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3 Sixième année. 5 Juin 4895. Numéro 205. .xoun Nu. 1-xssnoumnaxas esorsnxoius þÿ ã 0 È î I lû l I l - \û l I | I l l ` W I l l \ | l l l | | l l | \ I l I l î l l l l l | Î | å * þÿ É l l l l l l l l I l l l l I l I I l I I I I l ' I l I I I l l 5 l I I l I ELE smmunntg D1"°""- "PUS LE Hislnng Ê Rédacteur en chef : Lucian IIUGIIEI. Ê "'°""° P" smeiamsaeia þÿ | 1 e « m m m = | : . siâirlnexoai sisuu "°*""° Pas þÿ I îû l l l l i l l l lû l l l î l l i l ü l l l l a ""'""""""" þÿ a l l l l l l l l l l l I l l l l l l l l l iû l l l l l l l l l l l Le Numéro : 10 Centimes ^B°N;fU*E"T$ ADMINISTRATION &. RÉDACTION Z ^B(?'i"E"§":'s gainw _"Î"Î"_ ãft 79, Faubourg Poissonnière, 79 þÿ , , ; , ; , l 5 _ " ' f " Î p f " _ " _ e g a þÿ . . . . ¿ , ¿ f * . ; . : ; . ' ' 1 z_;____ ___,___?_^_§l_S ......§'..;...'_;_1_____:__§_ MAITRE JANTJS Quipeut rien connaître, sinon ce qu'il re- connait? Tu crois apprendre, tu te retrouves : L'Univers n'est qu`un prétexte à ce déve- loppement de toute conscience. La loi, c'est l`énergie des êtres! c'est la Notion vive, libre, substantielle, qui, dans le Sensible et l'Invisib1c, émeut, anime, imrnobilise ou transforme la totalité des devenirs. - Tout en palpite ! Exister, c'est Faiïaiblir ou la renforcer en soi-même et se réaliser, en chaque pulsation, dans le résultat du choix accompli. - Tu sors de Flmmémorial. Te voici incarné, sous des voiles (Porganisme, dans une prison de rapports. - Attiré par les aimants du Désir, attrait originel, si tu leur cèdes, tu épaissis les liens pénétrants qui þÿû e n v e l o p p e n t . La Sensation que ton esprit caresse va changer tes nerfs en chaines de plomb! Et toute cette vieille Exté- riorité., maligne, compliquée, þÿ i nû e x i b l e - qui te guette pour se nourrir de la volition vive de 'ton entité - te sèmera bientôt, poussière précieuse et consciente, en ses chimismes et ses contingences, avec la maindécisive de la Mort. La Mort c'est avoir choisi. C'est l'Impersonnel, c'est le Devenu. Quelque tendance confuse te presse-t-elle encore de ressaisir la vérité de ton origine? Epouse, en toi, la destruction de la Nature. Résiste à ses aimants mortels. Sois la priva- tion !Renonce 1 Délivre-to_i. Sois ta propre victime ! Consacre-toi sur les brasiers d'amour de la Science auguste pour y mou- rir en ascète, de la mort des phénix. - Ainsi réfléchissant l'essentielle valeur de tes jours sur la Loi, tous leurs moments, pénétrés de sa réfraction,participeront de sa percunité. Ainsi, tuannulerasen toi,autour de toi, toute limite ! Et oublieux à jamais de ce qui fut Pillusion de toi-même ayant conquis l'idée, - libre enfin, -- de ton être, tu redeviendras, -dans l'Intemporel - esprit purifié, distincte essence en l`Es- prit Absolu, -- le consort même de ce que tu appelle Déíté. _ Viliers de l'Isle-Adam (Axël) * LE DF' BATAILLE ET L'0CCULTISME Il faudrait plusieurs pages de cette revue pour rendre compte de tout ce que renfer- ment les deux volumes grand in-octavo in- titulés le Diable au. xxx' siècle,etpubliés par MM. Delhomme et Briguet.Un médecin qui évite de donner son nom, mais qui est par- faitement connu de ses adversaires, ra- conte des faits dont il a été le témoin. La première partie de son ouvrage parle des

Le Voile d'Isis - 1895-06-05 - 205

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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  • 3Sixime anne. 5 Juin 4895. Numro 205.

    .xoun Nu. 1-xssnoumnaxas esorsnxoius 0 I l l I l - \ l I | I l l ` W I l l \ | l l l | | l l | \ I l I l l l l l l | | * l l l l l l l l I l l l l I l I I l I I I I l ' I l I I I l l 5 l I I l I | l I | l I | l l l ' | | |

    ELE smmunntg D1"""- "PUS LE Hislnng Rdacteur en chef : Lucian IIUGIIEI.

