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Le pistolet "Le Français" en calibre 6,35 mm, 7,65 et 9 mm Info. Du Net… et personnelles…. Le pistolet "Le Français" est une production de la Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Etienne. La "Manu" fut fondée en 1885 par Pierre Blachon et Etienne Mimard. Active dans la fabrication d'armes de chasse, elle représentait au début du siècle les plus grandes firmes européennes et américaines comme Colt, Browning, Winchester Mauser et d'autres. Un brevet est déposé le 6 août 1913, il est accordé un an et un jour plus tard en 1914. C'est cette même année que le catalogue de la manufacture présenta pour la première fois ce modèle. Le pistolet était appelé à cette époque modèle n°1, ce n'est que plus tard, à l'apparition du modèle 7.65 qu'il fut baptisé Modèle de poche. Il visait bien un marché civil qui est encore libre à cette époque pour ce genre d'arme. L'inventeur a conçu et réalisé son modèle pour répondre aux exigences de sécurité d'emploi, il en résulte plusieurs particularités qu'on n'a pas coutume de rencontrer sur des armes automatiques. 1. Fonctionner comme un revolver. c'est-à-dire qu'une fois chargé il suffit, pour faire feu, de presser sur la détente, ce n'est pas le cas pour les autres pistolets automatiques, lesquels exigent avant de pouvoir faire feu, soit d'armer le percuteur en ramenant la culasse en arrière et en la laissant revenir ensuite en avant, soit, si cet armement a déjà été fait de dégager la ou les suretés. En cas de surprise, si l'on ne pense pas à réaliser l'une ou l'autre de ces opérations préalables, l'arme que l'on tient entre les mains n'est guère qu'un objet inutile.

Le pistolet Le Français en calibre 6,35 mm, 7,65 et 9 mmtir-sportif-baixas.e-monsite.com/medias/files/le-franca... · 2020. 3. 31. · 808 : Arme bronzée, pontet poli, finition

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Le pistolet "Le Français" en calibre 6,35 mm, 7,65 et 9 mm

Info. Du Net… et personnelles….

Le pistolet "Le Français" est une production de la Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Etienne.

La "Manu" fut fondée en 1885 par Pierre Blachon et Etienne Mimard.

Active dans la fabrication d'armes de chasse, elle représentait au début du siècle les plus grandes firmes européennes et américaines comme Colt, Browning, Winchester Mauser et d'autres.

Un brevet est déposé le 6 août 1913, il est accordé

un an et un jour plus tard en 1914. C'est cette même

année que le catalogue de la manufacture présenta

pour la première fois ce modèle. Le pistolet était

appelé à cette époque modèle n°1, ce n'est que plus

tard, à l'apparition du modèle 7.65 qu'il fut baptisé

Modèle de poche. Il visait bien un marché civil qui est

encore libre à cette époque pour ce genre d'arme.

L'inventeur a conçu et réalisé son modèle pour

répondre aux exigences de sécurité d'emploi, il en

résulte plusieurs particularités qu'on n'a pas coutume

de rencontrer sur des armes automatiques.

1. Fonctionner comme un revolver. c'est-à-dire

qu'une fois chargé il suffit, pour faire feu, de

presser sur la détente, ce n'est pas le cas pour les

autres pistolets automatiques, lesquels exigent

avant de pouvoir faire feu, soit d'armer le percuteur

en ramenant la culasse en arrière et en la laissant

revenir ensuite en avant, soit, si cet armement a

déjà été fait de dégager la ou les suretés. En cas

de surprise, si l'on ne pense pas à réaliser l'une ou

l'autre de ces opérations préalables, l'arme que

l'on tient entre les mains n'est guère qu'un objet

inutile.

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2. N'avoir jamais le ressort de percussion bandé l'avance, le pistolet restant néanmoins toujours

prêt à faire feu par une simple pression du doigt sur la détente. Un ressort de percussion

continuellement bandé risque en effet de s'avachir et, par suite d'être incapable de percuter la

cartouche.

3. Être construit de manière qu'aucune cartouche ne puisse rester dans le canon. Après

l'enlèvement du chargeur le canon bascule sur son axe avant, poussé par son ressort qui forme

pontet. Ce qui permet de vérifier s'il reste une cartouche dans le canon et, dans l'affirmative de la

retirer. On supprime radicalement ainsi tout risque d'accident.

