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www.expressions-venissieux.fr Numéro 544 DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2013 Conseils de quartier - Le calendrier des assemblées générales de conseils de quartier court jusqu'au 28 novembre. Pour l'heure, quatre quartiers se sont réunis (le Centre, Gabriel-Péri, Parilly et Jules-Guesde) et l'on peut déjà dégager des thèmes dominants de préoccupa- tion. Les problèmes de stationnement ont ainsi été évoqués dans toutes les réu- nions. Mais c'est d'abord la question de la propreté des espaces publics et en par- ticulier de la voirie qui a fait débat. Depuis la profonde réorganisation inter- venue l'an dernier à la direction de la Propreté du Grand Lyon (compétent en la matière), il semblerait que le nettoyage des rues laisse à désirer. “Nous avons un vrai souci, a déclaré le maire, Michèle Picard, lors de l'assemblée générale à Jules-Guesde. Cette revendication est systé- matiquement remontée depuis le début de cette session de conseils de quartier. Je pro- pose de faire un courrier collectif, voire une pétition que nous pourrions adresser au Grand Lyon.” Pages 8-9 Dans les assemblées générales, la propreté fait débat BOSCH La reprise du site photovoltaïque de plus en plus incertaine. p. 4 CHAUFFAGE URBAIN La consultation pour la délégation de service public est lancée. p. 5 ORIENTATION Le CIO restera à Vénissieux. p. 5 Le sens de la Marche L'anniversaire de la Marche pour l'égalité et contre le racisme donne lieu à de multiples initiatives. Et vient rappeler la brûlante actualité, 30 ans après, de ce “Mai 68 des enfants d'immigrés post-coloniaux”. Pages 2-3 PHOTO FARID L’HAOUA LE MINISTRE LAMY EN VISITE AUX MINGUETTES page 4

Le sens de la Marche - WordPress.com...l’image de ces marches organisées par Gandhi et Martin Luther King. Pour l’organiser, les jeunes reçoivent le soutien actif de la Cimade

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Page 1: Le sens de la Marche - WordPress.com...l’image de ces marches organisées par Gandhi et Martin Luther King. Pour l’organiser, les jeunes reçoivent le soutien actif de la Cimade

www.expressions-venissieux.frNuméro 544

DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2013

Conseils de quartier - Le calendrierdes assemblées générales de conseils dequartier court jusqu'au 28 novembre.Pour l'heure, quatre quartiers se sontréunis (le Centre, Gabriel-Péri, Parilly etJules-Guesde) et l'on peut déjà dégagerdes thèmes dominants de préoccupa-tion. Les problèmes de stationnementont ainsi été évoqués dans toutes les réu-nions. Mais c'est d'abord la question dela propreté des espaces publics et en par-ticulier de la voirie qui a fait débat.Depuis la profonde réorganisation inter-

venue l'an dernier à la direction de laPropreté du Grand Lyon (compétent enla matière), il semblerait que le nettoyagedes rues laisse à désirer. “Nous avons unvrai souci, a déclaré le maire, MichèlePicard, lors de l'assemblée générale àJules-Guesde. Cette revendication est systé-matiquement remontée depuis le début decette session de conseils de quartier. Je pro-pose de faire un courrier collectif, voire unepétition que nous pourrions adresser auGrand Lyon.”

Pages 8-9

Dans les assemblées générales,la propreté fait débat

BOSCHLa reprise du sitephotovoltaïque de plus en plus incertaine.

p. 4

CHAUFFAGE URBAINLa consultation pourla délégation de servicepublic est lancée.

p. 5

ORIENTATIONLe CIO restera à Vénissieux.

p. 5

Le sensde la Marche

L'anniversaire de la Marche pour l'égalité et contre le racisme donne lieuà de multiples initiatives. Et vient rappeler la brûlante actualité,30 ans après, de ce “Mai 68 des enfants d'immigrés post-coloniaux”.

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LE MINISTRE LAMY EN VISITEAUX MINGUETTES

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L’événement 30 ANS DE LA MARCHE POUR L’ÉGALITÉ

ET CONTRE LE RACISME

Entre film de fiction, livreset initiatives locales, fortnombreuses, les 30 ans dela Marche pour l’égalité etcontre le racisme tiennent

la tête de l’actualité. Mais pourquoitout cela pour les 30 ans ? La pre-mière décennie puis la deuxièmeont été commémorées sans susciterle même emballement.

“À tout événement historique, ilfaut du temps et nous avions besoin decette période pour prendre en comptece qu’a été la Marche” commentaitFrançois Lamy, ministre de la Ville,lors de son déplacement à Vénis-sieux le 14 octobre, date anniver-saire s’il en est.

Les commémorations peuventcertes être appréciées mais qu’en est-ilaujourd’hui de la situation des quar-tiers populaires dans la tourmente dulogement et de l’emploi? C’est laquestion que posait Toumi Djaïdja,initiateur de cette Marche en 1983,qui a finalement décliné l’invitationdu ministre après l’avoir sollicitée : “Jene peux cautionner l’inaction politiqueen signant un chèque en blanc au gou-vernement”, déclarait-il dans un com-muniqué de presse.

Pour débattre avec les représen-tants de nombreuses associationsvénissianes présentes au cinémaGérard-Philipe, le ministre étaitentouré du maire Michèle Picard (etde nombreux élus dans la salle), dusénateur Guy Fischer, de deux dépu-tés du Rhône (Hélène Geoffroy etYves Blein), du préfet délégué àl’Égalité des chances, des conseillersgénéraux de Vénissieux (Marie-Christine Burricand et ChristianFalconnet) et de deux marcheurs(Arbi Rezgui et Farid L’Haoua).

“Un déclic, un choc, une initiativecitoyenne” : c’est par ces mots queFrançois Lamy qualifie la Marche.“Un parti politique n’aurait pu mobi-liser autant de monde. Les revendica-tions des marcheurs étaient toutautant citoyennes que sociales. Lesquartiers populaires ont connuquelques avancées mais il reste encoredes choses à faire.” Au nombre desavancées, il cite ainsi le renouvelle-ment urbain, les espaces publics, lestransports, les équipements cultu-rels, les services publics… “S’il resteencore des quartiers de relégation, celaest moins le cas dans l’agglomérationlyonnaise. Ici, on a fait des transportset de la culture deux fils directeurs.”

Ce que confirme Michèle Picard :“Nous avons compris que ce qui sejouait dans les quartiers populaires,c’était ni plus ni moins que l’avenir duPacte républicain, la présence des ser-vices publics et du droit régalien (édu-cation, sécurité publique, accès à lasanté)… c’était la question de lacitoyenneté et de la culture, c’était d’im-pliquer les habitants et la jeunesse.”

Bien sûr, les questions de finan-cement sont posées au ministre parles associations (notamment l’ONGBioforce) et la conseillère générale

Marie-Christine Burricand. Avec lamétropole, quid des dotations auxassociations ? “Faut-il que l’on fasseune seconde marche sur la question del’égalité ?”

“La priorité,c’est l’emploi et les salaires”

“Ne pas se lancer dans un nouveauplan banlieues mais prendre desmesures et s’y tenir, telle est la réponsede François Lamy. Il faut que 30 %des emplois d’avenir et beaucoup deceux proposés par Pôle Emploi soientfléchés vers les jeunes des quartierspopulaires.”

Mais l’heure du bilan a sonné etDjamel Boudoukha, président de laRégie de quartier Armstrong, rap-pelle que si les crimes racistes ontdiminué depuis 1983, la xénopho-bie a augmenté. “La priorité, c’est pasle mariage pour tous et les rythmes

scolaires, c’est l’emploi et les salaires.Ne vous étonnez pas si les gens necroient plus à la politique. Axez lavôtre sur l’humain. Nous allons versdes replis sur soi, vers les extrêmes,quelles que soient les origines. C’estune vraie bombe sociale.”

L’humain prime, confirme GuyFischer. “La Marche de 1983 est par-tie de Monmousseau où la discrimi-nation pesait plus : le quartier étaitessentiellement peuplé de harkis, rap-pelle le sénateur. La guerre d’Algérien’était peut-être pas terminée partouten France. La lutte contre les discri-minations, le racisme et la précaritéest la priorité des priorités.”

Pour Yves Blein, l’emploi est laquestion centrale. Le député n’a pasmanqué de souligner que “les chiffresdu chômage ont baissé de 2 % en aoûtsur Vénissieux.”

Pour conclure, François Lamyrecentrait son intervention sur la

Marche : “Je voulais dire merci auxmarcheurs, au nom du gouvernementet de la société française. Celle-ci s’estregardée autrement après la Marche.Il y a eu des récupérations politiquesmais l’important est qu’on ait fait duchemin. Cet anniversaire doit être unmoment d’interrogation, de réflexionet de dynamique. Le ministère de laVille a soutenu toutes les initiatives(NDA : À Vénissieux, lui ont étéprésentées celles des associationsVigilance vénissiane, HarengRouge et de la compagnie SecondSouffle). Aujourd’hui, on accuse lesétrangers de vouloir changer l’iden-tité et la culture de notre pays. C’estgrave ! La montée du populisme, dufondamentalisme, de l’absentéismenécessite une mobilisation forte. C’estune bataille contre l’obscurantisme.Il y a 30 ans, les jeunes ont choisi demarcher. Aujourd’hui, il faut seremobiliser !” �

De nombreusesmanifestationsmarquent en Francele 30e anniversairede la Marche pourl’égalité et contrele racisme.Vénissieux, où estnée l’idée de cettemarche, ne manquepas à l’appel avecplusieurs projetsartistiqueset mémoriels.Trente ans,c’est aussi l’occasionde brosser un bilan.Où en sont lesquartiers populairesaujourd’hui ?Si les marcheurs sontperçus comme desprécurseurs, ils sesont attelés à unecause peut-être pasentièrement perduemais pas encore gagnée.C’est ce qui estressorti des deuxpremiers débats quise sont tenus dansnotre commune,dont un avecle ministre de la Ville,François Lamy.

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Il reste du chemin

Cette année-là - Sur fond d’élec-tions municipales, en mars, la sur-enchère raciste et sécuritaire est per-manente en France. La crise écono-mique est là, on compte 3 millionsde chômeurs. À Vénissieux, en par-ticulier aux Minguettes, on la prendde plein fouet. Depuis deux ansdéjà, la situation est tendue dans lesZUP. À cela s’ajoutent plusieurscrimes racistes dont, dans l’agglo-mération, ceux de deux jeunes Algé-riens de Bron et de Lyon, en sep-tembre et octobre 1982. Le 21 mars 1983, une importantedescente de police à Monmousseauprovoque de violents affrontements.Une douzaine de jeunes des Min-guettes débutent alors une grève dela faim pour faire aboutir des reven-dications telles que l’arrêt des inti-midations policières et des pour-suites contre deux jeunes emprison-nés à la suite des événements du21 mars, ou encore des mesures éco-nomiques pour les jeunes de laZUP… Dans la foulée, ils créent

l’association SOS Avenir Min-guettes, que préside Toumi Djaïdja.

La situation n’en est pas moinstendue. La police continue ses des-centes à Monmousseau, un desgrévistes de la faim est arrêté. Le20 juin, un policier tire sur Toumi,qui s’écroule, grièvement blessé auventre.

L’idée d’une marche pacifiquepour l’égalité et contre le racismenaîtra de cette suite d’événements, àl’image de ces marches organiséespar Gandhi et Martin Luther King.Pour l’organiser, les jeunes reçoiventle soutien actif de la Cimade (ser-vice œcuménique d’entraide), à tra-vers le pasteur Jean Costil et le prê-tre Christian Delorme. Le 15 octo-bre, trente-deux marcheurs partentde Marseille pour rejoindre la capi-tale à pied.

Ils y arriveront le 3 décembre,entourés de 100000 personnes, ceque le sociologue Adbellali Hajjatappelle “l’apothéose parisienne” dansle livre qu’il publie aux éditions

Amsterdam, “La Marche pour l’éga-lité et contre le racisme”. Reçue àl’Élysée par François Mitterrand, ladélégation repartira avec la pro-messe du président que sera insti-tuée une carte de séjour et de travailde 10 ans pour les étrangers.

“Comment expliquer que la carte deséjour de 10 ans soit le principalacquis de la Marche alors qu’elle nefigurait pas parmi les premières reven-dications de SOS Avenir Minguettes enavril 1983?”, s’interroge A. Hajjat.“On peut faire l’hypothèse que les reven-dications initiales subissent une sériede cadrages qui, dans le déploiementde la mobilisation nationale, partici-pent à filtrer, transformer et ajuster lediscours général des marcheurs enfonction du public visé et de l’in-fluence de certains acteurs associatifsou politiques. Ces cadrages ont pourconséquence la focalisation sur le sta-tut des étrangers et la marginalisationdes questions de déviances policièresviolentes, de “justice de caste”, de droitau logement et de droit au travail.” �

1983 : le SOS des jeunes des Minguettes

Les jeunes marcheurs de 1983 étaient porteurs d’objectifs de lutte contre les injustices et les inégalités socialeset raciales, qui restent à atteindre en 2013

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Les manifestations autour de cet anniversairesont nombreuses en France et à Vénissieux,

d’où l’idée de la Marche est partie.100 000

c’est le nombre de personnesqui marchent à Paris le3 décembre 1983. Ils étaient32 au départ de Marseille.

“C’est une lutte non-violente et on découvre à quel pointon est plus armés qu’en étant violents (…)

Qu’on arrête de dire à partir de cet instant qu’auxMinguettes, il n’y a que des violents et des loubards.”

Toumi Djaïdja (interview de 1983)

Débat - Le 12 octobre, la Caravanede la mémoire du collectif ACLE-FEU faisait étape au Café Véni-Tous, boulevard Lénine. Dans lasalle, on notait la présence dudéputé-maire de Feyzin, Yves Blein,et d’élus municipaux de Vénissieux.Après la présentation par le cinéasteMogniss Abdallah de son film“Minguettes 83, paix sociale oupacification”, tourné au cœur desévénements, le débat est amorcé parMohamed Mechmache qui, avec lasociologue Marie-Hélène Bacqué,vient d’être nommé par le ministreFrançois Lamy à la tête d’une mis-sion “chargée de réfléchir à de nou-veaux outils de concertation avec leshabitants des cités”. Le fondateurd’ACLEFEU lance la discussion surun constat, le manque de transmis-sion : “81 % des Français ne connais-sent pas la Marche et ses objectifs delutte contre les injustices et les inégali-tés sociales et raciales.” D’où l’idée decette caravane itinérante, qui sillonneles villes parcourues en 1983.

Quel sens donner à la Marchetrente ans après, s’interroge aussitôtcet habitant des Minguettes (depuis1968), âgé de 17 ans au momentdes événements ? “Les politiques ontignoré pendant des décennies les objec-tifs de cette Marche, sinon pour larécupérer. Nos quartiers se sontappauvris. Le bilan est maigre et,aujourd’hui, la droite et la gauchesurfent sur le sécuritaire. Le premierparti de France, ce n’est pas le Frontnational mais les abstentionnistes.”

Mechmache répond qu’un pre-mier rendez-vous avec la gauche aété raté il y a 30 ans et, qu’avec cenouveau gouvernement socialiste, ils’agit de ne pas louper le deuxième.Mais Arbi Rezgui, l’un des mar-cheurs de 1983, lui rétorque quedans l’esprit de beaucoup de gens,rien n’a changé : “Ce sont toujours lesArabes qui cassent et qui volent et, à

cela, s’ajoute maintenant l’islamopho-bie. Je n’ai plus confiance en aucunparti politique.”

Les témoignages se superposent,parfois contradictoires, commecelui de cet homme de 33 ans quiaffirme que, grâce aux marcheurs,l’égalité existe dans les villes… “maispas dans les quartiers !”

Mogniss Abdallah veut recentrerle débat : “On ne peut pas présenter laMarche comme Tout le monde il estBeur, tout le monde il est gentil”. Ilinsiste également sur la dimensionsociale de la Marche, occultée, alorsque le chômage était galopant dansle pays et touchait la grande majorité

des marcheurs : “Sur le parcours onvoyait une affiche : “Trois millions dechômeurs = trois millions d’immigrésde trop”. On la revoit aujourd’hui.Dans le même temps, il y avait desgrèves dans les usines, des affronte-ments racistes à Talbot-Poissy et PierreMauroy qui disait que les travailleursimmigrés en grève ne faisaient pas par-tie des réalités françaises.”

Quelqu’un évoque la pétitionpartie de Marseille quelques moisavant l’élection présidentielle de2012, “Nous ne marcherons plus”— pétition soutenue d’ailleurs parFarid L’Haoua, porte-parole de laMarche de 1983. Un résidant des

Minguettes depuis 1967 annonce :“On a qualifié cet événement de“Marche des Beurs”. Entre nous, c’estplutôt une marche faite pour dubeurre ! Nos politiques ont oublié lalutte des classes au profit de la lutte despostes. On veut du concret, une loi !On ne peut que constater l’apartheidsocial aux Minguettes.” �

COMPTE RENDU : J.-C.L.

Mogniss H. Abdallah vient de publieraux éditions Libertalia “Rengainez, onarrive ! La chasse est fermée”. Le titrede cette “chronique des luttes contreles crimes racistes ou sécuritaires” esttiré d’un des slogans de la Marche.

Créée en 2004, avec pour objectif lalutte contre toutes les discrimina-tions, l’association Vigilance vénis-siane a voulu célébrer les trente ansde la Marche pour l’égalité. Sonprésident, Pierre Bafounta, contactealors une autre association de Vénis-sieux, Le Hareng rouge, l’idée ini-tiale étant de tourner un documen-taire de 52 minutes.

“J’ai écrit un projet, précise Pascal

De Maria, président du Harengrouge, et me suis rendu compte que cetravail flirtait avec l’artistique, le cul-turel et le socio-éducatif.” Aussi, avecl’équipe de Vigilance, décident-ilsde ne pas se limiter au film mais del’accompagner d’une web-série quiva “expliquer pas à pas le projet entrain de se monter” (les premiers épi-sodes sont visibles sur leur sitewww.jemarchepourlegalite.com),

d’un spectacle chorégraphique (avecAzdine Benyoucef et sa compagnieSecond Souffle), d’un clip musi-cal…

Par Vigilance, Pascal entre en rela-tion avec Toumi Djaïdja, initiateurde la Marche pour l’égalité. Et Toumilui ouvre progressivement toutes lesportes, y compris celle du film “Lamarche” que le cinéaste belge NabilBen Yadir est alors en train de tourneravec Jamel Debbouze et OlivierGourmet.