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    Le Numro : 10 Centimes

    ^BN;fU*E"T$ ADMINISTRATION &. RDACTION Z ^B(?'i"E"":'sgainw _"""_ _ ft 79, Faubourg Poissonnire,

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    Quipeut rien connatre, sinon ce qu'il re-connait? Tu crois apprendre, tu te retrouves :L'Univers n'est qu`un prtexte ce dve-loppement de toute conscience. La loi, c'estl`nergie des tres! c'est la Notion vive,libre, substantielle, qui, dans le Sensible etl'Invisib1c, meut, anime, imrnobilise outransforme la totalit des devenirs. - Touten palpite ! Exister, c'est Faiaiblir ou larenforcer en soi-mme et se raliser, enchaque pulsation, dans le rsultat du choixaccompli. - Tu sors de Flmmmorial. Tevoici incarn, sous des voiles (Porganisme,dans une prison de rapports. - Attir parles aimants du Dsir, attrait originel, si tuleur cdes, tu paissis les liens pntrantsqui e n v e l o p p e n t .La Sensation que tonesprit caresse va changer tes nerfs enchaines de plomb! Et toute cette vieille Ext-riorit., maligne, complique, i n e x i b l e-qui te guette pour se nourrir de la volitionvive de 'ton entit - te smera bientt,poussire prcieuse et consciente, en seschimismes et ses contingences, avec lamaindcisive de la Mort. La Mort c'est avoirchoisi. C'est l'Impersonnel, c'est le Devenu.Quelque tendance confuse te presse-t-elleencore de ressaisir la vrit de ton origine?Epouse, en toi, la destruction de la Nature.

    Rsiste ses aimants mortels. Sois la priva-tion !Renonce 1 Dlivre-to_i. Sois ta proprevictime ! Consacre-toi sur les brasiersd'amour de la Science auguste pour y mou-rir en ascte, de la mort des phnix. -Ainsi rflchissant l'essentielle valeur detes jours sur la Loi, tous leurs moments,pntrs de sa rfraction,participeront de sapercunit. Ainsi, tuannulerasen toi,autourde toi, toute limite ! Et oublieux jamaisde ce qui fut Pillusion de toi-mme ayantconquis l'ide, - libre enfin, -- de tontre, tu redeviendras, -dans l'Intemporel -esprit purifi, distincte essence en l`Es-prit Absolu, -- le consort mme de ce quetu appelle Dt. _

    Viliers de l'Isle-Adam(Axl) *

    LE DF' BATAILLE_

    * ET L'0CCULTISME

    Il faudrait plusieurs pages de cette revuepour rendre compte de tout ce que renfer-ment les deux volumes grand in-octavo in-tituls le Diable au. xxx' sicle,etpublis parMM. Delhomme et Briguet.Un mdecin quivite de donner son nom, mais qui est par-faitement connu de ses adversaires, ra-conte des faits dont il a t le tmoin. Lapremire partie de son ouvrage parle des

  • 2 LE VOILE D'ISIS

    pratiques de lucifrianisme ou satanisme enOrient. L'auteur, n'ayant pas fait un ou-vrage ayant des allures scientifiques, avoulu viter Pappareil des citations au basdes pages, et au contraire donner sonlivre l`allure des mmoires dramatiques.Aussi, les premiers chapitres, avec les des-sins antaisistes dont ils sont illustrs, ont-ils produit sur bien des hommes une trsmauvaise impression. Mais, ce qu'il y a degrave, c'est que les rvlations de l`auteursur le lucifrianisme, culte de certainsfrancs-maons, n'ont point t nies parles personnes mises en cause (MlIeWalder,Mlle Diane Vaughan, etc). Bien plus, MlleDiane Vaughan les a plutt confirmes.Elle vient de crer . Paris une revue pal-ladiste, indpendante de Lemmi,le grandpontifc du lucifrianisme.

    M. Bataille appelle magntisme occultelespiritisme proprement dit: il sulit qu'uneexpression aussi trange et aussi peu cor-recte soit mise en tte d`un livre ou sur unegrande affiche pour quel'ouvrage soit jugpeu favorablement. lfcrivain s'est laissentrainer raconter des lgendes fortanciennes et parfois fort grotesques dontil ose peine douter avec discrtion.

    ll ne sent point, par exemple, qu'en faitde possession, les racontars des bons moines

    FEUILLETON nu vo1L1=: n'Isis 6

    E T U D IC SSUR

    LA MATHSEll l l l l l l l l Bi H l l i l l l l l llll il Slillllllill

    du D' Jean MALFATTI de MONTEREGGIOtraduites par Cliristien OSTIKOWSKIU)

    (Suite) :

    Cependant la mer de lumire l'int-rieur, substance de la g u r ede l'Haran-guerbehah, indique que Findividualit enlui n'est pas considre comme obtenue,mais que comme symbole de l`espce, ilcomm=nce dja a toucher les limites de sonpassage a Pindividualit.

