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ELECTION ETUDIANTE LE 19 FEVRIER "La democratie ne s’use que quand on ne s’en sert pas" LES ETUDIANTS DOIVENT AVOIR DES URNES Éditorial Le mardi 19, nous voterons pour élire les représentants étudiants en Conseils Centraux de notre université, c'est-à-dire au Conseil d’Administration (CA), au Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU) et au Conseil Scientifique (CS). Et notre droit de vote, nous allons l’exercer, même contre vents et marées ! Comme nous vous l’avions déjà dis dans ce journal, Jean-Robert Pitte n’a pas hésité à réduire de 50% les représentants étudiants en Conseil d’Administration en octobre dernier. Le président de notre université, qui ne cesse de critiquer la légitimité des élus étudiants en agitant cyniquement le pourcentage d’étudiants qui votent aux élections, fait tout ce qu’il faut pour que rien ne s’amé- liore : absence de bureaux de vote sur de nombreux centres (Institut de Géographie, Maison de la Recherche…), bureaux de vote là où il n y a pas d’étudiants le jour du vote (IUFM), annulation régulière du CEVU, chargé de la pédagogie et de la vie de l’étu- diant, la liste est longue ! Toutes ces manœuvres prou- vent que décidément les étudiants dérangent notre actuel président. Il faut dire que prôner la hausse des frais d’inscription ou la sélection à l’entrée de l’université n’est pas le meilleur moyen de s’attirer nos sympathies ! La réponse que chacun d’entre-nous peut faire est simple : ils nous faut aller voter. Il faut montrer, par notre bulletin, à quel point nous, étudiants de Paris- Sorbonne, sommes attachés à notre université et demandons que l’on travaille réellement en faveur de nos droits et de nos conditions d’études, pour lesquels il reste tant à faire. Ce n’est pas en tournant le regard vers l’annexe de Paris IV à Abu Dhabi comme le fait Jean-Robert Pitte que les choses vont s’améliorer à Paris ! Aller voter, c’est aussi et surtout permettre aux étudiants élus dans les conseils d’être toujours plus efficaces : se battre pour nos droits est d’autant plus facile quand les voix étudiantes ont été nombreuses lors des élections. Il ne faut pas cependant voter sans savoir pourquoi on vote. C’est pourquoi l’AGEPS a publié sur son site (www.ageps.org ), un pro- gramme détaillé sur ce que nous vous proposons à l’occasion de ces élections étudiantes. Et comme nous ne sommes évidem- ment pas infaillibles, toute remarque est la bienvenue sur les sujets abordés par ce texte que je vous invite à consulter avant de mettre votre bulletin dans l’urne dans quelques jours. Bon courage à tous en ce début de second semestre, et surtout, bon vote ! Maxime LONLAS Vice-président de l’université de Paris-Sorbonne Soyons clair : les Conseils d’Administration de notre université ne sont pas des plus démocratiques. Le 19 octobre dernier, il semble y avoir eu magouilles, listes d’émar- gement trafiquées et procurations douteu- ses. Et comme d’habitude, ceux qui ont été les victimes de tout cela, ce sont les étu- diants. Revenons donc un peu en arrière, pour situer les faits. Le 10 août dernier, la loi Pécresse est votée à l’Assemblée Nationale. Entre autres choses, elle impose une nouvelle composi- tion des Conseils d’Administration des universités. Dans certaines universités comme Paris I, un débat se lance alors avec les personnels enseignants et administratifs ainsi qu’avec les étudiants afin de trouver une solution qui ne lèse personne. En somme, avant de faire un choix, on discute. A contrario, dans notre université, dès octobre 2007, l’état d’esprit est tout autre : il faut aller très vite, faire du zèle, être les premiers ! La loi nous laisse jusqu’au 11 février 2008 pour choisir ? Choisissons en septembre ! Evidemment, faire voter cette disposition de la loi si tôt, lors du premier CA de l’année, permet d’éviter tout débat. Au vu de la proposition que Jean-Robert Pitte a fait en cette fin de septembre 2007, on comprend qu’il ait voulu passer outre…Le maximum d’enseignants, le minimum de personnels administratifs et le minimum d’étudiants. En somme, l’université appar- tient aux professeurs, et vous, étudiants, n’avez rien à dire. Rien de bien étonnant ceci dit, de la part d’un homme qui avait dit le 24 avril 2006 au centre Clignancourt : « Je me fiche des étudiants ». Et là, coup de théâtre. Lors du CA de fin septembre, la proposition Pitte ne passe pas ! Il va donc falloir revoter en urgence, lors du CA du 19 octobre. En 3 semaines, personnels administratifs et étudiants tentent alors de lancer le débat. Une Assemblée Générale réunissant étudiants et personnels est organisée. Dans le Sorbon- nard Déchaîné n°14, un article entier est consacré à cela. Le 19 octobre au matin, alors qu’est censé se tenir le second CA de Paris IV de l’année, débute une vaste mascarade. Relater ici l’organisation abracadabrante de ce conseil serait trop long, mais en vrac : convocations envoyées en retard et incomplètes, points à l’ordre du jour déplacés au grès d’un président qui attend d’avoir une majorité qui lui est favorable, procurations arrivées après