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LE PROJET SOCIAL - Carcassonne Agglo Solidarité - (En lien étroit avec les projets sociaux déjà existants sur les anciens territoires) « Carcassonne Agglo Solidarité » résulte de l’application de la loi de Chevènement du 12 juillet 1999, relative au renforcement de la simplification intercommunale. Depuis le 1 er janvier 2013, cet Etablissement Public associe : 73 communes sur un ensemble regroupant plus de 105 000 habitants, dans une volonté marquée par une construction d’équilibre social. Répartition des habitants par commune de résidence : Nom de la commune Population (données recensement 2012) Population (données INSEE 2009) Aigues-Vives 526 517 Alairac 1295 1263 Alzonne 1338 1303 Aragon 440 426 Arquettes-en-Val 97 95 Arzens 1165 1141 Azille 1182 1164 Bagnoles 214 211 Berriac 896 868 Bouilhonnac 232 229 Cabrespine 192 185 Carcassonne 49368 47854 Castans 124 122 Caunes-Minervois 1635 1613

LE PROJET SOCIAL Carcassonne Agglo Solidarité … · Nom du M.A. Lieu Capacité d’accueil Viguier Carcassonne 45 ... ce n’est pas parce que nous sommes professionnels ... renseigne,

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LE PROJET SOCIAL

- Carcassonne Agglo Solidarité - (En lien étroit avec les projets sociaux déjà existants

sur les anciens territoires) « Carcassonne Agglo Solidarité » résulte de l’application de la loi de Chevènement du 12 juillet 1999, relative au renforcement de la simplification intercommunale. Depuis le 1er janvier 2013, cet Etablissement Public associe : 73 communes sur un ensemble regroupant plus de 105 000 habitants, dans une volonté marquée par une construction d’équilibre social. Répartition des habitants par commune de résidence :

Nom de la commune

Population

(données

recensement 2012)

Population (données INSEE

2009)

Aigues-Vives 526 517

Alairac 1295 1263

Alzonne 1338 1303

Aragon 440 426

Arquettes-en-Val 97 95

Arzens 1165 1141

Azille 1182 1164

Bagnoles 214 211

Berriac 896 868

Bouilhonnac 232 229

Cabrespine 192 185

Carcassonne 49368 47854

Castans 124 122

Caunes-Minervois 1635 1613

Caunettes-en-Val 52 52

Caux-et-Sauzens 806 776

Cavanac 927 907

Cazilhac 1665 1621

Citou 84 82

Conques-sur-Orbiel 2357 2300

Couffoulens 608 594

Fajac-en-Val 32 31

Fontiès-d'Aude 410 404

La Redorte 1136 1117

Labastide-en-Val 88 84

Laure-Minervois 1072 1040

Lavalette 1341 1304

Lespinassière 111 109

Leuc 705 683

Limousis 107 106

Malves-en-Minervois 792 765

Mas-des-Cours 23 21

Mayronnes 35 35

Montclar 192 186

Montirat 75 71

Montlaur 548 538

Montolieu 784 766

Moussoulens 944 925

Palaja 2223 2142

Pennautier 2563 2488

Pépieux 1020 984

Peyriac-Minervois 1104 1081

Pezens 1413 1290

Pradelles-en-Val 201 198

Preixan 535 526

Puichéric 1097 1073

Raissac-sur-Lampy 378 372

Rieux-en-Val 88 88

Rieux-Minervois 2089 2030

Rouffiac-d'Aude 380 372

Roullens 499 481

Rustiques 471 461

Sainte-Eulalie 532 521

Saint-Frichoux 229 224

Saint-Martin-le-Vieil 233 227

Sallèles-Cabardès 115 114

Serviès-en-Val 234 221

Taurize 75 74

Trausse 527 521

Trèbes 5540 5416

Ventenac-Cabardès 886 854

Verzeille 435 428

Villalier 936 921

Villar-en-Val 34 34

Villarzel-Cabardès 186 183

Villedubert 348 337

Villefloure 147 145

Villegailhenc 1657 1624

Villegly 1042 1020

Villemoustaussou 3345 3247

Villeneuve-Minervois 979 969

Villesèquelande 833 818

Villetritouls 42 40

CARCASSONNE AGGLO 106 014 103 032

Les structures d’accueil de la petite enfance : L’accompagnement des familles dans leur quotidien y est en plein développement, et le CIAS s’investit largement sur le secteur de la petite enfance, en proposant des services chargés de répondre aux besoins de garde des enfants. Au regard du nombre important d’enfants de :

