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CH VI DE QUELQUES CONSÉQUENCES CH VI DE QUELQUES CONSÉQUENCES DE LALTÉRITÉ JUIFS/NON-JUIFS ISSUE DU JUDAÏSME Laltérité structurelle établie par le judaïsme entre les Juifs et les non-Juifs altérité fondée sur des éléments de croyance (lÉlection divine, la Terre promise) et une donnée particulièrement prégnante dordre racial (la législation ségrégationniste) va de pair, outre le racisme potentiel, avec un certain nombre de situations propres à la judaïcité. Néanmoins, si ces situations sappliquent directement aux Juifs et à eux seuls, les non-Juifs qui, au contact des communauté juives, sont obligatoirement tributaires du judaïsme, se trouvent également concernés. Parmi ces situations citons : . la ghettoïsation territoriale et/ou mentale et le phénomène de double conscience ; . la paranoïa ; . lesprit de domination par le Verbe ; . la haine de soi en tant que névrose par auto-accusation. LA GHETTOÏSATION TERRITORIALE ET/OU MENTALE ET LA DOUBLE CONSCIENCE La ghettoïsation est un phénomène social qui, depuis toujours, est présent dans la judaïcité. Réunissant les Juifs autour de leurs mythes fondateurs et de leurs traditions, elle traduit une forme particulièrement marquée de communautarisme. Remarquons tout dabord que si la ghettoïsation territoriale leur a parfois été imposée de lextérieur par des forces hostiles comme on a pu le voir notamment à partir de la fin du XV e siècle après leur expulsion dEspagne par les rois catholiques [1] , elle fut le plus souvent volontaire et spontanée de la part des Juifs, conditionnés par leur culture à élever sans cesse autour deux des séparations visibles ou invisibles et à parfaire leur auto-ségrégation dans un huis clos où « lenfer cest les autres »... « Partout où les autorités ne lenfermaient pas dans les murs des ghettos il (le Juif) sen créait un lui-même, écrit Max Nordau, [] cétait le domicile sûr qui avait pour lui la signification spirituelle et morale dune patrie ». [2] Quant à la ghettoïsation spirituelle, elle fut constante et multiforme quelles que soient les circonstances extérieures. Notons aussi que ce phénomène de ghettoïsation comporte toujours des épisodes de durée variable. Dans des circonstances diverses il sinterrompt. Cest alors la dispersion dune fraction des Juifs, voire leur assimilation, comme ce fut notamment le cas en Allemagne à partir de la fin du XVIII e siècle avec le mouvement juif des Lumières, la Haskalah. Après avoir vu seffriter le mur entre la communauté juive et le reste du monde et croître les échanges culturels, et au contact du christianisme, nombre dintellectuels juifs européens souvrirent alors à luniversalisme, soit en se convertissant au catholicisme ou au protestantisme, soit en étant largement présents dans les file:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (1 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

Le Racisme Des Juifs

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CH VI DE QUELQUES CONSQUENCES DE LALTRIT JUIFS/NON-JUIFS ISSUE DU JUDASME Laltrit structurelle tablie par le judasme entre les Juifs et les non-Juifs altrit fonde sur des lments de croyance (llection divine, la Terre promise) et une donne particulirement prgnante dordre racial (la lgislation sgrgationniste) va de pair, outre le racisme potentiel, avec un certain nombre de situations propres la judacit. Nanmoins, si ces situations sappliquent directement aux Juifs et eux seuls, les non-Juifs qui, au contact des communaut juives, sont obligatoirement tributaires du judasme, se trouvent galement concerns. Parmi ces situations citons : . la ghettosation territoriale et/ou mentale et le phnomne de double conscience ; . la paranoa ; . lesprit de domination par le Verbe ; . la haine de soi en tant que nvrose par auto-accusation.LA GHETTOSATION TERRITORIALE ET/OU MENTALE ET LA DOUBLE CONSCIENCE

La ghettosation est un phnomne social qui, depuis toujours, est prsent dans la judacit. Runissant les Juifs autour de leurs mythes fondateurs et de leurs traditions, elle traduit une forme particulirement marque de communautarisme. Remarquons tout dabord que si la ghettosation territoriale leur a parfois t impose de lextrieur par des forces hostiles comme on a pu le voir notamment partir de la fin du XVe sicle aprs leur expulsion dEspagne par les rois catholiques , elle fut le plus souvent volontaire et spontane de la part des Juifs, conditionns par leur culture lever sans cesse autour deux des sparations visibles ou invisibles et parfaire leur auto-sgrgation dans un huis clos o lenfer cest les autres ... Partout o les autorits ne lenfermaient pas dans les murs des ghettos il (le Juif) sen crait un lui-mme, crit Max Nordau, [] ctait le domicile sr qui avait pour lui la signification spirituelle et morale dune patrie . Quant la ghettosation spirituelle, elle fut constante et multiforme quelles que soient les circonstances extrieures. Notons aussi que ce phnomne de ghettosation comporte toujours des pisodes de dure variable. Dans des circonstances diverses il sinterrompt. Cest alors la dispersion dune fraction des Juifs, voire leur assimilation, comme ce fut notamment le cas en Allemagne partir de la fin du XVIIIe sicle avec le mouvement juif des Lumires, la Haskalah. Aprs avoir vu seffriter le mur entre la communaut juive et le reste du monde et crotre les changes culturels, et au contact du christianisme, nombre dintellectuels juifs europens souvrirent alors luniversalisme, soit en se convertissant au catholicisme ou au protestantisme, soit en tant largement prsents dans lesfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (1 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

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mouvements socialistes et communistes. Ainsi que lcrit un historien : la nation ils substiturent lhumanit ; de ltroit nationalisme proclam par le judasme ancestral, ils passrent linternationalisme . On remarque aussi quau cours de cette priode un grand courant inhabituel de tolrance parcourut le judasme. Mme les conversions dintellectuels telles celle du clbre compositeur Flix Mendelssohn-Bartholdy et de Heine nentranrent gure de condamnation de la part des autorits religieuses juives comme ctait le cas auparavant. En dfinitive, cest le mouvement sioniste qui, la fin du XIXe sicle, va interrompre brutalement cette volution favorable avec une nouvelle entreprise de ghettosation la fois spirituelle et territoriale, ghettosation non plus lchelle traditionnelle du quartier dune ville mais de toute une rgion. Et ce fut linstitution de ltat dIsral, le pays des barrires temps que le plus grand exil intrieur de la judit .[6] [5] [4] [3]

en mme

Je me dis quelquefois avec rage, crit

Albert Memmi , que cet enttement obsessionnel de rveurs veills (les promoteurs du sionisme) aura fait deux des malfaiteurs de notre histoire. Comme sils avaient le besoin morbide de prolonger le malheur . Le ghetto, qui dcoule des crits fondateurs et/ou des ractions hostiles des populations nonjuives de voisinage, reste toujours l'tat dexpriences plus ou moins prolonges. Ainsi que le montre l'histoire, il a comme destine habituelle, soit d'tre viol de l'extrieur par quelque force dominante, soit d'imploser sous leffet de rivalits internes pouvant conduire des affrontements violents (quoique exceptionnellement sanglants car, comme le veut le commandement divin, un Juif ne tue pas un Juif). Les deux phnomnes conjoints vont, de ce fait, se succder perptuellement au sein de la judacit en cercles continus, un rythme variable en fonction du contexte. Mais il ny a de salut ni lintrieur, ni lextrieur de ce pauvre domaine. lintrieur cest la dcrpitude et la moisissure, comme partout o ne pntre ni lair ni le soleil ; lextrieur la menace ne varie pas dun degr et peut tout moment faire crouler les vieilles[7]

pierres de cette forteresse illusoire . Pour sen tenir exclusivement lpoque moderne, disons que depuis 1945, comme le montre, non seulement l'tat d'Isral cr pour tre un tat juif mais les divers pays o vivent des Juifs, la phase actuelle, est lvidence une phase de ghettosation avec un retour marqu de religiosit et de communautarisme. Je rencontre, crit Esther Benbassa , de plus en plus de Juifs qui me semblent vivre dans une sorte d'aquarium. Ils coutent les radios juives, ils lisent la presse juive, ils vivent avec des Juifs, ils vont voir des films juifs. L'auto-enfermement de certains orthodoxes, on le comprend. Le mode de vie, les rgles dittiques imposent une certaine mise distance. L n'est pas le plus inquitant, ni le plus tonnant. Je parle des autres . Un mdecin dune cit franaise explique de mme que de la crche jusqu la maison de retraite, du matin au soir, un juif peut dsormais vivre pratiquement en circuit ferm [9] [8]

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[10] Le Juif qui saccepte au milieu des autres (non-Juifs), crit encore Albert Memmi , adopte toujours plus ou moins une psychologie dassig ; avec cette attention toujours en veil, cette rumination constante, cette armure intrieure et cette riposte toujours prte [] il tend reconstruire un petit univers complet, mental et matriel, lintrieur de lunivers des autres. Il reoit des journaux juifs de toutes les judacits, se constitue une bibliothque essentiellement juive, accroche aux murs des troncs duvres juives, ne frquente pratiquement que des Juifs, introduit des mots dhbreu dans sa conversation, se laisse souvent pousser la barbe, garde la kippa sur la tte, dcide en bref de vivre dornavant une vie exclusivement juive . Nicolas Weil, lui, parle de la rue juive comme d une sorte de nbuleuse religieuse, proche de la droite isralienne (sympathisants du Likoud France), forme d'habitus des maga-sins et des restaurants cashers, d'auditeurs de Radio J, de lecteurs de nouveaux journaux populaires, comme l'hebdomadaire Actu J, de pratiquants de kravmaga, l'art martial de l'arme il voque toutes les manifestations communautaires isralienne . Quant Jean Daniel des Juifs regroups en tribus dans lesquelles il a peine ne pas dceler des aspects communautaristes qui lagressent . Les problmes des enfants scolariss dans les tablissements juifs Dans le systme clos du judasme traditionnel (ou l enfermement dans des structures identitaires , suivant lexpression de Sartre) on peut inclure le fait que les enfants juifs vont en grand nombre dans des coles gnralement ultra-orthodoxes. En 2000, le Fonds social juif unifi (FSJU) comptait en France 250 tablissements scolaires (jardins denfants, coles primaires, collges, lyces, un IUT. ). 85 % de ces tablissements, tant sous contrat dassociation avec ltat, reoivent thoriquement des enfants non-Juifs, mais en fait au mpris de l'esprit de la loi franaise ils n'en admettent qu'une proportion infinitsimale aprs les avoir tris sur le volet. On peut mme noter que des organisations scolaires juives hors contrat dassociation, reoivent malgr tout des subventions grce lappui de certains dirigeants franais. Ces tablissements, nouveaux ghettos pour enfants et jeunes gens, o lenseignement repose sur les quatre piliers suivants : apprendre tre juif, connatre lhbreu, aimer Isral, souvrir la vie sociale , ralisent un ple communautariste sans prcdent. Indpendamment du motif de scurit qui, dans certains quartiers de grandes villes, guide le choix des parents, les effectifs de ces tablissements sont soumis une forte croissance : en 2001, ils regroupaient plus de 25 000 lves. En 2002, une enqute mene par Erik H. Cohen indiquait que 26 % des enfants et adolescents juifs taient scolariss dans une cole juive. En 2007 , lcole juive ce sont 30 000 lves soit environ 29% des lves juifs de France. La progression des effectifs est constante, de 63 % entre 1990 et 2005, :tandis que 50% des[15] [14] [13] [11] [12]

