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Stéphanie d’Oustrac © Perla Maarek orchestredechambredeparis.com le programme Jeudi 8 novembre Théâtre des Champs-Élysées la musique nous rapproche

le programme - Orchestre de chambre de Paris · C’est l’une des raisons qui explique la relative désaffection pour cet ouvrage. À la création de l’opéra, à Prague, il ne

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Page 1: le programme - Orchestre de chambre de Paris · C’est l’une des raisons qui explique la relative désaffection pour cet ouvrage. À la création de l’opéra, à Prague, il ne

Stéphanie d’Oustrac—

© Perla Maarek

orchestredechambredeparis.com

le programmeJeudi 8 novembreThéâtre des Champs-Élysées

la musique nous rapproche

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MOZARTMusique de ballet pour Idomeneo

« Voi che sapete », extrait des Nozze di Figaro

« Non ho colpa », extrait d’Idomeneo

« Parto, parto », extrait de La clemenza di Tito

Symphonie no 27 en sol majeur

— Entracte —

Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten

« Batti, batti, o bel Masetto », extrait de Don Giovanni

« Mi tradì quell’alma ingrata », extrait de Don Giovanni

Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505

Jonathan Cohen directionStéphanie d’Oustrac mezzo-soprano

Pascal Jourdan piano

Durée du concert : environ 1 h 50, entracte compris

le concert

Bonus numériques sur orchestredechambredeparis.com

Stéphanie d’Oustrac chante Mozart

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QUOI ? Musique de ballet pour Idomeneo, re di Creta, K. 367

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : entre décembre 1780 et janvier 1781 à Munich Création : le 29 janvier 1781 à Munich

COMMENT ?

I. Chaconne (Allegro – Larghetto – Allegro), II. Pas seul de Monsieur Le Grand (Largo – Allegretto – Più allegro), III. Passe-pied pour Mademoiselle Redwen, IV. Gavotte, V. Passacaille pour Monsieur Antoine

QUELLE DURÉE ? 15 minutes

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les œuvres

L ’opéra Idoménée, roi de Crète fut une commande du prince-électeur de Bavière passée au compositeur en 1780. Le livret choisi fut celui d’Antoine Danchet, déjà utilisé pour l’Idoménée d’André Campra, qui avait été créé à Paris en 1712. Il fut adapté par Giambattista Varensco pour que la fin soit heureuse et corresponde aux idées de l’époque.

L’action se situe après la guerre de Troie, en Crète. Les dieux et les hommes rivalisent : revenant de guerre, Idoménée devra sacrifier la première personne qu’il verra fouler le sol de son royaume. Ce sera son propre fils, Idamante, qu’il ne reconnaît pas. Les intrigues politiques et amoureuses se succèdent dans cette partition, l’avant-dernier opera seria de Mozart.

Dans une lettre à son père, Mozart confie en avoir terminé avec « ces maudites danses » qu’il lui faut ajouter. Celles-ci sont d’inspiration française – d’où leur titre – et se conforment au goût de la scène de l’Opéra de Paris. Elles devaient mettre en valeur le talent des danseurs de Munich, dont le maître de ballet était Claudius Le Grand, et accompagner, à l’issue de l’opéra, les réjouissances lors du couronnement d’Idamante. Mozart reconnut que sa partition tenait davantage du divertissement que du ballet. Il est aussi probable que le compositeur ait rendu hommage à Gluck, dont il admirait tout particulièrement les ballets. ■

À lireAndré Tubeuf, Mozart. Chemins et chants, Arles, Actes Sud/Classica, 2005.

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QUOI ? « Voi che sapete che cosa è amor », extrait des Nozze di Figaro, K. 492

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : fin 1785, début 1786 Création : le 1er mai 1786, au Burgtheater de Vienne

COMMENT ? Air no 12, acte II, scène 2. Livret de Lorenzo Da Ponte

QUELLE DURÉE ? 3 minutes

QUOI ? « Non ho colpa », extrait d’ Idomeneo, re di Creta, K. 366

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : de décembre 1780 à janvier 1781 à Munich Création : le 29 janvier 1781 à Munich

COMMENT ? Air no 2, acte I, scène 2. Livret de Giambattista Varesco

QUELLE DURÉE ? 6 minutes

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P our son opéra, Mozart fit appel au librettiste Lorenzo Da Ponte, avec lequel il entreprit une collaboration qui s’avéra des plus fructueuses. Le Mariage de Figaro de Beaumarchais fut choisi comme nouvelle idée d’opéra. La partition fut achevée en avril 1786 et connut un triomphe lors de sa création.

