4
L'université Paris IV défend les humani- tés dont la noblesse n'a pas de prix. En euros du moins, parce qu'en dirhams émiriens, la Sorbonne sait très bien facturer son savoir. Avec l’antenne de Paris-Sorbonne à Abu Dhabi, dernier cadeau de Jean Robert Pitte, précédent président de Paris-IV, la connaissance a l'odeur de l'argent et le faste des princes. Depuis trois ans l'AGEPS dénonce devant les différents acteurs de notre université l'opacité du business Abu Dhabi. Si la défense d’un projet pédagogique et universitaire franco- phone peut posséder une certaine légitimité, son application reste sujette à caution. A chaque fois que l'AGEPS a soulevé la question en conseil, elle a été stigmatisée comme rétro- grade par certains, manière d'occulter le vrai débat. Aujourd’hui, la situation est incontrôlable et cela commence à se voir. Après quelques temps d’hésitation, l’UPSAD (Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi), établissement privé de droit émirati au nom digne d’un suppositoire, connaît un très vif suc- cès chez les enseignants. A l’aise dans leurs nouveaux locaux, nos équipes pédagogiques se sont sensiblement étoffées. Envoyées en mis- sion pour deux semaines, elles perçoivent en échange une très bonne rémunération. Pourtant en face le public reste le même : quelques étudiants émiriens à jour de leurs inscriptions chiffrées en milliers d’euros et des étu- diants français à compter sur les doigts d’une main. Nos mou- chards parlent même de cours avec deux étudiants. Pendant ce temps là en France - et c’est là que la situation devient moins drôle- des centaines d’étudiants bien réels voient leurs cours sauter les uns après les autres. Depuis la rentrée nombre d'entre eux n’ont pas eu une seule semaine de cours assurée en son entier. Au mois d’octobre des L1, pourtant les étu- diants les plus fragiles, ont dû suivre une matière sans jamais avoir le TD et l’amphi assu- rés conjointement. Paris IV donne ici sans conteste sa plus belle image ! “Inscrivez-vous, peut-être aurez-vous un cours d’ici à décembre” pourrait bien devenir notre slogan dans les années à venir. Vous trouvez que nous sommes durs? Et pourtant ce n’est rien à côté des indiscrétions de certains ensei- gnants : “Abu-Dhabi n’est pas là pour orga- niser du tourisme familial”. “Certains vont là-bas puis demandent à annuler leurs cours le vendredi pour partir visiter le Qatar”. “Je ne sais quand les collègues sont partis qu’après leurs départs, en consultant les panneaux d’affichage à destination des étudiants !”. Un son de cloche nouveau commence alors à se faire entendre. On parle de moralisation, de régulation, d’har- monisation… Mais en attendant, les étudiants ne sont ni en vacances ni grassement payés, mais doivent suivre des rattrapages en soirée et le week-end quand ils ne sont pas contraints de les rater en raison de leur emploi. Pire ils sont surchargés de devoirs maisons alors même que les bases de la matière leur manquent encore aux mois d’octobre et novembre. Les cours devraient être assurés aux mêmes heures dans les mêmes salles par un système de binôme entre enseignants -je te dépanne en octobre, tu me rendras la pareille en juin-, comme cela se pratique déjà dans de très rares cas. Paris IV frôlerait le ridicule à s’obstiner à pourvoir au bien-être d’une dizaine d’expatriés au détriment de milliers d’étudiants parisiens. La rédaction Éditorial Sindbad, Ulysse, Gulliver et les autres. 2009-2010 est l'année du voyage pour la Sorbonne, mais il ne s'agit pas ici de planter sa canne à pêche sur son petit Liré ou le Tibre latin. Heureux qui comme Sindbad, a fait un long voyage jusqu'à Abu Dhabi, cité lointaine où la Sorbonne exporte sa vision du savoir. Là-bas, l'idéal d'une université laïque enseignant les humanités en terre d'Arabie affronte le spectre de l'argent, sonnant et trébuchant, et de l'absen- téisme des professeurs qui voyagent. Heureux qui comme Gulliver, a fait un long voyage comme un géant au milieu des petits. En l'occurrence notre géant s'appelle Nicolas et mesure 1m65; lui et ses potes, Luc et Valérie, pen- sent toujours nous dédaigner de haut. Les réformes si contestées, à tous les niveaux, sont en application. Bientôt les masters métiers de l'enseignement, bientôt la suppression de l'agrégation, bientôt la belle autonomie et ses grands sabots. Heureux qui comme Ulysse, a fait un long voyage perdu en pleine mer, dans la seule quête de retrouver son port d'attache. Les 22.000 étu- diants de notre université seront tous des Ulysse, quand le Rectorat nous aura mis dehors afin de louer nos amphithéâtres pour des cocktails d'entreprise. Alors que plane la menace du transfert des étudiants de L3 depuis la Sorbonne vers le futur bâtiment Clignancourt, personne n'est dupe : les futurs travaux de la Bibliothèque sont un coup de semonce d’une expulsion sournoise du cœur étudiant hors du quartier latin. Bon voyage! Julien AUVERT Président de l’AGEPS B.U.,Bibliothèque Universitaire. Lieu qui allie avec brio la symbolique d'un siège de la connaissance à la pratique quo- tidienne de la vie étudiante. Si une université décide de ne plus avoir de bibliothèque où accueillir ses étudiants avides de savoir, alors elle n'est plus, au mieux, qu'un palais des congrès, au pire, qu'un musée de l'éducation. La Sorbonne sera-t-elle bientôt de ces universités ubuesques? Nos pires craintes ne sont pas que des affabulations, elles sont ces der- niers temps alimentées par des bruits qui grondent de toute part: on ne sait rien, on déduit, on infère. Les 35 km de magasin de notre BU ont quinze minutes de résistance au feu, le système de cotation date de plusieurs siècles, les tables ne disposent que d'une prise électrique pour quatre per- sonnes. Les travaux sont néces- saires, c'est impossible à nier. Seulement ils servent de pré- texte pour ne pas faire les réno- vations essentielles : après tout où est l'urgence de réparer des toilettes bouchées? Il ne faudrait pas non plus qu'ils servent d'excuse aux fantasmes gouverne- mentaux d'un Quartier Latin Disney où les intellectuels sont en car- ton-pâte à la terrasse des cafés et les étudiants, loin, au-delà du périphérique puisqu'après tout c'est là qu'il y a de la place. La BU est une chimère, elle se nomme Inter-universi- taire, elle a une tête (Paris I) qui doit harmoniser un corps qui ne lui appartient pas (Ville de Paris) et ses multiples parasites (Paris III, IV, V, VII). De ce casse-tête administratif découle notre manque d'informations officielles: tant que la Ville de Paris ne donne pas le départ des travaux rien ne peut être dit. On peut tout de même apporter quelques estimations. La fermeture serait aux alentours de février ou mars, elle ne rouvrirait que début mai, à la Bibliothèque Sainte-Barbe. Aucune BU où que ce soit pendant deux mois. Au moment des concours, est-ce bien raisonnable? Mauvais augure supplémentaire, le 7ème Salon européen du livre d'histoire se tiendra les 29 et 30 janvier. Les étudiants seront priés d'aller voir ailleurs pendant ces deux jours de gala. Passé cette période où les bibliothèques d'UFR auront connu leur heure de gloire et où les queues de grandes bibliothèques parisiennes auront duré quelques heures de plus, la BU sera délo- calisée à la BSB. Comme dans toutes les délocalisations, il y aura des pertes, d'abord en place : seules 250 nous seront réser- vées (avec la carte BU) pourvu qu'on passe le portique de la BSB (avec la carte BSB); ensuite en accès à la consultation : la collec- tion sera disséminée entre la BSB (demande en magasin), la crypte de Notre Dame du Liban (demande 24h à l'avance) et pour la moitié restante au Centre de Traitement du Livres à Marne La Vallée (entre 24h et 72h de délai). Les collections ne s'arrê- tent pas claironne-t-on, mais les consulter sera devenu beaucoup plus ardu. Comment faire autre- ment quand la France est le pays qui dote le plus mal ses biblio- thèques?Les livres au pays de Disney, et Disney dans le quartier latin? Raphaëlle JAMET La phrase du mois Valérie Pécresse, dans Le Monde du 6 Octobre: "Nous ne ferons pas des mastodontes ingouvernables, mais des universités toniques". Dire une chose, faire l’inverse, pourquoi donc commen- çons nous à être habitués? a paris IV, les demenagements coutent aux etudiants LA b.u. a bout d’abri, abu dhabi a bout de bras Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Janvier/Février 2010, numéro 25 RENTREE 2010 Quel indice de protection pour les étudiants parisiens? abu dhabi, bienvenue a l’operation sorbonne-plage ubu A LA B.U. Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Le Sorbonnard Déchaîné n°25 (jan/fev 2010)

