Upload
marianne-chabert
View
118
Download
4
Embed Size (px)
Citation preview
Le Tourisme Naturaliste Authentique Dans Les Régions Sahariennes Du Maroc
Présentation Michel AYMERICH & Lahcen MAHRAOUI
Le Tourisme Naturaliste Authentique Dans Les Régions Sahariennes Du Maroc :
Le Tourisme Naturaliste Authentique Dans Les Régions Sahariennes Du Maroc :
Un moyen d’encouragement des activités durables compatibles avec les buts de préservation de la faune et des écosystème"
Un moyen d’encouragement des activités durables compatibles avec les buts de préservation de la faune et des écosystème"
Le GERES (Groupe d’Etude et de Recherches des
Ecologistes Sahariens) se spécialise dans la diffusion de connaissances
à un niveau scientifique dans le but de rendre celles-ci accessibles tant aux universitaires qu’au naturaliste et au citoyen désireux de s’informer.
Le Site du GERES (www.geres-asso.org)
est voué à l’information, à la mise à disposition de tous (de l’université aux particuliers) de données sur la Faune
et la Flore du Maroc, de l’Afrique du Nord, et tout particulièrement de celles des régions présahariennes et
sahariennes. Il s’agit de construire une banque de données (constituée de photographies, de fiches
d’identification, de textes de référence, etc.) la plus complète possible accessible à partir d’Internet.
Toutefois, cette mise à la disposition de tous d’une banque de données obéit à un impératif tant éthique
que dicté par une nécessité qui s’impose à tous : celui du respect intégral des espèces et des
écosystèmes et de la lutte pour leur préservation, voire leur restauration. C’est là un des traits
distinctifs constants qui peuvent permettre de caractériser clairement la démarche du GERES
et de son Site Internet.
Le GERES se charge également d’envoyer au Maroc, prioritairement dans les régions
présahariennes et sahariennes, des naturalistes compétents dans divers domaines…
Il s’agit, pour le GERES - conformément à l’esprit de l’Association et aux engagements pris – de
promouvoir l’étude des écosystèmes et d’encourager les recherches sur les espèces afin
d’évaluer le plus exactement possible quelles sont les meilleures réponses à apporter aux problèmes
que pose leur extinction.
Victime du braconnage et de la destruction du couvert végétal, cette magnifique espèce, la gazelle Dama Mhorr, a, semble-t’il, disparue du Maroc.
Le dernier exemplaire ayant été observé en 1993 au sud de Foum Zguid…
Dans cet esprit, l’Association se chargera parallèlement d’évaluer l’état de préparation des populations à l’adoption des actions nécessaires –
actions tant de préservation que de restauration des écosystèmes et de réintroductions d’espèces - et de
mesurer les raisons des obstacles éventuels qui pourraient apparaître afin de pouvoir proposer des
solutions pertinentes.
Ce faisant, le GERES s’attache à aider à réactiver la Station de Recherches Présahariennes d’Aouinet Torkoz,
laquelle est pour l’association un outil privilégié.
Les nouveaux locaux de la Station de Recherches Présahariennes d’Aouinet Torkoz
au moment de leur inauguration en avril 2004
Le GEOS
- Groupe d’Etude et d’Observations pour la Sauvegarde des animaux sauvages et des
écosystèmes et pour une nouvelle relation aux autres espèces -
s’efforce quant à lui de présenter à travers son Site Internet (www.geos-nature.org) parallèlement les faunes de France et du Maroc (sans se limiter aux
régions sahariennes de ce pays)
Ceci afin de contribuer à créer, auprès des populations des deux pays, le sentiment
d’appartenance à un espace solidaire de part et d’autre des deux rives de la méditerranée…
Le GEOS organise des voyages d’aventure et d’observations naturalistes dans les régions présahariennes et sahariennes du Maroc…
Le but est d’encourager les touristes qui se rendent au Maroc à se rendre aussi dans les régions sahariennes dans le cadre d’un tourisme
naturaliste authentique qui valorise toutes les espèces animales et végétales:
Par le moyen de ces voyages naturalistes, il s’agit d’encourager les populations concernées à adopter
des activités nouvelles, à la hauteur des défis actuels, soucieuses de l’intégrité des écosystèmes, parce que
source véritablement durable de subsistance et garantie d’une qualité de vie incomparable.
Ce faisant, il s’agit aussi de rendre plus crédible les actions du GERES qui apparaîtront alors comme des
actions bénéfiques tout à la fois à la faune et aux
personnes...
En organisant des voyages d’aventure et d’observations naturalistes dans les régions
sahariennes du Maroc, le GEOS poursuit donc également un but économique.