4. Être facilement démontable sans le secours

d'aucun outil, mis à part un tournevis pour les

plaquettes. Pour le démontage : basculer le canon

à l'aide de la clé-verrou vers le bas pour

déverrouiller le canon, enlever l'axe du canon,

appuyer avec le pouce droit sur l'extrémité du

canon afin de compenser la poussée de son

ressort (ceci sur le modèle en 7.65). Ensuite

prendre de la main gauche la tête de l'axe et la faire

tourner jusqu'à ce que l'encoche qui se trouve sur

la tête vienne en face du petit bouton placé à côté,

à ce moment tirer l'axe, ceci fait, le canon n'est plus

retenu. Sur ce modèle 6.35 il faut, pour enlever

complètement le canon, chasser la goupille dans la

carcasse (sur le modèle en 7.65 attention de ne pas égarer le ressort de basculage et son grain).

Enlever le pontet ressort de la carcasse, soulever l'extrémité de la glissière et enlever celle-ci. Faire

glisser (pour les modèles en 9 mm) ou dévisser (pour les modèles de poche et 7.65) les plaquettes

de poignée, se servir du pontet sur les armes en 6.35, et de l'extrémité de la plaque de fond de

chargeur sur le 7.65. Enlever les leviers de récupération :pour cela, poser l'arme sur une table à

l'endroit de la saillie de la tige guide à la base de la carcasse afin de détendre le ressort

récupérateur, en appuyant fortement. Ensuite tirer le ressort récupérateur et sa monture, ce qui a

pour effet de libérer le ressort de clé. Enlever la clé d'ouverture du canon et sortir la détente, en

dégager la butée d'arrêt de son encoche, ce qui la libère. Pour démonter le système de percussion

appuyer avec le pouce sur le bouchon de

culasse rond et quadrillé, faire tourner d'un

quart de tour vers la gauche ce qui

déverrouille le percuteur et libère les deux

ressorts. Pour le remontage, on procède

dans l'ordre inverse du démontage. Sur le

« Le Français type armée en 9 mm », les

pièces sont numérotées de 0 à I1 pour

guider le remontage, c'est une veille

tradition d'arquebuserie allemande que l'on

retrouve sur les Bergmann1893 et 1896.

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Le pistolet "Le Français" se distingue par un certain nombre de caractéristiques originales.

Tout d'abord, le canon basculant. Pour le libérer, il suffit de descendre le levier sur le côté droit de l'arme ou descendre le chargeur.

1 - Ce qui est assez surprenant dans cette arme, c'est que le manque de stries de préhension rend pratiquement inopérable le chambrage par rétraction de la glissière. Le ressort de rappel est très puissant et ce ne sont pas les quelques aspérités offertes par le bouchon de percuteur qui permettent d'améliorer les choses. Manifestement, dans l'esprit du concepteur, la première cartouche devait être introduite directement dans le canon basculé. D'où à un moment donné, la création d'une bague sous le chargeur, pour conserver cette première balle à portée de main.

2 - Une deuxième caractéristique étonnante est

l'absence totale d'extracteur. La face de culasse est

complètement plate, sans cuvette, ne laissant

apparaître que le trou du percuteur.

3 - Sur la face droite du tenon de canon, un chiffre indique

la qualité de finition (signification colonne de gauche). Le

numéro de série de l'arme se trouve dans la même zone,

mais au-dessus sur le canon même.

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Pistolet "Le Français" premier modèle à canon court. En 1939, un modèle similaire sera proposé en

version allégée avec une carcasse en alliage et des cannelures longitudinales fraisées au-dessus

du canon et de la culasse. Ce modèle est assez rare car sa fabrication stoppa avec la guerre.

Finitions

802 : Modèle standard

808 : Arme bronzée, pontet poli, finition améliorée.

