit qui font de la transformation et enfin c’est depuis 1986 unmarché ouvert a des agents non financiers qui désirent soit prêter soit emprunter desliquidités.

Le marché monétaire n’a pas de localisation précise, les transactions se font par lesmoyens de télécommunications, télex, téléphone, et des moyens informatiques.

Le marché monétaire est un marché en plaine mutation. La reforme intervenue en1986 est allé dans le sens de l’élargissement de son rôle ce qui oblige à mieux enpréciser les différentes acceptations.

Avant 1967 : le marché monétaire n’est connu que des spécialistes ; il désigne un

marché interbancaire assez restreint ou les banques échangent journellementleurs déficit et excédent de trésorerie. C’est aussi un marché ou peuventintervenir occasionnellement des institutions financières spécialisées qui ont desexcédents de liquidité.la banque d’émission y intervient que rarement car elleassure le  refinancement des banques par l’intermédiaire du réescompte et deleurs effets de commerce.

Entre 1967 et 1971 : d’importants changements sont introduits dans le

fonctionnement du marché. En effet en 1967 on étant les possibilités

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d’intervention aux compagnies d’assurance et de retraites qui sont d’importantscollecteurs de liquidités ; la caisse de dépôt et de consignation qui faisait des prêtsa long terme place 20% de ses disponibilités a court terme et peut donc intervenirsur le marché monétaire…

A partir de 1980, de nouveaux instruments financiers tels que les SICAV court

terme et les fonds commun de placement apparaissent

En 1986 l’accès du marché monétaire est ouvert aux entreprises et au trésor

public.

Toutefois le marché interbancaire se maintien dans sa spécificité (marché quifonctionne entre les établissements de crédit), ce qui oblige à distinguer :

Un marché monétaire au sens strict ou marché interbancaire

Un marché au sens large ou marché ouvert qui est un marché de capitaux a

court terme

2. EVOLUTION DU MARCHE MONETAIRE : CAS DU MAROCLe marché monétaire marocain avant les années 1987 se consacrait uniquement à deséchanges interbancaires et des transactions avec les organismes financiers spécialisés.Depuis le marché à évoluer dans le but d’en faire le principal instrument de la politiquemonétaire aux cotés de la réserve monétaire. En effet dès 1983 ce marché fut accessibleau trésor (bons). Puis en 1988 il s’est ouvert aux institutions financières et compagniesd’assurance. En 1995 aux personnes physiques et aux entreprises non résidentes. Et aucours de la même année un second compartiment s’est crée : celui des TCN où lesentreprises pouvaient emprunter ou placer des fonds sans passer par la banque.

En parallèle des modifications des modalités de financement se sont effectuées. Ellessupprimés les possibilités de réescomptes auparavant plafonnées des créances privilégiéset laisser à la Banque AL Maghrib les possibilités d’appels d’offres, des pensions pour agirsur les taux à l’aide de ses propres taux indicateurs.

II. Le marché interbancaire

Le marché interbancaire est un marché où les banques échangent entre elles des actifsfinanciers et empruntent ou prêtent à court terme, et où également la banque centraleintervient pour apporter ou reprendre des liquidités.

1. Le marché interbancaire : ses fonctionsLe marché interbancaire a trois fonctions :

a) la redistribution entre les banques elles-mêmes de leurs déficits et excédents deliquidités ;

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b) les ajustements des structures de trésorerie entre les banques ;

c) la régulation de la liquidité bancaire par la banque centrale.

Sa fonction est une fonction de refinancement, les banques, les établissements de créditqui créent de la monnaie ou font de la transformation peuvent avoir a tout moment besoinde liquidité nécessaire pour faire face à leur paiements.

Le marché interbancaire reste un marché qui fonctionne entre les institutions qui peuventfaire avec une grande rapidité y échanger leurs excédents et leur déficit de trésorerie.

La redistribution entre les banques elles­mêmes de leurs déficits et excédents de liquidités

Lorsqu’une banque distribuait du crédit ex nihilo (à partir de rien), une partie de lamonnaie qu’elle créait s’échappait de son « circuit » (la « fuite » hors de son réseau) pourêtre captée par les autres banques sous forme de nouveaux dépôts. La banque à l’originede la création monétaire accroît donc ses besoins de liquidités et allège ceux des autresbanques.

Sur l’ensemble d’une période donnée et compte tenu de la distribution de crédits dechaque banque et de sa collecte de dépôts, il existe des banques qui éprouvent desbesoins de liquidités (à la marge, elles ont distribué plus de crédit qu’elles n’ont collectéde nouveaux de dépôts) et des banques qui ont des liquidités en excédent (à la marge,elles ont distribué moins de crédits qu’elles n’ont collecté de nouveaux dépôts).

Comme les liquidités déposées à la banque centrale ne rapportent aucun intérêt ou unintérêt faible (en effet une banque a l’obligation légale de constituer des réserves auprèsde la banque centrale sur ses dépôts a vue), les secondes ont souvent intérêt à prêter auxpremières les liquidités en excédent qu’elles détiennent contre paiement d’un intérêt. Letaux de ces intérêts est le taux interbancaire.

