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1 euro Le Progressiste La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste La chance de la Martinique c’est le travail des Martiniquais M.A.P. PARÉ ! “L’expression lâchée dans la succulence du créole haïtien traduit l’engagement des participants” Mercredi 02 décembre 2009 - N° 2109 AU SOMMAIRE ÉDITORIAL (p2) Le MAP au Grand Carbet (pp.3 et 4) Le Lycée Schoelcher (pp.5 à 9) PAROLES CITOYENNES : “Sauvons nos mandats ! ...” (pp.10 et 11) LE 10 (DIX) JANVIER, LE PPM DIT NON ! LE 24 JANVIER, OUI !

Le progressiste n° 2109

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1 euro

Le Progressiste

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste

La chance de la Martiniquec’est le travail des Martiniquais

M.A.P. PARÉ ! “L’expression lâchée dans la succulence du créole

haïtien traduit l’engagement des participants”

Mercredi 02 décembre 2009 - N° 2109

AU SOMMAIREÉDITORIAL (p2)Le MAP au Grand Carbet (pp.3 et 4)Le Lycée Schoelcher (pp.5 à 9)

PAROLES CITOYENNES : “Sauvons nos mandats ! ...” (pp.10 et 11)

LE 10 (DIX) JANVIER, LE PPM DIT NON ! LE 24 JANVIER, OUI !

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ÉDITORIAL

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 02 décembre 2009

E D I T O R I A L EN FORME DE SOMMAIRE

« M.A.P. PARÉ ! »

Judicieux jeu de mots en forme de clin dʼœil à nos amis Haïtiensde notre camarade Serge SOUFFLEUR pour donner le « la » decette belle réunion du Parc Aimé Césaire (voir pp.3 et 4). Etaientprésents des militants du Parti Progressiste, de la Fédération So-cialiste, de partis amis du François et de Saint-Joseph, des mairesnon affiliés mais dont les convictions de gauche et de progres-sisme nʼont jamais failli, des curieux de comprendre et de savoir(il y avait même là des partisans du « 74 »), des citoyens non en-

core décidés à choisir, bref…le Peuple dans ses composantes si diverses mais désireuxde ne pas manquer ce rendez-vous avec lʼhistoire que trois présidents ont voulu : Marie-Jeanne, Lise, Sarkozy ! Ou chèchéy, ou touvéy ! Nou paré !

À NOUVEAU LE LYCÉE SCHOELCHER

Mauvais procès que celui intenté par la Région au Maire de Fort-de-France. Les docu-ments et commentaires publiés ici dans notre dossier (voir pp.5 à 9) le prouvent abon-damment. Qui pourrait croire de bonne foi que Serge LETCHIMY, si soucieux de« lʼhabitabilité » de la Cité Bon Air, route des Religieuses, ou de Trénelle-Citron, recons-tructeur dʼécoles primaires ne répondant pas aux normes actuelles de sécurité, mettraitsciemment en péril la sécurité de la population scolaire de ce vénérable établissementdans le seul et unique but dʼavoir raison contre Marie-Jeanne ? Billevesées !

PAROLES CITOYENNES

Cet espace démocratique de débats et dʼéchange dʼidées se révèle à lʼusage à la fois né-cessaire et…insuffisant : les contributeurs sont contraints de « faire la queue » pour sevoir publiés et nous leur conseillons la patience. Quʼils sachent que leurs écrits sont touslus et pris en considération, quand bien même ils ne suivraient pas à la lettre (mais, oui,dans lʼesprit) les préconisations du PPM pour notre Martinique commune (voir pp.10 et11)

Daniel COMPERE

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POLITIQUE

« M.A.P. PARÉ ! »

Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 02 décembre 2009

Louis-Joseph MANSCOUR

Lʼexpression lâchée dans la

succulence du créole haïtien

traduit parfaitement lʼengage-

ment et lʼétat dʼesprit des par-

ticipants venus en nombre et

se pressant sous le Grand

Carbet du Parc Aimé Césaire

en cette soirée du 28 novem-

bre 2009.

Maître de cérémonie pour la cir-constance, Jean-Claude DU-

VERGER, notre griot flamboyantau verbe ciselé, intronisait lesimpétrants tout en installantcette manifestation du Mouve-

ment des Autonomistes et

Progressistes dans sa forme,son principe, son déroulement,sa philosophie, ses objectifs, dis-tillant à point nommé les pré-ceptes de la haute peséecésairienne qui, plus que jamais,prennent tout leur sens.Président du Mouvement, uni-versitaire émérite, Jean-Claude

WILLIAM, dʼemblée entrait dansle vif du sujet : « Face à ce mo-ment historique, je ne pouvaisrester un spectateur désabusésans essayer dʼapporter mapierre à lʼédification de la maisonMartinique. Je suis un nationa-liste ; jʼai toujours combattu lesarchaïsmes et les conserva-tismes. Avec des amis, des dé-mocrates, des hommes et desfemmes simplement désireux

dʼapporter un éclairage audébat, nous avons rencontréSerge LETCHIMY. Ainsi naissaitle MAP, qui nʼest pas un parti po-litique inféodé et encore moinsembrigadé par qui que ce soit.Cʼest tout simplement un mou-vement mû par la volonté demettre en route une dynamiquecar pour arriver à une autonomieoptimale, il faut lʼadhésion dupeuple martiniquais. Il importerapidement de procéder à lʼana-lyse concrète dʼune situationconcrète. Nous devons mettreen perspective ce que nous vou-lons pour les prochaines an-nées. Nous devons suivre uneboussole, un guide qui serait unprojet de société : retrouver la culture du travail,

Maurice ANTISTE

cultiver la mémoire sans pourautant sʼattarder en introspec-tion, reprendre espoir en nos ca-pacités, nous faire confiance.Nous devons nous unir, nousmettre ensemble car nous nʼarri-verons à rien en restant divisés.Nous, au MAP, le choix que nouspréconisons est celui de la troi-sième voie dans un processuspar étapes inauguré par untemps dʼexpérimentation qui per-mettra une préparation transpa-rente, lucide et sécurisée duchangement de statut. Pourcela, nous demandons de voter