le début du conseil…L’essentiel est que la proposition de J-R. Pitte, à peine modifiée, passe alors à une voix près. Y a- t-il eu un jeu de procurations douteux dans le CA de Paris IV ? Des signatures étranges apparaissent en effet sur la liste d’émarge- ment ! Les étudiants, à partir de mars 2008, ne seront plus que 3 au lieu de 12 en CA. Devant tant de mépris pour la démocratie et les étudiants, l’AGEPS décide alors, dès l’issue du Conseil, d’attaquer cette décision au Tribunal Administratif de Paris (chargé, entre autres, des affaires concernant La phrase du mois Une phrase qui fait du bien, avec laquelle nous sommes en accord complet. Elle est issue des réactions du collectif Génération Précaire à l’annonce de Xavier Bertrand, ministre du travail, de la rémunération des stagiaires à seulement 30% du SMIC, annonce présentée par ce dernier comme une grande avancée : « Le gouvernement traite les stagiaires par le mépris (…) on se moque de la jeunesse ». ous n’aurions pu mieux dire. A paris IV, pour faire respecter la democratie, il faut se battre Recours au tribunal administratif C’est reparti ! Après un an de mandat, les élus étudiants remet- tent en jeu leur siège au sein des conseils centraux de Paris IV. L’occasion pour l’AGEPS de tirer un bilan de cette période, et de rappeler ses principaux combats. Avec 41,2% des suffrages étudiants, soit 5 sièges sur 12 en Conseil d’Administration (CA) et 3 sur 8 en Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU), l’A- GEPS est restée la première organisation étudiante de Paris IV. Les trois jours de révision pour les partiels du second semestre fut un premier succès, et ce dès le premier CEVU en avril. Autre bataille menée, la compensation annuelle qui nous permît de prouver aux élus les plus scepti- ques notre capacité à construire notre proposition, notamment en nous basant sur la loi. L’idée fait son chemin. Le rôle des élus étudiants ne se borne pas aux conseils, mais il est aussi de participer aux différentes commissions existantes : Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE), Commission des Bourses, aides sociales, commission disciplinaire. À chacune d’entre elles les élus de l’AGEPS étaient présents, pour ne pas dire les seuls. Mais nous avons aussi été actifs sur l’actualité universitaire. La Loi relative aux Libertés et Responsa- bilités des Universités fit l’objet d’une critique approuvée par des membres de l’administration et des enseignants. Si les modalités de mobilisation revenaient au propre jugement des militants, nous avons été tout de même jusqu’au bout du combat, avec un recours en tribunal administratif, après les conditions dans lesquel- les cette loi avait été mise en place à Paris IV (cf article plus bas). Quant au «Plan Licence» de Valérie Pécresse, une critique a été faite dans le Sorbonnard Déchaîné N°16 (toujours disponi- ble sur le site internet). Grâce notre indépendance syndicale, nous avons diversifié nos activités : nous continuons notre aide quotidienne aux étu- diants (par exemple les problèmes d’inscription), tout en soutenant la vie associative. Ainsi avons-nous réalisé un partenariat avec le théâtre l’Épée de Bois, que l’asso- ciation d’études Ibériques Estuca- sa s’est chargé de mettre en place. Nous avons organisé, en compagnie de la Ligue des Droits de l’Homme et l’association Viva San une journée de rencontre à Malesherbes, en prenant compte du contexte. Quel que soit le résultat du scrutin, l’AGEPS et tous ses mili- tants restent au service des étudiants, dans la défense et dans la progression de leurs droits, BILAN DES ELUS DE L’AGEPS Un an, c’est court continuant son travail d’informa- tion à travers le Sorbonnard Déchaîné, mais aussi par des campagnes, comme lors des examens ou des inscriptions. Nous sommes et resterons des étudiants désireux de participer à l’évolution de notre université, de proposer et de défendre une conception laïque et publique de l’enseignement supérieur. Simon VACHERON l’enseignement supérieur) : tant d’irrégula- rités laissent penser qu’il est possible d’obtenir gain de cause devant la justice. Après une lettre au président en novembre restée sans réponse, nous déposons notre recours en décembre. Mais deux jours avant la première audience fixée au 17 janvier, second coup de théâtre ! Non seulement l’université produit une liste d’émargement modifiée par rapport à la liste d’origine, mais le rectorat monte au créneau et annonce son soutient à J-R. Pitte. Le 22 janvier, le verdict tombe : la décision ne sera pas suspendue, et sera jugée au fond dans plusieurs mois seule- ment. Aujourd’hui, rien n’est donc terminé, mais dans l’immédiat nous devons nous soumet- tre à cette première décision de la justice. Nous pouvons au moins vous dire que l’AGEPS a fait le maximum depuis octobre dernier pour faire entendre la voix des étudiants dans notre université. Maxime LONLAS Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’Université Paris IV, février 2008, numéro17 Association Générale des Étudiants de Paris Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Le Sorbonnard Déchaîné n°17 (fev 2008)