« Voi che sapete » est certainement l’une des mélodies les plus célèbres des opéras de Mozart. Interprété par Chérubin, page du comte Almaviva, Grand d’Espagne, l’air est pour voix de mezzo-soprano. Au deuxième acte, la comtesse se plaint d’être délaissée par son époux. Suzanne, sa camériste – qui est la fiancée de Figaro – fait entrer Chérubin. Il chante cette sérénade en l’honneur de la comtesse. Celle-ci et Suzanne décident alors d’habiller Chérubin en femme afin qu’il – qu’elle – puisse demeurer au château. ■

Pour l’anecdoteLe texte du Mariage de Figaro avait été traduit en allemand, mais il ne pouvait pas être donné dans cette langue, la censure de l’année 1785 demeurant intraitable. En revanche, l’empereur accepta que l’opéra soit composé en italien.

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QUOI ? « Parto, parto; ma tu ben mio », extrait de La clemenza di Tito, K. 621

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : 1791. Création : le 6 septembre 1791 au Théâtre d’État de Prague, à l’occasion du couronnement du roi de Bohême, Leopold II

COMMENT ? Air no 9, acte I, scène 9. Livret de Caterino Mazzolà

QUELLE DURÉE ? 6 minutes

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À la cour du roi de Crète, Ilia, fille du roi Priam, est prisonnière. Elle se désole des sentiments qu’elle éprouve pour son geôlier, Idamante, fils d’Idoménée. Dans son air « Non ho colpa », Idamante lui avoue qu’il n’est pas coupable. Seuls le sont les dieux, et il se tuerait pour elle afin de lui montrer son amour. Il fait d’ailleurs

acte de clémence en libérant les prisonniers troyens. Le rôle d’Idamante est écrit pour mezzo-soprano castrat, puis fut adapté pour la voix de ténor. ■

L a Clémence de Titus, en deux actes, sur un livret de Caterino Mazzolà d’après Métastase, est une commande des États de Bohême à l’occasion du couronnement, à Prague, de l’empereur Leopold II. L’opéra fut composé à la même époque que La Flûte enchantée.

Mozart a réalisé la partition en trois semaines seulement. La commande vint après les créations des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Une commande exigeante car elle obligea Mozart à composer dans le style de l’opera seria, un genre alors tombé en désuétude. C’est l’une des raisons qui explique la relative désaffection pour cet ouvrage. À la création de l’opéra, à Prague, il ne restait au compositeur que trois mois à vivre.

L’air « Parto, parto; ma tu ben mio » est interprété par Sesto, jeune patricien romain ami de l’empereur Titus Flavius Vespasien. Il est amoureux de Vitellia. Elle lui demande d’assassiner l’empereur. Il accepte et part commettre son crime. L’accom pagnement orchestral réserve une place éminente à la clarinette, instrument que Mozart appréciait par-dessus tout. ■

Pour l’anecdote« Ah, si seulement nous avions des clarinettes ! Vous ne pouvez croire quel effet merveilleux peut rendre une symphonie avec flûtes, hautbois et clarinettes », écrit Mozart à son père le 3 décembre 1778.

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QUOI ? Symphonie no 27 en sol majeur, K. 199

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : peut-être en avril 1774 à Salzbourg Création : probablement dans la même ville, date inconnue

COMMENT ? I. Allegro, II. Andantino grazioso, III. Presto

QUELLE DURÉE ? 20 minutes

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L a date de composition de cette symphonie demeure une énigme  : sur le manuscrit appartenant à une collection viennoise, on croit lire « avril 1774 ». Les musicologues avouent leur perplexité car rien dans cette œuvre ne laisse penser qu’elle puisse appartenir à la grande série des ouvrages symphoniques de cette date, comme la Symphonie

no 30 en ré majeur, d’une toute autre envergure. Il est probable que l’œuvre soit antérieure d’au moins une année.

Ce point de détail pourrait prêter à sourire… Toutefois, dans le cas de Mozart, l’évolution de l’écriture est permanente, si puissante que les changements se révèlent remarquables d’un semestre à l’autre. Ainsi, cette symphonie fait songer davantage au style italianisant de la période de Salzbourg : vivacité des thèmes, contrastes rythmiques et dynamiques abrupts, multiplication des idées aussitôt abandonnées après leur unique développement, emploi restreint des instruments à vent, etc. Autant d’indices qui suggèrent une œuvre de transition.

Le premier mouvement, Allegro, se développe avec une belle énergie, précis comme un délicat mouvement d’horlogerie. L’Andantino grazioso qui suit révèle le caractère italien et chantant de la partition. Par contraste, le Presto final nous paraît un hommage non déguisé à Haydn. Sa carrure est impressionnante dans le traitement rythmique et le goût pour la variation.

La diversité des styles qui composent la Symphonie no 27 en fait une œuvre charnière entre deux époques. ■

Pour l’anecdote« Je dois vous le dire devant Dieu, et comme un honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne et de nom », écrit Joseph Haydn à Leopold Mozart.

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QUOI ? Interludes extraits de Thamos, König in Ägypten, K. 345/336a

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : 1773 (opéra), 1776, 1779 (interludes)Création : le 12 décembre 1773 à Presbourg (aujourd’hui Bratislava)

COMMENT ?I. Maestoso – Allegro, II. Andante, III. Nach dem V und Leztzen Akt,IV. Allegro vivace assai

QUELLE DURÉE ? 18 minutes

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À la fin de l’année 1773, Mozart compose son unique musique de scène : Thamos, roi d’Égypte. Elle illustre le drame héroïque de Tobias Philipp von Gebler (1726-1786). Le poète et écrivain viennois est l’une des grandes personnalités de l’Aufklärung.

