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ISSN : 1762-0031

Le Vigneron du Val de Loire

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Le Vigneron du Val de Loire

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ISSN

: 1762-0031

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Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

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Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

ÉDiT o

ANJOU-SAUMUR4 CAVES DE LA LOIREDes difficultés sur le Rosé d’Anjou

5 ROUGES120 échantillons décortiqués

6 ŒNOTOURISMEAngers Loire Valley reconnu Vignobles & Découvertes

TOURAINE7 VIGNOBLESVigilance sur la Flavescence dorée

8 SAINT NICOLAS DE BOURGUEIL Campagne record en vrac

9 INTERVIEWAlain Godeau, président de l’AOC Touraine

PAYS NANTAIS10 GROS-PLANT

Fin de mandat pour Jean-Marc Ferré11 INTERVIEW

Joël Forgeau, président du Sdaoc12 VALLET

Le BTSA “viti-œno” pour adultes relancé

VAL DE LOIRE13 INAO

Philippe Brisebarre, président du Comité régional

14 MARCHES Les cours des vins de pays

15 CVVL Joël Forgeau succède à Pierre Aguilas

16 BIO Rendez-vous Tech & Bio le 30 août

ACTUALITÉS17 INTERPROFESSION

Le Conseil constitutionnel valide les CVO

Som

ma

ire

BIMENSUEL DES FÉDÉRATIONS VITICOLES DEL’ANJOU ET DE LA TOURAINE (37 ET 41), ET DESSYNDICATS DE MUSCADET ET GROS PLANT73 rue Plantagenêt, BP 62444 - 49024 Angers Cedex 02Tél: 0241886057 Fax: 0241209763E. mail : [email protected]

� Directeur de la Publication : Pierre AGUILAS. � Responsable de la rédaction : Sylvain MICOL. �Rédacteur en chef: Patrick TOUCHAIS - Tél : 0609335899. �Rédactrice Indre-et-Loire : Claire GRESSIEUX :06 80 13 75 40 � Rédactrice Loir-et-Cher : Ingrid PROUST: 06 12 94 31 16. � Rédacteur Pays Nantais :Gwenaël DEMONT : 02 40302773. � Secrétaire de rédaction : Laure BRANCHEREAU. � Secrétaire :Sophie METAY. � Publicité extra-régionale : TOP AGRI, 8 Cité Paradis - 75010 Paris - Tél : 0140227040 -Fax: 0140227039. �Publicité régionale: CONTACT +, Philippe JOSI, Z.I. 9 rue du Chêne vert - 49124 st Bar-thélemy d’Anjou - Tél. : 02 41 72 21 38 ou 06 12 70 06 17 - Fax : 02 41 72 07 80. � Mise en page : Cdelapao -Thouarcé - Tél. 06 32 70 64 55. � Impression : Groupe Renard Imprimerie - rue du collège - 61 130 Bel-lème. � Commission paritaire : N° 0714 G 86433. � Dépôt légal : à parution.Toute reproduction interdite sauf accord de la rédaction.

S aisie par quatre vignerons bordelais, la cour deCassation a transmis au Conseil Constitutionnel laquestion prioritaire de constitutionalité (QPC) po-

sée : “l ‘article 632-6 du code rural et de la pêche mari-time est-il conforme aux droits et libertés que la consti-tution garantit ?”. L’article cité du Code rural définit le modede financement de nos interprofessions et dit qu'ellessont habilitées à prélever des cotisations.La décision du Conseil Constitutionnel est parue au

Journal Officiel le 17 février : “L’article L. 632-6 du coderural et de la pêche maritime est conforme à la consti-tution”.Ainsi les sages mettent un point final à un débat arti-

ficiel concernant la légitimité de l’action interprofes-sionnelle. Ils confirment sans équivoque le mode de fi-nancement de nos organisations interprofessionnellesau bénéfice de l’ensemble des professionnels du secteuragricole.Par ailleurs le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire,

au cours d’une rencontre avec le Comité national des in-terprofessions des vins d’appellation d’origine, a réaf-firmé “son soutien aux interprofessions et a rappelé queles CVO étaient une obligation juridique et économique”.Enfin, nos accords interprofessionnels pour la période

2011-2014, signés le 28 juillet 2011, ont été étendus pararrêté ministériel paru au Journal Officiel du 14 févrierdernier.Aucune ambiguïté ne subsiste donc sur la légitimité

de notre système interprofessionnel et son financement.Interloire met en œuvre les missions que lui ont confiées

les professionnels de la filière. Ces missions sont d’es-sence collective : les enjeux autour de la recherche etdu développement sont au minimum ligériens ; les outilsde connaissance et de maîtrise des marchés sont né-cessairement à l'échelle économique de notre bassin ;la promotion de la Loire, troisième région viticole d'ap-pellation en France, ne peut être que collective ; enfin,chaque appellation dispose des outils, du savoir-faire etde l'engagement des professionnels de l'Interprofes-sion. Au final chaque opérateur bénéficie de cet inves-tissement.Elus par la filière pour définir et mettre en œuvre la po-

litique collective choisie, vous pouvez comptez sur lesmembres de l'Assemblée générale d'Interloire et moi-mêmepour que chaque opérateur participe à sa mesure à sonfinancement et que le budget ainsi rassemblé soit uti-lisé pour avancer vers ces objectifs avec le maximumd’efficacité.Les marchés envoient aujourd'hui des signaux encou-

rageants pour nos vins de Loire. Ne relâchons pas nos ef-forts.

� Jean-Martin DUTOURPrésident d'Interloire

En toute légitimité

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4 ANJOU-SAUMUR

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

CooPÉraTiVeLe Rosé d’Anjou a plombé les Caves de la Loire

e xercice 2010-2011 com-pliqué pour les Caves dela Loire. Clos au 31 août

dernier, le bilan a été pré-senté aux adhérents le 29février. En 2010, la coopéra-tive avait vinifié 91 500 hl,dont 66 000 de rosés. Paral-lèlement sur la période, l’en-treprise a commercialisé75 500 hl, soit un recul de3 300 hl par rapport à l’exer-cice précédent. Du coup, lesstocks qui étaient plutôt fai-bles après 2008 ont reprisleurs aises, et sont jugésdésormais “suffisants”, à61 000 hl. Sur les marchés, c’est la

grande distribution qui a ab-sorbé le plus gros volume :36 000 hl, en hausse de prèsde 30 %, tandis que les ventesau négoce ou aux grossis-tes ont fortement chuté :21 000 hl, en baisse de 12 000.

L’export est en légère hausseà 13 500 hl. Dans le détail des appel-

lations, c’est essentielle-ment le Rosé d’Anjou qui aprovoqué la baisse de sor-ties. La coopérative en a com-mercialisé 19 000 hl contre23 400 l’exercice précédent.Le Cabernet d’Anjou est enlégère hausse de 2 % à

32 400 hl. Sur cet exercice, lesCaves de la Loire ont souffertde la baisse du Rosé d’An-jou à l’export, provoquée parle gel de 2008, et la haussedes prix qui s’en est suivie.C’est cette appellation qui acausé le plus de souci à lacoopérative, à la fois en vo-lume et en prix, alors quesur le Cabernet d’Anjou, lesresponsables, dont le prési-dent Michel Blet sont plussereins. Au final, le chiffre d’affaires

s’établit à 14,27 M€ en baissede 7,8 %, imputable aux vo-lumes mais aussi aux prixen baisse. Du coup, le gâ-teau à se partager entreadhérents a, lui également,été plus maigre : 7,6 M€

contre 8,8 en 2009-2010.Ainsi, pour une livraison deraisins, les producteurs onttouché en moyenne 102€/hl

en Cabernet d’Anjou (les deuxtiers ont touché 104€), 60€

en Rosé d’Anjou (68 % onttouché 63 €), 96,50€ en Cré-mant de Loire blanc, 110 enAnjou Rouge. “Il faut rappe-ler que dans une coopéra-tive, on paie tous les apports.Qu’ils soient vendus ou non”,insiste Jean-Michel Mignot,le directeur général dugroupe UAPL, auquel ap-partiennent les Caves de laLoire. Fort heureusement pour

la coopérative et ses pro-ducteurs, l’exercice en courssemble mieux orienté. Aprèssix mois d’activité, le chiffred’affaires et le volume sonten hausse de plus de 20 %par rapport à la même pé-riode de 2010. Reste à confir-mer sur le reste de l’exer-cice, et à tenir les prix.

� P.T.

SaLoNL’Anjou à Paris

L es représentants agri-coles et les élus duMaine-et-Loire (le mi-

nistre Marc Laffineur, laquasi-totalité des parle-mentaires : Paul Jeanne-teau, Jean-Charles Tau-gourdeau, Hervé de Char-rette, Gilles Bourdouleix, Da-niel Raoul, Catherine De-roche …) s’étaient donné ren-dez-vous le mardi 28 févriersur le stand angevin du Sa-lon de l’agriculture à l’oc-casion d’une journée spé-ciale Anjou. Sans doute unpeu plus nombreux que lesannées précédentes. Y-au-rait-il des élections pro-chainement ? L’occasion de vanter les

productions agricoles del’Anjou au cœur du pavillondes produits régionaux. Maisl’investissement (de l’ordrede 150 000 €) est jugé tropimportant par le présidentdu Conseil général Chris-tophe Béchu, qui a annoncéque ce stand ne serait plus

installé qu’une année surdeux. Economie oblige. Surle stand, pendant toute ladurée du salon, Interloireavait organisé des dégusta-tions des appellations d’An-jou-Saumur. Le salon a été également

l’occasion pour le présidentdu Conseil général accom-pagné par Olivier Brault, leprésident du bureau d’In-terloire Angers de visiter lestand de Vin & Société, etde s’entretenir avec la pré-sidente de l’association Ma-rie-Christine Tarby.

� P.T.

