Le Nouveau Monde Disque Master

7/26/2019 Le Nouveau Monde Disque Master

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LENOUVEAU

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n 1981 (de lre chrtienne), la sonde Voyager 2 a putransmettre des images rvolutionnaires dun des dix

huit satellites de Saturne : Hyprion. Sa forme trs par-ticulire, irrgulire, et sa dimension de lordre d1 centainede kilomtres (comme 1 sphre aplatie) furent les premires rvler un phnomne astronomique chaotique pour une du-re directement accessible lHomme, tout en confirmantlexistence d1 vie intelligente que lon nommera plus tard: lUnivers des Hypriens. Cette dcouverte reprsentait la 3meplus grande (R)volutionque ltre Humain nest connu, aprs Copernic et son Hlio-centrisme (qui dtrna lHomme de sa position dominantedans lunivers), ainsi quavec Darwin, la (R)volution qui fit delHomme un descendant du singe.Il fut donc dcider par la communaut internationale de laplante Terre de coloniser ce nouveau Monde et ses Habitants,dont nous ne connaissions rien de la vie et des murs.Cest en lan de grce 2069 que fut accomplit 1 vol habit, par69 nationalits diffrentes, afin daccomplir 1 Mission de re-connaissance de cette Nouvelle Terre, dont les astronautesseraient bientt surpris par ce qui reprsenterait leurs yeuxune Nouvelle Utopie en Acte.Notre voyage de la Terre Hyprion, avec notre vaisseaunomm le Beagle , se droula dans lallgresse. Chacun denos compagnons de voyage avaient connus diverses formationsallant de lAnthropologie la Zoologie, en passant parlAstronomie ou bien encore la physique : ils taient de faittous de grands scientifiques.Les linguistes se posaient bien des questions sur le langageadopt par les Hypriens. Allions-nous nous comprendre, alorsque sur la plante Terre nous ne connaissions que la Discorde.

Car ctaitexploit, au nom de notre Humanit en pril, noustions prt exploiter les Hypriens, comme nous lavions faitdes ngres et des Amrindiens et cela au nom d1 Mission civi-lisatrice !!!

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our ce voyage sur Hyprion, nous nous tions prpar,comme pour les Missions sur la Lune et sur Mars. Notrecombinaison spatiale tait compose de sept couches,

qui permettaient de rsister des variations de tempraturede 780 + 150 degrs Celsius, ce qui nous laissait une auto-nomie sur sol de quatre heures. Notre systmedapprovisionnement en oxygne permettait le filtrage dumonoxyde de carbone et lalimentation ducircuit de refroidis-sement de notre combinaison. Notre casque tait quipdune double visire pour rsister aux chocs thermiques, mi-cromtorites et aux ultraviolets. Nos gants avaient pour ex-trmit des doigts en silicone pour amliorer notre sensationdu toucher. Notre module dexploration permit deux astro-nautes de descendre sur le sol dHyprion, arms et en recon-naissance vigilante.Mais quelle fut leur stupfaction : notre combinaison ne ser-vait rien, puisque le climat dHyprion tait tempr, etloxygne abondant. Le sol dHyprion suivait les lueurs dunarc-en-ciel. Le ciel, dun ternel bleu azur, ne connaissait au-cune distinction entre le jour ou la nuit. Notre Missiondexploration, bien que se prtendant vocation scientifique,ntait dans les faitsqu1 Intrt conomique. Car notre pla-nte Terre avait des besoins importants en Matire 1er.Dautre part nous souffrions du manque dEspace, car notrepopulation avait, en un sicle, connu une croissance de plusde deux Milliard dhabitants, quil fallait nourrir, loger,vtir,voir divertir Mais voil, quelle en tait le cot ? Cest quil

fallait agir durgence, car les guerres et les conflits dintrttendaient plus nous entre-dchirer, qu trouver des solu-tions plus harmonieuses quant aux problmes dmographiqueset aux dfis cologiques qui simposait notre Terre. Le d-clin de notre civilisation faisait esprer que Notre Universpourrait devenir 1 espace de colonisation.

