le règne des têtes

Nicolas André

le règne des têtes

Nicolas André

Voilà une bonne journée, Monsieur, pour

bel et bien nous rencontrer

Vous m’avez fait demander

Monsieur...Et bien me voici !

Permettez moi de humblement...

Les ronds de jambes sont pèresde bien des malveillances et des situations périlleuses, cher Johnalde

Commencez déjà par les us de politesse.Rappelez vous que c’est moi qui vous ai fait venir et qu’en aucun cas cet entretien n’existe ou n’aura existé

Vu l’aisance avec laquelle vous vous relevez j’en juge que vous ne partiquez pas des manoeu-

vres spécialement vigoureuses.

C’est un constat malheureux pour nous.

Je ne vous ai pointsolicité pour que vous gardiez

les genoux propres

Et votre dernier fait d’armes à l’école élémentaire m’a justement peu ou prou réchauffé les rotules Beuh euh...

Car même d’ici, immobile, je scrute l’horizon, et j’observeà foison mes ouailles.Ne vous croyez pas seulmaître à bord.Puisqu’apparament un seul agent ne suffit plus

Alors je vous laisse une derniére possibilité de vous réhabiliter à mes yeux. Conquisez moi

Bien déjà, permettez moi

de vous rappeler;

humblement, les faits ; rien que les faits justement.

Par trois foisvous m’avez fait

envoyer dans des milieux

qui étaient au contact

d’enfants ou de personnes trés

jeunes. Et vous devriez vous douter que

c’est dans ces situations que c’est guère évi-dent de mener une mission pour infiltrer

des personnes qui fréquantent

ces milieux

Toutes les fois j’étais prés du but

et d’ailleurs à plus d’une reprise j’ai eu des informations

assez importantes quand même, à ce moment là de la mission.

Et des faits qui ont permis de mettre en situation

des contacts !

Allezassez parlé, on fait une

petite pause pour

manger

Alors c’est un assortiment de patisseries, certaines sont à la papaye,

c’est un essai,alors vous me dites

si ça vous plait

Ah oui,on arrive bienà sentir le côté

parfumé

Mais on ne trouve pas

tellementle goût d’un bon

quatre heure de cartable ou le craquelant

d’un goûter d’une sortie des classes

Pouah,je m’en doutais,

mes doutes sont comblés,

cartes sur tables

Johnalde ,vous êtes un répugniant

personnage,un bourreau d’enfant

Aldo, veuillez lui péterla figure

Et l’emener chez Ludolphe

Debout !

Debout !

Je comprends maintenant.

Plus je te regarde plus je me dis que tu dois être le genre

empécheur de tourner en rond te tournant lui même autour

dans un autre sens.Quant à ton faciès,

ma foi,pour sûr qu’avec la frimousse

comme ça, tu devais pour sûr plaire

aux jeunes mamans.On va tacher d’arranger ça...

Je comprends maintenant.

Plus je te regarde plus je me dis que tu dois être le genre

empécheur de tourner en rond te tournant lui même autour

dans un autre sens.Quant à ton faciès,

ma foi,pour sûr qu’avec la frimousse

comme ça, tu devais pour sûr plaire

aux jeunes mamans.On va tacher d’arranger ça...

Aldo, si tu veux bien...

Oh bien ça,ça venait du coeur,

ma foi

Rahh, oui

mais...

Oh, par ma sainte barbe

Oh...

Mais sa figure... Aldo, ta...sa...têtes !

C’est infâme !

Aldo ! Allez ! ne bougez plus !

Tiens Aldoremonte le chapeau,

j’ai perdu la vuede la cible

Plutôt creverabruti

extraits de carnetmars 2012Strasbourg

www.nicolas-andre.com