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5ANJOU-SAUMUR

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

Q ui dit assemblée géné-rale, dit bilan financier. Ildonne souvent lieu à peu

de commentaires de la partdes adhérents présents. Lorsde la dernière assemblée gé-nérale du Syndicat des Côtesde Saumur, les vignerons ontlonguement discuté financesen fin de réunion. Après plusieurs exercices

déséquilibrés, les comptesdu syndicat sont redevenusà l’équilibre sur la dernièrecampagne. “On s’équilibre,mais on a serré les dépenses”,a souligné le président Ré-gis Neau. Notamment enterme de promotion. D’où la demande du pré-

sident une fois les chiffresposés, de proposer unehausse des cotisations vo-lontaires. Elles sont au-jourd’hui de 0,15 € après avoirété augmentées l’an passéde 5 cts, et représentent en-

viron 35 000 € de recettes. Dans la salle, certaines voix

plaidaient plutôt pour uneutilisation des réserves. “Acondition d’avoir un projetconcret, pas pour le fonc-tionnement”, ont répondud’autres producteurs. Et unprojet concret s’est fait jourdurant l’assemblée générale.Des vignerons ont estimé queles locaux du Syndicat ne sontplus adaptés à la vie du syn-dicat. “Nous sommes loca-taires de la mairie, qui nousa indiqué que des travaux se-raient entrepris. On est dansl’attente” a souligné RégisNeau. Philippe Porché, levice-président du syndicat deSaumur Blanc, a souhaitéqu’un courrier du syndicatsoit adressé à la mairie pourrelancer les choses. L’idéede quitter la rue Beaurepairea même été évoquée en finde discussion, pour trouver

un local plus fonctionnel, quipermettrait aussi d’en faire“une vitrine des vins de Sau-mur”. Au final, les vigneronsont décidé de voter unehausse des cotisations de0,10 €, qui passera donc à0,25 €/hl.

“Besoin d’idées et de bras”Auparavant, les produc-

teurs avaient fait le tour d’ho-rizon des actions du syndi-cat. Dans l’ordre de l’agenda,le syndicat organisera sonconcours le 14 mai au Mu-sée de la cavalerie. Quelquesjours plus tard, le Syndicatsera partenaire du Concourscomplet international, avecla présence de trois standsanimés par des vignerons.Du 17 au 20 mai, 160 chevauxsont attendus pour cette com-pétition qualificative pour lesJeux olympiques. “Des invi-tations sont disponibles au

Syndicat”, a indiqué RégisNeau. Même type d’opéra-tion du 7 au 10 juin avec leConcours d’attelage. Enfin,du 1er au 9 septembre, se dé-roulera la troisième éditionde Festivini, le grand rendezvous festif du Saumurois. L’occasion pour Philippe

Porché, qui représente le syn-dicat au sein du comité d’or-ganisation, d’en appeler à lamobilisation des vigneronssur cette opération. “On a be-soin d’idées, de bonne vo-lonté”, a plaidé le producteur.Un plaidoyer repris par Lau-rent Ménestreau, présidentde Saumur Rouge. “HormisChampigny sans doute, lesvignerons du Saumurois nes’investissent pas. On peuttout critiquer, mais la pro-motion des vins ne se fait pastoute seule. Il faut des idéeset des bras”.

� P.T.

Les cotisations à la hausse aux Côtes de SaumurSaUmUroiS

L ’étude lancée par les ap-pellations Anjou Rouge,Anjou-Villages, Saumur

Rouge et Saumur Champi-gny, afin de relancer la pro-duction et la commerciali-sation des vins rouges, apassé une première étapeen ce début mars. Sousl’égide de la société Vivelys,dirigée par Patrick Ducour-neau, un scan produit a étéréalisé. Concrètement, il s’agissait

de dresser un état des lieuxsensoriel des quatre appel-lations à partir de dégusta-tions. Deux sessions ont étéorganisées pour déguster àBrissac, 40 échantillons d’An-jou Rouge, prélevés au ha-sard par l’ODG, 20 d’Anjou-Villages et 30 de SaumurRouge et 30 de SaumurChampigny à Montreuil-Bel-lay. Tous les vins étaientconditionnés et issus du mil-lésime 2010. “Il faut remer-

cier les vignerons qui ont ac-cepté de donner un échan-tillon”, souligne Pascal Cail-leau, président des rougesd’Anjou. Pour cela, les dégustateurs

(vignerons, techniciens etœnologues) ont travaillé surune fiche type élaborée en-tre les syndicats et le for-mateur en dégustation Mau-rice Chassin. Les dégusta-teurs devaient donc donner

une note sur une échelle de0 à 5 à chaque vin selon 10descripteurs au nez (intensitéaromatique, réduction, oxy-dation, fruité, herbacé…) et 10descripteurs en bouche (in-tensité aromatique, sucro-sité, astringence, amer-tume…). “Une fiche beau-coup plus pointue pour dé-crire les vins”, insiste Pas-cal Cailleau. Chaque dégus-tateur remplissait la ficheavec un stylo électroniquepermettant de collecter ra-pidement les résultats.

“Se repositionner sur les marchés”Quelques données syn-

thétiques ont été dévoiléesen fin de dégustations à Mon-treuil-Bellay – à Brissac, unpetit bug informatique a em-pêché la sortie des résul-tats - mais l’essentiel desrésultats sera mis en formeet présenté par Patrick Du-

courneau dans quelques se-maines. “A première vue, en Sau-

mur Rouge, on était sur deschoses assez homogènes”,relate Bruno Albert, ancienprésident des producteursde Saumur Rouge et de Sau-mur Puy Notre Dame. “Dé-sormais, il faut qu’on ana-lyse notre produit par rap-port au marché. Il faut qu’onsoit en phase pour retrouverla croissance et le volume.On a besoin de se reposi-tionner sur les marchés”. “En Anjou Rouge, on a re-

trouvé la typicité des vins. Ona identifié 10 ou 12 % de sou-cis, sans gravité”, signale leprésident des rouges d’Anjou.“Ensuite, il faudra qu’on trouveles moyens de bien présen-ter les résultats aux produc-teurs, et qu’on parvienne àbien aider les viticulteurs àaméliorer le produit”.

� P.T.

120 échantillons décortiquésroUGeS

Page 6: Le Vigneron du Val de Loire

e nviron 5 000 hl il y a cinqans, 3 500 en 2011. L’ap-pellation Cabernet de Sau-

mur est en perte de vitesse.De l’aveu même du présidentJérôme Baillargeau qui aréuni les producteurs en as-semblée générale extraor-dinaire : “il y a une mécon-naissance du produit de lapart des consommateurs”.Certes, l’AOC bénéficie d’unepetite côte de popularitéparmi une clientèle locale, maisça ne va pas au-delà. Le président a donc consulté

un certain nombre de ses col-lègues pour tenter de trouver dessolutions à la baisse de l’appel-lation. Et l’un des problèmes iden-tifiés a été son nom. “Il y a uneconfusion avec le Cabernet d’An-jou. Du coup les consommateurss’attendent à un vin demi-sec,alors qu’il est sec. Il y a égale-

ment une confusion avec lesvins de pays de cabernet”, ré-sume Jérôme Baillargeau, quia donc proposé aux vigneronsde changer le nom du Caber-net de Saumur en Saumurtout court. “On pourrait ainsi faire une

communication plus globaleet plus facile sur les troiscouleurs. Les autres prési-dents sont d’accord”, a ajoutéle président avant de pro-

céder au vote. Résultat sanséquivoque : oui à l’unanimité. Reste désormais à présenter

un dossier devant l’Inao. Chan-ger de nom n’est pas la chose laplus aisée. Il faudra être convain-cant. Cela dit, c’est la seule mo-dification que veulent apporterles producteurs. Le reste du ca-hier des charges restera en l’état.

� P.T.

roSÉLe Cabernet de Saumur veut s’appeler Saumur

ÉChoSdu vignoble

6 ANJOU-SAUMUR

Guide Hachette : Les dégustations pour la pro-chaine édition du Guide Hachette se déroulerontau lycée de Montreuil-Bellay les 27 mars, 3 et 4avril. Pour le bon déroulé des sélections, il estindispensable qu’un nombre suffisant de pro-ducteurs se mobilisent pour ces dégustations. “Ily a de plus en plus d’échantillons dans tous lesconcours, et de moins en moins de dégustateurs.Il faut que les vignerons qui prennent le tempsde déposer des bouteilles, prennent aussi le tempsde déguster”, soulignait un responsable de syn-dicat lors de l’assemblée générale du Syndicatdes Côtes de Saumur.

Rouges : Les rouges d’Anjou organisent avec In-terloire une opération de promotion au restau-rant l’Agapé à Paris. Dans cet établissement gas-tronomique, une dégustation d’Anjou Rouge 2010et 2011 et d’Anjou-Villages 2010 à 2003 médail-lés au concours des Ligers sera organisée pourla presse. Tous les vignerons sélectionnés serontinvités à participer à l’opération. “Pour la troi-sième année, on retourne à Paris pour faire dé-guster nos vins. On veut faire découvrir, maisaussi remettre en avant les rouges de cabernet francauprès des journalistes spécialisés, qui ne voientsouvent l’Anjou que par le chenin”, précise Pas-cal Cailleau, le président des rouges.

Deutsch (suite) : Nous avions annoncé une for-mation à l’allemand commercial dans un précé-dent numéro. Le CFPPA de Montreuil-Bellay nousinforme de changements de date. La formationse déroulera à raison d’une séance hebdoma-daire d'une durée de trois heures les jeudis du22 mars au 10 mai, soit huit séances. Contact :Stéphanie Séguineau : 02 41 40 21 30.

Sens unique : Le nouveau sens de circulation dansla commune de Faveraye-Machelles fait débat. Atel point que la Fédération viticole sollicitée pardes vignerons, a dû intervenir. Au départ du souci,une voie d’accès mise en sens unique dans lebourg où sont basées deux exploitations viticoles.Du coup, en cas de livraison, la rue se trouve blo-quée. La Fédération a demandé qu’un “disposi-tif simple, rapide et efficace”, puisse être mis enplace pour permettre aux entreprises de continuerà travailler. La Fédération a également insistésur la nécessité de réexaminer le sens de circu-lation pendant les vendanges.

