L'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne

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Description de l'Ecole en 1930.

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  • L'COLE NATIONALESUPRIEURE DES MINES

    /

    DE SAINT-ETIENNE

    ~1

    11

    1ii1

    1

    1

    1 1~~:::::::::;:;::;:::::::::;:;::;~~~~~~~------ PUBLI PAR LA ----_SOCIT AMICALE DES ANCIENS LVES DE L'COLE--- '9. roe du Grand-Moulin, SAINT-TIENNE ---

    1 932

  • L'COLE NATION ALESUPRIEURE DES MINES------

    DE SAINT-TIENNE--_ .._- - ------ - -- ~ ---- --~-

  • --- SAINT.TlENNESocit Anonyme de l'imp. Tholier.--- 10, rue Grenlet ----

    -- Photo Lossablire, SaintEtienne -

  • TABLE DES MATIRES

    1. ~ GNRALITS - HISTORIQUEGnralits. - Les origillc::;. - L'volution de l'enseignement.

    La. vie des liJi'es dans le pass. - Tns/al/atiolls sw:cessi\'es del'Reole.

    II. ~ L'ECOLE ACTUELLE[,es bdtiment;; pt les laboratoires. - L tltimilli.,tl'alioll. - Orglllli.wtion

    intrieure. - Concours d'w/mission. - Programme de l'elll;ei-gllement. - Travaux pra//Iles. - \li.'iles et stages in lins/rielsRgime //lilitaire des ll'es - Classements et diplmes.

    III AUTOUR DE L'COLE]'l'ts d'/l.Ollnew. - j'lacement des llJes. -- Socit amicale dcs

    anciens lves. - Les anciens lves dan.' l'ilHiastrie. - Lesal/('iens li'l'es la gNtnde {j'IWI'/'C.

    IV. CONCLUSION

    Celte nolice a t rdige en 1923 pal' ~nl. Gillut ct GlIillel'lllin,anciens lh'cs de l'Ecole. Elle a t remanie et luise jOllr en 1930,

    DEUXIME DITION'93~

  • ~. Il Il. 111 1." "' 1

    ,;

    L'ECOLE NATIONALE,-

    SUPERIEURE DES MINESDE

    /

    SAINT-ETIENNE._---_._----

    1. - GNERALITS - HISTORIQUE-::----

    GNR.ALITS

    L'Ecole nationale suprieut'e des mines de Saint-Etienne apOUl' but de l'ol'Ille l' des ingnieul's ci vils aptes diriger desex ploitations de uncs et des usines rnlallUl'giques. C'est untablissement d'enseignement technique suprieur, relevant duministre des Tl'a"aux publics et l'eCI'utant ses lves, au concours,dans les classes de mathmatiques spciales, SUl' le pl'OgTammede rEcole polytechnique.

    La dUl'e des tudes est de tl'ois annes. Les l,-es ayantsatisfait aux examens de sOI'tie l'eoiyent le diplme officield'ingnieut' civil es mines. dliu. pal' le Ministre des Travauxpublics.

    La Socit amicale des anciens lves de l'Ecole des mines deSaint- Etienne fait pal'lic de la Fdration des associationsamicales des gl'andes Ecoles civiles, qui gToupe l'Ecole des pontset chausses, l'Ecole centl'alc,l' Ecole des mines de Par'is et l'Ecoledes mines de Saint-Etienne

    Il est notel' que seule, parmi ces quatl'e Ecoles, celle deSaint-Etienne est installe en province.

    Si l'loignement cle la capitale, dans un paysd'excessive ccnt\'a-lisation, pl'sellle quelques inconvnients, ceux-ci sont lal'gementcompenss il Saint-Etienne. L'Ecole tl'ouve Cil efl'et dans le bassin

  • . . : ,,~ ......................................... .......

    houiller .Je la Loil'e et dans les usines mtallurgique;; qui ,e sonttablies au yoisinage des mines, le ehamp d'tudes I(~ l'lusinstructi f.

    Sans doute. le bassin de la Loil'e n'est pins, comme anmilieu du sicle derniel', le premiel' des bassins franais : leNol'd et le Pas-de-Calais ont une production honilll'e plus impol'- .tante, et la lIIlallul'g-ie fi pl'is un plllS grand dveloppement enLOI'l'aine. Mais au point de vne minier, il semble bien que c'estdaus la Loire que les conditions de gisement et les mthodesd'exploitation se prsentent avec le plus de varit et que les ing'-nieul's ont le plus de diIHcults vaincre: le gl'ison, les l'eux,les failles n01l1bl'euses et de grande ampli tude, la puissanceextl'mement variable des couches. les dgts de sUl'l'ace tl'simpOl'tants cause de la densitt: de la popnlation, il n'y a gul'ede difficults qne l'on ne l'encontl'e et il se pose un gl'and n01l11>I'ede problmes dlicats auxcJllels les lves peuvent essayel' leurjeunr science, sons la dil'ection des ingnielll's du bassin quisont tous d'anciens camarades. La mtallurgie de la Loil'e estgalement fconde en leons de choses: les hauts l'oUl'neaux deChasse, Givors et Fil'miny, les nombreuses acil'ies (foursMal'lin surtout, mais 8ussi 1'0Ul'S lectl'iques, fours creusets etpetits cOIlvel,tisseurs), les f'OI'ges et les laminol's, les ateliel's deconslt'uetion mcanique et lectrique permettent de suivre le fel'et1'8cier apl's Icur l8hol'ation et leurs tl'ansfol'mations jusqu'autet'me ultime de leul' utilisation. Enfin, les grandes centl'alesthel'miqlles des mines et les centrales hydl'auliques tablies surles COUI',; d'eau envil'onnants compltent heureusement cetensemble industriel de premire impol'tance.

    D'autl'e part, les l'g'ions avoisinantes om'ent 8UX COUI'sesgologiques des champs t1's val'is : le Plateau Centl'al, a"ec sesJ'oches cristallines et ruptives, les A.lpes, avec leur tectoniquecOluplcxe et maintenant si bien tudie, la rgion du Mont-d'Orlyonnais avec ses nombreux l'ossiles. donnent des rxemples toutparticuliJoement instructifs au futlll' gologue.

    On voit donc que l'Ecole de Saint-Etienne s'est dveloppe dansune rgion trs l'avOl'able parce qu'extrmement varie au pointde vue indnstl'iel et l'on peut pl'jug'er qlle si elle a su sc tenir enrelations avec les industries qui l'entour'ent, elle am'a considt'a-blement gagn ce voisinage. Nous veITons plus loin cc qu'ilfaut en pense)',

    :~.

