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l ' A D B r f ê t e s e s
7 0 a n s ! le vendredi 2 octobre 2015
à la Maison des Anciens
Soyez des nôtres ce soir-là!
annonce et bulletin
d’inscription
en pages 14 et 15
-----------------------------------
Notre prochaine
assemblée générale se
tiendra le jeudi 22
octobre 2015 à 19h, à la
Maison des Anciens
Siège social de l’ADBr : Maison des Anciens Etudiants de l’ULB - Campus de la Plaine - CP. 235 - Bd du Triomphe à 1050 Bxl Note pour la Poste : pour les retours, voir adresse, sous le logo, de l’«éditeur responsable »
Sommaire
Le mot de la présidente .......................... p 1
Annonce d’une conférence le 10
septembre 2015 à l’ULB : « les
états généraux de la justice
bruxelloise francophone » ..................... p 3
Petit souvenir de Perse : trois
juristes en Iran ....................................... p 3
Hergé et la peine de mort (suite et
fin) par Guy Hiernaux ............................ p 4
Infos ....................................................... p 8
Nicole Lahaye a lu pour vous ................ p 9
Billet d’humeur par Robwell :
Peur des mots ...................................... p 13
L’ADBr fête ses 70 ans le 2
octobre 2015, annonce et bulletin
d’inscription ........................ pages 14 et 15
Concours d’éloquence « Elsa »,
compte rendu d’Alexia Antoniou ......... p 16
A propos de l'ADBr
Le vendredi 2 octobre prochain, nous fêterons le 70e anniversaire de votre ADBr. En vue de cet événement, je vous livre ma contribution à la pla-quette, imprimée par le Cercle de Droit, lors du 180e anniversaire de notre Faculté, le 13 février dernier. Toutes vos remarques sont plus que bienvenues.
Naissance et apogée
Diplômé en 1938, André De Bluts constate, dès 1945, que les diplô-més de droit ne se retrouvent qu'au sein de l'Union des Anciens. Or, les ingénieurs civils ont, en outre, leur postfacultaire, de même que les médecins et les ingénieurs commer-ciaux. Les juristes n'ont jamais cher-ché à se regrouper. Est-ce dû à leur nature individualiste, s'interroge-t-il? 1.
L'ADBr est fondée en 1945. Associa-tion de fait, elle calque ses statuts sur ceux de l'UAE et la première assemblée générale les approuve le 10 novembre 1945. Parmi les pères fondateurs, je retiens René Marcq, Léon Cornil et Henri Simonet. Cha-cun d'eux présidera l'Association dans les années suivantes.
1 Lettre du 04/10/2000 envoyée
à Luc Verbeeck, alors prési-
dent de l'ADBr.
Dès 1945, André De Bluts en est le secré-taire et la cheville ou-vrière 2. Son courrier des années 1960 - il est alors président - révèle l'ampleur de son activité.
De 1949 jusque 1967, un annuaire annuel est envoyé aux membres. Il comprend trois classements, par ordre alphabétique, par profession et par année de promotion. Le suc-cès est là ! Beaucoup d'annonceurs acceptent de soutenir financière-ment l'initiative. En 1965, je compte plus de vingt publicités, ce qui est remarquable. Comme le reconnaît André De Bluts, "c'est du boulot" 3 mais, les plus anciens de nos anciens saluent encore cette réalisation fort utile 4 .
L'Association organise aussi de nombreux déjeuners-conférence. La liste en est impressionnante. Beau-coup d'enseignants universitaires se prêtent au jeu. Le lieu des conféren-ces varie : Bruxelles, évidemment, mais aussi Mons, Charleroi et
2 Il le restera 7 ans pour
prendre, ensuite, la prési-
dence de 1959 à 1962. Il sera,
par la suite, Président de
l'UAE, de 1966 à 1969. 3 Lettre citée supra. 4 A relever que c'est aussi à
l'initiative d'André De Bluts,
dans sa fonction de Président
de l'UAE, qu'est publié l'an-
nuaire de l'UAE.
Asbl Association des Anciens Etudiants
Diplômés
de la Faculté de Droit de l’ULB
Editeur responsable :
Erwin Burvenich 12, avenue Jeanne 1330 Rixensart [email protected]
Périodique : trimestriel / juin-juillet-août 2015
Association des Anciens diplômés de la faculté de
droit et de criminologie de l’ULB, Asbl
Bureau de dépôt 1099 Bruxelles X
Numéro d’agrément P915824
Le mot de la présidente _______________________________________________
--
2
même Gand. Des bulletins proposant des voyages sont régulièrement envoyés aux membres. A l'époque, ces voyages attirent de plus en plus de membres. La correspondance d'André De Bluts fait apparaitre qu'en sa qualité de président de l'ADBr, il intervient aussi pour sou-tenir, dans la fonction publique, les candidatures ou les demandes de promotion des membres.
Mais, son œuvre maîtresse est, sans conteste, la parution, en 1961, d'un volume de 152 pages relatif aux débouchés des docteurs en droit.
De quoi s'agit-il ? La réforme des études de droit fait alors l'objet de discussions, à l'initiative du ministre de l'Instruction publique, Charles Moureaux (membre de l' ADBr !). Elles aboutiront à la mise en place d'une candidature en deux ans, la première étant réservée à la culture générale et la seconde à la prépara-tion, plus directe, à l'étude du droit. Les discussions portent aussi sur la composition des programmes.
Dans ce contexte, André De Bluts décide d'inviter deux membres, Robert Henrion et Pierre Bolle, à une conférence double sur les dé-bouchés des docteurs en droit dans les entreprises et sur les attentes des chefs d'entreprise à leur égard. Il se dit, en effet, "frappé de consta-ter un malaise grandissant parmi les docteurs en droit" 5. Robert Henrion est, alors, professeur à l'ULB et di-recteur de la Banque de la Société Générale, Pierre Bolle est l'adminis-trateur-directeur général des grands magasins "A l'Innovation"... Deux pointures !
Au soir du 21 janvier 1960, à la Mai-son de l'UAE, rue Blanche, l'af-fluence est grande : les jeunes
5 Présentation, le 08/12/1961,
du colloque sur la "Situation
du docteur en droit en 1961".
membres de l'ADBr et les étudiants sont venus en nombre. Beaucoup s'inscrivent aussi à un colloque de travail sur le même thème qui se tient une semaine plus tard : succès identique. En juin 1960, André De Bluts et le secrétaire, Jean-Régnier Thys, annoncent la collaboration de l'ADBr avec l'Institut de Sociologie. Il s'agit de consulter les membres sur le problème de la place du docteur en droit dans la vie économique du pays. Une imposante farde de cour-riers échangés atteste du travail considérable du président et du secrétaire. Une souscription est lancée. Un budget est établi qui révèle les bonis qu'en tirera l'ADBr. Surtout, un questionnaire anonyme est établi. Les membres répondent à plus de vingt questions, portant essentiellement sur leurs études et leur préparation à une activité pro-fessionnelle.
L'ouvrage paraît sous le titre "Cinq cents docteurs en droit s'interrogent sur leurs professions". Les membres - dont 10% de femmes - sont nom-breux à répondre. Globalement, tous insistent sur la nécessaire re-valorisation des études et sur une spécialisation poussée. Les plus mé-contents de leur formation juridique sont, bizarrement, les fonctionnai-res, les avocats et les cadres d'assu-rance. Le travail est d'envergure, le dépouillement des questionnaires fastidieux, la presse est élogieuse... le trésorier de l'ADBr est ravi !
