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å c*.~ .Î.__,_.._ 'íî'I:'r._ i 4 décembre l895. Numéro 224. E VlllLE ll'lSlS JOURNAL HEBDOMADAIRE D'ÉTUDES ÈSOT E IQUES ruîvn- 'I Hal' - I_` r ? av . *s þÿ ~ : s _; "`-_._"..¿ .7 LE SIIHNATUIIEL DIRBCTIlUR,Z PÀPU§ Rédacteur en chef : Llclu Illltílíl "'°*i'?°° P" smeuimatnneamim P. SllI)lRetNo6ISlSliM* "'°*i°*° P" _-'VQÎÈFII Le Numéro : 10 Centimes ^5°'g"5'""" ÀDMINISTRÀTION &. BÉDÀCTION Z ^5°'f"E"E"¿':3 Il ul. . .r?"?e. ãfr. 79, Faubourg Poissonnièrea 79 un AI Sfr. SIXIOIÇ ...... 3- PARIS lxlols .... . 850 ,ICI IOII ..... I - ___]-||0|; |0|| . _ _ , Q... . Albert Jllllll.ET ` ET LE CRTHOLICISME Le numéro de novembre de l`Etoile n'a pas paraitre sans causer une certaine surprise à ses abonnés. Tout d`abord son fondateur y restituait son nom véritable ; en second lieu l'ordre des matières dela revue était réparti sous deux titres : « la Doctrine catholique et le Monde nouveau þÿ : , et ¢ Tribune libre þÿ : : . Les deux dernières pages du fascicule étaient consacrées à la publication des statuts de l"« Union Messia- nique n þÿ s S u r puinée de la « Fraternité de l*Etoilc þÿ : : . þÿ E nû n , Phonorable fondateur dé- crivait, dans la premiere partie de sa revue, la crise psychologique qu'il venait de subir et --ses lecteurs l"auront appris avec un vif intérêt - dont il était sorti victorieux, par la grâce de la Vierge et des saints. Nous ne prétendons juger personne, pro- fondément heureux que nous sommes quand un de nos frères semble avoir trouvé la paix profonde ; mais, en ces quelques lignes, - .suis-je assez autorisé pour les dire, l'adieu à un pionnier perdu 7 - je voudrais montrer une des formes de Nahash etéviter des pierres douloureuses aux voya- geurs qui s'el`i`oreent actuellement vers la « Turris eburnea þÿ : : . M. Jounet nous dit avoir pratiqué pen- dant des annécsla prière aux saints catho- liques et l'invocation des génies cabalis- tiques. Est-il possible vraiment que l'au- teur d'E`sotérisme et Socialisme se soit fourvoyéà ce point ? il n'avaít donc pas conçu ce qu'cst une chaîne magique, ce que sont les quatre symboles des Evangiles, ce qu'est la logosophie occulte ? - Nous n'avons pas à. dire ces choses ici,puisqu`elles sont réservées à celui qui est entré « dans le royaume de son Père þÿ : : ; le sanctuaire a fermé ses portes; celui qui avait cntrevu la procession des Frères de la Lumière est retombe dans les lirnbes. Puisse cette forme extérieure de religion à laquelle son þÿ c S u r s'attache avec désespoir. le rendre vainqueur du serpent, et l`élever jusqu'å cette sainteté exotérique, seule ressource qui lui reste pour recouvrer la Parole vi- vante dont il s'est volontairement séparé. Ssmn. þÿ l l l l l lû llãllllllllllllll des þÿ I lû l l l l lû l (Suite) De l`individu d`élitecctte conviction passe au peuple entier. Voici venue la déca- dence, la consomption et la sénilité des

Le Voile d'Isis - 1895-12-04 - 224

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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    i 4 dcembre l895. Numro 224.

    E VlllLE ll'lSlSJOURNAL HEBDOMADAIRE D'TUDES SOT E IQUES

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    Le Numro : 10 Centimes

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    . Albert Jllllll.ET` ET LE CRTHOLICISME

    Le numro de novembre de l`Etoile n'a

    pas d paraitre sans causer une certainesurprise ses abonns. Tout d`abord sonfondateur y restituait son nom vritable ;en second lieu l'ordre des matires delarevue tait rparti sous deux titres : laDoctrine catholique et le Monde nouveau : ,et Tribune libre : : .Les deux dernires

    pages du fascicule taient consacres la

    publication des statuts de l" Union Messia-nique n s S u rpuine de la Fraternit del*Etoilc : : . E n n ,Phonorable fondateur d-crivait, dans la premiere partie de sa revue,la crise psychologique qu'il venait de subiret --ses lecteurs l"auront appris avec un vifintrt - dont il tait sorti victorieux, parla grce de la Vierge et des saints.

