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Le Nectar cacheté : biographie du Prophète Muhammad . ( Par Safiyyu ar-Rahman Al-Mubarakfuri )

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Cette biographie du meilleur des hommes, le Prophète Muhammad, est une synthèse des biographies existantes. C’est dans le cadre d’un concours organisé par la Ligue islamique portant sur la biographie du Prophète que notre auteur rédigea son texte. Ce livre connut un retentissement incroyable dû à sa qualité. Il fut, depuis, traduit en plusieurs langues et expliqué par son auteur au cours de nombreuses conférences.Le Nectar cacheté : biographie du Prophète MuhammadSincère dans sa démarche, l'auteur met en avant les nombreuses contradictions ou divergences des biographies anciennes. Et plus que de les résoudre, il rétablit une cohérence des faits. Le style est agréable et nous élève jusqu’au parfum embaumant du Prophète qui plane depuis quinze siècles sur une bonne partie de l’humanité. Un livre incontournable dans le domaine et unique dans le genre. Résumé du livre Cette biographie du Prophète se distingue notablement des autres. D’un style particulier, elle s’appuie sur les biographies existantes, sur tous les documents disponibles. Sincère, respectueuse, elle ne néglige aucune facette importante et sait prendre le recul nécessaire pour identifier le factuel du mythique. L'écriture claire de cette biographie rend la lecture de celle-ci aucunement fastidieuse. Au contraire, telle une quête merveilleuse, ce travail nous entraîne sur les traces de celui que Dieu appelait mon Bien-Aimé.L'auteur est originaire de Bénarès en Inde. Safiyyu ar-Rahman Al-Mubarakfuri (4 juin 1943-1er septembre 2006) était un des grands savants religieux en hadith dans son pays. Il a écrit plusieurs livres aussi bien en arabe qu’en urdu. Son ouvrage le plus connu est Le Nectar cacheté (ar-Rahîq al-makhtoum). Ce titre a gagné le prix de la meilleure biographie du Prophète Muhammad en 1976, lors d’un concours qui fut organisé au Pakistan par la Ligue islamique.

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christianisme)ilconnutIedeclin et une reduction considerable desonimpact,memesil' on ne cessait deIe retrouver chez les genscohabitant avec les mazdeens ou vivant dans leur voisinage en Iraq ousur les cotes duGolfe Arabe. La situation religieuse Tellesetaientlesreligionsdesarabesa l' avenementde l'islam,religionsqui,dansleurensemble,connurentla decadenceet la ruine.Les associationnistes qui pretendaient etre danslareligiond'Ibrahim( ~ \ ) etaientloinderespecterles ordreset les interdits de la Chari'a de ce prophete, negligeant ce quecelui-ciavaitapporteen termes de noblesse de caractere. Nombreusespar consequent, etaientleurs desobeissances. A vee Ietempsilsfinirent par avoir les memes habitudes et traditions quelespaYens,etceciinflua enormement sur leur vie sociale, politique et religieuse. Quantauxjuifsilsdevinrentorgueilleuxetendinsa la domination.Leurschefss'erigerentenSeigneursintraitables, milltrisant totalement les gens et lesmaintenant dansl'arbitraire. Leurseulepreoccupationetait d' obtenirde la richesse et du pouvoir,memes'ilfallaitperdre la religion et voir se rep andre l'atheisme,l'increduliteetIelaxismedansl'applicationdes enseignementsqu' Allahleur avait reserves et ordonne achacun d'eux de considerer comme sacres. Leschretiens, pour leur part, etaient redevenus des paganistes difficilesacomprendre,quiavaient,demaniereetrange, confondu Dieu et l'homme. C'estpourquoi l'influence duchristianisme sur les arabes qui Ieprofessaient n'etaitpas bien reelle:ses enseignements etaient loindugenredeviedesadeptes,genredontceux-cine pouvaient du reste se passer. Pourcequiestdu reste des religions desarabes la situation desadeptesrestaitcomparablea celledesassociationnistes: 63 Ileurscreursseressemblaient;leurscroyancesconvergeaient; leurs traditions et leurs habitudes s'accordaient. Aspects de la societe arabe anteislamique Apresl'etudedesconditionspolitiquesetreligieuses dela Peninsule,ilnous reste aen aborder, brievement, les conditions sociales, economiques et morales. La situation sociale IIyavaitchezlesarabesdesmilieux differents les uns des autresparleursconditions.Chezlesnobles,la relation entre }'individuetsafamilleavaitatteintunhautniveaude developpement. Fortementmarqueeparlaliberteetlafranchise,eUeetait