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ENFANT ET SOCIETI I'ecole b I'h6pital Marie-Louise Imbert une association de benevoles au service de I'enseignement des jeunes malades G. DOLLON. M. ARTHUIS Le pediatre sait I'importance de I'ecole dans la vie des enfants. !1 en connait les avantages pour I'ave- nir de chacun mais aussi les inconv~nients sur I'equilibre psychologique de certains d'entre eux. Et pourtant, rien n'est plus noble que d'apporter aux enfants les connaissances humaines. C'est dire rimportance de renseignement aux malades aussi bien b I'h6pital qu't~domicile. L'exp~rience demontre bien qu'b I'ecole et b I'hSpi- tal la vie a toujours un peu plus de sens qu'ailleurs. La joie et respoir y cStoient tous les jours la dou- leur et la peine. Ces lieux sont tout de m~me des endroits d'exception oh se tissent des liens d'hu- manit~ par une ~coute des uns et des autres. Soi- gner, apprendre, gu~rir ou simplement ameliorer sont des combats individuels mais que ron gagne plusieurs. Dans un monde ou la solitude et I'indiff~rence ont envahi notre vie quotidienne, I'~cole et I'hSpital restent la preuve que chaque vie humaine a le m~me poids, le m~me intdr~t et la m~me valeur. L'Ecole b I'H6pital est un carrefour entre le monde extdrieur et les contraintes de la maladie. Les enseignants ben~voles de I'association, dont raction est remarquable, sont la preuve vivante que le monde ext~rieur s'int~resse a ceux qui sont momentanement ~loign6s. M~me si la maladie est grave, voire non gudrissable, ils apportent aces enfants un compldment th~rapeutique qui ne doit iamais 6tre n6glig~ car il s'adresse au plus profond de notre humanit6. Les progrbs en medecine per- mettent de dire que nos b~n~voles iront de plus en plus b domicile apporter ~ nos enfants malades ce message auquel nous croyons. Cela se ddveloppe depuis Iongtemps avec succbs dans nos provinces et dans d'autres villes. II faut se f~liciter que notre communaute ait b sa disposition une telle richesse en b~n~voles qui se rendent chaque iour auprbs des enfants malades. M. ARTHUIS historique 1929 : Marie-Louise Imbert, professeur de phi- losophie, cr~e l'Ecole ~i l'HSpital. Son objectif: << Apporter ~t l'esprit les soins que d'autres donnent au corps ,>. Soutenue par M. Albert Chenevier alors directeur ~t l'Assistance publique, elle met en place M. ARTHUIS, Professeur honoraire de clinique de p~diatrie I'Universit~ Paris V. Ancien chef de service de neurologie p6diatrique & I'hSpital St-Vincent-de-Paul. President de I'Ecole ~ I'HSpital. President de la FEMDH. HSpital Tarnier, 89, rue d'Assas, 75006 Paris. G. DOLLON, Directrice de I'Ecole & I'hSpital. 234 tr~s rapidement des ~quipes d'enseignants bSn~voles dans les principaux hSpitaux d'enfants et services de p~diatrie de l'Assistance publique. 1970 : L'Education nationale cr~e de nom- breux postes d'instituteurs dans les services hospita- liers recevant des enfants. L'association l'Ecole ~i l'H6pital precise alors clai- rement son objectif : << Assurer un enseignement aux jeunes matades hospitalis~s ou fi domicile qui ne peuvent b~n~ficier d'une scolarit~ organis6e par l'Education nationale ~. Son travail se veut compl& mentaire de celui exercd par tes instituteurs. Journal de P~:DIATRIE et de PUERICULTURE n~ 4-1993

L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

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Page 1: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

ENFANT ET SOCIETI

I'ecole b I 'h6pital Marie-Louise Imbert u n e assoc ia t ion de b e n e v o l e s au serv ice de I ' e n s e i g n e m e n t des j e u n e s m a l a d e s