814 : Arme bronzée, pontet nickelé, gravure de luxe, plaquettes finement quadrillées

En 1922, la "Manu" offrit un modèle plus précis

appelé Policeman. Il diffère du modèle initial par

un canon plus long. De plus, le bouchon de

percuteur est plus long et fermé

En 1935, le verrou du chargeur est modifié (placé à

l'arrière) et la plaque de fond est munie d'une bague

permettant d'insérer une cartouche

En 1965, le canon comporte quatre cannelures au

niveau du tonnerre. De plus, il y a un chanfrein sur

l'arrête supérieure avant de la glissière.

La version "Policeman" est restée au catalogue

jusqu'en 1968.

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Fonctionnement et principe

Après avoir naturellement garni le chargeur, et introduit une cartouche dans le canon, le tireur doit

exercer une pression progressive sur la détente, le percuteur recule en comprimant son ressort,

cela par l'accrochage de la gâchette, en fin de course cette dernière s'abaisse légèrement sous

l'effet d'une rampe inclinée et libère le percuteur : le départ du coup se produit. Sous la seule

pression des gaz, l'étui est poussé vers l'arrière, après avoir vaincu les forces d'inertie de la glissière

et la résistance des ressorts, provoquant ainsi le recul de la culasse mobile. L'étui est extrait grâce

à la seule pression des gaz, (à part le modèle en 7.65, les pistolets Le Français ne possèdent pas

d'extracteur) après avoir rencontré l'éjecteur l'étui de la cartouche est expulsé. La glissière en

reculant a provoqué un pivotement des équerres de renvoi, ce qui a pour effet de comprimer le

ressort récupérateur. Fin du mouvement arrière, présentation d'une nouvelle cartouche par le

chargeur : la glissière revient vers l'avant, attrape au passage la munition suivante et se ferme.

Seule la puissance du ressort récupérateur assure la fermeture (culasse non calée), l'arme est de

nouveau prête à tirer, sans qu'aucun ressort du mécanisme ne soit bandé. L'arme ne possède pas

de sûreté, la seule existante reste la pression à exercer du doigt sur la détente, il faut donc appuyer

volontairement sur celle-ci pour faire partir le coup. Il résulte de ce système un inconvénient certain

au niveau de la précision.

Les innovations du modèle

Le canon basculant n'est pas à proprement parler une innovation. Ce système a déjà été adopté

pour plusieurs armes auparavant par les Steyr « modèles 7.65 1908 » et « 6.35 1909 », ainsi que

par les Pieper 6.35 et sur les JO LO AR espagnols. Il sera repris plus tard par des grandes marques

comme Beretta pour son modèle 950, par le pistolet tchèque modèle 1939 et j'en passe... Ce

système à donc eu le mérite de faire école par la suite. Innovation aussi pour la position du ressort

récupérateur placé verticalement dans la poignée, place inhabituelle pour un automatique (à

l'exception toutefois du Webley & Scott, qui lui a son ressort à lame sur le côté en forme de V) ce

qui a permis au Le Français de ne pas avoir une glissière trop volumineuse et de contourner bien

des brevets encore protégés

Le Français 6.35 1914 n°1

C'est le premier modèle créé par Etienne Mimard. Sorti pour la première fois au catalogue en 1914

un prix variant de 30 à 65 francs suivant les options, ce modèle de base subira au cours des années

de fabrication de nombreuses modifications. On peut distinguer pour le modèle de poche, ainsi que

pour le modèle policeman, une première carcasse, dite « légère », construite pour le premier

modèle de chargeur dit « à ailettes ». En effet deux ailettes latérales prennent dans la base de la

carcasse pour constituer le verrouillage du chargeur : pour dégager celui-ci, il fallait avancer le fond

vers l'avant pour le décrocher, puis tirer vers le bas (voir figure chargeurs). Ce premier modèle se

présente avec des plaquettes en corne noire fixées par deux vis, ornées du monogramme MF

entouré de feuilles de laurier. Pour les pièces du mécanisme il faut noter que le ressort de rappel

de détente est initialement à lame en forme de S.

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A partir de ce modèle une première modification a lieu en février 1924 et est appliquée cette même

année. Sur le catalogue de 1928, on trouve certaines modifications.

1 — Pour les plaquettes un seul trou de vis de fixation, mais toujours en corne et monogrammées.

2 — Le ressort de rappel de détente a fait place à un ressort à boudin prisonnier sur une tige guide

fixée l'arrière de l'étrier de la détente.