• moins de 6 ans : 7115 • et de moins de 3 ans : 3516, le réseau dédié à la petite enfance est particulièrement

actif. Il a pour but de donner une réponse adaptée aux besoins des familles et des enfants, en veillant au maintien d’une politique tarifaire équitable, permettant l’accès aux services pour tous. Il compte 17 structures localisées géographiquement de façon équilibrée sur le territoire, et organisées comme suit :

• 6 Relais Assistants Maternels répartis au plus proche des populations : RAM Ouest : Carcassonne Ouest, Pennautier, Villemoustaussou (150 assistants maternels soit 413 places) RAM Est : Carcassonne Est, Berriac, Cazilhac, Cavanac, Palaja, Leuc, Couffoulens, Mas des Cours, Villefloure, Verzeille (113 assistants maternels soit 331 places) RAM Lavalette : Lavalette, Alairac, Roullens, Preixan, Rouffiac d’Aude, Caux et Sauzens, Arzens, Montclar, Maquens, Grèzes, Villalbe (48 assistants maternels soit 129 places)

RAM Trèbes : Trèbes, Villedubert, Bouilhonnac, Rustiques, Aigues Vives, Saint Frichoux, Puichéric, Laredorte, Azille, Pépieux, Rieux Minervois, Peyriac Minervois, Laure Minervois, Fontiès d’Aude, Montirat, Fajac en Val, Pradelles en Val, Montlaur, Arquettes en Val, Villar en Val, Labastide en Val, Villetritouls, Taurize, Mayronnes, Caunettes en val, Rieux en Val, Serviès en Val (80 assistants maternels soit 205 places) RAM de Malves : Malves, Villalier, Bagnoles, Villarzel Cabardès, Villeneuve Minervois, Caunes Minervois, Trausse, Citou, Lespinassière, Castans, Cabrespine, Villegly, Sallèles Cabardès, Limousis, Conques sur Orbiel, Villegailhenc (68 assistants maternels soit 184 places) RAM de Moussoulens : Moussoulens, Aragon, Ventenac Cabardès, Pezens, Villesèquelande, Sainte Eulalie, Alzonne, Raissac sur Lampy, Saint Martin le Vieil, Montolieu. (52 assistants maternels soit 131 places) Sur l’ensemble du territoire on compte 511 assistants maternels et un total de 1393 agréments.

• 2 S.A.F. (Service d’Accueil Familial) : Les Petits Loups à Carcassonne avec 16 assistantes maternelles et une offre de 40 places. Les Galopins à Pezens avec 14 assistantes maternelles, pour une offre de 30 places.

• 9 M.A. (Multi Accueil) :

Nom du M.A. Lieu Capacité d’accueil

Viguier Carcassonne 45 Fabre d’Eglantine Carcassonne 60 Jeanine Milhau Carcassonne 40

Jean Jaurès Carcassonne 15 Espace Calins Trèbes 40

Lous Fripounets Caunes Minervois 20 Lous Parpalhols Pépieux 10

Brin d’éveil Villegailhenc 25 Les Titounets Villesèquelande 24

Total 279

Cartographie de répartition des structures :

EN CONCLUSION : Une volonté d’articulation de ces différents services se met en place, tout en prenant en compte la particularité existante de chacun, s’appuyant en conséquence, sur leur précédente recherche et évolution territoriale, avec la maintenance de leurs projets initiaux.

Le 06.08.2013

PROJET PEDAGOGIQUE 2013

HALTE-GARDERIE JEAN-JAURES

CHRISTINE PIERRON-VIERO DIRECTRICE

3 rue de lorraine 11000 CARCASSONNE

PREAMBULE

Il serait présomptueux de penser qu’un projet pédagogique portant sur la

bienveillance peut être finalisé en une année.

Ce n’est pas aussi simple de modifier son comportement, ses gestes, ses

paroles au quotidien.

Chacun évolue à son rythme.

L’équipe doit réajuster en permanence ses pratiques sans perdre pour autant

son naturel, sa spontanéité et sa motivation.

Ce qui coule de sources pour certain ne l’est pas pour d’autres.

Aussi poursuivons nous en 2013 notre projet pédagogique ébauché en 2012.

INTRODUCTION

Depuis quelques années, les professionnels de la petite enfance sont

sensibilisés aux douces violences et à la bientraitance.

Cette remise en question fondamentale de nos pratiques professionnelles

impulsée par les travaux de Danielle Rapoport en 2006 « La bientraitance

envers l’enfant » et « Vivre en crèches, remédier aux douces violences » de

Christine Schuhl toujours en 2006, interroge les équipes assurant la prise en

charge des jeunes enfants. Le questionnement circule, le mouvement est

enclenché, mais qu’en est-il au quotidien, après cinq ans, dans notre structure.

Pour ne pas rester simple discours qui nous donnerait bonne conscience, il est

pertinent aujourd’hui de poser avec pragmatisme la réalité de nos pratiques

professionnelles.

