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L’ECHO
DE L’ULAVRIL 2015
Union Locale CGT de Nancy et ses environs
17 rue Drouin 54000 Nancy
Tél. : 03 83 32 20 14
Fax : 03 83 32 04 34
Mail : [email protected]
Edito
SOMMAIREPages 1 et 2 : Edito
Page 3 : Remerciement du Syndicat CGT Mory Global
Page 4 : Grève au centre courrier
Page 5 : Calendrier formation syndicale Union Locale CGT Nancy
Page 6 : Tarifs formation syndicale
Page 7 : Le droit des salariés au congé de formation, économique, sociale et syndicale
Pages 8 à 16 : Hommage à Alain Pora
Pages 17 à 20 : 1er mai 2015
Encarts :
- VO Impôts 2015
- ATOLL
- Fiche d’inscription formation syndicale
Quelques agendas sont
encore disponibles à
l’UL de Nancy
1
Suite
Fête du 1er
Mai 2015
Place du
Colonel Driant
à Nancy
Bonjour à toutes et tous,
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le
décès de notre camarade et ami Alain Pora. L’Union locale CGT
de Nancy se devait de lui rendre un hommage appuyé pour son
apport primordial à notre structure. Un hommage lui fut rendu
samedi 28 mars. Environ 150 camarades se sont rassemblés à l’UL
et celles et ceux qui le souhaitaient ont pu évoquer sa mémoire et
dire ce qu’il fut pour eux et pour les structures et syndicats. Ainsi
Thierry Bellivier au nom de l’UL de Nancy, Patrick Magnette pour
celle de Longwy, Régis Crunchant au nom de la FAPT-CGT, mais
aussi Lydie et Michel Ancé, en leur nom propre ont pu exprimer à
la fois leur peine, la fierté d’avoir pu militer à ses côtés et le
bonheur de l’avoir connu.
En tant que secrétaire général de l’Union locale, Alain a mis la
barre très haute. Passer après lui n’est pas chose aisée, car les
exigences de la fonction en sont d’autant plus fortes. Alain était une
figure centrale du mouvement syndical et social à Nancy et au-delà,
dans la région.
2
Pour ces raisons, nous avons décidé de baptiser le bâtiment de notre Union locale de son nom. Nous avons
fait faire une plaque commémorative à son nom rappelant qu’il en avait été le secrétaire général de 2000 à
2014. Par ailleurs, l’UL ainsi que les camarades présents ont pu faire un don pour aider la famille dans ce
moment difficile. Sans vouloir faire un cours sur l’histoire du syndicalisme, rappelons-nous que suite à la
promulgation de la loi Le Chapelier de 1791, les organisations ouvrières ont été interdites jusqu’à la fin du
19ème siècle. C’est par le développement des mutuelles ouvrières que les salariés ont pu continuer de
s’organiser face au patronat. L’une des premières missions de ces mutuelles étaient de venir en aide aux
familles endeuillées. Nous n’avons pas oublié notre histoire.
Alain n’a pas pu participer aux actions et mobilisations récentes : celle des Mory Global contre leur
liquidation et pour des indemnités à la hauteur du préjudice subi, celle des postiers contre la dégradation des
conditions de travail et pour que leur soit payé le port des plis électoraux, etc. Ou encore la mobilisation menée
par les militants à l’UL contre la loi scélérate du petit Monsieur Macron et pour faire converger les luttes
depuis le début de l’année. Il s’y serait senti comme un poisson dans l’eau tant il aimait voir les salariés relever
la tête, s’organiser et résister aux vents mauvais des politiques patronales et gouvernementales.
A ce propos, concernant le front des luttes, partout en France les luttes se multiplient, souvent défensives
lorsque les salariés sont le dos au mur face à des licenciements, comme celles et ceux de Mory Global.
Mais les luttes offensives sur les salaires se multiplient depuis la fin de l’année dernière. Il n’y a pas une
journée durant laquelle il n’y a pas une grève sur la question des salaires : PSA Sevelnord, Mulhouse et
Sochaux, Thalès, Sanofi, Safran, BPCE, Carrefour, Michelin, L’Oréal, Vinci, Dhaer, Leroy-Sommer, Danone,
STM, Castorama, Auchan, Super U, Paulstra (Saint-Gobain), Solvay, Brink’s, Vitalaire (Air Liquide), ADP,
etc. La liste serait trop longue pour la reprendre ici de manière exhaustive. Un certain nombre de ces luttes
gagne au moins partiellement sur leurs revendications.