  • '.. ,' ', 7 .

    LES OR}aINES

    L'Ecole de Saint-Etienne a t institue pal' ordonnance l'oyaledu 2 aot J8IG, pOUl' l'emplacce les Ecoles des rnines tablies Pesey et Geislallteen et donner l'exploitation des mines deFrance tout le dveloppement et perfectionnement dont cettehl'anche ril' l'industeie minl'ale est susceptible . (J)

    C'est d'aiIleul's dans les fonds sauvs pal' Beauniel' Geislautel'n,au moment de l'invasion, que l'Ecole ll'ou,'a les pl'emiel's Cl'ditspou,r soldCl' les dpenses faites pOUl' son tablissement; de mmeune pal,tie oes ouvr-ages ct des instruments de l'Ecole de Peseyfm"ent envoys il Saint-Etienne.

    A cette poq'Ie, la g'eande ind'istrie pntrait en Fr'ancc par'oessus la l'Janche, que les RUel"reS de Napolon avaient rendue silongtemps infranchissable aux hommes et aux choses, Elle s'ins-tallait surtout dans la Loire, et le pl"emiel' initiateur de ce mouve-ment tait aussi le fondateue de l'Ecole, son premiel" directeur,l'ingnieul' en chef des mines Beauniel', anpal'avant dieecteurde l'cole de Geislautel'll (2),

    Le mme sentiment du pl'og'e,; qui transformait l'industeiedcidait la fondatiou ,l'Ime cole de chefs l'endroit mme ocette industrie rnove avait tl'ouyer des ingnieurs dig'nesd'elle; cette solidal'it entl'e l'Ecole et l'industrie minr'ale ne s'estpas dmentie depuis un sicle.

    Les pl'emiers ingcmeul's sortis de l'Rcole contriburentd'ailleul"s I:H'g'ement, en troite collaboeation avec les pI"emiersprofesseurs, il l'closion progressive de l'exploitation mthodiqueet scientitique des richesses minrales. Ils virent la fusion desinnombl'ables pl'opl'its minir'es en quelques concessionscapables d'une ex ploita l ion plus rgulil'e ct pins intensi ve Ilsassistl'ent il la mise il 'feu des premiel's hauts foul'neaux aucoke, ceux de .Tanon, et des pJ'{~miers fou!'s il Cl'ellsets pOUl' lafusion de raciel', ceux de La Bl'arrlil'e, Beaunicr obtenait en

    (T) Texte de ['ul'tlonnance roynle. Au dhut, l'Ecole fuI dnomme Ecoledes minclll's; c'est en [882. qll 'un dC:l'ct chang'ea celle dsignation en Ecoledes mines: alin d'vitel' toule confusion possible avec les coles de matl'esminel1l's,

    (2) Notice, l'p,'lcments el [ll'ogl'nmmes (19[2).

  • 8 .

    1823 la concession de la p,'ernil'e voie fel'I'f' fl'unaise, reliantSaint-Etienne il Andrzieux, qui rut consh'uite sous sa dil'ectiollet avec l'assistance de plusieurs de ses anciens lves.

    Et comme gag-e cel'tain d'un avenir bl'jl\ant, Foul'ney,'on,l'inventeur de la turbine ct l'initiateul' de l'industl'ic du fel'-blaDe,sortait majol' .le la Ill'emil'e promotion; Boussingault, le g...andchi miste memh,'e de 1'1fislitut, et cl'catcUI' de la science agl'ono-mique, sOI'tait major de la seconde.

    L'l'OLUTION DE L'ENSEUiNEMENTL'histoi,'e de l'Ecole est celle d'un ol'ganisme vivant qui se

    tl'ansfOl'me pOUl' restcr adapt il sa fonction. L','olution desludes suit donc san~ ,'elard le pl'og...s il1dustl'iel.

    A l'ol"ig'ine, nOlis notons; en pl'emil'e anne Jes cours demathmatiques, topogl'aphie, physique, mcanique, chimie, minc-,'alogie, exploitation des mines, comptabilit; en seconde annestatique, mcanique applique et machine!". constructions, pers-pective et stl'otomie, docimasie, mtallurgie et pl'pal'ationmcanique. Les exercices pratiques d'alors compol'taient ; dessinde machines, manipulations de chimie, tudes aux collections demin"alogie, cOUl'ses gologiques, visites de milles et d'usinesdonnallt lieu il la rdaction de mmoil'es,

    En 18.36, les leons de chemins de f'el'uppal'aissentetlcs Yisilesd'tablissements industriels de la rgiop sont compltes pal' unvoyage d'tudes d'un mois en dehol's du bassin de la Loil'e: lenomlwe de ces voyages est port deux en 1855.

    Les pl'ojets de concours d'exploitation des mines, de wtal-lurgie et de machine.; sont institus en 1862.

    L'emeignement thorique s'tait naturellement dveloppdepuis l'origine, la mtallurgie, la mcanique et l'cxploitation desmines ayant pl'ogl'ess d'une maniJ'e inoue jusqu'alol's ;mais cela avait finalement conduit il fait'e des cours d'une durede tl'ois hel1l'es, et cette SUrc1HIJ'g-e de l'enseignemcllt thoriqueentl'avait le dveloppement des travaux pratiques, aussi Ulletl'oisime anne d'tudes, dj demande par Grllnel', en 1852,est-elle cre en 1879.

    En 1888, appal'aissent des leons d'conomie industJ'ielle et denouveaux COUI'S de palontologie vgtal!', Lesconfl'ences d'lectro-technique faites depuis quelques annes,sonttransfol'mes en 189~.en un cours ,1'lcCll'icit, avec tl'Uvaux pratiqlles eorrcsponnnnts.

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    En 1898, la rpadition des COUI'5 ct travaux pratiques est lasuivante:

    Dessin et lev rie machi-nes;

    Laboratoire Ile Chimie;LalJOl'utoil'e rie Minra-

    logie;Lev de plans superlicids

    ct souterrains.

    Allalyse mat.hmatique;Pel';;pcctive, StJntOl1lie;Mcanique Ia.tiollllcile et

    applique;Physique;Chimie;Minl'alog-ic;Lev de plan".

    1Couns TnAv.-\ux P[UTIQUES

    ----- ----------- -----------

    1

    '" Aon6,', \

    \

    . Exploitalioll des luines;Mtallurgie gnrale ct

    SiMrurgie;Constructions;

    '2" :\1111

  • .. -.. 10 .