Ce premier équilibrage du marché de la liquidité par les transactions monétaires entre lesbanques ne saurait être complet puisque l’ensemble des banques prises comme un toutéprouvent des besoins ou disposent d’excédents globaux de liquidités, selon l’évolutiondes facteurs de la liquidité bancaire.

Les ajustements de trésorerie entre les banquesNous avons vu (fonction des intermédiaires financiers) que la fonction d’intermédiairefinancier exposait structurellement les banques à certains risques : risque de taux, risquede change, risque de liquidité.

Pour limiter ces risques, les banques peuvent procéder entre elles à des opérationsd’échanges

(Éventuellement temporaires – d’actifs sur le marché monétaire. Par exemple, si labanque A a distribué un crédit à long terme (à taux fixe) de 100 adossé à une ressource à

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court terme de 100, elle court un risque de taux (si le taux à court terme augmente, labanque perd de l’argent).

S’il existe une banque B, au contraire, qui dispose d’un dépôt à long terme à taux fixequ’elle a utilisé au financement d’un crédit à court terme à taux variable (avance detrésorerie à une entreprise), elle court le risque de taux inverse de la banque A (si le tauxà court terme baisse, la banque perd de l’argent).

Les banques peuvent annuler réciproquement ce risque en procédant sur le marchémonétaire à un prêt croisé.

La régulation de la liquidité bancaire par la Banque centraleA cause de la transformation des dépôts en billets, et à cause des réserves obligatoires,les banques souffraient chroniquement d’un manque de liquidités. Il s’agit des banquesdans leur ensemble, et compte tenu aussi des apports du Trésor et de l’extérieur.

C’est le rôle de la banque centrale de régler l’alimentation en liquidités du circuitbancaire, en fonction de certains objectifs (de prix, de taux d’intérêt, de taux de change,de chômage…) et avec certains instruments. Elle le fait sur le marché monétaire, et plusprécisément, compte tenu des définitions précédentes relatives aux compartiments dumarché monétaire, sur le marché interbancaire.

2. Le marché interbancaire : les acteursLe premier marché encore appelé « marché interbancaire » est strictement réservé auxétablissements et organismes de crédit et le second marché ou « marché des titres decréances négociables » est ouvert à tous les agents économiques. Ainsi, sur le premiercompartiment du marché monétaire encore appelé «marché interbancaire», interviennentd'une part , les services financiers de la poste, le trésor public, la banque centrale, lacaisse des dépôts et consignation (CDC), l'institut d'émission d'outre-mer... d'autre part,les établissements et organismes de crédit, et enfin les sociétés de gestion deportefeuilles qui ont pour principale activité de gérer pour  le compte de leurs clients desportefeuilles de valeurs mobilières de placements (VMP) . Rappelons que les valeursmobilières de placement sont des placements financiers que l'entreprise décide de placerpour les rentabiliser afin d'accroître son excédent de trésorerie.

Les institutions financières

Deux groupes d’institutions sont admis sur le marché interbancaire :

Les établissements de crédit (banques, banques mutualistes ou coopératives, caissed’épargne et de prévoyance, société financières dont les maisons de titres) et lesinstitutions (l’institut d’émission ou banque centrale, caisse de dépôt et de consignation).Il intervient également sur ce marché le trésor public.

Certains organismes sont structurellement préteurs il s’agit par exemple de la caisse dedépôt et de consignation et des banques mutualistes (vu l’importance des sommes

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collectées par rapport aux crédits aux accordés ont généralement des excédents detrésorerie.)

D’autres sont dits structurellement emprunteurs (banques spécialisées dans lesopérations de financement et les sociétés financières qui ne peuvent collecter des dépôtsà moins de deux ans). Les grandes banques par contre sont tantôt emprunteuses tantôtprêteuses souvent les deux en même temps mais a des échéances différentes.

Les intermédiaires

Le marché interbancaire est un marché de gré à gré (par opposition au marché organisé) :les intervenants traitent directement et librement entre eux. Ils peuvent passer parl'intermédiaire d'un courtier.

Les intermédiaires encore appelés « opérateurs principaux du marché ». Ils jouent un rôleessentiel dans la gestion de trésorerie bancaire. Ils prêtent et empruntent et tirent leurprofit de la diversité des échéances et de leur anticipation sur les tendances des taux. Ony compte Les maisons de réescompte : elles empruntent pour ré-prêter soit a la mêmeéchéance en se contentant d’une faible différence de taux (opération d’arbitrage) ou ades échéances différentes en jouant sur la structure à terme des taux d’intérêt (opérationde spéculation)

Les agents du marché interbancaires (AMI) ce sont des intermédiaires très actifs pour latransmission des informations et la mise en relation des préteurs et des emprunteurs. Ilsconcourent à l’établissement du taux moyen de référence du marché ou jour le jour. Leurfonction est simplement de mettre en contact emprunteur et prêteur et leur rémunérationse limite à la commission que leur paye l’emprunteur.

