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1 CYCLOTOURISME et VTT BULLETIN D’INFORMATION n°04/2013 Le mot du Président Chers ami(e)s cyclotes et cyclos, En ce début de printemps et malgré un temps encore assez maussade, je veux dans cet éditorial aborder une discipline complémentaire à notre activité route : le Vélo Tout Terrain. C’est dans les années 70 que naît la pratique du VTT. Aux États-Unis, et plus particulièrement en Californie, une bande de copains un peu casse-cou souhaite dévaler les sentiers des montagnes environnantes à vélo. Ils se lancent dans la fabrication d’une machine avec un cadre plus court et plus solide que le traditionnel vélo de route, avec des roues plus petites équipées de pneus larges à crampons. L’ensemble est un peu lourd mais relativement solide pour être confronté au tout terrain. Grâce à cette première réussie, le concept du VTT va rapidement évolué et être fabriqué en petite série. En 1977 apparait sur le marché le premier véritable VTT : le "Breezer number one". En 1982, le "Stumpjumper", premier VTT construit en grande série sorte des chaînes de montage américaines. On peut noter au passage que cette appellation est encore d’actualité puisqu’elle fait parie de la gamme de la société Specialized, basée à Morgan Hill, en Californie. C’est en 1983 que le premier VTT arrive en France en provenance du Canada. Equipé de gros pneus et de trois plateaux, un millier d’exemplaires est vendu en 1984. Le premier VTT construit et assemblé en France sort des chaînes de montage de la société MBK en 1985 : le "MBK Ranger". Il se distingue du vélo de route par son guidon droit, ses grosses roues et son cadre en acier plus solide, le tout pour un poids qui avoisine les seize kilos. En 1987, les constructeurs français se lancent véritablement dans l'aventure. Peugeot propose le "VTT1", MBK le "Tracker", Raleigh le "Maverick". Toutefois, ses machines affichent un poids situé entre dix-sept et vingt kilos. Mais cette nouvelle pratique du vélo va ensuite se propager rapidement. A cette même époque apparaissent les premières revues spécialisées consacrées uniquement au VTT. "VTT magazine" est disponible dans les kiosques dès 1987 et "Vélo-Vert Magazine" en 1989. Depuis, l'évolution a été phénoménale. L'aluminium, les alliages et le carbone pour les cadres abaissent considérablement le poids des machines qui se situe aujourd’hui dans une fourchette de dix à douze kilos. Le confort est amélioré grâce à l’adoption des fourches télescopiques, puis des suspensions intégrales. Le nombre de vitesses passe de 15 à 27, voire 30 aujourd’hui. Le freinage a également évolué avec l'apparition des V-brakes et des freins à disque. Le vélo-tout-terrain s'est énormément modernisé et ne ressemble plus beaucoup au modèle d’orignine. Discipline jeune parfaitement complémentaire au vélo de route notamment en période hivernale, elle se doit d’être promu dans notre fédération, notamment auprès des jeunes qui pourront assurer la relève et ainsi rajeunir la population cyclotouriste qui commence à être vieillissante. En espérant que ce bref éditorial suscitera des vocations parmi nous, je vous souhaite avec les beaux jours qui arrivent une belle et excellente saison en prenant plaisir à rouler sur la route et en VTT à la découverte de merveilleux paysages en France, en Europe et dans le Monde. Serge Le "Breezer number one" 1977 Le "Stumpjumper" 1982 VTT Lejeune 1983

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CYCLOTOURISME et VTT

BULLETIN D’INFORMATION n°04/2013

Le mot du Président

Chers ami(e)s cyclotes et cyclos, En ce début de printemps et malgré un temps encore assez maussade, je veux dans cet éditorial aborder une discipline complémentaire à notre activité route : le Vélo Tout Terrain. C’est dans les années 70 que naît la pratique du VTT. Aux États-Unis, et plus particulièrement en Californie, une bande de copains un peu casse-cou souhaite dévaler les sentiers des montagnes environnantes à vélo. Ils se lancent dans la fabrication d’une machine avec un cadre plus court et plus solide que le traditionnel vélo de route, avec des roues plus petites équipées de pneus larges à crampons. L’ensemble est un peu lourd mais relativement solide pour être confronté au tout terrain. Grâce à cette première réussie, le concept du VTT va rapidement évolué et être fabriqué en petite série. En 1977 apparait sur le marché le premier véritable VTT : le "Breezer number one". En 1982, le "Stumpjumper", premier VTT construit en grande série sorte des chaînes de montage américaines. On peut noter au passage que cette appellation est encore d’actualité puisqu’elle fait parie de la gamme de la société Specialized, basée à Morgan Hill, en Californie. C’est en 1983 que le premier VTT arrive en France en provenance du Canada. Equipé de gros pneus et de trois plateaux, un millier d’exemplaires est vendu en 1984. Le premier VTT construit et assemblé en France sort des chaînes de montage de la société MBK en 1985 : le "MBK Ranger". Il se distingue du vélo de route par son guidon droit, ses grosses roues et son cadre en acier plus solide, le tout pour un poids qui avoisine les seize kilos. En 1987, les constructeurs français se lancent véritablement dans l'aventure. Peugeot propose le "VTT1", MBK le "Tracker", Raleigh le "Maverick". Toutefois, ses machines affichent un poids situé entre dix-sept et vingt kilos. Mais cette nouvelle pratique du vélo va ensuite se propager rapidement. A cette même époque apparaissent les premières revues spécialisées consacrées uniquement au VTT. "VTT magazine" est disponible dans les kiosques dès 1987 et "Vélo-Vert Magazine" en 1989. Depuis, l'évolution a été phénoménale. L'aluminium, les alliages et le carbone pour les cadres abaissent considérablement le poids des machines qui se situe aujourd’hui dans une fourchette de dix à douze kilos. Le confort est amélioré grâce à l’adoption des fourches télescopiques, puis des suspensions intégrales. Le nombre de vitesses passe de 15 à 27, voire 30 aujourd’hui. Le freinage a également évolué avec l'apparition des V-brakes et des freins à disque. Le vélo-tout-terrain s'est énormément modernisé et ne ressemble plus beaucoup au modèle d’orignine. Discipline jeune parfaitement complémentaire au vélo de route notamment en période hivernale, elle se doit d’être promu dans notre fédération, notamment auprès des jeunes qui pourront assurer la relève et ainsi rajeunir la population cyclotouriste qui commence à être vieillissante. En espérant que ce bref éditorial suscitera des vocations parmi nous, je vous souhaite avec les beaux jours qui arrivent une belle et excellente saison en prenant plaisir à rouler sur la route et en VTT à la découverte de merveilleux paysages en France, en Europe et dans le Monde. Serge