    Au dhnt, les canillats taient cots avec les coenieielltssuivants:

    Instl'Uction gnl'a le. . . . . . . . .. ...........1Physique. chimie et mathmatiques , .. :3Exploitalion des mines. . . . . . . .. :3Dessin : 2Raisons dc con venallee .... : .. 4

    La rubrique l'aisons de convenance II neess1tf' un clail'cis-sement; voici ce qu'en dit le l'Ollllnenlail'c lle l'al,tiele 1 ( dul'glement de 181? : ( Le but essentiel do l'Ecole est \'idemlllent depOl'tel' les .seefllll'S c1es lumi.'es de l'exprience flU sein mme dcsexploitations et des tablissements inclustl'ieis ... C'est donc chezles jeunes gens qui se Il'ouvent dj lis pal' des liens d'intrt.de pl'Opl'ih:. de parent, etc, ('elle branche intressante deIndustl'ienationale et qui gal'antissent ainsi la socit l'emploiprofitablc de lnstl'llction qu'ils aUl'Ontl'eue qu'il impol'te SUltOUtde l'pflndl'e les connaissances relatives il l'al't des mines. l) Aussidonneton pOUl' note de convenance 19 SUI' 20 au neveu dupl'incipal actionnaire des mines de Montrelais qni doit en l))'endl'ela dil'eelion, et 16 SUl' ~o au fils du g-oul"el'ueur le plus cxpl'i-.ment de Rive-Ile-Giel' (1). Cette pL'frence (1'Ol'ig'ine se rcll'oul"edans (i'aut,cs l':coles oil elle fut maintenue en p,'atique bcauc-oupplus longtemps qu' Saint-Etienne Elle nous parait lin vestiged'anciennes coutumes corpol'atives et a POlll' excuse la l'l'che l'Chede l'intrt national dans une socit ol'ganisc diffl'cmmcnt dela ntl'e. Ces considrations sont nanmoins curieuses il rappelerPUlU' qui connalt les g'al'anties d'impartialit des concoul'souvl'ant actuellement la pOl'te de nos gl'andes Ecoles,

    Les rxamens d'admission se passaient alol's dans ellUCflle al'l'OIl-dissement minralogique devan t un ingnieur du COI'PS des mines,et l'admission tait prononce apL's avis du Conseil de l'Ecole. Apal'lil' de 1841, l'examen d'admission se passe il Saint-Etienne

    En 1882, le progl'amme d'admission subit une modificationnotable. Il compol'tait allpal'avant les mathmatiques du bacca-lalll'at s sciences et un pl'ogl'amllle de sciences physiquesncttement plus dvelopp que celui du dit baccalaurat. Onintroduit alors, et en une seule fois, l'algbl'e supl'l'IlI'e et la

    (1) Voir' 1\ l'Ecole des minc" (jc Saint.-Etienne ", par :'If. 1.. BAIHJ, 1000.

  • ............................................................................ 11 .

    g-omll'ie analytiqu(', on lal'g"it la gomll'ie Jescl'iptive et lachimie, Ce n'tait pas une l'volutiulJ, mais la conscl'atioll d'unevolution, consquence d.~ ,( ce fait l'ernarquable, et qui s'estpl'o

  • . 12 , ..

    LA VIE DES LVES DANS LE PASS

    Le rgime de l'Ecole fut toujours I"extemat, aussi la vie Jeslhes, hors de l'Ecole, depuis cent ans sel'ait elle intl'essante tudier dans le dtail. Sur l'orig'ine, les mnlOiJ'es de Boussingaultdonnent d'intressants renseignements: On jouait deux foispal' semaine le thtl'C, le prix des places au parterre, debout,tait de 50 cel1limcs. On y rencol1lraittoujoUl's uncel'tain nombrell'lves mineurs reconnaissables il leur unifol'1ne bleu clair, ornde deux pics en croix, brods en Ol'. Dans les grands jonrs, onmettait le chapeau cornes et l'pe que j'ai porte pOUl' la pre-mibre fois ... Les lves vivaient dans une gTande familiaritavec les professeUl's et avec lcs ca pitaines d'artillerie attachs laManufacture d'al'mes. Toute la jeunesse s'occupait de politique .. Un ministre, M. de Senes... , logea l'Ecole. De bon matin onCl'ivit sur les mUI'S de l'escaliel' pal' olt devait monter SonExcellence: Vive la Charte. Ce l'lit un grand scandale dansla maison.

    En I830, les lves, pntrs des ides librales qui out alorsCOUJ'S dans toute la jeunesse des Ecoles, accueillent les jOllrnes deJuillet avec enthousiasme et sont incorpors dans la gardena tionale.

    De nos jours, la politique a dispal'u des discussions, mais lacamal'ad(wie est reste aussi remarquable qu'au dbut, et leslves se forment en petits grou pes dans les restaurants et dansleurs di verses distractions. A cel'taines priodes, et depuis untemps fort lointain, depuis le dbut, toutes les promotions scrunissent dans les banquets et dans les fameux mouths tl'a-ditionnels o l'on chante des chansons l'ai tes pal' des potesimproviss pal'fais pleins de talent, Ces mouths , dont lesanciens g'ardent un si vivace souvenir, se rarfient actu~lIement,comme ont disparu cel'taines coutumes de joyeux monmes, maisun autre lment est venu ressel'rer enCOI'e plus, s'il se pouvait,les liens de camaraderie: c'est le Cercle, fond en I~Jo8, dongnreux des anciens Elves. Ce cercle tait dsir depuis toujours,et une premire demande d'autorisation tait faite en 1836. En1848 un cercle existait aprs uue autorisation donue pal' lecommissaire du gOllvel'nement, mais sur l'insistance du dil'ecteu!',(;l'aignant de nfastes etl'ets, la facult de le ]'pnOUVelcl' futbientt retire. Le Cercle actuel montre, au contraire, tous

  • __ "1:: a.

    les avantages intellectuels. moraux et matriels que l'on peutretirel' d'une telle institution.

    Les lves n'ont jamais mnag leur dvoilement dans lesaccidents de lllnes qui ncessitent de longs et pdllcux sauve-tages; en pal,ticuliel' la catastrophe du Bois-l\Ionzil en ]831,les lves se mettent spontanment la disposition du dil'ecteUl'acljoint, Delsl'is, qui dil'ig'e le sauvetage. JOUI' et nuit ils setiennent sur les tl'avaux et en pal,tie, gl'ce leur admil'able zle,l'heureuse dlivl'ance des ouvriers est obtenue le sixime jonr.