NON le 10 janvier 2010 à un ar-ticle 74 tel quʼil nous est pré-senté. Lʼarticle pour lequel nousdemandons de voter OUI le 24janvier est un point de départ enon une fin en soi. Solidaire-ment, fraternellement, nousavons fait le choix dʼune respon-sabilité collectivement assu-mée ».Félix ISMAIN, maire et conseil-ler général de Bellefontaine, Fré-

déric BUVAL,conseiller généralde Trinité, Simon MORIN, duMouvement Démocratique José-phin qui dit « vouloir faire un boutde chemin avec le MAP, tracer laroute, montrer la voie tout en re-cueillant lʼexpertise du peuple,se rassembler, sʼunir » ; Louis-

Joseph MANSCOUR, député-maire de Trinité et 1er Secrétairede la Fédération Socialiste, per-cutant et inspiré à souhait, se fé-licitait dʼavoir « retrouvé deshommes avec lesquels il partageles mêmes valeurs. Lʼenjeu deces élections doit nous imposerde nous mettre ensemble pourun choix qui se veut clair. Nousdevons avoir la volonté deconstruire et dire NON à cetteforfanterie quʼest cette proposi-tion du « 74 ». Nous devons sa-voir dès maintenant quellesociété nous voulons instaurerdans la Martinique de demain etbâtir un véritable projet de so-ciété et ne pas faire cette Marti-nique avec une fraction decelle-ci. Nous devons répondreNON au chantage et à lʼintimida-tion, NON aux invectives, NONaux violences verbales. Nous devons transcender nos diver-gences et nous mobiliser. Nous devons le 10 janvier dire NON àlʼarticle 74 ».Serge LARCHER, sénateur de

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POLITIQUE

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 02 décembre 2009

Serge LETCHIMY

la Martinique, électrisé, de pour-suivre : « Premié saut pa saut,déxième saut pa saut, cé 3e sautqui saut ! Ne comptez pas surnous pour tomber dans lesécarts de langage, les attaquespersonnelles et lʼagressivité gra-tuite. Nous laissons ces pra-tiques à ceux qui sont à courtdʼarguments. On essaie detransformer une consultation enplébiscite !Voter NON le 10 janvier sera undébut ; nous devons revenir à laraison pour bâtir une Martiniquesolide. Je ne demanderai pas àun indépendantiste dʼaller récla-mer lʼautonomie pour moi !Lʼheure a sonné ! Nous devonsrester vigilants, nous mobiliser etnous battre ».

Maurice ANTISTE, maire etconseiller du François, présidentdu Mouvement Populaire Fran-ciscain : « Nous venons à côtédu PPM et non point derrière lePPM. Nous y venons dʼautantmieux que nous ne pouvons lais-ser emmener un homme sur lebûcher de la bêtise, quand cethomme, Serge LETCHIMY, estlʼhéritier naturel dʼAimé CE-SAIRE. Au MAP, nous avons na-turellement trouvé notre place.En ce moment, ceux du « 74 »ne sont pas bien ! Ils ne sont pastranquilles, ils délirent. Après latrahison, cʼest le mariage, puis ledivorce. Nous devons dire NON

le 10 janvier à ce 74-là ! En lesbattant le 10, nous les gagne-rons, nous gagnerons pour euxcar ce sont des Martiniquaiscomme nous fourvoyés sur uneroute incertaine. Nous leur fe-rons retrouver la bonne route. Anotre table, fraternellement, il ya place pour tous ! Nous ne leurfermons pas la porte, nous leurtendons la main. Nous nesommes pas seuls ; noussommes avec le peuple et nousfaisons ce que nous demande lepeuple. Nous devons respecterla volonté du peuple ! Noussommes prêts ! »

Vint alors « Bwa brilé », cegroupe éponyme du répertoiremusical de MONA, nous gratifierdʼun intermède de grande tenue.Entra en scène Serge LET-

CHIMY, député-maire de Fort-de-France, président du PPM etmembre du MAP. Ovation nour-rie. Au long de ces derniersmois, lʼhomme, au cours de sesnombreuses réunions sur toutela Martinique au contact detoutes les catégories sociales, apu sʼimprégner du souhait de lapopulation dʼêtre le véritable ac-teur du changement quʼon luipropose. Au fil du temps, le dis-cours sʼet affirmé ; il sʼest affinépour devenir encore plus struc-turé et cohérent. Un messageclair porté par une dialectiquepuissante et limpide.Après avoir salué entre autres laprésence de la Fédération So-cialiste, il exprimait des souve-nirs émus pour les monumentsde la pensée autonomiste quesont Aimé CESAIRE, CamilleDARSIERES et Pierre ALIKER :« Il sʼagit maintenant de poserle principe de cette consultation :

responsabilité ou irresponsabi-lité ? Nous disons oui à la res-ponsabilité martiniquaise carnous sommes dans le camp dela dignité. Nous tenons comptede la trajectoire historique de cepeuple et nous disons que ʻtwopwésé pa ka fè jou ouvè !ʼ Nousdevons prendre le temps de dis-cuter, dʼéchanger, de dialoguer,dʼexpliquer, dʼexpliciter. Nous sa-vons que lʼarticle 74 supprime defait lʼégalité des droits ; pournous, cʼest inadmissible ; pourles Martiniquais, cʼest inconce-vable, inacceptable. Nous deonsaussi réaffirmer notre volontédʼune collectivité unique le 24janvier en votant OUI ».Et puis cet appel : « Après le 24janvier 2010, nous devons fairepeuple ensemble. Il est réelle-ment venu le temps de se re-trouver, de se réunir, si nousvoulons avoir de réelles chancesde construire ce pays. Nous de-vons partir à la conquête denous-mêmes si nous voulonsque ce vivre ensemble que nouspréconisons ne devienne pasune chimère. Il y a place pourtous autour de la grande table dela fraternité et de la responsabi-lité ».Calme, serein, grave et digne :Serge LETCHIMY. Un élu et unhomme responsable.

Serge SOUFFLEUR

...“une collectivité unique le 24 janvier en votant OUI “...

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DOSSIER

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 02 décembre 2009

Lʼactualité du lycée Schœlcher qui

suscité passions, émotions, prises

de position, mais aussi interroga-

tions et questionnement. Tous ces

débats font émerger un réel et légi-

time besoin dʼinformation. Il me

semble aujourdʼhui fondamental de

répondre à ce légitime besoin et de

porter a la connaissance du grand

public des informations qui se veu-

lent neutres et objectives, en lais-

sant le soin à chacun de former son

propre jugement.

Compte tenu de la sensibilité de laquestion Le Maire de Fort de Francesʼest attaché à traiter ce dossier unique-ment au regard de la règlementation.Même sʼil a eu à se prononcer sur lechoix architectural, ou encore les va-leurs patrimoniales et symboliques, no-tamment en soutien à la demandedʼaimé Césaire dans sa demande declassement du lycée comme monu-ment historique, adressée au Ministrede la Culture.