Le "Breezer number one" 1977 Le "Stumpjumper" 1982 VTT Lejeune 1983

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Compte-rendu de la réunion de bureau

La réunion du bureau s’est déroulée le vendredi 5 avril 2013 à 18h30 dans les locaux de l’ASPTT. Membres présents : Serge Polloni, Jeanine Brotto, Dianick Schuck, Jacques Molinié, Bernard Courtin, Pierre Jabaloyas, Yves Dazéma, Daniel Vanwaterloo. Membre absent et excusé : Jean Serbassi, Jean-Claude Cannesant. Licences : A ce jour, nous enregistrons 80 licenciés FFCT pour 2013. Ouverture en Lot-et-Garonne à Bon-Encontre : Temps pluvieux en tout début de matinée. Faible participation du club. Brevet des 200 km : Prévu le 14 avril, le parcours tracé par Daniel se situera essentiellement dans le département du Gers. Le départ est fixé à l’ASPTT à 8 heures pour le groupe 2 et à 9 heures pour le groupe 1. N’oubliez pas votre casse-croûte pour midi. Le chemin de Saint Jacques : Dans le cadre du voyage de Dianick et Michel, nous irons à leur rencontre le dimanche 28 avril à hauteur de Montaigu-du-Quercy sur un circuit de 104 km (Openrunner n° 2300937) et nous les accompagnerons le lendemain jusqu’à Condom sur un circuit de 108 km (Openrunner n° 2355467). Prévoir le repas de midi dans la sacoche. Les horaires et lieux de départ seront fixés ultérieurement. Prochaines randonnées : Le 1er mai, le club de Bon-Encontre organise son traditionnel Tortillon. Rendez-vous est donné à tous à 08 heures sur le lieu de départ face à la mairie de Bon-Encontre. Le 5 mai : Huit de Fumel suivi d’un repas. Le club organise un déplacement en minibus. Les cyclos intéressés sont priés de s’inscrire auprès de Serge ou Daniel pour organiser le déplacement. Séjour en Belgique : Suite à la défection regrettée de Martine et Francis et de l’inscription de notre président du CODEP Alain Picaut, nous restons 24 inscrits avec une incertitude concernant Jean-Marie Péchabaden dont on n’a plus de nouvelles. Il reste quelques retardataires qui ne se sont pas encore acquittés du deuxième acompte. Multirando 2013 : le 9 juin 2013 La publicité a largement été diffusée par Jacky qui tient à votre disposition flyers et affiches à distribuer. La déclaration de la manifestation en préfecture sera envoyée dans la deuxième quinzaine du mois. Coupes et trophées à remettre en récompense sont toujours recherchés. Les volontaires bénévoles souhaitant aider le bureau dans l’organisation sont les bienvenus. Inscrivez-vous dès à présent auprès de Daniel. Un courriel sera envoyé dans les prochains jours à tous les cyclos. Merci pour votre aide qui permettra une organisation la plus parfaite possible pour mettre en lumière votre club vis-à-vis de l’extérieur. Des invitations seront lancées au maire du Passage ainsi qu’à son conseil municipal. Le fléchage des circuits route sera fait le vendredi après-midi par une équipe dirigée par Daniel. Une vérification sera faite le samedi après-midi. BCMF de l’été : Le BCMF de l’Espinouse se déroulera les 29 et 30 juin. Le BCMF de Limoux se déroulera les 13 et 14 juillet. Les cyclos désirant participer à ses brevets sont priés de s’inscrire auprès de Serge. La réunion s’est terminée à 20h30. Date de la prochaine réunion : Elle se déroulera dans les locaux de l’ASPTT le vendredi 3 mai 2013 à 18h30. Elle sera suivie à 20h00 d’une réunion de tous les participants à Bordeaux-Sète.