    Nous ne prtendons juger personne, pro-fondment heureux que nous sommes quandun de nos frres semble avoir trouv lapaix profonde ; mais, en ces quelqueslignes, - .suis-je assez autoris pour lesdire, l'adieu un pionnier perdu 7 - jevoudrais montrer une des formes de Nahashetviter des pierres douloureuses aux voya-

    geurs qui s'el`i`oreent actuellement vers la Turris eburnea : : .

    M. Jounet nous dit avoir pratiqu pen-dant des anncsla prire aux saints catho-liques et l'invocation des gnies cabalis-tiques. Est-il possible vraiment que l'au-teur d'E`sotrisme et Socialisme se soit

    fourvoy ce point ? il n'avat donc pasconu ce qu'cst une chane magique, ceque sont les quatre symboles des Evangiles,ce qu'est la logosophie occulte ? - Nousn'avons pas . dire ces choses ici,puisqu`ellessont rserves celui qui est entr dansle royaume de son Pre : : ; le sanctuaire aferm ses portes; celui qui avait cntrevu laprocession des Frres de la Lumire estretombe dans les lirnbes. Puisse cetteforme extrieure de religion laquelle son c S u rs'attache avec dsespoir. le rendrevainqueur du serpent, et l`lever jusqu'cette saintet exotrique, seule ressourcequi lui reste pour recouvrer la Parole vi-vante dont il s'est volontairement spar.

    Ssmn.

    l l l l l l llllllllllllllll des I l l l l l l l(Suite)

    De l`individu d`litecctte conviction passeau peuple entier. Voici venue la dca-dence, la consomption et la snilit des

  • __. _

    2 LE von.s msxs _-

    races. L'Europe en est l. Elle, prend lalangueur de Byzance dont les armes con-tinrent tant de hros mais toujours disper-ss et battus par les _Barbares.

    Seulement, de nos jours, les Barbaresne sont plus. Notre connaissance _totale duglobe les ignore.

    D`une civilisation plus ancienne que lantre, les Jaunes du Cleste Empire con-oivent mieux l`absurdit du courage et

    l'inutilit des guerres. Leur sens critique aprcd notre philosophie dcadente. LeChinois ddaigne de se battre. ll prfrecder au brutal effort d'un envahisseur,sachant comme l`influence de son nombreet de sa politique habile luttera s u f s a m -ment contre l'esprit intrus, pour se d-rober un servage autre que le nomi-nal.

    Ces circonstances tout fait nouvellesdans Phistoire du monde justifient la tchedes sociologues. Pour passagres quepuissent surgir encore deux ou trois guerrespartielles, il n'en reste pas moins sr, que,ds cette fin de sicle, l'esprit de combati-vit nationale dprit. Nous pouvons nouslaisser prendre parle charme dcadentde ratiocincr. Aucun Barbare ne menacerellement le futur.

    D'icicent ans, les chemins de fer, les __

    ETUDES %SUR

    LA MATHSE011 l l l l l l l l l l El l l l t l l l l l l f l ll l l l l l

    du D' Jean MALFATTI de MONTEREGGIOtraduites par Christien OSTROWSKI

    (Su te)

    La mdecine, s'est, en e e t ,donn ellemme le coup de grce ; - partage entreeux, elle meurt entre deux systmes qui seconsidrent cemme ennemis, la honte del'art, et pour le malheur de l'humanit. G'estauiourd'hui le tour de Fallopathie et de l'ho-mopathie, dont l'nne n'est rien sans Pautre,de mme qn'il n'y apas de consens sans anta-gonisme, de priode triadique sans ttra-dique, de ct nuit, sans ct jour de la vie.