Lʼinstruction du dossier et ses posi-

tions ne sont fondées que sur le res-

pect de la règle.

Il ne faut y voir aucune « guerre poli-tique » comme le dit certaine presse. Lemaire de Fort de France est le premiermagistrat de la ville et à ce titre est ga-rant du respect de la loi sur son terri-toire. La loi doit être respectée par tousles citoyens quelque soit leur titre, ori-gine, rang social ou professionnel. Laloi est la même pour tous. Son objectifa toujours été la recherche dʼune solu-tion partagée dans le respect des préro-gatives de chacun et de lʼintérêt de lacommunauté de citoyens du territoirede cette ville. Cʼest cet état dʼesprit quia présidé à toutes ses décisions.

En outre la ville de Fort deFrance a donné suite àtoutes les demandes duConseil Régional, de mise àdisposition de foncier detransit en privilégiant un ter-rain de lʼEtang ZʼAbricot.Cette proposition est restéeà ce jour sans réponse.

Le Maire de Fort de Francerappelle que depuis, le ter-rain est devenue la pro-

priété de la CACEM et quʼil soutiendratoute éventuelle demande auprès duPrésident de la CACEM.

Le Lycée Schœlcher au regard de la

sécurité

Le Maire de Fort de France rappellequʼil est le premier responsable en ma-tière de sécurité sur son territoire, etquʼil place au premier rang de sespréoccupations, la sécurité des usagersdu lycée, des élèves, des professeurs,de tous ceux qui y œuvrent, y travail-lent, y vivent. Cʼest ainsi que pour desraisons de sécurité le 7 Août 2007 ildonne un avis favorable sous réservepour la démolition du bâtiment G dulycée Schœlcher au vu des conclusionsde lʼétude du Bureau dʼétudes tech-niques IB Consult.

1°) sur les dispositions à prendre pourlimiter la gêne pour les riverains

2°) sur le souhait dʼavoir une informa-tion préalable sur le projet de recons-truction du lycée.

Le Lycée Schœlcher au regard de la

réglementation

Dʼautre part, dʼun point de vue stricte-ment technique et conformément à laloi, la Ville de Fort-de-France a établison Plan Local dʼUrbanisme (PLU).Celui-ci édicte des règles dʼurbanismeà respecter sur son territoire. Le Conseilrégional a été associé à sa rédaction eta donné des avis circonstanciés et fa-vorables.

En effet, au titre du PLU et afin de tra-duire les orientations du PADD (Pro-gramme dʼAménagement et deDéveloppement Durable) quant à lapréservation du patrimoine, les bâti-

ments du lycée Schœlcher ont étéclassés en éléments du bâti à protégeren vertu de lʼarticle L 123-3 al. 7 ducode de lʼurbanisme.

De plus, concernant la restauration,

la rénovation, lʼextension des

constructions existantes, lʼarticle 11-

U4 du PLU dispose que lʼarchitec-

ture, la volumétrie, la modénature

des constructions présentant un in-

térêt architectural et plus particuliè-

rement les éléments remarquables

qui sont identifiés et localisés aux

documents graphiques au titre de

lʼarticle L 123-1 al. 7 du code de lʼur-

banisme doivent être respectés lors

de toute intervention.

Les raisons du refus du permis de

construire

Considérant quʼen application de lʼar-ticle L.123.1.7 du code de lʼurbanisme,le plan local dʼurbanisme peut identifieret localiser les éléments de paysage etdélimiter les quartiers, îlots, immeubles,espaces publics, monuments, sites etsecteurs à protéger, à mettre en valeurou à requalifier pour des motifs dʼordreculturel, historique ou écologique et dé-finir, le cas échéant, les prescriptions denature à assurer leur protection ; Con-

sidérant que le lycée Schœlcher a étéidentifié dans les documents du PlanLocal dʼUrbanisme (P.L.U.) comme unélément de patrimoine bâti à protégerau titre de l article précité ; Considérant

que lʼarticle 11-U4 du PLU stipule quelʼarchitecture, la volumétrie, la modéna-ture des constructions présentant un in-térêt architectural et plusparticulièrement les éléments remar-quables qui sont identifiées et localisésaux documents graphiques au titre delʼarticle L123.1-7 du Code de lʼUrba-nisme doivent être respectés lors detoute intervention. Celles-ci doivent no-tamment respecter la typologie archi-tecturale, les matériaux dʼorigine, lacomposition des façades (reprise desproportions, du rythme et des élémentsde modénature) les pentes et la volu-métrie des toitures ; Considérant quele projet de reconstruction du lycéeSchœlcher ne respecte pas la typologiearchitecturale de lʼexistant, notammenten ne sʼinscrivant pas dans le mouve-ment dʼarchitecture moderniste ou dans

LE LYCÉE SCHŒLCHER : QUELQUES PRÉCISIONS

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DOSSIER

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 02 décembre 2009

sa continuité ; Considérant

que le projet de reconstructiondu lycée Schœlcher ne respecte pas lavolumétrie, notamment en taille, enforme, en disposition (transformation durythme saccadé actuel des proportionsen un ensemble plus étiré, déroulé,continu ; Considérant que le projet dereconstruction du lycée Schœlcher nerespecte pas la modénature des fa-çades existantes (profils des mouluresde corniche), notamment en masquantentièrement les façades par un disposi-tif de brise-soleil qui occulte la visibilitédes éléments de façade, principale-ment sur le bâtiment des salles declasse et celui de lʼespace civique ;Considérant quʼen application de lʼar-ticle R.111-21 du code de lʼurbanisme,le permis de construire peut être refuséou nʼêtre accepté que sous réserve delʼobservation de prescriptions spécialessi les constructions, par leur situation,leur architecture, leurs dimensions oulʼaspect extérieur des bâtiments ou ou-vrage à édifier ou à modifier, sont denature à porter atteinte au caractère ouà lʼintérêt des lieux avoisinants, auxsites, aux paysages naturels ou urbainsainsi quʼà la conservation des perspec-tives monumentales ; Considérant quelʼarticle L.421-6 dans son second alinéaprévoit que « le permis de démolir peutêtre refusé ou nʼêtre accordé que sousréserve de lʼobservation de prescrip-tions spéciales si les travaux envisagéssont de nature à compromettre la pro-tection ou la mise en valeur du patri-moine bâti, des quartiers, desmonuments et des sites »Considérant que le projet de démoli-tion partielle et reconstruction ne res-pecte pas les acquis patrimoniaux delʼarchitecture moderniste et sʼopposedéfinitivement à la protection et à lamise en valeur du patrimoine bâti queconstitue cet équipement.