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Sorties, voyages et festivités du mois

Jacques Sirat autour du Monde : En ce début de Mars, après la frontière du Cambodge qu’il franchit sans encombre à Ha Tien, Jacques roule dans un univers de tranquillité sur des routes parfois poussiéreuses pour cause de travaux interrompus. Une mosquée presque neuve attire son attention ainsi que quelques jeunes filles voilées, sans doute des Chams (khmers musulmans). Il traverse ensuite des salines et des plantations de poivriers où pousse le poivre de Kampot qui doit sa saveur particulière à son terroir et qui relève généreusement la cuisine locale. Arrivé à Kampot, pour sa première soirée au Cambodge, il déguste une succulente recette locale : des crevettes au poivre vert qui lui laissent un excellent souvenir gustatif.

Le 4 mars, il arrive dans la capitale, Phnom Penh, au terme d’une étape éprouvante due à une forte diarrhée et de violentes douleurs abdominales. Il est urgent de se reposer et surtout de se réhydrater. Il profite de ce repos forcé pour se plonger dans la lecture d’un livre témoignage « Le silence de l’innocence », écrit par Somaly Mam, née au Cambodge et qui raconte son enfance passée dans un réseau d’esclavage sexuel. Battue, violée et torturée, elle devient vers l’âge de trente ans porte-parole des femmes et enfants livrés à la torture dans les bordels cambodgiens. En refermant la dernière page de ce livre, il reprend son chemin. Dans toutes les bourgades, des guesthouses, petites gargotes sympathiques, proposent une nourriture bon marché et des boissons variées. Dans cette région, l’aventure se transforme peu à peu en voyage touristique sans l’incertitude qui lui manque un peu mais dans lequel il reconstitue ses réserves de sérénité pour affronter un avenir incertain.

Le 14 mars, il atteint la ville de Battambang où l’architecture coloniale de l’époque du protectorat français est particulièrement bien conservée. Après avoir contourné par le sud le Tonlé Sap, plus grand lac d’eau douce de l’Asie du Sud-est, il arrive le 18 mars à Siem Reap où il séjourne quelques jours pour notamment retourner visiter l’incontournable site d’Angkor qu’il a déjà vu quinze ans plus tôt lors de son premier tour du monde. Un petit incident peu banal vient perturber son programme : un bris de guidon qui le change quelque peu des traditionnelles casses de pédales. La complicité de deux sympathiques cyclo-voyageurs suisses, en pause prolongée dans la

ville, vont l’aider à trouver l’artisan qui va lui ressouder le guidon brisé. La réparation faite, il peut enfin repartir pour visiter une ville qui a beaucoup changé et qu’il a du mal à reconnaître. La chaussée en grès menant au site d’Angkor Wat n’est qu’un flot ininterrompu de touristes. Un peu plus loin, unique et pittoresque, le Bayon, temple central de l'ancienne ville d'Angkor Thom, capitale des souverains khmers au début du XIIIème siècle, l’envoute malgré cette affluence. Puis vient le fabuleux site de Ta Prohm, temple construit à la fin du XIIème siècle en lutte perpétuelle avec la nature tropicale envahissante. Il retire de cette visite une profonde émotion, la même ressentie cent ans plus tôt par l’écrivain Pierre Loti qu’il raconte dans « Le pèlerin d’Angkor », publié pour la première fois en 1912 dans le magazine hebdomadaire « l’Illustration ». Fin mars, il franchit la frontière thaïlandaise en poussant le vélo, la soudure du guidon n’ayant tenu que deux jours. Il poursuit sa remontée vers le Laos à travers un univers moderne et peu attirant. Les routes impeccablement goudronnées où circulent de nombreux pick-up et les villes bétonnées sans charme ne l’enchantent guère. Seules les merveilles culinaires locales occupent ses pauses et lui ravissent les papilles. Après cet intermède thaïlandais, il n’a qu’une hâte, celle de rejoindre au plus tôt la frontière laotienne, 29ème pays du périple, qu’il devrait atteindre aux environs du 7 avril. Vous pouvez toujours le suivre sur son site : http://www.jacques-sirat.com/