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tablissements sont rattachs lorthodoxie. Par ailleurs sont rapportes nombre de donnes concernant la progression inquitante du communautarisme. Quand on demande aux lves de dessiner leur drapeau, dit une directrice parisienne, ils gribouillent spontanment le drapeau isralien . Presque partout les secrtariats rclament pour linscription des lves la ketouba, le document certifiant le mariage religieux des parents prouvant leur confession comme celle de leurs enfants . linstitut Andre-et-Rina Neher, qui forme des professeurs dtablissements juifs, le directeur justifie cette entaille au contrat : "a ne rime rien daccueillir des lves athes ou catholiques pour leur imposer les commandements de la Torah. Cest aussi un moyen de prvenir chez nos enfants les mariages mixtespour le judasme cest une question de survie" Et face ces pratiques illgales le manque de courage des responsables est habituelle. Au ministre, un inspecteur gnral explique ainsi sous couvert d'anonymat : Ldu-cation nationale montre quelques rticences se pencher sur les coles juives : c'est politi-quement dlicat. Il parat, par exemple, que certaines d'entre elles recrutent leurs lves sur critres religieux. C'est une discrimination interdite par le contrat dassociation, un sacr marqueur de communautarisme. Mais qui voudrait lever un livre pareil ? Conditionns ds la petite enfance tre Juifs par les rituels multiples du judasme (circoncision, bar Mitsvah, mariage), condamns par la culture juive vivre en exil et sur la dfensive dans le pays de leur naissance o tout ce qui nest pas juif est dangereux et impur, tiraills par leur double appartenance, marqus dans leur chair, ports rver dun ailleurs, ces enfants ghettoss mentalement et spatialement ne sont-ils pas dabord les victimes du judasme avant dtre celles dune communaut antagoniste ? Double allgeance, double appartenance, double identit, double conscience Si, des ghettos juifs, et de leur organisation en rseaux nayant gure dquivalent dans lhistoire, mergent des lites remarquables d'excellence dans les domaines investis, on constate que, paralllement, ils gnrent aussi, comme tout milieu manichen selon lequel il y a les bons et les mchants, les purs et les impurs, la fois peur et inquitude chez certains, intolrance, haine et violences chez dautres tandis que senchanent deux antagonismes conjoints. propos des Juifs ayant intgr la culture des Gentils dans les tats dmocratiques modernes, Edgar Morin remarque que : la rencontre, la double ouverture entre juif et gentil, la double conscience qui permet le regard critique ou sceptique sur ce monde occidental dont on fait partie[16]

sans en faire vraiment partie [] sest avre historiquement fconde [17]

. Et, non sans courage

, soucieux de dpasser le judasme et sa clture, il invente et applique ces Juifs le qualificatif de "judo-gentils". Remarquons que ce concept, o la composante juive accole la composante non-juive est relativise, ne peut assurment qutre insupportable, voire sacrilge, nombre de Juifs attachs la distinction-sparation radicale des Juifs et des Gentils et se consacrant au salut dIsral avant celui de lhumanit Et ce nest pas sans lucidit quil constatefile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (4 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

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par ailleurs que : Le double Je conduit souvent au double jeu, et le double jeu un double[18]

. Mais, l se pose une interrogation : le fait de faire partie du monde occidental tout en Je nen faisant pas partie pourrait-il ne pas comporter, avec le double jeu , quelques consquences infiniment regrettables ? Remarquons par ailleurs quen appliquant ce qualificatif de judo-gentil, voire de "judo-gentil exemplaire" des personnalits, telle Simone Weil, totalement trangres (hormis la filiation sanguine) la culture juive, Edgar Morin porte par le judasme.[19]

reste encore tributaire de la malfique notion de race

LA PARANOA DANS LE JUDASME

Fruit dune conscience daltrit particulirement dveloppe par la culture juive, conscience qui ne saurait aller sans celle de quelque supriorit intrinsque, une paranoa est volontiers associe la haine de soi. Ds le XVIIe sicle Spinoza, aprs stre dit scandalis devant lattitude des chrtiens donnant, eux aussi, foi au Peuple lu , avait crit ladresse des Juifs ses semblables : La joie quon prouve se croire suprieur, si elle nest pas tout enfantine, ne[20]

peut natre que de lenvie et du mauvais cur . Depuis lors, bien des auteurs juifs sont revenus sur cette donne essentielle de la tradition : Les priodiques et les livres juifs sont judaque. Comme le remarque Maxime Rodinson encombrs dune floraison de proclamations dlirantes de supriorit. On na que lembarras du choix pour en donner des exemples . Le sentiment dtre ternellement vertueux et victime, renforc par une version fausse de lHistoire, est une source de maladie mentale, une obsession commune de nombreux juifs modernes crit de son ct Isral Shamir . Sentiment de supriorit, refoulement des erreurs, ccit quant aux tares spcifiques du judasme, exigence jamais assouvie dune repentance des chrtiens pour leurs fautes passes envers les juifs, repli sur ses souffrances ( ce que lon appelle lhistoire juive nest jamais quune longue rumination du malheur juif crit Albert Memmi[25] [23] [22] [21]

), mpris envers les juifs dissidents, , cananen, perse, arabe, paen),

occultation des hritages (hritage gyptien, assyrien

[24]

intolrance la critique , insatiabilit face aux manifestations de repentance des Europens concernant le gnocide nazi, incapacit de comprendre lantagonisme perptuellement rencontr tels sont les lments constitutifs essentiels de cette paranoa, phnomne assez banal dans tout groupe fond sur quelque idologie ou foi religieuse mais quune partie notable de la judacit, porte par ses concepts inauguraux tel celui de lAlliance les malheurs de son histoire, cultive un niveau exceptionnel.[26]

, par ses propres lois et par

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Citons donc quelques textes manant de personnalits minentes de la judacit moderne et particulirement significatifs : de Martin Buber : Nous autres hommes sommes chargs de parfaire la part de lunivers qui nous appartient en propre, le monde de lhomme. Et il existe un peuple qui un jour entendit cette injonction nonce si haut et si clair quelle pntra au plus profond de son me [] En tant que nation, il accepta de se charger de la vrit qui est destine tre ralise par toute lhumanit, par toute la race humaine. Cest cela lesprit dIsral. Seuls des peuples qui sont de vrais peuples, vivant dans la lumire de lquit et de la justice, sont susceptibles dentrer dans des relations rciproques dquit et de justice Le peuple dIsral a reu la mission de frayer le chemin dans cette direction[27]

. Isral est seul (parmi les autres civilisations) avoir connu un Dieu qui se soit choisi un peuple d'hommes, afin qu'il prpare le monde cr tre pour lui un royaume, en y ralisant la justice .[28]

de Elie Wiesel : Il y a un tat (Isral) diffrent de tous les autres. Il est juif, et pour cela il est plus humain que [29] nimporte quel autre . de Andr Amar : La pense juive est une source, et non pas une rivire qui perd ses eaux dans un immense fleuve tranger. Et cest pourquoi le penseur juif, quelque tentation quil en prouve bien souvent, na pas laisser sa pense se perdre dans les fleuves des idologies politiques ou philosophiques. Il a demeurer ce quil est de toute ternit, une source faite dun unique et perptuel jaillissement[30]

. de Benny Lvy Dans ltre juif se dcide une forme de lhumain, essentiellement distincte de lhumain du[31]

monde prsent sans origine . de Gilles Zenou[32]

Cet tre juif, figure dune altrit irrductible de Andr Neher Lhomme juif nest pas un homme tout simplement () quelque chose complique la simplicitfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (6 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

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de sa condition humaine ; Le Juif est le "passeur"... Cest sur la barque de chaque Juif rptant le geste dAbraham que les hommes passent lautre rive de lhumanit ; Cet homme qui accepte dtre lhomme particulier, lhomme "autre", lhomme "pas comme les autres", cest Isral, dont Dieu a besoin pour dautres tches que celles de lhumanit anonyme ;

