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. _;- uv: .- Cinquième année. 27 Mars 4895. Numéro 496. JOURNAL HEBDOMADAIRE ssorsnxeus - þÿ g l l l t lû l l å l ü l l l l lû l l l l t l l lû l l l u l t l l l l l l l l l t l ã -íîlv-_ þÿ 3 I I I l l l l l I l l l l l l l l l I l l I l l l l l i l l l l l l l l l su; summunimg °"*"°"""~ P*-PUS gus raisins; ä 3 Redacteur en chef: Lucian uucun "°x""° P" þÿ s ¢ ¢ = r e 1 : i m s | a | : | | m m : ë | s | s u m n ° ' " s ' ° ° P a s þÿ s | a | : | | m m : ë | s | s u m n°'"s'°° Pas þÿ g t u n u m n m n m i u u u u m u m m s m a """°""""" Ê!ll\llllltlllllllllllllllllllllllllllllllllllllïl un Le_Numéro : 10 Centimes ^°°"}Èi§1:§""s ADMINISTMTION & RÉDACTIDN I ^*î$I':o':'ï)':S'àfg$ U, ,,, ____,__ ã,,._ _79, Faubourg Poissonniere, '79 çx.,§___ _ _1_ _ _ H? þÿ ã ? t ' a ° £ î 0 ; . : 1 1 1 2 ii PARIS 1 :pp: ãî; Balzac l t lfûuuultism On ne se figure pas ce que sont les ti- reuses de cartes pour les classes inférieures parisiennes, ni l'inl`luence immense qu'elles exercent sur les déterminations des per- sonnes sans instruction ; car les cuisinières, les portières, les femmes entretenues, les ouvriers, tous ceux qui, dans Paris, vivent d'espérances, consultent les êtres privilé- giés qui possèdent Pétrange et inexpli- qué pouvoir de lire dans l`avenir. La croyance aux sciences occultes est bien plus répandue que ne l`imag*inent les sa- vants, les avocats,les notaires, les méde. cins, les magistrats et les philosophes. Le peuple ades instincts indélébiles. Parmi ces instincts, celui qu'on nomme si sotte- ment la superstition est aussi bien dans le sang du peuple que dans Pesprit des gens supérieurs. Plus d'un homme d'état con- sulte, à Paris, les tireuses de cartes. Pour les incrédules, Fastrologie judiciaire (al- liance de m`ots excessivement bizarre) n`est que Pexploitation d'un sentiment inné, Fun des plus forts de notre nation, la curiosité. Les incrédulos nient donc com- plètement les rapports que la divination établit entre ladestinée humaine et la con4 I figuration qu'on en obtient par lessept ou huit moyens 'principaux qui composent lastrologie judiciaire. Mais il en est des sciences occultes comme de tant d`ef- fets naturels repoussés par les esprits forts ou par les philosophes matérialistes, c'est-à- dire ceux qui s'en tiennent uniquement aux faits visibles, solides, aux résultats de la cornue ou des balances de la physique et de la chimie modernes; ces sciences subsis- tent, elles continuent leur marche sans pro- grès «l'ailleurs, car, depuis environ deux siècle-<,la culture en est abandonnée par les esprits d'élite. En ne regardant que le côté possible de la divination, croire que les événements antérieurs de la vie d'un homme, que les secrets connus de lui seul peuvent être immédiatement représentés par les cartes qu'il mêle, qu`il coupe, et que le diseur d'horoscope divise en paquets d'après des lois mystérieuses , e'est þÿ l ` a l : s u r d e ; mais c'est l`absurde qui condamnait la vapeur, qui condamne encore la navigation aérien- ne, qui condamnait les inventions de la poudre et del'imprimerie,celledeslunettes, dela gravure etdela dernière grande dé- couverte, la daguerreotypic. Si quelqu'un fût venu dire à Napoléon qu'un édifice et qu'un homme sont incessamment et à toute heure représentés par une image dans

Le Voile d'Isis - 1895-03-27 - 196

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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    Cinquime anne. 27 Mars 4895. Numro 496.