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Dianick sur le chemin de Compostelle: Il y a très exactement dix ans, en ce mois d’avril 2003, je peaufinais les derniers détails de mon pèlerinage qui m’amena jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. La motivation et la façon de m’y rendre ont été deux éléments étroitement liés. En premier lieu, la maturité arrivant à son terme, provoqua le déclenchement : une motivation plus de l’ordre de l’esprit, marquée par une enfance très imprégnée par la religion et un attrait déjà bien réel pour la spiritualité. Puis vint un bref séjour dans une communauté œcuménique. Et ainsi va la vie au hasard des rencontres, ton chemin se dessine et t’éloigne peu à peu de ce qui te paraîtra un jour essentiel. Regardant impuissant s’écouler le sablier de sa vie, la nécessité de se poser, de réfléchir, de mettre de l’ordre dans son esprit deviennent indispensables à ta quête de sérénité. Cette vie si souvent comparée à un chemin, ce chemin même qui t’amènera fatalement un jour jusqu’au tombeau de Saint-Jacques. Les nombreuses lectures sur le Pèlerinage de Compostelle, cet engouement pour le chemin, les différents témoignages d’expériences ont été autant d’éléments déclencheurs. Notre camarade Serge Groleau (à qui je voue une grande admiration pour sa sensibilité), m’avait longuement raconté son périple à vélo jusqu’à Saint-Jacques, accompagné de ses amis du club. Pour le cyclo néophyte que j’étais, outre ces précieux conseils, il a su avant tout me léguer sa passion et conforter mon désir de partir. La préparation C’est ainsi que je choisis de me rendre à Saint-Jacques à vélo que je ne possédais pas à l’époque. Après avoir glané des informations sur les théories du vélo sur mesure ou d’un modèle de confection standard, j’établis rapidement le choix pour un vélo de facture artisanale. La proximité du concepteur de ma nouvelle machine était déterminante et c’est avec les établissements Guionnet de Montauban que je concluais la fabrication de ma randonneuse. Le délai imparti était de quinze jours : deux semaines pour parcourir plus de 1500 km. L’itinéraire devait être minutieusement préparé et les étapes programmées, avec hébergements en gîtes de pèlerins, soit communaux ou privés et sans aucune réservation préalable comme le veut la tradition. Les contacts pris auprès des associations Jacquaire ont permis la délivrance de la fameuse créanciale, passeport pour pèlerins donnant droit à une certaine légitimité sur les hébergements pour pèlerins et autre lieux d’accueil. D’autre part, je savais que les Randonneurs Parisiens avaient le label d’une randonnée permanente ; aussi, après les avoir contactés, le carnet de randonnée me fut expédié, accompagné de quelques conseils. Les fameux « Miam Miam Dodo », deux guides incontournables pour pratiquer le chemin, me seront fort utiles pour les hébergements et les repas du soir. Mon itinéraire a été tracé le plus proche possible du GR 65. Les cartes routières ont été dépliées et repliées un nombre incalculable de fois et souvent ont permis d’échapper à quelques kilomètres supplémentaires. Le voyage Et c’est ainsi que le premier dimanche du mois de mai 2003, Dominique m’accompagna au Puy en Velay. Difficile d’échapper au relief tourmenté une fois le Puy quitté, aussi, malgré une sciatique latente, j’affrontais avec détachement l’épreuve physique. Très vite balayée par une sensation de bien être, ce ressenti m’accompagnera jusqu’à Saint-Jacques. La traversée de l’Aubrac, après avoir quitté le gîte de Nasbinals au petit matin, a été un moment de bonheur divin, tant les sensations ont été fortes et indescriptibles. Les moments de solitude, de silence, en communion avec la nature me remplissaient de plénitude et le seul souhait : que ça ne s’arrête jamais. Et ainsi le temps passait sur le vélo, éloignant les limites du rationnel. La partie depuis le Puy jusqu’aux Pyrénées s’est faite sans encombre, rythmée par la douceur des paysages traversés et ce bien-être permanent. Ma sciatique avait disparu. Oh miracle! Après avoir appréhendé les rondeurs du pays Basque sous un orage fracassant, c’est à Saint-Jean-Pied-de-Port, ultime étape avant le passage des Pyrénées, que je passais

ma sixième nuit. Dans un gîte privé, partageant le dortoir avec cinq personnes de nationalité différente. Les pèlerins venus du monde entier sont nombreux à partir depuis Saint-Jean-Pied-de-Port. Le passage des Pyrénées avec l’ascension du col de Roncevaux, a été aussi agréable que la quiétude du petit matin. Lors de la descente sur Pampelune, un rayon de la roue arrière s’est cassé. Par chance, j’ai pu réparer à Larrasoana et continuer jusqu’à Puenta La Rena, magnifique cité médiévale, là où les deux principaux chemins se rejoignent. L’Ebre franchi, je délaisse Logroño pour passer une nuit dans un refuge religieux à Santo Domingo de la Cazalda, avec sa très belle cathédrale et son fameux poulailler vivant, témoignage d’un célèbre miracle ou d’une légende moins connue.

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L’incontournable nationale 120 jouxtant le Camino t’arrache du silence dont je m’étais jusqu’alors nourri. Le vent d’Ouest dominant et la circulation intense ont été des moments forts désagréables. Mon esprit était mis à l’épreuve, comme souvent dans les moments difficiles où le corps doit subir des instants pénibles. Mais rien n’altérait mon enthousiasme, renforcé par le sacré et la beauté de la cathédrale Santa Maria de Burgos, où je fis une longue halte. Jusqu’alors, aucun cycliste rencontré. La solitude était un choix revendiqué et pour moi un confort intellectuel. Les rencontres au hasard des étapes étaient parfois étonnantes, les motivations souvent surprenantes, les étranges confessions installaient le dialogue. Ces gens souvent brillants intellectuellement étaient en quête d’une certaine sérénité, d’une délivrance de culpabilité. Le plateau aride de la Meseta a quelque chose de magique, où le vent se joue des formes du relief. Après León et après avoir franchi le col de Foncebadon, les paysages et l’architecture changent radicalement. Un arrêt et une photo sous la célèbre Cruz de Ferro culminant à plus de 1500 m s’impose.