3. Le marché interbancaire : opérations et taux

Les opérations du marché

Produits au comptantParmi les instruments au comptant, qui sont donc les instruments directs de refinancement ou de placement de numéraire, on trouve :

La pension livrée ou repo, diminutif de "repurchase agreement", c'est-à-dire l'emprunt denuméraire gagé par la vente au comptant simultanée, avec livraison, d'actifs financiersnégociables (obligations, bons du Trésor, certificats de dépôt, etc.) qui se dénoue, àl'échéance du prêt de numéraire, par le rachat des mêmes actifs

Les prêts interbancaires "en blanc", c’est à dire non gagés, qui sont à la fois l'opération laplus risquée, la plus encadrée et, pourtant, la moins fréquente du marché monétaire ;

Les prêts interbancaires gagés, ou pensions, sur des actifs identifiés mais non livrés à lacontrepartie .

Produits dérivés 

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Les produits dérivés traités sont non moins nombreux et divers. Ils peuvent être comparésà des produits d’assurance qui permettent de se protéger des risques de tout ordre. Plusliquides généralement que les instruments au comptant équivalents, ils permettent auxintervenants d'ajuster leurs risques de taux d'intérêt sans avoir à sortir des actifs de leurbilan ou sans augmenter leurs risques de contrepartie. Les premiers d'entre eux,historiquement, et qu'on trouve même sur les marchés monétaires des pays émergents,sont incontestablement :

Le change à terme, ce qui correspond a un prêt virtuel dans une devise et à un empruntvirtuel dans une autre devise;

les FRA, acronyme de Forward Rate Agreement, contrat de gré à gré permettant de fixerun taux interbancaire dans le futur, par exemple un taux à 3 mois dans deux mois.

Ensuite, sur les marchés monétaires les plus importants, on a :

Les swaps de taux d'intérêt, c'est-à-dire des contrats d'échange de taux d'intérêt,généralement d'un taux fixe contre un taux variable, basés :

­ soit sur des taux au jour-le-jour - pour la zone euro, l'Eonia - constatés et publiés par

une banque centrale ou un organisme professionnel; ­ soit sur les taux des prêts interbancaires en blanc, les IBOR (Interbank Offered

Rates), également constatés et publiés par une banque centrale ou un organismeprofessionnel

NB : 

­ Le marché en blanc est un marché de très court terme (85 % des volumes sont

au jour le jour) d’échange de la liquidité sur lequel les transactions se font sansgarantie. C’est sur ce marché que les taux EONIA et EURIBOR sont calculés.

­ Le marché de la pension recouvre les opérations de prêts et emprunts contreremise de garantie. Il est plus sûr que le marché en blanc mais à cause desformalités qu’il exige, il est plus coûteux et moins rapide.

­ Le marché des produits dérivés de taux est un marché d’arbitrage, de couverture

et de spéculation. Le marché des swaps de taux d’intérêt bénéficie également, autitre du ratio de solvabilité, d’un taux d’immobilisation de fonds propres favorables

Les taux du marché monétaire

Véritable baromètre de la santé de la monnaie, le taux du marché monétaire (TMM)correspond au taux auquel les banques s'empruntent et se prêtent de l'argent entre elles.Il joue un rôle essentiel dans l'activité financière et fluctue en fonction de l'inflation, duchômage, mais aussi de la conjoncture internationale. La moyenne mensuelle de ce tauxest appelée T4M : taux moyen mensuel du marché monétaire.

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Les taux moyens pratiqués sur le marché interbancaire pour chaque durée (de 1 mois à12 mois) sont publiés chaque jour, sous l'appellation, pour la zone euro, d'Euribor (parfoistraduit par Tibeur en français).

­ Le taux au jour le jour est pour sa part appelé Eonia est un taux constaté (taux de

l'argent interbancaire à des échéances passées).­ Euribor est un taux de terme (le taux de l'argent interbancaire à des échéances

futures).

III. Marche interbancaire : Cas du MarocAvant 1995, pour compenser leur déficit ou excédent les banques à travers l’arbitrageavaient le choix entre le réescompte auprès de Banque Al MAGHRIB, les avances de cettedernière et les avances sur le marché interbancaire. Depuis la réforme le recours estdirigé au Marché monétaire surtout interbancaire qui proposent des taux avantageuxsuivant de près à la hausse ou à la baisse les taux de Bank Al Maghrib. Le volume destransactions interbancaires en 1997 dépassait les 6 milliards de dirhams en volumemoyen mensuel.