1 – BIENTRAITANCE : Définition

La bientraitance ne s’oppose pas à la maltraitance. Nous connaissons tous et

toutes la loi qui interdit les mauvais traitements infligés aux enfants, les coups,

les privations de soins et de nourriture et les sévices.

Elle s’oppose plutôt aux douces violences, ces petits instants où le

professionnel « dérape » sans penser à mal : une mauvaise parole, un jugement

destructeur, un geste brusque, sans mauvaise intention, juste dans l’instant.

La bientraitance est une attitude positive envers autrui, une attitude vigilante à

toujours bien traiter les enfants, les familles, les professionnels et à bien se

traiter soi-même.

C’est le regard d’amour pur qu’on pose sur autrui.

C’est le respect mis en acte.

2 - CHARTE DE L’ACCUEIL DES TOUT-PETITS

- Ne pas porter de jugement sur la « tête » de l’enfant et sa famille.

- Maitriser la parole au-dessus de la « tête » de l’enfant.

- Eviter les surnoms systématiques.

- Laisser les doudous à disposition.

- Faire confiance à l’enfant.

- Ne pas forcer l’enfant.

- Ne pas poser une étiquette.

- Respecter l’intimité de l’enfant.

- Valoriser et encourager l’enfant.

- Mettre des mots sur ce que l’enfant va vivre.

- S’adresser à l’enfant en utilisant le « je » et le « tu ».

- Ne pas brusquer l’enfant, tant dans les paroles que dans les gestes.

3 – LA BIENTRAITANCE AU QUOTIDIEN

a – Accueillir.

Accueillir l’enfant, c’est l’accueillir avec sa famille : le premier contact est

déterminant. Bien entendre la « véritable » demande des parents et mettre en

œuvre pour trouver à l’enfant « sa » place parmi nous ou l’orienter vers une

structure plus adaptée, les guider dans leurs démarches, prendre le temps,

sans forcer, attendre le bon moment, autant d’attentions qui permettrons à

l’enfant d’aller avec plaisir vers les autres.

L’adaptation sera d’autant facilitée. Ce temps d’adaptation où nous allons faire

connaissance, avec nos différences, nos attentes respectives, nous tâtonnons,

nous allons à la rencontre de l’autre sans brusquer : éviter de jouer les

redresseurs de « torts » : ce n’est pas parce que nous sommes professionnels

que nous « savons » faire attention à la parole posée, qu’elle soit sans

jugement, toujours dans une relation d’échange.

Lorsque la confiance est installée et que l’enfant fréquente régulièrement la

halte-garderie, continuer à accueillir le parent et l’enfant avec soin : aller vers

eux avec le sourire, ne pas oublier le bonjour, être à l’écoute du petit signe qui

renseigne, accueillir le parent là où il en est.

Ouvrir les bras à l’enfant, ou le laisser entrer seul dans l’espace de jeu en

respectant ce petit temps d’observation dont les enfants ont souvent besoin.

S’informer avec discrétion de ce qui s’est passé avant (la nuit, le réveil, le repas,

la vie à la maison….).

Ne pas commenter la tenue vestimentaire, le retard éventuel, …. Tout ce qui

marque l’originalité, l’identité de l’enfant et de sa famille.

Au départ, penser à transmettre des informations positives et bienveillantes :

valoriser les compétences de l’enfant (sa journée ne se résume pas à une

morsure par exemple), toujours penser à associer l’enfant et bien sûr ne pas

appeler le parent, maman ou papa.

Savoir accueillir le parent retardataire avec le sourire, l’enfant attend en jouant,

on le rassure. On explique ensuite au parent pourquoi il est important de

respecter les horaires, et que le retard doit rester exceptionnel.

Le dialogue permet toujours de mieux comprendre. Ce qui est une évidence

pour nous professionnel ne l’est pas forcément pour un parent. Nous sommes

tous différents et nous appréhendons la vie en mettant en place des

compétences différentes. Les parents sont généralement de bonne foi.

Lorsqu’ils laissent leur enfant, l’émotion retient une grande partie de leur

attention, aussi n’entendent-ils que très peu de nos paroles.

B – Le temps d’éveil

Proposer des jeux aux enfants certes mais en aucun cas nous devons obliger un

enfant à jouer. Bien au contraire c’est en écoutant la demande silencieuse de

l’enfant que nous lui proposerons le jeu, l’activité la mieux adaptée dans

l’instant. Et s’il ne veut rien faire : c’est-à-dire observer les copains jouer, rêver

confortablement installé sur un coussin, c’est important de le lui permettre.

L’activisme est aussi une douce violence.

