Le principe de la population, Malthus et sa doctrine_Passy, Frédéric (1822-1912)

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    Voici un groe livre que probablementaucun de vous n'a lu, que bien peu momont enroccamond'entr'ouvnr et de feuille-ter; mais dont presqdetous, j'en jureraia,vous aMt qndquaE~s au moins entendujpadar. Ce iNre, c'est l'ou~agede Malthussar&pfpwiet~. w

    lm'y~~eM~enenet/desu~et~frIoquel,aep~ ch~uan&o~~ Dnait

  • t LE PRINCIPE

    plus discut et il est peu de personnesqui n'aient eu les oreilles rebattues dubruit de la polmiquequ'a souleve, quesoulve encore de nos jours, le nom deMalthus et ce que l'on a appelaprs lui~pnMtpe~~opopM~MM.C'est de cet homme, et de cet ouvrage,

    que je voudrais, quelque difficileque soitcette tche, vous entretenir pendant quel-ques instants. J'espre, si vous voulezbienm'couter comme j'ai le bonheur d'trecoutd'habitude ici, lefaire avec calme etavecjustice..Malthus,vous le savez,Messieurs,passe

    en gnral pour une espce de vampirealtrde sang humain. C'es~,aux yeux debien des gens, l'ange exterminateur de lascience conomique. On lui reproche su-tout deux choses la premire, c'est d'avoirmconnu, combattuet condamnla chantd'avoir tent de faire disparatre d'entre leshommes toute bion&isance et toute com-passion la seconde,c'est de s'tre montr

  • DE LA POPULATION 7

    l'ennemi du genre humain, en reprsen-tant l'accroissementnaturel de lapopulationcomme la source par excellencedes mauxet des souffrancesqui amigent le monde.Evidemment, ce n'est pas dans l'heured'attention qu'il m'est-permisd'attendre devous, queje puis songer traiter compl-tement deux questions comme celles-l;j'essaierai du moins de dire quelquesmotsde l'une et de l'autre. Occupons-nousd'a-bord de la premire.

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    Malthus, ditron tous les jours, est unhommesec, dur, sans entrailles, interdi-sant &la compassionet la charit d'abais-ser les yeux et d'allonger la main versles douleursde cette terre, et se plaisant montrer dans la misre et dans la suf-france une loi fatale qu'il faut laisser sedvelopperen libert. Voil, vous le savez,ce que l'on dit; voil, vous allez le voir, ce

  • 8 LE P~tXC'PK

    qu'on a tort et grand tort de dire, ce quecependant je ne m'tonne pas qu'on disecar toute erreur (et nous le verrons damsun moment bien davantage), il y a presquetoujours une cause, une excuse, un pr-texte a~ moins. Lacausederorreurquejerelve, la voici, et voici en mme tempa la.vrit:

    Malthus, Messieurs, tudiait la misre etses causes.Il observait, il raisonnait, iir~chissait. En .raisonnant il en vint se de-mander ~et il n'est pas le premier qui Faitfait), si toute'charit,toute aumne, pourmieux dire, tait toujours utila et bienplace. Il se demanda si une main toujoursouverte, rpandant avec une facilit banaleses largesses sur le bon et sur le mchant,sur le paresseux et sur l'industrieux, surl'homme misrable par sa faute, et surl'homme frapp par des malheurs imme-nis, tait rellement une main bienfai-sante, et si une telle piti n'tait pas sou-vent et trs-souvent une mauvaise chose

  • DE LA POPULATION