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LE PETIT PICALOGUE Arlequins, Modèles et Mousquetaires Théâtre et Pantomime en musique
Texte de THIERRY PAILLARD
Musique de PHILIPPE FESTOU
Interprété et mis en scène par
VALERIE BARRAL, THIERRY PAILLARD et PHILIPPE FESTOU
COMPAGNIE LE ROUGE ET LE VERT siège social : MDVA, Bd des Lices 13200 Arles code APE : 9001Z - SIRET : 428-678-791-00032 licence entrepreneur : 2-109117
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SITE : www.cie-rougevert.com CONTACT : [email protected]
Le texte de THIERRY PAILLARD, de libre inspiration, crée
une relation intime entre des personnages de toutes les périodes confondues de l’œuvre de PICASSO : Femme à la Cordes, Mousquetaires, Arlequins, Pierrots, Peintres, Modèles.
Sur quelques croquis de COMEDIE POETIQUE et inspirés des œuvres et de la vie de PICASSO, cette pièce met en chair et orchestre, hors les cadres, la METAMORPHOSE de personnages imaginaires à travers un voyage initiatique dans le 20ème siècle, à la recherche de la « vraie » vie : celle de la société humaine.
Cette nouvelle écriture - sur le thème des personnages dans l’œuvre du peintre, imaginée par VALERIE BARRAL et
THIERRY PAILLARD (d’après le triptyque « Picalogue » réalisé en 2004 au musée Réattu d’Arles), ajoutée d’une création musicale originale, de et avec PHILIPPE FESTOU, - tente une nouvelle expérience qui est d’adapter le spectacle à un ITINERAIRE des divers lieux où PICASSO s’est installé pour créer son œuvre.
Par là-même, il s’agit de redonner un lien organique entre le spectacle et l’espace qui la reçoit.
Cette EXPERIENCE choisit, ainsi, de se prêter aux représentations dans des lieux de type médiathèques, bibliothèques, musées, sur un espace unique ou en déambulatoire, grâce à sa petite forme de 3 artistes et sans décor.
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Un petit Résumé :
Le MOUSQUETAIRE et la FEMME A LA CORDE convoquent leur créateur pour changer de nature, passer dans la « vraie vie ». Personne ne répond. Ils passent le relais à d’autres personnages, PEINTRE
ET MODELE, ARLEQUIN et PIERROT, mais pas plus de réponses. Ils plongent alors dans le mystère de la création, ne cessent de l’interroger, le provoquer, brandissant le bâton à trois faces : l’épée, la batte, le pinceau, puisant sans fin dans le creuset de multiples citations picturales : Rembrant, Vélasquez, Matisse, Van Gogh. Très vite au sein même du poème du Saltimbanque, nous sommes plongés dans une histoire de personnages en relais, sautant de métamorphoses en variations. Nous assistons à une série de plans serrés sur des masques à peine ajustés, des autoportraits débordant de leur page, des visages qui mordent sur les contours, dans l’abandon apparent de la mise en scène.
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Les Personnages :
ARLEQUIN et PIERROT, FEMME A LA CORDE et MOUSQUETAIRE, le GUITARISTE
On retrouve dans la pièce de THIERRY PAILLARD, les grands thèmes qui habitent l’œuvre de PICASSO :
LA FEMME, du modèle à l’enfant, du lupanar à la mère espagnole, l’être au féminin est toujours une des valeurs principale de ses œuvres ; Le MOUSQUETAIRE, figure centrale des six dernières années du peintre : splendide autoportrait final qui revisite tous les autres, le peintre, le saltimbanque, l’hidalgo, le matador ; L’ARLEQUIN et le PIERROT, métaphores de l’artiste en saltimbanque qui hante toute sa production depuis 1901 ; LA GUITARE dans l’œuvre de Picasso est déclinée régulièrement (de l’espagnole aux plus « surréalistes »). Elle atteste surtout son lien avec les compositeurs les plus créatifs de son époque.
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Ce qu’en dit l’auteur
En 2002, THIERRY PAILLARD et VALERIE BARRAL sollicitent le musée
REATTU d’Arles à propos d’un projet autour de la donation PICASSO avec la Compagnie Le Rouge et Le Vert. Ils sont invités 6 mois en résidence afin de travailler à une première création, TRAIT DE MEMOIRE, qui sera donnée en 2002. Ce travail s’enrichit de deux autres volets en 2004, et la pièce en triptyque PICALOGUE, voit le jour : théâtre, danse contemporaine et orchestre baroque, d’une durée de 2 heures 30. Cette année 2012, 10 ans après la premier projet, THIERRY PAILLARD écrit « LE PETIT PICALOGUE », métamorphose de la première écriture pour deux comédiens et un musicien qui est montrée pour la première fois au MUSEE D’ART MODERNE DE CERET, Midi-Pyrénées.
« L’idée folle et saugrenue d’écrire PICASSO, c’est
d’entrer dans un processus, celui d’avoir tous les maîtres sous les yeux, sous la main, celui d’appartenir à un immense message pictural. Aussi, si écrire PICASSO, c’est « posséder » les plus grands créateurs, les tromper bien entendu pour pouvoir les tendre en toile de fond, c’est avant tout commencer par une imitation diabolique où la règle première de conduite consiste, tout en restant fanfaron et goguenard, à chercher, chercher, et chercher encore. Et puis, au bout d’un temps indéterminé, de gesticulations en feuilles noircies, je m’écrie : « J’ai écrit une farce ». «
« Oui, une farce dans la langue des gargouilles, la langue des piétinements en compagnie des DON QUICHOTTE, des MINOS, des Tours Eiffel, des guerres d’Espagne et de toutes les guerres, des fascismes et des colombes. «
« Ainsi, avec des pierres antiques, des corbeaux d’Auvers-sur-Oise, des bruitages de corbeaux délicieux de Charleville-Mézière, je suis fait le fouilleur de la vie du peintre. De la table d’écriture, sans bouger, sans broncher, je suis parti à Paris et Amsterdam, par graffitis interposés à Barcelone ou Copenhague, à Madrid jamais. Et toujours sous le regard sans faille du vieillard Picasso, de presque un siècle d’existence, capable encore de ne jamais dire : « Suivez telle méthode ! Faites comme ceci ! Ne faites pas cela ! », encore de pouvoir écouter un enfant. «
« Dans cette farce à la cruauté barbare, tout s’est condensé, chevauché, puis mis en image et en chair. J’ai dérangé dans leurs affaires de couleurs pêle-mêle, des personnages en grand nombre qui m’ont livré bonan malan leur subversion sans limite et puis ont disparu. «
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« Enfin, une certaine humanité de singes accroupis, de courtisanes en dentelle, de militaires redondants, d’artistes en rêveries ont m’ont désapprendre pour mieux me rendre irréductible l’acte poétique, et je les en remercie ». Une dimension éducative :
Le projet est également dirigé vers les PUBLICS SCOLAIRES (collèges, lycées, universités), ou toute structure voulant l’utiliser à des fins éducatives, grâce à un DOSSIER
PEDAGOGIQUE complet qui permet aux professeurs des établissements de construire un programme abouti incluant le spectacle.
Les nombreuses années de travaux sur ce thème ont
permis de créer un lien étroit entre les SERVICES DES PUBLICS des musées ou galeries qui peuvent recevoir le spectacle et les dramaturges interprètes.
Aussi, il est toujours envisagé dans le processus
pédagogique d’inclure la participation de ces services dans le projet du spectacle - théâtre et musique.
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La Musique :
PHILIPPE FESTOU, compositeur et interprète, énonce ainsi sa création pour le PETIT PICALOGUE : « un dialogue poétique et musical, porteur de mémoires et de renouveau surgit dans un chant insolite. »
A partir de certaines de ses pièces écrites pour
l'instrument, il s’attache à mettre en correspondances de façon musicale et sonore, les variations de jeux, les énergies des comédiens dans leurs mots comme dans leurs corps.
Il rappelle à l’occasion que sa guitare est appelée
communément "guitare classique", comme la peinture du même nom que le Picasso copie tout jeune pour mieux la réinventer plus tard.
Elle se dit aussi « guitare espagnole », comme la terre
natale de Picasso. PHILIPPE FESTOU, ponctue la dramaturgie ou soutient le
rythme scénique parfois, accentue un mot, sculpte un geste, une expression à d’autres moments, pour aller jusqu’à détourner le texte de la pièce et influencer le jeu des personnages qui rebondissent ainsi de mots en notes.
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PABLO PICASSO ou un parcours artistique de l’histoire de l’art du XXème siècle
PICASSO a contribué à toutes les inventions
esthétiques de son siècle, sans doute parce qu’il a eu le talent de se remettre toujours en cause, et de tourner la page d’une recherche achevée pour tenter d’autres aventures.”
Sa carrière artistique se constitue d’étapes, toutes
ponctuées d’incertitudes et de crises qui le conduisent à de constantes innovations.
Enfant prodige, peintre maudit, artiste mondain,
sculpteur, graveur, céramiste, il est actif dans tous les grands mouvements et tendances qui ont contribué à redéfinir les pratiques artistiques.