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le Sorbonnard Déchaîné n°25 (jan/fev 2010)

L'université Paris IV défend les humani-tés dont la noblesse n'a pas de prix. En euros dumoins, parce qu'en dirhams émiriens, laSorbonne sait très bien facturer son savoir.Avec l’antenne de Paris-Sorbonne à Abu Dhabi,dernier cadeau de Jean Robert Pitte, précédentprésident de Paris-IV, la connaissance a l'odeurde l'argent et le faste des princes.

Depuis trois ans l'AGEPS dénoncedevant les différents acteurs de notre universitél'opacité du business Abu Dhabi. Si la défensed’un projet pédagogique et universitaire franco-phone peut posséder une certaine légitimité,son application reste sujette à caution. Achaque fois que l'AGEPS a soulevé la questionen conseil, elle a été stigmatisée comme rétro-grade par certains, manière d'occulter le vraidébat. Aujourd’hui, la situation est incontrôlableet cela commence à se voir.

Après quelques temps d’hésitation,l’UPSAD (Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi),établissement privé de droit émirati au nomdigne d’un suppositoire, connaît un très vif suc-cès chez les enseignants. A l’aise dans leursnouveaux locaux, nos équipes pédagogiques sesont sensiblement étoffées. Envoyées en mis-sion pour deux semaines, elles perçoivent enéchange une très bonne rémunération. Pourtant

en face le public reste le même :quelques étudiants émiriens àjour de leurs inscriptions chiffréesen milliers d’euros et des étu-diants français à compter sur lesdoigts d’une main. Nos mou-chards parlent même de coursavec deux étudiants.

Pendant ce temps là en France - etc’est là que la situation devient moins drôle- descentaines d’étudiants bien réels voient leurscours sauter les uns après les autres. Depuis larentrée nombre d'entre eux n’ont pas eu uneseule semaine de cours assurée en son entier.Au mois d’octobre des L1, pourtant les étu-diants les plus fragiles, ont dû suivre unematière sans jamais avoir le TD et l’amphi assu-rés conjointement. Paris IV donne ici sansconteste sa plus belle image ! “Inscrivez-vous,peut-être aurez-vous un cours d’ici à décembre”pourrait bien devenir notre slogan dans lesannées à venir.

Vous trouvez que nous sommes durs?Et pourtant ce n’est rien àcôté des indiscrétionsde certains ensei-gnants : “Abu-Dhabin’est pas là pour orga-niser du tourismefamilial”. “Certainsvont là-bas puisdemandent à annulerleurs cours le vendredipour partir visiter leQatar”. “Je ne sais

quand les collègues sont partis qu’après leursdéparts, en consultant les panneaux d’affichageà destination des étudiants !”. Un son de clochenouveau commence alors à se faire entendre.On parle de moralisation, de régulation, d’har-monisation…

Mais en attendant, les étudiants nesont ni en vacances ni grassement payés, maisdoivent suivre des rattrapages en soirée et leweek-end quand ils ne sont pas contraints deles rater en raison de leur emploi. Pire ils sontsurchargés de devoirs maisons alors même queles bases de la matière leur manquent encoreaux mois d’octobre et novembre.

Les cours devraient être assurés auxmêmes heures dans les mêmes salles par unsystème de binôme entre enseignants -je tedépanne en octobre, tu me rendras la pareilleen juin-, comme cela se pratique déjà dans detrès rares cas. Paris IV frôlerait le ridicule às’obstiner à pourvoir au bien-être d’une dizained’expatriés au détriment de milliers d’étudiantsparisiens. La rédaction

ÉditorialSindbad, Ulysse, Gulliver etles autres.

2009-2010 est l'année duvoyage pour la Sorbonne,mais il ne s'agit pas ici deplanter sa canne à pêche surson petit Liré ou le Tibrelatin.Heureux qui comme Sindbad,a fait un long voyage jusqu'àAbu Dhabi, cité lointaine oùla Sorbonne exporte savision du savoir. Là-bas,l'idéal d'une université laïqueenseignant les humanités enterre d'Arabie affronte lespectre de l'argent, sonnantet trébuchant, et de l'absen-téisme des professeurs quivoyagent.Heureux qui comme Gulliver,a fait un long voyage commeun géant au milieu despetits. En l'occurrence notregéant s'appelle Nicolas etmesure 1m65; lui et sespotes, Luc et Valérie, pen-sent toujours nous dédaignerde haut. Les réformes sicontestées, à tous lesniveaux, sont en application.Bientôt les masters métiersde l'enseignement, bientôt lasuppression de l'agrégation,bientôt la belle autonomie etses grands sabots.Heureux qui comme Ulysse,a fait un long voyage perduen pleine mer, dans la seulequête de retrouver son portd'attache. Les 22.000 étu-diants de notre universitéseront tous des Ulysse,quand le Rectorat nous auramis dehors afin de louer nosamphithéâtres pour descocktails d'entreprise. Alorsque plane la menace dutransfert des étudiants de L3depuis la Sorbonne vers lefutur bâtiment Clignancourt,personne n'est dupe : lesfuturs travaux de laBibliothèque sont un coup desemonce d’une expulsionsournoise du cœur étudianthors du quartier latin.Bon voyage!