Parallèlement, les luttes sur les conditions de travail, les salaires, les suppressions de postes, plus
généralement contre la politique d’austérité, continuent dans les services publics, particulièrement chez les
hospitaliers et les postiers. La grève à Radio France depuis fin mars contre les coupes budgétaires et les
suppressions de postes est de ce point vu très symbolique de la période.
Le baratin sur la nécessité de faire des efforts dans cette période de crise économique passe de moins en
moins. Et cela alors même que le gouvernement se félicite par anticipation d’une future hypothétique reprise
(on nous fait le coup chaque année depuis 2008!), que les entreprises annoncent l’accroissement de leurs
profits, que les dividendes des actionnaires explosent et que les dirigeants des grandes sociétés s’octroient des
augmentations de salaires mirobolantes !
Les salariés sont prêts à en découdre. A nous de leur offrir des perspectives de luttes et une véritable
stratégie qui les implique pour gagner. Dans ce contexte, la journée de grève du 9 avril ne peut être qu’un
début de notre contre-offensive. Bien évidemment, nous avons dans la ligne de mire le 1er Mai. Philippe
Martinez, en nouveau Secrétaire Général de la CGT a évoqué une nouvelle journée de mobilisation début juin.
Nous devons donc mettre à profit les deux mois à venir pour monter crescendo en puissance. Mener des
actions entre les temps forts et multiplier les assemblées générales avec les salariés dans chaque entreprise,
chaque service afin de discuter des revendications à porter et des moyens d’actions à mettre en œuvre.
L’Union locale est sur la brèche depuis plusieurs mois. Nous continuerons donc à y être, en étant à vos
côtés chaque fois que cela sera nécessaire.
Alain serait fier de nous tous.
Yann VENIER
Secrétaire Général
3
Le Syndicat CGT MORY
GLOBAL remercie les
camarades de l’Union Locale
CGT de Nancy, de la CONNEX
et tous les autres venus soutenir
financièrement et moralement le
« dernier combat des MORY »
Merci à Yann, Gérard,
Philippe…
4
Après Sarrebourg, Lunéville, les postiers de Nancy se sont mis en grève, les 26, 27
et 28 mars 2015, afin d’obtenir une compensation pour le port des plis électoraux
pour les élections départementales, à l’appel de la CGT et Sud.
Ils protestaient contre le fait que la Poste ait touché une enveloppe de moyens
supplémentaires du ministère de l’intérieur , qui aurait dû être répartie pour les
facteurs, comme cela se faisait auparavant. Sauf que sous couvert de baisse de trafic
courrier, la Poste a refusé de compenser ces facteurs, en précisant que cette charge
de travail supplémentaire entrait dans la charge normale du courrier de tous les
Jours.
Pendant 3 jours, piquet de grève devant le centre courrier de Nancy Lobau,
distribution de tracts aux usagers pour expliquer les raisons du conflit, délégation à
la préfecture reçue par le chef de cabinet du préfet.
Durant ces 3 jours, la Poste n’a répondu sur aucun point prévu dans le préavis de
grève. Mieux, ce sont les cadres de la Poste, qui ont porté les plis électoraux des
grévistes.
GREVE au centre courrier
de Nancy Lobau,
Vandoeuvre,Tomblaine et
Malzéville
Les 26 27 et 28 mars 2015
Françoise Lemoine
Calendrier Formation Syndicale
UL CGT Nancy 2015
C'est la formation commune à tous les militant(e)s de la CGT, cette session aide chaque stagiaire à se situer dans
son syndicat, permet de prendre des repères pour affiner des perspectives sur le terrain. C'est aussi comprendre
les enjeux du syndicalisme, se construire dans le travail collectif, donner un sens à l'activité quotidienne de
militant.
Rappelons aux directions syndicales que cette formation ne se limite pas aux seul(e)s élu(e)s, que notre CGT a
besoin de démultiplier ces formations pour être efficace.
Accueil
Les 21 et 22 mai 2015 (complet)
Les 26 et 27 novembre 2015
1ère Journée
Les structures de la CGT
organisation et vie syndicale
2ème journée
Les IRP
Historique, divers
DP
Du 18 au 20 novembre 2015
Souffrance au Travail
Du 2 au 6 novembre 2015
Démystification du Droit
Du 1er au 5 juin 2015
« Découverte du droit » est destiné à l’ensemble des
militants CGT ayant déjà effectué le stage de
Niveau I et se fixe pour objectif de démystifier le
droit, d’aider à son utilisation dans les entreprises et
une connaissance de base sur les principaux textes.