Ce projet l’amène à rencontrerdes marcheurs de 1983, le pèreChristian Delorme, des élus poli-tiques (le sénateur Guy Fischer qui, àl’époque de la Marche, était le pre-mier adjoint de Marcel Houël, lemaire de Vénissieux), des socio-logues (Adil Jazouli), des militants(Mireille Fanon Mendès-France, fillede Frantz Fanon, l’auteur des “Dam-nés de la terre”, présidente de la fon-dation qui porte le nom de son pèreet experte à l’ONU sur les questionsde racisme et de discriminations),des habitants de Vénissieux, etc.

Pour le spectacle de dansecontemporaine, Pascal écrit la trame(“L’épopée de la Marche”), Azdinela chorégraphie. Se joignent à euxles musiciens Franck Lebon et Lau-rent Ganem ainsi que le plasticien

Michel Granger (“C’est lui quisignait les pochettes des albums deJean-Michel Jarre dans les annéesquatre-vingt”).

Le documentaire sera projeté à lamédiathèque le 25 octobre, dansune version réduite à 26 minutes(programme complet de la soirée ci-contre). �

Voir, entendre,débattreet lire, aussiExposition des photos de FaridL’Haoua : à la médiathèqueLucie-Aubrac depuis le 15 octobre.Visible jusqu’au 7 décembre.“Elle retrace, de l’intérieur de laMarche, des moments d’émotion, detristesse, explique le photographe.Nous sommes partis dans l’anonymatde Marseille, avons essuyé des tirs deballes à Cavaillon, il y a eu une défe-nestration dans le Bordeaux-Vinti-mille, des menaces… Le chemin a étélong, les choses ont évolué dans lareprésentation politique. Il faut aussirappeler un accueil exceptionnel de lapart de la population française, avecdes étapes inoubliables à Nancy, Stras-bourg, ce monsieur qui, entre Cham-béry et Challes-les-Eaux, nous atten-dait avec un casse-croûte… On s’estsenti appartenir à la communautéfrançaise.”

“L’égalité en marche” (titreprovisoire), film documentaireréalisé par Le Hareng rougeet Vigilance vénissiane.Présenté à la médiathèque Lucie-Aubrac le 25 octobre à 20 heures, ilsera suivi d’un débat avec l’équipedu film et des invités (sociologue,marcheurs…). Entrée libre.

Films documentairesprojetés à la médiathèqueles 2, 16 et 23 novembre à 15h30.Entrée libre.

“La Marche pour l’égalité” :spectacle chorégraphique dela compagnie Second Soufflele 4 novembreau Théâtre de Vénissieux.

Concert du groupe Jaal (jazz,musiques orientales et tziganes)à la médiathèque le 7 décembreà 16 heures. Entrée libre.

Le site jemarchepourlegalite.commonté par Le Hareng rouge etVigilance vénissiane, propose destextes, une web-série.

“La Marche”Un film de Nabil Ben Yadir avecTewfik Jallab dans le rôle de ToumiDjaïdja et Olivier Gourmet danscelui du père Delorme. Jamel Deb-bouze est aussi de la partie. Sortie nationale le 27 novembre.

Deux livres“La Marche pour l’égalité et contrele racisme” d’Abdellali Hajjat (Édi-tions Amsterdam).“La vraie histoire de la Marche desBeurs” de Michael Augustin (Édi-tions Bellier).

La Marche,c’était pour du beurre ?

Exposées à la médiathèque Lucie-Aubrac, les images de Farid L’Haoua retracent “des moments d’émotion etde tristesse” de la Marche de 1983

Entre la mémoire et l’artistique

Trois associations de Vénissieux (Hareng rouge, Second Souffleet Vigilance vénissiane) ont travaillé sur un projet multiforme

HISTOIRE D’UN PROJET MULTIPLE

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François Lamy, le ministre délégué à la Ville, est venu à Vénissieuxle 14 octobre afin de commémorer les 30 ans de la Marche pour l’égalité.Après avoir découvert la rénovation urbaine menée aux Minguettes,il s’est rendu au cinéma Gérard-Philipe, où trois associations — LeHareng rouge, Vigilance vénissiane et la Compagnie du second souffle —lui ont exposé les projets qu’elles portent autour de cet anniversaire.François Lamy a enfin débattu avec la salle, dans laquelle on reconnais-sait de nombreux élus locaux et responsables associatifs.

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NETTOYAGE DES CIMETIÈRESJusqu’au 7 novembre, la Villeprocède au nettoyage des par-ties communes (entre-tombeset arrière des concessions) dansles cimetières du chemin deFeyzin et de la rue Catherine-de-Chaponay. Les personnespropriétaires de certains attri-buts et désirant les conserversont donc priées de les enleverde toute urgence.Notons encore qu’en raison dela Toussaint, les travaux encours dans les cimetièresdevront être terminés au plustard ce vendredi 25 octobre. Etque la vente de fleurs naturellesou artificielles et de tous objetsde décoration funéraire estinterdite dans les cimetières.

RECENSEMENT CITOYENTous les jeunes Français doi-vent se faire recenser à la mai-rie de leur domicile en vue deleur participation à la JournéeDéfense et Citoyenneté. Cetteobligation légale est à effec-tuer dans les trois mois quisuivent leur 16e anniversaire.L’attestation remise est indis-pensable pour s’inscrire aux exa-mens ou concours publics (CAP,bac, permis de conduire…).Ces attestations peuvent êtredélivrées à l’hôtel de ville, à lamairie de quartier du Moulin-à-Vent, à celle de Vénissy oupar internet :www.mon.service-public.frPièces à produire :pièce d’identité, livret defamille ou acte de naissance.

VACCINATIONS PUBLIQUESCONTRE LA GRIPPELe Service communal d’hy-giène et de santé organiseencore trois séances de vacci-nations publiques gratuitesspécifiques contre la grippesaisonnière au Comité dépar-temental d’hygiène Sociale(CDHS: 5, rue de la Paix) de14 heures à 16 heures ce ven-dredi 25 octobre, ainsi que lesvendredis 8 et 22 novembre.Toute personne souhaitant sefaire vacciner doit apporterson vaccin et présenter soncarnet de vaccinations.Informations complémen-taires auprès du SCHS :0472214410.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALEDE LA FNACALe comité de Vénissieux de laFédération nationale desanciens combattants en Algé-rie, Maroc et Tunisie tiendrason assemblée générale le ven-dredi 25 octobre à 10 heures,à la Maison du peuple, salleAlbert-Rivat.

VALIDATION DES ACQUISDE L’EXPÉRIENCEVous avez de l’expérience maispas le diplôme correspon-dant ? Sachez que les centresd’information et d’orientationpeuvent vous aider à fairereconnaître vos compétences.Cela s’appelle la VAE, valida-tion des acquis de l’expé-rience.Le CIO de Vénissieux orga-nise une réunion d’informa-tion collective sur les condi-tions de validation, les étapes,les financements…Rendez-vous lundi 4 novem-bre de 14 à 16 heures au CIO(9, rue Aristide-Bruant. arrêtT4 Vénissy).Inscription au 0478707240.Le conseiller VAE reçoit aussisur rendez-vous, toute l’an-née.

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Solaire - Très mauvaise nouvellepour les quelque 240 salariés deslignes de montage de panneauxphotovoltaïques de l’usine Bosch :le gouvernement aurait refusé des’engager sur une visibilité à troisans du marché du solaire, tant entermes de volumes que de tarifs derachat du KW. Or c’était la condi-tion posée pour la reprise d’unepartie des activités du site par lasociété bretonne Sillia Énergie, quiaurait assuré la production enamont, et cinq entreprises du sec-teur regroupées dans la coopérativeSol Coop, qui auraient garanti lesdébouchés en aval.

D’après les informations don-nées par le site spécialisé Tecsol, “lasentence est tombée comme un coupe-ret le jeudi 10 octobre à la suite d’unerencontre tripartite entre les 3 M, les

ministres Moscovici, Martin et Mon-tebourg”, respectivement en chargede l’Économie, de l’Écologie et duRedressement productif.

Si cette position du gouverne-ment était officialisée, il va sans direque l’avenir des lignes de montagede Vénissieux, et de leurs salariés,serait définitivement compromis.Le syndicat CFDT, qui est toujoursresté optimiste et confiant — à l’in-verse de la CGT — sur la possibilitéd’une reprise de l’activité solaire, aparlé de “sentiment de trahison”.Marc Soubitez, son représentant,évoque une double catastrophesociale et industrielle : “Envoyer untel outil, l’un des plus modernes d’Eu-rope à la ferraille, serait honteux. Cetabandon réduirait à pas grand-choseles discours sur la transition énergé-tique.”

La CFDT veut créer une SCOP

Faut-il dès maintenant tirer untrait sur l’usine Bosch de Vénis-sieux ? Marc Soubitez n’a pas perdutout espoir. “Les contacts entre lespolitiques et les repreneurs potentielsn’ont pas été totalement rompus, nousprécisait-il la semaine dernière.Nous continuons à y croire.”

Prudente, la CFDT a néanmoinscommencé à travailler sur une alter-native : la création d’une SCOP(Société coopérative et participa-tive). Le syndicat mise sur un sou-tien important du groupe Bosch. Ildemande la cession de l’outil pourun euro symbolique, la location gra-tuite des locaux ainsi qu’un soutientechnique et financier pendant troisans. �

G.L.

IKÉA OUVRIRAÀ VÉNISSIEUX EN 2016

L’enseigne Ikéa, qui compte actuel-lement 29 magasins dans l’Hexa-gone — ce qui fait de la France letroisième marché du groupe derrièrel’Allemage et les États-Unis — enouvrira six autres d’ici à 2016. “Nousallons investir 600 millions d’euros etembaucher 1200 personnes aucours des trois prochaines années”,indique Stefan Vanoverbeke,directeur général d’Ikéa France.L’ambition est d’arriver à un parcde 45 magasins en 2025.Le magasin de Vénissieux, qui doitêtre construit sur le site du Puisozpour remplacer dans l’agglomérationlyonnaise celui de Saint-Priest, ouvriraen 2016. Soit un retard d‘un an parrapport à l’agenda, il est vrai “estima-tif”, qui avait été donné par le groupesuédois à la fin de l’année 2012.Le déménagement d’Ikéa de Saint-Priest à Vénissieux est évoquédepuis… 2007. Le projet a pris de laconsistance en juin 2009, quandl’Immobilière Leroy Merlin France(groupe Auchan) a racheté les vingthectares du Puisoz au fonds de pen-sion américain Apollo, et annoncédans la foulée son intention de déve-lopper un ensemble de commerces,logements, services et équipements.Le transfert de Leroy Merlin et d’Ikéadepuis la zone de Porte des Alpesdevant constituer le fer de lance dece nouveau pôle commercial.

Inauguration - C’est dans un froidpiquant, le samedi 12 octobre, queles espaces publics de la ZAC (Zoned’aménagement concertée) Arms-trong ont été inaugurés. Quatre mil-lions d’euros ont été investis dansl’aménagement d’une vaste esplanadebordant l’avenue Jean-Cagne. Et d’unmail piétonnier qui traverse le quartierd’est en ouest, équipé d’aires de jeuxpour les enfants et les adolescents.

Environ 300 logements serontconstruits de part et d’autre du mailpiétonnier d’ici à 2018. Le quartierArmstrong, voisin du cinéma et del’école de musique, fait face auquartier Vénissy, lui aussi en pleinetransformation pour proposer àterme commerces, logements etbureaux. “Voilà un centre moderne,un véritable cœur de ville, relié etouvert aux autres quartiers des Min-

guettes”, a commenté Gérard Col-lomb, qui présidait à l’inaugurationaux côtés du maire, Michèle Picard,du vice-président du Département,Michel Forissier, de la conseillèregénérale Marie-Christine Burricandet du sénateur Guy Fischer. “L’opé-ration de requalification des Min-guettes est l’une des plus ambitieusesde l’agglomération, a rappelé le prési-dent du Grand Lyon. Si l’on metbout à bout tous les budgets engagésdepuis 2005, c’est un chantier à plusde 300 millions d’euros. En deuxmandats, le seul Grand Lyon aurainvesti 100 millions d’euros sur lePlateau.”

Pour Michèle Picard, “dans cetaménagement se dessine en quelquesorte la fin d’un concept qui a faittant de mal à l’urbanisme dans lesquartiers périphériques : celui dequartiers repliés sur eux-mêmes,déconnectés de tout.” Le maire s’esten outre félicité de la force du par-tenariat : “Les ZAC Armstrong etVénissy montrent combien la mobili-sation de tous les partenaires est fon-damentale pour briser les fracturesterritoriales et les discriminationssociales dans les grandes aggloméra-tions.” �

G.L.

La CGT interpelleYves BleinRetraites - Le 14 octobre, alorsqu’à l’Assemblée nationale les dépu-tés débattaient de la réforme desretraites, une vingtaine de militantsde l’union locale CGT se sont ren-dus à la mairie de Feyzin, pourinterpeller Yves Blein (PS). Un ren-dez-vous manqué, puisque l’élu dela 14e circonscription du Rhône setrouvait à la commémoration dutrentième anniversaire de la Marchepour l’égalité et contre le racisme(voir p 2-3).

Les syndicalistes ont toutefois purencontrer un collaborateur dudéputé, qui s’est engagé à lui faireremonter leur opposition au projetde réforme des retraites, dont lesmesures phares sont l’allongementprogressif de la durée de cotisation à43 ans et l’instauration d’un comptepénibilité. “C’est un projet injuste,déclarait François Marquès, respon-sable de l’UL CGT. Après l’accordsur la sécurisation de l’emploi ANI,c’est un nouveau coup dur contre lessalariés, les retraités, les chômeurs,contre les populations qui vous ontélu. Cette déception, cette trahison desaspirations de justice sociale et de plusd’équité dans la société va conduireimmanquablement à des bouleverse-ments politiques lors des prochaineséchéances électorales. Vous porterez laresponsabilité des conséquences desdésillusions parce que vous n’avez suentendre que la voie du capital et lesinjonctions du MEDEF.”

La réforme des retraites a étéadoptée le lendemain par l’Assem-blée nationale par 270 voix pour(dont celle d’Yves Blein), 249 voixcontre et 49 abstentions. �

Politique de la Ville - Venu àVénissieux pour les 30 ans de laMarche pour l’égalité (voir pages 2-3), le ministre délégué à la Ville aaussi découvert le renouvellementengagé aux Minguettes. Accueillipar le maire Michèle Picard, GuyFischer et Yves Blein, respective-ment sénateur et député du Rhône,François Lamy a fait étape sur leschantiers de la Pré-Fabrique Opéra(à Démocratie) et des futurs labora-toires Carso (dans le parc d’activitésdu Couloud), avant de gagner laMaison du projet (avenue Jean-Cagne) pour une présentation géné-rale des opérations lancées sur lePlateau.

Décrivant l’évolution “contrevents et marées” de la ville depuistrente ans, le maire soulignait à l’in-tention du ministre : “Loin de moil’idée d’avoir gagné le pari, mais laville de Vénissieux peut être fièred’avoir brisé les fractures territorialeset d’avoir su dépasser les barrières despréjugés et de l’image négative”. Uneévolution due aussi à la détermina-tion des partenaires : État, GrandLyon, Sytral, Région, Département,sans oublier le tissu associatif ou les

acteurs économiques.Pourtant, rappelait-elle, le taux

de pauvreté dans les quartiers endifficulté est resté trois fois plusélevé qu’ailleurs en France, le tauxde chômage deux fois et demi supé-rieur. À Vénissieux : 32 % de lapopulation vit en dessous du seuilde pauvreté, soit le double de lamoyenne nationale. Et d’insister :

“Nos analyses convergent toutes versun point essentiel : les quartiers popu-laires, et les populations qui y vivent,premières victimes de la crise, ne sorti-ront de l’ornière que si l’État et ledroit commun y reviennent en force.”Et de rappeler que déjà, en 1983 lesmarcheurs demandaient un pacterépublicain “plus juste et plus soli-daire”. �

PUISOZReprise de Bosch :ça se complique sérieusement

Le ministre, le maire et la rénovation urbaine

La Zac Armstrong, “un centre de quartier moderne”

François Lamy a visité plusieurs grands projets engagés aux Minguettes,notamment le chantier des futurs laboratoires Carso

Signe de l’importance de l’inauguration : le président du Grand Lyon, Gérard Collomb, avait fait le déplacement pour couper le ruban

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ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Rien ne sert de courir, ilfaut partir à point. Etmême très en amont,quand l’enjeu consiste àdonner en gérance le

réseau de chaleur d’une ville pourvingt ans. Le contrat de délégationde service public (DSP) du réseauvénissian se terminant le 31 décem-bre 2014, les élus ont lancé depuisdes mois le processus de renouvelle-ment : réunions de travail ouvertes àtous les conseillers municipaux, réu-nions publiques (six, a préciséPierre-Alain Millet, l’adjoint aumaire communiste) et trois délibé-rations du conseil — dont celle du17 juin, qui a arrêté le choix de pas-ser par une nouvelle DSP.

Le conseil municipal du 14 octo-bre devait valider la procédure deconsultation des candidats, quiaboutira à choisir en juin 2014 ledélégataire avec qui la Ville signerale contrat 2015-2035. Une com-mission de délégation de servicepublic va être créée, qui intervien-dra à chaque étape de sélection descandidats et des offres. Cinqconseillers municipaux en ferontpartie, au côté du maire : ils serontélus par leurs pairs, lors du prochainconseil fixé au 2 décembre.

Trois objectifs sont fixés aux can-didats, détaillait Pierre-Alain Mil-let : réduction du tarif de la chaleur,transparence de gestion, continuitéet amélioration de l’efficacité duservice public. “Le cahier des chargesintègre le passage de la production à50 % d’énergie renouvelable, pouraller dans un second temps à 60 %”,insistait le maire. Et 50 %, celasignifie que les abonnés bénéficie-ront d’une TVA à 5,5 % au lieu de19,6 %: “soit en moyenne une baissede 10 % des factures.”

“Le chauffage collectif, c’est un choixvertueux sur un plan économique,social mais aussi écologique que noussoutenons avec force et conviction,commentait le socialiste Jeff Ariagno.Notre groupe se félicite déjà des objec-tifs ambitieux fixés dans le cahier descharges beaucoup plus scrupuleux quisera soumis aux candidats.”