Au début du siècle, il invente en compagnie de
Georges Braque de nouvelles conventions picturales pour représenter l’espace de la perception, le cubisme.
Dans les années 20, il participe au mouvement de «
retour à l’ordre » qui réévalue l’héritage académique, puis renoue avec les avant-gardes en se rapprochant du surréalisme.
A la fin de sa vie, il pose les bases d’un
expressionnisme ludique, cocasse et provocateur, au style volontairement négligé qui se veut le témoin d’un appétit de vivre, repris par le mouvement de la figuration libre, autant que les débuts de ce que sera le Street-Art.
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L’historique arlésien :
Ce « PETIT PICALOGUE » fait suite à une première pièce du même auteur sur la DONATION PICASSO du musée Réattu d’Arles, sous le nom de « TRAITS DE MEMOIRE », et présentée au musée en 2002, grâce à MICHELE MOUTASHAR, conservatrice, la Ville d’Arles et la Région PACA.
Elle fut développée dans un triptyque, deux ans plus
tard sous le titre « PICALOGUE », avec une version longue de 3 heures et une équipe conséquente : - théâtre de situation, contemporain et Commedia dell Arte avec 5 comédiens, - musique et orchestre baroque avec quatre musiciens (luth, viole de Gambe, théorbe et vihuela), - danse contemporaine et Bûto, - une création lumière in situ, dans tous les bâtiments du musée Réattu et de l’ancienne Commanderie des Chevaliers de Malte.
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EXTRAITS DE PRESSE Quand les modèles de Picasso sortent du cadre. Une prestation originale en rapport avec les œuvres exposées. C’est un petit vent de folie qui a soufflé hier dans les salles du musée d’Art Moderne de Céret, avec la création théâtrale en forme de déambulatoire. Devant une cinquantaine de spectateurs sous le charme, trois personnages récurrents de l’œuvre de Picasso ont évolué, chanté et déclamé de textes poétiques les plus divers. « Toute la pièce est totalement écrite, Nous avons découpé, décalé, déplacé, remis en forme et en strates. Ce ne sont jamais Des citations ou des extraits d’ouvrages mais cela en a la couleur et le rythme. » La version présentée hier pour la première fois à Céret est plus « universelle » par rapport à l’œuvre globale de Picasso, elle pourra d’ailleurs être présentée dans d’autres lieux où le maître a laissé une trace. D.D.
L’INDEPENDANT. PERPIGNAN. CERET
« LE BOUILLON DE CULTURE » selon le musée Réattu. La Compagnie théâtrale Le Rouge et Le Vert propose une création exceptionnelle au musée Réattu d’Arles autour de la donation Picasso. Rencontre avec un auteur inspiré…
« Picasso est venu à Arles pour la même raison que nous, s’illumine Thierry, pour Van Gogh en fait… » Thierry Paillard de la compagnie Théâtrale Le Rouge et Le Vert, prend un plaisir visible à parler de sa future création au Musée Réattu. A partir de la donation Picasso, l’auteur va explorer la vie du peintre, sa terrifiante créativité, son avant-gardisme, son militantisme… Picasso l’inspiré imprime de sa personnalité ce spectacle vivant qui sera donné le 28 mai prochain. Cette création est donc l’initiative de la petite compagnie qui s’était déjà penchée avec sensibilité sur la vie de Van Gogh, les comédiens souhaitaient « faire participer un lieu à notre création artistique. Nous
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voulions casser le rapport du public au théâtre, insuffler une dynamique nouvelle… » Et cette volonté créatrice a rejoint celle du musée Réattu, tout de suite emballé par l’idée.
La Provence – Marseille Arles
DÉCLOISONNEMENT DES GENRES. « Ce spectacle vivant rentre tout à fait dans notre politique du décloisonnement des genres, assure Michèle Moutashar , conservatrice en chef du musée, on essaie de sortir de l’idée classique du musée des Beaux Arts. » Une nouvelle manière d’accéder au travail d’un artiste… par le biais d’une autre création. « Un bouillon de culture en somme dont le virus principal serait l’œuvre d’art », conclut le conservateur. Le musée comme un lieu de rencontre fertile, le musée comme « décors, comme cadre », pour Thierry Paillard. De nouveau, il appréhende un peintre, Picasso, avec cette démarche interdisciplinaire qui lui sied tant. La musique, la danse, la comédie investiront de nombreuses salles du musée pour offrir « une pièce qui se propose d’être comme des collages sur les émotions, les dires, les faits et gestes de Picasso. » Des morceaux de vie, des sursauts de créativité, des positionnements. Un Picasso revisité et inspirateur… Ainsi c’est la figure du mousquetaire qui sera au cœur de l’intrigue de « Trait de Mémoire ». Un mousquetaire perdu, qui déambule dans le musée à la recherche de son père, il y croise une femme, sortie elle aussi d’un dessin du maître et sera son guide. Le public plonge ainsi, intimement, dans l’œuvre du génie, pour le redécouvrir à travers le prisme de la création…
Eve-Marie Lobriaut – Journal d’Arles.
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Extraits Bibliographiques utilisés
ANDRÉ VILLERS : Lumière des ombres, catalogue d’exposition, La
Malmaison, Cannes, 2001
HÉLÈNE PARMELIN : Picasso dit, Gontier, 1966 et Voyage en Picasso,
Christian Bourgois, 1994
BRASSAÏ : Conversations avec Picasso, Gallimard, 1964
MICHÈLE MOUTASHAR : Les Picasso d’Arles, Musée Réattu, 1996
JAIME SABARTÈS : Picasso, portraits et souvenirs, L’école des Loisirs,
1996
LUCIEN CLERGUE : Mon ami Picasso, M R, 19
PABLO PICASSO : Le désir attrappé par la queue, L’imaginaire Gallimard,
1995
VINCENT VAN GOGH : Correspondances, Biblos Gallimard, 1990
GUILLAUME APOLLINAIRE : Alcools, Poésie Gallimard, 1966
JACQUES PRÉVERT, Paroles, Folio Gallimard, 1976
ARTHUR RIMBAUD : Oeuvres complètes, Pléiade Gallimard, 1972
PABLO PICASSO : Biographie
1881 25 octobre : naissance à Malega de PABLO, premier enfant de
DON JOSÉ RUIZ et MARIA PICASSO LOPEZ.
1891 Septembre : arrivée de la famille RUIZ-PICASSO à la Corogne.
1895 DON JOSÉ est nommé professeur à la Lonja de Barcelone. Eté :
découverte par PABLO PICASSO de Madrid et de Barcelone. Vacances à
Malaga et retour par mer à Barcelone. Marines du voyage. Hiver :
première grande toile académique, La Première Communion
(Barcelone, Musée PICASSO).
1896 Science et Charité (Barcelone, Musée PICASSO). Eté : vacances
à Malaga. PICASSO peint des paysages et des corridas.
1897 Septembre : départ pour Madrid. Octobre : triomphe au
concours d’admission à l’académie San Fernando.
1898 Juin : retour à Barcelone, puis départ pour Horta, le village de
son ami PALLARÈS, situé au sud de l’Ebre, près de la ville de Gandesa.
1899 Février : retour de PICASSO à Barcelone. Il s’intègre au milieu d’
ELS QUATRE GATS et fait la connaissance de JAIME SABARTÈS et de
CASAGEMAS.
1900 1er février : exposition de PICASSO à ELS QUATRE GATS. Octobre
: départ pour Paris avec CASAGEMAS. Installation dans l’atelier de
NONELL à Montmartre. Il rencontre le marchand PEDRO MANACH et
BERTHE WEILL et vend quelques pastels à des amateurs. 20 décembre :
retour à Barcelone avec CASAGEMAS que PICASSO emmène avec lui à
Malaga.
1901 Mi-janvier : PICASSO part pour Madrid. 17 février : suicide de
CASAGEMAS à Paris.
Avril : retour à Barcelone. Mai : départ pour Paris et installation au
130 ter, boulevard de Clichy, où CASAGEMAS avait son atelier. 25 juin-
14 juillet : exposition de PICASSO et de ITURRINO, à la galerie VOLLARD,
à Paris. PICASSO fait la connaissance du poète MAX JACOB. Hiver :
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Autoportrait bleu (Paris, Musée PICASSO).
1902 Fin janvier : retour à Barcelone. 1er-15 avril : exposition de
LEMAIRE et de PICASSO, galerie BERTHE WEILL. Octobre : nouveau
départ pour Paris avec SÉBASTIEN JUNYER. 15 novembre-15 décembre :
exposition de groupe chez BERTHE WEILL. Révélation des toiles bleues.
1903 Janvier : retour de PICASSO à Barcelone. Printemps : début du
travail sur La Vie (Cleveland, Museum of Fine Arts).
1904 Avril : départ pour Paris et installation au BATEAU-LAVOIR dans
l’atelier laissé par PACO DURRIO. Automne : maternités roses.
PICASSO fait la connaissance de GUILLAUME APOLLINAIRE et d’ANDRÉ
SALMON. Rencontre avec FERNANDE OLIVIER.