Julien AUVERTPrésident de l’AGEPS

B . U . , B i b l i o t h è q u eUniversitaire. Lieu qui allie avecbrio la symbolique d'un siège dela connaissance à la pratique quo-tidienne de la vie étudiante. Siune université décide de ne plusavoir de bibliothèque où accueillirses étudiants avides de savoir,alors elle n'est plus, au mieux,qu'un palais des congrès, au pire,qu'un musée de l'éducation. LaSorbonne sera-t-elle bientôt deces universités ubuesques? Nospires craintes ne sont pas que desaffabulations, elles sont ces der-niers temps alimentées par desbruits qui grondent de toute part:on ne sait rien, on déduit, oninfère.

Les 35 km de magasin denotre BU ont quinze minutes derésistance au feu, le système decotation date de plusieurs siècles,les tables ne disposent que d'uneprise électrique pour quatre per-sonnes. Les travaux sont néces-saires, c'est impossible à nier.Seulement ils servent de pré-texte pour ne pas faire les réno-vations essentielles : après toutoù est l'urgence de réparer destoilettes bouchées? Il ne faudrait

pas non plus qu'ilsservent d'excuse auxfantasmes gouverne-mentaux d'unQuartier Latin Disney

où les intellectuels sont en car-ton-pâte à la terrasse des cafés etles étudiants, loin, au-delà dupériphérique puisqu'après toutc'est là qu'il y a de la place.

La BU est une chimère,elle se nomme Inter-universi-taire, elle a une tête (Paris I) quidoit harmoniser un corps qui nelui appartient pas (Ville de Paris)et ses multiples parasites (ParisIII, IV, V, VII). De ce casse-têteadministratif découle notremanque d'informations officielles:tant que la Ville de Paris ne donnepas le départ des travaux rien nepeut être dit.

On peut tout de mêmeapporter quelques estimations. Lafermeture serait aux alentours defévrier ou mars, elle ne rouvriraitque début mai, à la BibliothèqueSainte-Barbe. Aucune BU où quece soit pendant deux mois. Aumoment des concours, est-cebien raisonnable? Mauvais auguresupplémentaire, le 7ème Saloneuropéen du livre d'histoire setiendra les 29 et 30 janvier. Lesétudiants seront priés d'aller voirailleurs pendant ces deux jours degala. Passé cette période où les

bibliothèques d'UFR auront connuleur heure de gloire et où lesqueues de grandes bibliothèquesparisiennes auront duré quelquesheures de plus, la BU sera délo-calisée à la BSB. Comme danstoutes les délocalisations, il yaura des pertes, d'abord en place: seules 250 nous seront réser-vées (avec la carte BU) pourvuqu'on passe le portique de la BSB(avec la carte BSB); ensuite enaccès à la consultation : la collec-tion sera disséminée entre la BSB(demande en magasin), la cryptede Notre Dame du Liban

(demande 24h à l'avance) et pourla moitié restante au Centre deTraitement du Livres à Marne LaVallée (entre 24h et 72h dedélai).

Les collections ne s'arrê-tent pas claironne-t-on, mais lesconsulter sera devenu beaucoupplus ardu. Comment faire autre-ment quand la France est le paysqui dote le plus mal ses biblio-thèques?Les livres au pays deDisney, et Disney dans le quartierlatin?

Raphaëlle JAMET

La phrase du moisValérie Pécresse, dans Le Monde du 6 Octobre: "Nous ne feronspas des mastodontes ingouvernables, mais des universitéstoniques". Dire une chose, faire l’inverse, pourquoi donc commen-çons nous à être habitués?

a paris IV, les demenagements coutent aux etudiants

LA b.u. a bout d’abri, abu dhabi a bout de bras

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Janvier/Février 2010, numéro 25RENTREE 2010

Quel indice de protection pour les étudiants parisiens?

abu dhabi, bienvenue a l’operation

sorbonne-plage

ubu A LA B.U.

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

Page 2: Le Sorbonnard Déchaîné n°25 (jan/fev 2010)

Au fond ducouloirL’agrégation au pilonL’information circule depuis ladernière semaine de novembre.Elle aurait même réveilléquelques vieux professeursendormis qui réclamaientencore la démission de GuyMollet. Prenant acte de la mortde l’Agrégation à moyen terme,puisque celle-ci ne bénéficieraplus de stage de formation avecla Masterisation, l’ENS- Cachanannoncera en janvier la fin de lapréparation aux Agrégation,selon le procès-verbal de sonCA largement diffusé sur latoile.

Pas d'erreur de la banque envotre faveurExercice pratique. Il reste170 000 euros à dépenser dansle budget de l'Etat. Que faitesvous de cette somme? Troispropositions:- Taquin, vous vous organisezun déplacement à l'hôpital deVillejuif en septembre, ou uncongrès à Versailles en juin, ouun diner UMP en Picardie enmars 2009.- Résigné, vous acceptez decouvrir la totalité du budget del'UFR d'Histoire de Paris IV pourl'année 2009-2010, soit uneffectif de 136 enseignants pour2700 étudiants.- Père modèle, vous faites élirevotre fils de 21 ans à votreplace de Conseiller général,pour 6 ans à 2500 euros parmois.Indice: vous êtes en France en2010, toutes les réponses sontcorrectes.

La Sorbonne entre pailletteset SavoirLe 6 novembre dernier, JacquesChirac remettait le premier prixde sa fondation. Et quel lieuplus prestigieux pour cela que laSorbonne ? Pourtant, voilàencore un évènement qui a dûcoûter plus cher que le budgetde plusieures UFR de Paris IVrunies! Car pour réunir NicolasSarkozy, Kofi Annan, JacquesChirac et autres stars, la dose aété mise question sécurité.Comme d’habitude, un quartierbloqué, des tireurs d’élites surles toits de la rue des Ecoles,des contrôles, des violencespolicières... On a même vu desgens se faire courser entre lesvoitures par des robocopsessouflés. La routine quoi !Entre les paillettes et laconnaissance, Sorbonne, toncoeur balance...

Jean-Robert Pitte, uneparole d’expert?Voici une nouvelle que leSorbonnard Déchaîné ne pou-vait pas passer sous silence:notre ancien président, Jean-Robert Pitte, vient d’intégrer ladirection de... l’UNI! Lui quidisait que les élus étudiantsreprésentaient des “cabinestéléphoniques” et que nousn’avions rien à faire dans lesconseils se retrouve donc dansune association proche del’UMP, qui se présente avanttout aux élections étudiantes(sans pour autant être présenteentre chaque échéance). Quantà savoir comment les étudiantssyndiqués à l’UNI s’arrangentavec ce paradoxe...

Lors du Conseil d'Administrationdu 5 juin dernier, Paris IV a voté sonadhésion au Pôle de Recherche etd'Enseignement Supérieur (PRES) «LaSorbonne». Il s'agit d'une association quiregroupe Paris IV (Paris-Sorbonne), ParisII (Assas) et Paris VI (Pierre et MarieCurie). Mais s'agit-il d'un futur masto-donte universitaire ou d'une opérationmarketing?