Nombreux sont les pèlerins à s’y arrêter et à y déposer des cailloux. L’approche de la Galice se confirme et le panorama ressemble étrangement à la Bretagne. En bas du col de San Roque (1270m), j’aperçois un drôle de cycliste chevauchant un vélo tout aussi étonnant. L’homme bedonnant, accoutré d’une tenue de je ne sais quelle discipline sportive, était américain, d’origine irlandaise. Après la difficile ascension du col, on se retrouva à l’auberge. Pour l’avoir accompagné jusqu’au sommet du col, ce dernier décide de m’inviter au restaurant. Banquier de profession, catholique très pratiquant, l’obsession et la culpabilité d’un avortement subi par son épouse le rongeaient et l’avaient amené sur le chemin. Nous parcourûmes quelques kilomètres ensemble, mais son allure ôta définitivement mon intention de poursuivre avec lui. Après m’en être expliqué, nous promîmes de nous envoyer une carte dès notre arrivée à Santiago. Les promesses furent tenues. La traversée de la Galice est marquée par une succession de petits cols, mais après les nombreux kilomètres avalés, les difficultés se font vite oublier. C’est peu avant Portomarin que la rencontre d’un second cycliste tout aussi insolite me surprit. Stationné sur l’accotement, celui-ci semblait être en difficulté. M’approchant d’un peu plus près, je compris immédiatement en voyant suspendu à sa main l’élément qui permettait à sa machine d’avancer. L’outil manquant pour mettre fin à son malheur était en ma procession : un dérive chaîne. Jacques, de nationalité Québécoise, enseignant, était parti à pied depuis Notre-Dame de Paris. Des problèmes de pieds à Tours le firent renoncer et il décida alors de poursuivre le chemin à vélo. Le budget n’étant pas prévu, il acheta un vélo bas de gamme et continua ainsi avec ses gros souliers et son sac de randonnée, sa seule coquetterie étant l’achat d’un casque lors du passage en Espagne. Nous nous retrouvâmes au cap Finisterre, où il s’était rendu, comme la tradition l’exige, pour jeter son bâton de pèlerin. Nous nous rencontrâmes deux ans plus tard, cette fois au Québec, dans son petit village à proximité de la ville des Trois Rivières. Mon arrivée à Santiago sous la pluie restera un souvenir inoubliable. Aussi, malgré la somptuosité des lieux, et tout ce bonheur récolté le long du chemin, je me laissais envahir par une certaine mélancolie qui me signifia que j’étais arrivé. Aujourd’hui, la nostalgie du chemin est de retour. Les souvenirs resurgissent. Ce bonheur que procure le chemin ne peut être réel que s’il est partagé. Aussi, dix ans après je repars en tandem, accompagné de mon ami Michel. A la recherche de mes empreintes laissées sur le chemin, je vais pour un instant, lui prêter mes yeux et mon cœur, afin que lui aussi puisse être caressé par la félicité. Nicole sur le chemin de Compostelle: Il y a 10 ans, pendant que Dianick préparait son vélo pour Compostelle, je préparais mon sac à dos lesté de 11 kg pour parcourir le chemin moi aussi. A chacun ses défis, certains viennent pour une étape, d'autres font la route de bout en bout. Tous sont en marche vers eux-mêmes. Pour ma part, je ne suis pas partie dans un but religieux ou sportif mais pour me refaire une « santé mentale » après un accident de la vie. J'ai trouvé la partie française, « moins vraie » à cause des paquets de marcheurs qui étaient là pour quelques jours, avaient recours à des organismes de portage de bagages et envahissaient les refuges au détriment des pèlerins pas forcément argentés qui étaient partis pour deux mois. Pour moi le vrai chemin commence au pied des Pyrénées. Le 20 Mai, je fais tamponner la « crédencial », passeport du pèlerin, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Très dure journée dans cette montagne basque mais belle récompense en

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découvrant les toits de la collégiale de Roncevaux. C'est là que le chemin prend tout son sens. En Espagne, les premiers arrivés sont logés. Les cyclos ne sont pas prioritaires et se voient très souvent refoulés des dortoirs faute de place. Je faisais des étapes de 25 km environ avec une facilité plus ou moins évidente. Il m'arrivait souvent d'aider des VTTistes à pousser leur monture lorsque les montées étaient boueuses. Le soir dans les refuges l'ambiance est chaleureuse, les personnes ont toutes un point commun, discrétion et respect. Aventure humaine très enrichissante, dans une auberge nous étions 7 nationalités différentes et on arrivait à communiquer. Au mois de Juin sur la Meseta la chaleur était insupportable (canicule 2003) : le chemin à perte de vue, mirage et impression d'être dans un film de Sergio Leone ! Au détour d'une rue, j'ai entrevu un cyclo ressemblant à Serge Groleau, j'ai pensé que je « perdais les oies » à cause de la chaleur. Mais au téléphone Pierre m'a rassurée, c'était bien lui avec Léon et Hyacinthe. Quel regret de ne pas les avoir vus plus tôt ! A la croix de

Fer il est de coutume de déposer un caillou amené de chez nous. Les jours, les semaines ont passé, traversant des régions fabuleuses, les derniers jours je faisais moins de kilomètres pour faire durer le plaisir, pour me déculpabiliser. Pierre me dit que lorsque vous faisiez Thonon-Trieste ou autres grandes traversées, vous ressentiez la même chose. Je suis arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle le 2 Juillet sous une pluie battante (normal, il fallait bien arroser ça) !!!!!!! Bonne route à tous ceux qui ont l'intention de partir à pied ou à vélo, sachez que vous reviendrez différents.

