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liON, lB Avril 1 936 64 me Année DE. LA 50eiéfé d · édueatio.n L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou ce défaut contre remboursement. Tout ce qui conceme la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pubUque à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusiv· ement pa:r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue die Lau8aJllIlJe 4 - TéMphone 2.36 (;

L'Ecole primaire, 15 avril 1935

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

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50eiéfé valai~ai)"e -d · édueatio.n

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou là ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui conceme la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction pubUque à Sion.

Les annonces sont reçues ex'clusiv·ement pa:r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

t.BRAIRIE PAYOJ LausaDDe • GeDtve • Neuchatel • Vevey. Montreux. Berne. Bile

DIDACTIQUE DU DESSIN par

Richard BERGER, professeur

un vol. in·So qe 256 pagest illustré de plus de 500 figures, broché 6 Fr.

QUEiLQUES AP~RÊlCIATIONS:

Ces leç0ns écrites en un style attrayant, com.préhensibles immé­diatement, attirent l'attention des lecteurs .sur les fautes des enfants et sur la façon des les co-rriger. Les exemples, les conseils et de nom­breuses anecdotes en viennent égayer le texte. Et c'est ainsi que ce livre d'enseignement varié et imagé, touchant à la fois à l'art, à la technique, à l'histoire et fourmillant de détails pittoresques, est lu avec plaisir même par les gens qui n'ont aucune envie d·e s'instruire et qui finissent par apprendre tout en se distrayant.

(FeuUle d'Avis de LausaDne.) ,C'est asse7J dire que M. Berger est un peu -magicien. 'C'est sous

cette impreSSion. que nous sommes demeurés en fermant son livre et en nous disant que des enfants de notre temps auront bien de la chance d'avoir des maîtres formés par cette Didactique du dessin. C'est là de beau et bon travail dont l'auteur peut être fier. Sa fierté nous la partageons indirectement à penser que ce livre a été m'O.ri par un pédagogue de chez nous et qui enrichira les générations nou-velles. (Gazette de Lausanne.)

... Un livre attendu depuis longtem(p$ et qui sera le bienvenu ... Pour rompre la monotonie de l'enseignement du de$sin, les maîtres trouveront dans ce volume d'excellentes pages les initiant aux diff.é-rentes techniques... (L'Boole bernoise.)

Un ouvrage -complet, adapté à nos progMmmes, et une véritable mine de renseignements. (.JOUl'Dal de PayerDe.)

Les membres du corPs enseignant y trouveront une mine pré­cieuse de conseils, d'anecdotes et notes historiques, de trucs prati­ques, d idées et d.e suggestion iflnOIbbrables... (Journal de Morges.)

professeur

(.l'ne brochure ia 41) 1l11;tl$uée de 100 .gravures sur lino, par l'autelU Fr. 1.50 ... Oeuvre fort joliment préàentée et intelligemment composée ...

Lisez ce petit livre' vous serez aussitôt pris du désir de mordre à l'art. dont nous parle- avec tant de talent M. Berger.

(FeuUle d'Avis de LausaDne.)

SION, 15 Avri[ 1935. No 7. 54-me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE · LA SOCIETË VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: NIort de ;M. Paul :Pignat. - « Via Dolorosa». - PARTIE OFFICIELLE: Examens d'émancipation. - Caisse de retraite du P. E. - Rapport de gestion de la C. R. - Projet de règlement de la Caisse de secours de ru. P. E. - PARTIE THÉORIQUE: Les l)unitions à l'école. - Monsieur l'Inspecteur va passel'. A propos de collaboration. - Emancipés par l'âge? - PARTIE PRA Tl· QUE ~ Langue française. - Sciences. - NOS PAG·ES.

t M. Paul Pignat

Vendredi 12 avril on ensevelissait cl Sion M, Paul Pignat, ancien secrétaire au Département de l'Instruction publique et londateur de l'E-cole Primaire, que Dieu a l'appelé cl Lui dans sa 83me année. Ce n'est pas sans un vif sentiment de tristesse que le Corps enseignant, qui a vu cl ['œuvre le vénéré défunt, aura appl'is la mort de celui qui fut sans contredit l'un des plus gl'ands amis de ré·cole et des éducateurs de notre canton.

- Toute la vie active de M. Pignat Cl été, en effet, consacrée ri. l'enseignen1ent; il ['ain1ait COD1Dle la prunelle de ses yeux, lui

Page 3: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

-194 -

pouant le meilleur de son cœur de pédagogue averti et d'apôtre. Ce n'est pas llIi qui clZlrait jamais séparé la science de la reli­gion. Bien au 'contraire. Il estimait avec raison que la première ne pouvait se passer ,de la seconde et, à toutes deux, il se donnait sans arrière-pensée.

Fondateur de l'Ecole Primaire, en 1881, il s'y dévoua avec une ardeur jamais en défaut, s'appliquant à réaliser la belle de­vise qui figure au frontispice de notre organe corporatif: « -Reli­gion, 'Dévouem,ent, S'CÏence». N'est-ce point le plus bel éloge qu'on puisse faire d'une activité pédagogique d'un delni-siècle ?

Nous ne nous étendrons pas sur les fonctions exercées par M. Paul Pignat en dehors de l'enseignement primaire proprelnent dit. Rédacteur de la « Gazette du Valais» et de l' « Ami du Peu­pie», il fut en tout homme de tact et de devoir. Son souci d'apos­tolat chrétien parn1i la jeunesse 'lui fit fonder le « Jeune Catholi­que» qui continue à tracer le sillon ouvert voi:ci un quart de siècle et d'où sont montées déjà de fécondes moissons. Ilfention-110ns aussi pour mémoire la création par lui de l'Agenda et de Î'Almcmach du Valais, sans parler de nomlbreux ouvrages d'or­dre pédagogique ou scolaire.

Depuis 1921, M. Paul Pignat avait pris une demi-retraite qui devint quasi totale en 1925, à la suite d'un pénible deuil de fa­mille. Lu mort qu'il attendait avec le courage et la foi d'un soldat du Christ est venue en une claire nuit de printemps le libérer et l'unir plus intimement au Dieu qu''il avait si fidèlellwnt servi.

La nombreuse famille de l'iEüole Primaire aura une prière fJour ce lJaillant pionnier de la cause de l'enseignelnent.

La Rédaction.

Semaine Sainte

~ \7ia DoIorosa ~

L'amour courba ton front devant l'ordre du Père, Et, seul dans la détresse, ô Dieu, tel un banni, Tu pl"Ïas, et ton sang ruissela jusqu'à teue

Ce fut Gethsémani.

L'ange te releva, mais alors vint le traître, Entouré de flambeaux, de tor'ches et de fer, Déposer SUl' la face auguste de son Maître

Le baiser de l'Enfer.

On te lia, Dieu fort, à l'infâme colonne. Tu fus mis hors la loi, Créateur de la loi) L'épine et le roseau devinrent ta couronne

Et ton sceptre, ô vrai Roi!

-195 -

Pilate se lava les Inains du sang de l' H omn1e, Et la foule criait: « Jusqu'à la fin des temps Qd'il retombe SUI' nous, Ô procureur de Rome,

Sur nous et nos enfants! »

Trois fois tu chancelas en Inontant le Calvaire; Seule la pitié vint essuyer ton front Et consoler ton cœur quand ta divine Mère

Se pâmait sous l'affront.

Al~rs tu te livras sans te plaindre au suppUce. Verscl11t pour nons SCrLzver tout ton sang pré.ciel.lx, Et nous ne J"épondions qu'en t'offrant le calzce.

Plein d'un fiel odieux.

Le lal'ron t'insultait, et sa ~l.lI?rê,me plai~te. Des scwcasmes du peuple etmt encore l ob Je~, . Lorsque ['on entendit d'une voix presque etemte

L'innocent outragé

Jeter ce mot suprême cl son Père: « Pardonne! Ces pCll.zvres Imalheureux ne savent ce qu'ils font. » C'est ainsi qu'en mourant le doux Sauveur nous donne

L'ineffable leçon.

01' ce ,J710t qui tOlmba cie ta bouche expirante, NO'llS désirons sur nous · l'entendre cl no~re tour, . Car nous sommes toujours cette foule 19nOl'Cwte

Qu" excusait ton an10ur.

Puis nous la redirons, la sublime pl"Ïère, Qu'enfin devant la croix; Seigneur, nous ~o~npI~~nons: « PO Ul" l' amouZ' de ton Fzls, pardonne-nous, 0 Pel e,

Comme nous pardonnons!»