1905 25 février-6 mars : PICASSO expose à la galerie SERRURIER ses
premières toiles roses. Printemps : Les Saltimbanques (Washington,
National Gallery). Eté : séjour à Schoorl en Hollande, il y peint Les
Trois Hollandaises (Paris, Musée National d’Art Moderne, dépôt au
Musée PICASSO). Automne : rencontre avec GERTRUDE et LÉO STEIN.
Thème de la mort d’Arlequin.
1906 Hiver : GERTRUDE STEIN le présente à MATISSE. Début mars :
VOLLARD achète la plupart des toiles roses. Début mai : départ avec
FERNANDE pour Barcelone. Mi-mai : départ avec FERNANDE pour
Gosol, village isolé de haute Catalogne ; thème des deux frères.
Achèvement du portrait de Gertrude Stein (New-York, Museum of
Modern Art).
1907 Hiver : début du travail sur Les Demoiselles d’Avignon (New-
York, Museum of Modern Art). Fin mai : premier état des
Demoiselles d’Avignon. Début juillet : état définitif des Demoiselles
d’Avignon. Début de l’été : première visite de KAHNWEILER au BATEAU-
LAVOIR.
Fin septembre : visite de BRAQUE chez PICASSO. 1er octobre :
rétrospective CÉZANNE au Salon d’automne.
1908 Hiver : L’Amitié (Leningrad, Ermitage). Nu debout (Boston,
Fine Arts Museum). Août : séjour à la Rue-des-Bois, village à 60 kms
au nord de Paris. Octobre : version définitive des Trois femmes
(Leningrad, Ermitage).
1909 Mai : départ pour Barcelone. Arrivée avec FERNANDE à Horta
de Ebro. Y peint les Paysages (New-York, Museum of Modern Art).
Septembre : retour à Paris et emménagement au 11, boulevard de
Clichy. Automne : sculptures, dont Tête de Fernande (Paris, Musée
PICASSO).
1910 Hiver : Portrait de Vollard (Moscou, Musée POUCHKINE) et de
Uhde (St-Louis, collection PULITZER). Fin juin : départ avec FERNANDE
pour Barcelone.
Automne : Portrait de Kahnweiler (Chicago, Art Institute).
1911 Juillet : départ de PICASSO pour Céret, village de Catalogne
française. Il y est rejoint au mois d’août par FERNANDE et BRAQUE.
5 septembre : PICASSO rentre à Paris. 1er octobre : salle cubiste au
Salon d’automne, PICASSO en est absent. Automne : entrée dans la vie
de PICASSO d’EVA GOUEL, qu’il appelle “Ma jolie” dans ses toiles.
1912 Hiver : premier collage, Nature morte à la chaise cannée
(Paris, Musée PICASSO) Premiers assemblages : Guitares en carton
(Paris, Musée PICASSO). 18 mai : départ de Céret pour Avignon. 25
juin : installation à Sorgues et emménagement au 242, boulevard
Raspail. Premiers collages de papiers de couleurs.
Novembre : premiers papiers collés de Picasso. Toiles dérivées des
papiers collés. 18 décembre : lettre-contrat entre PICASSO et D.H.
KAHNWEILER.
1913 Vers le 10 mars : départ pour Céret avec EVA. Septembre :
installation rue Schoelcher.
1914 Printemps : Le verre d’absinthe (Paris, Centre National d’Art
Contemporain Georges Pompidou) Juin : départ pour Avignon.
Juillet : retour au portrait. 1915 14 décembre : mort d’EVA. 1916 Mai : COCTEAU présente DIAGHILEV à PICASSO. Pendant l’été,
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déménagement de PICASSO à Montrouge, banlieue sud de Paris. Août :
PICASSO accepte de collaborer à Parade, ballet de LEONID MASSINE sur
une musique d’ERIK SATIE, Interprété par la troupe des ballets russes
de SERGE DE DIAGHILEV.
1917 Paris : travaille à Parade 17 février : départ pour Rome avec
COCTEAU. Fin février installation de PICASSO Via Margutta à Rome,
d’où il voit la Villa Médicis. Outre de nombreux portraits dessinés, il
peint L’Italienne, L’Arlequin et Femme au collier. Rencontre avec
STRAVINSKY et OLGA KHOKLOVA. Fin mars : voyage à Naples et à
Pompéï. Fin avril : retour à Paris. 18 mai : première de Parade au
Châtelet. Début juin : PICASSO part pour Madrid avec la troupe de
DIAGHILEV et OLGA. 12 juillet : banquet offert en son honneur à
Barcelone. Fin novembre : OLGA et PICASSO s’installent à Montrouge.
1918 23 janvier-15 février : exposition MATISSE-PICASSO chez PAUL
GUILLAUME. 12 juillet : mariage d’OLGA et de PICASSO à l’église russe de
Paris. COCTEAU, MAX JACOB et APOLLINAIRE sont témoins. Séjour à
Biarritz. Peint Les baigneuses (Paris, Musée PICASSO). Fin novembre :
installation rue de la Boétie.
1919 Début mai : Il part pour Londres travailler au ballet Le
Tricorne sur une musique de MANUEL DE FALLA. Eté : séjour à Biarritz
chez MME ERRAZURIZ puis installation avec OLGA à Saint-Raphaël. 34
1920 15 mai : première de Pulcinella (musique de STRAVINSKY). Juin :
départ avec OLGA pour Juan-les-Pins (Côte d’Azur).
1921 4 février : naissance de PAULO. 22 mai : première
représentation de Cuardo Flamenco (danses andalouses
traditionnelles). Eté : installation avec OLGA et PAULO à Fontainebleau.
Y peint Les Femmes à la fontaine (Paris, Musée PICASSO et New-York,
Museum of Art) et les Trois musiciens (New-York, Museum of
Modern Art et Philadelphie, Museum of Art).
1922 Juin : installation à Dinard (Bretagne). Peint Deux femmes courant sur la plage (la course) (Paris, Musée PICASSO).
Décembre : décor pour l’Antigone de COCTEAU, créée par CHARLES
DULLIN au Théâtre de L’Atelier. 1923 Eté : installation au Cap
d’Antibes (Côte d’Azur).
Peint La flûte de Pan (Paris, Musée PICASSO) pendant l’été.
1924 18 juin : première de Mercure (Musique de SATIE). 20 juin :
première du Train bleu (musique de DARIUS MILHAUD). Eté :
installation à Juan-les-Pins (Côte d’Azur), villa La Vigie. Carnet de
dessins abstraits. Peint Paul en arlequin (Paris, Musée PICASSO).
1925 Mars-avril : PICASSO à Monte-Carlo. Juin-juillet : achèvement de
La danse (Tate Gallery). Juillet : installation à Juan-les-Pins. Y peint Le
baiser (Musée PICASSO, Paris). 14 novembre : participation à la
première exposition surréaliste de la Galerie PIERRE.
1926 Le peintre et son modèle (Paris, Musée PICASSO). Printemps :
les Guitares à clous (Paris, Musée PICASSO). Eté : séjour à Juan-les-
Pins. Octobre : voyage à Barcelone.
1927 Janvier : rencontre avec MARIE-THÉRÈSE WALTER. Eté : vacances
à Cannes.
1928 Janvier : exécute le grand collage du Minotaure (Paris, Musée
National d’Art Moderne). Eté : vacances à Dinard.
Automne : réalisation des sculptures en fer avec JULIO GONZALEZ.
1929 Printemps : La femme au jardin (Paris, Musée PICASSO). Eté :
dernières vacances à Dinard.
Peint le Grand nu au fauteuil rouge (Paris, Musée PICASSO).
1930 Février : Crucifixion Juin : achat du château de Boisgeloup,
près de Gisors, 80 kms au nord-ouest de Paris. Eté : vacances à Juan-
les-Pins. Automne : MARIE-THÉRÈSE s’installe 44, rue de la Boétie.
1931 Janvier : Deux figures au bord de la mer (Paris, Musée
PICASSO). Mars : Nature morte sur un guéridon (Paris, Centre
National d’Art Contemporain Georges Pompidou) Mai : première
installation à Boisgeloup. Eté : vacances à Juan-les-Pins. Pendant
l’année, édition de deux livres majeurs illustrés par PICASSO : Les
15
Métamorphoses d’OVIDE (Lausanne, Skira) et Le Chef d’œuvre
inconnu de BALZAC (Paris, Ambroise Vollard).
1932 Jeune fille devant le miroir (New-York, Museum of Modern
Art). Juin : rétrospective à la galerie GEORGES PETIT, puis au Kunsthaus
de Zurich Eté : PICASSO travaille à Boisgeloup aux têtes scuptées
d’après MARIE-THÉRÈSE. Série de dessins d’après La Crucifixion de
GRÜNEWALD.
1933 25 mai : premier numéro de la revue Le Minotaure avec une
couverture de PICASSO. Eté : vacances à Cannes avec OLGA et PAULO.
Mi-août : départ pour Barcelone.Y reste jusqu’à la fin du mois.
Septembre : peint à Boisgeloup La mort du torero (Paris, Musée
PICASSO).