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    JOURNAL HEBDOMADAIRE ssorsnxeus - g l l l t l l l l l l l l l l l l l t l l l l l l u l t l l l l l l l l l t l -lv-_ 3 I I I l l l l l I l l l l l l l l l I l l I l l l l l i l l l l l l l l l l l l l l l l i l l l l l l su; summunimg "*""""~ P*-PUS gus raisins; 3 Redacteur en chef: Lucian uucun

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    Balzac l t lfuuultism On ne se figure pas ce que sont les ti-

    reuses de cartes pour les classes infrieuresparisiennes, ni l'inl`luence immense qu'ellesexercent sur les dterminations des per-sonnes sans instruction ; car les cuisinires,les portires, les femmes entretenues, lesouvriers, tous ceux qui, dans Paris, viventd'esprances, consultent les tres privil-gis qui possdent Ptrange et inexpli-qu pouvoir de lire dans l`avenir. Lacroyance aux sciences occultes est bienplus rpandue que ne l`imag*inent les sa-vants, les avocats,les notaires, les mde.cins, les magistrats et les philosophes. Lepeuple ades instincts indlbiles. Parmices instincts, celui qu'on nomme si sotte-ment la superstition est aussi bien dans lesang du peuple que dans Pesprit des genssuprieurs. Plus d'un homme d'tat con-sulte, Paris, les tireuses de cartes. Pourles incrdules, Fastrologie judiciaire (al-liance de m`ots excessivement bizarre)n`est que Pexploitation d'un sentimentinn, Fun des plus forts de notre nation, lacuriosit. Les incrdulos nient donc com-pltement les rapports que la divinationtablit entre ladestine humaine et la con4

    I

    figuration qu'on en obtient par lessept ouhuit moyens 'principaux qui composentlastrologie judiciaire. Mais il en est dessciences occultes comme de tant d`ef-fets naturels repousss par les esprits fortsou par les philosophes matrialistes, c'est--dire ceux qui s'en tiennent uniquement auxfaits visibles, solides, aux rsultats de lacornue ou des balances de la physique etde la chimie modernes; ces sciences subsis-tent, elles continuent leur marche sans pro-grs l'ailleurs, car, depuis environ deuxsicle-

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    2 LE VOILE I)'ISIS._1_

    Yatmosphre, que tous les objets existantsy ont un spectre sasissable, perceptible, ilauraitlog cet homme Charenton, co_m-me. Richelieu logea Salomon de Caux Bictre, lorsque le martyr normand luiapporta l`immense conqute de la naviga-tion vapeur. Et c'est l cependant ce queDaguerre a prouv par sa dcouverte. Eh !bien, si Dieuaimprim pour certains yeuxclairvoyants la destine de chaque hommedans sa physionomie, puisque la main estl'action humaine tout entire et son seulmoyen de manifestation ? De la ehiroman-cie. La socit n'mite-t-elle pas Dieu?Prdire un homme les vnements de saviel'aspect de sa main, n'cst pas un faitplus extraordinaire chez celui qui a reules facults du voyant que le fait de dire un soldat qu'il se battra, un avocat qu'ilparlera, . un cordonnier qu'il fera dessouliers ou des bottes, un cultivateurqu'il fumera la terre et la ~labourera.Choisissons un exemple frappant._ Le gnieest tellement visible en l'homme qu'ense promenant a Paris, les gens les plusignorants devinent un grand artiste quandil passe. C`est comme un soleil moral dontles rayons colorent tout son passage.

    Un imbcile ne se reconnait-il pas imm-diatement par des impressions contraires

    raUn.i.aroN nu vous n'1srs 21

    LE MIROIR SPIRITU ELdAmo

    0r, si vous coutez un morceau de musi-que, vous ne pouvez et ne devez analyseraucun des sons mis (sauf l'extrme habi-tude d'un Mozart), la sensation est synth-tique. Toute la diversit se rsume en unesorte d`unit qui vous berce. Vous ne discu-tez pas, vous tes charm.

    Or, le jeu de lumire colore, selon moi,produirait une sensation nouvelle, dontnous ne pouvons nous faire l'ide sans l'a-voir prouve.

    La sensation serait magique au plus hautdegr ; elle pourrait donner le bonheur, la

    celles que produit l'homme de gnie? Unhomme ordinaire passe'pres que inaperu.La plupart des observateurs de la naturesociale et parisienne peuvent dire la pro-fession d'un passant en le voy ant venir.