respecteeet entretenue sans nul besoin d'un recours aI' epee et a l'effusionde sang.L'homme qui voulait se targuer aux yeux des arabesde son haut rang en matiere de noblesse et de courage, ne passaitpaslamajeurepartiedesontemps ane parler qu'aux femmes.Peut-etrelafemmepouvait-elle, lorsqu'elle Ie voulait bienregrouperlestribuspourlapaixouparcontre pousser celles-cia ladissensioneta laguerre.En depit de tout cela, l'hommeetait,sansconteste,considerecommeIechefde famille,Ie detenteur del'autorite. Laliaisonentrehommeetfemmesefaisaitpar l'intermediaired'uncontratde mariage sous la supervision des parentsdelafemme.Celle-ci n'avait pas Iedroit de desoMir a ses parents. Alorsquececietaitla situation chez lesnobles, on trouvait dansd'autresmilieuxcertainesformesdepromiscuiteentre l'homme et la femme,promiscuite qu'on ne peut exprimer qu'en l'identifianta la debauche,ala bouffonnerie,a la fornication et a laprostitution.Al-Boukharietd'autres que lui ont rapporte de Aicha~ . J . J l ~ . ) queIemariagea l'epoqueanteislamique s'effectuait sous' quatre formes: 64 I ( 1.Uneformeanalogueaumariaged'aujourd'hui:un homme demandaita un autre Ia main de sa fille et ensuite Ie mariage se realisait. 2.Uneforme dans laquelle un homme disait aune femme apres quecelle-cifUtsortiedeses regIes:Va faire Ie commerce charnelavecuntel.Cettefemme,l'hommenes'en approchaitnin'avaitderapportsavecellequelorsqu'il devenaitevident qu'elle avait ete enceintee par l'homme avec quielleavaitfait Ie commerce charnel. Des que la grossesse etaitreellel'hommepouvait avoir un rapport,s'ille voulait, avecIafemme.La pratique etait destinee a obtenir un enfant noble.Cetteformedemariageetait connue sous Ienom de mariage du commerce charnel. 3.Uneformedanslaquelle, ungroupe d'hommes de moins de dixentraitchezunefemme et celle-ci avait alors unrapport sexuelavecchaquehomme.Encas de grossesse et ensuite d'accouchement,cettefemme,des jours apres, reunissait les hommeschezelleet leur parlait en ces termes:Vous savez cequis'estpassegracea vous.J'aia present accouche. Designantensuitel'un d' entre eux, elle luidisait:C' est ton enfant0toi,untel.Ainsiellenommaitson enfant apres l'hommequ'elleaimaitetalors,a celui-Iaelleremettait I' enfant. 4.Plusieurshommessereunissaientetentraientchezune femmequi n'en pouvait repousser aucun car celle-ci etait une prostitueeIocalisantsa demeure al'aide de drapeaux qU'elle accrochaitasaporteaI'intentiondesvisiteurs. En cas de grossessepuisd'accouchement de cette femme,les hommes seregroupaientchez elle et remettaient I' enfant a quid'entre eux Usestimaient en etre Ie pere.. Unefois envoye,Mohammaddetruisit toutes ces formes anteislamiquesdemariage, ne laissant prevaloir que Ie mariage telqueI'islamIe aujourd'hui. n y avait aussi chez les 65 arabesdesunionsentre homme et femme conc1ues par la force desepeesetdeslances.Lesvainqueursaux guerres tribales emmenaientencaptivitelesfemmesdesvaincus" eten jouissaient.Toutefoislesenfantsnesdetellesunions etaient frappesde honte durant toute leur vie. Onsait aussi qu'a l'epoque anteislamique,les gens avaient un nombreillirnitede femmes.TIsepousaient deux samrs a la fois, semariaientavecles femmesque leurs peres avaient divorcees ou laissees derriere a leur mort. A cet egard, Allah dit: Etn'epousez pas les femmesque vos peres ont epousees, exceptionfaitepourIepasse.C' estuneturpitude,une abomination,etqueUemauvaiseconduite!voussont interditesvosmeres,filles,samrs,tantespaternelles ou tantesmaternelles,fillesd'unfrereoufille d'une sreur, meresquivousonta11aites,sreursde lait, meres de vos 66 femmes,belles-fillessousvotretutelleetissuesdes femmesavecquivousavez consomme Ie mariage - siIe mariagen'apas ete consomme ceci n'est pas un peche de votrepart,Iesfemmesdevosfilsnesdevosreins, de memequedeuxseeursreunies-exceptionfaitepourIe passe.CarvraimentAllahestPardonneuret Misericordieux (4:22,23). Ledivorcedependaitdel'homme,enl'absencedetoute reglementation.Lapratiquedelafornication avait libre cours danstous Iesmilieux. N' en echappaient que certains hommes et certainesfemmesdontIagrandeurIes portait}lrefuserun comportementaussi abject. Les femmesquise tenaient sur leurs gardesetaient mieux Ioties que les captives, car, celles-ci etaient lagrandecatastrophe.En outre i1para!t que la plupart des gens deI'epoqueanteislamiquen'eprouvaientaucunehontea se reclamer des fornicateurs. AbouDaw