“Ce rapport ne contient aucuneinformation sur les enjeux du pro-chain contrat”, déplorait pour sapart l’élu d’opposition MauriceIacovella (Rassemblement desVénissians), qui aurait notammentaimé connaître “l’objectif cible detarif de la chaleur”. Nous allons versune négociation, répondait P.-A.Millet. Il ne serait donc pas perti-nent d’avancer un tarif. Quant à latransparence… “Trouvez-moi unecommune qui ait organisé plus deréunions publiques sur un tel sujet !”

Le rapport était adopté à une largemajorité, avec l’abstention de l’oppo-sition: groupe Vénissieux Terre d’au-dace Terre d’avenir de M. Girard, deM. Iacovella et de Mme Mertani(Vénissieux Respect d’avenir).

Le rapport suivant, qui condui-sait à arrêter deux projets culturelséligibles à la dotation de développe-ment urbain, a lui aussi donné lieuà quelques passes d’armes. Pour laconstruction de la Pré-FabriqueOpéra (phase 1), dont le coût totalse monte à 1,148 million d’euros, lasubvention accordée au titre de laDDU se monterait à 400000 euros,expliquait l’adjointe aux financesÉvelyne Ebersviller (PCF). L’équi-pement culturel Bizarre ! (phase 2)bénéficierait de 557000 euros, surun coût total de 900 000 euros. Lapertinence du projet Bizarre ! étaitparticulièrement défendue parYolande Peytavin (groupe com-muniste), relevant “qu’il valoriseral’expression des jeunes artistes issusdes cultures populaires”. Au-delà, lapremière adjointe au maire rappe-lait que la Ville est volontaire pourla création d’une SMAC — scènede musiques actuelles — avec despartenaires culturels de l’agglomé-ration. “L’accès à la culture estessentiel pour l’épanouissement detous”, notait Éliette Orenès aunom du groupe socialiste, seréjouissant que Vénissieux bénéfi-cie d’une hausse de 40 % de sesdotations DDU. Et d’ajouter : “Cerapport matérialise l’engagement detous, État, Grand Lyon, Opéra deLyon et autres collectivités pour ledéveloppement culturel de notre ter-ritoire”.

Annonçant un vote contre,M. Iacovella estimait “indécent d’in-vestir autant de fonds publics dans desprojets certes pertinents, mais enpériode de vaches grasses”. Et s’attiraitune réplique cinglante de YolandePeytavin — “Opposer la culture auxdifficultés des citoyens, c’est très popu-

liste !”— qui déplaisait fortement àl’intéressé. Le groupe de ChristopheGirard choisissait l’abstention : leprojet Pré-Fabrique “a du sens etnous n’avons pas d’a priori négatif surBizarre !” mais… “nous n’avonsaucune confiance dans l’arbitrage glo-bal de subvention de la ville et le flé-chage des aides”.

Ce rapport était adopté avec lesvoix de la majorité et l’apport deMme Mertani.

“Faire ville”On s’attardera pour finir sur

deux rapports concernant le loge-ment social. La Ville étant saisie decinq demandes de participation

financière pour équilibrer des opé-rations de construction de loge-ments sociaux dans plusieurs quar-tiers, il était décidé qu’elle inter-viendra sur la base de 35 euros le m2

de surface utile construite. AprèsVéronique Callut pour le groupecommuniste, le maire assurait : “LaVille de Vénissieux remplit son devoiret contribue très fortement à limiter àl’échelle de l’agglomération une crisedu logement dévastatrice pour lesfamilles les plus modestes et pour lesclasses moyennes”. À l’appui de sonpropos, Michèle Picard précisaitque 559 logements neufs ont étélivrés en 2013 : 222 en locatifsocial, 191 en accession libre et 186

dans des résidences sociales, étu-diantes, etc. Rapport voté à la majo-rité (abstention de l’opposition etde deux élus socialistes).

Le second rapport consistaitaussi à valider la participation dela commune à la construction de23 logements, mais cette fois enaccession sociale à la propriété, dansle quartier Armstrong. “Opérationexceptionnelle, relevait Henri Thi-villier, adjoint communiste. Encontrepartie, l’Opac du Rhône esttenu à un prix de vente abordable de2207 euros le m2.”

“Il est nécessaire de construire denouveaux logements pour répondre àla demande, confirmait Lotfi BenKhelifa pour le groupe socialiste.Nous souhaitons que les nouvellesconstructions permettent de diversifierl’offre de logement, en location ou enaccession, pour favoriser la mixitésociale. Le projet mené par l’Opac vadans ce sens (...). Reste à accompagnerces opérations. Il ne s’agit pas deconstruire pour construire mais il fautégalement faire ville, c’est-à-dire bâtirune ville à vivre, équilibrée et agréa-ble.”

Faire ville, l’expression étaitreprise par le maire, réfutant lestermes de “bétonnage” (utilisé parM. Girard) comme de “densificationinconsidérée” (M. Iacovella). “Toutesles villes de la première couronne sontamenées à se densifier, insistaitMichèle Picard. Nous le faisons defaçon raisonnée et raisonnable, enconstruisant toutes sortes de loge-ments. Il faut faire de la dentelle, avecles Vénissians, en travaillant à ce pro-jet commun qu’est le PLUH en discus-sion dans le Grand Lyon.”

Ce rapport était voté à l’unani-mité. �

SYLVAINE CHARPIOT

Appel à projets innovantsCONSEIL MUNICIPAL - Le 31 décembre 2014, la délégation de service public pour le réseau de chaleur vénissianatteindra son terme. La consultation pour renouveler cette DSP vient d’être lancée.Les candidats sont appelés à plancher sur des offres qui rendront le réseau exemplaire, au plan social et environnemental.

Bonne nouvelle - Si plusieurs cen-tres d’information et d’orientationsont toujours menacés de fermeturepar le rectorat, à la suite du désenga-gement financier du Conseil général,celui de Vénissieux a été sauvé.

Relayée par les élus, la fortemobilisation des personnels avec sessyndicats a été efficace. C’est unebonne nouvelle pour les centainesde personnes qui recourent à ses ser-vices : l’an dernier, l’équipe aaccueilli plus de 1600 jeunes etsuivi quelque 400 “décrocheurs”.C’est dire l’importance de ce centre,installé depuis 2008 rue Aristide-Bruant.

Rappelons les faits : en juin, deuxCIO de Lyon ainsi que ceux deVénissieux, Rillieux, Décines etl’antenne de Vaulx-en-Velin étaientmenacés de fermeture. S’appuyantsur la décision du Conseil généralde se désengager financièrement desCIO départementaux à compter du1er janvier 2014, le rectorat entre-prenait de revoir la carte desimplantations. Une grève des per-sonnels, à l’appel des syndicatsSNES-FSU, CGT et FO était alorsfortement suivie, comme l’a étécelle du 12 septembre.

Le maire, Michèle Picard,comme les conseillers générauxMarie-Christine Burricand et Chris-tian Falconnet montaient au cré-neau tant auprès de la présidente du

Département que de la rectrice.Michèle Picard rappelant notam-ment l’importance du CIO deVénissieux : “Treize établissementsscolaires lui sont rattachés, dont huiten éducation prioritaire, totalisantplus de six mille élèves (…). Il importede ne pas perdre de vue la pertinenced’un tel service public d’orientation deproximité. En effet, les situations deprécarité et de chômage subies par denombreux parents rendent plus diffi-cile pour leurs enfants la représenta-tion du travail, du métier, du projetprofessionnel. C’est bien la réalité del’accès au service public qui se jouepour les populations qui sont le plus endifficultés.”

Le centre d’information etd’orientation va déménager

Aujourd’hui, la situation s’éclair-cit à Vénissieux, même si les repré-sentants syndicaux et les élus restenttrès vigilants. “La mobilisation a per-mis de garder cette structure, si impor-tante pour les jeunes Vénissians,relève Christian Falconnet. Mais jem’interroge tout de même sur sapérennité et son budget.”

De fait, les premières restrictionsne se sont pas fait attendre. Le loyerétant trop élevé rue Aristide-Bruant(où le CIO occupe le bâtiment del’ancienne gendarmerie), l’équipe— une dizaine de personnes — va

déménager au centre-ville en lieu etplace de la PJJ (Protection judiciairede la jeunesse), dans un local bienplus petit.

Le personnel, syndiqué ou non,reste lui aussi inquiet sur le devenirde ces structures : “Nous craignonsd’assister au début du démantèlementdes CIO. Dans certaines académies, iln’en reste plus qu’un par département,précise M. Dupont (SNES). Si, auxdernières nouvelles, le centre de Lyon3e serait maintenu, ceux de Décines,Rillieux et Lyon 5e risquent de fermer,comme l’antenne de Vaulx-en-Velin.”

Un choix politique inacceptablepour le SNES Lyon. “Il ne peut sejustifier par le coût des CIO (4 eurospar élève du Rhône scolarisé dans lesecondaire), au regard des missionsessentielles que ces services publics rem-plissent au sein du système éducatif. Cechoix est aussi en totale contradictionavec le projet de refondation de l’écolede la République. C’est à l’État d’assu-mer sa responsabilité du service publicd’orientation. Les conseillers d’orienta-tion psychologues sont prêts à se mobi-liser à nouveau pour remettre en causeces fermetures.” �

M.F.

Centre d’information et d’orientation9, rue Aristide-Bruant. Tél. : [email protected] : du lundi au vendredi de 8 h 30à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures.

Le CIO restera à Vénissieux

Organisationcomplète d’obsèquestoutes communes

49, chemin de Feyzin69200 VÉNISSIEUXTél. : 0472501566www.durin-pruvost.fr

24h.

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Pour l’extension vers le Centre-ville du réseau de chaleur, une sous-station souterraine d’échange haute/basse pression a été créée à l’angle de Marcel-Houël et de Gambetta (ici, une visite du site en juillet).

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L’AUTOMNE EN FÊTEÀ LA DARNAISEPour marquer la réouverturede la Maison de quartier aprèsun an de travaux de rénova-tion, le quartier se mobilise cesamedi 26 octobre lors d’unefête d’automne. De 14 heuresà 18h30 : maquillage, châteaugonflable, jeux en bois,pétanque, poneys, jeux spor-tifs, buvette… La journée sefinira par des concerts.L’opération est co-organiséepar l’équipe de la maison dequartier et les associationsYMMNE, Jeunesse sport ave-nir, Soleil des quartiers, legroupe d’habitants Mosaïqueet l’ADSEA.

PROCHAINES PERMANENCESDES CONSEILS DE QUARTIERLéo-Lagrange/Louis-Pergaud :lundi 4 novembre à 18 heures,au foyer Claude-Debussy.Anatole-France/Paul-Lange-vin : mardi 5 novembre à17h30 à la Maison des fêteset des familles, salle n° 3 (20,avenue de la Division Leclerc).Centre : le jeudi 7 novembre à18 heures, au local LCR (placede la Paix).Jules-Guesde: jeudi 7 novem-bre à 18h30 au local du conseil(50, rue Joannès-Vallet)

SOYEZ SOLIDAIRES,ACHETEZ DES LIVRESLe comité de Vénissieux-Corbas du Secours populairefrançais se sépare de son fondsde livres : romans, essais, docu-ments… Cette “dernière”vente de la solidarité aura lieule samedi 23 novembre, de8h30 à 12 heures, dans leslocaux du SPF, 99, boulevardJoliot-Curie.

LOISIRS ET SOLIDARITÉDES RETRAITÉSProchains rendez-vous de l’as-sociation LSR : le 28 octobre, repas paella. Le 14 novembre, ciné-débat àGérard-Philipe autour du filmde Manuela Frésil “Entrée dupersonnel”, réalisé à partir derécits de vie d’ouvriers à lachaîne dans de grands abattoirsindustriels (entrée: 4 euros).Le 18 novembre : après-midirécréative.LSR : 8, bd Laurent-Gérin àVénissieux.Tél. : 0472218237.

DÎNER DANSANTDES ANCIENS DE PASTEURL’association des anciensélèves de l’école Pasteur orga-nise un dîner dansant animépar l’orchestre Dany 2000,samedi 16 novembre à la salleIrène-Joliot-Curie.Renseignements et inscrip-tions : 06 64 87 82 11 ou0683510433, ou par mel :[email protected].

LES SAMEDISD’OYENGA SIMY-FLOL’association Oyenga Simy-Flo (O.S.F) vous invite à saréunion d’octobre, cette foisen partenariat avec les groupesd’habitants et l’associationcomorienne ACO.Exposition de couture, coif-fures africaines, dégustationde beignets, bananes plantainsfrites, thé à la menthe… Lebut est de créer des liensd’amitié entre les habitantsdans une démarche citoyenneet surtout dans un cadreconvivial.Samedi 26 octobre de 14 heuresà 21 heures, salle Jeanne-Labourbe à Vénissieux.

ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

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Commémoration et médaillede la Ville - La Ville de Vénissieuxa de nouveau marqué l’anniversairedu 17 octobre 1961 et honoré lamémoire des nombreux Algérienstués à Paris lors de manifestationspacifiques. Commémoration etdébat, les 17 et 18 octobre, ontmarqué le 52e anniversaire de “cettedate dramatique, longtemps refouléeet sciemment ignorée”, rappelaitMichèle Picard, le maire de Vénis-sieux, devant des élus du conseilmunicipal, des membres du collectifdes associations algériennes et descitoyens. “Une histoire dans le déniest une histoire qui fige le présent aulieu de se tourner vers l’avenir et laréconciliation”, poursuivait le mairedevant la stèle érigée au parc Louis-Dupic.

Porte-parole du Collectif desassociations algériennes pour lareconnaissance du 17 octobre1961, Farouk Ababsa avait ouvertles interventions en rappelant laportée des travaux d’historiens, avo-cat ou journaliste tel qu’Henri Alleg— l’auteur de “La Question” — dis-paru en juillet dernier. Un infatigablemilitant anticolonialiste, animé d’unimmense désir de transmission, etsoucieux d’un devoir de justice et de

vérité, rappelait-il. Crimes d’État,crimes coloniaux, dénonçait le séna-teur Guy Fischer, appelant à la vigi-lance pour aujourd’hui : “Tous nosmartyrs, dont font partie ceux du17 octobre 1961, nous invitent à nousengager contre les vieilles ombres quisont de retour et nous fixent sans trem-bler, selon les termes si justes de PatrickChamoiseau”.

Invité d’honneur de cette cérémo-nie, Ali Haroun a — comme à son

habitude — parlé avec le cœur, sansnote. “On a été un temps adversaires,inutile de savoir qui détenait la vérité,elle doit se situer entre les deux…”

Un peu plus tard, dans une salledu conseil municipal pleine à cra-quer, le maire remettait la médaillede la Ville de Vénissieux à cet avocatde 86 ans au parcours exceptionnel :responsable de la fédération duFLN en France et du Conseil natio-nal de la révolution algérienne,membre de la Ligue algérienne desdroits de l’homme, député d’Alger,ministre des Droits de l’Homme…Michèle Picard témoignait de “saprofonde reconnaissance et amitié”envers Ali Haroun qui défend desvaleurs telles que l’humanisme, lerespect de l’autre, l’apprentissagedémocratique. “Vous aimez l’œuvred’Albert Camus, je crois, alors je vousadresse l’une de ses phrases qui pour-rait très bien vous définir : “J’ai tou-jours pensé que si l’homme qui espé-rait dans la condition humaine étaitun fou, celui qui désespérait des événe-ments était un lâche.”

Le lendemain, Ali Haroun dédi-caçait à la médiathèque Lucie-Aubrac son ouvrage “La 7e Wilaya.La guerre du FLN en France (1954-1962)” et achevait son séjour vénis-sian par un débat sur son engage-ment pendant la Guerre d’Algérieau sein du FLN. �

UNE SEMAINE BLEUEÀ MARQUERD’UNE PIERRE BLANCHE

C’est en musique qu’a été lancée,ce 21 octobre, la Semaine bleue,temps de réflexion et de convivialitéen direction des personnes âgées.La salle Jacques-Duclos de l’hôtelde ville était bien remplie pour venirécouter la chorale Claude-Debussy.Auparavant, Michèle Picard, mairede Vénissieux, assurait que “laplace réservée au troisième âge,tout comme la place réservée à lajeunesse, est un indicateur précieuxpour mesurer le degré de solidaritéactuel”. Regrettant que tous lesliens du pacte républicain soientmis à mal un à un, elle poursuivait :“Il faut arrêter cette dérive individua-liste (…) qui exclut au lieu de proté-ger (…) Les personnes âgées nesont pas une charge mais unechance. Elles ne sont pas inactivesmais la mémoire et le garde-fou denos actes présents.”Les chiffres qui suivaient faisaientfroid dans le dos : une fois payées laCSG et la CRDS, la retraite médianenette est de 993 euros par mois etprès d’un million de retraités vit endessous du seuil de pauvreté.“La Ville consacre 3,75 millions d’eu-ros de son budget aux secteurs dutroisième âge”, concluait le maire,avant de rappeler “la prochaine livrai-son, en janvier 2014, d’un EHPADsur notre territoire, la Maison Tulipier,composée de 84 places d’héberge-ment, dont 14 d’accueil Alzheimer”.Et de lancer officiellement la Semainebleue, qui va durer jusqu’au 25 octo-bre, en évoquant “une initiative quiparle mieux que tout de l’esprit vénis-sian” : dans le cadre de la commis-sion solidarité, le conseil municipaldes enfants va mettre en place untravail intergénérationnel avec deuxjournées karaoké.

Le programme de la Semaine bleueest sur le site de la Ville :www.ville-venissieux.frRenseignements : 04 72 50 03 84.

Familles à énergie positive : relevez le défiÉconomies - Les inscriptions pour le concours “Famille à Énergie posi-tive” sont ouvertes ! Animé par l’Agence lyonnaise de l’énergie (ALE), il apour objectif de permettre à des équipes d’économiser le plus d’énergie pos-sible sur les consommations domestiques. Grâce au défi, les familles deséditions précédentes ont fait baisser leurs factures de 12 % en moyenne,soit près de 1600 kWh. Cela représente environ 135 euros.