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ELECTION ETUDIANTE LE 19 FEVRIER

"La democratie ne s’use que quand on ne s’en sert pas"

LES ETUDIANTS DOIVENT AVOIR DES URNES Éditorial Le mardi 19, nous voterons pour élire les représentants étudiants en Conseils Centraux de notre université, c'est-à-dire au Conseil d’Administration (CA), au Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU) et au Conseil Scientifique (CS). Et notre droit de vote, nous allons l’exercer, même contre vents et marées ! Comme nous vous l’avions déjà dis dans ce journal, Jean-Robert Pitte n’a pas hésité à réduire de 50% les représentants étudiants en Conseil d’Administration en octobre dernier. Le président de notre université, qui ne cesse de critiquer la légitimité des élus étudiants en agitant cyniquement le pourcentage d’étudiants qui votent aux élections, fait tout ce qu’il faut pour que rien ne s’amé-liore : absence de bureaux de vote sur de nombreux centres (Institut de Géographie, Maison de la Recherche…), bureaux de vote là où il n y a pas d’étudiants le jour du vote (IUFM), annulation régulière du CEVU, chargé de la pédagogie et de la vie de l’étu-diant, la liste est longue ! Toutes ces manœuvres prou-vent que décidément les étudiants dérangent notre actuel président. Il faut dire que prôner la hausse des frais d’inscription ou la sélection à l’entrée de l’université n’est pas le meilleur moyen de s’attirer nos sympathies ! La réponse que chacun d’entre-nous peut faire est simple : ils nous faut aller voter. Il faut montrer, par notre bulletin, à quel point nous, étudiants de Paris-Sorbonne, sommes attachés à notre université et demandons que l’on travaille réellement en faveur de nos droits et de nos conditions d’études, pour lesquels il reste tant à faire. Ce n’est pas en tournant le regard vers l’annexe de Paris IV à Abu Dhabi comme le fait Jean-Robert Pitte que les choses vont s’améliorer à Paris ! Aller voter, c’est aussi et surtout permettre aux étudiants élus dans les conseils d’être toujours plus efficaces : se battre pour nos droits est d’autant plus facile quand les voix étudiantes ont été nombreuses lors des élections. Il ne faut pas cependant voter sans savoir pourquoi on vote. C’est pourquoi l’AGEPS a publié sur son site (www.ageps.org), un pro-gramme détaillé sur ce que nous vous proposons à l’occasion de ces élections étudiantes. Et comme nous ne sommes évidem-ment pas infaillibles, toute remarque est la bienvenue sur les sujets abordés par ce texte que je vous invite à consulter avant de mettre votre bulletin dans l’urne dans quelques jours. Bon courage à tous en ce début de second semestre, et surtout, bon vote !