    Celte spontanit dans la mise la disposition des autoritscomptentes est toujours l'este dans les haditions. On la retrouveencore en ]9:20, lors des gl'ves de cheminots olt tous les lves,avec !'autor'isation du dil'Cctelll', offrent leUl'''; sel'vices laCie P.-L.-M. ; l enCOI'e, leur zle, pendant les deux gTvcssuccessYes ne se dment pas un seuljollr, lIlalgr' les fatignes.les menaces et mme les agressions, et cela se fait discrtement,sans rclame. A la Hn de la seconde gTvc. les dcux tiers ontleur' bl'cvct de mcanicien, et conduisent, assist.s seulement d'unchaulIeur, les trains de lUal'chanrlises et les omnibus, taudis qued'autres, Ip.s clops de la gran,le gueLTe, assurent des sen'ieesmoins pnibles, mais cependant indispensables, dans les atelierset les postes d'aiguillage.

    INSTALLA TIONS SUCCESSIVES DE L'ECOLE

    Jusqu'en 1850. l'Ecole tait situe rue de la Pl'fectm'e; certesl'amnagement ne devait pas tre luxueux, et ccpendant dansses mmoires Boussing'ault dit : Je fus saisi d' admil'ationen entrant dans un charmant laboratoire de chimie, bien autrc-ment lgant que celui du Collge de France qne je l'rquentais Palis. Ce laboratoire, tabli SUL' des pla n s l'a pportsd'Angleterre pal' Gallois, semble bien avoir t, au dbut, l'undes plus beaux de France. C'est l qu'en 18]6 Boussingault,eneOl'C lve, fit sa pl'emil'e dcouverte scientifique laprsence du silicium dans les l'ontes et aciel's. Puis, s'attaquantau platine rput jusqu'alol's inl'usi bIc, il pal'vin t il le l'ond L'e etle transfol'mer en unc fonte analogue il l'clic du fer par lacombinaison avec le eal'bone et le silicium, et en uu acier par la

  • 14 .

    CClllcntation, Ces rechel'ches n'alLl'ent pas sans occasionnel' unconnnenceruent d'incendie de l'Ecole (1),

    La loi du 23 juillet 1847 autuI'isa l'achat du chteau de Challte-gl'illct, Cil vue du lransrert de l'Ecule dans un domaine de

    12~.OOO 111 2 , dont une pal' tic a l ede depuis il la Ville de Saint-Elienne. Roussel-Galle, alors dil'ecteuI" dcrit dans son l'apportau lIIinistl'e les avantag'es du /lom'el emplacement: La bellepositioll de Chanlgl'illet, SUl' le fianc d'un petit coteau qui touche la ville, loin du bl'llit qui distrail de l'lude et peut la troubler,au-dessus Je la fume et de la poussi"e qui sont de vritablesfiL'aux pom' des collection, minralogiques; des modles, desinst1'lllllents de physique et Je chimie, dans une atmosphresalubl'e et exempte de bl'ouillards malsains, ... Chantegdllet avecses jardins et ses ollll)1'ages l'llnit l'agl'lllt'nt, la salubrit et1'uti 1it.

    Transfol'lllations et agl'andissemenls se succdrent depuis1850, pOUl' te Il iJ' compte des lIcessils qui se prsentaient :augmentation du nombre des lves, cI'ation d'une troisimeanne d'ludes, dveloppement des laboratoil'es de mcanique,d'leetl'icit, de mtalLur'g'ie scientifique.

    Quelques annes avant la g'uel'1'c, on se tl'uvait encol'e en faced'un vaste pl'ogl'Hmme J'extension et on examinait un pl'ojet dedmolition des ot1nents les plus anciens et de recontl'uction SUI'place, SUI' un plan comportant une complte tl'ansformation.

    On commenait mme les fondatiolls en 1914. La grande toUl'-mente sUl'vint qui arrta tout, puis l'extension des travaux desmines voisines qui eompl'omh'ent singlllil'ement la stabilit desconstl'uctions envisages.

    SUL' la cOUl'ageuse initiative pl'ise en IV[!) pal' M. Paul Pp-tit,qui tait ce moment-l prsident du Conseil de l'Ecole, et malgTles invitables rsistances de la machine adlllinish'ative, le pJ'Ojetde reconstI'llction l'nt compltement repris SUl' des hases nou-velles: on abandollna Chantegl'llet et c'est cour's F:ml'icl, sur unterl'ain stable et spacieux, que fUI'cnt levs les mag'uifiques bti-ments actucls. '

    La nou\'clle Eculc, dont nous allons padel', a eot commef,'ais de pl'emil'e installation plus de 10 millions, pl'ovenant dessom'ces suivantes:

    (1) Voil' Notices Lio::;'l'aphiqlles pal' M. E . .JOL'GliT.

  • ............................................................................. 15 .

    Pa!'t conll'ibutive de l'Etat .du dpal'tement de la Loirede la Ville de St-Etienne ...des comits et socits Hl-

    dusttielles ...

    1.059.521 20

    300.000

    1.000.000

    ).00) 53'7 40

    sommes auxquelles se sont ajouts les intrts des fonds placsen hanque et qui ne comp!'ellnent pas l'achvement de l'iIlS-tallation intrieure encore en COUl'S. Lorsque l'Ecole sera compl-tement amnage les dix millions seront trs lal'gement dpasss.

    La pal't importante qui l'essort ainsi il la chal'g-e directe delndnstl'ie (principalement celle des mines et de la mtallurgie)Il 'est-elle pas la plus belle preuve de l'estime daus laquelle elletient les ingnieuI's forms Saint-Etienne?

    -~~...-...........-----

  • ............................................................................................

    lI. - L'COLE ACTUELLE

    LES BA TIMENTS ET LES LABORATOIRES

    La nouvelle cole est b,lLie SUL' un vaste tel'l'uin situ entre lecours Fauriel, belle avenue plante d'arbres et borde d'habi-tations model'm's, et la l'ante de Rochetaille, envi l'On 2 km,50ode la place de l'Htel-de-Ville, qui est le centl'e g-omtL'ique etmme le centI'e " tout com't " de Saint-Etienne.

    L'loignement des quartiet's des atl'aires n'est donc pas trsgl'and et l'emplacement choisi, situ en dehors du tel'1'aiu houillerproductif, prsente l'avantage d'tre l'abri des mouvements dusol qui ont boulevet's tant de qnartiel's de Saint-Etienne, ctcelui d'tl'e suflisamment calme pOlll' que l'jeu ne viennent tt'ou-blet' le silence de t'gllelH' aux ,: amphis ".