    Notre grand Hippocrate avait seul parmitous entrevu le procs de la vie l'tat demaladie et l'tat de sant. - Seul parmi

    L-1

    -

    tlgraphes, les exploitations mcaniqildsauront tellement assimil le souple espritasiatique nos habitudes europennes gnela pacification d n i t i v eexistera par leseulintrt conomique. De Brest . Pkinles mmes opinions de gazettes mnerontl'me de la terre. Les conflits ne surgirontplus que de caste caste, de travailleurs capitalistes ; et la victoire videmment feracder, paranticipation, la minorit rsis-tante, ,mais sage.

    Le corps social sera devenu exempt

    jamais de ces promptes apoplexics : migra-tions barbares, et invasions militaires, Ladiffusion des produits permettra, parmnt,les mmes plaisirs. Nul ne nourrira la con-voitise de risquer son existence -pour laconqute d'une proie dont il aura Pusage porte de son geste.

    `

    Enfin les ides du monde,les peuples;se seront classes. Une harmonie s'tabliraentre les lments de la pense plantaire.

    Nous pouvons nous dire la veille scu-laire de cet apaisement.

    '

    L ' S u v r edes sociologues doit le prpa-rer. Munis de leur thrapeutique ils pour-ront soigner les parties encore malades del'humanit. Il faut croire leurs promessesde gurir.

    Le difficile sera certainement de con- :

    tous, il a pos le principe fondamental de lathrapie, lorsqu'il a dit : Smilia simtlibus,contrarta contrarm curantur.

    _ cmouiims runs

    sun LK nousua ssxs sr: GNRALsr sun LE ssxs HUMAIN EN PARTICULIBR

    D u S1es*, omnes res.

    Oupnek-Hat.Gomme ce n'est que dans la conception

    exacte de Pindividuel dans le gnral et rci-proquement que l'on peut puiser la connais-sance abstraite de tous les deux, nous ne

    parlerons point du double sexe de Phommeavant. d'avoir jet un coup d ' S i l S < = r 1 % 8 0 u rsur les antitheses relatives origiuelles, telleque la science les a reconnues dans Pespritet dans la matire. - Or elles ont aussi lecaractre bi-sexuel - elles se rapportentaux foyers de la grande ellipse du monde,c'est--dire au dualisme gnstique.soit quele ternaire provenant de ces antithses reh-

  • * * * * " C - v - u n - __ _, , ___.:ans .. . _ ._

    LE vomit msis 3

    traindre les foules l'acceptation de Pin-telligence pour reine.

    A cette heure, elles se livrent au m-diocre. La faconde du mdiocre les enivre.La confiance est en celui qui s'aiirme,non par des S u v r e s ,mais par des discours,du batelage, etl'amti des grands.

    En dclarant que la puissance doit choiraux intellectuels, ds le temps prochainle Congrs de sociologie a lanc une atlir-mation audacieuse .

    Comment, en outre, se distingue l`intel-ligent du mdiocre ? En tout, littrature,thtre, militarisme, sculpture, peinture,musique, administration, et politique, lemdiocre seul triomphe. Madagascar vientde dmontrer . merveille cette apothosedu sot.

    Quoi de plus contraire Pintelligenceque les rivalits de la marine et de la

    guerre, l`incident norme du Brickburn, laconstruction des hpitaux en plein soleil,e manque de quinine, l'expdition des

    voitures Lefvre, etc..., etc...Quoi de plus ahurissant que l'insuccs

    des S u v r e sde Laiorgue ou d`ElmirBourges alors que plane Alexandre Dumas.Sur la table, voici un livre nouveau: LeRoman en France au XIX sicle, ou uncompilateur renseign, M. Gilbert, a runi

    les opinions courantes sur ce genre de litt-rature. Elmir Bourges est cit peinedans une foule. Jules Laforgue n'est mmepas connu. Mais la mdiocrit de GeorgeSand, de Bourget, attire ses soins. Auxplus intelligents, comme Mauclair, l'auteuraccorde peine mention. Aux plus quel-conques, aux plus imitateurs, aux analystesmticuleux du seul adultre, aux triom-pbants mdiocres, il voue la ferveur de sacritique.

    Comment croire qu'il en advienne autre-ment pour la science ?

    En philosophie dj, Cousin ne l'a-t-ilpas emport sur Comte, Janet sur Renou-vier ?

    Trs probablement les inventeurs degnie restent inconnus de nous, nis parles savants officiels.

    Les audacieux, dans ce congrs de socio-logie, prtendirent que les littrateursprendraient le pouvoir, parce que leur m-tier, les cartant de la spcialisation exp-rimentale, leur vaut des vues gnrales in-dispensables au gouvernement.