À Vénissieux, trois familles sont pour le moment inscrites. Il faut unminimum de huit familles pour constituer une équipe. “Nous sommes doncen plein recrutement, indique Cécile Vigouroux, du service environnementde la Ville. La participation est vraiment conviviale, tous ceux qui ont déjà faitle concours sont unanimes sur ce point.”

Pour participer, il n’y a qu’une seule condition : habiter son logementdepuis au moins un an. Les équipes se rencontrent une fois par mois chezles unes ou les autres. Bien sûr, il n’y a aucune obligation d’assister à chaquerencontre.

Le top départ sera donné le 1er décembre. Le concours s’achèvera le30 avril, après un point d’étape en février. La soirée de clôture se déroulerale 24 mai. �

Se renseigner ou s’inscrire : service municipal de l’environnement - 04 72 21 45 06.

Concours - Du 8 au 17 novembre,la ville de Bourg-en-Bresse organisela 12e édition de ses Floralies, sous lethème “Couleurs tropicales”. Unévénement auquel participent les jar-diniers de Vénissieux. Il se dérouleraau Parc des expositions, transformépour l’occasion en un gigantesquejardin de 16000 mètres carrés.

“C’est un événement traditionnel dela culture florale, auquel aiment parti-ciper les jardiniers les plus expérimentésde la ville, explique Pierre-Alain Mil-let, adjoint au maire en charge ducadre de vie. Ils y présentent leur chef-d’œuvre — cette année une réalisationde 25 mètres — et participent ainsi àun concours d’envergure nationale.Cela démontre les qualités et les compé-tences de nos jardiniers, et contribue à

l’image de la ville.”Le stand vénissian, d’une surface

de 90 m2, fera le lien entre lesmétiers de peintre et de jardinier. Ilprésentera également un tableauvégétal tropical.

Les participants au concours desbalcons fleuris pourront se rendrecompte par eux-mêmes du travaileffectué par les nombreux jardiniersparticipants puisqu’un déplacementen car est organisé pour eux le16 novembre.

À noter par ailleurs que le jury duConseil des villes et villages fleurisest passé dernièrement dans Vénis-sieux, afin de confirmer l’attributiondu “label trois fleurs” à la commune.“Je suis tout à fait confiant”, indiquePierre-Alain Millet. �

TROISIÈME ÂGEUne date pour sortir de l’amnésie

Invité d’honneur de la cérémonie du 17 octobre, Ali Haroun, infatigable militant des Droits de l’Homme, a reçu la médaille de la Ville

En novembre, rendez-vous aux Floralies !

Le stand vénissian fera le lien entre les métiers de peintre et de jardinier

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ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Selon l’ONU, le nombrede Syriens réfugiés àl’étranger a été pratique-ment multiplié par dixen un an et dépasse dés-

ormais les 2 millions. La plupartont fui au Liban voisin, en Turquie,en Jordanie. À l’intérieur même dupays, quelque 4,25 millions de per-sonnes sont déplacées. Pour leHaut-commissariat aux réfugiés(HCR), c’est “la grande tragédie dece siècle, une calamité humanitaireindigne avec des souffrances et desdéplacements de population sans équi-valent dans l’Histoire récente”.

La France est également concer-née. Selon l’Office de protectiondes réfugiés et apatrides (l’Ofpra),1500 Syriens y ont recherché asiledepuis 2011, dont 700 pour la seuleannée 2013. Souvent c’est la pré-sence d’un membre de la famille enFrance qui dicte leur choix. Sanaa,avec ses quatre enfants, a ainsirejoint sa sœur Maria qui habite auxMinguettes depuis dix ans. C’étaiten janvier dernier. Au mois d’avril,c’était au tour de leur belle-sœur,Salam, de les rejoindre avec ses deuxenfants. Tous vivent sous le mêmetoit, dans un appartement de type 4de l’Opac du Rhône. Maria et sonmari Pierre ayant eux-mêmes troisenfants, treize personnes cohabitent

tant bien que mal dans 76 m2.Originaires du district d’Has-

saké, dans le nord-est de la Syrie,Sanaa et Salam sont restées au pays“aussi longtemps que possible”.Jusqu’à l’extrême limite. C’est pourleurs enfants qu’elles ont pris laroute de l’exil. Pour les mettre àl’abri, leur préserver un avenir.Enlèvements, demandes de rançons,tueries, la vie à Hassaké était deve-nue un enfer. Elles l’expriment enarabe, leur langue maternelle. Mariaassure la traduction : “Seuls ceux quin’ont pas le choix, les plus vieux et lesplus pauvres, restent là-bas. Nous nesavons pas exactement qui commet cesexactions. Mais comme beaucoup degens de notre région, nous sommes deconfession chrétienne orthodoxe, et apriori cela nous expose davantage avecla montée de l’islamisme radical chezles insurgés. Pourtant avant nousvivions tous en harmonie avec les sun-nites, les chiites, les alaouites. Leschrétiens n’ont jamais eu de problèmesen Syrie. La guerre civile a toutchangé. C’est la confusion mainte-nant.”

Double peineSanaa a tout vendu pour rassem-

bler les 45000 euros que lui a coû-tés l’obtention de faux visas. Salams’en est mieux sortie grâce à une

attestation d’hébergement. Toutesdeux ont obtenu une protectionsubsidiaire et un titre de séjour vala-ble un an. Les maris, eux, sont restés

en Syrie malgré les risques encou-rus. Question de priorité. “On nepouvait pas accueillir tout le monde,explique Pierre. C’est déjà très com-pliqué à treize dans cet appartement.”

Qu’est-ce que l’exiguïté en com-paraison de la guerre, de la douleurde l’exil, de l’inquiétude d’avoirlaissé sur place un époux, un frère,un papa. Peu de chose. Sauf que cen’est pas l’un ou l’autre ; c’est l’un etl’autre, la double peine. “Les pre-mières semaines, ça allait, raconteMaria, on était dans le soulagement etla joie de se retrouver. Mais après plu-sieurs mois de cohabitation, on n’enpeut plus, on n’y arrive plus. D’autantque nous n’avons pas de moyens. Monmari est au chômage, je ne travaillepas, c’est de la survie.”

Les enfants ont pu être scolarisés.Les plus petits au groupe scolairePaul-Langevin. Et Mathilda, 14 ans,au collège Paul-Éluard. Son adapta-tion a été spectaculaire. Arrivée enavril dernier, elle va quitter sa classe

d’accueil (CLA) pour intégrer une5e classique. Liliane, 17 ans, qui sui-vait des études scientifiques enSyrie, a eu de bons résultats auxtests qu’elle a passés en vue d’êtrescolarisée, mais aucun lycée de l’ag-glomération n’a voulu l’accueillir,“faute de place”.

Quant à l’obtention d’un loge-ment ou même d’une chambre enfoyer d’hébergement, c’est pourl’heure la principale difficulté.“Sanaa vient d’avoir le RSA, préciseMaria, on pensait que ça pouvaitdébloquer des dossiers mais visible-ment ça ne suffit pas. Nous avons tapéà toutes les portes, même à celle del’église, en vain. Pour l’instant nousne voyons pas d’issue.” �

GILLES LULLA

L’exil de Syrie,l’exiguïté aux MinguettesRÉFUGIÉS - Originaires d’Hassaké dans le nord-est de la Syrie, Sanaa et Salam, mamans de six enfants,ont trouvé refuge dans leur famille aux Minguettes, où ils sont treize à vivre dans 76 m2.

Excellence - Imène Loughlaitis’est envolée samedi pour Washing-ton. Cette brillante élève de termi-nale L (Littéraire) au lycée Jacques-Brel y passe les deux semaines devacances de la Toussaint. Elle a étésélectionnée pour être “jeune ambas-sadrice aux États-Unis”, un pro-gramme initié par l’ambassade amé-ricaine en partenariat avec l’Acsé,l’Agence nationale pour la cohésionsociale et l’égalité des chances.

Pour postuler à cette sélection, leslycéens doivent entrer dans des cri-tères bien précis, indique M. Pellat(CPE) : être bon en anglais, êtreinvesti dans le milieu associatif,venir d’un milieu modeste et n’êtrejamais allé aux États-Unis. SiImène remplissait ces conditions,qu’elle soit sélectionnée n’allait pasde soi. Elle raconte : “J’avais déjàprésenté un dossier en fin de seconde.J’ai été recalée à l’oral car j’étais tropstressée mais, en fin de première, touts’est bien passé.”

Après avoir rédigé une lettre demotivation en anglais, Imène s’estrendue à l’America House de Lyonpour s’entretenir avec une dizainede personnes, dont l’ambassadeurdes États-Unis. “L’entretien, bienentendu en anglais, a duré une ving-taine de minutes.” Imène a suconvaincre : sa candidature a étéretenue avec celles de cinq autresjeunes. Trente-six lycéens de Rhône-Alpes avaient tenté leur chance.

“En France nous sommes trente àpartir, poursuit-elle. En juillet nousnous sommes tous rencontrés lorsd’une formation à Paris. La premièresemaine, nous serons installés à l’au-berge de jeunesse de Washington ; laseconde nous irons dans une famille”.Rencontres et débats avec des asso-

ciations et des jeunes Américainssont au programme de ce voyagequ’Imène, soutenue par sa famille,vit comme une chance. “Mesparents, mes frères et sœurs aînés, toussont derrière moi !”

Imène est une excellente élève,précise M. Pellat. Au point que sesrésultats aux épreuves anticipées dubaccalauréat lui permettent d’avoirdéjà une soixantaine de pointsd’avance pour les épreuves finales.Mais elle n’est pas que talentueuse,elle est aussi très investie au quoti-dien. “Au collège déjà, j’avais été éluedéléguée, raconte-t-elle. Quand jesuis arrivée au lycée, j’ai voulu savoircomment il fonctionnait. Je suis alorsdevenue déléguée, puis j’ai participéau conseil de vie lycéenne. Actuelle-ment, je siège au conseil d’administra-

tion. J’ai toujours aimé étudier, etm’intéresser aux autres. Je fais égale-ment de la musique : j’ai étudié lepiano et je fais partie d’un groupe deblues rock”

Imène prépare Sciences Po Paris.Elle participe donc à l’atelier depréparation au concours qu’animeM. Josselin, professeur d’histoire-géographie, à Jacques-Brel, lycéesignataire d’une Convention Édu-cation prioritaire avec la grandeécole. “Je dois réaliser un dossier depresse sur un sujet de mon choix et lesoutenir au lycée, devant un jury quime déclarera admissible… ou pas.Ceux qui seront jugés admissibles pas-seront en juillet devant le jury d’ad-mission, à Sciences Po. Bien sûr entretemps, il faut que j’aie mon bac.” �

M.F.

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Imène, jeune ambassadrice aux États-Unis

Femmes et enfants ont prisla route de l’exil. Les maris, eux,ont dû rester en Syrie malgréles risques encourus

Excellente élève et très investie dans la vie du lycée Jacques-Brel, Imène a été sélectionnée avec 29 autres jeunes Français

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Pour ce nouveau rendez-vous des assemblées géné-rales de quartier, quidémarraient le 8 octobreavec le Centre, le restau-

rant de l’école était plein. Après l’in-troduction sur les grands projetsurbains et le bilan des dernièresassemblées, faite par EmmanuelDamato, directeur général adjointdes services municipaux, et ChaïnezeKabouya-Benhayoun, une des deuxadjointes au maire chargées desconseils de quartier, la parole futlaissée aux habitants. Les discus-sions ont suivi deux grands axes : lesproblèmes de propreté et de station-nement.

Pour les premiers, les exemplesaffluent : le boulevard Laurent-Gérin nettoyé “un samedi tous lesquinze jours”, le pire étant l’escalierqui descend de la rue Catherine-de-Chaponay ; la rue de l’Ancienne-gare, “jamais nettoyée” ; la rueAntoine-Billon, “défoncée, pas net-toyée” ; le boulevard Laurent-Gérin,entre le théâtre et la rue Maréchal,“abandonné par le Grand Lyon” : “Lesfeuilles des platanes tombent et nousn’avons plus de cantonnier. J’ai appeléle Grand Lyon, qui fait des opérationscoups de poing de temps en temps.”Une habitante assure que, rue duColonel-Manhes, c’est l’inverse quise passe, avec “une rue nettoyée avecune brosse à dent” : le cantonnierpasse plusieurs fois par semaine.

Adjoint chargé de l’environne-ment, du cadre de vie, du dévelop-pement durable et des énergies,

Pierre-Alain Millet engage les rive-rains à “signaler les dysfonctionne-ments”. Il ajoute que, sur la ville, descentaines d’agents, de jardiniers tra-vaillent pour la propreté, mais mal-gré ce gros effort, des points noirssubsistent. “Il faut sanctionner ceuxqui salissent et valoriser ceux quiœuvrent pour une ville propre.”

Propreté encore avec les nui-sances générées par les gros chan-tiers. “Les sorties de camions ne sontjamais nettoyées, décrit un habitantde la rue Gambetta à propos de laconstruction qui fait l’angle avec larue Pasteur. Il n’existe plus de trottoir,

des grilles de protection ont été poséesà plus d’un mètre cinquante desanciens trottoirs. Les voitures passentlà à toute vitesse et c’est dangereux.”

Michèle Picard admet que cesnuisances ne sont pas acceptables.“Nous avons répertorié quatre ou cinqchantiers qui posent problème : tousles jours, le TOP ou la police munici-pale y passent pour empêcher lescamions du chantier d’obstruer lesvoies de circulation.”

Le stationnement occupera pra-tiquement le reste du débat.“Devant l’école du Centre, les parentsse garent au milieu de la rue. Si vous

les doublez, vous ne voyez pas lesgamins qui débouchent devant vous.”

Un habitant demande si le sta-tionnement à Vénissieux va un jourdevenir payant, comme à Lyon?D’autres se plaignent des voituresgarées sur les bateaux, qui les empê-chent de sortir de leur cour ou par-king. Le maire signale que, devantl’école, la police municipale et lanationale passent régulièrement maisles gens l’interrompent par des “Non,non”. “Nous avons 27 agents dans lapolice municipale et vingt groupes sco-laires sur la ville, reprend MichèlePicard. Les villes sont appelées à se den-

sifier et nous faisons avec le GrandLyon tout un travail sur ces questionsde stationnement. Ainsi, le parking dela gare de Vénissieux est saturé, parcequ’on est là au terminus de la ligne.Son prolongement jusqu’à Corbas amé-liorerait sans doute la situation, demême que l’agrandissement des espacesde stationnement en face de RenaultTrucks. À l’angle de la rue Paul-Bert etdu boulevard Ambroise-Croizat, leparking a toujours été provisoire.Aujourd’hui, on construit là unimmeuble, Le Miroir, et les personnesqui vont y travailler pourront s’y garer.Les places supprimées seront recrééesdans la rue. De la gare à la rue Paul-Bert, on peut envisager des stationne-ments en épi ou le long du trottoir.Quant aux horodateurs, nous avonsdécidé qu’il n’y en aurait pas.”

Le directeur de la direction muni-cipale prévention-sécurité, LoïcCapdevilla, indique que “le Centreest l’un des quartiers où il y a le plusde contraventions et de mises en four-rière”. Il explique que le TOP, lapolice municipale et l’opérationStop École menée par la Régie dequartier Armstrong font des roule-ments devant les écoles. Quant à lapolice nationale, elle multiplie lesopérations (en particulier, contre lesdeux roues qui empruntent des sensinterdits) mais, déplore le comman-dant de police Pierre Besse, “on nepeut que constater des problèmes decivisme et d’éducation, les valeurs élé-mentaires ne sont plus respectées.” �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Après une présentationfouillée du projet urbainde Vénissieux, de la petiteenfance, de l’éducation,des jeunes et la citoyen-

neté, de la santé… Jean-DominiquePoncet, directeur général des servicesde la Ville, a laissé le soin à Jean-Maurice Gautin, le président duconseil de quartier Gabriel-Péri, dedresser le bilan de l’année écoulée.“On a beaucoup œuvré sur les aménage-ments du square, assure-t-il. D’impor-tantes améliorations ont été apportées augroupe scolaire (sanitaires, pavés, jardinpédagogique et hôtel à insectes). On peutaussi parler de la rue Germaine-Tillion:cette voie nouvelle de liaison avec lesMinguettes fonctionne à merveille.”Sans oublier les animations : carna-val, fête…

Dans les débats, ce sont des rive-rains de la rue des Minguettes quiont monopolisé les conversations.“Le sens interdit est mal signalé. Quia la priorité en descendant de la rueMaupassant ? Certains prennent uneportion de la rue à contresens”, s’estinquiété François. Chauffeur depoids lourd de métier, Jean-MauriceGautin répliquait que, pour connaî-tre les priorités, il suffisait de lire lespanneaux installés en amont de cesrues… Ensuite, c’est Pierre-AlainMillet, adjoint au maire de Vénis-sieux chargé de l’environnement, ducadre de vie et du développementdurable, qui a patiemment réexpli-qué le système de ramassage desordures ménagères, avec ses pou-

belles aux couvercles de couleur. Il aégalement souligné le nombre deplus en plus restreint de cantonniersdu Grand Lyon, remplacés par desbalayeuses. Alors qu’un habitant dela rue des Minguettes clamait qu’ilvoulait envoyer une facture à la ville(“C’est moi qui suis le cantonnier decette rue, je nettoie à leur place”),J.-M. Gautin lui conseillait de l’adres-ser plutôt à Gérard Collomb : “C’estlui, le président du Grand Lyon.”

L’inquiétude et l’indignation deretraités sur les squats du squareGabriel-Péri ont amené sur la sécu-rité, la propreté et les nuisancessonores. “Ce sont toujours les mêmesivrognes qui viennent inonder l’en-droit de canettes, de bouteilles et demégots. Vous ne pouvez rien faire ?”Revenant justement d’une réunion àla préfecture sur ces thèmes, MichèlePicard, le maire, a pu argumenter ens’appuyant sur Emmanuel Damato,directeur général adjoint des servicesmunicipaux chargé du pôle sécurité.La PM est mobilisée, elle en vientrégulièrement à confisquer les bois-sons et à établir des procès-verbaux àl’encontre des personnes en étatd’ébriété. Quant à les conduire encellule de dégrisement… le respectdes procédures demande beaucoupde temps, quatre voire six heures.Pas facile, quand on a plein d’autresmissions de sécurité à assurer.