Parc expos : Dans un an, le parc des expositionsd’Angers va lancer un grand chantier de rénova-tion de ses halls A,B et C, soit les bâtiments dansle prolongement du Grand Palais (réservés aumaraichage et à l’arboriculture dans le cadre duSival). Ces trois halls seront totalement refaits,et seront complétés par une nouvelle entrée.“L’objectif est d’avoir à terme une nouvelle sur-face de 30 000 m2 plus logeables pour les expo-sants”, souligne le directeur du Parc ChristianGroll. L’investissement est de 9 M€.

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ŒNoToUriSmeAngers Loire Valley labelliséVignobles & Découvertes

L e territoire Angers Loire Val-ley, qui regroupe les appel-lations d’Anjou-Villages Bris-

sac, Coteaux de l’Aubance et Sa-vennières, s’est vu attribuer le 7février dernier le label Vignobles& Découvertes. Le territoire re-joint ainsi sept autres destina-tions du Val de Loire : MuscadetLoire Océan, Vallée du Layon,Saumur-Val de Loire, Chinon-Bourgueil-Azay, Val de Loire-Amboise, Val de Loire-Chenon-ceau, et Vallée du Loir. Ce label décerné par le Conseil

supérieur de l’œnotourisme (créépar les ministères du Tourismeet de l’Agriculture), distingue lesdestinations à vocation touris-tique et viticole qui proposentune offre de produits complé-mentaires facilitant l’organisa-tion de séjours : hébergement,restauration, visite de cave et dé-gustation, musée, événements…Attribuée pour une durée de

trois ans, cette labellisation s’est

appuyée sur le réseau des Cavestouristiques du vignoble de Loire,créé par InterLoire, qui référence320 caves répondant à une chartede qualité en terme d’accueil.L’office de tourisme Brissac-

Loire-Aubance a annoncé qu’unsite dédié à la destination An-gers Loire Valley serait mis enplace dans les semaines à venir.

� P.T.

Page 7: Le Vigneron du Val de Loire

7TOURAINE

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

L a FDGDON 37 (Fédéra-tion Départementaledes Groupements de

Défense contre les Orga-nismes Nuisibles) n’a paschoisi par hasard de tenirson assemblée générale etsa table ronde aux cavesPainctes à Chinon. C’est dans cette AOC, sur

la commune de Panzoult,qu’un cep atteint par la Fla-vescence dorée a été dé-tecté en novembre dernier.Les membres de la FDGDONet la Fédération des Asso-ciations Viticoles du 37 ontdonc naturellement proposéune réunion sur cette thé-matique aux vignerons à l’is-sue de l’AG. Le 24 févrierdernier, une dizaine de vi-gnerons, essentiellement de

l’AOC Chinon, et des techni-ciens sont venus y assister.“On s‘attendait à ce que no-tre territoire soit touché” ex-plique Jean-Max Manceau,président de la FAV et del’AOC Chinon, “car l’évolu-tion climatique des dernièresannées et la présence de lamaladie dans les Charentesne nous laissaient guère l’es-poir d’être épargnés. Est-ceque cela doit nous faire peur ?Non, nous devons rester se-reins et vigilants, sensibili-ser les vignerons et surtoutnous montrer solidaires”. Et pour se montrer soli-

daire, agir contre la maladieet tenter d’éradiquer le pa-rasite, la création d’un GDONspécifique est en projet. L’in-térêt serait d’avoir au niveau

local un organisme capablede suivre la maladie mais laquestion de son financementn’a pas été abordée.

Confondue avec les maladies du boisConcrètement, en raison

de la découverte d’un pied dechenin touché par la mala-die, une période de traite-ment en 3 temps va débutersur un rayon de 2 km au-tour de la parcelle conta-minée entre juillet et août.Le premier traitement a lieuun mois après l’éclosion desœufs, le second dans lesdeux semaines qui suiventpuis le troisième au momentdu pic de vol des insectes. Les différents insecticides

utilisables sont la cyper-

méthrine, l’esfenvalérate,la pyréthrine (compatibleavec les domaines en AB)et le chlorpyriphos-éthyl.Cette maladie épidémiqueincurable vectée par une ci-cadelle touche tous les cé-pages. Rappelons que ce micro-

organisme perturbe la pho-tosynthèse et affaiblit lavigne. La flavescence doréeest souvent confondue avecla maladie du bois noir quiprésente des symptômescomparables. Le seul moyen pour limi-

ter la propagation de la ma-ladie est encore d’arracherles souches contaminées oude détruire les parcelles devignes abandonnées.

� C.G.

Vigilance sur la Flavescence doréeViGNoBLe

i ls sont venus ensemble as-sister à l’Assemblée Géné-rale de Montlouis-sur-Loire :Jean-Martin Dutour, le pré-sident d’Interloire, René-Louis David, son directeur etJean-Pierre Gouvazé, le dé-légué régional du bureau deTours. Une première, pour le pré-

sident de l'interprofession, re-marquée et soulignée parFrançois Chidaine qui a mon-tré son désaccord avec lastructure durant toute laréunion ce 21 février der-nier.Ils ont vu ou plutôt ils ont

entendu, les questions et lesdoutes des vignerons au su-jet de la gestion financièrede l’interprofession des vinsdu Val de Loire. François Chi-daine arguant qu’ “il ne fautpas feindre d’ignorer la co-lère des vignerons” et Jean-Martin Durtour de répondre“nous devons faire évoluerles choses mais les autrespersonnes de l’exécutif n’ontpas toutes le même souhait

que moi, et le même en-thousiasme”. Le ton étaitdonné. Depuis plusieurs semaines

déjà, le président de Mont-louis expose son amertumevis-à-vis d’Interloire, de-mandant d’avoir accès à sonbudget et de ne pas “se voircouper les vivres en pleinélan”.

Débat sur la maison des vins de LoireJean-Martin Dutour et

Jean-Pierre Gouvazé ontprésenté la répartition de laCVO de l’appellation : avecune production de 17 000 hlet une CVO à 4 €/hl, l’ap-pellation contribue à hau-

teur de 68 000€ dans le bud-get de l’interprofession ré-partis ainsi : 0,70 €/hl pourle tronc commun - 1,65€/hlpour la communication col-lective - 0,19 €/hl pour lagestion de la maison desvins de Loire de Tours - ilreste 1,46€/hl pour la partspécifique AOC auxquels ilfaut retirer 30 % de réserve,soit un net spécifique d’en-viron 1,06 €/hl. Ce budgetsert à financer les actionsmenées directement par lesyndicat comme la journéede promotion à destinationde la presse, leur récentecampagne d’affichage re-conduite l’hiver prochain,etc.

La maison des vins de Loireen déficit depuis son ouver-ture a longuement été aucoeur des échanges. Fran-çois Chidaine dénonçant “unepolitique menée à la hus-sarde” tant dans sa mise enplace que dans sa gestion,des vignerons expliquantqu’ils ne voulaient pas la fi-nancer et désirant une CVOà 2,35 €/hl. Certains vigne-rons ont même évoqué l’idéede fermer la maison. Enfin Jean-Martin Dutour

répondant “nous avons faitune erreur stratégique dansle choix de l’emplacement decette maison car elle n’est passur le flux touristique de Tours”.“Une erreur stratégique quinous coûte cher” a t-on alorsentendu dans la salle. Insatisfaite de l’image gé-

nérale de l’interprofession,et de la rentabilité de l’in-vestissement, il n’est pas ex-clu que l’appellation quittela structure prochainement.

� C.G.

“Il ne faut pas feindre d'ignorer la colère des vignerons”

moNTLoUiS-SUr-Loire

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8 TOURAINE

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

L es coopératives sontconfrontées à un défi detaille. Certains de leurs

adhérents vont partir à la re-traite dans les années à ve-nir. Comment dès lors endi-guer la baisse du nombredes apporteurs et préserverla superficie du vignoble etles volumes ? Les dirigeants de la Confré-

rie des vignerons de Oisly-Thésée se sont penchés surle problème. La cave a mo-difié ses statuts pour pou-voir accueillir des vigneronsen engagement partiel. "Nous avons assoupli nos

contrats”, indique AgnèsBardet, directrice de la cave.“Désormais la durée d'en-gagement est de 6 ans, dontdeux ans 'à l'essai'. Le vi-gneron peut changer d'avisau bout de cette période etrécupérer ses parts sociales.Cette évolution nous a per-mis d'attirer quatre nou-veaux apporteurs l'annéedernière". La coopérative de Oisly-

Thésée a également un au-tre projet pour faciliter l'ins-tallation de nouveaux vigne-

rons. "Nous souhaitons quela cave soit un relais dansl'investissement foncier, avecune SCI qui pourrait rache-ter les vignes d'un apporteurpartant à la retraite afin depermettre ensuite à un autrevigneron de les acquérir etde bénéficier de l'expériencedu vigneron retraité", ex-plique Agnès Bardet.

Une durée d'engagementmoins longueDu côté de la cave des Vi-

gnerons de Mont-près-Cham-bord, les contrats d'engage-ment sont de 7 ans. "Nousavons accueilli deux nou-

veaux coopérateurs ces deuxdernières années, qui tra-vaillaient auparavant qu'avecle négoce”, confie GuillaumeLeclercq, directeur. “Les nou-veaux adhérents bénéficientd'un paiement anticipé deleur récolte les deux pre-mières années d'engage-ment afin de les aider dansleur trésorerie." Les Vignerons des Coteaux

Romanais mettent en avantl'intérêt pour les vigneronsd'un revenu fixe : les appor-teurs reçoivent un acomptetrès régulièrement et per-çoivent le solde 18 mois aprèsle premier versement. "En

2011, le départ de deux adhé-rents a été compensé parl'entrée de deux nouveaux",déclare le directeur SylvainDecours. Les dirigeants dela cave ont dépoussiéré lesstatuts. "En juillet 2010, ladurée d'engagement initialest passée de 10 ans à 5 ans,pour être plus compétitiveface aux contrats de trois ansavec le négoce." A la cave coopérative de

Villiers-sur-Loir, les statutsont aussi été modifiés "pourêtre plus encourageants",note le directeur Nicolas Par-mentier. "La durée d'enga-gement a été réduite, pas-sant de plus de 30 ans à 10ans, renouvelable par tranchede 5 ans. Nous avons égale-ment une SCEA, le Domainede Cocagne, pour préserverla superficie du vignoble etpermettre à un jeune quis'installe, de démarrer avecun outil de production toutprêt. Par ailleurs, nous vou-lons inciter les apporteurs àrestructurer leurs vignoblespour rendre les domainesplus transmissibles."