Récit de Nicole Jabaloyas

L’ouverture en Lot-et-Garonne : Le 17 mars, l’ouverture en Lot-et-Garonne constitue le deuxième rendez-vous de l’année. Le club de Bon-Encontre a parfaitement organisé cette journée. Malheureusement, le temps incertain n’a pas déplacé les foules. Rendez-vous est donné pour le club à 8 heures sur le stade de Bon-Encontre à la salle des Tortis. Une dizaine de courageux sont présents et, c’est sous une pluie fine, aux environs de 8h30, que nous nous élançons sur un parcours de 75 km tracé sur les deux rives de la Garonne. Après environ 20 km, la pluie cesse enfin et la balade devient de suite plus agréable. Après Sistels, le parcours tourne à gauche pour rejoindre la Garonne à hauteur de Lamagistère. Puis nous traversons les villages de Grayssas et Perville pour arriver dans la bastide de Puymirol. Le retour vers Bon-Encontre n’est plus qu’une formalité et c’est à 11h30 que nous arrivons au terme de cette randonnée. Après une bonne douche prévue par les organisateurs, il est alors temps de passer aux discours qui furent, une fois n’est pas coutume, forts discrets. Aux environs de 13 heures, après avoir pris le verre de l’amitié, nous passons à table avec, une fois encore, la dégustation d’une excellente paella. Lorsque nous nous quittons vers 15 heures, la pluie se remet à tomber avec violence. Voilà encore une belle journée associant passion et convivialité avec le regret de ne pas avoir été plus nombreux à ce traditionnel rendez-vous. Le brevet des 150 km :

C’est le samedi 23 mars à 10 heures que 22 cyclos s’élancent sur un nouveau parcours tracé par Daniel. Un groupe de neuf « costauds » partent en éclaireur et les 13 cyclos moins rapides suivent quelques minutes plus tard. Le temps incertain du matin a certainement servi d’excuse pour certains qui ont renoncé à participer. En effet, nous étions moins nombreux que les années précédentes. Comme les absents ont toujours tort, la journée fut belle et ensoleillée, à l’exception de quelques gouttes de pluie insignifiantes tombées à l’approche de Damazan. La première partie du circuit proposé passait par Roquefort, Le Saumont, Francescas et Mézin pour arriver à Sos. Les estomacs se

réveillant à l’approche de midi, c’est sur la place du village que nous sortons de nos sacs quelques victuailles pour se restaurer sous un doux soleil printanier. Après avoir pris le café dans un bar, nous remontons sur nos moutures pour cheminer sur les longues lignes droites des Landes de Gascogne.

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Nous passons alors par Réaup-Lisse, Durance, Houeillès, Sauméjan et Pindères pour arriver le long du lac de Clarens. C’est l’endroit choisi par Danièle pour crever de la roue arrière. Réparation et remontage effectués, on s’aperçoit que le pneu est déformé. Après deux dégonflages-regonflages pour tenter de repositionner le pneu le mieux possible, nous pouvons enfin repartir pour traverser Casteljaloux puis Villefranche-de-Queyran, Damazan et Buzet-sur-Baïse. La fin de parcours est traditionnelle le long de la Garonne par Thouars, Saint-Laurent, Sérignac et la voie verte le long du canal de Garonne. Il faut remercier ici les quelques cyclos qui sont venus à notre rencontre dans l’après-midi pour effectuer un bout de chemin en notre compagnie. Encore une fois les absents ont eu tort : temps magnifique, température idéale malgré un léger vent contraire au retour. Rendez-vous le 14 avril pour le brevet de 200 km sur un parcours inédit que vous a déjà envoyé Daniel. Vous pouvez d’ailleurs le visualiser pour préparer vos cartes sur Openrunner, identifiant 2334397.