    Nous retrouvons la forme du chiire 6dans les contours intrieurs, par exemple,

    (1) Paris, librairie A. Erauck,69, rue Richelieu,l8-19.

    A._ l- ...__

    du xi' sicle nous apparatront, noushommes du xix, comme des contes ayantPintention d'tre diliants, mais non pascomme des faits rels prouvs par destmoignages indniables. ,

    A propos des sciences divinatoires, Pau-teur donne des raisonnements, au lieu deconstater des observations. Oui, pour lethoricien, rien n'est plus mprisable qu'unfait. Mais, Pobservation des lignes de lamain permet-elle de dterminer la natured'un individu, les fatalits de son pass etde son avenir? Si oui, il y a du vrai, mmedans ce qui nous semble excentrique. Ouiou non, un vieux livre d`astrologie annonce-t-il une grande rvolution pour 1795? Sicela est indniable, vous tes forc (Pad-mettre un des principes des astrologues:que les mouvements des astres concidentavec les grandes transformations de l'huma-nit. Il est regrettable qu'un mdecincomme M. Bataille ne possde pas un plushaut degr l'esprit d`exprimentation, etcroie devoir raisonner, l'gard de faitsoccultes qu`ils jugesinvents ou produits parles dmons, comme la plupart des matria-listes contemporains raisonnent eux-mmes l'gard des croyances religieuses (1). _

    (l) M. Bataille cite un savant horoscope de LonXlll et concluten disant que fastrologie est unefaussescience; il faudrait voir si Lon Xllllinit comme Pan-nonce lhoroscone l

    dans le serpent aile qui treint l ' S u fdumonde. - S y m b . : l i s a t i o nvraiment sublimedes Ecritures qui, au jour de la cration del'tre vivant sur la terre, s'exprimrentainsi :

    Et Dieu dit: Que l'eau porte le reptileet que le volatile dploie ses ailes au-dessusde la terre. :

    Au reste de mme que le chiffre 3, quirenferme le premier ternaire 1 (tig. b) ren-ferme aussi le 2, de mme la forme du 6(tig. n) comprend en soi la caractristiquedu.4 et du 5 (tig. I). En eiet, on"en trouveune interprtation dans Boece qui formuleainsi le sextenaire(L): or le sextenaire estla conclusion du deuxime ternaire.

    Les aphorismes des philosophes grecs con-cordent en thse gnrale avec ces s i g n i -cations. .

    _

    Ainsi, Martian Capello dit : Senariusperlectus esse censebatur, quia pariibus suisimpletur : nam et sextam sui intra se con-

  • . -'J' "-'' _ _". w _ _ ___ _ _ _ _ _ _ , - a . . _ . _

    LE VOILE D`ISIS 3

    M. Bataille parait n'avoir lu que superi-ciellement le*travail du docte F. Papus : :sur le Tarot (t. II, p. Si), car il en parle sansPanalyser d'une manire plus exacte quel'anonyme qui a crivaill sur ce sujet dansle dernier supplment du Larousse. Lesrvlations de Crookes demanderaient unvolume pour tre rfutes: l`auteur croity avoir russi par trois lignes de' plaisante-ries. Si du moins il avait avou qu'il neconnait rien au Tarot, comme il avouehonntementne rien connaitre en astrologie!Mais il lui faudrait avouer qu'il ne connaitrien des sciences occultes! Il insinue queSaint-Martin laisse entrevoir son lucifria-nisme dissimul. Quand donc M. Bataillecomprendra-t-il qu'il ya dans lemartinismeune philosophie de haute porte, et qu'ilfaut savoir distinguer les thories Martinis-tes sur la constitution du monde physiqueet les pouvoirs occultes de l`me humaine,d'avec les croyances de tel ou tel adopte surDieu etl'autre vie? Quanddonc M. Bataillecessera-t-il d'appeler sataniste un poteultra-catholique, plein de bizarres contra-dictions, Josphin Pladan, qui serait endroit de rclamer une rtractation commeson ami Antoine dela Rochefoucauld ?Quanddonc prendra-t-il la peine de lire d'un bout l'autre les S u v r e sd'occul.tistes synth-

    tiques, tels que Papus et Barlet? Quanddonc prendra~t-il la peine de converserquelques instants avec Papus ou avec Doi-nel, qui mritent chacun autant que M. deLarmandie l`pithte de sympathique,avant de qualifier l'un ou l'autre de sata-niste* ou mme de possd ayant la manieraisonnante? M. Bataille a l'esprit trop peulargepour se reprsenter Papus tel qu'ilest :un positiviste transcendental.