Les PRES ont pour objectif demutualiser les moyens (économiesd'échelles...), avoir une meilleure visibilité(rayonnement international et attractivitépour les financements extérieurs...), etassurer des projets communs (scienti-fiques, pédagogiques et de vie étudiante).On peut citer comme PRES déjà existantle PRES des universités bordelaises (7établissements) ou le PRES Université deLyon (20 établissements). Mais le cas deParis est spécifique car riche en enjeux. Ladensité étudiante, le nombre d'établisse-ments d'enseignement et la multiplicitédes centres de cours ont toujours compli-qué le travail en commun.

Ce sont ces limites qui ont menéParis II, Paris IV et Paris VI à envisager ungroupement associatif, indépendant ducarcan imposé par la forme de l'établisse-

ment public. Le premier argument avancépar ses promoteurs est la cohérence d’unensemble disciplinaire et scientifique com-plet : droit, sciences humaines, lettres,médecine et sciences dures. Le fruit de cerapprochement, qui se regrouperait sousl'appellation “La Sorbonne”, concentrerait60.000 étudiants et 15.000 personnelsadministratifs et enseignants, devenantainsi le plus gros des pôles universitairesde France. Ce PRES affiche deux ambi-tions essentielles: fonder une «marque»(La Sorbonne) qui serait une signatured'excellence de renommée mondiale etinstaurer un rapport de force avec lesbanques.

Malheureusement, derrière lesatours clinquants on trouve une autre réa-lité: absence d'ambition pédagogique etscientifique, marchandisation du nomSorbonne. Surtout, les futures instancesdu PRES ne prévoient aucune représenta-tivité étudiante. Quand on sait que cePRES se donne également pour but d'en-rayer la mécanique de baisse du nombred'étudiants / hausse des dépenses, est-ilbien malin de traiter 60.000 étudiantscomme une masse muette?

Aujourd’hui, le PRES est voté maisParis I et le Rectorat de Paris enragent

devant l’appropriation du nom “Sorbonne“et des dollars qui vont avec par Paris IV etses partenaires ; ils multiplient lesmotions de protestations. Premiers bâtonsdans les roues du carrosse Sorbonne? LeRectorat semble défendre sa vielle lubie:transformer la Sorbonne en un musée dela connaissance poussiéreux, mettantainsi fin à huit siècles de présence étu-diante et de transmission du savoir. Alorsque les travaux de la BU et l’indisponibilitédes amphis ressemblent dangereusementà un premier pas vers la sortie, espéronsque le nouveau PRES sera assez fort pourfaire que la Sorbonne reste un lieud’étude.

Ajoutons enfin que les beaux sta-tuts d'association qui fondent ce PRES neplaisent pas à la Ministre. Elle annoncedéjà qu'ils devront être changés, sinonpas d'argent. En l'état, l'association per-mettait une parfaite parité des trois uni-versités et une copropriété à l’amiable dela marque "Sorbonne". Si les statuts sontchangés, l'association deviendra un éta-blissement public, où les petites universi-tés seront broyées par les grosses. ParisVI doit déjà se frotter les mains en atten-dant qu'il se passe chez nous comme àStrasbourg, où les sciences dures ontmangé les sciences humaines. Alors quoi,Paris II Assas, les meilleurs juristes deFrance qui ont écrit ces statuts, seseraient-ils plantés?

Julien AUVERT

Il est 9h ce 16 octobre, Conseild'Administration (CA) chargé: intégrationdes écoles (IUFM et CELSA) et passage auxResponsabilités et Compétences Élargies(RCE). Sous ce jargon se cache de la loi LRUpur bonbon. Rarement présents pour lesquestions pédagogiques, les personnalitésextérieures membres du CA ont pour unefois fait le déplacement.

Il est 9h10 ce 16 octobre, l'affaireest dans le sac. N'ayant soulevé aucundébat, le CA vote les RCE comme un seulhomme ou presque. Et c'est bien joué: fairepasser en dix minutes, sous le manteau eten premier, ce point essentiel de l'applica-tion de la LRU était la seule et insidieusefaçon de noyer le poisson.

Passer aux Responsabilités etCompétences Élargies signifie l'applicationdu volet budgétaire de la loi “Pécresse”(LRU). En un mot, ces RCE confèrent àl'université la capacité de gérer elle-mêmesa masse salariale: elle paie, recrute etévalue ses personnels comme elle le sou-haite.

Derrière cela, se cache une fois deplus la volonté du gouvernement de désen-gager l'Etat du financement de l'enseigne-

ment supérieur, malgré les effets d’an-nonce. Les milliards soit-disant abondés aubudget de l’enseignement supérieur depuisle début du mandat de Nicolas Sarkozy onten fait été placés et les étudiants les atten-dent toujours… Les universités autonomesne vont pas tarder à subir les conséquencesde cette pénurie financière : elles vontdevoir se débrouiller seules avec le peu dekopecks que va leur laisser ValériePécresse. C'est la méthode de la tenaille: legouvernement entend obliger les universi-tés a acquérir une autonomie financièredestructrice et intenable, tout en ne leurdonnant pas les moyens de l'assumer. C’estune dangereuse épée de Damoclès qui pèsesur les personnels qui nous encadrent et surles universités.

Evidemment, le ministère veut quetoutes les universités passent vite, très vite,aux RCE, quitte à recourrir au chantage: lesretardataires auront moins d’argent...Along terme, il s’agit évidemment d’unleurre. Mais la seule chose que souhaiteréellement Valérie Pécresse, c’est claironnerque la LRU est un succès car toutes les uni-versités l’ont appliquée avant la date pré-vue.

Ceci dit, remettons les choses àleur place. Nous n'étions pas obligés denous soumettre de suite à la volonté de laministre. La date buttoir pour le passage àces RCE était 2012. Georges Molinié, lors dela course à la présidence de Paris IV en2008, avait d'ailleurs promis de retarderjusqu’au bout l’application de la loi LRU.Pourtant ce 16 octobre, en dix minutes,c'était oublié. Paris IV sera autonome finan-cièrement dès 2011.

En quoi cela représente-il un vérita-ble danger pour les étudiants? Les adminis-tratifs, qui sont les plus menacés, sont lecœur de la mécanique administrative quirend le fonctionnement de l'université pos-sible. Vous trouvez déjà qu'il manque desgens dans les bureaux pour vous accueillir?Et bien ça va empirer. Secrétariat, rentréedes notes, examens, vont être pris dansl'engrenage de la LRU, à savoir la précarisa-tion à tout va et l'utilisation déraisonnée del'emploi vacataire. Et nos enseignantsseront touchés eux aussi, le nombre devacataires risquant d'exploser alors qu'ilaugmente déjà régulièrement depuis desannées.

Nous autres étudiants, paierons lespots cassés de cette mascarade. Ce sontbien nos frais de scolarité qui risquent fortde grimper quand les universités françaisesverront venir la banqueroute. L'autonomiecoûte cher : êtes-vous prêt à payer?

Julien AUVERT et Maxime LONLAS

Quelques mois ont passé, et leSorbonnard est toujours aussi déchaînécontre les réformes actuelles de l’université.Il est donc normal de consacrer cet article“internationa” à la mobilisation européenneen cours. Depuis quelques semaines main-tenant, de nombreuses universités euro-péennes sont occupées, bloquées ou mobi-lisées. Retour sur un mouvement universi-taire européen qui s’étend, à peinequelques mois après le mouvement univer-sitaire français.