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En 1935 une grande modification apparait, la carcasse est redessinée pour l'adaptation d'un

nouveau type de fixation du chargeur. Cet élément est remplacé par un classique crochet placé à

l'arrière de la poignée.. La nouvelle carcasse loge donc le ressort et le crochet, créant ainsi un busc

à la poignée, pour une meilleure prise en main. Le bouchon de culasse devient plus proéminent

sans protéger entièrement le percuteur.

Au catalogue de 1928 il est proposé en quatre présentations

N°1 : version ordinaire bronzée noir.

N°2 : pontet poli, légères gravures, bronzé noir.

N°3 : canon avec rayures de précision, pontet nickelé, pièces lustrées et polies, gravures de luxe,

bronzé noir brillant .

N°4 : plaquette en ébonite noire, gravures de luxe et décoration d'art, bronzage de luxe noir brillant,

finition de haut luxe . De 1964 à 1966 il est présenté muni du chargeur troisième modèle (voir figure

chargeurs) pourvu d'un logement pour la cartouche supplémentaire en réserve, mais ce privilège

sera surtout réservé au modèle Policeman, il sera vendu dans sa version standard (N°802) jusqu'en

1966.

Le Français de poche modèle 802

« Modèle de poche » : version de base, la plus compacte. La forme de la poignée est modifié en

1924. Elle fut produite sans discontinuité à exemplaires. Fut utilisé intensivement par la Résistance

française durant la Seconde Guerre mondiale.

Calibre 6,35 Browning Poids à vide 300 g.

Longueur de l’arme 111 mm Poids chargé 400 g.

Largeur de l’arme 80 mm Nombre de rayures 6 à droite

Longueur du canon 60 mm Capacité du chargeur 7 coups

Epaisseur 23 mm Date de mise en service

De 1914 à 1966

Avant 1939, cette version du pistolet de poche était proposée en cinq options :

N°802. Modèle standard.

N°808. Bronzé pontet poli, légères gravures, plaquettes quadrillées.

N°812. Fabriqué mi-partie en duralumin pesant 240 gr. poli et chromé.

N° 814.Bronzage de luxe, belles gravures, plaquettes finement quadrillées.

N°820. Pièces polies et lustrées, belles gravures d'art, plaquettes en ébonite noire très finement

quadrillées, bronzage de luxe noir brillant. Les plaquettes de ce modèle sont fixées par une seule

vis, elles sont en corne ou en ébonite noire. Elles portent généralement le monogramme MF entouré

d'une couronne de laurier, ce motif disparaissant par la suite sur le modèle standard. Pour le modèle

de luxe les plaquettes sont en nacre sans le sigle MF

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Marquages Côté droit :

Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Etienne.

Côté gauche : (sigle avec deux canons croisés) « Le Français » Cal 6.35, breveté SGDG Saint

MF Etienne (en sigle)

Les variantes

On notera également l'apparition éphémère de deux variantes du modèle de poche. L'une fit l'objet

d'un dépôt de brevet le 20 février 1925 qui consiste à supprimer le drageoir de la chambre du canon ;

de ce fait, quand une cartouche est restée dans le canon, le bourrelet de cette dernière empêche la

culasse de venir se plaquer sur le canon, ceci fait voir par un espace entre les deux pièces que

l'arme est chargée. Un autre dispositif, couvert par un brevet suivant, consiste à interdire la

percussion quand l'arme n'est pas chargée par suppression de la mise en prise du percuteur sur la

gâchette. Quelques modèles seulement ont reçu cette modification.

En 1939, apparait un modèle allégé. Il est réalisé avec une carcasse en alliage léger, le canon, la

clé de Publicité du Le Français Champion dans le catalogue de la Manufrance. Son verrou, la

glissière, le pontet et la détente sont chromés. Des cannelures longitudinales ont été fraisées sur le

dessus du canon et de la culasse. Les plaquettes sont en nacre. L'arme pèse seulement 245 gr.

Cette version, réalisée en très petite quantité car la production a été stoppée par la deuxième guerre

mondiale, fut connue sous l'appellation de modèle 811 extra-léger.