Et, dans les trois décennies qui sui-vent, l'association connaît toujours pareil engouement....
Un certain crépuscule
Mon témoin privilégié est, à cet égard, Jean-Régnier Thys (promo-tion 1951), fidèle administrateur de l'ADBr qu'il préside de 1971 à 1975 et dont il assure le secrétariat, avec André De Bluts, de 1961 à 1967. Il a connu l'apogée de l'ADBr lorsqu'elle
compte près de 2500 membres et dont les voyages sont réputés.
Comme lui, je constate, depuis près de vingt ans, une réelle perte de vitesse de notre association malgré son adaptation à son époque avec son site Internet, sa présence sur Facebook, ses contacts fructueux avec les cercles étudiants : Cercle de droit, Bureau étudiants, Novelles, Elsa 6. Cela ne suffit guère à inciter les jeunes diplômés à se faire mem-bre de notre association. En 2000, André De Bluts attribuait cette si-tuation à l'absence d'annuaire an-nuel 7. Je pense qu'il a partiellement raison. Mais il y a d'autres facteurs : je me souviens de Paul Serayen, appariteur, qui remettait les diplô-mes de ma promotion avec un bulle-tin d'adhésion à l'ADBr ! Avant lui, l'appariteur Achille De Meyer est remercié pour "tout ce qu'il a fait pour l'ADBr" 8. Il poursuit son action de recrutement après sa retraite... Autres temps !
Mais ne faut-il pas voir surtout l'émergence et le poids grandissants de ces réseaux dits "sociaux" qui isolent les dévoreurs d'écrans en leur faisant miroiter de soi-disant "amis" et l'appartenance à une "communauté" ? De même, dans le domaine des voyages, l'immédiateté prime désormais sur les escapades organisées plusieurs mois à l'avance. Quel intérêt prêter encore à celles organisés par l'ADBr ? J'ai, person-nellement, testé une dernière expé-rience, lors de ma première prési-dence. Le constat d'échec fut sans appel : impossible de réunir un nombre suffisant de participants, malgré la présentation détaillée du voyage.
6 Les contacts avec le Cercle
de Droit existent dès la créa-
tion de l'ADBr. 7 Lettre citée supra. 8 Lettre d'André De Bluts à
Marcel Alexander (UAE) datée
du 27/06/1960
3
Ceci dit, l'ADBr est confrontée aux mêmes problèmes que les autres postfacultaires et l'UAE elle-même, à savoir : trouver de nouveaux adhé-rents.
Une remarque encore : il est bien dommage que, contrairement à beaucoup de leurs prédécesseurs, nos enseignants facultaires n'ont plus à cœur de soutenir l'ADBr, ne fut-ce... qu'en s'y faisant membre!
Je termine par une note d'opti-misme. Le conseil d'administration vient de s'enrichir de la présence de jeunes diplômés. Gageons qu'ils trouveront des formules innovantes pour relancer l'attractivité de notre association.
Marie-Laure Stengers promotion 1973
présidente
Petit souvenir de Perse
Trois juristes, nécessairement voilées —Marie-Thérése Van den Durpel-Ortmans promo 61,
Martine Gaillard promo 79 et Elisabeth Fonsny promo 67 —, parcourant, en compagnie d’anciens
de l’ULB, l’Iran en avril 2015, de Tabriz à Ispahan en passant par Téhéran et Mashhad
4
A partir de l’album « Au pays de l’or noir » (paru en 1950) jusqu’à la publication de « Vol 747 pour Sydney » (paru en 1968), il n’est plus question de con-damnation à mort dans les aventures de Tintin.
Bien sûr, notre héros sera souvent en danger… mais rien de comparable avec un verdict de condamnation à mort.
Ainsi jusqu’à « Coke en stock » paru en 1958, Tintin connaîtra une vie particulièrement mouvementée et sa vie, comme celle du capitaine Haddock, sera souvent en danger :
- Dans « l’or noir », Tintin est kidnappé par les hommes de Bab El Ehr1 ; s’étant évanoui à cause du soleil, il est abandonné à son sort en plein dé-sert (Or noir, p.21); étant revenu à lui, il marche jusqu’à une oasis, où il assiste à un attentat perpé-tré sur le pipe-line par une bande d’hommes ar-més2 ; il découvrira ensuite que le chef de cette bande n’est autre que le Docteur Müller3, lequel tentera de l’assassiner (Or noir, p.27). Tintin sera sauvé par l’arrivée en jeep des deux Dupondt, lesquels errent dans le désert ; récupéré par eux en pleine tempête de sable, ils continue-ront ensemble leur route jusqu’à Wadesdah, capi-tale du Khemed ; le conducteur s’étant endormi, la jeep démolira le mur d’une mosquée et les deux Dupondt seront jetés en prison ; Tintin, qui s’est échappé, intercèdera auprès de l’émir Ben Kalish Ezab pour obtenir leur grâce4 (Or noir, p. 35). A la poursuite du professeur Smith, qui a enlevé Abdallah, le fils facétieux de l’émir Ben Kalish Ezab, Tintin retrouve le capitaine Haddock5 ; Abdallah ayant provoqué un accident de voiture en mettant du poil à gratter dans le cou du professeur
1 Lequel a pris le pouvoir au Khemed (nous parlons ici de la
dernière version de l’histoire). 2 L’enjeu du pouvoir au Khemed est évidemment le pétrole.
3 Il s’agit du docteur Müller de l’île oire ; dans l’Or noir, il se
fait appeler le professeur Smith. 4 Ils avaient été condamnés à la bastonnade.
5 En réalité, c’est le capitaine Haddock qui délivre Tintin :
on ne saura jamais comment le capitaine est arrivé à Wadesdah…
Smith, il s’ensuit une fusillade et le Docteur Müller tente de se suicider6 avec le révolver jouet d’Abdallah7 (Or noir, p. 59) ; Tintin parviendra donc à délivrer Abdallah et le professeur Smith sera capturé.
- Dans l’aventure lunaire, un avion a lâché des para-chutistes au-dessus du centre de recherches ato-miques de Sbrodj en Syldavie (Objectif, p.17) et Tintin est persuadé qu’un espion se trouvant à l’intérieur de l’usine va prendre contact avec eux ; il décide donc de faire une course en montagne au-tour du Centre pour tenter de surprendre la ren-contre entre espion et parachutistes. Alors qu’il surveille une bouche d’aération, il as-siste à la remise des documents et tente d’intervenir, mais il est abattu par un des parachu-tistes (Objectif, p.22) ; le capitaine Haddock, qui était en planque à l’intérieur de l’usine, entend le coup de feu mais il est assommé par l’espion ; il prévient le directeur Baxter qui envoie immédiate-ment une équipe pour retrouver Tintin ; ce dernier est retrouvé blessé et sans connaissance ; em-mené à l’infirmerie, le médecin va constater que la balle a heureusement glissé sur la boite crânienne, mais « le choc a été violent » (Objectif, p.26).
Quant au traître Jurgen8, il s’embarquera comme passager clandestin dans la fusée lunaire avec l’aide de Wolff ; ceux-ci vont tenter d’éliminer Tintin et ses compagnons afin de s’emparer de la fusée ; ainsi, alors que Tintin et le professeur se trouvent sur la surface de la lune et que l’on débarque le matériel de la fusée, une caisse tombe sur Tintin et le professeur ; manifestement, il s’agit d’un attentat, « les câbles ont cédé » parce qu’ils avaient été cisaillés ; le capitaine qui était à la manœuvre trouve Wolff à côté de lui ; celui-ci est troublé, dans un état second (Marché sur la lune, p.29) ; c’est lui qui est le responsable de la chute
6 Voyez G. HIERNAUX, « Le suicide dans l’œuvre d’Hergé »,
ADBr info oct., nov. Déc., 2012, p.11 et s. 7 Abdallah lui avait donné son révolver à encre.