� I.P.

Les caves coopératives veulent attirer de nouveaux apporteurs

Loir-eT-Cher

L es difficultés d’approvi-sionnement rencontréesl’an passé par certains

metteurs en marché expli-quent-elles l’emballementpour cette campagne dansl’AOC Saint-Nicolas de Bour-gueil ? Stéphane Renou, le pré-

sident de l’appellation y voiteffectivement une premièreexplication. “Nous avons desrendements stables mais lademande est forte. Pour êtresûr de trouver les volumessouhaités le négoce a achetétrès rapidement. A fin fé-vrier nous avions fini la cam-pagne. La crise de l’an passéa certainement contribué à

accélérer les achats”.

Un cours en hausse de 11 €C’est la première fois de-

puis une dizaine d’annéesque le volume total de la cam-pagne est atteint aussi viteavec des répercussions surle cours qui s’est envolé pouratteindre 212 € en moyennesoit presque 11 € de plusque l’année dernière mêmesi le record de 2003 à 235€/hlest encore loin. A fin décembre déjà, l’évo-

lution des achats du vin envrac 2011 sur l’AOC pré-sentait une hausse de+ 192%, fin janvier la hausse

était de 237 %, fin février lesaffaires étaient quasi-ter-minées avec un volume to-tal d’achat par le négoce de22 825 hl.Le Saint-Nicolas s’installe

cette année comme le mo-teur des rouges de Loire etaffiche une belle santé. Encomparaison, l’évolution desachats de Chinon rougeconnait un recul de 23 %par rapport à l’an passé avecun cours moyen situé à147€ soit 6€ de moins quelors de la précédente cam-pagne. Du côté de Bourgueil, la

comparaison n’est pas pos-sible car les chiffres ne sont

pas connus mais selon lesyndicat, “l’appellation n’apas à rougir de sa situation”.Le cours moyen s’établiraitautour de 150 €/hl. Pour Stéphane Renou, une

autre raison qui explique latrès bonne campagne est que“le vin de St Nicolas de Bour-gueil est bien perçu par lesconsommateurs, nos prixsont stables tant en grandedistribution qu’auprès descavistes, hôteliers et res-taurateurs. Les vigneronssavent faire aujourd’hui unvin séduction et ont comprisles attentes du consomma-teur”.

� C.G.

Campagne record pour le marché du vracST N iCoLaS De BoUrGUeiL

Page 9: Le Vigneron du Val de Loire

ÉChoSdu vignobleCoop : La cave des producteurs de Montlouis-sur-Loire recherche de nouveaux adhérents. Ellerassemble aujourd’hui 16 vignerons répartis sur145 hectares. Elle produit 8 000 hl par an et sortchaque année en moyenne un million de cols. Envolume potentiel, elle envisage de réunir 7 à 8 hec-tares de plus. Si des viticulteurs de l’AOC sontintéressés, ils peuvent prendre contact au 02 4750 80 98.

Promo : Le Salon International de l’Agriculturequi s’est déroulé à Paris début mars a été le théâ-tre de nombreuses animations de la part des vi-gnerons tourangeaux dont ceux des appellationsVouvray et St Nicolas de Bourgueil. Les deux AOCavaient un stand commun de 18 m2. Pour la se-conde année, elles ont proposé ensemble unedégustation de leur production de rouge, rosé etbulles. De nombreux lots ont été mis en jeu, dusimple stop-goutte à la cave à vin. A noter aussi,l’espace des vins du salon offrait pour la pre-mière fois aux enfants, une dégustation de jusde raisin issus de différents cépages.

Chine : La cave coopérative de Villiers-sur-Loira reçu courant janvier la vice-ministre chinoisede l'Agriculture. Celle-ci, accompagnée d'unedélégation ministérielle, était en déplacementen Eure-et-Loir afin d'étudier la filière céréa-lière. Les responsables chinois ont découvert lesvins des Coteaux du Vendômois dans un restau-rant de Châteaudun et ont aussitôt décidé de par-tir découvrir le vignoble et de visiter la cave deVilliers.

Oisly-Chenonceaux : Les vins de la nouvelle dé-nomination géographique de l'AOC Touraine Tou-raine-Oisly seront mis sur le marché à partir du1er mai prochain. Ces sauvignons doivent êtreélevés sur lies fines au moins jusqu'au 30 avrilsuivant les vendanges. L'autre nouvelle déno-mination, Touraine-Chenonceaux, lancera elleses vins cet automne. Les Touraine-Chenonceauxpeuvent être des blancs (sauvignon) ou des rougesissus d'un assemblage côt et cabernet franc.

Tourisme : L'arrivée en grande pompe de deuxpandas chinois au zoo de Beauval à Saint-Ai-gnan va doper sa fréquentation touristique. Se-lon le président du comité départemental dutourisme du Loir-et-Cher cité dans le quotidienLa Nouvelle République, les pandas pourraientattirer 200 000 visiteurs français supplémen-taires par an. Difficile cependant de prévoir lesretombées économiques locales, notammentpour les ventes de vins des vignerons de la val-lée du Cher. Au chapitre des liens entre la ré-gion et la Chine, "La Nouvelle République" rap-pelle qu'Angé est jumelée avec la ville chinoisede Fenghuang et que des vignerons de la com-mune ont déjà exporté en Chine avec l'aide de larégion Centre.

9TOURAINE

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

P résident du syndicat de l'AOCTouraine depuis 1994, AlainGodeau a été réélu à son poste

début janvier à l'unanimité. Il sou-haite faire évoluer le système de co-tisations et réaffirme la nécessitéde communiquer sur les vins del'AOC Touraine avec Interloire.

Quelles sont vos priorités pource nouveau mandat ? Je souhaite tout d'abord voir sedévelopper les deux nouvelles dé-nominations Touraine-Chenon-ceaux et Touraine-Oisly, en leurapportant un appui. Je voudraiségalement, après toutes ces ré-formes au niveau national et sur leplan de notre cahier des charges,stabiliser les choses et définir unfonctionnement du syndicat quipermette à l'avenir à un nouveauprésident d'hériter d'une situationstable et économiquement saine.Je pense à une réforme du modede financement avec une part decontribution à l'ha et non plus unecotisation liée uniquement à l'hl.Au moment de la récolte, certainesparcelles en AOC Touraine sontrevendiquées en Rosé de Loire,alors que le travail de contrôles aété effectué par l'ODG Touraine.Introduire une part de contribu-tion à l'ha nous permettrait de ré-tribuer cette mission sur toutesles parcelles sur lesquelles sonteffectués les contrôles et cela as-surerait une stabilité du finance-ment en cas de récolte déficitaire.Je vais soumettre cette proposi-tion au prochain conseil d'admi-nistration.

Où en est aujourd'hui l'affecta-tion parcellaire qui a débuté en2010 pour l'AOC Touraine et lesvins de pays du Val de Loire ? Elle n'est plus possible pour lesvins de pays suite au refus desDouanes. Il n'existe qu'un contrôledocumentaire en VDP et non uncontrôle des conditions de pro-duction comme en AOC. L'affec-tation parcellaire permet cepen-dant d'avoir une meilleure visibi-lité des volumes qui vont être missur le marché et elle a aussi étémise en place pour que nous puis-sions assurer nos contrôles detaille et de charge. La mesure a

surtout un côté pédagogique. Levigneron qui s'engage à produiredes vins en AOC doit respecter uncahier des charges. Lorsqu'on bé-néficie d'une AOC, on doit en as-sumer les contraintes.

Nombre de vignerons ont un fortressentiment envers Interloire etdénoncent le manque de valori-sation des vins AOC Touraine mal-gré le budget dévolu à la com-munication. Que leur répondez-vous ? La valorisation est insuffisante etla nécessité absolue est de com-muniquer sur l'AOC Touraine, demarteler que ses vins sont uniqueset non-substituables. Aujourd'huil'ODG Touraine continue de tra-vailler avec Interloire sur les deuxnouvelles dénominations, sur leprojet Sauvignon de Loire, sur leMondial du Sauvignon qui aura lieuen 2013 au château de Blois. J'aisouhaité au sein de l'ODG qu'unposte de vice-président soit délé-gué à la communication. LionelGosseaume qui en est titulaireaura ainsi plus de légitimité dansses prises de position au sein d'In-terloire. Pour avoir connu la pé-riode précédente à la création d'In-terloire, je pense que les diffé-rentes AOC doivent travailler en-semble. L'image Loire est indis-pensable pour se faire connaîtreà l'export. Mais Interloire s'estéloignée des vignerons. Ceux-cidoivent être mieux informés detout ce que fait l'interprofession. Undouble dialogue est nécessaire :entre Interloire et la viticulture, etentre la viticulture et les négo-ciants, qui sont nos partenaires.Nous avons besoin les uns des au-tres pour travailler ensemble ausein de la filière. Il faut éviter quele fossé ne se creuse jusqu'à de-venir un précipice.