PARTIE OFFICIELLE

Examens d'émancipartion de l'Ecole Primaire L Département de l'Instruction publique du >canton du Va­

lais p~rte à la connaissal~'se des. int~res.sés, les dates auxquelles auront lieu les examens d elnan>CIpahon . al­riSSOle, le 30 a v'r il , à 8 heures 3'0, pour les COllln1.uneS de la V

lée d' Anniviers; . ." cr •

Chalais, le "8 mai, à 8 h. 30, Ipour ChalaIS, Grone ~t 'Grano·es, '_ ,St-Léonard, le 15 plai; à 8 h ., pour ,Lens, ICherullgnon et St-Leo

narJd; C· . Sierre, le 13jl.lin, à 8 h., pour Sierre et ! hIpip~S; .. S· 1 3 'Illa'I· à 8 h pour IS avièse et la banlIeue de SIOn, '- zon, ·e , . ., Sion, le 4 mai, à 8 h., pour Ayent;

Page 4: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

-196 -

Sion, le 7 juin, là 8 h., pour la ~ille; V'ex, le 6 luai , à 8 h. 30, pour ,Hérémence, Evolène, St-!:Vladin pl

Vex; Ardon, le 21 'mai, là 8 h., pour Ardon et ,Chamoson. Conthey '(le (Plan) , le 30 avril, :à 8 h., pour ,Conthey et V étroz; Nendaz, le 3 'mai, à 8 h. 30, pour Nendaz; Martigny-Ville, le 29 avril, à 8 h., pour lBovernier, Charrat, '-'{ar-

tigny-'CoIl11\be et Trient; . Martigny-Ville, le 28 'l11ai, à 8 h., pour IMartigny-Ville et IM'arti­

gny..JBoul'g; Fully, le 16 1uai, à 8 h. 30, pour Fully et Saxon; Leytron, le 1,3 luai, à 8 h. , pour Isérables, !Leytron, Saillon f't

Riddes; . Bagnes (Chôble), le 2 Inai, à 8 h. 30, pour IBagnes et Vollèges; Orsières, le 1er 111'ai, à 9 h., pour les autres 'communes du 'district; St-Maurice, le 6 juin, à 8 h. 30, pour Salvan, Evionnaz .et ISt-Mau-

rice; Monthey, le 212 Inai , à 8 h. 30, ipour IColIO'll1'bey, IPort-Valais,

Vionnaz et les COlnmunes de la Vallée d'IIliez; 111 onthey, le 17 juin,à 8 heur·es 30, pour INIontbey, Vouvry .et St­

'Gingolph.

Les élèves des 'COlllnlunes non indiquées dans le talbleau Cέdessus recevront un avis srpélcial de 1\1I. l'Inspecteur.

Les élèves nés en 1920 et ceux qui ont échoué là l'exanlen de l'année dernière devront se présenter nlunis du livret scolaire. Ceux qui ne paraissent pas sont passibles d 'une 'a,mende de 10 francs. Les a1dministrations 'comll1unales sont invitées à publier la présente 'convocation aux criées ordinaires le dimanche qui précède l'exalnen.

,Sion, le 8 avril 1935.

Le Chef du Département de l'Instruction publique.

Dépenses pour l'Instruction publique en Valais

Tableau des dépenses pour 1934 35

A. Enseigne;ment primaire et taires " a. ,Dépenses de l'Etat

cours comptémen-

Fr. 1,117,000.-b. Dépenses des comIn unes 603,843.--' 1,720,843.-

B. Enseignel11ent secondaire, Collèges, Ecoles Nor­males, Ecoles industrielles inf. : 'a. Part de l'Etat Fr. b. Part d·es COlnTI1Unes

228.14'Ü.-91 ,600.- 319,740.-

-197 -

C. Enseignement com'mercial et Ecoles a. ;Part de' l'Etat . Fr. b. IPaI~t des com'munes c . -Cours d'apprentis Etat d. comIn unes »

e. Arts ·et Inétiers Etat

Ménagères: 137,400.-

131,000.-17,000.-32,000.-18,000.-

N.-IB. - nu poste A. a. il a été déduit le subside fédéral se Inontant là Fr. 206,700.-

C. à. c. e. ideIn, là Fr. 66,500.-

Récapitulation Rubriques A. B. C.:

Dépenses du 'canton . » des com·munes et corporatIons

de la IConfédération

Total

Il y a lieu d'ajouter:

Fr.

»

Fr.

225,5'00.-

1,407,000.-858,443.-273,200.-

2,538,643.-

Pour inspecteurs, nlédecins , Caisse de retraite, ,Caiss-e infantile, etc. Fr. 142,000.-

d 'où pour l'Etat et les trois postes réunis A. B. C.

1,549,000.-2,680,643.-

Caisse de Retraite du Personnel enseignant Rapport sur le 26me Exercice 1934

La Conllnission de la -Caisse de retraite du .personnel ensei­gnant a l'honneur de vous soumettr-e ci-après son rapport annu~1.

C01nité. - ILa 1G01l1lnission a tenu une se,ule. seance, tan?-ls­que la sous-Con1mission instituée à l'effet de lIqUIder les .~f;f~lre.s courantes qui ne peu~ ent pas .supporter de retard a slè1ge les 22 février, 18 nlai, 8 nove1lnbre et 27 décemJ)re. Tous les Inembres 'Ont régulière1nent assisté aux séances ..

La pratique a dènontré que certaInes dispositions du IRègle­'ment n'étaient pas suffi~an1Inent claires, d'autres, p~'r contre, devraient y être ajoutées. La Commission S?Un1ettra -cllvers pos­tulats à J'.expert qui sera désigné Ipour -établIr le Bilan technique de la Caisse. . .

En raison de l'importance des doculnents et .d~s. ~lvres , de cOlnptabilité -de notre institution, il a été fa.it ~'acqu~s~~lOn d u.n coffre-fort. Toutes nos ar,chives se trouvent aInSI proteg-ees contre .les risques d'incendie. .

A.ssemblée. - ,L'Assenlblée annuelle des meinbrese~t l~eu le 12 avril. Elle a notamment pris la décision s~ivante : OthlIgahon aux délégués des districts de r,enleth~e à leur Inspecteur, \ln l:ap­port sur l'Assemblée annuelle; ceux qui ne se confOrIneraient

Page 5: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

'- 198 -

pas à ·cetLe décision ne recevront ,pas le jeton rde pr.és·ence. n a été émis ,des suggestions concernant la Inarche à suivre pour mettre là la retraite les nlenl!bres qui ont atteint les 55 ans pré­vus à l'art. 22 -du Hèglem·ent de la ,Caisse. ,Ce vœu a été transn1Ïs au Départelnent -de l'Instruction tpublique.

V)œux du P. E. -:- Au nloment où le !Règlement -de la ,Caisse sera 1110difié, il sera notam'l11ent demandé -d'accorder le Imaxinlull1 de la pension -après 35 ans de servi'ce, ce qui permettra :à l'Etat de ~:nettrè plus facilelnent à la retraite les maîtres et 'lnaîtresses qui arrivent à la linlite d'âge.

Nf embl·es. En 1934 416 nou\ eaux Inem1bres sont entrés ,dans la Caisse; 26 ont dénlÏssionné, du Ifaitd'-abandon de l'.en­sejgneluent depuis deux ans 'au ,nloÏns; pour la plupart ce sont de" jns1itu trices qui ont quitté la classe pour raison de nUlriage.

Le no:mbre des Inelnbres assurés a passé de 686 à 696, d'où une augmentation de 10 unités.

Au 1er jan\ier 1934, le nombre des pensionnés était de 43, il aHeint actuellernent53.

Sur les 10 nouv·eaux adnlÏs se trouvent 1 instituteur et 1 ins­titutrice mis au bénéfice de la renle-invalidité.

PIC/cement de fonds. - La baisse constante des taux est la causr; de la diminution des bé.néfices annuels. Il y a 5 ans, le taux. moyen des Iplacenl'enfs atteignait 4,75 %, il n'est plus actuel­lement que rde 4,115 %, ce qui donne une dinlinution annuelle de plus de 1-5:-00'0 francs.

La Conlmission -a entrepris des démarches pressantes auprès de la IBanque cantonale Ipour obtenir un lneilleur taux, cela Bll

raison de l'ünportance de nos placements (bientôt deux millions) et sw'Ïout de la durée pour ainsi dire illimitée des dépôts. UIle soluti.)n n'est pas ,encor intervenue.

En H134, il a été acheté pour 100,000 :francs de titres de l'Etat ùu Valais à ,4 %, au cours rde 98.

Par les lignes qui précède, nous avons donné un petit aperçu sur le ménage de notre 'Caisse qui se développe ·nonnalement. Grâce aux réserves Ique nous avons accu'lnuI.ées, à une adminis­tration prudente et du .fait que le déficit technique va sans cesse l'n diminuant, nous ·pouvons 'regarder sans crainte l'avenir.

En tErminant, nous' r,ecOlnnlandons avec vous notre Caisse à la ;prot-edion diyine.

Sion, le 5 avril 1935. La Comll1ission.

Caisse de retraite du P. E. Les membres de la Caisse de retraite du Personnel enseignant

sont convoqués en Assem'blée annuelle jeudi 25 avril 1935, à 14 heu­res, au bâtiment de l'Ecole Normale des instituteurs.

Ordre du jour statut-aire. ·Sio:n, le ·2 avril 19B5.

La Commission.

-199 -

Rapport de gestion de la Caisse de Retraite pour l'année 1934

-Au 1p.l' janvier 1934, la fortune de la Caisse de retraite du personnel enseignant se montait ,à . Fr. 1,771,558.70 Elle s'est augmentée:

1. Cotisations et équivalent de l'Etat Fr. 2. Intérêts

Dont à Déduire: 1. Payement des pensions:

a) par Cpte des pensionnés 21,076.65 b~ pal' Fonds de réserve 3,477.45

2. Payement è·es frais généraux. . 3. Impôt fédéral, droit de détachement

timbre sur titre et frais 4. H(~mhoursement dè deux cotisations

versées par erreur . 5. Retraits des sortants (26)

» Fr.

Fr. )}

)}

)}

)}

Fr.