    Or les crivains, pour complaire l'abo-minable public qui,sans cela, les ignoreraitd'ailleurs, se bornent dcrire exclusive-ment les petites misres de la fonctionsexuelle. Certains le font avec un talent

    tives se resolve en principe ideal,eu proposi-tion relle, ou en runion de l'un et de Pau-tre. en axiome. -

    Un grand nombre de ces autithses rela-tives ne supportent point un examen ap-profondi. examen qui ferait voir dans leurserrements, non seulement une serie incal-culable de tristes resultats pour la scienceen gnral, mais le plus grand obstacle aune recherche judicieuse du double sexede l'hemms en particulier.

    C'est surtout le cas, dans Vantithse de-puis longtemps admise d'une maniere abso-lue et qui nous concerne de plus prs, dupenser et cle l'tre.

    Si nous avons antrieurement, au lieu decette antithse relative, adopt celle dufere et du pmtef- dans l'tr-e, comme du

    oz' se rompant de lui-mme en sa doublenature, on aurait d d'autant mieux y recon-natre un dfaut qu'une moiti de la vie, pr-cisment son ct nuit, ou celui de la pro-cration corporelle, est rest sans examen.

    On se trompait fort, l : r s q u ' o nprenait laconscience de la spontanit (individualit)psychique,pour rutre chose que le sens com-mun (sympathie) de l'existence physique,comme si cette dernire pouvait exister,sans la premire, et celle-ci pouvait tredomine par l`autre.

    Non.la conscience de soi peut aussi peu sedduire de la r e x i o npure que l'individua-lite de la reproduction pure. - Ce n'estqu'au. milieu de la r e x i o net de la repro-duction, dans leur ternaire, comme moicollectif, qu`apparaissent la conscience etla r e e x i o n .

    En consquence, ala place du mot de Des-carteswogi/o ergo sum, en devrait mettreavec raison celui-ci : sum ergocogito : sum,ergo genero. La pense peut toutes les fois,comme au plus bas du rgne animal. tomberjusqu' la pense aveugle et muette, c'est--dire au rangd'iustiuct de mme qu"a l'op-pos le croire peut atteindre au plus hautdegr de la cration spiritualise ; mais

  • If. Ln

    4 LE VOILE D'ISIS

    heureux. Mais, en tant que spcialisationobtusc de mtier, il semble bien que l`hyp-notisme exerc par le bas-ventre desfemmes sur le cerveau des potes ou desromanciers offre un mince gage de leurentente gnrale.

    _

    ll faut esprer mieux. De la sociologie,une science va naitre, que les philosopheset les historiens conduiront Padolescence;et, durant qu`elle se dveloppera, des intel-ligenees s`adapteront sa thorie pour laraliser efficacement.

    ll sirait que les jeunes gens fissentmoins de vers, et donnassent plus . la m-ditation sur le sort des races. Maeterlink,par ses belles tudes concernant les mta-

    physiciens, montre la route au nouveleffort. Que la jeunesse laisse cette besogned'entremetteur, d'excitation au coit senti-mental que couvrent les diffrents masquesde l`art contemporain.

    Il reste de plus nobles tches pour l'es-poir d`un esthte;. et o I'habilet d'uneplume digeste saurait aussi bien paraitre.

    PAUL Amir.

    Lap

    Franc- aunneria30 ans apres sa Fondation

    (Suite)

    Ils lui racontaient encore en des dis-cours hardis que, les rois, les nobles etles prtres n'auaient pas le sang bleu. ilslui parlaient de Libert, de Fraternit, deTravail rgnrateur, seul vraiment nobleet base de toutes choses cres.

    Et ces mots magiques faisaient battreplus fort et l'unisson le simple des fouleset lui ouvraient des horizons insouponnsau sommet desquels, avec sa puissanteinstruction, aux mille ples ignors, il en-trevoyait dans. des apothoses aux im-menses lueurs d'aurore borale,le triomphefinal, promis aux races qui ne sont plus.