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ais, alors que nous atterrissions sur Hyprion, quellefut notre stupfaction. Nous fmes accueillit avecamiti, dlaissant la tranquillit les Hypriens qui

partouzaient en toute chaleur, les corps corps abandonns la nudit qui ne se distinguaient gure de nos propres corps.Les Hypriens nous ressemblait comme des frres et dessurs, si ce nest, que la quitude de leur climat tempr,ninterdisait pas ce que la majorit des Humains auraient qua-

lifi de permissivit, voir dimpuret dans leurs rites tan-triques. Cette forme de libralisme culturel, qui nous indignaau premier abord, sexpliquait par le manque dinterdit pr-nait chez les Hypriens. Chez eux, le Totalitarisme tait ban-nis, tout comme les morales, moins quelles ne soient v-cues en communaut, par une totale libert de volont. Cequi rvlait une pleine et entire ouverture dEsprit car, lalibert de pense et dagir tait pour les Hypriens une Valeursuprme (tout comme la Tolrance).Ici, les Hommes et les Femmes taient tous des jouisseurs, etnon des matres et possesseurs de la Nature, comme aimait laffirmer certains esprits cartsiens. Ici, en fait, nul guide,nul sauveur, nul matre penser, car chacun avait le droit dedevenir son propre sujet crateur de Sens, en labsence detout proslytisme, et desprit conqurant: une sorte de Socia-lisme Utopique, qui faisait de leur socit le paradis dune vieharmonieuse et sans contrainte.

Sur Hyprion, nexistait aucune opposition de classe comme

sur Terre, entre les possdants et les possds. Le socialismeutopique stait ralis par la comprhension mutuelle dessouffrances causes par lIn-quit. Ainsi les Hypriens neconnaissaient aucune Autorit extrieure. LAbsence dEtat oudEglise se justifiait par le refus de leur existence devant leTribunal de la Pense. Les faits prvalaient sur les Droits.Cest ainsi que toutes les formes antrieures, quavaient con-nues les Terriens, de socit ou dEtat, toutes les vieillesides traditionnelles, taient dclares draisonnables et d-

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laisses. Avant Hyprion, le monde ne stait jusque-l laissconduire que par des prjugs : tout ce qui appartenait au

pass ne mritait que piti et mpris. Un nouveau jour se le-vait : dsormais, la suspicion, linjustice, le privilge etloppression taient balays par lEgalit fonde sur la na-ture et les droits inalinables des Hypriens, qui pou-vaient tout moment en contester les Lois.De mme, toute forme de labeurs tait inexistante, car lesmachines avaient remplaces les travaux les plus alinants.Les Hypriens connaissaient la libert de culte, mais sans hi-rarchie, ce qui annihilait tout forme dEglise. Les Hypriensntaient pas sectaires, car ils ne connaissaient ni Autorit, ni

arbitraire, aucune rpression ou corruption lie un Etat cen-tralisateur. La lacit y tait de mise : ainsi lEtat (dans lesfaits inexistants) ne pouvait imposer de religion civile ; ni au-cune forme de croyance ou dincroyance ses concitoyens.Les Hypriens avaient donc bannis toute forme dEtat centra-lisateur et, y avaient prfrer un Fdralisme de diffrencia-tion qui permettait la coexistence pacifique des diffrentspoints de vue dissidents et ce, dans lautonomie des diversescommunauts qui dfendaient farouchement leur identit parla prservation de leur Altrit, et dans la conservation deleur Pluralisme. LEgalit rgnait donc entre tous, sans aucuneDmocratie librale ou parlementaire vote majoritaire, carle vote, tait considr comme inefficace et dsuet, puisqueles Hypriens le savaient : ctait lconomie de dcider dupouvoir politique et non linverse. LAutogestion tait doncaffirme, tout comme la libre entreprise, et ce dans un r-gime ne connaissant ni esprit partisan, ni loi ou ordre tabli,sans constitution ou textes sacrs, sans aucuns Dieux, oumatre Fondateur. Ainsi se trouvaient annihils toutes sortes

de rapports entre gouvernants et gouverns, possdants etpossds, riches ou pauvres etc.Ne connaissant aucun Fondateur, les Hypriens ne pouvaientse reprer dans lEspace et le Temps. Ils ne possdaient doncaucun calendrier, et ne se situaient pas gographiquement. Ilstaient de nulle part et, par consquent, vivaient selon leChaos de lUnivers. Ils taient l, en quelque sorte perdus,comme 1 point dans la galaxie, soumis aucune forme de ra-tionalit, et non born, ce qui faisait leur ouverture desprit.