    Aujourd'hui les mystres du sabbat, si bienpeints par les peintres du seizime sicle, nesont plus des mystres. Les Egyptiennes oules Egyptiens, pres des bohmiens, cettenation trange, venue des Indes, faisaienttout uniment prendre du haschich leursclients. Les phnomnes produits par cetteconserve expliquent parfaitement le chevau-chage sur les balais, la fuite par les che-mines, les visions relles, pour ainsi dire,des vieilles changes en jeunes femmes,lesdanses furibondes et les dlicieuses musiquesqui composaient les fan taisiesdes prtendusadorateurs du diable.

    Aujourd'hui tant de faits avrs, authen-tiques, sont issus des_sciences occultes, qu'unjour ces sciences seront professes commeon professe la chimie et l'astronomie. Il estmme singulier qu'au moment ou l'on cre Paris des chaires de slave, de mantchou,de littratures aussi peu professables que leslittratures du Nord, qui, au lieu de fournirdes leons, devraienten recevoir, et dont lestitulaires rptent d'ternels articles surShakspeare ou sur le seizime sicle ,

    ___-.

    volupt, attirer des ides, en un mot faireentrevoir l'homme un nouvel horizon deschoses suprieures.

    J'insiste beaucoup sur cette sensation sp-ciale veiller, veille sans qu'il seit be-soin de distinguer les couleurs une a une.Au contraire, comme en musique acous-tique (musique des barbares modernes), mamusique lumineuse pourrait procder parsuccession extrmement rapide,ou module,ou cadence, en un mot analogue . l'habi-tuelle.

    Reste trouver l`inventeur, le musicien,la musique. Cela exige du genie, mais quellesource de ravissement, si l'on savait y m-langer quelques parfums discrets.

    Je n'ai pas besoin de rappeler ici que cha-que couleur correspond un ordre d'idesspcial,depuis le rouge, la matire, jusqu'au.bleu, le ciel, avec les variantes de rouge-naissanl, jaunssf nhtincelant ensuite deIAURORE, puis l`inverse, le crpuscule.

    L'extraordinaire correspondance de toute

    *_* '_ '

    -------::'--~-*=.------ _

  • LE VOILE D`ISIS 3

    on n'ait pas restitu, sous lo nom d'anthro-pologie, Yenseignement de la philosophieocculte, l'une des gloires de l`ancienne Uni-versit. En ceci, l'Allemagne, ce pays lafois si grand et si enfant, a devanc laFrance, car on yprofessecette science, bienplus utile que les diffrentes Philosophies,qui sont toutes la mme chose.

    Que certains tres aient le pouvoir d'a-percevoir les faits venir dans le germe descauses, comme le grand inventeur aperoitune industrie, une science dans un effetnaturel inaperu du vulgaire, ce n'est plusune de ces violentes exceptions qui fontrumeur, c`est l'efl`etd`une facult inconnueet qui serait en quelque sorte le somnambu-lisme de l'esprit. Si donc cette proposition,sur laquel lereposentlesdiffrentesmaniresde dchiffrer l`avenir, semble absurde, lefait est l. .

    Remarquez que prdire les gros vne-mentsdel'avenir n'est pas, pour le voyant,un tour de force plus extraordinaire quecelui de deviner le pass. Le pass, l`avenir,sont galement impossiblessavoir, dans lesystme des incrdules. Si les vnementsaccomplis ont laiss des traces, il est vrai-semblable d'imaginer que les vnements venir ont leurs racines. Ds qu'un diseur debonne aventure vous explique minutieuse-

    1

    ment les faits connus de vous seul, dansvotre vie antrieure, il peut vous clirc lesvnements que produirontles causes e'xis-tantes. Le monde moral est taill sur le

    patron du monde naturel ; les memes effetss'y doivent retrouver avec des diffrencespropres leurs divers milieux. Ainsi, demme quelcs corps se projettent rellementdans Fatmosphre, en y laissant subsister cespectre saisipar le daguerrotypc qui l`arrteau passage, de mme les idees, crationsrelles et agissantcs, s`inipriment dans cequ'il'faut nommer l'atmosplire du mondespirituel, y produisent des effets, y viventspectralement (car il est ncessaire de for-ger des mots pour exprimer des phnomnesinnomms), et ds lors certaines craturesdoucs de facults rares peuvent *parfaite-ment apercevoir ces l`ormes ou ces tracesd'ides.