    Quand le visiteul' ft'anchit la gl'ille qui borde le cours Fauriel,pal' un portail monumental orn des emblmes des" mineurs"ct de la croix de guet'I'e, les btiments se prsentent lui danstoute leur ampleur. Au fond de la cour d'honncUl', le corps pl'in-cipal tl'ois tages; un perron de plnsieUl's marches, un~ gTandcpOl'te SUI'monte d'uri encOI'bellemeut soutenu pat' deux vivanteseal'atides (un mineut' et un mtallurgiste). Plus haut, SUl' lamme faade, se dtachent dans des niches deux statues allgo-riques (la science et l'industrie); l'difice est. couronn d'lIIIft'onton tI'ianglilaire classique au centt'e duquel se dessine unefigure gracieuse et digne la fois qui pel'sonnific l'Ecole: l'almamater distribue autoUl' d'elle la science des " amolll's "empresss, coitfs du chapeau du mineUl' et porteul's d'altl'ilml.s

    sYlllboliqu~'s. Toutes les sculpturcs sont l'UYl'e de Vel'mare,g'eand l)l'ix de H.ome.

    Les deux ailes qui font t'etoul' pel'pendit:ulairement versl'avenue, plus sol)J'clllent tmiles, sont cependant impeccablesdans leut's lignes et contribuent il l'aspect" sl'ieux " que l'archi-tecte regrett, Joseph Bel'llal'd, a si henreusement ralis~.

  • 16 .",.,.~, ~~~~ ..

    Les photogl'aphic5 qui illustrent c~llc hlochure donnentd'ailleurs plus exactement que toute description, l'impressionainsi obtenue et nous ne nous y attarderons pas davantage.

    Si l'on veut bien sc l'cpoder aux phlqS, ou comprendra ladisposition gnrale:

    Au l'ez-de-chausse~au centre, les salles cl'tudes ; droite, enregardant la faade, laboratoires de chimip,; il gauche, physique,lech'otcchnique.

    Au premier tage: en faade, les bureaux de l'administl'ation ;a droite, collections de minralogie; gauche, laboratol'es demtallurgie; sur la fa.;adc arrire, les trois amphith1,I'I~S, leprincipal pouvant contenir 200 auditems.

    Au deuxIme tage: vaste bibliothque, annexes, dpts, etc...On trouvera 58:DS doute intres:::ant que nous compltions cc

    coup d'il d'ensemble par quelques dtails.

    Les 8alle~ d'tudes mesurent? m,50 X 3 lU,lO. E.lles cornpol.'t'ntchacune huit tablesbureaux places latl'alement, chaque lvel'ecevant .le jour cu face, ct deux tableaux noirs.

    Al\U'UITJIATRES

    Chaque amphithLl'C esL CH grawils. Dews la partie basse, une'aste table pour le professeur; derrire elle, grand tableau noi!',cran projections. A ct de chaque" amphi ", cabinet pourle professeur. L'un des amphithtres est outill non seulementpour les pl'ojections cillmatogl'aphiq~es,mais pOUl' des exp-riences de ph~'sique ou de chimie.

    BlllLlOTIIQUE

    Une salle principale mesure 'J 111 150 X 4x LU,20 el comprend un.-1~vp.loppel11ellt de r"~onnages d'environ 340 mhes. Des sallesannex.es tendent ju~qu' 4:lo lUll't~s C'UTt:S la surface \lispouihlct'Il plan. Toutes les al'moires ferrnes SOIl.t en acajou d'Afl'que duplus heureux effet. Le mobilicl' ..les salles d'ludes. celui desamphithtres e~t J'ailleUI'S sembl~blc.

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    CD

    ~11 12 i, ~.

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    ~ Il~f 1. 11. ~.t" 7'4. ~ t 141- , il ~

    LGENDEi. Professeurs.S. Elect.rolechnifJue.

    Aile droite9. Photographie.

    lU. Bureau des essais.j 1. Balances.12. Prpamlc III'.13. Pl'ofessent'.14. LaIJoratoirrs.

    REZ-DE-CHAUSSE--=.-

    ~.1 1 1 ~--r:n

    Rtiment centralJ. VestiLmle d'honneul'.2. Vestiaire des elves.3. ELudes.

    Aile ~auche4. Essais meanifJ\lcs.>. Machines-outils.6. Lahoratoi ,es.

    a6. W 6.-1::)1-7~ol-7-

    1-1z 1

    l'q8. 8.

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    .....1. .....

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  • PREMIER TAGE ~

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    Travaux pratiques.ProreSSCUI'S.Gologie. collections,

    minrl1lugie,

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    13,14.15.

    L.GENDE,~ PI'ep11'al.ellt's.

    ~). Prufesseurs.] (J, Sn Iles d'es sa is.:1 1. Gnlnlllomtrie.I='. Cabind, de physique.

    Aile droite

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    R~ I~ t;5T6T 6,IL-, ~~ U "'_

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    Aile gauche7. Laboratoires de ,ulallnrgie,

    Bliment central1. Vestibule.2. Amphithtre.3. Prepul,.llelll''''

    l',oresseurs .5, Sons-direction.6, Direction.

    . 4.

    12.

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  • DEUXIME TAGE

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    LGENDE:Aile gauche

    9. DpJl.10. La boratoires de mani PlI-

    Jal ions rntallurg'iq ueset d'dectricit.,

    lL Grcniers.Aile droite

    12. Ecole des gouverncllrs.13. Cabinet. du professeur.14. Dpts'15. Grellit'rs.

    ISALLE OUI2. 3. 4.CONSEIL..... ......1.

    t.

    Corps central1. Dpl Je livres.2. Bibliothcaire.;;. Salle cl u Conseil.'1. Vestiaire.5. Exploitatiun.13. Gollltre.7. Pl'ofessenl's.8. Bibliothque.

    r'"'--I_~-

  • . ~ 22 01 111 ,

    L.-I.nOHATOIHES l,E ClllmE

    Dans l'tablissement du plan des labol'atoires d'enscig-nementon s'est surtout pl'occup de rduire au minimum les alles etvenues des lyes; on a donc renonc au laboratoirc uniqueet adopt le sectionnement.

    Il enl'sulte pOUl' le plan g'nl'al la disposition suivante: uncon loir cClltl'al desseL'vant quatl'e gl'Oupes composs chacunde dCllx laboratoires de huit place!! spars par une salle debalances. En tout, pal' consquent, huit petits laboratoires ctquatl'e salles pour les balances et autres instruments dlicats.

    SUl' ces quatre gToupes, trois ont t amnags, le dcrnierreste en attente pOUl' rpondre il l'augmentation possible Il IInombre des h~ves.