Quelques dates importantes

2004 :

16 juin 2004 : Lettre du Président duConseil régional au Maire de Fort-de-France lui annonçant le projet de re-construction du lycée et la demande defoncier disponible pour un lycée detransit.

17 juin 2004 : réponse du Maire de

Fort-de-France au Président du Conseilrégional demandant des précisionsquant à la mise à disposition dʼun ter-rain pour la construction dʼun lycée detransit.

29 juin 2004 : séance plénière duconseil régional qui se prononce favo-rablement sur le principe de la recons-truction du Lycée Schœlcher.

14 septembre 2004 : lettre du Maire deFort-de-France au Président du Conseilrégional proposant 3 possibilités de ter-rain (ex-Hôpital civil, Morne Coco,Etang ZʼAbricot) et demandant la miseen place dʼune commission mixte Ville-Conseil régional pour étudier les condi-tions de mise a disposition du terrain.

19 Novembre 2004 : réponse du Pré-sident du Conseil régional au Maire deFort-de-France prenant acte de la pro-position des 3 possibilités de terrain,dʼune rencontre entre les services res-pectifs concernés en mairie et sur siteet retenant le site de lʼEtang Zʼabricotcomme le plus pertinent.

Décembre 2004 : lettre du Maire deFort-de-France au Président du Conseilrégional demandant des précisionspour affiner la proposition du site delʼEtang ZʼAbricot et demandant un ren-dez-vous de travail sur lʼoffre dʼétablis-sements scolaires et en matièredʼimplantation sur le territoire de la Ville.Pas de réponse à ce jour.

2006 :

25 juillet 2006 : le Conseil municipal dela ville de Fort-de-France a arrêté sonprojet de PLU conformément à lʼarticleL. 123-9 du Code de lʼUrbanisme.

6 septembre 2006 : Notification par laVille de Fort-de-France au Conseil ré-gional de son projet de PLU

6 Décembre 2006 : Courrier du Conseilrégional donnant son avis motivé et favo-rable sur le projet de PLU de la Ville deFort-de-France. Le conseil régional re-grette que les bâtiments et végétaux àprotéger ne figurent pas de manièreprécis à la cartographie du projet de PLUet demande quʼune représentation icono-graphique identifie la nature et les lieu deces éléments du paysage à préserver.

2007 :

31 juillet 2007 : Nouveau projet de PLUarrêté par le Conseil municipal de laville de Fort-de-France prenant encompte lʼintégration environnementaledevenue obligatoire, et qui répond auxobservations du conseil régional.

14 Décembre 2007 : Nouvel Avis duConseil régional sur le PLU de la villede Fort-de-France. Le conseil régionalnote que le document nouvellement ar-rêté fait apparaître la cartographie duPLU, les éléments du bâti, du paysageainsi que les chemins de randonnéepédestre à protéger, à mettre en valeurou à requalifier (art. L123-1 du Code delʼurbanisme)

7 Août 2007 : Avis favorable sous ré-serve du Maire de Fort-de-France pourla démolition du bâtiment G du lycéeSchœlcher au vue des conclusions delʼétude du Bureau dʼétudes techniquesIB Consult.

Le Maire émet cependant 2 réserves :

1°) sur les dispositions à prendre pourlimiter la gêne pour les riverains

2°) sur le souhait dʼavoir une informa-tion préalable sur le projet de recons-truction du lycée.

12 septembre 2007 : Délivrance delʼautorisation du permis de démolir lebâtiment G par le Préfet.

2008 :

24 juin 2008 : Lettre du Maire de Fort-de-France au Président du Conseil ré-gional demandant à nouveau laprésentation du projet global concer-nant le lycée Schœlcher, une concerta-tion et une proposition alternative.

29 juillet 2008 : Début de la destructiondu bâtiment G du lycée Schœlcher etdes coursives attenantes

4 septembre 2008 : Lettre du Maire deFort-de-France au Président du Conseilrégional demandant à être associé auprojet de reconstruction et aux diffé-rentes étapes de la réalisation du projetafin de prendre en compte le PLU de laVille.

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DOSSIER

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 02 décembre 2009

2009 :

28 avril 2009 : la Région dépose deuxpermis de construire en mairie : unconcernant les logements de fonctionet lʼautre le lycée.

27 mai 2009 : Décision du Conseil mu-nicipal de mettre en place un groupe detravail et de concertation pour tenter detrouver des solutions et de respecter lePLU de la Ville, constatant quʼau regarddes éléments exposés ci-dessus, et enparticulier ceux concernant la règle-mentation, et quʼà ce stade de lʼétudedu dossier, la délivrance du permis deconstruire semble compromise.

10 juin 2009 : lettre du Député Maire deFort-de-France au Président du Conseilrégional proposant la constitution dʼungroupe de travail comprenant des re-présentants de la majorité municipale,de lʼopposition municipale, du Conseilrégional, du Lycée Schœlcher et delʼOrdre des architectes afin dʼenvisagerune concertation permettant de respec-ter les règles en vigueur dans le PLU.Une commission présidée par le Doc-teur YOYO.

10 juin 2009 : réponse du Président duConseil régional au Député Maire deFort-de-France refusant de participerau groupe de travail

23 juin 2009 : réunion dugroupe de travail en mairie, enprésence du président de lʼordre desarchitectes, du proviseur du LycéeSchœlcher.