    _

    Quant aux moyens employs pourarriveraux visions, c'est l le merveilleux le plusexpliquable, ds que la main du consultantdispose les objets l`aidc desquels on lui faitreprsenter les hasards de sa vie. En effettout s`enchaine dans le monde rel. Toutmouvement y correspond une cause, toutecause se rattache l`enscml)le et, cons-quemmcnt, l`ensemblc se reprsente dans lemoindre mouvement. Rabelais, lcplus grand

    _

    chose serait manifeste au dela de toute ex-pression par cette musique.

    On pourrait allerplus loin, yjoindre l`har-monie de la forme. Sur un fond panorami-que, des spirales s'enroulant.et se drou-lant, tantt fondues en une, tantt multi-plies l ' i n n ienune scission de spiralesparticulires qui, harmonieusement pro-duite, constituerait a elle seule une musi--que ; au centre des g u r e sgomtriquestincelantes, croix et .. soit une, soit unemultiplicit dans les multiplits des spira-les. Elles pourront tre elles-mmes ani-mes de mouvements de rotation rapidesou lents.

    Lejeu de lumire, prcdemment dcrit,s`y adaptant. Le sombre et le clair produi-sant Ploignement ou le rapprochement.

    Enfin des harmonies sonores dans le loin-tain et des voix harmonieuses, au besoin.

    On pourrait aller plus loin, encore l- Mais la, les hommes n'iraient pas.

    C'est quand, par laloidescorrespondances,

    ces harmonies se fondent en une seule notesynthtique (analogue l'Unit d'un morceaude musique). L o r s q u e l o r s ,comme cela a lieu dans Fau-

    del im/)lL1?'(l, pour ceux qui ont sn chap-per la range, dans l'harmonie colore etharmonie en splendeur (notion suprieure)apparaissent les nuages, les feriesde la/orme, paysages enchanteurs, tincelle-ments, la lminivit dans le triomphe de sasduction. E n n ,tout cela en correspondance directe

    avec Pinttme du Lienheureux. Les deux ex-trieurs et intrieurs n'en faisant qu'un ex-terne et interne.

    La o vous aimez, vous conversez intime-ment avec la bien-aime. O votre conversa-tion, votre bonheur enchanteurs se rper-cutent a l ' i n n i ,en correspondances indes-criptibles, auquel je viens de faire allusion.

    O alors tout partage votre bonheur, etvous tes heureua: du bonheur de tout.

    Quelque chose dans qui tout cela baigne,

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    LE VOILE D'ISIS

    esprit de l'humanit moderne, cet hommequi rsuma Pythagore, Hippocrate, Aristo-phane et Dante, a dit, il y a maintenanttroissicles : Ijhomme est un microcosme. Troissicles aprs, Swedenborg le grand prophtesudois, disait que la terre tait un homme.Le prophte et le prcurseur de Pincrdulitsc rencontraient ainsi dans la plus grandedes formules. Tout est fatal dans la viehumaine comme dans la vic de notre pla-nte. Les moindres accidents, les plus futilesy sont subordonns.

    (A suivre.) *

    Jlillllllll DES JIIIIBMIIX

    REVUES OCCULTISTES

    L`toile de fvrier 1895 donne un arti-cle trs suggcstif de Ren Caill sur lemoyen de distinguer les diffrents ordresd'Esprits.

    La sphre astrale, dit-il, qui entoure laterre est elle-mme divise en quatre sph-res concentriques. La l', la plus loignede la terre, est habite par les Esprls l-*mentaux ou cratures ailes. La secondeest celle habite par les Ames; la troisime

    est celle des Ombres; et la quatrime, oula plus infrieure, est celle qu'habitent lesEsprits magntiques-gnralement appelsEsprits astraux.Ces derniers sont simple-ment des fantmes et n`ont aucune exis-tence relle. -