Le 22 octobre 2009, les étudiantsde Viennes occupent le célèbre amphithéâ-tre Audimax. Pourquoi ? La réponse setrouve dans les réformes universitaireseuropéennes, issues du processus deBologne (loi « Pécresse » et décrets LMD enFrance). Quelles sont les revendications ?“De l’argent pour les universités ainsi que lelibre accès aux études pour tous”. Réponselogique à un pouvoir politique qui veut ins-taurer la sélection à l’entrée de l’université.Rapidement, le gouvernement s’inquiète etpour stopper la contestation, il propose 34millions d’€ en plus pour l’éducation, maissans reculer sur la sélection. Résultat,début décembre, la grande majorité des

universités sont occupées, bloquées ou engrève et les manifs s’enchaînent derrière leslogan “Unibrennt” (la fac brûle).

Et le mouvement s’étend. Le 6novembre, outre-Rhin, les étudiants alle-mands affirment à l’unisson leur soutiensans faille au mouvement universitaireautrichien. En Allemagne, les universités deBerlin et de Potsdam sont occupées dès le 9novembre. Le mouvement allemandinnove, propose des actions militantes cul-turelles, manifeste... Au mois de décembre,le collectif Unsereuni précise que la grandemajorité des universités allemandes sontbloquées.

Dans la foulée, la “Onda” italiennereprend son cours contre les quatre chan-tiers de Berlusconi : le Sénat Académique(Conseil national des universités) donne40% de ses sièges à des acteurs privés. Ilinstaure un classement entre universités,les mettant ainsi en concurrence entre-elles; comme les plus gros budgets iront auxmeilleures, un monde universitaire à deuxvitesses se dessine à l’horizon. Il met enplace un “fond pour le mérite” à destinationdes seuls étudiants qui auront passé un testpayant. Enfin il passe le statut des cher-

cheurs de l’intitulé “à vie” à celui de “déter-miné”. Du coup, sus au ministre Gemini !Bousculade pendant la cérémonie d’investi-ture du recteur de Venise, blocages des uni-versités de Bologne et de Rome.

Il nous faudrait un SorbonnardDéchaîné entier pour décrire le raz-de-marée universitaire. Depuis début décem-bre, des étudiants polonais, hongrois,macédoniens, serbes, suisses, danois, hol-landais, anglais et de la Côte ouest améri-caine (Californie) se mobilisent derrière leslogan fédérateur “l’Université n’est pas àvendre !”. Notre question est donc simple :pourquoi personne n’en parle, dans lapresse ou ailleurs ? Car c’est bien au niveaumondial que le monde universitaire subit lapression marchandisatrice de la mondialisa-tion…

Loin d’être résignés, nous pensonsqu’il est de notre responsabilité de proposerune alternative et de créer le débat, aumoins à l’échelle européenne. C’est pour-quoi, le 11 février prochain, l’associationThéoria-Praxis organise un débat qui réu-nira des étudiants de l’Europe mobilisée etde nombreux autres intervenants. Rdv doncamphi Richelieu, le 11/02/10 à 20h, pourdébattre et peut-être proposer une nouvelleuniversité. En somme, passer de la théorieà la pratique...Chiche?

Julien KIEN

ACTUALITE PARIS IV - LE PRES “LA SORBONNE”

TROIS PRESIDENTS JOUENT AU BRIDGE

ACTUALITE nationale - LRU et rce

La Sorbonne devient officier payeur

ACTUALITE internationale - processus de bologne

L’universite europeenne brule

Page 3: Le Sorbonnard Déchaîné n°25 (jan/fev 2010)

La glorieuse fonction de journaliste est biensouvent difficile à obtenir sans passer par Science-Po, Khâgne et autres Grandes Ecoles. Pourtant larègle d’or dans ce milieu très fermé reste l’expé-rience. Bien que la fonction de “pigiste” tende à dis-paraître, il est possible de laisser s’exprimer saplume au travers de nombreuses initiatives étu-diantes.

Bien que fait par des étudiants la majoritédes journaux estudiantins font très pro, avec uneorganisation digne des grands ; des responsabilitésdispatchées entre les membres : rédacteur en chef,relecteurs, rédacteurs, illustrateurs, maquettistes…Malgré un professionnalisme certain, le journalismeétudiant est bien loin des exigences du milieu, inté-grer ce genre de journal ne demande qu’une qualité :être motivé ! En effet faire tourner un journal étu-diant n’est pas de tout repos et avant d’avoir l’éditionentre les mains le travail est long ! Trouver les finan-cements, remplir les multiples dossiers de subven-tions, trouver le contenu, faire la maquette, assurerla distribution… Le côté administratif est tout aussiimportant que la partie de rédaction !

Mais une question subsiste, comment fairetourner un journal étudiant gratuit ? Tout simplementgrâce aux Fonds de Solidarité et de Développementdes Initiatives Étudiantes (FSDIE), ces fameux bud-gets des universités en faveur des initiatives étu-diantes. Avis aux amateurs de journalisme, c’estpeut-être le moment pour se lancer ! Les FSDIE ali-mentent les budgets des initiatives étudiantesquelles qu’elles soient plusieurs fois par an sousconditions d’un projet sérieux. Cet appui économiquedemande des conditions particulières, soutiens deprofesseurs, lettre de motivation, budget prévision-nel … Un seul mot la transparence et la motivation !

Le support technique est apporté par lafameuse Maison des Initiatives Étudiantes que toutbon associatif connaît comme sa poche. Dirigée parThomas Rogé, cette structure, située à Bastille miseen place par la mairie de Paris permet un accès àInternet, des téléphones sont mis à disposition, dessalles de réunions, ainsi que la domiciliation d’asso-ciation… Tout est fait pour soutenir les projets desétudiants et entre autres ceux du milieu journalis-tique.

Il est bien légitime de se demander si l’onpeut se fier aux journaux étudiants. On dit souventque la meilleure qualité du journaliste est de pouvoirécrire sur n’importe quel sujet et ce même s’il n’enconnaît rien. C’est tout l’inverse dans les rédactionsdes journaux étudiants, ils écrivent pour leur propreplaisir et rédigent surtout sur des sujets qu’ils maî-trisent, derrière une chronique littéraire, bien sou-vent se cache un étudiant de lettres modernes. Sansaller trop loin dans la stigmatisation, le plaisir passeavant tout, la rémunération n’existant pas.

Faire partie d’un journal étudiant c’est aussifaire comme les grands, il n’est pas rare de voir desinterviews de personnes connues. Le retour de lapart des politiques, du milieu du spectacle ou autre,est très bon lorsque l’on se présente comme rédac-teur d’un périodique étudiant. L’année dernière, TéléSorbonne avait par exemple eu une interview deGeorges Molinié ainsi que de Dominique Voynet.L’originalité de ces journaux (ou autres plateformesjournalistiques) réside dans le fait qu’ils sont lesmieux placés pour parler de l’actualité étudiante etde l’université, chose que les médias traditionnelsmaîtrisent mal.