1934 Juin-septembre : séries de corridas, peintes, dessinées et
gravées. Fin août : voyage en Espagne avec OLGA et PAULO. Se rend
aux corridas de Burgos et de Madrid. Visite le Musée d’Art Catalan
de Barcelone. Série de sculptures à texture moulée : Femme au feuil-
lage, Femme à l’orange (Paris, Musée PICASSO). 35
1935 Printemps : exposition de papiers collés à la galerie PIERRE.
Gravure de la Minotaureaumachie.
Juin : séparation d’avec OLGA 5 octobre : naissance de MAYA, fille de
MARIE-THÉRÈSE.
1936 25 mars : départ secret de PICASSO avec MARIE-THÉRÈSE et MAYA
pour Juan-les-Pins. Gouaches et dessins sur le thème du Minotaure.
Est nommé directeur du Musée du Prado. Début août : PICASSO part
pour Mougins et DORA MAAR l’y rejoint.
1937 Hiver : PICASSO prend un atelier au 7, rue des Grands
Augustins Février-début Mars : travaille au Tremblay-sur-Mauldre. 26
avril : bombardement de Guernica. Mi-juin : achèvement de Guernica
exposé dans le Pavillon Espagnol de L’Exposition Internationale.
Octobre-décembre : peint La Femme qui pleure (Paris, Musée PICASSO).
1938 Grand collage : Les femmes à leur toilette (Paris, Musée
National d’Art Moderne) Juillet : départ pour Mougins avec DORA
MAAR.
1939 Début juillet : départ avec DORA MAAR chez MAN RAY à
Antibes. Pêche de nuit à Antibes (New-York, Museum of Modern
Art) 1er septembre : depart pour Royan. Séquence de Femmes au
chapeau.
1940 Début de l’année à Royan.
1941 Ecrit sa première pièce surréaliste, Le Désir attrapé par la
queue, publiée en 1944.
1942 Printemps : assemblage Tête de taureau (Paris, Musée
PICASSO). 4 mai : achèvement de L’Aubade (Paris, Musée National
d’Art Moderne).
1943 Février-mars : réalisation de L’Homme au mouton (Paris,
Musée PICASSO) Mai : rencontre FRANÇOISE GILOT.
1944 19 mars : représentation privée du Désir attrapé par la queue.
Mi-août : PICASSO habite chez MARIE-THÉRÈSE durant l’Insurrection de
Paris. 5 octobre : adhésion de PICASSO au Parti Communiste Français.
7 octobre : ouverture du Salon d’automne et de la rétrospective
PICASSO.
1945 Avril-mai : Le Charnier (New-York, Museum of Modern Art)
Juillet : PICASSO part avec DORA MAAR pour le Cap d’Antibes. 26
novembre : retour de FRANÇOISE chez PICASSO.
1946 Mi-mars : PICASSO rejoint FRANÇOISE à Golfe-Juan. Visite chez
MATISSE à Nice. Début juillet : départ de FRANÇOISE et PICASSO pour
Ménerbes (Vaucluse). Début août : installation chez LOUIS FORT à
Golfe-Juan. Octobre : début du travail au château d’Antibes.
1947 15 mai : naissance de CLAUDE. Juin : départ pour Golfe-Juan.
Août : début du travail de céramiste.
1948 25 août : PICASSO part pour le Congrès des intellectuels pour
la Paix à Wroclaw. Mi-septembre : retour à Vallauris.
16
Peint les deux versions de La cuisine (Paris, Musée PICASSO et New-
York, Museum of Modern Art).
1949 Février : La colombe est choisie par ARAGON pour l’affiche du
Congrès de la Paix qui ouvre à Paris le 20 avril.
19 avril : naissance de PALOMA. Printemps : retour à Vallauris et
acquisition des ateliers du Fournas.
1950 6 août : inauguration de L’Homme au mouton à Vallauris par
LAURENT CASANOVA. Exécute La Chèvre, La femme à la poussette,
Petite fille sautant à la corde, (Paris, Musée PICASSO).
1951 15 janvier : Massacre en Corée (Paris, Musée PICASSO).
1952 Dessins de La Guerre et la Paix pour la chapelle de Vallauris.
Ecrit une seconde pièce de théâtre : Les quatre petites filles.
1953 Mars : affaire du Portrait de Staline dans les Lettres Française.
FRANÇOISE GILOT part pour Paris avec les enfants.
1954 Avril : Portrait de Sylvette David. Juin : rencontre avec
JACQUELINE ROQUE.
Décembre : début de la série des variations sur Les Femmes d’Alger
de DELACROIX.
1955 Mai : départ avec JACQUELINE pour le midi. Installation à la villa
La Californie à Cannes.
Juin : rétrospective au Musée des Arts Décoratifs. Eté : travail avec
HENRI-GEORGES CLOUZOT pour le film Le Mystère Picasso.
1956 Les baigneurs, les sculptures en bois (Stuttgart, Staatsgalerie)
sont coulées en bronze (Paris, Musée PICASSO).
Peint L’atelier de la Californie (Paris, Musée PICASSO).
1957 17 août : début du travail sur les Ménines (Barcelone, Musée
PICASSO).
1958 29 mars : présentation de la décoration pour les bâtiments de
l’Unesco La chute d’Icare. Septembre : PICASSO achète le château de
Vauvenargues. Peint La baie de Cannes (Paris Musée PICASSO).
1959 10 août : premiers dessins d’après Le Déjeuner sur l’herbe de
MANET.
1961 2 mars : mariage avec JACQUELINE à Vallauris. Juin : installation
au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins (près de Cannes). Travaille
sur les tôles découpées et peintes : La chaise, La femme aux bras
écartés, La femme à l’enfant, Les footballeurs (Paris, Musée PICASSO).
1962 Novembre : L’enlèvement des Sabines (Musée National d’Art
Moderne, Paris).
1966 19 novembre : inauguration de la rétrospective au Grand
Palais et au Petit Palais.
1967 Printemps : PICASSO est expulsé de son atelier des Grands-
Augustins.
1970 Janvier : donation des œuvres conservées par sa famille au
Musée PICASSO de Barcelone. Mai-octobre : exposition au Palais des
Papes d’Avignon.
1971 Avril : exposition à la galerie LOUISE LEIRIS des 194 dessins
réalisées entre le 15 décembre 1969 et le 12 janvier 1971.
1973 Janvier : exposition à la galerie LOUISE LEIRIS des 156 gravures
réalisées entre fin 1970 et mars 1972 8 avril : mort de PICASSO
Mai-septembre : exposition de 201 toiles au Palais des Papes
d'Avignon.
17
LEXIQUE DU PETIT PICALOGUE ANDRE VILLERS (page 10 : *2)
En 1952, au centre héliomarin de Vallauris, André Villers fait la connaissance de Pierre Astoux. Celui-ci l’initie à la photographie… Plus tard, il sera connu pour avoir longuement photographié Pablo Picasso, ce qui fut décisif véritablement dans sa trajectoire artistique, mais une étroite collaboration fit de son travail une relation d’amitié. André Villers en côtoyant le monde des plasticiens s’est ingénié à emprunter les différentes formes de représentation. Son regard, toujours aussi vif, comme l’atteste son très récent autoportrait, révèle son espièglerie, sa faculté de discernement mêlée à une tendresse infinie pour les gens qu’il aime et qu’il côtoie.
ANDRE MALRAUX (page 3 : *2) “Un ministre en personne m’a lorgné bouche-bée de sa tête
d’Obsidienne » (dans le texte). ANDRÉ MALRAUX est., Allusion à :
La Tête d’obsidienne, livre que le ministre de la Culture de De Gaulle,
Anré Malraux, écrit en1974 à propos de PICASSO.
ARIAS (page 8 : *2)
Toulouse 1945. Les membres du comité central du Parti Communiste Espagnol rendent hommage aux résistants des maquis. Parmi eux, de très nombreux républicains exilés, combattants anti-fascistes de la première heure, ainsi que des visages familiers : PABLO
PICASSO et DOLORES IBÁRRURI dite “la Passionaria”. Lors de la soirée donnée à l’occasion de son cinquantième anniversaire, elle présente le peintre à un autre espagnol, EUGENIO ARIAS, barbier de Castille et militant anti-franquiste réfugié en France. Après cette première rencontre, PICASSO et ARIAS ne se reverront qu’en 1948, à Vallauris où ils se sont tous deux installés. PICASSO y travaille les ressources de la céramique dans l’atelier Madoura, ARIAS y a ouvert sa boutique de barbier. Les deux hommes nouent une amitié profonde fondée sur l’amour de l’Espagne, la haine de FRANCO, la joie de vivre, le plaisir de la corrida et un certain penchant pour les extrêmes ; ils resteront liés jusqu’à la mort du peintre en 1973. En souvenir des bons moments partagés, PICASSO offrira à celui qui est devenu "son" coiffeur différentes œuvres: lithographies signées, portraits divers, plats à barbe en céramique conçus spécialement pour le salon d’EUGENIO et même un coffret en bois pour ses ciseaux et ses rasoirs. Une collection singulière qu’EUGENIO ARIAS refusera toujours de monnayer, et dont il a fait don à sa petite ville natale de Buitrago del Lozoya, où un minuscule musée PICASSO témoigne de cette amitié exceptionnelle. ARLEQUIN (page 11 : *2)
L’ARLEQUIN, métaphore de l’artiste (ou d’autres personnes qui
l’inspirent) en saltimbanque qui hante toute sa production depuis
1901.