Propos recueillis par � Ingrid Proust

Alain Godeau : “le financementde l'ODG doit être réformé”

iNTerVieW

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10 PAYS NANTAIS

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

a l’image des vigneronsadhérents du Sdaoc Mus-cadet, les producteurs

déclarant récolter du Gros-Plant devront, dans les pro-chaines semaines, désignerceux d’entre eux qui condui-ront l’ODG pour 3 ans. “Nous allons bientôt leur

adresser la liste des candi-dats et l’expédier à tous, pourle vote, qui se fait par corres-pondance pour certains sec-teurs. Les bulletins peuventêtre panachés et des candi-dats ajoutés s’ils remplissentles conditions”, indique Jean-

Marc Ferré, le président sor-tant (et bientôt retraité), aprèsdeux mandats marqués parun travail important – et ré-cemment abouti – pour accé-der à l’AOC. Comme en Mus-cadet, l’élection se dérouledans un contexte encore in-certain. “Bien sûr, notre ap-pellation a beaucoup décliné,passant de 3 000 ha il y a 20 ansà 500 ha et 35 000 hl au-jourd’hui. Mais en mêmetemps, cela lui donne un ca-ractère de niche que peuvent(et ont su) valoriser ceux qui ycroient vraiment en n’hésitant

jamais à le faire goûter en pre-mier”, poursuit Jean-MarcFerré. Lui souhaite ardem-ment convaincre des candi-dats de se déclarer. “Ce n’estpas en pratiquant la politiquede la chaise vide que les chosesiront mieux et je suis sûr qu’ily a de vrais projets d’avenir àconduire”. Parmi eux : “Jepense que l’ODG devra, no-tamment, s’attacher à êtretrès présente auprès du né-goce pour qu’il continue à gar-der une place au Gros-Plantet à le mettre en avant”. Au-tre projet, autour de l’AOC que

l’on n’a pas encore fêtée : “Celadevrait se faire en fin d’année,peut-être en novembre. Nousavons commencé à l’évoquer,avec le concours du bureaud’Interloire. Mais le premierpari du nouveau bureau serad’en faire un évènement quiconfirmera que le Gros-Planta bien toute sa place – et sesfidèles - dans la gamme desvins de notre région”.

� G. D.

“Il y a encore des projets à conduire”GroS PLaNT

“ e videmment, les Ven-déens qui viennent sontles premiers à s’arrê-

ter… mais ils sont loin d’êtreles seuls !” remarque Sté-phanie Bioteau. La jeunefemme a tenu durant toute ladurée du Salon de l’agricul-ture, qui vient de se déroulerà Paris, et dans l’espace oc-cupé par la région des Paysde la Loire, le stand des Fiefsvendéens, pour la premièrefois sous la bannière AOC. “J’ai vu pas mal d’étrangers

s’intéresser à nos vins, no-

tamment des Asiatiques quisemblent trouver là des goûtset des arômes qu’ils recher-chent. Aux autres il faut ex-pliquer les subtilités de cesvins d’assemblages. Quand jeleur dis qu’il y a des différencessensibles entre un vin de Bremet un vin de Pissotte, certains

sont parfois dubitatifs… maisquand je les leur fait dégus-ter, ils se rendent à l’évidence”. L’avenir dira si la nouvelle

appellation a marqué despoints décisifs au Salon. Maiselle s’apprête à frapper trèsbientôt un autre grand coup, levendredi 23 mars, cette fois.Le Conseil général a en effetdécidé de relayer le syndicatdes Fiefs vendéens pour fê-ter ce jour-là leur accessionà l’appellation, en leur ouvranttoutes grandes les portes del’Hôtel du département, pour

un après-midi à eux consacré.Après le concours départe-mental “auquel tous les viti-culteurs devraient présenterdes vins”, et la proclamationdes résultats, vignerons et éluscélébreront l’évènement quel’on veut transformer en suc-cès. A preuve : le Conseil Gé-néral a lancé pour l’occasionquelque 1 500 invitations, en ci-blant, notamment les restau-rateurs, hôteliers et distribu-teurs…. et pas seulement ven-déens.

� G.D.

Après le Salon, bientôt la fête !FieFS VeNDÉeNS

P lus de 180 000 fagots ré-coltés depuis 1987 et ven-dus pour des opérations

de solidarité… c’est le beaubilan (provisoire) de l’asso-ciation “Un petit rien” quirayonne sur Monnières etGorges. Ces bénévoles ontd’abord collecté les verresusagés avant de s’intéresser,il y a 14 ans, aux sarments,alors broyés dans les vignesou souvent brûlés sur placeaprès la taille. Durant toutl’hiver, chaque vendredi, 20 à25 d’entre eux passent, après

la pré-taille, dans les par-celles des vignerons qui leveulent bien et assurent ledéraquage tout en préparantde petits tas de sarments. Enéchange de quoi, le viticul-teur leur facilite ensuite latâche. Puis, une fois par an –en 2012 c’était le 3 mars – ilssont plus de 100 à s’égayerentre les ceps, pour rassem-bler et lier les brindilles et deles lier en fagots… Reste àtransporter le tout le week-end suivant et à le rassem-bler en “mouches” avant de

l’écouler, à 40 % auprès departiculiers et 60 % auprèsde restaurants, dont certainséloignés mais fidèles, commele “Sympatic”, une table brio-chine !Au fil des ans “Un petit rien”

a collecté près de 200 000 €pour la Ligue contre le cancer,le Téléthon, Haïti, Appel Dé-tresse, Aides (sida), Handi-cap International, la CroixRouge, les Restos du Cœuret surtout l’association “EauVive” (environ 90 000 € de-puis l’origine). Cette ONG tra-

vaille à la maîtrise de l’eauau Sahel (Sénégal, BurkinaFaso, Niger et Mali). La gouttede vin fait l’eau de la vie là-bas ! Et, pour tous ces béné-voles, à l’instar d’Albert Mé-chineau, “l’envie de continueraussi longtemps que nos reinsle permettront… et l’espoirde voir des jeunes prendre lerelai”.

� G.D.

10 000 fagots de plus pour le Sahel !SarmeNTS SoLiDaireS

Page 11: Le Vigneron du Val de Loire

a quelques semaines des élec-tions du 24 avril, entretien avecJoël Forgeau, président du Sdaoc.

C’est un mandat compliqué qui s’achève ?Nous avions constitué, je crois, uneéquipe solide, en vue de conduire unprogramme déjà fourni… et d’ailleursabouti : la fin de la re-délimitation, lareconnaissance des crus commu-naux, la création de la réserve qua-litative, le fait de ne pas laisser uneroute à deux fois deux voies traver-ser le vignoble, l’accueil d’Interloireà La Frémoire, sont aujourd’hui desréalités. Et puis la crise est arrivée…une vraie “gueule de bois” !

Que dire sur la manière dont elle a été abordée ?Au début, chacune de nos organisa-tions a cherché des solutions un peudans son coin, pas dans un esprit deconcurrence, mais à partir des “mé-tiers” qui lui sont propres. Et puison s’est rendu compte que nullen’avait à elle seule toutes les com-pétences, économiques, techniques,juridiques ou administratives. D’oùla création du comité de pilotagesans lequel nous n’aurions jamaisobtenu les soutiens nécessaires pourenvisager et mener le déstockage,le PCL, le rééquilibrage des sur-

faces… Nous commençons à en voirles effets sur le marché, en volumeset en prix. S’ils n’avaient pas vu par-tir des collègues, et si les trésoreriesn’avaient pas été aussi dégradées,certains d’entre nous commence-raient à souffler… un peu.

Et le Sdaoc dans ce contexte ?Au long de cette période, nous avonsvoulu privilégier l’écoute et la dé-mocratie. Le président ou le bu-reau n’ont jamais pris seuls les dé-cisions importantes : elles ont étéconstruites en conseil, et souvent enassemblée. Chacun des élus a vécuaussi chez lui les conséquences deces décisions. A chaque fois il afallu les élaborer en privilégiant lagestion collective de cette copro-priété qu’est l’appellation et en es-sayant de ne pas d’abord imaginerleurs effets sur sa propre exploita-tion. L’exercice est épuisant… etpeut être démobilisant pour cer-tains. Pourtant le Sdaoc devra en-core aligner une équipe forte, avecdes jeunes mais aussi des gensd’expérience, car son bureau nefera pas tout tout seul. Lâcher main-tenant, ce serait un peu faire fi desefforts consentis jusque là par tous.

Propos recueillis par � Gwenaël Demont

“Il faudra encore une équipe forte”ÉLÉCTioNS SDaoC ÉChoS

du vignoble SVIN : L’assemblée générale du syndicat desVignerons Indépendants nantais aura lieu lejeudi 22 mars, de 14 h30 à 17 h 30 au châteaude la Frémoire à Vertou. Au programme : pré-paration de l’évènementiel du 15 juillet à Por-nic, économie du vignoble nantais, accompa-gnement des entreprises à l’international parla Coface (Compagnie française d’assurancepour le commerce extérieur), perspectivesde l’OCM vin, évolution des capsules, de l’aidenationale au diagnostic, de l’étiquetage etc.

PVE : le Plan Végétal Environnement est re-conduit cette année. Il est destiné à encou-rager les pratiques en faveur de l’environ-nement (par exemple, en viticulture, inves-tissements en décavaillonneuse, installationet entretien de couverts et couverts inter-rang, certains équipements de pulvérisation,panneaux récupérateurs de bouillie…). Lesdossiers sont à déposer avant le 31 mars pourle premier appel à candidature puis avant le31 mai pour le second, auprès de la DDTM44.Les projets ne doivent pas être engagés avantla date de notification d’attribution de la sub-vention (d’un taux de 20 à 40 % selon les cas).Tous les exploitants en productions végétaleset les Cuma sont concernés. Infos auprès dela DDTM44 (Tél : 02.40.67.28.32 / 28.72 / 28.79)

Muscadétours : La première édition de cetévènement, organisé à l’initiative du Pays duVignoble Nantais se déroulera du 5 au 7 oc-tobre 2012. Destinée au grand public, elle apour objectif de promouvoir les richesses hu-maines et patrimoniales du Vignoble nan-tais… et notamment ses richesses viticoles.Des manifestations seront organisées dansdifférents lieux marquants (Clisson, châteaude Goulaine, Musée du vignoble nantais, do-maines viticoles...), tout cela autour de la cul-ture, de la gastronomie, de la nature et dedégustations. Nous y reviendrons en détail.