    Des passages aussi injustes peuvent nuire. cet ouvrage, mal compos il est vrai,maisbourr de faits et de citations irrfutablesau sujet du palladisme lucifrien. Corrigerces erreurs, ce serait digne d'un crivainsincre: les rdacteurs dc cette revue, eux,ont assez de largeur d'esprit pour laisserl'autcurde ces lignes, catholique pratiquant,leur adresser quelques pages : c'estcctitre qu'il se permet de faire ces observa-tions impartiales M. Bataille.

    Sxrnnnmns.

    B|BLl0_(l_APHlELe Suprme Testament. La Rvlation,

    par R.V. D. F. Broch. in-8. Paris, Cha-muel, 1895, prix 1 fr. .

    I

    Voici encore une nouvelle rvlation ;

    tinct, quo-I est unus et terliam, quod est duo,et medictatexn, quod est tria. :

    Gassiodore : Perfectus ex partibus suis,si enim confunexeris unum, duo, tria, per-fectnm habebis senarum. :

    Philippe Abbas de,Bone : Quod Senariusin sex S q u a l i t e runitates dividitur, in tresbinarios, in duos ternarios quorum unitas sipariter conjugatur enmdem comptent Sena-rium. :I Augustin: In verbo Scenario (tacianushominem) et in sexta die. :

    Pliilon: Aptissimus generationiest Sena-rins. nam post unitatem primus est perfectusexsnis partibus, S q u a t n satque exinde com-pletus e dimidio quirlem Ternario, tertia veroBinario, uti sexta Unitate : et uti dicam massimul et f S m i n aexistit nique e vnribusutrmsque et concinnatus. - Veneri dicaturquia ulriusque seins, id est ex Triade, quimas quod impar est. ex Dyade q u S i S m i n a ( p a r i t a S ) ,nam bis Terni sexus t . :

    Photius : Scenarius a forma f o r m Sra-

    _l.

    tione reddita dicitur, et soins inter numerosanimae accommodatusatque. Universi articu-latio animae e e c t o ret qui vitalem habitumingerenili vim habet. :

    Anonymus: Ex pari et impari primusmare et f S m i n a ,potentia et multiplicatione tSenarius. Nomen habet Archidices; quodQuinario maxime vicinus sit. :

    En eflet, de mme que le chitfre 6 est laconclusion de 5, il est le commencement de7 comme Porsch.

    Ponscn = 7 (tab. 1, g .7)Porsch est dans le mme rapport, avec

    Haranguerbehah, que 7 avec 6.Les allgories et les chiffres se trouvent

    ici comme commencement du troisime ter-naire et conclusion du deuxime. ainsi qu`an-trieurement Maa (- nombre 4) se trouvaitcomme comme commencement du secondternaire et conclusion du premier ternairede la Trimurti.

  • 4 LE VOILE D'ISlS

    ces annes-ci semblent tre particulire-ment fcondes en ouvrages de ce genre; cepeut tre l'indice d'une grande fermentationdans Patmosphre idale, et de pas mal(Yenthousiasme de la part de leurs auteurs.La prsente brochure dit apporter la verit pour le salut de Phumanit, et pour lagloire de Dieu : : ; elle se prsente comme la synthse de toutes les sciences, detoutes les philosophies, de toute les reli-gions : : ,comme un flambeau plus puissantqu'un soleil : : ,dont l'approcl1e doit fairefondre les erreurs comme du plomb.

    L'auteur a prcis avec une vigueur re-marquable l'antinomie de la science et dela foi, les divergences des systmes philoso-phiques ; des pages introductives sont in-tressantes ce point de vue; mais, parun aveuglement inexplicable, ce contemp-teur du binaire dans le domaine du gn-tique, du cr, prtend en donner la raisonen introduisant ce mme binaire dans leprgnstique mtaphysique. Je cite :

    L'tre ternel, en qui tout est, tait. En lui taient le Parfait, le Perfectiblc

    et le mal .... Etl'ltre ternel et tout Puissant,en in-

    finiment Juste, vit qu'il n'tnit point parfait. Alors il spara de lui le Perfectible et

    le mal et il en cra le Monde. : :

    Le chiffre 7 ouvre le troisime ternairecomme passase du gnral dans le particu-lier, de l'espce dans l'individu et commeralisation de la conversion indique dans ledeuxime ternaire de Phermaphroditismedans le sexe, par cela mme que dans le troi-sime ternaire seulement il pouvait trequestion d'une individualit relle obtenue.