Maxime LONLAS

Vice-président de l’université de Paris-Sorbonne

Soyons clair : les Conseils d’Administration de notre université ne sont pas des plus démocratiques. Le 19 octobre dernier, il semble y avoir eu magouilles, listes d’émar-gement trafiquées et procurations douteu-ses. Et comme d’habitude, ceux qui ont été les victimes de tout cela, ce sont les étu-diants. Revenons donc un peu en arrière, pour situer les faits. Le 10 août dernier, la loi Pécresse est votée à l’Assemblée Nationale. Entre autres choses, elle impose une nouvelle composi-tion des Conseils d’Administration des universités. Dans certaines universités comme Paris I, un débat se lance alors avec les personnels enseignants et administratifs ainsi qu’avec les étudiants afin de trouver une solution qui ne lèse personne. En somme, avant de faire un choix, on discute. A contrario, dans notre université, dès octobre 2007, l’état d’esprit est tout autre : il faut aller très vite, faire du zèle, être les premiers ! La loi nous laisse jusqu’au 11 février 2008 pour choisir ? Choisissons en septembre ! Evidemment, faire voter cette disposition de la loi si tôt, lors du premier CA de l’année, permet d’éviter tout débat.

Au vu de la proposition que Jean-Robert Pitte a fait en cette fin de septembre 2007, on comprend qu’il ait voulu passer outre…Le maximum d’enseignants, le minimum de personnels administratifs et le minimum d’étudiants. En somme, l’université appar-tient aux professeurs, et vous, étudiants, n’avez rien à dire. Rien de bien étonnant ceci dit, de la part d’un homme qui avait dit le 24 avril 2006 au centre Clignancourt : « Je me fiche des étudiants ». Et là, coup de théâtre. Lors du CA de fin septembre, la proposition Pitte ne passe pas ! Il va donc falloir revoter en urgence, lors du CA du 19 octobre. En 3 semaines, personnels administratifs et étudiants tentent alors de lancer le débat. Une Assemblée Générale réunissant étudiants et personnels est organisée. Dans le Sorbon-nard Déchaîné n°14, un article entier est consacré à cela. Le 19 octobre au matin, alors qu’est censé se tenir le second CA de Paris IV de l’année, débute une vaste mascarade. Relater ici l’organisation abracadabrante de ce conseil serait trop long, mais en vrac : convocations envoyées en retard et incomplètes, points à

l’ordre du jour déplacés au grès d’un président qui attend d’avoir une majorité qui lui est favorable, procurations arrivées après le début du conseil…L’essentiel est que la proposition de J-R. Pitte, à peine modifiée, passe alors à une voix près. Y a-t-il eu un jeu de procurations douteux dans le CA de Paris IV ? Des signatures étranges apparaissent en effet sur la liste d’émarge-ment ! Les étudiants, à partir de mars 2008, ne seront plus que 3 au lieu de 12 en CA. Devant tant de mépris pour la démocratie et les étudiants, l’AGEPS décide alors, dès l’issue du Conseil, d’attaquer cette décision au Tribunal Administratif de Paris (chargé, entre autres, des affaires concernant

La phrase du mois Une phrase qui fait du bien, avec laquelle nous sommes en accord complet. Elle est

issue des réactions du collectif Génération Précaire à l’annonce de Xavier Bertrand,

ministre du travail, de la rémunération des stagiaires à seulement 30% du SMIC,

annonce présentée par ce dernier comme une grande avancée : « Le gouvernement

traite les stagiaires par le mépris (…) on se moque de la jeunesse ». )ous n’aurions pu

mieux dire.