8 En réalité, le colonel Boris du Sceptre d’Ottokar.
par Guy Hiernaux, avocat au barreau de Bruxelles, vice-président de l’ADBr,
5
de la caisse9 ? Il avait sans doute l’intention de pré-cipiter le capitaine au dehors de la fusée, mais au dernier moment, il ne l’a pas fait…
Par la suite, alors que Tintin est seul dans la fusée avec Wolff et qu’il est descendu à la cale pour aller chercher du lait condensé, Jurgen sort de sa ca-chette et assomme Tintin ; il frappera également le pauvre Milou et le jettera à coups de pied dans la cale (Marché sur la lune, p. 45) ; heureusement Milou n’aura qu’une patte cassée ; Jurgen va con-vaincre Wollf de faire décoller la fusée sans at-tendre le retour des compagnons de Tintin, partis en exploration ; Wolff s’exécute, mais au moment où la fusée s’élève, le moteur s’arrête et la fusée retombe ; Tintin est en effet parvenu à se libérer de ses liens et a coupé quelques fils provoquant l’arrêt du moteur ; croyant à une traîtrise de Wolff, Jurgen menace de le tuer, mais Tintin intervient à temps.
Alors que la fusée est en route vers la terre, le manque d’oxygène se fait cruellement sentir ; grâce à une bévue des Dupondt10, Jurgen se libère et veut éliminer Tintin et ses compagnons ; Wolff s’y oppose courageusement et dans la bagarre, Jurgen est tué11 ; Tintin considère que Wolff s’est racheté et l’autorise à reprendre sa place au sein de l’équipage ; comme on le sait, rongé par le re-mords et voulant permettre à ses compagnons de se sauver12, Wolff se jettera dans l’espace13.
- Dans « l’affaire Tournesol », Tintin et le capitaine se retrouvent dans la maison du professeur Topolino à Nyon en Suisse lorsqu’une bombe ex-plose (affaire, p.26) ; ce sont les agents bordures qui ont tenté de se débarrasser de témoins gê-nants ; heureusement Tintin et le capitaine n’auront que quelques égratignures ; par la suite, ils se ren-dent à Szohôd en Bordurie pour retrouver Tournesol ; ils parviendront à le faire évader de la forteresse de Bakhine, grâce à l’ordre de libération signé de la main même du colonel Sponsz, chef de la police de Szohôd, dérobé dans son manteau alors que Tintin et le capitaine se cachaient dans la penderie de la Castafiore ; alors qu’ils sont pour-
9 Il ne le contestera pas lorsque, démasqué, il avouera tout
ce qu’il a été contraint de faire à cause de ses dettes de jeu. 10
Ils ont voulu remplacer les liens par des menottes. 11
Son corps sera abandonné dans l’espace… 12
C’est- à-dire avoir assez d’oxygène pour revenir en vie sur terre. 13
Voyez G. HIERNAUX, « Le suicide dans l’œuvre d’Hergé », ADBr info janv. févr. Mar, 2013, p.18 et s.
suivis par toute la police et l’armée bordure, ils par-viendront à s’échapper et à passer la frontière.
- Dans « Coke en stock », Tintin et le capitaine Haddock se rendent au Khemed ; lorsque leur avion atterrit à Wadesdah, ils ne sont pas autorisés à y séjourner, leurs passeports n’étant pas en règle (Coke, p. 15) et ils doivent retourner à Beyrouth ; une bombe dissimulée dans une mallette est alors placée dans la soute de l’avion, lequel doit norma-lement exploser en vol ; heureusement l’avion a un moteur en feu et doit faire un atterrissage forcé sur une plage (Coke, p. 19) ; la bombe explosera alors que tous les passagers avaient été évacués. Par la suite, Tintin et le capitaine n’attendront pas l’arrivée des secours ; ils retourneront à pied à Wadesdah et se réfugieront chez le señor Oliveira ; sur le mur de la maison, une affiche est placardée indiquant que Tintin et le capitaine sont recherchés (Coke, p. 23)14 ; ils s’enfuiront à cheval vers le re-paire de l’émir Ben Kalish Ezab, mais Mull Pacha15 enverra des automitrailleuses et des avions « mos-quitos » pour les anéantir (Coke, p. 27) ; heureu-sement grâce à la bêtise de son subordonné, les avions détruiront les automitrailleuses et Tintin et le capitaine arriveront sains et saufs chez l’émir Ben Kalish Ezab … Ce n’est pas terminé : Tintin et le capitaine ayant embarqué sur un voilier, celui-ci sera mitraillé par les avions de Bâb El Ehr et le bateau cou-lera (Coke, p. 34); contraints de jouer les naufragés sur un radeau de fortune, ils recueilleront Piotr Szut, le pilote de l’avion abattu par Tintin, lequel deviendra leur allié ; ils vont être recueillis par le marquis Di Gorgonzola16 à bord de son yacht, où se trouve d’ailleurs la Castafiore, qui accueille Tintin et le capitaine à bras ouverts ; transférés sur le cargo Ramona, dont le capitaine est Allan17, ils vont s’en emparer et découvrir le trafic d’esclaves auquel se livre Rastapopoulos et ses complices.
14
En réalité, la tête de Tintin et du capitaine est mise à prix : c’est ce que confirmera le capitaine à Allan, lorsque celui-ci dira qu’il a l’intention de les débarquer à Wadesdah (Coke, p. 42) 15
En réalité, le Docteur Müller, toujours à la solde de Bab El Ehr… 16
Le marquis Di Girgonzola n’est autre que Rastapapoulos, l’ennemi juré de Tintin. 17
Le second du capitaine Haddock dans le crabe aux pinces d’or.
6
Le sommet est atteint, lorsque Tintin et le capitaine découvrent qu’un sous-marin tente de les envoyer par le fond ; le capitaine Haddock devra se surpasser à la manœuvre pour éviter les torpilles lancées par le sous-marin (Coke, p. 52); heureusement Szut a pu réparer le poste de radio et Tintin a lancé un SOS qui a été capté par le croiseur USS Los Angeles, lequel va envoyer ses avions à la rescousse ; contraint de faire surface et de se rendre, le capitaine du sous-marin tentera une dernière fois d’éliminer Tintin et ses compagnons en envoyant un plongeur déposer une mine sur la coque du Ramona ; heureusement le plongeur sera assommé par l’ancre jetée par le capitaine et la mine avalée par un requin (Coke, p. 58).
Tintin est menacé de mort près de 20 fois dans les aventures décrites ci-avant.
Les deux albums suivants tranchent sur les autres : en effet, le rythme de l’aventure de Tintin se modifie et les risques de décès brutal sont moins nombreux, voire inexistants :
- Dans « Tintin au Tibet », tout est blancheur et dans la recherche de son ami Tchang, Tintin est en quête de pureté ; il n’y a pas de bagarres, ni bien sûr de condamnation à mort ; certes, le capitaine Haddock se trouve suspendu à Tintin par une corde et il ne parvient pas à reprendre pied sur la falaise ; il intime alors l’ordre à Tintin de couper la corde ; Tintin refuse et le capitaine décide de le faire lui-même, c’est-à-dire de se sacrifier pour sauver Tintin18, mais il n’y arrivera pas ; il sort son canif pour couper la corde, mais ses doigts sont engourdis par le froid et il laisse tomber son canif ; finalement ils seront tous deux sauvés par l’arrivée de Tharkey (Tibet, p.41).