    _ Chaque vnement qui a lieu surla.plantea son image magntique dans lalumire astrale 5 il y a donc des fantmesd'vnements commeil y a des fantmes de-personnes. Ils habitent cette Quatrime-sphre; ce sont les ombres ou nines dupass, et ils peuvent tre voqus ou con-jurs. Cette sphre et ses habitants corres-pondent au FEU.- La Troisime sp here, qui correspond

    la Tnuns, contient les ombres, cc quclesanciens appelaient les Lares et les Pnatesdes morts. Ces Esprits sont de diffrentesnatures. Les uns sont de simples dpouilles,des coques qui retombent dans la quatrimesphre pout; se rduire de simples appa-ritions magntiques. Les autres sont desmes astrales, clnues de toute particuledivine et ne reprsentant que l'intellectterrestre : :de ceux qui sont partis ; elles sontdans les Limbes ou Eden infrieur. D'au-tres, enfin, sont des mes relles appar-tenant l`ordre cleste, vritables Animadiuna qui sont l dans le Purgatoire et

    _i .

    ce qui en constitue l`essence innommable,c'estLU[._ _

    Il n'y a plus que LUI'qui se contemple.Que dirais-je des ides en elles-mmes, de

    leur vie et leur t`orme,que dirais-je des prin-cipes vivants, mais je dois m'arrter. *

    Fixons notre regard sur Ftincelante V-rit. Drobons les tincelles pour nos frres.

    En Vrit, e'est par le chant que le divintriomphe. C'est le chant qui est fort, cartoutes les mes au fond, toutes, brlent del'entendre.

    Et puis, l'harmonie des sphres, des cra-tions, des sombres enfers et des clairs para-dis, la douleur qui enlante le bonheur etcela en mme temps,en une note o le tempset l'espace :fobscureissent plus la vue. La fu-sion des puissances et des gloiros, de toutesles notions les plus sublimes avec les pluspetite i n n i e sdans le grand baiser d'amour.dans l'ternelle t`condation,dans Pternellecration de l'tre par lui-mme.

    Une seule note donc: VHARMONIE, et cela

    je le prouve au nom de la Loi moderne, del`Unit des forces ajoutantdes mes, desides, des beauts, des harmonies, des cho-sesclestes, de toutes les choses, de tout aunom de.rUNt'rs, s,uNTs vER1'1*z

    Tout vous de tout c S u r .

    Mon cher ami,Je voudrais cesser de chanter, mais l`ex-

    tase m'emporte.Pntrer les profondeurs d'une me, r-

    vler a elle-mme, briser l'corce mat-rielle n'est-ce pas divin i Connatre, le se-cret des larmes, leur pourquoi et leur beau-t, n'est-ce pas divin 'l

    Oh! pauvres mes dfaillantes, frmissan-tes, aux ailes alourdies, vous serez toutessauves, parce que le Pre vous aime toutes,parce, que toutes issues du foyer resplendis-sant, vous y retournerez toutes. ,

    Harmonie, tu nous rvles la loi des cor-respondances, tu es le pourquoi de la vie, tu

    ~>.-._...-___. _ _..

  • -nv._ 'P-' --Ou 1 # U'

    .

    'V

    LE vomi: D'lSIS 5i_

    sont dans _l'impossibilit de se dbarrasserde l'enveloppe astrale laquelle elles sontlies. Ce sont celles-l qu'on appelle Es-prits enchans la Terre. Souvent cesmes souffrent, l des tortures horribles, nonpas que ee cercle soit on lui-mme un lieude tourment, mais parce que, pour l ` . : l n m adivina, le corps non rachet, qu`il soit as-tral ou matriel, c'est une maison ile ser-vitude : : ,une chambre de torture. Uneforte volont, l'amour et les prires de ceuxqui sont sur la terre peuvent soulager cesames et ahrger le temps de leur pnitencedans le purgatoire. Les uns sont l parleur ignorance volontaire, les autres pourleur sensualit et les autres pour descrimes commis par violence, injustice ou*cruaut.

    Cette troisime sphre est enfin habitepar une classe d'csprits terribles:-les Dia-bles, dont quelques-uns sont pleins de ma-lice et trs puissants. Ils sont la dans l'en-fer. Ces mes ne sont pas immortelles, ear,aprs une priode dont la longueur dpendde la vitalit personnelle et de la force deleurs volonts rebelles, elles se consumentet prissent. La mchancet do ces mes estindomptable. On peut les voquer par l'in-cantation, mais cette pratique est coupableet extrmement dangereuse, car leur but

    est toujours de ruiner l`me auprs de la-quelle elles ont accs.