A paris IV, pour faire respecter la democratie, il faut se battre

Recours au tribunal administratif

C’est reparti ! Après un an de mandat, les élus étudiants remet-tent en jeu leur siège au sein des conseils centraux de Paris IV. L’occasion pour l’AGEPS de tirer un bilan de cette période, et de rappeler ses principaux combats. Avec 41,2% des suffrages étudiants, soit 5 sièges sur 12 en Conseil d’Administration (CA) et 3 sur 8 en Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU), l’A-GEPS est restée la première organisation étudiante de Paris IV. Les trois jours de révision pour les partiels du second semestre fut un premier succès, et ce dès le premier CEVU en avril. Autre bataille menée, la compensation annuelle qui nous permît de prouver aux élus les plus scepti-ques notre capacité à construire notre proposition, notamment en nous basant sur la loi. L’idée fait son chemin. Le rôle des élus étudiants ne se borne pas aux conseils, mais il est aussi de participer aux différentes commissions existantes : Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE), Commission des Bourses, aides sociales, commission disciplinaire.

À chacune d’entre elles les élus de l’AGEPS étaient présents, pour ne pas dire les seuls. Mais nous avons aussi été actifs sur l’actualité universitaire. La Loi relative aux Libertés et Responsa-bilités des Universités fit l’objet d’une critique approuvée par des membres de l’administration et des enseignants. Si les modalités de mobilisation revenaient au propre jugement des militants, nous avons été tout de même jusqu’au bout du combat, avec un recours en tribunal administratif, après les conditions dans lesquel-les cette loi avait été mise en place à Paris IV (cf article plus bas). Quant au «Plan Licence» de Valérie Pécresse, une critique a été faite dans le Sorbonnard Déchaîné N°16 (toujours disponi-ble sur le site internet). Grâce notre indépendance syndicale, nous avons diversifié nos activités : nous continuons notre aide quotidienne aux étu-diants (par exemple les problèmes d’inscription), tout en soutenant la vie associative. Ainsi avons-nous réalisé un partenariat avec le théâtre l’Épée de Bois, que l’asso-ciation d’études Ibériques Estuca-

sa s’est chargé de mettre en place. Nous avons organisé, en compagnie de la Ligue des Droits de l’Homme et l’association Viva San une journée de rencontre à Malesherbes, en prenant compte du contexte. Quel que soit le résultat du scrutin, l’AGEPS et tous ses mili-tants restent au service des étudiants, dans la défense et dans la progression de leurs droits,

BILAN DES ELUS DE L’AGEPS Un an, c’est court

continuant son travail d’informa-tion à travers le Sorbonnard Déchaîné, mais aussi par des campagnes, comme lors des examens ou des inscriptions. Nous sommes et resterons des étudiants désireux de participer à l’évolution de notre université, de proposer et de défendre une conception laïque et publique de l’enseignement supérieur.

Simon VACHERON

l’enseignement supérieur) : tant d’irrégula-rités laissent penser qu’il est possible d’obtenir gain de cause devant la justice. Après une lettre au président en novembre restée sans réponse, nous déposons notre recours en décembre. Mais deux jours avant la première audience fixée au 17 janvier, second coup de théâtre ! Non seulement l’université produit une liste d’émargement modifiée par rapport à la liste d’origine, mais le rectorat monte au créneau et annonce son soutient à J-R. Pitte. Le 22 janvier, le verdict tombe : la décision ne sera pas suspendue, et sera jugée au fond dans plusieurs mois seule-ment. Aujourd’hui, rien n’est donc terminé, mais dans l’immédiat nous devons nous soumet-tre à cette première décision de la justice. Nous pouvons au moins vous dire que l’AGEPS a fait le maximum depuis octobre dernier pour faire entendre la voix des étudiants dans notre université.