- Dans « Les bijoux de la Castafiore », on est en plein huis clos à Moulinsart ; si Tintin et le capitaine aspirent à un repos bien mérité, la visite de la Castafiore viendra tout bouleverser ; le capitaine sera mordu par la petite Miarka, il chutera dans l’escalier à cause d’une marche brisée et se fera une entorse, il sera mordu ensuite par le perroquet que lui a offert la Castafiore, au doigt et au nez, il sera piqué par une guêpe, enguirlandé par la Castafiore ; rien de bien grave ; Tintin retrouvera
18
Voyez G. HIERNAUX, « Le suicide dans l’œuvre d’Hergé », ADBr info janv. févr. Mar 2013, p.18 et s.
l’émeraude de la Castafiore, dérobée par une pie et les Tsiganes suspectés à tort du vol, seront in-nocentés.
La grande aventure revient avec « Vol 747 pour Sydney ».
Rastapapoulos qui a détourné l’avion du milliardaire Carreidas, dans lequel se trouvait Tintin et ses compa-gnons, tente de les assassiner, mais il n’y arrivera pas ; certes, Allan révèle au capitaine et à Tintin le plan de Rastapapoulos : « vous reprendrez place dans l’avion qui sera remorqué au large et coulé… avec vous de-dans, bien entendu… » (Vol 747, p.22) ; en fait, Rastapapoulos va se ridiculiser dans cet album et se cogner à de nombreuses reprises, ce qui lui déformera complètement le visage ; dans un dialogue entre Rastapapoulos et son lieutenant Allan, ce dernier ob-tempère aux ordres de son patron en disant : « bien, boss… entendu, boss !... », tandis que son interlocu-teur répondra : « cesse de parler de bosses, imbé-cile ! » (Vol 747, p.37).
Dans la dernière aventure complète de ses aventures, « Tintin et les Picaros » parue en 1976, on va retrouver une condamnation à mort, non pas de Tintin, mais bien des deux Dupondt.
Alors que Tintin et ses amis aspirent à un repos bien mérité, le général Tapioca fait procéder à l’arrestation de la Castafiore, de sa camériste Irma et de son ac-compagnateur Wagner, ainsi que des deux Dupondt, ceux-ci se trouvant au San Theodoros ; il accuse les « conjurés de Moulinsart » d’une tentative de complot contre sa personne (Picaros, p.6) ; en réalité il veut attirer Tintin, le capitaine et Tournesol au San Theodoros pour les « liquider » et assouvir de ce fait le désir de vengeance du chef de la police, le colonel Esponja19.
Le capitaine Haddock, Tournesol et un peu plus tard Tintin, se rendront finalement au San Theodoros pour « se justifier » ; alors qu’ils sont en résidence surveillée dans une belle villa, ils sont contactés par Pablo20, qui leur révèle la conspiration du colonel Esponja, pour se débarrasser de Tintin et de ses compagnons ; il affirme qu’un faux commando de Picaros simulera une attaque de la villa et qu’au cours du combat, Tintin et ses compagnons seront tués ; il propose à Tintin et à ses compagnons de profiter d’une excursion pour aller voir
19
Le colonel Esponja n’est autre que le colonel Sponsz, l’ancien chef de la police de Szohod en Bordurie (voir l’affaire Tournesol). 20
Pablo a sauvé Tintin à plusieurs reprises et l’a délivré de sa prison (voir l’Oreille cassée).
7
une pyramide paztèque, pour s’enfuir avec l’aide du général Alcazar.
En réalité, Pablo trahit Tintin et le général, car il est de mèche avec le général Tapioca et le colonel Esponja ; Pablo aide certes Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol à rejoindre le général Alcazar, mais tout est combiné et des soldats du général Tapioca sont dissimulés dans les fourrés avec un ca-non pour détruire le camion dans lequel Tintin et ses compagnons se trouvent ; heureusement Tintin réalise à temps la trahison de Pablo et en observant un singe il prend conscience du danger et contraint le général à stopper le camion, ce qui provoque une embardée, juste à l’instant où l’obus tiré par le canon explose à l’endroit où se trouvait le camion l’instant d’avant (Picaros, p.28).
Par la suite, Tintin, qui a découvert que Tournesol a trouvé le moyen de rendre le whisky imbuvable, va passer un marché avec le général Alcazar ; il s’engage à faire en sorte que les Picaros cessent de boire21 et puissent de ce fait, renverser le général Tapioca, à la condition que personne ne soit fusillé lorsque le géné-ral Alcazar aura repris le pouvoir (Picaros, p.47).
Ils assisteront du camp des Picaros, où règne en maître l’épouse revêche et acariâtre du général, la nommée Peggy, au procès télévisé des Dupondt et de la Castafiore ; le procureur général réclame la peine de mort pour les deux Dupondt :
« Voyez ces faces de brute ! Ça, des policiers ? Des imposteurs, des fourbes, des tueurs ! Et qui pour prendre l’aspect de loyaux partisans du général Tapioca – et de la noble idéologie de Plekszy-Gladz – ont poussé la duplicité jusqu’à porter la moustache ! ».
La réplique des Dupondt vaut de l’or : Dupond : « C’est faux ! Nous portons la moustache depuis notre plus tendre enfance ! » ; Dupont : « Parfaitement ! Depuis notre plus france entendre ! ».
Le procureur général accuse la Castafiore d’être le véritable cerveau du complot : « Contre cette sirène au cœur de vipère, contre ce monstre à la voix d’or, je demande, je requiers, j’exige la prison à vie ! » ; ils
21
Le général Tapioca faisait parachuter des caisses de bouteilles de whisky pour neutraliser les Picaros, lesquels n’arrêtaient pas de s’enivrer.
seront condamnés, les premiers à la peine de mort, et la seconde à la prison à vie.
Grâce à l’invention du professeur Tournesol qui em-pêche les Picaros de boire, Tintin, le capitaine Haddock et les Picaros renverseront le régime du général Tapioca ; c’est avec l’aide involontaire des « joyeux Turlurons » de Séraphin Lampion, qu’ils contraindront le général Tapioca à remettre ses pouvoirs au général Alcazar ; quant au colonel Esponja, il sera renvoyé en Bordurie (Picaros, p.57).
Quant à annuler l’exécution des Dupondt, le téléphone ne marche pas et Tintin doit absolument se rendre à la prison pour faire le néces-saire, mais c’est le carnaval et la circula-tion est difficile ; Tintin et le capitaine vont réquisitionner un char - complètement déli-
rant - pour aller plus vite.
Pendant ce temps-là, les deux Dupondt boivent le « dernier verre du condamné » avec l’officier commandant la garnison de la prison22, où doit avoir lieu l’exécution ; il leur déclare, juste avant de les conduire au poteau d’exécution : « Vous verrez : un mauvais moment à passer, mais vite oublié… » (Picaros, p.59).
Alors que les Dupondt sont dans la cour de la prison, on leur propose de leur bander les yeux ;
leurs réponses sont exemplaires (Picaros, p.60) :
- Dupond : « Nous bander les yeux ? Jamais de la vie : un Dupont veut voir la mort en face ! »
- Dupont : « Je dirais même plus : un Dupond veut voir la fort en masse »23.