Le Français type Policeman

En 1922 La Manufrance créa un modèle identique à celui de poche, mais à canon plus long, qui

comportait aussi un bouchon de culasse enveloppant entièrement le dépassement du percuteur.

Ces deux éléments ainsi que les marquages différencient le modèle policeman.

Au catalogue de 1929, ce modèle apparait en quatre versions, désignées N°5, 6, 7 et 8 suivant la

présentation, du modèle le plus simple à

celui de luxe, avec de très belles gravures et

une finition très soignée. Au catalogue de

1938 on retrouve toujours quatre modèles,

mais en 10 années le système de

numérotation à changé.

N°826. Modèle standard

N°832. Modèle légèrement gravé

N°838. Modèle aux belles gravures de luxe

N°844. Ajustages de précision, finition de

luxe

De 1922 à 1934 le système d'accrochage du chargeur est identique au premier modèle de poche ;

à partir de 1935 le chargeur reçoit une bague destinée à recevoir la 8e cartouche en réserve, et

l'accrochage est modifié : il est remplacé par un crocl.'t à la manière des Ruby.

En 1965 apparait un modèle muni de quatre cannelures au niveau du tonnerre, les arêtes à l'avant

de la glissière sont chanfreinées, celui-ci devient donc plus léger, la bague du chargeur est

supprimée, le système d'accrochage reste le même. L'unie restera au catalogue de la Manu

jusqu'en 1968.

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Calibre 6,35 Browning Poids à vide 350 g.

Longueur de l’arme 152 mm Poids chargé 410 g.

Largeur de l’arme 80 mm Nombre de rayures 6 à droite

Longueur du canon 85 mm Capacité du chargeur 7 coups

Epaisseur 23 mm

.Marquages du type Policeman

Premier modèle 1922, côté gauche : MF (en sigle avec deux canons croisés). « Le Français » type

Policeman Cal 6.35 Breveté SGDG (et sigle St Etienne) ; Côté droit : Manufacture d'Armes et Cycles

de Saint Etienne.

Deuxième Modèle 1935, côté gauche : Type Police2 man ; côté droit : Manufrance Saint-Etienne

Troisième Modèle 1965, côté gauche : Type Policeman ; côté droit : Manufrance Saint-Etienne (ou

rien).

Sur les tout derniers modèles 802 des années 65, le bouchon de culasse qui tient le percuteur, est

plus proéminent, il mesure 9 mm de dépassement de la culasse, il s’agit là d'une dernière

modification, ce bouchon n'est plus accroché par ergots mais vissé dans la glissière, et maintenu

par un crantage dans une lame ressort qui, elle, forme cran de mire sur le dessus de la glissière,

fixée elle même par une vis.

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Le Français Champion

En 1926, apparait au catalogue une extrapolation de l'arme munie d'un canon long de 150 mm

avec des rayures de précision, la poignée est équipée d'une « rallonge » améliorant la prise en

main. La platine est sélective, grâce à une seconde gâchette en arrière de celle d'origine permettant

le tir en simple action. Pour cela le percuteur dépasse de l'arrière de son bouchon, et présente un

gland cannelé qui permet d'armer à la main. Le Français Champion était livré comme N°10 en

calibre 6,35 mm pouvant tirer 7 cartouches dans son chargeur. Il fut commercialisé en une autre

version, livrée quant à elle en coffret avec un canon supplémentaire en calibre 22 long rifle

interchangeable et un chargeur supplémentaire ; ce dernier était en fait un faux-chargeur utilisé

seulement pour empêcher le basculement du canon.

Le Français type Armée

En 1928 apparait un modèle fondé sur les mêmes principes que ses prédécesseurs, mais beaucoup

plus massif, car chambré pour une cartouche de 9 mm Browning long. Sur les premiers modèles,

la partie au dessus de la chambre n'est pas munie de cannelures, ce n'est qu'à partir de 1931

qu'elles y seront ajoutées. La première guerre mondiale ayant favorisé l'adoption du pistolet

automatique, les innombrables « Ruby » et « Star » en témoignent, la France ne possédait pas de

pistolet réglementaire de sa fabrication, c'est donc un marché important que vise la manufacture de

Saint Etienne.