    Beaucoup de personnes qui ont peu detemps consacrer la mditation desgrandes poques de l'histoire croient com-munment que les vritables pres de latransformation avorte de 1789 furent lesVoltaire, les J.-J. Rousseau, les Diderot,les d'Alembert, etc... Mais pour peu quel'on veuille soumettre les S u v r e sde ces

    penseurs au creuset naturel qui ne trompe

    avec tout cela. l'h*e demeure toujours aumilieu intuitif de ces deux points culmi-nams, mme dans le cas o ils se manifes-tent dans leurs extrmes comme cela a lieudans le premier cas, relativement aupenser dans la vie des rves, dans la clair-voyance magntique; et dans le second cas,lola procration corporelle transmise l'tatde veille, a Vimagination. se manifeste parl'extase,com me force im ageante etplastique.

    Si la t r a n s g u r a t i o nqui s'opre ces ex-trmes transforme l`tre en une sorte d'ub-sence de soi et de mort apparente momen-tane cela provient de ce que l'homme in-dividuel ne peut avoir conscience et pos-session de lui-mme qu'au milieu de la plusgrande intriorit et de la plus grande ex-triorit de sa pense et de son corps.

    Aussi peu exacte que Vantthse du pen-ser et de l'lre est celle de la -vie et de lamort, dont nous avons dmontr, il y adj. 35 ans, les funestes consquences par laphysiologie et la pathognie.

    - "' __i. __

    La mort n'a d'autre antitbse que la nais-sance. - La vie,(da*1s le durer) est leurternaire commun consistant de tous deuxet en tous deux.

    L'exaetitude de ces d=ux antithses sedmontre par la complte conformit desprincipes qui en dcoulent.

    Ainsi la vie esta la naissance et la mor:commel't1*e est au vivre en pense et eecorps.

    Ainsi, la parturition (cration, formation)est la pense, comme la mort (rvolution,transformation) est la vie corporelle.Ainsi le cim-cexiste dans l'tre comme Yti-edans le vitre.

    `

    Uantithse relative originelle de l'espritet de la matire offrait une conceptionbeaucoup plus juste. eta notre sens, nousavons aussi l'ide de leur ternaire dansl'tre, de mme qu'elle est dans la vie. entrel'esprit et le corps.

    Mais aucune de toutes les antithses rela-tives. qu'a embrasses Pintelligence hu-

    * ---al'

  • 0 , _ - ' f | : .L.__:. -._- : -naqu-

    LE VOILE D'ISIS 5

    jamais c'est--dire l'examen de la raisonquilibre par le sentiment, on constatebien vite qu'ils furent surtout des nga-teurs, voire des dmolisseurs, ncessaires,c'est possible, mais enfin de simples dmo-lisseurs qui surent, il est vrai, se faire unpidestal des dcombres qu`ils avaientamoncels autour d'eux.

    Autre fut la tche d'abngation constante,de sacrifices ignors, des savants ct mc-destes, trop modestes continuateurs de lascience philosophique antique qui avaientdonn leur vie la noble et prilleuse mis-sion de raliser enfin le vaste et gnreuxprojet de rnovation sociale sur un planttradique identiquement semblable celuiqu'avaient rv tous les penseurs de l'anti-quit.

    Les souffrances du peuple d'unc part,accentues parle speclable des erreurs detoute sorte des castes dirigeantes, delfautre, htrent l'explosion de la temptephilosophique et sociale de 1789 qui dansl`esprit des inspirateurs occultes devaittre libratrice. Cette rnovation tant d-sire et prpare de longue main devait,pensaient les maitres, exercer sur les na-tions et les hommes futurs une bienfaisanteinfluence en les ramenant par la solidaritet la fraternit une plus juste conception

    des droits et des devoirs de chacun. Maiscette hte mme semble avoir t une descauses dterminantes de l'avortement decc vaste et gnreux projet. La froce etavide araigne bourgeoise avait tendu cau-teleusemcnt se-1 toiles. Car de mme quele fruit le plus sain porte en germe le verqui le rongera si on ne le cueille point,de mme toutes les crations humaines

    portent en elles le virus dsorganisatcur.Les franc-maons de l`()rient (?) de

    France, l'avaient eux aussi dans le sein deleur association. Et pourtant le VerbeSaint : :avaitsouffl sur eux au dbut, parlntermdiaire des Templiers, qui en 17-10envoyrent le mystrieux personnageconnu sous le nom de Comte de Saint-Germain prparer la vengeance de l`as-sassinat juridique de Jacques Molay ct deses malheureux compagnons.