    De mme que nous pouvons nous imaginer4 comme provenant de 3 + 1. c'est-a-direque comme selon toute vraisemblance, dupremier ternaire, par l ' e e tdu dveloppe-ment d'une nouvelle force fondamentale,provient le secondternaire; et4 comme deuxfois2 reprsente gomtfiquement la germi-nation dans l'espace (mais seulement encoredans l'idal - comme surface): de mmeaussi 7 peut tre compris soit comme 6 + 1ou 4 + 3. ~ Dans le premier cas, c'est le pas-sage du second ternaire dans le troisime aumoyen d`un nouveau dveloppement; dansle second cas, c'est cette vrit gomtrique.que tout corps (individu) peut tre considr

    Il est profondment regrettable qu'unesprit clair, instruit et convaincu, offre depareilles conceptions Ptude du public.

    A

    L'|nstructiun intgrale(Suite)

    Nous dirons donc que la matirede l'en-seiqnement primaire, bien qu"elle embras-se to-is les ordres de connaissance, aurason centre de gravit dans le 'mondo desralits matrielles, extrieur l'homme,ou Physiogonie.

    Le principe dominant de son programmepeut s`noncer : Multa, non multum.

    La devise en sera : Cognoscere, acqurirdes reprsentations quelque peu relies, enprogression, sur Pinstruction maternellequi n'a fourni que des notions isoles, in-cohrentes.

    Sa mthode, inspire par ces principes,devra faire procder Penseignement duconcret pratique apparent au concret tho-rique. llsera analytique ; Plve observerabeaucoup par lui-mme, mais guid d'a-bord par l'instinct plus que par le raison-

    comme extension de surface (4) oprant dansles trois directions (longueur, largeur, pro-fondeur).

    ll (aut cependant remarquer que 7 ne re-prsente pas encore l`individu lui-mmedevenu rel, mais d'abo rd la pense du dve-loppement de la 'Drimurti divine a traversMaa, Houm. Harauguerbehah. comme mem-bre intermdiaire dans la matire; et quel-que contuses et nigmatiques que soient lasymbolique et Pallgorie du chiffre 7 chezles Indiens dan- la (orme de Porscb, on aurabientt lev jusqu'au moindre doute si l'onvient al considrer que l`ide de la matirepeut tre com prise, tantt comme plus ate-mistiqu e. - c`est-a-dire comme le substra-tum immuable gisant au fond de tout chan-gement de forme extrieur, - tantt commeplus dynamique, _ alors que la force pro-creante prend la place de.l'atome.

    Nous voyons dans l`0upnekhat, le Veda etle Schuster ce qui suit, sur Yallgorie dePorsch :

  • *gf-T-1- - . __ ...Y _ -.___ _ _ _ *Y _*Q-f _ _, ,.,,__,, T..._ ._

    .

    _

    LE VOILE irisis 5

    nement, il s'lvera progressivement del'un l'autre. Laformule de cette mthodesera: Unstinct rgl par la mesure, for-mulant la rgle, et s`evant vers Fintel-ligence.

    L'esprit de ce degr est indiqu pzirl'es-sence mtaphysique du monde sensible(dans le tableau). C'est le Beau.

    (Test par le sentiment instinctif du Beauque l'on guidera l`enf.int vers le l : i e n ,levrai et l'harmonie.

    ,

    On verra de mme, sans plus de dvelop-pements, que l'enseig*nement secondaireaura son centre de gravit dans le mondede Yintelligence, dans l"tude de l'tre hu-main ou Androgonie. ll s`tendra dans ledomaine de la physiogonie, surtout parPabstraction (mathmatique, mcanique,physique), et dans celui mtaphysique, sur-tout par l'thique et la thorie estliiique.

    Le principe de son programme sera :Muttum, non multa.

    Sa mthode sera principalement dduc-tive, avec la synthse pour complment.La formule en sera: ljintelligence /ormu-lant la loi et se prparant Uinspira-tion.

    ll dveloppera l`liomme intellectuel: leraisonnement.

    Son esprit indiqu par l'essenee mta-__._.

    Brahm dans Porsch, est le pre du tempset son image avant *le temps divisible quiroule dans l'espace sur les onduleuses imagesde Yapparence.