Mozart compose une musique puissante, inspirée par l’esprit du Sturm und Drang. L’influence de ce mouvement littéraire – le roman Les Souffrances du jeune Werther de Goethe est publié en 1774 – se révèle considérable. Le thème choisi de l’Égypte ancienne est au goût du jour. Les symboles qui sont attachés à cette civilisation encore peu connue séduisent les loges maçonniques, dont Gebler fait partie. L’histoire est assez simple : Thamos en Égypte se situe à Héliopolis, chez les prêtres du Soleil. Ramsès a détrôné le roi Menès. Caché, il assure les fonctions de grand-prêtre du Soleil. La pièce débute lorsque le fils de Ramsès, Thamos, s’apprête à monter sur le trône.

Chaque interlude traite d’un sujet musical différent, entrecoupant chaque acte. Le premier, après le premier acte, évoque le caractère de Mirza, première prêtresse du temple. L’écriture est vive, puissante et colorée. L’interlude suivant, après le deuxième acte, met en valeur les instruments de la petite harmonie dans un esprit concertant. Le troisième interlude, qui prend place après le cinquième acte, fait partie des musiques ajoutées en 1779. Il est bref et d'une étonnante variété de couleurs, de modulations et de rythmes. Le dernier interlude, Allegro vivace assai, confirme que nous sommes dans l'esprit de la symphonie. Deux thèmes, l'un tourmenté et l'autre chantant, sont imbriqués. ■

À lireAnnie Paradis, Mozart, l’opéra réenchanté, Paris, Fayard, 1999.

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QUOI ?« Batti, batti, o bel Masetto » et « Mi tradì quell’alma ingrata », extraits de Don Giovanni, K. 527

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : de mai à septembre 1787. Création : le 29 octobre 1787 au Théâtre Nostitz de Prague (Théâtre des États)

COMMENT ?« Batti, batti, o bel Masetto », air no 12, acte I, scène 16« Mi tradì quell’alma ingrata », air no 21bis, acte II, scène 14 Livret de Lorenzo Da Ponte

QUELLE DURÉE ? 7 minutes

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L e précédent ouvrage, Les Noces de Figaro, avait triomphé sur la scène du Burgtheater de Vienne en mai 1786, puis à Prague. Il inaugurait une collaboration avec le librettiste Lorenzo Da Ponte. Celle-ci se poursuivit avec Don Giovanni – Il dissoluto punito ossia Il Don Giovanni – et Così fan tutte (1790).

Mozart choisit un thème prisé sur la plupart des scènes d’Europe : Don Juan. Le public pragois ne pouvait qu’être satisfait, comme l’avaient été les spectateurs des nombreuses productions à la fois théâtrales et lyriques traitant ce thème depuis le début du xviie siècle. Le Dom Juan ou le Festin de Pierre de Molière, notamment, avait marqué les esprits français en 1665.

L’air « Batti, batti, o bel Masetto » est interprété par la jeune paysanne Zerlina. Dans le jardin de la maison de Don Giovanni, elle suit Masetto, son fiancé, qui est jaloux. Don Giovanni les invitera au bal.

Au deuxième acte, Donna Elvira, épouse délaissée de Don Giovanni, chante « Mi tradì quell’alma ingrata ». Cet air fut spécialement composé pour la création donnée à l’Opéra de Vienne. Il s’agissait d’une requête de la cantatrice Caterina Cavalieri, que Mozart ne pouvait refuser. Dans cet extrait de l’opéra, Ottavio promet de venger la mort du commandeur, dont Don Giovanni serait le meurtrier. Seule, Donna Elvira avoue aimer encore Don Giovanni et renoncer à se venger. ■

À voirLe film Don Giovanni de Joseph Losey. Tourné entièrement en décors naturels, le film sortit en France en novembre 1979.

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QUOI ? Ch’io mi scordi di te?, air de concert, K. 505

QUI ? Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)

OÙ ET QUAND ?Composition : le 26 décembre 1786 à Vienne Création : le 23 février 1787, par Nancy Storace, accompagnée au piano-forte par le compositeur

COMMENT ?Air de concert exécuté d’un seul tenant, à l’origine « scène avec rondo » pour soprano et piano-forte

QUELLE DURÉE ? 10 minutes

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M ozart utilisa souvent des airs de substitution pour ses opéras, à savoir des morceaux de bravoure, des pièces raffinées, destinées à un rôle de soubrette, par exemple.

L’air Ch’io mi scordi di te?, dont le texte modifié est extrait du livret d’Idoménée, associe à la voix de la soprano l’orchestre

et surtout le piano obbligato. En le composant, Mozart espérait favoriser une nouvelle exécution viennoise de l’opéra. En vain.