    Puis en 1754, avec Martinez -Pasqualis,en1766 avec Mesmer,l'lve des Illumins :allemands. En 1773 en 1775 avec Bailly,Court de Gblin et Louis Claude de Siiut-Martn le Ph. '_ l.' _ ,fondateur du martinisme,qui n'avait plus cette poque aucune illu-sion sur l'avenir des socits philosophiquesou soi-disant telles. (Voir son ouvrage desErreurs et de la Vrit u.) Puis enfin vers1780, le fameux comte de Cagliostrof

    maine, n'a un sens aussi gnral et particu-lier tout la fois que celle du temps et dellespace; car cette antithse est dans tout,de mme que toutest en elle.

    Elle apparait dans l'idal le plus levcomme arithmtique, de mme que dans lerelle plus multiple, comme gomtrie. -Temps etespace sont en soi les reprsentantsdes autithses absolues d'ternel et d ` i n n i ,passes dan la relativit. - lls naissent pournous du moment et au point o la crationdivine de l`espce dans son acteimprissablede passage dans le sexe, plaa dans le pre~mier (le moment) comme pense,l'ide ter-no-temporelle, et dans le deuxime (Ie point)comme vie, la subtance i n n i e - n i e , c o x n m efoyers du sage humain, qui pour l`me occu-pant son milieu (comme radius vector), separtage d'un ct en ido-corporel et del'autre. en corporel-animique.

    La cration procde par Pacte rpt d'or-donner dans le temps et de planer dans l'es-pace, dans celui-la en r e t a n tdans celui-

    ci en reproduisant; et le ternaire qui s'or-ganise et se forme de l'antith e relative etdu passage des deux, temps et espace.commedu temps dans la ligne. de l`espace dans lacourbe est (toute Pantitbse svanouissantdans le cercle), dans la rflexion. l'ellipse(comme enveloppe anim que), dans la pro-duction, Pellipsoide (comme amnios corpo-rel): formes originelles du double sexe cel'homme.

    Le sexe ido-anmique se joint, pour cetteraison, dansle premier l`histoire du monde,de mme que l'ilo-corporel, dans le deu-xime. l'histoire de la nature. Si l'on re-cherche dans l`une la nature intrieure del'esprit, on tl ouve expos dans l'autre, l'es-prit intrieur de la nature. ljhomme vitdans le milieu collectif de toutes les anti-thses relatives et de leur procs. - ll esten elles et par elles; il les contient commeil y est compris, par la' runion de ce qui estdivis,et parla sparation de cequiesti1ni;enun mot, au moyen de son caractre bisexuel.

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    Dans les ateliers : : on avait au com-

    mencement, sans aucune garantie moraleet intellectuelle, tolr, sous prtexte dedonner plus d`clat la socit et lui mna-ger des protections, l'infiltration de l`l-ment bourgeois, qui tendait prendre,chaque jour davantage, une place prpon-drante. On procda l'initiation ('???) pres-que en masse et d'une faon pcu prs ex-clusive, de tous les personnages connus ouinconnus, de la haute et petite b o u r g e o i s i e adont quelques-uns mme avaient des at-taches douteuses.

    De sorte que, lorsque la Rvolutionclata, la bourgeoisie avait en partie con'fisqu son profit les prmices de la rno'vation attendue, ce moment elle se rvlamaitresse souveraine des loges maonniquespar Mirabeau, membre influent de la loge la Candcur : : ,du D' Guillotin, de CamilleDesmoulins, de Danton, ete., membres de laloge les Neuf S S u r s.

    N`ayant pas encore lev le masque, elleput a l`Assemble des Etats-Gnraux, sou'tenue au dehors par les frres infrieurs : :qu`elle avait supplants, dicter ses volonts la noblesse et au clerg. Ds lors oubliantson pass,reniant ses convictions intimes etmconnaissant sa mission de mdiatriceentre l`oppression d'en hautet les besoins,les

    aspirations des masses profondes de cepauvre peuple de France, dupe ternellejamais fatigue, jamais dsillusionne, elleintrigue secrtement, soufflant le chaudsoufflant le froid, pour s'assurer jamaisexclusivement le pouvoir.