Tintin et le capitaine Haddock arriveront juste à temps pour arrêter l’exécution ; en délivrant les Dupondt de leur poteau d’exécution, le capitaine
22
L’officier en question a des points communs avec le colonel, commandant le peloton d’exécution de Tintin dans « l’Oreille cassée », 23
En réalité, chaque Dupondt attribue du courage à l’autre : en effet lorsque le premier Dupond déclare qu’un Dupont veut voir la mort en face, il parle de son compagnon et vice versa (Voir Frédéric SOUMOIS, « Le dossier Tintin », J. Antoine, 1987, p.293.
8
déclare : « Il était moins cinq, n’est-ce pas ? » ; Dupond répondra : « Je ne sais pas : ma montre était arrêtée » (Picaros, p.61) ; la Castafiore, sa camériste et son accompagnateur seront également libérés dans une joyeuse ambiance de carnaval.
Enfin, Frédéric Soumoy considère que la mort occupe une place prépondérante dans les pages de l’album inachevé « Tintin et l’Alph Art »24.
Tintin enquête sur la mort d’un sieur Foucart qui ex-ploitait une galerie d’art ; il va faire l’objet de plusieurs tentatives de meurtre de la part des hommes de mains du mage Endaddine Akkas25 ; il se rendra ensuite avec le capitaine Haddock en Italie sur l’île d’Ischia, où il sera accueilli dans la villa du mage et où il découvrira le trafic de fausses œuvres d’art.
Faut-il voir ici une ultime condamnation à mort, lorsque Endaddine Akkas annonce à Tintin qu’il en sait trop et qu’il sera donc transformé en « César », c’est à dire coulé dans du polyester liquide à la manière du sculp-teur César, l’exécution devant avoir lieu le lendemain…
On ne connaîtra jamais la suite, car l’album s’arrête alors que Tintin est parvenu à confier un message à son chien Milou et à l’envoyer chercher le capitaine Haddock… Nul doute cependant que Tintin s’en serait sorti une nouvelle fois…
24
Ibidem, p.304. 25
Le personnage d’Endaddine Akkas est manifestement celui de Rastapapoulos ; ce n’est pas dit comme tel dans l’album, mais les notes d’Hergé permettent de le penser ; Tintin a déjà entendu sa voix et il a sans doute été transfiguré par la chirurgie esthétique (Voyez B. PEETERS, « cahiers de la BD », n° 72, nov. déc . 1986, p.53)
ndlr : merci encore à Guy pour cette
superbe série
I N F O S
Sur notre site www.adbr-ulb.be vous trouverez une multitude d’informations sur notre association et des liens utiles vers des sites ulbistes ; vous pouvez aussi y consulter nos ADBr Info en couleurs (onglet ADBr Info ou http://www.adbr-ulb.be/adbrinfo.html)
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La Cellule Emploi de l'ULB (Cerep) a pour
mission d'accompagner les diplômés de
l'ULB dans leur recherche d'un emploi, tout
au long de leur carrière. Elle diffuse
notamment des offres d'emploi via ce site
web et propose des conseils individuels, des
bilans professionnels et personnels ainsi
que des ateliers de groupe sur le thème de
la recherche d'emploi.
Rappel : lien vers le magazine Cinéma belge auquel notre ami Jack Mener, ADBr de la promo 63, collabore sous les initiales JPM http://cinergie.be/webzine/cinema_belge_2014_ 20140515122305
INFO "Atomium Louise" ; dirigée par une amie de l'ADBr, Lucienne Mohin,
cette association organise de nombreuses activités (visites,
conférences,…). Pour en savoir plus, consultez le site de l’ADBr, à la page
http://www.adbr-ulb.be/partenaires.html
http://www.adbr-ulb.be/http://cellule-emploi.ulb.ac.be/index.phphttp://cellule-emploi.ulb.ac.be/index.phphttp://cinergie.be/webzine/cinema_belge_2014_
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1. Le nom seul d'Einstein fut et reste encore aujourd'hui de ceux que tout un
chacun identifie aisément. Son image même est célèbre par quelques photos qui
firent le tour du monde. On connaît le savant, le résistant au nazisme et même le
musicien violoniste. En revanche, sa vie de père est demeurée ambigüe et voilée.
En 2010, Laurent Seksik, médecin et écrivain, publiait les très
belles pages « Les derniers jours de Stefan Zweig » que je relatais
dans cette chronique.
Avec « Le cas d'Eduard Einstein »1, Seksik, avec infiniment de délicatesse, lève un
voile sur la part plus obscure du célèbre savant, part restée longtemps secrète mais
aussi très équivoque. « Trois âmes tourmentées s'entrecroisent dans ce roman : celle de
Mileva, la mère aimante et désemparée; celle d'Eduard, le fils dément se sentant oublié,
et celle d'Albert, génie impuissant face à la folie de son fils » (quatrième de
couverture).
Dans ce très beau livre, la parole – toujours pudique – est donnée à Einstein, à son épouse Mileva, mais
aussi, et dirons-nous surtout, à Eduard lui-même, né en 1910, interné dès ses vingt ans dans un asile
psychiatrique à Zurich, où il restera jusqu'à la fin de ses jours en 1965.
Einstein fut un mari volage et un piètre père. Son divorce d'avec Mileva fit qu'Eduard pris toujours le
parti de sa mère. Einstein fuyant le nazisme s'exila aux Etats-Unis en 1933 et ne revit jamais son fils.
Tout en intériorité, le récit – en forme de souvenirs – est attachant d'un bout à l'autre et d'autant plus
émouvant lorsqu'on sait qu'Eduard avait commencé brillamment des études de médecine, qu'il était un
musicien accompli, qu'il avait lu Platon, Shakespeare, Kant, Schopenhauer et, qu'admirateur de Freud, il
s'envisageait psychanalyste.
Une très belle photo orne la couverture du livre. Elle atteste de la dernière rencontre du père avec son
fils à l'hôpital psychiatrique Burghölzli à Zurich en 1933.
2. Avec « Echapper »2, Lionel Duroy rompt quelque peu la chaîne des colères et
règlements de compte de ses « Vertiges », « Colères », « Le chagrin »... pour un parcours
presque initiatique à la recherche d'un peintre, d'un écrivain et bien-sûr de lui-même. On
retrouve en effet Augustin, « l'homme qui tremble », mais qui a cessé de trembler dans le
très beau récit qu'il dédie à Siegfried Lenz, auteur de « La leçon d'allemand ».
C'est sur les traces de cette histoire qui se déroule durant la seconde
guerre mondiale que Lionel Duroy va emprunter les routes escarpées, les
digues inondées et le rude climat du nord allemand dans le Schleswig. Il
veut y retrouver les personnages de Lenz – le peintre, le policier, Siggi
Jepsen et sa grande soeur Hilke – ainsi que les villages qui les ont abrités : Rugbüll,
Husum, avec leurs maisons, leur moulin, leurs digues.
C'est l'histoire d'un conflit déchirant engendré par la Gestapo qui veut interdire au
peintre Max Ludwig Nansen toute nouvelle peinture - « art dégénéré » oblige! - et saisir
toutes les oeuvres produites. Mais le peintre et le policier se sont connus sur les bancs de l'école et leur
amitié est indéfectible. Pourtant, au nom de son « devoir », le policier de Rugbüll viendra s'assurer
1 Editions Flammarion – 2013 – J'ai lu n° 10946 – 2014 – 317 p.
2 Editions Julliard – 2015 – 277 p.
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que le peintre ne peint plus, mais son fils Siggi, trompant la vigilance de son père, aidera le peintre à poursuivre son oeuvre.