Le Juif: Quelque chose d'autre qu'un homme au sens terrestre, technique, banal du terme ; cest le sourcier de la Lumire perdue ; Le Juif est lhomme qui nest pas n le jour de sa naissance. Il nest pas n non plus comme le musulman, il y a 1 355 ans, ou, comme le chrtien, il y a 1 989 ans. Lhomme juif est n avec Adam, le premier homme en lequel tait dpos le germe du Juif, conjointement avec lhumanit[33]

tout entire . Si Dieu a cr lunivers entier, lit-on aussi dans la Revue de la Jeunesse loubavitch de France, selon la division fondamentale des quatre rgnes, minral, vgtal, animal et humain [], il est crit quil existe en ralit un cinquime genre : Am IsrAl, le peuple juif. [Et] lcart qui le spare du quatrime genre lensemble de lespce "parlante", humaine nest pas moindre que [34] lcart entre lhumain et lanimal . Cette exaltation de lhomme juif , de lme juive , de lessence juive , du peuple juif , de lesprit juif , du cur juif , du destin juif , de la mission juive , de la race juive , de la nature juive , de la morale juive , de la science juive , de lart juif , de lcriture juive , exaltation inspire des auteurs juifs par le judasme lpoque moderne, cette inbranlable conviction pour certains dentre eux de faire partie dune humanit plus humaine que lautre , cette dsignation de son propre groupe clos comme ayant comme destin, seul et lui seul, dapporter la Justice sur la terre, cet impratif "Sois Juif !" volontiers adress celui qui doute, cette affectation narcissique qui senorgueillit "de penser et de sentir juif" avec, paralllement, lincapacit foncire de toute remise en cause de lhritage idologique, cette conscience dune innocence totale[35]

jointe la diabolisation des opposants et au mpris des[36]

goyim (ce quelconque dont parle J.C. Milner ), cette clbration emphatique dun groupe humain par ses membres (comme sil ntaient pas, ainsi que tous les autres hommes, le fruit dune hybridation culturelle et ne faisaient pas partie du commun des hommes), tout cela a quelque chose de proprement terrifiant. Tmoin dune culture racisante caractrise, la dichotomie juif/goy qui lui est spcifique ne semble vraiment trouver un quivalent historique quavec la dichotomie aryen/juif qui fut celle de divers auteurs europens de la fin du XIXe et du dbut du XXe sicle avant dtre celle des nazis. Pour des malheurs sans cesse renouvels, terrible conditionnement que celui-l ! Nanmoins, nombre desprits libres parmi les hommes, ns Juifs pour le judasme, sen arracheront avec

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succs. Lun dentre eux, revisitant son pass, peut crire : Je voulais dcouvrir la face du monde une foule de trsors (juifs) mconnus : le mme orgueil, qui my a pouss, my a fait rapidement renoncer. Depuis, je souris avec amertume quand je vois, de temps en temps, quelquun sagiter pour clbrer une philosophie juive qui serait ignore, injustement traite ; quelle est cette philosophie ? Et surtout, quen reste-t-il aujourdhui ? Comment formuler cette morale ? Et surtout, comment la distinguer aujourdhui du christianisme et de lhumanisme[37]

laque, qui imprgnent toute notre vie quotidienne, toutes nos dmarches intellectuelles ?LESPRIT DE DOMINATION ET LE VERBE

Lesprit de domination, caractristique dune orientation paranoaque, peut se traduire de mille manires et utiliser bien des armes. Parmi celles-ci il en est une particulirement subtile que nous avons vu manier au service de lidologie sioniste : larme smantique. Revenons ici sur elle, en examinant deux mots : "Shoah" et "Holocauste", dont linvention et lutilisation semblent particulirement dmonstratives de lesprit dont nous parlons au sein du judasme. La "Shoah" et "lHolocauste" ou le "gnocide des Juifs dEurope " Selon la dfinition des dictionnaires, le gnocide est lextermination systmatiquement organise de communauts civiles choisies selon les critres de nationalit, de race, de religion ou Le XXe sicle en a fourni un certain nombre dexemples qui sont gnralement d'idologie. rapports dans la littrature journalistique de la manire suivante qui ne manque pas dtre instructive. Sont ainsi numrs successivement : - le massacre des Armniens (environ un million et demi) par les Turcs en 1915-1916 ; - lanantissement de la population de Nankin par les occupants japonais en 1937-1938 ; - la "Shoah" ou "lHolocauste" concernant les Juifs europens (quelque cinq six millions) victimes des nazis en 1941-1945 ; - le massacre de plusieurs millions dIndiens musulmans et hindous au moment de la scession de lInde en 1947-1948 ; - le massacre de la population cambodgienne par les Khmers rouges en 1975-1978 ; On rapporte aussi les massacres caractre gnocidaire tels que : - lextermination par la famine denviron dix millions de paysans ukrainiens par le rgime sovitique en 1932-1933 ; - le massacre de quelque vingt millions de Chinois lors de la rvolution culturelle des annes 60 ; - llimination au Goulag des opposants au rgime communiste dURSS de 1917 1989 ( entre douze et peut-tre vingt millions ) ; - les massacres plus rcents du Rwanda, de Bosnie, du Darfour ; .. Comme on le remarque d'emble, les tueries massives dhommes sont traites gnralement de[39] [38]

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"massacres", d"exterminations", de "destructions", de "gnocides", mots courants auxquels est ajout quelque qualificatif qui, en prcisant le lieu, la date, le contextedonc les limites des actes perptrs, en rduit plus ou moins la porte. Avec le temps, ils sont inexorablement vous sestomper dans la mmoire collective tandis que le gnocide des Juifs, en se voyant attribuer deux noms, noms tout la fois spcifiques, dots d'une majuscule et dpourvus de tout lment complmentaire, reoit un clairage indit pour un avenir unique. "Shoah" Dsigner l'extermination par les nazis dune fraction notable de la communaut juive d'Europe par le terme de "shoah", terme qui en hbreux signifie catastrophe, relve a priori d'une initiative tout fait respectable pour perptuer la mmoire d'un gnocide particulier plus d'un titre. Dans cette perspective, quoi de plus efficace qu'un mot-phare qui frappe les esprits ! Cependant, un phnomne particulier ne pouvait pas manquer de se manifester la suite de cette initiative. Par sa cration exceptionnelle en tant que mot emblmatique, par sa promotion non moins exceptionnelle assure par les multiples communauts juives disperses travers le monde, la "Shoah" allait en quelques annes, avec le support des journaux et des moyens non seulement devenir un lment linguistique universellement connu audiovisuels modernes, mais dsigner dans l'esprit d'un grand nombre d'individus, non pas un gnocide parmi d'autres ou un gnocide-type mais, comme l'ont manifestement voulu ses promoteurs, le gnocide princeps, l'Unique, l'Indpassable, l'Absolu, celui qui clipse ou crase jamais tous les autres. Et le phnomne s'est poursuivi et amplifi. Avec le temps, une utilisation qui pouvait tre lgitime a succd une exploitation par les plus hautes instances du judasme pour qui il ne s'agit plus seulement de conserver pieusement une mmoire mais de retirer le maximum de dividendes, notamment pour l'entreprise sioniste isralienne. Ainsi sont nes, de la part d un leadership aussi furieux qu'ignare (selon l'expression de Raul Hilberg, auteur de ce quil nomme avec une sobre prcision La destruction des Juifs d'Europe), cette Shoah-business des Amricains, cette Shoah-religion, cette instrumentalisation ou cette hollywoodisation de la Shoah, bien analyses et stigmatises depuis quelques annes par quelques auteurs juifs particulirement lucides et prcise mme qu il existe une sphre institutionnelle de la courageux . Shmuel Trigano Shoah faite dinstitutions, chaires universitaires, muses, revues, fonds de recherche, etc et que les entreprises qui se consacrent sa commmoration bnficient de moyens trs importants . Et ce mme auteur de sinterroger : Les Juifs ne trouveraient-ils aujourdhui dnergie que pour la sacralisation de leur souffrance victimaire, dont ils semblent ne pas pouvoir (ni vouloir) sortir puisquils la tabouisent dans lternit ? Si le judasme ne comportait pas une dimension raciale, ce serait une marque lgitime de compassion et de mmoire d'utiliser avec les Juifs le mot "shoah" (plutt que le mot gnrique de gnocide). On parle bien de "Grand Drangement" en voquant la dportation des Acadiens... Malheureusement, il faut bien voir que ce mot de "Shoah" dot dune majuscule et qui a servi [41] [42] [40]

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tous les usages possibles, politiques ou commerciaux est un pige contribuant la manipulation du discours au service dune exceptionnelle entreprise de domination par la Parole en mme temps que de lgitimation dun colonialisme et dun apartheid caractriss. "Holocauste" Les dictionnaires nous disent qu'un holocauste est, au sens propre, un sacrifice religieux o la victime est offerte Dieu par quelque sacrificateur et dtruite ensuite par le feu. Au sens figur, on a pu dsigner par ce terme une destruction massive d'hommes. Churchill a parl de l'"holocauste armnien" par les Turcs en 1915 ; un auteur de science-fiction a entrevu et dcrit un "holocauste nuclaire"... Dans le discours courant, le gnocide des Juifs europens est donc vu, non pas comme un "holocauste" ou l'"holocauste des Juifs europens", mais comme l'"Holocauste". Il ne fait pas de doute tout d'abord que les promoteurs de ce terme ont voulu dpasser le sens figur et rinvestir le sens propre. Alors qu'il n'y a eu ni volont de se sacrifier de la part des Juifs, ni volont d'offrir un sacrifice Dieu de la part des nazis, il est manifeste que le mot se propose de rintroduire une notion religieuse et plus prcisment sacrificielle, d'attribuer aux victimes un destin spcifiquement divin, de sacraliser un fait historique en lui donnant une[44]

dimension trans-historique, de llever en somme au rang de phnomne mtaphysique dans lequel les Juifs sont des victimes transcendantales. Le judocide perptr par les nazis n'a-til pas t vu par certains Juifs comme une rvlation l'envers (selon l'expression d'Ernst Nolte), voire comme une religion par Y. Leibowitz ? Dailleurs, pour Gilad Atzman , cette religion holocaustique na-t-elle pas ses prtres (Simon Wiesenthal, Elie Weisel, Deborah Lipstadt...), ses prophtes (Shimon Peres, Benjamin Nethanyahu et ceux qui mettent en garde contre le judocide iranien), ses commandements et ses dogmes ("plus jamais a" ; "les six millions") ? Na-telle pas non plus ses rituels (journes commmoratives, plerinages Auschwitz, etc.), ses autels et ses temples (Yad Vashem, Muse de lHolocauste et, mme depuis peu, lOnu !), voire ses "antchrists" (les Ngationnistes) ? Mais il y a plus que cette prsentation de l'histoire : l"Holocauste" (comme le mot prcdent de "Shoah") veut dsigner sapproprier tout jamais une singularit absolue et faire du martyre juif le paradigme de la souffrance humaine. Utilis hors de tout complment, devenu porteur dune majuscule alors quil ne comportait jusquici quune minuscule, introduit subrepticement dans certains dictionnaires bien que non adopt par les historiens, devenu le titre dun film amricain de grande diffusion, "Holocauste" se propose, non seulement de rajouter quelque chose au gnocide en question, mais de monopoliser jamais l'Horreur subie par les Juifs en clipsant toutes les horreurs du pass subies par les autres (notamment l'extermination des Tziganes ou la Traite des Noirs), voire en clipsant par avance toutes les horreurs du futur. Comment tre surpris que L'Industrie plantaire de l'Holocauste, avec son rseau conomique massif et ses infrastructures financires aux ramifications plantaires, vienne, sous la plume defile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (10 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