Composé en témoignage d’admiration à Nancy Storace, la créatrice anglo-italienne du rôle de Suzanne des Noces de Figaro, l’air n’est accompagné au début que par les cordes. Puis c’est Mozart qui, du clavier, engage un dialogue avec la soliste. On quitte alors l’univers de l’aria pour celui du concerto, à moins qu’il ne s’agisse d’une sonate imaginaire… ■

Pour l’anecdote« J’aime qu’un aria soit aussi précisément adapté à un chanteur qu’un habit bien coupé », écrit Mozart à son père en 1778.

Textes : Stéphane Friederich

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les textes

Wolfgang Amadeus MOZART« Voi che sapete che cosa è amor »

Le Nozze di Figaro

« Non ho colpa »Idomeneo, re di Creta

CHERUBINO

Voi che sapete che cosa è amor,donne, vedete s’io l’ho nel cor.Quello ch’io provo vi ridirò.E per me nuovo, capir nol so.

Sento un affeto pien di desir,ch’ora è diletto, ch’ora è martir.Gelo, e poi sento l’alma vampare in un momento torno a gelar;ricerco un bene fuori di me,non so ch’il tiene, non so cos’èsospiro e gemo senza voler,palpito e tremo senza saper.Non trovo pace notte nè dì,ma pur mi piace languir così.

Voi che sapete che cosa è amor,donne, vedete s’io l’ho nel cor.

IDAMANTE

Non ho colpa, e mi condanniidol mio, perché t’adoro.Colpa è vostra, oh dei tiranni,e di pena afflitto io morod’un error, che mio non è.

CHÉRUBIN

Vous qui savez de quoi est fait l’amour,Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur.Je vous dirai ce que j’éprouve,C’est si nouveau que je ne puis le comprendre.

Je ressens une langueur pleine de désir,Parfois douleur, parfois plaisir,Je gèle, quand soudain mon âme s’enflamme,Et le moment d’après je redeviens glacé.Je recherche un bien-être au-delà de moi,Je ne puis le saisir, j’ignore ce qu’il est.Je soupire et je gémis, sans le vouloirJe tremble et je palpite, sans rien savoir.Je ne trouve le repos ni le jour ni la nuit.Mais peu importe, j’aime souffrir ainsi.

Vous qui savez de quoi est fait l’amour,Mesdames, voyez s’il est dans mon cœur.

IDAMANTE

Je n’y peux rien, et tu me condamnes,Mon amour, parce que je t’adore.Tout est de votre faute, dieux tyranniques,Et je me meurs accablé de chagrinPour une faute que je n’ai pas commise.

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« Parto, parto; ma tu ben mio »La clemenza di Tito

« Batti, batti, o bel Masetto »Don Giovanni

SESTO

Parto; ma tu ben mio, meco ritorna in pace;sarò qual più ti piace,quel che vorrai farò.Guardami, e tutto oblio,e a vendicarti io volo;a questo sguardo soloda me sì penserà.Ah, qual poter, oh dèi!donaste alla beltà.

ZERLINA

Batti, batti, o bel Masetto,la tua povera Zerlina!Starò qui come agnellinale tue botte ad aspettar!Batti, batti la tua Zerlina!

Lascerò straziarmi il crine,lascerò cavarmi gli occhi,e le care tue maninelieta poi saprò baciar!

Se tu il brami, al tuo imperoaprirommi questo seno.Ne’ tuoi lumi il leggo, è vero,ma me ‘l dica il labbro almeno,e non chiedo altra mercé.

SEXTUS

Je pars ; mais toi, ma bien-aimée,Fais la paix avec moi ;Tel que tu me veux je serai,J’obéirai à tes désirs.Accorde-moi un regard et j’oublierai tout,Je courrai te venger,Et ce regard seulOccupera mes pensées.Quel n’est pas, ô dieux !,Le pouvoir de la beauté.

ZERLINE

Cogne, cogne, ô mon beau Masetto,Sur ta pauvre Zerline :Me voici comme une agnelleÀ attendre tes coups !Cogne, cogne sur ta Zerline !…

Je te laisserai m’arracher les cheveux,Je te laisserai m’ôter les yeux,Et tes chers petits poings,Je me ferai une joie de les embrasser !

Si tu l’exiges, à ta demandeJe me transpercerai le cœur ;Je lis dans ton regard, c’est vrai,Mais je veux l’entendre de ta bouche,Je ne demande rien d’autre.

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Batti, batti, o bel Masetto…

Ah, lo vedo, non hai core!Pace, pace, o vita mia!In contenti ed allegrianotte e dì vogliam passar!

Cogne, cogne, ô mon beau Masetto…

Ah, je vois bien, tu n’y mets pas de cœur !La paix, la paix, ô ma vie !Dans le bonheur et dans la joie,Nous allons passer nos jours et nos nuits !