Frédéric à l’assaut de la Bonette : Au mois d’août dernier, Frédéric passe une partie de ses vacances dans la région de Nice. Emmenant son vélo dans ses bagages, il envisage d’effectuer la montée du col de la Bonette à partir de cette localité, soit un parcours de plus de 110 km, passant du niveau 0 à près de 2800 m d’altitude. Situé au cœur du Parc national du Mercantour, le col relie la vallée de la Tinée dans les Alpes Maritimes à celle de l’Ubaye dans les Alpes de Haute Provence et permet la liaison directe entre Barcelonnette et Nice. A l’origine chemin muletier et voie stratégique exploitée par l’armée comme en témoignent les constructions qui jalonnent la route (camp des Fourches, fort de Restefond), le chemin est élargi et transformé en route en 1832. Le col de la Bonette est le 4ème plus haut col routier des Alpes. Il culmine à 2715 mètres d’altitude derrière le col de l’Iseran (2770 m, plus haut col d’Europe), le Stelvio (2757 m) et le col Agnel (2744m). Une route goudronnée permet d’accéder à la cime de la Bonette à 2802 mètres d’altitude et d’en faire le tour. C’est au petit matin d’une journée qui s’annonce caniculaire que Frédéric part seul à l’assaut de ce géant des Alpes. Le début du parcours jusqu’au trentième kilomètre s’élève en pente douce en suivant la vallée du Var puis la vallée de la Tinée avec une pente un peu plus prononcée jusqu’au village de Saint-Sauveur-de-Tinée situé au 60ème kilomètre mais avec déjà plus de 1200 m de dénivelé cumulé. Par les gorges de Valabres, il atteint Isola au 65ème kilomètre et quelques « coups de cul » annoncent l’approche du début du col qui commence réellement à Saint-Etienne-de Tinée après 85 km d’effort et déjà plus de 2000 m de dénivelé.

Après quatre kilomètres d’une pente douce jusqu’au Pont Haut, la route s’élève brutalement, puis de manière plus régulière jusqu’au hameau du Pra où une légère descente lui permet de reprendre son souffle. Sur ce premier tronçon de neuf kilomètres la pente moyenne est de 5,6%. Dès la sortie du Pra, la pente augmente et reste forte jusqu’au camp des Fourches. Elle présente un pourcentage moyen de 7% sur les 9 km de cette partie de trajet. Après un très court tronçon de plat, la pente reprend vite et atteint 10% un kilomètre plus loin sur plus d’un kilomètre. Les 3 kilomètres suivants sont plus doux avant une reprise à 6,5% pour les 2 kilomètres suivants. On termine par 1 kilomètre pratiquement en ligne droite, terrible par des passages à 13% littéralement assommants, surtout par cette chaleur caniculaire. La

pente moyenne sur ce dernier tronçon atteint 6%. Frédéric n’a pas trouvé l’ascension de la Bonette trop dure mais surtout très longue avec l’impression de ne jamais en voir la fin, seul et par des conditions météorologiques difficiles à supporter avec l’effort fourni. Mais en récompense, depuis Saint-Etienne-de-Tinée, c’est un véritable régal. Ce sont 26 kilomètres de pente moyenne à 6,4%, assez régulière avec quelques passages difficiles et 1658 m de dénivelé. L’ascension à vélo offre bien des sensations et fait le bonheur des yeux : paysages magnifiques, verts pâturages, ruisseaux et cascades s’enchaînent dans un décor de haute montagne. Dans un calme relaxant que seul le sifflement des marmottes, le grondement des torrents et parfois le vent viennent troubler, il n’est pas rare de rencontrer quelques moutons sur la route.

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La végétation laisse progressivement la place à un paysage lunaire, presque irréel, fait de caillasses grisâtres. Le dépaysement est total et au sommet, la vue est grandiose. Une féerie qui vaut sans conteste le détour. Prévoyez tout de même au préalable un bon entraînement car il faut à partir de Nice effectuer plus de 110 km et encaisser pratiquement 4000 m de dénivelé.

Photos et informations de Frédéric Saillard

Les bornes du canal de Garonne : Suite à l’article paru dans le bulletin d’information n°10/2012 sur le bornage du canal de Garonne, le club reste

toujours attentif à la découverte des bornes implantées dans les années 1850 pour servir de repères aux mariniers et aux services de halage. 193 bornes kilométriques et 1728 bornes hectométriques ont ainsi été installées tous les 100 mètres sur la rive droite (sens Toulouse/Castets-en-Dorthe) et à environ 5 mètres de la berge. Elles ont malheureusement subi l’évolution de l’utilisation des berges pour disparaître peu à peu. Notre ami Guy tente par ses recherches de documents et sur le terrain de faire revivre ce patrimoine historique. C’est ainsi que récemment une nouvelle borne kilométrique a été trouvée au milieu de la végétation : la 122/71, proche du pont de Montesquieu, ce qui porte le nombre à 76, soit à peine 40% du patrimoine total. Pour les bornes

hectométriques, le bilan est bien plus maigre puisqu’une seule borne a été mise à jour, la 115,2. Il subsiste peu d’espoir pour que ce chiffre évolue beaucoup car avec Serge qui est venu l'aider à dégager des ronces la dernière trouvaille, ils ont exploré les 4 kilomètres précédents, tout aussi difficiles d'accès, avec pour seule trouvaille un nid de trois magnifiques couleuvres encore lovées pour la fin de l'hiver. Ils espèrent ne pas avoir trop interrompu leur accouplement!