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Finkelstein, stigmatiser notamment aux tats-Unis et en France un lobby activiste ? Et comment les exactions de ce lobby pourraient-elles ne pas engendrer une hostilit envers les Juifs ? Lditorialiste de Jewish Chronicle de juillet 2000 a pu crire ce sujet : L'industrie de l'Holocauste est la grande pourvoyeuse de l'antismitisme, par l'extorsion froce qu'elle mne et par sa manire de falsifier l'Histoire . Rapprochons de ces considrations, la clbration des "Justes parmi les nations" institue en Isral en 1953 et reprise depuis lors en Europe. Initiative a priori fort louable et intention gnreuse que cet honneur rendu des personnes ayant risqu leur vie pour en soustraire dautres aux griffes nazies ! Pourtant, en attribuant aux seuls protecteurs des Juifs le mot "Justes", mot dot lui aussi dune connotation religieuse issue de la Bible, cette dsignation, qui occulte tous les protecteurs des opposants et rsistants au nazisme, relve du mme esprit que celui qui a prsid la promotion de "Shoah" et d"Holocauste". Notons que les consquences malheureuses de ces deux grands mots nont pas chapp plusieurs auteurs juifs, Henri Meschonnic Sebag[47] [46]

crit : Pour en finir avec le mot "Shoah", Jacques

crit de son ct : Pour en finir avec le mot "Holocauste".LA "HAINE DE SOI" AU SEIN DU JUDASME : UNE NVROSE PAR AUTO-ACCUSATION

Dans un ouvrage paru en 1930 Der jdische Selbsthass ("la Haine de soi juive"), alors quen Allemagne les Juifs taient particulirement anxieux devant la progression des thses nationalsocialistes, cest Theodor Lessing qui forgea ce concept qui allait avoir un long avenir. Dans ce qui est une autocritique, il explique que nombre de Juifs modernes qui, comme lui et beaucoup dautres en Allemagne et en Autriche cette poque, se sont loigns du judasme et cherchent sassimiler dans leur socit daccueil, se sentent volontiers coupables deux titres diffrents. Coupables dune part pour avoir trahi le judasme et leurs anctres juifs, coupables dautre part pour ne pas avoir effac leur tre juif aux yeux des non-Juifs. Lessing prtend mme qu il nexiste pas un seul homme de sang juif o lon ne dclerait pas au moins les dbuts dune [48] haine juive de soi . Si ce concept revt en fait une porte universelle bien des catgories de personnes : les coloniss, les Noirs, les chmeurs et bien des mortels dans leur singularit sont passs un moment de la vie par des preuves pnibles dauto-dvalorisation cest un fait quil concerne particulirement le monde juif. Pour nombre dauteurs succdant Lessing, ce serait mme un trait de caractre typiquement juif . Disons que la "haine de soi" forme du malaise ou du mal-tre juif revient la fois tre attach par quelque lien au judasme, alors quon naime gure son contenu religieux ou ses traditions, et dtester ce que lon retrouve de juif en soi Ds 1903, Otto Weininger avait assez bien dcrit ce phnomne dans son ouvrage Sexe et Caractre : Quiconque dteste le caractrefile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Alterite_dans_le_judaisme.htm (11 sur 15) [18/04/2012 12:22:34]

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juif le dteste tout d'abord en lui-mme. Le fait de le pourchasser chez d'autres n'est que la tentative de rejeter ce qui est juif ; il s'efforce de s'en sparer en le localisant entirement chez autrui. La haine est un phnomne de projection tout comme l'amour. L'homme ne dteste que ce [49] par quoi il se sent rappel dsagrablement lui-mme . Ce syndrome mental va comporter des manifestations variables linfini quant leur forme et leur gravit. Dsorientations et attitudes de droute, stratgies de compensation, de refuge ou de survie, telles sont schmatiquement les plus banales de ces manifestations chez les individus concerns. Pour certains cest le changement de patronyme voire la conversion au christianisme, pour dautres, tel Marx se livrant des diatribes contre les Juifs, cest lcriture. Pour dautres encore, cest ladhsion une idologie de rencontre avec des consquences parfois dramatiques. De nombreux Juifs adhrent en 1917 au bolchevisme puis au communisme ; aprs 1918, Arthur Trebitsch se fait le champion du nationalisme allemand et en vient considrer que les Germains forment une race de Seigneurs par opposition la cochonnerie juive (Schweinerei) ; Maurice Sachs, aprs avoir pous et reni successivement diverses causes dont le catholicisme, adhre au nazisme et rejoint les rangs de la Gestapo en 1940. Pour tels autres encore, cest le renoncement soi-mme, voire le suicide. Paul Re, ami de Nietzche, se jette du haut dun glacier en 1901, Otto Weininger, lanne mme de la parution de son ouvrage, se tire une balle dans la tte. Au XXe sicle, et plus particulirement depuis la cration de ltat juif, ladhsion de certains Juifs lhyper-orthodoxie judaque comme au sionisme militant constituent aussi des rponses quelque syndrome de la haine de soi . ce syndrome dauto-accusation, syndrome banal dans le judacit et qui, par son extrme pnibilit, incite nombre de Juifs en sortir , il faut ajouter un phnomne qui, pour ne pas tre, comme le prcdent, spcifique au judasme, se rencontre nanmoins avec une particulire frquence dans sa sphre. Visant les Juifs faisant preuve de quelque dissidence lgard de la culture juive, manant de lintrieur mme de la judacit, il sagit dun phnomne daccusation qui sest particulirement dvelopp avec le mouvement sioniste, la cration de ltat dIsral et les moyens modernes de communication. Les expressions-accusations lances ces Juifs : "Juifs antismites", "Juifs dissidents", "Juifs honteux", "Juifs coupables", "Juifs de ngation", "Juifs pornographiques", "Juifs perdus", "Juifs tratres", "Juifs rengats", "Juifs dgnrs ne reconnaissant pas leur essence juive" rsument assez bien la charge pesant sur les victimes et les violences auxquelles elles donnent lieu. Comme le montre ce terrain exprimental extraordinaire que reprsente ltat juif, jamais la souffrance psychologique des Juifs d'Isral et d'ailleurs navait atteint un tel degr. Ainsi qu'en tmoigne l'histoire quotidienne, nombre de Juifs rprouvent, dtestent ou hassent foncirement nombre de personnes de leur race sopposant lentreprise sioniste. Traite de sale Juive et accuse d incitation la haine raciale ,[50]

ne nous dit-elle pas que les menaces tlphoniques, les injures par Michle Manceaux courrier ne proviennent pas dantismites venimeux mais dexcellents Juifs qui se dsignent

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comme tels ? Et lon sait dexprience quil peut sagir dune haine mort : cest Yigal le juif qui tue Rabin le juif.

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noter que le premier ghetto que rapporte lhistoire mais qui ntait pas historiquement le premier est celui de Venise o furent accueillis, lcart de la ville (dans une fonderie, ghetto en italien), les nombreux Juifs exils. Plus tard cette ghettosation fut par contre impose dautorit aux Juifs habitant divers pays dans le simple souci de prservation des populations chrtiennes. Par sa bulle, Cum nimis absurdum, le pape la prconise en 1555. [2] Citation au Premier Congrs sioniste du 29 aot 1897 rapporte par Sylvie Courtine-Denamy, Le souci du monde, p. 52. [3] Hannah Arendt (La tradition cache p. 154), remarque qu lpoque : Lintelligentsia juive navait pas dautre choix si elle voulait chapper au mode de vie traditionnel juif et entrer dans la culture europenne. [4] Une barrire de protection sur la frontire, une barrire autour de nos colonies pour assurer leur scurit, une autre pour boucler les localits palestiniennes, une autre sur le Jourdain : ce pays nest plus que barrires emprisonnant deux peuples terroriss (Avraham Burg, ancien prsident de la Knesset, Le Monde du 18/08/2005. [5] Schmuel Trigano, La Nouvelle question juive, Gallimard 1979, p. 120. [6] La libration du Juif, p. 253. [7] Ibid., p. 116. [8] Les juifs ont-ils un avenir ?, p. 222. [9] Le Monde du 15/04/2004. [10] La libration du Juif, p. 111. [11] Propos de J. Mac-Scaron dans La tentation communautaire, p. 73. [12] La prison juive, p. 47. [13] lie Marchal, Le Figaro du 18/11/2000. [14] Le mal-tre juif, p. 18. [15] Le Monde de lducation, janvier 2008. [16] Le Monde moderne et la question juive, Seuil 2006, p. 187. [17] On sait notamment quil fut poursuivi devant les tribunaux pour ses critiques dIsral et condamn, avant dtre relax par la Cour de Cassation. [18] Op. cit., p. 53. [19] Ibid, p. 66.

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Citation rapporte par Lon Poliakov. Peuple juif ou problme juif, p. 280. Lautre visage dIsral, p. 121. Portait dun juif, p. 28, citation rapporte par G. Zenou dans Regards sur la condition juive.