Cette discussion, qui pose aussi laquestion des commerces ouverts trèstard, a permis de rappeler que seul lepréfet est habilité à prendre des arrê-

tés de fermeture ou de restrictiond’ouverture en soirée. “Mais alertez-nous et nous nous efforcerons d’agir,assurait le maire. Comme ce fut le casavec cette supérette limitrophe avecSaint-Fons. Après courrier et avertisse-ment, la situation est redevenue nor-male.” Dans la foulée, un habitantessayait d’amener le débat sur unautre terrain et accusait notammentle maire de se défausser de ses res-ponsabilités sur le préfet ou sur lesservices de sécurité publique. À quoiMichèle Picard rétorquait : “Je ne medérobe pas, j’assume mes responsabili-tés. Mais ici, on est à un conseil dequartier, pas à un débat politique.”

Les échanges avaient démarré ducôté de la rue des Minguettes, ils sesont conclus sur un chantier d’en-fouissement des réseaux, retardé danscette même rue. “On attend les signa-tures de l’ensemble des propriétairespour que le Grand Lyon puisse lancerles travaux, a expliqué P.-A. Millet.Mais rien ne nous empêche d’anticiperet d’élaborer un planning des travauxavec la communauté urbaine. J’ai déjàsollicité le vice-président en ce sens.”

Les discussions se sont poursui-vies autour du verre de l’amitié et deschips de la convivialité. Au menu,des projets axés sur l’accessibilité : lechantier pédagogique sur les rues dela Commune-de-Paris et Prosper-Alfaric, et les arrêts de bus (ligne 93)qui vont être mis aux normes PMR,avec surélévation des trottoirs. �

DJAMEL YOUNSI

CENTRE

Deux grands axes : propreté et stationnement

GABRIEL-PÉRI

Accent sur sécurité, propreté et accessibilité

Les riverains se plaignent des nuisances provoquées par certains chantiers immobiliers

Les problèmes évoqués ont beaucoup concerné la rue des Minguetteset le square Gabriel-Péri

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CONSEILS DE QUARTIERPAGE 9 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Le calendrierdes assembléesToutes les assemblées généralesont lieu à 18 heures.Toutes les visites du samedi ontlieu entre 9 heures et 11 heures.

● Joliot-Curie :assemblée le mercredi 23 octobre,restaurant du groupe scolaireJoliot-Curie.Président : Abdelhak Fadly.● Georges-Lévy/Ernest-Renan/Moulin-à-Vent :assemblée le jeudi 24 octobre,restaurant du groupe scolaireMoulin-à-Vent.Présidente : Eliette Orenès.

● Jean-Moulin/Henri-Wallon :assemblée mardi 29 octobre,restaurant du groupe scolaire Jean-Moulin (10, rue Vladimir-Komarov). Présidente : Michèle Baïcchi.● Charles-Perrault :assemblée mercredi 30 octobre,salle de sport du groupe scolaire(1, rue de la Démocratie).Président : Éléazar Bafounta.Visite de ces deux quartierssamedi 26 octobre :Jean-Moulin/Henri-Wallon :rendez-vous à 9 heures devantl'EPJ Pyramide pour une visite del'équipement et de l'aire de jeux.Charles-Perrault : rendez-vousà 10 heures rue Alfred-Dreyfus.Au programme, le chantier deJacques-Brel, le “redressement”de la rue Dreyfus et le projetde Préfabrique Opéra.

● Saint-Exupéry :assemblée mercredi 13 novembre,préau couvert du groupe scolaire(37, boulevard Lénine).Présidente : Amina Ahamada Madi.● Anatole-France/Paul-Langevin :assemblée jeudi 14 novembre,Maison des fêtes et des familles,salle n° 2 (20, avenuede la Division-Leclerc).Présidente : Marie Seemann.Visite de ces deux quartierssamedi 9 novembre :Anatole-France/Paul-Langevin :rendez-vous à 9 heures à l'îlotArmstrong: mail central, percementde la rue Georges-Charpak,réaménagement des abords des ruesdu 8-mai-1945 et de la Division-Leclerc, ouverture de la rue Pierre-Dupont, esplanade Jean-Cagneet mise en place des subtainers.Saint-Exupéry : rendez-vousà 10 heures au groupe scolaireSaint-Exupéry.Visite des tours de la Darnaise,de l'école élémentaire avec sonnouveau préau et ses nouvellesclasses, et de la Maison de quartierDarnaise après restructuration.

● Léo-Lagrange/Louis-Pergaud :assemblée jeudi 21 novembre,restaurant du groupe scolaire Léo-Lagrange (49 bis, rue L.-Lagrange).Président : Jeff Ariagno.Visite samedi 16 novembre :Rendez-vous à 9 heures devantl'EPJ Léo-Lagrange pour une visitede l'EPJ et de la ZAC de Vénissy.

● Charréard/Max-Barel :assemblée mardi 26 novembre,foyer Max-Barel (1, rue Max-Barel). Présidente : Évelyne Béroud.● Pasteur-Monery :assemblée jeudi 28 novembre, restaurant du groupe scolaire Pasteur (8, route de Corbas). Présidente : Véronique Callut.Visite de ces deux quartiers :samedi 23 novembre.

Bien que parfois vifs, leséchanges au conseil dequartier de Parilly, mardi15 octobre, ont été dequalité et ont concerné

de nombreux sujets. Mais avant cetemps de dialogue avec la soixan-taine d’habitants présents, ThierryVignaud, président du conseil, s’estattardé sur les principaux thèmesdébattus lors des permanences : cir-culation, voirie, aménagement desespaces publics, environnement,urbanisme… des sujets qui sont,bien entendu, revenus au cours dudébat.

C’est un habitant de la résidenceJoseph-Muntz (gérée par l’Opac duRhône) qui a pris la parole en pre-mier. “Nous avons demandé le rem-placement du système de chauffage,indiquait-il. Cela aura un coût trèsimportant. La municipalité peut-elleapporter sa contribution ?” Pierre-Alain Millet, adjoint au maire encharge de ces questions, lui ad’abord répondu : “Il existe desaides, certes marginales, mais qui ontle mérite d’exister. Nous sommes prêtsà aider le comité de locataires pourune recherche de subventions afin desupporter cet investissement impor-tant.” “Nous avons rencontré leshabitants cet été, poursuivait Sté-phane Goupy, directeur de l’agencede Vénissieux de l’Opac. Nous ensommes au stade des études, du diag-nostic. Un projet plus précis sera pré-senté avant la fin de l’année, avec lescoûts précis pour les habitants.”Henri Thivillier, adjoint au maireen charge de l’urbanisme, raccro-chait alors cette question au projetde loi pour l’accès au logement etun urbanisme rénové, qui sera exa-miné par le Sénat dans les pro-chains jours. “Il y a de moins enmoins de subventions pour la rénova-tion du parc HLM. Je le regrette.C’est une question dont les comités de

locataires pourraient se saisir, avec lespouvoirs publics.”

Les habitants de Parilly sont atta-chés à leur quartier. Personne n’adonc été surpris qu’une dameregrette que des maisons soient“vendues à des promoteurs qui font duR+3”. “Avec ses maisons individuellesdes années 1920-1930, le quartiermériterait d’être préservé ! Cela n’estpas le cas. C’est dommage et cela m’in-quiète.” Lui répondant, le maire n’apas manié la langue de bois : “Toutesles villes de première couronne sontappelées à se densifier, soulignaitMichèle Picard. Et je ne peux refuserun programme immobilier s’il estconforme au Plan local d’urbanisme.Mais nous voulons faire une étude depatrimoine sur l’ensemble de la ville :les quartiers à préserver, ceux qu’ilfaudra densifier modérément ou plusintensément.”

Quel impact, côté stationne-ment ? “Chaque appartementconstruit doit être accompagné d’ungarage. S’il est utilisé pour stocker dumatériel, alors effectivement, il y a unproblème…”

Et pour les places en crèche et àl’école ? “En six ans, nous avons eu lacréation de 150 places. C’est uneréflexion que nous menons avec les par-tenaires, notamment la CAF. C’estdonc ensemble qu’il faut se battre. Pourles écoles, je rappelle que Vénissieux acompté plus de 75000 habitants.Actuellement, nous sommes 62000. Ily a donc encore de la marge.”

Il a ensuite été question de l’amé-nagement de la place Jeanne-d’Arc.Si elle admettait que la place est“plus propre et plus jolie” depuis lestravaux, une riveraine regrettait “lebruit” et “les nuisances” subiesnotamment cet été, parfois jusqu’à

des trois heures du matin. “Ce n’estpas un square, la place n’a donc pas àêtre fermée la nuit, rappelait le maire.Lorsqu’il y a un problème, il fautappeler le 17, ou la police municipale.Or, j’ai pu vérifier que la PM et le Topn’ont reçu au total que cinq appels.”Quant à la police nationale, repré-sentée ce soir-là par le commissairePierre Labalme, elle n’a eu que troisappels à propos de cette place,depuis le début de l’année.

La soirée s’est achevée autour dutraditionnel verre de l’amitié. L’oc-casion pour les délégués de rappeleraux habitants leurs prochaines per-manences : les 14 novembre,12 décembre, 9 janvier et 13 février.Soit, le deuxième jeudi de chaquemois, à partir de 18h15, au foyerMarcel-Sembat. �

GRÉGORY MORIS

La démocratie participativeest un exercice difficile. Ladernière assemblée généraledu conseil de quartierJules-Guesde en a donné

une bonne illustration. D’embléedes habitants ont mis l’accent sur lesproblèmes soulevés par la mise à sensunique de la rue Bonnet-Pernet et del’allée des Platanes, voies perpendi-culaires à l’avenue Jules-Juesde. Unchangement encore mal intégré parles automobilistes, ce qui donne lieuà des situations dangereuses, d’au-tant que la signalisation est mal faiteet insuffisante d’après les riverains.Mais ces modifications ont été faitesen réponse à des revendicationsexprimées lors de précédentes assem-blées générales. Ce que n’a pas man-qué de rappeler la présidente duconseil, Saliha Prudhomme-Latour :“La demande venait des habitants.Nous sommes en phase d’expérimenta-tion, peut-être faut-il un tempsd’adaptation.”

Un riverain a abondé dans lemême sens, estimant que “la mise àsens unique de la Bonnet-Pernet estun vrai progrès, en particulier pour lasécurité des enfants. Mais il faudraitque le Grand Lyon (N.D.L.R. : com-pétent en matière de voirie) améliorela signalisation.”

Comme plusieurs autres quar-

tiers de la ville (notamment le Cen-tre, lire ci-contre), Jules-Guesde estconfronté à des problèmes de sta-tionnement. Un pensionnaire de larésidence sociale Aralis de la rueJoannès-Vallet, entièrement restruc-turée en 2012, a fait son mea culpa,reconnaissant qu’il lui arrivait d’al-ler se garer au pied des bâtiments del’Opac du Rhône. “Je n’ai pas lechoix. Aralis n’a pas fait le parkingqui était prévu dans le projet de

départ. Cela crée un vrai souci carnous sommes environ 80 dans la rési-dence à avoir une voiture. Résultat, enface ça déborde.”

Henri Thivillier, adjoint en chargede l’urbanisme, a confirmé que “le per-mis de construire à l’origine contenaitbien des places de parking”. Et le maire,Michèle Picard, d’annoncer qu’elle sechargera personnellement de le rappe-ler à Aralis, lors de l’inauguration dela résidence prévue prochainement.

Au registre des dossiers en souf-france, un riverain de l’avenue Jules-Guesde est revenu sur la petite épi-cerie dont la vitrine menace de s’ef-fondrer, “un problème déjà soulevél’an dernier”. “Il est vrai que ce com-merce aurait dû être démoli dans lecadre d’un projet immobilier, a indi-qué Henri Thivillier. Mais le promo-teur a pris du retard. Nous allonsremettre tout ça à plat.” Le comman-dant Pierre Besse, adjoint du com-missaire de police Pierre Labalme, aen outre promis de “faire passer unéquipage pour sensibiliser le commer-çant à la sécurisation de son établisse-ment.”

Le maire a saisi la balle au bondpour indiquer que la politiquemunicipale envers les commercesest devenue beaucoup plus ferme,tant en matière de sécurité qued’hygiène. “Si les avertissements denos services ne sont pas suivis d’effet, siles commerçants n’entreprennent pasdes travaux pour se mettre en règle,nous n’hésitons plus désormais à impo-ser des fermetures administratives. Jel’ai fait récemment pour une bouche-rie où il y avait des soucis d’hygiène. Jecrois que le message est en train depasser, le bouche-à-oreille entre com-merçants fait son œuvre.” �

GILLES LULLA

PARILLY

La préservation du quartierdans tous les esprits

JULES-GUESDE

Entre circulation et parkings

À Parilly, certains redoutent une trop forte urbanisation de leur quartier

Revendication de précédentes assemblées générales, le sens uniquede la rue Bonnet-Pernet doit être intégré par les automobilistes

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CULTURE PAGE 10Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

DU 23 AU 29 OCTOBRE● Festival Toiles des Gones(voir ci-après)● “Le premier homme”de Gianni Amelio(Festival Parole ambulante)● “Planes”de Klay Hall, vf, 2D et 3D● “Gravity” d’Alfonso Cuaron,vf, 2D et 3D, sortie nationale● “Au bonheur des ogres” de Nicolas Bary● “L’extravagant voyage dujeune et prodigieux T.S. Spivet”de Jean-Pierre Jeunet, vf, 2D et 3D● “Turbo” de David Soren, vf, 2D et 3D● “Eyjafjallajokull”d’Alexandre Coffre● “La vie d’Adèle, chapitres 1& 2” d’Abdellatif Kechiche● “Sur le chemin de l’école” de Pascal Plisson

DU 30 OCTOBREAU 5 NOVEMBRE● Festival Toiles des Gones● “Thor: le monde des ténèbres”d’Alan Taylor, vf, 2D et 3D,sortie nationale● “Planes”de Klay Hall, vf, 2D et 3D● “L’extravagant voyage dujeune et prodigieux T.S. Spivet”de Jean-Pierre Jeunet,vf, 2D et 3D● “Turbo”de David Soren, vf, 2D et 3D● “Le cœur des hommes 3”de Marc Esposito● “Blood Ties”de Guillaume Canet,vost et vf, sortie nationale

FESTIVAL TOILES DES GONESCe festival qui s’adresseaux tout-petits leur permettrade voir…Du 23 au 29 octobre :● “Koko le clown” de Daveet Max Fleischer, ciné-concert● “Azur et Asmar”de Michel Ocelot● “Le petit roi et autres contes”de Lajos Nagy et Maria Horvath● “Qui voilà ?”de Jessica LaurenDu 30 octobre au 5 novembre :● “Le petit roi et autres contes”de Lajos Nagy et Maria Horvath● “Les petits canards de papier”de Zheguang Yu● “Ma maman est en Amérique,elle a rencontré Buffalo Bill”de Marc Boréalet Thibaut Chatel

PAROLE AMBULANTELe 24 octobre, l’Espace Pandorafait une escale en deux temps aucinéma, à l’occasion de son festi-val Parole ambulante. À 14h30,“Azur et Asmar” est proposé à unpublic familial, avec animationspoétiques et goûter.Puis, à 19 heures, place à des lec-tures musicales (Maïssa Bey etYvon Le Men seront accompa-gnés par le trio Bassma), suivi du“Premier homme”, hommagerendu à Albert Camus par lecinéaste italien Gianni Amelio.Les résultats du concours denouvelles Jean-Lescure serontproclamés au cours de la soirée.

CINÉ COLLECTIONLe 6 novembre à 20 h30, “Levoyage à Tokyo” de Yasujiro Ozuinaugurera la nouvelle saison deCiné Collection, sélection men-suelle de films du patrimoine.L’œuvre sera présentée parAlexandra Martinez, du cinémaGérard-Philipe.

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

LE MONDE OUBLIÉ DE HARRY PARTCHLe 5 novembre à 18 h 30, à

l’école de musique Jean-Wiener,trois enseignants du Montclair StateUniversity, de passage en France,viendront faire découvrir “Studieson Scales”, une œuvre jusqu’alorsperdue du compositeur américainHarry Partch (1901-1974), quiinventa une série d’instrumentsétonnants : gourd tree, zymo-xyl,bloboy, marimba eroica, chambrede nuages, koto, ektara, etc.

Ce concert est en partenariatavec le Théâtre de Vénissieux.

Renseignements : 04 37 25 02 77.

ATELIER “FORMES ET COULEURS”La bibliothèque Pyramide pro-

pose, le 6 novembre entre 10 heureset midi, un atelier “Formes et cou-leurs”. Ouvert aux enfants de 6 à12 ans, il leur permettra de créer despersonnages à l’aide de formes géo-métriques et de se familiariser avecle pop-up, ce livre animé où lesimages surgissent en relief.

Tél. : 04 72 51 49 54.

CONCERT POUR L’ÉGLISE DE PARILLYL’association Parce que Parilly

organise, le 16 novembre à20 heures à l’église de Parilly, unconcert destiné à aider au finance-ment de la restauration du bâti-ment. Il sera donné par deux for-mations vénissianes : l’ensemblevocal Le Parrelier et la chorale Jean-Wiener.

Renseignements : 04 78 74 69 [email protected]

À VENIR

Installation - L’impression estbien présente, comme si un parallé-lépipède rectangle orange était venupercuter de plein fouet la salle d’ex-position Madeleine-Lambert, à laMaison du peuple. “L’idée est assezsimple”, commentait, le soir du ver-nissage, Frédéric Rouarch, l’artiste àqui l’on doit cette installation. “Jesuis parti du lieu et j’ai fabriqué unepièce rectangle, ayant le tracé d’unparallélépipède, que j’ai essayé de faireentrer de force dans l’espace qui m’ac-cueillait. J’aime dialoguer avec unlieu ou un environnement. Les ser-vices techniques de Vénissieux m’ontbeaucoup aidé pour la fabrication deces pièces.”

Première adjointe au maire char-gée de la Culture, Yolande Peytavina mis en relation ce travail, dont lenom est “Imbriquer”, avec la sculp-ture que Frédéric Rouarch a conçuepour le nouveau groupe scolaireJoliot-Curie, dans le cadre du 1 %.L’inauguration est annoncée pour le18 novembre.

Pour Françoise Lonardoni, direc-trice de l’Espace arts plastiques, “àla vision de ce langage du minima-

lisme modulaire, on éprouve la sensa-tion d’intérieur et d’extérieur. Unartiste disait que, pour créer unespace, il suffit de tendre un fil. Frédé-ric travaille sur des notions d’échelles.On a l’impression de voir le parallélé-pipède et, sous un autre angle, il sedéconstruit complètement.”