Maxime LONLAS

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’Université Paris IV, février 2008, numéro17

Association Générale des Étudiants de Paris Sorbonne

01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Page 2: Le Sorbonnard Déchaîné n°17 (fev 2008)

Jean-Robert Pitte est démo-crate quand ça l'arrange, et surtout dans les discours. Ce qui est sûr, c'est que concer-nant les étudiants, ça ne l'arrange pas. Après avoir réduit aux 3/4 le nombre de représentants étudiants au CA, alors même qu'il critique sans arrêt leur légitimité, il vient d'être annoncé que pour les élections du 19 février, aucune urne de serait prévue à l'Insti-tut de Géographie, à Serpente ainsi qu'à l'Institut d'Études Ibériques. Avant de parler de légitimité, il faudrait peut-être donner aux étudiants le moyen de voter.

Dans la même série, je de-mande l'IUFM. Les étudiants qui préparent le CAPES n'au-ront plus cours à l'IUFM de Paris le 19 février. On nous a pourtant expliqué qu'ils de-vraient voter là-bas, pour des raisons pratiques. Les étu-diants qui seront en Sorbonne le jour J devront donc faire 45 minutes de transport pour aller voter. Décidemment, un étudiant qui vote est un étudiant qui dérange.

Elle était là, toutes les semai-nes, à distribuer ses tracts indigents, alors qu’elle est étudiante à Paris II, sans que personne n’y trouve rien à redire, ce qui est rare quand on connaît la politique de Paris IV sur cette question. La Brioche (c’est son surnom), représentante d’une organisa-tion nationale que nous ne citerons pas, aurait depuis revendiqué le soutien (très) actif du président de notre université, Jean-Robert Pitte. On a les soutiens qu’on peut.

L’association Théoria-Praxis, qui a récemment organisé une soirée très réussie pour les étudiants de Paris IV, ne s’arrête pas là. Après des cafés-philo et autres évène-ments qui transforment peu à peu notre fac en un lieu plus vivant, elle a proposé aux organisations syndicales étudiantes un débat à l’occa-sion des élections du 19 février prochain. Évidemment l’AGEPS a accepté d’y partici-per. Il devrait se tenir vendre-di 15 dans l’après-midi, le lieu et l’heure étant encore à fixer. L’information sera évidemment publiée sur notre site internet.

� Quand on cherche bien dans notre vielle maison, il arrive parfois qu’on trouve une salle à mettre au service de la vie étudiante. Et le Service Cultu-rel de Paris IV, dont l’AGEPS ne peut que saluer le travail, vient justement de mettre à disposition de 4 associations la salle F660, en face du service des Relations Internationales. Cette salle héberge désormais Théoria-Praxis, une associa-tion organisatrice d’évène-ments divers et variés autour de la vie étudiante, l’associa-tion Parismus, qui souhaite créer des liens entre étudiants français et étrangers, l’associa-tion Contrepoint, qui édite le journal du même nom, ainsi que TéléSorbonne, la chaîne de télévision étudiante de la Sorbonne. N’hésitez pas à vous y rendre !

i Au fond Du couloir

f Zone d’info Estucasa et le théâtre de l’épée de bois

L’association Estucasa, que nous vous avions déjà présentée il y a quelques mois, continue son travail pour promouvoir la culture ibéro-américaine sur notre université. C’est pourquoi elle vient, avec le soutient de l’AGEPS, de renouveler son partenariat avec le théâtre de l’Epée de Bois. Objet de ce second projet : des places à moitié prix par rapport au tarif étudiant déjà existant pour tous les étudiants et personnels enseignants de Paris IV. Le spectacle proposé cette fois-ci devrait d’ailleurs intéresser tout particulièrement les étudiants de licence 3 d’Espagnol, puisque l’œuvre est au programme : la Célestine de Fernando de Rojas. L’argument de la pièce : « Un jeune seigneur croit que l'amour, comme toute chose, peut s'acheter. Il