139,487.25 75,137.30

214,624.55 Fr, 214,624.55

Fr. 1,986,183.25

24,554.10

5,055.25

3,260.45

164.-12,93-8.40 45,972.20 Fr. 45,972.20

Fortune nette de la Caisse au 31 décembre 1934 \Fr. 1,940,211.05 Cette valeur est représentée par le Bilan suivant:

BILAN ACTIF 1 Obligation 4% % B. D. Bque Canto 9,000.-1 » 4X %: )} 240,000.-1 )} 4 X % )} 180,000.-1 » 4X% )} 40,000.-1 )} 4X% )} 40,000.-1 » 4 % » 170,000.-1 » 4X% » 120,000.-1 » 4X % » 50,000.-1 )} 4 % » 250,000.-1 )} 4 % » 180,000.-1 )} 4 %' )} 190,000.-

203 )} 4 % Valais 1931 203,000.-67 » 4 % Valais 1934 67,000.-

PASSIF 696 Assurés 1,405,861.40 52 Pen-

sionnés Fonds de

réserve Compte

éll'Ordre

198,030.75

296,680.25

36,638.65

Compte-courant Banque cantonale 120,211.05 ------~--------------~~~

1,940,211.05 1,940,211.05

Sion, le 4 mars 1935 Pour la Commission:

S. Mey tain, caissier Détail du compte Frais généraux:

1. Frais pour séances de la .commission 2. » » séances sous-Commission 3. » » assemblée générale 4. » » vérification des comptes 5. » » visites médic'ales 6. )} » compte-courant 7. » » coffre-fort (achat et transport) 8. Traitemlent du , caissier 9. » secrétaire

10. Visa des bons

Fr. 264,75 » 60.-» 296.50 » 67.25 » 25.-)} 10.25 » 1,281.50 » 1,800.­» 1,200.­» 50.-

Total Fr. 5,055.25

Page 6: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

- 200-

Mouvement du Compte des Assurés Au 1er janvier 1934, le compte des 'assurés était de Fr. 1,309,268.15

Il s'est augmenté: 1. Versements des membres enseignant à nouveau » 2. Extourne du Fonds de réserve pour ces membres » 3. Cotisations versées directement pal' les membres

et celles retenues par l'Etat ainsi que l'équivalent » 4. Intérêts »

4,851.90 7,198.55

138,128.10 55,245.85

Total Fr. 1,514,692.55 A déduire:

1. Extourne au compte des pensionnés Fr. 2. » au Fonds de réserve » 3. Rembourseml. aux menl'bres sortants » 4. Remb. 2 cotisations versées par erreur»

81,008.90 14,719.85 12,938.40

164.- . 108,831.15 » 108,831.15

Solde au 31 décembre 1934 Fr. 1,405,861.40

Mouvement du Compte des Pensionnés Au 1er janvier 1934, le compte des pensionnés était

Il s'est augmenté: 1. Extourne des assurés pour 10 membres 2. » èu Fonds de réserve pour 8 membres 3. Intérêts

Total A déduire:

Payement des pensions 24,554.10 Extourne au Fonds de réserve

(un compte ensuite de remariage) 5,485.95

30,040.05

Fr. 136,1-87.25

» 81,008,90 » 3,477.45 » 7,397.20

Fr. 228,070.80

» 30,040.05

Solde au 31 décem'bre 1934 Fr. 198,030.75 Sion, le 4 mars 1935.

Pour la .commission: S. Mey tain, caissier.

Mouvement du Compte Fonds de Réserve Au 1er janvier 1934 le compte Fonds de Réserve était

Il s'est augmenté' : ' de 281,631,25

1. Extourne du Compte assul~és (sortie de 26 membres). . . . . .

2. Extourne du Compte pensionnés (sor-tie de 1 'membre). . . . .

3. Bénéfice réalisé s. achat d'obligations 4. Solde du Compte intérêts.

. A déduire: 1. Extourne aux assurés pour mem-

bres .ayant repris l'enseign8'ment . 2. ExtOlune aux pensionnés, pour mem-

bres n'ayant plus de fonds (8) . . 3. Extourne pour payem.ent des frais gé­

néraux

Solde au 31 décembre 1934

Fr.

»

»

7,198.55

3,477.45

5,055.25

Fr. 14,719.85

» 5,485.95 )) 1,340.65 )) 9,323.80

Fr. 312,411.50

Fr. 15,731.25 Fr. 15,731.25 . Fr. 296,,680.25

- '201 -

Solde au 31 décembre 1934 Fr. 296,680.25 Solde au 31 décem'bre 1933 » 281,631.25

A ugmentation en 1934 Fr. 15,049.-

l\Jouvement du Compte Intérêts Intérêts encaissés durant l'année

à èéduÎl~e : Im:pôt sur coupons, timbre sur titres,

droit de détachement Intérêts dûs aux assurés . Intérêts dûs aux pensionnés

Fr. 3,260.45 » 55,245.85 » 7,397.20

Fr. 75,137.30

Fr. 65,903.50 Fr. 65,903.50

Solde versé au ,Fonds de réserve

Mouvement du nombre des membres Assurés

Au 1er janvier 1934 il Y avait Il est rentré: 42 nouveaux et 4 ayant repris 'l'ensei­

gnement, ,soit au total

Total

Il est sorti: 10 pensionnés et 26 ont quitté l'enseigne­ment, soit au total

Il reste au 31 décembre 1934 (assurés) '/Pensionnés

Fr. 9,233.80

686 membres

46 »

732 me'mbres

36 »

696 TIliembres

Au 1er janvier 1934 il Y avait Il en est entré

43 membres pensionnés 10

Il en est sorti un Total 53

1

Il reste au 31 décembre 1934 52 membres pensionnés

Sion, le 4 mars 1935. Pour la Commission: S. ù.VIEYTAIN, caissier.

Projet de règlement de la caisse de secours de l'Union du Personnel enseignant valaisan.

Article prelnier. - L'Union du iPersonnel -enseignant valai­san y ient ,en aide à ses luembr-es !par des conseils et des secours pécuniaires aussi bien dans les cas de r,espons~bilité civile prévus par la lègislation suisse que dans les' cas de nécessité causés par Inala-die, chômage, etc. A cet .eff-et, elle fonde la Caisse de secours de l'Union -du IP,ersonnel Enseignant [qui n'a pas le caractèr'e d'une .caisse d'assurance. Tous les ille'lnbr,es de PUnion du IP. E . .en font .obligatoirenlent partie. La caisse est 'Ouverte là tout le pers{)nnel enseignant valaisan sous des conditions à déterminer par le co-111ité de l'Union.

Art. 2. -- Le secours pour la H. le. -est accordé lorsqu'une de-111ande en indenlnité ,est adressée rà un Ilnembre en sa qualité d'ins-

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tituteur public dans l'exercke de ses fonctions oflficielles ou pri­vées. La qualité de l11-embre doit avoir été acquise avant le n10- . nlent de l'accident.

. A,rt. ~. - [.es c~s. de responsabilité drvile seront traités 'Par le comIte .qU1. pour'ra deSIgner un avo-cat charg·é de dé!f.endr·e le n1elll­bre aSSIgné ipour responsalbilité civile.

Ar~ .. 4, ---:- .Dès qu'un 111e111bre est averti qu'une adion ·en res­ponsabIlIte c1.v1.le est déposée contre lui, il en avisera sans retard le Secrétariat de l'Union qui en donnera connaissance au con1Îté.

Art. 5. - Tout se'cours peut être refusé aux membr,es qui lJ.'e­connaissent la validité d'une plainte sans atten1dr,e la décision .des juges compétents ou qui interrompent les pourparlers par des ar­rangen1ents ou des a'c,collunoden1.ents condus de leur propre ch·ef.

Art. G. -- Si l'o-pposition du n1e1.n'bre accusé fait échouer les négociations -d'une affaire en responsabilité civile que l'autorité C0111péten~e ,: eut ten11iner soit pa~' adll1.issi-on, soit par aCC0l11.1110-dernent, le m,embre ne pourra cOlupter sur aucun se'cours. Il ,en sera de l11'ên1.'e, si dans la demande de se<cours il donne s'Cien1-111ent -de fausses indications.

Art. 7. - . Les TI1en1'bres qui sont assurés ailleurs contre la res­ponsabilité ci'.'ile s'adresseront d'abord au premier assureur; ils ne recevront de secours qu'au cas où le pr,emier assureur :lrrÏve­~:ait ,~ se décharger des obligations prévues. ICette règle s'applique auss1. aux n1embres dont le canton ou la COlnlffiune ont assull1é la responsabilitê civile.

Art. 8. - ILes secours ou les- avances payées par la caisse seront re1nboursés si le 111-8111'b1'e ·est rentré -dans ses débours grâce à un jugement 'con\da1.nnant le plaignant aux frais. '

Art. 9. ----1 Toute la proüédure relative aux cas de ,r,esponsabi­lité civile tern1inés sera cons·ervée aux archi'ves de l'Union.

Art. 10. - La caisse peut aussi aUouer -des secours là un de· ses n1.emhres, là sa veuve et aux orphelins tombés dans la néces­sité. Le comité est 'compétent pour déterll1iner, après enquète, le· montant du .secours.

Art. 11. - ILes cOlnptes -de la Caisse de secours seront tenus. séparén1ent par le 'secrétariat.

Art. 12. - Le 1C0011ité de l'Union -détern1ine cha'que année le 111.0ntant qui sera versé à la caisse de secours. Il fix,e aussi les cotisations des membres qui, sans faire partie .de l'Union, ont ad­héré à la caisse.

Art. 13. - !La caisse est alimentée: par une parti·e des bonis 'nets -de chaque ·exercice de l'Union; par les cotis·ations -des 1.n-e1.nlbres du corps ,enseignant qui ad-

hèrent à la caisse de responsabilité civile sans .fair,e partie de: l'Union;' ,

par les subventions cantonales, fédérales ou c0111munales; par les -dons et legs des amis de la société.

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Art. 14. - !Si la 'caisse est n1.ise fortel11ent là contribution le -con1ité de l'Union pellt décréter une cotisation 'SUipplément~ire qui ne sera pfl.s supérieure là 1 fI'. par 1.11e1.11lbre .

Art. 15. - Tout ex'cé!dent de la caisse de secours s'era versé à un fonds de réserve spécial, jusqu'au jour 'Ûù le cOlnité jugera ce [onds suffisant.