1er septembre 2009 : notification durefus du permis

4 novembre 2009 :courrier du Maire deFort-de-France au président de la Ré-gion pour une nouvelle demande deconcertation

26 novembre 2009 : Le Maire de Fortde France ajoute à la révision prévuedu PLU, le dossier du Lycée Schœlcher

« Le Progressiste » suit ce dossierépineux du Lycée Schoelcher depuislongtemps, dans lʼintérêt tout à la foisde la communauté scolaire et de lasauvegarde de notre patrimoine (voirles N°s 2088 du 3 juin 2009, 2058 du22 octobre 2008, etc…)Les vociférations qui ont émaillé lavenue des jeunes du lycée Schœl-cher à la simple évocation du nom deSerge LETCHIMY ont mis au devantde la scène un des aspects majeursdu comportement comme des pra-tiques dʼAlfred MARIE-JEANNE quecertains avaient sans doute oublié.Pourtant et contrairement à ce quecertains journalistes ont prétendu, ilne sʼagit pas dʼune perte de contrôlequi aurait été provoquée lors dʼunéchange un peu vif avec dʼautres in-terlocuteurs. Même dans ce cas, unélu, un « décideur », un responsable

politique, lʼexécutif dʼune des deuxprincipales assemblées locales, sedoit de garder son self contrôle et detenir, en toute circonstance, un lan-gage et des propos exempts dʼagres-sivité.Il ne sʼagit pas davantage dʼunbrusque coup de fièvre qui aurait étéprovoqué par la question dʼun profes-seur, dont le seul objet était de déblo-quer la situation : « Ne pourriez-vouspas rencontrer Monsieur LETCHIMYpour débloquer la situation ? »Il sʼagit dʼun dérapage calculé, volon-taire, destiné à impressionner sonauditoire, à jouer des musclescomme le ferait un major de quartierdevant une table de « serbi », déra-page dʼune agressivité incroyable ettotalement inqualifiable de la partdʼun élu, qui, de surcroit, occupe lesfonctions de président du conseil ré-gional et de parlementaire.Il sʼagit dʼun dérapage tellement vo-lontaire que son auteur le revendiquedevant ses troupes réunies le28 no-vembre au Robert en disant : « Unhomme venu dʼailleurs, militant duPPM, mʼa posé une question. MWENVOYEY AILLE CHIE »Ce nʼest pas la première fois quʼAl-fred MARIE-JEANNE se livre à cetype dʼoutrances, on lʼoublie trop fa-cilement. Daniel ROBIN, conseillerrégional de la liste des Progressisteset des Démocrates a eu à subir, enpleine séance plénière, les sar-

casmes et les vociférations du prési-dent de lʼassemblée régionale, parcequʼil sʼétait permis dʼémettrequelques critiques sur la politique sui-vie. Nʼest-ce pas là pourtant le rôle delʼopposition dans un pays démocra-tique ?Plus près de nous, Christiane DOR-LEANS, toujours de lʼopposition, àlʼoccasion du décès de laquelle AlfredMARIE-JEANNE a cru devoir chanterles louanges, sʼétait heurtée aumême comportement parce quʼelleréclamait dʼêtre simplement informéesur la destination de fonds publics al-loués par la Région Martinique a destiers au titre de lʼaide sociale. Chacunse souvient des hurlements du prési-dent de la collectivité qui, en pleineréunion, ont dʼailleurs tenu lieu de ré-ponse.Mais revenons sur le dossier du lycéeSchœlcher.Pour des raisons qui lui sont propres,le Conseil Régional a décidé de re-construire cet établissement et pource faire, a lancé les études néces-saires. Il est proclamé que le lycéeSchœlcher est un établissement dan-gereux car ne respectant pas, et pourcause, les règles parasismiquesdʼaujourdʼhui. Sans doute ! Mais cʼestaussi le cas de bien dʼautres établis-sements que la Région nʼa nulle in-tention de reconstruire et notammentle lycée de Bellevue et le lycée Jo-seph Gaillard, celui là même qui doit

POLÉMIQUE - POLÉMIQUE - POLÉMIQUE - POLÉMIQUE - POLÉMIQUE - POLÉMIQUE

LA QUESTION DU LYCEE SCHOELCHER :

UN RÉVÉLATEUR DU COMPORTEMENT DE MONSIEUR ALFRED MARIE-JEANNE

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DOSSIER

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 02 décembre 2009

accueillir les secondes à déplacer dulycée Schœlcher.Lʼoption du renforcement des struc-tures porteuses du lycée Schœlchera-t-elle été sérieusement étudiée ?Jʼai des doutes à ce propos ! En effet,lors dʼun mouvement de grève desprofesseurs de lʼétablissement audébut des années 2000, le présidentde la Région avait déjà indiqué quʼilétait partisan de sa démolition.Lʼautre argument concerne lʼaccèsdes personnes à mobilité réduite quiest extrêmement difficile à concevoiret à réaliser dans un établissementconstruit sur plusieurs niveaux. Maisil nʼest pas le seul : les deux autreslycées de Fort-de-France, Bellevue etJoseph Gaillard sont exactementdans la même situation.On peut se demander ce qui gèneréellement dans ce dossier qui nʼarien de spécifique! En effet, à lʼissuedu séisme de 2007, dʼautres établis-sements ont souffert, notamment lelycée professionnel RaymondNERIS, situé au Marin, et plusieursbâtiments ont du être désaffectéssans quʼil ne soit question, à ce jour,2 ans après, de reconstruction. Celanʼa pas été le cas du lycée Schœl-cher !!!Alors, quʼen penser ? Ne serait-cepas précisément parce que ce lycéeSchœlcher porte ce nom quʼil est aucentre dʼune affaire dans laquelle lacommunauté éducative est prise en

otage ? Le collège Ernest RENAN aété démoli sans entraîner de polé-mique ni de récriminations.Ne serait-ce pas parce que la majo-rité MIM-CNCP du conseil régional atenté de supprimer le nom de Schœl-cher du frontispice de lʼétablissementpour lui donner celui dʼAimé CE-SAIRE que ce débat existe ? Chacunsait en effet que pour les « patriotesautoproclamés », Schœlcher nʼestquʼun imposteur et que la fin de lʼes-clavage a été le fruit de la lutte desseuls esclaves !!!!Dʼailleurs, ne prête-t-on pas à ce cou-rant politique, partisan de lʼarticle 74,le projet de vouloir débaptiser toutesles rues, les places, les édifices quiportent le nom de Schœlcher, jusquʼàla ville bien connue qui retrouveraitson nom de Case-Navire !!! Belle vic-toire posthume pour Bissette !!!!!Démolir le Lycée Schœlcher pour lereconstruire ? Soit ! Lʼactuelle majo-rité du conseil régional en a le pou-voir. Cʼest dʼailleurs à ce titre quʼunconcours dʼarchitecture a été orga-nisé et quʼun projet a été retenu, il ydéjà plusieurs années. Cout de lʼopé-ration : 60 millions dʼeuros soit deuxfois plus que le lycée ACAJOU II,deux fois plus que le lycée J. ZOBELqui, eux, sont des lycées industrielset dont les spécialités nécessitentdes ateliers extrêmement vastes, dis-posant dʼéquipements spéciaux.Pour chacun de ces établissements,