engage une entremetteuse, la Célestine. La tragé-die est inéluctable. » Date des représentations : - Mercredis, jeudis, ven-dredis et samedis à 20h30. - Dimanches à 16h (Les dimanches en espagnol à partir du 2 mars). Vous pouvez vous procu-rer les places en écrivant à estucasa- [email protected] ou en appelant au 06 71 04 56 93 ou encore en joignant l’AGEPS qui redirigera votre demande vers l’association Estucasa. N’hésitez pas à venir nom-breux, le spectacle est d’une grande qualité!

Le dEveloppement durable Un sujet important pour l’avenir des universites L’éducation à l’environnement se fait de plus en plus tôt, certai-nes écoles primaires, participant au programme Comité 21, sui-vent des directives particulières. A l’université, des filières ont été mises en place pour former aux nouveaux métiers de l’environne-ment. Ainsi, à Cergy, le master Sciences de l’Environnement, Milieux Urbains et Industriels a été créé ou à Paris I celui consa-cré à l’Environnement avec un parcours recherche et un autre professionnel. Mais tous les étudiants ne suivent pas ces formations, c’est

pourquoi il pourrait être intéres-sant d’organiser des campagnes d’information et de sensibilisation au développement durable à l’université. Un étudiant mieux informé sera plus à même de faire attention aux gestes du quotidien qui protègent l’environ-nement et participent au dévelop-pement durable. Avec les Agenda 21 locaux, le quotidien est déjà régi par quelques principes : le tri sélectif, les moyens de transport électriques ou au gaz, etc. Les instances de l’université pour-raient facilement en faire autant ne serait-ce qu’en favorisant le

Capes et AGREGATION Fin programmee en 2009?

Le développement durable est un sujet au cœur de l’actualité depuis quelques années. Partout dans le monde, inquiétudes et interrogations se multiplient à propos de l’avenir de notre pla-nète et sur le rôle que chaque citoyen doit jouer pour préserver notre environnement. L’université et les étudiants doivent eux aussi prendre part à ce problème et agir en conséquence. Le développement durable ne se limite pas à un aspect écologi-que, il comprend aussi des préoc-cupations économiques et socia-les. En favorisant l’accès de l’enseignement supérieur à tous, le partenariat entre les étudiants, les pôles éducatifs, tant en France qu’à l’étranger, et en multipliant les formations adap-tées à ces préoccupations, l’uni-versité agit pour le développe-ment durable.

Au fond du couloir de l’université et de l’IUFM, la rumeur circule. Quoi ? Vous n’êtes pas au courant ? Il paraît qu’en 2009, les concours de recrutement des enseignants, le CAPES et l’agrégation, seront supprimés ! Si seulement ce n’était qu’une ru-meur… Dans la lettre de mission de notre Président de la République au ministre de l’enseignement Xavier Darcos datant de juillet 2007, celui-ci déclare : « Vous veillerez, en lien avec la ministre de l’Ensei-gnement supérieur et de la recherche, à ce que les instituts universitaires de formation des maîtres donnent aux enseignants les outils dont ils ont réellement besoin pour exercer leur métier, et non pas qu’ils cherchent à imposer certaines méthodes de préférence à d’autres. La formation des ensei-gnants devra durer cinq ans et sera reconnue par un diplôme de niveau master. » Nous n’en savons pour l’instant pas plus. Mais les suppositions faites à propos de ce « diplôme » vont bon train. Il remplacerait donc les concours de l’enseignement, et serait dispensé par les IUFM. Pour devenir professeur, il faudrait ainsi faire un master professionnel…mais quelles seraient les conditions d’admission de ce master ? Un dossier ? Un concours ? Ce que nous savons, et que nous avons pu constater il y a peu de temps, c’est que le nombre d’enseignants titulaires (d’un concours) va en se réduisant. Encore une baisse de postes cette an-née, et une augmentation du nombre de vacataires