« Mi tradì quell’alma ingrata »Don Giovanni

DONNA ELVIRA

RecitativoIn quali eccessi, o Numi, in quai misfattiorribili, tremendi,è avvolto lo sciagurato!Ah no! non può tardar l’ira del cielo,la giustizia tardar. Sentir già parmila fatale saetta,che gli piomba sul capo! Aperto veggioil baratro mortal! Misera Elvira!Che contrasto d’affetti in senti nasce!Perché questi sospiri e queste ambascie?

AriaMi tradì quell’alma ingrata,infelice, oh Dio!, mi fa.Ma tradita e abbandonata,provo ancor per lui pietà.Quando sento il mio tormento,di vendetta il cor favella,ma se guardo il suo cimento,palpitando il cor mi va.

DONNA ELVIRA

RécitatifDans quels excès, ô dieux, dans quels méfaitsHorribles, effroyables, S’est compromis le misérable !Ah non ! la colère du ciel ne peut tarderNi tarder sa justice. Il me semble déjà entendreLe trait fatalQui s’abat sur sa tête ! Je vois ouvertL’abîme mortel ! Malheureuse Elvira !Quel contraste de sentiments sourd en ton sein !Pourquoi ces soupirs et ces angoisses ?

AirCette âme ingrate m’a trahieEt me rend malheureuse, ô Dieu.Mais trahie et abandonnée,J’éprouve encore pour lui de la pitié.Quand je ressens mon tourment,Mon cœur me parle vengeance,Mais quand je vois ce qu’il encourt,Mon cœur palpite.

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Ch’io mi scordi di te?Air de concert

Ch’io mi scordi di te?Che a lui mi doni puoi consigliarmi?E puoi voler che in vita…Ah no! Sarebbe il viver mio di morte

[assai peggior.Venga la morte, intrepida l’attendoma, ch’io possa struggermi

[ad altra face,ad altr’oggetto donar gl’affetti miei,

[come tentarlo?Ah, di dolor morrei!

Non temer, amato bene,per te sempre il cor sarà.Più non reggo a tante pene,l’alma mia mancando va.Tu sospiri? O duol funesto!Pensa almen, che istante è questo!Non mi posso, oh Dio! spiegar.Stelle barbare, stelle spietate,perchè mai tanto rigor?Alme belle, che vedetele mie pene in tal momento,dite voi, s’egual tormentopuò soffrir un fido cor?

Que je t’oublie ?Tu peux me conseiller de me donner à lui ?Et puis vouloir qu’en vie…Ah non ! La vie me serait bien pire

[que la mort.Que vienne la mort, je l’attends intrépide.Mais que je puisse m’enflammer

[à une autre torche,Et à un autre donner mon cœur,

[comment le pourrais-je ?Ah, je mourrais de douleur !

Ne crains rien, mon amour,Mon cœur est pour toujours à toi.Je ne peux plus supporter peines pareilles,L’âme me manque.Tu soupires ? Ô deuil funeste !Pense au moins à ce qu’est cet instant !Je ne peux, ô dieux, m’exprimer,Étoiles cruelles, étoiles impitoyables !Pourquoi tant de rigueur ?Nobles âmes, vous qui voyezMa peine en ce moment,Dites-moi si un cœur fidèlePeut supporter un tel tourment ?

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ggre

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Jonathan Cohen, l’un des jeunes musiciens les plus prometteurs du Royaume-Uni, affiche déjà une remarquable carrière en tant que chef d’orchestre, violoncelliste et claviériste. Reconnu pour sa passion et son investissement dans la musique de chambre, il est aussi à l’aise dans l’opéra baroque que dans les symphonies classiques du répertoire.

Jonathan COHENchef d’orchestre

la direction d’orchestre

J onathan Cohen est directeur artistique de l’ensemble Arcangelo, directeur musical des Violons du Roy, chef d’orchestre associé des Arts Florissants, directeur artistique du Tetbury Festival et partenaire artistique du Saint Paul Chamber Orchestra.

Pour cette saison 2018-2019, il se produit à nouveau avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le Saint Paul Chamber Orchestra, Les Violons du Roy

et, pour la première fois, avec le New York Philharmonic, l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, le Royal Northern Sinfonia et le BBC National Orchestra of Wales.

Il fonde Arcangelo en 2010, avec lequel il s’efforce de créer des projets originaux et de qualité comme Theodora au BBC Proms cette saison. Il se produit avec cet ensemble dans les plus grandes salles et festivals – Wigmore Hall de Londres, Philharmonie de Berlin, Philharmonie de Cologne, Musikverein de Vienne, Festival de Salzbourg ou Carnegie Hall de New York.

Arcangelo enregistre avec les plus grands solistes – Iestyn Davies pour le disque Arias for Guadagni (2012) et pour un enregistrement de cantates de Bach (2017) récompensé d’un Gramophone Award, et Anna Prohaska et Christopher Purves chez Hyperion. Son disque des concertos pour violoncelle de C. P. E. Bach avec Nicolas Altstaedt (Hyperion) remporte un BBC Music Magazine Awards en 2017. ■

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Stéphanie d’Oustrac se destine très tôt à la musique et au théâtre. William Christie, le premier à voir en elle ses talents de chanteuse et de comédienne, lui offre ses premiers rôles de tragédienne.