    Dej, en 1775, le mal taitgrand. La di-rection de l'ordre maonnique glissait peu peu des mains dvoues et exprimentesqui avaient pu se maintenir-encore en d-pit de tout et de tous, et qui Porigineavaient sonn le tocsin des mes et des c S u r sdonnant . chacun Pintuition d`unavenir meilleur et quitable, entre cellesd'ambitieux ignorants et sectaires qui parla suite devaient faire couler tant de sanget dtourner, au profit de leurs basses pas-sions, les patients efforts de vingt siclesde servitude.

    Les reprsentants des socits occultes,dispensateurs de Penseignement initiatiqueprvoyant depuis longtemps dans quelleserreurs allaient se plongerles ambitieux quis'taient fait hisser aux Plus hauts gradesde l'ordre, se tinrent l'cart, sans pourcela se dsintresser compltement de cette S u v r equi malgr tout tait leur, et qu'ilsavaient rve grande, forte, tolrante.

    Dans la sublime abngation de leursmes d'aptres ils voulaient,quoique dlais-

    Aprs le coup d ' S i lrapide. jet sur lesantithses relatives gnrales, nous arrivonsmaintenant un examen plus dtaill dudouble sexe de l`nomme et cela dans les hi-roglyphes, dans' le mythe et .dans l`his-toire.

    HIROGLYPHES

    D'aprs le peu de mots que nous avons`ditconcernant la dernire antithse relative dutemps et de l'espace. on ne s'tonnera passi nous y avons dj. trouv la vvlation dessexes, et si nous avons admis dansl'arithm-tique et la gomtrie un sexe viril et fmi-nin clairement dsign. depuis les temps lesplus reculs;les nombres iinpairs etlei nom-bres pairs ayant t considrs comme mleset comme femelles, laligne verticale commevirile et l'horizontale comme fminine.

    En e e t ,sous les hiroglyphes fmininesdn temps pass. livrent leur origine de laligne horizontale,de mme que tous les hi-

    __;-ia..,__

    roglyphes masculins, sont issus du demi-diamtre ou de la perpendiculaire.

    ljhiroglyphe simple du tan gyptien (Tqui reprsente la runion du viril et du f-minin, et pour cette raison fut surnommcrateur, passe successivement selon JacobWagner, dans Fhircglyphe temporehparceque le temps est ce qui cre.

    Commelalumire est le temps anim.ledemi-diamtre, le rayon solaire est selonlui le pre; et comme la terre est horizontalepourle rayon lumineux, la terre devientaussi la mre; le tan gyptien renfermedonc le pre et la mre.

    J. Wagner fait ce nropos cette reman-que importante : que toutle mystre de lanature gt dans la diversit du sens du tan,et dans la manire dont la lumire sidralgdevient tellurique. :

    Le symbole' des anciens Indiens, qui rap-portait le phallus au soleil cemme demi-diamtre, de mme que la Kleis . la lnnecomme horizontale, prcda d'assez long-

    _...

  • _ LE vous D'I$IS 1

    ss, ddaigns mme, cause de leur mys-ticisme, attnuer autant qu'il serait en leurpouvoir, les consquences dsastreuses decette rgression involutive qui tait la n-gation absolue du but qu'ils s'taient pro-pos.

    Ils dclinaent donc ainsi par avance leshorreurs qui allaient suivre fatalement laRvolution.

    La toi sincre tait morte tue par les

    philosophes de l'cole tabillonniste. _Qu'on ne dise pas que cela est inexact,

    car plus tard, lorsque la tendance d'enva-hissement de Perdre maonnique par labourgeoisie se fut accentue encore davan-tage; le 10 mai 1784, un Convent des prin-cipaux dignitaires de l'ordre appartenantaux Orients de France et d'Angleterre futconvoqu pour rechercher les moyens dedonner la Franc-Maonnerie en passe dedevenir Universelle une base scientifique etsymbolique srieuse.

    Court de Gblin et Gagliostro furentconvoqus pour en tablir et discuterlespoints principaux. .

    Ce dernier ayant, par sa prestigieuse ru-(liton et ses prdictions invraisemblables,rempli d'admiration et d'horreur, tout lafois, cette assistance d'lite, Court de G-

    blin crut devoir protester hautement endisant ce prophte de malheur:

    Monsieur le comte, dit-il au Sicilien, vous venez de pronostquer avec une t- mrit sans exemple de bien incroyables catastrophes. Prissent les bienfaits deet la plus juste des rvolutions s'il nous fal- lait jamais les payer d'un tel prix. .