des mouvements de terrain dʼenviron100 000m3 ont été nécessaires etleur construction, en 16 mois (au lieude 7 ans comme pour le lycée deBellefontaine), a pesé sur leur coût !Quʼest-ce donc qui justifie une opéra-tion de reconstruction du lycéeSchœlcher estimée, au stade desétudes, à 60 millions dʼeuros, 400millions de francs alors que tant dʼau-tres lycées ne peuvent accueillir leursélèves que dans des conteneursaméliorés, que tant dʼécoles pri-maires méritent des travaux que lescommunes nʼont évidemment pas lesmoyens de financer ? A combien ensera-t-on à lʼissue des consultationsdes entreprises et en fin dʼopération ?Telle que prévu initialement, lʼune descontraintes qui pesait sur le projet dereconstruction du lycée Schœlcherest quʼil devait être réalisé en pré-sence dʼélèves. Il ne pouvait échap-per au Conseil Régional que cetteexigence ne pouvait que rendre cetteopération particulièrement délicate.La perspective de déplacer lʼensem-ble de la communauté éducativedans un établissement de transit a-t-elle été sérieusement envisagée? Ilsemble bien que la Ville de Fort-de-France ait adressé à la Région plu-sieurs propositions de terrain maisaucune nʼa été retenue.Cʼest donc au moment où le permisde construire est refusé par la Ville deFort-de-France que la réduction de la

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERES

Didier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAY Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates

qui lui ont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide

matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous

les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs sug-

gestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

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DOSSIERpopulation scolaire fréquentant lelycée Schœlcher est posée par leprésident du Conseil Régional, offi-ciellement pour des raisons de sécu-rité, sans quʼon ne sache quels sontles bâtiments qui, pour ce motif, nepeuvent plus accueillir dʼélèves. Etcʼest pour protester contre ce quʼilfaut bien qualifier de démantèlementque les élèves du Lycée Schœlchersont venus le 26 novembre dernierau Conseil Régional. Le refus de délivrer un permis deconstruire nʼest quand même pas undrame. En pareil cas, le maitre dʼou-vrage modifie son projet pour le ren-dre compatible avec les exigencesfixées par les règles dʼurbanisme. Ilpeut aussi tenter de plaider sa causeauprès des services chargés delʼétude du dossier de permis deconstruire et donc les rencontrer.Que les services du Conseil Régio-nal, assistés par ceux de la SODEMet par les concepteurs rencontrentles services dʼurbanisme de la Villede Fort-de-France parait bien être lamoindre des choses. Que comptetenu de lʼimportance du projet, le pré-sident du Conseil Régional par ail-leurs parlementaire rencontre leMaire de Fort-de-France, lui aussiparlementaire, devrait relever dʼunedémarche sans enjeu particulier.Cʼest ce que le professeur desciences économiques et socialessuggérait et cʼest cette suggestion quilui a valu ces mots : “ Monsieur, jenʼai aucun ordre à recevoir de vous,mais aucun, Mais aucun... Aucunmonsieur”. “ Je ne vous connais pas,je ne connais pas Letchimy, je vaistraiter avec lui pour quoi faire?... Oc-cupez vous de vos affaires! »Drôle de conception dont témoigneAlfred MARIE-JEANNE ! Soit la Villede Fort-de-France et son maireobéissent, le petit doigt sur la couturedu pantalon et dans ce cas tout vabien, soit ils sont des ennemis et de-viennent infréquentables. Ellemarque la volonté de ne pas traiteravec des partenaires, ce qui supposela reconnaissance dʼune certaineégalité et dʼun comportement respec-tueux, mais avec des subordonnés àqui on donne des ordres. Telle sem-ble être la conception du MIM-CNCPdepuis quʼil dirige la collectivité régio-nale.

Le 28 novembre, devant ses troupesréunies au Robert, Alfred MARIE-JEANNE sʼest félicité de cet éclat aumotif que la question lui avait étéposée par un homme « venu dʼail-leurs », qui plus est selon lui militantPPM. Cette qualité de militant PPM prêtéeau professeur contre lequel le prési-dent du Conseil Régional a vociféréest naturellement fausse. Mais quandcela serait, quel problème cela pose-rait-il ? Faut-il être encarté au MIM ouau CNCP pour venir à la Région ouposer une question sur un ton plusque courtois à son président ?Autre chose est quʼAlfred MARIE-JEANNE nʼhésite pas à justifier sonattitude par le fait que selon lui, ceprofesseur soit « venu dʼailleurs »,formule elliptique qui rappelle la réfé-rence de Daniel MARIE-SAINTE àceux qui débarquent en Martiniquepar Boeing entier et auxquels nousdevrions nos 25% de chômeurs. Di-sons-le nettement ! Il sʼagit de proposracistes qui sont honteux de la partdʼun homme assis sur les bancs delʼassemblée nationale française !Quant au divorce sans pension ali-mentaire que le président du ConseilRégional entend prononcer contre leMaire de la Ville de Fort-de-France,cela relève du comportement puérildʼun personnage qui est persuadéêtre propriétaire du Conseil Régionalet des fonds publics qui lui sont attri-bués, qui croit pouvoir tout ré-genter, tout contrôler et toutdécider en lieu et place desMartiniquais.Que pensent les élusMartiniquais de ce

comportement - qui sont en-core nombreux à soutenir offi-ciellement le passage à lʼarticle 74 etlʼélection dʼune assemblée unique àla proportionnelle intégrale ?

Que pensent les maires, traités parles 74zistes comme des élus de se-conde zone, tout juste dignes desʼoccuper des nids de poule et desordures ménagères et imaginent-ilsleur mairie être le théâtre dʼune pa-reille situation ?Quʼen pensent les conseillers « can-tonaux » à qui on refuse la capacitéde voir plus loin que le bout de leurnez, jugés incapables de prendre encompte lʼintérêt général et appelés àdisparaître au profit des « Elus sansElecteurs Propres » -ainsi les anommé Edouard DELEPINE- et quinʼauront de compte à rendre quʼà laseule tête de liste. Que pense leRDM dont de nombreux responsa-bles sont maires et conseillers géné-raux dʼune alliance avec unpersonnage aussi imprévisible et en-combrant quʼAlfred MARIE-JEANNEqui nʼadmet ni question, ni critique ?!

Le 29 novembre 2009

Karl PAOLO

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LA CRISE PAROXYSTIQUE

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PAROLES CITOYENNES

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SAUVONS NOS MANDATS ! POUR LE PEUPLE ON VERRA !