pour compenser. Telle est la tendance qu’annonce notre gouvernement. Sous prétexte de soumettre à la politique européenne (la France est un des seuls pays de l’UE à recruter ses professeurs sur concours), il attaque directement l’égalité de l’en-seignement de notre pays. En effet, un prof qui n’est plus embauché par l’État, qui a un diplôme dont la valeur dépend de l’université qui le dis-pense (merci la LRU !), aurait un statut bien diffé-rent. Voyez ce que le Comité de la Société de Agrégés en dit : Inquiet de certains propos officiels sur la fonction publique, le Comité réaffirme son attache-ment aux concours nationaux, moyen le plus répu-blicain de recruter des professeurs compétents, et à l'attribution d'un poste par l'état à tout lauréat de l'agrégation ou du CAPES après sa titularisation. Il s'oppose à toute modalité différente, en particulier à la contractualisation, qui transformerait en un métier occasionnel une profession qui doit être avant tout considérée comme une mission, voire une vocation. Certes, les concours de l’enseignement ont besoin d’être réformés. Ils assurent l’acquisition par le futur professeur de connaissances solides et importantes, mais laissent par ailleurs de côté l’aspect plus « pédagogique » et « pratique » du métier. Il est, pour autant, inadmissible de vouloir faire disparaître nos acquis fondamentaux, c’est-à-dire, l’égalité de tous les enseignants devant leur diplôme. Claire AMIOT

recyclage ou en diminuant les consommations de papier ou d’énergie. En remplaçant les ampoules à incandescence par d’autres à économie d’énergie, en utilisant le verso des photocopies ratées en papier brouillon plutôt que de les jeter systématique-ment, on préserve la forêt ama-zonienne, la consommation baisse et les dépenses dimi-nuent.. Évidemment, la récupéra-tion des gobelets en plastique des distributeurs est déjà un pas vers cette sensibilisation mais il paraît bien insuffisant. Enfin, le commerce équitable est un as-pect du développement durable à ne pas oublier. Quand on connaît la consommation moyenne de thé et de café d’un étudiant, il serait peut être intéressant de proposer dans les distributeurs des pro-duits issus du commerce équita-ble. Alors que des travaux s’annon-cent à Clignancourt, à l’Institut d’Art et d’Archéologie ou en Sorbonne, il serait intéressant d’appliquer la démarche de « haute qualité environnemen-tale » à ces bâtiments, en favori-sant les énergies renouvelables, une meilleure isolation et une meilleure gestion de l’eau, de l’électricité, etc. La question du développement durable à l’université peut para-ître saugrenue ou inapplicable pourtant c’est une réalité à Lyon 1 ou à l’université de Franche-Comté où des Agenda 21 locaux ont été mis en place. Avec des gestes simples, étudiants et personnels administratifs sont devenus des « éco-citoyens » en faisant de leur lieu de travail, une plate-forme où informations et actions pour le développement durable sont présentes au quoti-dien.

Mathilde MEREAU

01 40 46 32 27

www.agepsorg

[email protected]

Première organisation étudiante de Paris IV, l’AGEPS dispose de nombreux élus dans les diffé-rents conseils d’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 8 élus dans les conseils centraux de Paris IV. En tant qu’étudiants, nous travail-lons chaque jour à ce que notre voix à tous soit prise en compte dans la gestion de la fac. Rejoignez-nous! Nos locaux: SORBONNE: salle E660bis, cour Cujas, à côté du service des bourses MALESHERBES: salle 113, premier étage CLIGNANCOURT: salle 303, RDC, à gauche en sortant des amphis Le Sorbonnard Déchaîné: Directeur de publication: Maxime LONLAS, Rédactrice en chef: Claire AMIOT, Comité de rédaction de ce numéro: Hichem AKTOUCHE, Mathilde MEREAU, Mathias DEGOUTE, Julien KiIEN, Marco Chown OVED, Simon VACHERON, Sarah KOUASSI, Clarisse LAFOND-PUYO, Dessin: Julien AUVERT, Maquette: Xavier HENRY