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Ils vivaient dans la d-mesure. Ils ne comptaient pas, et vi-vaient daventure. Ce qui ne les effrayaient pas, lop-pos

de ce que nous les Hommes avaient appris redouter : la peurdu Vide, de linconnu et de lanormalit. Tout ntait quequestion de Hasard : aucun dterminisme ne les forait vivreselon des Lois universellement promulgues que leur commu-naut scientifique dsapprouvait et qui tait bien suprieure la notre car elle pratiquait la transversalit des connaissances.Les Hypriens tenaient cette totale et absolue Libert.Ctait donc pour cela, que dans leur Conception du Monde,du Temps et de lEspace, les Hypriens nous avaient si bienreus. Ils ne voyaient en nous qu1 tranget venue se prsen-ter leur quotidiennet. 1 de plus, et rien dautre.Les Hypriens ntaient pas des gens ordonns (dailleurs, ilsne se soumettaient aucun Ordre). Ils ne planifiaient rien, carils savaient que la ralit dmentirait toujours leurs agendas.Ils faisaient fi de toute rationalit. Pour eux, le ds-ordretait annonciateur dun Chaos bienfaiteur. Tout comme leurplante Hyprion, ils tournaient lenvers. Ce qui tait dergle pour les Hommes de la plante Terre, tait une Ineptiepour les Hypriens. Nul ne savait o ils allaient : ils pouvaientdonc se perdre sans seffrayer, ce qui horrifiaient les Hommestoujours anims par la clart dune carte et dun personnelstyl (ce qui tait le cas de notre vaisseau le Beagle ). Pourarriver jusqu Hyprion, nous avions pris des risques, mais ilsavaient t compenss par les connaissances que nous avionspu retirer de lUnivers des Hypriens. Mais voil, sur quelleplante avions-nous atterrie ? Etrange Modle de socit siloigne de notre ralit et que nous devions conqurir. LesHypriens fonctionnaient tous lop-pos des TerriensChez eux, ni Dictature et nulle Tyrannie. Les Hypriens prf-

raient donc tre des Libres-penseurs, et flner au gr de leurseul et unique mentor : du nom de LIBERTE. Do leur corps corps que nous avions pu observer lorsqu notre tonnement,ils partouzaient en pleine Nature et en toute srnit. Chezeux, pas de Morales ou dInterdits dicts par des Lois que leurUnivers ne connaissait pas. La proprit prive nexistait pas.Chez eux lA-normalit fondait la normalit. La folie ntaittout au plus quune tranget. La marginalit tait de mise.Les exclus taient inclus. Leur diffrence faisait leur qualit,


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tout comme les handicaps. Sur Hyprion ne rgnait donc quela Lumire des astres comme une nuit par un ciel toil :

Libert.Tout tait accept, si tant est quil fasse le Bonheur des indi-vidus, sans nuire celui dAutrui. Les Hypriens vivaient doncen Harmonie, marqu par une Indiffrence qui tait celledindividus panouies. Chacun pouvait donc se dvelopper son rythme, sans nul esprit de comptition. Ainsi, le Travailntait plus une alination, mais objet de plaisir. Nous retrou-vions l lHdonisme si cher aux Hypriens. Notre Terre avaittout gagner la comprhension d Hyprion et de sa po-pulation. Les Hypriens ne formaient donc pas de Nation, maistaient porteurs dun message comme dune civilisation, ettout cela, tonnamment, sans questionnement. Il sagissaitainsi dEtre plutt que dAvoir. Passer de la Thorie la pra-tique. Car plus vous pratiquez, plus vous tes pratiquants.Telle tait la qute dune Sagesse immmoriale, transmise partout un chacun, de gnration en gnration, puisque sur Hy-prion, tout le monde pouvait donner son avis, mme les plusincompris. Ctait l une belle leon pour nos scientifiques,comme pour tous les membres de lquipage du Beagle.Mais il sagissait de revenir notre Mission qui tait la seule

proccupation des Terriens : leur sol contenait-il du ptrole ?Leur satellite regorgeait-il de pierres prcieuses ou de matire1re capable dtre exploites aprs un partenariat issudune colonisation imposePour les Zoologistes, connatrions-nous de nouvelles espces,et si oui confirmeraient-elles les thses de Darwin, savoirque lHomme tait bien d1 descendent de singe simien.Quant aux Astrophysiciens, il sagissait de vrifier les raisonsdes mouvements chaotiques de ce satellite de Saturne.