G. DOLLON. M. ARTHUIS

Le pediatre sait I'importance de I'ecole dans la vie des enfants. !1 en connait les avantages pour I'ave- nir de chacun mais aussi les inconv~nients sur I'equilibre psychologique de certains d'entre eux. Et pourtant, rien n'est plus noble que d'apporter aux enfants les connaissances humaines. C'est dire rimportance de renseignement aux malades aussi bien b I'h6pital qu't~ domicile. L'exp~rience demontre bien qu'b I'ecole et b I'hSpi- tal la vie a toujours un peu plus de sens qu'ailleurs. La joie et respoir y cStoient tous les jours la dou- leur et la peine. Ces lieux sont tout de m~me des endroits d'exception oh se tissent des liens d'hu- manit~ par une ~coute des uns et des autres. Soi- gner, apprendre, gu~rir ou simplement ameliorer sont des combats individuels mais que ron gagne

plusieurs. Dans un monde ou la solitude et I'indiff~rence ont envahi notre vie quotidienne, I'~cole et I'hSpital restent la preuve que chaque vie humaine a le

m~me poids, le m~me intdr~t et la m~me valeur. L'Ecole b I'H6pital est un carrefour entre le monde extdrieur et les contraintes de la maladie. Les enseignants ben~voles de I'association, dont raction est remarquable, sont la preuve vivante que le monde ext~rieur s'int~resse a ceux qui sont momentanement ~loign6s. M~me si la maladie est grave, voire non gudrissable, ils apportent aces enfants un compldment th~rapeutique qui ne doit iamais 6tre n6glig~ car il s'adresse au plus profond de notre humanit6. Les progrbs en medecine per- mettent de dire que nos b~n~voles iront de plus en plus b domicile apporter ~ nos enfants malades ce message auquel nous croyons. Cela se ddveloppe depuis Iongtemps avec succbs dans nos provinces et dans d'autres villes. II faut se f~liciter que notre communaute ait b sa disposition une telle richesse en b~n~voles qui se rendent chaque iour auprbs des enfants malades.

M. ARTHUIS

historique

�9 1929 : Marie-Louise Imbert , professeur de phi- losophie, cr~e l 'Ecole ~i l 'HSpi ta l . Son ob jec t i f : << Apporter ~t l'esprit les soins que d'autres donnent au corps ,>. Soutenue par M. Albert Chenevier alors directeur ~t l'Assistance publique, elle met en place

M. ARTHUIS, Professeur honoraire de clinique de p~diatrie I'Universit~ Paris V. Ancien chef de service de neurologie

p6diatrique & I'hSpital St-Vincent-de-Paul. President de I'Ecole ~ I'HSpital. President de la FEMDH. HSpital Tarnier, 89, rue d'Assas, 75006 Paris. G. DOLLON, Directrice de I'Ecole & I'hSpital.

234

tr~s rapidement des ~quipes d'enseignants bSn~voles dans les principaux hSpitaux d'enfants et services de p~diatrie de l'Assistance publique.

�9 1970 : L 'Educa t ion nat ionale cr~e de nom- breux postes d' instituteurs dans les services hospita- liers recevant des enfants.

L'association l'Ecole ~i l 'H6pital precise alors clai- rement son object i f : << Assurer un ense ignement aux jeunes matades hospitalis~s ou fi domicile qui ne peuvent b~n~ficier d 'une scolarit~ organis6e par l 'Education nationale ~. Son travail se veut compl& mentaire de celui exercd par tes instituteurs.

Journal de P~:DIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1993

Page 2: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

�9 1980 : A l 'initiative de chefs de service, d'en- seignants ou de parents, des associations se cr6ent en France et fi l '&ranger (Dakar 1967, Bruxelles 1980).

�9 1992 : 14 associations se retrouvent k Paris et crEent la F~d~ra t ion p o u r l ' E n s e i g n e m e n t des Malades ~t Domici le et ~i l 'H6pi ta l - F E M D H - dont le si~ge social se trouve 89, rue d'Assas, 75006 Paris.

u n e s t r u c t u r e a s s o c i a t i v e

L'association l'Ecole ~i l 'H6pital loi 1901, recon- nue d'utili t6 publique en 1978, regroupe des ensei- gnants b6n~voles qualifi6s qui assurent un enseigne- men t g r a t u i t aux jeunes malades fi Paris et en Ile-de-France.

Le conseil d 'adminis t ra t ion plac~ sous la pr~si- dence de M. le Professeur Arthuis dEfinit les orien- tations de l'association et veille ~t la conformit6 de leur application. I1 d41}gue fi une 6quipe de direc- tion composde de 15 personnes la responsabilit6 de l 'administration de l'association et de l'organisation du travail dans ies centres hospitaliers qui en font la demande.