Le 5 juin 1928, la Manufacture d'Armes et Cycles de Saint Etienne remettait à la section technique

de l'artillerie un exemplaire du Le Français type Armée, afin de procéder à des essais. L'arme fut

mise en expérimentation à la commission d'expérience de Versailles

Sept séries d'essais eurent lieu entre le 6 novembre 1928 et le 17 février FICHE TECHNIQUE DU

LE FRANCAIS TYPE ARMEE.

Calibre 9 mm long (9X20) Poids à vide 1 040 g (1928) 900 g (1931)

Longueur de l’arme 203 mm Poids chargé

Hauteur de l’arme 130 mm Nombre de rayures 6 à droite au pas de 371

Longueur du canon 128 mm Capacité du chargeur 7 coups

Epaisseur 33 mm

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Les conclusions de la commission furent négatives, et l'arme ne fut pas retenue pour l'armée

française. Le rejet de l'arme fut surtout dû à son principe même de tir en double action et absence

d'extracteur. Le pistolet Le Français Type

Armée fut employé quand même par

certains officiers à titre d'arme

personnelle et fit campagne pendant la

guerre 1939 / 45. Des modifications sont

apportées à ce modèle, au niveau du

pontet qui est renforcé par une masse en

acier usiné qui vient prendre appui sur

l'axe de basculage du canon, un trou

d'évent relie obliquement la cuvette de tir

au canal du percuteur il permet aux gaz

de s'échapper vers l'arrière en cas de

perforation de l'amorce de la cartouche.

Premier modèle

Aspects du Le Français type Armée

Le modèle initial apparu dans le catalogue de 1928, année de sa création, possède des plaquettes

en bois quadrillées portant au centre un macaron gravé de deux canons croisés. Par la suite, elles

seront remplacées par de l'ébonite brune quadrillée. Elles sont renforcées par une contreplaque en

tôle, celle-ci est vissée dans la rondelle de laiton sertie sur la face externe de la plaquette. Deux

tétons ovales, situés en bas et en haut de la contreplaque, viennent se loger dans les encoches

correspondantes fraisées dans la carcasse.

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De ce fait, les plaquettes ne sont pas vissées mais accrochées à la carcasse. Seule la glissière les

empêche de remonter. Le chargeur, lui, est du même principe que le 6.35 N°1. Le système

d'accrochage n'a pas été modifié en 1935.

Vendu en trois versions sous les numéros.

12 — Version standard bronzé noir de guerre, pièces interchangeables.

14 — Comme le N°12, mais légères gravures, pièces polies et lustrées, très précis.

16 — Comme le N°14, mais rayures de précision polies en long, belles gravures, pièces bronzées

au feu, finition de haut luxe.

Les Accessoires

Etuis en cuir fort moulé, marron ou noir, (proche du modèle 1892)

Chargeurs de rechange.

Baguette de nettoyage en cuivre, avec écouvillon en crin et anneau de manœuvre.

Le Français modèle 1931

Le modèle 1931 se distingue du 1928 par

plusieurs caractéristiques : l'allègement de

l'arme par des cannelures fraisées sur la

chambre et le canon, le poids est ramené à 900

grammes contre 1040 grammes pour le

précédent modèle. La deuxième

caractéristique est le chargeur qui possède

sous son talon la bague porte-cartouche de

réserve, les plaquettes portent un simple cercle

en laiton sans aucun motif au centre, elles sont

en bois quadrillé.

Vendu en trois versions au catalogue de 1938,

N° 850 — Modèle standard

N° 856 — Modèle identique mais gravé, pièces polies et lustrées, et plus précis.

N°862 — Modèle de grand luxe, gravé, pièces bronzées au feu, finition luxe

Marquages du type Armée

Pour le modèle 1928, à droite : les deux canons croisés en sigle, « Le Français » type Armée Cal

9 mm breveté S G D G, ou « Fabrication Française » ; gauche : Manufacture Française d'Armes et

Cycles de Saint-Etienne.

Pour les modèles plus récents ; à droite : Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-

Etienne ; à gauche : « Type Armée ». Il fut fabriqué environ 4.900 exemplaires du type Armée, mis

en vente entre 1928 et 1939.