    Porsch est la qualit mystique de la di-vinit dans son acte de tout clairer de salumire, de tout pntrer, de tout remplir.

    ll est la lumire de Dieu dans les germesfondamentaux du spirituel par excellence.

    Il est le dveloppement multiple de "uni-versel rlans les innombrables individualits;le moteur du s o u l eet du pouls, le mobiledes variations de Fimagination tcondantede Maa

    < Porsch est la stabilit dans la mobilit,la constance dans le changement, la perma-nence spontane dans le passaner.

    llse meut au-dessus des images ondu-lautes de Yapparence, plus terme que lesapparitions du temps dans le temps; parcequ'il est antrieur a Vapparition des mondeset qu'il ne connat hors de lui aucune mobi-lit destructive.

    physique du monde intelligble (voir le ta-bleau), est le Bien, qui tient la fois duBeau (pour le beau moral) et du vrai (parlejuste).

    ljenseigncment suprieur aura son cen-tre de gravit dans le mtaphysique, dansl`tude des Principes, ouTliodice.

    Sa devise sera -: Omnia per unum.Sa mthode 1 l`Intuition contrle par la

    Raison.Sa* formule : le dveloppement des fa-

    cults transcendantes.Son esprit : le Vtgaiabsolu.Cependantilconstitue un degr tellement

    rare et diilieile, qu'on ne peut le compren-dre dans le programme de Fenseignementordinaire, si ce n'est par la premire de sesnombreuses subdivisions, celle prlimi-naire. Nous lui rserverons donc une placespciale sous le nom d'Enseignementtranscendant ; le programme n'en sera quetrs lgrement esquiss, comme rservaux rares candidats qui se sentent prts au s a c r i c edu Saccrdoce, et par le nom d'En-seignement suprieur nous designeronsune instruction intermdiaire correspon-dant a la Philosophie proprement dite.

    Cetlenseignement sera consacr ii la re-cherche des causes secondes jusqu'aux li-mites extrmes de la science positive, la

    Il a deux natures : celle de l'excilation la procration intellectuelle, et la naturequ'il prend par l'immixtion dans lasubstaneeuniverselle qui se donne a elle-mme saforme.

    De mme que la divinit est la tornie detout langage, de mme Porsch est la formede toutes les images.

    Porsch est farchetype de to**tes les appa-ritions hermaphroditiques, conu mi slique-ment dans limage originelle les corps. Il asa place dans le soleil et dans Fintelligeneede l'h0mme.

    La g u r ede Porsch est parfaitement con-forme cet analyse.

    C'est une statue de grande -limension surun socle massif. devant laquelle Brahm semeut comme un soleil aux puissants rayons;c'est ainsi que le ct atomistique est s i g n i par lastatue massive d'une manire indubi-table, de mme que le ct dynamique parle soleil rayonnant.

    ll se meut au-dessus du voile de Mala, et

  • v__-

    6 LE VOILE D'ISlS

    construction des thories scientifiques danstoutes les branches du savoir , puis la dis-cussion philosophique de ces thories et dede cette science, discussion qui, faisant en-trevoir lo domaine des facults et de la con-naissance transeendantes, sera comme lepassage si subtil' de la science subjective la science objective.

    L du moins sera le couronnement su-prme de cet- enseignement; peu de disci-ples en seront capables sans doute. '

    Son centre de gravit sera dans 1'-tudesynthtique dela nature ou Cosmogonie.

    La devise sera : Mulla per multum.Sa formule : le dveloppement des sens

    inventif et mtaphysique.Son esprit est le Vrai.Cette srie des degrs de Fenseignement

    s'apercevra d'un seul coup d ' S i ldans le ta-bleau ci-contre.

    _

    4.4L'adaptation des professions sociales

    ces degrs ne demande que quelques motsd'claircissement(1).

    Uinstruction primaire fournira surtoutles travailleurs pratiques avec les lves

    tl) Il tfsut remarquer que Fenseiznement dont ontraite ici est celui purement thorique. Une organi-sation complexe suppose des coles techniques sp-eialessuccdantaux ivers degres de cetteinstructiongenerale._.-_..._ii.__.._.._

    la collection de ses modles originels, tandisque ce voile lui-mme embrasse de nouveaula statue.

    Mais au milieu du pidestal massif, nousvoyons sortir de l ' S u fdu monde, dans la di-rection mme de son axe delongitude, 4 +3rayons de feu ; ce qui se rpte galementdans l'axe transversal, mais de telle sorteque les 4 infrieurs s`tendent davantage enlargeur, tandis que les 3 suprieurs ten-dent plutt vers la profondeur. Il en est dela longueur prdominante avec la largeur etla prof* n-leur comme un caractre triadiqueet itradique dtermin ; nous y reviendronsdans notre tude sur le rhythme et le type.