5
Niveau I
Du 12 au 16 octobre 2015
ET SI ON APPRENAIT COMMENT REPONDRE AU
PATRON
QUAND IL AFFIRME : C’EST LA LOI !
L’Union Locale propose aux militants un stage de 5
jours appelé « démystification du droit ».
Ce stage a pour objectif de décomplexer les
camarades par rapport au juridique, au code, aux
conventions, aux lois, aux jurisprudences, …..
Bien sûr, on ne sort pas de ce stage avec un diplôme
de juriste ou d’avocat mais on n’a moins peur d’aller
chercher dans les écrits, de répondre aux affirmations
quelquefois mensongères des employeurs, de
défendre un camarade ou un collègue, de contester les
décisions injustes.
Il reste de places pour le prochain stage :
Du 1 au 5 juin 2015
N’oubliez pas de demander une autorisation
d’absence un mois avant, soit très bientôt.
Il faut avoir suivi le niveau 1 pour s’inscrire
Devenir Formateur CGT
Du 2 au 4 décembre 2015
Nouveaux tarifs applicables
• Stage 1 semaine 125 €
150 € pour la formation « démystification du
droit » incluant le livre « Le Droit du
Travail »
• Stage d’Accueil 30 €
(15 €/jour)
• Stage DP 75 €
L’Union Locale se voit contrainte
d’augmenter quelque peu ses tarifs de
formation. Nombre de stages ne sont pas
indemnisés par la Confédération du fait de
leurs spécificités (démystification du droit,
Souffrance au travail…) et les coûts internes
augmentent (alimentation, outils
pédagogiques…).
Cette augmentation s’avère donc
nécessaire et permettra de poursuivre notre
politique de formation et d’accueillir les
stagiaires dans les meilleures conditions.
Perte de salaire
Certains stagiaires peuvent être
confrontés à des pertes de salaire. Le
financement des stages est théoriquement pris
en charge par le 0,08/1000 imposé aux
entreprises mais peut aussi l’être par le CE.
Certains, hélas, ne peuvent bénéficier de
ces dispositifs. Il est important de le
signaler à l’Union Locale avant toute
inscription afin que celle-ci puisse
examiner les possibilités d’intervention
financière de notre structure.
A suivre
Thierry Bellivier
6
Stage Niveau I
du 30 mars au 3 avril 2015
Congé de formation
Le droit des salariés au congé de Formation
Economique, Sociale et Syndicale.
EST-CE UN « SCOOP » ?
Le droit des salariés au congé de Formation Economique,
Sociale et Syndicale n’a pas changé !
Ce qui a changé, ce sont les modalités de compensation du
salaire pendant ce congé car la loi n° 2014-288 a abrogé le
0,8/1000 à partir du 1er janvier 2015, la compensation du
salaire devant maintenant se faire à partir des fonds
reversés aux Organisations Syndicales de salariés par un
fonds paritaire de financement du paritarisme.
Pour la mise en place de cet organisme, deux pré-projets de
textes réglementaires ont fait l’objet de discussions entre les
Organisations Syndicales de salariés, les Organisations
Patronales et la Direction Générale du Travail.
Un projet de texte, relatif au financement des Organisations
Syndicales de salariés et des Organisations Professionnelles
d’employeurs, et un autre concernant la création et le
fonctionnement du fonds paritaire chargé de récolter les
ressources et de les redistribuer, devait être publié le 31
décembre 2014.
Le texte concernant le fonds institué par l’article L.2135-9
du Code du Travail a été publié par décret n°2014-1718 au
Journal Officiel du 31 décembre 2014.
Certains employeurs ne perdent, quant à eux, pas de temps
et informent les syndicats, voire les Comités d’Entreprises
des « évolutions du financement des congés FESS », en
indiquant que « les décrets d’applications sont à paraître »
et que dans l’attente, les salaires pour les formations
réalisées à partir du 1er janvier 2015, ne seront pas
maintenus
Nous devons nous mobiliser et agir, en cas de
refus d’un employeur de maintenir le salaire
au motif que le nouveau système n’est pas
encore opérationnel. Le salarié n’est pas
responsable de cette situation.
De plus, la collecte du 0,016 % qui est, entre autres, destinée
à la prise en charge des pertes de salaire est effective depuis
le 1er janvier 2015.