Stéphanie d’OUSTRACmezzo-soprano

S es débuts sont indéniablement marqués par le répertoire baroque (Médée, Didon et Énée, Armide, Alcina…). Ses qualités de diction la font rapidement remarquer et devenir l’une des figures incontournables du répertoire français (Carmen, Béatrice et Bénédict, Pelléas et Mélisande…). Sa carrière fait également la part belle au répertoire mozartien (La clemenza di Tito,

Così fan tutte…).

Sa personnalité artistique séduit les metteurs en scène, notamment Robert Carsen, Romeo  Castellucci, Mariame  Clément, Jérôme  Deschamps, Andreas  Homoki, Yannis  Kokkos, David  McVicar, Laurent  Pelly, Jean-François  Sivadier, Jean-Marie  Villégier, Dmitri  Tcherniakov, ainsi que les grands chefs comme Alain Altinoglu, Myung-Whun Chung, James Conlon, Alan Curtis, Sir Colin Davis, Stéphane  Denève, Charles  Dutoit, Sir  John  Eliot  Gardiner, Philippe  Jordan, Jesús López Cobos, Marc Minkowski, Ludovic Morlot, John Nelson, Tomáš Netopil, Kazushi  Ono, Jérémie Rhorer, Michael Schønwandt, Adám Fischer… Elle chante sur les plus belles scènes – opéras de Paris, Lyon, Marseille, Rennes, Nancy, Festival d’Aix-en-Provence, Concertgebouw et Dutch National Opera d’Amsterdam, Opéra de Lausanne, Opernhaus de Zurich, Barbican Center, Wigmore Hall, Royal Opera House, Scala de Milan, Festival de Glyndebourne, Théâtre royal de la Monnaie…

Parmi ses projets, citons Carmen à Dallas, Berlin et Tokyo, L’incoronazione di Poppea à Zurich et Salzbourg, Les Contes d’Hoffmann à Bruxelles et Barcelone, Hippolyte et Aricie à Zurich et au Théâtre des Champs-Élysées, Béatrice et Bénédict à Barcelone, Les Troyens et Don Giovanni à l’Opéra de Paris, Ariane à Naxos à Toulouse, Werther à Monte-Carlo, Mignon à Liège et Anna Bolena à Genève. ■

la soliste

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© D

.R.

Pascal Jourdan étudie le piano au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon avec Éric Heidsieck (DNESM) puis Roger Muraro, l’analyse et l’écriture avec Gérard Gastinel et la musique de chambre avec Michèle Scharapan.

Pascal JOURDANpiano

le pianiste

I l est également diplômé de l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome. Il bénéficie parallèlement, de 1990 à 1997, de l’enseignement d’Éliane Richepin.

Chambriste reconnu, Pascal Jourdan est membre du Trio Elias et du Trio Novalis. Passionné par le répertoire du lied et de la mélodie, il partage une complicité artistique avec la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac depuis plus de vingt ans.

Lauréat de plusieurs concours internationaux (Trio di Trieste, Musique de chambre de Lyon, Fondation Cziffra) et du Mécénat Musical Société Générale, il enregistre fréquemment pour la radio et la télévision. Il se produit dans une vingtaine de pays, en Europe, en Asie et en Australie, dans des salles prestigieuses à Lyon, Paris, Genève, Bruges, Florence, Oxford, Rome, Bucarest, Salzbourg, Bangkok, Sendai, Tokyo, Fukuoka, Melbourne, Sydney et dans de nombreux festivals (La Roque-d’Anthéron, Ambronay, Rencontres musicales de Haute-Provence, Musicades, Berlioz La Côte-Saint-André, Radio France Occitanie Montpellier, Périgord Noir…).

Il enseigne au Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier depuis 1999. ■

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Qu’est-ce qui vous a guidée dans le choix des airs de ce programme ?

Stéphanie d’Oustrac Lorsque l’Orchestre de chambre de Paris m’a proposé ce récital Mozart, j’ai cherché des airs de personnages d’opéras mozartiens que j’avais déjà incarnés sur scène, qui

avaient jalonné mon parcours, de mes débuts jusqu’à aujourd’hui. Ils sont ainsi presque tous les témoins et le reflet de mon cheminement vers la maturité, tout en me permettant de revenir à mes premières amours : nous commençons par les jeunes garçons – le petit Chérubin a été l’un de mes premiers personnages de Mozart, Zerline est une toute jeune fille aussi – pour avancer peu à peu vers des personnages plus mûrs comme Donna Elvira.

Quelles qualités vocales exigent ces airs ?