Julien DUMORTIER(journal L'Etudiant Autonome)

L’année passée notreuniversité a vécu un grandmoment, pourtant trop peu misen avant. En juin 2009, laSorbonne organisait son pre-mier safari, ou en langagemoderne “évaluation indépen-dante”. En effet, dans la suitedirecte de l’application de la“réforme” des universités et dela Recherche, une toute nou-velle agence, l’AERES, a étéchargée d’inspecter et de noterl’ensemble des universités etdes laboratoires. Or les cri-tiques sont nombreuses depuisla mise en place de cette struc-ture qui a déjà à son actif uneoccupation en mars 2009 pardes chercheurs en colère.

L’AERES est unorganisme indépendant.Indépendant cela signifie désor-mais dans notre pays que sonprésident est nommé par lePrésident de la République etque tous ses membres relèventde la même “indépendance” parnomination gouvernementale.Ainsi, sans surprise, le prési-dent de l’agence est un prochede l’UMP et plus précisément atravaillé avec V. Pécresse et L.Wauquiez auparavant. Après latélévision, la radio, les grandesentreprises et l’AERES, il nereste plus donc qu’à nommer lesprésidents d’université.

L’évaluation de Paris IVs’est déroulée en trois temps :évaluation des laboratoires,évaluation des licences et mas-ters, évaluation de l’universitédans son ensemble. Le minibusdes touristes fut donc de pas-sage du 24 au 26 juin dernierpour visiter notre village indi-gène, avec au détour d’un cou-loir cette confidence d’un ensei-gnant : “On voit venir pour nousévaluer des gens qu’on a refuséde recruter ici il y a quelquesannées.” Ambiance, ambiance…Alors, à l’image de ce bijou detechnocratie dressons le bilande cette évaluation en troispoints -mais sans avoir recoursà la farandole de logo et depolices graphiques de l’AERES.

Première marque defabrique de l’AERES : la multi-plicité des erreurs flagrantes.On reproche ainsi à l’UFRd’Histoire de ne pas soumettrel’évaluation des M1 à une soute-nance devant un jury, ce qui estpourtant le cas. En Littérature,on stigmatise la création nou-velle d’un master “LettresModernes Appliquées” alorsqu’il existe depuis 10 ans ! EnHistoire de l’Art et Archéologie,les critiques formulées sontnombreuses alors même que lesdocuments fournis par Paris IVles désamorçaient à l’origine.Encore aurait-il fallu les lire ! Laréponse de cette UFR évoqueune évaluation à charge inac-ceptable et au minimum bien

trop hâtive- trois jourspour toutParis IV soit23 000 étu-d i a n t s .Concernant lavie étudiante,

le rapport dresse un cataloguede coquilles pour le moinscocasses pour un organisme sevoulant les experts des experts.La mention de la présence duprésident de l’Université à tousles CEVU figure plusieurs foisavec la même formulation dansun abus manifeste du copier-coller.Deuxième marque :les marottespolitiques et gouvernementales.Le rapport cumule un best-ofdes phrases libérales creuses etsans fond que les technocratesaffectionnent. “Volonté de chan-gement nécessaire”,“évoluer avecson temps”a u x q u e l l e ss ’ o p p o s e n tles “résis-t a n c e s ” ,“pesanteurs”et autres“ t o u rd’ivoire” -peut-être uneréférence auluxe actueldu centreC l ignancourtet à sonimplantat iondans un quar-tier embour-geoisé.L’Agence faitl’éloge desPUPS -nospresses uni-versitaires- au motif que l’ex-ternalisation y est complète,même si du coup le titre“d’éditeur-imprimeur” n’est plusqu’une enveloppe vide. L’EcoleDoctorale 1 est stigmatiséepour ne pas avoir ouvert sonConseil à des personnalités “dela société civile” -on pourraitsuggérer Jean S. de Neuilly.Enfin, les nombreux départs à laretraite à venir sont la plusgrande chance de Paris IVpuisqu’ils devraient permettreles “réaffectations” desmoyens: comprenez suppres-sions de postes et de filièrespour se recentrer sur une“modernisation” (faire plus avecmoins).

Troisième marque:les banalités. “Tout s’est bienpassé parce que justement cen’est pas là que les choses sepassent” peut-on entendre àpropos de l’évaluation. Ainsi, lerapport accumule les constata-tions de bon sens sans valeur.Les locaux sont indignes etvétustes, qui s’en serait doutésans ce vaillant comité d’ex-perts ? Le budget de l’universitéest trop faible. La vie étudiantesouffre de l’exil des L1 et L2loin du Quartier Latin. Il n’y apas de cafétéria à Serpente etles doctorants sont trop isolés.A ce niveau de conclusions,

l’AGEPS devrait bénéficier dumême financement que l’AERES! En réalité l’AERES énumèreces évidences car elles ne luicoûtent rien, l’Agence est sanscapacité d’action sur ses dos-siers. Autant d’argent, detemps, d’experts scientifiquesmobilisés pour des conclusionsdignes du Café du Commerce ,voila une vraie modernisationde la Recherche française à n’enpas douter ! Dans ses luxueuxlocaux proches du Palais Royal,entre les œuvres d’art et lasécurité dernier cri, les expertspeuvent dormir tranquilles.Remercions encore l’Etat dediminuer nos budgets pourfinancer une Agence qui nousapprend que nous manquons demoyens.

Il reste toutefois un pro-blème de taille. Ceux qui nous

gouvernent croient vraiment ence qu’ils ont fait. Pour eux,l’AERES et ses rapports ont unevraie valeur. Pensant désormaistout savoir sur l’Université,sans y avoir mis les pieds, ilss’en remettent complètement àla seule lecture d’un rapport quipourrait s’intituler sans pertes“Oui-Oui à la Fac” et être réduità 15 pages avec autant d’illus-trations pour enfant (Oui-Ouiboit de l’eau au plomb enSorbonne, Oui-Oui fait partirPotiron à la retraite, Oui-Ouivolontariste et moderne sup-prime des masters pendant queNon-Non fait la grève et finitchômeur). Il ne reste plus qu’àappliquer les rapports et sansdiscussions ! Ainsi depuis larentrée, par peur de sanctionsfinancières – qui sont l’enjeuréel de tout ce cirque - les dif-férents conseils (UFR, CEVU)courent derrière les incanta-tions de l’AERES : de l’évalua-tion des enseignements à lasuppression de diplômes troppeu “visibles” en passant parl’application complète de la LRUdès avant 2012.

Léon Hotman

T R I B U N ELE JOURNALISME ETUDIANT,

COMME LES PROS ?

POUR ALLER PLUS LOIN

L’AERES EN SAFARI

Le strip - Marvin & Loomis - Le Boomerang Le fac vous aide à financer vos projets!La tribune ci-dessus est l’occasion pour nous de revenir sur leFSDIE “Aide aux projets étudiants”. Ce fond est alimenté parchacun de nous lors de son inscription à hauteur de 14€ etfinance chaque année plusieurs dizaines d'initiatives d'étu-diants individuels ou d'associations de Paris IV.Il suffit de déposer un dossier composé de quelques piècesessentielles (un budget prévisionnel, une lettre de motivation,une présentation détaillée du projet...) au Service Culturel denotre université, en Sorbonne. S'il est accepté en commission,vous recevez alors le financement demandé pour l'action quevous souhaitez entreprendre. Cette commission est composéed'enseignants, d'administratifs et d'étudiants (dont 3 sontde l'AGEPS), et les projets acceptés sont plus nombreux quel’inverse. N’hésitez pas à demander l’aide de l’ AGEPS. Le fondest plutôt bien alimenté et il serait dommage que ceux d'en-tre nous qui ont des projets n'en profitent pas!