On sait que le personnage de l'artiste a été inspiré à Lenz par Emil Nolde (1867-1956), le peintre dont le
musée se trouve à Seebüll, près de la frontière du Danemark.
L'occasion pour Lionel Duroy d'analyser la part d'ombre du personnage qui aurait soutenu l'idéologie
nazie.
Mais le roman fait aussi la part belle à l'amour... les pages consacrées à la rencontre d'Augustin et de
Suzanne sont infiniment sensibles et le choix du texte de quatrième de couverture interpelle :
« Vous me demandez ce que Suzanne a de plus que vous, je vais vous le dire : Suzanne est en paix avec
les hommes, elle ne leur veut aucun mal, elle n'ambitionne pas de me posséder et de m'asservir, elle
aime au contraire me savoir libre et vivant pour que je continue d'être heureux et de lui faire l'amour.
Longtemps, longtemps. Vous comprenez ou il faut encore que je vous explique ? »
3. Il m'apparaissait impérieux, après avoir pénétré le destin de Siggi Jepsen, de
son père et du peintre « dégénéré », d'aller aux sources de cette histoire en lisant le
roman d'origine: « La leçon d'allemand »3. J'ai, par-là, découvert un des grands
écrivains allemands contemporains, Siegfried Lenz né en 1926 et décédé à Hambourg
en octobre 2014.
Contemporain et ami de Günther Grass, il sera enrôlé à 13 ans dans les jeunesses
hitlériennes. Dans les années soixante, il soutiendra le chancelier social-démocrate
Willy Brandt et sera aussi, dans les années septante, l'ami du chancelier Helmut
Schmidt. « La leçon d'allemand » paru en 1968 relève du chef-d'oeuvre littéraire.
L'histoire est donc celle de Siggi racontée par Lionel Duroy dans « Echapper ». Siggi est enfermé dans
une prison pour jeunes délinquants, sur une île au large de Hambourg. Sommé de décrire dans une
rédaction, « les joies du devoir », Siggi remet page blanche, il a trop à dire. Le voilà à la tâche, dans sa
cellule, pour se remémorer les événements qui ont conduit son père, officier de police de Rugbüll, à
poursuivre avec acharnement son ami peintre pour l'empêcher de produire ce que le régime nazi
considérait comme « art dégénéré ».
Ce roman d'une grande puissance plonge le lecteur dans un tourbillon de sentiments contradictoires et
tout cela dans le climat de vent et de tempête de cette région inhospitalière du
grand nord de l'Allemagne.
Derrière le peintre Max Ludwig Nansen considéré comme dégénéré par le
régime nazi, on doit reconnaître le grand Emil Nolde dont plusieurs toiles font
partie de la récente exposition « L'art dégénéré selon Hitler : la vente de
Lucerne en 1939 » qui s'est tenue à la Cité Miroir de Liège en mars 2015.
4. Admiratrice de longue date de l'écrivain américain Philip Roth, de même que
lectrice pendant de nombreuses années des critiques littéraires de Josyane Savigneau
dans le journal Le Monde, je ne pouvais manquer l'ouvrage de cette dernière intitulé
« Avec Philip Roth »4. Elle nous dit, en quatrième de couverture : « Il a annoncé qu'il
cessait d'écrire et de publier. Pendant vingt ans je suis allée le
rencontrer pour lui parler de ses romans. Ce n'était pas toujours facile.
Mais un dialogue s'était noué, une amitié complice, rythmée et enrichie
au contact d'une oeuvre puissante, provocante, en perpétuel
mouvement. »
Auteure d'une biographie « Marguerite Yourcenar. L'invention d'une vie » publiée en
1993, Josyane Savigneau précise d'entrée de jeu qu'il ne s'agit ici ni d'une esquisse de
biographie ni d'une étude littéraire. Elle dit aussi combien sa première rencontre avec Roth en 1992
3 Siegfried Lenz – publié en 1968 – traduction française Editions Robert Laffond -1971- Editions Pavillon Poche – 2014 – 572 p
4 Josyane Savigneau – Editions Gallimard – 2014 – 218 p.
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l'avait laissée perplexe sinon amère. Mais l'entretien était bon et il s'est renouvelé au fil des années et des
publications du grand auteur américain.
J'étais entrée dans l'univers de Roth en 1997 avec « Pastorale américaine » que, contrairement à Josyane
Savigneau, j'avais adoré. Puis il y eu, en 1998, « J'ai épousé un communiste », en 2004 « Le complot
contre l'Amérique », en 2007 « Exit le fantôme » et bien d'autres avant 2010 et « Nemesis ».
Josyane Savigneau les aborde au travers des personnages et surtout des thèmes chers à son interlocuteur
Roth : la relation avec les femmes – il vécut une douzaine d'années avec l'actrice Claire Bloom – le sexe,
les juifs, la psychanalyse, la mort.
Voici une belle mise en valeur d'un des grands écrivains américains contemporains, toujours sarcastique,
imprévisible, mais fustigeant en permanence l'actuel « politiquement correct ». Un ouvrage enrichissant.
5. J'avais offert le dernier opus d'Alexandre Jardin...puis je l'ai moi-même lu !
J'avais à plusieurs reprises mentionné ses romans dans ces colonnes. Quelle
déception avec ce « Juste une fois »5 qui m'apparaît vraiment indigne de l'écrivain
tant par l'intrigue que par l'écriture.
A éviter donc !
6. Une émission d'Eddy Caekelberghs intitulée « face au livre » (RTBF) en avril 2015, avait pour
invité l'éditeur Victor Loupan pour sa publication des mémoires de Werner Lange titrée « Les artistes en
France sous l'occupation »6. Loupan écrit : « c'était un officier allemand francophile et cultivé. Les êtres
qu'il évoque sont des monuments de l'histoire de l'art dont les chefs-d’œuvre ornent les collections des
plus grands musées. Mais ce sont aussi des hommes et des femmes qui collaborent
avec l'occupant pour continuer à peindre, à exposer, à mieux manger tout
simplement. »
Docteur en histoire de l'art, Werner Lange né à Leipzig en 1911, est sous-directeur
du musée des Beaux-Arts de Berlin et c'est en cette qualité que, mobilisé, il est
envoyé à Paris pour s'occuper des artistes français au sein de « la sinistre Propaganda
Staffel » installée au 52 de l'avenue des Champs-Elysées.
Ecrits dans les années 1980, ces « mémoires » aujourd'hui sortis de l'ombre
apportent un éclairage assez unique sur ce que pouvait être la vie culturelle – et la
vie tout court – dans ces années noires. Ils sont faits d'anecdotes, de souvenirs,
d'événements du quotidien et surtout de rencontres avec toutes ces gloires de la peinture et de la
sculpture.
Werner Lange ajoute à cela un indéniable don de conteur pour nous faire partager ses rencontres avec
Picasso, Utrillo, Van Dongen, Maillol, Vlamynck, Dufy, Derain, Dina Vierny et autres gloires
françaises.
L'ouvrage sous-titré « un officier allemand raconte » offre aussi, en son milieu, une trentaine de pages
de photographies de ces artistes célèbres prises, pour la plupart, par Werner Lange lui-même.
Le docteur Lange aurait mis fin à ses jours...mais pour une histoire d'amour.