    Chaquc labol'atoire partiel comporte une p'ande table centmle tagl'e, cleu" paillasses accoles aux mUl's et sUl'montes dehottes de til'ag'e avec vitl'ages mobiles, denx petit'" rduits pourl'hydrogne sulfur. Tous les lves ont leur disposition plu-sieurs prises de gaz et d'eau, une tl'Ompe a vide et un petit ('OUI' moul1e. Pour un gl'oupe de deux lves, il y a une tuve SUl' latable et un bain de sable SUI' la paillasse en regal'd, A chaqncplace un til'oil', un placal'd eL un rayonnage pel'mettant la ressel'l'edu matl'iel individuel as!'ez important cal' les eXlwct.:es pOl'tentprincipalement SUI' l'analyse quantitative.

    Le courant alternatif ct Je cOUl'ant continu sont annexs deux tableaux d'intel'l'upteurs; enfin, un centrifugeur quatl'etubes complte l'installation gnralc.

    Dans les rduits hydrogne sulfur, un vitrag'c avt'c h'appesll'oites ct un appel d'air' spcial ont t installs pOUl' vitel'toute intoxication

    De rcentes acquisitions ont pemlis de mettl'e en st~l'\'ice unebalance pOUl' eux lves. Les salles o sont placs ces instru-ments ont letlr fentre poul'Vue d'nn rideau opaquc pcrmettantde fail'c l'obscul'it si cel'taines dterminations l'exigent.

    Comme il vient d'lre dit, le prog'l'amme d'enseig'nelllent est {'Jlgl'ande pal,tie consacr l'analyse quantitive, Les pl'emil'esmanipnlations ont avant tout le cal'actt're d'exercices an sujetdesquels la f~on de ti'avail1cr de l'lve constitue J'lmentd'apprciation le plus impol'tant.

    Grcc aux libralits des Comits industriels qui patr'onnentl'Ecole, un matl'cl impol'tant a t l'assembl; les lves POUI'-

  • ............................................................................ 23 ........

    l'ont sous pen j'ail'e de l'lectl'otitrimtrie et de l'tdectrolyse, ilsont djil il leut' disposition des foul's lectriques, des appareilsde distillation et des viscosimtres pOUl' l'tude des combustibleset des lubtillants.

    nUJ~\U D'ESSAISA cot des laborato'es d'enseignements fonctionne un autre

    sel'vice tOut;1 fait distinct, le Bureau d'essais. qui comprend aurez-de-chausse un labol'atot'e pJ'llcipal et diverses annexes:salle de halances et d'instruments, chambre noit'e, laverie; ausous-sol, une salle d'chantillonnage, une salle de machines a"echypcl'eom pressenr, appal'eil frigOl'illque, IH'esse hydraulique, etc.,une salle pour les appal'eils lectriques, accumulatcUI's et lcctt'o-lyseurs, unc salle pOllr les fours et leUl' sUl'presseur d'ail', undpt J'dlantillons, des rsen:es de verrerie et de produits;enlln quelques salles amnag'es en labOl'atoires sommaires. UnascenscuI' pOUl' la manutention des objets IOUl'ds et encombrantsl'clic le sous-sol aux labol'atoires du rez-de-chausse et l'amphi-thM. tre.

    L'outillage actuel du Bureau d'essais pel'met l'excution desanalyses et dcs principaux essais concernant les eaux, les mine-rais et mtaux, les combustibles, les lubrillants, les matriauxde construction. Au fuI' et mesure des disponibilits, sa capacitsera tendue 'autl'es spcialits, dans la mesure de l'espacedisponible.

    Par arrt ministl'iel, le Bureau 'essais a t autoris travailler pour le service des mines et pour le compte despaJ'ticuliers. Les analyses d'caux, de minerais, de combustiblescomptent pal'lll cellcs qui sont le plus fJ'quemment demandes.

    LABORATOIRES D'~LECTROTECHNIQUELa salle d'essai est alimente en triphas pal' le rseau basse

    tension de Saint-Etienne il 200 volts. La puissance maxima dispo-nible est de 'JO kVA. La tension entre phases est maintenue unevalelll' fixe rglable de 195 205 volts par un rgulateur d'in-duction douhle asseni un rgulateur de potentiel automatiqueThury, action rapide.

    Une commutatrice tl'lJhase de 22 k\V alimente les machines courant continu, la tension peut tre rgle de 115 170 voltspar un auto-transfol'lIlateUl' il prises multiples et la commutatJ'iceest compounde pour la tension normale de 180 volts.

  • Deux altcl'nateUl's-de 8kVA (200V-25A)

    ... 24 , .... 1

    La salle d'essai de machines lectriques de 19 m./9 m. comprend'onze tableaux aliments en continu et triphas par une bouclede cinq balTes de 100 mm2 en aluminium,

    Les lves utilisent pOUl' leul's essais Ics machines suivantes :

    Dynamos courant continll.Une dynamo compound Alsacienne de ),5 k V',T (1/:$0 V - 80 A).Une dynamo shunt W'estinghouse de 5 li. W (180 V - 35 A).Uue dynamo shunt-frun Hilairet Huguet de 4 kW (180 V - 'lf; A).Deux dynamos Schneider de 9 li."\l\T (220 V - 40 A).(Ces deux dynamos sont entl'anes par un IllotCUl' deux bouts

    d'al'bre et sel'vent aux essais d'opposition et occasionnellementde source de courant continu de~220V et 440 V).

    Une dynamo d'lectrolyse Grammont (ro V - 150 A).Une dynamo shunt CG E de 12 k"\V (240 V-50 A) qui SCI't p1'n-

    ci paiement de frein tare pOUl' les essais de moteurs.Un motem' srie Jeumont de ),5 k\V (150V - 80A).Un moteur shunt "itesse ,'ariable par cartement des ples

    Couffinhal de 2,5 kW (180 V - 1) A) ct divel'ses machines de pluspetite puissance.

    Alternateurs - moteurs Srnchl'ones.lUoteUl'S synchrones Jeumont triphass(dmal'l'ant en moteurs asynchrones).

    Un alternateur monophas Mitchell- Graham de 5 kVA(1I5 V - 40 A).