Mais les Hypriens nignoraient pas les raisons de notre venuesur leur plante. Mais, en fait, ils sen foutaient, car ils se sa-vaient bien suprieurs quant la capacit de manipuler lesforces cosmiques.Hyprion ntait quun passage pour lHumanit, mais sesmouvements chaotiques taient lorigine de notre Univers.La Terre, un jour, connatrait les mmes sursauts, et les chan-gements de mode de vie et de pense nos yeux si radicalis


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que les Hypriens seront alors compris des Terriens. Tout dslors ntait quune question de temps, compt en annes lu-

mires. Tel tait aussi le secret de notre plante Terre, carlUnivers tait bien issu dun Chaos plantaire, ce que ten-taient de prouver nos astrophysiciens. A Dieu Kepler etlHistoire de notre pense. Lpistmologie reprenait sesdroits, pendant que de nouvelles philosophies mergeaient, lide dun Monde rgnr par des penses novatrices. Ainsi,rien de ce qui avait t pens sur notre plante Terre ntaitpensable sur Hyprion. Tout ntait donc quune questionde temporalit, qui avait vu natre et mourir tant deCroyances tenues pour vrai. Une Idologie dmentait uneAutre. Ctait dailleurs pour cela quelles taient acceptessur Hyprion, car elles taient lmulation la dcouverte desavoir novateur et ce, sans conflit destructeur. Nous tions l,bien loin de lHistoire de notre pauvre plante Terre. Hyp-rion tait exemplaire, loigne des guerres et de la misre.Sur cette Plante, il ny avait pas desprit de conqute. Lesmots ap-propriation ou Alination taient loigns deleur vocabulaire. Ils ntaient pas des militaires de carrire.Dailleurs, ils taient sans emploi. Ils cultivaient seul leur jar-din (dEden) et nauraient pu en accepter la destruction. Ilsntaient donc pas non plus des btisseurs dEmpire, et ne fai-saient pas dans lapparat. Pour tout dire, ils ne pouvaient pasdfiler aux pas. Ils taient libres, tout simplement. Libre desenrichir de connaissances et dexpriences, mme les plussectaires. Car dun Mal nat toujours un Bien.


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es cahiers de Dolances taient ouverts toute lanne,

et chaque Hypriens (y compris du plus jeune ge)pouvaient contester ou approuver ce que ses conci-

toyens dcidaient la majorit. Tout cela se rsolvait dans laconcertation et le consensus, quimportait le Temps. Ainsi,que cela soit par ses propres parents ou dautres, les enfantsne connaissaient lcole aucun endoctrinement, puisque leurUtopie tait vcue au prsent. Dautre part lEcole restait fa-cultative et non universelle, par crainte quelle nimpose SaVrit et son Dogmatisme tout Relativisme !!!

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es Hypriens taient polyglottes, ce que lon enseignaitds la plus tendre enfance, ce qui nous permis de nous

comprendre la grande surprise de nos linguistes.Lducation des jeunes enfants dHyprion tait laiss auxplus proches parents et ce jusqu lge de sept ans, ge deraison. Ainsi les parents dHyprion pouvaient profiter pleine-ment de leurs enfants. Puis lducation se transformait en ins-truction civique, o les enfants dHypriens apprenaient lerespect dAutrui comme de leur Environnement. Ici, nul espritcomptitif ntait dvelopp : la croissance de chacun taitrespecte, et lcole ntait pas obligatoire. Ce qui ne lesprparait pas tre de futurs Hraults devenir des produitsd1 Capitalisme Financier triomphant, dun expansionnismerduisant les con-citoyens. Ils ntaient donc pas soumis lamdiocrit dune vie matrialiste qui les aurait manipul parla publicit des mdias o la propagande faisait Loi sur notreTerre et o il ntait pas habituel pour lHomme de rflchir.Les adultes dailleurs offraient la plus grande libert du Savoir leur progniture. Des bibliothques lectroniques taientmises leur disposition et, les scientifiques dHyprionavaient fait, comme tout autres scientifiques de leur mission,des tudes approfondies sur leur cerveau, quils avaient sudcupler au cour des annes, ce qui faisaient deux des tresdous dune intelligence claire qui les avaient conduit latlpathie, les Hypriens se parlant desprit esprit sans( t-lphonie), ce qui acclrait leur empathie, le mouvement deleurs ides et la prolixit de leur crativit, leve au Pan-thon de lImmortalit, qui adoucissaient leurs murs par uneplus grande Ouverture dEsprit. Pour reprendre un exemple,sur notre plante Terre o stait impose lAltermondialisme,sur Hyprion, ils faisaient lobjet du recyclage de ces ides,

comme de toute autre matire. Les Hypriens taient decette race dor dont parlait dj Hsiode ; sans misre, otous les biens leur appartenaient, et taient mis en commun,en labsence de toute proprit prive (particulire ou collec-tive), dans une conomie faite dchange, de don et de par-tage, qui sur notre plante Terre navait t mise en pratiqueque par des tres dexception comme Saint Franois dAssise.Dans un printemps ternel, lconomie naissait de la cueil-lette, la libre Entreprise, si tant est quelle respectait