18
« ASSIETTES A CORNES » (page 6 : *2)
Allusion aux céramiques de CERET, assiettes, terres cuites.
L’ART DIT DEGENERE (page 19 : *2)
Les L'expression « art dégénéré » doit sa fortune à
l'exposition Entartete Kunst que les nazis organisèrent en 1937 à
Munich. La dégénérescence n'est pas la décadence. Cette dernière
notion implique dans une visée spenglerienne un affaiblissement des
cultures, analogue au vieillissement auquel sont voués les corps, mais non une dénaturation. La dégénérescence, l'Entartung, terme
emprunté à la biologie, suppose qu'un objet a perdu certains de ses
traits distinctifs au point qu'il cesse d'appartenir à son genre, à son
espèce d'origine. Ainsi, selon l'idéologie nazie, du Juif qui n'appartient
plus à l'espèce humaine. Ainsi de l'œuvre qui, faute de satisfaire à des
critères de savoir-faire, de favoriser la cohésion de la communauté
allemande et de répondre à une conception dogmatique de la
mimêsis, échappe à la sphère de l'art. On connaît le sort que le
régime hitlérien réserva aux livres et aux hommes « impurs ». Le sort
des œuvres d'art est plus mal connu ; on n'a pu établir avec certitude
qu'un bûcher ait été allumé en 1939 pour détruire des œuvres d'art.
Mais il est notoire que, sans croire à la valeur intrinsèque de ces
œuvres, les nazis surent mettre à profit leur valeur marchande. Pour
eux, parler d'art à propos de l'art moderne relevait d'une filiation
usurpée, et d'ailleurs le mot Kunst, grossièrement crayonné sur
l'affiche de l'exposition, était placé entre guillemets. BAL DU MOULIN (page 12 : *2)
Le Moulin de la Galette, tableau de AUGUSTE RENOIR exposé en avril 1874. BELLE EPOQUE (page 12 : *2)
Nom donné aux premières années du XXème siècle. La “Belle Epoque” est une expression née après la Première Guerre Mondiale pour évoquer la période comprise entre 1890 et 1914. CALIFORNARGUERIE (page 19 : *2)
Mot valise qui reprend le nom de deux de ses propriétés successives : La Californie, maison à Nice, et le château de Vauvenargues acquis en juillet 58. La même année, l’artiste peindra dans une extraordinaire série de huit toiles de sa femme JACQUELINE
en arlésienne, où il convoque à nouveau Van Gogh. CERET : « Salut Joconde ! Oh, disparue… Bonjour Monsieur le Commissaire ! » (page 3 : *2)
Outre l’allusion au tableau de Leonard De Vinci, cette réplique renvoie à l’histoire suivante : - L’été 1911, Picasso vient à Céret avec Fernande. Ils habitent la Maison Delcros au 3 rue de Évadés de France. Les toits de la ville sont les prémices du Cubisme. Le 23 août, la Joconde de L. de Vinci est volée au Louvre par un « vendeur d’art » à qui Picasso a acheté de statues ibères anciennes, par l’intermédiaire d’Appolinaire. Picasso doit être entendu par la police et revient à Paris. Le Pont Nou qu’il avait peint à Céret devient le Pont Neuf. Puis, à l’été 1912, il revient à nouveau à Céret avec Braque, puis avec Max Jacob à l’été 1913. Masson, J.Gris, F.Picabia, M.Chagall le rejoindront -. « CITOYENS PREMIERS » (page 6 : *2)
Référence aux statues Ibères anciennes achetées par PICASSO lorsqu’il est au Bateau-Lavoir. Cet achat lui coûteront d’être entendu par la police de Paris lorsqu’il habite CERET, à propos du vol de la Joconde (voir Céret). Autre référence à l’achat à Marseille avec BRAQUE d’objets africains
19
dont un masque Wobé-Grebo. CLOWNS (page 9 : *2)
Clowns de cirque Médrano : Géronimo Médrano, né à Madrid en 1849 et mort à Paris en 1912) et Groc, né en 1904. DAME DE FER (page 12 : *2)
La Tour Eiffel, construite par GUSTAVE EIFFEL pour l’Exposition Universelle de 1889. Située à l’extrémité du Champ de Mars, en bordure de Seine, ce monument parisien, symbole de la France, mesure 325 mètres de haut, et sert aujourd’hui d’émetteur de programmes radiophoniques et télévisés. DARIUS MILHAUD (page 12 : *2)
(1892 à Marseille -1974 à Genève) est issu de l’une des plus vieilles
familles juives de Provence, originaire du Comtat Venaissin. Il a
composé une œuvre musicale puissante et originale, de 443 opus. Il a
travaillé avec certains des grands écrivains de son temps : Paul
Claudel, Jean Cocteau, Blaise Cendrars, André Gide, Robert Desnos,
Armand Lunel, Elie Wiesel et Jules Supervielle, et mis en musique de
grands textes comme le théâtre d’Eschyle. Les décors et costumes de
ses opéras et ballets ont été réalisés par de grands artistes : Fernand
Léger, André Masson, Pablo Picasso et George Braque.
Picasso a collaboré pour « Le train bleu » avec notamment les Deux
femmes courant sur la plage peintes sur le rideau de scène
(Argument de Cocteau/ Chorégraphie de Nijinska/ Rideau de scène :
Picasso/ Costume de Chanel/ Musique de Mihlaud). DINDONS BLANCS (page 12 : *2)
Tableau de CLAUDE MONET présenté à l’exposition des impressionnistes en 1874.
DOMENICO THÉOTOCOPOULOS VAN RIJN DE SILVA (page 1 : *2)
Sous-titre et nom donné à un Portrait de mousquetaire que PICASSO
peint en 1967, inspiré de l‘autoportrait réalisé par REMBRANDT en 1658 (Frick Collection, New York). PICASSO associe les noms de DHOMINIKOS THEOTOKOPOULOS, dit LE GRECO, de REMBRANDT
HARMENSZOON VAN RIJN dit REMBRANDT et de DIEGO DE SILVA
VÉLASQUEZ, révélant clairement les origines du personnage du mousquetaire qui revient de manière récurrente dans son œuvre à partir de 1966 et auquel il s’identifie. DONATION PICASSO D’ARLES (page 12 : *2)
Entre le 31 décembre 1970 et le 4 février 1971 - soit en 35 jours
exactement - PICASSO réalise plus de 150 dessins, magnifique exemple
de l’intense fièvre créatrice qui marque les toutes dernières années
de l’artiste. C’est dans cet ensemble soigneusement daté, numéroté,
et parfois même commenté, que PICASSO choisit les 57 pages qu’il
offre à Arles : fantastique journal de peintre où l’instantané du dessin
(certains faits d’une seule ligne, sans lever la main) s’allie à la
simplicité de moyens (tombées de cartons, craies de couleurs ou
feutres* de tous les jours), pour nous mener, mieux que n’importe
quelle toile plus élaborée, au cœur même du travail de peindre. DON QUICHOTTE DE LA MANCHA (page 7 : *2)
Référence à la chanson de JACQUES BREL sur la célèbre histoire du Don Quichotte de CERVANTÈS sur une musique de MITCH LEIGH. LA FAUCILLE ET LE MARTEAU (page 4 : *2)
La faucille et le marteau (“serp i molot”, en russe) est un symbole graphique utilisé pour représenter le communisme. Il dépeint le marteau du prolétariat ouvrier et la faucille des paysans ; leur jonction symbolise l'union entre les travailleurs agricoles et
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industriels. Bien qu'utilisé dès 1917-1918, ce symbole ne devint officiel qu'en 1922.