Pourquoi font ils comme sil ny avait pas eu de dluge avant celui de No, comme sil ny avait pas eu de Table de la Loi avant celle de Mose, comme sil ny avait pas eu de Msopotamie avant la naissance dIsral ? , Jean Daniel, Op. cit., p. 234. [25] lpoque moderne le fait est particulirement patent notamment avec lapartheid isralien. Shulamit Aloni, exministre de la Culture isralien peut crire ce sujet : Isral est un tat dapartheid et nul ne sen soucie. Sauf quand la presse en parle. Le journaliste est alors immdiatement accus dantismitisme (Courrier international, 6 octobre 2004). [26] Dans son ouvrage La Puissance et la Sagesse, Georges Friedmann revient sur ce dogme qui a maintes fois rpandu dans la pense juive les semences de lorgueil . [27] Judasme, p. 150. [28] Ibid. p. 158. [29] Citation rapporte par Rony Braumann dans la post-face de LIndustrie de lholocauste de Finkelstein. [30] Information juive (Paris), N 251, mai 1975, p. 1-2. [31] tre juif, p. 39. [32] Regards sur la condition juive, p. 15. [33] Lidentit juive, p. 8, 21, 23, 31, 95, 37. [34] Citation rapporte par J. Mac-Scaron dans La tentation communautaire, Plon 2001, p. 51. [35] Dans un article paru en novembre 2001, le Judasme sans mea culpa, Barbara Spinelli crit : Sil y a quelque chose dont on ressent labsence, dans le judasme, cest justement ceci : un mea culpa, envers les populations et les individus qui ont d payer le prix du sang et de lexil pour permettre Isral dexister . (citation dans Au nom de lAutre, p. 24 de A. Finkielkraut). [36] Dans son ouvrage dj cit Le Juif de savoir. (citation dans Au nom de lAutre, p. 22 de A. Finkielkraut) [37] Albert Memmi, La libration du Juif, p. 180. [38] Dans sa convention de 1948, lONU, quant elle, dfinit le gnocide comme la destruction, en tout ou en partie, dun groupe national, ethnique, racial ou religieux . [39] Anne Applebaum, Goulag, une histoire, Grasset, 2005. [40] Dabord le film de Claude Lanzmann Shoah en 1985. [41] Citons notamment Esther Benbessa dans son article de Libration du 11/09/00 : La Shoah comme religion ; Edgar Morin, Nair Sami et Danile Sallenave dans leur article de Le Monde Horizons Dbats du 4 juin 2002 : IsralPalestine : le cancer. [42] Un exil sans retour, p. 305.

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Batya Gour, Dans la tourmente, Nouvel Observateur, N 1986 du 28/11/02. Expression de Maxime Rodinson dans Peuple juif ou problme juif, p. 7. Dans son article : De la Reine Esther lAipac. Le Monde du 21 fvrier 2005. Le Monde du 27 janvier 2005. La haine de soi, le refus dtre juif, p. 41. Citation rapporte dans Les Juifs et lidologie, p. 108-109. Histoire dun adjectif, p. 18.

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CONCLUSION

Conclusion

Tous les individus, parce que vivant en socit, sont concerns par la notion incontournable de race. Tous sont amens en pratique percevoir que certains individus sont dune race diffrente de la leur. La diffrence entre les races que chaque individu peroit gnralement son avantage est, soit objective quand elle est base sur la nature o interviennent essentiellement laspect corporel et llment hrditaire, soit subjective et relative alors la culture, aux traditions, croyances et idologies forges au cours des temps, notamment partir de donnes religieuses, donnes largement mythiques mais que les hommes retiennent au gr de leur personnalit et de leur environnement. Cest cette perception qui est la base du processus raciste susceptible de se dvelopper et de se manifester par des violences diverses destines la conservation ou la suprmatie de sa propre communaut. Disons en dautres termes que la racialisation dune population par une autre fait le lit du racisme et que ce phnomne est gnralement rciproque dans un processus en cercle vicieux. Avec le phnomne progressif duniformisation auquel sont soumis les humains, il apparat que limportance des donnes de nature rgresse par rapport celles de culture. Pour un nombre croissant dindividus, la couleur de la peau, le sang, lhrdit, le patrimoine gntique sont ainsi devenus relativement secondaires par rapport aux donnes culturelles. Le mlange progressif des races en est la traduction, phnomne que le monde, tout au moins dans sa partie instruite, considre globalement comme un progrs de civilisation. La racialisation des Noirs par exemple (et plus gnralement la racialisation des gens de couleur) par les Blancs sestompe manifestement avec le temps travers le monde, avec pour heureuse consquence la rgression du racisme anti-Noirs . Or, il nen est pas de mme avec la racialisation des Juifs dont les manifestations, comme le montre lhistoire, sont sans cesse rsurgentes. Comme nous lavons vu, cette diffrence dvolution entre les deux phnomnes racistes sexplique facilement : la racialisation des Noirs est naturelle, la racialisation des Juifs est non seulement dpendante de la nature mais de plus minemment culturelle. La Loi rabbinique de sparation radicale des hommes en Juifs et en non-Juifs avec ses prescriptions de non-mtissage dans une perspective de puret loi crite qui vient consacrer dfinitivement dans les esprits la sparation dj institue par le mythe fondateur du Peuple lu/Terre promise reprsente cette base juridique essentielle permettant dattribuer la socit juive antique linvention du racisme culturel. Cette racialisation de la population juive par linstitution religieuse, cette mise en exception des Juifs qui veut que les Juifs ne se voient pas, et ne soient pas perus, comme vivant parmi les autres et comme les autres hommes depuis plus de vingt sicles, avec la prennit qui est attache une institution religieuse vue comme sacre, reprsente vritablement le fil dAriane des manifestations que nous qualifions aujourdhui de racistes, manifestations multiformes, latentesfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion.htm (1 sur 5) [18/04/2012 12:22:35]

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CONCLUSION

ou paroxystiques, variant avec les conjonctures conomiques, religieuses, sociales et politiques, qui accompagnent depuis toujours la judacit : racisme des Juifs lgard des non-Juifs, racisme des non-Juifs lgard des Juifs. De ce racisme continu en miroir nous avons soulign particulirement les manifestations aigus : chez les non-Juifs, celles qui relvent, en Espagne des Statuts de puret du sang du milieu du XVe sicle 1865, en Allemagne des Lois de Nuremberg de 1933 1945, en France du Statut des Juifs de 1940 1945 ; chez les Juifs, celles qui relvent des lois sgrgationnistes de ltat dIsral depuis 1948. Comme on le sait, ce dernier racisme particulirement actif et soutenu par de puissants allis est confront avec le monde islamique. Et selon toute vraisemblance, cet antagonisme va tre la grande affaire du sicle en cours. Mondialisation, prsence de communauts juives et islamiques dans de nombreux pays, armes de destruction massive, tous ces facteurs se conjuguent pour que le danger reprsent par cet affrontement centr sur la Palestine ne concerne plus seulement lEurope mais une partie notable du monde, ainsi que lont exprim dj une majorit dEuropens et plusieurs auteurs . Car le conflit en cours nest pas seulement un conflit entre un tat composante raciste et une population non-juive nullement racisante de par sa culture, mais entre le judasme sioniste et lislam, le premier tant la fois lagresseur et le facteur principal du phnomne de sur-radicalisation croissante qui affecte le second depuis un pass rcent. Affrontement sous une forme nouvelle ? En effet, dsormais il ne sagit plus du choc entre deux composantes dune mme civilisation (la juive dun ct, la chrtienne de lautre) comme dans [4] les sicles prcdents, mais du choc de deux civilisations portes par deux idologies religieuses : la judo-vanglique dune part, lislamique dautre part. Revirement historique spectaculaire lpoque moderne que cette volution de lantagonisme traditionnel entre les juifs et les chrtiens vers une alliance intime entre juifs et chrtiens vangliques ! Deux lments essentiels ont contribu cette coalition indite : la timidit des chrtiens europens marqus par leur responsabilit dans le gnocide nazi et le formidable appui matriel et moral des chrtiens vangliques des tats-Unis lentreprise sioniste en Palestine, [6] vue par eux comme une manifestation divine , vanglisme particulirement redoutable puisque gnrant un imprialisme messianique au sein mme dune dmocratie. Par ailleurs, il faut bien voir que ce conflit singulier du Moyen-Orient, du fait de son exceptionnelle dure et de lidologie dorigine religieuse qui le sous-tend, est mal apprhend par le plus grand nombre des observateurs et en particulier par les politiques qui, malgr la bonne volont et lintgrit morale du plus grand nombre dentre eux, ne retiennent pour leur jugement et dans leur action, que des lments de surface que lactualit leur fournit chaque jour en surabondance en oubliant lessentiel : lidologie sioniste. Et le temps a accumul depuis 1947 les solutions inadquates et les rsolutions drisoires de lafile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion.htm (2 sur 5) [18/04/2012 12:22:35]

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CONCLUSION

part des Nations Unies. Aprs avoir nglig les populations non-juives de Palestine et fait peser sur elles le poids de leur propre responsabilit dans le gnocide nazi, aprs avoir accept, pour le nouvel tat quelles craient, le qualificatif de juif qui le conditionnait demble comme tat racial et qui engageait en mme temps dans une voie sans issue la communaut juive isralienne, les Nations Unies ont persvr dans leurs erreurs. Bien que la colonisation sioniste reprsente au regard des principes universels une entreprise criminelle et plus prcisment un Crime de guerre pour la Cour pnale internationale, elles se sont refuses utiliser les armes adquates pour la faire cesser. Incapables duvrer la transformation dun tat ouvertement sgrgationniste en un tat dmocratique pour tous ses citoyens, laidant puissamment, pour certaines dentre elles, se doter des armes de destruction massive, tolrant ses exactions quelles quelles soient depuis 1948, elles lont soustrait aux rgles du Droit international et aux sanctions prvues par la Charte des Nations Unies. Tout ceci constitue lvidence des fautes que lhistoire devra reconnatre un jour. En dfinitive, si on veut bien remonter aux sources du conflit qui depuis tant dannes affecte gravement les habitants de la Palestine historique, sans se laisser distraire par les multiples vnements et considrations qui, depuis un sicle, saccumulent et obrent chaque jour un peu plus la comprhension du sujet en donnant de pseudo-sages loccasion dopposer sans cesse lune et lautre partie en prsence, il nous parat que la toute premire cause de laffrontement est voir dans la composante raciale inhrente au judasme et reprise par lidologie sioniste. Les Nations Unies en bafouant lun de leurs principes les plus sacrs, fondement mme du droit international : l'autodtermination des peuples ont permis ce racisme de se dvelopper sur le terrain . Indpendamment des arrangements avec la lgalit dalors, leur dcision de novembre 1947, instituant un tat juif avec ses bases thocratiques qui excluaient la dmocratie, ne pouvait en aucune manire tre valide secondairement par une situation devenue lgitime, comme lhistoire peut fournir quelques heureux exemples. Do ltat daffrontement permanent quavaient parfaitement prvu quelque esprits libres. Sil appartient aux juristes et aux historiens daujourdhui de reprendre lhistoire de cette tragdie chronique partir du moment o la prsence ottomane en Palestine a t remplace par le mandat britannique sous lautorit de la Socit des Nations aprs la guerre de 1914-1918, il reste que le temps et lhistoire auront dmontr lillgitimit de la situation cre. Comme lcrivent Edgar Morin, Sami Nair et Danile Sallenave : Le problme n'est pas seulement moyen-oriental. Le Moyen-Orient est une zone sismique de la plante ou s'affrontent Est et Ouest, Nord et Sud, riches et pauvres, lacit et religions entre elles. Ce sont ces antagonismes que le cancer isralo-palestinien risque de dchaner sur la plante. Ses mtastases se rpandent dj sur le monde islamique, le monde juif, le monde chrtien. Le problme n'est pas seulement une affaire ou vrit et justice sont insparables. C'est aussi le problme d'un cancer qui ronge notre monde et mne des catastrophes plantaires en[8] [7]

chane . La Palestine, o triomphe lidologie sioniste dont les nations occidentales nont pas encore mesur la vraie nature, est en effet aujourdhui lun des lieux du monde o la ngation dufile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion.htm (3 sur 5) [18/04/2012 12:22:35]