Une convention est sign6e par l'Ecole ~ l 'H6pital avec l 'administrat ion de chaque centre hospitalier

ENFANT ET SOClI~TI~

oil elle intervient. L'Ecole fi l 'H6pital s'engage ~ res- pecter la charte des associations des b~n6voles en h6pital (Cf. encadrCc~ la fin de/'article).

Au cours de Pann& scolaire 1991-92, 500 ensei- gnants onr scolaris8 pros de 7 000 jeunes malades dans 4 h6pitaux d'enfants, 20 h6pitaux d'adultes de PAP, 15 centres hospitaliers en Ile-de-France, 10 centres et h6pitaux de jour et ~ domicile.

organisat ion

Dans tous les sec teurs d ' a c t i v i t~ , un m~me schema d'organisation est c r ~ (Cf. tableau I).

h6pi ta l d 'enfants : un exemple , I 'h6pital Sa int -V incent -de-Paul

Une ~quipe de l'Ecole ~ l 'H6pital dans un h6pital manifeste avant tout la permanence de la vie sco- laire pour tout jeune hospitalisd reconnu dans son propre cursus scolaire. Chaque jour scolaire, la res- ponsable passe dans les services, ~tudie avec F~quipe m6dicale et les autres partenaires les cas particu- liers, rencontre chaque jeune et &ablit avec lui son emploi du temps. Ce travail est particuli~rement important dans le secteur psychiatrique.

On pourrai t penser que le premier object i f de FEcole ~ l 'H6pital est de permettre la continuit~ de la vie scolaire. S'il en est ainsi pour les enfants atteints de maladie chronique, hospitalis& r~guli~-

~(r~qUipe de b~n6voles~ pr~sentant toutes les dis- I plines, tous les niveaux/

I enseignernent

en cours individuels

~tablit pou ch~acun u n~,ojet scolaire

~ " L'enfant, radolescent ou I'Otudiant hospitalis~

I Lesp arents [ ]

Tableau I.

interlocuteur de I'~quipe soignante, peut partici- per aux r6unions de synth~se

Responsable r~mun6r~

ou b~n~vole

Service hospitalier M~decin Equipe hospitali~re param6dicale (AS)

coordination dans la compl~mentarit6

[

Instituteurs Education nationale Educateurs

Associations 1

Structure scolaire normale ]

Journal de PI~DIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1993 235

Page 3: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

ENFANT ET SOCII~TE

r emen t et qui a r r iven t ~i l ' h6p i ta l avec un p ro- g r a m m e b ien d~f ini et des d e m a n d e s prdcises concernant leurs ~tudes, cet te cont inui td peut ne pas pouvoir se r4aliser pour des jeunes hospitalis& pou r des t emps tr~s cour t s : en cas de ma lad i e aigu~, il va s 'agir alors de rendre suppor table le s~jour hospitalier, rappeler la permanence de la vie scolaire, cr6er des espaces de temps oh l 'enfant rede- v ient <, acteur >,, res taurer avec l ' ense ignant une possibilit~ d '&hange verbal.

Quand les professeurs arrivent fi l 'h6pital, chacun regoit de la responsable son emploi du temps, le nom de ses 61~ves, les i n fo rma t ions n6cessaires, m~dicales et scolaires. Selon son ~ge, son &at de sant~, ses app&ences, chaque enfant a une ou plu- sieurs s6quences de travail. A la fin des cours, la res- ponsable fait le point avec les enseignants du travail e f fec tu~ p o u r savoi r en r e n d r e c o m p t e , le cas 6ch6ant.

Un enseignement assistd par ordinateur permet ~i certains jeunes, no tamment les adolescents en diffi- cult~ scolaire, de d~couvrir ou de retrouver le d~sir d'apprendre.

Au cours de l 'ann~e scolaire 91/92, 824 dl~ves ont ~t~ scotaris~s ~ Saint-Vincent-de-Paul.

u n s e r v i c e s p e c i a l i s e : le s e r v i c e d ' h e m a t o l o g i e b S a i n t - L o u i s