Dans l’ancien système 0,8/1000, l’employeur était contraint
par la loi de maintenir le salaire, à la fin du mois de la
formation et ce n’est qu’après le calcul du 0,8/1000 de la
masse salariale en fin d’année, qu’il pouvait effectuer, dans
la limite du dépassement, la retenue sur salaire.
En conséquence, l’entreprise continue
d’être légalement tenue de maintenir les
salaires des stagiaires avec la nouvelle
loi. Tout manquement à cette obligation
doit faire l’objet, de la part du syndicat, de
la saisine du tribunal prud’homal en
référé.
Quel impact sur les formations organisées par l’UL de Nancy ?
Il nous faut être vigilant. Si nombre d’employeurs, peu informés, ne remettront pas en cause les systèmes actuels, il y
a fort à parier que le Medef et ses acolytes vont se saisir de ce problème pour fragiliser la formation syndicale.
La réponse confédérale est, disons le, insatisfaisante. Saisir le tribunal en référé pour obtenir le paiement des salaires
est à la fois aléatoire, dévoreur d’énergie et inefficace concernant des salariés rémunérés au Smic qui ne peuvent se
priver de 2, 3 ou 5 jours de rémunération. Il nous faut donc anticiper. Charge au syndicat de s’assurer du paiement des
salaires.
A défaut, l’Union Locale est en capacité d’intervenir auprès de l’employeur pour tenter de le contraindre, argument
juridique à l’appui, de l’aspect illégitime d’une telle décision.
Pour celles et ceux qui, malheureusement découvriraient les retenues de salaire postérieurement, l’Union Locale
s’engage à examiner une contribution financière au cas par cas.
N’abandonnons pas le combat sur la formation syndicale. L’émancipation des travailleurs est le passage obligé de la
conscience, de la prise de responsabilité et donc de l’action.
La loi est scélérate et n’a d’autre objectif que d’interdire au monde salarié de s’émanciper. Elle ne nous fera pas
reculer sur notre objectif d’inciter les salariés à se saisir de leur destin.
Thierry BELLIVIER 7
Avec grande générosité, ils indiquent que « des attestations
de perte de salaire pourront être faites pour prise en charge
par le fonds paritaire (selon les conditions à définir par
décret) ».
Thierry Bellivier
pour l’Union Locale de Nancy
Chers amis,
Permettez-moi, tout d’abord, de présenter sinon nos excuses, du moins nos regrets envers les
camarades qui se seraient sentis blessés de ne pas avoir été informés aussitôt le décès d’Alain
connu. Cela ne relevait nullement d’une volonté de l’Union Locale mais du respect de la
volonté légitime exprimée par la famille de maintenir une certaine intimité lors des obsèques de
notre camarade.
Bien évidemment, notre UL ne pouvait laisser partir Alain sans proposer une rencontre avec
celles et ceux qui ont partagé avec lui nombre de combats. C’est la raison de notre présence ici :
rendre hommage à notre camarade, se souvenir des moments passés à ses côtés et lui réaffirmer
que nous n’abandonnerons rien.
Alain est né en 1953 au sein d’une famille nombreuse et déjà soucieuse de parité puisqu’elle
compte 7 garçons et 6 filles en son sein.
Alain est un garçon turbulent, admiratif de son père, salarié aux aciéries de Pompey et
homme révolté ; Il n’apprécie pas l’école et préfère baguenauder avec ses potes. Ce choix ne lui
permettra pas d’obtenir le certificat d’études et il part au boulot, à 14 ans, dans une ferme
voisine. Première expérience professionnelle et premier clash au bout de 7 mois. La cause : une
revendication salariale non satisfaite, déjà ! Il enchainera les petits boulots et forgera sa
conscience de classe à ce moment-là.
Le service militaire ne sera pas pour lui une contrainte mais l’occasion d’obtenir son
indépendance. Parachutiste au Sénégal, il en profite pour repasser son certificat d’études qu’il
obtient cette fois ci. C’est à son retour qu’il saisit une opportunité pour intégrer la Poste par la
petite porte. Pendant 18 mois, il balaie les bureaux. Les anciens s’en souviennent, à cette
époque, la Poste va connaître un mouvement de grève très important : 40 jours de luttes durant
lesquels Alain découvre l’engagement syndical.
Il apprend vite et repéré par les camarades postiers, il intègre le syndicat mais aussi le
secrétariat pour accéder finalement au secrétariat général en 76 : il a 23 ans ! C’est à cette
époque qu’il connait Nadine et ils se marient en 1978. Les jumeaux naitront en 82 et Alain, tout
en restant au secrétariat, laissera son mandat de secrétaire général à un autre jeune militant
prometteur, Patrick Gavet.