FEMME (A LA CORDE) (page 14 : *2)
Référence : MAYA, fille de MARIE-THERESE, peinte en petite fille à la
corde. La femme, l’être au féminin, du modèle à l’enfant, de celle du
lupanar à la mère espagnole, est toujours une des valeurs principale
de ses œuvres. Elle est le personnage central de la pièce, pendant du
Mousquetaire, l’être au masculin, pour former ce couple symbolique. FERNANDE, EVA, OLGA, MARIE-THÉRÈSE, DORA, FRANÇOISE, JACQUELINE
(page 1 : *2)
Le personnage de la « FEMME À LA CORDE » dans LE PETIT PICALOGUE est un personnage imaginé par THIERRY PAILLARD, inspiré par la Petite Fille sautant à la corde (1950), et à la fois “toutes les femmes” de PICASSO,
peintes ou avec qui il vécut. Les personnages féminins sont très présents dans l’œuvre de PICASSO à travers l’archétype du MODÈLE. Ainsi chacune d’entre ces femmes lui inspira nombre de tableaux, mais leur traits furent aussi le support des émotions du peintre (“Le peintre se peint toujours lui-même”, disait LÉONARD DE VINCI) et d’explorations plastiques inspirés par les grands peintres de l’Histoire de l’Art : INGRES, REMBRANDT, VÉLASQUEZ, DELACROIX... FERNANDE OLIVIER (1881-1966), modèle professionnel, entra dans la vie de PICASSO pendant l’été 1904 et en sortit le 12 mai 1912. EVA GOUEL (1885-1915) est sa compagne du printemps 1912 à 1915. Elle ouvre l’une des périodes les plus fécondes de l’œuvre de PICASSO
qui découvre l’emploi du Ripolin et crée les premiers collages. C’est la période de création du cubisme. OLGA KOKHLOVA PICASSO (1891-1955) est la première épouse du peintre. Elle rencontre PICASSO en 1917. Ils auront un fils, PAULO. MARIE-THÉRÈSE WALTER arrive dans sa vie en 1927. Leur relation est tenue secrète pendant plusieurs années. De cette union naît MAYA. HENRIETTE THEODORA MARKOVITCH, dite DORA MAAR (1907-1997), photographe et peintre, partage avec PICASSO son engagement politique. Leur relation dure de 1935 à 1946. FRANÇOISE GILOT, née en 1921, également peintre, vit avec PICASSO de 1946 à 1955, et lui donne une fille, PALOMA. JACQUELINE ROQUE PICASSO (1927-1986) est la seconde épouse du peintre à partir de 1961. Il la rencontre en 1953. Elle partage la fin de la vie de PICASSO. A l’approche de ses 90 ans, c’est elle par sa présence constante, par l’enfermement partagé, qui permet la production gigantesque entre 1968 et 1972.
GARY COOPER (page 9 : *2)
Renvoie aux propos de PICASSO rapportés par le photographe ANDRÉ
VILLERS (in Images de Picasso, Arles, musée Réattu – Commanderie
Sainte-Luce, 8 février-12 mai 1991) : “Très souvent, pour me faire
rire, il se coiffait d’un chapeau étonnant. Il me prenait la main et
m’invitait à danser avec lui. Puis commençait le déballage des
chapeaux et vêtements, pour me faire rire mais aussi pour la photo.
Le chapeau et le revolver de GARY COOPER... : “Tu vois, c’est un
cadeau de Gary Cooper” (il en était très fier...). Nous avons tiré sur
des boîtes de conserve, dans le jardin, je t’assure que je tirais mieux
que lui !“. Au-delà de son caractère anecdotique, cette citation
montre à quel point PICASSO était dans la vie comme dans sa peinture
: son goût pour le déguisement, la transformation, se retrouve dans
toute sa peinture ; par exemple : le personnage du peintre, avec son
chapeau et son pinceau est tour à tour VAN GOGH, MATISSE, CÉZANNE,
mais aussi PICASSO lui-même. Tandis que le personnage du
mousquetaire, autre travestissement du peintre, troque le pinceau
contre l’épée. Cette citation montre aussi que la photographie était
très présente tout au long de la vie de PICASSO. Il était lié à de
nombreux photographes : ANDRÉ VILLERS et BRASSAÏ notamment, avec
21
lesquels il réalisa quelques projets, mais aussi MAN RAY qu’il rencontra
lorsqu’il fréquentait le groupe surréaliste, ou LEE MILLER qu’il
représente en arlésienne en 1937, sans oublier DORA MAAR avec qui il
eût une relation passionnée. Il participait en véritable acteur, à la mise
en scène pour les images prises par ces artistes devenus ses amis.
« GUERNIQUIE » (page 19 : *2)
Allusion au bombardement de Guernica, le 26 avril 1937, (il fut un
événement majeur et hautement symbolique de la guerre d’Espagne,
qui contribua à internationaliser la médiatisation du conflit, par
l'intermédiaire d'une intense propagande) peint par Picasso. (Picasso
revendique son soutien aux républicains et joue un rôle important
avec son célèbre tableau représentant la population bombardée qui
sera exposé pour la première fois à l’Exposition internationale de
Paris, du 12 juillet à la fin de l'année 1937).
GRAN PAON (page 16 : *2)
Allusion au Dieu Pan qui était "favori" de Picasso. Il l'a représenté à
diverses reprises. Quand Picasso est mort, un journal américain a
titré : "The Great God Pan is dead" (Le Grand Dieu Pan est mort)
(voir aussi le livre de Jean Tardieu, « L’espace et la flûte, variations
sur douze dessins de Picasso », nrf.)
“L’HOSPICE PAPAL EN AVIGNOUN ... VIT TREMBLÈR SES MURAILLES À
L’AN 70” (page 13 : *2)
En mai 1970, YVONNE ZERVOS organise une exposition des oeuvres de
PICASSO, au palais des Papes. “L’exposition rassemblait les cent
soixante-cinq peintures exécutées depuis le début de 1969,
totalement inconnues. Elle fit scandale parce qu’elle fut accrochée
dans la Grande Chapelle, mais plus encore parce qu’une fois de plus,
PICASSO ne peignait pas comme la dernière fois qu’on avait vu sa
peinture, lors de sa rétrospective de 1966. Les libertés qu’il prenait
avec son métier, l’érotisme qui pourtant flamboyait dans les “347
gravures” exposées fin 1968, furent jugés comme autant de
conséquences de son grand âge.”
“IL EN ARRIVE ENCORE, IL EN ARRIVE ENCORE” (page 6 : *2)
Cette phrase est une référence directe à des propos tenus par
l’artiste et rapportés par JACQUELINE PICASSO, citée par ANDRÉ
MALRAUX dans La Tête d’obsidienne (Paris, 1974), à propos du
personnage du Mousquetaire, si récurrents dans les derniers dessins
de PICASSO : “Quand ça marchait bien”, raconte Jacqueline, “il
descendait de l’atelier en disant il en arrive encore ! Il en arrive
encore !”
KAHNWEILETTE (page 14 : *2)
Référence à DANIEL-HENRI KAHNWEILER (1884-1979), marchand de
tableaux, éditeur et écrivain d’art. Il rencontra PICASSO l’année même
où il ouvrit sa première galerie à Paris, à l’été de 1907, pour une
unique visite à l’atelier du Bateau-Lavoir où il découvrit Les
demoiselles d’Avignon dans leur état actuel. Il devint le marchand de
PICASSO après l’automne 1910. Leur collaboration dura peu de temps,
mais toucha beaucoup d’œuvres, jusqu’à ce que l’exil forcé de
KAHNWEILER, au début de la guerre de 1914, y mît fin. Leurs relations
ne se rétablirent vraiment qu’au début des années 1930.
MANUEL DE FALLA (page 10 : *2)
En 1907, MANUEL DE FALLA, compositeur, s'installe à Paris où il est
accueilli par RAVEL, DEBUSSY et par PAUL DUKAS. Le début des
hostilités en 1914 le force à retourner dans son pays natal. Deux ans
plus tard, DIAGHILEV lui demande une oeuvre pour les Ballets Russes.
MANUEL DE FALLA compose alors Le Tricorne ; cette oeuvre dont la
22
chorégraphie est signée MESSINE et les décors PICASSO remporte un
très grand succès lors de sa création à
Londres en 1919.
MARLY (page 1 : *2)
Port Marly, tableau de ALFRED SISLEY présenté à l’exposition des impressionnistes en 1874. MATISSE (page 14 : *2)
Henri Matisse 1869-1954 : En 1906, HENRI MATISSE est le chef de file du Fauvisme, l’un des mouvements artistiques les plus audacieux en France à cette époque. A peine arrivé d’Espagne, PICASSO, peu connu à Paris, commence cependant à attirer l’attention de quelques critiques et marchands. De douze ans son aîné, MATISSE dira de leurs caractères qu’ils sont “aussi différents que le Pôle Nord l’est du Pôle Sud”. C’est GERTRUDE STEIN, poètesse qui joua un grand rôle dans la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l’œuvre de PICASSO, qui les fit se rencontrer en 1906, en les invitant chez elle. MATISSE, revenant à peine d’Algérie, montre à cette occasion à Picasso une sculpture Vili, qu’il venait d’acquérir. Les deux artistes vivent et travaillent dès lors dans un vis-à-vis productif, tant à Paris qu’en Catalogne ou sur la Riviera. Leur relation se développe au fil du temps pour devenir, à partir de la Seconde Guerre Mondiale et selon les mots de MATISSE, une véritable “fraternité artistique”. Malgré leur rivalité du début, ils vont finir par voir en l’autre leur seul vrai semblable. Vers la fin de leurs vies, PICASSO et MATISSE se rapprochent encore, tant d’un point de vue personnel qu’artistique. PICASSO dira de cette période : “Personne n’a jamais regardé plus attentivement que moi les peintures de Matisse ; et personne n’a jamais regardé les miennes avec plus d’attention que lui”. Les dernières œuvres de MATISSE, les fameux papiers découpés comme la série des Nu bleu (1950-1954), trouvent un écho dans les sculptures en tôle découpée de PICASSO comme La Chaise (1961). La mort de MATISSE en 1954 affecta beaucoup PICASSO, qui avait déclaré quelque temps auparavant : “Il faut que nous discutions autant que nous pouvons. Quand l’un de nous mourra, il y aura certaines choses dont l’autre ne pourra plus parler avec personne”. Une telle déclaration atteste de l’amitié, mais peut- être surtout du respect que ces deux grandes figures de l’art avaient l’un pour l’autre.