    Un alternateur tl'iphas Labour de 2 I

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    ~. en Allemag'nc el 4 aux Etats-1Jnis,

    C'est un houunag'e encore que de citel' la c(me!usioll Je l'etudede NI Bouvier', parue en Iglo, SUI' l'A,lIenlUgnc elles mines )):i( En terminant, je 11)'apel'ois que j'aurais bien d changel' mon

    ._--------- ._-----------------

    qlli existait depuis 1332; elle gl'oupe actuellemellt 2,000 mernbl'cs dontle tiers envil'on sont des anciens lves dc l'Ecole de "Saint-Etienne. Elle apOUl' butlI'aidel' aux pl'ogl's de l'industrie: plU' la l'uhlieatioo de memoires,comptes rendus, etc" dans sa l'evue !.Ji-mensuelle; pal' des congTs, .lescOlll'l'cnces, des enqutes, etc, Celle Socit li pUisSU1l11l1ent contrihu allpel'rectiollemellt .l

  • '~.I~ I ;, ~ I' I 51 .

    titre, et qu'en voulant, sur la foi d'une renomme surfaite,parler de l'ceuYl'e allemantle, je n'ai presque trouv citerque des noms franais.

    Beancoup d'aves entrent il l'Rcole en se destinant pal' got d'autl'es bl'anches de l'industl'ie, mais dans l'ambiance, le milieu,ils prf'nnent SOllvent la passion de la mine. C'est dil'e combienle mtier dngnieur des mines est sduislll1t avec les occasionsqu'il pl'sentc de s'a111rmer le chef mOl'al de centaines d'ouvriers.Cette supl'ior'it mOl'ale, les anciens Stphanois l'ont acquise parlem'labeur' acilul'n, par leur savoil" leut' amnit et lem' justice:ils l'ont acquise surtout pal' leur dvouement.

    LE~ LVESET LES ANCIENS LVES A LA QUER.R.E

    Tous les Fl'anais ont m3g-nifiquelllenl fait leu!' devoiI' il lagTande guerre. Les l,-es et les anciens lves de Saint-Etiennen'y ont pas failli et ils ont apport S1l(' les champs de bataillele cran qu'ils avaient acquis au rude contact de la mine.Ils ont chrement pay leUI' courage.

    (( Cependant qu' l'arrire, dit le gnral de Castelnau, l'Ecoledes milles de Saint-Etienne s'activait aux travaux de la rll'cTlsenationale, les anricns lves ou l"es incol'pol's dans les l'angsde l'arme amplifiaient hl'Oquement de leurs sublimes holo-caustes le mal'tYJ'ologe des victimes du devoir dj si larg-ementpeupl avant la guelTe. qni est l'honneUI' et la tied de celle

    ~cole. SUI' 468 lves ou ,HlClens lves mobiliss, ct dont un

    certain l:olllbl'c ont t littralement 31'l'achs du l't'Ollt pOUl'pourvoit, aux lll'gentes ncessits des industries de guel')'e,143 sont tombs au champ d'honneur!

    Cinq d'entl'e eux ont ml'it SUI' les champs de bataille la croixd'officier de la Lg'on d'honnelll'.

    r43 ont Illl'it la cl'oix de chevalier.r5 ont l mdaills militaires.

    333 sont dcOl's de la croix de guelTe(:i58 ci tal ions lem' ont t accOI'dc,,;.

    Enfin., deux cl'oix rl'ol1lcicl' et quinze Cl'oix de chevaliel' ont tdcemes aux ingnieul's issus de l'Ecole qui ont assul'. dans

  • 52 .

    telles l'g'ions minil'es du Nord et du P(~,,-de-Calais, sous le feuennemi, la continuit d'lm laheul' opinitl'e, essentiel il la rsis-tance du pays.

    Parmi les gTand{ls Ecoles techniques, c'est celle de Saint-Etiennequi a perdu la pins gl'ande proportion de ses enfants; constatel'ce douloureux rccOl'd n'est diminuer en l'ien l'admiration dueaux trop nombl'euses victimes des autrcs Ecoles qui, toutes, sanscomptel', ont vers lem' sang pOUl' que leUl' chcl' pays me llI'tri ,sanglant, mais libl'e, continue il tenir fCI'mement le flambeaudu progrs.

    Les 2(; victimcs du devoir professionnel, les T43 victimes de lagTande g'uerre qui dorment l bas sous de modestes tertresherbeux, ::1 l'omLI'e d'austres fOl'ts de cl'oix de bois, sontentrs dans l'immortalit de la manire la plus slre et la plusnoble, Mais les survivanls. les gnl'ations prsentes ct il venir,doivent il le\l)'s mOl'ts glol'ienx de se consacrer en enliel' auxprogrs de la technique, la prosprit daus la paix, l'amliol'ation des conditions d'existence de tous, et pal' l au rayonne-ment de l'Ecole et la plus g'l'ande gloire de la France immol'telle.A cette tchc. ils ne failliront pas.

    La croix de gucl'l'e a t rense solennellement il l'Ecole desmines le 'j juin 1926, pat' M. le marchal Fayolle, avec la citationsuivante:

    (( L'Ecole nationale des mines de Saint-Etieune, grce ses nobles traditions et l'instruction spciale donne lises lves, fi fourni dans les rserves, principalement dansl'infanterie, une magnifique phalange de cadres dont lesbrillantes qualits intellectuelles et morales et la conduitehroi'que ont largement contribu li assurer la victoire. JI

  • ......... 54 .................. " '1

    Cela ne veut pas dire qlte dans un enseignement de scienceindustrielle on doive s'abstenir de parlel' des procds de fabl'ica-tion: on en parle au contraire constamment, mais en se limitant un expos schmatique, sans s'astreindre photogl'aphier, enquelque sorte, tous les dtails des procds, toutes les dimensionsdes appal'cils, On en dit seulement assez pour mettre en videnceles factenrs du succs dans chaque opl'ation. Les faits sont acces-saires. les relations des faits entre ell:\;; sont seules tudies d'unefaon approfondie.