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lEnvironnement et lEcologie, comme elle lavait faite de lasuppression de la pauvret et de lesclavage. De mme

lArgent devenait de fait inexistant, ce qui sur Terre avait faitconnatre tant de conflits et de Barbarie. LEgalit des biensles faisait jouir dune ternelle Abondance, ce qui les loi-gnait de tout labeur, car la mcanisation des basses tachestait de mise. Ils pouvaient donc sadonner au plus grand H-donisme du Corps, comme et surtout de lEsprit. Contraire-ment aux ides de Saint Simon, les Hypriens vivaient sanstravailler, oisifs et rebelles toute forme dactivits. Ilnexistait donc plus de diffrence de classe entre dun ctles travailleurs et de lautre les rentiers.Leur conomie que lon aurait pu qualifie de Communismeprimitif conduisait les producteurs se regrouper en associa-tion mutuelliste, o ils taient librement associs. Ils pr-naient aussi une socit sans impt, un paradis fiscal, au cr-dit gratuit, dans un juste change des produits et des services,par des prestations rciproques sans intrt. Ce qui nous re-conduisait au principe fondamental dAutogestion.Dautre part,des centaines de capteurs solaires recouvraientla partie la plus expose en soleil dHyprion. Les Hypriensne manquaient donc en rien dlectricit, dont ils usaientabondamment dans leur quotidiennet, comme par exemplelors leur dplacement en vlomoteur ou en vlo taxi, sans riendbourser autre que le temps dont ils disposaient satit.Les ingalits taient donc effaces par lusage contractueldes moyens de production, pour le plus grand bonheur detous, ce qui sop-posait au Capitalisme Financier, que subissaitla majorit des Terriens sa-voir un Libralisme conomiquefond sur la Proprit prive des moyens de production, et largulation de la production par le March ; cest--dire, le d-

squilibre prcaire de loffre et de la demande, afin den tirerun meilleur profit. Cest ainsi que sur Hyprion, les notions deploutocratie ou doligarchie navaient aucun sens, et apparais-saient des plus trange, car nous tions vis--vis deux, bienqutranger, des htes respecter. Ainsi pour ceux des Hyp-riens qui voulaient vivre leur Utopie en acte, ny retenaientquAmour et Humilit: sans revenu ni bien. La socit Hyp-rienne avait donc ralis en acte ce quaucun de nos penseursavaient ralis par leurs rves, comme La Rpublique ou Les


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Lois de Platon, La Cit du Soleil de Campanella ou bien encorele Candide de Voltaire etc. savoir une socit sans classe

diffrencie, o au-del de lgalit juridique des citoyens, laredistribution quitable des biens conduisait au Bonheurcommun, et labolition de la distinction entre les riches etles pauvres. LEgalit tait donc de fait, et non abstraite.Rappelons-nous de Gracchus Babeuf pour qui la somme gn-rale des connaissances maintenant acquises, nous questionnaitsur ce que serait ltat d1 peuple dont les institutions so-ciales seraient telles quil rgnerait la plus parfaite Egalitentre chacun de ses membres, et que le sol quil habiterait,ne ft personne. Ctait l lesprance des Terriens : savoir, vivre dans 1 socit dAbondance pour 1 populationrgule et non affame, dans lAbsence de toute marchandi-sation du Bien public, dans le cadre dune vie communautaireou dans le respect d1 Asctisme pour tout citoyen vivant dansla plus grande Libert.

Telle tait l un modle que les Terriens auraient aim adop-ter dans le Droit, mais quils savaient irralisables dans lesfaits, sauf pour une socit ferme, et non ouverte aux in-fluences d1 Nolibralisme conomique rgnant par force deLoi.


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ar les Hypriens taient des pacifistes, sans aucunesinstitutions militaires, puisquils voyaient dans lesarmes, lennemi de la Libert individuelle, et avaient

bien peru quune guerre Mondiale reprsentait le Mal Absolu.Les relations individuelles des Hypriens comme les disposi-tions publiques, ou les systmes de gouvernement, les institu-tions conomiques et juridiques, se devaient dtre bons silstaient utiles, cest--dire sils augmentaient le bonheur dechacun. Mais la diffrence des utilitaristes, les Hypriens nepensaient pas quune socit bien ordonne dsapprouveraitles comportements socialement nuisibles. Ainsi taient-ils deslicencieux, prfrant le Chaos au Cosmos car, selon eux, lemalheur des uns ne pouvait compenser, par un Darwinismesocial, le bonheur des Autres.