Art. 16. - En attendant la création de <ce ,fonds de réserve, l'U. P. E. contra,ctera une aSSlU'ance sur la responsabilité civile au­près d 'une <con1pagnie d 'assurance. Les prim.es d'assurance ser'Ûnt vers·ées par l'Union qui est ainsi dégagée du '~ 'ersement de toute indemnifé que peut entraîner une a-ction en responsahilité civile, ces charges étant asslunées par la ,COlnpa-gnie d'assurance.

PARTIE THÉORIQUE

Les punitions à l'école L 'autre jour j'ai a'bordé un jeune -instituteur Iqui fonctionne

dans une école chargée. - Eh bien, lui dis-je, vous lêtes <content là-bas, ç.a 111.arche ? ,- Si ça 11larche, vous dites 1 IC"est épatant. Quelle disôpline 1 -C'·est qu'on ,ell1ploie un ill10yen 'n1erveilleux. ~ Oh ! v,ous me rendriez servi,ce en 111e le <COllll1.nuniquant, ,et puis, je pourrais Ipeut-,être le ,faire connaltre à d'autres Iqui ne 'seraient pas fâ,chés de le recevoir ·et de l'employer. - C'est 'bien sil1.11ple : à la lnoindre lnanifestation de dissipation, là la plus petite incar­tade, pan, ça t01111be, c '.est la punition vigoureuse, ça ne rate pas. Ah ! je vous assure que 1es gosses sont Inâtés . Et il faut voir ça, COnll11e ils filent!

_ ,Et vous adll1irez le svstèn1.e, éviden1.1.nent. - Vous pensez, c'est épatant vous dis-je. Je usuis .là, 111:on crayon et 11.110n ca'l'net à la n1ain : IUn 'tel, vous Ibavardez, 15 lignes; un tel, vous vous te­nez n1.al , un verbe; un tel, vous poussez le ca1marade, ell retellue; pan, pan, .ça tombe, oh! ils filent Idoux. IC',est l11erv,eilleux, vous ·dis-je, épatant! Quelle discipline! Et pas de peine, vous savez, c'est parfait. - HUlll! hUll1.! parfait! ça sent la ,l{ultur d 'une lieue, ~otre systèn1e. Vous avez d 'abord dit un 1110t p'l'ofond et grave: ils sont Inâtés J' 1.noi, je croyais Ique l'école était créée vour ,éduquer et non pour lnâter 1 •• ,

Raisonllons. Les élèves ,sont devant vous, telT1.fIes pa'r le carnet et le ,crayon. Ils savent que Icet appareil 'représente le ton­nerre et l'orage, qu'il leur suffit du 1110indre oubli ,pour déc1~n­.cher la 'bordée de grèlons. Et ça tom.lbe, en ·effet, COll1.'l11.e la gre1e sur la toison Ides In1.outons qui passent ou les pierr·es qui ,s'abattent sur le dos d 'un chien. J 'iInagine le 'lllilieu é ducatif dans lequel s'é.panouissent ces Ifleurs hUll1aines : - iPierre, ItU bava~'de~ ? ver­be ,bClvClrder ; tu Tis? verbe l'ire au futur ave,c la n egabon;. tu

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pleures? 5 n:inutes 'de piquet; tu chantes? 10 lignes; tu te tais? a la retenue Jusqu'à ce 'que tu te décides là nle rparler. 'Je n'aime pas les têtus;. tu grognes ? à ,la porte, mal élevé, v.a 'grogner -de­ho~s; tu te tIens Inal? 10 'lnauvaises notes, etc., 'etc. ,Conlment dOl~ent donc s'arranger vos ,élèves pour ne pas 'être punis? S'ils ~val.ent des .J~ttres, ojls s'écrieraient: « Aux qualités exigées d'un ecoher, cOI?bIen Hvons-'nous de nlaî,tres capables d'être élèves? » Votre ,système me rappelle la réponse d'un enfant à sa Inanlan : « 'Polisson! rerprochait la mère, tu n'as jamais 10 -en conduite. 9ue :fais-~ donc là récole? - (Mais je ne fais rien, ll1aInan, je t'assure, Je ,cherche ce qu'il Ifaut faire. » 'Cela, -m-on ami, c'est l',école à Pandore. QU'Îlllporte au policier Pandore d'avoir tort ou raison; il -est 'Pandore, d-onc -il a raison. Il s'é'lnerveille de voir les enfants étouffer toute spontanéité, se recroqueviller en cr-oi­sant les bras, se rraidir dans une inlmobilité de statue.

J 'emploie un autre systènle. Tout d'abord, j'explique aux -en­rants ce qu'ils doivent ifaireet leur montre aussi nette'l11ent 'que possible le but qu'il s'-agit d'atteindre. Je réalise des ,efforts pOUl' les aUlener à cOlnprendre la raison des ordres donnés, je cherche ft ass-ocier leur intelligence avec la nécessité des situations. -Mon action désire -émouvoir leur vol-onté, la décider là s'orienter dans le sens du bien. (Pour tout dire 'en un mot. je pr-ojette la plus puis­snnte lumière intellectuelle possible sur le chen1În du devoi.· où mes élèves doivent s'engager. Et j'agis ainsi paree que je crois qu'en général l'être hUlnain renâcle 'Inoins qu'on ne pense devant l'obligation du devoir. Seulen'lent, ce qui est difficile pOUl' l'en­fant, comme pour l'hOlnme, c'est de connaître ce devoir claire­ment. .Beaucoup de gens n 'a-cc0'l11plissent pas leur devoir, ou l'a(> cOlnplissent Inal, 110n point par In1auvaise volonté, Inais paree qu'ils ne le connaissent rpas.

Je ne punis pas un .enfant tant que je ne suis pas cerl'ain qu'il y a clarté vig-oureuse dans son eS/prit Sur ce qu'il :doit faire. ~1ais dès que ,cette clarté a été rprojetée, j'éveille, ayec tout.~ la viguèur permise par son âge et son développelnent intelleduel, 'e sentiment net de la responsabilité. 'C'est id qu'intervient la pu­nition. L'arsenal réglementaire '111et ,à sa .disposition les arme,~ non point pour ,frapper l'enfant, Inais pour faire jouer la :responsabi­lité individuelle. Eexemples : Tu es dissipé et déranges la classe, je te garderai ,en retenue pour 'que tu apprennes 'par une tâche surpplémentair,e choisie ·que tu as le devoir de respecter la tran­quilJité des autres. Tu bouscules tes ,cam·arades sur les ,rangs, je t'isole par le piquet 'non point pendant une ou plusieurs 'minutes, mais jusqu'à ,ce que tu aies cOlnpris la nécessité qui s'impose à tous d'être convenatble -en société. 'La punition s-colaire n'est ni l'épée de IDanlodès, ni le sabre du policier; elle ,est le moyen Illis par lé légisJateur au pouvoir de l'éducateur 'pour apprendre .aux. enfants que le devoir n'est pas une chimère et la responsabilité une plaisanterie. X.

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Monsieur l'Inspecteur va passer • • • 'C'est donc un: événement pour une classe que la seconde

visite de lM. l'Inspeeteur. On a travaillé dur pendant tout l'hiver; le progral11il11e a été ,consdencieuselnent parcouru; on a étudié toutes les 'l11atières avee soin ' et nléthode; on ,croit ,être prêt et pourtant on redoute le grand jour. Qui s'ait nl'êl11e si quelques dizaines de chapelets n'ont rpas ,été égrenées furtivement et de ,discrètes neuvaines organisées en vue -de renforcer le travail de la dasse, de Illieux 'réussir et de satisfaire il\1. l'Inspe'cteur. IÀilal­gré cela, plus le jour fatidique approche, plus l'ang-oisse et l'.ap­préhension aug111entent. Denlandez-en des nouvelles ,aux tout Jeu­nes 111aîtres et surtout aux jeunes nlaîtresses.

C'est qu'on se fait peut-être du rôle -de l'Inspecteur sëolaire une idée fausse.

On oublie que ce n 'est, en tout cas, ni Un enquêteur hostile et méfiant, ni un vul'gaire « statisticien » envoyé pour enregistrer des points et tC'Olllipter des fautes. Son rôle ,est bien :plus noble,. plus Îlll'portant et plus élevé.

Bien qu'il ne puisse pas toujours se dépouiller d 'une aus­h~rité froide et sévère 'qui lui est naturelle et qu'il faudrait pou­voir, il est vrai, laisser à la port.e de l'école pour IneUre les élèves et le nlaître à leur aise, celui-ci doit voir en son Inspecteur un père et cons·eiller venu pour le s-outenÏ'l' ~t. l'encourager, if>o~r tra­vailler avec 'lui au progrès nloral et matenel de ceux dont Ils ont tous deux la charge et lui le c-ontrôle. Envisagée sous c-et angle, la seconde visite de lM. l'Inspecteur ne peut paraHre bien terrihle au Inaîtr·e qui a fait con sci enci eu s'en1ent son devoir, 'gues.tion d'alnonr-propre naturellement n'lise de côté, car nous ,con~evn-ons difficileluent un maître ou une maîtresse s'abaissant à jalouser des collègues paree qu'ils ont n'lÎ-eux réussi ou que leur c1ass·e est m·eilleure.

Que l'appréhension des examens ,de fin d 'année n'eInpêche donc personne de m'anger et de donnir et, Iquand lM. l'Inspecteur aùra passé, continuez votre besogne avec calme, v'Û.us repo~ant sur votre conscience comn'l-e sur 1e -plus doux des oreIllers, Illenle si votre Ineilleure élève trop impressionnable, a « raté » tous ses-

, 1\' . t problèmes. . lns .