Pour r@ondre aux condi t ions d 'hospi tal isat ion en chambre particuli~re, le plus souvent en secteur st&ile, des am~nagements sont n6cessaires : ~i l'h6- pital Saint-Louis, la responsable, en accord avec le service d'h4matologie, a organis6 un enseignement audiovisuel ; ce travail ne se substitue pas au travail scolaire, habi tue l , mais repr4sente une approche adapt&. Chaque chambre est 6quipde d 'un t414vi- seur et d 'un lecteur de cassettes. Grace ~ la Fonda- t ion de France qui a soutenu ce projet , l 'Ecole ~i l 'H6p i t a l a une viddoth~que tr~s diversifide. Les jeunes travail lent ~i par t i r de ces documents , tou- jours avec l'aide d 'un professeur et peuvent commu- niquer entre eux. I1 est vrai que plus encore que dans d'autres services, la permanence de la scolarit~ manifeste, pour les jeunes et leurs parents, qu~on se pr6occupe de l'avenir. << Si l 'on a assur~ une scolarit6 normale, si l 'on a 4vit6 l 'hyperprotection, si l 'on a consid&d ces enfants comme normaux, ils mhneront une scolarit~ normale. I1 ne faut pas que ces enfants gu4rissent en &ant des invalides phys iquemen t , intel lectuel lement ou socia[ement aid4s en perma- nence >>. Professeur Schaison, h6pital Saint-Louis (Cf. figure I).

[ ] Alphab6tisation 20,5 %

[ ] Maternelle 27,8 %

[ ] Primaire 26,4 %

[ ] Secondaire 20,0 %

[ ] Technique 4,3 %

FIG. 1. - Repartition des cours (1306 h. de cours).

(Cfich6 pr#t6 par/'Assistance publique)

236

h(~pital g e n e r a l : h 6 p i t a l A n d r & - M i g n o t b V e r s a i l l e s

Ce secteur s'est ouvert en 1987 ~i l ' initiative d'en- seignants de Versailles et en accord avec le chef de service. L'6quipe, compos~e les premieres anndes de deux responsables et de quelques enseignants , a tout d 'abord travaill~ en chirurgie pddiatrique mais a ~t~ tr~s vi te appel~e en p~diatr ie g~n&ale. Au cours de l 'ann6e 1991-92, les 18 enseignants ont regu une fo rmat ion d 'ense ignants de materne l le , grace ~ une subvention du Conseil g~n&al des Yve- lines. Cette formation, congue pour les instituteurs, s'est ouverte ~ t ous l e s enseignants leur apportant une mei l leure connaissance du pe t i t enfant. Une biblioth~que pour les moins de 6 ans a dt~ organis6e (Of. tableau II).

Journa l de PE~DIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1993

Page 4: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

Tableau II. - HOpitaux d'lle-de-France.

HSpitaux

Beaurnont/Oise Bry/Mame Chatenay Coubert Creil Meaux Orleans Pontoise Rambouillet St-Germain-en-Laye Senlis Versailles Villejuif (IGR) Divers (Eaubonne - Taverny)

Eleves

208 273 175 16

4 1 004

537 2

123 96

715 25 2

Cours

293 326 280 78

non communiqu~ 60

1 264 752

6 190 384

1 200 170 6O

Enseignants

10 5 6 1

8 31 16 3

16 9

16 2 4

Total 3 240 5 063 127

l e d o m i c i l e

Le temps d 'hospi ta l i sa t ion est de plus en plus court et le retour ~ la scolarit~ normale est l 'objectif priori taire des m~decins comme des enseignants. Cependant , dans les cas de maladies chroniques lourdes, l 'hospitalisation fi domicile est incontour- nable. A Paris et en r4gion parisienne, une autre association ,< l 'Ecole chez Vous ,, p r end de nom- breux maIades en charge ; cependant, elie ne peut inscrire les enfants hospitalis~s ~i domic i l e pour moins de trois mois ; depuis une dizaine d'ann&s, l'Ecole ~ l 'H6pital organise pour eux un enseigne- m e n t : prise en charge complexe puisqu 'aux diff& rents partenaires existant dans les autres secteurs, la responsable doit g~rer la continuit~ de la scolarit~ domici le avec la scolarit~ assur~e en h6pi ta l par l 'Education nationale ou par l 'Ecole ~ l 'H6pital. A elle revient aussi souvent la charge d~organiser le r e t ou r en classe. Ce sec teur est en p rog re s s io n constante (Cf. tableau III).

Tableau III. - Progression des cours.

1800

1620

1440

1260

1080

900

720 - - 648

4~ 1 8 0 / V./t.d 0T N

I 88/89

757

I 89/90

1350

I 90/9]

1785

f # f ~ ' / / / A

' / l l A ' l l l a

t t t A

Y//A l l t l J - s ssA

N 91/92

A n n 6 e s scola i r .es

[ ] Nombre d'~l}ves [ ] Total heures de cours

Journal de PEDIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1993

ENFANT ET SOCII~TI~

Quels ense ignan t s p o u r des act ivi tds scolaires si d ive r ses ?