CONCLUSION

droit international et le mpris des droits de lhomme sont les plus criants. Et, face une population asservie, la situation des Juifs est potentiellement plus tragique quelle ne la t dans le pass : tributaires de leurs mythes ancestraux ils sont entrs dans un pige vou se refermer. Juifs et non-Juifs nen ont pas fini avec le judasme et sa composante raciale dont le destin sera toujours dtablir dans les esprits une frontire irrductible, source dun antagonisme sans fin. Cest la "question juive" ! Prsente depuis plus de deux millnaires, analyse en vain depuis plusieurs sicles par nombre dauteurs, elle est devenue aujourdhui une donne majeure de la gopolitique mondiale. Mais, alors que se profile une nouvelle tragdie, ny aura-t-il donc pas quelques sages susceptibles de la conjurer ?

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Si la racialisation des Noirs et partant le racisme anti-Noirs a rgress dune faon notable, bien entendu des retours en arrire ne sont jamais exclus. La cration en novembre 2005, dans lenceinte de lAssemble nationale franaise, du Conseil reprsentatif des associations noires, le CRAN, initiative a priori louable et gnreuse compte tenu des discriminations persistantes, ne peut avoir quun rsultat inverse de celui recherch. Quelques semaines plus tard la cration du Conseil reprsentatif des associations blanches, le CRAB, en apportait la dmonstration. Les initiateurs de ces associations analogues du CRIF pour les Juifs, comme les promoteurs de la lutte contre l"antismitisme", nont pas compris que tout ce qui contribue racialiser et communautariser une population engendre un racisme en miroir et dabord un racisme lencontre de la population qui veut se protger. Car, les termes de Blancs , de Noirs , de Juifs porteront toujours dans le conscient ou linconscient des hommes cette notion potentiellement perverse de race . [2] Organis en novembre par les 15 instituts EOS Gallup Europe un sondage de novembre 2003 a montr, en effet, quIsral reprsente, pour 59 % dentre eux, le pays qui menace le plus la paix du monde. Quant aux pays considrs ensuite comme les plus dangereux, ce sont galit (de 53 %) les tats-Unis, lIran et la Core du Nord. [3] Pascal Boniface : Vers la 4e guerre mondiale Armand Colin 2005 ; Thierry Volton : 4e guerre mondiale, Grasset 2006. [4] Lexpression choc des civilisations popularise par Samuel Huntington en 1993 a t invente par Bernard Lewis en 1964 en lappliquant dj au conflit isralo-palestinien. La crise au Proche-Orient, crit-il, ne surgit pas dune querelle entre tats, mais dun choc de civilisations . En sioniste convaincu, il tirait la conclusion quil fallait soutenir Isral. [5] Ce qui dailleurs semble donner raison Andr Malraux qui aurait prdit une telle volution pour le XXIe sicle. [6] Le nombre des chrtiens : vangliques, Mormons, Baptistes, Pentectistes... compagnons de route dufile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion.htm (4 sur 5) [18/04/2012 12:22:35]

CONCLUSION

sionisme particulirement puissants et actifs, est de lordre de 70 80 millions aux Etats-Unis mais ils sont galement prsents et en constante progression en Amrique latine, en Afrique, en Asie, en Belgique Une structure dencadrement, mise au point fin 2005 conjointement entre le Pentagone et larme dIsral, la CUFI (Christians United for Isral) a pour but de propager la thologie sioniste dans les glises vangliques pour que le soutien aux actions de guerre israliennes soit peru comme un devoir religieux par une majorit dtats. Pour les chrtiens sionistes, en rfrence lApocalypse, le retour du Christ ne surviendra pas avant que les Juifs se soient regroups en Palestine. Le fait que les Juifs, selon la mme prophtie, doivent se convertir au christianisme, est mis sous le boisseau compte tenu des conjonctions dintrt court terme. Rappelant certains compagnons de route du communisme vus par Lnine comme des imbciles utiles , ces chrtiens sont tout la fois mpriss secrtement pour leur croyance et flatts habilement pour leur formidable appui matriel et moral Isral. [7] La Charte du 26 juin 1945 avait, en effet, tabli au lendemain de la guerre : lgalit du droit des peuples et leur droit disposer deux-mmes (article 1.2). Ceci impliquait que les droits dits "historiques" bass sur les multiples lments du pass lments religieux, dynastiques, raciaux, guerriers... gnrant contestations, violences et affrontements interminables devaient laisser place lexpression dmocratique de la communaut humaine qui en tait la rsultante de fait. [8] Isral-Palestine : le cancer, Le Monde Horizons-Dbats 4 juin 2002.

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CONCLUSION DU RACISME CHEZ LES JUIFS

Conclusion du racisme juif Un racisme grandement mconnu Comme nous lavons vu, divers auteurs juifs nont pas manqu dappliquer le qualificatif de raciste dans son sens propre nombre daspects de lentreprise sioniste en Palestine depuis le milieu du XXe sicle. Nous avons cit plusieurs de ces auteurs, soit quils considrent que le comportement de nombre de Juifs israliens et de ltat juif lui-mme pouvaient tre qualifis ainsi, comme Leibowitz et Jankelevitch, soit quils crivent qu il est possible de prsenter des projets de loi ouvertement racistes lencontre dune minorit qui reprsente le cinquime du pays comme Eric Hazan , soit quils assimilent les lois sgrgationnistes de ltat dIsral celles de ltat nazi comme Hannah Arendt et Ham Cohen, soit quils appellent de leurs vux une analyse philosophique des bases racistes du sionisme , comme lcrivain marocain Amran El Maleh. Nanmoins, dans la littrature consacre au racisme, littrature cite en rfrence de ce texte, nous navons trouv quun exemple o lauteur voque clairement le judasme lui-mme et non plus seulement le judasme sioniste comme tant susceptible dtre mis en cause. Cest celui de Henri Korn qui, tmoin de linvasion du Liban et des bombardements de Beyrouth par les Israliens en 1982, crit ainsi : Javais rejoint quelques groupes de Juifs opposs cette invasion : je soutenais quon ne pouvait pas faire lconomie dune rflexion sur le racisme dans la pense et la tradition juives, et sur la dchance qui en a rsult quand il sest dmasqu sous forme de raison dtat . Quant aux auteurs non-Juifs, conscients sils sont chrtiens de la responsabilit du christianisme dans le gnocide hitlrien ou/et paralyss par la peur dtre traits dantismites, le sujet du racisme juif semble leur tre un tabou presque absolu On peut mme dire que, sauf exceptions , toute critique du judasme est chez eux pratiquement inexistante. Les auteurs des multiples ouvrages sur le racisme publis jusquici concentrent leurs propos avant tout sur le racisme antiJuifs et accessoirement sur le racisme anti-Noirs, mconnaissant largement le racisme li au judasme. Ainsi en est-il, par exemple, de Pierre-Andr Taguieff qui, dans son ouvrage dj cit, peut crire (p. 38) Un critre pratique du racisme est quil institue des catgories dinconvertibles ou dinassimilables, condamne sans exception tous les reprsentants supposs dun groupe impur tre rejets du groupe pur , rige une barrire absolue entre Nous et les Autres sans se rendre compte que son excellente description sapplique largement, non seulement ltat juif en Palestine, mais au judasme traditionnel. cette mconnaissance du racisme prsent dans le judasme plusieurs raisons peuvent tre voques. La premire est sans nul doute sa permanence et sa stabilit qui porte les observateurs sy habituer et, suivant un processus banal daccoutumance, le ngliger voire lignorer . La seconde rside dans les violences subies par les Juifs pendant prs de deux millnaires, violences qui ont clips le racisme spcifique des Juifs lequel, ne se manifestant gure que par des violences autres que physiques jusqu lavnement du sionisme, est mal analys par lesfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion_de_la_premiere_partie.htm (1 sur 4) [18/04/2012 12:22:36]