    La lin de ces tres mauvais ct incorrigi-bles sera la destruction ou, comme le ditl`Ecriture, la mort ternelle, ear le mul n'apas en lui-mme l`lment du la dure.L'Amour seul [eut sauver l`homme tombet Dieu, qui est le Bien dans toute son ac-ceptionla plus_complle ct la plus large,doit tre aim ct servi pour l'amour deDieu et du Bien, et non pas parla crainte dela punition ou l`esprance

  • e LE vo1LE n'1s1sh

    physiques et moraux des hommes sontsouvent causs par l`iniluence de la pr-sence nfaste d'entits de cet ordre. Lesoccultistes prtendent mme que ces mau-vais Esprits partagent avec les Elmentauxle pouvoir de produire les conditions danslesquelles clatent les orages soudains, oud`autres troublesdes lments. Les mauvaisEsprits rr"ont ni chefs, ni organisation, nisolidarit, rien en un mot de ce qui corres-pond Dieu, c`est--dire au bien et Perdre.

    Quant la vrit sur Satan,.elle appar-tient au plus haut des mystres.^- La Deuxime Sphre correspond

    l'EAU ; elle est le sjour des Ames p u r i e s .Elles sont dans le repos et attendent d'avoirtrouv une nouvelle rincarnation. Ellesn`ont pas d'enveloppe de feu. Les habitantsdela. Sphre prcdente ne peuvent passerdans celle-ei qu'aprs avoir pag/jusqu`au,dernier denier. Ces Ames sont purities,mais elles ne sontpoint encore rgnres,car elles ne sont point encore prtes pourpasser l'tat de purs Esprits.- La sphre la plus leve est la Pre-

    mire Sphre. Elle est habite par les Es-prits des Elments, qui pntrent touteschoses : les Esprits de l'Air gouvernent lesorganes et les fonctions de la respiration ;les Esprits de l'Eau dirigent le sang et__..:_.____.

    res; c`est qui as impos les limites que lesprinces des lumires ne peuventtranchir.

    Car que nous dis-tu?`

    Tu nous disque le Soleil, foyer d`amourvivilicateur. spar de la Terre par leTempset l'Espace. li elle par l'Harmonie, ne sau-rait la recevoir, sans la dtruire, dans soncorps. Car le pur nepeut subsister dans l`im-pur (bien que ce dernier repose sur le pur,dans ses profondeurs). Ifamour seul permetleur existence simultane, car il maintientles degrs et les franchit. Pas d'obstaelespour lui.

    '

    _

    Aussi l'idal qui, aujourd'hui, m'embrasemet ma vie en danger.

    _

    Ce feu, s'il se communiquait directement,nous embraserait.

    `

    Cette lumire nous aveuglerait.Ce serait la mort la matire, la vie ma-

    trielle.L'me s'lancerait dans cette ,splendeur

    o elle croit pouvoir vivre (tmrairement)

    toutes les humeurs et secrtions. du corps ;les Esprits de la Terre ont pour domaineles diffrents tissus du corps ; les Esprits duFeu entretiennent dansle corps la chaleuranimale, et veillent aux fonctions de nutri-tion et d'assimilation.

    Un Adepte, c'est--direun initi dudegrle plus lev, possde. la puissance d'apaiserles orages et de calmer les eaux; il peutaussi, en vertu du mme p o u v o a r ,gurir lestroubles du corps et remettre en bon 'tatses fonctions. Il opre ces miracles par laforce de sa volont, laquelle agit sur l'at-mosphre magntique dont chaque parti-cule possde un esprit capable de rpondre la volont humaine. _ `

    Nous remarquons galement dans cetterevue lesbeaux articles d`altruisme tendant la constitution du Congrs de l`Humanit.Nous consacrerons prochainement dans lescolonnes du Voile une tude spciale cette gnreuse entreprise. :

    Le Theosophst de Mars 1895 contientune tude de M. Nasarvanji F. Billi-moria sur les corrlations du llaoma etdu Soma ; on connait le rle importantque ces deux deux plantes jouentrespec-tueusement dans les crmonies reli-gieuses des Parsis et des Brahmanes, onpeut les considrer comme des symboles

    qui constituerait sa nouvelle matire, pourconcevoir de nouveaux horizons.