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Le pistolet Automatique Le Français doit son insuccès à sa cartouche, qui ne développe que 350

mètres/seconde de vitesse initiale, pour une force de 45 kgm

Le Français calibre 7.65 modèle 1950

En 1950, un nouveau modèle est crée par la

Manufacture. Complètement redessiné, ce dernier

né est chambré pour une cartouche de 7.65

Browning court (7.65 X 17mm). Le système de

base reste le même, mais avec une ligne plus

moderne et plus agréable. Ce modèle se

caractérise par l'aspect de sa glissière qui présente

onze rainures de préhension. Le canon quant à lui,

comporte trois rainures d'allègement, les arêtes

des flasques de glissière sont chanfreinées à

l'avant.

Une innovation dans le système de basculage du canon, un petit ressort à boudin monté sur un

grain, accélère le basculement du canon lors de l'ouverture. Au niveau de la carcasse, le pontet est

usiné dans le même bloc que la poignée et non plus rapporté, comme sur les modèles précédents.

Le chargeur est complètement différent et est retenu par un poussoir latéral logé à sa base, sa

plaque de fond se termine en tournevis, il peut contenir huit cartouches.

Les plaquettes sont vissées, en matière plastique noire, quadrillées, ornées du sigle MF dans un

cercle, marquées Manufrance en partie haute et Saint- Etienne dans leur partie basse, ceci pour les

deux faces. Au catalogue de 1953 ce modèle est présenté dans une seule version, il n'existe pas

de variantes de luxe gravées.

Il est présenté sous le numéro 846 avec chargeur de 7 ou 8 coups

Calibre 7,65 Browning court

Poids à vide 630 g

Longueur de l’arme 152 mm Poids chargé 700 g

Hauteur de l’arme 120 mm Nombre de rayures 6 à droite au pas de 240 mm

Longueur du canon 83 mm Capacité du chargeur 7 ou 8 coups

Epaisseur 33 mm

Les Marquages

Sur la glissière, côté droit : Manufrance — Saint- Etienne

Côté gauche : Le Français — cal 7.65.

Sur les plaquettes : Manufrance Saint-Etienne et MF dans un cercle.

Le modèle 7.65 est apparu trop tard sur le marché, le public lui préféra des armes plus modernes,

issues des systèmes Browning ou les Walter PP et PPK ainsi que les MAB et Unic. Il figurera au

catalogue jusqu'en 1969, et fut produit 10.000 exemplaires.

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Les accessoires

Gaine en cuir souple (façon porte monnaie) ou gaine à rabat en veau souple, ou fonte en croupon

de vache à rabat, avec un porte chargeur supplémentaire couleur havane ou noire.

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Fonctionnement (6,35)

La percussion se fait sans marteau. Le pistolet fonctionne uniquement en « double action »

C’est-à-dire que l’appui sur la queue de détente engendre systématiquement un armement et un

décrochage du percuteur.

Ensemble du mécanisme de détente qui se termine par un ressort de rappel enroulé autour d’un

petit guide. (1)

Le pistolet fonctionne suivant le principe de la culasse non calée.

Une des caractéristiques la plus frappante de cette arme est le positionnement du ressort de rappel

verticalement à l’avant de la poignée. (2) Ce qui implique l’usage de deux bras de levier (3) de part

et d’autre de la carcasse pour transformer dans un sens horizontal la force de réaction du ressort.

1

2

3

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La gâchette « rouge » est partie intégrante de la détente. Au fur et à mesure du déplacement de la

détente, le crochet de gâchette pousse le percuteur jusqu’au moment ou le mouvement descendant

provoque le décrochage. (4) – (5)

4

5

4

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Ejection directe, absence totale d’extracteur

Le fonctionnement en « double action » étant considéré comme suffisamment sûr par lui-même, ce

pistolet ne comporte qu’une sécurité de chargeur.

Dès qu’on retire ce dernier, le ressort plat qui actionne le levier de verrouillage du canon se déplace

vers l’intérieur (flèche verte), le levier pivote alors sur son axe (flèche rouge), libérant le canon.

Le mouvement de ce dernier est provoqué par la courbure du pontet qui est en fait une lame ressort.

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