Agenda : Du 12 au 30 mars : dépôt des can-didatures pour l’élection des délégués AOC.21 mars à 18h30 à Vallet : colloque sur l’ “Ave-nir du Vignoble nantais”, organisé par laConfédération paysanne. 24 avril : électiondes délégués AOC.

MAE : Le dispositif de Mesures Agro Envi-ronnementales destiné à l’entretien des sur-faces arrachées en Melon B a été reconduit pour2012. Il permet aux viticulteurs en ayant faitla demande dans les délais d’obtenir une aidede 450 €/ha pendant cinq ans. Pour les ar-rachages réalisés à l’issue de la récolte 2011,les terrains doivent être implantés d’un cou-vert herbacé selon une liste d’espèces limi-tatives avant le 15 mai 2012 (sauf déroga-tion).

11PAYS NANTAIS

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

L ’étiquette dessinéepar Nicolas LeFloc’h, étudiant chez

AGR à Nantes n’est passans rappeler la signa-ture du domaine du BoisJoly, à Laurent et Nathalie Bou-chaud, au Pallet. Coïncidence heu-reuse : c’est leur Muscadet que lesuper-jury féminin réuni le 23 fé-vrier a sacré vainqueur 2012 du “Clé-mence Lefeuvre” ! “Ce vin est lemême que ma cuvée Harmonie, monMuscadet de cœur de gamme. Lejury lui a trouvé un nez élégant etfin, avec la minéralité qui fait sonidentité. On retient aussi son légerperlant”. Ce vigneron ne boude passon plaisir : “De nouveaux clientsarrivent… L’occasion de leur fairedécouvrir toute ma gamme” (le do-

maine élabore aussi duGros-Plant, des rosés etrouge en Gamay et Ca-bernet, des Chardonnayen pétillant ou encoredes Pinot Gris, et du jus

de raisin). “Et aucun n’est repartisans acheter notre cru communalJubilation !” Pour autant, Laurentinsiste : “Le Clémence ouvre les ho-rizons vers d’autres client(e)s etporte un peu aussi l’image collec-tive de tous les Muscadet. Surtoutquand il est décerné à Paris”. Trois dauphins ont été désignés,

tous Valletais : Christophe et Ra-phaël Merlaud, Les Corbeillères,Jérôme Sécher et Hervé Denis, châ-teau de la Ferté, Philippe Guérin,Les Pèllerins.

� G.D.

Le trophée au domaine du Bois JolyCLÉmeNCe LeFeUVre

Page 12: Le Vigneron du Val de Loire

12 PAYS NANTAIS

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

“ a près un BTS en hôtel-lerie et quelques an-nées de travail en cui-

sine chez des chefs étoilés,j’ai été gérant de plusieurscaves sur Paris. Mais lorsquemon épouse a été nommée àNantes, je l’ai suivie. J’ai sou-haité alors à la fois me recréerun réseau professionnel et ensavoir plus sur l’amont de cesvins que j’avais vendus durant8 ans. Voilà pourquoi j’ai suivi,en 2004, Le BTSA en viticul-ture et œnologie proposé parle CFP de La Pommeraie àVallet”. Jean Colas est l’un des 120

stagiaires qui ont suivi ce cur-sus, depuis sa création il y aplus de dix ans. “J’ai trouvétrès intéressante l’alternance,entre centre et entreprise, pro-posée par cette formation pouradultes, et notamment, le stagede plusieurs semaines en pé-

riode de vinification”. Celui-ciest d’ailleurs fréquemment unmarchepied vers l’emploi. Cefut le cas pour Jean Colas quil’a réalisé à Ancenis, chez lesVignerons des Terroirs de laNoëlle. Il a ensuite été em-bauché par cette entrepriseoù il est désormais respon-sable du caveau et de l’ani-mation des points de vente“Espaces Terrena” et“Gamm’Vert”. “ J’ai aussi ap-précié le contact avec la di-zaine d’autres étudiants adultesvenant d’horizons très diffé-rents et pour la plupart trèsmotivés car sachant où ils veu-lent aller”.Des difficultés ont, cette an-

née, amené le Centre à retar-der de quelques semaines l’ou-verture de cette formation (43semaines en centre plus lesstages). Elle démarrera fina-lement le 9 mai prochain. “Le

Conseil régional, qui la finance,tout comme les organisationsviticoles, qui nous soutiennent,ont en effet fortement insistépour que nous la relancions”explique Anne Luneau, viti-cultrice et trésorière de l’as-sociation gestionnaire du cen-tre. “C’est en effet la seule for-mation de ce type, pour adultes,en Val de Loire. Il paraît in-dispensable de la maintenir,et plus encore en cette pé-riode difficile pour certains vi-gnobles. Elle peut même ai-

der certaines entreprises àrebondir. Les diplômés qui sor-tent de ce BTSA, grâce à uneexpérience professionnellesouvent diversifiée, et fortsdes compétences complé-mentaires qu’ils y ont acquises,sont en effet à même de de-venir de vrais seconds deschefs d’entreprises viticoles. Ilspeuvent en particulier les dé-charger très vite de certainesresponsabilités, à la vigne, à lacave ou dans ces deux activi-tés, afin de permettre à ceuxdes vignerons qui le souhai-teraient de se libérer pour dé-velopper leur partie commer-ciale”. Des places restent dis-ponibles pour compléter cettepromotion. Les conditions d’ac-cès varient selon l’expérienceet le profil des candidats. Ren-seignements au 02 40 36 68 30ou www.cfp-valllet.com.

� G. D.

A Vallet, le BTSA “viti-oeno” pour adultes relancéFormaTioN

Page 13: Le Vigneron du Val de Loire

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

13VAL DE LOIRE

Philippe Brisebarre prend la présidence

L e vigneron de Vouvray, Phi-lippe Brisebarre, vientd’être nommé pour 5 ans

à la présidence du Comité Ré-gional Inao Val de Loire. Il suc-cède à Pierre Aguilas.

Pour le Val de Loire, quelssont les dossiers en courset d’après vous, quel doitêtre le rôle de l’Inao ?Ces 4 dernières années, nousavons réalisé un travail tita-nesque sur les cahiers descharges des AOC. Tout a étébouclé en décembre dernier.Aujourd’hui, nous devons ac-compagner Amboise ou leMuscadet dans leurs évolu-tions souhaitées et parfois né-cessaires. Le rôle de l’Inao,c’est d’être aux côtés des ODG.Nous devons y impliquer desjeunes. Une appellation, c’est

un nom mais c’est surtout deshommes et un terroir. Per-sonnellement, je compte al-ler dans les syndicats expli-quer que l’Institut ce n‘est pasque des administratifs, maisaussi des vignerons, de vraisprofessionnels comme eux quiparlent le même langage etfont face aux mêmes réalités.

Que faut-il faire pour garantirla protection des AOC ?A l’heure où l’Etat se désengagede plus en plus, il est essen-tiel de suivre la vie des pro-duits placés sous signe offi-ciel de qualité. Les ODG et lesorganismes de contrôles doi-vent être au cœur du disposi-tif pour faire du qualitatif. Nousdevons faire évoluer les pra-tiques et les cahiers descharges quand les syndicats

rencontrent des problèmes.

Il y a des critiques sur lebudget de l’Inao. Quelle estvotre position ? La dotation de l’Etat dans lebudget de l’Inao doit couvrirles frais du personnel et destructure, cela garantit l’in-dépendance des employés.C’est à peu près le cas au-jourd’hui. En revanche, il fautque tous les produits placéssous signe officiel de qualitécontribuent au budget et cen’est pas vrai actuellementpour le Label Rouge et le Bio.Je souhaite que cela change.

Vous êtes également membredu Conseil Agréments etContrôles, quel en est le rôle ?Il est essentiel pour l’avenir dusystème de jouer un rôle d’ac-

compagnateur. Quand il y a deslimites dans les procéduresnous devons y mettre de l’in-telligence. Les nouvelles me-sures sont plus justes et per-tinentes et surtout elles sontcomprises par tout le monde.Mais, au-delà du produit, nousdevons veiller et vérifier la qua-lité, toujours la qualité.

Propos recueillis par � Claire Gressieux

ComiTe rÉGioNaL iNao

La nouvelle composition du Crinao : Le ministère del’Agriculture a nommé par arrêté en date du 8 février 2012,les nouveaux membres du Comité régional de l’Inao. Ilssiègent pour cinq ans. Deux collèges sont distincts : laproduction et le négoce.

Représentants de la production : Bruno Albert (Anjou-Saumur), Jacques Baudon (Vienne), François Billard(Touraine), Olivier Brault (Anjou-Saumur), PhilippeBrisebarre (Touraine), Gérard Cherrier (Sancerre, Cher),Pierre Clément (Menetou-Salon, Cher), Michel Cordaillat(Cher), Christophe Daviau (Anjou-Saumur), ValérieDeneufbourg (Loiret), Jean-Michel Ferrier (Allier), JoëlForgeau (Pays nantais), Pierre Goigoux (Puy-de-Dôme),Joël Guillonneau (Pays nantais), Pierre Guindon (Paysnantais), Patrice Laurendeau (Anjou-Saumur), Jean-FrançoisMabileau (Touraine), Hubert Macquigneau (Vendée), Jean-

Michel Masson (Nièvre), Thierry Michaud (Touraine), PatrickVadé (Anjou-Saumur), Sébastien Vaillant (Touraine), JérômeVeneau (Nièvre), Gérard Vinet (Pays nantais).

Représentants du négoce : Noël Bougrier (entrepriseBougrier, Touraine), François Chainier (entreprise Chainier,Touraine), Arnaud Couly (entreprise Couly-Dutheil,Touraine), Michel Fleur (Celliers du Prieuré, Anjou-Saumur),Nicolas François (Gratien-Meyer, Anjou-Saumur), OlivierGoussiez (Joseph-Verdier, Anjou-Saumur), Pascal Guilbaud(Guilbaud Frères, Pays nantais), Bernard Jacob (Ackerman,Anjou-Saumur), Rodolphe Lefort (Castel Loire, Pays nantais),Eric Louis (entreprise éponyme, Cher), Jean-Louis Priou(courtier au Landreau, Pays nantais), Sonia Raimbault(entreprise Raimbault, Cher), Jean-Max Roger (entrepriseéponyme, Cher), Denis Rolandeau (Lacheteau, Pays nantais),Laurent Tessier (Vinicole de Touraine, Touraine).