Nous reviendrons sur l’œuvre de

Frédéric Rouarch dans notre pro-chaine édition. �

“Imbriquer”, qui est en Résonance avecla Biennale d’art contemporain de Lyon,est visible à l’Espace Madeleine-Lambertjusqu’au 21 décembre. Ouvert du mer-credi au samedi, de 14 h 30 à 18 heures.04 72 21 44 44 ou 04 72 50 89 10.

De plein fouet

Frédéric Rouarch est également l’auteur de la sculpture qui sera inaugurée le 18 novembre dans le nouveau groupe scolaire Joliot-Curie

UN GORILLE EN CAGESUR LE PLATEAU

Depuis la mi-octobre, une cageimposante est installée entre le châ-teau d’eau et l’église des Min-guettes. Le King Kong qu’ellecontient repose entre deux gigan-tesques mains. Rassurez-vous, cen’est qu’une photo taille XXL, appo-sée sur le fond de la cage.Elle est l’œuvre de Bandian, unartiste qui a déjà exposé sur lesbarres d’immeubles des Min-guettes. Le 15 octobre, soutenu parAlliade Habitat, il a présenté troiscourts-métrages tournés dans lacité, autant de portraits intimesd’une série qui en comporte six,dans le cadre de son projet TouchWood.Baptisée “Main d’œuvre”, la photo“en cage” sera exposée jusqu’au5 janvier 2014, en Résonance avecla Biennale de l’art contemporain deLyon. La figurine du gorille fait partiede ces objets originaux choisis parles habitants des Minguettes. Leursens est révélé dans chaque film.

RÉSONANCE

Auto-Entrepreneur - SergeOudot avait 8 ans et se promenaitdans une fête foraine. “J’ai vu unmagicien… Scotchant ! Nous, les spec-tateurs, étions en osmose, ressentantune même sensation. Je me suis dit quela magie fédérait et que, tous ensem-ble, nous partagions un moment.”

Le temps a passé et Serge a faitson chemin professionnel en deve-nant éducateur spécialisé. Il travail-lait au foyer Henri-Thomas, à Bron,avec une quinzaine d’adultes défi-cients intellectuels. “Cela faisaitlongtemps que j’exerçais cette fonction.J’ai décidé d’arrêter pour me lancer

dans une nouvelle aventure. Depuisseptembre, je suis auto-entrepreneurdans cette discipline qui est ma pas-sion depuis que je suis tout petit : lamagie. L’idée est de la faire entrer chezles gens, que je vienne à eux plutôt quele contraire.”

Vénissian depuis 2007, SergeOudot pratiquait déjà ses talents deventriloque, jongleur et illusion-niste, à titre de loisirs, dans la com-pagnie Étincelle. Tout en vousexpliquant ses nouvelles activités, ilest capable de faire apparaître unepièce dans votre main, pose un jeude cartes sur la table et non seule-

ment découvre celle que vous aveztirée mais vous fait également devi-ner celle qu’il a choisie.

“J’anime des anniversaires à domi-cile pour les enfants, des mariages, jedonne des cours de magie pour les par-ticuliers, des spectacles pour les insti-tutions, les comités d’entreprise, lesassociations, les centres de rééduca-tion. Je monte aussi des ateliers desculpture de ballons, de bulles desavon ou d’origami… Je sais m’adap-ter à tous les publics, des crèches auxpersonnes âgées, aux personnes handi-capées. Ce que je désire, c’est fairevoyager mon public vers des instantsqui font du bien !”

Dans la proximité comme surscène, les prestations de SergeOudot vont dans ce sens. Il prépareen ce moment un spectacle, “Levoyage de Flomariste”, et sera sur laplace Léon-Sublet le 6 décembre, àl’occasion de la fête de la Solidaritéorganisée par la Ville, les commer-çants de Plein Centre et le Secourspopulaire. “Je ferai un petit spectacleet j’animerai des ateliers de sculpturede ballons.”

Ajoutons un mot sur les tarifs :pour un anniversaire à domicile, ildemande 130 euros pour deuxheures, avec gâteau, baguette magiqueet sculpture de ballon offerts. �

Renseignements au 06 08 40 50 09.magieserge.free.fr

Avec Serge Oudot, tout est magie

Astrologie - Expressions s’associeà l’Espace Pandora et propose à seslecteurs d’écrire un horoscope enutilisant les “10 mots de la languefrançaise” 2014. Merci à DanielleChaumeil de nous avoir proposé lepremier horoscope.

BÉLIERProfitez de la vie, allez faire l’hurlu-berlu à tire-larigot dans le tohu-bohu du monde. N’attendez pas,tant belle rose, de devenir gratte-cul.

TAUREAUSi vous continuez à dépenser vospécuniaux à tire-larigot, vous serezbientôt à l’abri du bien-être. Freinezvos envies !

GÉMEAUXPrenez le temps de la réflexion avantde vous enlivrer dans un nouveautravail ; car c’est pas le tout de com-mencer, il faut arriver au bout.

CANCERN’écoutez pas les fariboles de voscollègues, c’est vous qui pensez justeet votre patron saura reconnaîtrevotre travail.

LIONArrêtez de courir par monts et parvaux. Retournez vous ambiancer àla maison ; famille et amis vous enseront reconnaissants.

VIERGEMesurez vos paroles qui risquentd’être mal interprétées par tous leshurluberlus et timbrés qui vousentourent ; car le bon sens a beaucourir les rues, personne y courtaprès.

BALANCELes astres sont contre vous : saturnepas rond dans vos anneaux. Ne res-tez pas chez vous à vous enlivrer,sortez rencontrer les autres, faites dusport ou de la musique.

SCORPIONN’allez plus faire le charivari un peupartout avec votre partenaire ; carn’oubliez pas : les cornes, c’estcomme la coqueluche, ça se prenddu monde qu’on fréquente.

SAGITTAIREFuyez les zigzags et les atermoie-ments. Droit au but !

CAPRICORNESi vous travaillez sans dire ouf, vousallez ressembler à un zigzag timbré.Ne vous énervez pas, il faut laisserdu temps au temps.

VERSEAUChassez le charivari et le tohu-bohude votre tête. Restez calme ou vousallez finir timbré (voire oblitéré).

POISSONUne période faste s’ouvre à vous.Ouf ! Finis les embiernes et les zig-zags de la vie.

Les dix mots prédisent l’avenir

Serge Oudot se produira le 6 décembre pour la fête de la Solidarité

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CULTUREPAGE 11 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Ce 7 octobre, à la salleÉrik-Satie, la compa-gnie Traction Avant adonné le coup d’envoiau prochain défilé

vénissian de la Biennale de la danse.Puisque la thématique du défilérepose sur le 10e anniversaire decette manifestation, le projet vénis-sian s’intitule “Happy Hop !”, tout àla fois détournement de “HappyBirthday” et de “Hip-Hop”.

Marc Bernard, le directeur deTraction Avant, en a profité pourprésenter au public l’équipe artis-tique de “Happy Hop !” : le choré-graphe Farid Azzout, le musicienNoël Kapoudjian, le décorateurCharles Auburtin et la costumièrePauline Marc. Sophie Le Restif gèreles inscriptions et Sandrine Vidonles questions administratives en liendirect avec le centre associatif Boris-Vian. Christophe Linage s’occupedu graphisme et Ludovic Micoud-Terraud de la régie générale.

Parmi les structures qui partici-pent au projet, citons encore laVille, les centres sociaux, le chantierd’insertion Eurequa Zig Zag et plu-sieurs associations.

“Notre défilé se placera sous le signede la fête et des surprises, assure d’em-blée Marc Bernard. Une peupladenomade est sortie de la Tour Blanchede Jean-Pierre Raynaud (N.D.L.R. :un vieux projet architectural vénis-sian qui remonte aux années quatre-vingt). Ils portent des costumes auxcouleurs bigarrées qui tranchent sur leblanc des éléments de décor. C’estl’idée d’une ville surprise, d’une villegâteau qui avance. Ce peuple sera ali-menté par tout ce qui vient de Vénis-sieux.”

Il indique ainsi que cette idéed’anniversaire correspond ici à plu-sieurs bougies à souffler : dix pour ledéfilé, certes mais aussi trente pourTraction Avant, sans parler du tren-

tième anniversaire de la Marchepour l’égalité.

Marc rappelle également à ceuxqui ne sont pas familiers de la mani-festation tout ce qu’elle représente.“Le défilé est un événement internatio-nal qui rassemble quelque 4000 dan-seurs. Le public qui le regarde passer estévalué entre 300 et 400000 personnes.Le défilé se déroulera dans les rues deLyon le 14 septembre 2014. Aupara-vant, nous défilerons à Vénissieux,pour nous tester, le 7 septembre.”

Marc résume ensuite la grandenouveauté du défilé vénissian :“Farid propose une chorégraphieunique que l’on reproduira sept à huitfois. Elle aura l’avantage d’êtrevisuelle et toujours en mouvement.Comme le peuple que nous allonsreprésenter voit à 360°, nous porte-rons des masques avec des yeux der-

rière la tête et serons toujours en lienavec le public par le regard. ChristellePaillard travaillera sur le maquillage,en lien avec Pauline, et les masquesseront fabriqués à partir de vos pro-pres photographies.”

Composée par Noël Kapoudjian,la musique sera jouée en direct, latour centrale diffusant une basemusicale sur laquelle vont se grefferplusieurs pupitres (voix, instru-ments, percussions, etc.). “Nousaurons pour partenaire l’école demusique Jean-Wiener, avec qui nousallons mettre en place des ateliers

musicaux. Tout le monde pourra lessuivre.”

Il donne déjà quelques rendez-vous. Le 14 décembre à partir de20 heures, se tiendra salle Érik-Satie“Le bal du monde”, qui réuniraceux qui participent au défilé etceux qui ont suivi Ici danse.

Dès janvier, débuteront les diffé-rents ateliers. Celui de la danse pourles adultes aura lieu tous les lundis,entre 20 heures et 22 heures, augymnase Jacques-Brel, à partir du13 janvier. Avant cela, on aura pu setester avec deux soirées découvertes,

les 18 novembre et 16 décembre, à19 heures, à la salle Érik-Satie, enprésence de Farid Azzout. Il ne serapas besoin d’être inscrit à la Bien-nale pour y participer. D’autres ate-liers suivront (musique, costumes,scénographie), qui ne sont pasencore calés. Les enfants (à partir de10 ans) et les ados pourront toutapprendre au cours de stages, enmars et avril.

Pour s’inscrire au défilé, on peutdéposer son bulletin dans l’urne quise trouve au secrétariat de l’hôtel deville, mais aussi à la médiathèque,au cinéma, à l’école de musique, auCABV, aux centres sociaux deParilly et des Minguettes. On peutaussi le faire sur le site de TractionAvant : tractionavantcie.org �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

CALENDRIER :14 décembre, 20 heures,salle Érik-Satie : “Le bal du monde” ;18 novembre et 16 décembre,19 heures, salle Érik-Satie :séances découvertes avec Farid Azzout ;À partir du 13 janvier, atelier dansepour les adultes tous les lundis,entre 20 heures et 22 heures,au gymnase Jacques-Brel ;Janvier : D’autres ateliers suivront :musique, costumes, scénographie ;Mars et avril :stages pour les enfants et les ados ;7 septembre : défilé à Vénissieux ;14 septembre : défilé à Lyon.

POUR SE RENSEIGNER ET S’INSCRIRE :Joindre Sophie les lundis et mercredis, etMarc, Sandrine ou Christophe le reste dela semaine, au 04 72 90 11 80.

Bons anniversaires !HAPPY HOP! - La Biennale de la danse de Lyon fêtera l’an prochain ses trente ans.Ce sera également le 10e défilé (initié en 1996) et le 30e anniversaire de la compagnie Traction Avant.

Le théâtre Les Ateliers donne une carte blanche à Traction Avant

La compagnie est fière de s’être vu proposer par le théâtre Les Ateliers,rue du Petit-David à Lyon 2e, une carte blanche qui se déroulera du 4 au9 novembre. Seront présentés “Petits voyages en 4 voix”, mis en scène parRaphaël Fernandez et interprétés par Sandrine Besacier, Nathalie Follezou,Isabelle Rias et Vincent Villemagne; “Bienheureux les fêlés car ils laissentpasser la lumière”, joué et mis en espace par Élisabeth Granjon et VincentVillemagne et “Picsou, Crésus, Kerviel et les autres” par les mêmes.

Stage théâtral - “Demain, l’Ave-nir ©” est le titre d’un spectacleburlesque que prépare la compagniedu Détour, en résidence au Théâtrede Vénissieux, mais aussi uneréflexion plus ou moins ironiquesur ce que sera demain.

La saison dernière, la compagnieavait prouvé, grâce à ses “Femmessavantes”, combien elle savait ména-ger l’humour et la réflexion, la fidé-lité et la mise à distance.

En parallèle à leur nouvelle créa-tion, quatre membres de Détour(Laure Seguette, Agnès et ValérieLarroque, Christophe Noël) multi-plient les ateliers dans un collège,un lycée et quatre écoles primairesde la ville, les centres sociaux duMoulin-à-Vent et de Parilly, unemaison de retraite et l’IME Jean-Jacques-Rousseau. Ils proposentégalement deux stages, temps d’ex-périmentation en tous genres, quis’adressent à tous, à partir de 15 ans.

Le premier se tiendra au théâtreles 23 et 24 novembre, entre 10 et16 heures ; le second les 15 et16 février aux mêmes heures.Chaque fois, le mardi suivant(26 novembre et 18 février), à20 heures au théâtre, un aperçu duchantier en cours sera présenté.

“Ces stages sont l’antichambre d’uneéventuelle collaboration au spectaclefinal du 28 mai, expliquent Laure etAgnès. Ceux qui désirent participer à“Demain, l’avenir ©” seront sur scèneavec des comédiens professionnels. Nousaurons besoin de candidats pour notrechampionnat du Futur mais aussi depersonnes pour la régie du plateau. Cesera à inventer avec eux.”

Dans ce pseudo-concours duChampion du Futur, les projets fan-taisistes vont défiler, certains repo-sant sur la réalité. “On touchera lagénétique, la robotique humanoïde,la politique, la science-fiction. Cer-tains seront carrément burlesques,d’autres plus grinçants.”

Les stages, qui ont pour sujets“Projets de société” et “Science-fic-tion”, tous deux mariés avec “Théâ-tre burlesque”, commenceront parune mise à plat des visions de cha-cun sur ce que leur réserve l’avenir.

“C’est burlesque, insistent les jeunesfemmes, mais pas au détriment du fond.Nous nous servons ainsi de Malthus.Les gens pourront imaginer de devenirun dictateur ou de résoudre la surpopula-tion. Nous voulons aller jusqu’au bout dece genre de pensées et en faire du théâtre.”

Plaisir et récréation seront doncau cœur de ces stages. Les apprentiscomédiens pourront s’exercer à segrimer, à porter perruques ou élé-ments de costume, à endosser untemps une autre personnalité et lais-ser libre cours à leur imagination.“Ce sera l’occasion de s’amuser et deconstruire des projets loufoques,reprennent en chœur Laure etAgnès. En ce qui concerne le cham-pionnat final du Futur, nous avonsdéjà des projets fous et les stages per-mettront de lancer d’autres pistes etd’en élaborer de nouveaux. Histoirede se dire : on a bien ri mais c’estquand même inquiétant !” �

J.-C.L.

Préinscriptions avant le 15 novembre au 04 752 90 86 63.

Demain dans la poche

En résidence au Théâtre de Vénissieux, la compagnie du Détour nourritde stages et d’ateliers son prochain spectacle, “Demain, l’Avenir ©”

DES FEMMES ET DES HOMMES DE CONFIANCE

OGF – SA au capital de 40 904 385 € - Siège social 31, rue de Cambrai 75019 PARIS - RCS PARIS 542 076 799 - Habilitation 12-75-001

45, chemin de Feyzin à VénissieuxTél. : 0472500889

Marc Bernard (à gauche) et l’équipe artistique du prochain défilé vénissian de la Biennale de la danse

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SPORTS PAGE 12Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

HANDBALLFace à Saint-Genis-Laval, leshandballeurs du VHB ont étéinexistants durant 20 minutes,avant de sonner la révolte etd'obtenir leur premier succèsde la saison (31 à 27). Face àMeyzieu, l’équipe réserve s’estimposée, tout comme lesEspoirs, à Villefranche.

BASKET-BALLTroisième revers pour les bas-ketteurs de Vénissieux-Parillybattus à domicile, à l’occasiondu derby face à Chassieu 69 à58. Même constat d’échec pourl'équipe féminine de Natio-nale 2 face à Caluire (76 à 66).

FOOTBALLLes Vénissians des Minguettessont revenus des Bouches-du-Rhône avec un revers, l’ES Pen-noise se contentant du mini-mum syndical pour l’empor-ter 1 à 0. L’équipe réserve évo-luant en Honneur a pris uneraclée (5-0) à Limonest, uneformation qui compte dansses rangs les joueurs Idangaret Aït El Mouden, ainsi queValin en co-entraîneur, toushéros de la coupe… avecl’ASM, il y a huit mois.Les lendemains de coupe deFrance ont probablementcontraints au nul à domicileles joueurs de l’USV, face àPont-de-Chéruy (2-2).

RUGBYLe XV de l’US Vénissieuxsouffre et a subi une lourdedéfaite. Dimanche, face àl’EMS Bron, les Vénissians ontpris 43 points sans en inscrireun seul. Après les 53 pointsencaissés à Lavancia, il y a dixjours, on se demande com-ment ils pourraient se main-tenir en promotion d'hon-neur du Lyonnais.

TENNIS DE TABLECourt revers des pongistes duCharréard de prénationale.Surpris par Saint-Jean-de-Bournay 8-6, ils vont devoirpatienter pour s'assurer dumaintien. L’équipe de Régionale 3 a étébalayée à La Tronche (12-2).En Départementale 1, succèsdes Vénissians face à Irigny(33-21) et défaite de l’équipe2, à Villeurbanne (33-21).

KARATÉLe Sen No Sen a rapporté septmédailles des championnats deligue seniors : trois succès pourKaïna Iken, Anissa Abouricheet l’équipe féminine. Deuxd’argent, grâce à Fanny MaySanty et enfin les trois der-nières, en bronze, obtenues parEstelle Caparos, Serge Aouf etAlexandre Courreau.