    (A suif-e.) SAINT-Lmsss.

    NCR OLOGXE

    Nos lecteurs ont d apprendre par lavoie des journaux le dcs subit de ladyCaithness, duchesse de Pomar. Pour nefaire que rendre hommage au rle qu'elle ajou dans le mouvement no-spiritualiste,tant par la publication de l'Aurore quepar celle de beaucoup d'autres ouvragesvous l'tudel`eotrismechrtien. de l`eotrisme chrtien.notre cause gnrale et surtout celle duspiritisme viennent de faire en sa personneune perte douloureuse dont les suites se-ront bien difficilement rparables

    Le grant _- Caamuai..

    temps le tan gyptien et l'ide mythologiquegrecque d'Hex-mes et d`~phrodite.

    MYPHES

    Nous trouvons partout dans le mythe ladivinit comme un sexe original ddoubl enmasculin et fminin.

    Ainsi Kreuzer remarque dans sa symbo-lique, qu'en Egypte, Phtas-Neith, commereprsentant la force cratrice divine du feu,a. t divis en deux puissances (sexes), ilat considr dans le premier rapport del'nn l'autre que Mithras a Mithra chez lesPersos. - Dans i'Inde, Brahms lui-mme,lecrateur o le Lingam universel, a t re-gard et honor comme ayant un doublesexe. Partout on portait l'apothose dessexes dans le mythe jusqu'a en faire desobjets de dogmes relinzieux. Oeci est encoreplus frappant dans la divinisation d'un sexede prfrence a l'autre ; un dieu Mas, en con-

    jonction avec une mre ronde, a t rverpar plusieurs peuples comme androgyne,(Petenlia m a s c n l o - l S m i n e a ) . C h e zles Perses,au contraire, s`est manifeste la connais-sance d'un tre fminin dominant l'tre viril,comme principe suprme, nonmment com-me Gynandre (Potentia t S m i n e o - m a s c u l a ) .

    Daprs Flix Layard (Recherches sur lescules et les symboles de Vnus en Orient et enOccident), cette divinit a t aussi honorecomme /vmineo-mascula ou Gynandre,nommment comme souveraine du ciel mo-bile, de toute la vie sur la terre, et de toutemort dans le monde intrieur.

    Cependant la plus s i g n i c a t i v ede toutes088 allgories tait celle de Phermaphrodi-tisme : et ce mot, quoique gnralementadmis comme expression d'une haute signi- c a t i o n ,et quoique maintenu depuis commetel, a reu cependant une fausse interpr-tation.

    Herms et Aphrodite, dans leur union laplus intime, reprsentent une sorte d'unit

  • e

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    du sexe, qui pourrait tre considre a sonextrieur, comme accouplement. Si leurunion avait d s'effectuer aux dpens' deleur personnalit. elle aurait occasionn l'a-blation du sexe (Fimpuissance), et alors au-cun Eros ou dieu dei l'amour ne serait pro-venu de leur lien. - Maisque le sexe atou-jours t prserv, c'est ce que prouvent lesnoms mme d'Herms et d'Aphrodite runiscomme Androgyne et Gynandre, qui, dansleur c o m n t r a t i o n .ue peuventjamais seneutraliser compltement.

    Nous trouvons dans le mot Hermaphrodf-tisrne un sens plus lev se rapportant ausymbole des Indiens et a 1 ' c 1 0 . : i o ndes deuxsexes p e r s o n n i ssavoir qu'He|*ms taitadmis, Vaprs le dire de Porphyrius commegnie du soleil, comme reprsentant de lalumire. tandis qu' Aphrodite :(Venus,Uiania) tait regarde comme reprsentantla lune et l'ea 1.

    Or si l'on considre que la lumire et Peautaient les l nents du feu sacr de la plus

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    grande divinit cratrice de mme que lalumire et l'humide originels, taient less^xes du Lingam universel, on trouverafacilement la double signification de l'her-maphroditisme dans la cration animiquede mme que dans la procration corpo-relle.

    De mme que le paganisme Mythique atansport le sexe coporel de l'homme dansla divinit, et l'a ador. Penseignement bi-blique d`autant plus sublime et plus *saintannonce dans les sexes corporels le chti-ment et la dchance de Phomme hors deson tat primitif.

    (A suivre.)

    -__....