    Les ingnieurs fOl'ms par les mthodes scientifiques fournis-sent un tI'avail d'un rendement beaucoup plus lev que lesingnieurs forms empiriquement. )\

    L'enseignement donn Saint-Etienne rpond nettement cesides: il est essentiellement un enseignernent de science indus-tl'elle. Quel que soit le cours, on n'oublie jamais la formationscienti fique des lves. on ne cllel'clle pas [1 en fair'e des empiristes la mmoire encombre, mais des ingnieurs chez lesquels lascience et le bon sens soient en harmonie pour pouvoir abol'derla pratique avec fl'uit. D'autre pm't, un contact intime est maintenuavec l'industl'c, non pas par des cl'oqui,; SUl' un tableau noil',mais pal' des visites continuelles pel'mettant l'tude des dtailsd'application , De leul' ct, les tl'avaux pl'atiques sont conusavec cette ide que la vl'itable habilet exprimentale estune question d'intelligence plutt qu'une performance manuelle,et ( qu'une expl'ence ne vaut que si l'on est capable del'interprter, (1)

    Uue personne llIal avertie poul'l'ait cl'ol'e qne le fait d'avo'pOUl' objet la formation dng'nieul's destins SUI'tOUt l'industrieminrale Pl'ovoque une spcialisation outrance au dtl'iment dela cultul'e gnl'ale. IL est cependant fl'quent qne des ancienslves embrassent des cart'ires tout il fait diffrentes. La faondont est conduit renseignement est, d'autl'e part, une garantieformelle; la science industrielle domine toute industrie prospl'e.D'ailleurs un ingnieur de mine ou d'usine mtallmgique, n'estpas un individu il illres, il a besoin - non pas d'll'e UIIpl'aticien en tous gelll'es - mais d'avoil' SUI' tout des notionsnettes et g-(~nl'ales. Et puis enfin il faut bien se dit'c que pal'culture g'nl'alc on ne doit pas entendl'c uTle nouvelle dition dubachot. revue, cOl'l'igc, considrablement augmcnte et prten-

    (1) 130UASSE. _. Leons de theI'modynamique.

    1-~

  • II I!,,!I _ ~ 9.9 .... i ,. 55

    dant touchel' tous les menus dtails de toutes les bl'anches del'industl'ie hlllllaine. Une telle chose est en tous points semblableil 11ne gl'andiose encyclopdie de l'ecettes gastl'onomiques.

    SOI'tant de l'Ecole, l'lve saUl'a donc qu'il connat biellies loisfondamentale.;, mais qu'il iglol'e beaucoup de petits dtailspl'atiques; la robuste armature scientifique el logique donne son esprit lui procul'era les moyens d'apprendl'e extemementvite les dtails qui lui manquent, et d'emble son esprit cl'itiquelui l'eea distinguel' la l'outine de la mthode, ee qn'il faut appren-d l'e de ce qu'i 1faut com battee ; le jeune ingnieul' ne l'endra pasinstantanment de gl'ands services, mai!" en un temps tl's court, ilsera cc mis au point pOUl' cn rcudl'e.

    On a beaucoup cl'itiqu le mode de l'eCl'utcment des lves desgl'andes Ecoles pal' la voie du concours; certains pl'tendentqu'il sel'ait plusjuste, plus dmocl'atique, plus favol'able l'indus-h'ie - quitte fait'e ultl'ieul'ement de lal'ges liminations au coursdes tudes - d'imposer rentre un simple examen, Cette cl'itiquene semble pas juste: les gTandes Ecoles fl'allaises ne sont pasinstalles pour recueillit, des milliers d'lves pal' pl'Omotion; ilne semble pas dsirable 'lU 'elles le soient, cal' cela est oppos a11rendement des tues qui exig'ent des classes homognes (bien ailniveau de l'enseignement donn), un contact, une intimit perma-nente enlre les maUres et les lves. Les A.lIemands ellx-mmes,malgl' leurs STandes foul'Ues d'ingnieurs fOl'llls pal' lesuni"cI'sits ou colcs techniques, reconnaissent qu'une classe nedoit pas comporter plus de 50 60 lves (1), NOliS ne voyons pasbien l'Hvantag'c qu'il y aurait il 11Iu1tipliel' les diplmes desg'l'andes Ecoles, au dtriment de le1l1' garautie. D'ailleul's l'limi-nutlou des valen!'s de second plan HU cours des tudes est unleurre 101'wJu'elle pOl'le SUl' nne proportion nonne des lvesct garantit encore moins contl'e les elTeurs que la slection ill'cntre. Eul1n un examinatcUl' psychologue et lin sait trs bielldiscel'lJel' les qualits intellectuelles d\lll lve lorsqu'il ne sebome pas jl1g'Cl' du volume de connaissances qu'a ingurgit uncandidat. 01', un examiuatclll' esl un pl'ofesseul', et cc sont lesbons professeul's qui font les g'l'andes Ecoles,

    Il est certainement excessif de cl'itiquel' le concours sous desrrt~xtes dmocl'atiques : les lves des grandes Ecoles, surtoutcelle de Saint-Etienne, ne sont assul'ment pas l'ccruts parmi

    (1) VICTOR CA~1ll0:oi l'Allelllag'ne au trayail '.

  • ......... 56 .

    la jeunesse dore, et le rgime de l'examen d'entre substituau concolll's ne pel'mettl'ait pins la prise en charge par l'Etat,aid des gl'andes collectivits industrielles, de l'enseignementtechnique supl'ieUl' qui deviendrait alol'8 trs onreux; on rem-placerait donc la slection des intelligences pal' la slection desfortunes,

    Nous ne croyons pas tI'e dmentis en aftll'mant que dans toutesles Ecoles franaises ayant un concours d'admission la moyennedu travail foul'ni laisse loin en arl'i'e celle des Facults et Ecolessans concours,

    Les gl'audes Ecoles ;;uivl'ont tuujours de tl'.'>S prs les dema"nc1eset les besoins de lndustl'ie nationale; elles ne fOBt pas de malthu-sianisme conomique. Elles rendent et on 1; la volunt de rendretoujours plus ser"\'ice la nation en t'OI'mant cles ingnieurs d'liteplutt qu'en rccl'ntant une' surabondance de jeunes gens capacite; de ll'avail faible et ft connaissances scientitlqm~;; l'udi-mentaires cela sous le prtextc que l'on peut suppler toutpal' l'habilet cxpl'imentale ,

    L'Ecole de Saint-Etienne rpond dOlle aux neessils indus-lI'ielles, Recl'utant ses lves pat' un concours sl'ieux et deniyeau lev, elle Imll' donne un enseignement scientifique, lesmaintient en contact permanent avee l'industl'ie el leul' imposeunc discipline srieuse, mais log'ique ct indispensable. Ses pl'O-grammes voluent constalllment pOUl' demeul'el' au coul'ant desdel'llicl's progTes; el si l'ien n'e;;t parfait en cc IllOudc, cilcchet'che -du moins se l'approchel' toujours lIe la perfection, Ellea la I)l'tention louable de fOl'mCl' de jeuncs ingnieuI's dbul:1llldans la carrire frais physiquement ct intellectuellement, cOl1lmeun lutteul' entrant flans l'arne, cOllnaissant les uyanlages et lespossibilits de la mthodc scientifique et sachant l'appliqucr auxfaits industTiels.

    Ste Ali. de Um/!. 7l1eolier, 12, "~lU! G6refJ!ei, S' ElI'!TIfI13 197'9