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historiens. En outre, la suite de lexprience nazie et sous le couvert de la lutte contre lantismitisme, labondante littrature consacre presque exclusivement depuis des dcennies au racisme spcifique anti-Juifs, la puissante orchestration mdiatique auquel il donne lieu et le chantage de diverses organisations communautaires juives, ont perptu et aggrav cet tat de fait. Enfin, si le judasme engendre un nationalisme et un racisme spcifiques, il convient de remarquer aussi que, tout loppos, luniversalisme est largement prsent chez un certain nombre de penseurs du XXe sicle issus du judasme. Tout en ayant rejet pour la plupart lessentiel de la culture juive, ils ont particip la rvolution bolchevique de 1917 ou se sont engags par la suite dans le mouvement communiste. Cette exprience duniversalisme, pour dsastreuse quelle fut, est venue dune certaine manire estomper ou occulter le nationalisme et le racisme ports par le judasme En dfinitive, cest laventure sioniste qui aura permis, conjointement aux multiples travaux consacrs au racisme depuis lexprience nazie, de faire prendre conscience de la dimension raciale du judasme reste jusquici largement mconnue et dapporter en mme temps une rponse cette obsdante question jamais satisfaite jusqualors : Pourquoi lhostilit antijuive de type raciste se renouvelle-t-elle sans cesse depuis plus de deux millnaires ? Un racisme manant de la culture juive et dont la rgression ne peut qutre parallle au dclin de cette culture Compte tenu des types dlments qui fondent ce racisme dans le judasme : le mythe de lAlliance, la loi rabbinique fondant la judit sur des critres autres que la croyance, la mystique du pur et de limpur jointe celle du sang, enfin les donnes scripturaires cultives avec une application sans faille, toute volution ne peut tre quextrmement lente. Comme nous lavons vu prcdemment, les mythes qui structurent les grandes religions ont une longue existence faite de plusieurs phases, avant de perdre leur caractre sacr avec son inpuisable capacit dinspiration des hommes. Or, en ce dbut de XXIe sicle, il est manifeste que le mythe, pour les juifs religieux et pour les chrtiens vangliques, en est encore la premire phase : Yahv est le Dieu du monde, les juifs forment le Peuple lu, la Palestine est la Terre des juifs, le Messie reviendra sur cette terre centre sur Jrusalem. Quant aux juifs incroyants, ils se divisent sur le sujet en deux catgories. La majorit dentre eux en sont la seconde phase : ils ont bti lidologie sioniste en se servant de cette rfrence, tandis que seule une trs faible minorit a acquis une totale libert vis--vis des mythes fondateurs. Ces mythes sont donc loin davoir termin leur volution : sans doute de trs nombreux sicles seront-ils ncessaires pour quils puissent perdre leur influence et, lexemple des mythes grecs pour lOccident latin, quitter le domaine du sacr et accder celui de lart. Il faut bien voir aussi que linstitution de la loi rabbinique vieille de deux mille ans et consacrant la judit partir de critres de race est spcifique du judasme. Par modification de leur statut, les croyants dalors, disons les Isralites , sont devenus en bloc les Juifs tandis que le terme de juif , dsormais intimement associ la notion de race , allait ancrer dans les esprits des Juifs et des non-Juifs cette notion dautant plus pernicieuse quelle est culturelle.file:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion_de_la_premiere_partie.htm (2 sur 4) [18/04/2012 12:22:36]

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Quant aux lments scripturaires que nous avons vu, eux aussi, fonder une sparation radicale entre Juifs et non-Juifs, il semble vident a priori, compte tenu de leur caractre sacr intouchable et, par ailleurs, de labsence dans le judasme de toute autorit centralisatrice capable par ellemme den modifier la lettre et linterprtation, que leur capacit inspiratrice soit galement prenne. Face cette accumulation dlments hautement pjoratifs comment ne pas tre tent de conclure avec Georges Friedmann en limpossibilit dune Rforme ou mme dun "aggiornamento" du judasme ? Quant lextinction du judasme sioniste pour la libration de la Palestine, il est vident quelle ne peut avoir lieu, comme celle des autres idologies dominatrices, que sous laction de forces antagonistes. Racisme inhrent au judasme et racisme chez les Juifs Si le judasme transporte des lments conditionnant particulirement les Juifs au racisme, il ne faut pas pour autant occulter, mme sils sont largement minoritaires, ceux qui loppos appellent au respect des non-Juifs et la misricorde. Nous avons cit divers textes relatifs laccueil des trangers Ces lments qui sopposent aux facteurs xnophobes et sont privilgis par nombre de personnalits juives vont leur manire temprer, attnuer, neutraliser les inspirations et attitudes prcdemment dcrites. Chez dautres Juifs encore, influencs la fois par le christianisme, par les philosophes et la Rvolution franaise, ils vont tre la source dune raction universaliste minemment salutaire. Comme chacun le sait, le socialisme gnreux o nombre de Juifs, non croyants pour la plupart, furent prsents, sest bti sur ce riche hritage. Cest dire, bien entendu, quil convient de distinguer le racisme propre la socit juive traditionnelle et le racisme effectif, en sentiments, paroles ou actes, se manifestant chez les personnes. Il va de soi que les deux racismes ne se recouvrent pas et que la responsabilit des Juifs, en tant que vecteurs passifs de la notion de race et porteurs du nom juif nest pas plus incriminer que celle des simples utilisateurs de ce mot. Disons schmatiquement que, plus linfluence du judasme-religion est prgnante, plus banal est le racisme de ses membres et rciproquement. Constatons par ailleurs que cette responsabilit reste largement instruire tant les tudes sont restes modestes jusquici. En rsum Contrairement une ide courante suivant laquelle il serait paradoxal dtre juif et raciste au prtexte que les Juifs ont toujours souffert du racisme des non-Juifs, il faut tenir que la tradition judaque, parce quelle enferme ses membres dans une essence de Juifs, expose ses membres, plus que toutes les autres traditions philosophiques ou religieuses, tre tout la fois culturellement racisants et victimes de leur culture. On ne saurait parler, en effet, du racisme des Juifs sans parler aussi du racisme des non-Juifs : si cette dernire forme de racisme (qui sera lobjet de la seconde partie de ce texte) va de pair in fine avec sottise ou/et mchancet, elle est initialement, pour une part variable certes mais constante,file:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Conclusion_de_la_premiere_partie.htm (3 sur 4) [18/04/2012 12:22:36]

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CONCLUSION DU RACISME CHEZ LES JUIFS

toujours fruit dune pollution des esprits par la conception raciale de la judit rpandue par le judasme dans sa sphre dinfluence. Le racisme ne se dfinit-il pas fondamentalement par lide quil existe une essence propre chaque race ?

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Le Monde du 12/09/2002. Histoire dun adjectif, p. 199.

Nous avons cit Michel Onfray qui, dans son Trait dathologie, constate que la Torah invente lingalit ethnique, ontologique et mtaphysique des races , citons aussi Jean Mouttapa qui, dans Dieu et la Rvolution du dialogue invite le judasme reprendre nouveaux frais toute lhistoire de sa tradition . [4] Laccoutumance est un phnomne physiologique qui, dans le domaine de la sociologie, est fait dindiffrence, de lassitude, de fatigue atteignant les individus habitus pendant longtemps tre les tmoins et les rapporteurs, soit dune socit "immobile", soit de faits rptitifs pendant une longue priode. Les observateurs des communauts juives sont particulirement concerns et "handicaps". Hors de la Palestine, le racisme de ces communauts, parce que structurel, permanent et discret, passe volontiers inaperu ; en Palestine/Isral, le perptuel renouvellement, depuis prs de 60 ans de faits divers au quotidien est un obstacle du mme genre : les observateurs, tout leur tche de rapporter ces faits divers "oublient" lidologie sioniste sous-jacente dont la connaissance permet seule de comprendre le drame indit de la Palestine. Comme sils dissertaient dAuschwitz en occultant le nazisme, du goulag en ignorant le communisme. [5] La Puissance et la Sagesse, p. 215.

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CH II LE DVELOPPEMENT DE LA PENSE RACIALE

CH II LE DVELOPPEMENT DE LA PENSE RACIALE DANS LA SPHRE DU JUDASMERACIALISATION DES JUIFS ET RACISME "EN MIROIR"

UNE MYSTIQUE DE LA RACE ET DU SANG

Si le christianisme, l'islam, le bouddhisme... peuvent chacun se dfinir essentiellement comme une tradition spirituelle et plus prcisment une tradition religieuse parce que relie quelque divinit, le judasme quant lui reprsente bien une tradition de ce type avec ses mythes spcifiques, mais il lui associe obligatoirement, comme nous l'avons vu, une notion apporte par la loi rabbinique en association avec le mythe du Peuple lu et relevant d'un tout autre ordre : une notion de race. Le judasme nest pas rest une religion au sens courant : il reprsente une religion-peuple ou, pour Kant , une religion ethnique en opposition aux religions chrtienne et musulmane, confessions missionnaires trans-raciales et universelles. Comme lcrit Jean-Christophe Attias[2] [1]

: Le Juif n'est pas uniquement le dpositaire du message hbraque[3]

originel, il est aussi, par le sang, par la gnalogie, descendant d'Abraham ; Quand on lit des textes juifs, les Juifs eux-mmes se disent appartenir la race juive . Michel Wieviorka de son ct, en jugeant juste titre quil sagit l dun problme immense , prcise en effet que la faon mme dont les Juifs conoivent le plus souvent la judit (par la mre) est dordre biologique . Pour J.C. Milner aussi, la race est un lment essentiel pour les dsigner. propos des immigrs maghrbins arrivant massivement en France dans les annes 1960, il crit : Leur affection pour ceux qui allaient vers eux, les conduisait bien souvent ne pas pouvoir croire que certains de ces Franais gnreux fussent Juifs, je veux dire : Juifs de race . Car la race mise en avant par la Bible et par nombre de ses commentateurs, avant dtre llment fdrateur de l'entit juive, cest dabord lhritage sanguin conditionnant la qualit du patrimoine culturel. De sa puret dcoulent sa saintet et sa supriorit et, en fin de compte, sa prennit. La race juive tmoigne, par sa vitalit mme, de la saintet qui la caractrise crit Hermann Cohen ; pour le philosophe Morris Raphal Cohen (1880-1947), les Juifs forment toujours une race pure et suprieure . Je ne sais pas si [...] la race juive est la premire aristocratie du monde crit de son ct le dessinateur Alphonse Lvy (1843-1918), mais ce que je sais bien,[6] [5] [4]

c'est que la race est vaillante, forte de ses vertus familiales, de sa sobrit, de sa tnacit Remarquons que cette notion de race spcifique de la culture juive, notion que nous avons vue plus riche que la notion ordinaire de race fonde sur la simple nature, a permis la fois dagrger la judacit des individus issus de races diverses et de respecter la dimension proprement racialefile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Developpement_de_la_pensee_raciale.htm (1 sur 14) [18/04/2012 12:22:37]

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de la judit dans laquelle le lien du sang revt une si grande importance de par sa prsence et de par sa qualit. Alors que toutes les autres traditions religieuses intgrent des croyants plus ou moins bons, dans la tradition judaque, la croyance est contingente et le critre hrditaire essentiel. Comme le dit Sartre, un Juif ne peut pas choisir de ne pas tre Juif : il n'y a pas de bons ou de mauvais Juifs mais des Juifs, Juifs de sang pur et Juifs de qualit raciale infrieure, demi-Juifs et quart-Juifs. Tandis qu ct deux il y a des non-Juifs. Conformment aux nombreux textes de la Torah fustigeant le mlange du sang juif et du sang des non-Juifs, la puret ethnique est un souci constant dans certaines couches des populations juives. La peur de l'exogamie, crit Esther Benbassa, est devenue une vritable obsession dans les milieux rabbiniques, dans les instances communautaires, et chez plus d'un juif ordinaire .[8] [7]

Car, ajoute-t-elle, lexogamie est apostasie, adultre et prostitution . Je voudrais que les jeunes gens juifs n'pousent jamais que des jeunes filles juives proclame de son ct Joseph Sitruk, grand rabbin de France en 1993. Pour les Juifs fidles la loi, cest un impratif absolu. On peut noter que la pression des rabbins a certes toujours exist pour que l'ordre biblique de nonassimilation des Juifs dans les pays o ils vivent soit respect, mais la hantise de la mixit, de lhybridation et du mtissage, la peur de la dgnrescence, avec les reprsentations toujours sousjacentes de souillure ou de contamination, s'est faite particulirement insistante lpoque moderne, notamment avec la cration de ltat dIsral. Shmuel Trigano traduit fort bien lanxit de nombre de Juifs face la corruption et laltration du lignage quentranent ces alliances contre nature que sont les mariages mixtes. La question la plus inquitante, crit-il, est de savoir si nous nallons pas assister la constitution de statuts ingaux dans la " citoyennet" juive. Il va y avoir des Juifs ethniques, non halakhiques, que lon ne pourra pas pouser et qui pourront plus facilement se marier des non-Juifs qu des Juifs [] Certaines catgories de Juifs nauront pas les mmes droits que nous. Ceux-ci seront infrieurs parce que ces gens nauront pas la mme puret de lignage ou un statut reconnu [] Sommes-nous prts [9]

voir se constituer des castes dans ce quil est convenu dappeler le "peuple juif" [10]

?