Intervention de Banque Al Maghrib

Les réescomptes et avances empêchait la banque centrale d’agir avec beaucoupd’influence sur les taux. Grace à la reforme, la politique monétaire s’exerce plusefficacement, la quantité de monnaie est déterminée, en relation avec précision sur lesprévisions de trésorerie. Les opérations de refinancement sont possibles par

Les pensions à une semaine sur appels d’offres sur appel d’offre de la BAM

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Les pensions à 5 jours et exceptionnellement à 24heures : à la demande des banques de façon hebdomadaire à taux élevés

Les opérations d’open Market sur le marché secondaire : actions sur les taux par l’achat ou la vente de titres public en grande quantité

Les pensions à une semaine sur appels d’offres : les modalités pratiques s’articulenten 5 étapes :

Versement de l’offre : des banques expriment leur besoins à la Banque Centrale une fois par semaine et proposent leur taux

Attribution des avances et taux

Quotité : proportionnalité avances et demandes

Information entre quotité et taux

Support : 50% par des bons de trésor et 50% par des effets représentatifs de crédit.

1. Le marché des Adjudications des bons de trésor

A. CARACTERISTIQUES

Le trésor a eu accès au marché de financement en 1983 avec l’émission de bon de trésorà un mois. Ces bons bénéficiait d’avances aux taux d’escompte fixes ce qui était pour euxun appui considérable. Puis par la suite les taux sont devenus variables, les bons de trésorà 1mois ont été admis en garantie par les avances au même titre que les effets decommerce réescomptable.

La technique des adjudications n’ont été adopté qu’à partir de 1989 et on fait l’objet demodification.

1. Objectifs

Leur adoption sur le marché monétaire devait permettre :

De dynamiser le marché, stimuler la concurrence entre établissement prêteur

Réduire conséquemment, le coût des bons en pesant sur les taux

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Permettre au trésor d’avoir accès à des sources de financement important tout en bénéficiant de conditions avantageuses de taux et de durée

Et plus récemment, encourager les établissements prêteurs à soumissionner, en rendant, négociables entre eux, les valeurs du trésor émises dans le cadre de ces adjudications.

A partir de Mars les personnes physiques ou morales résidentes avaient accès à ses bons.

2. Valeurs admises

Les bons portent sur les valeurs actuelles :

Bon à courte durée de 13, 26, 52 semaines de durée

Bon à moyenne terme de 2 et 5 ans remboursable in fine

Bon à long terme de 10 à 15 ans remboursable in fine

Les bons sont négociables de gré à gré. Il existe en effet un marché secondaire. Lapériodicité d’émission des bons est hebdomadaire quand ils sont à courte durée etmensuelle pour les bons à moyen et long terme. Le montant minimum des bons est de250 000 DH aligné aux autres TCN. Ces bons sont dématérialisés et comptabilisé auniveau de Bank Al Maghrib au nom des Ets admis à présenter les soumissions.

B. LES ORGANISMES INTERVENANTS

1. Les Etablissements admis à présenter des soumissions

Agrée par le ministère des finances nous avons 2 types d’intervenants qui peuventeffectuer le dépôt des plis relatifs aux adjudications des bons de trésor :

Ceux qui peuvent formuler des offres pour leur compte et celui de leur client : BCM, ABMbank…

Ceux qui sont habilités à soumissionner pour leur propre compte : Bank AL Amal,…

2. Les Intermédiaires en valeurs du trésor

Ils sont au nombre de 6 : BCP, BCM, BMCE, CDG, Citybank et Média finance

Ces organismes sont chargés d’animer le marché des valeurs du trésor en participantrégulièrement aux adjudications, en informant et en commercialisant les bons du trésorauprès de leur clientèle tout en communiquant à la direction du trésor leur appréciationset suggestions relatives aux évolutions de la demande des bons. Ils sont tenus d’acquérir10% au moins des montants adjugés chaque semestre. En contrepartie de ces efforts, lesIVT peuvent présenter des offres non compétitives que le trésor doit servir au taux ou auprix, moyen pondéré des bon émis et ce dans la limite de 20% du volume total adjugédans chaque catégories de bons.

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3. Les soumissions sont exprimées en prix ou en taux

En taux : l’offre des établissements admis à présenter des soumissions peuvent proposerpour chaque catégorie de bons des montants avec un seul taux ou des tranches assortiesde plusieurs taux.

En prix : il s’agit de déterminer la valeur du bon à travers une actualisation. Autrement letaux fixé par le trésor est fixe mais nous pouvons agir sur le prix du titre pour choisir unchoisir un taux qui nous convient. Par exemple si nous désirons placer à 8% (pour unemeilleure concurrence) alors que le taux du trésor est de 10%. Nous procédons ainsi pourune titre à valeur nominale 100.

10/(1+0.08)+(10+100)/(1+0.08)2= 103,57. Au lieu d’acheter à 100 nous achetons le billetà 103,57 ce qui est avantageux pour le trésor et ce qui l’incite à accepter notre offre.

Les sources d’emprunt restent cependant limitées avec ces 3 catégories d’opérations. Enoutre le peu de souplesse des pensions et les offres non retenues par le trésor incitent à laconservation des avoirs à court terme. Ceci se traduit par un manque à gagner au niveaude l’effet de levier de l’augmentation de la liquidité.