Représentants du Crinao

à retourner, accompagné du réglement, à : Vigneron du Val de Loire, BP 62444, 49024 Angers Cedex 02

Nom ou Raison Sociale .......................................................................................................................................................................................................................................

Adresse ..................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ville.............................................................................................................................................................................................................................................................................................

Réglement par chèque à l'ordre du Vigneron du Val de Loire

A , le Signature

Bulletin d'abonnement au Vigneron

du Val de Loire

1 and'abonnement(22 numéros)53,50 €

Page 14: Le Vigneron du Val de Loire

14 VAL DE LOIRE

eN BreFInao : L’ensemble des membres du Comité national del’Inao a été nommé par décret pour cinq ans. Désormais,pour le Comité des vins à appellations d’origine, le Valde Loire sera représenté par Philippe Brisebarre(Vouvray), Patrice Laurendeau (Anjou) et Gérard Vinet(Pays Nantais) pour la production. Pour le négoce, lesreprésentants sont Bernard Jacob (Ackerman) etRodolphe Lefort (Castel Loire). Enfin, Christian Pauleau(président national des crémants) figure au titre despersonnalités qualifiées.

Vins de pays : Comme pour les appellations d’origine,le Comité national de l’Inao IGP pour les vins et lescidres a également été renouvelé. Deux producteurs, JoëlHérissé (Loire-Atlantique) et Philippe Orion (Vendée)et deux négociants Noël Bougrier (entreprise éponyme),Denis Rolandeau (Lacheteau) représentent le Val deLoire. A noter également la nomination de MichelBordereau ancien maire et conseiller général de Chalon-nes-sur-Loire, en tant que personnalité… qualifiée.

Négoce :Noël Bougrier, PDG de laMaison Bougrier à Saint Georgessur Cher, vient d’être élu, pour3 ans, Président d’EGVL, lesyndicat du négoce du Val deLoire. Il succède à Gilles Foulon,directeur de la Maison VeuveAmiot qui avait accepté d’assurerun “interim” d’un an après laprrésidence de Denis Rolandeau(Lacheteau). Noël Bougrier(Touraine) sera accompagné dans sa mission par troisvice-présidents : Michel Fleur (Les Celliers du Prieuré,Anjou Saumur), Denis Rolandeau (LaCheteau, Muscadet)et Nicolas François (section bulles, Gratien & Meyer).

RVF : Pour son spécial millésime, la Revue du vin deFrance sera dans le Val de Loire fin mars. Lesproducteurs peuvent présenter les échantillons en vinstranquilles 2011 sauf rosé. Les vins non finis peuvent êtreprésentés. Il faut alors mentionner sur l’échantillon etsur la fiche technique (malo non faite pour les rouges,état des sucres résiduels pour les blancs). Toutéchantillon non accompagné de la fiche technique(téléchargeable sur www.vinsdeloire.fr dans l’espacefilière) ne sera pas dégusté. Les vins d’Anjou-Saumurdoivent être déposés à Interloire Angers à la Godeline73 rue Plantagenêt 49000 Angers ou au Syndicat desCôtes de Saumur 25 rue Beaurepaire 49400 Saumurjusqu’au 19 mars. Les vins de Touraine sont à livrer àInterloire Tours avant le 23 mars 12 rue Etienne Pallu37000 Tours. Pour info, les vins de Nantes devaient êtredéposés avant le 6 mars.

Internet : Une rencontre communautaire autour du vind’internet et des réseaux sociaux, baptisée Vinocamp,est organisée les 24 et 25 mars en Touraine. La premièrejournée est organisée sous forme d'ateliers thématiquesinformels ; la seconde fait place à des visites dedomaines. Début de la matinée à 10h30. Renseignementset inscriptions : Audrey Moullec02 47 60 55 24 ou [email protected].

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

VINS Volumes Prix maxi Prix moyen en euros en euros

Cours des vins blancs

SAUVIGNON 1 468 95,00 70,44

CHARDONNAY 945 95,00 68,43

Cours des vins rosés

CABERNET FRANC 284 120,00 96,41

GROLLEAU N. 334 60,00 55,88

Cours des vins rouges

GAMAY N. 2 575 65,00 55,33

CABERNET FRANC 215 60,00 55,58

PINOT NOIR 300 170,00 133,15

Prix en €/hl - Source : Syndicat des Vins de Pays du Val de Loire / FranceAgriMer

Situation des marchés au 29/02/2012ViNS De PaYS DU VaL De Loire

Page 15: Le Vigneron du Val de Loire

15VAL DE LOIRE

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

“Améliorer l’efficacité des accords de campagne…”

L e 22 février dernier, JoëlForgeau, vigneron à Mou-zillon (44), et président du

Sdaoc Muscadet, a été élu pré-sident de la CVVL (Confédé-ration des Vignerons du Val deLoire). Celle-ci réunit, direc-tement ou via leurs fédéra-tions respectives, les ODG desAOC de la région (1) ainsi quele syndicat des vins de paysdu Val de Loire. “C’est là tout l’intérêt de cette

organisation”, souligne le nou-veau président. “Elle se saisitdes dossiers à caractère trans-versal et d’intérêt commun àtous les vignerons de la régionet à leurs coopératives. L’ob-jectif n’est pas de gommer lesnuances existant entre nous,mais de construire un discourscommun et de parler d’unemême voix à nos interlocuteurs.Ces dossiers sont portés, selonles cas, soit directement de-

vant les Pouvoirs publics ré-gionaux, soit au plan national,via la Cnaoc et la Confédéra-tion nationale des vins de pays,qui travaillent de concert. Ceséchelons nationaux nous de-mandent à la fois de leur re-monter des informations et derelayer leurs positions et ac-tions sur le terrain”. Dans ses priorités, le nouveau

président souhaite “d’abordassurer la continuité du tra-vail considérable conduit parmon prédécesseur, PierreAguilas. Par exemple au plan

régional, au sein d’Interloireoù nous siégeons aux côtésde nos interlocuteurs négo-ciants de l’EGVL. On a construitdes accords de campagne,c’est bien. Mais ils fonction-nent encore de manière im-parfaite… les améliorer sera unsujet important, tout comme defaire vivre le Conseil de sur-veillance des contrats. Nousdevons aussi être présentspour faire valoir les intérêtscommuns à tous les vignerons– et pas seulement ceux d’AOC- auprès de France Agrimer,par exemple quand il est ques-tion de l’implantation de cer-tains cépages, ou encore au-près de la Direccte (Directionrégionale des entreprises de laconcurrence, de la consom-mation, du travail et de l’em-ploi) ou des Douanes pour fa-ciliter les relations entre la vi-ticulture et l’administration”.

Quant aux dossiers plus na-tionaux, pour Joël Forgeau(également secrétaire géné-ral adjoint de la Cnaoc), “beau-coup méritent évidemmentd’être traités et soutenus, mais,il faut forcément se donnerdes priorités, pour des raisonsde moyens. A ce titre la pré-servation du régime des droitsde plantation, ou encore lesquestions de vins et santé, àtravers le mouvement “Vin etSociété” méritent toute notreattention. Tous les vigneronsn’en sont pas forcémentconscients, mais pour partie,ces deux sujets conditionnentvraiment leur avenir et celuide leurs successeurs”.

� G.D.

(1) ODG Muscadet et Gros-Plant, Fé-dérations viticoles d’Anjou et Sau-mur, d’Indre et Loire et de Sarthe,et de Loir et Cher

CVVL

Page 16: Le Vigneron du Val de Loire

16 VAL DE LOIRE

Les bars à vins : un secteur à travailler

a la demande d’InterloireIpsos public affairs a réa-lisé une étude inédite sur

les bars à vins, dont les conclu-sions ont été présentées audernier Salon des vins de Loire.100 établissements ont étéaudités sur le millier dénom-brés aujourd’hui (150 à 200 àParis, et 750 à 850 en pro-vince). Le secteur est plutôt en

croissance, et peut ouvrir desperspectives commercialespour les vignerons. “C’estdans cet esprit que nous avonsfait réaliser l’enquête” a pré-cisé Claire Duchêne, direc-trice marketing d’Interloire.D’autant que les auteurs del’étude sont affirmatifs : “les

gérants de bars à vins sontconfiants dans l’avenir. En cestemps de crise, c’est assezrare pour être souligné”. 57% ont vu leur chiffre croitresur les deux dernières an-nées.Selon l’étude, les bars à

vins, contrairement aux barstraditionnels, accueille uneclientèle mixte, essentielle-ment constituée de 30 à 45ans. Ce sont pour une bonnemoitié des amateurs de vinsqui ne sont pas forcément desspécialistes. Les amateursplus pointus comme les néo-phytes représentent chacun20 % de la clientèle. Dans l’en-semble, les clients viennentpour trouver un lieu convivial,

déguster et découvrir des vinsde qualité. La découverte estsans doute le maître mot. Pourles gérants de bars à vins, ils‘agit d’innover régulière-ment.

Une carte à jouerPlus de la moitié propose

des soirées de dégustationpour faire connaître des vi-gnerons et leurs vins. La sé-lection s’effectue pour l’es-sentiel en visitant les do-maines et dans les salonsprofessionnels. Ils passentpeu par les agents ou lescentrales. Côté région, le triode tête des références estconstitué du Rhône, de laBourgogne et de la Loire.