ATHLÉTISMEÀ Saran, à l’occasion du Chal-lenge des ligues de marche,Zacharia Aouni a pris unebelle 5e place en parcourant1895 mètres en 10 minutes.Thomas Brachet s’empare dela 14e place, avec 5172 mètresen 30 minutes.

DÉCÈSDeux sportifs nous ont quit-tés ces dernières semaines :Armand Fraysse, ancien tréso-rier et bénévole actif du clubcycliste du Moulin-à-Vent, etChristophe Gauthier, profes-seur d'EPS au collège Paul-Éluard.

RÉSULTATS

SAMEDI 26 OCTOBREGala de boxe amateur organisé par Espace École Sportau gymnase Alain-Colas, de 14 heures à 21 heures.

SAMEDI 2 NOVEMBRELes footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettesaccueillent Toulon Le Las au stade Laurent-Gérin, à 18 heures.

SAMEDI 9 NOVEMBRECompétition Ufolep au gymnase Jacques-Anquetil organiséepar le club de judo de l’AL Vénissieux-Parilly, de 13h30 à 18h30.Les handballeurs du VHB accueillent Meylan Handballau gymnase Tola-Vologe, à 20h45.

DIMANCHE 10 NOVEMBRELes footballeurs de l’US Vénissieux accueillentl’US Vaulx Olympique au stade Laurent-Gérin, à 15 heures.Les rugbymen de l’USV reçoivent la Haute-Bresseau stade Laurent-Gérin, à 15 heures.

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APPEL À PROJETS

Trophée - Vénissieux n'est pas quebelle et rebelle, elle est aussi ludiqueet sportive. La ville vient en effetd’obtenir le label national “Villeludique et sportive”. Le trophée luisera officiellement décerné le20 novembre à Paris, sur le salon desmaires et des collectivités locales quiaccompagnera le Congrès des mairesde France.

Attribué pour trois ans, ce label aété créé voici quelques années parLa Gazette des communes et LeCourrier des maires (groupe Moni-teur), avec la Fifas (Fédération fran-çaise des industries du sport et desloisirs). Il se décline en sept prix,attribué à des initiatives innovantes.

“Ce label récompense en toutetransparence l’engagement d’un élu etle travail d’une équipe municipale enfaveur de l’activité physique et spor-tive en accès libre”, rappelle la com-mission technique, composée deprofessionnels. “On a dû répondre àun cahier des charges exigeant,confirme Andrée Loscos, l’adjointeau maire de Vénissieux déléguée auxsports. Les grandes lignes du dossierque l’on a remis en avril tournentautour des valeurs que nous mettonsen avant depuis des années : sportpour tous, sport loisir, mixité, pra-tique féminine, éducation par lesport… On a dû détailler les axes de

notre politique de promotion de l’acti-vité physique et sportive, en faire demême avec les infrastructures et leursliaisons (aires de jeux, terrains multi-sports, voies de mobilité douce) etenfin lister les actions d’incitation etde promotion de l’activité physiquepour tous, des scolaires aux athlèteshandisports.

“Il a fallu réaliser un travail defourmi avec la direction municipaledes sports et de la jeunesse pour recensertout ce qui se fait sur notre commune,précise l'élue. On a dû y ajouter lesperformances des sportifs de haut

niveau, le travail des bénévoles, notresoutien aux associations sportives et àl’Office municipal du sport. La richesseet la qualité du patrimoine sportif ontégalement été prises en compte. On nedit jamais assez que, dans le départe-ment, Vénissieux est la ville la mieuxdotée en nombre de mètres carrés d’ins-tallations sportives par habitant. Etqu’annuellement, plus de 94000 spor-tifs utilisent nos équipements. Je penseque c’est également notre pari volonta-riste de sport éducatif qui a été primé.Aujourd'hui, la Ville consacre près de10 % de son budget au sport.” �

REVOILÀLA PREUVE FORM’ELLE

La Ville de Vénissieux et l’Officemunicipal du sport viennent de lan-cer l’édition 2013-2014 de l’appel àprojets “La Preuve Form’Elle”.Objectif : favoriser des initiativesconcernant le public féminin, élabo-rées et réalisées en étroite collabo-ration avec des femmes ou portéespar elles.Développer la pratique physique etsportive des femmes et les mobili-ser autour d’enjeux liés à la santé,au développement de la mixité, àl’intégration et au civisme: c'est cequ'attend le jury des projets qui luiseront proposés, l'objectif généralétant également "de favoriser l’in-sertion des Vénissianes dans l’es-pace public”.Chaque porteur de projet doitremplir un dossier de participationqui sera étudié par un jury "com-posé d’acteurs en charge dudéveloppement des pratiquessportives locales". Autrement dit laVille, l'OMS et le Centre deRecherche et Éducation par leSport et la Santé.Les dossiers sont d'ores et déjàdisponibles à la direction municipaledes Sports ou à l’Office municipaldu sport. Ils peuvent aussi êtredemandés par mail à la DDSJ([email protected]) outéléchargés sur le site de l’OMS(www.omsvenissieux.asso.fr).Tout renseignement à la directiondes Sports (0472507402) ou àl’OMS (0472500012.)Les dossiers remplis devront êtretransmis au plus tard le 31 décem-bre par courriel, par courrier postalà la direction des Sports ou bienêtre remis en main propre à cemême service. Un accusé deréception sera envoyé en retour.La présélection des dossiers se feraen janvier, la présentation orale desprojets sélectionnés en février et lacérémonie officielle organisée par laVille autour du 8 mars. Les récom-penses pourront prendre différentesformes : aide financière, attributionde créneaux horaires, aide à l’éla-boration de supports de communi-cation.Rappelons que l'édition 2012-2013a eu pour lauréats l’associationYmmne (initiation à la self-défense),Vénissieux Escrime (fitness escrime),le Sen No Sen karaté (body-karaté)et l'association des jeunes du quar-tier Max-Barel (remise en forme).

Gymnastique rythmique - “Ceschampionnats départementaux ontsurtout valeur de tests poussés.” Laprésidente du club vénissian LaureChauvot n’avait pas l’air stresséavant les passages de la vingtainede compétitrices du CMO-V enga-gées en individuelles, dimanche,dans un gymnase Alain-Colas trèsfamilial.

Si on s’arrête aux seuls résultats,on louera l’aisance de la benjamineRomayssa Boufoud et de la cadetteTiffaine Million, victorieuses dansleurs catégories. Entraînées parDalele Bouali, la prometteuse Jas-mine Berais s’est emparée, chez lespoussines, de la médaille d’argentalors que Thalys Payet-Bijoux aréussi à s’offrir la 3e place dupodium, dans cette même catégorie.Si on y ajoute les places d’honneurde Lina Dekhane (4e) et NoémieDiaz (5e), on peut raisonnablementpenser que par équipes, ce quatuor amarqué les esprits pour leséchéances départementale et régio-nale de février 2014.

On a par ailleurs appris deux infosmajeures concernant le CMO-V. Lepartenariat entre le club et le collègePaul-Éluard n’est pas reconduit.“Les subventions du CNDS étantréduites de moitié, on ne pouvaitdécemment pas proposer à de jeunessportives de travailler avec nous…une demi-saison”, explique la prési-

dente. Plus réjouissant : d'anciennesgymnastes du club ont décidé derechausser les chaussons… pourmatcher en équipes. On reverradonc avec un brin de nostalgieAurélie et Audrey Serre, Emma etFanny Réa ainsi que la brillanteOcéane Duchamp qui avait pris uneannée sabbatique pour se consacrerau concours de 1re année de méde-cine… qu'elle a brillamment réussi.Prochaine étape pour les compéti-trices : les 16 et 17 novembre à Ril-lieux pour des championnats régio-naux individuels. �

Football - Fini de rêver. La bellehistoire d’amour entre les Vénis-sians de l’USV et Dame coupe deFrance a tourné court. La jeune for-mation qui n’évolue qu’en district,soit quatre divisions en dessous del’autre équipe vénissiane, l’AS Min-guettes, n’a pas tenu la distance faceà de rudes gaillards venus de Roche-Saint-Genest. “Ils jouent deux divi-sions au-dessus de la nôtre, rappelaitavant la rencontre Areski Chibani,l’entraîneur. On n’est donc pas favo-ris, on va devoir se surpasser pour pas-ser une troisième fois et tenter d’at-teindre le 6e tour.”

90 minutes plus tard, c’en était finides espoirs vénissians. Les Verts del’USV ont cédé par trois fois, essen-tiellement sur des erreurs défensivespayées au prix fort. “On paie égale-ment un début de rencontre au ralenti,amorphe, et bien loin d’un match decoupe dans lequel on doit tout donner,

de la première seconde à la dernièreminute” analysait le coach finalementpas trop amer, plutôt lucide. “Heureu-sement, on a montré de l’orgueil et sur-tout, on a démontré qu’on sait (un peu)jouer au ballon. La deuxième périodem’a rassuré, on a bousculé notre adver-saire. Et on aurait dû inscrire un oudeux buts sur le tir du capitaine Sain-tini, sur la reprise ratée de Spennato ousur la tête plongeante de Falha. Maisc’est ça, la coupe. Si on garde ce mêmeétat d’esprit, on pourra s’offrir de bonsmoments en championnat.” �

Vénissieux la Ludiqueet la Sportive

Démarrage en douceur

Coupe-circuit à Vénissieux

La Ville recevra son trophée le 20 novembre à Paris

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SPORTSPAGE 13 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

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Depuis qu’il préside auxdestinées du VénissieuxHandball, club conforta-blement installé ruePierre-Brossolette, Gilles

Clauss a toujours eu le souci d’avoirun “réservoir” de jeunes à la dimen-sion d’une ville de 62000 habitants.“Outre les sept formations masculines,on a mis l’accent sur le pôle féminin, sixéquipes sont engagées dans des cham-pionnats. Depuis deux ans, on s’est éga-lement associés avec le CO Saint-Fonsafin de pérenniser et développer lehandball féminin dans le sud dudépartement.”

Les débutants et les jeunes fontaussi l’objet d’une attention parti-culière et d’un suivi qui porte sesfruits. “Je suis agent de développementsportif du club, explique ainsi XavierChaintreuil, un fidèle qui a mêmeassuré un intérim d’entraîneur del’équipe fanion. Je coordonne les acti-vités de la section mini-hand (décou-verte du handball à partir de 6 ans)jusqu’à la section sportive, quiaccueille des élèves scolarisés au collègeHonoré-de-Balzac, de la 6e à la 3e.L’objectif est de permettre aux scolairesd’accéder à plus d’entraînements, afinde maîtriser les savoir-faire indispen-sables à une pratique compétitive. Aucollège, on peut s’appuyer sur Marie-Hélène Amimeur, professeur d’EPS et

référente de cette section.”D’autres opérations menées

depuis une saison complètent régu-lièrement la politique sportive du

VHB. Exemples, les stages de détec-tion tels que celui que le club aorganisé le 12 octobre, au gymnaseJacques-Brel. Une demi-journée

baptisée “Viens jouer au handball”,destinée à toucher les jeunes de 6 à13 ans du plateau des Minguettes etalentours. Au même moment, au

gymnase Tola-Vologe, les jeunesanimateurs Niels et Nicolas ani-ment des ateliers ludiques pour lesmoins de 12 ans : petits matchessans prétention, séances de penaltiespour vérifier l’adresse des tireurs…“Aujourd’hui, c’est une journéed’échauffement, explique Niels. Cesont les licenciés et futurs licenciés duclub qui se sont inscrits à cette jour-née. Demain, on prend part à unpetit tournoi dans le 9e arrondisse-ment de Lyon.”

C’est encore Xavier qui centralisele stage de hand qui se déroule encette semaine de vacances scolairespour les enfants non-licenciés, nésentre 1999 et 2004. Au pro-gramme : du hand, mais pas seule-ment. Une course d’orientation, lelundi ; du hand, le mardi et le jeudi ;un petit tour du côté de “We aresports”, le nouveau complexe spor-tif vénissian, également le jeudi ; duLaser Game le mercredi, et mêmede la piscine le vendredi.

On a vraiment la sensation qu’unvent de fraîcheur souffle vers Tola-Vologe. “On poursuit ce que l’on atoujours voulu mettre en place, com-mente le président Clauss. Cetteannée, on a juste mis les bonnes per-sonnes aux bons endroits.” �

DJAMEL YOUNSI

Hand de jeunesDÉCOUVERTE ET INITIATION - Qu’y a-t-il derrière l’équipe élite du Vénissieux Handball, formation masculine évoluant en Nationale 2? Des programmations riches et variées autour des 6-13 ans et des 9-14 ans. Tout pour bien lancer la saison.

À la veille de leur tournoi à Lyon, les petits handballeurs vénissians ont participé à une séance technique et ludique au gymnase Tola-Vologe

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MAGAZINE PAGE 14Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Plus de 1600 écoliers ontparticipé à la Semainedu goût, salle Irène-Joliot-Curie. Ils ont découvertet goûté de nombreuxproduits. Les partenairesont joué le jeu, en semettant en quatre pourintéresser les enfants.Deux nouveautés,le concours de tartes auxpommes, pour lequel lespetits des centres sociauxet des maisons de l’enfanceont mis la main à la pâte.Et la venue de Guignol,pour le plus grand bonheurde quelque 400 bambinsde maternelle.Retour sur cette semainetrès réussie qui, comme àson habitude, s’est ouverteau grand public vendrediaprès-midi et samedi.

SEMAINE DU GOÛT

Gourmandises régionales

Inauguration - Belle ambiancevendredi après-midi, pour l’ouver-ture au grand public, venu trèsnombreux. Artisans, associations,producteurs et professionnels del’agroalimentaire ou de la restaura-tion : tout le monde a accordé dutemps et de l’énergie au bon dérou-lement de cette semaine du Goût.Le maire, Michèle Picard accompa-gné d’un très grand nombre d’élus— dont Christian Falconnet,adjoint en charge de l’éducation —ont parcouru les stands et récom-pensé les petits lauréats du concoursde tartes aux pommes. Le sénateurGuy Fischer était également pré-sent.

Les jeunes du lycée professionnelHélène-Boucher s’étaient mis surleur 31 pour servir le buffet, préparé

avec la participation du personnelde la Régie municipale de la restau-ration scolaire et sociale. La cave ÔGoût divin proposait à chacun degoûter un petit verre de Côtes-du-Rhône, dont elle est spécialiste.Tandis que le stand de la Régiemunicipale faisait fureur avec lestripes offertes à tous.

La Semaine du goût, assurait lemaire dans son intervention, est unélément précieux du dispositif glo-bal mis en place à Vénissieux enmatière de pédagogie et d’actionssanitaires et nutritionnelles. “L’accèsà une alimentation équilibrée et saineest devenu un enjeu de santépublique, soulignait-elle. La crise,l’envolée des prix, même des produitsde première nécessité, aggravent lasituation pour de nombreux enfants et

pour les familles populaires ; et unpouvoir d’achat en berne, cela signifieune alimentation a minima.” Defait, pour de trop nombreux enfantsvénissians, le repas à la cantine estbien souvent le plus équilibré de lajournée : “Il y a là un enjeu de sociétéauquel la Ville a répondu en privilé-giant l’intérêt général et en gardantson service public de restauration.”

La soirée s’est poursuivie autourdu buffet, lieu privilégié de dégusta-tions et de discussions, agrémentéespar le groupe musical Melting-potTree. �

Le pain,“c’est du bonheur”

Marion, employée de la boulan-gerie Dallery, a accueilli toute lasemaine des centaines d’enfants etd’adultes, répondant avec le sourireaux nombreuses questions sur lafabrication du pain et sur le métierde boulanger.

Savez-vous quels sont les ingré-dients nécessaires pour fabriquer dupain ? Connaissez-vous le temps decuisson d’une baguette ? À l’issued’un quiz, un petit pain était offertà chaque enfant. “Il est trop bon,s’exclame le petit Paul, c’est un vraibonheur.” �

Et la meilleure tarte aux pommes est…Venus des centres sociaux et des maisons de l’enfance, 200 enfants

— 150 à la salle Irène-Joliot-Curie, les autres au LP Hélène-Boucher — ontparticipé au premier concours de tartes aux pommes de la Semaine du goût.Des tartes confectionnées grâce aux ingrédients fournis par CarrefourVénissieux, Casino Centre et le marché de gros de Corbas. Après délibéra-tion, le jury a déclaré vainqueur la maison de l’enfance Louis-Pergaud.

La recette gagnante, intitulée “i-pie”, sera vendue dans la boulangeried’Alexandre Dallery. Une partie des recettes de la vente sera reversée auSecours populaire à l’occasion de la fête de la Solidarité du 6 décembre. �

Guignol au patrimoine lyonnaisPour la première fois, un spectacle était proposé pendant la Semaine du

goût. Vendredi matin, 400 enfants de maternelle (Charles-Perrault, Ana-tole-France, Pasteur, Jules-Guesde, Gabriel-Péri, Paul-Langevin et Max-Barel) étaient donc au rendez-vous de la Compagnie des Zonzons, venueavec son castelet. À entendre les applaudissements et les rires, nul doutequ’ils ont adoré !

Chaque jour, Pascal Giraudon (un des animateurs principaux de cettesemaine) a également présenté aux groupes d’enfants les marionnettes deGuignol installées à l’accueil de la salle Joliot-Curie. L’occasion aussi de leurparler de certaines “lyonnaiseries” et de leur apprendre qu’ici, le mot “bou-chon” ne décrit pas qu’un objet servant à fermer une bouteille ! �

Ymmne, la fidélité

Fidèle parmi les fidèles, l’associa-tion Ymmne a accueilli sur sonstand des centaines de personnes, lasemaine dernière. Yolène, Maeva,Nora et Élisabeth ont offert desbugnes et fait découvrir différentssirops aux visiteurs.

Être présents à la Semaine dugoût, c’est une évidence pour lesbénévoles, qui ont créé Ymmne il ya dix ans. Soutenus par la maison dequartier Darnaise, ils (enfin, elles)sont toujours partants pour organi-ser des actions qui permettront derécolter des fonds, s’il s’agit d’unebonne cause. Ainsi chaque année endécembre, c’est repas moules-fritesau profit du Téléthon. Ymmne estégalement très présent dans l’orga-nisation de la fête des Minguettes,au mois de mai.