Les Hypriens avaient invents, bien avant les Terriens, unnouveau systme de rgime social qui stait impos sans pro-pagande, mais par la russite effective de ce Modle, quilsnavaient pas cherchs exporter.La ncessaire protection des plus faibles conduisait un r-gime dassurances sociales fondes sur le Mutualisme. Cestainsi quils prfraient ouvrir des hpitaux plutt que de cons-truire des prisons, quils dlaissaient aux hpitaux psychia-triques. Ds le plus jeune ge, les enfants dHyprion taientinitis aux premiers secours. LEtre sur Hyprion primait surlAvoiret tout Pou-voir impos sur Autrui ntait que vain etIllusoire.

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es Hypriens navaient pas connu, lop-pos de notreTerre, 1 uniformisation de leur pens : entre Libralisme

et Capitalisme Financier, 1 mondialisation au service dela privatisation du Bien public. Pour eux, la dfense duBien Public tait de mise. Ceux et celles qui dsiraient pra-tiques leur croyance en toute libert, sans haine ou prosly-tisme taient tolrs. La socit des Hypriens navait pasconnu de grands bouleversements. Si leurs comportementspouvaient apparatre dsordonns, en cela d leur religiondu Laxisme, ils nen craignaient pas leur a-normalit, qui taitsigne de leur diffrence, quils revendiquaient comme un tatde fait. En ce qui concernait les Hypriens, ils avaient rejettoute forme de concurrence due une conomie toujours plusvirtuelle et in-galitaire. Les Hypriens savaient se contenterde peu. Ils navaient donc pas peur de subir les Dpressions,ou les violences que nous connaissions sur notre planteTerre. Nul esprit de colonisations, nulle volont doppression,nulle proprit ou possession, les Hypriens taient protgsde toutes les pathologies que connaissait lHomme blanc ,et taient coutumier du Dialogue et de la Mdiation. Cestainsi quil tait naturel pour les Hypriens dattendre un jourla venue des Terriens sur leur Hmisphre. Mais que dissimu-lait Hyprion ? Etait-il le dernier tmoin intact dun Universchaotique en expansion ? Depuis quant la socit des Hyp-riens avait-elle connu un mode de vie aussi rvolutionnaire ?Autant de questions qui nous fascinaient, nous les trangers,venus de la plante Terre. Car sur Hyprion, se pratiquaitlEspoir, lentraideet le Don.

Les Hypriens taient des gens solidaires, car cette solidaritqui fondait leur Altruisme, tait considre comme un Bien

pour leur communaut, par le partage des tches et le main-tien du respect de la Vie. Ainsi, ils nutilisaient les bien-faits de la Nature que dans les limites de leurs besoins, sansnulle conqute ou esprit dvastateur.

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omprendre Hyprion et ses habitants, tait en fait mieuxnous comprendre nous-mme. Peut-tre taient-ils de nosanctres, issus dun Chaos qui fut lorigine de notre pla-nte Terre. Sils interrogeaient nos astronautes, quant

notre Univers, ils ds-orientaient les scientifiques, qui nousavaient accompagns sur le Beagle , par leur faon de vivreet de penser. Ctait la une totale remise en cause de nos pr-jugs. En quelque sorte, une Renaissance hors de toute con-damnation des profanes, comme des initis. Mais les Hyp-riens naccordaient pas beaucoup de crdit leur petitecomme leur grande Histoire. Ctait, en quelque sorte nous de lcrire, den chercher les tmoins, den affirmer lesrgles. Face ce vaste chantier, nous tions tous comme t-taniser. Des chercheurs impuissants dcrire un Chaos dontnous percevions que lAbsurdit. A moins que derrire ce Mys-tre ne se cachait un trsor de comprhension qui rvolution-nerait la perception du lUniverspour notre Humanit.Car ce Nouveau Monde tait une promesse faite dEspoir. Pou-vions-nous vivre un jour comme les Hypriens : saurions noussuivre leur Exemplarit.Car lHomme, aprs tout, tait-il si mauvais ? Quapprenait-ilde son pass ? Autant de questions que ne se posaient les Hy-priens puisquils ne connaissaient pas de Temporalit. Maislexistence des Hypriens, prouvait aussi que lAnarchie deleurs comportements individuels prvalait la perfectibilitde notre Nature Humaine. Un Espoir en lAvenir que nous of-frait Hyprion allait-il nous convertir 1 plus pleine et entirecomprhension ?