Dans son ouvrage Sur lantismitisme , Hannah Arendt lminente philosophe juive dorigine allemande, constate que Disraeli, homme politique anglais (1804-1881) qui, comme beaucoup de Juifs, se croyait choisi sans croire celui qui choisit nhsitait pas affirmer que llment smitique "reprsente toute la spiritualit de notre nature (juive)" ; que "les vicissitudes de lhistoire trouvent leur principale solution dans la race qui est un tout" ; que la race est " la cl de lhistoire" sans considration de "langue et de religion, car "seul, le sang, fait une race" ; quil ny a quune seule aristocratie, l"aristocratie de la nature", savoir "une race pure et parfaitement organise" Et Hannah Arendt de poursuivre : Il est inutile de souligner ltroite relation entre ces thories et les idologies racistes modernes . Comme lcrit pertinemment Pierre-Andr Taguieff : La phobie du mlange des "races", des lignes ou desfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Developpement_de_la_pensee_raciale.htm (2 sur 14) [18/04/2012 12:22:37]

CH II LE DVELOPPEMENT DE LA PENSE RACIALE

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"couches", la mixophobie, est au cur du racisme . Dans la tradition judaque le sang nest pas une banale mtaphore, comme peuvent ltre dans dautres contextes le sang chrtien ou le sang franais.. Composante essentielle de la notion de race dans sa signification biologique, il est intimement li ltre-juif. Je suis n pour vivre dans un pays clatant et lumineux, dans la clart du ciel bleu, crit Lon Blum dans une lettre de jeunesse. Cela me prouve moi-mme combien sest conserv purement mon sang smite. Vnrez-moi en pensant que dans mes veines il court sans mlange et que je suis le descendant[12]

sans macule dun race impollue . Vous ne savez pas ce que cela signifie pour moi d'tre fille du peuple lu, d'ap-partenir au Christ non seulement par l'esprit mais aussi par le sang peut dire Edith Stein (1891-1942), religieuse catholique convertie, au pre Hirschmann avant de endance mou-rir Auschwitz. Pour limportant philosophe juif que fut Martin Buber (1878-1965) : Le sang est une force qui constitue nos racines et nous vivifie ; les couches les plus profondes de notre tre sont [14] . dtermines par lui, notre pense, notre volont lui doivent leur plus intime coloration Dans le court chapitre (8 pages) do est extraite cette citation, on peut dailleurs noter que le sang revient 14 fois dans des expressions telles que la confluence du sang , la communaut de sang , la patrie du sang , le sang, le plus profond et le plus puissant substrat de lme , le sang, force crative de notre vie , ceux de son sang Et dans son ouvrage Trois discours sur le judasme, il crit aussi : C'est le sang que le Juif ressent comme son hritage millnaire et qui le rend immortel. Cette connaissance du fait que le sang produit la force nutritive de chaque individu est essentielle. Que les lois les plus profondes de notre existence sont dtermines par le sang, que notre pense intrieure et notre volont sont modeles par lui... Si quelqu'un est amen choisir entre les influences de l'environnement et la substance et la source de vigueur du sang, il se dcidera pour le sang s'il veut tre un juif authentique .[15] [13]

Quant Mose Hess (1812-1875) parle de lantique vnration du sang par les Juifs . Freud, il considre la judit le fait de se sentir juif tout en tant incroyant comme une valeur[16]

La race juive nest ternelle, transmise par les nerfs et le sang et quasi hrditaire . point pour lui non plus une vaine expression : lide dune correspondante selon laquelle le Messie sera issu dun couple mixte, outr il rpond : Javoue que je nai pas trouv du tout[17]

sympathique votre fantasme [] Dieu doit le faire natre de la meilleure race juive . Les expressions extrmement frquentes dans la littrature de race juive et de peuple juif traduisent bien limportance particulire de cette hrdit de sang. Dans sa Lettre sur lAutonomie, Jabotinsky (1880-1940), savant lettr ayant traduit en hbreu nombre de classiques

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CH II LE DVELOPPEMENT DE LA PENSE RACIALE

de la littrature mondiale, principal thoricien de la conqute sioniste de la Palestine et promoteur dun tat juif ethniquement pur, aborde lui aussi ce sujet : Il est impossible un homme de sassimiler un peuple dont le sang est diffrent du sien. Pour tre assimil il faudrait quil change son corps et devienne autre par son sang. Il ne peut pas y avoir dassimilation. Nous nautoriserons pas de choses du genre des mariages mixtes parce que la prservation de notre intgrit nationale est impossible autrement que par le maintien de la puret de la race et pour ce faire nous aurons ce territoire dont notre peuple constituera la population racialement pure .[18]

Prtendre, comme le font nombre dIsralites, que les Juifs sont les adeptes dune religion et non les lments dune race est une erreur historique et ethnologique crit de son ct Brandeis[19]

, ancien juge la Cour suprme des tats-Unis et lun des chefs sionistes de ce pays dans les annes 1920. Alors que la politique raciale des nazis dirige contre les Juifs se met progressivement en place ds le dbut de 1933, le prsident des anciens combattants juifs d'Allemagne ne songe nullement contester sa diffrence raciale. Il dclare dans le Schild du 12 avril 1934 : La solution du problme juif est possible l'intrieur de notre patrie condition que la discrimination raciale ne soit pas une diffamation raciale qui nous parait inac-ceptable et injuste en regard de notre[20]

pass . Venger le sang juif clament de nombreux rabbins lors des attentats en Isral tandis que paralllement ils interdisent linhumation rituelle de certaines victimes venues dURSS au motif que, russes, il nest pas sr quelles soient juives . (Haaretz). tre ha, personnellement, pour une race, est un destin que mon sang juif m'a appris dans une lettre Romain supporter avec le sourire depuis des annes , crit Stefan Zweig Rolland dans les annes 1910. lpoque actuelle David Ouziel qui, du fait de son antisionisme[22] [21]

rsolu sattend tre accus de ne pas tre un juif de pur sang , ne saperoit nullement que la lucidit et le courage dont il fait preuve en dnonant lidologie sioniste vont malgr tout de pair avec une inspiration tributaire de la dimension raciale inhrente sa culture. Quant au romancier Andr Schwarz-Bart il sinterroge : Si Dieu est en petits morceaux, quest-ce que [23]

peut bien signifier dtre juif ? Quelle est donc la place du sang juif dans lunivers ? . Faut-il conclure alors avec Theodor Lessing que, dans le monde juif, nul na jamais pu se librer de la contrainte de son sang. Nul impratif catgorique na jamais pu couvrir la voix du[24]

sang ? Face ces professions de foi sacralisant la race juive, vouant lostracisme les mariages mixtes, prnant la primaut et la puret du sang, face une telle approche manant de personnalitsfile:///F|/racisme%20des%20juifs/andre-gaillard.fr/Developpement_de_la_pensee_raciale.htm (4 sur 14) [18/04/2012 12:22:37]

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minentes, comment mieux traduire la dimension raciale du judasme et le racisme auquel est expose la judacit depuis toujours ? Comment ne pas prouver aussi quelque vertige ou ressentir quelque froid dans le dos, aprs le traitement que les Juifs ont subi en Allemagne au nom du racisme nazi parfaitement exprim dans cette phrase, trangement semblable aux prcdentes, de Hitler dans Mein Kampf : Le mlange des sangs et labaissement du niveau des races qui en est la consquence inluctable sont les seules causes de la mort des civilisations anciennes. Les hommes ne meurent pas parce quils perdent la guerre, mais parce quils perdent cette force de rsistance qui ne sy maintient que dans le sang pur. Tous ceux qui, en ce monde, ne sont pas de bonne race, ne sont que rebut. Car, ce qui fait la race, crit-il encore, ce nest pas la langue, cest le sang .LA CONSCIENCE DE RACE DANS LE JUDASME

Alors que, avec le monothisme dont il s'est fait le champion, le judasme-religion a pu enseigner par certains de ses prophtes que Yahv n'tait pas seulement le dieu de la tribu des Hbreux mais celui de tous les hommes de la terre ce qui impliquait leur galit foncire et reprsentait une avance vers l'humanit universelle, avance qu'amplifieront le christianisme et le socialisme il considre paralllement, pour le malheur des siens et des autres, quun individu ds sa naissance et de par son sang, appartient jamais, quelles que soient ses futures options philosophiques ou religieuses et ses pratiques d'ordre culturel, une certaine catgorie. Et si l'histoire montre que ces deux options opposes ont toujours subsist au sein de la tradition judaque, on doit constater que l'option communautariste est reste largement dominante par rapport loption universaliste qui na gure t notable qu la fin du XIXe sicle et au dbut du XXe avec les thses socialistes et communistes. Dans son orientation majoritaire, en conditionnant ses adeptes voir deux catgories diffrentes d'hommes : les Juifs et les non-Juifs spars par un critre qui s'est voulu prcis, le judasme, avec lappui inconscient des chr