A propos de collaboration En parcourant une des dernières collections de l'~cole pri­

maire mes yeux tombent sur une correspondance breve, nette com'In'e tranchant de son épée (car l'auteur doit être offider) , signée M. et déplorant l'usage pal' trop restreint que les institu- . teurs font de leur organe pour la cOlnInunication ou l'échange

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de vues ou de procédés eoncernant .leur Iprofession et dont est-il dit dan~ cette intéressante üOlTespondance, «le secTet est ~arfois cm.porte dans la tOlnlbe sans ayoir franchi les Inurs d'une salle de classe » .

. II111~ senl'~)le ~que l'anon1alie signalée par iM. lM., il y a quel-ques a~nees, na nen perdu de sa regretta'ble vitalité, que la crise d~ ,« s~.l-ence » d~nt est af;ligé le personnel enseignant valaisan Vls-a-VIS de ~on Journal, n 'est pas -encore résolue, au grand daln, en prel111er heu de 'ceux qui pourTaient la dénouer s'ils voulaient se dépouiller une ,bonne foi d'une modestie trop grande et avons·le, déplaoée. '

Peut-ètre faudra-t-il que la collaboration au ;J ournal soit ren­d,ue obligatoire pour les instituteurs, comme le sont les sujets trai­tes 100:S des conf.érences régionales? Peut-'êtr,e n'attend-on qu'un mot d 'ordre venant de haut pour organis-er, dans 'chaque district, des groupes de 'correspondants travaillant avec Ol~dre et Inéthode et des sujets imposés ou fa'culLatifs destinés à rendre notre excel­lente revue pédagogique enco-r,e plus pratique et plus ,: ivante par'ce que nourrie de notre expérience. P., inst.

Emancipés par l'âge? Si la suppression des exaUlens d'émancipation (vieux de

q;ue.l~ue 42 . ans) é~ait irrévoeahlen1ent envisag·ée sans aucun pal­lIatIf, le :fmt auraIt, conU11e on l'a fait .ressortiT d 'ailleurs, des con~,équences regret~ables pour autant que notre ,expérience peut en .luger. Il y auraIt, en effet, toute une -catégorie d 'élèves, les « Je n1 'enfoutist.es » d'abord ·et les indolents, qui pâtirraient, ainsi que .leurs p~rents, d 'une t,elle décision. Ceci :sug.gèr,e là un petit rnaglster qUI a tenu la ferule pendant 40 ans ,et, par eonsé­quent, beaucoup observé, l'idée d'élnettre respectueus'ement un vœu. ,Ce serait qu'on fass-e étudier en haut lieu la possibilité de charger ,M·essieurs les .Inspecteurs scolaires ou Un orO'ane du Département, sur leurs rapports -et ceux des cOlnl11issi~ns s'co­laires respectives, de délivrer ou de reteniT à l'avenir les certÏ'fi­,cats d 'émancipation.

. .M. J'I.nspecte.ur, qui connaît « son monde » là .fond -et rà qui Il est lllOIns fa'clle « d 'en faire » qu'à un expert étrano'er est

J 1 '1 . 0 , ~em' ) e-t-l, bIen plaüé pour distinguer les élèves pour lesquels Il est avantageux de prolonger la s'colarité d'un an. D"ailleurs s' il le jugeait utile, il 'pourrait, lors de la seconde visite, fair~ subir aux 'candidats à l 'én1andpation un eourt exan1en spédal. L'essentiel, 110US sC'Inble-t-il, est que l'élève sente qu 'on « le tient ), ]:1ên1e -~ l[uinz.e ans ·et que, s'il n 'a pas bien travail.lé, on peut le forcer ft revemr en classe encore une année. X., inst.

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PARTIE PRATIQUE

Langue franç'aise

Les moyens de transport.

La bicyclette est un moyen de locomotion léger, aIllusant. Un ex'ercice d'dbservation sur ce véhicule p.laira aux enfants. Quel­ques-uns sont 'peut-être -possesseurs d'une bicyclette ou d'un jouet qui y ressen1'b1e.

Description: La bicyclette a deux roues d'égale grandeur. Elles ne sont pas en bois (cOlnnle celles des voitures), 'lnais en acier, pour être plus légères. De nOIllbreux l'ayons par,tent du 1lloyeu 'central, un pneu en caoutchouc est posé sur 1e pourtour' de chaque roue. Mettons-les ·en nlouvement. Elles tournent ,cha­cune avec la lll'ên1e vitesse, n'lais 'elles n'ont pas toutes les deux. le Illêll1-e travail à .fournir. ILa pren1ière est la roue directrice) grâ'ce à elle, la hicyclette peut prendre une dire,ction quelconque, aller à gauche, à droite, tourner en rond. Il est diflfi,cile d 'appren­dre les virages. La roue diredrice -est orientée à l'ai1de -du guidon sur lequel s'appuient les deux n1ains du cycliste. ILa deuxièn1e roue (roue 'Inotriice) Inet la bi,cyclette en nlouven1ent. Cette roue est -en relation avec les pédales au n10yen de la chaîne. ILes pieds du cycliste font tourner les 'Pédales, ,qui tranSIllettent les n10uvell1-ents à la roue. 'Übser~ ez que la roue fait plus de tours que ne font .les pédales. Quand l'él'an est donné, elle continue :à tourner sans que les pédales travaillent; la bicyclette ,est en n10uvement, bien que les pieds du cycliste se reposent.

Toutes -les parties de la bicyclette sont soutenues par un cadre. Faire toucher 1 .observer le siège du cycliste. Il faut savoir se tenir en équilibre, quand on veut ;faire de lia ibicyclette.

'Fair.e toucher les pneufl1atiques, le caoutchouc -est dur, gonflé, il se laisse cependant un peu cOfl1primer. !La bicyclette rüule bien sur des 'pnemllatiques gonflés. Quand l'air est parti, il faut faire fonctionner la pompe. IMontrer si possible le fondionneIllent de la pOlllpe. 'E'coutons le 'bruit de l'air 1

Faire parler les élèves: ,Qui sait faire de la bicyclette? Qui vous a appris? 'Quand? Qu'est-ce qui vous est arrivé? Avez-IVous vu un accident? tRacontez! - tRacünter l'his,toire d 'un enfant im.prudent et dés·obéiss'ant qui -a eu un aecident de 'bicyclette.

,Grâ'ce là la bicyclette, l'ouvrier, le travailleur, les gens de la campa'gne peuvent se déplacer vite.

L''Clutomobile est un véhicule qui roule encore plus vite que la bicyclette; tandis que la dernière ne transporte qu'une personne, l'automobile sert au transport de ,be'aucoup de persünnes, ou de marchandises ,très lourdes. Elle s'appelle alors camion, camionnet­te ou autobus.

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Description à l'aide de dessins o.U d'auto.lTlObiles-jo.uets. Ce véhicule rappelle un peu la structure de .la vo.iture. L 'auto. ·a quatre ro.ues très lo.urdes, entourées d e gro.s IpneUlllatÏJques. Elle a un 1110écanisme très compliqué; il faut être mécanicien 'po.ur . co.nnaî­tre to.utes les pièces. Elle peut rouler, l'alentir üÜ accélérer le 1l11o.Uvement grâ'ce au moteur ·dont .les enfants 'co.nnaissent le ron­flmnent .cal"a'ctéristique. 'Le 'll1o.teur ·est -COllTl11e un ,cheval qui veut so.n a';o.ine, c 'est l'essence qui a une odeur très fo.rte. Le iJ11üteur fait :de petites explosions très rapprochées. L 'auto.m.o.biliste a sa plac·e devant le volant Iqui sert à Îlllprimer la directio.n au véhi­cule. -La tro.m.pe d 'auto crie « g'are » aux passants.

La belle saison est revenue. EXERCICE DE LANGAGE

Dans quelle saiso.n So.n1mes-no.us 111aintenant? Quand COlll­l11·ence le printen1ps ? Quand finit-il? Co.mbien y a-t-il de saiso.ns dans l'année? Quelle ·est la saison qui vient avant le printemps, qui vient apTès? Quelle tem.pérature fait-il au printoo1ps? (va­riable). Fait-il un ten1ps do.ux aujo.urd'hui ? Quelle ten1pérature ain1ez-vo.us le n1ieux? le ·mo.ins? Pait-il du so.leilaujo.urd'hui ? Quand se 'couche-t-il? Dites les changem·ents survenus depuis l'hiver: (.le so.leil est plus chaud, les jo.urs· sont plus lo.ngs, les nuits so.nt plus ,co.urtes, le deI est plus dair, les prés et les challlps vel~dissent, les aT'br'es se co.uvrent de fleurs et de feuilles, les o.i­seaux rev.iennent dans no.tre pays, les pers'o.nnes elles-lllèlnes sont plus gaies). 'S'habille-t-o.n 111aintenant aussi d1'audelnent qu'·en hi­ver? Quelle f,ête célèbre-t-on au printell1.ps? (la fête de 'Pâques) . Qu'avez-vo.us fait o.U que pensez-vüus faire vendant les vacances de ,Pâques.

VOCABULAIRE

cc) Les noms.' - iLe Iréveil de la nature, le printemps, ,le ho.ur­geo.n, la fleur, la feuiUe, la verdure, le gazo.n, l'hetbe, la sève des arbres; la so.leil, la düuc.eur du climat; une giboulée, une o.ndée. Les fleurs du printellnps : la primevère, la vio.lette, la p.âquerette, le ·bo.uto.n d 'o.r. Un ,bo.uquet, la bo.nne odeur, le parfum. La caln­pagne, les jardins, les chalnps, la fOl~êt, les o.is·eaux.

b) Les adjectifs. - La saiso.n printanière. Un printen1.ps pré­coce, tardif. Le so.leil chaud, brillant, éclatant. ,Le deI bleu, azuré, changeant. La IU'l11.Îère douce, pure, claire. Un temps doux, humide, pluvieux, sec . 'L'ai-r frais et tiède. Les nuits deviennent courtes, les jo.urs longs. La brise tiède, molle, caressante, parfuDlée. Les prés verts . . La pâle et timide vio.lette. La frêle pâquerette. Les ceri­siers so.nt to.ut neigeux de fleurs blanches, Les prés verts. Le jar­dinier actif, le paysan laborieux.