MAX JACOB (page 8 : *2)
Personnage insolite de la génération qui, dans les débuts de ce siècle,
a inventé une sensibilité nouvelle, Max Jacob est connu surtout
comme recréateur du poème en prose : or, cela ne va pas sans
injustice contre le reste de son œuvre poétique et romancière. On a
peint souvent du dehors le personnage, fauteur et conteur
d'anecdotes, commère, mystique, astrologue, en veste de garçon
boucher et monocle, bavard montmartrois, solitaire, épistolier
infatigable ; de toute façon, un personnage qui, du Bateau-Lavoir à
Saint-Benoît, fait à jamais partie, entre ses amis – Picasso, Salmon,
Apollinaire... – du tableau des arts et de la littérature en France dans
la première moitié du xxe siècle. MICHELE MOUTASHAR (page 14 : *2)
Conservateure en chef du Patrimoine et Directrice du Musée
RÉATTU. Portrait d’un musée, Les Picasso d’Arles, Ed. Ville d’Arles,
1996 : …. “NEGRAS TORMENTAS...” (page 16 : *2) Extrait de A las Barricadas, chant anarchiste de la CNT-AIT pendant la Guerre civile espagnole de 1936. Il se chante sur l’air de La Varsovienne. Texte espagnol : “Negras tormentas agitan los aires Nubes oscuras nos
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impiden ver. Aunque nos espere el dolor y la muerte Contra el enemigo nos llama el deber. El bien mas preciado es la libertad, Hay que defenderla con fe y con valor. Alza la bandera revolucionaria que llevara al pueblo a la emancipacion En pie obrero el pueblo, a la batalla Hay que derrocar a la reaccion. A las Barricadas ! A las Barricadas ! Por el triunfo de la Confederacion.” Traduction : “Des tempêtes noires agitent les airs Des nuages sombres nous empêchent de voir. Même si la mort et la douleur nous attendent Le devoir nous appelle contre l’ennemi. Le bien le plus précieux est la liberté. Il faut la défendre avec foi et valeur Lève le drapeau révolutionnaire Qui mènera le peuple à son émancipation Debout peuple ouvrier, au combat Il faut vaincre la réaction. Aux barricades ! Aux barricades ! Pour le triomphe de la Confédération. » LES NEGRES (page 17 : *2) « Vous avez copié les nègres… » : On a attribué pendant un certain temps une “période nègre” à PICASSO entre 1906 ou 1907 et 1908. En effet, KAHNWEILER explique que les visiteurs de l’atelier de PICASSO, le Bateau-lavoir, percevaient dans les brutales simplifications formelles de PICASSO quelque chose de barbare où ils “croyaient voir des Noirs”, et ce en dépit des dénégations de PICASSO lui-même, qui n’a jamais cessé de dire : “Il n’y a pas d’art nègre dans Les Demoiselles d’Avignon”. L’exposition des Demoiselles d’Avignon au musée PICASSO en 1988 a montré, à l’aide des carnets de travail de l’artiste, comment les masques des filles de droites étaient bien, comme il l’avait toujours affirmé, issus de la transformation de motifs proprement ibériques. Néanmoins, la rencontre de PICASSO avec l’art nègre a lieu en décembre 1906 avec une statuette Vili acquise par MATISSE, puis par la découverte du musée du Trocadéro (actuel musée de l’Homme) en juin 1907. Il y reconnaît une convergence avec ses propres recherches de stylisation. Egalement, durant l’été 1912, PICASSO achète à Marseille avec BRAQUE des objets africains dont un masque Wobé-Grebo. A Sorgues, dans la séquence de l’Arlésienne notamment, il réutilise les procédés non imitatifs du masque. L’art nègre va en fait contribuer à l’élaboration des signes plastiques qui vont assurer l’essor de ce qu’on appelle le “cubisme synthétique”.
« NOTRE-DAME-DE-VIE FLEURIE… » (page 17 : *2)
Référence à la dernière demeure de PICASSO, la villa de Mougins, où il
mourut, le 8 avril 1973, laissant une collection inestimable. Jacqueline
y a entretenu la mémoire du maître, jusqu'à son suicide par arme à
feu le 14 octobre 1986.
« OREILLES A LA QUEUE… » (page 19 : *2)
PABLO PICASSO écrit entre le 14 et le 17 janvier 1941 à Paris une
pièce de théâtre « Le désir attrapé par la queue ». Pièce en six actes
écrite dans un style surréaliste et créée pour la première fois en
juillet 1967 lors du festival de la Libre expression à Saint-Tropez.
PÉGASE (page 3 : *2)
Cheval ailé divin blanc de la mythologie grecque. Créature fantastique
considérée comme un symbole de l’inspiration poétique, née du sang de
la gorgone Méduse lorsqu’elle est décapitée.
PICALOGUE (page 3 : *2)
A compléter
-R-O (page 11 : *2)
Prononcer “PIERROT”, nom donné à l’un des personnages de la
pièce en référence aux liens étroits qu’entretenait PICASSO avec ce
personnage de comédie autant qu’avec les sciences et les
mathématiques. (Pierrot ou Pedrolino, est un personnage de
l’ancienne comédie italienne, l’un des valets bouffons, candide, badin
24
et rempli de bon sens. Le visage enfariné dans son vêtement blanc, il
ne porte pas de masque contrairement à Arlequin.)
« PIPE SUR PIPE JUSQU'A LA MORT » (page 19 : *2)
Picasso était fasciné par le peintre Vincent Van Gogh, qui fut la raison
de son désir de s’installer à Arles pour y peindre de nombreux
tableaux à l’image du peintre hollandais. Ici, on retrouve une allusion
à van Gogh agonisant sur son lit à Auvers-sur-Oise et qui s’allume
pipe sur pipe malgré son état.
« PRENDS TA GUITARE ASSEMBLEE, ÇA VAUDRA UN CEZANNE » (page 15 :
*2)
Paul CÉZANNE,1839-1906. Peintre, considéré comme le père de la
peinture moderne. Son œuvre est née dans l’isolement et le mépris
presque général de son temps et trouvera des prolongements dans
de nombreux courants. CÉZANNE va jouer un rôle essentiel dans la
peinture de PICASSO. C’est à partir de 1907 et de son projet en
devenir sur Les demoiselles d’Avignon, que PICASSO va commencer à
interroger certaines œuvres de CÉZANNE comme Les baigneuses.
PICASSO rendra hommage au maître d’Aix dans ses Natures mortes de
1919 comme par exemple La nature morte sur une commode ou
encore Nature morte au pichet et aux pommes. Les objets
cézanniens, comme le compotier, continueront de hanter les grandes
natures mortes du cubisme. Dans le texte de la pièce, la référence à
la “guitare assemblée” est issue d’une anecdote vécue par le
marchand et collectionneur suisse ERNST BEYELER : WILLIAM RUBIN
désirait compléter la collection de sculpture du MOMA (Museum Of
Modern Art, New-York) après avoir vu la rétrospective de l’œuvre
sculpté de PICASSO au Petit Palais en 1966. ERNST BEYELER conseilla à
RUBIN de proposer à PICASSO un des Cézanne de la collection du
MOMA en échange de la GUITARE-ASSEMBLAGE en carton avec l’inversion des volumes pour sa construction(1912).
RAPHAËL (page 8 : *2)
Raffaelo Sonjio dit Raphaël, peintre italien de la Renaissance (1483-
1520).
REINE DE SABA (page 2 : *2)
Reine d’un ancien état d’Arabie du Sud-Ouest (XIème siècle av.JC). La
Bible relate le voyage à Jérusalem de la reine et sa rencontre avec le
roi SALOMON.
REMBRANDT (page 8 : *2)
Rembrandt Harmensjoon van Rijn, peintre hollandais (1606-1689).
ROZENBERG (page 8 : *2)
Paul Rozenberg (grand-père de la journaliste Anne Saint-Clair) est
marchand d’art. Il rencontre Picasso à Biarritz. Plutôt spécialiste de
peinture du XIXème siècle, il veut s’ouvrir à la peinture moderne et
devient le marchand attitré de Picasso pour un moment.
SABARTÉS (page 7 : *2)
JAIME SABARTÉS, 1881-1968, poète espagnol, entre dans la vie de
PICASSO en 1898. A cette époque PICASSO le caricature en “poeta
decadente” puis plus sérieusement dans une série de portraits pour
une expo- sition en 1900. Séparés pendant 3 ans ils se retrouvent en
1901, et PICASSO fera de lui un portrait typique de la période bleue,
celui d’un adulte en manteau d’hiver. En 1920, PICASSO, au moment
même de sa séparation avec Olga, demande à SABARTÉS et sa femme
de venir vivre avec lui. Ils acceptent, et SABARTÉS sera son secrétaire
jusqu’à l’arrivée de DORA MAAR. En 1939, il s’installe à Royan, et
PICASSO réalise à ce moment là un nouveau portrait de lui, cette fois
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en Grand d’Espagne. Il restera un compagnon fidèle, dévoué absolu,
gardien de l’atelier des Grands Augustins jusqu’au départ de Picasso
en 1955 dans le midi, et publiera une biographie, Picasso : Toreros en
1961.