Stéphanie d’Oustrac Je dirais qu’ils requièrent avant tout une simplicité et une pureté absolues. Certes, l’opéra nécessite également beaucoup d’expression, mais il ne faut jamais perdre, chez Mozart, la simplicité et la pureté de la ligne de chant. C’est la grande difficulté : toujours surfer sur cette ligne très pure, et donc amener l’expression dans quelque chose de très fin, de très subtil.

Je vais présenter chacun de ces airs, comme je le fais souvent en récital, afin de replacer chacun dans son contexte. Il est intéressant de souligner que la première partie du concert est consacrée à ce que l’on appelle des rôles « de pantalon », masculins, et que la seconde appelle des rôles féminins : ce ne sont pas du tout les mêmes personnages, certains sont très jeunes, d’autres le sont moins ; ils n’ont pas le même vécu. Chérubin est un tout jeune garçon amoureux, Idamante est dans un drame incroyable vis-à-vis de son père, par rapport à la filiation. Ces personnages n’ont pas tous la même profondeur, la même façon d’exprimer leur amour ou leur souffrance. Il me faut, moi aussi, me mettre dans le contexte de chacun afin d’être, en tant que chanteuse et comédienne, très claire dans mes propositions.

Comment avez-vous travaillé avec Jonathan Cohen et l’Orchestre de chambre de Paris ?

Stéphanie d’Oustrac Nous nous sommes croisés, avec Jonathan Cohen, il y a des années, et j’ai un grand plaisir à le retrouver aujourd’hui pour ce programme mozartien. Du fait de l’effectif « de chambre » de l’Orchestre, nous pouvons aller très loin dans la nuance, dans le jeu, dans les couleurs qui sont nécessaires à l’opéra. Et comme nous sommes en situation de concert – et non de scène –, nous

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sommes allés plus rapidement et plus facilement à l’essentiel, au cœur de toutes les subtilités que nécessitent ces airs d’opéra et de concert. Certains sont parfois assez intimistes, reflétant des moments sensibles dans l’opéra : je trouve formidable de pouvoir les chanter avec un orchestre de chambre, cela permet d’aller vraiment au plus profond des couleurs et de l’expression. Donner un best of mozartien dans ce contexte-là, c’est tout simplement extraordinaire ! ■

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Conseil d’administration, équipe administrative et technique surorchestredechambredeparis.com

les musiciens

Mme Brigitte Lefèvreprésidente du conseil d’administration

M. Nicolas Droindirecteur général

VIOLONS

Éric Lacroutsviolon supersoliste invité

Philip Bridepremier violon solo

Franck Della Vallesolo

Olivia Hughessolo

Nicolas AlvarezJean-Claude Bouveresse Marc DuprezSylvie DusseauHélène Lequeux-DuchesneGérard MaîtreFlorian MavielMirana TutuianuAlexandrine CaravassilisSophie DutoitRaphaëlle Pacault

ALTOS

Pauline Sachsesolo invitée

Sabine BouthinonAnna BruggerAurélie DeschampsClaire ParruitteElsa Seger

VIOLONCELLES

Benoît Grenetsolo

Étienne CardozeLivia StaneseSarah VeilhanEmmanuelle Cohen

CONTREBASSES

Eckhard Rudolphsolo

Caroline Peachco-solo

Jean-Édouard Carlier

FLÛTES

Hélène Giraud Faubertsolo invitée

Tristan Bronchart

HAUTBOIS

Ilyes Boufadden-Adloffsolo

Guillaume Pierlot

CLARINETTES

Florent Pujuilasolo

Kevin Galy

BASSONS

Fany Masellisolo

Henri Roman

CORS

Nicolas Ramezsolo

Gilles Bertocchi

TROMPETTES

Emmanuel Muresolo invité

Jean-Michel Ricquebourgsolo honoraire

TIMBALES

Nathalie Gantiezsolo

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Créé en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, l’un des orchestres de chambre de référence en Europe, franchit cette saison quarante ans d’existence.

Orchestre de chambrede Paris

© Pierre Morales

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© Pierre Morales

A vec son directeur musical Douglas Boyd, il recherche l’excellence artistique et porte une nouvelle vision de la musique et de son rôle dans la cité. Communauté de quarante-trois artistes engagés à Paris, l’orchestre donne vie à quatre siècles de musique et s’attache à

renouveler la relation entre un orchestre et sa ville.

Depuis quarante années, l’Orchestre de chambre de Paris collabore avec les plus grands chefs et solistes, avec lesquels il poursuit la mise en valeur d’un vaste répertoire allant de la période baroque jusqu’à la création contemporaine, et défend une lecture chambriste originale. Innovant dans son rapport au public, il propose des expériences musicales participatives et immersives, et développe de nouveaux contenus digitaux. Sa démarche citoyenne revendique une volonté de partage et l’ambition de nouer des liens entre tous.

Associé à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de chambre de Paris se produit également au Théâtre des Champs-Élysées et propose des concerts au Centquatre-Paris, à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre 13 et à la Salle Cortot.