C) Les verbes. -- Le süleil perce les nuages, dissipe les bru­n'les, brille, l'échauffe la terre. 'La nature se réveille; la sève circllle dans les arbres. Les o.iseaux reviennent dans no.tre pays, ils ga­z ouillent, ils font leurs nids. Les bo.urgeo.ns éclatent, les arbres

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se couvrent de fleurs , d e feuilles , les fleurs s'épanouissent et pC/rfu­Inent l'air. Les prés verdissent. On salue le r·enou"Veau, o.n fait des bo.uquets, on sent leur parifum. Le 111alade se chauffe au soleil. :Le jardinier, taille, laboure, ensemence . .on aime le printemps. On est heureux de vivr'e.

ORTHOGRAPHE

Avril.

L'herbe des prés était d 'un vert luisant. IDes to.uffes de prime­vères le ta,chaient par !J.)la,ces de jaune pâle. 'C'était dans les hau­teurs de l'air une oJente pro.menade de nuages, ·empo.Dtés par des so.uffles tièdes.

La vie r·eco.mmençait. On vo.yait dans les chemins des ban­des de vignero.ns, nlunis de leur pio.che, qui s'en allaient pio.cher leurs vignes. Emile Moselly.

Questions. ~ 1. A quel ten1ps so.nt les vel~bes· du texte ? Ecrire la dictée en en1.ployant le !présent de l'indicatif. - 2. Do.n­ner quatre n1.o.ts de la m'êl11.e fan1Ïlle de herbe et les expliquer. -3. Co.njuguer s'en aller au présent.

~ flvril ~ Comme un page plein de Inalice Offl'ant pourtant le pur calice Où se désaltère le roi, Avril accourt l'empli d'éInoi. Le jour, la nuit, il va sans tl'êve Faire ·monter la blonde sève Dans les bourgeons s'ouvrant alol's. Puis il sème les boutons d'or Et tant de fleurs toujOUl'S si belles. SUI' son zéphir tient l'hil'ondelle, Retour11ant à son vieux clochel'; Dans l'herbe qui gl'andit, caché, S'essaye le grillon soliste, Et l'alouette, idéaliste, S'envole dans l'azur du dei! Déjà l'abeille fait son Dliel, Et chaque oiseau son nid de plumes. Dans la clairière, le cerf hume L'exquis pal'fum du « bois gentil» Fleuri ,malgl'é le fiTi grésil Que jette Avril à chaque aW'Ol'e, Qu'à pleine Inain il jette enCOl'e Sur les buissons feuillus, lorsqu'il fuit, CQ.1nme un page, vite et sans bl'uit.

Lys des Champs.

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L'arrivée du printemps.

Dix fois on 'Cru le saluer. Robert apportait une violette. An­dré se risquait là venir sans capuchon . . Mais le lende1main, il re­pleuvait, il regelait. Le -pÛ'êle grondait >com'll1e un chat .qu'on tour­mente.

Et cependant, un matin, l'attendu était 1à. ILes hirondelles jouaient aux quatre coins dans l'a cour. !Le nlatin, -ma table se re-vêt de pervenches et le lilas. Augustin Thierry.

Questions. - 1. EX'Pliquer: se risquait, capuchon. 2. E-crire la dernière phrase en employant le présent. - 3. Qu'est-ce qui pouvait faire -croire ·au retour de la belle saison.

Le printemps.

Plan. - Le -faire établir 'par les élèves. DEVELOPPEMENT

1.. Le printell1ps est arrh;é: le soleil brille, il ·réchauffe la terre, ,Dans les nlaisons, on ouvre les fenêtres toutes grandes.

2. ILa nature se réveille. ILes prés ver,dissent; les arbres se couvrent de feuilles et de fleurs; les giro'flées, l~s violettes s'épa­nouissent.

3. Dans le deI bleu, les hirondelles passent d 'un vol rapide; elles se pourchassent ·en poussant des cris aigus.

4. ILes ouvriers des chmnps -ont 'repris leurs travaux: le jardinier taille ses arbr·es -et bêche; le paysan laboure ses chal11.ps.

5. lLa joie se lit dans tous les yeux: des ·enfants, tout heu­reux, portent à la nlain des bouquets de pri'l11.evères , de pâque­r·ettes et de violettes qu'ils sont allés cueillir dans la prairie. ILe J11.a.lade lui-'l11èlne reprend courage: il vient se chaulHer sur le seuil de la por,te.

6. Le printe'll1pS est, de toutes les saisons, celle que je préfère.

Le réveil de la nature ORTHOGRAPHE

La joie du printemps.

Elle éclatait en rires daiTs sur les lèvres des petites ,filles as­sises au pied des haies ·et occupées à confectionner des 'boules avec des fleurs de couc'Ûu, elle s'épanouissait s'Ur les faces joufflues des petits pâtres battant du manche d.e leur couteau des brins de sau1e pour en détacher l'écorce juteuse et fabriquer des sifflets. Elle faisait chanter à gorge déployée le roulier qui nlontait la côte en tête de ses chevaux aux sonnailles retentissantes.

André Theuriet. Questions. - 1. Expliquer :. les faces joufflues. - 2. Donner

les synonymes de roulier (voiturier, charretier). 3. IRelev·er les

- 211 :-

détails qui montrent com.bien les enfants et les hom111.es sont pé­nétrés ·par la joie du printel11.'Ps.

Les charmes du printemps.

Le long de la route, l 'herbe, .que ne 'couvrait point encore l'Ol11.bre in1.pénétrable des ômes, était drue, luisante, vernie de sève nouvelle; et cette odeur de pousses naissantes enveloppait llwintenant le jeune hon1111.e, le noyait dans un Î'l11.n1.ense bain de vic végétale gernlant sous le premier soleil. Il respirait par gr'an­des haleines comme un libéré qui sort de prison, et, avec la sen­sation d 'un 'hon1111e dont on vient de ron1.pre les liens, il étendit IllOllen1.cnt ses bras.

C'était bon d 'aspirer 'ce g-rand air libre et pur. Maupassant. Questions . -- 1. Expliquer l'herbe .était drue, il r~~pirait par

grandes haleines. - 2. Nature -et fonct~on des iproposItlOns ;de la pr.cl11ière phrase. - 3. 1~1ettre -deux tI:aIt~ sous les cOl11pl. dIrects d'objet et trois traits sous les üon1.pl. IndIrects.

COMPOSITION FRANÇAISE A. Sujets proposés.

1. Un vieillal~d se chauffe au soleil un jour de printemps; son portrait. - Quelles pensées lui suppo~'ez-vous ? - Dites vos im­pressions et vos -sentil11ents.

2. COlTIparer le printemps et l'autolTIne. 3. Dialogue entre deux enfants: /L'un préfère l'automn.e ou

l'hiv-er et l'autre le 'Printemps. Ils dis-cutent et donnent les raIsons de leur :préf.érence.

B. Sujet traité: Le printemps. DEVELOPPEMENT

1. Après ce long hiver , voi1à enfin le printelnps r~venu: ~ vec quelle joie nous le saluons! ,Car il ran1.ène avec lUI la JOIe et bien 'souvent la santé.

2. A ,peine quelques jours de soleil et la natur·e -re~sus:cite, se transfonne! ILe gazon reverdit. Les ;prés et les Ja~'dlns:, la ,colline -et le vallon revêtent à l'envi leur parur-e pnntamere. L 'arbre ·est vert, le deI est bleu: c '-est 'fête sur la terre et fête sous les cieux. [La sève 11.1.ystérieuse illlonte .dans les branches; le bouton 'cr3!que, la feuille s 'ouvre. ,

3 Le ruisseau a re'Pris sa lim'piditéet n 'est pas :trouble par la fOl~te des neiges ou des pluies torrentielles -~e l'hiver. Il g~­zouille sautille sur les 'cailloux de 'Son lit, et ,dessllle dans l'a praI-rie un :sillon de cristal que le soleil fait briller de I11.ille reflets. ,

4. Les forêts ont perdu leur nudité, ·elles se couvrent d 'un le­(Jer feuillao'e là la Icouleur tendre, aux gradeux contours. Et au ~ilence de l 'hiver va succéder une animation extraordinaire: tout un 11londe d'ois·eaux et d 'insect.es va rendre à la forêt sa VIe 'ae-conhlnlée.

Page 12: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

- 21'2 -

5. L'hirondelle, fidèle m.essagère, est revenue. Elle reconnaît son nid; elle salue ses anciens hôtes -et semble leur dire: Je vous annonce les beaux jours : je vous apporte des roses; vivez et aimez.

Le ICOUCOU nous redit sa chanson n10notone, à la fois mys­,térieuse d douce; le pinson, dans les chanuilles, lance ses joyeux couplets.

6. Sous le ciel bleu, les fleurs s'épanouissent, la brise est chargée d'ex'quises senteurs. ILes douces violettes ouvrent leurs fraÎlches corolles entre les pointes du gazon; l'aubépine a revêtu sa toilette des Ibeaux jours; les pêchers rosent s'étalent aux pentes des vignobles; le lilas em1baun1·e les jardins; les ,fleurs des cerisiers et des ponuuiers tOlubent en neige sur le Ifrais g·azon des vergers.