8
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
En 2000, Alain est sollicité et malgré quelques hésitations, il franchit le pas. Il sera élu
secrétaire général à l’UL au XIIIème Congrès dans un contexte marqué par de nombreuses
luttes sur le bassin Nancéien.
A l’époque, l’UL, ce sont 160 syndicats et 2100 syndiqués. Les chiffres d’aujourd’hui donnent
un aperçu sur le travail accompli par Alain durant 14 ans : 70 syndicats supplémentaires et
doublement des effectifs syndiqués ! Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’il est obtenu
dans un contexte politique, économique et social pour le moins hostile. Nous le savons tous ici,
cette progression est pour l’essentiel le fruit du travail d’Alain. Non pas qu’il était surdoué !
Alain était un travailleur acharné doublé d’un homme de conviction et de surcroit possédant une
capacité d’écoute exceptionnelle.
Si on y ajoute la fidélité aux valeurs et aux convictions et une capacité naturelle à se révolter
contre les injustices, nous comprenons mieux l’impact qu’à pu avoir Alain sur le corps militant.
Il croyait aux valeurs de l’exemplarité et il avait raison : cela a incité les camarades à plus
d’engagement, plus d’implication et donc plus d’activité militante.
Mais cela n’explique pas tout et notamment cette continuité dans le temps. Cette persistance
dans la fidélité à l’organisation et dans l’engagement qui fut celles des militants, on le doit, je le
crois sincèrement, à une valeur qui fait parfois défaut au sein de nos structures : la fraternité.
Chez Alain, elle n’était pas feinte. Il aimait sincèrement les militants, était à leur écoute,
disponible et compréhensif. Il aimait voir son UL emplit de rires et de cris des copains, une UL
vivante, diverse et conviviale. Sa disponibilité était totale. Bref, Alain donnait beaucoup, peut-
être trop…
Je l’ai dit aux obsèques, je le répète aujourd’hui tant ma conviction est forte : l’engagement
militant peut consumer les hommes si nous n’y prenons garde.
Alain nous a quitté, trop tôt et de manière trop brutale, un an après avoir pris le soin de préparer
son départ du secrétariat.
L’absence est déjà douloureuse et la seule consolation au chagrin, c’est de me dire que j’ai eu la
chance de le côtoyer, de travailler avec lui, de combattre à ses côtés et parfois, trop rarement
finalement, de faire la fête avec lui.
Et le seul hommage à lui rendre, c’est de continuer le combat. Nous savons pouvoir compter sur
vous tous.
Merci.
En parallèle, L’Union Locale de Nancy sort petit à petit des difficultés. Une nouvelle équipe
dirigée par Michel Ancé a pris le relais de Jean Paul Clément qu’il a fallu licencier du fait des
difficultés financières et recaser professionnellement avec l’aide plus ou moins soutenue des
syndicats.
9
Pour l’Union Locale CGT de Nancy
Thierry Bellivier
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Thierry Bellivier pour Michel Ancé
Salut Camarade,
Délégué des facteurs, tu es devenu délégué de bien des métiers en posantton sac à l'UL. Au fond, porter des lettres et des mots te prédestinait àcette fonction.
Tu as porté alors, des mots de colère, des mots de révoltes, de celles etceux que, souvent, personne n'écoutait. Les luttes que tu as animéesn'étaient pas des fleuves tranquilles, souvent des combats qu'on aurait pupenser perdus d'avance. Et pourtant.13 ans, plus de 4700 jours à l'écoute des mots d'angoisse quand l'usine vafermer, des mots de peur quand on va être jeté, après une vie au travail,ou trop tôt, des mots de désespoir quand la bataille est trop rude, tropinégale.Tu as su, mieux que quiconque trouver les mots d'espoirs, ceux qui fontrelever la tête, puis des mots de défi qu'on met ensuite sur un tract, puissur une affiche, collée au mur du lendemain comme l'a dit le poète, tonami.Parfois aussi, le mot de la fin, clouant le bec aux faucons, rappelant qu'iln'y a pas de camp des vaincus là où il y a résistance.