L’université vue de loin...

...très loin...

Page 4: Le Sorbonnard Déchaîné n°25 (jan/fev 2010)

Agendaculturel

Concerts

Chopin - Schuman (1810-2010)Vendredi 22 janvier à 12h15

Amphithéâtre RichelieuConcert Jeunes talents :

Maja Bogdanovic au violoncelle et JulienGernay au piano

Entrée par le 17, rue de la Sorbonne

Duparc, Debussy, ChailleyVendredi 29 janvier à 12h15

Amphithéâtre RichelieuConcert en hommage à Jacques

Chailley (1910-1999), fondateur desConcerts de midi

Par Anna Destraël, mezzo et SylvieLechevalier, piano, l’Ensemble vocal duConservatoire Gustave Charpentier de

Paris, Denis Rouger, direction.

Schubert, AubinVendredi 5 février à 12h15

Amphithéâtre RichelieuPar Barbara Binet au piano et

Emmanuelle Magdalena récitante.

Lalo, FauréVendredi 12 février à 12h15

Amphithéâtre RichelieuMusiciens de l’Orchestre de Paris

Avec Gaëlle Bisson-Barbaron au violon,Sophie Divin à l’alto, Delphine Biron au

violoncelle et Caroline Esposito au piano.

Haydn, BeethovenVendredi 19 février à 12h15

Amphithéâtre RichelieuGilles Henry, Igor Kiritchenko,

Sylvie LechevalierAvec Gilles Henry au violon, IgorKiritchenko au violoncelle, Sylvie

Lechevalier au piano.

Tarif plein : 12 €Tarif réduit : 6 €

Tarif moins de 26 ans : 4 €

Débat

L’université brûle-t-elle?Grand débat européen autour des mou-

vements étudiantsen Europe et ailleurs.

Organisé par l’associationTheoria-Praxis.

Le 11 février de 20h à 23h AmphiRichelieu, entrée libre

Rassemblement festif Place de laSorbonne le 11 février à 15h

Exposition

Antoni RosBlascoExposition du 19 janvier au 18 février

au Centre d’Études CatalanesVernissage de l’exposition le Mardi 19

janvier à 18h30(demandez votre invitation).

Avec la participation de l’APCCPCentre d’Études Catalanes

9, rue Sainte Croix de la Bretonnerie –75004 Paris; Tél : 01 42 77 65 69

Divers

Comment composer ses chansons ?Mercredi 27 janvier à 19h

Sorbonne, salle E655Avec Andoni Iturrioz du trio Je rigole.Pour faire suite à son concert dans le

cadre de Chanson Française enSorbonne en décembre, Andoni Iturriozpropose cette rencontre moins formelle.

Réservation obligatoire :01 40 46 33 72

8e journée du film court étudiantLa 8e journée du film court étudiantaura lieu le mardi 6 avril 2010 au

cinéma La Clef au, 21 rue de la Clef,75005 PARIS. 4 prix de 800 euros

seront décernés par un jury d'universi-taires et de professionnels.

L’AGEPS représente les étudiants deParis IV dans la plupart des conseils d’UFR. Dansces conseils, nous abordons toutes les questionsrelatives à chaque filière en particulier. Noussommes là pour faire remonter les problèmes etfaire passer les messages qui sont les vôtres.N’hésitez donc pas une seule seconde à nouscontacter, y compris si vous souhaitez vous aussidevenir représentant des étudiants de votrefilière!

Anglais :[email protected] Germaniques :

[email protected] Ibériques :

[email protected]

Géographie :[email protected]

Histoire :[email protected]

Histoire de l’art et Archéologie :[email protected]

Langues Etrangères Appliquées :[email protected]

Lettres classiques :[email protected]

Littérature Française et Comparée :[email protected]

Musicologie :[email protected] et Sociologie :

[email protected]

Première organisation étudiante deParis IV, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5élus dans les conseils centraux deParis IV. En tant qu’étudiants, noustravaillons chaque jour à ce que notrevoix à tous soit prise en compte dansla gestion de la fac.Rejoignez-nous!Nos locaux:SORBONNE: salle F646 galerieClaude Bernard, esc. P deuxièmeétage.MALESHERBES: salle 113, premierétageCLIGNANCOURT: salle 303, RDC, àgauche en sortant des amphisLe Sorbonnard Déchaîné:Directeur de publication:JulienAUVERT, Rédactrice en chef: Marie-Madeleine BEKO, Comité de rédactionde ce numéro: Alice BENSO, JulietteHALLE, Raphaëlle JAMET, JulienKIEN, Maxime LONLAS, CharlesNICOLAS, Emma OZAWA, ThomasTACQUET, Dessins: Julien AUVERT,Maquette: Xavier HENRY

Avec la participation du FSDIE de Paris 4

Non, l’année n’était pas si pourrie que ça…enfin presque.

Nouvel an. Pour beaucoup, périoded’introspection, de retour sur les réussites etles échecs de l’année passée. Ne dérogeant pasà la règle, le Sorbonnard Déchaîné tenait àvous proposer une sélection de quelquesalbums marquants parus ces 12 derniers mois.

Car non, malgré Muse qui vient de sor-tir le CD le plus faible de sa carrière, malgréArchive qui, visiblement à court d’inspiration,nous offre un dernier opus auto-plagié sur leurexcellent (mais passablement vieux) Londinium– l’audace et l’innovation en moins -, et malgréles Emilie Simon, Air, Mansfield TYA et j’enpasse qui s’ils ont du talent n’en ont vraisem-blablement pas (ou plus) assez pour réussir à

remplir tout un album… malgré tout cela vousdis-je, 2009 a aussi vu écclore quelques réus-sites.

Première de la liste, Self-portrait deJay-Jay Johanson, oeuvre au climat définitive-ment froid et intimiste, où le crooner suédois,ayant dépassé les influences jazzy, rock, tech-noïdes et même classiques (par la référence àla mélodie accompagnée) livre ici une plongéeen plein spleen, une épure d’émotion techni-quement excellente. Plus pop, plus rock maistout aussi expérimental (et tout aussi sué-dois!), le dernier Peter, Björn & John, LivingThing confirme quant à lui le génie de cegroupe découvert au hasard des radios et insa-nités publicitaires il y a quelques années avecleur single Young Folks. Une solidité rythmiqueconstamment présente sans jamais s’imposer,une ligne vocale soignée et pourtant toujourssimple et un beau travail sur les timbres… :quelques uns des éléments de cet album assu-rément intemporel, duquel on regrettera juste

à certains moments un texte un peu (trop) sim-pliste.