En 2003, pour augmenter leschances de « leurs élus » dʼembar-quer sur le paquebot de lʼassem-blée unique et se garantir du mêmecoup un retour dʼascenseur lors desvotes du Congrès, les Présidentsdu Conseil Général et du ConseilRégional, leur ont fait miroiter 75sièges à se partager.

Cinq ans après, la responsabilitédont ils se sont déclarés les seulsdéfenseurs patentés ne les avaittoujours pas effleurés puisque lamême offre de 75 sièges a été re-nouvelée en décembre 2008.

Curieusement, une assemblée ter-ritoriale de 75 sièges pour la petiteMartinique ne semble choquer per-sonne ; ni les hypothétiques bénéfi-ciaires, et pour cause, ni lespropagandistes travestis en journa-listes, ni nos universitaires, dontcertains professeurs qui usent deleur notoriété pour faire pencher labalance du côté de leur sensibilitéen harmonie avec la gérontocratie.

Non messieurs ! On ne met pas enplace une institution ou des statutspour un homme, pour deuxhommes en fin de carrière politique,mais pour un peuple et pour ceuxqui ne tarderont pas à remplacer,dans pas trop longtemps, les par-tants.

De qui se moque t-on ?Ils nʼont pas osé proposer 86sièges, soit la somme des siègesdu CG et du CR (45+41), mais avec75 ils nʼen étaient pas bien loin.

Trinidad, qui nʼa de compte à ren-dre à personne, avec ses 5128Km2 (cinq fois la Martinique) et2.000.000 dʼhabitants, (cinq foisnotre population ) dispose dʼunSénat comprenant 31 membresnommés, et dʼune assemblée de 36membres élus pour cinq ans, soitau total 36+31= 67 représentants

du peuple.Ainsi un élu trinidadien représente2.000.000/67= 29.850 hab., alorsquʼun élu martiniquais sur la basede 75 sièges ne représenterait que400.000/75= 5.333 hab.Alors, il faudrait plus de cinq élusmartiniquais (au moins 7 ou 8) pouréquivaloir à un élu trinidadien, dʼau-tant quʼil ne faut pas perdre de vueque lʼEtat et les élus trinidadiensdoivent gérer toutes les fonctionsrégaliennes dʼun Etat indépendant(Justice, Police, Armée, Monnaie,Affaires étrangères etc.) et contrôlerles administrations comme laPoste, les télécommunications, laDAF, la DSDS, la Trésorerie etc.Par ailleurs, il faut rappeler aux ci-toyens quʼen réalité ce sont lesfonctionnaires des collectivités quifont tourner la machine. Quand unconseiller général ou régional pré-sente le budget en assemblée, il nefait que lire le travail préparé par laDirection des finances. Quand ils li-sent des rapports, ce sont des do-cuments produits de A à Z par lesservices compétents. Même les dis-cours prononcés en dehors des as-semblées sont rédigés par lesfonctionnaires. Les élus nʼintervien-nent que pour les orientations.

Ainsi, au moment où le monde en-tier met lʼaccent sur lʼéconomie, larigueur et la rationalité financière,nous commencerions lʼexercice dela responsabilité par le gaspillageet le parasitisme avec 75 siègesdans lʼassemblée territoriale.Quand on sait que certains partenten mission plus de 35 fois en deuxans pour faire le tour de lʼEurope, sidécriée par ailleurs, et que dʼautresont un goût très prononcé pour lescamions toupie de béton, imagi-nons ce que cela coûterait à la col-lectivité avec 75 conseillers. Du reste, nous comprenons pour-quoi les dilapidateurs réclamentavec tant de force le pouvoir fiscal,gentiment dénommé levier fiscal,

tout en certifiant, la main sur lecœur, quʼils nʼassommeront pas lescontribuables martiniquais.

Une assemblée de 44 élus suffiraitlargement pour gérer un départe-ment de 400.000 habitants.Et même avec 44 sièges, lʼélu mar-tiniquais pèserait encore trois foismoins que lʼélu trinidadien puisquʼilne représenterait toujours que9.090 hab contre 29.850. Trinidad dispose de matières pre-mières comme le pétrole, le gaz,lʼasphalte, qui génèrent toute lʼin-dustrie de la pétrochimie que lʼonpeut imaginer, et bien dʼautres res-sources encore qui ne conduisentpas pour autant au gaspillage. Quant à nous, notre seule matièrepremière pour alimenter notre éco-nomie et parer aux imprévus cʼestlʼEtat. LʼEtat pour « Dean », lʼEtatpour le tremblement de terre, lʼEtatpour le k5f, lʼEtat pour les inonda-tions, lʼEtat pour la relance écono-mique, lʼEtat pour la créationdʼemplois. LʼEtat, lʼEtat, lʼEtat.

Les élus doivent revenir à la raison,faute de quoi le peuple rejettera enbloc leur délire. Les citoyens qui nesont pas dʼaccord avec leurs extra-vagances doivent le faire savoirsans crainte en passant par lʼisoloir,et non à main levée.

Oui ! Une assemblée de 44 mem-bres élus à la proportionnelle pardix circonscriptions de 40.000 hab,chacune ayant droit à 4 élus, soit10*4= 40, plus une prime de 4conseillers pour la liste ayant ob-tenu le plus de voix, paraît la for-mule la plus démocratique, la pluséquilibrée et garantissant le mieuxà la fois la liberté des élus et les in-térêts globaux du pays.

Ce mode de scrutin permettraitdʼéviter précisément la proportion-nelle intégrale qui force la main dupeuple et viole sa conscience.

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PAROLES CITOYENNES

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Tout le monde sait, et en premierlieu nos professeurs de droit et nospolitologues- et les évènementslʼont prouvé plus dʼune fois- que lepeuple ne veut pas et ne vote paspour les 9/10ème de la majorité duCR incapables de se faire élire au-trement que sur le dos dʼune tête deliste. Sans le « marie-jeannisme »,ils ne connaîtraient jamais de car-rière politique.Dʼailleurs, le MIM, même avecMarie-Jeanne, et Marie-Jeanne à laRégion, nʼa pas pu conquérir uneseule municipalité en trente ans, oui! Pas une seule.Pep-là pa fou.Répondez lé répondè ; est-ce pep-là fou ?Non ! Pep-là pa fou !Ne parlons pas des autres, des par-tis en voie de disparition, et desgroupuscules saprophytescondamnés à faire autant de bruitque les tonneaux vides pour sedonner lʼillusion dʼexister. Ils ne mé-ritent pas quʼon sʼy arrête.A propos, il me revient à lʼesprit,parmi toutes les déconfitures élec-torales du 1er vice-président de laRégion, la plus humiliante que luiinfligea le plus loufoque des candi-dats quʼait jamais connu la Marti-nique en le devançant de plusieurslongueurs.Et que dire de cet autre illustre fan-faron de la Région régulièrementblackboulé depuis une vingtainedʼannées à Rivière Salée ?Alors, ces éternels battus dans lesscrutins uninominaux, en dépit desaides sociales qui inondent lʼélec-torat au lendemain des cyclonesprovidentiels, de qui tiennent-ils lalégitimité dont ils osent parler ? Certainement pas du peuple souve-rain comme lʼenseignent les univer-sitaires.