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ur le plan cologique, les Hypriens bien quil ne soitpas nomm pratiquaient un dveloppement durable

et, une conomie sociale et raisonne, contre touteforme de productivisme. Pour nous, ils nous faisaient com-prendre qu1 Nouvel Ordre Mondial sur Terre ne serait se tra-duire sans la prise en compte d1 Alter-mondialisme, cest--dire d1 Autre rapport au Monde et Autrui. Les Hypriensvivaient dans une socit alternative, utopique, faite de con-vivialit, transparente, et libre de la domination de la rare-t des biens. Ctait l la fin de lesprit cartsien, si particu-lier lHomme blanc , dsirant si ardemment tre le Matreet possesseur de la Nature. A loppos, les Hypriens ne fai-saient quUn avec la Nature, dans une certaine religion pan-thiste, comme laurait aim le constater Spinoza.

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es Hypriens avaient t habitus manquer du Sens delorientation qutaitd leur dfiance vis--vis de toutforme dendoctrinement idologique. Et pourtant, ils

conservaient un mode de vie et de pense qui ntait pas sansrappeler quelques formes de croyances auxquelles les Hyp-riens tenaient. Ctait le cas entre autres du Fdralisme, delanarchisme rformiste ou du lacisme, mais sans convictionsprofondes pouvant conduire au dogmatisme. Les Hyprienstaient pour la plupart, de ce quon aurait appel, des insou-mis, mais leur non respect de lOrdre tabli tait respectdAutrui, comme de la justice et de ses lois transcendantes,qui taient toujours soumises contestation. A chacun selonsa science tel tait le mot dordre. Seul les Terriens pou-vaient les con-damner dhrsie, mis part nos scientifiquesqui tentaient de dcoder leur tat desprit. Mais comprendreune socit aussi disparate que chaotique demandait beau-coup de temps et deffort.

Par exemple, il tait vain de demander lheure, ou sa route, un Hyprien, car chacun avait sa propre rponse, ce qui taitubuesque, et rendait nos interrogations un Fou rire,comme dun soupir dtonnement. Peut-tre au fond, les Hy-priens venaient-ils dun autre Age, dun autre Temps, quenous narrivions pas saisir. Qui taient donc les trangers,confronts une si lointaine contre ? Nous en oublions-nousmme notre Terre pour seule Altrit. Dcidemment Hyprionne cessait pas de nous tonner. Les Hypriens taient leurpropre crateur de Vrit. Chez eux, la Cration ntait pascelle de lUnivers, mais dans sa quotidiennet, un appel lImmortalit, sans peur du Vide ou de la mort, qui ny taitpas matrialis par des cimetires en papier mchs.

Il sagissait donc pour nos scientifiques de continuer sinterroger sur les Hypriens et leur tranget. Au fond, lemanque de Temporalit perue par les Hypriens me rappor-tait ma propre mortalit. Que deviendrait mes crits et mesrcits dans cinq mille ans (de notre re chrtienne) : peut-tre rien? Face limmensit de notre Univers.

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our les Hypriens, il ny avait donc pas de Vrit tablie.Chacun avait la sienne qui lui tait propre, mme sil

savait que ce ntait l quune croyance errone, commelexistence dune division entre le Corps et lEsprit. Cest ainsique les Hypriens taient occups philosopher, car le douteles envahissait quant aux illusions quils pouvaient rencontrer,comme de leur civilisation quils recherchaient dater et situer.

Pour les Hypriens, il ny avait pas de Vrit Absolue. Touttait relatif, un Temps, un Espace donn quil sagissait dere-contextualiser. LUnivers pour eux ntait ni rgulier, nireproductible : mais hasardeux. Le temps quant lui tait ir-rversible. Tout ntait quphmre, et les amitis se liaientet se dliaient, au gr de leur affinit. Seule comptait la luci-dit des citoyens dHyprion confronts la navet des Ter-riens. Leur conscience deux-mmes faisait deux des gensclairs, et non des imbciles que lon pouvait si facilementabuser ou manipuler. Leur grande exprience venait de leursanctres qui avaient su conserver leur mmoire par unetransmission orale.En ce qui concernait la Justice, elle tait pour les Hypriensimmanente, selon leur propre conception pacifiste, inculqueds lenfance. Le crime, pourtant, tait inexistant, toutcomme le vol car avec labsence de toute proprit il deve-nait inutile car Absurde. Ils savaient que celui qui faisait lemal serait tt ou tard poursuivi pour ses crimes. Cest en celaquil nexistait pas de police, puisque les seuls dlinquants nepouvaient tre que nous-mme : les Terriens. La justice taitenseigne lcole par le Civisme. Dautres part, le partagedes biens de faon galitaire rendait la justice caduque. Ici

nul thtre de la cruaut, nul lambris et dorure cachant surnotre Terre la misre des condamns.Le printemps rayonnait toute lanne, les fruits et les l-gumes, les agrumes, la flore et la faune rgnaient en abon-dance. Ainsi nulle qute de productivit. A chacun, ses be-soins satisfaisants jusqu satit.