7. L'interrogation que pose Gérard Guégan dans « Qui dira la souffrance
d'Aragon ? »7 est une « sorte de théâtre d'ombre politico-sentimental » (L'Express)
où se croisent et se rencontrent en 1952 Aragon, membre du Comité central du parti
communiste et Mahé, venu à Paris comme émissaire du Kominform. Aragon a
cinquante-cinq ans, Mahé vingt-huit. Une passion se noue qui – époque oblige – se
doit de rester clandestine. Gérard Guégan en décrit les méandres au cours d'une
semaine de 1952, alors qu'un procès politique d'importance est en cours au sein
5 Paru chez Grasset en septembre 2014 – 236 p.
6 Groupe Artège – Editions du Rocher Monaco – 2015 – 174 p.
7 Editions Stock – 2015 – 275 p.
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du parti communiste, qui accuse Tillon et Marty de traîtres. Au fil de ces six journées de septembre 1952, on navigue entre passion, érotisme et
intrigues politiques. Et s'il est parfois malaisé pour le non initié de pénétrer les arcanes
secrètes de la politique soviétique de ces années « de fer », l'écriture élégante et
limpide de Gérard Guégan nous offre le plaisir d'un bon moment littéraire.
L'auteur situe le dernier – et court – chapitre un 28 juin 1981 où le hasard remet face à
face Aragon et Mahé...
« Tu m'as souvent dit, l'interrompt Mahé, que je devais écrire ta biographie. Tu
plaisantais, je le sais. De toute façon je n'en aurais rien fait. Je suis un passant, pas un
historien. Reste que j'ai un titre et, s'il te plaît, je t'en fais cadeau.
– J'écoute.
– Qui dira la souffrance d’Aragon? » (p. 273).
8. Frédéric Ferney né à Paris en 1951, journaliste et écrivain, compte une
douzaine d'ouvrages à son palmarès depuis 1987. C'est avec son dernier opus paru
en 2015 que j'ai fait connaissance de l'auteur, qui s'attache ici à l'une des
personnalités les plus médiatisées du XXème siècle : Winston Churchill.
Dans cette même chronique, du deuxième trimestre 2014, un de mes choix s'était
déjà porté sur le personnage minutieusement analysé par Sophie Doudet dans son
ouvrage paru en 2013 « Churchill », retraçant toute la carrière politique et militaire
de l'homme d'Etat.
C'est sous un angle plus intimiste, voire psychanalytique, que Frédéric Ferney dévoile le côté fragile et
secret de cet homme hors norme : « Tu seras un raté, mon fils! - Churchill et son père »8.
Le mépris absolu dans lequel le tenait son père poussera Winston à l'épater pour lui donner tort. Brillant
et ambitieux, Lord Randolph est promis à un bel avenir. Nommé chancelier de l'Echiquier, il se voit
premier Ministre un jour. Le destin en décidera autrement et Randolph mourra à
quarante-six ans, rongé par la syphilis, agressif et délirant.
Mais Winston l'érige en modèle et n'aura de cesse de lui ressembler et de
contredire le mépris de Randoph pour son fils « bon à rien ».
L'ouvrage de Ferney qui ne se veut pas une biographie – mais qui en livre des
extraits d'auteur en début de chapitres – survole les grandes étapes de la vie
mouvementée du « petit dogue au poil roux ». Et cela nous transporte de Londres
en 1882 à Chartwell le 24 janvier 1965 – date de sa mort-, en passant par Bombay
en 1896, l'Afghanistan en 1897, Le Cap en 1899, Londres 1914 et Monte-Carlo
1945 ... et d'autres lieux qui connurent cet homme à l'énergie dévorante mais qui,
souvent aussi, fut la proie de profondes dépressions.
8 Editions Albin Michel – 2015 – 261 p.
http://www.google.be/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0CAcQjRw&url=http://pixabay.com/fr/papier-page-document-livre-flip-295382/&ei=oxWDVZ2CPamGywPP9KDAAw&bvm=bv.96042044,d.bGQ&psig=AFQjCNEoSbIlUPn-UrWW2zedtmPLnl5_mw&ust=1434740484513618
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Billet d'humeur par Robwel __________________________________________________________________________________________________ Ce "Billet d'humeur" est - comme son nom l'indique - une réflexion, un coup de gueule concernant un sujet d'actualité, parfois anodin, ou de société qui m'a interpellé ou énervé et que je livre à votre lecture. Bien sûr, cette opinion n'engage que moi.
Peur des mots… La peur des mots est devenue obsédante. Peur du mot précis, sous prétexte de ne pas blesser, de ne pas handicaper ou - hochet de notre époque - de ne pas complexer. Les psys sont évidemment passés par là !
Honte d'infirmités ou d'anomalies que l'on veut cacher sous un vocable flou pour mieux nous "vendre" une société que les "communicants" commerciaux et politiques voudraient nous faire croire parfaite.
Pour ne pas complexer ses condisciples, l'élève surdoué, est désormais un élève à haut potentiel. Plus que jamais, on ne peut admettre qu'une tête dépasse! Avec son handicap, l'aveugle, est non conforme à l'aseptisation ambiante, non voyant devient donc plus acceptable. Il en est de même pour un sourd, devenu malentendant ou un handicapé, rebaptisé personne à mobilité réduite. Il n'y a plus de gros mais une personne atteinte de surcharge pondérale, plus de femme grosse mais ronde, plus de nain mais une personne de petite taille. Les homosexuels mâles, sont devenus gays.
Pour d'autres catégories, il s'agit de les revaloriser en leur conférant des titres ronflants, donnant à leurs titulaires l'illusion d'une promotion sociale. Bien sur, le salaire, lui, est resté identique. La femme d'ouvrage s'est ainsi transformée en technicienne de surface, la concierge en gardienne d'immeuble et le serveur de la restauration rapide en junior assistant manager. Services à la personne englobent désormais aide soignante et repasseuse à domicile. Dans un article , on parlait d'animateur d'espaces verts. Il s'agissait d'un jardinier…
Licenciement ? Depuis bien longtemps, ce mot a disparu du vocabulaire des responsables politiques et des medias. La réalité est ainsi camouflée par ce mot équivoque de restructuration. Pour sauver les apparences, les syndicats s'empressent d'y accoler avec plan social d'accompagnement. Ils veillent aussi à parler d'arrêt de travail spontané et non plus de grève sauvage, bien trop négatif pour leur image pâlissante. Mais, même si ils font désormais partie des couches défavorisées, les pauvres restent des pauvres.
Un autre mot devenu tabou : celui d'étranger naturalisé. Il est vrai que, dans un souci de récupération électorale, les partis politiques sont passés par là ! Une fois de plus, le "politiquement correct" utilise des appellations floues : nouveau belge ou belge issu de l'immigration. Pour faire croire qu'on gère celle-ci, on ne parle plus d'immigrés
clandestins mais de sans papiers. On nous vendra aussi l'immigration choisie plutôt que de parler de quotas.
Dans les medias, plus de censure mais une modération des propos. En 2012, "Le Monde" écrivait lieu de privation de liberté pour parler de la prison. Pour minimiser la montée de la délinquance - et occulter ainsi l'échec de la classe politique - on parlera de petite délinquance, les incivilités ont remplacé le vandalisme, le vol en supermarché est étiqueté oubli de passage aux caisses. Quant aux viols collectifs ils sont devenus des tournantes, ce qui donne à ces actes barbares un petit air "guilleret", plus faciles à expliquer à l'opinion.
Pour nous "vendre" les guerres et anesthésier notre esprit de réflexion, on nous propose des guerres propres. Les bombardements qui rappellent trop les dévastations de la dernière guerre sont devenus des frappes chirurgicales qui causent des dommages collatéraux, càd des milliers de victimes civiles. Quand des soldats tirent, par erreur, sur leurs alliés, il s'agit, désormais, de tirs amis!!