T o u s l e s ense ignants qu i souha i t en t t ravai l ler darts le cadre de FEcole ~ i 'H6pi ta i ont une qualifi- c a t i o n r e c o n n u e pa r un d i p l 6 m e u n i v e r s i t a i r e (fig. 2). Ils repr~sentent une courbe des ~ges 6quili- brae (fig. 3) et leurs situations socio-professionnelles sont diverses (fig. 4). Cet t e d ivers i t~ est d ' une grande richesse puisqu'elle peut nous permettre de r6pondre ~i des situations d'enfants et d'adolescents parfois complexes.

�9 Deug 12,5%

[ ] Licence 17,5 %

�9 Maffrise 15,0 %

[ ] Capes 10,0 %

�9 Agr~gation 10,0 %

~]~ lnstituteurs 17,5 %

�9 Prof. Sant~ 7,0 %

[ ] Ingenieurs 10,5 %

FIG. 2 . - Dipl6mes.

[ ] - 25 ans 20,0 %

[ ] - 45 ans 23,0 %

�9 - 65 ans 37,0 %

[ ] 65 et + 20,0 %

FIG. 3, - Age.

[ ] Etudiants 19,8 %

[ ] En activit6 28,7 %

�9 Conges conv. pers. 20,8 %

[ ] Retrait~s 30,7 %

FIG. 4. - Situation socio-professionnelle.

c o n c l u s i o n

L'Ecole fi l 'H6pital comme les associations de la F E M D H est au service de l 'enfant qu'elle peut aider

vivre non pas une cont inui t~ souvent i l lusoire mais la discontinuit~ engendr6e par la maladie.

237

Page 5: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

E N F A N T ET SOClI~TI~

Trois objectifs :

- savoir s'adapter :

- aux sdjours hospitaliers brefs mais non moins difficiles ~ vivre pour l 'enfant,

- aux niveaux scolaires tr~s divers, le colldgien, le lycden c o m m e les jeunes enfants v ivent mal les i n t e r r u p t i o n s scolaires dans le con tex t e ac tue l , no t amm e n t quand ils sont dans des classes oh se ddcident des orientations parfois irr4versibles,

- aux pdriodes d'hospitalisation ~ domicile entre- coupdes de sdjours dans des h6p i taux d i f f&ents , changement s lids aux exigences des soins et des interventions chirurgicales ;

- s 'int~grer ~ la vie hospitali~re en gardant ses p ropres exigences . R e s p e c t e r le secret mddica l quand elle en a connaissance, veiller ~ la discr&ion professionnelle comme dans tout &ablissement sco- laire. Savoir en retour donner ses propres appr~cia-

tions et travailler en ~quipe pour le bien de l 'enfant dans le respect de l 'engagement de chacun ;

- respecter l 'enfant, l 'adolescent dans ses besoins sp&ifiques ?i un moment donnd.

Dans cette perspective : << Si l 'on salt accepter la discontinuitd, on peut

saisir beaucoup de chances et en faire prof i ter les enfants. Cela suppose humi l i td , respect , accueil , & o u t e des malades. C 'es t aussi pers~v6rer pour t rouver des moments d'6changes dans le dialogue comme dans le silence.

I1 est essentiel, pour la rdussite de la vie scolaire, d '&re p r& ?i accueil l ir la naissance d 'un ddsir et d'am~nager les conditions pour que ce ddsir puisse s 'dpanouir avant de rdpondre d 'une mani~re trop immddia te fi des besoins expr im& d 'une mani~re dl~mentaire e t st~r6otyp6e ou surtout ~t des besoins que nous avons nous-memes inventds et non l 'en- rant >~. (Professeur Badoual) �9

Charte des associat ions de benevoles b I 'h6pital

,, Le b6n6vole est celui qui s'engage de son plein gre, d'une mani~re d6sint6ress6e, dans une action orga- nis~e au service de la communaut6 ,>. Extrait de la Charte intemationale du volontariat,

Ont particip~ ~ la r6daction de cette charte et en ont 6t6 les premiers signataires ~ Paris, le 29 mai 1991 : �9 Animation Loisirs & I'h6pital ; �9 le Chariot; �9 Choisir I'espoir ; �9 I'Ecole & I'h6pital ; . la F~d6ration nationale des asso-

ciations de bibliotheques en ~tablis- sement hospitatier;

�9 la Fondation Claude Pompidou ; �9 Jusqu'& la mort accompagner la

vie ; �9 Les petits Fr6res des Pauvres ; �9 les Visiteurs des malades en ~ta-

blissement hospitalier; . Le Volontariat au Service de PArt.