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e dpart dHyprion tait prvu pour le 7 avril 96 (delre Centaurienne). Mais la plus grande majorit delquipage ne voulait pas repartir, et quitter ce jardin

dEden o ils croyaient vivre dun Paradis ternel. Et puis,comprenons-les, nos scientifiques ne voulaient pas commettrederreur comme ils avaient pu le faire sur Terre. Ils voulaientvivre, simplement, avec les Hypriens, une Utopie qui surnotre plante Terre tait impossible concrtiser. Et puis quedeviendraient les Hypriens sils taient coloniss parlHomme? De nouveaux esclaves, des btes de foire ou de zooHumains. Nos scientifiques ne voulaient sy rsoudre. Cestdonc cinq astronautes qui reprirent en main le Beagle pourrevenir sur Terre, pour faire dune Utopie, un Espoir partagpar lHumanit toute entire.

Les Hypriens ne pouvaient connatre les rvolutions qui chezles Terriens avaient conduites la barbarie, et cela pour uneraison simple : ils ntaient domins par aucune Idologie.Cest ainsi que nos scientifiques apprirent vivre avec les Hy-priens pour mieux les comprendre de lintrieur, cest--direselon leur mode de Vie, dun point de vue Emic. Nos scienti-fiques ntaient donc plus, comme dans leur laboratoire, analyser de faon objective des tres quils auraient traitcomme des souris, mais plutt comme des surs ou desfrres. Ce qui, aprs quelques mois, les fit renoncer, dans leurmajorit, un retour sur notre plante Terre.

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accueil, lors de notre retour sur Terre, fut triomphale.Nous tions devenus des hros, en laquelle lHumanit

tout entire, fondait Espoir. Devant la commission de lacommunaut Internationale de la plante Terre, fut analysnotre rcit, pendant quune arme de scientifiquessaffairaient comprendre ce que nous avions pu remporterdHyprion, comme les fragments de son sol ou sous sol, dansle regret que nous nayons pas tuer un Hyprien pour en au-topsier le corps. Fort heureusement nous avions pu rester encontact avec les astronautes de notre quipage de scienti-fiques qui navaient pu se rsoudre repartir. Pourquoi ce-la ? minterpellait le prsident de la commission tout sim-plement leur rpondis-je parce quils trouvaient sur Hyp-rion la Paix, et lHarmonie dans la plus grande Ouverturedesprit. Les scientifiques pensaient y travailler librementsans administration ou dpendance quel qutat que celasoit. Insolent me rpondit le prsident de la commis-sion : tout tre Humain vaut bien un Hyprien.

Mais les Hypriens connaissaient mieux les Terriens que lesTerriens ne se connaissaient eux-mmes. La Connaissancetait toute la force des Hypriens, et leurs encyclopdiestaient universelles. Loin des Hommes, ils se savaient prot-gs. Ici, sur le sol dHyprion, nulle guerre, nulle Barbarie, nulgnocide, toutes ces horreurs qui causaient des traumatismes,et conduisaient aux conflits des hommes depuis lAube desTemps.Et pourtant fut dcid une seconde croisade contre lesHypriens qui, en fait nintressaient que les jeunes Terriens,mais ni les militaires ou les politiciens qui ne pouvaient cacherleur volont guerrire, afin de senrichir par la spoliation des

biens de ce nouvel Univers.Dcidemment, de la Vision singulire du monde des Terriensallait dpendre la survie des Hypriens. Peut-tre seraient-ilsparqus dans des Zoos Humains ou avilies comme lavaient tles amrindiens. Cest que lHomme Blanc , auxquelsstaient rangs les non aligns, connaissaient dj la rponsepour lavoir pratiqu sur toute la plante Terre: exploration,exploitation, colonisation, destruction de toute civilisation,Etc. Mais Voil quelles taient les ractions de lHomme au

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rcit de la vie des Hypriens. La Guerre !!! Alors que nousntions mme pas mme de sauver notre plante Terre. Il

fallait que tout cela sarrte. Notre Esprit guerrier et dl-tre. Au fond, notre rencontre avec les Hypriens, pour Uto-pique quelle ait t, nous avait rvle plus sur nous mme,que sur eux. Pour dbuter, il aurait dabord fallu nous ques-tionner sur nous mme : les tres in-humains. Mais tout celantait peut-tre quune question de croyance: les Hypriensnont peut-tre au fond jamais exists !!! Tel tait le mes-sage du Trait de lIn-crdulit (de Centaures), Chiron, le sau-veur de lHumanit

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