    Ce que les philosophes d`une poque ult-rieure ont dit au sujet du chilre 7, s'loignebeaucoup de la majestueuse allgorie dePorsch. .

    Les pythagoriciens nommaient le chiffre 7 universitatis principium . : .Nictas l`a con-sidr comme Virgo quoque et patre ca-rens : .

    incapables, par nature, de s'lever au se-cond degr.

    Ici encore, du reste, la triple distinctionest applicable; les aptitudes se partagenten tendue et en profondeur. En effet,parmi nos lves, les uns auront pu s`leverjusqu'aux rgions mtaphysiques de cet en-seignement primaire ; ils seront capablesde de venir artistes. D'autres n'auront pointdpass la rgion intellectuelle, ils serontaptes ou la production relle scientifique(agronomie, industrie, commerce) ou . ladirection secondaire du travail producteur.Les derniers, enfin, ne pourront esprers'lever sans de nou veaux efforts au-dessusde la production matrielle ( l ).

    Du reste, dans chacune de ces branches9il faut se reprsenter trois tages : l'excu-tion - la direction - et la conception -de sorte que dans les limites mmes quiviennent d'tre dtermines, le travail peutoffrir encore bien des nuances.

    Uinstruction secondaire fournira des can-didats aux professions de l'Activit ani-mique, intellectuelle ou sensible (mde-cins, gnie civil, conomies, finances,

    (1) Les emplois de la bureaucratie appartiennentpour la plupart ce rang intrieur, saut' les sous-distinctions qui vonty tre tablies. lls se rattachentdu reste, par degrs insensibles, a l'activit snimiqeet mme spirituelle.

    :____. _._..._.__..? ..._

    Anonymes dit (d'une faon vraiment ano-nyme) : Quod enim neque gignit, immotum m a n e t . :Il nommait ce chilfre : MinervaTri-togenia, et vox in septenario numero. - Mi-nervam quidem, quod simillter et c t avirgoet conjugii expers existat, nec ex matre nata(hoc est impari) sed ex vertice omnum pa-tre, sicuti hic numeri patre Unitate ; et itaest Minerva virilis quaedam, _feminea autemqua divisibilis numerus. :_

    Le mme dit encore ailleurs : i Hon solum humanac vocis septem sunt

    elementorum soni, sed etiam o r g a n i c Set m u n d a n Set simpliciter concinnae. - Nonsolum quod aseptem stellis emittnntur solaet prima ut dicimus, sed quod etiam dra-grammoti septem d e sapud musicos conti-gerunt, quae cum tres sint a n i m Sforma; autpartes,prudens,animosa.desiderativaquatuorvirtutes perfectissimze u n t ,sicuti trium in-tervallorum quatuor termini ni corporaliaugmente. :

    Aristote: Aut numeri effectus et numerum

  • LE VOILE D'ISIS 7

    arme, beaux-arts, magistrature). Ils s`ydistribueront selon les mmes distinctions trois dimensions que nous venons d'indi-quer.

    Par suite, ils pourront prtendre mmeaux derniers rangs des deux fonctions sui-vantes, le gouvernement et Pdueation.

    Ces dernires seront remplies par leslves de l`instruction suprieure, avec lesmmes sous-distinctions.

    Quand au sacerdoee, tel que nous l'avonsdfini, il sera le lot aussi lourd que magni- q u ede ceux qui pourront s`lever au moinsjusqu'au seuil du transcendant.

    *-Ul

    Ainsi se trouventrsolues deux des ques-tions qui constituent notre problme, telque nous l'avons pos plus haut; il nousreste aborder la plus ncessaire : la con-struction de cette synthse qui doit embras-ser, chaque degr, dans son unit, l'en-semble de nos con naissances.

    La possibilit de cette construction sup-pose tout d'abord la synthse de chacunede nos sciences, au triple point de vue dufait, de la loi et de la cause. Dmontrercelle-ci, c'est prcisment tablir le pro-gramme qui va tre propos, car elle dpendbeaucoup de l`tat actuel de notre savoir,qui

    n'est pas le mme dans toutes les directions.Ce sera donc l la partie de cet essai qui

    restera la plus soumise l'incertitude inh-rente aux rgions peu explores encore .Aussi n'est-t-il gure possible d'en poser lesbases avec autant de prcision que pour lesquestions prcdentes.

    Voici cependant quelques considrationsgnrales qui ont prsid la solution decette diiicult.

    La premire observation a trait aux ma-tires de Fenseignement.