Et malheur, désormais, à celui qui n'appliquerait plus, dans ses propos, ce "politiquement correct" qui ne sert qu'à maquiller une vérité souvent gênante.
Quant aux institutions culturelles, elles font peur à nos "petits chefs". Alors ne pouvant admettre qu'une "élite" s'arroge l'accès à certains lieux, on nivelle! Bien sur, comme toujours, par le bas, en désacralisant tout ce qui a un parfum de culture. C'est ainsi qu'on affuble de sigles barbares des institutions, prestigieuses, sous prétexte de "modernité".
Quelques exemples: BAL pour le Musée des Beaux-Arts de Liège, BAM pour celui de Mons, MUZEE à Ostende, BOTA pour le Centre culturel du Jardin Botanique, le prestigieux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles s'affiche désormais sous le sigle BOZAR, la Médiathèque Royale de Belgique qui abrite une des plus riches collection de films au monde est ridiculement devenue MEDIATEK, le beau Musée des Instruments de Musique baptisé MIM, MUSIQ3 pour Musique3, la chaîne radio classique de la RTBf, et il y a, hélas, des dizaines d'exemples similaires.
Je clôturerai par cette citation de Pierre Desproges: "Il n'y a plus de pauvres vieux mais de sémillantes personnes âgées, il n'y a plus de mongoliens mais de brillants tri-chromosomiques. Françaises, Français, Belges, Belges, réjouissons-nous, nous vivons dans un monde qui a résolu tous les grands problèmes humains en appelant un chat un chien."
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Remplissez le bulletin d’inscription et envoyez-le nous au plus vite afin que nous puissions nous organiser au mieux (de toute façon avant le 2 septembre); le paiement confirmera l’inscription. Vos proches, vos amis sont les bienvenus
L ' A D B r f ê t e s e s 7 0 a n s Le vendredi 2 octobre 2015, accueil dès 18h30
les festivités débuteront à 19h Soyez des nôtres ce soir-là!
Où? A la Maison des Anciens de l'ULB, à laquelle nous sommes très attachés et qui dispose d'un
parc dont la végétation se parera de ses plus beaux
atours en ce début d'automne
Adresse : Campus de la Plaine - CP. 235 - Bd du
Triomphe à 1050 Bxl—entrée 4
Pour célébrer dignement cet anniversaire nous avons limité le montant de la participation
aux frais à :
40 € par personne Ce prix comprend un excellent apéritif, un buffet assis, succulent et très varié
(chaud et froid), les vins, bières et eaux pendant l’apéritif et le buffet
Cet anniversaire nous le voulons festif, culturel et intergénérationnel Plusieurs anciens ont déjà accepté d’animer notre soirée : nous retrouverons François Glansdorff, professeur émérite, au piano; nous entendrons Evelyne Esterzon, jeune avocate et artiste lyrique, Jacques Bourgaux, avocat, nous dira quelques mots sur « les enjeux du futur pour la libre pensée & la laïcité », André Bruyneel, professeur émérite, nous rappellera succinctement l’épopée de Peyresq,... Si vous avez quelque talent artistique, n'hésitez pas à nous en informer rapidement, nous tâcherons de vous mettre en mesure de le partager avec nos convives. Nous sommes aussi à la recherche d'anecdotes pittoresques, de récits de sorties ou de voyages mémorables organisés par les diverses générations d'anciens étudiants qui se sont succédées à l'ADBr.
José Da Cruz
président de la « mini-commission 70e »
Erwin Burvenich
secrétaire général de l’ADBr
Entrée 4
Battez le rappel des anciens de vos promotions, membres ou non de l'ADBr, voilà une occasion unique de les
revoir, au sein de notre Maison qu'ils ne connaissent peut-être pas !
mailto:[email protected]
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Soirée du 70e anniversaire de l’ADBr, le vendredi 2 octobre 2015,
à la Maison des Anciens de l’ULB, accueil à 18h30, festivités à 19h
Pour des raisons d’organisation n’hésitez pas à déjà renvoyer ce bulletin d’inscription, soit par
courrier classique à Erwin Burvenich, 12 avenue Jeanne à 1330 Rixensart ou par courriel à
L’inscription et le paiement ne doivent pas être concomitants, mais parvenir pour le 2 septembre au
plus tard. Vous pouvez, si c’est plus facile pour vous, vous inscrire sur papier/courriel libre ; vous
nous communiquez évidemment les renseignements que vous voulez bien nous donner, mais faites en
sorte que nous puissions au moins reprendre contact avec vous. Si l’inscription et le paiement se font
sous des noms différents, veuillez dans le paiement référer au nom sous lequel l’inscription a été faite,
que l’on puisse facilement établir la corrélation.
M./Mme……………………………………………Promotion :…
Adresse……….
Tél :………………..….courriel :………………………….
Inscrit : …. personnes à la soirée : …x 40 €, soit ………..€
Prénom et nom des participants :
1. ……………………………………………………………. promotion :………..
2. ……………………………………………………………. promotion :……….. .
3. ……………………………………………………………. promotion ………..
4. ……………………………………………………………. promotion :………..
5. ……………………………………………………………. promotion : ………..
Nous souhaitons, dans la mesure du possible nous trouver à la table de…….
… paiement au compte de l’ADBr numéro BE97 6114 9274 8249 c/o Erwin Burvenich
Bulletin d’inscription
Quelques photos du
Concours Elsa (voir
compte-rendu en page 16)
mailto:[email protected]
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Le 10 mars 2015 a eu lieu le célèbre
« Concours d’éloquence et de plaidoirie » organisé par Elsa Brussels à la Salle des audiences solennelles de la
Cour d’appel au palais de justice de Bruxelles
Ce concours permet aux étudiants en droit d’avoir une première approche du monde du barreau et leur permet de mettre en avant leur talent d’orateur.
Le concours se divise en deux parties. La partie éloquence qui regroupe quatre étudiants de 1ère et 2ème année de bachelier. Et la partie plaidoirie qui comprend trois groupes de deux personnes de 3ème ba-chelier et de 1ère et 2ème master.
Cette année, nous avons été honorés d’accueillir au sein du jury Monsieur Foriers (président du jury), Monsieur Puyraimond, Monsieur Koutroulis et Monsieur de
Formanoir. Ils ont pu éclairer les participants sur leur prestation et leur ont donné leurs appréciations tant positives que négatives. Ils ont remis aux gagnants les prix de l’éloquence et de la plaidoirie.
Nous avons également accueilli, pour la première fois dans l’histoire du con-cours, Madame Marie-Laure Stengers, présidente de l’ADBr, qui a attribué le prix de l’ADBr à ses deux coups de cœur de la soirée.
Nous sommes heureux d’annoncer les différents gagnants de cette nouvelle édition du concours d’éloquence et de plaidoirie 2015, qui sont :
Camille Bissel : prix de l’éloquence
Pierre-Alexandre Napoli et Kathleen Colin : prix de la plaidoirie
Adly Manseri : prix du public
Camille Bissel et Adly Manseri : prix de l’ADbr
Elsa Brussels remercie chaleureusement les membres du jury et Marie-Laure Stengers pour la remise des prix, ainsi que les participants de cette année qui se sont à nouveau surpassés.
Nous remercions également l’ADBr, Lexgo et Linklaters pour leurs généreux sponsorings qui ont permis que cette soirée soit une véritable réussite.
Pour finir, Elsa Brussels remercie la commission « Academic Activities » pour l’organisation de cet événement au palais de justice et leur investissement.
Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine.
Pour Elsa Brussels,
Alexia Antoniou