Les premiers mots que tu m'as dit en parlant de l'UL avant de t'investir,étaient des mots de doute, « je ne sais pas si j'y arriverai ».Le doublement des effectifs, les dizaines de combats menés, la place quetient l'UL aujourd'hui, répondent à cette modeste interrogation.Tu as rendu beaucoup de fierté, de dignité dans ces combats enragés, dansle rôle que notre UL tient au quotidien.Tu laisses une rude empreinte, teintée de gouaille, de défi, de rire, celarend supportable le chagrin qui nous accable.Je garde l'image d'un gaillard, têtu, décidé, pas toujours facile, mais avecune mine de sourires à la moustache.Tu va nous manquer, Camarade. Camarade, ce mot que tu prononçaisspontanément. A peine avait on franchi la porte de ton bureau qu'on enétait gratifié, enveloppé. Le ton enjoué, la main tendue, le sourire amorcé.
Comme dit ton ami le poèteC'est un joli nom CamaradeQui marie cerise et grenadeAux cent fleurs du mois de mai
Salut Camarade10
Michel ANCE
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Salut Chef,
Comme tu peux le voir, je ne suis pas là ce matin avec tes amis et tes camarades
pour te rendre hommage.
Je sais que tu ne m’en voudras pas, tu ne m’en voulais jamais d’ailleurs. Mais je
voulais te dire ces quelques mots, mots que tu connais déjà.
On s’est connu en 99, tu allais être élu secrétaire général à l’UL. Je ne te
connaissais pas, je t’avais aperçu à un bureau de vote aux élections prud’homales
de 97, jour où ma grand-mère m’a appris que tu a été mon oncle. D’ailleurs, je te
disais souvent que tu m’avais torché les fesses quand j’étais bébé. On en rigolait.
Tu es donc arrivé à l’UL, le courant est toujours passé entre nous, au fil des
années, tu étais devenu mon ami, mon confident, celui à qui je racontais tout.
Mon père est parti en 2003, tu le connaissais bien, tu as toujours été à mes côtés et
tu étais mon deuxième père en quelque sorte.
Nous passions de longs moments à discuter, à faire un débriefing le lundi matin et
même à s’engueuler. Rappelle toi, quand tu me disais « t’es con » et que je te
répondais « idem ». Rappelle toi quand on se faisait la gueule, que tu me disais
que j’avais un caractère de con. Mais notre amitié l’un pour l’autre était là et ça ne
durait pas. J’étais MSP. Aujourd’hui, Agnès a pris le relais.
Tu étais toujours là pour me motiver, m’écouter, me conseiller, me consoler, pour
prendre ma défense. A moi aussi, tu m’as beaucoup parlé de toi, et du reste.
Aujourd’hui, tu es parti, tu n’es plus là, c’est un deuxième père, un ami, un
confident que je perds. Tu es parti avec mes secrets, nos secrets.
Je ne t’oublierai jamais, tu me manques, mais ça, tu le sais déjà.
TSP
Lydie
Agnès pour Lydie
11
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
UNION LOCALE CGT DU BASSIN DE LONGWY LONGUYON-VILLERUPT
Avant toute chose, nos syndiqués, nos syndicats, notre Union Locale du bassin de Longwy, Longuyonet Villerupt tiennent à présenter à toute la famille d’ALAIN, ainsi qu’à ses proches, nos plus sincèrescondoléances.
Je ne serai pas long car les mots sont trop peu de choses en de pareilles circonstances pour exprimer ceque l’on ressent, juste pour dire qu’au-delà du chagrin que nous avons tous et du vide laissé parALAIN, c’est un camarade syndicaliste et un militant de très grande stature que nous avons perdu, jesuis fier, nous sommes fiers d’avoir été à ses cotés dans de nombreuses luttes et manifestations;
Homme de conviction qui défendait ses idées et points de vue contre vents et marées, homme deterrain qui ne se contentait pas seulement de rester cantonné derrière son bureau, il se trouvait detoutes les luttes sur le terrain au plus près des salariés, des syndiqués partout où il le pouvait.
Homme de dialogue et à l’écoute des autres, il était à la portée de toutes et tous.
Quelques minutes ne peuvent suffire à exprimer tout ce qu’il représentait du point de vue syndical carnous pourrions en débattre des heures durant, voire des jours.
J’en arrêterai là sur le côté syndical.
Secrétaire Général de l’Union Locale de Nancy de juin 2000 à février 2014, il a très largement contribuéau développement et à l’essor de celle-ci, et ses nombreux camarades, ici présents, ne me démentirontsur ce sujet.
Mais par-dessus tout, c’est un ami que je perds, que nous perdons.
Celam’attriste profondément.
Certes ceux qui luttent meurent aussi, mais ils donnent du sens à nos luttes et ALAIN fait partie de ceshommes, on ne l’oubliera pas, on ne l’oubliera jamais.