7. Au village, on reprend bêches, charrues, outils. Le s·en1eur va 'confier à la terre un grain nOlneau. ILa calupagne n'est plus qu'un vaste chantier où se Iluêlent le bruit des outi.ls et le chant des travailleurs.

Le printemps, c 'est la résur·rection de la .terre; c'est la ,saison bénie.

Pallfois le printen1ps est tardif, les beaux jours sont lents à venir, mais ils n'-en sont que plus goûtés.

Sciences

Le lapin et les rongeurs.

Matériel: Un lapin vivant. Crânes de lapins pour l'étude de la dentition. Gravures représ-entant les divers rongeurs étudiés. On dessinera.

Introdu.ction : Nous 'avons -étudié les 'Carnivores -et les ,Insec­tivores, deux ordres qui se nourrissent d'anin1aux vivants, de chair. lLeur caractère es-sentiel : la dentition. Elle 'représente un vé­ritable attirail de iboucher: coutelas pour égorger; ciseaux pour déchiqueter; râcloir 'pour râcler les débris et les os. Nous exami­nerons luaintenant des mammifères qui tirent leur nourriture du règne végétal: des Herbivores. Herbe -a dans ce mot le sens de plante. - 'Compa'fez la chair et les plantes quant à leur valeur nutritive! IConclusion : Les herbivores devront sans doute absor­ber de grandes quantités de nourriture. Et ils devront ,en tirer tout le profit possible, en la mâchant soigneusement et en la digérant complètement.

1. Le lapin, un rongeur.

IMontrez que le lapin ·est un vertébré ,et un n1all1lUifère. Voyons pourquoi il ,est rongeur :

, 1. ----' Sa nourriture. ~ Des plantes vertes, des ponunes de terre, des ,navets, des -carottes, des betteraves, ·etc. - Il grignote­sa nourriture; dans son clapier, il ronge tout ce qui est en ibois~

- 213-

A l'état _ sauvage, C0111nle s-on cousin le lièvre il ronae souvent l " db' 1:> ecor-ce, es al" l'es. - Voyons comluent il s'y prend!

2. Sa dentition. - n'abord, la lèvre supérieure est fendue au milieu; les deux 'Illoitiés s'écartent 'Pour laisser lihres les d·ents au travail. - Mouvements des mâchoires double: de haut en bas quand il gri1gnote; d'arrièr,e en avant ,et inver::iement quand il mà­che. Evide111'luent, le pren1ier sert ,à découper les parties de nour­riture; le second sert à les mâ-cher, à les râper entièren1ent.

Voyons les dents: Deux incisives, en forme de biseau légère­~n-ent courbé, toujours tranchantes, parce qu'elles s'aiguisent l'une contre l'autre. Tirons-les hors des 111âchoires : elles sont longues intérieuren1ent, donç très solidement fixées . - Pas de canines; à leur place, un intervalle vide. - !'lolaires: très différentes de celles du chat; couronnes plates, avec plis transversaux, qui les· font resse111bler à une lin1e ou uhe l~âpe. - Articulation des inâ­choires " la cavité dans la 'ln-âchoire supérieure est allongée; em­boîtons-y la n1àchoire inférieure: lnouven1ent d'arrière -en -avant; glissement de râpe, qui utilise parfaiten1ent les plis transversaux des dents. (On dessinera les éléments caractéristiques.)

II. Les membres du lapin.

Doigts 111unis cie griffes. Vous a'vez lâché parfois le lapin dans la cour ou le jardin; avec ses pattes de devant, il 'creuse très vite et habilen1ent un trou dans la terre; il a conservé 'les habitudes de SOn aneêtre, le lapin sauvage, qui habite un terrier, ereusé de la mên1e façoll,en grattant et en rejetant la terre avec les grilffes.

1'11 enlbres posthieurs : 'Dendons-Ies : ils sont très longs; on ne le croirait pas -en voyant le lapin assis; où sont alors ses genoux? Et 'que se passe-t-il lorsqu'alors l'anin1al, s'e ICram.ponnant au sol par les grififes ou· donnant un coup se'c contre la terre, tend brus­que'l11ent les jambes? Un bond; le lapin ne 111ar·che pas; il ne· court pas; il saute très agilelnent. ,C'est Là le l110yen de défens-e du .lapin et du lièvre, aninlaux dés'ar111és et sans cesse poursuivis par les carnl\;ores : la fuite rapide. Avez-vous vu un lièvre fuyant de­vant 'le chien de chasseur?

III. Caractères des rongeurs.

Ils se nourrissent de végétaux, dont ils rongent les parties du­res. - Dentition: deux incisives en biseau. Canines absentes. Mo­laires 'garnies ,de plis transversaux. IMouvell1ents des 111âchoires en },flpe. - .pattes n1unies de griffes.

IV. Quelques rongeurs.

1. - Le lapin sauvage, dont descend notre lapin domestique. a un pelage d'un gris de terre facile à cacher. C -est par l'élevage que le lapin domestique a 'aequis des couleurs de pelage diverses.

2 -" Le lièvre 'g:lbier bien 'connu est le plus- proche parent . • • ' , : ' \ ! , \ 1 ~ 1 ~ du lapIn. \ , ~ , 1 . _ ' _ Il;

Page 13: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

- 214-

3 - L'écureuil Tono-eur vivant sur .les arbres, griIupeuf ha-. 'D ., d 1 f bile; sa queue lui -s-ert de parachute. Se nourrIt de frmts- , e a 0-

l~êt, attaque parfois les jeunes oiseaux. rMontrer une iponlnle de sapin dépouillée de ses écailles par un écureuil.

4. - Le castor, en Am.érique, üélèbre tpar ses constructions sur l'eau, pour lesquelles il abat des branches et. Ill'êlUe des tr~ncs -~e jeunes arbres (IGravure). ISon pelage fournIt une fourrui e pl e-cieuse.

5. La souris et le rat. - Grands enneluis de l'honl1ue. ïPour­quoi? COffi1nlent les détruit-on ? Les rats :d'.ég?ut propagent des maladies contagieuses; de -l11:ê111e les rats qUI ':Ive~t dans la cale çles vaisseaux -ont souvent apporté de pays lomtalns la peste, le dioléra.

0========================0

• COUR~I~ ~E;I!S:T~T~ICES 0========================0

SOMiMAIRE: A la Jeunesse. - Si on vous dit. .. - Instruction et Education. - Riches et Pauvres. - P ensées.

~ fi la ieunesse ~

Aimez , ô jeunes gens, et respectez . la vie: . Elle est bonne cl celui qui va drozt son chemw, Et qui ne garde au fond de son âlne ~'avie Que le rêve d' hier et l'espoir de demam.

Elle est bonne à tous ceux qui courent à la tâche, Comme le laboureur qui se lève au :matin, Et retourne son bien sans plainte et sans relâche, Malgré la terre dure et le ciel incertain.

Votre crube vient de naître à l'orient tranquille, Vos bœufs frais attelés se passent d'aigui.llol~, Votre charrue est neuve et votre clWll1p fertlle: Déjà l'épi futur germe dans le sillon.

Au travail, CiLl tnIVail! Faites votre journée; Vous êtes cm Incctin, laissez venir le sail'; Vous êtes en avril laissez finir l'année; L 'herbe d'ennui le' fane où fleurit le devoir. ..

H. ,Chantavoine.

- 215-

Si on vous dit . ..

Si on vous dit, câlin -et contme prenant vos intérêts : IMais, 'l11a pauvre enfant, à vouloi·r être si 'pieuse, là tant IVOUS donner aux œuvres d'apostolat, vous vous singularisez! .dans votre Inon­de, on vous trouve rétrange, ou ridicule, ou ·exagérée ... , répondez: Tant pis!

Si on vous dit: Attention! tPlus vous donnerez, plus on vous çlenlandera ... Ça n'en finira plus ... , vous serez absorbée, écrasée~ a~iservie; vous n'aurez plus ,;otre tenlps à vous ... , répondez: T.ant pis! -

Si on vous ,dit: IMais ... vous êtes seule là fair-e ainsi? Voyez les autres! elles n 'en prennent 'pas tant, et cela ne lesempèche ni ·d '-être heureuses, ni d 'être bonnes, ni d 'être estimées ... , répon­dez : Tant pis!

Si on rvous dit: 'Pour vos 'servi-ces rendus, on vous payera d 'ingratitude ... On vous blânlera de l'insuccès ... Ün ne vous re­merciera Ipas de la ·réuss'ite ... Tel ou telle à qui vous aurez prodi­gué votre dévoueluent ,feront selublant de ne plus vous reconnaî­tre 'Clan.';; .la rue, répondez: Tant pis!

Si,en route vers qudque 'folie, la grande voix du chemin de Danlas vous dit : IMon ·enlfant ! I·Mon ·enfant ! répondez : 'Voici !\

Si, un nlatin de rêve et de prière, la 'V oix des ,chênes de DOllI­renly vous Idit : IMa fille, il y a grande pitié -dans le nlonde! ré­pondez: Voici !

Si, derrière le dernier pilier du Telllple, un 'l11UrnlUre secret vous dit: Il est seul, souvent, au Tabernade! répondez: Voici!

Si , appuyée au balcon, devant la calupagne, le trouble divin vous dit: ILa llloisson est Ïlunlense, les ouvrier s 'sont rares ... , répondez : 'V oiCÎ !

Si, du !fond .des d'boires, la petite ,Hostie vous dit: J'attends! répondez : Void!

Si, lunlineux et 'Pré'cis COlll'me l'étoile des nuits froides, l'idéal vous dit : La route est ouverte est c '·est vers Dieu qu'elle 1110nte ... , répondez : Voici !