IV. Le marché des titres et créances négociables

V. Marché des TCN au MarocCes titres ont été crée au Maroc par la loi n°35-94 dans le but de permettre un accès plusactifs au Entreprises non financières. Ce mouvement s’inscrit dans le décloisonnement dumarché monétaire introduit par les adjudications des bons de trésors.

Toute sorte d’opérateurs économiques a pu à partir de cet instant agir sur ce marché etfaire plus librement des choix de placements. A coté des bons de trésor qui ont déjà lecaractère négociables, les TCN crées sont aux nombres de trois :

Les certificats de dépôt

Les bons de sociétés de financement

Les billets de trésorerie

A. Caractéristiques générales des TCN

1­ Définition

Les TCN sous la forme de billets ou de bons à échéance sont matérialisés par des titres ousimplement inscrits en compte et qui sans être cotés en bourse, confèrent à leur porteurun droit de créance, librement négociable et portant intérêt.

Ce sont des titres dématérialisés (inscrit aux comptes des sociétés financières habitées àrecevoir des fonds publics). En outre ces titres sont anonymes ce qui facilitent leurtransmissibilités

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2­ Montant et durée

Dans un souci d’harmonisation et d’émergence d’un véritable marché le montant minimaldes TCN a été fixé par le ministère des finances à 250000DH.

EN outre les bons de trésor à courtes durée (1à 5 semaines) ont été supprimé pour êtreremplacé par les certificats de dépôt et les billets de trésorerie dont les durée minimalessont de 10 jours. La durée maximale des bons de trésorerie harmonisée avec leséchéances de crédit à court terme ne dépasse pas une année. Les certificats de dépôts etles bons des sociétés de financements sont alignées sur les échéances à moyen terme etne dépasse pas 7ans.

NB : les entreprises émettrices sont tenues d’informer au souscripteur les informationsrelatives à la santé de leur exploitation (états de synthèses des 3 derniers exercices,structure du capital…) et les perspectives de développements de celle ci. En outre ellessont tenues de renseigner sur les caractéristiques de différentes émissions (type de titres,taux de rémunération, échéances, mode placement, entreprise garantissante). Le conseildéontologies des valeurs mobilières est tenu d’analyser ces informations. En cas demanquement aux obligations d’informations ou à sa mauvaise qualité la Bank Al Maghribest avertie pour prendre des mesures (refus de visa, suspension des émissions…) enl’encontre de celle-ci.

Le rating des sociétés

Le rating permet l’appréciation du risque sur les titres en comparaison avec les taux qui ysont liés. La bonne information est difficile à trouver il en est de même pour sontraitement. C’est pourquoi des sociétés spécialisés en rating se voit attribués cette tâchedans un souci de protection des souscripteurs. Les notations des risques s’établie selondeux grilles :

La première concerne les émissions à court terme qui est souvent simplifiée parce que lesprévisions sont plus facilement maîtrisables

La deuxième à trait aux titres à moyen et à long terme. Pour cette dernière les notationssont hiérarchisées en raison des nuances prises en considération par la durée de vie destitres. La notation fait appel à des symboles commençant par des créances qui offrentplus de sécurités vers celles dont les prévisions de remboursement sont nulles.L’émetteur peut cependant refuser cette notation que lui-même a demandée. Ce ratingsuit un ensemble d’étape matérialisé dans le schéma suivant :

Schéma page 214

B. LES TITRES DE CREANCES NEGOCIABLESOn peut classer ces titres en 5 catégories principales :

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Les Bons de trésor Négociables

Les certificats de dépôts négociables

Les billets de trésorerie

Les bons des sociétés de financements « BSF »

les titres des créances titrisés

1. Les Bons de trésor Négociables

Il s’agit des bons émis par le trésor public. Ils diffèrent des formules côtés en bourse etaccessibles aux épargnant. Ces bons ont été largement développés plus haut.

2. Les certificats de dépôts négociables (CDN)

Les CDN sont desTCN émis au gré de l’émetteur en représentation d’un droit de créanceportant qui portent intérêt. Ils sont émis par les Etablissements bancaires et toutepersonne physique ou morale rédsident ou non peut y souscrire.la durée va de 10 jours à7 ans La spécificité par rapport à un dépôt à terme classique réside dans :

Sa négociabilité : il n’y a pas de perte de point en cas d’avance sur ce bon de caisseou compte à terme

Les indications sur l’échéance, l’intérêt, le montant à percevoir sont clairement fixés.

Le taux est fixe pour une durée inférieur à 1an et modifiable si la durée est supérieure.

Ces bons sont très négociables et le risque d’illiquidité est quasi nul. Les sociétésémettrices pouvant racheter jusqu'à 20% des encours émis. L’obligation d’informer leCDVM et la Banque Al Magrhib sont de mises pour ce type de titre

3. Les billets de trésorerie

Leur création date de décembre 1986. Et leur rôle était de donner plus de souplesse aufinancement des entreprises en :

Réduisant la pression sur le crédit et en mobilisant l’épargne publique

Création de conditions nécessaires à l’établissement et au développement des relations financières entre agents économiques non bancaire.