Je veux garder, si ce doit être la seule, comme image, celle d’un homme toujours souriant, qui n’avaitjamais un mot plus haut tout en se faisant respecter.
Même s’il nous a physiquement quitté, il reste dans mon cœur, dans le vôtre aussi je l’espère, et que cejour ne soit pas un jour de tristesse pour nous tous ici présents, mais bien un jour d’un bel et grandhommage à ce grand monsieur qu’il était syndicalement, ais surtout humainement.
Qu’il reste un exemple pour toutes et tous.
ALAIN, je ne te dis pas, nous ne te disons pas adieu, mais simplement au revoir.
Encore une fois, nous présentons nos plus sincères condoléances à toute la famille et à tes proches.
Salut ALAIN, salut l’artiste.12
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Régis Crunchant pour la CGT FAPT 54
D’autres camarades des « Pétos » - une apostrophe qu’Alain aimait employer -,
l’ayant connu, ayant milité avec lui, ou sûrement plus proches auraient pu rendre
l’hommage à notre camarade. Au travers de ce texte, je le fais de par ma qualité
de Secrétaire Général, fonction qu’il occupât, parce que ce n’est pas l’hommage de
quelques camarades mais celui du syndicat Départemental CGT des salariés du
secteur des activités postales et de télécommunications tout entier.
En 1972, Alain rentre à la Poste, à la distribution du courrier comme auxiliaire.
En 1974 éclate, ce que de nombreux postiers appellent la « grande grève » ; la
plus longue de l’histoire sociale des PTT.
Le 13 mars, la CGT consolide sa première place aux élections CAP. Malgré cela,
l’Etat envisage de remettre en cause le statut PTT et celui du personnel.
A partir du 17 octobre et durant les 45 jours de conflit, l’unité des personnels et
des syndicats continue à empêcher la séparation des Postes et
Télécommunications, premiers espoirs des « privatiseurs ».
L’apport de la jeunesse pendant cette lutte permettra un plan de titularisation
massif des auxiliaires.
Alain participe à ce conflit malgré sa toute fraiche présence à la Poste.
Il y dévoile ses convictions, son engagement sans faille aux valeurs qu’il défendra
a vie durant.
C’est donc tout naturellement qu’il se retrouve au sein du comité de grève de
Nancy RP.
A partir de cet instant, le syndicat PTT le sollicite pour rejoindre la commission
exécutive, le bureau.
En 1976, il est élu et prend la succession de JP Lardin et Michel Lachaise (facteur
lui aussi à Nancy RP), au secrétariat général du syndicat départemental.
A cette époque, les locaux sont à l’UL de Nancy, ceux de la région à l’UD. En 1982,
le gouvernement octroie de nouvelles libertés syndicales. Le local du syndicat se
déplace au 18 rue du tapis Vert.
C’est durant ce mandat de secrétaire général qu’il rencontrera une jeune salariée
des CCP, Nadine. Ils se marieront en 1978 et de cet union naîtront en 1982 Emilie
et Romain. L’arrivée de deux enfants amène Alain à réduire quelque peu son
activité.
13
Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Il laisse donc en 1983, le mandat de Secrétaire Général à Jean Claude L’Hoste et
retourne à la distribution tout en restant membre de notre CE, élu CAP en tant
que préposé,…
Mais la place qu’il préfère c’est celle de Secrétaire de section à la distribution de
Nancy RP. C’est là qu’il tisse une fraternité de travail au travers de son
engagement et de son engagement et de son exemplarité. Nombre de collègues se
souviennent de ses prises de paroles debout sur une table ou un chariot de tri.
En octobre 2000, l’UL de Nancy le sollicite pour remplacer Sylvette Cazenave –
elle aussi des PTT. Je laisse aux camarades de l’UL le soin d’évoquer cette
période.
Je veux aussi, si vous le permettez, souligner le temps qu’Alain a pris sur son
activité de ses contraintes pour m’encourager à prendre des responsabilités, puis
pourm’apporter des conseils ou des soutiens.
Dans le même temps, il lui arrivait de me faire entrer dans son bureau et fermer
la porte, pour évoquer une situation personnelle difficile après mon divorce.
Au-delà des qualités syndicales cela montre les qualités humaines d’écoute, de
solidarité, de réconfort qu’il fit preuve durant toute sa vie.