Celui-ci est triple:
1) Il s’agit d’assurer une partie des frais de fonctionnement de l’association
2) Il s’agit d’assurer le financement d’une partie des actions prévues en relation avec le GERES
3) Il s’agit d’encourager des activités durables de la part des populations des régions concernées
" Les troupeaux causent des dégâts souvent irréparables; sur les marges septentrionale et méridionale, la transhumance est responsable de l'extension de la zone désertique.[...] Les
méfaits de la Chèvre sont les plus graves [...] Sur de vastes étendues, le surpâturage est responsable de la quasi-disparition des plantes utiles au bétail."
(Yves et Mauricette Vial, "Sahara milieu vivant« ,1974)
Des activités durables, c’est-à-dire des activités compatibles avec l’écologie, car
l’écologie, c’est aussi de l’économie à long terme…
Parallèlement, et ceci de manière indissociable de ses autres activités, le GEOS encourage une réflexion générale critique sur l’état des relations entre les hommes et les
espèces animales. Particulièrement les espèces sauvages, plus particulièrement les espèces les plus méconnues et subissant le
plus fortement les préjugés.
Ce faisant, il s’agit de faire reculer les préjugés et de faire avancer la connaissance: ici un arachnide qui n’est ni un
scorpion, ni une araignée, mais un solifuge ou galéode. Cet arachnide, bien que dépourvu de glandes à venin, passe à
tort pour mortel et agressif.
Théodore Monod écrivait non sans quelque légitime ironie à propos des serpents qu'il pouvait parfois rencontrer dans les régions sahariennes :
« Couleuvres, inoffensives et blondes, vipères [...]. Mais de grâce, n'oubliez pas d'ajouter "à cornes", c'est tellement plus terrifiant pour votre public, car il s'imagine que ce diabolique appendice, arme supplémentaire, ajoute encore à la nocivité du reptile.[...]
Les vipères sahariennes, qui sont des cerastes, ont [...] plus peur de nous que nous d'elles, ce qui n'est pas peu dire. » (Théodore Monod, Méharées)
Premiers signataires:AHMIM Mourad, Enseignant universitaire, Cité ADRAR BEJAIA, ALGERIE ; AOURACH Hassan,
Journaliste, Ankara, TURQUIE; AYMERICH Michel, Politologue, Président du GEOS et secrétaire général du Groupe d'Etudes et de Recherches des Ecologistes Sahariens (GERES), 34090 Montpellier, France; AYMERICH Philippe, Membre fondateur du GEOS, 34090 Montpellier, France; DE HAAN Cornelius, Herpétologue, Loiras,
34700 Le Bosc, France; DELACRE Jean, Entrepreneur / Naturaliste amateur / Photographe animalier. B-6211 Les Bons Villers, Belgique; DESLAURIERS Alzira-Monique, Pharmacien biologiste retraité, 31500 Toulouse, France;
DRIHEM Mohamed, Président de l'Association des Amis du Val d'Ifrane, BP 57 IFRANE 53000, MAROC; EL AOUENE Mohammed, Informatiste principal, Salé, MAROC; EVEN Grégoire, Chargé de Développement,
Fondation WWF-France, 75116 Paris, France; FRENEA Anne-Marie, Professeur, 69007 Lyon, France; GARRIDO Jacqueline, 34-Montpellier, France; GAUTHIER Joël, Président de l'association Reptil'Var, Toulon, Var, France; GUIRAMAND de PELLICERIE Denise, Artiste d'esprit, Dax, France; HANKACH Brahim, Formateur à l'institut ILEIC, Agadir, MAROC; HEMBERT Emmanuelle, Chargée d'études mammifères, 31500 Toulouse, FRANCE ;
HUSSER Marlène, Project manager, Fegersheim, France; IBN TATTOU Mohamed, Enseignant-chercheur, Institut Scientifique, Rabat, MAROC; KOCHMANN Linda, Etudiante, 01159 Dresde, ALLEMAGNE ; LAZGHEM Nasreddine, Etudiant en 2ème cycle langues et littératures anglaise, Guelmim , MAROC;
LEDAUPHIN Rémy, Étudiant, 50690 Flottemanville Hague, France ; LEMAIZI Salah, Étudiant, Casablanca, MAROC MASSOT Martine, Aide comptable, 06320 Cap d'Ail, FRANCE24. MAHRAOUI Lahcen, Président du GERES, MAROC; MEHDIOUI Rachida, Étudiante, Faculté des Sciences, rabat-Agdal, MAROC; 26. METREF Slimane, Écologue, Université Montpellier II, 34080 Montpellier, France; PANOUSE Marie-Thérèse, Bibliothèque
Observatoire Océanologique F-66651 Banyuls-sur-Mer Cedex, France; PILLAC Mikael, G.O Clubmed, 77390 Courtomer, FRANCE 29. POMPIGNAC POISSON Marylise, Psychanalyste, Saint Mars du Désert, FRANCE; POMPIGNAC Richard, Cadre technico commercial, Nantes, FRANCE31. SAKSIK Mohammed, Inspecteur
Divisionnaire du Tourisme, Fès 30022, MAROC; TARRIER Daisy, Chargée de communication, Paris 75012, FRANCE33; TARRIER Michel, Eco-entomologiste, 29080 Malaga, Espagne; TEDGHI Hicham, fonctionnaire,
Salé, MAROC35; TOUHAMI Slimane, Anthropologue, Toulouse, FRANCE
C’est donc tant animé d’une éthique du respect de la diversité du vivant que dans une perspective pédagogique et de
valorisation de la biodiversité spécifique des régions considérées que le GEOS organise des voyages naturalistes au
Maroc, particulièrement dans la zone d’action privilégiée du GERES :
les régions présahariennes et sahariennes.