Un peu comme Kyuutai de Mucc, der-nier album du groupe de hard rock nippon,bijou d’énergie et de maîtrise (l’album alterneallègrement hard rock, métal, punk sympho-nique et balade). Ici aussi, le groupe confirmeet signe, et apporte ce que Sigh, dix ans plustôt, avait apporté au black avec Scenario IV:Dread Dreams, ou encore ce que The Pillowsont offert d’innovation et de rêve par l’OST deFooly Cooly.

La liste n’est évidemment pas exhaus-tive, et, pour servir d’introduction au rock japo-nais, se devrait d’inclure les albums solo deHide, les premiers X Japan, Miyako de Kaggra,Nocturnal Opera de Moi dix Mois, Joker deJanne da Arc, etc, et descendre une bonne foispour toutes Gackt, The Studs et Daisuke enparticulier, Private Enemy,… - une prochainefois peut-être ?

Thomas TAQUET

Lancée le 28 octobre dernier, MCE (MaChaîne Etudiante) prétend se faire le porte-parole des 16-29 ans, pour en finir avec le chô-mage chez les jeunes et se substituer auxorganes d'orientation. C'est en tout cas ce quitransparaît à travers le programme qu'elle pro-pose, se targuant d'apporter toutes les infor-mations nécessaires sur les diverses écoles etformations. Gardons bien à l’esprit que lycéenset étudiants représentent un public potentiel deplus de 4 millions de spectateurs et que si MCEcompte bien en devenir la première chaîne, ellen’est aujourd'hui accessible qu’à l’heureuxdétenteur d’une connexion haut débit ou ducâble, en attendant une éventuelle diffusion surla TNT.

MCE nous dédie donc une grilled'émissions sur mesure, consacrées àl’orientation, la formation et l’insertionprofessionnelle, où interviennent ensei-gnants, chefs d’entreprise et étudiants.

Sans doute de peur de perdre notreattention, les émissions traitent de tout et nedurent que quelques minutes, ce qui nuit à laqualité du contenu : « On vous dit tout » quiinvite directeurs d'ufr et étudiants à présenterles spécificités de leurs filières dans le but loua-ble d'aider les lycéens à s'orienter, ne dépassepas les 13 minutes. Difficile de dire tout en sipeu de temps. Le format réduit entraîne desraccourcis, voire un étalage de stéréotypes, aufinal guère plus efficace qu'un rendez-vous demême durée avec le moins compétent de tousles conseillers que vous aurez croisés durantvotre quête désespérée d'orientation post-bac.

On remarque aussi que nombre deDRH et chefs d’entreprise apparaissent sur leplateau : MCE semble considérer que ce sont

les débouchés sur le marché du travail qui fontla qualité des études, sans parler des publicitésdiffusées au bénéfice des écoles privées(à 7400€ l'année).

Côté divertissement, la chaîne se veutinteractive : Heureuse initiative, la « météo dessoirées » fait l’inventaire des événements étu-diants et nous invite à partager nos bons plans.« Tremplin » a pour vocation de découvrir lesjeunes talents musicaux grâce à un jury despécialistes et un contrat à la clé, concept ori-ginal s’il en est. On préférera les vidéos etreportages envoyés par les internautes, acces-sibles sur mcetv.fr à leurs séries particulière-ment médiocres.

Malgré une équipe dynamique, MCEpeine à nous séduire. On peut être indulgent etreconnaître qu’il est difficile de juger une chaînequi débute à peine, à vous de voir...ou pas.

Emma OZAWA

cultureUnknown Pleasures : 2009

cultureMa(uvaise) Chaine etudiante?

Zone d’infoLes adresses

de vos élus d’UFRf

Nous aurions dû êtrecinq. Nous partîmes à trois. Nousarrivâmes à un. En trois phrases,voici la triste histoire de la pré-sence des étudiants au sein duConseil d’Administration (CA) denotre université.

Précisons les faits : la loid’autonomie des universités de2007 a eu entre autres effets per-vers de réduire drastiquement laprésence des étudiants au seindes CA de toutes les universitésdu pays. Cette loi prévoit 3 à 5étudiants sur les 20 à 30 mem-bres du conseil. Or, à Paris IV, J-R.Pitte, ancien (ouf…) président denotre université, avait imposé unerépartition fort inégalitaire : tousles autres corps (enseignants etadministratifs) au maximum, saufles étudiants. Nous nous sommesdonc retrouvés à trois en CA, surun total de 27 membres.

Par la suite, GeorgesMolinié, nouveau président deParis IV depuis 2008, avait promis

d’accéder à lademande del ’ A G E P Sd’augmenternotre pré-

sence au sein du CA afin que lesétudiants soient plus représenta-tifs de leur importance au sein denotre université. Un vote a donceu lieu lors du dernier CA, le 13novembre dernier, pour passer de3 à 5 étudiants dès 2012.

Alors certes, ce vote étaitun additif à un ordre du jour duconseil déjà établi presque deuxsemaines auparavant ; certes ilest arrivé tard, moins de 24havant le conseil, ne permettantévidemment pas de se préparercorrectement. Mais cela nedédouane ni l’UNEF ni DIES, quiont brillé par leur absence et lenon respect de leur engagementde représenter les étudiants. Lorsde ce Conseil d’Administration,comme bien souvent, l’AGEPSs’est retrouvée seule à nousdéfendre. Conséquence simplemais logique : faute des voix desautres syndicats étudiants, le voten’est pas passé. Espérons qu’il

sera remis sur la table dans lesmois qui viennent...

Cela n’a cependant pasempêché l’AGEPS de peser detout son poids sur différentssujets ces derniers temps. Voustrouverez sur notre site Web lesdifférentes motions que nousavons déposées, notamment ausujet de la situation des étudiantspréparant les concours et victimesde l’année de transition vers lamasterisation, ainsi que les sujetsque nous avons souhaité aborder: l’ineptie de la sélection à 13entre le Master 1 et le Master 2,les conditions d’accueil des étu-diants étrangers et la nouvelleprocédure de sélection les concer-nant, le vote en sous-main del’application du volet financier dela loi d’autonomie des universités- dites “Responsabilités et compé-tences élargies” -, l’améliorationdes conditions de restauration àla cafeteria de Malesherbes, etc.

Nous avons aussidemandé et obtenu une réformedu Fond de Solidarité et deDéveloppement des InitiativesEtudiantes (FSDIE), afin qu’il soit

mieux organisé entre ses diffé-rents volets et surtout plus visiblepour les étudiants. Nous vous enreparlerons en détail dans le pro-chain numéro.

Au sein des conseilsd’UFR, nous n’avons pas non pluschômé. Nous avons demandé,partout où nous le pouvions, demeilleures conditions de prépara-tion aux concours : salles de colleet de coaching supplémentaires,remplacement des enseignantsabsents (par exemple enGéographie pour les Historiens) ;mise en place de réunions d’infor-mation pour les L3 au sujet desMasters…N’hésitez donc pas,chers lecteurs, à nous faire parve-nir les problèmes qui sont lesvôtres : la forte présence del’AGEPS dans les conseils nouspermet de les faire remonter à quide droit !

La rédaction

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]