Les entreprises émettrices devraient :

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Etre des personnes morale de droit marocain (sociétés par actions, Etablissement publicsà caractère non financier, coopératives soumises aux dispositions de la loi 24-83) àl’exception des banques et sociétés de financement, ayant au moins 3ans d’existence etdisposant de fond propre d’un montant minimal de 5000000DH. La durée de vie est de 10jours à 1an tout au plus. L’émetteur fixe le taux, garantit le titre auprès d’institutionsfinancière. Toute personne peut acquérir ces titres. Mais seule quelques Etablissementsfinanciers (banques, société de bourse, CDG) et l’émetteur peuvent négociés ces titres.Les différents souscripteurs devant forcément passer par ses intermédiaires.

En plus des informations obligatoires à délivrer tous les mardis les émetteursdoivent renseignés à propos des titres émis la semaine précédente.

4. Les bons des sociétés de financement

Ces TCN sont émis par les sociétés de financement habilité à le faire et le total desémissions ne peut être supérieur à 40% du total de crédit accordé à la clientèle. Leurdurée est comprise entre 2 et 5ans les taux sont librement fixés et peuvent êtreréévalués. Les intérêts sont versés annuellement et pour la durée restant à courir jusqu’àl’échéance lorsque celle-ci est inférieur à 1an. Ils sont domiciliés et garantie auprès dessociétés financières habilités. Les conditions de négociabilités sont semblables à celle desbillets de trésorerie. Et comme les CDN le risque d’illiquidité est nul. Une fois encorel’obligation d’informer sur les caractéristiques des titres et de l’émetteur est requise.

Les titres de créances titrisées

Les besoins en trésorerie des établissements de crédit notamment pour ceux dont lesemplois sont long ( crédit immobiliers) et qui ne peuvent avoir des ressources de duréeséquivalente et à taux intéressant ainsi que les contraintes de fond propres résultant de lamise en œuvre du ratio de Cooke, ont conduit les établissements bancaires , à l’extérieurà une gestion plus dynamique et plus sélective de leur bilan en transformant une partiede leur créances en titres négociables. Cette dernière opération est connue sous le nomde titrisation des crédits. Apparue d’abord aux USA, France, Angleterre sur les marchéssecondaires porteurs.

Le marché primaire des TCN

Sur ce marché et jusqu’en 1997 les BTN à 26semaines étaient les plus prisés du marché.Et surtout les Banques. Les billets de trésorerie ont également connu un essor fulgurantpendant la période où le crédit était encadré. Mais depuis la libéralisation ces titressouffrent. Ceci est surtout du au fait que la garantie exigé par les souscripteurs annule lespoints qu’ils avaient en dessous par rapport au crédit bancaire pour le rendre plus cher.Les autres TCN connaissent aussi une relative croissance sur ce marché.

Le marché secondaire

Marché de l’occasion il devrait permettre de réorganiser l’épargne à cause de la liquidité.Ce marché devrait permettre l’écoulement plus facile des TCN lors de leurs nouvellesémissions et surtout favoriser l’action de la Banque centrale en tant que régulateur.

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Les bon du trésor sont les plus dynamique de ce marché la Banque centrale exige ladiffusion régulière de l’information sur ce marché.

C. LE MARCHE HYPOTHECAIRE ET LA TITRISATIONApparu sous le nom sécurisation aux USA depuis les années 1970 la titrisation permisl’essor des marchés secondaire et hypothécaire. Comme stipulé plus haut la titrisationavait de nombreux avantages.

1­ Technique de la titrisation

Elle consiste à transformer des créances en titres négociables d’où son nom et à les cédersur le marché financier. Elle se déroule en deux étapes :

Une première démarche réalisée par l’établissement désirant effectuer la titrisation. Cetétablissement est dit initiateur. Il rassemble les créances de même nature qu’il souhaitecédé et les vend au Fond de placement collectif en Titrisation FPCT. Et ce souvent à l’aided’un intermédiaire financier.

La seconde étape débute avec le financement de ces créances par l’émission decertificats de titrisation représentatifs du droit de propriété.IL agit par l’entremise de sonétablissement gestionnaire qui généralement est l’initiateur. Un bordereau valant contratest remis au FPCP pour matérialisés l’ensemble des créances acquise et les garantiesrelatives en échange de la contrepartie figurant sur ce même document.

Le projet de titrisation a permis de favoriser au Maroc le transfert des créances pour etl’allègement des conditions d’hypothèque.

NB : le FPCT n’a pas de personnalité morale. Il est crée par l’établissementgestionnaire dépositaire auprès de qui les titres de créances sont déposé contre l’émissionde titres. Dans le souci de protéger les investisseurs et d’éviter que l’opération ne soitneutre pour la banque cédante, celle çi ne peut détenir plus d’un tiers moins un du capitalde l’établissement gestionnaire de dépôt.

2­ Surdimensionnements et les garanties des émissions en titrisations

Nombreuses sont les mesures pour sécuriser les titres émis à l’occasion de la titrisation.