    Mais elle serait morte a la terre. morteprmaturment. Dans un milieu cleste.ellene peut transporter ses passi-mr, Iumfreslourdes ; les abandonner, ce seraitpour elleperdre toute conscience. .

    Aussi, les choses ont t organisesprovi-dentiellement. _

    L'Ame peut entrevoir sa future demeure,c'est l'esprance.

    Elle peut tre confiante en la Justice, loide Vrit, c'est la toi.

    Elle peut la mriter. en dtruisant l`ivraiedu champ qu'elle doit ensemencer, en bon-nes S u v r e sc`est la Charit!

    i

    Un jour nous serons admis dans cette ta-mille adorable des astres lumineux dontlesmes sont heureusement confondues, dontles essences spirituelles se baignent dans

    *FESSENCE et s'y i d e n t i e n tdans l'Un.Une minute de cette extase ternelle

    paiera toutes nos larmes. Nos dfaillances

    _

    _, .- - : - : - - - - : | ~ l - * . . . . . - . _ . _ . _ _ . . _ - _ . . . ,. _

  • ~ *-v

    LE VOILE D'ISIS 7

    analogues ceux de l'Yggdrasil des scan-dinaves, du chne de Phrcides, de l'arbrede vie Hellnique ou Smitique, de l'arbredes Sephiroths Kabalistiques, du Zampounthibtain et de l'AshaWattha indou (1).

    Le Religio - Philosophical Journaldonne une tude intressante de V.H.Gal-vani sur l l i n u e n c ede la nourriture sur ledveloppement spirituel.

    M. E. Staniland Wake tudie l'amourdans le numro du 23 fvrier.

    El Instructor d`Aguascalentes continueses excellentes tudes sur le cycle de Ramet la bio gense.

    Verdrule e Luz cle San Paulo essaieune conciliation des enseignements de l-van gile avec ceux du spiritisme.

    Signalons dans la Revue des revuesde Fvrier un article de M. E. Lacordairesur les caractres graphiques des anciensAztques, le rsum d'une tude trs [ine deM. Robert de la Sizeranne sur la peintureanglaise contemporaine.

    Le D' Guillaume Ferrero tablit que lesmalades de la littrature, symbolistes,(preraphalistes), parnassiens, tolstoistes,mystiques et de toutes espces et de toutescoles en crivant des livres malades, tra-

    (1) Voyez Bagawat Gita. _.i_._

    auront enfant douloureusement notre con- a n c e .Le tout se rsume dans un mot : Per-fection.

    _

    La matire mme repose sur Pharmonie.Baignons-nous dans l'Harmonie, devenons

    cette harmonie elle-mme; devenons lesprincipes, et notre volont, agissant direc-tement sur les victimes de toute la matire,sera tou te puissante.

    Connatre l'me des lments et des cho-ses donne la matrise sur les corps, Au nomde l'Esprit, l'me reoit latoute puissance,la haute science, la toute sagesse, le toutamour. Tout est sympathie dans la nature.

    Les semblables agissent sur les semblableset celui qui se baigne au sein de l'Essencepure est matre de toutes les relativits.

    Toutes les extases donnent notion de l'EX-TASE. L`me est frappe d'immobilit ausein mme du Nirvana, du Un, par la beautmme des choses contemples et par l`identi- c a t i o ndirecte avec l'Un-Tout.

    vaillant maintenir dans un tat de santrelative la socit moderne. : :

    '

    Dans le mme numr o une bonne tudecritique sur les phnomnes de la trans-mission de penser. Nous trouvons d'ailleursle document original du professeur OlivierLodge dans les Annales des sciences psy-chiques de janvier-fvrier.

    CRATXNNouvelle occultiste

    rsa J. DE *r.LLsN.Y

    (Suite)

    Puis, de la mme faon, avec le mmetrouble, la mme pre curiosit, il regar-de la momie voisine. Ainsi que les autres,il l'avait trouve lui-mme Thbes, c-t de celle de la jeune fille, isoles toutesdeux en leurs fianailles interrompuesaumilieu dc la ncropole souterraine et ru-nies pour l'ternit dans le silence d'unspulcre dsert, dans l'insondable mystrede leur union ainsi continue travers lesges. (Ptait un homme de taille leve.Les soins spciaux donns son corps, lasomptuosit de son cercueil surcharged'hiroglyphes et de peintures, la finesse__.>.i.