Après avoir été un simple collec-tif d’habitantes, Ymmne est passésous statut associatif, il y a deux ans.L’association compte une centained’adhérents, de tout Vénissieux. �

Josiane, agricultrice à Aveize près de Saint-Martin-en-Haut, expliqueson métier aux enfants. Elle les interroge sur la production de lait : “Com-ment se fait-il que la vache donne du lait ?” Certains maîtrisent le sujet,comme Inès. Une future vétérinaire ? “Il faut absolument que la vache donnenaissance à un veau, sinon elle n’aura jamais de lait. Et on ne dit pas accouchermais vêler. Je sais même que vous devez la traire deux fois par jour.” Et tous lesjours, même le dimanche, insiste Josiane. �

La salle Irène-Joliot-Curie pleine comme un œuf

Josiane et les produits laitiers

L’art du vitrailPour la première fois à la

Semaine du goût, des créateursartisanaux sont venus présenterleurs savoir-faire. Ainsi, Stéphanie,spécialiste des vitraux.

“Savez-vous ce que c’est, unvitrail ? demande-t-elle aux enfants.“C’est du verre !” répond un groupede CM1. “On le fait avec de l’eau etdu sable, puis on le chauffe à trèshaute température, reprend Stépha-nie. On peut le colorer.”

“C’est du grand art, commenteSyrina, élève de CM1. J’aimeraisbien apprendre.” �

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CultureMÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC2-4, avenue Marcel-Houël✆ 0472214554

BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIER� Robert-Desnos :24, rue du Professeur-Roux✆ 0478766415� La Pyramide (enfants) :59 bis, avenue des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472514954� Anatole-France :14, avenue de La-Division-Leclerc✆ 0472894046

THÉÂTRE8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472908660. Billetterie : 0472908668

CINÉMA GÉRARD-PHILIPE12, avenue Jean-Cagne✆ 0892688105 (0,34€/minute)[email protected]

ESPACE ARTS PLASTIQUESMaison du peuple - 8, boulevard Laurent-Gérin✆ 0472508910

ÉCOLE DE MUSIQUE JEAN-WIENER4, rue Aristide-Bruant✆ 0437250277 ou 0472214419

MAISON DES ASSOCIATIONS BORIS-VIAN13, avenue Marcel-Paul✆ 0472500916 www.cabv.com

Urgences médicalesMAISON MÉDICALE DE GARDE17, place de la Paix✆ 0472500405 - appel préalable au 0472330033Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;les samedis de midi à minuit ;les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.

CENTRE HOSPITALIERMUTUALISTE LES PORTES DU SUD2, av. du 11-novembre-1918✆ 0472898000

SOS MÉDECINS✆ 0478835151

CENTRE ANTIPOISON✆ 0472116911

PHARMACIES DE GARDE✆ 3237 Résogardes (0,34 €/minute)

PHARMACIES OUVERTES LA NUIT� Pharmacie de l’Horloge :14, place Vauboin, Tassin-la-Demi-Lune✆ 0478342638� Pharmacie des Gratte-Ciel :28, avenue Henri-Barbusse, Villeurbanne✆ 0478847163� Grande Pharmacie Lyonnaise :22, rue de la République, Lyon-2e

✆ 0472564424

Solidarité - Action socialeDIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE✆ 0472214444

RÉSEAU D’ALERTE CONTRE LES EXPULSIONS✆ 0472501281

SECOURS POPULAIRE99, bd Irène-Joliot-Curie ✆ 0478762331

RESTAURANT DU CŒUR11/13, av. de la République ✆ 0960074940

SECOURS CATHOLIQUE14, avenue Jean-Cagne ✆ 0478677793

ATD QUART-MONDE ✆ 0478393430

COMMUNAUTÉ D’EMMAÜS8, avenue Marius-Berliet ✆ 0478916997

FEMMES INFORMATIONS LIAISONS8, avenue Henri-Barbusse, Saint-Fons ✆ 0472890707

CENTRE D’INFORMATION FÉMININDU RHÔNE (CIF)13, avenue Maurice-Thorez ✆ 0478393225

Numérosrapides d’urgenceSamu : ✆15Police secours : ✆17Pompiers : ✆18

Violences conjugales,victime ou témoin :✆3919

SantéLYADE - centre d’accueil et d’informationsur les addictions19, rue Victor-Hugo ✆ 0478673333

CENTRE DE PLANIFICATIONET D’ÉDUCATION FAMILIALE3, place Jules-Grandclément✆ 0472894296

COMITÉ DÉPARTEMENTALD’HYGIÈNE SOCIALE (CDHS)26, rue du Château ✆ 0472500868

CENTRES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUESENFANTS - ADOLESCENTS� Centre Winnicott, 2 bis, av. Marcel-CachinCMP ✆ 0427851520CATTP ✆ 0427851521Centre petite enfance ✆ 0427851522� 213, route de Vienne ✆ 0437905600

POINT ACCUEIL ÉCOUTE JEUNESPAEJ PIXELS19, rue Victor-Hugo ✆ 0623978304

CENTRE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUEPOUR PERSONNES ÂGÉES� Consultation médico-psychologiquehôpital mutualiste “Les Portes du Sud” :✆ 0472898000� Consultation mémoirecentre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu :✆ 0437901201

FÉDÉRATION DES ACCIDENTÉSDE LA VIE (FNATH)2, place de la Paix ✆ 0478607291

SportsMAISON DES SPORTIFSROGER-COUDERC10, av. des Martyrs-de-la-Résistance✆ 0472507402

OFFICE MUNICIPAL DU SPORT22, rue Rosenberg✆ 0472500012www.omsvenissieux.asso.fr

MERCI DE SIGNALERTOUTE ERREUROU OUBLI AU0472511812OU PAR MAIL À[email protected]

Services publicsHÔTEL DE VILLE5, avenue Marcel-Houël ✆ 0472214444Du lundi au vendredi de 8h30 à 17 heuresLa direction des Formalités administratives est ouverteaux usagers le jeudi jusqu’à 19 heures exclusivement pourpasseports, cartes d’identité et certificats d’hébergementwww.ville-venissieux.fr

MAIRIE DE QUARTIER DU MOULIN-À-VENT44, rue Ernest-Renan ✆ 0472788030

MAISON DES SERVICES PUBLICS19, avenue Jean-Cagne : ✆ 0472897159� Mairie de quartier Vénissy ✆ 0472893270� Maison du département ✆ 047289 34 81� Point préfecture ✆ 0472893260

CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE-MALADIE21, rue Jules-Ferry Vénissieux ✆ 3646courrier : CPAM DU RHÔNE 69907 Lyon Cedex 20

DRFIP RHÔNE-ALPES - CENTRE DESFINANCES PUBLIQUES DE VÉNISSIEUX17, place de la Paix ✆ 0472900490

CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES17, place de la Paix✆ 0478707551- www.caf.fr

LA POSTE ✆ 3631� 17, place de la Paix� 19, avenue Jean-Cagne

BOUTIQUE SNCFGare de Vénissieux ✆ 0472403103

SECV dépannage ✆ 0810 804 805

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Journalistes :� Michèle Feuillet✆ 0472517663� Jean-Charles Lemeunier✆ 0472511812� Grégory Moris✆ 0472517684� Djamel Younsi✆ 0472517662

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Éditeur :Régie autonome personnaliséedu journal Expressions

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MAISON DE JUSTICEET DU DROIT18, rue Jules-Ferry✆ 0472 90 18 20� Consultations des avocatsdu Barreau de Lyon :jeudi matin sur rendez-vous� Aide aux victimes d’infraction pénale :accueil sur rendez-vous� Conciliation civile :service gratuit sur rendez-vous� Défenseur des droits :permanence le vendredi matinsur rendez-vous

AMELY MÉDIATION,BOUTIQUE DE DROITAccès au droitaide aux victimes :� 21, avenue Division-Leclerc✆ 0478704797lundi de 14h30 à 18h30mardi de 9 heures à midimercredi de 14 à 17 heuresjeudi de 9 heures à midiPermanences des médiateurs :� 46 C, chemin du Charbonniermercredi de 16h30 à 18h30✆ 0472513546� 21, avenue de La-Division-Leclerclundi de 18 heures à 19h30✆ 0478704797Amely intervient aussi à la Maisonde Justice et du Droit.

QuartiersCONSEILS DE QUARTIERHôtel de ville✆ 0472 21 44 58

MAISON DE QUARTIER DARNAISE45, boulevard Lénine✆ 0472 89 77 46

CENTRES SOCIAUX� Moulin-à-Vent :47, rue du Professeur-Roux✆ 0478744291 - 0666678792� Parilly :27 bis, avenue Jules-Guesde✆ 0478764148� Minguettes (site Eugénie-Cotton) :23, rue Georges-Lyvet✆ 0478701978� Minguettes (site Roger-Vailland) :5, rue Aristide-Bruant✆ 0472215080

EmploiPÔLE EMPLOI27, avenuede la République✆ 3949

CARSATAGENCE RETRAITE“Espace Dupic”,21-23, rue Jules-Ferry✆ 3960

EnvironnementSERVICE MUNICIPALQualité de vie, installationsclassées, pollution, nuisances✆ 0472 21 45 06Ce service met un dispositifau service des personnesâgées ou handicapées pourl’évacuation d’un ou deuxencombrants par foyer etpar an (sauf en période decongés scolaires).

DÉCHETTERIECOMMUNAUTAIREavenue Jean-Moulin✆ 0478 70 56 65HORAIRES D’ÉTÉ

du lundi au vendredide 8h30 heures à midiet de 13h30 à 18 heures,le samedi de 8h30 à 18h30,le dimanche de 9 heuresà 12 heures.

JeunesseMISSION LOCALE8, avenue de la Division-Leclerc✆ 0472 89 13 30

CENTRE D’INFORMATIONET D’ORIENTATION9, rue Aristide-Bruant✆ 0478 70 72 40

BUREAU INFORMATIONJEUNESSEEspace central jeunes1, place Henri-Barbusse✆ 0472 50 01 20

Marchés forainsCHARRÉARDJACQUES-DUCLOSVendredi matin

MOULIN-À-VENTENNEMOND-ROMANDMardi de 16 à 20 heures

PARILLYGRANDCLÉMENTSamedi matin

CENTRE-VILLELÉON-SUBLETMercrediet dimanche matins

MINGUETTESJeudi et samedi matins

PRATIQUEPAGE 15 Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Page 16: Le sens de la Marche - WordPress.com...l’image de ces marches organisées par Gandhi et Martin Luther King. Pour l’organiser, les jeunes reçoivent le soutien actif de la Cimade

PORTRAIT PAGE 16Mercredi 23 octobre 2013 - n° 544 - www.expressions-venissieux.fr

Quand on demande àFarid L’Haoua quellesimages de la Marchelui reviennent spon-tanément en mémoire,

sa réponse est contrastée : il y ad’abord la lumière des étapes àStrasbourg et à Nancy, des “arri-vées en fanfare avec marche auxflambeaux, dans une ambianceextraordinaire”. Et puis l’ombre del’assassinat d’Habib Grimzi, défe-nestré le 14 novembre 1983 dansle train Bordeaux-Vintimille partrois candidats à l’engagementdans la Légion étrangère. “On adéposé une gerbe de fleurs sur lesrails, c’était un moment très fort.”

D’un côté la générosité, la cha-leur et l’empathie ; de l’autre leracisme et la violence qui tuent.“Cela illustre vraiment la situationde l’époque.”

Attablé dans un café des Ter-reaux, non loin de la ludothèque“Croc aux Jeux” dont il est le direc-teur, Farid L’Haoua se retourneavec une émotion tangible sur cetévénement fondateur que fut laMarche. Une marche dans laquelleil est entré tout naturellement, àVienne, sa ville d'origine. “J’avais25 ans et je militais depuis quelquesannées déjà à l’Asti, l’association desolidarité avec les travailleurs immi-grés. M’investir dans cette aventureétait une évidence. Avec des potes onest allé voir les associations, les syndi-cats et la mairie de Vienne pouraccueillir les marcheurs qui arri-vaient de Valence. Puis je les aiaccompagnés jusqu’à Lyon — où lerassemblement était d’ailleurs assezdécevant par rapport à la capacité demobilisation —, Grenoble et Cham-béry. Là, j’avais l’intention d’arrêter,mais on m’a demandé de rester.Finalement, vu que j’étais un mili-tant aguerri, un peu plus vieux queToumi, Djamel et lesautres, je suis devenucoordinateur et porte-parole.”

Un poste clé quiamène Farid à faire de nombreuxallers-retours entre les futuresétapes et la Marche. “J’étais chargéde préparer le terrain, de faire ensorte que l’accueil se passe dans lesmeilleures conditions. Dans l’autresens, je faisais redescendre vers lesmarcheurs les interrogations des col-lectifs qui nous attendaient. C’étaitun gros boulot. L’étape finale à Parisa été la plus difficile à mettre en

place. Il a fallu que je négocie avecles autorités, les partis politiques, lessyndicats, les bénévoles. Il fallaitaussi organiser le système de trans-port en bus depuis la province pourla grande manifestation du3 décembre. J’avais beau être rodéau militantisme, là j’évoluais dansune autre dimension. C'était extrê-mement formateur.”

Tous les marcheurs ont vécu cesquelques semaines sur la routeentre Marseille et Paris commeune expérience initiatique. “Le soirnous étions accueillis, puis il y avaitune déambulation dans la villeétape, et enfin une rencontre-débat.On faisait passer notre message maisnous étions aussi le réceptacle detoutes les doléances. Très hétérocliteau départ, le groupe a trouvé pro-gressivement son homogénéité. Ons’est construit mutuellement. On avu que les espérances de la popula-tion pouvaient se retrouver dans nospropres revendications, que les pro-blèmes étaient partagés.”

Les marcheurs découvrent aussiune autre France, celle des cam-pagnes, des villes moyennes.“Toumi Djaïdja et Djamel Atallahdisent souvent qu’ils ont appris lagéographie française, mais c’estvrai !” Ces scènes de marche lelong des routes, protégés de l’hiverpar un keffieh palestinien, avec entoile de fond des champs et le clo-cher d’un village, Farid les saisitavec son petit appareil Yashica quine le quitte jamais. Il se fait letémoin privilégié de la Marche.Pressent-il qu’un pan de l’histoireest en train de s’écrire sous sesyeux ? “Je n’irais pas jusque-là maisc’est vrai qu’à partir de Chambéry,quand le mouvement a pris de l’am-plitude, j’ai eu le sentiment qu’onétait en train de vivre quelque chosed’important.”

De ce “Mai 1968 des enfantsd’immigrés post-coloniaux”, commel’a défini le chercheur en sciencespolitiques Abdellali Hajjat, quereste-t-il aujourd’hui ? FaridL’Haoua hésite sur cette questiondifficile du bilan. “Je pense que tropde gens ont été laissés sur le carreau,lance-t-il après quelques secondesde réflexion. Même si on peut se féli-citer que les crimes racistes aient qua-

siment disparu, que des enfants de ladeuxième ou de la troisième généra-tion connaissent de véritables réus-sites sociales, il me semble que lebilan est bien maigre. Nous récla-mions l’égalité : il suffit de consulterles chiffres en matière de chômagedans les quartiers populaires pourvoir qu’on en est loin, très loin. Onpeut parler de rendez-vous manquéavec l’histoire car je crois que dansl’élan de la Marche, nous aurions pucréer les conditions de l’égalité et del’émergence d’une communauténationale qui englobe toutes ses com-posantes. La faute en revient aumoins en partie au renoncementd’un certain nombre d’hommes degauche, je pense en particulier àFrançois Mitterrand qui n’a pas tenusa promesse d’octroyer le droit de voteaux étrangers. À l’époque cettemesure aurait fait sens, elle auraitconstitué une vraie fenêtre pour lareconnaissance et la réintégrationdans la communauté nationale.”

Ce terme de “communauténationale” revient souvent dans lespropos de Farid L’Haoua. “C’estparce que je n’en reconnais aucuneautre. J’ai été choqué quand, aumoment de la Guerre du Golfe, j’aientendu pour la première fois le termede communauté musulmane. Dansun pays qui repose sur la laïcité, c’estquand même parlant. D’un seul coupnous n’étions plus Français, nousétions membres de la communautémusulmane. Et depuis cela ne s’est pas

arrangé. Cette lepénisation desesprits, cette pensée qui considère quel’appartenance supposée à l’islamrend impossible le sentiment d’appar-tenance à la France, a entraîné dansun effet miroir le retrait des enfantsde l’immigration de la communauténationale. C’est gravissime de consta-

ter que des enfants de la troisièmegénération n’arrivent plus à se reven-diquer Français. Quand la société terenvoie le racisme à tous les étages etune vision caricaturale de ton héri-tage culturel, c’est dur de se sentirmembre à part entière de la commu-nauté nationale.” �

“La Marche - Inside”

Exposition - Passionné de photographie dès l’adolescence, FaridL’Haoua était muni de son inséparable Yashica quand il a rejoint laMarche pour l’égalité et contre le racisme à la hauteur de Vienne, saville d’origine. Jusqu’à l’apothéose du 3 décembre 1983, à Paris, ilprendra quelque 300 clichés. Un regard privilégié, de l’intérieur, surune aventure collective extraordinaire. Une partie de ces photos estexposée à la médiathèque Lucie-Aubrac jusqu’au 7 décembre. Uneinauguration est prévue ce vendredi 25 octobre, en présence de l’au-teur.

Le travail photographique de Farid L’Haoua devrait également fairel’objet d’un livre “La Marche - Inside” à paraître en décembre. �

FARID L’HAOUA

L’œil de la MarcheMoins connu que Toumi Djaïdja ou Djamel Atallah, Farid L’Haoua a pourtantjoué un rôle majeur dans la Marche pour l’égalité et contre le racisme.Il en a été à la fois le coordinateur, le porte-parole et accessoirement le photographe.Ses clichés de l’intérieur sont exposés à la médiathèque Lucie-Aubrac jusqu’au 7 décembre.GILLES LULLA

“Nous réclamions l’égalité : les chiffresdu chômage dans les quartiers

populaires montrent qu’on en est loin.”

Farid L’Haoua est aujourd’hui directeur de la ludothèque “Croc aux Jeux”, située dans les locauxde la Condition des Soies, au bas des pentes de la Croix-Rousse

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