    Nous avons eu soin de remarquer prc-demment (voir plus haut en note) que notreclassification des sciences en laisse quel-ques-unes de ct et des plus importantes :l'astronomie, la gologie, la gographie,l'histoire, l`eonomie, ete. C'esti que cessortes de sciences ont un caractre partcu-lier qui devait nous obliger les rserverjusqu`ici pour un rang tout spcial. Ellessont essentiellement synthtiques.

    Les connaissances classes dans notretableau sont plus spciales; elles s`attachent quelque sujet particulier; celles-ci, aucontraire, s'appliquent . des ensembles.

    (A suivre.) F.-Ch. BARLET.

    .

    causes eorum esse. quae a principio et nuncin c S l osunt atque tient, numerum autemnnllum alium esse p r S t e rhunc (septem) exquo mundus est constitutus. :

    Thalcidius : Septenarius non ex duplica-tiene nascitur alterius alicujus, nec interdecnmanum lmitem parit quemquam, prop-terea Minerva ex Jovis capite sine matrisutera procreata memoratur. - Quodque estcaput numerum cum accesserit Septenariumcreat. :

    Mais en supposant qu'il soit arriv aux phi-losophes grecs eux-mmes de perdre le sensoriginel du chiffre 7, on restait d'autant plusunanime dans la reprsentation gnrale -gui-e de ce chiffre au moyen de lignesdroites, mais jamais et nulle part au moyende la ligne courbe, comme ne renfermantpas encore l'individu.

    Le signe employ pour g u r e rle nombre'Z tait ou ( g .o), ou (tig. p), signes indiquantdans la premire figure (un angle aigu auxcts ingaux) l'angle aigu dans l'ellipse, ou

    la d i r e n c eentre le petit et le grand dia-mtre, ou bien encore le rapport entre l'ellip-sode et le cne, tandis que la seconde g u -ration gnralement admise au nombre 7donne immdiatement l'image de la longueur.de la largeur et de la profondeur avec sur-crot de longueur. _

    PRADIAPAT = 8Dans huit Pindividualit est e n nobtenue.

    comme on le voit dans la g u r eau chiffre 8ferme avec una parfaite symtrie.

    Dans tout, le troisime ternaire domineprincipalement le nombre 3, tel que nous levoyons dans 3 + 4: 7, que nous le recon-naissons dans 2 8 et que nous le retrouvonsdans 3 X 3 = 9.

    Huit, troisieme puissance du premier nom-bre pair (plus prcisment principe fmininreproduetif des prcdents), avait donnl'ide de Pespace rempli dans trois direc-tions; de l'espace non pas-seulement gom-triquement vide,mais encore c o r p o r i ,tan-

  • "Fi3 LE VOILE D'ISIS-

    ii-1-1

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    dis que la double ellipte qui s'ensrelace nousindique, comme tant dans une oprationd'activit toujours vivante, Pindividualitqui ne se spare jamais du monde universel.-- Le dualisme de l'esprit et du corps (lesexe) dj exprim dans l'acte de devenir;- les deux foyers dans l'homme, la raisonet la sensibilit. ~ _

    Les fragments suivants rassembls del'0upnekhat, duWeda et du Schaster offrent. ce sujet une entire conformit :

    < Pradiapat est la facult qui tend imagerle monde, avec la connaissance de soi, le p r g u r a t e u rdes formes sensuelles et del'individualisation. :

    ,ll est Fomnisagepet omnipotentefpuis-

    sance de disjonction de Pindividualit horsdu faisceau lmentaire de toutes les partiesdu grand Tout. V

    Il est le miroir du monde g u r deMaia - le sentiment propre de Plvationavec Faspiration expansive et puissante servler au dehors.

    De mme que la poule est incite d-poser l ' S u tproduit en elle, de mme Pra.-diapat l'est. par la passion de gnration, dposer librement l ' S u idu monde sous leslumires matrielles lu monde des sens.

    Il est l'insiinct de la rvlation du monde,le dsir qui cre les formes, uni a Fimagina-tion et la conscience de soi.

    Il tait la main de Brahma dans l'acte dela cration, et ce que Brahma a fait clorehors de l ` S u t `du monde, est arriv sous lesouffle de dlivrance de Pradiapat.

    Il est l'existence qui a le sentimentd'elle-mme, Pexistence vivante, le c S u rpalpitant de tout le genre humain dans sonaeul. :

    Les remarques des philosophes grecssur le c h i r e8 sont d'une bien moindre im-portance et d'une nature purement gom-trique.

    Ainsi on nommait l'0ctnaire primus cu-bus nti monas omniumnumerorum p r i m u s . :

    (A suivre.)