Il s’agit, ce faisant, d’encourager un tourisme naturaliste authentique afin de contribuer tout à la fois à encourager une activité durable et soutenable par les populations respectueuses de l’intégrité des écosystèmes et d’aider à promouvoir auprès de ces mêmes populations les activités de sensibilisation du GERES. Un des buts proclamés de ces voyages
est, en effet, d’aider le GERES à accomplir ses objectifs, dont celui de la réintroduction d’espèces remarquables susceptibles de restaurer la qualité
des écosystèmes.
Des Antilope dammah (Oryx dammah) sont élevées dans le Parc National Souss Massa en attendant une
réintroduction dans la région du bas Drâa.
Dans divers zoos du monde, dont celui de Montpellier, des lions de l’Atlas sont élevés en attendant une réintroduction en milieu naturel.
Des objectifs, pensons-nous, qui ne pourront être atteints sans convaincre les populations du bien fondé d’une démarche de réintroduction et, ce qui va de pair avec cette démarche, du bien fondé de la position du GERES et du GEOS argumentant de la nécessité de respecter les écosystèmes et leurs habitants. Étant
entendu que les uns ne peuvent exister sans les autres, les espèces végétales et animales étant largement
interdépendantes et formant des équilibres dynamiques.
Cette vérité dialectique vaut également, à terme, tout autant pour les populations
humaines qui, lorsqu’elles ne respectent ni les écosystèmes ni l’ensemble des espèces,
lesquels rendent possible l’existence de ces mêmes écosystèmes, sont immanquablement
condamnées à la famine.
Les populations qui ne respectent pas (involontairement ou non) les écosystèmes
présahariens et sahariens très fragiles finissent inévitablement par être contraintes
d’abandonner des territoires désertifiés qui le resteront pour de très longues périodes au
mépris de cette maxime de Saint Exupéry :
« Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants ».
Conclusion La lutte pour la défense des écosystèmes passe par la promotion écologique de la région auprès d’un
certain nombre de touristes naturalistes potentiels et donc autant par la préservation de ce qui demeure
que par la restauration de ce qui a été endommagé. Cette restauration passe par la réintroduction dans
un premier temps d’une ou plusieurs espèces emblématiques. Préservation, restauration et
réintroductions sont également une lutte appropriée contre la désertification.
Nous pensons, en effet, que la désertification est grandement provoquée par des actions humaines inconsidérées, lesquelles pour diverses raisons
historiques, d’ordre surtout économique, ne pourront disparaître que dans les conditions de la mise en œuvre
d’une alternative attrayante. L’attraction que provoquerait la présence d’espèces aussi
emblématiques que remarquables est susceptible d’enclencher une dynamique d’entraînement à la fois du
tourisme naturaliste et de régénérescence des écosystèmes de la région du Bas Drâa.
Cette dynamique serait aux effets interactifs: la réactivation successive d’écosystèmes
encouragerait elle-même la venue de touristes naturalistes - ou le devenant pour un temps- attirés par la qualité de l’environnement, c’est-à-dire par la richesse de la diversité faunistique. Ce qui inciterait
à plus de protection, plus de sauvegarde, plus de conservation, plus de réintroductions - et ceci
également à la demande des populations locales qui verraient là une source nouvelle et alternative de
subsistance.
Paysage à Acacia raddiana du bas Drâa
Des espèces remarquables, telles que des gazelles de Cuvier, des hyènes rayées, des guépards peut-être encore, des servals, des ratels,
des varans gris, des cobras, des outardes oubara, des aigles de Bonelli, etc. habitent encore la région, mais en nombre insuffisant…
La régénération des écosystèmes et donc de la flore et de la La régénération des écosystèmes et donc de la flore et de la faune du Bas Drâa, et au-delà, confèrerait au Maroc, de par faune du Bas Drâa, et au-delà, confèrerait au Maroc, de par
son existence et de par la qualité de sa faune unique en son existence et de par la qualité de sa faune unique en Afrique du Nord, une position prestigieuse qui ne pourrait à Afrique du Nord, une position prestigieuse qui ne pourrait à terme qu’encourager les touristes européens à venir visiter terme qu’encourager les touristes européens à venir visiter
les régions présahariennes et sahariennes du pays.les régions présahariennes et sahariennes du pays.