IPour que, sur le soir, quand le :Maître passe aux portes et qu'il vous dit: Venez, les ibénis du Père ... vous puissiez répondre: Voici!

Et vous en ·aller avec lui. .. R. P. Bello 'Ll al' d, O. P.

Instruction et éducation L'on cOl1l])renà aujourd'hui que, à côté de l'instruction, on doit.

former le caractère. L'instruction sans le caractère n'est rien. Un homme instruit et faible n'a pas une valeur sociale; il est plutôt nui­sible quelquefois. Uil homme de caractère sans instruction ne tarde:

Page 14: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

-=-- 216 -

}.las, pOUl' peu que les circonstances propices le favorisent, de révéler ses qualités; mais l'homme instruit et de c'aractère trempé se pla.ce imIDjédiatement au rang de l'élite. Je ne peux m'empêche,r d'établir un rapprochement, en me souvenant d'un récit que ma mère m'a fait bien souvent autrefois. Vous savez que ce sont les mères qui façon­nent l 'esprit des enfants et c'est d'ailleur3 1È\, la grande supériorité des femmes sur le sexe masculin, une supériorité qu'elles ne per­dront jamais, même si on leur en donne d'au t'l'es. Ma mère me racon­tait l'anecdote bien connue r;·e Victor Hugo, auquel on annonçait le nlariage d 'un jeune homme; on énumérait, les qualités de la fiancée; elle était .i1~l.lflC, de sa grosse m'ain le poète écrit: «Zéro»; elle était belle, deuxième zéro; elle était riche, troisième zéro; elle était bonne et Victor Hugo de mettre un 1 devant les trois zéros.

L'éducation, je vous parle en laïque et je m'en excuse, l'éduca­tion est à l 'instruction ce que le « 1 » du poète est aux trois zéros qui le suivaient. C'est elle qui donne sa valeur, la seule, à l'instruc-tion.

(Compte rendu du 23me congrès de la Société pédagogique de Montreux, 1932). PILET-GOLAZ.

"Riches" et "PauvresH

L'an dernier, une dame inconnue vint me voir. Le fait n'est pas exceptionnel: un écrivain devient vite, qu'il

le souhaite ou non, une manière de confesseur laïque. Il s'agissait d'un de ces drames conjugaux de tous les temps, hé­

las! mais plus encore de notre temps, où la théorie du « droit au bon­heur », qui conditionne presque toujours le « droit au malheur» du conjoint\) sévit dangereusement.

Après vingt-cinq ans d'une union à peu près sans nuage, cette femme, qui n'était plus jeune, et qui d'ailleurs, ·par principes, ne pouvait envisager aucune possibilité de « refaire sa vie» se trouvait abandonnée par son compagnon.

Au désaiToi, bien naturel, de ma visiteuse, je tentai d'opposer quelques raisons de vivre; plus de mwri, plus d'enfants, c'est vrai, mais beaucoup d'argent, une bonne santé et la possibilité de s'oc­cuper des autres.

« Les autres, me dit cette dame, quels autres?» Puis, nullement avec son cœur, mais., je crois, avec son intel­

ligence, elle eut l'intuition de son formidable égoïsme: « C'est que, voyez-vous, me dit-elle, je ne me suis jamais occu­

pée que des miens; mes parents redoutaient pour moi le contact de toutes le:,; t.ristes'ses; ils m'ont entourée de douceur, de beauté; ils ont monté la garde afin que rien de ce qui se passe au dehoTs ne Imisse m'atteindre, me troubler, ou m'inquiéter ... Je me suis mariée

- 217-

jeune, et jl~ n 'ai plus dès lors' vécu que pour mon mari. Le matin je m'occupais de notre intérieur; l'après-midi passait en visite mo _ l' l t'" . s n c, ~mes ces, mc:s a asseOIr davantage notre situation, ou en essayages mvers ... des SIX heures nous nous 'retrouvions .... nous sortions cha­que soir.

« Je comprends bien ce que vous pensez, je suis plus démunie cle .. vant la vie, devant la solitude que qui que ce soit, malgré tout mon argent. Maist est-ce qu 'à Illon àge je peux tenter de m 'intéresser aux autres '? Ql~'ai-je à leur dire? Je puis en tout cas vous pro­mettre une chose, c'est que, lorsque dans mon entourage il se trouve­ra des paTents qui croiront bien faire en agissant cOIn!me les miens. ont agi, je mettrai tout en œuvre, tout, pour leur démontrer leur er­reur .... et qu 'ils sont coupables ... Je souffre peut-être plus de mon in · capacité à penser aux autres que de mon abandon ... »

Je n 'ai pas oublié cela, et j'y pensais l'autre jour en écoutant cet­te seconde petite anecdote:

« Jeudi dernier, mon fils attendait un de ses amis, disait une clame; ces jeunes gens devaient aller ensemble là .le ne sais quelle exposition ... Je m'apprêtais à' visiter quelques familles pauvres aux­quelles .le m'inté 'esse et nous échangions nos programmes, sans nulle intention préalable, .le vous l'assure.

- Oh! madame, me dit le jeune homme, si vous consentiez à nous emmener.. .. je n'ai jamais eu l'occasion de pénétrer dans un autre milieu que le mien ...

« Je n'avais aucune raison de refuser, je savais que les parents ne s'opposeTaient pas à ces visites.

« Vous dirai-je avec quels mots, avec quelles expressions du re­gard l'ami de mon fils me remercia quelques heures plus tard? J'en suis encore toute émue ...

« J'avais un peu l'impression d'avoir donné l'espace à un enfant menacé d'asphyxie ... et pourtant, ce n'était .pas, matériellement par­lant, de l'air -fort pur que nous venions de resph'er dans ces humbles foyers privés de soleil et du moindre confort.»

Que le contact avec de moins heureux que nous, de moins favo­risés par la fortune ou par la santé soit non seulement éducatif au suprême degré, ntais constitue aussi un élargissement de l'âme et du cœur, .le crois que, s'ils réfléchissaient seulement quelques secon­des, tous les parents en conviendraient, mais le mot « taudis», en un

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Page 15: L'Ecole primaire, 15 avril 1935

- 218-

siècle justement épris d 'hygiène, comporte tant d'éléments répul­-sUs que le souci de la santé physique prime bien souvent tout le reste ...

({ Nous qui nous donnons tant de mal, disent volontiers les ma­mans, pour éviter à nos enfants tout contact microbien, toute pos­sibilité de contagien, nous les enverrions de gaieté de cœur dans un foyer infecté de tuberculose? »

Il ne s'agit pas de cela .... il ne viend'l'ait à l'idée de personne de vous conseiller, pour vos enfants, la pratique hebdomadaire d'une salle de diphtériques, pal' exemple, mais il ne faut rien exagérer et cette tuberculose que, d'aventure, il leur pourr.ait advenir de côtoyer cinq à six minutes, vos enfants, soyez en sûres, malgré toutes vos précautions, la rencontrent journellement dans le vaste clos {I,u' mé­tro . ou même chez: vous ... à votre insu ...

Une autre objection se défend mieux: ({ Il y a, dans le peuple, de très braves gens, mais il n'y a pas que cela.Vous ne voudriez tout de même pas que nos enfants, dont nous surveillons avec tant de soins les relations dans leur milieu social, aill6~~t ainsi chez n'im­porte qui, entendre n'importe quoi?»

Certes non, nous ne le voudrions pas, et vous avez entièrement raison. Mais il ne s'agit pas de s'en aller de porte en po'rt~, au hasard des taudis; c'est -l'affaire de la sœur de charité, c'est l'affaire de l'infirmière-visiteuse, ce n'est pas la nôtre ... Il s'agit de prendre contact avec de braves gens, de constater qu'il y a partout de braves gens, d'apprendre ce que c'est que la misère, qu'elle est souvent imméritée et qu 'il ne saurait suffire, pour contenter le cœur, de don­ner un morceau de pain au pauvre qui a faim ...

Car vous n'avez pas ({ le droit», parents éclairés, de refuser à vos enfants la meilleure possibilité d'élargissement qui soit... EI~ les p:réserva~t c1·u contact de certaines détresses ou, plus simplement, rIe la vie des humbles, ne croyez pas travailler à leur -bonheur._.

.on n'est jamais heureux avec un cœur qui se dessèche. ({ Mais encore, dites-vous ... , je ne saurais comment m'y prendre,

j'ai peu de temps, je manque d'habitude.» . ' Si c'est cela que vous pense~, alors, lectrice, écrivez-nous. Nous

ne demandons, sur ce point COlnme sur tous les autres, qu'a partager avec vous, pratiquement, votre loui'de tâche d'éducatrices.

Céline LHOTTE.

Ecouter ou lire?

({ Il . arrive que les maîtres, surtout jeunes, se plaisent à discourir, et les élèves ne se plaisent pas moins à écouter: c'est la ruse de la pal~esse. 'Nlais nul ne s'instruit en écoutant; c'est en lisant qu'on s'instruit ». Alain.

- 219-

Pensées

La perfection de notre état est ce que Dieu veut de nous; il ne nous a appelés à cet état que pour en accomplir les devoirs. Hors èe là, quoi que nous fassions, ce n'est plus proprement la volonté de Dieu.

*** Qui aime sait, qui a ime vit, qui aime se dévoue, qui aime est

content, et une goutte d 'amour mise dans la balance avec tout l'uni­vers l'emjporterait comme la tempête ferait d'un brin de paille.

Lacordaire.

* * * Qui que vous soyez, quelques que soient votre ambition et votre

carrière, ne vous donnez pas tout entier aux hommes, cultivez en vous le goût cIe la viè solitaire: elle a un langage qu 'il ne faut pas cesser de comprendre et des secours qu'il faut se réserver. Guizot.

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