    Tout vous de tout c S u r .

    Mon cher ami,J'ai crit, il y a quelquesjours, des lettres

    sentimentales, puis des lettres raisonnables,puis j'ai abord les rgions, /0'les aux yeuxdes profanes, de l'Extase.

    En m'y livrant,je lui demandais des clar-ts, sachant bien :

    1 Que la splendeur domine la clart qui luidonne naissance par son exaltation;

    2Quela clart domine .la chaleur qui lagnre par son exaltation; s

    3 Que la chaleur domine la matire quila manifeste par son exaltation, ou surexci-tation de son mode vibratoire.

    Aujourd'hui, je redeviens raisonnable oulogique, et pourtant j'ai deux jolies perles vous livrer.

    (A. suivre).

  • 8 LE VOILE D`ISlS

    de sesclieveux, la minutieuse prparationde la barbe, l`intensit do vie, de ressemfblance mise par l'artste embaumeurdans l"expression des yeux tincelants sousYallongement des paupires et qui sem-blaient tout la fois aimer, sourire, pen~ser, l'attitude altire souligne par un d-cisif croisement des bras sur la poitrine,dmontraient que cet homme avait t unpuissant, un riche, un grand.

    '

    Emu, agit, Otto l a i l e nle contemplait.Une ide lui venait, un essai tenter...Une solution possible...

    Entre ce grand, ce riche, ce puissant etla femme qui, depuis vingt sicles, dor-mait auprs de lui, l'amour avait exist. llexistait donc toujours, car l`amour, legrand amour sacr est aussi indracinableque l`ide inne d'un Dieu; mais commeleurs mes, retenues prisonnires auprsdes enveloppes dont elles n'avaient pu sedtacher, clcmeuraient captives, ils s`-taient trouvs soumis, tous deux, ds l`in-stant de leur mort, l'intraduisible martyre, l'expiation peut-tre, de no plus jamais,jamais s`aimer, tout en s'aimant encore,toujou`rs.

    S`il leur rendait la libert? S`il leur en-tr`ouvrait l'espace? S'il donnait des ailes cette pauvre petite me de jeune fille pourqu'elle pt entin en enlaeer le corps fluidi-que et lumineux de l'aim? Ainsi dgags

    1--.

    par lui, peut-tre leur reconnaissanco1'ai-derait-elle alors plus eticacement que leursimple prsence inactive, dcouvrir cettesolution, si prement, si pniblement pour-suivie... (A' Suivre.) *

    ._._____.._.__.

    IECZ'-I-EIICDSLa nouvelle branche tablie a Guise

    (Aisne) est en plein fonctionnement et pro-ntetde srieux rsultats.

    Deux nouvelles branches sont en forma-tion l'une Rio de Janeiro et l'autre Lis-bonne ( P o r t u g a l .Nous avons tout lieu deleur esprer un hrillant avenir, vu les capa-cits deleurs directeurs.

    Au numro dn1"mars de La revue blan-che, de trs curieuses lettrcs de Joseph deMaistre, dont deux Lamennais, les il-lustres signatures de Stphane Mallarmet de Verlaine, et le premier, article d'unesrie de Jules Renardqui sera, nous dit-on,eontinue.

    N CROLOGIENous avons la douleur d'annoncer nos

    lecteurs la mort de notre dlgu gnralpour le Centre-Afrique, ancien chef de labranche Viseum de Gand ; M. de Rosport asuccomb des atigues excessives, Yenga(district du Lualaba), le 10 janvier 1895.Nous prions ses parents de vouloir bienagrer les sentiments de fraternelle condo-lanee de la Rdaction du Voile d'Isis etdes officiers du Groupe.

    IIHAMIJEL, dit uir, 79, faubourg Puissonni r , ParisVient de paratre :

    L`lLLUMlNlSME EN FRANCE (1767-1774)

    aaesesas es s a s e s a s ssuivis Dss e : . ' r c m s M s smas i:r.us COENS

    D'aprs des documents entirement indits'

    . Par PAPUS .Docteur en Mdecine. - Docteur en Iiabhalc. - Prtisident du Supreme Conseil de I'ordre llarlinisto

    PRIX: 4 francs

    li._

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