Rendons hommage à son militantisme, à son engagement exemplaire ;
Aux côtés des camarades de notre section des retraités, au nom du Syndicat
Départemental CGT FAPT, je remets à sa famille, la médaille CGT saluant ainsi
le camarade, l’ami, l’homme.
Régis Crunchant
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Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Alain s’en est allé et nous le vivons tous comme une injustice. Pourtant,
nous y sommes habitués à l’injuste ; c’est même ce qui nous motive dans
nos engagements militants. Sauf que là, quelques soient nos volontés et
notre détermination, nous ne pourrons rien y changer.
En attendant que la tristesse s’estompe, nous nous accrochons à une
certitude : Alain aurait voulu que notre CGT continue le combat et poursuive
l’œuvre entreprise sur Nancy et les nombreux militants présents à
l’hommage simple et émouvant qui lui fut rendu le samedi 28 mars dans ces
locaux qui lui étaient si chers, avaient, au travers des larmes pudiquement
cachées, une détermination dans le regard qui ne laissait aucun doute.
L’Union Locale remercie toutes celles et ceux qui par leur présence ont
témoigné de leur amitié et de leur fraternité syndicale.
Oui, le combat continue et nous avons désormais une raison
supplémentaire de le mener.
Bon courage à la famille, digne et courageuse dans cette épreuve. Elle peut
compter sur nous car à la CGT, la solidarité n’est pas un vain mot.
Haut les cœurs, camarades et que résonnent, dans cette UL rebaptisée au
nom de notre ami, les cris de révolte et d’indignation des salariés en lutte.
Thierry BELLIVIER
ALAIN s’en est allé
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Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
ALAINJe me souviens de ton sourire,
de tes discours, de tes colères.
J’ai en mémoire le souvenir
d’un ami et même d’un frère.
Nous avons suivi les mêmes routes,
partagé les mêmes espoirs.
Nous avons connu les mêmes doutes,
fêtés ensemble les victoires.
Dans les moments plus compliqués,
nous nous posions quelques instants
Et nous parlions pour effacer,
les peurs, les doutes et les tourments.
Le don de soi est une vertu
Qui peut devenir un fardeau
Lorsque le corps n’en peut plus
tu avais tout donné, sans doute trop…
tu n’as pas vu le printemps
la faucheuse t’a rattrapé
c’est la première fois depuis longtemps
que je t’ai vu abandonner.
et je t’en veux mon camarade
de nous quitter si brutalement
la vie est devenue plus fade
les combats ont perdu leurs saveurs d’antam
mais je sais au fond de moi
que tu nous en voudrais d’arrêter
et j’entends déjà ta voix
nous encourager à continuer
Allez, rassure toi, Alain,
nous allons nous secouer
Et avec les copains
Faire vivre notre CGT.
Thierry BELLIVIER
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Hommage du 28 mars 2015A notre Ami et Camarade Alain PORA
Fête du
1er Mai
2015
Place du
Colonel
Driant à
Nancy
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Après la Manifestation, Place Driant à Nancy
Jeux pour enfants (Chamboul’tout,
pêche à la ligne,
fléchettes et maquillage)
Tombola
Nombreux lots à gagner
Restauration
Bar, frites,
saucisses, gâteaux,
glaces…
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Des associations seront présentent sur la fête pour animer et tenir leur stand
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Intitulé de la Formation : ----------------------------------------------------------------
Dates de la formation : Du ----------------- au --------------------
F I C H E D ’ I N S C R I P T I O N
Stage de Formation organisé par l’Union Locale CGT Nancy
Nom : ______________________ Prénom : __________________
Adresse : _________________________________________________________________
Code postal : ___________________ Ville : ______________________________________
Tél : _____________________________ Portable : _______________________________
Adresse électronique : ____________________________@__________________________
Entreprise : ______________________ Secteur Public, nationalisé ou Privé : ____________
Le salarié a-t-il besoin d’une convocation ?
Oui
Non
Le salarié a-t-il une perte de salaire ?
Oui
Non
Fiche à retourner à
Union Locale CGT Nancy Tél : 03 83 32 20 14
17 rue Drouin Fax : 03 83 32 04 34
54000 NANCY E-mail : [email protected]
Toute inscription à une session de formation doit se faire à l’aide
de cette fiche. En l’absence, aucune inscription ne sera prise en
compte.
L’adresse personnelle du/de la salarié(e) est obligatoire afin de lui
envoyer confirmation et modalités de la session de formation.
Formations déjà effectuées à la CGT : -----------------------------------------------------------------------------------
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Eventuels problèmes de financement de la formation : --------------------------------------------------------------
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