Sʼagissant du mode de scrutin, pourtenter de berner encore une fois lepeuple, des intellectuels prében-diers, courtisans obligés des en-core princes du moment, ont sortiun lapin de leur chapeau, « la vision

globale » quʼassurerait prétendu-ment la proportionnelle intégrale.Cette vision globale garantirait unepolitique harmonieuse et efficacedans tous les domaines. Et surtout,« ça fait peuple ».

Ridicule ! Trois fois ridicule ! Laréalité, cʼest tout le contraire. Avecla proportionnelle intégrale, la têtede liste omnipotente fait ce qui luiplaît, et tous ceux qui ont été élussur son dos ont le petit doigt collé àla couture du pantalon. Dans cecadre là, la vision globale dépendexclusivement de la volonté du «patron ».

Le scrutin uninominal nʼempêchenullement le Président du ConseilGénéral de réaliser un port àGrand-Rivière, un appontement auDiamant, un autre à St Pierre, oudʼaider telle ou telle autre com-mune du nord ou du sud.Avec la proportionnelle de circons-cription, les décisions, les choix etles intérêts territoriaux auraient lesmeilleures chances dʼêtre équili-brés. Et de plus les élus ne se-raient pas les obligés dʼun patron «unique ». Dépourvu des perversions de laproportionnelle intégrale, ce modede scrutin serait un moyen termeentre le scrutin uninominal et la pro-portionnelle intégrale, et en raisondʼune plus grande proximité il décu-plerait, à nʼen pas douter, lʼintérêtdes électeurs pour des candidatsqui leur seraient proches par biendes aspects.En outre, il garantirait une égalitéparfaite entre les élus, contraire-ment au système préconisé parcertains qui consisterait à élire unepartie à la proportionnelle intégraleet lʼautre au scrutin uninominal.Cette dernière formule conduirait àdeux légitimités, avec des élus dupeuple dʼune part et les « élus de latête de liste » dʼautre part, ensomme, des légitimes et des souslégitimes.De plus la solution du scrutin pro-

portionnel de circonscription, garan-tissant la représentation territoriale,permettrait du même coup de fairelʼéconomie du gadget supplémen-taire du « Conseil des communes »consommateur de temps, dʼénergieet de fonds publics. Les mairesnʼont pas vocation à intervenir dansles choix du pays, autrement lesthéoriciens de la vision globale se-raient en pleine contradiction avecleur doctrine.

Pour ce qui est des articles 73 et74, le peuple martiniquais sait déjàce quʼil choisira et surtout ce quʼil nechoisira pas.Un professeur de droit, dont la neu-tralité est au dessus de tout soup-çon, a fait remarquer que personnene savait ce que contenait ce fa-meux « sac 74 » que lʼon veut nousforcer à prendre.

Décidément, ce « chat en sac » nʼapas fini de tourmenter les uns etdʼagacer les autres.

Que les compatriotes réfléchissentet réagissent.

Emile ARNOLIN

Ce nʼest plus seulement 75 sièges,mais 75+13. Ils ont osé, et ils ontfait mieux quʼoser.La France veut réaliser des écono-mies en réduisant le nombre demandats (50% de moins aux der-nières nouvelles) les soixantequa-torzistes eux, multiplient les siègesdans lʼespoir dʼobtenir une « titeplace » pour les copains.Et pour cela, ils exigeraient de la «France colonialiste » de prendre encharge lʼirresponsabilité des chan-tres de la responsabilité, à moinsquʼils ne sollicitent des contribua-bles martiniquais un « ptit » peu desolidarité dans « lʼintérêt des élus ».

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MEETING DU MAP

imp.

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NIP

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37

J-C. DUVERGER

maître de

ceremonies

Le Grand Carbet comble Reste-t-il une place ?

Les leaders de gauche réunis

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Desireux de tout savoir

CALENDRIER DE REUNIONS PPM

Date Commune Ressource Type Réunion Lieu et heure

Mer 2 Dec. FdF R- CELIMENE Débat Institutionnel MJC de floréal 18h30

Mer 2 Dec. Rivière Salée D- ROBIN Débat Institutionnel Foyer rural de Médecin 18h30

Jeudi 3 Dec Ste Luce J -MAURICE Débat Institutionnel Petit fond 18h30

Jeudi 3 Dec FdF A -VEDERINE Débat Institutionnel ZAC de Chateauboeuf (faceterrain de foot) 18h30

Ven 4 Dec Rivière Salée D- ROBIN Débat Institutionnel Médecin 18h30

Ven 4 Dec St Joseph C- JOSEPH Débat Institutionnel Chapelle, quartier Seraille 18h30

Ven 4 Dec . FdF JABOL Débat Institutionnel Salon dʼhonneur du stade 18h30

Ven 4 Dec Rivière Salée D- ROBIN Débat Institutionnel Sans Pareil 18h30

Sam 5 Fond St-Denis D- CHOMET Débat Institutionnel Restaurant « Kay ti jo » face àla mairie 18h30

Lundi 7 Dec. Case - Pilote D- CHOMET Débat Institutionnel Réunion à confirmer

Mar 8 Dec Rivière Salée D- ROBIN Débat Institutionnel Fond Masson 18h30

Mer 9 Dec Schœlcher D- CHOMET Débat Institutionnel Terreville : lot point du jour 18h30

Jeu 10 Dec FdF J- HAJJAR Débat Institutionnel Crozzanville,16 rue tanbouyés18h30

Ven 11 Dec Schœlcher G-HARPON Débat Institutionnel Enclos 18h30

Ven 11 Dec FdF L-LEBEAU Débat Institutionnel Clairière 18h30

Sam 12 dec FdF L-LEBEAU Débat Institutionnel Rue du balisier - Clairière -18h30