238

Les associations de ben6voles ~ I'h6pital interviennent dans le cadre g~n~ral de la mission des ~tablissements sanitaires et sociaux, en compl~mentarit~ de leur personnel.

Chaque association de b~n6voles apporte des r~ponses sp~cifiques aux attentes des personnes accueillies dans ces ~tablissements ; elle est amenee agir en complementarit~ avec d'autres associations.

Les associations de b6n~voles a I'h6pital agissent en accord avec les ~tablis- sements.

Dans le cadre de cet accord, les associations signataires de la charte s'enga- gent ~ :

o agir dans le respect des convictions et des opinions de chacun ; ~ n'intervenir ni dans le domaine m6dical, ni para-m6dical, ni administratif; �9 respecter la confidentialit6 des informations qui pourraient leur parvenir,

concernant tant 1'6tablissement et le personnel que la personne elle-m~me ; ~ travailler en liaison avec I'~quipe soignante. L'action des b6n6voles ~ I'h6pital est une action associative, collective et

organis~e, dont la qualit6 est garantie par les engagements suivants : ~ les associations signataires de la charte assurent la s~lection des b6n6voles

qu'elles mandatent ; �9 elles leur donnent une formation adapt6e ; �9 elles assurent le suivi et I'encadrement des ~quipes ; * elles assurent une r~gularite et une continuit~ dans le cadre de I'engage-

ment pr~vu. Les associations de b6n6voles a I'h6pital inscrivent leur action sp6cifique

dans le projet de I'~tablissement pour la prise en compte de la personne dans sa totalitY.

Journa l de PEDIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 4-1993

Page 6: L'école à l'hôpital010 Marie-Louise imbert

ENFANT ET SOCI(::TI~

Ville Association Responsable T~ldphone Antenne

Annecy Ecole & I'HSpital M. Vayssi6 50-88-33-33 Centre hospitalier, BP 333 poste 46-46 74011 Annecy

B6ziers APEMA Mme Renard 67-30-54-54 Agde Maison de la Vie Associative B6darieux 15, rue du GaI-Margueritte P~zenas 34500 B~ziers

Bordeaux ASSEM Mme Aguettant 56-79-56-88 Centre hospitalier Pei{egrin 1, place Amdlie-Rabat-L~on 33076 Bordeaux cedex

Grenoble Ecole & domicile Mme Deletraz 76-28-28-87 Chambre de Commerce 1, place Andr~-Malraux 38000 Grenoble

Lyon Les Amis des Enfants Matades Mme Perret 78-24-18-18 Hyeres La classe & I'h6pital Mme Bonhomme 105, rue de Cr~qui 69006 Lyon

Montpellier APEMA Mme Molines 67-47-49-96 6, impasse du Vieux-Cypr~s 34880 Laverune

Nancy AISCO bam Mme Tessier 83-30-10-96 Lyc6e Poincar~ 2, rue de la Visitation 54042 Nancy cedex

Nice AEEM Mme Lafond 93-60-81-14 La Buissoniere Ancienne Route Saint-Vallier 06780 Saint-C~zaire-sur-Siagne

Pau-B6arn AEEM Mme Brago 59-27-19-49 20, rue de Monpezat 64000 Pau

Roubaix Ecole & rH6pital Mme Cauet 20-73-29-19 Maison des Associations 24, place de la Libert~ 59100 Ro ubaix

Tarbes ENSEMA M. Cabaup 62-51-51-51 Centre hospitalier de la GESPE 65013 Tarbes

Toulouse AEEM Mme Delorme 61-25-59-55 24, rue Louis-Blanc 31400 Toulouse

Troyes EEMA Mme Bertail 25-49-54-26 Le Banian Place Romain-Rolland 10000 Troyes

Paris EcoLe & t'H6pitat Mme DoLlon 46-33-44-80 lie-de-France H6pital Tarnier 89, rue d'Assas 75006 Paris

Journal de PEDIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 4-1993 239