Les artistes associés à la saison 2018-2019 partagent la démarche artistique de l’Orchestre de chambre de Paris  : Fabio Biondi, premier chef invité, accompagné du pianiste François-Frédéric Guy, du ténor Mark Padmore et du compositeur Arthur Lavandier. Au fil des concerts, l’orchestre s’entoure de chefs et de solistes renommés comme Sascha Goetzel, François Leleux, Emmanuel Pahud, Speranza Scappucci, Christian Tetzlaff, Lars Vogt, Alisa Weilerstein, et, plus que jamais, de grandes voix : Joyce DiDonato, Stéphanie d’Oustrac, Sonya Yoncheva. Il est présent dans des productions lyriques à l’Opéra-Comique et au Théâtre des Champs-Élysées. À la Philharmonie de Paris, il célèbre les cent cinquante ans de la mort d’Hector Berlioz avec L’Enfance du Christ et propose une orchestration inédite de ses mélodies irlandaises, un « Gala bel canto » qui réunit les étoiles montantes du chant mozartien, un Stabat Mater de Rossini mais aussi un week-end autour de la Syrie. Tourné vers l’international, l’Orchestre de chambre de Paris donne cette saison une importante série de concerts en Allemagne et en Espagne. ■

L’Orchestre de chambre de Paris, labellisé Orchestre national en région, remercie de leur soutien la Ville de Paris, le ministère de la Culture (Drac Île-de-France), les entreprises partenaires, accompagnato, cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris, ainsi que la Sacem, qui contribue aux résidences de compositeurs.

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Partageons une philanthropie responsable et engagée

Plus d’informations sur

orchestredechambredeparis.com

rubrique « soutenez-nous »

C’est une vision philanthropique responsable et engagée que nous vous proposons avec accompagnato, le cercle des donateurs de l’Orchestre de chambre de Paris. Il a pour ambition d’entretenir une relation de partage et de proximité entre ses membres et l’orchestre tout en étant attentif aux évolutions et à la diversité de notre société contemporaine.

Pour développer une programmation d’excellence à Paris et dans les plus belles salles du monde et favoriser l’accès à la musique de tous les publics, l’Orchestre de chambre de Paris a besoin de votre soutien. Rejoignez accompagnato et entrez dans une relation privilégiée avec l’Orchestre de chambre de Paris !

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Les membres d’accompagnato

L’Orchestre de chambre de Paris remercie très chaleureusement ses donateurs :

Membres MélomanesMme Natacha d’Armagnac

M. Daniel BaglioniM. et Mme Jean-François et Martine Bezault

M. Hubert BlaisonMme Sabine Bourgey

M. et Mme Guy et Marina de BrantesM. et Mme Nicolas et Capucine de Cointet

M. et Mme Michèle FejozM. Bertrand Grunenwald

M. Nicolas Hug et M. Ali Ahmed-AlhassaneMme Elisabeth Laurent de Rummel

M. et Mme Jean-Paul et Michèle LemondeMme Axelle Madelenat et M. Olivier Fournier

Mme Nathalie Mahuet et M. Nicolas RoletM. et Mme Jean-François et Brigitte Mancel

M. et Mme André Pierre et Françoise NouvionM. et Mme Frédéric Perrin

M. et Mme Bernard et Françoise Philippe Mme Brigitte Rey et M. Harry Ifergan

Mme Laurence Roucouly et M. Francis AilhaudM. et Mme Claude et Geneviève Routhier

M. François Rubichon et M. Pierre ChavonnetMme Joëlle Simon

M. et Mme François et Marie-Martine Veverka

Membres PhilanthropesMme Elyane de la Beraudière et Mme Dominique de Souza Pinto

Mme Régine BlumM. Daniel Castellan

M. et Mme John et Armelle DodelandeM. Matthieu DurandM. Jean-Luc Eymery

M. et Mme Eric et Pascale GiuilyMme Frédérique Pelisse et M. Yves Duplaix Mme Roselyne Robin et M. Ludovic Ferat

M. Richard Seguin

Nos remerciements vont également à nos mécènes privés qui ont souhaité garder l’anonymat (mise à jour 8 octobre 2018).

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les prochains concerts

Jeudi 20 décembre – 20 hThéâtre des Champs-Élysées

PIANO CON BRIO!

WIDMANN Con brioSCHUMANN Concerto pour piano en la mineurBEETHOVEN Symphonie no 4 en si bémol majeur

Lars Vogt direction et piano

Jeudi 6 décembre – 20 hThéâtre des Champs-Élysées

MARIE STUART

DONIZETTI Maria Stuarda

Speranza Scappucci direction Joyce DiDonato Maria StuardaCarmen Giannattasio ElisabettaRené Barbera RobertoNicola Ulivieri Giorgio Talbot

Marc Barrard Lord Guglielmo CecilJennifer Michel Anna KennedyEnsemble lyrique Champagne-ArdenneSandrine Lebec direction du chœur

Coproduction Orchestre de chambre de Paris, Les Grandes Voix, Théâtre des Champs-Élysées

#OCP1819orchestredechambredeparis.com

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