1­ la technique des parts subordonnées : où le montant total est subdivisé en deux

parties. La première et la plus grosse est vendu au FPCT. Le remboursement (principal plus intérêt à taux faible) des ces parts dites sénior est prioritaire pour garantir le remboursement. La deuxième partie (parts junior) est moins importante et supporte le risque de non remboursement. Son taux d’intérêt est souvent plus important.

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2­ Les surdimensionnements en volumes : Consiste soit à l’obligation pour

l’établissement cédant de remplacer les créances litigieuses, douteuses ou défaillantes par des créances plus saines. Soit une cession additionnelle de créances qui correspond à un surplus de sécurité au profit du FPCT jusqu’au dénouement de lasituation

3­ Les surdimensionnements en taux et marges d’intérêt : Ils permettent de bénéficier de l’intégralité des marges d’intérêts (déduction faite des frais de gestion) jusqu’au dénouement final de la situation.

Ex créances à 14% ; mais titre émis à 10%

4­ Les garanties spécifiques

Le FPCT peut passer par les assurances qui souvent sont chers et ne couvrent pas toute lasomme. L’émetteur peut garantir lui-même ces titres mais ce procédé est contester.

NB : généralement le rating devrait intervenir pour mesurer le risque couru par lesinvestisseurs comme c’est le cas à l’Etranger. En outre la techniques des partssubordonnées et doubles est très avantageuse dans la mesure où elle sécurise plus lesparts séniors. Quant aux parts juniors le risque supporté par les établissements cédant està peu près égal au risque en absence de titrisation.

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Deuxième partie :marché monétaireet crise financière

Introduction

I. L’origine de la crise

CE QUE NOUS COMPRENONS DE CETTE CRISE

FERVIER 2007 les investisseurs après avoir acquis des titres surtout immobilier enperspective d’une forte croissance mondiale commence à pressentir le risque pris et à se

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protéger par des options de vente. D’autres investisseurs ayant pressenti ce risquespéculèrent à leur tour sur les options. Finalement ce que l’on craignait tous arriva. Lescontacteurs de prêts se montrent insolvables. Les banques ayant accordé ces crédits setrouvent déficitaire et par la même occasion le cours de leurs actions chute. Entre tempsces banques par le biais du marché monétaire transmettent la crise aux autres banques(prêts interbancaires) et aux sociétés d’assurance sensé garantir l’émission des titres. Onplonge alors dans un marasme économique. Conséquences faillites de banques et gel ducrédit. En dépit de tout cela la cherté de la vie, le coût du carburant entraine la baisse dela consommation, la baisse de l’épargne aussi. On s’approche alors d’une récession qui àson tour se répercutent sur le cours des actions. Plus de sortis envisageable pour sessociétés où la crise financière alimente la crise économique et inversement

Les états réagissent et injectent des sommes faramineuses pour épurer l’effet des actifspourris. Est-ce la meilleure des choses à faire c’est ce que nous vous demandons.

Ce qu’il faut en résumer c’est renforcer le capital des entreprises et Renforcer la liquidité.Ceci permettra de préserver des emplois redynamisés la consommation et ainsi favoriserla croissance.

Comment   les   options   servent   à   spéculer   sur   un   krach   immobilieraméricain 

En février 2007, les marchés d'options sur actions ont connu de très forts mouvements,qui ont reflété l'anticipation des conséquences possibles pour la croissance mondiale desexcès de spéculation sur l'immobilier américain.

Certains investisseurs se sont en effet rués sur les options de vente, pour se couvrircontre une future baisse des marchés boursiers. D'autres investisseurs ont utilisé lesmêmes options de vente, mais pour anticiper cette baisse et en tirer des plus-values.Résultat, le prix des options s'est envolé.

Malgré ce signal très clair de l'augmentation du risque, les marchés d'actions ont continuéà progresser, le CAC 40 dépassant le seuil de 6.100 points en mai 2007. Les optionsservent en effet à se couvrir contre les scénarios extrêmes (krachs, bulles, etc...), queseule une partie des intervenants sur un marché jugent crédibles. Ceux-ci privilégient engénéral le recours aux options, qui permettent d'intervenir plus efficacement en prévisionde ce type de scénario.

Analyse de Guy Wagner du mardi 2septembre 2008

Le risque d'un cercle vicieux augmente dès lors, la faiblesse économique et la crisefinancière s'entretenant réciproquement. La conjonction d'un ralentissement del'économie, d'une crise financière, d'un levier énorme dans le secteur financier, d'unebulle immobilière massive dans plusieurs pays, d'un consommateur américain surendettéayant un taux d'épargne négatif, de taux d'intérêt déjà faibles et d'une hausse des prixdes denrées alimentaires et des matières premières est sans précédent dans l'histoire

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moderne, ce qui rend la situation actuelle tellement dangereuse. Et cela d'autant plusque, notamment aux États-Unis, les initiatives lancées par les autorités paraissent guidéespar les circonstances du moment et les considérations politiques plutôt que par uneévaluation de ce dont l'économie américaine aurait besoin pour retrouver la voie d'unecroissance durable. Les récents importants remboursements d'impôt destinés à perpétuerle boom de la consommation en sont un parfait exemple.