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Guy a également épluché tous les documents des cinq paquets disponibles aux Archives Départementales et concernant le Canal de Garonne de 1830 à 1890, mais il n’a trouvé aucune opération concernant ces bornes. La seule référence à ce jour a été découverte aux Archives de Voies Navigables de France centralisées à Toulouse. Les 193 bornes sont dessinées sur les plans de bornage établis à partir de 1860 avec toujours aucune trace des bornes hectométriques. Il reste donc en attente de documentation par l'archiviste de VNF, de témoignages de riverains ou ex-éclusiers. Si vous en connaissez n'hésitez pas à les solliciter. Ces bornes sortent toutefois un peu de leur anonymat car le directeur du site http://www.canaldegaronne.com qui décrit tous les ouvrages du canal a accepté d'ouvrir un onglet "bornes" dans la rubrique « Ouvrages ». Vous êtes invités à le visiter, vous y trouverez beaucoup de renseignements intéressants surtout si vous projetez de parcourir cet itinéraire.

D’après les informations fournies par Guy Peyrou

Martine sérieusement blessée : Martine et Francis sont partis à destination de la Réunion dans le courant du mois de mars pour rendre visite à leur fille installée sur l’ile. Après un début de séjour agréable, tout s’est arrêté le mercredi 27 mars à 17h55. Lors d’une randonnée en montagne, le chemin s'est effondré sous les pieds de Martine ; elle a basculé dans le vide et fait une chute de 6 mètres à la verticale dans un ravin. Francis a immédiatement appelé le 112 pour déclencher les secours qui, malgré le positionnement GPS connu, ont tardé à réagir. Le peloton de gendarmerie de haute montagne a enfin été prévenu 45 minutes après l’accident mais ils ne purent intervenir avec l’hélicoptère car la nuit était tombée. Ce n’est que 4 heures plus tard que Martine était conditionnée pour son transfert en ambulance vers l’hôpital. Il fallut encore attendre une vingtaine d’heures aux urgences pour enfin obtenir un diagnostic : une vertèbre brisée, quelques côtes cassées, problèmes aux poumons et bien sûr des commotions sur tout le corps. Bien qu’elle ait vu la mort de près, elle est toujours restée consciente, la tête n'a pas été touchée et elle arrive à bouger le bassin et les jambes. Placée au début en soins continus, elle souffre beaucoup et est sous morphine. Allongée en permanence, elle attend avec impatience le corset qui lui permettra de se relever. Le 1er avril dans l’après-midi, elle rejoint le service orthopédie. Elle a meilleure mine, la morphine est mieux régulée et elle a retrouvé toute sa vigilance et sa vivacité d'esprit. Après mille péripéties administratives, l'empreinte du corset est enfin prise le 2 avril. Le corset devrait arriver le 3 avril dans l’après-midi. Il sera alors temps pour Francis de livrer un autre combat pour le rapatriement vers la France. Prévu le 5 avril, le retour en métropole est reporté à une date ultérieure et malheureusement Francis et Martine annulent toutes les activités qu’ils avaient envisagées et ce pour plusieurs mois. Nous n’aurons donc pas la joie de les voir avec nous pour le séjour en Belgique. Souhaitons un rétablissement complet et le plus rapide possible à Martine. Nous attendons avec impatience de la revoir parmi nous.

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Les bonnes adresses de Dédé :

Lauzerte (BPF 82) Le Puits de jour, une halte qui se mérite. Décidé à tester les petits plats de ce bistrot musical, dans lequel Françoise et moi avions passé une agréable soirée à écouter un trio de bluesmen (Stevie Ray Vaughan, ZZ Top, Led Zep...), j'enfourchais mon « cévennes » pour revenir dans ce qui est un des plus beaux villages de France. Après avoir gravi Castelsagrat, je redescends vers la vallée de la Barguelonne, avec l'intention de suivre les ouvrages de la voie ferrée Moissac – Cahors. Cette ligne n'a jamais vu un seul train transporter le chasselas stocké en gare de Moissac. Pourtant, les remblais et les ponts envahis par les broussailles, sont encore visibles par endroit, notamment à partir de Fourquet jusqu'à Lauzerte,

on devine le tracé grâce à la végétation, plus « jaunie ». Au pied de la colline, la voie ferrée a cédé sa place à un sentier de randonnée, le GRP du Pays de Serres. Sacré promontoire ! D'autant que pour accéder au point de ravitaillement, il faut suivre un sens unique jusqu'à la place des cornières, située au point le plus haut de l'oppidum. J'y arrive juste pour entendre des notes s'échapper du café associatif « Le Puits de jour ». Un groupe de free-jazz y est en résidence pour enregistrement.

La serveuse me reconnaît (c'est très agréable), elle nous avait déjà servi un « chili con carne » bien garni à la soirée blues. Pour pouvoir continuer ma route sans risque de fringale, je me laissai recommander une « saucisse cuite de Toulouse » (2,50€) (1), accompagnée d'une cassolette de « lasagnes aux légumes » (3,50€). Pour faire glisser, une pression (2,00€). Le tout fut servi rapidement, bien chaud avec une corbeille de pain et une soucoupe de moutarde. Pour 8,00€, ce repas suffisant pour un cyclo fait de ce lieu, une halte appréciable. Ah j'oubliai, le café est facturé 1,00€ depuis peu (je l'ai connu l'an passé à 0,80).

On trouvera les mêmes prestations les soirs de concerts – toutes influences – et l'entrée au spectacle est gratuite (comme au café du commerce à Mézin).

(1) de fabrication artisanale et locale (conserverie Rey à Lauzerte)