SATIE ERIK (page 10 : *2)
ERIK SATIE a composé la musique de Parade, un ballet en un acte de
LEONIDE MASSINE, poème de JEAN COCTEAU, et dont les décors,
costumes et rideau de scène sont de PABLO PICASSO qui réalise une
peinture sur toile de 10 mètres par 16, et pesant 45 kg.
STRAVINSKY IGOR (page 10 : *2)
En 1917, IGOR STRAVINSKY qui avait déjà composé de nombreux
chefs-d’œuvre, dont, «L’Oiseau de feu » (1910), « Petrouchka »
(1911) et le révolutionnaire « Sacre du Printemps » (1913),
rencontre PABLO PICASSO, en Italie. PICASSO esquisse le portrait de
STRAVINSKY pendant sa visite. IGOR glisse le dessin dans ses bagages
pour la ramener en Suisse. L'agent des douanes qui inspecte la valise
de STRAVINSKY pense qu'il s'agit d'un plan
établi par un espion, et la situation devient inquiétante : L’agent :
Qu’est-ce que c'est ? - Stravinsky : Mon portrait dessiné par Picasso. -
L’agent : C'est impossible. C'est sans doute un plan. - Stravinsky : Oui, le plan de mon visage !
L'agent croit que STRAVINSKY est un espion qui transporte un plan
militaire secret. Le compositeur fait appel à ses amis de l'ambassade
britannique qui l'identifient et obtiennent
qu'on lui rende son portrait.
« TRANSMALAGAONIE » (page 19 : *2)
Mot valise composé avec Malaga, le lieu de naissance du père de
PICASSO.
ZUTIQUE (page 14 : *2)
Album Zutique. Il s'agit d'un album de 48 pages, composé de poésies
écrites par VERLAINE et ses amis, le groupe des Vilains Bonhommes,
qui se retrouvaient périodiquement à l'Hôtel des Étrangers,
boulevard Saint-Michel à Paris, pour blaguer, fumer, boire, réciter des
vers, et même jouer du piano. Par la suite, il fut renommé Cercle
Zutiste (ou Zutique), par CHARLES CROS. Les poètes s’amusaient à se
parodier entre eux, et à parodier aussi certains parnassiens
(mouvement poétique français de la seconde moitié du XIXème siècle,
recherchant la perfection formelle, de façon obscène de préférence.
RIMBAUD s'est montré très brillant à cet exercice. L'Album fut publié
pour la première fois en 1943. Le nom du poète parodié apparaît en
premier, suivi des initiales de l'auteur de la parodie.
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ANNEXE - interprètes
Valérie Barral, comédienne et metteur en scène, fait son apprentissage à la «Schola Cantorum» de Paris en 1982 dans
la classe d’Art Dramatique, puis rejoint la troupe du Lucernaire Forum Paris-6è, jusqu’en 1996, où elle y enchaîne les créations contemporaines au sein du lieu, théâtre (POUR THOMAS, LA CHORALE, L’UNE ETUDIE L’AUTRE PAS, ONDINE, LA NOCE,). et cinéma (elle créer le rôle principal dans « LA TETE AU CIEL », de L.Berthommé-AAA –Henry Colpy – J.M.Boussaguet). Puis, elle fonde une Compagnie de théâtre dans le Val-de-Marne où elle met en scène et joue, avant de s’installer à Arles où elle fonde en 2000 la Compagnie Le Rouge et le Vert. Elle met alors en scène, joue et co-dirige le travail.
Thierry Paillard, comédien, auteur et metteur en scène, commence par la chanson en 1980 (ses textes sur la marginalité). Il
est assistant en 85 pour la classe cinéma, Université Paris VIII, (Denis Levis). Il rejoint la troupe du Théâtre du Lucernaire-Paris 6è, et prend part aux créations jusqu’en 1996. En 1997, il écrit sa première pièce jouée dans le Val-de-Marne («Les Dieux assassins»). Depuis, il a écrit et représenté une dizaine de pièces dramatiques et adapté autant d’auteurs (dont Victor Hugo, Prévert, Reclus, Cocteau) qu’il interprête. Il a créé pour le cinéma le rôle d’Eugène Varlin pour « La Commune de Paris » (de Peter Watkins), et le rôle du loubard dans « La tête au ciel », (de Berthommé-AAA –H.Colpy-Boussaguet).
Philippe Festou, compositeur, improvisateur, guitariste,
musicothérapeute (diplômé du centre international de musicothérapie (CIM), membre du MIM (laboratoire Musique & informatique de Marseille), a étudié la composition instrumentale avec Régis Campo au Conservatoire national de Marseille où il a obtenu un premier prix de composition en 2008. Il a travaillé conjointement la musique concrète. Il a écrit à ce jour une quarantaine d’oeuvres (musique de chambre, orchestrale et électroacoustique), et pour la musique d’écran en performance sur le film de Murnau «l’Aurore». (Festival international de musiques d’écran). Philippe Festou est à l’origine de la création de l’Ensemble Contemporain Yin, qu’il dirige depuis 2004.
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"Construction/Déconstruction ", oeuvre créée en 2006 est diffusée avec vidéo dans le cadre du festival des Instants Vidéos en Amérique du sud, à Paris et à Marseille. Il a travaillé en collaboration avec des improvisateurs et des solistes en France et à l'étranger (Allemagne, Canada, Italie…) pour des concerts, des enregistrements de disques ou des commandes : Joël Versavaud, Barre Phillips, l’Ensemble MG21, Florentino Calvo, Etienne Rolin, la nouvelle assemblée sonore d’Aquitaine, Tim Brady… Il compose pour la danse et la peinture en performance. Son travail est axé sur les rapports qu’induisent les mouvements sonores avec nos perceptions sensorielles.
Discographie de Philippe Festou :
« DO IT » : Philippe Festou/ André Jaume (Charlotte Records, CP 176) 1997 ; “BLACK SUITE » Philippe Festou Grand 8 + François Chassagnite/François Méchali (Charlotte Records, CP 197) 2001 ; « DES SONS& DES SONGES » Philippe Festou Grand 8 (CELP/Cel54) 2005 ; « CONSTRUCTION/DECONSTRUCTION » Philippe Festou, Ensemble Contemporain YIN (Sornettes, sn 01) 2006 ; « MUSIQUE PRIMALE » Philippe Festou, Ensemble Contemporain YIN + Joël Versavaud et Barre Phillips (sornettes, sn 02) 2009 ; « OUR TIME HAS COME » David Carion, nouvel Ensemble Sonore d’aquitaine 2009 ; « Panorama de la musique Française pour orchestre à plectre » Ensemble MG21, Florentino Calvo 2011 ; « CORRESPONDANCES » Philippe Festou, Ensemble Contemporain Yin (label Durance, sn03) 2012 ; Oeuvres éditées aux éditions Tempéraments et productions d’OZ.
Textes originaux de Thierry Paillard, créés au Théâtre depuis
1996 :
« PETIT PICALOGUE », 2011 - « ET TES SOLEILS », 2010 - « ALENTOUR DE CHET B.», 2010 - « TRANCHES DE GUERRE », 2009 - « OUFOUF KIMON, LE SINGE », 2008 - « PICALOGUE, ARLEQUIN ET
MOUSQUETAIRE», 2004 - « MOTS D’AILES », 2005 - « LES
VISIONS FANTASQUES D’UN NOMME F.PETRARQUE », 2004 - « L’AME JAUNE », 2000 - « LES DERNIERS JOURS DE LA
COMMUNE »,1998 - « LES DIEUX ASSASSINS »,1997.
Mises en scène et adaptations de Valérie Barral, créés avec la Cie Le Rouge et le Vert, Arles, PACA :
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« CAGES », Franca Rame 2011 - « ET TES SOLEILS », Thierry Paillard 2010 - « ALENTOUR DE CHET B.», Thierry Paillard 2010 - « L’HISTOIRE D’UN RUISSEAU », Elysée Reclus 2007 - « ALDONZA », Claude Bletton 2005 - « DOM JUAN », Molière 2004 - « A MORT », Victor Hugo 2003 - « LES SURREALISTES
AMERICAINS », Jacques Copy 2003 - « AVEC MES AMIS », Raymond Cousse 2002 - « DESNOS, LA LIBERTE OU LA MORT », Robert Desnos 2002 - « L’AME JAUNE »,2001 - « BACCHUS », Jean Cocteau 2000 - « NOËL SUR LA LUNE », Jacques Prévert 1999 - « LES DIEUX ASSASSINS », Thierry Paillard 1997 - « LES
JOURS DE LA COMMUNE », Brecht/ Thierry Paillard 1997.
Compagnie Le Rouge Et Le Vert
MDVA, Bd des Lices 13200 ARLES
SIRET : 428-678-791-00032 APE : 9001Z – Licence: 2-109117
CONTACT : 06 13 82 08 96 e-mail : [email protected]
Site Compagnie : http://www.cie-rougevert.com
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