II. Les conséquences de la crise

1. Les conséquences qui affectent le marché monétaire

Certes en raison de la défiance au niveau des marchés financiers, il est normal queles marchés monétaires à leur tour soient gagnés par la panique au point où lesbanques n’alimentent plus convenablement les marchés. Ce comportement desbanques a eu pour conséquence l’assèchement de liquidités, privant ainsi lesbanques de trésorerie, les empêchant de poursuivre leur activité de prêt.

Les banques ne sont plus confiances et ne se prêtent plus. Cela remet en cause lefonctionnement du marché monétaire. Et à terme ce comportement entraine lafaillite de certaines institutions financières.

Les compagnies qui étaient chargés de garantir certains titres sont égalementtouchées et certaines ont du fermés leur portes.

Les faillites des banques entrainent à leur tour le chômage et la réduction desinvestissements. A terme la production diminue, la consommation également et larécession s’installe. De leur coté les épargnant ne savent plus où placés leurexcédent pour le mettre à l’abri. De ce fait l’épargne n’est plus canalisé en directiondes entreprises qui en ont le plus besoin.

III. Propositions de solutions (Guy Wagner économiste à la banque de Luxembourg)

Priorités Mesures prises

1. Maintenir la liquidité dans le système bancaire ; - garanties implicites et explicites pour les dépôtsbancaires ;- mise à disposition de liquidités illimitées auxbanques ;

2. Modérer l’impact du désendettement en cours dansle secteur financier en aidant les banques à lever denouveaux capitaux, et en…

- injections de capital dans les banques jugées « tropgrandes pour faire faillite ». De plus, alors que dansle cas d’AIG, de Fannie Mae ou de Freddie Mac, legouvernement américain n’est intervenu qu’une fois

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les actionnaires existants anéantis, la recapitalisationdes banques s’effectue à présent à des termes incitantles capitaux privés à y participer ;

3. … sortant les actifs en difficulté des bilans desinstitutions financières, et en…

- adoption du plan TARP (Troubled Asset ReliefProgram) de 700 milliards de dollars US aux États-Unis ;

4. … suspendant la comptabilité au cours du marchépour éviter que la vente forcée d’un actif par unebanque anéantisse le capital d’une autre banque. Dansle contexte de marché actuel, les banques sontcontraintes de réduire la valeur d’actifs qu’elles n’ontpas l’intention de vendre pour la simple raison qu’uneautre banque a été forcée de vendre ces actifs à desprix très bas (étant donné la pénurie d’acheteurs) afinde se procurer des liquidités d’urgence ;

5. Faire en sorte que les banques recommencent à seconsentir des prêts ;

- garantie étatique pour les nouveaux emprunts émispar les banques éligibles pour la recapitalisation ;- autorisation pour la Réserve fédérale de rémunérerles banques commerciales pour leurs dépôts. Labanque centrale américaine peut ainsi agir en tantque « chambre de compensation des prêts » enrecevant les dépôts d’une banque pour les prêter àune autre, dans l’idée que si les banques ne seconsentent pas directement des prêts, ceux-cis’effectueront indirectement via la Fed ;

6. Aider les banques à se recapitaliser en créant descourbes de taux très raides à travers unassouplissement (monétaire permettant ainsi auxbanques de capturer l’écart entre les taux à long termeet à court terme) ;

- baisse de taux simultanée et coordonnée de la partdes plus grandes banques centrales ;

7. Faire en sorte que les banques recommencent àaccorder des crédits aux entreprises ou compenserl’effondrement du crédit bancaire en apportant unfinancement direct à l’économie ;

- création d’un « Commercial Paper Funding Facility» qui permet à la Réserve Fédérale américained’acheter des titres de créances émis par lesentreprises sur le marché monétaire pour financerleurs activités quotidiennes ;

8. Stabiliser le marché du logement américain enréduisant le nombre de saisies au moyen derenégociations obligatoires des prêts hypothécaires ;

9. Mettre en place d’importants plans de relancebudgétaires incorporant notamment investissementsen infrastructure et réductions/ abattements d’impôtaux ménages à faibles revenus pour soutenir lacroissance économique ;

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10. Faire en sorte que les pays émergents, etnotamment l’Asie, abandonnent leur modèle decroissance actuel basé sur des exportations versl’Occident, en faveur d’un modèle de croissance basésur la demande intérieure.

Bibliographie

M.A BERRADA, Les nouveaux marchés de capitaux en Europe, editions SECEA

Webographie :

www.lemonde.fr le 20 octobre 2008

http://www.guywagnerblog.com/ le 17 octobre 2008

http://www.mwinda.org/ consulté le 20 Octobre 2008

http://www.mondialisation.ca/

http://democratieetavenir.over-blog.com/

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