Le Val de Loire viticole a déjàune belle place dans ce mar-ché, mais il reste des partsde marché à gagner. Sansdoute plus pour les appella-tions les moins connues. Se-lon l’étude, les patrons de barsà vins estiment que les vinsde Loire sont intéressants àfaire découvrir, qu’ils pré-sentent un bon rapport qua-lité-prix, qu’ils sont frais, maisqu’ils sont encore trop mé-connus des consommateurs,sauf quelques grosses loco-motives. Les vins de Loire ontdonc une carte à jouer, car ilscorrespondent bien à l’envie dedécouverte et de nouveautésexprimée par les clients.

� P.T.

ÉTUDe

Rendez-vous Tech & Bio le 30 août à Montreuil-Bellay

Le choix de la date a faitdébat dans la filière, maisfinalement, elle a été

maintenue par les organisa-teurs. C’est le jeudi 30 aoûtque la Chambre régionaled’agriculture organise unegrande journée sur la viticul-ture biologique. Tech & Bioviticulture se déroulera de 9à 19 h au lycée de Montreuil-Bellay. L’entrée est gratuite. L’objectif est de présenter la

viticulture biologique sous sesaspects techniques, adaptésau Val de Loire, en misant surla performance et la valori-sation. La journée s’orches-trera autour de trois axes :des démonstrations en réeldans les vignes, des confé-rences techniques et écono-miques, un village exposantsavec des ateliers permettantde faciliter les échanges. Lajournée s’adresse bien évi-demment aux producteurs bioqui s’interrogent sur telles outelles pratiques, sur le ma-tériel adéquat…, mais aussiaux producteurs qui souhai-tent s’informer, voire franchirle pas de la viticulture biolo-gique. Les conférences aborderont :

� Les différentes modalitésd’entretien du sol et leurs im-pacts sur le rendement (IFV)

� Table tonde sur la diver-sité et l’utilisation des cou-verts végétaux en viticulture(témoignage de viticulteur,agriculteur et techniciens del’ATV 49)

� Les types de matières or-ganiques et leurs utilisations :résultats de recherche sur dulong terme et applicationstechniques (René Morlat, re-traité de l’INRA et ATV 49)

� Les solutions pour opti-miser les doses de cuivre et desoufre à la vigne (Techniciensde la CDV 44)

� Le nouveau règlement devinification biologique et lesleviers techniques à la cavepour y faire face (Techniciensde la Chambre d’Agricultured’Indre et Loire)

� Quelles étapes et consé-quences sur son système lorsd’une conversion à la bio ?(Témoignages de viticulteurs,Certipac…)

� La biodiversité au bénéficedes vignobles, contributiontechnique et paysagère

� Le marché du vin bio (ani-mée par l’AIVB VL, interve-

nants potentiels : Crédit Agri-cole, Agence Bio, France Agri-Mer, AIVB LR…)

Les démonstrations présenteront :

� Des outils de travail dusol type Ecocep et tonte del’entre rang

� La préparation du mé-lange d’un semis multi es-pèce et démonstration d’unsemis sous le cavaillon et surl’inter-rang ;

� Une démonstration de tra-vail du sol par la traction ani-male ;

� Une présentation d’outilsde pulvérisation performants(face par face, avec tunnels,…) ;

� Le nettoyage d’une cuveà la vapeur : démonstrationau chai du lycée

� Les différentes techniquesd’inertage et leur influencesur la quantité d’oxygène dis-

sout : démonstration au chai� Une illustration de tas-

sement du sol selon diffé-rents montages de pneuma-tiques

Les ateliers détailleront : � La présentation de pré-

paration à base de plante: pu-rin, décoction et/ou de pré-paration biodynamique

� La fabrication d’un levainpour la fermentation des moûts

Des panneaux présenteront : � Une comparaison du coût

de différents matériels de tra-vail du sol

� Le système d’enracine-ment de différents couvertsvégétaux

� La règlementation desPNPP (Préparations Natu-relles Peu Préoccupantes)

� P.T.

ViT iCULTUre BioLoGiQUe

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

Page 17: Le Vigneron du Val de Loire

eN BreFInao : Christian Paly a été nommé président duComité national des appellations d’origine vins.Ancien président de la Cnaoc, le vigneron de Tavelest président d’InterRhône, et a été président duSyndicat des Côtes du Rhône de 1996 à 2008. Ducôté des vins de pays, Jacques Gravegeal a étéreconduit à la présidence du Comité national desindications géographiques protégées relatives auxvins et aux cidres. Jacques Gravegeal est présidentde ce comité depuis 2010. Il est également présidentdu Syndicat des Producteurs de l’IGP Pays d’Ocdepuis 1987. Enfin, à noter la nomination d’OlivierNasles à la présidence du Conseil des agrémentset des contrôles, dont il était le vice président depuis2007. Oléiculteur à Eguilles, il est actuellementprésident de l’Association française interpro-fessionnelle de l’olive (AFIDOL) et dirige par ailleursun laboratoire d’œnologie.

Pub : La Cour de cassation vient de casser un arrêtde la cour d’appel de Paris datant de février 2010,concernant une attaque de l’Anpaa contre despublicités pour les vins de Bordeaux. Sortie en 2005,la campagne bordelaise mettait en scène des jeunesgens souriants, un verre à la main, présentés commedes professionnels de la filière. L'Associationnationale de prévention en alcoologie et addictologieavait estimé que les affiches, par “leur image deconvivialité était de nature à inciter le public àconsommer”. La cour d’appel n’avait pas suivi l’Anpaaconsidérant que “la publicité présentait le produitsous un aspect favorable pour capter la clientèle etnon pour l’en détourner”. De son côté, la cour decassation s’en est tenue aux indications légales surles boissons alcooliques (origine, dénomination,degrés, références olfactives et gustatives…). Aufinal, elle renvoie les deux parties devant la courd’appel de Versailles.

Vin et internet : Selon le baromètre Sowine-SSI, quiscrute les comportements des Français concernantle vin et internet, 12 % de la population française(contre 10% en 2011) a acheté du vin sur interneten 2012. “Les Français recherchent avant tout les prixet les promotions mais leur panier moyen restesupérieur à celui de l’achat habituel. Le modèle dela vente privée de vin en ligne s’affirme, au détrimentdes sites de vente classiques”, indique l’étude. Anoter qu’internet est devenue la quatrième sourced’infos pour préparer ses achats derrière les conseilsde l’entourage, des cavistes et ceux des profes-sionnels et devant les conseils directs des produc-teurs ou de la presse écrite, qu’elle soit généralisteou spécialisée.

Vif : Les rencontres nationales des Vigneronsindépendants se dérouleront cette année les 12 et13 avril à Orange. La première journée sera animéeautour d’un débat sur “la relève, ou comment êtrevigneron en 2012”, suivie de visites de domainesviticoles. La seconde matinée sera consacrée auxconsommateurs. L’après midi, des ateliers techniquessont organisés. Programme complet sur :www.rencontres-vigneron-independant.fr.

17ACTUALITES

iNTerProFeSSioNLe Conseil constitutionnel valide les CVO“L 'article L. 632-6 du code

rural et de la pêche ma-ritime dans sa rédaction

issue de la loi n° 99-574 du 9juillet 1999 d'orientation agri-cole est conforme à la Consti-tution”. C’est la décision ren-due par le Conseil constitu-tionnel le 17 février. Derrièrecette formule, et ces référencesau code rural, se cache la ré-ponse à une demande émisepar le CAVB (Comité d’actiondes vignerons bordelais). Cedernier qui trouve égalementdes relais dans d’autres ré-gions viticoles, dont le Val deLoire, refuse de payer les Co-tisations interprofessionnelles,et en avait appelé aux Sagesdu Conseil constitutionnel,considérant que les CVO s’ap-parentaient à des impôts et

donc ne pouvaient être levéspar des organismes privés. Argument rejeté par la juri-

diction qui a donc considéréqu’il ne s’agissait pas d’un im-pôt et a validé l’article du coderural qui donne le droit aux in-terprofessions de prélever lesCVO. “Les organisations in-terprofessionnelles reconnues(…) sont habilitées à prélever,sur tous les membres des pro-fessions les constituant descotisations résultant des ac-cords étendus selon la procé-dure fixée aux articles L. 632-3 et L. 632-4 et qui, nonobs-tant leur caractère obligatoire,demeurent des créances dedroit privé”, rappelle le Conseilconstitutionnel dans sa déci-sion.

� P.T.

rÉGLemeNTaTioNLe vin bio existe

D es années qu’on en par-lait. Le règlement sur lesvins bios a enfin été adopté

au plan européen. Dans lestuyaux depuis plusieurs années,il achoppait notamment sur lesniveaux de SO2 entre différentspays, dont la France et l’Alle-magne. Ce nouveau cahier descharges s’appliquera pour lavendange 2012. Désormais, onne parlera plus de vin issu deraisin de l’agriculture biolo-gique, mais tout simplement devin biologique. A noter que surles étiquettes, devra égalementfigurer le logo de l’agriculture bioeuropéen, ainsi que le numérodu certificateur. Concrètement, le règlementporte sur différentes interdic-tions : concentration partielleà froid, élimination du SO2 parprocédés physiques, l’électro-dyalyse pour la stabilisation tar-trique des vins, la désalcooli-sation partielle, le traitementaux échangeurs de cations pourla stabilisation tartrique du vin.D’autres portent sur des res-trictions : thermovinification à

70° maximum, la centrifuga-tion et la filtration sont autori-sées pour une taille de poressupérieure ou égale à 0.2 mi-cromètres. Enfin, concernant les sulfites,un taux maximum a été déter-miné en fonction de la catégo-rie de vin : pour les vins rougesdont le niveau de sucre résiduelest inférieur à 2g/l. : 100mg/l.(contre 150mg/l pour le vin tra-ditionnel), pour les vins blancset rosés dont le niveau de sucrerésiduel est inférieur à 2g/l. :150mg/l. (contre 200mg/l pourle vin traditionnel), pour tousles autres vins, le maximum estde 30mg/l. en dessous des tauxautorisés par la règlementa-tion des vins conventionnels.

� P.T.

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

Page 18: Le Vigneron du Val de Loire

Vigneron du Val de Loire N°365 - 15 mars 2012

18 PETITES ANNONCES

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