Ne pas forcer non plus un enfant à faire « un cadeau » de Noël, de fête des

mères…

Ne pas forcer un enfant à danser, à se déguiser, à chanter et le discréditer.

Ne pas commenter ses actes, les juger, avec une collègue ou plus grave avec

une stagiaire.

Bien au contraire, c’est en encourageant l’enfant dans ses expériences, c’est en

restant toujours présent(e), en l’observant, en le regardant jouer, évoluer,

qu’on apportera cette sécurité affective qui l’aidera à grandir, à progresser et à

construire son estime de soi.

La halte-garderie nous permet une grande souplesse d’horaire. C’est une

chance de ne pas être pris dans des obligations de repas, de sieste. Les groupes

sont chaque fois différents, nous les écoutons et nous nous adaptons. Chaque

demi-journée est une surprise. Cela nous demande une grande disponibilité,

une grande humilité.

C – Le soin – la collation – le sommeil

Tout soin porté à l’enfant doit être apporté avec le plus grand respect. On ne

touche aucune personne sans son accord. Ce qui revient à s’adresser à l’enfant

directement et lui proposer : « ta couche ne sent pas bon, veux-tu que nous la

changions ensemble ? Peut-être te sentiras-tu mieux ensuite ? », par exemple.

Et le change se fera dans un échange adulte-enfant où les gestes seront

verbalisés, les adultes ne bavardent pas entre eux.

Si l’enfant prend le goûter à la halte-garderie, la maman (le papa) le fournit. Là

aussi c’est un temps d’échange adulte et enfant, mais aussi entre enfants. Le

professionnel apporte son aide en respectant l’autonomie de chaque enfant,

mais surtout sans commenter le choix des parents, l’enfant serait blessé dans

son intimité, sa sécurité affective serait fragilisée. Laisser l’enfant choisir la

présentation du goûter : certain professionnel remue vigoureusement le yaourt

par exemple….

Quant au sommeil, nous écouterons les premiers signes d’endormissement

pour installer l’enfant confortablement, au calme, dans un endroit qui le

sécurise et qui lui permette de se laisser aller au sommeil à son rythme et bien

sûr ne jamais le réveiller.

D – Ne jamais oublier

Faire toujours confiance à l’enfant.

Se baisser à sa hauteur pour lui parler.

L’avertir, le préparer pour tout changement de lieu ou d’activité. Il se sentirait

insécurisé.

Ne jamais mentir à un enfant.

Poser les mots justes, verbaliser nos actes et gestes.

Ne pas hésiter à reprendre la collègue qui dérape, nous sommes là pour

protéger l’enfant et il a besoin de l’entendre. Mais nous le ferons avec aussi

beaucoup de bienveillance envers cet adulte.

Notre priorité est l’enfant, nous devons toujours nous recentrer sur ses

besoins. Cela ne nous empêche pas d’être juste et bientraitant avec l’adulte en

lui proposant de prendre le relai par exemple.

Ensuite en pause on peut entendre la difficulté de la collègue et l’orienter vers

des solutions d’aide. Il serait présomptueux de penser que nous pouvons régler

tous les problèmes, à chacun sa mission, restons humbles.

Nous serons bientraitant si nous sommes présents et toujours centré sur nos

objectifs professionnels.

Il arrive qu’un enfant nous pousse à bout pour différentes raisons liées

probablement à notre histoire personnelle, il est important de savoir passer le

relai à la collègue et surtout de le dire à l’enfant avec des mots vrais, c’est le

respecter.

CONCLUSION

Porter plus particulièrement notre attention sur la bientraitance nous oblige à

une vigilance de tout instant sans pour autant perdre notre spontanéité.

Cela suppose aussi une équipe professionnelle soucieuse d’une communication

harmonieuse, se remettant perpétuellement en question, et analysant

régulièrement ses pratiques ensemble.

Chaque adulte doit comprendre qu’il doit être attentif à la qualité de son travail

qui ne peut passer que par son bien-être personnel. Tout doit être mis en

œuvre pour garder une santé physique et psychologique. On comprend

combien la tâche est difficile. Tout professionnel de la petite enfance devrait

comprendre qu’avant d’atteindre un seuil de fatigue irréversible, il doit prendre

soin de son être en évacuant ses émotions, ses doutes, ses fatigues, et ce hors

champs professionnel.

Recourir à une aide extérieure : psychologue pour libérer la parole, activités

sportives pour évacuer l’énergie négative, relaxation pour libérer la charge

émotionnelle bloquant le corps, …. Autant de techniques libératrices qui

permettent de rester un professionnel accueillant, présent à son travail et

surtout bientraitant.

Les enfants ont besoin qu’on leur donne le meilleur de nous-même.